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Cours 1 – littérature et environnement

Introduction
Ce cours analysera l’imaginaire de l’environnement dans la littérature. On considère que l’art et
l’imagination peuvent contribuer à la compréhension des problèmes environnementaux puisqu’ils
affectent l’humain, en ce que ce dernier est sensible aux pouvoirs des mots, symboles, images.
Depuis le 20e siècle, l’humain s’est intéressé aux genres, au colonialisme, aux classes sociales,
etc. Les écrivains finissent aussi par prendre position face aux enjeux sociaux. Loin d’une
instrumentalisation de la littérature (par exemple dans le but de modifier les comportements pour
qu’ils deviennent écologiques et que la conscience citoyenne écoresponsable en soit confortée), le
champ littéraire permet au contraire d’explorer certains enjeux liés à l’environnement, avec ses
outils et à sa manière (autofiction, littérature naturaliste, poésie, etc.).
Au cours de cette étude, il sera utile de comprendre ce qu’est l’éco-critique. Cette pratique
relativement jeune et anglophone, date de 1970. L’éco-critique s’intéresse entre autre aux
rapports entre littérature et scientifique. Donne une manière d’interpréter la littérature dans une
perspective écologiste, environnementaliste, et vice-versa. Elle désire modifier un certain
anthropocentrisme. Elle puise plus récemment aussi dans d’autres domaines et textes critiques.
Son texte fondateur : littérature and environnement (1978), en réaction à deux monographie
(Machine in the garden et The country and the city). Ces deux textes faisaient l’étude des
traditions pastorales, on y traitait des gardeurs de bétails et de troupeaux et y faisaient l’éloge de
la rusticité de la campagne, du terroir au détriment de la ville et la modernité. L’éco-critique
s’intéresse peu à peu aux récits de la littérature, dans sa compréhension de l’environnement.
L’écro-critique s’intéresse à l’imaginaire environnemental dans les romans.
Ce mouvement idéologique connaît 2 vagues :
1. Une vague romantique
L’environnement, la Nature sauvage (peu agricole) est mise en valeur, c’est un lieu où l’humain
n’est pas présent. L’humain est considéré comme culturel et non pas naturel. Il assiste en témoin,
en spectateur à des forces qu’il ne maîtrisera jamais. Cette vague considère que la littérature doit
rendre ce monde naturel au lecteur (désir de préserver). Il agit comme témoin sans vraiment
s’impliquer. On y sent un fort attachement au lieu, a la province (ex : roman québécois du
terroir), un rapport biologique, même spirituel entre l’homme et la nature. Ceux-ci sont dans une
sorte d’harmonie, d’équilibre cosmique. On y sent un attachement spirituel de l’individu à son
milieu. Le lieu a un sens, une raison d’être. On compte par exemple parmi les romantiques
lyriques, W. Word Sworth (18-19e siècle), antagonisant la ville et prônant la Nature (nature
writing).
2. Une vague implicative
Dans cette deuxième vague, vers les années 2000, la nature est considérée comme inhérente à
l’humain, faisait partie de lui et lui d’elle. L’humain est maintenant considéré comme un animal.
Cette vague s’intéresse à la Nature mais aussi aux villes, à l’industrialisation. Redirigé vers la
métropole, la région n’est plus le lieu de prédilection. On s’intéresse au lieu de façon plus
globale, interrelationnelle (déplacement, réfugiée politiques et climatiques). Elle rejette la
distinction entre nature et culture. Elle reconnait le rapport, la dialectique entre l’humain et la
nature, considérée dans une vision globale plus que locale (sans écarter le fait que le changement
au niveau local peut avoir une influence), donc Nature considérée comme plus éco-systémique.
La Nature nous affecte tous, humains de la planète.
Cette deuxième vague établit des liens avec d’autres domaines et théoriques critiques (études
amérindiennes, post-colonialiste, des genres, etc.). L’éco-critique s’intéresse à ces discours et
ainsi plusieurs études sont consacrées à la rhétorique et à la façon dont elle médiatise et
conditionne la façon dont les gens perçoivent l’environnement. L’éco-critique s’intéresse au
rapport entre science et littérature (vulgarisation, fonctionnalisation). On s’intéresse dans cette
vague à l’effet de l’humain sur la nature, l’industrialisation. La Nature est souvent vue comme
puits de ressources. La science et les technologies causent à premières vues des dommages et des
pertes (extraction, asséchement, déforestation, détournement d’eaux, etc.). C’est donc un double
mouvement, épuisant les ressources d’une part, et endommageant l’environnement de l’autre.
Pourtant, la science permet aussi d’innover, de trouver des solutions, de mieux comprendre la
Nature et les écosystèmes. L’humain fait partie la Nature, a eu deux ils constituent un système
dynamique, invariablement composé de tensions. L’éco-critique a aussi comme champs d’intérêt
la chimie, la biologie, les sciences sociales (humains mettent en actes les technologies
destructrices, menaçant du coup sa propre animalité).
L’homme s’est octroyé le droit d’exploiter l’environnement mais aussi les femmes. Ces deux
débats sont intimement liés, ce qu’on appelle l’éco-féminisme. L’éco-critique permet de se
questionner sur les rapports de genres et ses enjeux. Les femmes ont souvent étés perçues comme
ayant un rapport biologiques avec la Terre Mère. La femme, biologiquement donneuse de vie,
s’accouple avec l’homme. Ce rapport de genre pour plusieurs, semble normal et naturel. Il amène
l’idée de l’hétéronormativité (tout ce qui s’éloigne de l’hétérosexualité est déviant). La femme a,
avec le temps, revendiqué un statut égal à l’homme. La lutte d’émancipation féministe est liée
aux enjeux environnementaux, ce sont des enjeux universels.
L’éco-critique moderne
Ouverture vers littérature non-occidentale, études animales (découle de l’iniquité entre espèces =
spécisme, enjeu de la domestication animale, de l’alimentation de l’humain, etc. Animal
maintenant vu comme un Autre mais aussi en dialectique avec humain, Autre comme soi), etc.
On constate de prime abord que l’humain exerce une violence envers les animaux et qu’il
endommage l’écosystème terrestre. Comment développer une imagination bio centrique? Une
vision au-delà d’une antrhopocentrisme (on constate qu’il n’y a pas beaucoup d’animaux présents
dans la "grande littérature". Cela propose plusieurs défis puisque la dimension humaine est
inhérente au langage.

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