MaqID FF v1-0
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DOSSIER D’INFORMATION
Sommaire
Introduction.....................................................................................................2
Conception et réalisation :
Alp’Géorisques [38420 Domène]
Graphies [38240 Meylan]
Septembre 2002
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Introduction Quelques définitions
L’aléa est la manifestation
d’un phénomène naturel ou anthropique
Avec quinze millions d’hectares de forêts, soit un peu plus du quart d’occurrence et d’intensité données.
du territoire national, la France se place au troisième rang des L’enjeu est l’ensemble des personnes
et des biens (ayant une valeur monétaire
pays les plus boisés de l’Union Européenne. Mais cette richesse ou non) susceptibles d’être affectés
naturelle, à laquelle vient s’ajouter l’importante diversité des par un phénomène naturel ou anthropique.
Le risque majeur est la conséquence
zones forestières françaises, constituées de 136 essences d’arbres d’un aléa d’origine naturelle ou anthropique,
différentes, rend le territoire plus vulnérable aux incendies. dont les effets peuvent mettre en jeu
un grand nombre de personnes,
Chaque année des milliers d’hectares sont dévastés par les flam- occasionner des dégâts importants
et dépasser les capacités de réaction
mes, en dépit d’une stabilisation encourageante du nombre annuel des instances directement concernées.
de départs de feux. La vulnérabilité exprime et mesure
le niveau de conséquences prévisibles
Cette vulnérabilité n’est cependant pas identique pour toutes les de l’aléa sur les enjeux.
zones forestières et subforestières du territoire. Seule la moitié des Différentes actions peuvent réduire
cette vulnérabilité en atténuant
surfaces boisées est particulièrement vulnérable aux incendies, l’intensité de certains aléas
soit environ sept millions d’hectares de forêts (sauf années excep- ou en limitant les dommages
sur les enjeux.
tionnelles comme en 1976). Les quatre millions d’hectares de ma-
quis et garrigue de la région méditerranéenne et de la Corse, ainsi
que le million d’hectares de forêts de pins dans les Landes sont tout
particulièrement concernés.
Les incendies de forêt soient beaucoup moins meurtriers
que la plupart des catastrophes naturelles. Ils n’en restent
pas moins très coûteux, tant au niveau des moyens
matériels et humains mis en œuvre, que des conséquen-
ces environnementales et économiques qui en découlent.
Ainsi en 2002, plus de 125 millions d’euros ont été consacrés
à la prévention et à la lutte contre les feux en France.
Face à ce constat, l’État mène une politique de prévention active,
dont la priorité est l’information du public et des usagers de la
forêt.
DE FORET
LES FEUX
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LE PHÉNOMÈNE FEU DE FORÊT
La période de l’année la plus propice aux feux de forêt est l’été. Les 1 - La litière : très inflammable, elle est à l’origine
effets conjugués de la sécheresse, d’une faible teneur en eau des d’un grand nombre de départs de feux, difficiles à
détecter, car se consumant lentement.
sols et parfois la présence d’une population touristique peu sensi-
2 - La strate herbacée : d’une grande inflammabi-
bilisée au danger, peuvent en effet favoriser l’éclosion d’incendies. lité, le vent peut y propager le feu sur de grandes
Dans les zones les plus propices, des conditions météorologiques superficies.
3 - La strate des ligneux bas (maquis, garrigue) :
particulières (année de sécheresse, accumulation d’arbres au sol d’inflammabilité moyenne, elle transmet rapide-
après une tempête) peuvent également engendrer, en toute période ment le feu aux strates supérieures.
de l’année, des situations favorables aux départs de feux. 4 - La strate des ligneux hauts : rarement à
l’origine d’un feu, elle permet cependant la propa-
gation des flammes lorsqu’elle est atteinte ; ce sont
L’éclosion les feux de cimes.
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Dans une zone sans relief, un départ de feu est facilement soumis 18
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à l’accélération du vent. En zone de relief irrégulier, la progression
du feu est accélérée dans les montées et ralentie dans les descentes. 19
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Provence - Alpes - Côte d’Azur
thée, plus de 80 % des incendies sont causés chaque année par des 8
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activités humaines, contre 70 % en dehors de la zone méditerra- Languedoc - Roussillon
néenne. Foudre Malveillance
Lignes électriques Travaux en forêt
On peut classer les causes d’origine humaine en cinq grandes ca- Dépôts d'ordures Travaux agricoles
Autres causes accidentelles Imprudence
tégories : Reprise d'incendie Autres causes
• les causes accidentelles, provenant des infrastructures de Source : Prométhée.
Par ses effets, le feu est un agent de destruction aussi bien pour les
hommes et leurs activités, que pour l’environnement.
Les responsabilités
La prévention Face au risque feu de forêt, l’État et les collectivités territoriales
regroupe l’ensemble
des dispositions ont un rôle de prévention, qui se traduit notamment par des actions
à mettre en œuvre d’information préventive, une politique d’entretien et de gestion
pour réduire l’impact
d’un phénomène des espaces forestiers, principalement aux interfaces habitat-forêt,
naturel prévisible ainsi que la réalisation de plans de prévention des risques naturels
sur les personnes
et les biens. (PPR) pour les communes les plus menacées.
Cependant, la population tout comme les propriétaires de terrains
boisés, ont un rôle essentiel à jouer pour que cette prévention porte
ses fruits. La première doit adopter un comportement approprié en cas
de survenance, tandis que les seconds doivent mettre œuvre tous les
moyens existants afin de prévenir les incendies sur les terrains privés.
La prévision et la prévention
La prévision
Elle consiste en une observation quotidienne de l’ensemble des
paramètres pouvant concourir à la formation des incendies, prin-
cipalement lors des périodes les plus critiques de l’année. Les con-
ditions hydro-météorologiques, ainsi que l’état de la végétation,
sont régulièrement surveillés, non seulement pour déterminer les
situations pour lesquelles le risque est le plus élevé, mais également
pour mobiliser préventivement les secours qui seront nécessaires
en cas d’incendie.
Le satellite Stentor, mis à disposition par le Centre national d’étu-
des spatiales (CNES), est testé à titre expérimental. À terme, il
transmettra en direct des images thermiques ou des données vidéos
et phoniques, nécessaires à la prévision des incendies.
Une surveillance constante de tous les massifs sensibles permet
également de détecter au plus tôt tout départ de feu. Les secours
peuvent ainsi intervenir le plus rapidement possible. Cette rapidité
d’intervention conditionne fortement l’étendue potentielle d’un
incendie. La surveillance est réalisée au moyen de guets terres-
tres (tours de guet), complétés par des patrouilles mobiles, voire
des patrouilles aériennes lorsque les massifs forestiers à surveiller
s’étendent sur de vastes périmètres.
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La prévention
Pour maîtriser les facteurs naturels à l’origine de départs de feux,
la mise en place d’une politique globale d’aménagement et d’en-
tretien de l’espace rural et forestier s’avère la solution la mieux
adaptée. Elle impose des mesures de sécurité des personnes et de
prévention de l’incendie, qui doivent être prises par les collectivités
publiques dans le cadre de leurs compétences, mais peuvent égale-
ment incomber aux particuliers.
Le débroussaillement est une opération qui
Des documents spécifiques au contrôle des implantations humaines consiste à couper, broyer ou brûler la végétation
broussailleuse (d’une hauteur maximale de deux
ont également été créés : les plans de zones sensibles aux incendies mètres) aux abords des habitations, des voies de
de forêts (PZSIF). Actuellement remplacés par les PPR, ils avaient communication, dans les plantations et sur les pistes
pare-feu.
originellement pour objectif de définir les mesures de prévention à
Une coupure de combustible est une discon-
mettre en œuvre tant par les propriétaires que par les collectivités tinuité dans le couvert forestier, permettant de
publiques. diminuer la vulnérabilité de la forêt envers le feu.
Ces zones, généralement cultivées, sont dépourvues
au maximum d’essences inflammables. Elles sont
Le Code forestier, dans son livre III, comporte également des dis- encore appelées coupure verte, zone tampon, zone
positions relatives à la protection des forêts contre l’incendie. coupe-feu.
Le plan de communication
Le Code de l’urbanisme prévoit également l’élaboration de docu-
établi par le maire peut comprendre ments prenant en compte les risques : les plans locaux d’urbanisme
divers supports de communication,
ainsi que des plaquettes et des affiches,
(PLU) et les plans d’aménagement de zone (PAZ) sont des docu-
conformes aux modèles arrêtés ments de synthèse en matière d’urbanisme. Ils permettent de refu-
par les ministères chargés de l’environnement
et de la sécurité civile.
ser ou d’accepter sous certaines conditions un permis de construire,
dans des zones pouvant être soumises aux incendies.
Enfin, parmi les documents de planification, les directives terri-
toriales d’aménagement (DTA) expriment les orientations fonda-
mentales et les objectifs principaux de l’État dans les domaines du
développement économique, social, culturel, urbain et de protec-
tion des espaces naturels des sites et des paysages. Elles constituent
une stratégie à moyen et long terme d’aménagement du territoire.
L’information préventive
La loi du 22 juillet 1987 a instauré le droit des citoyens à une infor-
mation sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur tout ou
partie du territoire, ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui les
concernent. Cette partie de la loi a été reprise dans l’article L 125.2
du Code de l’environnement.
Sous l’autorité du préfet deux documents d’information des popu-
lations sont réalisés, généralement par les services interministériels
de défense et de protection civiles (SIDPC). Les dossiers départe-
mentaux des risques majeurs (DDRM) recensent à l’échelle d’un
département l’ensemble des risques par commune. Ils expliquent
les phénomènes et présentent les mesures de sauvegarde. Les dos-
siers communaux synthétiques (DCS) situent les risques dans cha-
Le maire peut imposer ces affiches :
que commune, au moyen de cartes au 1:25 000 et rappellent les
• dans les locaux accueillant
plus de 50 personnes, évènements historiques, ainsi que les mesures de sauvegarde.
• dans les immeubles regroupant
plus de 15 logements,
Les dossiers d’information communaux sur les risques majeurs
• dans les terrains de camping (DICRIM) sont établis par le maire. Ils complètent les informations
ou de stationnement de caravanes contenues dans les précédents documents par les mesures spécifi-
regroupant plus de 50 personnes.
Les propriétaires de terrains ou d’immeubles
ques prises en vertu des pouvoirs de police du maire. Ils peuvent
doivent assurer cet affichage être accompagnés d’un plan de communication comprenant une
(sous contrôle du maire)
à l’entrée des locaux
campagne d’affichage et une campagne d’information. Disponibles
ou à raison d’une affiche en mairie, ces documents ne sont pas opposables aux tiers.
par 5 000 m2 de terrain.
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L’alerte et les consignes CONSIGNES GÉNÉRALES
Prévoir les équipements minimums :
AVANT
Le signal national d’alerte consiste en trois émissions suc- • radio portable avec piles ;
cessives d’une minute chacune et séparées par des intervalles de • lampe de poche ;
cinq secondes, d’un son modulé en amplitude ou en fréquence. Des • eau potable ;
• papiers personnels ;
essais ont lieu le premier mercredi de chaque mois à midi. • médicaments urgents ;
• couvertures ;
Le signal est diffusé par tous les moyens disponibles et notamment • vêtements de rechange ;
• matériel de confinement.
par le réseau national d’alerte et les équipements des collectivités
S’informer en mairie :
territoriales. Il est relayé par les dispositifs d’alarme et d’avertisse- • des risques encourus ;
ment dont sont dotés les établissements recevant du public et par • des consignes de sauvegarde ;
les dispositifs d’alarme et de détection dont sont dotés les immeu- • du signal d’alerte ;
• des plans d’intervention (PPI).
bles de grande hauteur. Organiser :
Les messages d’alerte contiennent des informations relatives • le groupe dont on est responsable ;
• discuter en famille des mesures à prendre
à l’étendue du phénomène (tout ou partie du territoire national) et si une catastrophe survient (protection,
indiquent la conduite à tenir. Ils sont diffusés par les radios et les évacuation, points de ralliement).
Simulations :
télévisions1.
• y participer ou les suivre ;
Le signal de fin d’alerte consiste en une émission continue • en tirer les conséquences et enseignement
d’une durée de trente secondes d’un son à fréquence fixe. Évacuer ou se confiner en fonction de la
PENDANT
nature du risque.
La fin de l’alerte est annoncée sous la forme de messages diffusés S’informer : écouter la radio : les premières
consignes seront données par France Inter
par les services de radiodiffusion sonore et de télévision, dans les et les stations locales de RFO.
mêmes conditions que pour la diffusion des messages d’alerte. Si Informer le groupe dont on est responsable.
le signal national d’alerte n’a été suivi d’aucun message, la fin de Ne pas aller chercher les enfants à l’école.
l’alerte est signifiée à l’aide du même support que celui ayant servi S’informer : écouter et suivre les consignes
APRÈS
30 sec
L’indemnisation
Contrairement à d’autres risques naturels, ce n’est pas la garantie
« catastrophes naturelles » qui s’applique. Les préjudices causés
par les feux de forêt figurent en effet parmi les risques assurables
et peuvent donc faire l’objet d’un dédommagement, au titre du ré-
gime de l’assurance incendie.
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Références Glossaire
Anthropique : qui résulte de l’action de
Organismes de référence et sites internet l’homme.
Biomasse : tout ce que produisent la terre et les
Base de données Prométhée : http://195.200.162.17/promethee/ - Ce site pré- milieux aquatiques, sous l’action du rayonnement
sente des données chiffrées sur les incendies de forêt (superficie, nombre, répar- solaire (arbres, plantes, algues).
tition) pour quinze départements méditerranéens. CIRCOSC : Centre inter-régional de coordination
de la sécurité civile.
Prim.net : http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/21_3_risq_ CNES : Centre national d’études spatiales.
feux.html - Cette page fournit une description des feux de forêt, les consignes de CODIS : Centre opérationnel départemental
sécurité qui s’y réfèrent, ainsi qu’un ensemble de liens vers d’autres sites Internet. d’incendie et de secours.
MINISTÈRE
DE L’ÉCOLOGIE
ET DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Direction de la Prévention des pollutions et des risques - Sous-direction de la Prévention des risques majeurs
20, avenue de Ségur, 75302 Paris 07 SP - http://www.environnement.gouv.fr - http://www.prim.net