J.O. No Special Du 5 Avril 2019 VF VR
J.O. No Special Du 5 Avril 2019 VF VR
J.O. No Special Du 5 Avril 2019 VF VR
JOURNAL OFFICIEL
de la
République Démocratique du Congo
CABINET DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
JOURNAL OFFICIEL 2
DE LA
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Les abonnements sont annuels. Ils prennent cours au 1er janvier et sont
renouvelables au plus tard le 1er décembre de l’année précédant celle à laquelle ils se
rapportent.
SOMMAIRE
Page
RECUEIL DE TEXTES SUR L’AMELIORATION DU CLIMAT DES
AFFAIRES ET DES INVESTISSEMENTS ...................................................... 5
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
4
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
6
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
CRÉATION D’ENTREPRISE
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
8
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
ARRÊTÉ INTERMINISTERIEL
N°098/CAB/ME/MIN/J&GS/2017 ET
N°CAB/MIN/FINANCES/2017/067 DU 31 OCTOBRE 2017
PORTANT FIXATION DES TAUX DES DROITS, TAXES ET
REDEVANCES À PERCEVOIR À L’INITIATIVE DE LA
JUSTICE
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
10
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
11
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
12
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
13
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
14
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
15
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
16
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
17
18
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
19
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
20
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
21
22
23
24
AVIS AU PUBLIC
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
25
COMMUNIQUE AU PUBLIC
COMMUNIQUÉ AU PUBLIC
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
26
AVIS AU PUBLIC
27
INSTRUCTION N° 25/CAB/VPM/MINITERSEC/913/2018
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
28
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
29
PERMIS DE CONSTRUIRE
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
30
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
31
32
Loi
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté ;
Le Président de la République promulgue la Loi dont la teneur suit :
Article 2
L’ONA comprend tous les architectes inscrits au tableau de l’Ordre.
Article 3
L’Ordre est doté de la personnalité juridique.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
33
Article 5
Tout architecte diplômé non inscrit au tableau de l’Ordre ne peut poser un acte d’architecte
tel que repris à l’article 6 alinéa 2 de la présente loi.
34
35
Article 9
La profession d’architecte est une profession libérale et indépendante, sauf pour les
architectes inscrits au tableau de l’Ordre mais qui exercent leur art sous contrat de travail
pour des particuliers, personnes physiques ou morales de droit public ou privé.
Article 12
Il est institué un tableau auprès du Conseil qui renseigne sur l’identité complète de toute
personne physique inscrite à l’Ordre.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
36
Toute inscription au tableau est sanctionnée par un numéro d’Ordre. Cet enregistrement
confère un numéro à la personne inscrite au tableau.
Le Conseil national établit la liste des personnes inscrites à l’Ordre au début de chaque
année. Il la communique aux Conseils provinciaux.
Article 13
Nul ne peut être inscrit au tableau de l’Ordre ni exercer la profession d’architecte s’il ne
remplit les conditions suivantes :
1. être détenteur d’un diplôme d’architecte reconnu par l’Etat congolais;
2. être d’une bonne moralité et n’avoir pas été condamné pour les faits liés à la profession
d’architecte, à moins d’en avoir été amnistié ;
3. être inscrit au tableau de l’Ordre.
Article 14
L’inscription au tableau est subordonnée à un stage probatoire sous la conduite d’un
architecte inscrit depuis au moins cinq ans au tableau de l’Ordre.
Le patronage des stagiaires est un devoir des architectes. Le maître de stage conseille et
oriente le stagiaire qu’il suit. Le stagiaire est évalué par trois architectes, en ce compris le
maître de stage. Celui-ci dresse un rapport de stage et d’évaluation à l’intention du Président
de l’ordre concerné.
Article 15
L’architecte stagiaire reçoit une formation professionnelle au cours d’un stage organisé
conformément aux dispositions de la présente loi.
Le Règlement intérieur fixe les modalités d’admission et d’organisation du stage.
Article 16
Est dispensé du stage et du certificat d’agrément à l’Ordre des architectes:
1. tout architecte qui a exercé la fonction pendant deux ans au moins avant l’entrée en
vigueur de la présente loi, moyennant un rapport d’activités effectuées durant cette
période et approuvé par le Conseil de l’Ordre ;
2. tout architecte qui, durant deux années au moins, a enseigné dans une Université ou
un Institut Supérieur d’Architecture agréé par un Etat ;
3. tout architecte fonctionnaire ou appointé pourvu qu’il ait exercé ses fonctions pendant
deux années au moins.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
37
Article 17
Le stagiaire est inscrit au tableau de l’Ordre lorsqu’il a terminé son stage et a obtenu le
certificat d’agrément à l’Ordre des Architectes.
Toutefois, avant de statuer sur la demande d’inscription, le Conseil provincial de l’Ordre est
tenu de recueillir tous les renseignements sur la moralité du postulant et son comportement
eu égard à l’éthique et à la déontologie de la profession.
Article 18
L’inscription au tableau est prononcée par le Conseil provincial de l’Ordre dans les trois mois
de la réception de la demande.
Article 19
La décision du Conseil provincial de l’Ordre est notifiée, à la diligence du Président, au
postulant et au Président national.
Le refus d’inscription ne peut être prononcé sans que l’intéressé ne soit entendu.
La décision de refus d’inscription peut faire l’objet d’un recours devant le Conseil national de
l’Ordre, dans le mois qui suit la notification.
Article 20
L’appel est interjeté par une lettre adressée au Président national qui transmet aussitôt le
dossier au Conseil national.
Ce dernier statue dans les deux mois de la réception du dossier.
Article 21
Le postulant admis en stage ou inscrit au tableau prête le serment suivant devant le Conseil
provincial de l’Ordre dont il dépend : « je jure de respecter la Constitution et les lois de la
République, d’exercer ma profession avec dignité, conscience, probité et indépendance, de
n’accepter un service de ma profession que lorsque mes connaissances, capacités et
moyens me les permettent ».
Le serment est reçu par le Président du Conseil en présence des autres membres.
Article 22
Le tableau de l’Ordre ainsi que la liste de stage sont affichés au siège du Conseil national et
du Conseil provincial de l’Ordre.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
38
Article 24
L’Assemblée générale est l’organe suprême de l’Ordre.
A ce titre, elle conçoit et oriente le programme de l’Ordre, contrôle et veille à la bonne
marche de toutes les activités de l’ordre.
Elle est composée de tous les architectes inscrits au tableau de l’Ordre.
Article 25
L’Assemblée générale tient sa session ordinaire à la deuxième quinzaine du mois de mars.
Elle se réunit en session extraordinaire à la demande du Président du Conseil ou de la
majorité absolue de ses membres ou encore de celle des membres du conseil.
Article 26
L’Assemblée générale a pour attributions de :
1. élire les membres du bureau du Conseil national ;
2. élire les Commissaires aux comptes ;
3. approuver le budget de l’ordre élaboré par le Conseil national ;
4. statuer sur le rapport d’activité du Président du Conseil national ;
5. adopter le Règlement intérieur et le code de déontologie de l’Ordre ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
39
Article 27
L’Assemblée générale ne peut valablement siéger que si la moitié au moins de ses
membres sont présents, personnellement ou par représentation assurée par un architecte
inscrit au tableau de l’Ordre muni d’une procuration spéciale.
L’ordre du jour de toute session de l’Assemblée générale est communiqué à tous les
membres quinze jours au moins avant la date de la session.
Article 28
L’Assemblée générale décide à la majorité absolue de ses membres sauf en ce qui
concerne les décisions sur les personnes, acquises à la majorité de deux tiers des membres
présents.
Article 29
Le Règlement intérieur définit l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée générale.
La première session de l’Assemblée générale est convoquée et organisée par le Président
en exercice de la Société des Architectes au Congo en collaboration avec les autres
associations reconnues légalement.
L’Assemblée constituante, composée de cent cinquante architectes, est convoquée dans les
90 jours à dater de la promulgation de la présente loi.
40
La plénière du Conseil national de l’Ordre comprend les membres de son bureau et les
présidents des Conseils provinciaux.
La composition du Conseil national tient compte de la représentation de la femme.
Est électeur et éligible, tout architecte inscrit au tableau de l’Ordre.
Le Règlement intérieur fixe les modalités pratiques de l’organisation des élections des
membres du Conseil et les règles relatives à leur remplacement.
Article 31
Le Conseil national de l’Ordre a pour attributions :
1. statuer sur les demandes d’inscription ou de réinscription au tableau de l’Ordre ;
2. exercer toute compétence qui lui est attribuée par la présente loi ou par des textes
particuliers ;
3. veiller au respect des lois et règlements qui régissent la profession ainsi qu’à la
discipline professionnelle et au perfectionnement selon les règles de l’art ;
4. veiller au maintien des principes de moralité et probité indispensable à l’exercice de la
profession et au respect du code de déontologie professionnelle par tous les membres
de l’Ordre ;
5. veiller à la promotion des activités d’études ou des recherches susceptibles de
contribuer au développement des connaissances scientifiques dans les domaines de
l’architecte ;
6. contribuer comme partenaire institutionnel des pouvoirs publics à l’élaboration des
stratégies, à la prise de décision et à la mise en œuvre des politiques dans les
domaines de l’architecte ;
7. étudier toutes les questions lui soumises par les pouvoirs publics ;
8. infliger les sanctions disciplinaires aux membres de l’Ordre dans les conditions prévues
par la présente loi et le Règlement intérieur ;
9. assurer la tenue à jour des statistiques des architectes inscrits au tableau de l’Ordre ;
10. conseiller les pouvoirs publics sur toutes questions intéressant la profession
d’architecte, les projets d’architecte et du développement du pays ;
11. concourir à la représentation de la profession auprès des pouvoirs publics, des
instances nationales et internationales intéressant la profession ;
12. concourir à l’organisation de la formation permanente, à la promotion sociale et au
financement d’organismes intéressant la profession d’architecte ;
13. donner son avis sur tout projet et toute révision des textes règlementant la profession ;
14. proposer les membres méritant de la profession à des décorations diverses ;
15. proposer à l’Assemblée générale la création des chambres selon l’apparition des
nouvelles spécialités d’architectures.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
41
Article 33
Le Conseil de discipline est composé des membres désignés par les chambres spécialisées
à raison d’un membre par chambre.
Le Règlement intérieur fixe les modalités pratiques de fonctionnement, d’organisation des
élections, de saisine pour des procédures disciplinaires, de conciliation et des termes des
mandats.
Article 35
Le Collège des Commissaires aux comptes est composé de trois membres élus par
l’Assemblée générale pour un mandat de 3 ans renouvelable.
Il rend son rapport une fois l’an à l’Assemblée générale.
Le Règlement intérieur détermine les modalités pratiques de son fonctionnement, de son
organisation et la durée de son mandat.
Article 37
Les missions dévolues aux organes nationaux s’appliquent mutatis mutandis aux organes
provinciaux avec restriction à leur ressort territorial respectif et la gestion des matières
spécifiques à caractère local.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
42
Section 1 : De l’omission
Article 38
Est omis du tableau, tout architecte qui se trouve dans un des cas d’exclusion ou
d’incompatibilité prévus par la présente loi.
Est, en outre, omis du tableau :
1. tout architecte frappé d’une maladie grave et chronique, ou exerçant une activité autre
que l’architecture ;
2. tout architecte qui, sans motif valable, ne s’acquitte pas, dans les délais prescrits, de
sa contribution aux charges de l’Ordre.
Article 39
La décision de l’omission est prononcée en tout temps par le Conseil de l’Ordre soit à la
demande du Conseil provincial, soit à la demande de l’intéressé.
Article 40
L’architecte omis arrête ses activités d’architecte sous la surveillance du Président provincial
et clôture les dossiers avec ses clients.
Article 41
L’architecte omis peut demander sa réinscription pour autant qu’il apporte la preuve que les
faits qui ont précédemment motivé l’omission ont cessé et qu’il remplit désormais les
conditions requises pour exercer honorablement la profession.
Article 42
La décision en matière d’omission et de réinscription est prise dans la même forme et donne
lieu au même recours qu’en matière d’inscription.
Article 43
Aucune omission, aucun refus d’inscription ou de réinscription n’est prononcé sans que
l’intéressé ne soit entendu ou appelé à se défendre au moins quinze jours avant l’audience.
Le Conseil de l’Ordre sursoit à statuer, s’il y a lieu, jusqu’à l’expiration du délai qu’il estime
raisonnable, compte tenu de l’indisponibilité de l’intéressé.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
43
Article 45
Tout architecte exclu cesse d’exercer la profession pendant la période d’exclusion. Il peut
demander sa réinscription au tableau de l’Ordre en prouvant que les faits qui ont motivé son
exclusion ont cessé d’exister.
Article 46
Est radié de l’Ordre, tout architecte condamné à une peine supérieure ou égale à trois ans
pour des faits liés à la profession.
Article 48
Les ressources de l’Ordre sont constituées par :
1. les frais d’inscription des membres ;
2. les cotisations annuelles des membres ;
3. les subventions de l’Etat ;
4. les subventions des partenaires techniques et financières ;
5. les dons et legs.
L’Ordre communique au Gouvernement toutes les ressources des fonds en provenance de
l’extérieur.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
44
Article 50
Sans préjudice des dispositions de la présente loi, le statut du personnel de carrière des
services publics de l’Etat et le Code du travail s’appliquent à tout architecte qui exerce sa
profession à titre de fonctionnaire de l’Etat ou agent d’un service ou établissement public ou
d’enseignant dans les établissements d’enseignement supérieur ou universitaire.
Article 51
Toute personne étrangère souhaitant s’inscrire à l’Ordre doit en outre :
- faire homologuer son titre académique ;
- garantir les conditions de réciprocité avec son pays d’origine.
Cette inscription n’est recevable que si le principe de réciprocité est acquis.
Article 52
Tout architecte qui s’installe en clientèle privée, équipe et utilise pour son compte personnel,
un cabinet de travail où il s’occupe de ses clients aux fins de l’accomplissement de sa
profession.
Article 53
Sans préjudice des dispositions de l’article 13 de la présente loi, tout architecte, dans
l’exercice de sa profession est tenu de :
1. être en règle des cotisations vis-à-vis de l’Ordre ;
2. jouir de ses droits civiques et ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour
malfaçon dans l’exercice de sa profession ;
3. être architecte senior ou justifier de deux années de pratique effective de la profession
d’architecte auprès d’une administration publique, d’un organisme privé ou d’un cabinet
d’architectes tant en République Démocratique du Congo qu’à l’étranger.
Le Règlement intérieur détermine les modalités d’application du présent article.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
45
Article 54
Pour tout projet à financement extérieur, gouvernemental ou privé, partiellement ou en
totalité, si un architecte étranger est désigné, sans remplir les conditions énoncées à l’article
13 de la présente loi, ce dernier s’associe, dans le cadre dudit projet, à un architecte inscrit
au tableau de l’ordre.
Article 55
Tout architecte, avant d’accomplir tout acte professionnel, est tenu de communiquer à
l’Ordre :
1. s’il exerce à titre indépendant ou en qualité d’associé dans une société d’architectes,
un certificat attestant qu’il a souscrit une assurance couvrant tous les risques dont il
peut être tenu pour responsable ;
2. s’il exerce en qualité de salarié, un certificat attestant que sa responsabilité est
couverte par une assurance souscrite par son employeur.
Article 57
L’architecte a droit aux honoraires dus au service rendu tels que fixés par le Conseil.
Article 58
L’architecte a droit au respect et à la protection dans l’exercice de sa profession.
Article 60
L’architecte accomplit son ouvrage en respectant d’une part les règles de l’art et, d’autre
part, en tenant compte de l’équilibre environnemental.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
46
Article 61
Tout ouvrage au bénéfice des clients se définit dans un contrat notarié. Les parties
s’engagent à le respecter mutuellement.
Article 62
Sauf dérogation établie par la loi, l’architecte conserve tous les documents dont il est
dépositaire jusqu’à un délai de dix ans après réception définitive de l’ouvrage.
Article 63
L’architecte tient ses livres et documents comptables conformément aux règles de la
comptabilité en vigueur.
Il s’acquitte de toutes les charges liées à sa profession.
Le Règlement intérieur fixe les modalités pratiques relatives aux droits et devoirs.
Article 64
Sans préjudice des dispositions du Code de procédure pénale, quiconque se trouve dans un
des cas mentionnés ci-dessous est radié au tableau de l’Ordre après avis du Conseil de
discipline. Il s’agit notamment de :
1. travailler sans être titulaire d’un diplôme authentique lui conférant la qualité
d’architecte ;
2. exercer sans être inscrit au tableau de l’Ordre ;
3. travailler sous un pseudonyme ;
4. employer un membre de l’Ordre frappé par une sanction ;
5. exercer en dépit d’une omission, suspension, exclusion ou une radiation ;
6. signer un document avec le titre d’architecte sans en avoir la qualité.
Article 65
Sans préjudice des dispositions du Code pénal congolais, le Conseil prend des sanctions
visées à l’article 66 de la présente loi à l’encontre de tout architecte s’il est constaté qu’il
s’expose à l’un des faits suivants :
1. se rendre coupable de collusion avec des tiers au préjudice de l’Ordre ;
2. manquer à l’honneur, à la probité, à la dignité, à la délicatesse et à l’éthique même se
rapportant à des faits extra professionnels.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
47
Article 66
Lorsqu’un même fait constitue à la fois un manquement administratif et une violation
intentionnelle des règles professionnelles, son auteur est, après une mise en demeure,
passible de l’une des sanctions administratives suivantes :
1. l’avertissement ;
2. le blâme ;
3. l’exclusion temporaire d’exercer la profession pendant une période ne dépassant pas 6
mois ;
4. la radiation au tableau de l’Ordre.
Article 67
Les faits infractionnels commis dans le cadre de la profession d’architecte sont poursuivis
conformément au Code pénal congolais.
Article 68
Est puni d’une peine de servitude pénale de 1 à 2 ans et d’une amende de 1.000.000 FC à
3.000.000 FC ou de l’une de ces peines seulement quiconque, sans être inscrit au tableau
de l’Ordre, accomplit un acte professionnel réservé aux architectes.
Article 69
Est puni d’une peine de servitude pénale de 1 à 5 ans et d’une amende de 1.000.000 FC à
5.000.000 FC ou de l’une de ces peines seulement, tout architecte qui, ayant fait l’objet
d’une mesure d’interdiction temporaire en vertu d’une décision ordinale ou d’une décision
judiciaire devenue définitive, accomplit un acte quelconque de la profession pendant la
durée de l’interdiction.
Les peines sont portées au double en cas de violation de l’interdiction définitive d’exercer la
profession.
Article 70
Toute violation des dispositions des articles 52 et 55 de la présente loi est punie d’une
amende de 1.000.000 FC à 3.000.000 FC.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
48
Article 71
Le délai de la mise en place effective de l’Ordre ne peut dépasser deux ans à dater de la
publication de la présente loi au Journal officiel.
Article 72
A la publication de la présente loi, le Bureau actuel de l’Association des Architectes
convoque une Assemblée générale extraordinaire.
L’Assemblée générale extraordinaire adopte le Règlement intérieur de l’Ordre endéans 90
jours calendaires conformément aux dispositions de l’article 26, point 5 de la présente loi.
Article 73
Est éligible au tableau de l’Ordre, conformément aux dispositions de la présente loi, tout
architecte en service depuis au moins deux ans dans l’administration, dans les entreprises
ou exerçant en clientèle privée, à la date de la promulgation de la présente loi.
Article 74
Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires à la présente loi.
Article 75
La présente loi entre en vigueur à la date de sa promulgation.
49
50
LOI
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté ;
Le Président de la République promulgue la Loi dont la teneur suit :
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
51
Article 1er
Il est créé, en République Démocratique du Congo, l’Ordre National des Ingénieurs Civils
« ONICIV » en sigle, ci-après dénommé Ordre.
L’Ordre est doté de la personnalité juridique.
Son siège est établi à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Il peut
être transféré exceptionnellement en tout autre endroit du pays sur décision de l’Assemblée
générale.
Article 2
La présente loi organise l’Ordre et fixe les règles relatives à l’exercice de la profession des
ingénieurs civils, conformément aux articles 36 alinéa 5 et 202 point 36, literas d, g et o de
la Constitution.
Article 3
L’Ordre comprend tous les ingénieurs civils inscrits à son tableau.
Article 4
Aux termes de la présente loi, on entend par:
1. Conseil : Conseil National de l’Ordre des Ingénieurs ;
2. Génie : art de l’ingénieur de concevoir, de fabriquer, de conduire, d’exploiter,
d’entretenir et de contrôler les projets à caractère scientifique, industriel, technique et
technologiques tant civils que militaires, notamment dans les domaines suivants :
génie civil, électrique, mécanique, informatique, minier, chimique, métallurgique,
mathématique, physique, des procédés, des matériaux, biomédicale, pétrolier, urbain,
mécatronique, aéronautique, aérospatial, nano technologique ;
3. Ingénieur civil : titulaire d’un titre académique en sciences appliquées délivré par les
facultés polytechniques ou les facultés des sciences appliquées équivalentes ;
4. Ordre : Ordre National des Ingénieurs Civils ;
5. Ouvrage : réalisation scientifique, technique ou technologique basée sur les sciences
appliquées ou techniques appliquées dans la matérialisation d’un projet ;
6. Profession d’ingénieur civil : Tout activité à caractère scientifique, d’analyse, de
conception, de réalisation, de diagnostic , de modification, d’exploitation ou de conseil
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
52
appliqué aux infrastructures, aux structures, aux matériaux, aux procédés, aux
processus ou aux systèmes afin de réaliser un ouvrage fiable.
Article 5
La présente loi s’applique à la profession des ingénieurs civils sur toute l’étendue de la
République Démocratique du Congo.
L’ingénieur civil concerné par la présente loi est celui formé conformément à la loi en vigueur
relative à l’enseignement national.
Article 6
L’Ordre a pour missions notamment de :
1. veiller au respect des valeurs professionnelles des ingénieurs civils qui sont la
compétence, le sens de responsabilité, d’éthique et l’engagement social indispensables
à l’exercice de la profession d’ingénieur civil ainsi qu’au respect des règles édictées par
les lois, les règlements et le code de déontologie professionnelle ;
2. veiller à la promotion de la profession d’ingénieur civil.
A cet effet, il assure la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession.
L’Ordre est chargé entre autres de :
1. enregistrer les membres et réguler la profession ;
2. protéger et promouvoir la profession et lutter contre les abus dans son exercice ;
3. assurer la protection des membres dans l’exercice de leurs responsabilités ;
4. informer, former et conseiller les membres ;
5. promouvoir la recherche scientifique et la créativité dans l’exercice de la profession ;
6. participer à tous les projets nationaux liés au développement des infrastructures, à
l’aménagement du territoire, à l’industrialisation, au développement technologique, à
l’exploitation rationnelle des ressources naturelles et à la protection de
l’environnement ;
7. garantir la fiabilité et la qualité des prestations ;
8. représenter la profession auprès des institutions nationales et internationales pour toute
question relative aux sciences appliquées;
9. assister et encadrer les nouveaux membres.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
53
Article 9
L’Assemblée générale tient sa session ordinaire à la deuxième quinzaine du mois de mars
de chaque année.
Elle se réunit en session extraordinaire, à la demande du Président du Conseil ou de la
majorité absolue de ses membres ou encore de celle des membres du Conseil.
Article 10
L’Assemblée générale a pour attributions de :
1. élire les membres du bureau du Conseil national ;
2. élire les Commissaires aux comptes ;
3. approuver le budget de l’Ordre élaboré par le Conseil national ;
4. statuer sur le rapport d’activités du Président du Conseil national ;
5. adopter le règlement intérieur et le code de déontologie de l’Ordre ;
6. constituer l’instance ultime de recours.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
54
Article 11
L’Assemblée générale ne peut valablement siéger que si la moitié au moins des membres
inscrits au tableau de l’Ordre sont présents, personnellement ou représentés par un membre
inscrit et porteur d’une procuration spéciale.
Un membre ne peut être porteur de plus d’une procuration.
L’ordre du jour de toute session de l’Assemblée générale est communiqué à tous les
membres quinze jours au moins avant la date de la session.
Article 12
L’Assemblée générale ne peut valablement statuer que si les deux-tiers des membres
inscrits au tableau de l’Ordre sont présents ou représentés.
En cas d’égalité des voix, celle du Président est prépondérante.
Article 14
Le Conseil a pour attributions de :
1. donner des avis sur les demandes d’inscription ou de réinscription au tableau de
l’Ordre et sur les dossiers de candidature à l’élection de ses membres ;
2. veiller au respect des lois et règlements qui régissent la profession ainsi qu’à la
discipline professionnelle et au perfectionnement selon les règles de l’art ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
55
56
Article 18
Les missions dévolues aux organes nationaux s’appliquent mutatis mutandis aux organes
provinciaux.
Le Règlement intérieur détermine les modalités pratiques de fonctionnement et de
collaboration entre les organes nationaux et les organes provinciaux.
Article 20
Toute personne étrangère souhaitant s’inscrire à l’ordre, outre les conditions fixées à l’article
20 de la présente loi, doit :
1. faire homologuer son titre académique ;
2. garantir les conditions de réciprocité avec son pays d’origine.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
57
Cette inscription n’est déclarée recevable que si le principe de réciprocité est acquis.
Article 21
L’ingénieur civil n’ayant pas exercé sous l’encadrement d’un ingénieur civil senior reçoit lors
de son admission à l’Ordre le numéro d’ordre qui l’identifie comme ingénieur civil junior. Ce
numéro est mentionné sur tout document l’engageant.
Il est soumis à un stage professionnel obligatoire de deux ans renouvelable une fois.
Il garde le même numéro lors de son inscription définitive comme ingénieur civil senior.
Est dispensé du stage professionnel :
1. l’ingénieur civil qui a déjà exercé pendant au moins deux ans sous l’encadrement d’un
ingénieur civil sénior ;
2. le professeur en génie.
Le Règlement intérieur fixe les modalités d’organisation du stage.
Article 22
Le dossier d’admission à l’Ordre est déposé en double exemplaire au Conseil national,
contre récépissé.
Le Conseil se prononce sur toute demande d’inscription dont il est saisi dans un délai de
trois mois à dater du dépôt du dossier. Passé ce délai, l’admission est de droit et le
requérant exerce sa profession, le récépissé faisant foi.
Article 23
La décision d’admission ou de refus est notifiée au requérant dans un délai de quinze jours
à dater de son prononcé par le Conseil.
Le Conseil en informe dans le même délai, le Conseil provincial.
Article 24
Toute décision du Conseil rendue sur une demande d’inscription au tableau de l’Ordre est
susceptible d’appel du requérant dans les quinze jours suivant sa notification.
Article 25
Le Conseil établit, au début de chaque année, la liste des personnes inscrites au tableau de
l’Ordre. Il la communique aux Conseils provinciaux.
Article 26
Dans le cadre de sa profession, l’ingénieur civil exerce les activités à caractère scientifique
de consultance, d’études, de mise en œuvre, de contrôle, d’expertise, de recherche,
d’enseignement et de direction.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
58
Article 28
La décision d’omission est prononcée par le Conseil.
Article 29
Tout membre omis cesse d’exercer.
Toutefois, il peut demander sa réinscription au tableau de l’Ordre en prouvant que les faits
qui ont motivé son omission ont cessé d’exister.
Article 30
Les dispositions des articles 25 et 26 de la présente loi s’appliquent, mutatis mutandis, à
l’omission et à la réinscription.
Article 31
Il est institué au profit de l’Ordre une cotisation annuelle obligatoire au paiement de laquelle
chacun des membres est tenu sous peine de sanction disciplinaire.
Article 32
Les ressources de l’Ordre sont constituées par :
1. les frais d’inscription des membres ;
2. les cotisations annuelles des membres ;
3. les subventions de l’Etat ;
4. les subventions des partenaires techniques et financiers ;
5. les dons et legs.
L’Ordre communique au Gouvernement toutes les ressources des fonds en provenance de
l’extérieur.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
59
Article 34
Tout ingénieur civil exerce sa profession selon l’un des modes suivants :
1. en clientèle privée en tant qu’indépendant, salarié ou associé ;
2. à titre d’agent public de l’Etat.
Article 35
Les travaux de conception et d’exécution de grands ouvrages d’ingénierie destinés au public
sont assujettis à un avis de non objection d’un ou d’un groupe d’ingénieurs civils, inscrit au
tableau de l’Ordre.
Un décret délibéré en Conseil des ministres définit les modalités d’exécution de cette
disposition.
Article 37
L’ingénieur civil a droit à la protection dans l’exercice de sa profession.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
60
Article 39
Avant d’accomplir tout acte professionnel, l’ingénieur civil fournit à l’Ordre :
1. un certificat attestant qu’il a souscrit une assurance couvrant tous les risques dont il
peut être tenu pour responsable, s’il exerce à titre indépendant ou en qualité d’associé ;
2. un certificat attestant que sa responsabilité est couverte par une assurance souscrite
par l’employeur, s’il exerce en qualité de salarié.
Article 40
Tout ouvrage au bénéfice des clients se définit dans un contrat notarié (authentique).
Le contrat définit la période de responsabilité de l’ingénieur civil sur l’ouvrage réceptionné.
Article 41
L’ingénieur civil tient ses livres et documents comptables conformément aux règles de la
comptabilité en vigueur en République Démocratique du Congo.
Il s’acquitte de toutes les charges liées à sa profession.
Article 42
Sans préjudice des dispositions du Code de procédure pénale, quiconque se trouve dans un
des cas mentionnés ci-dessous est radié du tableau de l’Ordre par le Conseil après avis du
Conseil de discipline. Il s’agit notamment de :
1. travailler sans être titulaire d’un titre lui conférant la qualité d’ingénieur civil;
2. travailler sans être inscrit au tableau de l’Ordre ;
3. travailler sous un pseudonyme ;
4. employer un membre de l’ordre frappé par une sanction ;
5. exercer en dépit d’une suspension ou d’une radiation ;
6. signer un document avec le titre d’ingénieur civil sans en avoir qualité.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
61
Article 43
Sans préjudice des dispositions du Code pénal congolais, le Conseil prend des sanctions
visées à l’article 45 de la présente loi à l’encontre de tout ingénieur civil s’il est constaté qu’il
s’expose à l’un des faits suivants :
1. se rendre coupable de collusion avec des tiers au préjudice de l’ordre ou d’un ouvrage
public ;
2. manquer à l’honneur, à la probité, à la dignité, à la délicatesse et à l’éthique même se
rapportant à des faits extra professionnels ;
3. se présenter au nom et pour le compte des ingénieurs civils sans en avoir reçu mandat
exprès du Conseil de l’Ordre.
Article 44
Lorsqu’un même fait constitue à la fois un manquement administratif et une violation
intentionnelle des règles professionnelles, son auteur est, après une mise en demeure,
passible de l’une des sanctions administratives suivantes :
1. l’avertissement ;
2. le blâme ;
3. l’exclusion temporaire d’exercer la profession pendant une période ne dépassant pas 6
mois ;
4. la radiation du tableau de l’ordre.
Le Règlement intérieur en définit la procédure et les modalités pratiques.
Article 45
Les faits infractionnels commis dans le cadre de la profession d’ingénieur civil sont
poursuivis conformément au code pénal congolais.
Article 46
Est puni d’une peine de servitude pénale de 1 à 2 ans et d’une amende de 1.000.000 FC à
3.000.000 FC ou de l’une de ces peines seulement quiconque, sans être inscrit au tableau
de l’Ordre, accomplit l’un des actes professionnels réservés aux ingénieurs civils.
Article 47
Est puni d’une peine de servitude pénale de 1 à 5 ans et d’une amende de 1.000.000 FC à
5.000.000 FC ou de l’une de ces peines seulement tout membre de l’Ordre qui, ayant fait
l’objet d’une mesure d’interdiction temporaire en vertu d’une décision ordinale ou d’une
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
62
Article 48
Toute violation des dispositions des articles 32 et 40 de la présente loi est punie d’une
amende de 1.000.000 FC à 3.000.000FC.
Article 49
Le bureau du Conseil de l’Association Congolaise des Ingénieurs Civils (ACIC) convoque les
membres en session extraordinaire constitutive, dans les 90 jours, à dater de la
promulgation de la présente loi.
Elle est présidée par le doyen d’âge, assisté de deux cadets.
Article 50
L’ordre du jour de l’Assemblée générale extraordinaire constitutive porte exclusivement sur
l’élection et l’installation des membres du bureau du Conseil national de l’Ordre.
Article 51
Tout ingénieur civil déjà en service est soumis aux dispositions de la présente loi.
Article 52
Est éligible au tableau de l’Ordre, à la date de la promulgation de la présente loi, tout
ingénieur civil de nationalité congolaise ou tout ingénieur étranger en service au pays depuis
au moins deux ans.
Article 53
A la convocation de la première session ordinaire, l’Assemblée générale adopte son
Règlement intérieur.
Article 54
Le Règlement intérieur détermine en tant que de besoin des modalités d’applications de la
présente loi.
Il est publié au Journal officiel.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
63
Article 55
Sont abrogées, toutes dispositions antérieures contraires à la présente loi.
Article 56
La présente loi entre en vigueur à la date de sa promulgation.
_______________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
64
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
65
Vu la Constitution telle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant
révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo
du 18 février 2006, spécialement l'article 93 ;
Vu la Loi n°073-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier
et immobilier et régimes de sûretés, telle que modifiée et complétée par la Loi 80-008 du
18 juillet 1980, spécialement les articles 63, 64, 68, 180 à 183, 204 ;
Vu la Loi n°08/012 du 31 juillet 2008, portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des Provinces, spécialement ses articles 32, 63, 64 et 65 ;
Vu la Loi organique n°08/015 du 07 octobre 2008, portant modalité d'organisation et
fonctionnement de la conférence des Gouverneurs des Provinces ;
Vu la Loi organique n°08/016 du 07 octobre 2008, portant composition, organisation et
fonctionnement des entités territoriales décentralisées et leurs rapports avec l'Etat et les
Provinces, spécialement les articles 4, 6 et 46 ;
Vu le Décret du 20 juin 1957 sur l'Urbanisme, spécialement les articles 20, 21, 22, 24 et
27 ;
Vu l'Ordonnance n°88-023 bis du 07 mars 1988, portant création du Département de
l'Urbanisme et Habitat ;
Vu l'Arrêté interministériel n°0021 du 29 octobre 1993, portant application de la
réglementation sur les servitudes ;
Vu l'Ordonnance-loi n°013/001 du 23 février 2013 fixant la nomenclature des impôts,
droits, taxes et redevances des Provinces et des entités territoriales décentralisées ainsi
que leurs modalités de répartition ;
Vu l'Ordonnance-loi n°013/002 du 23 février 2013 fixant la nomenclature des droits,
taxes et redevances du Pouvoir central ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
66
ARRETE
Article 2
Le Permis de construire est également exigé pour les constructions spécialisées en
hauteur, tels les silos, les tours de guet, les phares, les châteaux d'eau, les pylônes en
béton, métalliques à usages divers, les butées sur lesquelles sont surélevés des
ouvrages.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
67
Les clôtures, les modifications extérieures à apporter aux constructions existantes, les
reprises de gros œuvres, les surélévations ainsi que les travaux entraînant une
modification importante de fonctionnement et composition d'un édifice à au moins le
tiers (1/3) de son volume antérieur, doivent également faire l'objet d'une demande de
permis de construire.
Article 3
A l'exception des constructions revêtant un caractère secret défense, l'obligation de
solliciter un permis de construire s'impose à l'Administration publique, à l'Armée, à la
Police nationale, aux services de sécurité, aux services publics concessionnaires de
l'Etat, aux Etablissements publics, aux infrastructures industrielles et minières, aux
Provinces, aux Villes, aux municipalités, aux agglomérations, aux cités, à toute autre
centre urbain, aux édifices diplomatiques, consulaires et aux tiers, sans que cette
énumération ne soit exhaustive.
Article 4
En République Démocratique du Congo, le permis de construire est délivré par le
Ministère ayant dans ses attributions l'Urbanisme et l'Habitat qui délègue ce pouvoir au :
a) Secrétaire général de l'Urbanisme et l'Habitat ou son délégué, sur toute l'étendue du
territoire national, pour tout immeuble à usage non résidentiel et celui résidentiel de
plus de deux étages, tout immeuble à ériger pour le compte d'un Département
ministériel, d'une Entreprise publique, d'un Etablissement public, d'un Service public de
l'Etat, les Chancelleries, tout projet d'investissement immobilier, rénovation urbaine,
ensemble immobilier, les immeubles de rapport ;
Par immeubles non résidentiels, il faut entendre :
Complexes commerciaux, industriels, hôteliers, touristiques, centres et bâtiments
d'affaires, stations-services, édifices socioculturels, sanitaires, complexes sportifs,
entreposage, bâtisses à usage artisanal, agricole et de pisciculture, tout ouvrage
destiné à un usage commercial ou industriel, cette énumération n'étant pas
limitative.
b) Chef de division urbaine ou provincial ou son délégué, sur toute l'étendue de la Ville de
Kinshasa, de la Province sous son administration, pour tout immeuble à usage
résidentiel de deux étages au maximum et tous les autres travaux que ceux énumérés
au point a du présent article.
Hormis le cas où l'ouvrage à réaliser présente une complexité pour les immeubles à
usage non résidentiel, le Secrétaire général de l'Urbanisme et l'Habitat, délègue ses
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
68
69
Article 6
La Commission technique d'analyse de permis de construire est dirigée par un
président.
Les membres, avec voix délibérative, composant la Commission sont des délégués,
dûment mandatés pour représenter leurs services publics respectifs.
I. Au niveau national, la Commission technique d'analyse de permis de construire, présidée
par le Directeur-chef de Service de l'urbanisme est constituée des membres issus des
Ministères et Établissements publics ci-après :
- Ministère de l'Urbanisme et Habitat :
• Le Directeur de l'urbanisme, président : urbaniste, architecte, ingénieur BTP,
technicien urbain.
• Le Chef de division des actes de construction, Secrétaire permanent :
architecte, technicien urbain, ingénieur.
• Un délégué de la Direction des données urbaines : sociologue.
• Un délégué de la Direction de l'habitat : architecte, ingénieur BTP.
- Ministère des Affaires Foncières :
• Un délégué de la Direction du cadastre : géomètre, ingénieur topographe.
• Un délégué du Conservateur en Chef des titres immobiliers,
- Ministère de l'Environnement :
• Un délégué : ingénieur environnementaliste.
- Ministère de la Santé Publique :
• Un délégué : technicien en hygiène et santé
- Ministère des Infrastructures et Travaux Publics :
• Un délégué de la Direction des bâtiments civils : ingénieur BTP
• Un délégué du laboratoire national de l'Office des Routes : ingénieur
géotechnicien.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
70
71
Le fonctionnement de cette Commission est défini par un règlement intérieur signé par
le Ministre provincial en charge de l'Urbanisme et Habitat.
Article 8
Le Chef de division des actes de construction, le Chef de bureau chargé du permis de
construire au niveau urbain, le préposé chargé du permis de construire partout ailleurs,
chacun dans son ressort, est responsable du Secrétariat permanent de la Commission
technique d'analyse relative à l'octroi du permis de construire.
A la réception, il vérifie les pièces constitutives du dossier et seuls les dossiers
contenant toutes les pièces requises sont soumis à la Commission technique d'analyse.
La Commission affiche à ses valves, et publie éventuellement sur son site web, un
extrait du procès-verbal des délibérations endéans huit (8) jours de dépôt du dossier. Le
dossier jugé non conforme est retourné au requérant avec un avis motivé.
Article 9
Sous peine de nullité, tout projet de construction supérieur à 150 m2 doit être
obligatoirement élaboré et signé par un architecte immatriculé au registre des
architectes. Les plans devront mentionner les noms et adresse exacte du requérant et
seront signés par lui ou par son délégué.
La présence dans les pièces au dossier d'un certificat d'enregistrement ou d'un contrat
de location et d'un extrait du plan cadastral dûment signés par le Conservateur des titres
immobiliers et par le Chef de division du Cadastre compétent, peut servir d'office d'avis
favorable de ses deux services membres de la Commission technique d'analyse.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
72
TITRE V : DE L'ASSURANCE
Article 10
Tout constructeur (architecte, ingénieur, entrepreneur, bureau d'études, entreprise ou
société de construction) est tenu de souscrire une police d'assurance obligatoire
garantissant le maître de l'ouvrage contre les dommages qui affecteraient en tout ou en
partie l'ouvrage en cours de construction et ce, jusqu'à sa réception définitive par le
maître de l'ouvrage, conformément au Code des assurances en République
Démocratique du Congo.
De l'assurance des responsabilités décennales
De l'assurance obligatoire de responsabilité décennale
La responsabilité décennale prévue à l'article 439 du Code civil, livre III, fait l'objet, de la
part du constructeur, d'une souscription d'assurance qui prend effet à compter de la
réception définitive. Cette garantie bénéficie au maître ou aux propriétaires successifs
de l'ouvrage, jusqu'à son expiration.
Il est tenu également à souscrire une police d'assurance couvrant sa responsabilité
civile telle que réglementée par les articles 258 à 260 du livre III du Code civil, pour
toute la durée des travaux jusqu'à leur réception définitive par le maître de l'ouvrage ou
son mandataire. Cette responsabilité peut être individuelle et/ou collective.
Article 11
Le dossier de demande de permis de construire comprend pour tout type de projet, deux
volets :
1. Volet administratif contenant :
1.1. Une demande de permis de construire, selon le formulaire annexe I du présent
Arrêté, ce formulaire doit impérativement porter la signature du demandeur du permis
de construire ou de son délégué dûment mandaté.
1.2. Une copie du titre de propriété certifiée conforme à l'original par toute autorité
administrative compétente légalement établie ou par le préposé de l'urbanisme à la
réception du dossier.
73
2.2. Pour une bâtisse à usage résidentiel d'une surface bâtie de moins de 150 m2 ;
- Un plan de situation ;
- Un plan d'implantation à l'échelle de l/50e ;
- Un plan de masse à l'échelle de l/200e ou l/500e
- Une vue en plan de chaque niveau ;
- Deux coupes significatives, à échelle de l/50e ou l/100e ;
- Une façade avant et arrière ;
- Un plan et schéma de plomberie ;
- Un plan et schéma d'électricité ;
- Une façade latérale droite et gauche.
2.3. Pour les projets dont la superficie bâtie est supérieure à 150 m2.
2.3.1. Plan de masse à l'échelle de 1/200e ou l/500e comportant les indications suivantes :
- Les limites et indications cadastrales des parcelles limitrophes ;
- Le tracé des voiries publiques ou privées bordant le terrain à construire ;
- L'aménagement du terrain autour des constructions ;
- Les possibilités éventuelles de branchement à des canalisations existantes ;
- La situation topographique lorsqu'il s'agit d'un terrain d'une pente de 5% ou plus,
selon le gabarit du projet.
2.3.2. Les coupes horizontales, fixées à deux (2) au moins, à l'échelle de 1/50e ou 1/100e
pour les projets de grande superficie dont l'une cotée et l'autre aménagée pour voir
la composition de la structure intérieure comprenant notamment :
- Le plan de sous-sols, avec indication des canalisations et d'évacuation des eaux ;
- Le plan de rez-de-chaussée et éventuellement de chaque étage ;
- Les toitures des terrasses.
2.3.3. Les coupes verticales fixées au nombre de deux (2) ou plus selon le gabarit du
projet, l'une pour indiquer la hauteur du bâtiment, et l'autre aménagée pour voir le
dimensionnement de la partie constructive des sous-sols, des murs de rez-de-
chaussée, des étages, des terrasses, des toitures avec indication de canalisation et
d'évacuation des eaux ;
2.3.4. Le plan de fondation coté à l'échelle d'exécution de 1/50e ou l/100e;
2.3.5. La maquette et/ou les perspectives, pour tout immeuble de R+4 et plus ;
2.3.6. Le plan d'implantation avec indication de l'emplacement de la fosse septique et puits
perdu ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
74
Article 12
La compétence de l'instruction du dossier de demande de permis de construire est du
ressort des services compétents de l'administration de l'urbanisme et de l'habitat,
appuyés pour cela par une commission technique d'analyse.
Article 13
La signature du permis de construire dépend exclusivement des conclusions rendues
par la Commission technique d'analyse. Un procès-verbal de constat des lieux est
obligatoire et ce, à l'issu d'une descente sur terrain de l'équipe de l'administration de
l'Urbanisme et Habitat et ce, à charge du requérant.
Article 14
L'instruction du dossier se fait conformément :
- au contenu du manuel de procédures ;
- à une étude approfondie des documents énumérés à l'article 9 ci-dessus ;
- aux prescriptions des plans d'aménagement applicables à l'emplacement considéré,
notamment en ce qui concerne le prospect, le coefficient d'occupation du sol, la
hauteur, la localisation, la nature, le volume, l'aspect architectural du bâti et son
intégration dans le milieu ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
75
- aux normes en vigueur en matière de préservation des espaces verts, des équipements
collectifs, privés ou publics ;
- aux dispositions légales et réglementaires en vigueur en matière de sécurité, de santé,
d'hygiène et d'environnement.
Article 15
Le délai de délivrance du permis de construire est fixé à 20 jours ouvrables, à dater du
dépôt du dossier, pour les personnes en ordre de paiement de la taxe de bâtisse. Au-
delà de ce délai, le requérant dont le dossier a reçu le quitus de la Commission
technique d'analyse et en règle de paiement de la taxe de bâtisse est en droit de
démarrer les travaux, après en avoir informé l'administration par lettre expresse, contre
accusé de réception.
Article 16
Le service de l'habitat est tenu de s'assurer du respect des normes dans l'exécution des
travaux, selon les règles de l'art et les plans validés par le président de la commission
technique d'analyse. Les indications des plans approuvés devront être observées
scrupuleusement, aucune modification ne pourra y être apportée sauf introduction d'une
demande régulière avec les plans renseignant la modification projetée.
Article 18
Le permis de construire n'est renouvelable qu'une seule fois pour des travaux entamés
mais non achevés dans le délai de trois ans, la validité du renouvellement ne peut
excéder deux ans. Le renouvellement donne lieu au paiement du tiers (1/3) ou deux tiers
(2/3) de la taxe de bâtisse calculée aux conditions en vigueur à la date du
renouvellement et selon qu'il s'agit des travaux dont le degré de réalisation est supérieur
ou inférieur à 50% de gros œuvres.
Article 19
Le permis de construire devient caduc lorsque les travaux n'ont pas débuté dans le délai
accordé. Dans ce cas, un nouveau permis de construire sera sollicité et la taxe de
bâtisse exigée dans son intégralité.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
76
Article 20
Le Certificat de conformité est un document officiel certifiant le respect par le
propriétaire d'une parcelle, des normes urbanistiques et constructives telles que
prescrites par le permis de construire.
Article 21
A la fin de la construction, ou dès la fin des travaux de gros œuvres, le requérant a
l'obligation d'inviter par écrit, la Direction de l'urbanisme, sept jours à dater de la fin
effective des travaux, de venir constater le respect des normes urbanistiques et
d'habitabilité prescrites dans le permis de construire en vue de l'obtention d'un Certificat
de conformité. Toutefois, ce délai ne doit dépasser les quatre (4) mois de la saisine au-
delà desquels l'assujetti se prévaudra de l'accusé de réception.
En l'absence du certificat de conformité au moment de l'exploitation de la bâtisse, et au
cas où l'assujetti serait dans l'incapacité de prouver qu'il en a fait la demande, il sera
contraint de l'obtenir moyennant des frais équivalents au double de ceux de la taxe de
bâtisse.
Article 22
Toute bâtisse disposant d'un certificat de conformité pour les gros œuvres et dont les
travaux se seraient arrêtés pour cas de force majeure, avec l'information portée par écrit
à l'administration contre accusé de réception, a l'avantage de voir ses travaux relancés
par une simple lettre d'information à la Direction de l'urbanisme compétente endéans
deux (2) ans sans frais supplémentaires de droits de l'administration.
Article 23
Toute construction occupée peut faire l'objet d'un contrôle des services attirés de
l'administration. En fonction de la gravité des griefs constatés par rapport aux
paramètres urbanistiques et constructifs pris en compte pour accorder le permis de
construire, sont considérés :
- Mineurs, les griefs relatifs au surdimensionnement au-delà de 10% de la superficie
déclarée dans le Permis de construire ;
- Majeurs, les griefs du genre défaut d'alignement par rapport aux voiries et autres
aménagement existants, non-respect de la hauteur de la bâtisse, non-respect des
façades principales,... critiques, les défauts de sécurité pour les usagers, le bâtiment
présentant un danger pour le public ou des défauts dans sa structure,...
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
77
Les griefs mineurs sont sanctionnés par un redressement de la taxe de bâtisse d'une
valeur triple à celle due normalement.
Pour les griefs majeurs et critiques, la sanction se décide au cas par cas, allant de
l'évacuation immédiate avec obligation de correction, si cela est encore possible, jusqu'à
la décision de démolition de l'immeuble, aux frais du maître de l'ouvrage, et des
sanctions à rencontre de l'Architecte suivant la législation en vigueur.
Article 24
La délivrance du permis de construire est conditionnée au paiement préalable d'une taxe
de bâtisse instituée par le Décret du 12 décembre 1939 mis en application par
l'ordonnance n°27/TP du 12 mars 1940 et par des Arrêtés interministériels pris, dans la
limite de compétence définie à l'article 4 du présent Arrêté par :
- Le Ministre ayant en charge l'Urbanisme et Habitat et celui ayant les Finances dans ses
attributions ;
- Le Ministre provincial en charge de l'Urbanisme et de l'Habitat et celui ayant les
Finances dans ses attributions ;
Les Arrêtés pris par les Ministres fixent la taxe sur base de la valeur d'estimation des
travaux à effectuer, le taux applicable de la taxe de bâtisse est uniforme sur toute
l'étendue de la République Démocratique du Congo.
Article 25
L'exonération à la taxe de bâtisse est effective pour :
- Toute construction d'immeuble détruit par le fait de la guerre ou d'une catastrophe
naturelle, sauf en cas d'agrandissement ou de modification ;
- Toute construction appartenant à un Département ministériel, tout édifice culturel et
toute chancellerie pour autant qu'il y ait réciprocité ;
- Toute construction érigée pour des circonstances spéciales en faveur d'une autorisation
précaire, à condition qu'elle soit à démolir dans un délai maximum d'un an prenant
cours à la date du permis de construire.
78
Article 28
Tout manquement commis par rapport aux dispositions du présent arrêté peut donner
lieu, après enquêtes et instructions, à la suspension des travaux, ordonnée par le
Secrétaire général, par le Chef de division ou provinciale, chacun dans sa juridiction
administrative corrélative à sa compétence.
Article 29
Les infractions commises par rapport aux présentes dispositions réglementaires,
constatées par les agents de service de l'urbanisme et de l'Inspection de l'urbanisme et
l'habitat dans l'exercice de leurs fonctions, revêtus de qualité d'Officier de Police
judiciaire à compétence restreinte, sont sanctionnées conformément aux dispositions
prévues par l'article 24 du Décret du 20 juin 1957 sur l'urbanisme.
Article 30
Les travaux entrepris sans Permis de construire, doivent faire l'objet d'une interdiction
formelle et être soumis à une procédure administrative de redressement avec un blâme
écrit à l'architecte, à l'ingénieur et au conducteur des travaux ou à tout technicien
qualifié, œuvrant sur le chantier.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
79
A la reprise des travaux, le taux de la taxe de bâtisse est multiplié par trois (3), à titre de
redressement.
En cas de récidive, l'architecte, l'ingénieur, le professionnel de bâtiment, l'entrepreneur
et/ou le bureau d'études ou de contrôle peut se voir empêché d'exercer son métier ou
d'entreprendre une construction sur toute retenue de la République pendant une période
d'au moins (3) ans.
Article 31
Est frappée d'interdiction formelle, toute construction érigée sur un terrain occupé sans
droit ni titre, sur un terrain à usage public ou du domaine public et privé de l'Etat, dans
une zone non aedificandi ou de servitude d'utilité publique, prévue au plan
d'aménagement.
L'administration peut procéder d'office, après sommation, à la démolition et à la remise
en état de lieu aux frais du contrevenant.
Article 32
Toute personne qui réalise ou entreprend, fait réaliser ou fait entreprendre, modifie ou
fait modifier des constructions sans permis de construire, est punie des peines prévues
à l'article 24 du Décret du 20 juin 1957 sur l'urbanisme.
Article 33
L'architecte, l'entrepreneur, l’ingénieur ou toute autre personne ayant concouru à
l'exécution des constructions sans Permis de construire est punissable d'une servitude
pénale de deux mois au maximum et d'une amende transactionnelle ou d'une de ces
peines seulement.
Article 35
Lorsque ces agents ont constaté qu'on s'écarte soit des dispositions réglementaires, des
plans approuvés, des conditions spéciales posées dans l'acte permissif, des matériaux
utilisés ou que les planchers, échafaudages, échelles, poulies, cordes ou autres ustensiles
servant aux travaux, n'ont pas solidité requise, ils enjoignent au propriétaire ou à son
délégué de suspendre immédiatement les travaux ou de remplacer sans retard les
ustensiles défectueux. Un rapport est aussitôt adressé au Secrétaire général ayant
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
80
Article 37
Dans les quinze (15) jours qui suivent la signature du Permis de construire, l'obligation est
faite d'assurer sa publicité de la manière suivante :
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
81
Article 39
Le Secrétaire général à l'Urbanisme et Habitat, les Gouverneurs des Provinces et celui de la
Ville-Province de Kinshasa, chacun en ce qui le concerne, sont chargés de l'exécution du
présent Arrêté.
Article 40
Le présent Arrêté abroge toutes les dispositions antérieures contraires, notamment l'Arrêté
n° CAB/MIN.ATUH/MBI/GHK/012/2016 du 23 août 2016 portant réglementation de l'octroi
du Permis de construire en République Démocratique du Congo, et entre en vigueur à la
date de sa signature.
_______________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
82
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
83
NOTE CIRCULAIRE
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
84
85
COMMUNIQUÉ AU PUBLIC
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
86
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
87
CERTIFICAT DE CONFORMITÉ
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
88
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
89
90
91
92
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
93
TRANSFERT DE PROPRIÉTÉ
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
94
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
95
96
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
97
98
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
99
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
100
101
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
102
FICHE D’EVALUATION
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
103
104
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
105
RACCORDEMENT À L’ELECTRICITÉ
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
106
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
107
Messieurs,
Pour tous contacts appeler au numéro : +243 826 653 687 ou écrire à l’adresse
suivante :
E-mail :putrcp2016@gmail.com.
La demande peut être faite en locale à l’adresse précitée ou en ligne à partir du Site
SNEL :
www.snel.cd.
108
109
110
111
112
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
113
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
114
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
115
116
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
117
118
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
119
1. Recettes
Les recettes de l’ordre de 10.352,3 milliards de FC sont constituées des recettes du budget
général de 9.604,9 milliards de FC, des recettes des budgets annexes de 169,7 milliards
de FC et des recettes des comptes spéciaux de 577,8 milliards de FC.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
120
Les recettes du budget général comprennent les recettes internes à hauteur de 8.443,9
milliards de FC et les recettes extérieures arrêtées à 1.161,0 milliards de FC, représentant
respectivement 87,9% et 12,1% du budget général.
Les recettes internes de l’ordre de 8.443,9 milliards de FC accusent un taux
d’accroissement de 26,4% par rapport à celles de l’exercice 2018 arrêtées à 6.678,2
milliards de FC. Elles sont constituées des recettes courantes de l’ordre de 8.293,9
milliards de FC et des recettes exceptionnelles de 150,0 milliards de FC.
Les recettes courantes de l’ordre de 8.293,9 milliards de FC ont connu un accroissement
de 25,6% par rapport à leur niveau de 2018 situé à 6.603,2 milliards de FC. Elles sont
réparties de la manière suivante :
• Recettes des douanes et accises : 2.645,4 milliards de FC contre 2.550,3 milliards de FC
retenus dans la Loi de finances de 2018, soit un taux d’accroissement de 3,7%, justifié par
l’impact de nouvelles mesures fiscales et administratives ;
• Recettes des impôts : 4.011,4 milliards de FC contre 2.700,9 milliards de FC retenus dans
la Loi de finances de 2018, soit un taux d’accroissement de 48,5%, dû notamment à
l’amélioration des cours des matières premières sur le plan international, à la mise en
application du nouveau Code minier ainsi qu’aux nouvelles mesures fiscales et administratives
envisagées en 2019 ;
• Recettes non fiscales : 1.207,6 milliards de FC contre 1.079,3 milliards de FC de la Loi de
finances 2018, soit un taux d’accroissement de 11,9%, provenant principalement
de l’intégration de nouvelles taxes, du paiement attendu des miniers de la taxe d’implantation,
de la taxe rémunératoire annuelle et de la taxe de pollution ;
• Recettes des pétroliers producteurs : 429,5 milliards de FC contre 272,7 milliards de FC
de la Loi de finances de 2018, soit un taux d’accroissement de 57,5%, dû essentiellement à la
remontée des cours des produits pétroliers sur le marché international et à l’augmentation de la
production pétrolière, qui devra passer de 22.500 en 2018 à 30.000 barils par jour en 2019.
• Les recettes exceptionnelles sont évaluées à 150,0 milliards de FC contre 75,0 milliards de
FC de l’exercice 2018, soit un accroissement de 100%. Elles se rapportent à l’émission des
bons et obligations du Trésor sur le marché intérieur suivant les modalités fixées dans le Décret
n° 18/025 du 11 juin 2018.
• Les recettes extérieures se chiffrent à 1.161,0 milliards de FC contre 2.249,7 milliards de FC
en 2018, soit un taux de régression de 48,4%. Elles sont constituées uniquement des recettes
de financement des investissements, au titre des dons et emprunts projets, d’un import de
879,4 milliards de FC et 281,7 milliards de FC respectivement.
• Les recettes des budgets annexes se chiffrent à 169,7 milliards de FC contre 917,2 milliards
de FC en 2018, soit un taux de régression de l’ordre de 81,5%. Les recettes des budgets
annexes découlent des statistiques communiquées par les services concernés (institutions
supérieures et universitaires, hôpitaux généraux de référence du Pouvoir central).
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
121
Les recettes des comptes spéciaux sont évaluées à 577,8 milliards de FC contre 508,1
milliards de FC en 2018, soit un taux d’accroissement de 13,7%. Ces recettes sont
constituées essentiellement des comptes d’affectation spéciale répertoriés à ce jour.
2. Dépenses
Les dépenses projetées pour l’exercice 2019 se chiffrent à 10.352,3 milliards de FC contre
10.353,1 milliards de FC de l’exercice 2018, soit un taux de régression de 0,01%. Elles
sont réparties en budget général, budgets annexes et comptes spéciaux, en équilibre avec
les recettes correspondantes.
Les dépenses du budget général sont ventilées, selon leur nature économique, de la
manière suivante :
• Dette publique en capital : 353,0 milliards de FC contre 388,5 milliards de FC représentant
3,7% des dépenses du budget général, soit un taux de régression de 9,1% par rapport à son
niveau de 2018. Ce montant servira au remboursement du principal de la dette intérieure et
extérieure ;
• Frais financiers : 255,5 milliards de FC, représentant 2,7% des dépenses du budget général,
soit un taux d’accroissement de 68,9% par rapport à leur niveau de 2018 chiffré à 151,3
milliards de FC. Ils sont destinés au paiement des intérêts au titre de la créance titrisée de la
Banque Centrale du Congo ainsi que sur la dette extérieure ;
• Dépenses de personnel : évaluées à 3.682,5 milliards de FC, elles représentent 38,3% du
budget général, soit un taux d’accroissement de 38,4% par rapport à leur niveau de 2018 de
2.660,8 milliards de FC. Cette enveloppe prend en compte le cinquième du premier palier du
barème convenu entre le Gouvernement et l’Intersyndicale de l’Administration Publique.
• Biens et matériels : 194,2 milliards de FC, soit 2,0% des dépenses du budget général, avec
un taux d’accroissement de 4,3% par rapport à leur niveau de 2018 situé à 186,1 milliards de
FC. Ces dépenses sont destinées, pour l’essentiel, au fonctionnement courant des services ;
• Dépenses de prestations : 562,8 milliards de FC, soit 5,9% des dépenses du budget
général, et un taux d’accroissement de 31,3% par rapport à leur niveau de 2018 situé à 428,6
milliards de FC. Elles se rapportent aux charges liées au fonctionnement courant des
services ;
• Transferts et interventions de l’Etat : chiffrés à 1.942,3 milliards de FC, soit 20,2% des
dépenses du budget général et un taux de régression de 22,1% par rapport à leur niveau de
2018 de l’ordre de 2.492,1 milliards de FC. Ces dépenses contiennent notamment les
interventions de l’Etat en faveur de certains services et permettront d’assurer le fonctionnement
des provinces et des Administrations financières ainsi que la quote-part patronale pour la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l’Etat ;
• Equipements : projetés à 1.456,4 milliards de FC, soit 15,2% des dépenses du budget
général et un taux de régression de 9,8% par rapport à leur niveau de 2018 de l’ordre de
1.614,9 milliards de FC.
• Construction, réfection, réhabilitation, addition d’ouvrage et d’édifice, acquisition
immobilière : estimées à 1.158,2 milliards de FC, soit 12,1% des dépenses du budget
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
122
Loi
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté ;
Le Président de la République promulgue la Loi dont la teneur suit :
Article 1er
La présente loi contient les dispositions relatives aux recettes et aux dépenses du pouvoir
central de l’exercice 2019.
Article 2
Elle fixe globalement la part des recettes à caractère national allouées aux provinces
conformément à la Constitution et à la Loi relative aux Finances Publiques.
Le Budget du pouvoir central de l’exercice 2019 et les opérations de trésorerie y rattachées
sont régies conformément aux dispositions de la présente loi.
Article 3
Le Budget du pouvoir central de l’exercice 2019 est constitué du budget général, des
budgets annexes et des comptes spéciaux fixés et répartis conformément aux documents et
états annexés à la présente loi.
Il est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 10.352.319.780.053 FC (Dix mille
trois cent cinquante-deux milliards trois cent dix-neuf millions sept cent quatre-vingt
mille cinquante-trois Francs Congolais) tel que réparti à l’annexe I.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
123
Article 4
Les recettes du budget général de l’exercice 2019 sont arrêtées à 9.604.890.657.737 FC
(Neuf mille six cent et quatre milliards huit cent quatre-vingt-dix millions six cent
cinquante-sept mille sept cent trente-sept Francs Congolais).
Elles sont réparties conformément à l’état figurant à l’annexe II.
Article 5
La part des recettes à caractère national allouées aux provinces s’élève à
2.269.506.645.304 FC (Deux mille deux cent soixante-neuf milliards cinq cent six
millions six cents quarante-cinq mille trois cent quatre Francs congolais)
conformément à l’annexe XI.
Article 6
Les mesures fiscales à caractère douanier reprises aux dispositions des articles 6, 7, 8 et 11
contenues dans l’article 6 de la Loi de Finances n°17/014 du 24 décembre 2017 de
l’exercice 2018 sont d’application dans le cadre de la présente Loi.
Les mesures relatives aux droits des douanes reprises dans la présente Loi, modifient et
complètent les Ordonnances-Lois n° 011 et 012/2012 du 21 septembre 2012 instituant
respectivement un nouveau Tarif des droits et taxes à l’importation et un nouveau Tarif des
droits et taxes à l’exportation.
Les mesures relatives aux droits d’accises reprises dans la présente Loi modifient et
complètent les dispositions de l’Ordonnance-Loi n°18/002 du 13 mars 2018 portant Code
des Accises.
Les dispositions des articles 12, 13 et 14 de la présente loi modifient et complètent les
dispositions de l’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20 août 2010 portant Code des douanes.
Article 7
Les dispositions de l’article 9 de la Loi de finances n°17/005 du 13 juin 2017 de l’exercice
2017, telles que reconduites par l’article 6 de la Loi de finances n°17/014 du 24 décembre
2017 de l’exercice 2018, libellées comme suit, sont d’application dans le cadre de la
présente Loi.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
124
«Article 9 :
Les taux des droits des douanes à l’importation de marchandises sont relevés, selon les
cas, à 10% et 20%, tels que spécifiés à l’annexe n° XVI de la présente Loi. »
Article 8
Les dispositions relatives aux taux des droits d’accises applicables aux produits déterminés
conformément à l’article 28 de l’Ordonnance-Loi n°18/002 du 13 mars 2018 portant Code
des accises, sont complétées comme repris à l’annexe n° XVII de la présente Loi.
Article 9
Il est ajouté aux dispositions de l’article 55 de l’Ordonnance-Loi n°18/002 du 13 mars 2018
portant Code des accises, un point h libellé comme suit :
« Point h :
Sont exonérés du paiement des droits d’accises, les intrants pharmaceutiques reconnus par
l’Organisation Mondiale de la Santé en tant que tels, repris à l’annexe n° XVIII de la
présente Loi. »
Article 10
Les droits et taxes à l’exportation du diamant et de l’or de production artisanale sont fixés à
1,5% de la valeur FOB, conformément à l’Ordonnance-Loi n° 012/2012 du 21 septembre
2012 instituant un nouveau Tarif des droits et taxes à l’exportation.
Article 11
Les dispositions de l’article 12 de la Loi de finances n°17/005 du 23 juin 2017 de l’exercice
2017 telles que reconduites à l’exercice 2018, sont d’application dans le cadre de la
présente Loi, moyennant modification de l’alinéa 2, libellé comme suit :
« Alinéa 2 :
Les droits et taxes à l’exportation des autres produits d’exportation sont ceux repris à
l’annexe n° XVI de la présente Loi, au regard de chaque produit concerné. »
Article 12
Il est ajouté à l’article 325 de l’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20 août 2010 portant Code des
douanes, un point c libellé comme suit :
« Point c :
Le Receveur du bureau de douane est tenu d’émettre dans les quinze jours, à dater de la
liquidation de la déclaration de marchandises, l’avis à tiers détenteur contre le déclarant, le
propriétaire de la marchandise ou toute personne chargée de les importer ou les exporter,
pour assurer le recouvrement et l’encaissement des droits et taxes. »
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
125
Article 13
Il est ajouté à l’article 367 de l’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20 août 2010 portant Code des
douanes, les alinéas 2 et 3 libellés comme suit :
«Alinéa 2 :
En cas de non-paiement des droits et taxes éludés ainsi que des amendes éventuelles, le
Directeur général ou son délégué émet un avis à tiers détenteur contre le déclarant, le
propriétaire de la marchandise ou toute personne chargée de l’importer ou de l’exporter. »
«Alinéa 3 :
L’avis à tiers détenteur ne peut être émis qu’après une mise en demeure de payer les
sommes dues.»
Article 14
Il est ajouté à l’article 317 de l’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20 août 2010 portant Code des
douanes un point 3 libellé comme suit :
« Point 3 :
Lorsque l’Administration des douanes et accises octroie des facilités de paiement autres que
le report de paiement, il est appliqué sur les sommes dues au Trésor public, un intérêt de
crédit et des pénalités de retard dont les taux appliqués dans le cadre de la présente loi,
sont déterminés par arrêté du Ministre ayant les finances dans ses attributions. »
Article 15
Les mesures fiscales reprises aux articles 8, 9, 10, 11, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22,
23 et 24 de la Loi de finances n°17/014 du 24 décembre 2017 de l’exercice 2018 sont
d’application dans le cadre de la présente Loi.
Les mesures fiscales relatives aux recettes des impôts reprises dans la présente Loi,
modifient et complètent ipso facto les dispositions correspondantes de l'Ordonnance-loi n°
69/009 du 10 février 1969 relative aux impôts cédulaires sur les revenus et de l'Ordonnance-
loi n° 10/001 du 20 août 2010 portant institution de la taxe sur la valeur ajoutée et la Loi
n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales.
Article 16
Le paragraphe 1er de l’article 42 de l’Ordonnance-loi n°69/009 du 10 février 1969 relative
aux impôts cédulaires sur les revenus est modifié et complété comme suit :
«Article 42 :
Paragraphe 1er. Les pertes professionnelles d’un exercice comptable et l’impôt minimum
payé en cas de résultats déficitaires peuvent être déduits des bénéfices réalisés. Dans tous
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
126
les cas, l’imputation des pertes professionnelles de l’exercice comptable concerné et des
exercices antérieurs ainsi que de l’impôt minimum payé en cas de résultats déficitaires ne
peut dépasser 60% du bénéfice fiscal avant leur imputation.»
Article 17
L’alinéa 1er de l’article 83 de l’Ordonnance-loi n° 69/009 du 10 février 1969 relative aux
impôts cédulaires sur les revenus est modifié comme suit :
« Article 83, alinéa 1er :
Le taux de l’impôt professionnel est fixé à 30% sur les bénéfices et profits des personnes
morales et physiques soumises au régime de droit commun.»
Article 18
Le paragraphe 1er de l’article 84 de l’Ordonnance-loi n° 69/009 du 10 février 1969 relative
aux impôts cédulaires sur les revenus est modifié comme suit :
« Article 84, paragraphe 1er :
Pour les rémunérations des personnes autres que celles visées au paragraphe 3 du présent
article, l’impôt est fixé à :
- 0% pour la tranche de revenus de 0,00 FC à 1.944.000,00 FC ;
- 15% pour la tranche de revenus de 1.944.001,00 FC à 21.600.000,00 FC ;
- 30% pour la tranche de revenus de 21.600.001,00 FC à 43.200.000,00 FC ;
- 40% pour les revenus supérieurs à 43.200.000,00 FC. »
Article 19
L’article 14 de la Loi de Finances n°17/005 du 23 juin 2017 de l’exercice 2017, tel que
reconduit par l’article 6 de la Loi de Finances n°17/014 du 24 décembre 2017 de l’exercice
2018, est supprimé.
Article 20
L'article 23 bis de l’Ordonnance-loi n°10/001 du 20 août 2010 portant institution de la taxe
sur la valeur ajoutée est supprimé.
Article 21
Il est ajouté un point 3 à l’article 42 de l’Ordonnance-loi n° 10/001 du 20 août 2010 portant
institution de la taxe sur la valeur ajoutée, libellé comme suit :
«Article 42, point 3 :
N’ouvrent pas également droit à déduction :
La taxe sur la valeur ajoutée reprise sur une facture émise en dehors des dispositifs
électroniques fiscaux par les personnes soumises à l’obligation d’utiliser lesdits dispositifs. »
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
127
Article 22
L’article 54 de l’Ordonnance-loi n°10/001 du 20 août 2010 portant institution de la taxe sur la
valeur ajoutée est modifié et complété comme suit :
«Article 54 :
Toute personne assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée est identifiée par un numéro TVA
dont les modalités d’attribution sont déterminées par un Arrêté du Ministre ayant les finances
dans ses attributions.
A cet effet, elle doit souscrire une déclaration d’assujettissement auprès de l’Administration
des Impôts, avant le début de ses activités. »
Article 23
Il est ajouté à l'Ordonnance-loi n°10/001 du 20 août 2010 portant institution de la taxe sur la
valeur ajoutée un article 74 quinquies libellé comme suit :
« Article 74 quinquies :
Toute personne physique ou morale assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée qui corrompt
délibérément le fonctionnement du dispositif électronique fiscal est soumise au paiement
d’une amende de 5.000.000,00 de Francs congolais. En cas de récidive, l’amende est
triplée.»
Article 24
Les dispositions des articles 42, point 3, 59 ter, 59 quater, 74 quater et 74 quinquies de
l'Ordonnance-loi n°10/001 du 20 août 2010 portant institution de la taxe sur la valeur ajoutée
s’appliquent à compter du 1er janvier 2020.
Article 25
L’article 24 ter de la Loi n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures
fiscales est modifié comme suit :
« Article 24 ter :
Les sociétés visées à l’article 24 bis ci-dessus doivent souscrire, soit sur support papier, soit
par voie électronique, dans un délai de deux mois qui suit l’échéance de dépôt de
déclaration de l’impôt sur les bénéfices et profits, une déclaration comportant une
documentation allégée sur le prix de transfert, selon le modèle défini par l’Administration des
Impôts. Cette déclaration doit comprendre les informations ci-après :
1°) des informations générales sur le groupe d’entreprises associées :
- une description générale de l’activité déployée, incluant les changements intervenus au
cours de l’exercice ;
- une liste des principaux actifs corporels détenus, notamment brevets, marques, noms
commerciaux et savoir-faire, en relation avec l’entreprise propriétaire de ces actifs ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
128
Article 26
L’article 45 de la Loi n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales
est modifié comme suit :
« Article 45 :
Sauf en cas d’agissements frauduleux révélés dans le cadre d’une instance sanctionnée par
une décision judiciaire ou suite à une enquête destinée à établir la réalité des faits
dénoncés, il ne peut être procédé à une nouvelle vérification portant sur un même impôt au
titre d’un exercice déjà contrôlé.
L’enquête visée à l’alinéa ci-dessus est diligentée au moyen d’un avis d’enquête fiscale
signée par le responsable du service compétent.
Toutefois, ces dispositions ne s’appliquent pas lorsque le contrôle a porté sur un impôt au
titre d’une période inférieure à un exercice fiscal ou s’est limité à un groupe d’opérations. »
Article 27
L’intitulé du chapitre II « Droit de communication » sous le titre II «Contrôle » de la Loi
n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales est remplacé par
« Droit de communication et de recherche».
Article 28
Il est ajouté à la Loi n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales
un article 46 bis libellé comme suit :
« Article 46 bis :
Les Agents des impôts, munis d’un ordre de mission signé par le fonctionnaire compétent,
ont le droit de mener toutes opérations de recherche et d’investigation en vue de collecter
des renseignements à incidence fiscale et de mettre en évidence les systèmes de fraude
fiscale.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
129
Dans ce cadre, ils peuvent avoir accès, à l’exception des locaux affectés au domicile privé,
durant les heures d’activité professionnelle, aux locaux à usage professionnel, aux terrains,
aux entrepôts, aux moyens de transport à usage professionnel et à leur chargement,
procéder à la constatation matérielle des éléments physiques de l’exploitation et entendre, le
cas échéant, le contribuable ou toute personne afin d’obtenir des renseignements ou des
justifications se rapportant à l’objet de la recherche ou de l’investigation.
Les constatations d’infractions et les auditions consignées dans des procès-verbaux ne
peuvent être opposées au contribuable et aux tiers impliqués que dans le cadre des
procédures de contrôle fiscal.
Les opérations de recherche et d’investigation ne peuvent en elles-mêmes donner lieu à une
notification de suppléments d’impôts. »
Article 29
L’article 89 de la Loi n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales
est modifié comme suit :
«Article 89 :
Lorsque le redevable défaillant régularise sa situation avant la réception d’une mise en
demeure de déclarer et dans le délai fixé à l’article 5 de la présente Loi, il est appliqué
uniquement une majoration égale à 25% du montant de l’impôt déclaré.
En cas de redressement, il est appliqué une majoration égale à 20% du montant de l’impôt
éludé. Cette majoration est portée à 40% du même montant, en cas de récidive.
En cas de taxation d’office, la majoration est de 50% du montant de l’impôt reconstitué.
Cette majoration est portée à 100% du même montant, en cas de récidive.
En cas de redressement ou de taxation d’office, il est appliqué un intérêt de retard de 2%
par mois de retard, plafonné à 50% de l’impôt éludé ou reconstitué d’office.
Le décompte de l’intérêt de retard se fait à partir du premier jour du mois qui suit celui au
cours duquel l’impôt aurait dû être déclaré et payé et s’arrête au dernier jour du mois de la
notification du dernier acte de procédure de contrôle.
Au sens de la présente Loi, il faut entendre par récidive, le fait de commettre une même
infraction déjà sanctionnée, dans un délai de deux ans, pour les impôts annuels, ou de six
mois, en ce qui concerne les autres impôts. »
Article 30
L’article 91 de la Loi n° 004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales
est modifié et complété comme suit :
« Article 91 :
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
130
Le retard dans le paiement de tout ou partie des impôts et autres droits déclarés ou mis en
recouvrement dans le délai, donne lieu à l’application d’une majoration égale à 2% du
principal, par mois de retard.
La majoration est décomptée du premier jour du mois au cours duquel l’impôt aurait dû être
payé, au jour du mois du paiement effectif, tout mois commencé étant compté
intégralement. »
Article 31
Les mesures relatives aux recettes non fiscales reprises dans les articles 25 et 32 de la Loi
de Finances n°17/014 du 24 décembre 2017 pour l’exercice 2018, sont d’application dans le
cadre de la présente Loi.
Les mesures relatives aux recettes non fiscales reprises dans la présente Loi modifient et
complètent ipso facto les dispositions correspondantes de l’Ordonnance-Loi n°13/003 du 23
février 2013 portant réforme des procédures relatives à l’assiette, au contrôle et aux
modalités de recouvrement des recettes non fiscales et de l’Ordonnance-loi n°18/003 du 13
mars 2018 fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central.
Article 32
Conformément aux dispositions de l’article 1er de la Loi n°012/2002 du 16 octobre 2002 sur
la Poste, la taxe sur l’autorisation d’exploitation de la messagerie financière ou du transfert
de fonds prévue au point XXIII, n° 04B, concerne les personnes physiques ou morales
exerçant les activités postales qui consistent à transférer l’argent d’un expéditeur à un
destinataire, par le moyen physique ou par support de télécommunication, sans l’utilisation
d’un compte bancaire.
Article 33
Il est ajouté au point XVIII de l’annexe de l’Ordonnance-Loi n°18/003 du 13 mars 2018 fixant
la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central, la taxe annuelle de
numérotation dont l’exploitation en constitue le fait générateur.
La taxe annuelle de numérotation est payée au plus tard le 31 mars de l’année qui suit celle
à laquelle elle se rapporte.
La taxe annuelle de numérotation est calculée, pour la première année de l’exploitation et en
cas de cessation d’activités en cours de l’année, au prorata temporis. Cependant, elle est
payée au moment de la réservation ou de l’attribution des ressources en numérotation.
Article 34
Conformément à la Loi n°15/012 du 1er août 2015 portant Régime Général des
Hydrocarbures, le point XXII de l’annexe à l’Ordonnance-Loi n°18/003 du 13 mars 2018
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
131
fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central est modifié et
complété suivant le tableau repris à l’annexe XIV de la présente Loi.
Article 35
Les articles 33, 39, 41 alinéas 1 et 2, 44 alinéa 2, 47, 48 ter, 49 et 55 alinéa 4 de
l’Ordonnance-Loi n°13/003 du 23 février 2013 portant réforme des procédures relatives à
l’assiette, au contrôle et aux modalités de recouvrement des recettes non fiscales, telle que
modifiée et complétée à ce jour, sont modifiés et complétés comme suit :
«Article 33 :
Les notes de perception sont établies par les Ordonnateurs affectés aux centres
d’ordonnancement et directement retirées par les redevables ou assujettis avec accusé de
réception.
Toutefois, en cas d’ordonnancement d’office, de clôture d’une réclamation contentieuse, et
dans d’autres cas, les notes de perception sont notifiées aux redevables ou assujettis par le
Directeur général, le Directeur urbain ou provincial ou le Chef de ressort de l’Administration
des recettes non fiscales, selon le cas.
Le Receveur des recettes non fiscales procède aux opérations de prise en charge des notes
de perception ayant fait l’objet d’ordonnancement ».
«Article 39 :
En cas de non-respect de l’échéancier, la procédure doit être révoquée et le débiteur est
contraint de s’acquitter intégralement de la partie de la dette restant due, majorée des
pénalités, calculées à raison de 2% par mois de retard sur le montant dû.»
«Article 41 alinéas 1 et 2 :
Lorsque le délai prévu à l’article 40 ci-dessus expire, les poursuites en recouvrement des
droits, taxes et redevances ainsi que les pénalités et toutes autres majorations ayant fait
l’objet de rôle s’exercent, en vertu des contraintes décernées par le Receveur des recettes
non fiscales, par les agents de l’Administration des Recettes non fiscales commissionnés,
en qualité d’huissier du Trésor public, par Arrêté du Ministre ayant les finances dans ses
attributions.
A cet effet, les huissiers du Trésor public font les commandements, les saisies et les ventes
qui en découlent. »
«Article 44 alinéa 2 :
L’huissier du Trésor Public, après avoir effectué l’inventaire des biens saisissables, dresse le
procès-verbal de saisie selon les formes prescrites par la présente Ordonnance-Loi. »
«Article 47 :
Les saisies et ventes en matière de recouvrement des droits, taxes et redevances s’opèrent
conformément aux dispositions de la présente Ordonnance-Loi.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
132
Toutefois, le receveur des recettes non fiscales peut, dans tous les cas où les intérêts du
Trésor public sont en péril, faire saisir à titre conservatoire, avec l’autorisation du Directeur
général, provincial ou urbain, les objets mobiliers du redevable.
La saisie conservatoire visée à l’alinéa précédent est convertie en saisie-vente par la
décision du Receveur des recettes non fiscales.
Cette décision doit intervenir dans un délai de deux mois, prenant cours à partir de la date
de la saisie conservatoire. »
«Article 48 ter :
Le Tribunal saisi se prononce exclusivement au vu des justifications qui ont été présentées à
l’appui de la réclamation adressée au Receveur des recettes non fiscales.
Le redevable ne peut soumettre au Tribunal les pièces justificatives autres que celles déjà
produites à l’appui de ses moyens, ni invoquer des faits nouveaux. »
«Article 49 :
En matière de recouvrement forcé, les poursuites exercées à l’encontre des débiteurs
entraînent, à leur charge, des frais proportionnels au montant des droits, taxes et
redevances ainsi que des pénalités et toutes autres majorations, selon les pourcentages
suivants :
- Commandement : 3% ;
- Saisies ou avis à tiers détenteur : 5% ;
- Ventes : 3%.»
«Article 55 alinéa 4 :
Lorsque les sommes, revenus ou valeurs, en main des tiers détenteurs ne sont pas affectés
au privilège, ces tiers détenteurs ne sont pas obligés personnellement et, il est procédé
contre eux par voie de saisie attribution. »
Article 36
Il est ajouté à l’Ordonnance-Loi n°13/003 du 23 février 2013 portant réforme des procédures
relatives à l’assiette, au contrôle et aux modalités de recouvrement des recettes non
fiscales, telle que modifiée et complétée à ce jour, les articles 38 bis, 41 bis et 43 bis.
«Article 38 bis :
A chaque année civile, le Receveur des recettes non fiscales dresse, conformément au
Règlement Général sur la Comptabilité Publique, un procès-verbal de carence constatant la
situation des créances irrécouvrables.
Cette situation mentionne, pour chaque créance considérée irrécouvrable, la nature des
droits, taxes et redevances, la référence des titres de perception et du Rôle, et le montant
non recouvré ainsi que tous détails et documents susceptibles d’établir que les créances
sont devenues irrécouvrables, et les mesures prises en vue de leur recouvrement.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
133
Le Receveur des recettes non fiscales présente, par voie hiérarchique, cette situation des
créances irrécouvrables accompagnée des documents nécessaires, au Directeur général de
l’Administration des recettes non fiscales, et il peut en obtenir la décharge et être dégagé
totalement ou partiellement de sa responsabilité, lorsque les créances en cause ont été
admises en non-valeur par une décision du Ministre ayant les Finances dans ses
attributions, à la demande de l’Administration des Recettes non Fiscales.
Les redevables dont les créances ont été admises en non-valeur ne sont pas libérés de
leurs dettes respectives. A cet effet, le Receveur des recettes non fiscales est tenu de
poursuivre le recouvrement de ces créances lorsque les redevables en cause ont pu être
retrouvés ou sont devenus solvables, et il doit prendre en temps opportun, toutes les
mesures conservatoires utiles.»
«Article 41bis
Le paiement ne peut toutefois être exigé des fermiers ou locataires qu’à mesure de
l’échéance des fermages ou loyers, mais il n’est pas nécessaire de renouveler la demande
aussi longtemps que les droits, taxes et redevances, objets de ladite demande, restent
couverts par le privilège du Trésor et n’ont pas été intégralement acquittés avec les
pénalités et frais y afférents.»
«Article 43 bis
Les huissiers de justice peuvent également exercer, à la demande expresse du Receveur
des recettes non fiscales, les mêmes poursuites à l’encontre des débiteurs défaillants.»
Article 37
Tout minage pour les travaux à ciel ouvert ou souterrain des mines et carrières, quelle qu’en
soit la durée, et tout achat, transport ou emmagasinage des produits explosifs doivent
requérir au préalable l’autorisation du Service public spécialisé du Ministère ayant la
Défense Nationale dans ses attributions.
La délivrance de ces autorisations autant que l’agrément de dépôts et de boutefeu est
subordonnée au paiement d’une taxe, dont le taux est fixé par arrêté interministériel des
ministres ayant les finances et la défense nationale dans leurs attributions respectives. Cette
taxe est due, même dans le cadre de la sous-traitance, et est acquittée, le cas échéant, par
l’opérateur consommateur des produits explosifs.
Article 38
Conformément à la loi n° 14/022 du 7 juillet 2014 fixant le régime des Zones Economiques
Spéciales en République Démocratique du Congo, la Zone économique spéciale, ZES en
sigle, est un espace territorial bénéficiant d’un régime juridique et fiscal particulier qui déroge
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
134
Article 39
Les dépenses de l’exercice 2019 sont arrêtées à 9.604.890.657.737 FC (Neuf mille six
cent quatre milliards huit cent quatre-vingt-dix millions six cent cinquante-sept mille
sept cent trente-sept Francs Congolais).
Elles sont constituées des dépenses courantes et des dépenses en capital.
Les dépenses courantes sont composées des titres ci-après :
- Dette publique en capital arrêtée à 352.996.408.000 FC (Trois cent cinquante-deux milliards
neuf cent quatre-vingt-seize millions quatre cent et huit mille Francs congolais).
- Frais financiers évalués à 255.487.462.000 (Deux cent cinquante-cinq milliards quatre cent
quatre-vingt-sept millions quatre cent soixante-deux mille Francs congolais).
- Dépenses de personnels arrêtées à 3.682.520.190.628 FC (Trois mille six cent quatre-vingt-
deux milliards cinq cent vingt millions cent quatre-vingt-dix mille six cent vingt-huit
Francs congolais).
- Biens et matériels se chiffrent à 194.201.372.340 FC (Cent quatre-vingt-quatorze milliards
deux cent un millions trois cent soixante-douze mille trois cent quarante Francs
congolais).
- Dépenses de prestations se chiffrent à 562.745.829.678 FC (Cinq cent soixante-deux
milliards sept cent quarante-cinq millions huit cent vingt-neuf mille six cent soixante-dix-
huit Francs congolais).
- Transferts et interventions de l’Etat évalués à 1.942.346.246.556 FC (Mille neuf cent
quarante-deux milliards trois cent quarante-six millions deux cent quarante-six mille cinq
cent cinquante-six Francs congolais).
Les dépenses courantes sont réparties conformément aux états figurant aux annexes III, IV,
V, VI, VII et VIII.
Les dépenses en capital sont essentiellement constituées des titres VII et VIII, réparties de
la manière suivante :
- Equipements : 1.456.392.353.977 FC (Mille quatre cent cinquante-six milliards trois cent
quatre-vingt-douze millions trois cent cinquante-trois mille neuf cent soixante-dix-sept
Francs Congolais).
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
135
Article 40
En vue de préserver l’équilibre du budget du pouvoir central de l’exercice 2019, le Ministre
ayant les Finances dans ses attributions est autorisé à lever des fonds au titre des bons du
trésor, dont les modalités seront fixées par voie règlementaire.
Article 41
Les dépenses de personnel relatives aux rémunérations des fonctionnaires et agents de
l’Etat, civils et militaires, sont évaluées et exécutées conformément aux barèmes approuvés
par le Ministre ayant le Budget dans ses attributions, suivant les équivalences établies pour
l’ensemble du pays.
Les rémunérations des secteurs transférés aux provinces sont comprises dans l’enveloppe
des rémunérations reprise dans la présente loi.
Article 42
Les plafonds des autorisations d’emplois rémunérés pour l’exercice 2019 sont fixés
conformément à l’annexe XIV de la présente Loi.
Article 43
Les recettes des budgets annexes, de même que leurs dépenses, sont évaluées à
169.661.903.345 FC (Cent soixante-neuf milliards six cent soixante et un millions neuf cent
trois mille trois cent quarante-cinq Francs Congolais).
Elles sont constituées des recettes issues des différents actes générateurs des recettes des
universités et instituts supérieurs ainsi que des hôpitaux généraux de référence repris dans
l’état figurant à l’annexe XII de la présente loi.
Article 44
Les recettes des comptes spéciaux sont arrêtées, en équilibre avec les dépenses
correspondantes, à 577.767.218.971 FC (Cinq cent soixante-dix-sept milliards sept cent
soixante-sept millions deux cent dix-huit mille neuf cent soixante-onze Francs
Congolais).
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
136
Elles concernent les comptes d’affectation spéciale repris à l’état figurant à l’annexe XIII de
la présente loi.
Article 45
La perception des impôts, droits, taxes, redevances et autres revenus du pouvoir central
s’effectue conformément aux textes en vigueur et aux différentes modifications apportées
dans la présente loi.
Article 46
En attendant la mise en place des procédures et des modalités d’application des
dispositions de la Loi relative aux finances publiques et du Règlement général sur la
comptabilité publique relatives à la fonction d’ordonnateur, le Ministre ayant le budget dans
ses attributions ou son délégué liquide, par un visa préalable, toute dépense engagée et
jugée régulière, tandis que le Ministre ayant les finances dans ses attributions ou son
délégué en assure l’ordonnancement.
Article 47
Pour un suivi efficient de l’exécution du budget et une meilleure appréciation du plan
d’engagement et du plan de trésorerie, le Ministre ayant les finances dans ses attributions
transmet journellement au Ministre ayant le budget dans ses attributions, la situation des
encaissements et des décaissements du compte général et des sous-comptes du Trésor
public.
Article 48
Les annexes I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII et XIV font partie intégrante de la
présente loi.
Article 49
Toutes les dispositions antérieures contraires à la présente loi sont abrogées.
Article 50
La présente loi entre en vigueur à la date du 1er janvier 2019.
____________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
137
ANNEXES
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
138
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
139
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
140
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
141
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
142
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
143
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
144
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
145
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
146
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
147
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
148
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
149
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
150
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
151
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
152
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
153
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
154
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
155
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
156
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
157
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
158
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
159
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
160
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
161
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
162
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
163
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
164
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
165
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
166
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
167
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
168
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
169
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
170
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
171
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
172
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
173
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
174
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
175
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
176
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
177
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
178
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
179
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
180
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
181
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
182
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution, telle que modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision
de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo,
spécialement en ses articles 129, 171, 174, 202, 203 et 221 ;
Vu la Loi n° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux Finances Publiques ;
Vu la Loi n° 17/015 du 24 décembre 2017 portant habilitation du Gouvernement ;
Vu l’Ordonnance n° 17/004 du 07 avril 2017 portant nomination d’un Premier Ministre ;
Vu l’Ordonnance n° 17/024 du 10 juillet 2017 portant organisation et fonctionnement du
Gouvernement, modalités de collaboration entre le Président de la République et le
Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement ;
Sur proposition du Gouvernement délibérée en Conseil des Ministres,
ORDONNE:
Article 1er :
La présente Ordonnance-Loi a pour objet de fixer la nomenclature des droits, taxes et
redevances à percevoir à l’initiative des administrations et services d’assiette, au profit du
Gouvernement central, conformément à la Constitution et à la Loi n° 11/011 du 13 juillet
2011 relative aux finances publiques.
Article 2 :
La nomenclature des droits, taxes et redevances dont il est question à l’article 1er ci-dessus
concerne exclusivement les finances du Pouvoir central, conformément aux dispositions des
articles 202 et 203 de la Constitution.
Article 3 :
Les droits, taxes et redevances repris en annexe à la présente Ordonnance-Loi ne peuvent
faire l’objet d’une quelconque perception, ni en partie, ni en totalité, au profit d’une province,
d’une entité territoriale décentralisée, d’un organisme, d’un établissement ou service public
de l’Etat.
La perception des frais administratifs, en plus de ces droits, taxes et redevances, est
prohibée. Tout acte instituant de tels frais ou amputant des droits dus au Trésor Public est
nul de plein droit.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
183
Article 4 :
Les droits, taxes et redevances institués et perçus au profit du Pouvoir Central figurent en
annexe à la présente Ordonnance-Loi. Ces droits, taxes et redevances y sont repris par
Ministère et services d’assiette.
Article 5 :
Il ne peut être institué d’autres droits, taxes et redevances au profit du Pouvoir central qu’en
vertu d’une loi, après avis préalable des Ministres ayant le budget et les finances dans leurs
attributions.
Article 6 :
Toutes les recettes collectées sur les droits, taxes et redevances définies dans la présente
nomenclature sont versées intégralement au compte du Trésor public.
Article 7 :
Il est alloué à la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et
de Participations, « DGRAD », et aux administrations et services d’assiette une rétrocession
globale de 10% répartie comme suit :
- DGRAD : 5% sur toutes les recettes réalisées ;
- Administrations et services d’assiette : 5% au prorata des recettes effectivement constatées et
recouvrées.
La DGRAD bénéficie, en outre, de 50% sur les montants de pénalités, amendes et autres
majorations perçus en plus des droits, taxes et redevances.
Les modalités de paiement de la rétrocession due aux administrations et services d’assiette,
ainsi que celles de la répartition de 50% sus mentionnés sont fixées par le Ministre ayant les
finances dans ses attributions.
Article 8 :
Toute violation des lois et règlements, qui organisent les différents secteurs, donne lieu à
des amendes transactionnelles, lesquelles sont perçues dans les mêmes conditions que les
droits, taxes et redevances.
Il en est de même pour les amendes judiciaires et les amendes transactionnelles requises
d’office par les Cours et Tribunaux, les Parquets et la Police Nationale Congolaise.
Article 9 :
Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires à la présente Ordonnance-Loi.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
184
Article 10 :
La présente Ordonnance-Loi entre en vigueur à la date de sa promulgation.
Fait à Kinshasa, le 13 mars 2018
185
ANNEXE
Droits sur les actes d’état civil délivrés à l’étranger par les
07 Ambassades et Consulats de la République Demande d’enregistrement.
Démocratique du Congo.
II.1.Secrétariat Général
Taxe sur l'autorisation spéciale de fabrication artisanale, Demande d'autorisation de fabrication artisanale,
02 d'importation et/ou de vente d'armes de chasse ou d'importation et/ou de vente d'arme de chasse ou
d'autodéfense d'auto défense.
Droits de délivrance du permis d'exploitation d’une société Demande d'un permis d'exploitation d'une société de
04
de gardiennage gardiennage.
186
02 Droits de dépôt de candidature aux élections. Dépôt d'une candidature à une élection.
187
Taxe d’agrément de :
Demande d’agrément au titre de dépôts
02 - dépôt d’explosifs (mine ou carrière)
d’explosifs et de boutefeu.
- boutefeu
V. FINANCES
01
Amendes pour non-respect de la législation de change Non-respect de la législation de change
02
Décision de recouvrement d'un débet
Droits sur le recouvrement de débet comptable
comptable.
03
Droits sur la récupération des sommes indûment payées par le Décision de récupération des sommes
Trésor public indûment payées.
04
Astreintes pour défaut ou retard de transmission des tableaux Non dépôt ou dépôt tardif des tableaux de
de synthèse exigés par le système comptable synthèse.
05
Droits sur le remboursement des créances des biens Décision de remboursement des créances des
nationalisés biens nationalisés.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
188
VI. BUDGET
01 Droits de vente de Dossier d’Appel d’Offres (DAO) Vente de Dossier d’Appel d’Offre.
Droits sur dossier de marché passé par la procédure de gré à Octroi de l’autorisation de marché par la
02
gré procédure de gré à gré
VII. PLAN
Demande de :
- Certification de document ;
01 Droits d’authentification de document
- Authentification ou
- Légalisation de signature.
Demande de :
- Certificat de nationalité ;
- Attestation de non nationalité ;
02 Droits sur l’acte relatif à la nationalité congolaise
- Naturalisation congolaise ;
- Renonciation à la nationalité congolaise ;
- Recouvrement de la nationalité congolaise.
03 Droits pour la censure d’une chanson ou d’un spectacle Dépôt de l'œuvre soumise à la censure.
Droits relatifs au fonctionnement d’une Association Sans But Demande de la personnalité juridique par une
04
Lucratif Association Sans But Lucratif(ASBL)
05 Droits de vente d’un bien saisi et confisqué Vente de bien saisi et confisqué.
Droits d'insertion payante dans le journal officiel d’un document Demande d'insertion de tout document dans le
06
dactylographié ou manuscrit journal officiel.
07 Quotité du Trésor Public sur la vente du journal officiel Vente du Journal officiel.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
189
04 Droits proportionnels sur les sommes accordées en cas Allocation des sommes en cas d'exécution
d'exécution forcée forcée.
05
Frais de justice Dépôt de plainte ou jugement rendu.
X. SANTE PUBLIQUE
01
Demande d'enregistrement d’un professionnel
Droits d'enregistrement de professionnel de la santé
de la santé.
02
Demande d'une autorisation de mise sur le
Taxe sur l'autorisation de mise sur le marché de médicament
marché d’un médicament.
03
Taxe sur l'autorisation d'importation de médicament ou de Demande d'une autorisation d'importation
tabac d’unmédicament ou du tabac.
190
06 Taxe de contrôle sanitaire aux postes frontaliers des produits Exécution d’un contrôle sanitaire des produits
d’origine toxique, toxiques, soporifiques et stupéfiants. d’origine toxique, toxiques, soporifiques et
stupéfiants aux postes frontaliers (à
l’importation et à l’exportation)
07
Exécution d'un acte de désinfection,
Taxe de désinsectisation, désinfection et/ou de dératisation de
désinsectisation ou dératisation de navire,
navire, aéronef, train, véhicule d’occasion, friperie à
aéronef, train, véhicule d’occasion, friperie à
l’importation et véhicule routier transfrontalier.
l'importation et véhicule routier transfrontalier.
08
Vaccination à l'occasion d'un voyage à
Taxe pour la délivrance du certificat international de vaccination
l'étranger.
09 Droits d'authentification des titres scolaires des Instituts Demande d'authentification d’un titre scolaire
Techniques Médicaux d’un Institut Techniques Médical.
Taxe d'agrément d’un établissement privé d'enseignement Demande d'agrément d'un établissement privé
01
supérieur et universitaire. d'enseignement supérieur et universitaire.
02 Demande d’entérinement ou d’homologation
Droit d’entérinement ou d’homologation de titre académique.
d’un titre académique.
03 Droits pour l’octroi d’équivalence de diplôme. Demande d’équivalence de diplôme.
04 Demande d’authentification d’un titre
Droits d’authentification d’un titre académique d’une université
académique d’une université et d’un institut
ou d’un institut supérieur.
supérieur.
05 Demande de délivrance d’une attestation
Taxe de délivrance d’une attestation d’exonération pour
d’exonération pour rapatriement de l’étranger
rapatriement de l’étranger des effets personnels d’un diplômé.
des effets personnels d’un diplômé.
06 Demande de délivrance d’une attestation en
Taxe de délivrance d’une attestation en vue d’une exonération
vue d’une exonération pour frais d’études.
pour frais d’études.
191
01
Droits de vente de matériel ou mobilier déclassé Vente de matériel ou mobilier déclassé.
192
01
Droits de location d’un complexe sportif appartenant au Demande de location d'un complexe sportif
Pouvoir Central (aire de jeux, tribune, local et autres espaces). appartenant au Pouvoir Central.
02
Droits sur le transfert international d’athlète Transfert international d’athlète.
03 Taxe sur la publicité dans un stade national Publicité dans un stade.
04
Taxe sur le droit de retransmission radio télévisée d’une
Retransmission d’une rencontre sportive.
rencontre sportive à caractère national ou international
05 Quotité du Trésor Public sur le produit d’une rencontre sportive
Organisation d’une rencontre sportive.
(nationale ou internationale)
06 Quotité du Trésor Public sur la vente de billets d'accès à une
manifestation de loisir dans une installation sportive à caractère Vente de billets.
national.
07
Demande d'agrément d'un établissement de
Taxe d'agrément d’un établissement de loisir.
loisir.
08 Taxe sur l'autorisation d’exploitation d’une entreprise de jeux de
Demande d'autorisation d'exploitation d'une
hasard ou d’une loterie.
entreprise de jeux de hasard ou d’une loterie
09 Taxe ad valorem sur les gains des joueurs des jeux de hasard,
loterie, concours de pronostic ou pari et activités similaires, par
Réalisation d’un gain.
tous moyens (en dur, à travers les voies de télécommunication
et des technologies de l’information et de la communication).
01 Droits d'octroi de la carte de travail pour étranger Demande de la carte de travail pour étranger.
02 Droit d’enregistrement d’une organisation syndicale Demande d’agrément.
03 Droits sur la vente d’une revue de travail et de la prévoyance
Vente des revues.
sociale
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
193
XIX. PORTEFEUILLE
Produit de vente des participations de l'Etat dans une Vente des participations de l'Etat dans une
01
Entreprise du Portefeuille. Entreprise du portefeuille.
XX. TOURISME
194
195
distribution et de commercialisation :
- de l’énergie électrique d’intérêt national ;
- des eaux naturelles de surface ou souterraines,
thermales, des lacs ou du fleuve et de ses affluents
07 Taxe sur l’autorisation d’importation, de commercialisation et Demande d’autorisation
de stockage de carbure de calcium
08 Taxe sur l’accès ou le raccordement aux réseaux de Demande d’avis de raccordement
transport de l’électricité, des eaux naturelles de surface ou
souterraines, thermales, des fleuves, des lacs et de leurs
affluents, pour immeuble à usage non résidentiel et celui
résidentiel de plus de deux étages
09 Droit de vente des publications du Ministère de l’Energie et Produit des publications du Ministère de
ressources hydrauliques l’Energie et Ressources hydrauliques.
10 Redevance sur l’exercice d’une activité ou le service public Production, Transport, Importation,
de production, de transport, d’importation, d’exportation ou Exportation ou commercialisation de l’énergie
de commercialisation : électrique ou de l’eau
- de l’énergie électrique
- des eaux naturelles de surface ou
souterraines, thermales, des fleuves, des lacs et de
leurs affluents
11 Redevance sur :
- l’utilisation de la ressource énergétique par les
infrastructures de production de l’électricité d’intérêt - Utilisation de la ressource énergétique
national ;
- l’exploitation des eaux naturelles de surface ou
souterraines, thermales, des lacs ou du fleuve et de ses - Exploitation des eaux naturelles
affluents ;
- la consommation de l’électricité par les usagers finaux - Consommation de l’électricité
12 Frais d’instruction des dossiers des requérants, d’arbitrage, Présentation des dossiers ou requête
de rémunération des services de l’Autorité de Régulation :
- du secteur de l’Electricité (ARE) ;
- du secteur de l’eau
- des services attitrés
XXII. HYDROCARBURES
196
02
Redevances superficiaires
a. Sur permis d'exploration ZERE/PERMIS
b. Sur Concession d'exploitation Concession
c. Sur Concession pipeline Concession
03
Bonus de signature des conventions pétrolières
d'exploration production :
Signature convention ou Contrat de Partage-
a) Bonus de signature initiale
Production
b) Bonus de signature avenant Signature avenant
c)Bonus sur cession d'intérêts en exploration Cession d'intérêts
d) Bonus sur cession d'intérêts en exploitation Cession d'intérêts
04 Bonus de signature :
Zone Exclusive de Recherche et
a. D’octroi du permis d'exploration d’Exploitation/PERMIS
b. Bonus de renouvellement du permis d'exploration Renouvellement permis
05 Bonus :
a. De signature d’octroi d’une concession Production jugée commerciale
b. De renouvellement d’une concession Renouvellement concession
06
Bonus de production
a) Première production 1er baril commercial produit
b) 10 millionième baril 10millionième barils
07
Bonus de signature de conventions de pipeline
a) Transfrontalier Signature de convention
b) National Signature de convention
c) Local ou provincial Signature de convention
d) Bonus de signature avenant Signature avenant
e) Bonus sur cession d'intérêts Cession d'intérêts
08 Bonus :
a) De signature d'une convention Signature d'une convention
d'implantation d'une raffinerie ou d'implantation d'une raffinerie ou
d’une industrie pétrochimique d'une industrie pétrochimique
b) De signature avenant Signature avenant
c) Sur cession d'intérêts Cession d'intérêts
10
Bonus de renouvellement des contrats de Demande de renouvellement
fourniture des produits pétroliers
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
197
11
Bonus de signature des contrats de
fourniture des huiles de base :
a)Bonus de signature des contrats de Demande signature contrat de
fourniture des huiles de base fourniture huiles de base
b) Bonus de signature avenant
Signature avenant
12
Bonus de renouvellement des contrats de Demande de renouvellement
fourniture des huiles de base
13 Autres droits sur la production et l’exportation :
a) Royalty Production
b) Marge distribuable Exportation
c) Part du Profit - oïl Production
14
Taxe sur l'autorisation d'Importation et Commercialisation Demande d'autorisation
a) Produits Pétroliers ou du permis
- jusqu'à 10 M3
- Au-delà de 10 M3
b) Bitumes
15
Taxe sur l'autorisation de Transport & Stockage (12 mois) Demande d'autorisation
a) Produits Pétroliers ou du permis
- jusqu'à 10 M3
- Au-delà de 10 M3
b) Bitumes
16 Amendes pour non-exécution du programme
a) Puits d'Exploration Non-exécution de programme
b) 1km de sismique off shore
c) 1Km de sismique On Shore
198
haut débit ;
c) installation et exploitation d’un réseau VSAT ;
d) fourniture des services publics ou accès Internet ;
e) télédistribution des signaux de radio et/ou de télévision par
câble, onde radio ou satellite.
03 Taxe sur l’autorisation de concession de : Demande d’autorisation
a) gestion du country code (cc 243) ;
b) gestion de nom du domaine « .cd » .
04. Taxe sur l’autorisation d’exploitation de : Demande d’autorisation d’exploitation
A. Secteur de Télécommunications
- concession des cabines publiques ou télé centres ;
- chaîne de radiodiffusion sonore ou télévisuelle
commerciale ;
- cabine radiophonique (phonie à usage public) ;
- service support.
B. Secteur de Poste
- service courrier professionnel, amateur ou social ;
- messagerie financière ou transfert des fonds ;
- courriers et transactions électroniques ou activité
promotionnelle à valeur ajoutée en ligne ;
- commercialisation de matériels spécifiques de la
poste.
05. Taxe sur l’autorisation de détention, d’installation et Demande d’autorisation de détention,
d’exploitation de : d’installation et d’exploitation
a) stations radioélectriques privées de toute catégorie ;
b) stations terriennes de toute catégorie ou terminal
satellitaire ;
c) faisceaux hertziens ;
d) système Trunking ou paging.
06. Taxe d’homologation des équipements de télécommunications Demande d’homologation d’équipements de
à fabriquer, importer ou commercialiser sur le territoire national télécommunications
07. Taxe de renouvellement ou de modification d’un titre obtenu Demande de renouvellement ou de
de télécommunications ou de service postal modification d’un titre
08. Droits sur la déclaration de : Demande de déclaration
a) distribution des signaux audio et/ou vidéo dans un hôtel ou
un bâtiment d’utilité publique ;
b) exploitation d’un réseau indépendant (Intranet, téléphonie
et multimédia interne) ;
c) détention, installation et exploitation d’un commutateur
(PABX, SERVEUR), service des contenus et applications
mobiles, agrégation et intégration des applications.
09. Droits sur la déclaration d’agrément de: Demande de déclaration d’agrément
a) Fabricant, monteur de réseau, d’équipements de
télécommunications, de fourreaux, de conduite allégées,
enrobées, et aériennes, de pylônes ou mâts d’antennes ;
b) Importateur, exportateur d’équipements et matérielles de
télécommunications ;
c) Vendeur, installateur, dépanneur d’équipements et
matériels de télécommunications ;
d) Installateur d’équipements mutualisés et/ou de gestion et
de partage d’infrastructures de télécommunications.
10. Droits sur la déclaration semestrielle d’équipements de Demande de la déclaration semestrielle des
télécommunications établis à bord de navire ou bateau équipements de télécommunications
étranger accosté dans les ports nationaux ou en rade dans les
eaux territoriales nationales
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
199
11. Droits de délivrance du duplicata de titre obtenu de Demande de duplicata de titre obtenu
télécommunications ou de service postal
12. Redevance annuelle sur la concession et/ou contrat Exploitation de la concession, déclaration de
d’exploitation chiffre d’affaires, déclaration du nombre
a) Téléphonie : chiffre d’affaires et fréquences ; d’abonnés, déclaration de trafic écoulé,
b) Internet : chiffre d’affaires et fréquences ; déclaration des enregistrements ou détention
c) Télédistribution : nombre d’abonnés et fréquences ; de fréquences
d) Gestion du country code : au prorata du trafic écoulé ;
e) Gestion de nom du domaine : au prorata des
enregistrements.
13. Redevance annuelle sur l’exploitation de :
a) concession des cabines publiques ou télé centres ; Exploitation de la concession, du système
b) système Trunking ou Paging ; Trunking, de chaîne de radiodiffusion, de
c) chaîne de radiodiffusion sonore ou télévisuelle cabine radiophonique ou de service support
commerciale ;
d) cabine radiophonique (phonie à usage public) ;
e) service support.
14. Redevance annuelle sur l’: Exploitation du réseau ou d’infrastructures
a) implémentation d’une variante de génération
technologique ;
b) installation, établissement, fourniture et/ou exploitation
d’un réseau à fibre optique ou autre infrastructure à haut
débit ;
c) installation et exploitation d’un réseau VSAT
15. Redevance annuelle sur la détention, l’installation et Détention, installation et/ou exploitation des
l’exploitation de : stations radios, terriennes, de faisceaux
a) stations radioélectriques privées de toute catégorie ; hertziens ou détention de fréquences
b) stations terriennes de toute catégorie ou terminal
satellitaire ;
c) faisceaux hertziens.
16. Redevance annuelle sur la déclaration de : Détention d’équipements, distribution des
a) distribution des signaux audio et/ou vidéo dans un hôtel ou signaux
un bâtiment d’utilité publique
b) exploitation d’un réseau indépendant (Intranet, téléphonie
et multimédia interne)
c) détention, installation et exploitation d’un commutateur
(PABX, SERVEUR), service des contenus et applications
mobiles, agrégation et intégration des applications
200
XXIV. MINES
201
- laboratoire d’analyses des produits miniers marchands ; - Demande d’agrément au titre de laboratoire
d’analyses des produits miniers marchands
- acheteur de comptoir d’achat et de vente des substances - Demande d’agrément au titre d’acheteur
minérales de production artisanale ; des comptoirs d’achat et de vente des
substances minérales de production
artisanale
- mandataire en mines et carrières ; - Demande d’agrément de mandataires en
- bureau d’études environnementales, minières, de recherche mines et carrières ;
minière ; - Demande d’agrément d’un bureau d’études
environnementales, minières ou de
recherche minière.
A. Transports Terrestres
202
02
Frais de surveillance des véhicules de transport ferroviaire Exploitation du transport ferroviaire.
03
Droits de délivrance d'un permis de conduire national et Demande de permis de conduire ou de son
international ou de son duplicata duplicata.
05 Taxe sur l'autorisation d’exécuter un ouvrage d'art d'accostage Demande d’autorisation d’exécuter un ouvrage
ou d'opérer une fouille d’art d’accostage ou d’opérer une fouille ;
06 Droits de visite annuelle d'un port ou d'un beach Réalisation d’une visite annuelle de port ou de
beach.
07 Droits de délivrance du livret matricule et du carnet de paie ou
de son duplicata. Demande de délivrance du livret ou carnet de
paie ou de son duplicata.
08 Droits sur la délivrance de la patente de pilote et du rôle Demande d’établissement du rôle d’équipage
d’équipage. ou de la patente de pilote.
09 Taxe sur le permis de sortie de bateau ou son renouvellement. Demande d’établissement du permis de sortie
de bateau ou de son renouvellement.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
203
10 Droits sur la délivrance des titres de sécurité de navire et bateau. - Demande de permis de partance ;
- Demande de certificat de sécurité ou
d’exemption de visite.
12 Taxe sur le permis de naviguer ou son duplicata. Demande de permis de naviguer ou de son
duplicata
13 Taxe sur la délivrance d'une lettre de mer ou son Demande de lettre de mer ou de son
renouvellement. renouvellement
14 Taxe sur la délivrance de certificat de navigabilité ou son Demande de certificat de navigabilité ou de son
duplicata. duplicata
- Demande d’enrôlement ou licenciement
d’hommes d’équipages ;
- Mise d’un bateau ou embarcation à la
chaîne ;
- Prestations particulières fournies par la
police fluviale et lacustre ;
15 Droits de police fluviale et lacustre - Demande d’immatriculation ou de
radiation d’un bâtiment ;
- Transport de marchandises et de
personnes.
- Demande d’un livret de marin ;
- Demande de copie d’action ou de
document.
C. Aéronautique civile
204
10
Taxe d'octroi d'une fréquence aéronautique. Demande de fréquence aéronautique.
08 Taxe sur l’agrément de professionnel privé en santé animale, Demande d'agrément d'un professionnel privé
pour exercer une mission de service officiel (nationaux et en santé animale, pour exercer des missions
étrangers). de services officiels
09 Taxe pour l’octroi de permis de pêche (industriel, semi
Demande de permis de pêche
industriel).
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
205
XXVII. INDUSTRIE
XXVIII. ENVIRONNEMENT
206
207
- Droit d’emphytéose ;
01 Droits sur la diffusion de la publicité dans la presse diffusion de la publicité dans la presse
02 Droit sur la déclaration préalable de : Déclaration préalable
• ouverture d’une maison de presse écrite (journal, texte
périodique ou agence) ;
• exploitation d’une station privée de radiodiffusion ou d’une
chaine de télévision :
- Pour une radio ou une télévision à caractère non
commercial (confessionnel, associatif ou communautaire) ;
- Pour une radio ou une télévision à caractère commercial.
Droit d’accréditation d’un journaliste étranger Demande d’accréditation d’un journaliste
03 étranger
Redevance de contrôle de conformité d’une radio ou télévision Exercice du contrôle de conformité sur les
04 privée radios et TV
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
208
01 Taxe sur autorisation d’exportation d’œuvre d’art et d’artisanat Exportation d'œuvre d'art et d'artisanat
02 Droits sur le produit de vente de billet, de réservation ou de
Vente de billet, réservation ou frais de
frais de participation dans une manifestation culturelle à
participation dans une manifestation culturelle
caractère national ou international.
03 Taxe sur l'autorisation annuelle d’exercer une activité Demande d'autorisation d'exercer une activité
cinématographique. cinématographique
04 Taxe sur la propriété intellectuelle et les revenus des œuvres
des artistes.
1. propriété intellectuelle - Exercice de la profession de guérisseur ;
- Estampillage des supports des œuvres d’esprit;
- Duplication, Reproduction et l’interprétation des
œuvres d’esprit ;
- Cession des droits d’exploitation d’une œuvre
littéraire ou cinématographique ;
- Diffusion télé ou radio d’une œuvre artistique ou
cinématographique par station privée ;
Vu pour être annexé à l’Ordonnance-loi n° 18/003 du 13 mars 2018 fixant la nomenclature des
droits, taxes et redevances du Pouvoir Central.
Fait à Kinshasa, le 13 mars 2018
____________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
209
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution, telle que modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision
de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo,
spécialement en ses articles 129, 171, 174, 175, 202, 203, 204 et 221 ;
Vu la Loi n° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des Provinces ;
Vu la Loi n° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux Finances Publiques ;
Vu la Loi organique n° 08/016 du 07 octobre 2016 portant composition, organisation et
fonctionnement des entités territoriales décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les
provinces ;
Vu la Loi n° 17/015 du 24 décembre 2017 portant habilitation du Gouvernement ;
Vu l’Ordonnance n° 17/004 du 07 avril 2017 portant nomination d’un Premier Ministre ;
Vu l’Ordonnance n°17/024 du 10 juillet 2017 portant organisation et fonctionnement du
Gouvernement, modalités de collaboration entre le Président de la République et le
Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement ;
Sur proposition du Gouvernement délibérée en Conseil des Ministres,
ORDONNE:
Article 1er :
La présente Ordonnance-Loi fixe la nomenclature des impôts, droits, taxes et redevances de
la province et de l’entité territoriale décentralisée ainsi que les modalités de leur répartition.
Les règles de perception des impôts, droits, taxes et redevances de la province et de l’entité
territoriale décentralisée visées à l’alinéa ci-dessus sont fixées par voie d’édit ou de décision
des organes délibérants, conformément à la législation nationale.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
210
Article 2 :
Les taux des impôts provinciaux d’intérêt commun sont fixés par arrêté du Ministre provincial
ayant les finances dans ses attributions.
Les taux des droits, taxes et redevances de la province sont fixés par arrêté du Ministre
provincial ayant les finances dans ses attributions et du Ministère provincial sectoriel
concerné par la matière.
Le taux de l’impôt personnel minimum, des droits, taxes et redevances de l’entité territoriale
décentralisée est fixé par décision du chef de l’entité, contresignée par l’Echevin concerné.
Article 3 :
Les impôts provinciaux d’intérêt commun comprennent :
- L’impôt sur la superficie des propriétés foncières bâties et non bâties ;
- L’impôt sur les véhicules automoteurs ;
- L’impôt sur les revenus locatifs ;
- L’impôt sur la superficie des concessions minières.
Article 4 :
Les impôts, droits, taxes et redevances d’intérêt commun sont repris à l’annexe à la
présente Ordonnance-loi.
Article 5 :
Les droits, taxes et redevances spécifiques à la province et à l’entité territoriale
décentralisée ainsi que l’impôt personnel minimum sont repris à l’annexe à la présente
Ordonnance-Loi.
Article 6 :
Les droits, taxes et redevances spécifiques à chaque province et entité territoriale
décentralisée sont prélevés sur les matières non imposées par le pouvoir central.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
211
Article 7 :
La part des recettes d’intérêt commun allouée à l’entité territoriale décentralisée est établie à
40%.
La répartition des ressources entre les entités territoriales décentralisées est fonction de
trois critères, à savoir : la capacité contributive, la superficie et la démographie.
L’édit en détermine les modalités de répartition.
Article 8 :
Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires à la présente Ordonnance-Loi,
notamment l’Ordonnance-Loi n°13/001 du 23 février 2013 fixant la nomenclature des impôts,
droits, taxes et redevances des provinces et des entités territoriales décentralisées ainsi que
leurs modalités de répartition.
Article 9 :
La présente Ordonnance-Loi entre en vigueur à la date de sa promulgation.
Fait à Kinshasa, le 13 mars 2018
212
ANNEXE
I. INTERIEUR
II. ECONOMIE
2
Produit d’amendes sur la législation des prix et dans le
Constat d’infraction
commerce de détail.
III. FINANCES
213
IV. BUDGET
1 Produits de vente :
a) des Dossiers d’Appel d’Offres ; Vente Dossier d’appel d’offre
b) des publications provinciales. Vente des publications
V. PLAN
VI. JUSTICE
214
a) certificat de non contagiosité de transport des cadavres Demande de certificat, Visites médicales de
humains à l’intérieur et à l’extérieur de la Province : personnel des établissements
b) certificat de bonne santé pour le personnel des
Contrôle médical
installations classées
215
X. URBANISME
XI. HABITAT
216
XII. JEUNESSE
1 Droits de location :
XIV. COMMERCE
217
XVI.TOURISME
XVII. ENERGIE
218
219
XVIII. MINES
5
Redevance pour atténuation et réhabilitation de l’environnement
Exploitation minière
minier de l’exploitation artisanale
6 Quotité sur :
a) les frais en rémunération des services rendus ; Prestation de service
b) la redevance minière ; Paiement à l’Etat
c) les pas-de-porte. Paiement à l’Etat
220
XX. AGRICULTURE
6
Taxe sur licence des produits agro-industriels (café, cacao,
Demande de licence
caoutchouc)
XXI. INDUSTRIE
221
XXII. ENVIRONNEMENT
2
Taxe d’implantation des installations classées de catégorie Ib et
Demande de permis d’implantation
II
3
Taxe sur permis d’exploitation des ressources forestières :
a) Permis de récolte de menus produits forestiers ;
b) Permis d’exploitation de menus produits forestiers : Demande de permis
fumbua, chenille, miel, ketchou, etc. ;
c) Redevance proportionnelle ;
d) Permis d’achat et vente des viandes de chasse.
222
1
Droits proportionnels d’enregistrement (concession
Mutation des titres immobiliers
perpétuelle) :
a) Mutation (vente, succession, donation, apport, fusion,
partage, droit d’emphytéose, excepté les ventes
d’immeubles neufs réalisées par un promoteur immobilier) ;
b) inscription hypothécaire ;
c) Réinscription hypothécaire ;
d) Radiation.
7
Frais de délivrance des copies des documents fonciers,
Demande des copies
immobiliers et cadastraux :
a) Croquis ;
b) Reproduction ;
c) Extrais coté, copie, plans ;
d) Copies contrats ;
e) Avenants ;
f) Note d’usage.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
223
2
Taxe d’agrément pour association culturelle, artistique et
Demande d’agrément
artisanale :
a) Association culturelle, artistique et artisanale ;
b) Troupe théâtrale ou des majorettes ;
c) Troupe folklorique ;
d) Centre culturel, salon littéraire, etc. ;
e) Groupe de danse moderne ;
f) Orchestre ;
g) Cercle ou club culturel ;
h) Groupe chorégraphique ou chorale ;
i) Centre de formation en arts et métier ;
j) Maison de production, d’animation, de diffusion ou de
production culturelle ;
k) Bureau d’études ou de création artistique.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
224
3.3. de vente :
a) des services et biens artistiques ; Demande d’autorisation
b) des objets d’arts et d’artisanat.
225
7
Quotité sur la vente des billets d’accès aux manifestations
Vente billets
culturelles dans les installations sportives de la Province
I. FINANCES
226
III. URBANISME
IV. JEUNESSE
V. COMMERCE
VI. HYDROCARBURES
VII. MINES
227
IX. AGRICULTURE
X. INDUSTRIE
XI. ECONOMIE
XII. ENVIRONNEMENT
228
I. INTERIEUR
2 Droits de transfert des cadavres humains d’une Ville à une Demande de transfert
autre
3 Taxe annuelle sur l’exploitation des pompes funèbres Exploitation
II. FINANCES
III. BUDGET
IV. SANTE
V. AFFAIRES SOCIALES
229
2 Frais pour service des pompes funèbres organisé par la Ville Prestation des services
4
Taxe de péage sur les ponts et routes d’intérêt urbain Traversée ponts et routes
VII. URBANISME
VIII. HABITAT
IX. SPORTS
230
X. INDUSTRIE
XII. ECONOMIE
XIII. ENERGIE
3 Taxe sur demande d’avis pour raccordement aux réseaux de Demande d’avis de raccordement
distribution d’électricité et d’eau potable pour immeubles à
usage résidentiel de moins de trois étages
XIV. MINES
231
2 Taxe sur :
a) l'autorisation d'aménagement des parkings privés sur le Demande d'autorisation
domaine public de la Ville ;
b) la numérotation des moyens de transports en
commun(autres que les motos). Demande de numérotation
3 Taxe d'homologation auto écoles et garage Homologation
XVI. AGRICULTURE
XVII. ENVIRONNEMENT
232
3 Taxe sur :
a) attestation de succession ;
b) attestation de décès à domicile ;
c) attestation de perte des pièces d'identité ; Demande d'attestation
d) attestation de bonne conduite, vie et mœurs.
4 Exploitation
Taxe annuelle d'exploitation des pompes funèbres
5 Amendes transactionnelles Constat d'infraction
II. FINANCES
III. BUDGET
233
V. URBANISME
VI. HABITAT
VII. SPORTS
VIII. ECONOMIE
234
IX. ENERGIE
X. MINES
2 Prestation de services
Quotité sur les frais pour service rendu
AGRICULTURE
LIBELLE DES DROITS, TAXES, REDEVANCES ET AUTRES
N° FAIT GENERATEUR
RECETTES
1 Taxe sur :
a) autorisation d’abattage et d’incinération du bétail pour les Demande d'autorisation
communes autres que celles situées dans des Villes ;
b) entretien des bêtes prises en divagation. Entretien des bêtes
2 Taxe d’inspection vétérinaire Contrôle
3 Frais de Procès-verbal de destruction des denrées alimentaires Etablissement de PV de destruction
avariées hors poste frontalier
4 Produits des soins thérapeutiques et chirurgicaux de bétail Administration des soins
5 Frais des soins préventifs du bétail Administration des soins
6 Produits de vente de la carte de pécheur, agriculteur, éleveur pour Délivrance de la carte
des fins professionnelles
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
235
XII. ENVIRONNEMENT
I. INTERIEUR
II. FINANCES
236
III. ENVIRONNEMENT
IV. AGRICULTURE
6 Produits de :
a) soins thérapeutiques et chirurgicaux de bétail Administration des soins
V. HABITAT
VI. INDUSTRIE
237
VIII. MINES
IX. URBANISME
X. ENERGIE
XI. BUDGET
238
XII. ECONOMIE
XIV. SPORTS
XV. INDUSTRIE
239
____________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
240
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
241
242
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
243
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
244
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
245
246
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
247
248
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
249
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
250
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
251
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
252
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
253
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
254
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
255
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
256
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
257
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
258
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
259
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
260
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
261
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
262
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
263
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
264
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
265
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
266
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
267
268
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
269
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
270
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
271
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
272
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
273
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
274
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
275
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
276
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
277
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
278
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
279
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
280
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
281
282
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
283
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
284
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
285
286
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
287
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
288
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
289
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
290
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
291
292
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
293
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
294
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
295
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
296
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
297
298
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
299
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
300
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
301
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
302
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
303
COMMERCE TRANSFRONTALIER
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
304
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
305
306
307
308
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
309
310
institué un Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur, défini comme étant une facilité
permettant aux parties impliquées dans le commerce et le transport de déposer des
informations et des documents normalisés auprès d’un point d’entrée unique afin de remplir
toutes les formalités officielles liées à l’importation, à l’exportation et au transit des
marchandises.
Ce Guichet est une plate-forme électronique neutre, transparente et obligatoire des
opérations du Commerce Extérieur permettant un échange intelligent et sécurisé
d’informations entre les acteurs privés et publics, dans les conditions prévues par les lois et
règlements en vigueur.
De ce qui précède, le Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur est le seul et unique
point d’entrée, obligatoire pour toute opération du Commerce extérieur. En attendant la
finalisation du déploiement de la phase logistique, les dispositions suivantes s’imposent :
1. Toutes les formalités de pré-dédouanement relatives aux importations, exportations et
transit des marchandises en République Démocratique du Congo doivent désormais
être accomplies exclusivement sur la plate-forme du Guichet Unique Intégral du
Commerce Extérieur ;
2. Toutefois, un délai de 25 jours calendaires prenant cours à dater de la présente note,
est accordé au Concessionnaire, aux Admistrations, services et opérateurs
économiques concernés pour la finalisation de la formation, l’adaptation des
procédures internes et l‘équipement en réseau et matériels informatiques nécessaires à
l’opérationnalisation optimale du Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur ;
3. Passé ce délai, c’est-à-dire, à partir du 15 février 2017, seule la liasse documentaire
électronique générée par la plate-forme du Guichet Unique Intégral du Commerce
Extérieur sera recevable lors de la déclaration en douane des marchandises ; toute
liasse documentaire autrement constituée sera, au préalable, retraitée conformément à
la présente ;
4. La Société d’Exploitation du Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur est
chargée de transmettre au Comité de Suivi et au Cabinet du Commerce un rapport
mensuel sur l’exécution des présentes instructions pour l’évaluation et dispositions
conformément au Décret n° 14/19 du 14 octobre 2015 portant mise en place des
structures d’accompagnement du Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur.
La note Circulaire abroge les dispositions dre la Note n) 001/CAB/MIN-COM/2016 du 19
avril 2016
Les présentes dispositions sont de stricte application.
Fait à Kinshasa, le ……………………..
Aimé Boji Sangara Bamanyirwe.
____________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
311
NOTE DE SERVICE
Concerne : Formalités de pré-dédouanement au Guichet Unique Intégral du
Commerce Extérieur (GUICE).
1. Il est porté à la connaissance de tous les cadres et agents de la DGDA intervenant
dans le circuit de la déclaration de marchandises que l’accomplissement des formalités
de dédouanement des marchandises est subordonné au passage obligatoire par la
plate-forme du Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur mis en place, en
application du Décret n° 15/019 du 14 octobre 2015 instituant un Guichet Unique
Intégral du Commerce Extérieur, en vue de l’obtention de tous les documents requis,
réunis dans une liasse électronique et exigibles à cette fin.
2. Le contenu de la liasse susvisée est défini dans le manuel des procédures de pré-
dédouanement annexé à l’Arrêté Interministériel n° 035/CAB/MIN/FINANCES/2016 et
n° 005/CAB/MIN-COM/2016 du 23 mars 2016.
3. Les agents et cadres œuvrant dans le circuit de la déclaration doivent s’assurer que la
déclaration de marchandises renseigne désormais dans la feuille documents joints, la
référence de la liasse électronique (Réf. Liasse GUICE) ouvert dans la plate-forme du
Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur.
4. Toute déclaration de marchandises souscrite ne renseignant pas la référence visée au
point 3 ci-dessus doit ête rebutée.
5. Au moment de l’accomplissement des formalités de dédouanement, et en vue de
s’assurer de leur conformité, les documents de la liasse électronique accompagnant la
déclaration de marchandises doivent obligatoirement faire l’objet d’une consultation
dans le système du GUICE par l’agent commis à l’examen de la déclaration des
marchandises.
6. La prise en compte des documents non conformes par rapport à ceux de la liasse
ouverte dans la plateforme du Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur expose
l’agent commis à l’examen de la déclaration de marchandises aux sanctions
disciplinaires.
7. Sont concernés par les dispositions de la présente note de service :
1. Les opérations d’importation et d’exportation couvertes par les déclarations
d’importation modèle IB (Licence d’importation) et les Déclarations d’exportation
modèle EB (Licence d’exportation) ;
2. Tous les bureaux de douane informatisés situés dans les provinces douanières ci-
après : Kinshasa-Aéroport, Kinshasa-Ville, Kongo Central et l’ex Province du
Katanga.
8. Les dispositions antérieures contraires à la présente note de service sont abrogées.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
312
9. Les Directeurs provinciaux ainsi que les Chefs du bureau des douanes concernés
doivent veiller, chacun en ce qui le concerne, sous peine d’engager leur responsabilité,
à l’application de la présente Note de service qui sort ses effets à dater du 1e
décembre 2016.
Fait à Kinshasa, le 09 novembre 2016
Le Directeur général,
Deo Rugwiza Magera.
____________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
313
314
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
315
MESSAGE-PHONIE N°DGDA/DG/GDA-AF/DG/049/2017
Destinataire :
o Directeurs provinciaux (Tous) ;
o FEC ;
o Usagers de la Douane (Tous).
RPT : DGA (Tous).
Texte :
Je vous transmets, pour exécution, la Note Circulaire n° 001/CAB/MIN-COM.EXT/2017 du
20 janvier 2017 relative au recours obligatoire à la plate-forme du Guichet Unique Intégral du
Commerce Extérieur pour toute opération de pré-dédouanement, post-dédouanement et
transit des marchandises. Stop
A dater du 15 février 2017, toutes les formalités de pré-dédouanement relatives aux
importations, exportations et transit des marchandises en République Démocratique du
Congo doivent être accomplies exclusivement sur la plate-forme du Guichet Unique Intégral
du Commerce Extérieur. Stop
Les modalités y relatives sont définies dans le manuel des procédures harmonisées
applicables au Guichet Unique du Commerce Extérieur. Stop
Toutes les dispositions antérieures contraires à la Note Circulaire susvisée sont abrogées.
Full stop.
Pour le Directeur général
« En congé »,
Le Directeur général adjoint,
J.B. Nkongolo Kabila Mutshi.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
316
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
317
DGDA/DG/DRM/DGA.T/DG/0196/2017
Transmis copie pour information à :
Messieurs les Directeurs généraux
Adjoints des
Douanes et Accises
(Tous) à Kinshasa/Gombe
NOTE DE SERVICE
Concerne :
Dispositions applicables au Système de Suivi Électronique des Cargaisons et autres
marchandises/SYSEC en sigle.
En vue de faciliter le transport et autres mouvements de marchandises en transit, les
dispositions particulières ci-après sont désormais applicables, sans préjudice des prescrits
de l’Instruction n° DGDGA/DG/DRM/DG/2016/518 du 25 juillet 2016 relative au Système de
Suivi Électronique des Cargaisons et autres marchandises sous contrôle douanier
(SYSEC) :
1. Le Transporteur public agréé des marchandises containerisées sous douane peut être
autorisé à changer de moyen de transport dans ses installations, sans désarmement ni
bris de plomb, notamment pour séparer des containers placés sur une remorque ou
réunir des containers sur une même remorque ;
2. En cas d’autorisation de changement de moyen de transport, le Centre Provincial de
Contrôle (CPC) du bureau de départ procède au changement et réarmement des
données des nouvelles cargaisons constituées dans le Système à l’aide des données
et informations fournies par l’Unité Mobile dédiée de la Brigade de douane ;
3. L’autorisation de changement de moyen de transport est accordée par l’Unité des
brigades chargée du SYSEC après avis favorable du Chef de à la suite d’une demande
expresse préalable.
4. A l’arrivée, si les installations sous douane de destination ne sont pas ouvertes et dans
la mesure où il le juge utile, le Transporteur public agréa des marchandises sous
douane peut acheminer la cargaison vers ses installations. Dans ce cas, il informe
préalablement le Chef de bureau de destination via l’Unité des brigades provinciale
chargée du SYSEC.
5. Dès l’ouverture des installations, le Transporteur public agréé des marchandises sous
douane concerné doit acheminer la cargaison dans les installations de destination.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
318
C.I. :
- Messieurs les Directeurs généraux adjoints des Douanes et Accises ;
- Comité professionnel des Transporteurs routiers des marchandises sous douane de la
FEC.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
319
Fiche SEGUCE
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
320
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
321
322
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
323
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
324
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
325
326
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
327
328
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
329
330
331
CIRCULAIRE N° MIN-HYD/SG/02/03/2018 DU 20
DECEMBRE 2018
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
332
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
333
REGLEMENT DE
L’INSOLVABILITE
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
334
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
335
336
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
337
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
338
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
339
AUTRES TEXTES
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
340
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
341
342
Loi
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté ;
Le Président de la République promulgue la Loi dont la teneur suit.:
343
leur exécution, les régimes fiscal, douanier et parafiscal applicables ainsi que les obligations
des parties.
Article 3
Suivant la particularité et les conditions qui entourent la réalisation du projet, les contrats de
partenariat public-privé prennent la forme de contrats de délégation de service public ou de
contrat de partenariat portant sur les infrastructures du domaine public comme celles du
domaine privé de l’État.
Le contrat de délégation de service public porte obligatoirement sur un service public et
prend notamment l’une des formes ci-après : la concession, l’affermage et la régie
intéressée.
Le contrat de partenariat porte notamment sur une mission globale de financement d’une
infrastructure, sa conception, sa construction, son exploitation, son entretien à charge du
partenaire privé.
Article 4
Les accords de longue durée, ayant pour objet l’exploitation des ressources naturelles, en
contrepartie de la construction des infrastructures dans lesquels le partenaire privé a une
mission globale notamment de financement et de conception d’ouvrages ou d’acquisition
d’équipements, constituent des contrats de partenariat.
Article 5
Le contrat de partenariat public-privé dont l’objet porte sur un service public est un contrat
administratif.
344
1. autorité contractante: toute personne morale de droit public ou personne morale de droit privé
dûment mandatée par une autorité publique compétente, qui, dans le cadre de ses attributions,
confie à un tiers les opérations visées aux articles 3, 4 et 5 de la présente loi ;
2. commande publique : tout contrat passé par une personne publique pour la satisfaction de
ses besoins préalablement définis ;
3. contrat : contrat de partenariat public-privé ;
4. délégation de service public : contrat par lequel une autorité publique compétente confie à
une personne morale de droit privé, appelée délégataire, la gestion d’un service public relevant
de sa compétence dont la rémunération est liée ou substantiellement assurée par les résultats
de l’exploitation du service ;
5. dossier d'appel d'offres : ensemble de documents contenant les renseignements nécessaires
à l'élaboration de la soumission, en vue de l'attribution et de l’exécution d’un contrat de
partenariat public-privé ;
6. loyer : rémunération due au partenaire privé par l’Autorité contractante dans le cadre d’un
contrat de partenariat ;
7. offre: proposition comprenant un ensemble d’éléments techniques et financiers, inclus dans le
dossier de soumission, en vue de la conclusion d’un contrat de partenariat public-privé ;
8. opérateur économique : toute personne physique ou morale de droit public ou privé, ou
groupements des personnes intéressées par un contrat de partenariat public-privé ;
9. offre spontanée : offre d’un projet de partenariat public-privé présentée par un opérateur
économique à une Autorité contractante sans qu’il n’ait été sollicité par cette dernière ;
10. partenaire privé : tout opérateur économique avec lequel un contrat de partenariat public-privé
a été conclu ;
11. projet : ensemble d’activités visant à répondre à un besoin dans un délai déterminé, avec des
ressources limitées, lesquelles se traduisent notamment par la réalisation des travaux,
infrastructures et/ou de toute autre prestation par un partenaire privé à la demande de l’Autorité
contractante ;
12. redevance : somme due par le partenaire privé à l’Autorité contractante en contrepartie de
l’occupation, de l’utilisation et/ou de l’exploitation d’un domaine ou d’une infrastructure publics ;
13. service public : tout organisme ou toute activité d’intérêt général relevant de l’administration
publique ;
14. soumissionnaire: opérateur économique qui dépose une offre à la demande de l’Autorité
Contractante ;
15. termes de référence : ensemble d’indications, d’orientations et de directives succinctes
contenues dans le cahier des charges en vue de la conclusion d’un contrat de partenariat
public-privé.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
345
Article 7
Le contrat de partenariat public-privé est soumis aux principes suivants :
1. la concurrence dans son octroi ;
2. la transparence dans les procédures d’octroi et d’exécution d’un contrat de partenariat public -
privé ;
3. l’égalité de traitement des candidats et des soumissionnaires ;
4. la légalité des prestations et l’égalité des usagers à l’accès au service public ;
5. la promotion de l’expertise nationale ;
6. la continuité et l’adaptation des services publics ;
7. la sécurisation des investissements privés ;
8. la performance et l’efficience des prestations.
Article 8
Tout opérateur économique remplissant les conditions de choix prévues dans le dossier
d’appel d’offres peut concourir et se voir attribuer un contrat de partenariat public-privé.
Article 9
La transparence dans les procédures d’octroi et d’exécution du contrat de partenariat public-
privé se traduit notamment par :
1. la diffusion suffisante et largement à l’avance des besoins par l’autorité contractante, de façon à
garantir l’accès au contrat de partenariat public privé du plus grand nombre de candidats ;
2. la possibilité de prendre connaissance des règles effectivement appliquées à travers des textes
clairs, y compris l’usage de documents standards, qui facilitent le contrôle a priori et a posteriori
du respect de ces règles ;
3. l’ouverture publique des offres et la publication des résultats qui permettent le contrôle de
l’impartialité des procédures d’attribution des contrats ;
4. le droit de recours en cas de non-respect des règles d’octroi et d’exécution du contrat ;
5. le bannissement de toute forme de fraude et de corruption dans l’octroi et l’exécution du
contrat.
Article 10
Sont interdites les dispositions qui, par leurs exigences particulières, écartent certaines
catégories de candidats ou de soumissionnaires en se fondant sur des considérations
contraires à la loi.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
346
Article 11
Les prestations prévues dans le contrat de partenariat public-privé sont, dans leur nature et
leur objet, conformes aux lois et règlements en vigueur en République Démocratique du
Congo.
Le partenaire privé garantit un accès et un traitement égal aux usagers du service public
faisant l’objet du contrat.
Article 12
Sans préjudice des dispositions particulières, le partenaire privé privilégie le recrutement des
nationaux à compétence égale à celui des étrangers.
Le recrutement de sous- traitant s’opère conformément à la loi n°17/001 du 8 février 2017
fixant les règles relatives à la sous-traitance.
Article 13
Les bénéficiaires des contrats partenariat public-privé financent des investissements à
caractère social en faveur du personnel du projet et des communautés locales.
Article 14
Lorsque le contrat de partenariat public-privé comporte une mission de service public, le
partenaire privé s’engage à poursuivre son exécution sans interruption et à l’adapter au
changement du contexte notamment technique, social, économique et environnemental.
Article 15
Sans préjudice des dispositions ultérieures favorables, l’Etat garantit l’exécution effective du
contrat, conformément à sa durée et aux engagements des parties, quels que soient les
changements du cadre légal et réglementaire régissant ledit contrat ou les changements
intervenus dans la direction de l’État ou de l’Autorité contractante.
Un décret du Premier ministre délibéré en Conseil des ministres fixe les modalités d’octroi
de cette garantie de l’État.
Article 16
Le contrat de partenariat public-privé prévoit les objectifs de performance et d’efficience des
prestations à atteindre par le partenaire privé. La performance est appréciée notamment en
fonction de la qualité des prestations des services, du prix appliqué aux usagers, de la
qualité, de la durabilité ainsi que de l’efficacité et de l’efficience des ouvrages, équipements
et des installations.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
347
Article 17
Le cadre institutionnel du partenariat public-privé est constitué des institutions et organismes
chargés de la conception du plan de développement national et de la gestion des
investissements, de conseil, de conclusion, d’approbation, de régulation et de contrôle des
partenariats publics-privés.
Il comprend :
1. le pouvoir central, la province et l’entité territoriale décentralisée ;
2. l’Autorité contractante ;
3. l’Etablissement public ;
4. l’Autorité de régulation des marchés publics ;
5. l’Autorité approbatrice.
Article 18
Le pouvoir central, la province et l’entité territoriale décentralisée, chacun dans les limites de
ses compétences et attributions, conçoivent, proposent et mettent en œuvre le plan de
développement, la politique et les stratégies dans le domaine de partenariat public-privé.
Le ministre ayant le Plan dans ses attributions coordonne le secteur de partenariat public-
privé.
Le Gouvernement présente au Parlement un rapport annuel portant sur l’exécution des
projets de partenariat public-privé.
Article 19
Le Gouvernement crée un établissement public chargé de conseil, de la coordination des
activités et de l’encadrement de la conclusion de contrat de partenariat public-privé.
À ce titre, l’établissement public est chargé notamment de :
1. appliquer la politique nationale en matière de partenariat public-privé et en élaborer le
programme d’activités ;
2. promouvoir le partenariat public-privé en République Démocratique du Congo ;
3. constituer une base des données des projets de partenariat public-privé éligibles ;
4. assister et conseiller l’Aautorité contractante dans la préparation des projets de partenariat
public-privé ;
5. valider les projets à réaliser dans le cadre de partenariat public-privé soumis par l’Autorité
contractante ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
348
6. donner des avis sur les offres spontanées provenant des opérateurs économiques ;
7. définir le cadre de dialogue avec les partenaires financiers extérieurs ;
8. suivre, pour le compte de l’Autorité contractante, la réalisation des projets confiés au
partenaire privé ;
9. évaluer la conformité des projets de partenariat au regard des politiques de l’État en
matière économique, sociale et de développement des infrastructures ainsi qu’en
matière des normes environnementales et d’aménagement du territoire ;
10. proposer au Gouvernement, après avis conforme de l’Autorité de Régulation des
Marchés Publics, la mise à jour de la réglementation sur le partenariat public-privé ;
11. transmettre au Gouvernement le rapport annuel sur les projets réalisés dans le cadre
de partenariat public-privé.
Article 20
L’Établissement public relève du ministre ayant le Plan dans ses attributions.
Un décret du Premier ministre, délibéré en Conseil des ministres, fixe les règles
d’organisation, de fonctionnement et de financement dudit établissement.
Article 21
La régulation et le contrôle a priori et a posteriori de la procédure de conclusion du
partenariat public-privé sont assurés par l’Autorité de régulation des marchés publics.
La gestion de contentieux d’attribution ou d’exécution des contrats de partenariat public-
privé est assurée par le Comité de règlement de différends de l’Autorité de régulation des
marchés publics.
Article 22
Le contrat de partenariat public-privé est approuvé, suivant les seuils, par une Autorité
compétente.
Un décret du Premier ministre, délibéré en Conseil des ministres, détermine les modalités
d’approbation et les différentes catégories d’autorités approbatrices.
Article 23
L’exercice cumulé par une même institution ou un même organisme des fonctions de
gestion, de régulation et d’approbation est strictement prohibé. Il emporte nullité des actes
pris en violation de cette disposition sans préjudice des sanctions qui pourront être
prononcées à l’encontre du contrevenant.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
349
Article 24
La conclusion du contrat de partenariat public-privé est soumise aux préalables ci-après :
1. l’identification du projet et la réalisation d’une étude de faisabilité ;
2. l’évaluation de l’opportunité;
3. l’intégration des besoins dans le cadre d’un programme de développement et d’une
programmation budgétaire ;
4. la planification d’un processus de mise en concurrence ;
5. le respect des obligations de publicité et de transparence ;
6. le choix de l'offre économiquement la plus avantageuse.
Article 25
Le contrat de partenariat public-privé est conclu par appel d’offres.
Il peut exceptionnellement être attribué selon la procédure de gré à gré dans les conditions
définies par la présente loi.
L’offre spontanée est admise dans les conditions prévues par la présente loi.
Article 26
L’Autorité contractante, après avis de l’établissement public ou son délégué, choisit l’offre
économiquement la plus avantageuse, évaluée sur la base de critères objectifs
préalablement portés à la connaissance des candidats et exprimés en termes monétaires.
Article 27
Le choix du partenaire privé est opéré en tenant compte notamment des critères de
qualification du candidat et d’évaluation de l’offre économiquement la plus avantageuse.
Article 28
Les critères de qualification du candidat sont notamment :
1. la régularité de l’existence juridique ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
350
Article 29
Les critères d’évaluation de l’offre économiquement la plus avantageuse sont notamment :
1. le coût d’investissement ;
2. les délais d’exécution ;
3. la qualité et la rationalité du montage financier et des sources de financement pour faire
face aux engagements liés au contrat ;
4. l’aptitude à assurer la qualité et la continuité du service public ;
5. les spécifications et normes de performance prévues ou proposées ;
6. les tarifs proposés aux usagers ;
7. les sommes éventuellement reversées à l’État ou à l’Autorité contractante ;
8. toute autre recette issue de l’exploitation des équipements et la valeur de rétrocession
des installations au profit de l’Autorité contractante;
9. les coûts divers, le montant du financement offert ;
10. le coût de fonctionnement des infrastructures ou matériels proposés ;
11. la garantie de la durée de vie des infrastructures ou matériels proposés ;
12. l’impact environnemental ;
13. les modalités de transfert de technologie et des compétences aux congolais ou aux
personnes morales de droit congolais ;
14. l’utilisation plus ou moins accrue des compétences nationales.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
351
Article 30
Le contrat est attribué au candidat qualifié qui a présenté l’offre économiquement la plus
avantageuse, compte tenu des critères de sélection légaux et ceux indiqués dans le dossier
d’appel d’offres.
Article 31
Est interdit de soumissionner à un partenariat public-privé, tout opérateur économique :
1. en état de liquidation des biens ou dont la faillite ou la déconfiture est prononcée ;
2. admis en redressement judiciaire qui ne peut justifier qu’il est habilité à poursuivre son activité ;
3. qui n’a pas souscrit à ses obligations fiscales, parafiscales ou sociales à la date limite fixée
pour le dépôt des candidatures ;
4. qui a fait l’objet d’une condamnation pénale ou d’une sanction prononcée par l’Autorité
contractante pour atteinte à la réglementation des partenaires publics-privés ;
5. sous le coup d’une mesure de suspension des activités commerciales ou d’une procédure
judiciaire pour l’une des raisons mentionnées ci-dessus ;
6. disqualifié à la suite d’une procédure administrative de suspension ou de radiation.
Article 32
L’interdiction de soumissionner à un partenariat public-privé visée à l’article 32 de la
présente loi s’applique aussi à :
1. toute entreprise dans laquelle un membre de l’Autorité contractante ou délégante et toute
personne qui possède les intérêts financiers ou personnels de quelque nature que ce soit ;
2. tout prestataire de service et l’entreprise affiliée au prestataire de service ayant contribué à
préparer tout ou partie des dossiers d’appel d’offres ;
3. toute entreprise dont l’un des cadres dirigeants a exercé une fonction de direction au sein des
organes chargés de conseil, de régulation, de gestion, de conclusion, de contrôle et
d’approbation des partenariats publics-privés au cours des 3 dernières années.
Article 33
L’appel d’offres est ouvert ou restreint. Il est précédé d’une procédure de pré-qualification.
Article 34
Dans les procédures ouvertes ou restreintes, le délai de réception des candidatures ou des
offres ne peut être inférieur à quarante-cinq jours calendriers à compter de la publication de
l’avis de pré-qualification.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
352
La publicité est faite par insertion, dans les mêmes termes, dans la presse locale, nationale
ou internationale ou sous mode électronique, selon un document modèle qui en fixe les
mentions obligatoires. Cette obligation concerne également les avis de pré-qualification.
L’absence de publicité entraîne la nullité de la procédure.
Article 35
L’avis de pré-qualification est publié par l’Autorité contractante dans des organes de presse
écrite, électronique ou audiovisuelle, nationale ou étrangère, spécialisée ou non. La diffusion
de l’avis de pré-qualification est faite de façon à informer tous les candidats potentiels de
l’existence du projet.
L’avis de pré-qualification contient au moins les informations suivantes :
1. une description du projet, objet du contrat ;
2. des indications éventuelles sur les autres éléments essentiels du projet ;
3. le lieu de retrait du dossier de pré-qualification ;
4. le lieu et la date du dépôt du dossier de pré-qualification ;
5. le prix d’achat du dossier de pré-qualification.
Article 36
L’Autorité contractante établit le dossier de pré-qualification qui contient les éléments
suivants :
1. l’ensemble d’instructions relatives à l’établissement des demandes de pré-qualification ;
2. la description de la structure contractuelle ;
3. la liste des pièces et d’autres informations demandées aux candidats pour justifier leur
capacité ;
4. les critères précis de pré-qualification.
Une conférence peut être organisée avec les candidats avec, éventuellement, une visite de
site.
Article 37
L’Autorité contractante répond dans le délai fixé par les mesures d’application à toute
demande d’éclaircissements qu’elle reçoit de la part d’un candidat. La réponse fournie est
transmise à tous les candidats ayant retiré un dossier de pré-qualification ou un dossier
d’appel d’offres sans indication de l’origine de la demande.
L’Autorité contractante statue, conformément aux critères énoncés dans le dossier de pré-
qualification, sur la qualification de chaque candidat ayant présenté une demande.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
353
Elle dresse la liste des candidats dont elle écarte la demande de pré-qualification ainsi que
la liste de ceux dont elle retient la demande. L’Autorité contractante informe chaque candidat
de la décision prise à son égard. Elle communique aux candidats non retenus les motifs du
rejet de leurs candidatures.
Les candidats dont la demande de pré-qualification est retenue sont invités par l’Autorité
contractante à présenter leurs offres dans les conditions prévues par la présente loi.
Article 38
La sélection se fait en une seule étape lorsque l’Autorité contractante dispose de
spécifications techniques détaillées et de critères de performance ou d’indicateurs de
résultats précis.
Article 39
La sélection du partenaire privé peut également se faire en deux étapes. Les candidats pré-
qualifiés remettent des propositions techniques sans indication de prix, sur la base de
principes généraux de conception ou de normes de performance. Une fois les propositions
reçues et examinées, l’Autorité contractante peut inviter, après avoir éventuellement révisé
le dossier d’appel d’offres, les soumissionnaires pré-qualifiés à présenter les propositions
techniques assorties d’un prix.
Article 40
Le dossier d’appel d’offres comprend trois parties suivantes :
1. les instructions données aux candidats leur fixant les règles pour la participation à
l’appel d’offres ;
2. les spécifications techniques définissant les travaux, fournitures ou services, ou les
termes de référence de la mission, objet du contrat ;
3. le projet de contrat à signer contenant les droits et les obligations des parties.
Article 41
L’attribution du contrat de partenariat public-privé s’effectue sur la base de la combinaison
optimale de différents critères d’évaluation prévus dans la présente loi et le dossier d’appel
d’offres.
Article 42
À l’issue du processus de sélection, l’Autorité contractante et le candidat retenu engagent
des négociations en vue d’arrêter les termes définitifs du contrat de partenariat.
Ces négociations sont obligatoires et ne peuvent avoir pour effet l’altération de critères de
base d’attribution du contrat.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
354
Article 43
Après négociation, le processus de conclusion du contrat suit la procédure ci-après :
1. l’avis de non objection du service chargé du contrôle a priori ;
2. la notification provisoire de l’attribution du contrat au candidat retenu et la notification du rejet
des offres aux candidats non retenus par l’Autorité contractante ;
3. le traitement des recours éventuels introduits par les candidats non retenus à l’organe chargé
de la régulation ;
4. l’approbation du contrat par l’Autorité compétente à déterminer par décret du Premier ministre
délibéré en Conseil des ministres.
Article 44
À titre exceptionnel, l’Autorité contractante peut également avoir recours à la procédure de
gré à gré dans les cas suivants :
1. lorsque la procédure d’appel d’offres lancée ne suscite aucune offre ou a été déclarée
infructueuse à deux reprises ;
2. lorsque le projet ou l’infrastructure ne peut être réalisé ou exploité pour des considérations
techniques ou des raisons tenant à la protection de droits d’exclusivité, que par un seul
opérateur économique.
Article 45
Le candidat peut présenter une offre spontanée à l’Autorité contractante portant sur la
réalisation du projet de partenariat public-privé. Dans ce cas, le candidat procède aux
études préalables lui permettant de présenter un projet cohérent.
Une offre spontanée n’est recevable que si l’Autorité contractante n’a pas fait état, à la date
de la présentation de l’offre, de son intention, même éventuelle, de réaliser un tel projet ou
ne peut mobiliser des capitaux à cet effet.
L’Autorité contractante évalue la recevabilité de l’offre spontanée après avis conforme de
l’établissement public évoqué à l’article 18 de la présente loi.
L’offre spontanée qui a été déclarée recevable est examinée par l’Autorité contractante. Si
cette dernière entend lui donner suite, elle organise un appel d’offres conformément aux
dispositions de la présente loi.
Le candidat, auteur de l’offre spontanée, confie les études préalables qu’il a réalisées à
l’Autorité contractante afin que celle-ci les mette à la disposition de tous les candidats. Le
candidat, auteur de l’offre spontanée, participe à l’appel d’offres dans les mêmes conditions
que les autres candidats.
Le candidat, qui a présenté une offre spontanée à laquelle l’Autorité contractante a donné
suite, bénéficie d’une indemnité compensatoire des frais engagés.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
355
Article 46
Le contrat de partenariat public-privé comporte les clauses suivantes :
1. l’identité et la nationalité des parties ;
2. le type de contrat de partenariat public-privé ;
3. l’objet du contrat ;
4. la durée du contrat et les modalités de sa prolongation ;
5. la nature et la description des activités couvertes ;
6. le périmètre technique et géographique et les modalités de son extension ;
7. les modalités de financement et de remboursement du financement ;
8. les modalités de rémunération du partenaire privé ;
9. la description claire et précise des droits et obligations des parties et les modalités de
leur mise en œuvre ;
10. la nature juridique de la société de gestion, le montant de son capital, et l’identité de
ses actionnaires, le cas échéant ;
11. la précision et l’énumération des permis et licences nécessaires pour que le partenaire
privé puisse mettre en œuvre ses obligations contractuelles ;
12. les facilités et garanties accordées par l‘État au partenaire privé ;
13. l’inventaire des biens meubles et immeubles faisant partie du contrat, la nature juridique
et le régime de propriété de chaque bien ;
14. les modalités de gestion et de transfert des biens, objet du contrat ;
15. les règles applicables en matière d’occupation du domaine public ;
16. les contours de l’obligation d’investissement ;
17. les conditions de validité et d’entrée en vigueur du contrat ;
18. les modalités et conditions de résiliation du contrat ;
19. les recours et sanctions relatives aux manquements aux obligations des parties ;
20. les modalités de suivi-évaluation ;
21. les modalités de contrôle du contrat ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
356
Article 47
Les parties respectent les engagements contractuels réciproques et les exécutent de bonne
foi.
Article 48
Le partenaire privé exécute le contrat personnellement sauf si l’Autorité contractante
l'autorise à sous-traiter une partie de ses obligations.
Article 49
Excepté le contrat dans lequel l’Autorité contractante assure la maitrise d’ouvrage des
travaux et des équipements, le partenaire privé s’engage à assurer la totalité du financement
convenu nécessaire à la réalisation du projet. Il est tenu de fournir à l’Autorité contractante le
plan détaillé de financement et les sources de financement du projet.
En raison de la taille et de la complexité du projet, l’Autorité contractante ou l’État peut
apporter au partenaire privé des appuis à caractère administratif.
Article 50
Tout contrat de partenariat public-privé est limité dans sa durée.
La durée du contrat de partenariat public-privé est déterminée en fonction de la nature, de
l’objet du contrat et du taux de rentabilité du projet afin de permettre au partenaire privé de
recouvrer tous les coûts d’investissement, d’exploitation, d’entretien, les frais financiers et
réaliser un bénéfice.
Article 51
La durée peut être prorogée, sur la base d’un avis motivé de l’Établissement public visé à
l’article 19 de la présente loi et soumis à l’approbation de l’Autorité contractante, lorsque le
partenaire privé est contraint, pour la bonne exécution du service public ou l’extension de
son champ d’application géographique ou à la demande de l’Autorité publique, de réaliser
des travaux non prévus au contrat initial, de nature à modifier l’économie générale du projet
et qui ne pourraient être amortis pendant la durée restante du contrat, que par une
augmentation de prix manifestement excessive.
La durée de prorogation doit être strictement limitée aux délais nécessaires au
rétablissement des conditions de continuité de service ou de l’équilibre financier du contrat.
Cette prorogation ne peut intervenir qu’une seule fois et doit être justifiée dans un rapport
établi par le partenaire privé et faire l’objet d’un avenant au contrat de partenariat public-
privé dans les mêmes conditions d’approbation que le contrat initial.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
357
Article 52
La rémunération du partenaire privé dépend du type de contrat de partenariat public-privé.
Elle peut comporter diverses modalités de paiement notamment l’exploitation de l’activité,
objet du contrat, le paiement direct par l’Autorité contractante et/ou le produit d’exploitation
de ressources naturelles convenues.
Article 53
Le contrat de partenariat public-privé prévoit les mécanismes garantissant l’équilibre
financier entre les parties suivant la nature et l’ampleur des risques encourus.
Article 54
L’Autorité contractante assure au partenaire privé une subvention d’équilibre pour les
produits ou services vendus dans l’intérêt du service public à des prix inférieurs à ceux
prévus dans le contrat.
L’Autorité contractante indemnise équitablement le partenaire privé au cas où le transfert de
l’ouvrage se fait en tout ou partie avant l’échéance prévue par le fait de l’Autorité
contractante.
Article 55
Pour la bonne exécution du contrat et sous réserve des lois en vigueur en République
Démocratique du Congo, l’État s’engage envers les partenaires privés et ses sous-traitants
directs à :
1. mettre à disposition effective des terrains, voie d’accès, réseaux, installations et
équipements utilitaires disponibles et autres périmètres et installations nécessaires à la
construction, à la réhabilitation des infrastructures et dépendances du projet et à leur
exploitation ;
2. éliminer, le cas échéant, après études et évaluation, tout empêchement majeur au bon
fonctionnement des opérations de partenariat ;
3. faciliter leur entrée et leur séjour en République Démocratique du Congo ainsi que pour
leurs préposés ;
4. octroyer des autorisations, licences, attestations, certificats ou d’autres documents
requis par une autorité compétente, congolaise ou étrangère, pour permettre la
conclusion ou l’exécution des opérations de partenariat ou de toute convention et de
ses annexes ou d’en retirer les résultats.
Article 56
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
358
Article 57
En cas de manquement grave du partenaire privé ou de survenance d’un événement
pouvant justifier la résiliation du contrat, l’Autorité contractante peut, s’il échet, convenir de la
substitution du partenaire privé par les prêteurs aux fins de poursuivre la réalisation dudit
contrat.
Article 58
Le contrat de partenariat public-privé peut être résilié notamment pour les cas suivants :
1. la force majeure dans les conditions prévues par le contrat ;
2. le consentement mutuel des parties aux conditions prévues au contrat ;
3. la faute grave ou la défaillance du partenaire privé ;
4. la faute grave de l’Autorité contractante ou le déséquilibre financier du fait de cette
dernière.
En cas de résiliation du contrat à l’initiative de l’Autorité contractante, une mise en demeure
de 90 jours est adressée au partenaire privé, délai au-delà duquel l’Autorité contractante
récupère les infrastructures et verse une indemnité financière compensatoire.
Lorsque la résiliation est subséquente à l’initiative du partenaire privé du fait de l’Autorité
contractante, le partenaire privé peut réclamer les dommages et intérêts à cette dernière.
Article 59
La faute grave consiste notamment en :
- l’abus d’autorité ou de pouvoir dans le chef de l’Autorité contractante ;
- la fraude dans la formation et l’exécution du contrat par l’une des parties.
Article 60
La résiliation du contrat de partenariat public-privé par l’Autorité contractante résulte
notamment des cas de défaillance ci-après :
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
359
Article 61
L’expropriation pour cause d’utilité publique n’est envisagée qu’en cas de risque naturel
majeur ou pour des raisons relatives à la sécurité nationale.
L’État garantit au partenaire privé une juste et équitable indemnisation en cas
d’expropriation pour cause d’utilité publique.
Article 62
À la fin du contrat, le partenaire privé transfère les infrastructures réalisées et équipements
acquis à l’Autorité contractante dans l’état convenu au contrat. Au cas où l’évaluation du
coût de transfert est faite par le partenaire privé, l’Autorité contractante procède à une
contre-expertise.
Article 63
Avant le transfert de l’ouvrage, l’Autorité contractante s’assure notamment que,
conformément au contrat :
1. l’ouvrage est bien réalisé et entretenu ;
2. le personnel chargé de son exploitation a reçu la formation requise ;
3. le transfert des technologies nécessaires rendant l’Autorité contractante en mesure de
poursuivre elle-même l’exploitation de l’ouvrage est effectué conformément aux
dispositions contractuelles.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
360
Article 64
Au terme de la période d’exploitation prévue par le contrat, l’Autorité contractante peut
poursuivre elle-même l’exploitation de l’ouvrage transféré ou conclure un nouveau contrat
de partenariat public-privé conformément aux dispositions de la présente loi.
CHAPITRE 2 : DE LA CONCESSION
Article 66
La concession est soit de service public ou soit de travaux publics, ou les deux à la fois.
Dans la concession d’un service public, le concessionnaire est responsable des nouveaux
investissements nécessaires à l’exploitation du service et à l’entretien de l’ouvrage. Il n’est
pas responsable des investissements initiaux, en particulier de la construction de l’ouvrage
exploité.
Dans la concession des travaux publics, le concessionnaire est responsable du
financement, de la construction, de la modification ou de l'extension des constructions,
ouvrages et installations ou de l'acquisition des biens nécessaires à l'exécution de l'objet du
contrat, de leur exploitation et de leur entretien.
Article 67
Le contrat de concession autorise le concessionnaire à occuper des parties du domaine
public appartenant à l’Autorité contractante afin de réaliser, de modifier ou d'étendre les
constructions, ouvrages et installations susvisés.
Article 68
Outre le contrôle exercé par l’Etat ou les autres organismes en vertu de la réglementation en
vigueur, le concédant se réserve le droit, d’une manière permanente, d’exercer un pouvoir
général de contrôle économique, technique et financier inhérent aux obligations découlant
du contrat.
Sans préjudice de la mission confiée à l’établissement public visé à l’article 18 de la
présente loi, le concédant peut se faire assister par des experts ou agents de son choix qu’il
présente au concessionnaire.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
361
Article 69
Le concédant qui sollicite le rachat de la concession, après l’expiration d’une période
déterminée dans le contrat et avant le terme échu, indemnise le concessionnaire du
préjudice subi.
Le concessionnaire est informé par lettre recommandée avec accusé de réception au moins
six mois avant la date prévue pour le rachat.
Article 70
La concession peut être prorogée pour une durée maximale de cinq ans dans les cas
suivants :
1. l’existence d’un motif d'intérêt général ;
2. la force majeure ;
3. l’existence des contraintes liées à la bonne exécution du service public, objet du contrat
et à la demande de l’Autorité contractante ou après son approbation, de réaliser de
nouveaux travaux non prévus au contrat initial, de nature à modifier l'économie
générale de la concession.
La durée de prorogation se limite dans ce dernier cas au délai nécessaire au rétablissement
de l’équilibre financier du contrat et à la préservation de la continuité du service public.
La prorogation de la durée de la concession intervient une seule fois à la demande du
concessionnaire et sur base d’un rapport motivé soumis à l’approbation du concédant, après
avis de l’établissement public prévu à l’article 19 de la présente loi.
La prorogation fait l’objet d’un avenant au contrat initial.
Article 71
Le concessionnaire transfère au concédant les constructions, ouvrages et installations fixes
qu'il a réalisés ainsi que les équipements acquis en exécution du contrat.
Les constructions, ouvrages, installations fixes et équipements transférés reviennent au
concédant libre de toutes charges ou sûretés.
Le concessionnaire assure, à ses frais, la démolition des constructions, ouvrages et
installations fixes qu'il a réalisés et qui ne sont pas acceptés par le concédant.
362
Les conditions du paiement et ses modalités de calcul sont fixées dans le contrat.
Article 73
Le concessionnaire assume l'essentiel des risques découlant de l’exécution de l’objet du
contrat.
Le contrat détermine les modalités de partage des autres risques entre le concédant et le
concessionnaire.
Article 75
Le concessionnaire développe, finance, construit les ouvrages et acquiert les équipements,
exploite et entretient le service conformément au contrat.
Il sauvegarde, au cours de l’exécution du contrat et jusqu’à son terme, les constructions,
ouvrages et installations nécessaires à l’exécution et à la gestion de l’objet du contrat.
Article 76
Le concessionnaire assume la responsabilité de la gestion et de l’organisation du travail du
service public, objet du contrat. Il est responsable, conformément à la législation en vigueur,
de toutes les constructions et installations fixées ainsi que les ouvrages qu’il exploite dans le
cadre de la concession.
Il assure conformément à la législation en vigueur, sa responsabilité civile pendant toute la
durée de la concession contre les dangers résultant des travaux qu’il réalise et de
l’exploitation des constructions, ouvrages et installations.
Il souscrit une assurance sur sa responsabilité civile avec insertion d’une clause qui lui
interdit de résilier ou d'apporter des modifications importantes audit contrat sans l'accord
préalable du concédant.
Article 77
Si le contrat a pour objet un service public géré directement par le concédant, le
concessionnaire reprend le personnel dudit service et maintient ses droits acquis, sauf
stipulations contraires du contrat.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
363
Article 78
Le contrat prévoit une redevance annuelle à allouer au concédant, en contrepartie de la
mise à disposition des biens concédés et pour l’occupation du domaine public.
La redevance comporte une partie fixe et, le cas échéant, une partie variable en fonction du
résultat d’exploitation.
Article 79
Le contrat prévoit la possibilité pour le concessionnaire de demander sa révision, en cas de
déséquilibre financier important, pour des événements survenus après la conclusion du
contrat et étrangers à la volonté du concessionnaire.
Article 80
Le contrat mentionne les droits et obligations des parties à son expiration ou lors de sa
résiliation.
Le contrat de concession spécifie les modalités de calcul de l’indemnisation due à l’une ou
l’autre partie en cas de sa résiliation, notamment, s’il y a lieu, l’indemnisation correspondant
à la juste valeur des travaux réalisés en application du contrat, aux dépenses engagées ou
aux pertes subies par l’une ou l’autre partie, y compris le manque à gagner.
Article 82
Sont biens de retour les terrains, constructions, ouvrages, installations fixes et biens
meubles, mis gratuitement par le concédant à la disposition du concessionnaire
conformément aux conditions prévues au contrat.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
364
Ces biens font l'objet d'un inventaire figurant dans un document annexé au contrat.
Ils ne peuvent faire l'objet d'une cession ou garantie que dans les cas et selon les conditions
mentionnés à la présente loi. Ils reviennent gratuitement au concédant à la fin du contrat
libre de toutes charges ou sûretés.
Article 83
Sont biens de reprise, les biens meubles contribuant au bon fonctionnement du service objet
du contrat et pouvant devenir après la fin du contrat la propriété du concédant si ce dernier
exerce la faculté de reprise moyennant paiement au concessionnaire d'une indemnité dont
le montant est fixé selon les modalités déterminées par le contrat.
Ces biens font l'objet d'un inventaire figurant en annexe au contrat.
Article 84
Sont biens propres, ceux qui ne sont pas des biens de retour ou de reprise. Ils demeurent la
propriété du concessionnaire.
CHAPITRE 3 : DE L’AFFERMAGE
Article 85
L’affermage est un contrat par lequel l’Autorité contractante charge le fermier, personne
privée, d’assurer l’exploitation du service et d’entretenir les ouvrages qui lui sont remis.
Le fermier verse une redevance à l’Autorité contractante au titre de l’exploitation de
l’ouvrage affermé et est rémunéré par les recettes versées par les usagers.
La redevance a un caractère variable en fonction du résultat d’exploitation.
Les conditions de versement de la redevance sont définies au contrat.
Article 86
L’Autorité contractante assure le financement, la réalisation des ouvrages et l’acquisition des
équipements en vue de l’exploitation du service.
Elle affecte les sommes perçues à titre de redevances principalement à l’amortissement des
ouvrages et équipements de service.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
365
Article 87
La régie intéressée est un contrat par lequel l’Autorité contractante finance elle-même
l’établissement d’un service public, mais en confie la gestion à une personne privée qui en
est rémunérée par ladite Autorité, tout en étant intéressée aux résultats en termes soit des
économies réalisées, soit des gains de productivité ou soit encore de l’amélioration de la
qualité du service.
Le service public continue d’être exploité au nom de l’Autorité contractante qui assure les
investissements et en assume le risque d’exploitation.
Article 88
Le régisseur tire sa rémunération des résultats de l’exploitation. La rémunération du
régisseur peut être assortie d’une part forfaitaire versée par l’Autorité contractante en vue de
couvrir ses charges d’exploitation.
Article 89
Le régisseur assure, au nom et pour le compte de l’Autorité contractante, l’exploitation du
service public et est responsable de tous les travaux d’entretien ou de gestion du service, à
l’exclusion des travaux importants.
Article 90
L’Autorité contractante assure le financement et la réalisation des ouvrages ainsi que
l’acquisition des équipements en vue de l’exploitation du service public.
Elle finance l’entretien et l’exploitation du service public.
Elle contrôle la régie et fixe les tarifs à prélever sur les usagers.
Article 91
L’Autorité contractante est propriétaire des biens confiés au régisseur et en assure la
maîtrise d’ouvrage.
Article 92
Le contrat de partenariat est celui par lequel l’Autorité contractante confie à un tiers,
partenaire privé, pour une période déterminée, une mission globale ayant pour objet le
financement partiel ou total de construction ou de transformation, d'entretien, de
maintenance, d'exploitation ou de gestion d'ouvrages, d'équipements ou de biens
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
366
Article 93
Le contrat de partenariat est conclu entre une ou plusieurs personnes publiques et un ou
plusieurs partenaires privés.
Il ne peut être conclu par des personnes publiques entre elles et/ou par une Autorité
contractante et une personne de droit privé dans laquelle une ou plusieurs personnes
publiques détiennent directement ou indirectement, seules ou ensemble, la majorité du
capital.
Article 94
Le contrat de partenariat inclut un mandat confiant au partenaire privé le soin d’encaisser,
au nom et pour le compte de l’Autorité contractante, le paiement des prestations ou services
publics à recouvrer auprès de tout usager.
Il prévoit les garanties pour le recouvrement des sommes dues à l’Autorité contractante.
Article 95
L’Autorité contractante, soumet une fiche de projet descriptive, pour étude et avis, à
l’attention de l'Établissement public chargé des contrats de partenariat public-privé.
Après étude du projet, l'Établissement public émet un avis conforme motivé portant sur la
compatibilité et l’éligibilité dudit projet au régime des contrats de partenariat.
En cas d’avis de non éligibilité, l'établissement public recommande toute autre forme de
partenariat plus appropriée pour la poursuite éventuelle du projet.
Un décret, délibéré en Conseil des ministres, précise les modalités de saisine de
l'établissement public, le modèle de fiche de projet, de réalisation de l’étude et d’émission de
l’avis.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
367
Article 96
Tout projet de partenariat comporte l’obligation préalable d’une évaluation comparative de
différentes options par l’Autorité contractante, justifiant du recours au partenariat global au
lieu d'autres formes de la commande publique.
Les conclusions de cette évaluation démontrent l’existence d’un avantage vérifiable tant sur
le plan économique et financier, en termes notamment de coût global, de partage des
risques et de performance, que sur le plan juridique ou du développement durable.
Un décret, délibéré en Conseil des ministres, fixe les modalités de réalisation de cette
évaluation.
Article 97
Le projet de contrat de partenariat ne peut être retenu que s’il répond au moins à l’un des
critères suivants :
1. l’Autorité contractante n’est pas en mesure, suite à la complexité du projet, de définir
seule et à l’avance les moyens techniques précis et complets répondant aux besoins
dudit projet ou d’en établir le montage juridique et /ou financier ;
2. l’Autorité contractante n’est pas en mesure de mobiliser seule les fonds nécessaires à
la réalisation des ouvrages ou infrastructures d’intérêt général ;
3. il a été constaté des insuffisances ou observé des difficultés, dans la réalisation de
projets comparables sous d’autres formes contractuelles, compte tenu des exigences
spécifiques, dûment motivées, du service public dont l’Autorité contractante est
chargée.
Lorsqu’il s’agit de faire face à l’une des contraintes évoquées ci-haut, l’évaluation préalable
reste obligatoire mais est établie selon une procédure spécifique fixée par décret.
Le critère du paiement différé ne peut, à lui seul, constituer un avantage admissible
suffisant.
Article 98
Le contrat indique les modalités de fixation du loyer versé au partenaire privé et fait ressortir
séparément les divers montants qui le composent correspondant respectivement aux coûts
d’investissement, d’exploitation et de financement.
Lorsque l’objet du contrat global de partenariat prévoit, au bénéfice du partenaire privé, une
rémunération de services prestés en lieu et place de l’Autorité contractante, ladite
rémunération fait l’objet d’une fixation contractuelle distincte pour toute la durée d’exécution
prévue desdites prestations.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
368
Article 99
Sans préjudice des dispositions applicables à la cession de créances, le contrat de
partenariat peut prévoir que la seule part de la créance de loyer cédée représentant le coût
des investissements qui ont fait l’objet d’un constat de réalisation délivré par l’Autorité
contractante est définitivement acquise au cessionnaire, sans possibilité de compensation.
Le partenaire privé libère auprès de l’Autorité contractante les dettes dont il est redevable
suite aux manquements à ses obligations contractuelles, notamment du fait des pénalités lui
infligées.
L’opposition à l'état exécutoire émis par l’Autorité contractante n'a pas d'effet suspensif dans
la limite du montant ayant fait l'objet de la garantie au profit du cessionnaire.
Article 100
Le partenaire privé peut se voir céder tout ou partie du contrat existant passé par l’Autorité
contractante et pouvant concourir à l’exécution de sa mission.
Article 101
Outre les dispositions communes à toutes les formes de partenariat public-privé prévues par
la présente loi, le contrat de partenariat comporte les clauses relatives :
1. à la détermination de l’assiette de calcul des créances se rapportant aux coûts
d'investissement, de financement et d'exploitation entrant dans le calcul du montant du
loyer ainsi que de la fixation des critères permettant leur révision ;
2. aux recettes que le partenaire privé peut être autorisé à se procurer en exploitant les
ouvrages ou équipements pour répondre à d'autres besoins que ceux de l’Autorité
contractante ;
3. aux conditions financières de la remise en pleine propriété, à l’Autorité contractante,
des biens, objet du contrat global, si les constructions, ouvrages et installations prévus
au contrat sont édifiés sur des emprises privées.
Article 102
Le partenaire privé démolit, à ses frais, les constructions, ouvrages et installations fixes qu'il
a réalisés et jugés non utiles par l’Autorité contractante sauf stipulation explicite et contraire
du contrat.
Les constructions, ouvrages et installations fixes transférés reviennent à l’Autorité
contractante, libres de toutes charges et suretés.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
369
Article 103
Les contrats de partenariat public-privé sont soumis au régime du droit commun en matière
fiscale, douanière et non fiscale.
Un arrêté interministériel du Ministre du secteur d’activité et de celui ayant les finances dans
ses attributions fixe les modalités d’application du régime parafiscal.
Article 104
Sans préjudice des dispositions de l’article 103 de la présente loi, un allègement de l’impôt
sur le Bénéfice et Profit de 15% est accordé aux partenaires privés qui réalisent des
investissements importants, et ce, pendant les trois premières années à compter du début
de l’exploitation conformément au contrat.
L’Établissement public en charge des partenariats publics-privés ainsi l’Autorité de
régulation du secteur attestent de l’effectivité de la date du début de l’exploitation.
Article 105
Le contrat de partenariat public-privé est soumis à la réglementation de change en vigueur.
Article 106
Les différends relatifs aux contrats de partenariat public-privé sont liés soit à la procédure de
sélection de candidatures ou des projets, soit à la passation du contrat proprement dit, soit à
son exécution.
Article 107
Tout candidat ou soumissionnaire, qui s’estime illégalement évincé des procédures de
passation de contrat de partenariat public-privé, peut introduire une réclamation auprès de
l’Autorité contractante. La décision de cette dernière peut être contestée devant l’Autorité de
Régulation de Marchés Publics.
Article 108
La réclamation est introduite, sous peine d’irrecevabilité, soit par lettre avec accusé de
réception, soit par tout autre moyen de communication électronique, dans les 8 jours
ouvrables de la publication de la décision d’attribution provisoire du contrat de partenariat
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
370
public-privé ou au plus tard 8 jours ouvrables précédant la date prévue pour le dépôt de la
candidature ou la soumission. Elle est suspensive de la procédure d’attribution définitive.
L’Autorité contractante répond dans les 15 jours ouvrables de la réception de la réclamation.
L’Autorité de Régulation des Marchés Publics répond dans les 20 jours ouvrables de sa
saisine.
Article 109
La partie lésée dans l’exécution d’un contrat de partenariat public-privé notifie à l’autre, par
lettre avec accusé de réception, les motifs du différend et éventuellement toutes les
conséquences de nature administrative, technique ou financière qui en résultent.
La partie destinataire y répond dans le délai de trois mois à compter de la réception de la
notification.
L’absence de réponse dans ce délai équivaut au rejet des motifs invoqués par le requérant.
Article 110
En cas d’absence de réponse dans le délai prévu à l’article 109 ci-dessus, de rejet ou des
propositions insatisfaisantes, la partie lésée saisit l’Autorité de Régulation des Marchés
Publics pour conciliation dans un délai ne dépassant pas trois mois.
À défaut d’accord et de conciliation, le différend est porté devant les Cours et tribunaux
compétents ou à l’arbitrage.
Article 111
Lorsqu’un même fait constitue dans le chef d’un partenaire privé à la fois un manquement
administratif et une violation intentionnelle de la présente loi, son auteur est, sans préjudice
des poursuites pénales et après une mise en demeure, passible de l’une des sanctions
administratives suivantes :
1. l'avertissement ;
2. l’exclusion de l’attribution du contrat ;
3. la résiliation du contrat.
Ces sanctions sont prononcées par l’Autorité contractante après avis de l’Autorité de
Régulation des Marchés Publics.
Article 112
Les faits infractionnels commis dans le cadre du contrat de partenariat public-privé sont
poursuivis et punis conformément au code pénal congolais.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
371
Article 114
Le Gouvernement crée, endéans six mois à dater de la promulgation de la présente loi,
l’Établissement public et l’Autorité de régulation du secteur de partenariat public-privé.
Article 115
La présente loi entre en vigueur trente jours après sa promulgation.
372
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
373
Le droit congolais en matière de prix se résume au Décret-loi du 20 mars 1961 tel que
modifié et complété par l’Ordonnance-loi n°83-026 du 12 septembre 1983 qui porte les
dispositions relatives aux prix, particulièrement sur la transparence et la loyauté des prix
dont l’adaptation s’avère nécessaire au regard de l’évolution institutionnelle du pays.
En matière de concurrence, il se résume à l’Ordonnance-loi n°41-63 du 24 février 1950
portant sur la concurrence déloyale ainsi qu’à l’Arrêté départemental du 15 juin 1987 portant
création et fonctionnement de la Commission de la concurrence.
L’Ordonnance-loi n°41-63 du 24 février 1950 fut élaborée dans une optique strictement
répressive et ne comporte que cinq articles d’une brièveté incompatible avec l’évolution
dans le domaine de prix et de concurrence.
Par ailleurs, les dispositions de l’ordonnance sus-évoquée n’abordent nullement les
pratiques anticoncurrentielles, les pratiques restrictives de la liberté des prix et de la
concurrence. Et pourtant, la liberté des prix reste la forme principale de la concurrence. Le
prix reste aussi l’instrument par lequel certains intervenants restreignent la concurrence sur
le marché. Le marché doit être protégé sans nuire à l’émergence des grands groupes
industriels et commerciaux. Les questions touchant aux concentrations économiques ainsi
que les pratiques anticoncurrentielles ne peuvent demeurer non régies par la loi. Elles
doivent de ce point de vue, faire l’objet des règles et des procédures légales précises.
La présente loi qui trouve son fondement constitutionnel dans les articles 122 point 8 ainsi
que 202 points 27 et 36 de la Constitution tend à répondre à ces préoccupations. Il s’agit de
faire émerger un marché économique moderne dans lequel la liberté des prix et la
concurrence sont de mise, tout en assurant la protection de l’intérêt général.
Elle vise à établir des règles claires, à préciser les procédures en la matière et à gérer le
contentieux.
Du point de vue de la régulation, l’option levée dans le cadre de cette loi est d’avoir une
Commission de la concurrence, placée sous la tutelle du Ministre ayant l’Économie nationale
dans ses attributions.
Elle est subdivisée en 4 titres :
Titre I : Des dispositions générales.
Titre II : Des règles relatives à la liberté des prix.
Titre III : Des règles relatives à la concurrence.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
374
Loi
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté ;
Le Président de la République promulgue la Loi dont la teneur suit :
Article 1er
La présente loi a pour objet de fixer les règles applicables à la liberté des prix et d’organiser
la libre concurrence. Elle définit les dispositions de protection de la concurrence afin de
stimuler l’efficience des relations commerciales. Elle vise à assurer la transparence, la
régularité et la loyauté des prix ainsi que la lutte contre les pratiques restrictives et la hausse
illicite des prix.
Elle a également pour objet le contrôle de la concentration économique.
Article 2
La présente loi s’applique à tous les secteurs de l’économie nationale et à toutes les
activités de production, de distribution de biens et de services réalisées sur le territoire
national par des personnes physiques ou morales, publiques ou privées qu’elles aient ou
non leur siège ou des établissements en République Démocratique du Congo, dès lors que
leurs opérations ou comportements ont un effet sur la concurrence sur le marché ou sur une
partie substantielle de celui-ci.
Elle s’applique également aux publications et éditions faites par les Instituts ou autres
Organismes de recherche.
Article 3
La liberté de commerce et de l’industrie est garantie en République Démocratique du
Congo.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
375
Elle s’exerce dans le cadre de la liberté de prix et de la libre concurrence conformément aux
règles fixées par la présente Loi.
Article 4
La liberté de prix donne le droit à toute personne exerçant une activité économique ou
commerciale de fixer le prix de son bien ou service dans les conditions prévues par la
présente loi.
La liberté de concurrence implique le droit pour toute personne d’exercer une activité
économique ou commerciale de son choix aux conditions qu’elle juge compétitives, qu’elle
fixe librement sous réserve des restrictions légales.
Son exercice ne doit porter atteinte ni à la protection de la propriété industrielle et
intellectuelle, ni aux droits légitimes des tiers.
Article 5
Au sens de la présente loi, on entend par :
1. abus de position dominante : le fait pour une entreprise ou un groupe d’entreprises d’occuper
une position sur un marché ou une partie substantielle de celui-ci, afin de tirer profit de sa
position ;
2. commerce triangulaire : le fait pour un opérateur économique de se créer artificiellement une
place sur le circuit de distribution afin de réaliser des bénéfices indus ;
3. concurrence déloyale : recours aux procédés contraires à la loi et aux usages de commerce
de nature à causer un préjudice ou simplement un trouble commercial aux concurrents ;
4. dénigrement : le fait de tenir directement ou indirectement un propos tendant à jeter le
discrédit sur la personne ou sur les produits du concurrent ;
5. détention des stocks : le fait pour un opérateur économique de conserver ou de posséder un
stock ou des stocks pour une utilisation future dans le cadre de ses activités ;
6. fixation des prix : le fait pour un opérateur économique de déterminer la valeur marchande
d’un bien ou d’un service ;
7. monopole de fait : situation économique dans laquelle le jeu de la libre concurrence n’existe
pas en raison de l’extrême puissance d’une entreprise ou un groupe d’entreprises qui domine et
dicte ses conditions dans le marché ;
8. monopole légal : droit exclusif d’exploitation d’un service, d’un produit ou d’un titre établi en
vertu d’une loi ;
9. position dominante : le fait pour une entreprise ou un groupe d’entreprises d’occuper une
situation de monopole de fait ou légal ou de disposer d’un avantage concurrentiel tel qu’il a le
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
376
Article 6
Les prix des biens et services sont librement fixés par ceux qui en font l’offre.
Ils ne sont pas soumis à homologation préalable mais doivent, après qu’ils aient été fixés,
être communiqués, avec le dossier y afférent, au Ministre ayant l’Économie nationale dans
ses attributions, pour un contrôle a posteriori.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
377
Article 7
Le Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions détermine les modalités de
calcul et de fixation des prix ainsi que la marge bénéficiaire maximale autorisée aux
commerçants autres que les professions libérales.
Article 8
Par dérogation à la disposition de l’article 6 ci-dessus, les prix des hydrocarbures et des
transports publics sont fixés par le Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions
tandis que les prix de l’électricité et de l’eau sont fixés conjointement par les Ministres ayant
l’Économie nationale, l’électricité et l’eau dans leurs attributions.
Pour le transport public, il peut déléguer cette compétence aux Gouverneurs des provinces.
Article 9
Sur proposition du Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions, le
Gouvernement peut, en vue de lutter contre les hausses excessives de prix, réglementer les
prix des biens et services lorsque le jeu de la concurrence ne peut plus être maintenu en
raison de situations de monopole de fait ou de restriction sévère de l’offre.
Article 10
Dans une situation de crise, de calamité naturelle ou des circonstances exceptionnelles
provoquant ou menaçant de rompre l’équilibre du marché par une désorganisation des
capacités d’approvisionnement et de stockage des produits, le Gouvernement peut, sur
proposition du Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions, réglementer les
prix des biens et services.
Article 11
La liberté de fixation des prix de revente des biens et services est garantie.
À l’exception du domaine de l’édition pour la vente des livres et de la presse écrite pour la
vente des journaux et périodiques, est nulle toute disposition qui impose un caractère
minimal au prix de revente d’un produit ou d’un bien, d’une prestation de service ou à une
marge commerciale.
Article 12
Tout vendeur de produit ou tout prestataire de services, à l’exception des prestations
offertes par l’exercice d’une profession libérale, est tenu d’informer le consommateur du prix
par voie de marquage, d’étiquetage ou par tout autre procédé approprié.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
378
Article 13
Tout producteur, grossiste, importateur ou prestataire des services est tenu de communiquer
à tout revendeur son barème de prix et ses conditions générales de vente.
La communication est faite par écrit. Elle comprend, outre les modalités de règlement, les
rabais et ristournes accordés de façon permanente ou occasionnelle ainsi que les actions
promotionnelles du distributeur.
Article 14
Toute vente de produits, toute prestation de service pour une activité professionnelle fait
l’objet d’une facturation.
La facture est délivrée dès la réalisation de la vente ou de la prestation de service.
L’acheteur la réclame lorsqu’elle n’est pas spontanément remise.
Article 15
La facture indique le nom ou la raison sociale du vendeur, le siège social, le numéro du
Registre de Commerce et du Crédit Mobilier, le nom de l’acheteur ou client et la date. Elle
donne toutes spécifications permettant d’identifier la marchandise vendue, la quantité
vendue, le prix unitaire, le total par article et le total de la vente pour un bien d’une part, la
nature des prestations fournies, le prix unitaire et la valeur totale pour un service d’autre
part. Les taxes, les remises, les rabais et les ristournes accordés y sont également indiqués.
La facture est établie suivant une numérotation ininterrompue, par ordre des dates, sans
blanc, lacunes, ratures ni surcharges et copies doivent être reliées périodiquement au moins
tous les mois.
La présentation des factures d’achat et de la structure de prix à la demande de l’autorité
compétente est obligatoire.
Article 16
Le Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions prescrit et réglemente :
1. l’affichage du prix des produits exposés ou offerts en vente ;
2. la publication du tarif des prestations offertes au public, à l’exception de celles qui
relèvent de l’exercice d’une profession libérale ;
3. l’établissement et la remise à l’acheteur ou au client d’une facture détaillée :
a. pour toute vente en gros ;
b. pour toute vente au détail et toute prestation de service.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
379
Article 17
Le vendeur est responsable du défaut et des irrégularités de la facture.
La seule constatation de la violation d’une disposition légale ou réglementaire implique, dans
le chef de son auteur, l’intention coupable.
Article 18
Toute revente à perte est prohibée, à l’exception notamment des ventes réalisées en
dessous de leur coût d’achat pour les :
1. produits périssables menacés d’altération rapide ;
2. produits dont le commerce présente un caractère saisonnier marqué lorsque la vente a lieu soit
pendant la période terminale de la saison, soit entre deux saisons de vente ;
3. produits qui ne répondent plus à la demande générale en raison de l’évolution de la mode ou
de l’apparition de perfectionnements techniques ;
4. produits dont le réapprovisionnement s’est effectué en baisse ;
5. produits dont le prix de vente est aligné sur le prix légalement pratiqué pour les mêmes produits
par un autre commerçant dans la même zone ;
6. ventes à soldes règlementaires de fin de saison et limitées dans le temps ;
7. ventes volontaires ou forcées motivées par la cessation ou le changement d’une activité
commerciale dans la mesure où elles présentent un caractère occasionnel ou exceptionnel.
Article 19
Est interdit le fait pour un distributeur de lancer une campagne publicitaire d’un produit
déterminé pour lequel il adopte un niveau de marge bénéficiaire si faible et dispose des
quantités tellement insuffisantes que les bénéfices à en attendre ne sont pas en rapport
avec l’importance de la campagne dans l’intention pour le distributeur à pratiquer une dérive
des ventes et à proposer des produits de substitution à celui suggéré dans la publicité.
Article 20
Tout commerçant, industriel, producteur agricole et artisan établit, au moyen de livres,
factures ou tous autres documents :
1. la quantité des produits qu’il détient ainsi que leur provenance ;
2. le prix de revient des produits offerts en vente ou des prestations offertes au public
ainsi que le prix de vente des produits ou le prix de prestations.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
380
Article 21
Il est interdit à tout commerçant, industriel, producteur agricole et artisan de :
1. refuser de satisfaire, dans la mesure de ses possibilités, aux demandes des acheteurs des
produits ou aux demandes de prestations des services lorsque ces demandes ne présentent
aucun caractère anormal et qu’elles émanent des demandeurs de bonne foi ;
2. subordonner la vente d’un produit ou la prestation d’un service quelconque soit à l’achat
concomitant d’autres produits, soit à l’achat d’une quantité imposée, soit à la prestation d’un
autre service, sauf en cas de biens constituant un kit, un jeu emballé dans un même paquet ou
d’un service après-vente nécessaire;
3. pratiquer à l’égard d’un partenaire économique ou d’obtenir de lui des prix, des délais de
paiement, des conditions ou des modalités de vente ou d’achat discriminatoires et non justifiées
par des contreparties réelles, en créant, de ce fait, pour ce partenaire, un désavantage ou un
avantage dans la concurrence ;
4. vendre ou acheter en vue de revendre les produits, biens ou marchandises dont la provenance
est inconnue. Lesdits produits, biens ou marchandises sont saisis.
Article 22
Est interdite toute détention d’un stock de produits quelconques dans l’intention d’en
provoquer la pénurie.
Article 23
Est également interdite aux commerçants, industriels, producteurs agricoles et artisans, la
détention, en vue de la vente, d’un stock de produits étrangers à leur commerce, industrie,
exploitation ou métier, à l’exception des produits manifestement destinés à la satisfaction
des besoins d’approvisionnement familial.
Article 24
Est interdit au commerçant, industriel, artisan, la rétention des stocks.
Article 25
La pratique de prix illicites est interdite.
Constituent les actes infractionnels de la pratique de prix illicites :
1. toute vente de produits, prestation de service, offre, propositions de vente de produits ou de
prestation de services faites ou contractées à un prix illicite ;
2. tout achat et offre d’achat de produits ou toute demande de prestations de services faits ou
contractés à un prix illicite ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
381
3. toute vente ou offre de vente et tout achat ou offre d’achat comportant, sous quelque forme que
ce soit, une prestation occulte ;
4. toute prestation de services, offre de services comportant, sous quelque forme que ce soit, une
rémunération occulte ;
5. toute vente ou offre de vente et tout achat ou offre d’achat comportant la livraison de produits
inférieurs en quantité ou en qualité à ceux facturés ou à facturer, retenus ou proposés, ainsi
que les achats contractés dans les conditions ci-dessus visées ;
6. toute prestation de services, ou offre de prestation de services, toute demande de prestations
de services comportant la fourniture de travaux ou de services inférieurs en importance ou en
qualité à ceux retenus ou proposés pour le calcul du prix de ces prestations, offres ou
demandes de services, ainsi que les prestations de services acceptées dans les conditions ci-
dessus ;
7. toute vente ou offre de vente de produits et toute prestation ou offre de prestation de services
subordonnée à l’échange d’autres produits ou services, hormis celles qui visent la satisfaction
de besoins personnels ou familiaux.
Article 26
Les personnes publiques peuvent intervenir dans le domaine économique en vue de
concurrencer l’initiative privée dans les cas ci-après :
1. insuffisance de l’initiative privée ;
2. rattachement de l’objet du service à l’exercice d’une attribution légale de la personne publique ;
3. satisfaction de leurs propres besoins de fonctionnement de service ;
4. amélioration des prestations de service dans l’intérêt de la population.
Article 27
Les services, les établissements publics et les sociétés commerciales créés sur base des
dispositions de l’article 26 ci-dessus sont délimités dans leur objet par le principe de la
spécialité de leur activité.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
382
Article 28
Tout opérateur économique est tenu de respecter les règles du libre jeu de la concurrence
afin qu’elle soit saine et loyale.
Toute pratique tendant à faire obstacle, sous diverses formes, à l’évolution positive des lois
du marché constitue une infraction.
Sont nuls les accords, conventions ou clause contractuelle se rapportant aux pratiques
anticoncurrentielles.
Article 29
Les pratiques anticoncurrentielles sont constituées des ententes anticoncurrentielles, des
abus de position dominante et de l’exploitation abusive de l’état de dépendance
économique.
Article 30
Sont prohibées, les ententes anticoncurrentielles, lorsqu’elles tendent notamment à :
1. limiter l’accès au marché à d’autres acteurs économiques et le libre jeu de la concurrence ;
2. se répartir les marchés et les sources d’approvisionnements ;
3. empêcher la fixation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement la hausse
ou la baisse des prix ;
4. entraver la production, les débouchés, les investissements ou le progrès technique ;
5. fausser le résultat d’un appel d’offres en faisant concourir des filiales d’un même groupe, avec
ou sans la société mère, en dissimulant leur appartenance au groupe.
Sont constitutives d’ententes anticoncurrentielles, les actions concertées, les conventions
expresses ou tacites ainsi que les coalitions d’intervenants sur un marché.
Article 31
Les ententes dont les auteurs justifient qu’elles ont pour effet de garantir le progrès
économique, la création et le maintien de l’emploi peuvent être autorisées préalablement par
la Commission de la concurrence dans les conditions déterminées par décret du Premier
ministre délibéré en Conseil des ministres.
Les atteintes imposées à la concurrence par ces types d’accord sont valables pour autant
qu’elles soient nécessaires au progrès économique et qu’une partie substantielle de leur
résultat soit équitablement répartie entre les intervenants.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
383
Article 32
Sont interdits les abus de position dominante sur le marché intérieur.
Les abus de position dominante sur le marché intérieur sont constitués notamment de
pratiques ci-après :
1. le refus de vente ;
2. la vente subordonnée ;
3. les conditions discriminatoires de vente ;
4. la rupture abusive des relations commerciales établies.
Article 33
Est interdite l’exploitation abusive de l’état de dépendance économique.
Une entreprise est en état de dépendance économique lorsqu’elle ne peut s’approvisionner,
en raison des caractéristiques des liens commerciaux, en produits substituables dans les
conditions normales d’acquisition auprès d’un autre fournisseur.
Est également en état de dépendance économique, un fournisseur qui ne peut trouver un
distributeur, en raison des caractéristiques des liens commerciaux, dans les conditions
équivalentes.
Article 34
Les pratiques restrictives de la concurrence sont constituées notamment :
1. de l’imposition d’un prix minimal de revente tel que visé à l’article 11 alinéa 2 ci-dessus ;
2. du refus de vente entre professionnels ;
3. des pratiques discriminatoires de vente.
Article 35
Sont constitutifs de refus de vente :
1. le refus explicite ou implicite de vente entre professionnels ;
2. le silence ;
3. le refus d’agrément en qualité de distributeur des produits d’une marque ;
4. la subordination de la satisfaction d’une demande aux conditions inhabituelles.
Article 36
Peuvent justifier le refus de vente :
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
384
Article 37
La mauvaise foi du demandeur est établie notamment lorsque :
1. une précédente commande n’a pas été payée conformément aux engagements ;
2. les marchandises auront été écoulées dans les conditions nuisant au renom de la marque ;
3. il y a dénigrement systématique de la marque, sous réserve des comparaisons naturelles
effectuées dans le cadre du conseil à la clientèle.
Article 38
Le fournisseur peut refuser d’approvisionner le demandeur qui ne remplit pas les conditions
pour être agréé ou qui refuse de souscrire aux conditions que ce statut comporte, lorsque la
demande est adressée à un producteur ou un fabricant qui a mis en place un réseau de
distribution sélective ou exclusive, sous réserve que le réseau respecte les dispositions
relatives aux prohibitions des pratiques anticoncurrentielles.
Article 39
Toute pratique discriminatoire de vente est interdite.
Sont constitutifs de pratique discriminatoire de vente à l’égard d’un partenaire le fait de :
1. obtenir de lui des prix abusifs ;
2. abuser d’une relation de dépendance ;
3. obtenir des conditions dérogatoires de manière illicite ;
4. rompre abusivement des relations commerciales établies ;
5. établir un réseau de distribution sélective ou de distribution exclusive.
Article 40
La preuve de la discrimination incombe à la victime.
Article 41
Sont constitutifs de la concurrence déloyale les actes ci-après :
1. le dénigrement ;
2. la désorganisation de l’entreprise rivale par des procédés commerciaux illégitimes ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
385
Article 42
Le dénigrement porte sur la personne du concurrent, les produits, les services ou sur
l’entreprise elle-même.
La personne, le produit ou le service visé par le dénigrement doit être nommément désigné
ou à tout le moins aisément identifiable.
Article 43
La désorganisation de l’entreprise rivale consiste à l’affaiblir en portant atteinte à ses
moyens de production ou de commercialisation par des procédés commerciaux illégitimes
notamment :
1. la divulgation de secret de fabrication ;
2. l’atteinte au savoir-faire ;
3. le débauchage du personnel ;
4. le détournement des commandes ;
5. l’entrave à la publicité ;
6. la pratique des prix d’appel lorsque celui-ci s’accompagne de tromperie ou du dumping ;
7. le couponnage électronique ;
8. l’utilisation de la marque d’autrui à titre de promotion ;
9. la méconnaissance d’une convention d’exclusivité.
Article 44
L’utilisation de la réputation d’autrui pour conquérir et conserver une clientèle est illégitime
lorsqu’elle est basée sur :
1. l’imitation servile ;
2. la concurrence parasitaire ;
3. les agissements parasitaires.
Article 45
L’imitation servile tendant à créer la confusion sur les produits, la présentation des produits,
les signes distinctifs, les emballages, le nom commercial et la publicité est constitutive d’une
concurrence déloyale.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
386
Article 46
L’imitation n’est cause de concurrence déloyale que lorsque le signe distinctif ou la marque
imitée ne fait pas l’objet d’un droit privatif ouvrant droit à une protection par une action en
contrefaçon.
L’action en protection du signe distinctif ne peut être cumulée avec l’action en concurrence
déloyale que si l’utilisation du signe distinctif est assortie des circonstances détachables qui
le justifient.
Article 47
Est constitutif d’actes de concurrence déloyale pour concurrence parasitaire, le fait pour :
- quiconque de se placer dans le sillage d’un concurrent pour exploiter le même type de clientèle
en créant la confusion qui lui permet de détourner à son profit une clientèle ;
- une entreprise, en l’absence d’une concurrence entre deux entreprises, de créer la confusion
sur l’origine des produits, par dérogation au principe de la spécialité des marques, en vue
d’acquérir une clientèle sans effort particulier.
Article 48
La concentration économique résulte de tout acte ou autre moyen, quelle qu’en soit la
forme, qui confère seul ou conjointement et compte tenu des circonstances de fait ou de
droit, la possibilité d’exercer un contrôle ou une influence déterminante sur une ou plusieurs
autres entreprises notamment par :
1. le transfert de propriété ou de jouissance sur tout ou partie de biens, droits et obligations d’une
entreprise ;
2. la création d’une entreprise commune ;
3. les droits ou contrats qui assurent une influence sur la composition, les délibérations ou les
décisions des organes d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises.
Article 49
Les opérations de concentration économique des entreprises et groupes d’entreprises par
fusion, création d’entité nouvelle ou par des contrats spécifiques sont licites à l’exception de
celles qui se rapportent aux pratiques anticoncurrentielles.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
387
Article 50
Tout projet de concentration économique est soumis à l’obligation de transmission préalable
pour examen et avis technique à la Commission de la concurrence lorsqu’il remplit l’un des
trois critères ci-après :
1. le chiffre d’affaires hors taxes réalisé en République Démocratique du Congo par les
personnes morales et physiques impliquées dans le projet de concentration, est égal ou
supérieur au montant fixé par Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres, sur
proposition du Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions ;
2. les personnes morales et physiques impliquées dans le projet de concentration détiennent
ensemble au moins 25% de parts du marché national pour les produits ou services concernés ;
3. l’organisation économique générée par le projet de concentration économique crée ou renforce
une position dominante.
Le Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions en reçoit un exemplaire pour
publication au Journal officiel.
La Commission de la Concurrence soumet au Ministre ayant l’Économie nationale dans ses
attributions, pour autorisation éventuelle, l’avis technique y relatif, endéans 45 jours à dater
de la réception complète du projet.
Article 51
Le projet de concentration économique est réalisé avec l’autorisation du Ministre ayant
l’Économie dans ses attributions, après concertation préalable avec le ministre du secteur
ou des secteurs d’activités concernés, dans un délai de 60 jours à compter de la réception
de l’avis technique de la Commission de la concurrence.
Toutefois, le délai peut être porté à 90 jours en cas de nécessité, notamment pour des
besoins d’enquêtes à l’étranger et en cas de force majeure.
Article 52
A défaut de la transmission du projet de concentration économique, le Ministre ayant
l’Économie nationale dans ses attributions diligente, de sa propre initiative ou de celle de
son collègue du secteur ou des secteurs des activités concernées, une enquête pour savoir
si des actes ou opérations juridiques constitutives de concentration ont été conclus par des
entreprises.
Le Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions communique à la Commission
de la concurrence, tout acte ou opération de concentration économique n’ayant pas fait
l’objet d’une transmission.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
388
Article 53
Le Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions peut, d’autorité, et le cas
échéant avec ou sur demande du Ministre dont relève le secteur économique intéressé,
après avis de la Commission de la concurrence, soit :
1. constater que le projet n’entre pas dans le cadre des opérations de concentration soumises à la
transmission préalable de l’article 50 de la présente loi et ne pas l’autoriser et/ou rétablir la
situation de droit antérieur ;
2. enjoindre aux entreprises, endéans un délai à fixer par voie règlementaire, de modifier ou de
compléter l’opération et de prendre toute mesure propre à préserver la concurrence ;
3. subordonner la réalisation du projet à l’observation de prescriptions de nature à apporter au
progrès économique et social une contribution suffisante pour compenser les atteintes à la
concurrence.
Article 54
La Commission de la concurrence demande, en cas d’exploitation abusive d’une position
dominante ou d’un état de dépendance économique, au Ministre ayant l’Économie nationale
dans ses attributions d’enjoindre l’entreprise ou le groupe d’entreprises en cause, de
modifier, de compléter ou de résilier, dans un délai fixé, tout accord ou tout acte qui a
conduit aux abus par lesquels s’est réalisée la concentration de puissance économique,
même si ces actes ont fait l’objet de la procédure prévue par la présente loi.
Article 55
Un Arrêté du Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions détermine les
éléments constitutifs et les modalités de communication du dossier à la Commission de la
concurrence.
Sans préjudice des dispositions de l’alinéa 1er, le dossier comprend notamment :
1. le projet de l’acte de concentration ;
2. la liste des dirigeants, des principaux actionnaires, des filiales ;
3. les bilans des trois dernières années si les entreprises existent depuis au moins trois ans ;
4. une note fournissant toutes les informations sur les actes ou conventions passées
éventuellement au cours des trois dernières années et ayant eu des effets sur la concurrence ;
5. toutes les indications nécessaires sur la nature, le volume et la valeur de leur production et les
moyens mis en œuvre ;
6. les rapports des Commissaires aux comptes pour, éventuellement, les trois derniers exercices
clos.
Article 56
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
389
Article 57
Les décisions prises en matière de contrôle de la concentration économique ainsi que les
avis de la Commission de la concurrence, le cas échéant, sont motivées et publiées au
Journal officiel par le Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions.
Elles sont susceptibles d’un recours contentieux devant le Conseil d’Etat.
Article 58
Le contrôle et la régulation de la concurrence relèvent de la compétence d’un organisme
public dénommé Commission de la concurrence. Celle-ci statue sur base des requêtes
afférentes aux pratiques anticoncurrentielles et à celles de la concurrence déloyale.
Article 59
Les modalités d’organisation et de fonctionnement de la Commission de la concurrence
sont fixées par Décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des ministres, sur proposition
du Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions.
Article 60
Sont constitutifs d’infractions en matière de prix notamment :
1. les pratiques illicites de prix ;
2. le commerce triangulaire ;
3. la rétention des stocks ;
4. la détention illicite des stocks ;
5. le défaut de facturation ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
390
Article 61
Sont constitutifs d’infractions en matière de concurrence notamment :
1. les pratiques anticoncurrentielles ;
2. les pratiques de concurrence déloyale ;
3. l’atteinte à la règlementation sur la concentration économique ;
4. les pratiques restrictives de la concurrence.
L’infraction de concurrence déloyale est établie indépendamment du caractère intentionnelle
ou non de la faute.
Article 62
Est constitutif d’infraction, toute entrave ou tout empêchement volontaire à l’exercice des
fonctions des agents en mission.
Article 63
Les infractions aux dispositions de la présente loi donnent lieu aux :
1. injonctions de mettre fin aux pratiques incriminées éventuellement assorties d’astreintes ;
2. amendes ;
3. poursuites judiciaires et paiement des dommages-intérêts.
Article 64
La pratique des prix illicites est punie d’une servitude pénale de six mois au maximum et
d’une amende qui ne dépasse pas cent millions de Francs congolais, ou l’une de ces peines
seulement.
Est puni de la même peine quiconque intervient dans la distribution de produits et qui ne
remplit pas, en ce qui concerne l’opération envisagée, une des conditions suivantes :
1. s’approvisionner directement chez le producteur ou l’importateur ;
2. vendre directement au consommateur.
Le Ministre ayant l’Économie nationale dans ses attributions détermine les secteurs
économiques où l’intervention d’intermédiaires non prévus aux litera 1 et 2 est licite, et les
conditions auxquelles est soumise ladite intervention ; celle-ci ne peut, en aucun cas, avoir
pour effet d’augmenter le prix de vente au détaillant et au consommateur.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
391
Article 65
Est puni d’une servitude pénale de quinze jours à trois ans et d’une amende de dix millions
à cent millions de Francs congolais ou l’une de ces peines seulement celui qui :
1. par des moyens frauduleux quelconques, aura opéré ou tenté d’opérer, maintenu ou tenté de
maintenir la hausse ou la baisse anormale du prix des biens et services ;
2. même sans l’emploi de moyens frauduleux aura volontairement opéré, maintenu ou tenté de
maintenir sur le marché national la hausse ou la baisse anormale du prix des biens et services,
soit par des interdictions ou des conventions ayant pour objet la détermination de prix minima
ou maxima de vente, soit par des restrictions à la production et à la libre circulation des
produits.
Le juge de fond apprécie le caractère anormal de la hausse ou de la baisse du prix visée au
présent article.
Article 66
En cas d’infraction de pratique illicite des prix ou de maintien frauduleux de la hausse ou de
la baisse des prix, le tribunal compétent peut en outre :
1. condamner le contrevenant à payer la somme correspondant au bénéfice indûment réalisé ;
2. prononcer la fermeture de l’établissement pour une durée n’excédant pas six mois.
La décision de condamnation est publiée intégralement ou par extrait, aux frais du
condamné dans les journaux qu’il désigne.
Article 67
Est punie d’une amende de dix millions à cinquante millions de Francs congolais, toute
personne qui impose directement ou indirectement un caractère minimal au prix de revente
d’un produit ou d’un bien, au prix d’une prestation de service ou à une marge commerciale.
Article 68
Toute infraction aux dispositions de l’article 15 de la présente loi est punie d’une amende qui
ne peut dépasser quinze millions de francs congolais.
Article 69
Est punie d’une d’amende de dix millions à cent millions de Francs congolais, la revente à
perte telle que visée à l’article 18 de la présente loi.
Article 70
Sont punies d’une peine de servitude pénale de trois mois au maximum et d’une amende de
dix millions à cent millions de Francs congolais, ou de l’une de ces peines seulement, les
infractions relatives à la rétention et à la détention illicite de stock.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
392
Article 71
Sont passibles d’une amende égale à 50% du bénéfice ou à 20% du chiffre d’affaires réalisé
sur le marché congolais au cours de l’exercice précédant l’année durant laquelle l’infraction
a été commise, les pratiques anticoncurrentielles.
La Commission de la concurrence est habilitée à infliger à une entreprise une amende
n’excédant pas cent millions de Francs congolais et/ou une astreinte n’excédant pas un
million de Francs congolais selon le cas, quand ladite entreprise :
1. ne s’est pas conformée aux dispositions de la loi ;
2. ne s’est pas conformée à une décision de la Commission ;
3. n’a pas fourni les renseignements ou les documents requis dans les délais spécifiés ;
4. a fourni des faux renseignements.
En cas de récidive, l’amende est doublée.
Article 72
Lorsqu’une pratique anticoncurrentielle concerne plusieurs entreprises, les amendes visées
à l’article 73 de la présente loi sont infligées indistinctement à chaque entreprise ayant pris
part à l’infraction.
Article 73
En cas de non-respect des dispositions des articles 54 et 71 ci-dessus, la Commission de la
concurrence propose la fermeture temporaire des entreprises en infraction au Ministre ayant
l’Économie nationale de ses attributions.
Article74
Toute personne justifiant d’un intérêt peut exercer une action en concurrence déloyale en
vue d’obtenir réparation du préjudice subi.
Elle peut assigner à bref délai afin d’obtenir la cessation des pratiques litigieuses et/ou la
nullité des clauses litigieuses.
Le tribunal peut contraindre l’entreprise fautive à s’exécuter sous astreinte.
Article 75
Est punie d’une amende de dix millions à cent millions de Francs congolais, toute pratique
de concurrence déloyale.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
393
Article 76
Est punie d’une amende qui ne dépasse pas cent millions de Francs congolais, toute
entrave ou tout empêchement volontaire à l’exercice des fonctions des agents en mission.
Article 77
Les fonctionnaires ou les agents de la Commission de la Concurrence, revêtus de la qualité
d’Officier de Police Judiciaire à compétence restreinte et munis d’un ordre de mission
dûment signé par l’autorité compétente, procèdent aux enquêtes nécessaires en matière
d’exercice de la concurrence.
Articles 78
Sont qualifiés pour procéder aux enquêtes relatives à la fixation des prix, les agents et
fonctionnaires du Ministère en charge de l’Économie nationale commissionnés
conformément à l’article précédent.
Ils peuvent sur présentation de leur commission :
1. demander communication, à toute entreprise et à tout commerçant, des documents qu’ils
détiennent relatifs à leur activité et en obtenir ou prendre copie par tout moyen et sur tous
supports ;
2. recueillir sur convocation ou sur place les renseignements et les justifications nécessaires aux
devoirs de leurs enquêtes ;
3. demander toutes justifications des prix pratiqués ainsi que la décomposition de ces prix en leurs
différents éléments ;
4. procéder à toute visite d’établissements commerciaux, industriels, agricoles ou artisanaux ;
5. exiger copie des documents qu’ils estiment nécessaires à l’accomplissement de leur mission ;
6. demander à l’autorité dont ils relèvent la désignation d’un expert pour procéder à toute
expertise contradictoire nécessaire à l’enquête.
En matière de prix, les autorités administratives provinciales et celles des Entités
Territoriales Décentralisées agissent sur délégation du Ministre ayant l’Économie nationale
dans ses attributions.
Article 79
Dans l’exercice de leurs missions, les enquêteurs peuvent pénétrer, entre 5 heures et 21
heures, dans les dépôts, fabriques, usines, magasins, débits et en général en tous lieux où
les produits sont détenus à des fins industrielles, commerciales ou spéculatives, exposés ou
mis en vente. Si les lieux sont ouverts au public, ils peuvent y pénétrer en dehors des
heures fixées ci-dessus.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
394
Ils peuvent se faire produire à la première réquisition, ou rechercher tous documents, pièces
ou livres utiles à l’accomplissement de leur mission.
Article 80
En dehors des heures fixées à l’article précédent, les enquêteurs ne peuvent procéder aux
visites en tous lieux ainsi qu’à la saisie des documents sur tout support d’information que sur
réquisition du parquet ou du juge compétent.
Article 81
Les enquêteurs ne peuvent se voir opposer le secret professionnel dans le déroulement de
leur mission.
Est puni d’une peine de servitude pénale d’un an maximum et d’une amende ne dépassant
pas dix millions de francs congolais, le fait pour quiconque de s’opposer, de quelque
manière que ce soit, aux enquêteurs dans l’exercice de leurs fonctions conformément aux
articles 79 et 80 ci-dessus.
Article 82
Les infractions retenues dans la présente loi sont notifiées au contrevenant par courrier avec
accusé de réception ou tout autre moyen laissant la preuve qu’ils ont été signifiés.
Les amendes retenues sont recouvrées et versées au Trésor public.
Article 83
Le contrevenant peut contester dans un délai de 15 jours suivant la notification des
sanctions les décisions prises par la Commission de la concurrence par une lettre avec
accusé de réception. Cette lettre est accompagnée de preuve, faute de quoi la décision de
la Commission de la concurrence est maintenue.
Article 84
En cas de contentieux, les infractions aux dispositions de la présente loi sont de la
compétence du tribunal de commerce.
Le tribunal peut ordonner une expertise s’il juge que l’avis de l’Administration compétente
est insuffisamment motivé.
Article 85
En attendant la signature du Décret portant statut, organisation et fonctionnement de la
Commission de la concurrence prévue à l’article 59 de la présente loi, les attributions
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
395
Article 86
Sont abrogées toutes les dispositions de l’Ordonnance-loi n°41-63 du 24 février 1950
portant sur la concurrence déloyale, du Décret-loi du 20 mars 1961 tel que modifié et
complété par l’Ordonnance-loi n°83-026 du 12 septembre 1983 sur la réglementation des
prix et de l’Arrêté départemental du 15 juin 1987 portant création et fonctionnement de la
Commission de la concurrence ainsi que toutes les dispositions antérieures contraires à la
présente loi.
Article 87
La présente Loi entre en vigueur trente jours après sa promulgation.
396
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
397
La Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour place le Congolais au centre
de toute l’action gouvernementale le couvrant de sa protection dès la conception jusqu’à la
fin de la vie.
Le régime général de la sécurité sociale organisé par le Décret-loi organique du 29 juin 1961
de la sécurité sociale, plusieurs fois modifiés, en dépit de ses avancées, est loin de
rencontrer cette vision du constituant. D’application restreinte, discriminatoire et partielle
quant aux prestations, il n’a couvert que certaines villes.
La présente loi fixe les règles concernant le régime général de la sécurité sociale,
conformément à l’article 122 point 14 de la Constitution et va au-delà du décret-loi susvisé.
En effet, non seulement elle ajoute aux allocations familiales les prestations prénatales et
de maternité, mais aussi elle couvre tout le territoire national et prend en compte les
principes édictés par la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale – CIPRES – et
la Convention 102 de Genève du 28 juin 1952 sur la norme minimum de la sécurité sociale.
Il en est ainsi des principes de l’égalité entre l’homme et la femme, du suivi régulier de la
mise en œuvre et de l’évaluation périodique, de l’accessibilité et de l’efficacité des
procédures.
Tous ces principes, autant que les concepts utilisés dans la présente loi, devront être
compris et interprétés au regard du système normatif international de sécurité sociale avec
comme principaux piliers les normes de la CIPRES et celle de la Convention de Genève.
En plus, avec la participation des partenaires sociaux, à savoir l’Etat, les employeurs et les
travailleurs, à la gestion du régime, cette loi instaure une gouvernance démocratique et
participative assurant l’efficience et la transparence financière, budgétaire et économique du
système.
Elle est subdivisée en dix chapitres :
Chapitre 1er : Des dispositions générales ;
Chapitre 2 : De la gestion du régime général de la sécurité sociale ;
Chapitre 3 : Des relations entre l’Etablissement public et ses partenaires ;
Chapitre 4 : De la branche des prestations aux familles ;
Chapitre 5 : De la branche des risques professionnels ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
398
Loi
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté ;
Le Président de la République promulgue la Loi dont la teneur suit :
Article 1er
La présente loi institue un régime général de la sécurité sociale qui couvre les branches
suivantes:
1. la branche des risques professionnels pour les prestations en cas d’accident du travail et de
maladie professionnelle ;
2. la branche des prestations aux familles qui couvre les allocations familiales, prénatales et de
maternité ;
3. la branche des pensions pour les prestations d’invalidité, de vieillesse et de survivants.
Article 2
Le service des prestations énumérées à l’article 1er de la présente loi est complété par une
action sanitaire et sociale.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
399
Article 3
Est assujetti au régime général de la sécurité sociale pour toutes les branches :
1. tout travailleur soumis aux dispositions du Code du travail ainsi que le batelier et tout
autre personnel naviguant sans aucune distinction de race, de nationalité, de sexe,
d’état civil, de religion, d’opinion politique et d’origine, lorsqu’ils exercent, à titre
principal, une activité professionnelle sur le territoire national pour le compte d’un ou de
plusieurs employeurs nonobstant la nature, la forme, la validité du contrat et le montant
de la rémunération ;
2. le mandataire de l’Etat dans les entreprises et établissements publics et dans les
sociétés d’économie mixte ne bénéficiant pas, en vertu des dispositions légales ou
réglementaires, d’un régime particulier de la sécurité sociale ;
3. le personnel de l’Etat, des provinces et des entités territoriales décentralisées ne
bénéficiant pas, en vertu des dispositions légales ou réglementaires, d’un régime
particulier de la sécurité sociale ;
4. le marin immatriculé en République Démocratique du Congo engagé à bord d’un navire
battant pavillon congolais ;
5. l’employé local d’une mission diplomatique accréditée et établie en République
Démocratique du Congo;
6. l’associé actif d’une société ;
7. le travailleur congolais occupé par une entreprise située en République Démocratique
du Congo et qui, pour le compte de cette entreprise, preste sur le territoire d’un autre
pays afin d’effectuer un travail pour une durée n’excédant pas six mois;
8. le travailleur étranger occupé par une entreprise située à l’étranger et qui, pour le
compte de cette entreprise, preste sur le territoire congolais afin d’effectuer un travail
pour une durée excédant six mois.
Article 4
Est assujetti au régime général de la sécurité sociale pour la branche des risques
professionnels :
1. l’apprenti lié par un contrat d’apprentissage conformément aux dispositions du Code du
Travail ;
2. l’élève ou l’étudiant des établissements d’enseignement technique professionnel et
artisanal ;
3. le personnel placé dans les centres de formation, de réadaptation et de rééducations
professionnelles ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
400
4. le stagiaire en formation occupé dans une entreprise ou détaché dans une école
professionnelle ;
5. la personne placée par l’Etat dans son établissement de garde, d’éducation et de
rééducation ;
6. le détenu exécutant un travail périlleux victime d’un accident survenu à l’ occasion de
ce travail.
Les modalités d’application des dispositions de l’alinéa précédent du présent article sont
déterminées par arrêté du ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions sur
proposition du Conseil d’administration de l’établissement public ayant en charge la gestion
du régime général de la sécurité sociale et après avis du Conseil national du travail et de la
sécurité sociale.
Article 5
Peuvent être assujettis à tout ou partie du régime général de la sécurité sociale :
1. les membres des sociétés coopératives ouvrières de production ainsi que les gérants
non salariés des coopératives et leurs préposés ;
2. les hauts cadres des sociétés et des entreprises publiques dès lors qu’ils ne sont pas
liés par un contrat de travail.
3. les assurés volontaires.
Article 6
Toute personne qui, ayant été affiliée au régime général de la sécurité sociale pendant trois
ans au moins dont six mois consécutifs à la date où elle cesse de remplir les conditions
d’assujettissement, a la faculté de demeurer volontairement assujettie à la branche des
pensions et des risques professionnels.
Article 7
Au sens de la présente loi, on entend par :
1. Action sanitaire et sociale : toute action ou initiative publique ou privée prise en vue de la
prévention générale, de prévention des dommages particuliers au moyen d’une aide financière
ou matérielle, de fourniture d’équipement de protection, des soins médicaux, d’information, de
documentation sur la sécurité sociale ;
2. Affiliation : lien qui existe entre l’assuré social et un organisme de sécurité sociale qui est
susceptible de lui verser les prestations ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
401
3. Allocation : prestation en argent attribuée à une personne pour faire face à un besoin ;
4. Allocation familiale : somme versée aux personnes ayant un ou plusieurs enfants à charge ;
5. Analyse actuarielle : mode d’évaluation à court, moyen et long terme de la rentabilité des
produits d’assurance ;
6. Arrérage : somme d’argent versée périodiquement à un organisme social ou une compagnie
d’assurance sous forme d’intérêt au titre d’une rente ou d’une pension ;
7. Assujettissement : le fait pour une personne d’entrer dans un champ d’application d’un régime
de sécurité sociale, en raison de sa situation professionnelle ;
8. Branche : catégorie ou division d’un régime de prestations de sécurité sociale constitutive
d’instrument de référence correspondant à l’un des risques sociaux visés, notamment la
maladie, la vieillesse, les risques professionnels, la famille, définissant les objectifs à atteindre ;
9. Cotisations sociales : sommes destinées au financement de la sécurité sociale à verser, pour
chaque assuré, en partie par lui-même par retenue et en partie par l’employeur par cotisation
patronale dans le cadre d’un régime général ;
10. Conjoint survivant : époux (se) qui survit à son conjoint prédécédé et auquel (à laquelle) la loi
accorde divers droits ;
11. Fonds de roulement : fonds servant au maintien d’un volume suffisant de liquidités pour faire
face aux dépenses courantes ;
12. Immatriculation : opération administrative qui constate la qualité d’assuré social par
l’attribution du numéro d’immatriculation ;
13. Partenaires sociaux : représentants du gouvernement, du patronat et des syndicats d’une
branche professionnelle, de la direction et du personnel d’une entreprise, considérés en tant
que parties prenantes dans des négociations, des accords ou dans la fixation et la gestion des
cotisations sociales liées au régime de sécurité sociale ;
14. Pension : allocation régulière versée au titre de l’assurance vieillesse ou de l’assurance
invalidité ;
15. Pension d’invalidité : allocation ayant pour but de compenser la perte ou la diminution de
capacité de travail provenant d’un accident, d’une maladie ou d’une infirmité ;
16. Pension de survivant : allocation versée au conjoint survivant d’une personne prédécédée qui
avait acquis de son vivant des droits à une retraite ou à une pension au titre de l’assurance
vieillesse ;
17. Pension de vieillesse : allocation versée périodiquement par la caisse d’assurance et de
prévoyance aux personnes qui ont atteint un certain âge et qui ont effectué des versements à
cette caisse ;
18. Prestations sociales : prestations en espèces ou en nature que les institutions de protection
sociale versent à leurs bénéficiaires ;
19. Protection sociale : ensemble des mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux
individus ou aux ménages de faire face financièrement aux conséquences des risques sociaux,
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
402
entendu comme situations susceptibles de provoquer une baisse des ressources ou une
hausse des dépenses ;
20. Réserve de sécurité sociale : fonds permettant d’absorber les augmentations des charges ou
les diminutions des recettes dues aux fluctuations aléatoires, mais conjoncturelles qui peuvent
affecter la gestion des branches ;
21. Régime général de sécurité sociale : ensemble des dispositions légales et réglementaires de
la sécurité sociale concernant les travailleurs salariés et les retraités du secteur privé, certains
fonctionnaires, et d’une manière générale, toutes les personnes non attachées à un régime
spécial ou particulier, du fait de leur statut professionnel ;
22. Rente : allocation régulière versée au titre de la législation sur les accidents du travail, en cas
d’incapacité permanente ;
23. Réserve technique : fonds permettant de supporter la charge des paiements futurs aux
bénéficiaires ;
24. Risque : événement incertain qui pourrait se réaliser indépendamment de la volonté de
l’assuré ;
25. Risque social : événement inhérent à la vie en société qui entraine, pour celui qui le subit, une
baisse de ses revenus (maladie, chômage, vieillesse, accident de travail, maladie
professionnelle) ;
26. Sécurité sociale : protection que la Société accorde à ses membres, grâce à une série de
mesures publiques, contre le dénouement économique et social où pourraient les plonger, en
raison de la disparition ou la réduction sensible de leur gain, la maladie, la maternité, les
accidents du travail et les maladies professionnelles, le chômage, l’invalidité, la vieillesse et le
décès ; à cela s’ajoutent la fourniture de soins médicaux et l’octroi de prestations aux familles
avec enfants.
Article 8
La gestion du régime général de la sécurité sociale est confiée à un établissement public à
caractère technique et social.
Article 9
Un décret du Premier ministre, délibéré en Conseil des ministres, crée l’établissement public
visé à l’article 8 de la présente loi.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
403
Article 10
Le Conseil d’administration de l’établissement public de la sécurité sociale est composé de
manière tripartite et paritaire par les partenaires sociaux.
Les membres du Conseil d’administration sont nommés par ordonnance du Président de la
République pour un mandat de trois ans, le Conseil des ministres entendu.
Le Président du Conseil d’administration est élu par ses paires pour une durée d’un an. La
présidence est tournante.
Le Directeur général, de droit membre du Conseil d’administration et choisi par consensus
des partenaires sociaux, un procès-verbal en faisant foi, est nommé par ordonnance du
Président de la République.
Article 11
Les partenaires sociaux visés à l’article 10 sont :
- l’Etat ;
- les employeurs ;
- les travailleurs.
Article 12
Chacune des branches du régime général de la sécurité sociale fait l’objet d’une gestion
financière distincte.
Article 13
Les cotisations sociales dues à l’établissement public sont assises sur l’ensemble de la
rémunération du travailleur assujetti tel que prévu à l’article 7, litera h, du Code du travail.
Pour la catégorie des travailleurs assimilés, les cotisations peuvent être assises sur les
revenus fixés par le Conseil d’administration de l’établissement public et approuvés par le
ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions.
En aucun cas, le montant des rémunérations servant de base de calcul des cotisations ne
peut être inférieur au salaire minimum légal.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
404
Article 14
Les cotisations des assurés volontaires visés à l’article 6 de la présente loi sont entièrement
à leur charge.
Un arrêté du ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions fixe, après avis du
Conseil national du travail et de la sécurité sociale, les modalités d’évaluation des avantages
en nature.
Article 15
Un décret du Premier ministre délibéré en Conseil des ministres, sur proposition du
ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions et après avis du Conseil national du
travail et de la sécurité sociale, fixe les taux des cotisations dues à l’établissement public.
Les taux de cotisations sont fixés en pourcentages des rémunérations soumises à
cotisation, de manière que les recettes totales de chaque branche permettent à la fois de
couvrir l’ensemble des dépenses des prestations de cette branche et la partie des frais
d’administration qui s’y rapportent, et de disposer du montant nécessaire à la constitution
d’une réserve et éventuellement d’un fonds de roulement.
Article 16
Les cotisations sociales afférentes à la branche des risques professionnels et celles de la
branche des prestations aux familles sont à charge exclusive de l’employeur.
Le taux des cotisations de la branche des risques professionnels peut être majoré jusqu’à
concurrence du double à l’égard d’un employeur aussi longtemps qu’il ne se conforme pas
aux prescriptions de la loi.
Article 17
Dans la branche des risques professionnels, un taux des cotisations spéciales peut être fixé
pour les entreprises où la fréquence des risques professionnels est sensiblement supérieure
à la moyenne nationale pour l’ensemble des travailleurs.
Pour la fixation de ce taux, les entreprises peuvent être réparties en entreprises à haut, à
moyen et à faible risque.
Un décret du Premier ministre délibéré en Conseil des ministres, sur proposition du ministre
ayant la sécurité sociale dans ses attributions, après avis du Conseil national du travail et de
la sécurité sociale, détermine le taux visé à l’alinéa premier du présent article.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
405
Article 18
Les taux des cotisations de la branche des pensions sont répartis entre l’employeur et le
travailleur. Ils sont fixés de manière à assurer la stabilité et l’équilibre financier de la
branche.
Si, durant un exercice entier, il est constaté que les recettes provenant des cotisations de
cette branche sont inférieures aux dépenses courantes des prestations et d’administration,
les partenaires sociaux réunis en Conseil national extraordinaire du travail et de sécurité
sociale peuvent apprécier l’opportunité de réviser le taux des cotisations ou d’établir les
responsabilités en gestion, de manière à garantir l’équilibre financier de la branche pendant
une nouvelle période.
La part de la cotisation incombant au travailleur ne peut en aucun cas dépasser la moitié
du montant de ces cotisations.
Article 19
L’employeur est débiteur vis-à-vis de l’établissement public de l’ensemble de cotisations
dues. Il est responsable de leur versement, y compris la part mise à charge du travailleur
ainsi que le montant des prélèvements qu’il a omis d’effectuer.
Le travailleur ne peut s’opposer au prélèvement de cette part.
L’employeur assume seul la responsabilité des prélèvements qu’il a omis d’effectuer. Il ne
peut en aucun cas les récupérer auprès du travailleur.
La cotisation de l’employeur reste exclusivement et définitivement à sa charge, toute
convention contraire étant nulle de plein droit.
Si un travailleur est successivement occupé au service de deux ou plusieurs employeurs,
chacun des employeurs est responsable de la déclaration et du versement de la part des
cotisations calculées proportionnellement à la rémunération qu’il paie à l’intéressé.
Article 20
L’employeur déclare et verse les cotisations globales dont il est responsable aux dates et
selon les modalités fixées par voie réglementaire.
La déclaration est mensuelle. Elle indique pour chaque travailleur le montant total des
rémunérations perçues ainsi que la durée du travail effectué.
Article 21
Le retard de versement des cotisations ainsi que le défaut de production de déclaration dans
le délai, donnent lieu à une pénalité dont les taux et modalités sont fixés par voie
réglementaire.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
406
Article 22
Les cotisations sociales et les sommes dues au titre de majoration constituent des créances
privilégiées après le salaire.
Article 23
La mise en recouvrement des sommes dues par les employeurs consiste en l’envoi ou à la
présentation par un contrôleur de l’établissement public d’un relevé de compte réclamant le
paiement des sommes dues à l’établissement.
Le relevé de compte certifié et signé par le responsable attitré de l’établissement public tient
lieu de mise en demeure.
Article 24
Le relevé de toutes les sommes dues à l’établissement public prévu à l’article 22 de la
présente loi, dûment approuvé par le ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions,
vaut titre authentique permettant les saisies prévues par la législation en vigueur en matière
de recouvrement et des voies d’exécution.
Article 25
Un décret du Premier ministre crée un fonds de roulement commun à l’ensemble des
branches dont le montant est égal à un sixième du total des dépenses annuelles effectuées
au cours de l’année civile précédente.
Article 26
Il est constitué et maintenu, pour toutes les branches, des réserves techniques et/ou des
réserves de sécurité dans les conditions déterminées ci-après :
1. Pour la branche des risques professionnels :
a. la réserve technique est égale au montant des capitaux constitutifs des rentes
allouées ;
b. la réserve de sécurité est au minimum égale à la moitié du montant total des
dépenses moyennes annuelles des prestations engagées au cours des deux
dernières années, à l’exclusion de celles afférentes aux rentes.
407
b. la réserve de sécurité est égale au montant total des dépenses trimestrielles moyennes de
prestations constatées dans cette branche au cours de deux derniers exercices.
Article 27
Si, à la fin d’un exercice, le montant de la réserve d’une branche devient inférieur à la limite
minimale fixée conformément à l’article 26 ci-dessus, un décret du Premier ministre pris
conformément aux dispositions de l’article 15 de la présente loi fixe un nouveau taux de
cotisation en vue de rétablir l’équilibre financier de la branche et de relever le montant de la
réserve au niveau prévu, dans un délai de trois ans, à compter de la fin de cet exercice.
Article 28
Les fonds des réserves de chaque branche, leurs placements respectifs ainsi que le produit
de ces placements sont comptabilisés séparément.
Les placements sont effectués à court, moyen et long terme selon le plan financier établi par
le Conseil d’administration et approuvé par le ministre ayant respectivement la sécurité
sociale et les finances dans leurs attributions.
Le plan financier garantit la sécurité réelle de ces fonds et vise, en outre, selon l’objectif du
fonds concerné à réaliser, une liquidité suffisante, à obtenir un rendement optimal dans son
placement et à concourir au progrès social et au développement économique de la nation.
Les fonds de réserves de sécurité des branches des prestations aux familles et des risques
professionnels sont placés à court terme, tandis que les fonds de la réserve technique de la
branche des pensions et ceux de la branche des risques professionnels sont investis dans
des opérations à moyen et à long termes pour garantir le taux minimum technique d’intérêt
nécessaire à l’équilibre de ces deux branches.
Article 29
Le placement des fonds de la sécurité sociale à l’extérieur de la zone africaine d’intégration
économique, monétaire et sociale est exclu, sauf dans le cas expressément autorisé par le
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
408
Article 30
Les modalités de placement des fonds de réserves et des excédents, s’il y a lieu, sont
précisées par décret du Premier ministre délibéré en Conseil des ministres, sur proposition
des ministres ayant respectivement la sécurité sociale et les finances dans leurs attributions,
après avis du Conseil national du travail et de la sécurité sociale.
Article 31
L’établissement public effectue au moins une fois tous les cinq ans, une analyse actuarielle
de chaque branche du régime de sécurité sociale.
Si l’analyse révèle un risque de déséquilibre financier dans une branche déterminée, il est
procédé au réajustement du taux de cotisation de cette branche, selon la procédure prévue
à l’article 15 de la présente loi.
Article 32
L’établissement public chargé de la gestion du régime général peut, à leur demande,
communiquer aux services de recouvrement des créances hospitalières des informations
qu’il détient sur ses assujettis débiteurs.
La demande est introduite par la formation médicale créancière et se limite aux informations
relatives à l’état civil et au domicile de l’immatriculé débiteur ainsi qu’au nom et à l’adresse
de son employeur ou de l’établissement bancaire de ce dernier.
Il ne peut être opposé de secret professionnel à pareille demande.
Article 33
Aucune personne de nationalité étrangère ne peut être immatriculée si elle n’est en situation
régulière au regard de la législation sur le séjour et le travail des étrangers en République
Démocratique du Congo.
L’établissement public vérifie, lors de chaque immatriculation, la régularité du séjour de
l’étranger visé à l’alinéa précédent.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
409
Article 34
La branche des prestations aux familles comprend :
1. les allocations prénatales ;
2. les allocations de maternité ;
3. les allocations familiales.
Article 35
Le droit aux prestations aux familles est subordonné à la justification par l’assuré d’une
activité professionnelle exercée pendant une durée minimale de trois mois consécutifs chez
un ou plusieurs employeurs.
La justification de l’exercice de l’activité professionnelle est faite au moyen des comptes
individuels de l’assuré ou de tout autre document régulièrement délivré par l’employeur.
Est compté comme mois d’activité, le mois au cours duquel l’assuré a travaillé pendant au
moins quinze jours ou cent vingt heures.
Article 36
Sont assimilés aux jours de travail :
1. les jours d’absence pour cause d’accident ou de maladie non professionnelle
régulièrement attestés ;
2. les jours d’absence pour cause d’incapacité temporaire résultant d’un accident du
travail ou d’une maladie professionnelle ;
3. les jours de repos correspondant aux périodes légales de congé pré et post natal ;
4. les jours de congé payés.
Article 37
Les prestations aux familles ne sont pas cumulables avec les pensions de vieillesse ou
d’invalidité.
Toutefois, en cas de décès d’un bénéficiaire de prestations aux familles non titulaire d’une
pension de vieillesse ou d’invalidité, le conjoint survivant peut, en attendant la liquidation de
ses droits, continuer à bénéficier de ces prestations pour les enfants qui étaient à charge du
défunt, à condition qu’il en assure la garde et l’entretien.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
410
Article 38
Les prestations aux familles sont éteintes dès la liquidation des pensions de survivants et les
montants déjà perçus sont déduits des arrérages de ces derniers.
Article 39
Les allocations prénatales sont destinées à assurer la surveillance médicale des grossesses
et les meilleures conditions d’hygiène et de santé à la mère et à l’enfant.
Article 40
Le droit aux allocations prénatales est ouvert à toute femme assurée ou à la conjointe d’un
travailleur assuré à compter du jour de la déclaration de la grossesse à l’établissement
public.
Lors de la déclaration de grossesse, l’établissement public délivre à l’intéressée un carnet
de grossesse et de maternité destiné à recevoir les renseignements permettant de vérifier
son état de santé, son état civil et l’accomplissement des prescriptions médicales.
Article 41
Le paiement des allocations prénatales est subordonné à la production des certificats
médicaux attestant que le bénéficiaire a subi, aux troisième, sixième et huitième mois de
grossesse, les examens médicaux obligatoires effectués par le personnel habilité de la
santé.
Article 42
Le montant, les modalités de paiement des allocations prénatales, la périodicité et les
conditions dans lesquelles les paiements peuvent être suspendus sont déterminés par
arrêté du ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions, après avis du Conseil
national du travail et de la sécurité sociale.
Article 43
Le droit à l’allocation de maternité est ouvert à toute femme assurée ou à la conjointe d’un
travailleur assuré qui donne naissance à un enfant. En cas de naissance multiple, chaque
naissance est considérée comme une maternité distincte.
Article 44
Le paiement de l’allocation de maternité est subordonné à la production d’un certificat
attestant que l’accouchement s’est déroulé sous contrôle médical.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
411
Article 45
Le montant de l’allocation de maternité est au moins égal à deux fois celui de l’allocation
familiale. Cette allocation est payable une seule fois à la mère et en cas de décès de celle-
ci, à la personne qui a la charge effective de l’enfant.
Article 46
Outre les allocations prénatales et de maternité, la femme assurée perçoit une indemnité
journalière à l’occasion du congé de maternité.
Cette indemnité est accordée pendant une période de quatorze semaines, dont six
semaines avant la date présumée de l’accouchement et huit semaines après, à condition
que l’assurée cesse toute activité salariée pendant la période de congé de maternité.
Toutefois, dans le cas d’un repos supplémentaire justifié par une maladie résultant de la
grossesse ou des couches et attesté par un certificat médical, l’indemnité journalière peut
être payée jusqu’à concurrence d’une période supplémentaire de trois semaines.
L’erreur dans l’estimation de la date de l’accouchement ne peut empêcher la femme de
recevoir l’indemnité à laquelle elle a droit.
Article 47
Le droit à l’indemnité journalière de maternité est subordonné à la condition que la femme
salariée ait été immatriculée à l’établissement public douze mois avant la date présumée de
l’accouchement.
Article 48
L’indemnité journalière est égale à l’intégralité de la rémunération journalière moyenne
soumise à cotisation pour les trois derniers mois.
Article 49
Tout assuré assujetti au régime général de sécurité sociale bénéficie des allocations
familiales pour chacun des enfants à charge s’il remplit les conditions fixées à l’article 53 de
la présente loi.
Article 50
Les allocations familiales sont attribuées à l’assuré pour chacun des enfants à charge.
Sont considérés comme enfants à charge, les enfants tels que définis par le Code de la
famille.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
412
Article 51
Les allocations familiales cessent d’être payées en cas d’interruption de l’activité
professionnelle de l’assuré.
Toutefois, ces allocations sont dues pendant la période de suspension du contrat de travail
pour cause de maladie de l’assuré.
Article 52
L’assuré atteint d’une incapacité de travail couverte par le régime de réparation des
accidents du travail et des maladies professionnelles continue à bénéficier des allocations
familiales pendant toute la période d’incapacité temporaire et celle d’incapacité permanente
égale ou supérieure à soixante- six pour cent.
Toutefois, si la victime de l’accident ou de la maladie reprend une activité salariée donnant
droit aux allocations familiales, seules sont dues, dans ce cas, les prestations dont le
montant est le plus élevé.
Article 53
Le droit aux allocations familiales est subordonné :
1. pour les enfants bénéficiaires n’ayant pas atteint l’âge de 6 ans, à la production
annuelle d’un certificat médical ou d’un certificat de vie, lorsqu’il n’existe pas localement
une formation sanitaire agréée par l’établissement public;
2. pour les enfants en âge de scolarité, à l’assistance régulière aux cours des
Etablissements scolaires ou de formation professionnelle publique ou privée agréée et
attestée par la production annuelle d’un certificat de scolarité ;
3. pour les enfants de plus de 16 ans, à la justification de l’apprentissage par un certificat
annuel de fréquentation, à la justification de l’impossibilité de se livrer à un travail
salarié par la production annuelle d’un certificat médical ou d’un certificat administratif
de vie et charge ;
4. pour les enfants de plus de 16 ans fréquentant l’enseignement supérieur ou
universitaire, à la justification par une attestation annuelle de fréquentation et
d’assiduité, étant entendu que le droit est limité à l’âge de 25 ans.
Article 54
Les allocations familiales sont liquidées le premier jour de chaque mois civil.
Elles sont dues dès la naissance de l’enfant et ne peuvent, en aucun cas, être cumulées
avec les allocations prénatales.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
413
Elles sont payées à terme échu et à des intervalles réguliers ne dépassant pas trois mois, le
mois au cours duquel survient le décès éventuel de l’enfant étant compté dans son
entièreté.
Les allocations familiales sont servies directement par l’établissement public. Celui-ci peut
confier ce service à l’employeur, selon les conditions et les modalités déterminées par arrêté
du ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions.
Les paiements effectués par l’employeur dans ce cas ne le libèrent pas de l’obligation de
déclarer et de verser à l’établissement public les cotisations dont il est redevable
conformément aux dispositions de la présente loi.
Article 55
Les allocations familiales sont payées à l’assuré au profit des enfants.
S’il est établi, après enquête, qu’elles ne sont pas utilisées dans l’intérêt des enfants,
l’établissement public peut saisir le tribunal de paix aux fins d’obtenir la désignation d’une
personne appelée attributaire ou d’une institution auprès de laquelle ces allocations
familiales peuvent être liquidées.
Article 56
Les montants, les modalités de paiement des prestations et les conditions dans lesquelles
les paiements peuvent être suspendus, sont déterminés par arrêté du ministre ayant la
sécurité sociale dans ses attributions.
Article 57
Sont considérés comme risques professionnels :
1. les accidents du travail ;
2. les maladies professionnelles, en ce compris les maladies d’origine professionnelle.
Article 58
L’accident du travail est, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu à un travailleur par le
fait ou à l’occasion du travail, qu’il y ait ou non faute de sa part.
Est également considéré comme accident du travail:
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
414
Article 59
Est considérée comme maladie professionnelle, toute maladie désignée dans le tableau des
maladies professionnelles et contractée dans les conditions y mentionnées.
Un décret du Premier ministre délibéré en Conseil des ministres détermine, sur proposition
des ministres ayant dans leurs attributions respectives la sécurité sociale et la santé, la liste
des maladies professionnelles, avec, en regard, l’énumération des travaux, procédés et
professions comportant manipulation et emploi des agents nocifs ou s’effectuant dans des
conditions particulières exposant le travailleur de façon habituelle au risque de contracter
ces maladies.
Il est procédé périodiquement à la mise à jour du tableau des maladies professionnelles
selon la procédure visée à l’alinéa 2 du présent article en tenant compte de nouvelles
techniques de production et des progrès scientifiques.
Article 60
Est présumée d’origine professionnelle, toute maladie caractérisée non désignée dans le
tableau des maladies professionnelles, lorsqu’il est établi qu’elle est essentiellement et
directement causée par le travail habituel de la victime et qu’elle entraîne son incapacité
permanente ou son décès.
Dans ce cas, il est requis, avant toute prise en charge l’avis motivé d’un Comité de santé
créé par les ministres ayant dans leurs attributions respectives la sécurité sociale et la
santé.
Le comité de santé est constitué du médecin de l’établissement public, du médecin traitant
de la victime et d’un expert désigné par le ministre ayant la santé dans ses attributions.
Article 61
L’établissement public élabore et met en œuvre les programmes de prévention des
accidents du travail et des maladies professionnelles.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
415
Il assure la promotion de toute action tendant à éduquer et à informer les employeurs et les
assurés afin de prémunir ces derniers contre les risques éventuels.
A ce titre, il prend notamment les mesures suivantes :
1. veiller à l’observation par l’employeur des prescriptions légales et réglementaires visant
à préserver la sécurité et la santé du travailleur.;
2. contrôler la mise en œuvre des dispositions générales en matière de prévention
applicables à l’ensemble des professions exerçant une même activité ou utilisant les
mêmes outillages et procédés ;
3. exploiter les résultats des recherches portant sur les risques professionnels et les
mesures de réadaptation des victimes d’incapacité ;
4. mener des campagnes pour le développement des mesures de prévention, de
réadaptation et de reclassement ;
5. recueillir auprès des diverses catégories d’employeurs toute information permettant
d’établir des statistiques des accidents du travail et des maladies professionnelles, en
tenant compte de leurs causes, des zones de lésion, des circonstances dans lesquelles
ils ont eu lieu, de leurs fréquences, de leurs effets, spécialement de la durée, et de
l’importance des incapacités qui en résultent ;
6. procéder à toute enquête jugée utile sur les conditions de santé et de sécurité au
travail ;
7. proposer une cotisation spéciale pour les entreprises où la fréquence des risques
professionnels est supérieure à la moyenne nationale.
Article 62
Les enquêtes et les actions de prévention sont effectuées par des agents de prévention
assermentés.
Article 63
Les modalités de promotion de la prévention des risques professionnels sont fixées par
arrêté du ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions.
416
Article 65
L’employeur est tenu de déclarer à l’établissement public, dans un délai de soixante jours,
tout accident du travail et dans celui de cent vingt jours, toute maladie professionnelle dont
est victime le salarié occupé dans l’entreprise et d’en réserver copie à l’Inspection du travail
et de la sécurité sociale du ressort et à la victime.
En cas de carence ou d’impossibilité dans le chef de l’employeur, la déclaration peut être
faite par la victime ou par ses représentants ou encore par ses ayants droit, jusqu’à
l’expiration d’un délai de deux ans suivant la date de l’accident ou de la première
constatation médicale de la maladie professionnelle.
Article 66
Les maladies qui se déclarent après la date à laquelle le travailleur a cessé d’être exposé au
risque ouvrent le droit aux prestations si leurs délais d’apparition sont conformes à ceux
prévus par la liste des maladies professionnelles.
Les dispositions relatives à la déclaration, à la prise en charge et à la réparation des
accidents du travail sont applicables aux maladies professionnelles.
La date de la première constatation médicale de la maladie est assimilée à celle de
l’accident.
Article 67
Les prestations en nature comprennent :
1. l’assistance médicale, chirurgicale et les soins dentaires y compris les examens
médicaux, radiographiques, les examens de laboratoire et les analyses ;
2. la fourniture des produits pharmaceutiques ;
3. l’entretien dans un hôpital ou une autre formation sanitaire y compris la nourriture
habituelle fournie par l’établissement ;
4. le transport de la victime du lieu de l’accident à la formation sanitaire et à sa résidence
et vice-versa ;
5. la fourniture, l’entretien et le renouvellement des appareils de prothèse et d’orthopédie
nécessités par les lésions résultant de l’accident et reconnus par le médecin désigné ou
agréé par l’établissement public comme indispensables ou de nature à améliorer la
réadaptation ou la rééducation professionnelle ;
6. les lunettes, les soins infirmiers et les visites à domicile ;
7. la réadaptation fonctionnelle, le reclassement de la victime dans les conditions
déterminées par un arrêté du ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
417
Article 68
A l’exception des soins d’urgence et de ceux dispensés dans le cas de la médecine
d’entreprise, l’établissement public prend à sa charge, dès le début de l’incapacité résultant
de l’accident du travail ou de la maladie professionnelle et sans limitation de durée, les soins
médicaux nécessités par la lésion découlant dudit accident ou de l’affection consécutive à
la maladie.
Les appareils de prothèse et d’orthopédie sont à charge de l’établissement public dès le
premier jour de l’incapacité et sont entretenus ou renouvelés même après expiration du délai
de révision prévu à l’article 80 de la présente loi.
Article 69
Les soins médicaux sont fournis par l’établissement public ou par les établissements
médicaux sélectionnés par lui parmi les formations publiques et privées agréées par
l’autorité compétente.
Les prestations des établissements médicaux sont rémunérées ou remboursées, suivant le
cas, par l’établissement public, sur la base d’un tarif forfaitaire fixé de commun accord entre
parties ou, à défaut, sur la base des prix établis par la réglementation en vigueur.
Toutefois, en cas de force majeure ou d’urgence justifiée par l’état de santé de la victime,
l’établissement public rembourse à l’assuré, selon les modalités définies à l’alinéa précédent
du présent article, les frais exposés auprès d’un établissement médical non sélectionné.
Article 70
Les soins à l’étranger sont autorisés par l’établissement public dans les conditions fixées par
un arrêté du ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions.
Article 71
Les prestations en espèces accordées par l’établissement public en cas d’accident du travail
ou de maladie professionnelle comprennent, qu’il y ait ou non interruption du travail :
1. l’indemnité journalière ;
2. la rente ou l’allocation d’incapacité ;
3. l’allocation des frais funéraires ;
4. les rentes de survivants ;
5. les frais de réadaptation fonctionnelle ou de reclassement de la victime.
Le barème des frais prévus au point 5 du présent article est déterminé par arrêté du ministre
ayant la sécurité sociale dans ses attributions.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
418
Dans tous les cas, le service des prestations aux familles est maintenu de plein droit au
profit :
1. du travailleur victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle pendant
la durée de son incapacité temporaire, totale ou partielle ;
2. de l’allocataire atteint d’une incapacité permanente dont le taux est supérieur à
soixante-six pour cent ;
3. du bénéficiaire des rentes de survivants.
Article 72
En cas d’incapacité temporaire de travail dûment constatée par le médecin désigné ou
agréé par l’établissement public, la victime a droit à une indemnité journalière pour chaque
jour d’incapacité, ouvrable ou non, suivant celui de l’arrêt de travail consécutif à l’accident.
L’indemnité est payée par l’établissement public pendant toute la période d’incapacité de
travail précédent la guérison, la consolidation de la lésion ou le décès du travailleur.
Le montant de l’indemnité journalière est égal aux deux tiers de la rémunération journalière
moyenne de la victime. Ce montant est réduit de moitié pendant la durée de l’hospitalisation
si le travailleur n’a pas de charge de famille.
La rémunération journalière moyenne s’obtient en divisant par quatre-vingt-dix le total des
rémunérations soumises à cotisation perçues par l’intéressé au cours des trois mois civils
précédant celui au cours duquel l’accident est survenu.
Au cas où la victime n’a pas travaillé pendant toute la durée des trois mois ou que le début
du travail dans l’entreprise où l’accident est survenu remonte à moins de trois mois, la
rémunération journalière moyenne est celle qu’elle aurait reçue si elle avait travaillé dans les
mêmes conditions pendant la période de référence de trois mois.
L’indemnité journalière est réglée aux mêmes intervalles réguliers que le salaire. Toutefois,
ces intervalles ne peuvent être inférieurs à une semaine ni supérieurs à un mois.
Article 73
En cas d’incapacité permanente dûment constatée par le médecin désigné ou agréé par
l’établissement public, la victime a droit à :
1. une rente d’incapacité permanente lorsque son incapacité est au moins égale à quinze
pour cent ;
2. une allocation d’incapacité versée en une seule fois lorsque le degré de l’incapacité est
inférieur à quinze pour cent.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
419
Article 74
Le degré de l’incapacité permanente est déterminé d’après la nature de l’infirmité, l’état
général, l’âge, les facultés physiques et/ou mentales de la victime ainsi que, selon ses
aptitudes et qualifications professionnelles, sur la base d’un barème indicatif d’invalidité
établi par arrêté interministériel des ministres ayant respectivement la sécurité sociale et la
santé dans leurs attributions.
Article 75
La rente d’incapacité permanente et totale est égale à quatre-vingt-cinq pour cent de la
rémunération mensuelle moyenne de la victime.
Le montant de la rente d’incapacité permanente partielle est, selon le degré d’incapacité,
proportionnel à celui de la rente à laquelle la victime aurait eu droit en cas d’incapacité
permanente totale.
Le montant de l’allocation d’incapacité est égal à trois fois le montant annuel de la rente
correspondant au degré de l’incapacité de la victime.
La rémunération mensuelle moyenne servant de base au calcul de la rente est égale à
trente fois la rémunération moyenne journalière.
Pour les personnes visées à l’article 4 point 2, cette rémunération est au moins égale au
salaire minimum interprofessionnel garanti.
Article 76
Lorsque l’accident du travail est suivi du décès de la victime, les survivants tels que définis à
l’article 98 de la présente loi, ont droit aux rentes de survivants.
Article 77
Lorsque l’accident du travail entraîne le décès de la victime, une allocation des frais
funéraires est versée à la personne qui a pris en charge les frais d’inhumation, dans la limite
des frais exposés et sur production des pièces justificatives.
Le montant de cette allocation ne peut dépasser quatre-vingt-dix fois la rémunération
journalière minimum légale allouée au travailleur manœuvre.
Article 78
Les rentes de survivants sont fixées en pourcentage de la rémunération servant au calcul de
la rente permanente et sont allouées suivant la répartition fixée aux articles 99 et 100 de la
présente loi.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
420
Article 79
Au cas où le bénéficiaire d’une rente d’incapacité permanente partielle est à nouveau
victime d’un accident du travail, la nouvelle rente est fixée en tenant compte de l’ensemble
des lésions subies et de la rémunération prise comme base de calcul de la rente
précédente.
Toutefois, si à l’époque du dernier accident, la rémunération moyenne de la victime est
supérieure à celle qui a été prise comme base de calcul de la rente, la nouvelle rente est
calculée sur la base de la rémunération la plus élevée.
Au cas où le bénéficiaire d’une allocation d’incapacité est à nouveau victime d’un accident
du travail et se trouve atteint d’une incapacité supérieure à quinze pour cent, la rente est
calculée en tenant compte de l’ensemble des lésions subies et de la rémunération prise
comme base de calcul pour l’allocation d’incapacité.
Si à l’époque du dernier accident, la rémunération de la victime est supérieure à celle qui a
été prise comme base de calcul de l’allocation, la rente est calculée d’après la rémunération
la plus élevée. Dans ce cas, le montant est réduit pour chacune des trois premières années
suivant la liquidation de la rente du tiers du montant de l’allocation d’incapacité alloué à
l’intéressé.
Article 80
Les rentes de l’incapacité sont toujours concédées à titre temporaire. Si après liquidation,
une aggravation ou une atténuation de l’incapacité ou de l’invalidité est dûment constatée
par le médecin désigné ou agréé par l’établissement public, il est procédé, à l’initiative de ce
dernier ou à la demande du titulaire, à une révision de la rente qui, selon le changement
constaté, est majorée à partir de la date de l’aggravation ou réduite ou suspendue à partir du
premier jour du mois civil suivant la notification de la décision.
La victime ne peut refuser de se présenter aux examens médicaux requis par
l’établissement public, sous peine de s’exposer à une suspension des services de la rente.
Ces examens ont lieu à des intervalles de six mois au cours des deux années suivant la
date de la guérison apparente ou de la consolidation de la lésion et d’un an après ce délai.
Aucune révision ne peut plus intervenir après un délai de cinq ans suivant la date de la
guérison apparente ou de la consolidation de la lésion, si l’invalidité est due à un accident,
de dix ans si elle est due à une maladie et de quinze ans si elle est due à la silicose.
Article 81
Les prestations de la branche des pensions comprennent:
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
421
Article 82
Le droit à la pension de retraite s’ouvre à l’âge de soixante ans en faveur de l’assuré qui
remplit les conditions suivantes :
1. avoir accompli au moins cent quatre-vingts mois, soit quinze ans d’assurance ;
2. avoir cessé toute activité salariée.
Article 83
L’assuré qui atteint l’âge de soixante ans et qui cesse effectivement toute activité salariée,
sans pouvoir justifier d’une assurance minimum de cent quatre-vingts mois, bénéficie d’une
allocation unique.
Article 84
L’assuré qui ne remplit pas la condition de la durée d’assurance prévue au point 1 de
l’article 82 de la présente loi, dispose d’un droit de rachat des années de cotisations
manquantes. Le rachat ne porte, au maximum, que sur cinq années de cotisations tenant
compte de la dernière rémunération mensuelle de l’intéressé à la date de la demande.
Article 85
La mise à la retraite ne peut intervenir qu’à la demande expresse du travailleur.
Toutefois, soixante-cinq ans constituent pour l’assuré l’âge limite pour être mis d’office à la
retraite.
Article 86
Sans préjudice des dispositions de l’article 83 de la présente loi, l’assuré qui atteint au moins
cinquante-cinq ans d’âge peut, à sa demande, bénéficier d’une pension anticipée.
Dans ce cas, le montant de la pension subit un rabattement de cinq pour cent par année
d’anticipation.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
422
Article 87
L’assuré âgé d’au moins cinquante-cinq ans et atteint d’une usure prématurée de ses
facultés physiques et/ou mentales le rendant inapte à exercer une activité salariée, dûment
constatée par le médecin désigné ou agréé par l’établissement public peut, à sa demande
ou à celle de son employeur, bénéficier d’une pension anticipée.
Le montant de la pension anticipée est calculé selon les mêmes règles que celui de la
pension de vieillesse.
Article 88
L’assuré qui devient invalide avant d’atteindre l’âge d’admission à la pension de vieillesse a
droit à la pension d’invalidité, à condition de justifier au moins trente-six mois d’assurance ou
de périodes assimilées au cours de vingt derniers trimestres civils précédant immédiatement
celui au cours duquel il est devenu invalide.
Au cas où l’invalidité est due à un accident, le droit à la pension est, nonobstant les périodes
d’assurance ou assimilées, reconnu à la victime, à condition qu’elle ait occupé un emploi
assujetti à l’assurance à la date de l’accident et qu’elle ait été immatriculée à l’établissement
public.
Article 89
Est considéré comme invalide, l’assuré qui, par suite de maladie ou d’accident d’origine non
professionnelle, a subi une diminution permanente de ses capacités physiques ou mentales
constatée par un médecin désigné ou agréé par l’établissement public le rendant inapte à
gagner un tiers de la rémunération qu’un travailleur ayant la même formation peut se
procurer par son travail.
Article 90
La pension d’invalidité prend effet, soit à la date de la consolidation de la lésion ou de la
stabilité de l’état de l’assuré, soit à l’expiration d’une période de six mois consécutifs
d’incapacité si, d’après l’avis du médecin désigné ou agréé par l’établissement public,
l’incapacité dure six autres mois au moins.
La pension d’invalidité est supprimée à la date à laquelle l’intéressé n’est plus considéré
comme invalide au sens de l’article 88 de la présente loi.
La pension d’invalidité est remplacée par une pension de vieillesse de même montant
lorsque le bénéficiaire atteint l’âge de soixante cinq ans.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
423
Article 91
La pension d’invalidité est toujours concédée à titre temporaire et l’établissement public peut
prescrire de nouveaux examens à l’assuré en vue de déterminer son degré d’incapacité.
Article 92
Les mois civils compris entre la date de prise d’effet de la pension d’invalidité et celle à
laquelle le bénéficiaire aura accompli sa soixantième année sont assimilés à des mois
d’assurance.
Article 93
Le montant de la pension de vieillesse ou d’invalidité, de la pension anticipée et de
l’allocation de vieillesse est fixé en fonction de la rémunération mensuelle moyenne.
La rémunération mensuelle moyenne est définie comme la soixantième partie du total des
soixante rémunérations mensuelles de l’assuré soumises à cotisations et précédent sa date
de départ à la retraite.
Si le nombre de mois civils écoulés depuis l’immatriculation est inférieur à soixante, la
rémunération mensuelle moyenne s’obtient en divisant le total des rémunérations
mensuelles depuis l’immatriculation par le nombre de mois civils compris entre cette date et
celle du départ à la retraite.
Article 94
Le montant minimum mensuel de la pension de vieillesse, d’invalidité ou de la pension
anticipée est égal à quarante pour cent de la rémunération mensuelle moyenne.
Si le nombre de mois d’assurance ou de mois assimilés dépasse cent quatre-vingts mois, le
pourcentage est augmenté de deux pour cent pour chaque période d’assurance ou la
période assimilée correspondant à douze mois.
Le taux de quarante pour cent peut être revu par décret du Premier ministre pris
conformément aux dispositions prévues à l’article 15 alinéa 2 de la présente loi.
Article 95
Le montant de la pension de vieillesse, de la pension d’invalidité ou de la pension anticipée
est au moins égal à cinquante pour cent du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti,
sans toutefois dépasser soixante pour cent de la rémunération mensuelle moyenne.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
424
Article 96
Si l’assuré a perçu des indemnités afférentes à une période plus étendue que la période des
cotisations retenue, en particulier pour l’indemnité de départ à la retraite, seule est prise en
compte pour la détermination du salaire mensuel moyen, la quote-part desdites indemnités
correspondant à la période concernée.
Article 97
La pension des survivants est due en cas du décès :
1. du titulaire d’une pension de vieillesse ou d’invalidité ou d’une pension anticipée ;
2. de l’assuré qui, à la date de son décès, remplissait les conditions requises pour
bénéficier d’une pension de vieillesse ou d’invalidité ;
3. de l’assuré qui justifiait de cent quatre-vingts mois d’assurance.
Article 98
Sont considérés comme survivants :
1. le conjoint en vie, à condition que le mariage ait été inscrit à l’état civil, six mois au
moins avant le décès ; sauf si un enfant est né de l’union conjugale ou que la veuve se
trouve en état de grossesse à la date du décès de l’assuré ;
2. les enfants tels que définis par le Code de la famille ;
3. les ascendants directs entretenus par l’assuré, à défaut des survivants susvisés.
Article 99
Le droit à la pension du conjoint survivant s’éteint en cas de remariage. Dans ce cas, le
conjoint survivant a droit à une allocation unique égale à douze fois le montant mensuel de
la pension.
Article 100
Les pensions des survivants sont calculées en pourcentage de la pension de retraite ou
d’invalidité ou de la pension anticipée à laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit à la date de
son décès à raison de :
1. cinquante pour cent au conjoint survivant ;
2. cinquante pour cent à partager à parts égales entre les orphelins.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
425
Le paiement de la pension destinée aux enfants est réservé à ceux en âge de scolarité et
limité à l’âge de vingt-cinq ans pour les étudiants.
Le pourcentage alloué aux orphelins est doublé, s’il n’y a pas de conjoint survivant.
En aucun cas, le montant de la pension des orphelins ne peut être inférieur à celui des
allocations familiales.
Article 101
A défaut du conjoint survivant et d’orphelins, les ascendants directs que l’assuré entretenait
bénéficient de cent pour cent de la pension visée à l’article 100 de la présente loi.
Article 102
Si à la date de son décès, l’assuré comptait entre douze mois et moins de cent quatre-vingts
mois d’assurance, les survivants bénéficient d’une allocation de survivant payable en une
seule fois.
Le montant de l’allocation de survivant est égal à autant de fois la pension de vieillesse
mensuelle à laquelle l’assuré aurait pu prétendre au terme de cent quatre-vingts mois
d’assurance.
Article 103
Les modalités d’affiliation des employeurs, d’immatriculation des travailleurs, de perception
des cotisations, de liquidation et du service des prestations ainsi que les obligations qui
incombent aux employeurs et aux travailleurs sont déterminées par arrêté du ministre ayant
la sécurité sociale dans ses attributions, après avis du Conseil national du travail et de la
sécurité sociale.
Article 104
Sont assimilés à une période d’assurance ou d’emploi :
1. toute période pendant laquelle l’assuré a perçu des indemnités journalières au titre de
risques professionnels ou de la maternité et les périodes d’incapacité de travail dans la
limite de six mois, en cas de maladie dûment constatée par un médecin agréé ;
2. le temps passé au service civique et/ou sous le drapeau au titre du service militaire
obligatoire ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
426
3. les absences pour congé légal y compris les délais de voyage conformément aux
dispositions du Code du travail.
Article 105
Le mois d’assurance désigne tout mois civil au cours duquel l’assuré a occupé pendant
quinze jours ou cent vingt heures au moins, un emploi assujetti à l’assurance.
Les modalités d’application de cette disposition sont déterminées par arrêté du Ministre
ayant la sécurité sociale dans ses attributions.
L’arrêté précise notamment :
1. la nature et la forme des inscriptions à porter au carnet de travail ou à tout autre document en
tenant lieu ;
2. la période de l’établissement des bordereaux de salaire.
Le bordereau est conçu de manière à servir au calcul des cotisations des différentes
branches et à la détermination des périodes d’assurance entrant en ligne de compte pour
l’ouverture du droit aux prestations et le calcul de leurs montants.
Article 106
Le droit à l’indemnité journalière d’accident du travail, aux indemnités journalières de
maternité, aux prestations aux familles et aux allocations funéraires est prescrit par un an à
dater de l’éventualité donnant naissance au droit.
Le droit à la pension, à la rente et à l’allocation de vieillesse, d’invalidité ou de survivants est
prescrit par dix ans à dater de l’éventualité donnant naissance au droit.
Toutefois, les arrérages des rentes ou des pensions ne sont pas versés pour une période
antérieure excédant six mois à partir de l’introduction de la demande auprès de
l’établissement public.
Est interruptive du délai de prescription, toute demande ou réclamation introduite par
l’assuré auprès de l’établissement public.
La preuve de l’introduction de la demande ou de la réclamation incombe à l’assuré.
Article 107
Les droits liquidés et non perçus sont prescrits par :
1. un an pour les prestations à court terme notamment les prestations aux familles, les
indemnités journalières pour femmes en couches, les indemnités journalières pour
incapacité temporaire, les frais funéraires, les frais médicaux et pharmaceutiques ;
2. trois ans pour les prestations à long terme notamment les pensions et les rentes.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
427
Article 108
Le titulaire d’une rente d’incapacité ou d’une pension d’invalidité dont l’état nécessite de
manière constante l’aide et les soins d’une tierce personne pour accomplir les actes de la
vie courante a droit à un supplément égal à cinquante pour cent de sa rente ou de sa
pension d’invalidité.
Article 109
Les prestations de sécurité sociale ne sont cessibles et saisissables que pour les dettes
contractées envers l’établissement public pour l’acquisition ou la construction d’habitation ou
pour cause d’obligation alimentaire prévue par la loi.
Elles ne sont saisissables qu’à concurrence d’un cinquième dans le premier cas et d’un tiers
dans le second cas.
Les prestations aux familles sont insaisissables et incessibles.
Dans tous les cas, l’insaisissabilité et l’incessibilité des prestations ne peuvent être
invoquées contre l’établissement public pour faire obstacle à la récupération des paiements
indument obtenus par le bénéficiaire.
Article 110
En cas de cumul de deux pensions allouées en vertu des dispositions de la présente loi, le
titulaire a droit à la prestation la plus élevée et à la moitié de l’autre.
En cas de cumul de deux rentes allouées en vertu des dispositions de la présente loi, le
titulaire a droit à la rente la plus élevée et à la moitié de l’autre.
Article 111
Lorsqu’à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, la victime a droit
simultanément à une rente d’incapacité permanente et à une pension d’invalidité, seul le
service de la rente d’incapacité permanente est assuré.
Dans le cas où le montant de la pension d’invalidité est plus élevé que celui de la rente
d’incapacité permanente, la différence entre les deux montants est accordée en sus.
Article 112
Si à la suite du décès d’un assuré résultant d’un accident du travail ou d’une maladie
professionnelle, les survivants ont droit simultanément à une rente et à une pension de
survivants, seul le service de la rente de survivants est assuré.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
428
Dans le cas où le montant de la pension de survivants est plus élevé que celui de la rente de
survivants, la différence entre les deux montants est accordée en sus.
Article 113
Le droit aux prestations est suspendu :
1. lorsque le titulaire ne réside pas sur le territoire national, sauf dans le cas couvert par
les accords de réciprocité ou les conventions internationales régulièrement conclues.
En l’absence de ces conventions internationales, il est tenu de produire par toute voie
de droit la preuve qu’il est en vie ;
2. lorsqu’il néglige d’utiliser les services médicaux et connexes ainsi que les services de
rééducation mis à sa disposition ou n’observe pas les règles prescrites pour la
vérification de l’existence de son incapacité de travail.
Article 114
Le droit aux prestations n’est pas reconnu lorsque l’événement a été provoqué par :
1. une infraction à la réglementation sur la sécurité sociale ;
2. une faute intentionnelle de l’intéressé.
Nonobstant la déchéance du droit prévu à l’alinéa précédent, en cas de décès de l’intéressé,
ses survivants ont droit à la moitié du montant des prestations prévues par la présente loi.
Article 115
Lorsque l’événement ouvrant le droit à une prestation est dû à la faute d’un tiers,
l’établissement public verse à l’assuré ou à ses ayants droit les prestations prévues par la
présente loi.
L’assuré ou ses ayants droit conservent contre le tiers responsable le droit de réclamer,
conformément au droit commun, la réparation du préjudice subi. L’établissement public est
subrogé de plein droit à l’assuré et à ses ayants droit pour le montant des prestations
octroyées ou des capitaux constitutifs correspondants.
L’employeur, ses mandataires et ses préposés ne sont considérés comme tiers que s’ils ont
provoqué intentionnellement l’accident ou la maladie. Le règlement à l’amiable intervenu
entre le tiers responsable et l’assuré ou ses ayants droit ne peut être opposé à
l’établissement public que s’il en avait été partie.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
429
Article 116
Le contrôle de l’application par les employeurs et les travailleurs des dispositions de la
présente loi et de ses mesures d’exécution est assuré par les inspecteurs du travail et de la
sécurité sociale.
L’établissement public peut désigner au sein de son personnel des contrôleurs chargés
d’exercer ce contrôle. Leur statut est défini par le Conseil d’administration et approuvé par le
ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions.
Les contrôleurs de l’établissement public sont habilités à procéder à toutes vérifications ou
enquêtes administratives concernant l’attribution des prestations à un travailleur ou à ses
ayants droit.
Munis des pièces justificatives de leur qualité dont la forme est déterminée par le Conseil
d’administration et approuvée par le ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions,
ils jouissent notamment du droit de libre entrée et du droit de libre visite, entre le lever et le
coucher du soleil, sur les chantiers et dans tous les locaux d’une entreprise autres que ceux
affectés exclusivement au logement privé de l’employeur ou de ses préposés.
Ils peuvent interroger les travailleurs, notamment pour connaître leurs noms, adresse et
rémunération, y compris les différents avantages dont ils bénéficient et le montant des
retenues effectuées au titre des cotisations de sécurité sociale.
Ils peuvent consigner leurs observations soit sur le livre de paie, soit sur un registre dont le
Conseil d’administration prescrit la tenue.
Ils transmettent dans le délai de quinze jours au service dont ils relèvent un rapport
circonstancié de leurs enquêtes.
Article 117
Les employeurs et leurs préposés prêtent leur concours aux agents de l’établissement public
chargés du contrôle, à ceux de l’Inspection du travail et de la sécurité sociale et leur
présentent sans déplacement tous documents nécessaires qui leur sont demandés.
Article 118
Toute opposition ou tout obstacle au contrôle est puni des peines prévues à l’article 322 du
Code du travail.
Article 119
Les contrôleurs de l’établissement public ont qualité d’officier de police judiciaire.
Munis des pièces justificatives prévues à l’article 116 alinéa 4 de la présente loi et dans les
conditions qui y sont prévues, ils ont compétence sur toute l’étendue du territoire de la
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
430
République, pour dresser, en cas d’infraction à la législation sur la sécurité sociale, des
procès-verbaux.
Article 120
L’organisation, l’affectation et le fonctionnement du corps des contrôleurs de l’établissement
public sont déterminés par arrêté du ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions,
sur proposition du Conseil d’administration.
Article 121
Les montants mensuels des pensions et des rentes sont arrondis à la dizaine de francs
supérieure la plus proche.
Toutefois, le ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions peut, après avis du
Conseil d’administration, fixer d’autres modalités à cette fin.
Article 122
L’établissement public est exempté de tous impôts, droits et taxes en ce compris, les droits
proportionnels et il bénéficie de la franchise.
Les prestations prévues par la présente loi sont exonérées de tous impôts. Les pièces de
toute nature requises pour l’obtention de ces prestations exonérées de tous droits, sont
établies et délivrées gratuitement et sans frais.
Article 123
L’action sanitaire et sociale prévue à l’article 2 de la présente loi, consiste en l’amélioration
de l’état sanitaire et social des assurés et de leurs ayants droit.
Les prestations au titre de l’action sanitaire et sociale comprennent notamment :
1. toute action de prévention générale, de prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles et de réadaptation des invalides, en particulier par la collecte, l’exploitation des
statistiques et des résultats des recherches portant sur les risques professionnels ainsi que par
les campagnes pour le développement des mesures de prévention et de réadaptation ;
2. la création des centres d’action sanitaire et sociale en vue notamment de la protection
maternelle et infantile, de la lutte contre les endémies, de la diffusion de l’hygiène et du service
des soins médicaux ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
431
3. l’aide financière ou la participation à des institutions publiques ou privées agissant dans les
domaines sanitaire et social et dont l’activité présente un intérêt pour les assurés et les
bénéficiaires des prestations de sécurité sociale ;
4. l’appui aux services ou institutions chargés de l’enseignement, de l’information et de la
documentation sur la sécurité sociale ;
5. l’aide à la construction et à l’amélioration de l’habitat, s’il échet, en faveur des familles des
assurés.
Article 124
Le ministre ayant la sécurité sociale dans ses attributions autorise toute autre prestation au
titre de l’action sanitaire et sociale, sur proposition du Conseil d’administration de
l’établissement public.
Article 125
La fourniture des prestations au titre de l’action sanitaire et sociale est fixée par le Conseil
d’administration dans le cadre d’un programme annuel ou pluriannuel.
Article 126
Les prestations d’action sanitaire et sociale sont financées par un fonds dont les ressources
sont constituées par :
1) une quotité sur l’ensemble des recettes de l’établissement public de la sécurité sociale ;
2) les subventions, dons et legs de toute nature.
Article 127
Le montant des prélèvements à effectuer au titre de quotité sur l’ensemble des recettes de
l’établissement public est fixé chaque année par le ministre ayant la sécurité sociale dans
ses attributions, sur proposition du Conseil d’administration de l’établissement public, sous la
condition que les réserves de sécurité ne deviennent pas inférieures aux minima indiqués à
l’article 28 de la présente loi.
Article 128
Est puni d’une amende de 500.000 à 5.000.000 de francs congolais, l’employeur qui :
1. omet de déclarer le début de ses activités, de transmettre les déclarations obligatoires, de
solliciter l’immatriculation d’un travailleur dès l’embauche ou de demander sa propre affiliation ;
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
432
Article 129
Outre le droit reconnu par la présente loi et ses mesures d’exécution à l’établissement public
de la sécurité sociale de recourir à la taxation d’office, à la majoration de retard, au
recouvrement forcé des cotisations et aux saisies, lorsque le manquement visé à l’article
128 point 3 ci-dessus consiste en l’omission par l’employeur qui omet de précompter les
cotisations des travailleurs ou de verser les cotisations globales prévues à l’article 12 de la
présente loi, est puni d’une peine d’emprisonnement d’un à trois mois et d’une amende de
1.000.000 à 10.000.000 de francs congolais ou de l’une de ces peines seulement.
Article 130
Toute personne qui fait intentionnellement des déclarations inexactes dans le but de
bénéficier ou de faire bénéficier à autrui des prestations ou un quelconque avantage est
punie d’une peine d’emprisonnement de trois à douze mois ou d’une amende de 100.000 à
1.000.000 de francs congolais.
Les cotisations indûment versées sur la base de ces déclarations restent acquises à
l’établissement public.
Article 131
En cas de récidive, les peines prévues aux articles 128, 129 et 130 de la présente loi sont
portées au double.
Article 132
L’assujettissement des employeurs et des travailleurs régis par le Décret–loi du 29 juin 1961
organique de la sécurité sociale reste valable.
Sans préjudice de l’article 133 de la présente loi, les procédures et les mesures
réglementaires prises en vertu du Décret-loi du 29 juin 1961 organique de la sécurité sociale
demeurent en vigueur.
Les pensions et les rentes, les prestations aux familles et autres avantages liquidés,
continuent à être servis aux bénéficiaires dans les conditions et pour les montants fixés dans
leurs décisions d’attribution.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
433
La valorisation éventuelle de ces prestations est effectuée par arrêté du ministre ayant la
sécurité sociale dans ses attributions pris sur proposition du Conseil d’administration.
Article 133
Sont abrogés le Décret-loi du 29 juin 1961 organique de la sécurité sociale et toutes les
autres dispositions antérieures contraires à la présente loi.
Article 134
La présente Loi entre en vigueur vingt-quatre mois après sa promulgation.
Fait à Kinshasa, le 15 juillet 2016
Joseph KABILA KABANGE
___________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
434
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
435
Article 1er
La présente Loi fixe les règles applicables à la sous-traitance entre personnes physiques ou
morales de droit privé.
Elle vise à promouvoir les petites et moyennes entreprises à capitaux congolais, à protéger
la main-d’œuvre nationale.
Article 2
La sous-traitance concerne tous les secteurs d’activités, sauf dispositions légales régissant
certains secteurs d’activités ou certaines professions.
Elle porte sur les activités connexes, annexes ou sur une partie de l’activité principale.
Elle peut prendre l’une des formes suivantes :
1. la sous-traitance de capacité ;
2. la sous-traitance de spécialité ;
3. la sous-traitance de marché.
Article 3
Au sens de la présente loi, on entend par :
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
436
437
Article 4
La sous-traitance est un contrat d’entreprise, consensuel, onéreux et écrit. Il est prouvé par
toute voie de droit.
Article 5
L’activité de sous-traitance est libre sur toute l’étendue du territoire national, y compris dans
les espaces maritimes sous juridiction de la République Démocratique du Congo.
Toute entreprise est libre de sous-traiter dans le secteur de ses activités.
Article 6
L’activité de sous-traitance est réservée aux entreprises à capitaux congolais promues par
les congolais, quelle que soit leur forme juridique, dont le siège social est situé sur le
territoire national.
Toutefois, lorsqu’il y a indisponibilité ou inaccessibilité d’expertise énoncée à l’alinéa ci-
dessus, et à condition d’en fournir la preuve à l’autorité compétente, l’entrepreneur principal
peut recourir à toute autre entreprise de droit congolais ou à une entreprise étrangère pour
autant que l’activité ne dépasse pas six mois ; à défaut, elle crée une société de droit
congolais.
Le Ministre sectoriel ou l’autorité locale en est préalablement informé.
Article 7
Sauf dispositions contractuelles contraires, le sous-traitant peut sous-traiter. Dans ce cas, le
sous-traitant de second rang est soumis aux mêmes conditions de forme et de fond que le
sous-traitant originel conformément à la présente loi.
Article 8
Les relations entre le sous-traitant et sa main-d’œuvre sont régies par la législation du
travail.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
438
Article 9
Pour être éligible, tout sous-traitant est tenu de :
1. avoir un Registre de Commerce et du Crédit Mobilier, une identification nationale et un
numéro d’impôt ;
2. produire un document établissant qu’il est en règle avec l’administration fiscale ;
3. présenter l’affiliation à un organisme de sécurité sociale.
Toutefois, une formation médicale même non commerçante est éligible à la sous-
traitance si elle est constituée conformément à la loi.
Article 10
Toute sous-traitance fait l’objet soit d’un appel d’offre, soit d’un marché de gré à gré.
Elle se fait par appel d’offre lorsque le coût du marché est supérieur ou égal à cent millions
de francs congolais.
Dans ce cas, la publicité se fait par les moyens ci-après :
1. la presse écrite ou audiovisuelle tant au niveau national qu’en province ;
2. les sites internet ;
3. l’affichage des avis de recrutement d’un sous-traitant dans l’enceinte de l’entreprise
principale ;
4. la transmission de l’information aux bureaux les plus proches des structures
spécialisées et spécifiques qui encadrent l’exercice des activités commerciales,
industrielles, agricoles et des petites et moyennes entreprises pour affichage par les
soins de ces derniers dès le lancement des offres.
Elle se fait de gré à gré lorsque le coût du marché est inférieur à cent millions de francs
congolais.
Article 11
Est interdite, la sous-traitance de plus de quarante pourcent de la valeur globale d’un
marché.
Article 12
Toute entreprise installée sur le territoire national a l’obligation de publier annuellement le
chiffre d’affaires réalisé avec les sous-traitants ainsi que la liste de ces derniers.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
439
Elle met en œuvre, en son sein, une politique de formation devant permettre aux Congolais
d’acquérir la technicité et la qualification nécessaire à l’accomplissement de certaines
activités.
Article 13
Le contrat de sous-traitance précise notamment :
1. l’identité et l’adresse de chaque partie contractante ;
2. les travaux et les services sous-traités et leur rémunération ;
3. la fourniture des biens ;
4. la main-d’œuvre sollicitée ;
5. les spécifications techniques ;
6. le délai et les lieux d’exécution des travaux ;
7. les obligations réciproques des parties ;
8. les conditions de paiement ;
9. le coût global des travaux.
Article 14
Deux ou plusieurs sous-traitants peuvent co-traiter.
En cas de co-traitance, chacun des co-contractants est tiers aux contrats passés par l’autre
avec l’entrepreneur principal et est responsable de ses propres prestations.
Article 15
L’entrepreneur principal dispose d’un délai de quinze jours, à partir de la réception des
pièces justificatives servant de base au paiement pour les revêtir de son acceptation ou pour
signifier au sous-traitant son refus.
Passé ce délai, l’entrepreneur principal est réputé avoir accepté tout ou partie des pièces
justificatives qu’il n’a pas expressément et formellement refusées.
Article 16
L’entrepreneur principal ne peut obliger le sous-traitant de préfinancer totalement le coût de
l’opération ou de l’activité faisant l’objet de la sous-traitance. Il verse, avant le début des
travaux, un acompte couvrant au moins les trente pourcent du contrat de sous-traitance.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
440
Article 17
L’entrepreneur principal a l’obligation de payer au sous-traitant le prix de l’activité sous-
traitée conformément aux modalités et conditions convenues. Il en est de même pour le
sous-traitant originel vis-à-vis du sous-traitant de second rang.
L’entrepreneur qui entend exécuter un contrat d’entreprise ou un marché en recourant à un
ou plusieurs sous-traitants doit, au moment de la conclusion et pendant toute la durée du
contrat ou du marché, faire accepter chaque sous-traitant par le maître de l’ouvrage.
Article 18
Sans préjudice de la responsabilité délictuelle ou quasi-délictuelle, le sous-traitant est tiers
au contrat passé entre l’entrepreneur principal et le maître de l’ouvrage.
Article 19
L’entrepreneur principal ne peut céder ou nantir les créances résultant du marché ou du
contrat passé avec le maître de l’ouvrage qu’à concurrence des sommes qui lui sont dues
au titre des travaux qu’il effectue personnellement.
Toutefois, il peut nantir l’intégralité de ses créances sous réserve d’obtenir, préalablement et
par écrit, le cautionnement solidaire de sous-traitants.
Article 20
Font partie du contrat de sous-traitance par ordre de primauté dans l’interprétation des
engagements des parties :
1. la convention ;
2. le cahier de charges ;
3. les annexes.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
441
Article 21
L’autorité nationale, provinciale ou locale compétente, chacune en ce qui la concerne, est
chargée du contrôle de la sous-traitance dans les entreprises sous-traitantes.
Article 22
Sont nuls, quelle qu’en soit la forme, les clauses, stipulations et arrangements qui violent les
dispositions de la présente loi.
Article 23
Les entreprises sous-traitantes telles que définies par la présente loi, sont, au plan social,
régie par la législation du travail.
Sont interdits :
1. le prêt illicite de la main-d’œuvre ;
2. le travail dissimulé.
Article 24
Est interdit tout débauchage du personnel du sous-traitant par l’entrepreneur principal ou par
le maître d’ouvrage.
Article 25
Les entreprises sous-traitantes restent assujetties à la législation fiscale et douanière.
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
442
Article 26
Les paiements effectués au bénéfice des sous-traitants ou ceux effectués par ceux-ci au
bénéfice des tiers, en rémunération d’un travail exécuté sur le territoire national, se font, de
préférence, dans les banques ou autres institutions financières congolaises.
Article 27
Les entreprises sous-traitantes souscrivent leurs assurances auprès des sociétés
d’assurances installées en République Démocratique du Congo.
Article 28
Est puni d’une peine d’amende de 50.000.000 à 150.000.000 de francs congolais, tout
entrepreneur principal qui sous-traite avec une entreprise en violation de l’article 6 de la
présente loi.
En outre, une mesure administrative de fermeture momentanée de l’entreprise est prise,
selon le cas, par les Ministres ayant l’Economie, l’Industrie et les Petites et Moyennes
Entreprises dans leurs attributions, le Gouverneur de province ou l’autorité administrative
locale pour une durée ne dépassant pas six mois.
Est nul de plein droit, tout contrat de sous-traitance conclu en violation de l’article 6 de la
présente loi.
Article 29
Est punie d’une peine d’amende de 10.000.000 à 50.000.000 de francs congolais, toute
partie à un contrat de sous-traitance en violation de l’article 23, alinéa 2 de la présente loi.
Article 30
Est puni des peines prévues pour le détournement de main-d’œuvre, l’entrepreneur principal
ou le maître d’ouvrage qui viole les dispositions de l’article 24 de la présente loi.
443
Endéans le même délai, les entreprises de droit congolais ayant des contrats de sous-
traitance en cours de validité conforment ceux-ci aux dispositions de la présente loi.
Article 32
Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à la présente loi.
Article 33
La présente loi entre en vigueur trente jours après sa publication au Journal officiel.
_________
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
444
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
445
TABLE DE MATIERES
Pages
CRÉATION D’ENTREPRISE
ARRÊTÉ INTERMINISTERIEL N°098/CAB/ME/MIN/J&GS/2017 ET
N°CAB/MIN/FINANCES/2017/067 DU 31 OCTOBRE 2017 PORTANT FIXATION DES
TAUX DES DROITS, TAXES ET REDEVANCES À PERCEVOIR À L’INITIATIVE DE LA
JUSTICE .................................................................................................................................9
NOTE EXPLICATIVE SUR LES TROIS PROCÉDURES DE CRÉATION D’UNE
ENTREPRISE SOCIÉTAIRE AU GUICHET UNIQUE DE CRÉATION D’ENTREPRISE ......17
AVIS AU PUBLIC ONEM DU 18 DECEMBRE 2018 .............................................................21
NOTE DE SERVICE N° 001/DG/ONEM/2018 ......................................................................22
AVIS AU PUBLIC ONEM DU 10 MAI 2018 DU GUICHET UNIQUE .....................................23
AVIS AU PUBLIC ..................................................................................................................24
COMMUNIQUÉ AU PUBLIC .................................................................................................25
AVIS AU PUBLIC ..................................................................................................................26
INSTRUCTION N° 25/CAB/VPM/MINITERSEC/913/2018 ...................................................27
PERMIS DE CONSTRUIRE
LOI N° 18/034 DU 13 DÉCEMBRE 2018 PORTANT CRÉATION, ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DE L’ORDRE NATIONAL DES ARCHITECTES ................................31
EXPOSE DES MOTIFS ........................................................................................................31
LOI N° 18/033 DU 13 DECEMBRE 2018 PORTANT CREATION, ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DE L’ORDRE NATIONAL DES INGENIEURS CIVILS .......................49
EXPOSE DES MOTIFS ........................................................................................................49
ARRETE MINISTERIEL N° CAB/MIN-UH/023/2018 DU 31 MAI 2018 MODIFIANT ET
COMPLETANT L’ARRETE N° CAB/MIN.ATUH/MBI/GHK/012/2016 DU 23 AOUT 2016
PORTANT REGLEMENTATION DE L'OCTROI DU PERMIS DE CONSTRUIRE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ....................................................................65
NOTE CIRCULAIRE .............................................................................................................83
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
446
TRANSFERT DE PROPRIÉTÉ
NOTE CIRCULAIRE N°001 À L’ATTENTION DES MESDAMES ET MESSIEURS LES
CONSERVATEURS DES TITRES IMOBILIERS ET CHEFS DE DIVISION DU CADASTRE
DES CIRCONSCRIPTIONS FONCIÈRES DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU
CONGO ................................................................................................................................95
NOTE CIRCULAIRE N°1441/SG/AFF-F/003/2018 DU 07 DECEMBRE 2018 ......................97
FORMULAIRE DE DEMANDE DE MUTATION ..................................................................100
FICHE D’EVALUATION ......................................................................................................102
NOTE CIRCULAIRE N°003/18 A L’ATTENTION DES MESDAMES ET MESSIEURS LES
CONSERVATEURS DES TITRES IMMOBILIERS (TOUS) ................................................103
RACCORDEMENT À L’ELECTRICITÉ
NOTE AUX ENTREPRENEURS .........................................................................................107
NOTE AUX ENTREPRENEURS .........................................................................................108
NOTE DE SERVICE À L’ATTENTION DU PUBLIC ............................................................109
NOTE AUX ENTREPRENEURS .........................................................................................110
DESCRIPTION DES ELEMENTS DU DEVIS DE RACCORDEMENT MT D’UNE CABINE
PRIVÉE ...............................................................................................................................111
AVIS À LA CLIENTELE SNEL/MODIFICATION DU CALCUL DU DEVIS DE
RACCORDEMENT MT DES CABINES PRIVÉES MT/BT ..................................................115
447
COMMERCE TRANSFRONTALIER
NOTE CIRCULAIRE N° 003/CAB/MIN-COM.EXT/2017 DU 07 FÉVRIER 2017 RELATIVE
AU RECOURS OBLIGATOIRE À LA PLATEFORME DU GUICHET UNIQUE INTÉGRAL DU
COMMERCE EXTÉRIEUR POUR TOUTE OPÉRATION DE POST-DÉDOUANEMENT DES
MARCHANDISES. ..............................................................................................................305
NOTE CIRCULAIRE N° 001/CAB/MIN-COM.EXT/2017 DU 20 JANVIER 2017 RELATIVE
AU RECOURS OBLIGATOIRE À LA PLATE-FORME DU GUICHET UNIQUE INTÉGRAL
DU COMMERCE EXTÉRIEUR POUR TOUTE OPÉRATION DE PRÉ-DÉDOUANEMENT,
POST-DÉDOUANEMENT ET TRANSIT DES MARCHANDISES EN RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE DU CONGO. .........................................................................................307
NOTE DE SERVICE ...........................................................................................................310
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° DGDA/DG/DGA.T/DG/036/ 2016 ...................................312
MESSAGE-PHONIE N°DGDA/DG/GDA-AF/DG/049/2017 .................................................314
Journal officiel - Numéro spécial – 5 avril 2019 ANAPI
448
DGDA/DG/DRM/DGA.T/DG/0196/2017 ..............................................................................316
NOTE DE SERVICE ...........................................................................................................317
Fiche SEGUCE ...................................................................................................................319
ARRÊTÉ MINISTÉRIEL N°010/CAB/MIN/FINANCES/2018 DU 20 MARS 2018 PORTANT
MODALITÉS D’EXÉCUTION DES OPÉRATEURS DES RECETTES NON FISCALES AU
GUICHET UNIQUE INTEGRAL DU COMMERCE EXTERIEUR ........................................321
Note de service n°1253/p/dnm/0194/2018 ..........................................................................325
Transmission des éléments à verser à la SEGUCE en vue de la mise à jour des positions
tarifaires dans le GUICE .....................................................................................................327
AUTORISATION D’IMPORTATION DU TABAC, DES PRODUITS DU TABAC ET DE
LEURS DÉRIVÉS, DU MATÉRIEL DE FABRICATION ET D’EMBALLAGE .......................329
FORMULAIRE ………. DEMANDE D’AUTORISATION D’IMPORTATION .........................330
CIRCULAIRE N° MIN-HYD/SG/02/03/2018 DU 20 DECEMBRE 2018...............................331
REGLEMENT DE L’INSOLVABILITE
CIRCULAIRE N°001/CAB/ME/MIN/J&GS/2018 DU 29 MARS 2018 RELATIVE AUX
PROCÉDURES À SUIVRE PAR LES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ ...........................335
AUTRES TEXTES
LOI N°18/016 DU 09 JUILLET 2018 RELATIVE AU PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE .......341
EXPOSE DES MOTIFS ......................................................................................................341
Loi .......................................................................................................................................342
LOI N°18/020 DU 09 JUILLET 2018 RELATIVE A LA LIBERTE DES PRIX ET A LA
CONCURRENCE ................................................................................................................373
EXPOSE DES MOTIFS ......................................................................................................373
Loi .......................................................................................................................................374
LOI N° 16/009 DU 15 JUILLET 2016 FIXANT LES REGLES RELATIVES AU REGIME
GENERAL DE LA SECURITE SOCIALE ............................................................................397
EXPOSE DES MOTIFS ......................................................................................................397
Loi .......................................................................................................................................398
LOI N° 17/001 DU 08 FEVRIER 2017 FIXANT LES REGLES APPLICABLES A LA SOUS-
TRAITANCE DANS LE SECTEUR PRIVE ..........................................................................435
TABLE DE MATIERES .......................................................................................................445