I Memoire
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Face à une nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre conjuguée aux soucis
d’exploitation des différents combustibles (pollution, consommation croissante, risque de
rupture de ressources…etc.), l’énergie dite « verte » est la solution mise en avant par les
experts du domaine et ce nouveau mode de consommation d’énergie s’est vue devenir
primordial voir vital suite au séisme qu’a subit le Japon au soir du 11 Mars 2011 ;causant
d’innombrable dégâts liés à l’exploitation de l’énergie nucléaire [1] .
En Algérie l’intérêt pour le développement des énergies renouvelables a été perçu dès les
années soixante avec la création de l’institut de l’énergie solaire en 1962 [2] et compte
tenu des enjeux que représentent ces nouvelles sources d’énergies, aujourd’hui, les
pouvoirs publics leur ont consacré le caractère prioritaire et stratégique à travers le cadre
institutionnel mis en place annoncé récemment par le Ministre de l’Energie et des mines
Yousef Yousfi qui relance ainsi la ligne stratégique du secteur tournée, cette fois ci, vers le
soleil. Car en effet, l’Algérie s’apprête à lancer un ambitieux programme de
développement des énergies renouvelables (solaires et éoliennes) s’étalant sur 20 ans [3].
Le secteur résidentiel et tertiaire se trouve parmi les secteurs les plus énergivores, Notre
travail sera mené, en ce sens, dans une maison témoin, élaborée dans le cadre du projet
MEDA MED-ENEC destiné aux pays de la méditerranée en collaboration avec le
consortium CDER/CNERIB qui a été retenu suite à un appel d’offre lancé pour des
propositions de projets pilotes sur l'efficience énergétique dans le secteur du bâtiment.
Cofinancés par l’union européenne, ils visent à impulser l'utilisation de l'énergie solaire
dans le but de construire un habitat de type rural à haute efficacité énergétique.
1
Construction des murs en briques de ‘BTS’ (Béton de Terre Stabilisé)
Mise en place d’un système solaire combiné : dispositif permettant à la fois le
chauffage par le plancher ainsi que la fourniture d’eau chaude sanitaire.
Isolation des murs extérieurs et des planchers.
Éradication des ponts thermiques qui représentent jusqu’à 20% des déperditions.
Mise en place de protections solaires afin de limiter les rayons solaires durant la
période estivale.
Utilisation du double vitrage, qui est une paroi vitrée constituée de deux vitres
séparées par une lame d’air. L’intérêt est double : isolation thermique et phonique.
Utilisation d’appareils électriques à faible consommation énergétique.
C’est dans cette perspective que notre étude a été élaborée, pour enrichir les travaux ayant
trait à l’économie d’énergie dans l’habitat, plus particulièrement dans la production d’eau
chaude sanitaire qui est assurée par une installation solaire.
Le premier chapitre rassemble des généralités sur l’énergie solaire d’une part et quelques
travaux expérimentaux et théoriques qui ont eu pour étude les applications des installations
solaires. Le second chapitre est une description détaillée des installations thermiques
solaires de production d’eau chaude sanitaire. Le troisième traitera de la partie théorique
qui consiste à présenter une modélisation du champ de capteurs et de la cuve de stockage.
Le cinquième chapitre est consacré à une confrontation des résultats théoriques obtenus par
la modélisation mathématique et les résultats expérimentaux collectés.
Enfin, on terminera notre étude par une conclusion générale qui rassemblera les
observations et les suggestions obtenues et proposées suite à l’étude.
2
CHAPITRE 1
1.1 INTRODUCTION
Le développement accéléré qu’a connu le secteur industriel, tout domaine confondu, lié à
l’avancée technologique, conjugué à l’évolution démographique rapide ont fait croitre de
manière considérable la consommation d’énergie. Les conséquences de cette
surconsommation se font ressentir sur les plans économique et environnementale, en effet
on note des couts croissants des combustibles fossiles et une préoccupation concernant
leur rôle dans le réchauffement planétaire, aussi la préoccupation sur
l’approvisionnement, on pourrait manquer de pétrole dès 2025 [6] comme l’annoncent
certains analystes. Face à ces constations soutenues par la communauté scientifique, un
nouveau mode de consommation doit s’établir liant durabilité et renouvellement.
Connues et exploitées depuis des décennies, les énergies renouvelables sont revenues au
début des années 80 comme réponse face au choc pétrolier, puis ont resurgie dans les
années 90 sur fond de réchauffement climatique.
Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore
la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrent pas ou peu de déchets
ou d’émissions polluantes. Elles participent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de
CO2 dans l’atmosphère, facilitent la gestion raisonnée des ressources locales, et génèrent
des emplois. Le solaire (solaire photovoltaïque, solaire thermique), l’hydroélectricité,
l’éolien, la biomasse, la géothermie sont des énergies aux flux inépuisables par rapport
aux « énergies stock » tirées des gisements de combustibles fossiles en voie de raréfaction :
3
pétrole, charbon, lignite, gaz naturel. Elles représentent ainsi une alternative sure et durable
pour le développement. Elles ont connu de nombreuses percées récemment, à voir, les
éoliennes qui comme les moulins à vent du passé, voir figure I.1, génèrent des forces
mécaniques ou électriques atteignant une puissance mondiale installée de 200 GW en
2011, l'énergie éolienne est devenue un producteur majeur d’énergie électrique d’origine
renouvelable.
Aussi l’énergie solaire dont l'intérêt explose au cours de ces cinq dernières années bien
que le développement de la technologie solaire s’est déclenché en 1972 suite au
rapport publié par le club de Rome « les limites de la croissance » [7]. Aujourd’hui ses
différentes applications ne cessent de croitre, de se diversifier, et de progresser. En effet le
montant total des nouveaux investissements financiers dans l'énergie solaire s'élevait à 33,5
milliards US$ en 2008 soit une augmentation de 172% par rapport au 0,6 milliard US$
investis en 2004. Il y a eu une augmentation tout aussi impressionnante de la capacité en
4
énergie solaire photovoltaïque, qui a été multipliée par six entre 2004 et 2008 pour
atteindre plus de 16GWh [8].
L’énergie solaire s’adapte aussi aux centrales électriques dites centrales solaires à
concentration (technologies thermo-hélioélectriques) ou le rayonnement solaire est
5
concentré sur une surface de captage permettant d’obtenir de très hautes températures
généralement comprises entre 400°C et 1 000°C. L’Algérie s’apprête à lancer un projet
ambitieux au Nord du pays ; avec une tour solaire hybride en partenariat avec le leader
Allemand [10] et un autre au Sud, projet Desertec, en cours de négociations, qui consiste à
construire un grand nombre de centrales solaires thermiques dans les déserts de l'Afrique
du Nord et du Moyen-Orient (MENA) afin d'alimenter ces pays et l'Europe en électricité
renouvelable [11].
Figure I.3 : Photo de la tour solaire hybride de Bourkiba Tipaza Algérie prévue pour fin 2012
Le même processus de chauffage est possible à une échelle moindre, basses températures
comprises entre 30°C et 90°C ; c’est le chauffage solaire (Voir figure I.5).
6
La ventilation naturelle.
L’isolation thermique des murs et des vitres.
Un vitrage sélectif.
L’Inertie (murs capteurs, murs Trombe…).
b) Chauffage actif
Un système de chauffage et/ou climatisation actif emploi des capteurs solaires et des
circulateurs (pompe ou ventilateur) afin de répartir l’énergie solaire reçu. Ses
systèmes ont plusieurs applications :
Chauffage et ventilation de l’air pour le séchage des récoltes.
Chauffage de l’eau domestique ou dans les installations commerciales
(exemple : buanderies, lavage autos).
Chauffage des piscines.
Chauffage par plancher solaire.
Production d’eau chaude sanitaire.
7
Figure I.4 : Maison à énergie positive chauffage actif + chauffage passif
8
Le choix tourné vers le solaire se justifie donc par son caractère propre, durable,
économique et inépuisable. En effet la Terre reçoit en une heure plus d'énergie solaire que
la population mondiale n'en consomme en toute une année, c’est ce qui la place au cœur de
toute étude de recherche, de plus la simplicité et la diversité de ses installations font d’elle
la source propre la plus fiable pour l’avenir comme l’indique l'association DESERTEC, un
consortium jordano-allemand, qui estime que l'installation de panneaux solaires sur un
pour cent de la surface désertique de la planète pourrait alimenter le monde entier en
énergie [12].
De plus c’est l’une des énergies les plus prometteuses pour notre pays, car la majeure
partie de l'Afrique, compte environ 325 jours de fort ensoleillement par an, et l’Algérie
dispose de l’un des plus grand gisement solaire au monde, d’une capacité estimée à plus
de 3000 heures d’ensoleillement par an et d’une puissance d’environ 1700 KWh/m2/an
dans le Nord du pays et 2263KWh /m2/an dans les régions du Sud (selon les experts en
matière d’énergie solaire) [2].
9
1.2 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
En ces temps troubles où les scientifiques annoncent un réchauffement climatique
planétaire et la fin des ressources de pétrole dans les 40 prochaines années, il y a une piste,
une route, un espoir : les énergies renouvelables. De nombreux travaux ont été réalisés
depuis les années 70 et jusqu’à ce jour afin de perfectionner les différents procédés
d’exploitation de ces énergies.
En Allemagne, entre 1983 et 1987, 141 systèmes solaires thermiques ont été installés dans
des bâtiments ; propriétés du gouvernement fédéral dans le cadre du « programme
investissement pour le futur ». L’objectif était de tester leur viabilité et, parallèlement,
d’inciter à l’utilisation de cette source d’énergie non dommageable pour l’environnement.
La majeure partie de ces systèmes étaient des chauffe-eau solaires domestiques (munis
d’une pompe de circulation dans un circuit solaire fermé, remplie d’un mélange d’antigel).
L’office central pour la technologie solaire (Zentralstelle fur Solartechnik—ZFS) a été
chargé par le ministère fédéral de l’éducation, de la science, de la recherche et de la
technologie d’effectuer un programme de suivi. Des mesures d’optimisation ont permis
d’augmenter considérablement le rendement et la sécurité d’un grand nombres de ces
systèmes, ce qui a conduit à une augmentation de la rentabilité, une meilleur acceptation
chez le consommateur et le lancement d’un autre programme en 1993 « Solarthermie
2000 » porté sur la stabilité et la fiabilité à long terme. Les résultats obtenus montraient
que 50% des systèmes solaires installés fonctionnaient toujours après 20ans et l’étude a
permis de définir et de répertorier grand nombres de défaillances observées dans différents
composants de l’installation [13].
Un peu plus de vingt ans plus tard, « L’institut indien des technologies » situé à Bombay
(Inde) a présenté en fin 2006 un rapport d’étude proposant une méthodologie qui détermine
l’espace de conception pour la synthèse, l’analyse et l’optimisation des systèmes de
chauffage solaire de l’eau. La méthodologie intègre différentes contraintes de conception
pour identifier tous les motifs possibles ou un espace de conception sur une surface de
capteurs en fonction d’un schéma de volume de stockage. L’espace de conception est
représenté par le traçage des lignes de fraction solaire constante sur une surface de capteurs
en fonction d’un schéma de volume de stockage. Il a été observé qu’il existe un minimum
et un maximum de volume de stockage pour une fraction solaire et une superficie de
10
capteurs données. De manière similaire, l’existence d’un maximum et d’un minimum de
surface de capteurs a été observée pour une fraction solaire et un volume de stockage fixes.
Selon l’espace de conception identifié, le système de chauffe –eau solaire est optimisé en
minimisant le cout annuel du cycle de vie. En raison de l’incertitude de l’insolation solaire,
des paramètres des systèmes et des données sur les couts, l’optimisation globale ne peut
être utilisée pour définir un modèle représentatif. Pour y remédier, une région de
configurations possibles de conception et une région optimale (optimisation multi
objectifs-Pareto-) sont identifiées dans cette étude [14].
11
s’y sont intéressés. Un travail de recherches, réalisé au début des années 80 à l’Institut
Fédéral de la Recherche en matière de réacteurs (actuellement Paul Scherrer) à
Wurenlingen (Suisse) sur les pertes thermiques des réservoirs de stockage, a surpris par ses
résultats obtenus : les réservoirs de stockage perdaient 5fois plus que ce qui avait été
calculé à partir des simples coefficients de transfert thermique et de la géométrie du
manteau isolant du réservoir. Ceci à permit, suite à de nombreuses investigations par
thermographie infrarouge, de découvrir des phénomènes insoupçonnables dans ces
réservoirs qui causent les pertes thermiques :
L’air circulant entre la couche d’isolation et la paroi métallique du réservoir et mis
en mouvement par thermosiphon (effet cheminée) induit un tiers des pertes.
Le reste des pertes est dû à un phénomène de transport de chaleur efficace, le long
de la tuyauterie raccordée à la partie supérieure du réservoir.
Ainsi des solutions ont été mises au point afin de réduire toutes ces pertes, sont citées:
Mise en place d’un manteau isolant étanche à l’air placé autour du réservoir
Mise en place de siphons sur la conduite (tronçon descendant).
Ces mêmes techniques sont toujours utilisées [16].
12
reproduit les résultats expérimentaux d’une façon très satisfaisante. Ce travail a permis
d’enrichir la documentation et aussi de refléter les caractéristiques spécifiques de ces
installations au Nord Algérien [17].
13
Figure I.6 : schéma du circuit expérimental de l’eau destinée au chauffage des bungalows
14
d’améliorer la mise en œuvre (dimensionnement) des installations et l’exploitation de
l’énergie solaire. L’étude que nous proposons se situe dans la continuité des travaux cités
précédemment.
15
CHAPITRE 2
2.1 INTRODUCTION
16
système de régulation qui selon besoin, empêche ou régule le passage du fluide au
travers du champ de captation.
Notre étude portera particulièrement sur la production d’Eau Chaude Sanitaire assurée par
un Chauffe-Eau Solaire Individuel (CESI).
17
2.2 TYPES D’INSTALLATIONS DE CHAUFFE EAU SOLAIRE
L’eau chaude du capteur monte vers le réservoir, cède ses calories et revient (froide) vers
le capteur. La cuve peut être posée verticalement ou horizontalement (voir figure II.2 et
figure II.3), et plusieurs cuves peuvent être raccordées en série ou en parallèle. Cependant
la cuve doit être placée en un point haut par rapport aux capteurs. Cette disposition permet
la circulation en continu de l’eau tant y a un écart de températures. Ce dispositif simple
(pas besoin de pompe, de clapet anti retour ni de régulateur), peu couteux et fiable mais
présente tout de même un risque de gel et ne convient qu’en zone chaude.
Une régulation électronique commande une pompe hydraulique en prenant en compte les
températures de sortie et entrée respectives des capteurs et de la cuve. Le système
s’enclenche quand la température du fluide atteint une valeur critique. Ce dispositif est
souvent retenu, bien qu’il soit plus complexe et plus couteux, en raison de son débit qui
assure un bon rendement avec moins de pertes thermiques et aussi pour le nombre de
possibilités de dispositions des capteurs et du ballon. Cette configuration, qui nécessite un
échangeur de chaleur, demande plus d’entretien, de plus l’utilisation des pompes de
circulation qui sont sensibles à l’entartrage, peut engendrer une légère baisse du rendement
des capteurs et de l’échangeur. Ce dernier se connecte à l’installation de différentes façons
comme il est possible de le voir en figures II.4 et figure II.5 :
18
de plus l’utilisation d’un fluide caloporteur antigel évite les problèmes de gel et
réduit les risques de l’entartrage et de l’oxydation interne des capteurs.
19
Figure II.2 : Installation à circulation naturelle par thermosiphon
20
a. échangeur immergé dans la cuve de stockage
FigureII.4 : (a) et (b) Installation à circulation forcée avec échangeur dans le circuit primaire
21
Figure II.5 : Installation à circulation forcée avec échangeur dans le circuit secondaire
22
commencer par leur faible coût, leur rusticité, leur légèreté et leur durabilité. Il s’agit
des capteurs solaires les moins chers que l’on puisse utiliser. C’est pourquoi il s’agit
du type de capteur le plus répandu en Amérique du Nord pour utiliser l’énergie
solaire afin de chauffer les piscines.
Figure II.6 : Dispositif solaire avec capteurs plans non vitrés pour le chauffage des piscines
23
coûtent de 2 à 3 fois plus chères par unité de surface que les capteurs sans vitrage. Ils
sont aussi beaucoup plus lourds et plus fragiles, ce qui complique leur installation.
24
a) Capteurs plan sous vide à caloduc b) Capteurs à tubes plans sous vide
Stockage électrique
-photovoltaïque (batteries, accumulateurs)
Stockage électromagnétique
-supra conducteurs magnétiques (stockage à très basses températures)
stockage chimique
-hydrogène (H2O-solution alcalines de soude ou potasse-électrolyse)
-stockage en nappe aquifère.
-stockage en phase liquide ou en phase fortement comprimée.
-biomasse : stockage par photosynthèse.
25
stockage thermochimique
-réactions thermochimiques réversibles à hautes températures
(600 °C à 1000 °C)
stockage mécanique
-pompe hydraulique (remplissage de réservoirs situés en altitude)
-air comprimé (turbine et compresseur)
-inertie (machines tournantes ou volant d’inertie)
b) Processus de stockage
Le stockage se fait par :
Chaleur latente
C’est la chaleur latente récupérée des changements de phases ; fusion
ou solidification.
Chaleur sensible
C’est le mode de stockage le plus courant, et cela par une connexion
thermique des capteurs à un volume isolé de fluide thermique ; la chaleur
captée se traduit alors par une augmentation de la température de ce fluide.
26
ballon et fluide de stockage compatibles avec l’environnement et
l’hygiène.
Le chauffage solaire contribue à l’économie d’énergie. Ses applications sont diverses, elles
peuvent être employées indépendamment ou bien associées, ce qui peut nous apporter une
certaine uniformité aux niveaux des températures de chauffage. Le stockage thermique est
un phénomène complémentaire au chauffage qui apporte un confort thermique continuel.
Les configurations possibles sont nombreuses les figures II.9 et II.10 illustrent les plus
courantes, il s’agit-là de respecter une règle selon laquelle il faut utiliser le stock solaire au
maximum et les capteurs à la température la plus basse possible [25].
27
Figure II.9 : CESI à appoint séparé
b
Figure II.10 : a et b CESI à appoint intégré
28
2.4 PRINCIPES DE DIMENSIONNEMENT
2.4.1 Introduction
Un système solaire ne doit pas fournir plus d’énergie que celle exigée. Le
surdimensionnement affecte la qualité du système et cause :
Un prix de l’installation cher donc prix de chaleur solaire élevé.
Un rendement annuel faible.
Une stagnation dans les capteurs en période de basse demande.
Une installation soumise à de grandes températures (risque pour les composants,
grandes pertes thermiques).
Une durée de vie réduite (sensible aux petits défauts).
(2.1)
29
b) Chargement et déstockage du ballon
a .Raccordement en série
b .Raccordement en parallèle
Figure II.11 : a et b Schéma des différentes configurations possibles de raccordement des cuves de
stockage pour les deux cycles charge/déstockage
30
2.4.3 Dimensionnement du champ de captation
De par son rôle, le capteur constitue un élément clef lors du dimensionnement et le calcul
des installations solaires. Augmenter son efficacité revient à augmenter le rendement de
toute l’installation et cela dépend de trois paramètres :
a) La conception du capteur
-Un absorbeur peint en noir, offre une bonne absorption de l’énergie mais aussi une
grande émissivité donc une augmentation des déperditions thermiques qui fait baisser
le rendement. Traité au thermiquement et au Chrome, il permet une meilleure
absorption du rayonnement visible (là où se trouve la plus grande partie de l’énergie)
et émet moins dans l’Infra Rouge.
-Une vitre, antireflet, traitée pour améliorer la transparence (par une faible teneur en
fer) donne un bon coefficient de transmittance.
-Des soudures entre la plaque absorbante et le réseau de tuyauterie réalisées par
impacts lasers limitent les pertes thermiques.
31
Afin de déterminer le nombre de capteurs nécessaires on introduit un paramètre
(Ra [l/m2]) qui est le rapport entre la capacité de l’eau à chauffer par la surface totale
de captation (voir annexe I.I).
(2.2)
Calcul du débit
Le débit total (Qt) est donné par son expression générale (quel que soit la
configuration) :
(2.3)
Avec :
32
a) Raccordement des capteurs en série
c) Raccordement mixte
Figure II.12 : Schéma des différentes configurations possibles de raccordement des capteurs
33
Calcul des pertes de charges
Les frottements du fluide caloporteur dans les conduites entrainent des pertes de
charge qui sont principalement fonction de la vitesse d’écoulement du fluide. Le
calcul des pertes de charges permet d’assurer un écoulement suffisant au fluide
en convection naturelle (thermosiphon pour l’eau, effet de cheminée pour l’air)
ou de calculer la puissance de la pompe de circulation en convection forcée. Les
pertes de charges totales s’écrivent sous la forme [22] :
Avec :
Δps pertes de charge singulières [Pa]
Δpl pertes de charge linéaires [Pa]
(2.5) (2.6)
Δpl =
Tel que :
Re =
= ⁄
34
c) Positionnement et orientation
(2.7)
Où :
Di Diamètre intérieur de la conduite [m]
e Epaisseur du tube de l’échangeur [m]
Où :
Où :
Ns Nombre de spires de l’échangeur
35
Ds Diamètre de la spire [m]
[ ] [ ] (2.10)
(2.11)
[ ( ) ]
Avec :
Perte de charge de l’échangeur [mbar]
De Diamètre extérieur de la conduite [m]
V Vitesse de l’écoulement [m/ s2]
2.4.5 CONCLUSION
Le plus souvent on aura recours à un circuit brassé au moyen d’un circulateur de puissance
modeste et échangeant des calories au moyen d’un échangeur de surface au moins égale à
0.3 à 0.4 m2 par mètre carré de capteur. On cherchera à réaliser un circuit bien isolé
thermiquement et le plus court possible pour limiter les déperditions de chaleur.
A partir de l’estimation de l’ensoleillement et de la consommation on cherchera le
rendement correspondant au couple (S, V) où S est la surface de capteurs et V le volume de
36
stockage. On essaiera donc, successivement plusieurs couples (S, V), après avoir fixé les
autre paramètres (circulateurs, échangeurs, régulations) jusqu’à trouver un rapport
satisfaisant entre l’économie réalisée et le cout d’installation (voir organigramme I) [25].
37
ORGANIGRAMME I
Identification du site
Environnement
Climat
Type d’habitat
Activité
38
Dimensionnement
Economie
NON OUI
Valider le choix
39
CHAPITRE 3
3.1 INTRODUCTION
40
L’évaluation des performances thermiques d’un capteur solaire plan nécessite une analyse
thermique de l’absorbeur dont la modélisation détaillée est généralement compliquée à
cause de l’instabilité des flux d’énergie dans le temps. En régime quasi-stationnaire, le
bilan thermique de la paroi absorbante s’écrit [22] :
(3.2.1)
S (3.2.2)
Où :
( ) (3.2.3)
Où :
Flux solaire perdu [W]
hg Coefficient de pertes thermiques globales
Tpm Température moyenne de la paroi absorbante
Ta Température de l’air ambiant
41
On remplace dans l’équation (3.2.1) les flux absorbé et perdu par leurs expressions (3.2.2)
et (3.2.3) on obtient :
[( ) ( )] (3.2.4)
[( ) ( )] (3.2.5)
Avec:
⁄ (3.2.6)
[[ ]
]
Où :
42
hi Coefficient de transfert par convection mixte entre la surface intérieure du tube et le
fluide caloporteur (voir annexe I.II)
et Kt Epaisseur et conductivité thermique respectives du tube
F Efficacité de la plaque absorbante comprise entre y= 0 et y= (l-De)/2 qui est
assimilée à une ailette de chauffage par rapport au tube, dont l’expression est :
* + (3.2.7)
Où :
( ) (3.2.8)
[( ) ( )] (3.2.9)
Avec :
(3.2.10
= [ ( )] )
Où :
43
En utilisant l’expression du flux utile donné par (3.2.9) on obtient à partir de l’équation
(3.2.8) l’expression de la température de sortie du capteur et l’expression de la température
moyenne de la paroi comme suit:
(3.2.11)
⁄
(3.2.12)
Figure III.3 : Schématisation des flux convectifs dans un capteur solaire plan vitré
Les pertes thermiques totales sont dues aux transferts radiatifs, conductifs et convectifs
entre les différents composants du capteur et le milieu ambiant. Elles se produisent au
même temps selon les trois directions : l’avant, l’arrière et l’latéralement.
44
On utilisant l’analogie électrique, on obtient le schéma thermoélectrique suivant :
Avec :
R1 = R2 = R3 = R4 =
Les pertes d’énergie par unité de surface vers l’avant du capteur sont :
Uav = (3.2.13)
( ) ( )
Uav= { } +
* + ( )
45
Avec:
N Nombres de vitres
f Facteur qui tient compte de l’effet =(1+0.089hw0.1166hwξp)(1+0.07866N)
du vent
Emissivité de la vitre
Emissivité de la paroi
Uar = (3.2.15)
(3.2.16)
Ult=
Donc:
46
Pour n capteurs identiques :
série
∑ ∑ ̇ ( )
(3.2.18)
∑ ∑ ̇ ( ) parallèle
Les rendements d’un capteur sont définis par rapport au flux solaires incidents. A partir de
leur expression, on définit également des rendements moyens sur une période donnée (jour,
mois, année) comme suit [22] :
Rendement global
(3.2.19)
=
∫
Rendement interne
(3.2.20)
=
Rendement optique
(3.2.21)
=
∫
Ces rendements sont à considérer lors d’un calcul de dimensionnement d’un capteur
solaire. Il ne faut pas les confondre avec les rendements instantanés qui sont toujours plus
élevés (un rendement journalier moyen tient compte du refroidissement nocturne par
exemple).
47
Le rendement global comme définit par l’expression (3.2.19) en combinaison avec
l’expression du flux (3.2.9) devient :
(3.2.22)
[ ]
La boucle solaire est complètement séparée de l’eau chaude sanitaire et le fluide solaire y
circule en boucle fermée. Cela permet d’utiliser un mélange antigel comme fluide
thermique pour protéger le fluide solaire contre le gel et les surchauffes à l’arrêt.
a) Hypothèses de calculs
Afin de rendre les résultats cohérents avec la réalité, les hypothèses sont basées sur des
considérations expérimentales [19] :
-Le volume d’eau dans la cuve est constant (malgré qu’il y ait une dilatation de l’eau).
48
-La pression au sein de la cuve est égale à la pression atmosphérique.
49
Le bilan thermique est établie sur un élément de volume de section (Af ) et d’épaisseur
(Δx) du fluide.
La variation de l’énergie interne stockée due à la variation des flux traversant la frontière
de cet élément est donnée par :
(3.3.1)
Tel que :
(3.3.2)
(3.3.3)
Où :
( ) (3.3.4)
Où :
50
hi Coefficient d’échange thermique en convection naturelle dans la cuve en charge voir
annexe(I.III).
(3.3.5)
( ) (3.3.6)
On choisit l’élément de volume (Ap) de la paroi d’épaisseur (Δx). Pour poser le bilan
thermique de cet élément on prend en compte deux hypothèses :
-La température est uniforme à l’intérieur de la paroi d’épaisseur Δx.
-Le flux de chaleur à travers l’isolant, selon l’axe de la cuve, vers l’extérieur est nul.
51
Figure III.8 : Une tranche de la paroi
(3.3.7)
Tel que :
(3.3.8)
(3.3.9)
( ) (3.3.10)
( ) (3.3.11)
Où :
Les bilans thermiques des deux éléments (fluide et paroi) pour les deux zones sont donnés
par les équations aux dérivées partielles suivantes :
52
Au niveau du fluide :
Zone I
(3.3.12)
( )
Zone II
(3.3.13)
( ) ( )
Au niveau de la paroi :
Zone I et Zone II
(3.3.14)
( ) ( )
Avec :
Keq=
⏟ ⏟ ⏟
( )
Le système d’équations (3.3.12), (3.3.13) et (3.3.14) est associé aux conditions aux limites,
illustrées en figure III.9, suivantes :
Au niveau du fluide :
(3.3.15)
( )
Au niveau de la paroi:
(3.3.16)
( ) ( )
53
X=Hec (à l’entrée de l’échangeur)
Tec(t,x) = Ts(t)
Au niveau du fluide :
(3.3.17)
( )
Au niveau de la paroi:
(3.3.18)
( ) ( )
T(t,i) = T réseau
Tp(t,i)= T réseau
T réseau= 25°C
c) Résolution numérique
54
Figure III.9 : Schématisation du modèle mathématique de la cuve
ZONE I
( ) ( )
ρf C f = =Kf + ( )
( )
(3.3.19)
+
ZONE II
( ) ( )
ρf C f = =Kf + ( ) ( )
55
( )
(3.3.20)
+ +
( ) ( )
ρp Cp = =Kp + ( ) ( )
( )
+
(3.3.21)
x=0 (i=1)
Portion fluide
( ) ( )
ρf Cf = =Kf + ( )
( )
(3.3.22)
Pour la paroi
( ) ( )
ρp Cp = =Kp - ( ) ( )
56
( )
(3.3.23)
x=H (i=n)
Portion fluide
( ) ( )
ρf C f =Kf + ( )
( )
(3.3.24)
Pour la paroi
( ) ( )
ρp Cp = =Kp - ( ) ( )
( )
(3.3.25)
Critère de stabilité
Le système d’équations est stable si tous les coefficients des nœuds internes (Ti+1, Ti et Ti-
1) sont positifs :
1-2 > 0
57
Tel que :
1-2 > 0
Tel que
1-2 > 0
Tel que
1- >0
1- > 0
Tel que
Δt = min{ }
58
méthode, connue dans les calculs des échangeurs de chaleur, fait intervenir la moyenne
logarithmique de la différence de températures (DTLM) et nécessite la connaissance des
températures d’entrée et de sortie du fluide.
Pour ce faire, on admet les hypothèses suivantes :
-la capacité thermique des fluides primaire et secondaire reste sensiblement constante
pendant leur traversée de l’échangeur.
-le coefficient d’échange local reste constant tout le long de l’échangeur.
(3.3.26)
Avec:
DTLM =
( )
ΔTe=Tc1-Ts2
ΔTs=Tc2-Ts1
La puissance dissipée entre l’entrée et la sortie de l’échangeur est équivalente au flux total
échangé :
59
̇ (3.3.27)
Où :
̇ (3.3.28)
( )
Où :
60
⁄
Où :
Re Résistance due au dépôt externe
Ri Résistance due au dépôt interne
Km Conductivité thermique du métal
Pratiquement on peut prendre la résistance des dépôts dans le cas des fluides propres et en
particulier de l’eau potable : Re=Ri=2*10-4 m2.°C/W
Cette étude permet de déterminer l’évolution du champ de températures d’un stock liquide
initialement stratifié en phase de relaxation. Les phénomènes de transferts thermiques sont
régis, simultanément, par tous les modes de transfert thermique : conduction et convection
dans le fluide et conduction radiale et longitudinale dans la paroi. La résolution d’un tel
problème sera celle d’un problème complexe de conduction et de convection naturelle
instationnaires en milieu stratifié. Des hypothèses simplificatrices sont donc nécessaires en
premier temps dans les calculs.
a) Hypothèses de calculs :
On considère une seule zone ; ZONE fluide et paroi, et on admet les hypothèses
suivantes :
61
Dissipation visqueuse négligeable.
Fluide Newtonien et incompressible.
Les propriétés thermo-physiques du fluide restent constantes.
b) Bilans thermiques :
(3.3.29)
Tel que :
(3.3.30)
(3.3.31)
62
( ) (3.3.32)
(3.3.33)
Tel que :
(3.3.34)
(3.3.35)
( ) (3.3.36)
( ) (3.3.37)
Les bilans thermiques sont donnés par les équations aux dérivées partielles suivantes :
Au niveau du fluide :
(3.3.38)
( )
Au niveau de la paroi :
Zone I et Zone II
63
(3.3.39)
( ) ( )
Avec :
( )
Le système d’équations (3.3.38) et (3.3.39) est associé aux conditions aux limites
suivantes :
Au niveau du fluide :
(3.3.40)
( )
Au niveau de la paroi:
(3.3.41)
( ) ( )
Résolution numérique :
Pour le fluide
( ) ( )
ρf C f = =Kf + ( )
64
( )
(3.3.42)
+
Pour la paroi
( ) ( )
ρp Cp = =Kp + ( ) ( )
( )
+
(3.3.43)
x=0 (i=1)
Portion fluide
( ) ( )
ρf Cf = =Kf + ( )
( )
(3.3.44)
Pour la paroi
( ) ( )
ρp Cp = =Kp - ( ) ( )
(3.3.45)
65
)
x=H (i=n)
Portion fluide
( ) ( )
ρf C f =Kf + ( )
( )
(3.3.46)
Pour la paroi
( ) ( )
ρp Cp = =Kp - ( ) ( )
)
(3.3.47)
Critère de stabilité
66
Le système d’équations est stable si tous les coefficients des nœuds internes (Ti+1, Ti et Ti-
1) sont positifs :
1-2 > 0
Tel que :
1-2 > 0
Tel que
2- >0
2- > 0
Tel que
Δt = min{ }
67
68
ORGANIGRAMME II
DEBUT
Call rayonnement
Affichage table
G, Gin
T1=temps
Call capteurs
Affiche table
Fu, Ts Cap,Rend
1 A
69
1
t1=t1+dt
Calcul des Tf et Tp
Tfi=Te CAP
NON OUI
Ts cuv > 65
t2=t1
T2=t2+dt
Calcul des Tf et Tp
NON OUI
Ts cuve<60
70
B
Affiche temps t2
FIN
TERMINOLOGIE:
71
CHAPITRE 4
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
4.1 INTRODUCTION
Il s’agit d’un dispositif de production d’eau chaude sanitaire individuelle, installé dans une
maison témoin située à Souidania, au siège du CNERIB, voir figure IV.1, et composé de
cinq sous-systèmes suivants, illustrés en figure IV.2:
72
Figure IV.1 : Photo de la maison temoin, vue de l’éxterieur
73
a-Système de captation b-Système de stockage solaire
74
2- Systéme de diffusion de chauffage avec vanne à
trois voies
75
4.2.1 Fiche technique de l’installation solaire
Les capteurs
surface 2 m2
Nombres 4 en paralléle
Diametre du Interieur 12 mm
tube exterieur 14 mm
Epaisseur Plaque 0.6 mm
Vitre 4 mm
isolant 40 mm
emissivité Plaque 0.9
vitre 0.93
La cuve de stockage
Label Ets. HAMDOUNI THERMOKAD
Distributeur Hamdouni- Béjaia, Algérie
Capacité 300 L
Hauteur Totale 1400 avec pieds de support mm
Niveau d’eau 1200 mm
Diametre Interieur 594 mm
exterieur 600 mm
Epaisseur de paroi 3 mm
Matiere Acier noir
traitement interieur et exterieur par galvanisation
protection Type emaillé
qualité alimentaire
Robinet de vidange Placé au centre, en bas, à hauteur de 15 cm du sol
L’isolant
Epaisseur 80 mm
Matiere Mousse polyurethane –rigide-
Echangeur de chaleur
Type Serpentin tubulaire
emlacement En bas de la cuve
Longueur du serpention 47150 mm
Hauteur 500
Diametre Inetrieur 16 mm
exterieur 18 mm
Epaisseur 1 mm
Nombre de spires 38
Diametre de spire 400 mm
matiere cuivre
76
4.2.2 Mode de fonctionnement de l’installation solaire
La production d’eau chaude sanitaire est assurée par un système à circulation forcée. Le
dispositif de chauffage comprend un champ de 4 capteurs solaires plans vitrés à eau,
branchés en parallèle et orientés plein Sud avec une inclinaison de 36° (selon latitude du
lieu). Le stockage d’énergie est assuré par une cuve ayant une capacité de 300L qui répond
aux normes de conception et d’isolation thermiques pour l’utilisation solaire comme cité
en Tableau 1. Les capteurs sont reliés à la cuve de stockage par des tuyaux isolés
thermiquement (voir Figure IV.2 -b-).
Une pompe hydraulique ; d’une puissance inférieur à 50W elle assure une
bonne circulation du fluide (donc un échange de calories rapide), sans grande
pertes de charges et qui permet de fixer le débit par le contrôle de sa vitesse
de rotation.
Une vanne à trois voies voir Figure IV.2 -e.2-; actionnée en automatique ou
en manuelle, elle permet de contrôler la diffusion du chauffage. Pour les
besoins de cette étude seul le chauffage de l’eau sanitaire sera diffusé.
77
Thermostat applique placé à la sortie des capteurs, voir Figure IV.2 -e.4-. Si
la température de sortie des capteurs est inférieure à une valeur fixée (dite
critique), la pompe hydraulique du circuit capteurs est coupée, et le
chauffage est alors assuré uniquement par l’appoint. La régulation
différentielle (pompe actionnée par différence de températures) offre une
économie d’énergie supplémentaire et évite au circuit capteurs de
fonctionner inutilement.
Robinets d’arrêt et robinet de vidange, pour faciliter la maintenance et l’entretien.
Figure IV.4 : Schéma générale de l’installation solaire avec points de mise en place des
thermocouples
78
Paramètres radiométriques et météorologiques :
-Rayonnement solaire global incident sur surface horizontale et sur surface
inclinée (capteurs).
-Température ambiante.
Différentes températures :
-entrée /sortie capteurs.
-entrée /sortie cuve de stockage.
Débit du fluide dans le circuit.
Avant de commencer les mesures, il faut prendre le soin de vérifier les conditions initiales
suivantes :
4.3.1 Instrumentation
La mesure du rayonnement solaire global reçu sur une surface horizontale et sur une
surface inclinée a été effectuée par un pyranometre KIPP&ZONEN (voir figure IV.5)
se trouvant dans une station radiométrique au niveau du CNERIB à partir de laquelle
on récolte en permanence les valeurs des différents rayonnements, de la température
ambiante et de la vitesse ainsi que la direction du vent.
79
Figure IV.5 : pyranometre, utilisé pour mesurer l’intensité du rayonnement global
On place l’une des extrémités du thermocouple sur la conduite départ ou arrivée vers
capteurs comme le montre la figure IV.7 et on assure un contacte directe et une bonne
isolation thermique. On relai l’autre extrémité à un fil de compensation qui sera
bronché dans l’acquisition de données pour le traitement de signal. La valeur de la
température sera affichée directement sur le boitier d’affichage avec une erreur
de .
80
b.2 Mesure de températures d’entrée / sortie cuve de stockage
On place une sonde au point considéré pour la mesure. L’une des extrémistes sera
immergée dans la cuve à ce niveau et l’autre, Comme pour la mesure des températures
d’entrée/sortie capteurs, sera bronchée à un fil de compensation allant jusqu’à
l’acquisition de données. L’écoulement dans la cuve, sans puisage, est pratiquement
laminaire et ne sera pas perturbé par la sonde.
Phase en charge
La cuve de stockage sera en cycle de chauffe ; les capteurs assurent l’apport de chaleur
et l’échangeur assure un bon transfert thermique, cette boucle solaire sera effectuée tant
que la température de la cuve n’aura pas atteint 65°C (60°C minimum recommandée
pour des raisons d’hygiène [7]).
Phase en relaxation
81
Figure IV.7 : Mise en place du thermocouple pour la mesure des temperatures des capteurs
c) Mesure du bebit
Pour connaitre le debit du fluide, il suffit de lire la valeur qui correspond au niveau
d’eau dans un debimetre relié à la pompe voir Figure IV.2-e-1. Pour notre
experimentation le debit sera de 240l/h selon la recomendation de l’etude
bibliographique [19].
L’unité d’acquisition des données est une unité Keithley voir Figure IV.8 à
multicanneaux et multi voies (40 voies). Avant de procéder aux mesures il suffit de
broncher les fils dans le boitié et d’indiquer le type de thermocouple utilisé (exp : J, K,
E, T,R….etc.).
82
a.Traitement de signal Keithley b.Unité aquisition de données
83
CHAPITRE 5
RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS
5.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre sont présentés les résultats théoriques obtenues du modèle mathématique
basé sur l’étude théorique présentée en chapitre 3 et les résultats expérimentaux collectés
lors des différentes mesures effectuées selon la procédure expérimentale présentée en
chapitre 4, sur les différents composants de l’installation solaire se trouvant dans la
maison témoin de Souidania (siège du CNERIB) les coordonnées du lieu sont :
La figure V.2 représente l’évolution de l’éclairement solaire reçu sur la surface des
capteurs durant la journée du 17/06/2011 de 8 h à 17 h.
Les courbes théorique et expérimentale ont l’allure d’une cloche qui atteint son maximum
théorique à 13 h avec une valeur de 1033,55 W/m2 contre 933 W/m2 atteint
expérimentalement à 12 h 30 min.
84
L’écart entre la courbe théorique et la courbe expérimentale est probablement dû aux
facteurs de troubles.
La figureV.3 montre que le flux utile reçu par le capteur angmente au cours de journée et
atteint une valeur maximale de 1174,43W à 13 h. La courbe de ce dernier est similaire à
celle de l’eclairement global incident sur suraface inclinée, la différence entre les deux
courbes est due aux pertes dans le capteurs evaluées à 6,5W/m2.°C.
Les figures V.4 et V.5 représentent respectivement l’évolution des températures d’entrée et
de sortie du champ de captation. Les valeurs expérimentales sont nettement inférieures à
celles obtenues théoriquement et la courbe expérimentale présente de nombreuses
fluctuations. Cet écart est probablement dû aux :
85
5.2.4 Evolution des températures du fluide et de la paroi dans la cuve :
Les courbes ont la même allure et chacune d’elles représente deux phases à savoir :
5.2.6 Conclusion
86
L’évolution des températures d’entrée et de sortie des capteurs obtenue en théorie montre
que la résolution numérique basée sur les bilans thermiques est un outil fiable pour prévoir
le comportement d’une installation solaire dans des conditions similaires.
On peut conclure pour une journée ensoleillée avec un ciel claire, une température
ambiante de 30 °C et une température du réseau à 25 °C que :
Le débit de 240 L/h permet une bonne circulation (échange de calories rapides)
sans engendrer de grandes pertes de charges.
La température de sortie des capteurs dépassant les 40 °C permet de porter un
stock liquide initialement à 25 °C jusqu’à la température de 60 °C en une période
moyenne de 3 heures.
L’isolation thermique de la cuve de stockage en mousse polyuréthane d’une
épaisseur de 80 mm assure un bon stockage de l’énergie et garantie une autonomie
d’une moyenne de 10 heures dans les conditions considérées.
87
Résultats relatifs à la journée du 17/06/2011 :
1000,00000
800,00000
600,00000
G theorique
400,00000
G experimental
200,00000
0,00000
temps (heures)
La Figure V.1 : Evolution de l’eclairement solaire global reçu sur suraface horizontale.
1200,00000
rayonnement global incliné (W/m2)
1000,00000
800,00000
600,00000
Gin th
400,00000 Gin exp
200,00000
0,00000
08:30:00
14:00:00
09:00:00
09:30:00
10:00:00
10:30:00
11:00:00
11:30:00
12:00:00
12:30:00
13:00:00
13:30:00
14:30:00
15:00:00
15:30:00
16:00:00
16:30:00
17:00:00
08:00
temps (heures)
La Figure V.2 : Evolution de l’eclairement solaire global reçu sur la surface des capteurs
88
puissance utile theorique du capteur (W)
temperatures entrée des capteurs (°C)
10
20
30
40
50
60
70
0
08:00
0,00000
1000,00000
1200,00000
1400,00000
200,00000
400,00000
600,00000
800,00000
08:30
09:00 08:00
09:30 08:30:00
10:00 09:00:00
10:30 09:30:00
11:00 10:00:00
11:30 10:30:00
12:00 11:00:00
12:30 11:30:00
13:00 12:00:00
FU
temps (heure)
13:30 12:30:00
14:00 13:00:00
temps (heure)
14:30 13:30:00
15:00 14:00:00
15:30 14:30:00
16:00 15:00:00
FigureV.3 : Évoltion theorique du flux utile
16:30 15:30:00
17:00 16:00:00
16:30:00
Te th
Te exp
FU
89
temperatures Sortie/ entrée capteurs (°C)
temperatures de sortie des capteurs (°C)
10
20
30
40
50
60
70
80
0
10
20
30
40
50
60
70
80
0
08:00
08:00
08:30
08:30
09:00
09:00
09:30 09:30
10:00 10:00
10:30 10:30
11:00 11:00
11:30 11:30
12:00 12:00
12:30 12:30
13:00
13:00
temps(heures)
temps (heure)
13:30
13:30
14:00
14:00 14:30
14:30 15:00
15:00 15:30
15:30 16:00
16:00 16:30
16:30 17:00
17:00
Figure V.5 : Évolution de la température de sortie des capteurs
Ts th
Ts exp
90
45
40
35
30
Titre de l'axe 25
20
Ts exp
15
Te exp
10
5
0
temps (heures)
80,0000
temperatures du fluide dans la cuve (°C)
70,0000
60,0000
50,0000
40,0000 T2
30,0000 T1
T4
20,0000
T3
10,0000
0,0000
Temps (heure)
91
70
60
temperatures de paroi (°C)
50
40
Tp1
30
Tp4
20 Tp3
Tp2
10
temps (heures)
80
70
60
50
40 Tp1
Tp4
30 Tp3
Tp2
20 T2
T1
10 T4
0
12:00:00
17:00:00
08:30:00
09:00:00
09:30:00
10:00:00
10:30:00
11:00:00
11:30:00
12:30:00
13:00:00
13:30:00
14:00:00
14:30:00
15:00:00
15:30:00
16:00:00
16:30:00
17:30:00
18:00:00
18:30:00
19:00:00
19:30:00
20:00:00
20:30:00
07:59
08:00
92
rendement des capteurs
0,00000
0,10000
0,20000
0,30000
0,40000
0,50000
0,60000
0,70000
0,80000
0,90000
1,00000
08:00
08:30:00
09:00:00
09:30:00
10:00:00
10:30:00
11:00:00
11:30:00
12:00:00
12:30:00
13:00:00
temps (heures)
13:30:00
14:00:00
14:30:00
15:00:00
15:30:00
16:00:00
16:30:00
17:00:00
FigureV.10 : Évoltion théorique du rendement des capteurs
REND
93
CONCLUSION GÉNÉRALE
La présente étude rentre dans le cadre d’un projet pilote financé par l’union européenne en
partenariat avec le consortium CDER/CNERIB qui vise à promouvoir les énergies
renouvelables dans l’habitat ceci dans le but de construire un habita autonome.
La maison témoin dans laquelle s’est déroulée l’étude expérimentale est une habitation de
type rurale à haute efficacité énergétique, située dans la commune de Souidania (Algérie).
La modélisation mathématique est basée sur les bilans thermiques de chaque élément
constituant le dispositif de chauffage : champ de capteurs et cuve de stockage avec
échangeur de chaleur en serpentin immergé dans la partie basse. La modélisation de la
cuve comprend une phase de charge suivie par une phase de relaxation et les bilans
thermiques sont établis au niveau du fluide et de la paroi. L’évolution des températures
dans la cuve est supposée unidirectionnelle suivant la hauteur de la cuve. Les équations
différentielles obtenues sont résolues avec un schéma explicite aux différences finies.
La comparaison des résultats montre que le modèle a donné des résultats satisfaisants pour
la partie captation où l’écart entre les valeurs expérimentales et théoriques ne dépasse pas
les 12%.
94
Les calculs de performances thermiques montrent que le rendement du champ de
captation est de 71%.
La mise en place du thermostat à la sortie des capteurs apporte une économie
d’énergie supplémentaire.
Perspectives :
Procéder à un calcul continue pour voir le comportement thermique de chaque
élément de l’installation pendant une année.
Voir le comportement de l’installation avec puisage et/ou chauffage combiné (eau
chaude et plancher solaire)
Inclure une étude du coût de l’installation, pour faire un bon dimensionnement de
notre système et aussi faire des économies d’énergie.
95