UE-ISAGO Machinisme Agricole 1
UE-ISAGO Machinisme Agricole 1
UE-ISAGO Machinisme Agricole 1
UNIVERSITY OF DSCHANG
Scholae Thesaurus Dschangensis Ibi Cordum
MACHINISME AGRICOLE 1
FARM MACHINERY 1
60 HEURES / CM: 30 h – TD: 05 h – TP: 05 h– TPE: 20 h
Enseignant:
NGOUNGUEU Y. ETIENNE R.
Ingenieur Agro-Genie Rural, Master of Sciences
Energie et Machinisme Agricole.
2022
Contents
1 ÉNERGIE ET TRAVAIL DU SOL .............................................................. 1
4.5.2 Sarcloirs............................................................................... 40
pression ....................................................................................... 50
RÉFÉRENCES ...................................................................................... 58
OBJECTIFS DU COURS
A l'issue du cours, l’étudiant(e) devrait être capable de :
Décrire des outils agricoles ;
Faire le choix rationnel des machines intervenant dans un itinéraire
technique ;
Utiliser de façon optimale des outils attelés ;
Entretenir ou dépanner des pièces travaillantes.
1.1 Généralités
Dans les pays industrialisés, la production agricole compte pour moins de 5
% dans la consommation énergétique totale. Malheureusement, il existe
peu d'informations concernant les pays en développement à ce sujet. En
fait, on trouve un schéma de consommation tout à fait différent dans les
pays en développement : les cultures vivrières de base représentent
habituellement une partie très importante de leurs extrants tandis que les
intrants énergétiques sur l'exploitation ne sont pas beaucoup moins élevés
que ceux des pays industrialisés. Plus précisément, la quantité d'énergie
nécessaire pour nourrir les animaux de trait étant très élevée, les intrants
peuvent même être plus importants qu'avec les méthodes supermécanisées
des pays industrialisés.
1
Les extrants (en terme d'apports énergétiques des produits agricoles) des
systèmes à intrants élevés sont plus élevés mais le rapport extrant-intrant
est normalement plus bas que pour des systèmes à faibles intrants. Des
statistiques établissent des rapports extrant-intrant qui varient de 1,5 à 6
pour des systèmes à intrants élevés et de 15 à 60 pour des systèmes à
faibles intrants. Il faut toutefois tenir compte des différentes méthodes de
calcul et ne pas se fier complètement aux chiffres.
Le travail du sol fait partie des intrants pris en compte dans la balance
énergétique et dépend d'une série de facteurs. L'ensemble du système de
production détermine l'ampleur des intrants pour l'irrigation, les engrais,
les pesticides, les récoltes, le séchage des cultures, le transport et le type
de travail du sol utilisé. Dans les systèmes à intrants élevés utilisant des
méthodes de labour traditionnelles, le labour compte pour environ 5 % dans
les systèmes irrigués et jusqu'à 15 % dans les cultures pluviales. Il est à
noter que tous les facteurs sont exprimés en unités énergétiques. Les
engrais, la mécanisation et l'irrigation sont les plus gros consommateurs
d'énergie. Une réduction du travail du sol ou un système de semis direct
peut diminuer la proportion utilisée pour le travail du sol mais, dans les
pays tropicaux en tout cas, les systèmes réduits de travail du sol ne sont
pas appliqués uniquement afin de réaliser des économies d'énergie.
2
tâches agricoles. En effet, dans les régions semi-arides, le travail humain
ou animal ne suffit pas pour labourer les sols secs et très durs.
3
animale, ce n'est pas très important car les bœufs de travail marchent
à une vitesse relativement faible de 2 ou 3 km/h qui ne varie pas
beaucoup.
La résistance spécifique du sol peut varier de 15 kPa pour les sols légers au
taux d'humidité maximal à plus de 160 kPa pour les sols secs et plus lourds.
Ces valeurs (1 kPa = 0,01 kgf/cm²) dépendent également de la forme de
l'instrument. En connaissant l'ordre de grandeur de cette résistance, on
peut estimer les puissances requises pour certaines opérations.
4
fonction de la profondeur de travail. Les valeurs pour les sols humides de
climats tempérés ne seraient qu'un tiers ou moins des valeurs mentionnées
plus haut. Labourer avec une charrue à versoir sur des sols limo-sablonneux
et sablo-limoneux nécessite une force de traction plus élevée qu'avec une
charrue chisel ou à disques.
2 MÉCANISATION DE L’AGRICULTURE
La mécanisation est l’utilisation d’équipements animés par une puissance
manuelle, animale ou motorisée. La mécanisation agricole a joué et
continue à jouer encore un rôle prépondérant dans le développement du
secteur agricole. Cependant, particulièrement dans les pays en
développement, des contraintes ont beaucoup joué quant à la conduite
d’une mécanisation agricole cohérente et accessible aux paysans, surtout
les plus démunis.
5
2. Technologie de la traction animale ;
3. Technologie de la motorisation ou tractorisation.
6
2.3 Technologie de la traction animale
L’énergie est fournie par un animal. Les usages principaux sont :
Travail du sol ; Transport.
7
1 bœuf 350 500 2,40 4–6
8
Ânes ;
Chameaux ;
Éléphants.
9
sérieusement leur production de lait. Les animaux ne devraient pas
être utilisés quand ils sont prêts à mettre bas ;
L'état alimentaire : l'état des animaux dépend en grande partie de
leur régime alimentaire pendant et en dehors de leur période de
travail. Une "alimentation d'entretien" est importante au cours de
la période non productive (la saison sèche dans les régions
semiarides). Les réserves de nourriture sont souvent limitées et les
animaux sont faibles au début de la saison des pluies lorsque les
demandes de travail du sol sont précisément les plus importantes. Les
terres nécessaires à la production de fourrage peuvent causer des
problèmes. En effet, jusqu'à 30 % de la totalité des terres d'un
système de production utilisant la traction animale sont nécessaires
pour produire du fourrage si aucune autre source externe, telle que
la forêt, les arbustes sauvages ou les bords de routes, les canaux ou
les tranchées n'est disponible. La terre est souvent chère dans les
régions irriguées et les zones inexploitées sont rares. Enfin, la
compétition est sérieuse entre la production de produits alimentaires
humains, de cultures commerciales et de fourrage, comme en Egypte,
par exemple. De façon générale, 9 à 10 % de l'énergie absorbée par
le bétail sous forme de nourriture est disponible pour le travail (10 à
12 % pour les chevaux). Des nourritures concentrées sont un
avantage au cours des périodes de travail intensif ;
Le dressage : après un dressage approprié, les animaux seront en
mesure d'assurer une traction maximale après environ une année. Le
dressage comprend le développement de muscles spécifiques qui se
réalisera au cours du travail ;
Les variations dans la traction requise : les animaux sont
beaucoup plus vite fatigués lorsque des variations prononcées ont lieu
dans la traction requise ;
Le harnachement : les méthodes d'harnachement sont déterminées
par les habitudes et les conditions locales ;
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Les conditions environnementales : des températures élevées et
l'humidité de l'air gênent les performances des animaux. Ils travaillent
souvent tôt le matin ou tard dans l'après-midi ;
L'état du sol : si un sol est très meuble ou mou (boueux), les animaux
devront consacrer beaucoup d'énergie à simplement marcher ce qui
entraîne une perte d'énergie pour le travail de traction.
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2.4 Technologie de la motorisation
Utilisation de l’essence ou du fuel comme source d’énergie. Les usages
principaux sont :
Préparation du sol ;
Semis et plantation ;
Entretien et fertilisation des cultures ;
Irrigation et exhaure ;
Récolte ;
Post-récolte.
2.5 Défis de la mécanisation
Parmi toutes les technologies modernes introduites dans les pays en
développement, la motorisation a probablement été la plus controversée.
Dans les années 1960, 1970 et au début des années 1980, différents projets
ont utilisé massivement des tracteurs avec des résultats très mitigés. On
connaît des cimetières de tracteurs …
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o Aménagement de périmètres (mise en place de réseaux de
drainage ou d’irrigation, planage en vue de la mise en place de
rizières) ;
o La traction animale n’est pas envisageable pour ces travaux.
Adaptation au but poursuivi (stade cultural) :
o Le travail du sol : possibilité d’utiliser la traction animale et la
motorisation ;
o Le semis et les épandages : possibilité d’utiliser des semoirs et
des épandeurs d’engrais en traction animale ;
o La récolte : certaines récoltes sont aisément mécanisables,
d’autres pas.
Adaptation aux conditions environnementales (problème de
conservation de sol) :
o La mise en culture d’un sol jusque-là non cultivé et en équilibre
par rapport aux forces naturelles est susceptible d’enclencher
une érosion plus ou moins active ;
o L’érosion peut être plus active dans le cas d’une motorisation
mal conduite que dans le cas d’une culture attelée.
Adaptation à l’environnement économique :
o L’achat de matériel doit faire l’objet d’études qui tiennent
compte de la rentabilité en fonction des temps d’utilisation et
des puissances nécessaires ;
o Il faut examiner :
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des opérations de motorisation tropicale, à tous les stades et tous les
échelons ;
Adaptation à l’environnement humain :
o La mentalité de la population rurale (méfiance à l’égard des
nouveautés…) peut être un frein à l’introduction de nouvelles
formes de motorisation ;
o Prendre en compte la politique du « genre ».
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Quelques considérations générales sont en rapport avec le procédé de
compaction du sol, à savoir :
Il est plus facile de compacter le sol si le taux d'humidité est important
puisqu'il y a moins de pression. Cette considération est valable
jusqu'au moment où les sols deviennent fluides sous la pression, ce
qui implique qu'une compaction importante peut survenir sous l'effet
de pressions importantes mais des taux d'humidité relativement
faibles. Toutefois, les sols saturés ne peuvent pas être compactés ;
La répartition des pressions dans le sol sous un pneu dépend de la
taille et de la forme de ce pneu. Ce principe vaut aussi pour les pattes
des animaux ;
Les pressions s'étendent plus profondément dans les sols meubles que
dans les sols plus compacts ;
Le premier passage d'une roue sur un sol le rend plus compact lors
des passages suivants (environ 90 % pour le premier passage et 10
% pour les suivants).
15
Un plus grand risque d'érosion du aux taux d'infiltration sensiblement
réduit dans les traces de pneus. Des ruissellements suivis d'érosion
démarrent souvent dans les traces de pneus ;
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3 GÉNÉRALITÉS SUR LA MOTORISATION
La prise de force ou prise de puissance (PTO = Power Take Off), est une
pièce mécanique permettant de transmettre le couple d'un moteur à un
outil mécanique, permettant ainsi la mise en mouvement de cet outil grâce
à la rotation d'un arbre cannelé sur lequel elle vient s'emboîter.
17
18
3.1.2 Principales parties d’un tracteur
La masse d’un tracteur agricole est d’environ 4 à 6 tonnes, pour une
puissance d’environ 100 chevaux-vapeur. Pour des raisons de commodité,
on peut rajouter des masses sur le tracteur agricole. Le tracteur agricole
est composé d’éléments suivants :
Moteur : caractérisé par sa puissance en cv ou en kW.
1 cv = 0,736 kW ;
Embrayage : sert à changer les vitesses en désolidarisant le moteur
de la boîte de vitesse (le moteur tourne et la boîte de vitesse est
arrêtée) ;
Boîte de vitesse : permet de changer d’allure, d’avancer/reculer et
d’inverser le sens de circulation. Le point mort permet de sortir du
tracteur sans arrêter le moteur. Il permet d’adapter les possibilités du
moteur à la charge du travail. Sur un tracteur il y a beaucoup de
vitesses pour s’adapter au travail à faire. Un levier de vitesse et un
levier de gamme pour 10 vitesses avant et 2 vitesses arrière ;
Pont(s) : 2 roues motrices = 1 pont, 4 roues motrices (4WD) = 2
ponts (arrière et avant) ;
Relevage hydraulique ;
Roues et pneumatiques : Les roues avant sont les roues directrices.
Les Roues arrière sont les roues motrices (série large, normale ou
étroite). Un pneumatique diagonal à moins d’adhérence qu’un radial.
Il y a bonne pression de gonflage quand la bande de roulement est
bien en contact avec la route.
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Le labour principal ou premier labour de saison. Il détermine la
profondeur de la couche cultivable et vise à préparer le sol pour la
culture à venir ;
Le labour secondaire ou préparation de planches de semis. Ces
opérations préparent la terre aux semis ou aux plantations ;
La gestion des cultures. Ce sont les opérations de travail du sol
effectuées après les semis ou les plantations, afin d'améliorer la
production des cultures ;
Le déchaumage. Cette opération vise à nettoyer le champ des résidus
de culture et des irrégularités provenant de la culture précédente ;
La jachère, qui tente de rendre une période sans cultures, profitable
pour le sol.
20
Figure 1: Sous-soleuse, décompacteur
21
4.1.2 Largeur de travail
Il est nécessaire de mesurer plus d'une passe (les passes adjacentes) pour
obtenir une largeur de travail réaliste, parce qu'il y aura toujours des
variations entre les passes. Comme il est souvent difficile de trouver la
séparation entre la passe présente et la précédente, la meilleure façon de
mesurer consiste à placer les piquets immédiatement après le passage de
l'instrument, à une distance fixe de la limite entre la terre travaillée et non
travaillée. Environ 50 cm sont conseillés afin de permettre un passage non
dérangé par les animaux ou le tracteur sur la passe de retour. De cette
façon, la distinction entre la passe présente et la précédente est toujours
visible comme le sol travaillé n'a pas encore séché et les largeurs peuvent
facilement être mesurées plus tard. Quand une série de largeurs de travail
est marquée et mesurée, les moyennes et les écarts types des moyennes
peuvent être calculés (Figure 5).
22
par des piquets placés dans le champ. En mesurant sur une longueur de 50
m, on peut obtenir une bonne précision. L'observateur utilise un
chronomètre ou calcule le temps sur une montre au premier piquet et
marche le long de la machine jusqu'au second pour enregistrer le temps à
la fin de la bande. Dans le cas de vitesses élevées avec le tracteur, un
second observateur signalera l'arrivée au second piquet à l'observateur qui
tient la montre. Évidemment, les deux observateurs doivent être sûrs de
prendre le même point de référence sur l'outil. Si les piquets ne sont pas
proches de la bande à labourer, il est conseillé de placer une seconde série
de marqueurs parallèle à la première série afin d'assurer un alignement
correct (Figure 6).
4.1.4 Traction
Les mesures directes de traction donneront les meilleures indications sur
les besoins à chaque endroit du champ. Ceci permet de contrôler les
variations provenant des différences de densité du sol, de l'humidité du sol,
de la profondeur de travail, des souches, des pierres, etc. Ces mesures
devront être prises avec un dynamomètre. Celui-ci peut être électronique
ou mécanique, avec un système d'enregistrement ou à lecture directe
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permettant un enregistrement manuel. Avec des outils de traction, le
dynamomètre peut facilement être placé entre l'outil et le tracteur ou
l'animal de trait. Dans le cas de combinaisons de tracteurs et outils montés
avec le système d'attelage en trois points, il existe un système complexe
de forces qui peuvent seulement être mesurées avec des systèmes
électroniques sophistiqués. Quand seul un dynamomètre standard est
disponible, on peut toujours utiliser deux tracteurs, et les forces seront
mesurées entre le premier et le second tracteur si le tracteur situé à l'avant
tire le deuxième équipé de l'instrument. Les mesures de traction nécessitent
un bon équipement, des chauffeurs qualifiés et ne devraient pas être
effectuées pour simplement obtenir quelques indications si un programme
complet de mesures n'est pas prévu.
4.1.5 Adhérence
Si les tracteurs sont utilisés, l'adhérence est un indicateur important de
l'efficacité et de la qualité du travail. L'adhérence peut être mesurée en
comptant le nombre de tours/minute effectué par la roue motrice arrière du
tracteur sur une étendue dont la longueur est connue (les 50 m compris
pour la vitesse peuvent être utilisés). À d'autres moments, avant ou après
le travail du sol, le nombre de tours/minute est également mesuré pour la
même longueur sur une surface dure, quand le tracteur ne tire rien (ce qui
suppose une adhérence parfaite). L'adhérence peut être calculée grâce à
l'équation suivante :
Où :
𝐒 = Adhérence (%)
𝐀𝐜 = Nombre de tours/minute dans le champ
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Les mesures peuvent aussi être prises autrement : on peut déterminer la
distance parcourue par le tracteur pendant (par exemple) 10 minutes sur
la surface dure et au champ. L'adhérence est alors calculée par l’équation
suivante :
Où :
𝐃𝐜 = la distance au champ
𝐃𝐝 = la distance sur surface dure
26
le sol est retourné, la matière organique est enfouie à des niveaux profonds,
les mauvaises herbes sont contrôlées et, sous certaines conditions, des
particules fines de sol lessivées et des éléments nutritifs sont restaurés à la
surface. Emotter et retourner sont deux actions importantes surtout sur des
sols où la prochaine culture doit être semée rapidement et où beaucoup
d'opérations de labour (secondaires) ne pourront pas être effectuées.
Le défrichage est effectué par les rouleaux crénelés pour réduire la masse
végétale.
Les opérations de labour principal doivent être effectuées sur tous les sols
pour chaque culture ou chaque année. On distingue cinq types
d'instruments associés au labour primaire, à savoir :
1. La charrue simple ou araire ;
2. La charrue à (soc et) versoir ;
3. La charrue à disques ;
4. Le cultivateur ou charrue chisel ;
5. La houe rotative ou rotoculteur.
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4.2.1 L’araire
Les techniques de semis et de binage destinées à ameublir le sol ont été
inventées en Mésopotamie il y a plus de 5000 ans. La première houe était
simplement une branche utilisée pour gratter le sol. L'araire est l'instrument
associé au labour primaire qui est le plus caractéristique et le plus utilisé
dans les zones tropicales arides et les zones subtropicales. Elle permet
d'ameublir le sol sans le retourner, laisse une structure grossière et
n'enfouit pas complètement les résidus végétaux. Par conséquent, la
surface labourée est moins sensible à l'érosion. Les parties principales de la
charrue, comme l'âge, les mancherons ou même le corps principal sont
encore en bois tandis que le soc est en fer ou en acier. Cette charrue est
facile à opérer et à ajuster grâce à sa conception simple. Seul un ajustement
en fonction de la profondeur est possible, en changeant le point d'attache
ou l'angle entre l'âge et le corps. L'araire nécessite relativement peu de
puissance mais pour obtenir un résultat satisfaisant, le sol doit être labouré
plus d'une fois avec l'outil en croisant la direction du travail et, si possible,
en augmentant la profondeur. La profondeur de travail est limitée à environ
10 cm et dépend fortement du type et de l'état du sol.
28
retournement et le mouvement latéral de la tranche de sol provoque une
pression sur les côtés de la charrue, un contre-sep doit être monté, souvent
avec un talon pour stabiliser la profondeur de labour. Le point d'attache
situé à l'avant de l'âge doit être ajusté en fonction de la meilleure traction
possible. Les charrues faites entièrement de fer ou d'acier ont évolué par
rapport à la conception simple de départ et sont devenues les instruments
de labour les plus communément utilisés dans les pays tempérés
occidentaux.
1 = Age
2 = Système d'attelage
3 = Dispositif de réglage
4 = Coutre
5 = Pointe
6 = Soc
7 = Versoir
peuvent être utilisées avec des tracteurs, parmi lesquelles les principales
sont :
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"dos à dos". Si un champ mesure plus de 60 m de largeur, il est
conseillé de l'arranger en bandes qui devront être labourées
séparément. Les "sillons dos à dos" et les deux sillons ouverts
resteront sur le champ après le labour.
Les charrues réversibles. Elles possèdent deux corps montés de
façon symétrique qui sont mis successivement en service par rotation
de 180 degrés du bâti autour d'un axe longitudinal. Cet arrangement
permet de tourner les sillons du même côté du champ bien que la
charrue avance dans des sens opposés. Les corps de charrue peuvent
tourner ou pivoter mécaniquement ou hydrauliquement. Si la charrue
est correctement ajustée, la surface du sol est presque nivelée, ce qui
est très important pour l'irrigation et le drainage.
Des charrues portées avec jusqu'à cinq corps ou plus sont généralement
attachées au système d'attelage trois points du tracteur. Des systèmes
d'attache rapide peuvent convenir. La charrue n'est jamais soutenue par
des roues de guéret car il y a contrôle de profondeur par l'hydraulique du
relevage trois points. Au cours des opérations, une grande partie des forces
comprenant le poids de la charrue sont transférées sur l'essieu arrière du
tracteur où il y a moins de patinage. Une force importante, environ trois
fois le poids de la charrue, est nécessaire pour soulever la charrue du sol,
ce qui limite le nombre de corps.
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Plusieurs types de socs, versoirs et autres parties comme les coutres sont
disponibles en fonction des conditions spécifiques liées aux sols, pentes et
besoins des cultures.
La charrue à versoir et à soc est fabriquée en acier et composée d'un bâti
qui comprend les pièces de liaison et le système d'attelage et d'un ou
plusieurs corps de labour qui rassemblent les pièces travaillantes :
Le bâti est constitué par l’âge, pièce longitudinale horizontale qui
supporte les autres pièces, dont les étançons, fixés
perpendiculairement à l’âge et auxquels sont fixées les pièces
travaillantes. Il comprend également l'avant-train qui était à l'origine
un petit chariot et qui se limite souvent à notre époque au système
d'attelage (cas des charrues portées) ainsi qu’éventuellement des
roues de soutien, servant au transport ou au réglage de la hauteur de
travail (jauge), et le système de sécurité. Dans le cas des charrues
multi-socs, il peut y avoir plusieurs âges reliés par des entretoises.
Le corps de labour est composé du soc, prolongé du versoir, et du
coutre. Il peut être complété par une rasette, qui est une sorte de
corps de labour en réduction et dont le rôle est essentiel d'un point
de vue agronomique.
Le coutre a pour fonction de découper verticalement la bande de terre.
Placé en avant du soc il est fixé sur l’âge au moyen d'un étançon.
C'est généralement une lame droite, mais il existe aussi des coutres
circulaires en forme de disque tranchant, plus adaptés aux labours de
prairie. Dans certains cas le coutre est remplacé par un aileron fixé
directement sur le soc.
Le soc a pour fonction de couper horizontalement la terre au fond de
la raie. Cette découpe est réalisée par l'arête tranchante, située sur
le plus long côté de la pièce trapézoïdale. Le soc est réalisé en acier
traité. Il peut être équipé à l'avant d'une pointe ou carrelet.
Le versoir a pour fonction de soulever et retourner la bande de terre.
Il est fixé dans le prolongement du soc. C'est une lame incurvée
31
soumise à une usure importante, généralement réalisée en acier
triplex. Il existe plusieurs formes de versoir : hélicoïdal, cylindrique
ou mixte hélico-cylindrique. Il existe aussi des versoirs à claire-voie
pour terres lourdes.
La rasette a pour fonction de découper une bande de terre superficielle et
de la placer dans le fond du sillon précédent, avant le passage du corps
principal. Cette bande de terre annexe se retrouve ainsi sous la bande
principale retournée par le versoir. Cela permet d'enfouir les résidus
organiques, tels le fumier ou les résidus de culture, ainsi que les mauvaises
herbes. Cet enfouissement est plus ou moins profond suivant le type et la
position de la rasette.
32
Figure 8 : Charrues à disque
Les charrues à disques pour tracteurs sont des instruments très lourds
munis d'un à huit disques concaves. La profondeur de travail est située
entre 25 et 40 cm. Chaque disque est installé sur un bras avec un axe muni
de roulements. Les charrues simples sont fréquentes mais les charrues
33
réversibles existent également. Afin d'éviter d'avoir besoin de deux séries
d'outils pour travailler le sol, comme c'est le cas avec la charrue à versoir
réversible, les disques sont installés sur une sous - structure et peuvent
pivoter de 30 à 40 degrés. Lorsqu'on ajuste l'angle des disques, il faut
également inverser la roue guide.
Dans le cas des tracteurs, des dents rigides, rigides à ressort ou flexibles,
sont montées sur un châssis métallique. Elles sont maintenues sur 2 à 4
rangées étalées, par des attaches en acier soudées fixes ou des brides
ajustables. La profondeur est contrôlée par les roues de soutien ou les outils
montés à l'arrière. Les dents rigides (souvent accompagnées d'un dispositif
escamotable servant de protection contre les pierres) sont faites en acier
de qualité supérieure et elles sont droites ou légèrement recourbées et
angulaires afin de hacher. Des dents rigides installées avec un plus petit
angle conviennent particulièrement pour un labour profond. Les dents
flexibles, essentiellement fabriquées à partir d'un acier traité à la chaleur,
sont aplaties et légèrement recourbées pour permettre de contourner les
obstacles. Elles sont normalement moins adaptées pour un labour profond.
Les dents rigides à ressort sont installées en pivots et protégées par des
ressorts en spirale.
4.2.2.4 Stabilité de la charrue
La position de la charrue doit être telle qu’elle ne subisse l’action
d’aucun couple d’axe transversal ;
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Il faut que le centre de résistance à l’avancement, le point d’attelage
et le point d’application de l’effort de traction soient situés sur une
même droite ;
Ceci s’obtient en modifiant la position du régulateur vertical.
4.2.3 Le rotoculteur
En contraste, le rotoculteur nécessite un tracteur avec une prise de force et
convient particulièrement bien pour un retournement intensif du sol et de
la matière organique (fraisage), de même que pour un labour intensif. Les
rotoculteurs peuvent aussi être montés aux motoculteurs (tracteurs aux
deux roues), comme on les trouve dans les rizières ou les cultures de
jardinage. A cause de la nécessité importante de force, la capacité limitée
35
Tableau 2: Effet des outils de travail primaire du sol
Effet
Charrue à Charrue à Charrue
Araire Rotoculteur
versoir disques chisel
Pulvériser + + + +/- ++
Ameublir + ++ + ++ +
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disponibles, comme la herse à dents rigides ou flexibles. Il existe d'autres
types de herses comme la herse-étrilleuse et la herse rotative ou houe
utilisée dans les rizières. Des petites herses à disques type V et des
billonneuses sont également disponibles pour la traction animale.
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les dents de cultivateur, les corps de billonneuses, les sarcloirs ou les
herses.
Une étude sur les avantages, les inconvénients et l'application pratique des
polyculteurs a été faite par Starkey (1988). Malgré les avantages, en
particulier du type à deux roues, le polyculteur est rarement utilisé par le
petit producteur dans les régions tropicales. Les aspects suivants devraient
être considérés en cas d'utilisation des polyculteurs, à savoir :
La construction : le cadre de base doit être assez solide pour
permettre d'opérer l'instrument avec les outils attachés et avec une
traction animale maximale. Ceci impose de lourdes exigences sur les
matériaux et la conception. Le système d'installation des outils doit
être simple et solide tandis que les outils doivent être arrangés de
façon à ne pas produire de forces latérales excessives.
Le poids : le poids doit rester à un certain niveau qui ne cause pas de
problèmes de manipulation, surtout pour les modèles sans roues.
Le coût : malheureusement, le coût de plusieurs types d'instruments
polyvalents empêche encore les petits agriculteurs de les utiliser
massivement. L'instrument et une série d'outils ne devraient pas
revenir plus cher que le coût total des impléments individuels.
Les animaux de trait : le travail avec un polyculteur nécessite
généralement deux animaux. Ceux-ci ne sont pas toujours
disponibles.
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général utilisée en dernier recours pour débarrasser une récolte sur pied de
mauvaises herbes et pour, par exemple, empêcher la formation de graines.
Cette pratique n'offre que peu de garanties et nécessite que les mauvaises
herbes atteignent une certaine taille pour être arrachées. Mais à ce stadelà,
elles ont en général déjà causé beaucoup de dégâts.
39
4.5.2 Sarcloirs
Les sarcloirs (lames horizontales) et autres outils de ce genre vont couper
les tiges des mauvaises herbes juste sous la surface du sol. Une fois
séparées des racines, les organes aériens meurent rapidement de même
que les racines si elles n'arrivent pas à faire des repousses. Le sarclage est
très efficace pour les mauvaises herbes annuelles de grande taille. Dans le
cas d'herbes pérennes, il retardera leur développement et peut les éliminer
ou repousser leur développement à une période ultérieure si l'action est
répétée assez souvent.
Les conséquences de cette méthode ne sont pas encore très bien connues.
Les mauvaises herbes pérennes se re-multiplient souvent très vite, surtout
dans le cas de repousses potentielles amenées par la première opération
de désherbage. Quant aux mauvaises herbes annuelles, il arrive souvent
que la lame tranchante laisse une partie du système racinaire intacte, qui
ne sera détruite que par un recouvrement de terre. En général, les sarcloirs
remuent considérablement la terre au niveau de la surface du sol entraînant
un recouvrement des mauvaises herbes, surtout des petites. Parfois on
augmente les mouvements du sol en soudant quelques petites bandes de
métal sur les lames horizontales du sarcloir afin d'obtenir un effet
"billonnage".
4.5.3 Billonneuses
Les billonneuses servent à construire des billons. La terre est emportée avec
les mauvaises herbes de petite taille d'un certain endroit (méthode très
efficace d'éradication de mauvaises herbes) et déposée sur un billon. On
obtient donc une couche de terre importante qui recouvre les mauvaises
herbes et les élimine à un taux élevé. Comme pour le hersage, chaque
opération entraîne une nouvelle génération de mauvaises herbes. De façon
générale, on peut herser les billons après quelque temps, éliminer les
mauvaises herbes et ameublir les billons temporairement jusqu'à la
prochaine opération de billonnage.
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Tableau 3: Quelques caractéristiques des outils de travail du sol
Ameublir Désherber
Briser Façonner Enfouir
Matériel Peu Mélanger Pulvériser
Profond croûte surface mulch Avant Après
profond
Charrue à soc et versoir ++ ++ ++ + ++ +/- + ++ +
Charrue à disques ++ + ++ + + +/- + + +
Cultivateur lourd (chisel) + ++ +/- - +/- + +/- +/- -
Cultivateur à dents flexibles ++ +/- ++ - +/- + + + ++
Herse à dents rigides + - ++ - - +/- +/- +/- +
Herse rotative - - ++ - - - - - ++
Herse giratoire-vibrante + - ++ - +/- + +/- +/- ++
Rouleau plombeur - - + +/- - - - - -
Rouleau ondulé - - ++ - - - - - -
Rouleau brise-mottes - - + +/- - - - - -
Buttoir + +/- + ++ + - + + +
Buttoir à disques +/- - + ++ + - + + +
Formateur de planches - - +/- ++ - - - - -
Bineuse à patte d’oie ou queue
+/- - ++ - - - +/- +/- ++
d’hirondelle
++ = Très approprié ; + = Approprié ; +/- = Moins approprié ; - = Pas approprié
42
5 ÉQUIPEMENTS DE SEMIS ET DE PLANTATION
42
2. Semis de précision.
43
Il faut donc « traiter, soigner, protéger » ces productions en appliquant des
produits dits phytosanitaires (herbicides, fongicides, insecticides). Les
produits de traitements phytosanitaires utilisés peuvent devenir dangereux
pour la nature et l’homme, ils doivent être dosés avec précaution et
répandus avec précision de façon très uniforme.
Eau + Produit
phytosanitaire
Contraintes : énergie,
pression, type de bouillie,
Systèmes du
PULVÉRISATEUR type de culture, type de
pulvérisateur
terrain, réglages et
sécurité
Bouillie
uniformément
répandue sur les
plantes ou le sol
44
6.1 Catégories de pulvérisateurs
Portés à main ou sur le dos ;
Portés sur un tracteur, microtracteur, sur un quad, un transporteur,
sur chariot, sur brouette :
o Pulvérisateurs portés à l’arrière : deux roues motrices (jusqu’à
800 litres) o Pulvérisateurs portés à l’arrière : quatre roues
motrices de diamètre différent (jusqu’à 1500 litres)
o Pulvérisateurs portés à l’avant et à l’arrière : quatre roues motrices
de diamètre différent (jusqu’à 2500 litres : 1000 et 1500 litres à
l’avant et à l’arrière respectivement) ;
Semi-portés à l’arrière, donc possédant un essieu et tractés par un
engin
Automoteurs au sol : engins spécialisés ne faisant qu’une seule
fonction ; quatre roues motrices de diamètre égal ; jusqu’à 4000
litres. Son avantage est la rapidité de déplacement sur la route.
Automoteurs aériens en grande culture.
6.2.1.1 Portables
Ils sont à énergie manuelle pour les appareils grand public. Il existe
quelques modèles à moteurs électriques ou thermiques destinés
essentiellement aux professionnels. Le liquide est mis sous pression (de 3
45
à 10 bars), grâce à une pompe manuelle. Sous pression, le liquide est obligé
de traverser une buse calibrée en bout d’une lance, ce qui va le fractionner
en très fines gouttelettes. Les gouttelettes sont donc projetées sur la
surface à traiter. On distingue les pulvérisateurs à pression :
Entretenue : La pompe met le liquide en pression dans une cloche à
air grâce à un système de soupapes. Un robinet (gâchette) est placé
sur la poignée, la lance est munie d’une buse généralement réglable
;
Préalable : La pompe est incorporée dans la cuve généralement, le
liquide est mis directement sous pression dans le réservoir, la pompe
sert aussi de bouchon.
A B
46
6.2.1.3 Composants d’un pulvérisateur à jets projetés
La bouillie est contenue dans une cuve en polyéthylène épais mais un peu
transparente de contenance allant de quelques dizaines de litres à plusieurs
centaines de litres. Elle s’ouvre par un large bouchon sur « une grille filtre
». Le liquide passe par un filtre fin puis il est mis en pression par une
pompe (à piston, à membrane, à rouleaux, etc.). Un « circuit
hydraulique » (filtre, crépine, canalisation, robinet ou vannes distributeur,
manomètre de pression, etc.). Le retour en cuve sert généralement à
l’homogénéisation de la bouillie. Une rampe et ou une lance munie de
buses. Ces buses sont interchangeables en fonction du travail à effectuer.
Du point de vue sécurité, on doit avoir un petit réservoir d’eau propre
pour le lavage des mains.
6.3.1 La cuve
Elle est réalisée en PVC, polyester, etc. Elle doit être inaltérable aux produits
chimiques qu’elle va contenir. Elle doit avoir une forme facilitant son
nettoyage, son entretien et sa vidange. Un bouchon ou couvercle étanche
assure sa fermeture, il surmonte un filtre en forme d’entonnoir. Certaines
cuves sont pressurisées et doivent avoir une soupape ou clapet de sécurité.
Les appareils professionnels doivent avoir un petit réservoir avec de l’eau
48
propre. Afin de maintenir la bouillie parfaitement mélangée, on trouve à
l’intérieur de cette cuve des systèmes d’agitation : soit un système
mécanique (hélice, batte mécanique), soit un système hydraulique par
retour du liquide par exemple.
49
une grande régularité de débit. Elles sont sensibles à l’usure par abrasion,
il faut un excellent filtrage à l’aspiration. La pression fournie se situe entre
5 et 15 bars.
pression
50
Compensation des variations du régime moteur ;
À l'avancement (DPA) dont le débit des buses est proportionnel à la
vitesse d'avancement : Correction des variations d'avancement.
Remarque : les systèmes comme le « Dosatron » permettent de pomper
directement dans le bidon de produit phytosanitaire en fonction du débit de
l’eau propre (motrice du Dosatron). Le mélange est dirigé vers les buses.
Le dosatron se positionne donc juste avant les rampes.
Où :
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𝐋 = Largeur de travail en mètre
𝐕 = Vitesse en Km/h
On peut ensuite choisir le calibre de la buse adaptée dans les tableaux
constructeurs.
52
La buse la buse est l’élément final de la pulvérisation. La colonne de bouillie
sous pression bute sur l’intérieur de la buse. La colonne sous pression en
butée, engendre un mouvement tourbillonnaire du liquide qui va se
fractionner en créant un « spectre de diffusion » tourbillonnant. Ce
phénomène permet une meilleure pénétration et un meilleur mouillage des
plantes à traiter. Cette buse peut être composée de différentes pièces
(pastilles calibrées, insert en vrille, à chambre de turbulence, filtre, écrou,
etc.). Les buses sont Normalisées ISO en ce qui concerne leur codification,
couleurs et dimensions extérieures. Le type de buse, son calibre et l'angle
de pulvérisation sont identifiés sur la buse. Le débit est exprimé en Gallons
par minute mesuré à 3 bars de pression. Pour obtenir le débit en l/mn, il
suffit de multiplier le chiffre par 0,4. (Exemple : La couleur permet de
vérifier qu’elles sont toutes identiques sur la même rampe).
53
6.4 Autres procédés de destruction des végétaux et insectes indésirables
Les nouveaux systèmes en espaces verts sont essentiellement le brûlage
par flamme, par vapeur d’eau, par eau chaude additionnée parfois de «
mousse retardatrice ».
7 ÉQUIPEMENTS DE RÉCOLTE
La récolte manuelle a tendance à être lente et se fait normalement à l’aide
d’outils manuels simples tels que les écœurants, les couteaux, etc. Par
conséquent, l’utilisation de machines dans les opérations de récolte
augmente la production en termes de cultures récoltées par unité de temps
et de qualité du produit final. Les machines de récolte sont conçues pour
convenir aux opérations à différentes échelles (des machines à petite,
moyenne et grande échelle sont disponibles pour les opérations de récolte),
y compris les moissonneuses-batteuses. L’utilisation de machines de récolte
plus efficaces contribue à réduire les pertes post-récolte.
54
De plus, la réduction du temps de récolte est importante dans les régions
où il y a plusieurs saisons de culture, où l’établissement précoce des
cultures peut contribuer à des rendements plus élevés pour la culture
suivante.
55
machines et des équipements de grande capacité, précis, fiables, économes
en énergie et relativement faciles à utiliser ont été développés. Ces
machines donnent aux acteurs de la chaîne de valeur qui les utilisent un
avantage concurrentiel sur leurs concurrents en termes de superficie
cultivée, d’efficacité des opérations et de qualité des produits finaux. Voici
quelques exemples de l’application de la mécanisation dans les opérations
de postproduction :
8.1 Opérations de battage, de décorticage et de mouture
Les machines mécanisées sont couramment utilisées pour les opérations
post-récolte, comme le battage, le décorticage et les moutures. Des
opérations telles que le battage de céréales comme le riz et le maïs sont
progressivement entreprises à l’aide de machines. L’introduction de telles
machines augmente la productivité et devrait donc être encouragée.
56
calibrage et l’emballage peuvent également être effectuées à l’aide
d’équipements mécanisés.
8.2 Séchage
Le séchage des cultures est une autre opération où les machines sont utiles.
Le séchage des cultures est une importante opération de préparation des
aliments après la production qui peut réduire considérablement les pertes
post-récolte. Différents types de séchoirs sont disponibles pour le séchage
des cultures dans le cadre d’opérations à petite, moyenne et grande échelle.
Ces séchoirs aident à réduire la teneur en humidité des cultures récoltées
aux niveaux optimaux avant l’entreposage. Par exemple, le séchage de
produits horticoles tels que les fruits et légumes à l’aide de séchoirs solaires
contribue à prolonger considérablement leur durée de conservation.
8.4 Transport
Le manque de moyens de transport est l’un des nombreux obstacles qui
entravent l’accès des petits exploitants agricoles aux marchés et, par
conséquent, aux revenus dont ils ont tant besoin. Le transport des produits
des fermes vers les ménages et des ménages vers les marchés dépend en
grande partie des moyens de transport disponibles tels que les charrettes à
bœufs, les remorques attachées à quatre roues ou les tracteurs à essieu
57
unique, les camions, les motos, etc. Le renforcement des capacités en
termes de formation sur la façon de fabriquer du matériel de transport
comme les chariots et l’utilisation appropriée des charrettes à bœufs et
d’autres équipements de transport est important.
RÉFÉRENCES
1. Chopart, J.L., 1990. Variable effects of soil cultivation on maize
production in Ivory Coast as a function of conditions affecting water
supply. In: Climatic Risk in Crop Production: Models and Management
in the Semi-arid Tropics and Sub-tropics. Muchow and Bellamy (Eds.),
Poster paper. Australie, pp. 104-105.
58
2. Clarke, L.J., 1997. Agricultural mechanization strategy formulation.
Concepts and methodology and the roles of the private sector and the
government. FAO, Rome, Italy.
3. Destain, M.F., 2010. Cours de mécanisation de l’agriculture, traction
animale, travail du sol et conservation du sol. Gembloux Agro Bio
Tech, Université de Liège, Belgique.
4. FAO, 1994. Le Travail du Sol pour une Agriculture Durable. FAO,
Rome, Italy.
5. FAO, 2008. Guide de formulation d’une stratégie de mécanisation
agricole. Rome, Italy.
6. Gérard, L.T., 1996. Agriculture africaine et traction animale. Éditions
Quae, 355pp.
7. Hoogmoed, W.B. et Vlaar, J.C.J. 1992. Travail du sol. In: Les
techniques de conservation des eaux et des sols dans les pays du
Sahel. J.C.J. Vlaar (ed.). CIEH, Burkina Faso et Université
Agronomique, Wageningen, Pays Bas. pp. 27-43.
8. Lerat, P., 2015. Les machines agricoles. Conduite et entretien 3 e
édition. Lavoisier, Technique & Documentation, Paris. 440pp.
9. Monnier, G., Thevenet G., Lesaffre B., 1991. Simplification du travail
du sol, INRA Editions.
59