Cahier 7 Alimentation
Cahier 7 Alimentation
Cahier 7 Alimentation
CAHIER PÉDAGOGIQUE
Vidéo 7
Comment parler de l’alimentation
avec les patients ?
Sommaire
Synthèse documentaire :
L’alimentation durable 4
Séance 1 10
Photo-expression :
« L’alimentation durable, c’est… » 10
Séance 2 13
Annexe 2.1 16
Annexe 2.2 17
Annexe 2.3 18
Annexe 2.4 19
Séance 3 23
L’auberge espagnole 23
Vidéo 7
Comment parler de l’alimentation
avec les patients ?
Mots clés
Alimentation durable,
Alimentation de qualité,
Circuits courts, Alimentation
locale, Réduction du
gaspillage alimentaire,
Labels
Synthèse documentaire sur l’alimentation durable,
une nécessité pour diminuer notre impact sur
l’environnement
Définition
L’alimentation est l’un des enjeux majeurs de notre siècle, avec le doublement prévu des besoins
alimentaires à l’horizon 2050, lié à la hausse démographique mondiale et aux évolutions des
régimes alimentaires, dans un contexte de changement climatique et de réduction nécessaire de
l’empreinte écologique humaine [1].
Sur le plan environnemental, avec un quart de l’empreinte carbone des français, l’alimentation
constitue le premier poste responsable des émissions de gaz à effet de serre (GES), du même ordre
de grandeur que le transport ou le logement. Les impacts sont également importants sur les enjeux
de l’eau, des sols, de l’air et de la biodiversité. Dans l’objectif de réduire les émissions de GES de 40 %
d’ici à 2030, la loi « Climat et résilience » du 22 août 2021 s’articule autour de cinq thématiques :
consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger et se nourrir. Elle prévoit notamment de
développer la vente en vrac dans les grandes et moyennes surfaces, de proposer un menu végétarien
hebdomadaire dans les cantines et quotidien dans les universités offrant un choix de menus
multiples [1, 2].
Sur le plan de la santé, l’alimentation est un facteur clé d’une population en bonne santé, et
qui aujourd’hui contribue fortement au développement de maladies répandues dans les pays
industrialisés, telles que cancers, maladies cardio-vasculaires, obésité, diabète… [1].
La période de confinement que nous avons vécue avec la crise sanitaire a incité plusieurs personnes
à modifier leurs habitudes d'achats, leurs pratiques de consommation [10]. Certains français se sont
tournés vers des produits locaux ce qui a contribué à :
• Développer les sens et notamment re-découvrir certaines saveurs, la saisonnalité des produits
• Renforcer l'économie locale
• Soutenir les producteurs locaux
• Réduire les impacts de l’alimentation sur l’environnement [10]
4
Quels sont les critères pour une consommation durable ? [3]
A. Lutter contre le gaspillage alimentaire, ce qui suppose d’employer des techniques de conservation
adaptées aux produits, utiliser des restes dans le réfrigérateur, cuisiner des légumes entiers, etc.
B. Acheter des produits locaux et de saisons, c’est privilégier les producteurs locaux, acheter et
manger les fruits et légumes de saison en circuit court.
C. Favoriser les protéines végétales, donc manger plus de céréales et de légumineuses et diminuer
la consommation de viande.
D. Privilégier des graisses de qualité et utiliser des huiles végétales pressées à froid, manger des
poissons gras, etc.
E. Utiliser et consommer des produits complets ou semi-complets tels que céréales, pâtes, riz et
pain artisanal.
F. Utiliser des produits frais et non transformés, c’est acheter des légumes, des viandes, des poissons,
etc. non industriels et prendre le temps de les cuisiner.
G. Diminuer l’exposition aux intrants (pesticides, engrais de synthèse) présents dans l’alimentation
en privilégiant une alimentation biologique [3, 7, 13].
Gaspillage et pertes alimentaires (en % du poids total gaspillé). Source : Au quotidien manger
mieux, gaspiller moins : Pour une alimentation saine et durable. ADEME, 09/2019, p. 11. En ligne
5
Les consommateurs jettent de plus en plus de nourriture et pourtant, ils ont rarement l’impression
de la gaspiller. En France, au sein des ménages, cela représente 30 kg par personne et par an
(l’équivalent d’un repas par semaine), dont 7 kg de produits qui n’ont même pas été déballés.
Et gaspiller de la nourriture coûte cher : environ 100 euros par personne et par an [8].
Les légumes représentent une part importante du gaspillage alimentaire. Même abîmés, ils sont
pourtant faciles à cuisiner et délicieux en soupe ou en purée [8].
Que gaspille-t-on à la maison ? Source : Au quotidien manger mieux, gaspiller moins : Pour une
alimentation saine et durable. ADEME, 09/2019, p. 19. En ligne
Consommer des produits locaux permet de réduire le coût écologique de l’approvisionnement. Ces
filières, au-delà de leur fonction d’approvisionnement, présentent aussi d’intéressantes possibilités
en termes de cohésion sociale, de dynamisation des territoires et d’innovation, d’environnement
et de santé [6].
Les filières de produits locaux en circuits courts permettent de dégager une plus-value
environnementale [6]. Dans le cas de circuits-courts plus à distance, par exemple par l’intermédiaire
de certaines filières de commerce équitable, l’absence de proximité spatiale est comblée par une
plus grande proximité sociale, une démarche de solidarité [6].
1
Exemples : vente sur le lieu de production, vente en « paniers », points de vente collectifs, vente sur les marchés, vente
à domicile, dépôts, etc. [5, 6]
6
Opter pour une alimentation saine
Une alimentation saine doit optimiser la santé humaine définie dans ses grandes lignes selon un
état de bien-être physique complet, mental et social et non simplement comme une absence de
maladie. Nombre de recherches scientifiques ont été menées sur les impacts environnementaux
de divers régimes alimentaires [4]. La plupart des études concluent qu’un régime riche en plantes
(fruits, légumes, noix, graines complètes) et contenant une plus petite proportion d’aliments
d’origine animale confère des avantages à la fois pour la santé et l’environnement [4]. Dans
l’ensemble, la littérature scientifique indique que de tels régimes sont « gagnant-gagnant »,
signifiant qu’ils sont bons à la fois pour la santé ainsi que pour l’environnement [4].
Régimes sains. Source : Alimentation planète santé. Une alimentation saine issue de production
durable. Commission EAT-Lancet, 2019, p. 9. En ligne
Une assiette santé planétaire doit comprendre en volume environ une demi-assiette de fruits et
légumes ; et l'autre moitié, exprimée en calories, doit être constituée principalement de grains
entiers, de protéines végétales, d’huiles végétales non saturées et (éventuellement) de protéines
animales en quantités modérées [4].
7
Aller vers une alimentation biologique
Un produit est considéré comme « bio » uniquement s'il est issu de l’agriculture biologique et que,
de ce fait, il répond à certaines exigences, à savoir [3, 7] :
• Aucune utilisation de produits chimiques de synthèse comme les pesticides, les engrais, les
désherbants, etc. [3, 7].
• Aucune utilisation d’OGM - c’est à dire un végétal dont les propriétés naturelles dont on a
modifié le matériel génétique par une technique dite de « génie génétique » pour lui conférer une
caractéristique nouvelle [12]. La création d’OGM sert surtout, dans l’agriculture, à rendre une plante
résistante à un désherbant ou à la modifier pour qu’elle produise elle-même un insecticide, ou les
deux [3, 7].
• Pour les produits transformés, ils doivent être composés d’au moins 95 % d’ingrédients issus de
l’agriculture biologique. Le nombre d’additifs - des substances ajoutées aux aliments transformés
pour en améliorer la saveur, la texture, la conservation ou l'apparence - autorisé est fortement
restreint : 47 pour les produits bio contre 300 pour les produits non bio [3, 7].
Il existe deux labels officiels pour distinguer les produits biologiques [7] :
• Le logo Eurofeuille : c'est le label européen qui caractérise les produits respectant le cahier
des charges de l’agriculture biologique. Ce logo est obligatoire pour les produits biologiques. Les
produits avec le logo Eurofeuille contiennent 100 % d’ingrédients issus du mode de production
biologique ou au moins 95 % de produits bio dans le cas des produits transformés.
• Le logo AB : il s’agit du label français créé par le Ministère de l’Agriculture
et de l'alimentation. Le logo français AB n’est pas obligatoire et peut être
utilisé en complément du logo bio européen.
Des producteurs aux commerçants, tous les acteurs de la filière sont contrôlés et vérifiés
régulièrement par des organismes comme Ecocert ou encore Qualité-France [7].
á D’autres labels environnementaux ou des labels fondés sur la qualité et l’origine des
produits existent. Pour vous aider à vous repérer, l’ADEME a sélectionné et passé à la loupe
près de 100 labels. Découvrez les garanties et les objectifs des labels recommandés par
l’ADEME en ligne sur leur portail de recherche [7].
8
Les ressources documentaires
[2] Projet de loi portant sur la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face
à ses effets. Vie-publique.fr, 2021. En ligne
[3] Formation pour un système d’alimentation durable : manuel. ERASMUS, 05/2019, 100 p. En ligne
[4] Alimentation planète santé. Une alimentation saine issue de production durable. Commission
EAT-Lancet, 2019, 30 p. En ligne
[6] STOKKINK Denis. Alimentation : circuits courts, circuits de proximité. Dossier asbl Pour la solidarité,
n° 20, 11/2009, pp. 7-251. En ligne
[7] Tout comprendre sur l’alimentation « bio ». Mangerbouger.fr, Santé publique France, s.d. En ligne
[9] Des applis pour moins de gaspillage alimentaire. Agir pour la transition écologique, ADEME, s.d. En ligne
[13] Réduction des pesticides en France : Pourquoi un tel échec ? Fondation pour la nature et l’homme,
02/2021, 60 p. En ligne
9
Comment parler de l’alimentation avec les patients ?
Séance 1
Objectifs de la séquence
Connaissance Compréhension Application Analyse Synthèse Evaluation
Techniques d’apprentissage
Exposé Présentation d’expérience Jeu de rôles Etude de cas
10
Déroulé de la séance :
ÉTAPE 2 - Déroulement :
11
ÉTAPE 3 - Évaluation de la séance
Intention, but
L’enjeu est de s’assurer que les étudiants ont pu prendre conscience de la multiplicité
des aspects de l’alimentation durable, et qu’ils sont en mesure d’en proposer une
définition complète.
Outil, méthode
Le temps de synthèse permet de vérifier les acquis, en particulier en demandant aux
étudiants de définir l’alimentation durable aux vues de tous les apports du groupe.
BELISLE Claire, DOUILLET Alain. Jeunes et alimentation : Penser ce que manger veut dire.
Chronique sociale, 2012, 48 photos. En prêt à l’Ireps Bretagne
12
Comment parler de l’alimentation avec les patients ?
Séance 2
Objectifs de la séquence
Connaissance Compréhension Application Analyse Synthèse Evaluation
Techniques d’apprentissage
Exposé Présentation d’expérience Jeu de rôles Etude de cas
13
Déroulé de la séance :
ÉTAPE 2 - Déroulement :
Mise en situation
L’enseignant se met dans une posture d’observateur, Annexe 2.4 : Guide sur la démarche
avec ses propres grilles d’analyse. éducative des professionnels de santé
Pour la synthèse, il est facilitant de s’appuyer sur l’annexe 2.4.
Synthèse 5 - 20 min
Reprendre les principaux thèmes qui ont été évoqués Prise de notes
par les participants.
Mettre en valeur les points de débat et de discussion. Annexe 2.4 : Guide sur la
démarche éducative des
Présenter le guide des postures professionnelles en santé- professionnels de santé
environnement qui ont guide l’observation du jeu de rôle.
Partager les exemples, revenir sur les postures les plus Synthèse documentaire
faciles, les plus difficiles à investir, en s’appuyant sur le Vidéo Alimentation
jeu de rôle et/ou sa propre pratique. Bibliographie
14
ÉTAPE 3 - Evaluation de la séance
Intention, but
S’assurer que les étudiants
- Mesurent les effets de la posture des professionnels sur les patients.
- Acquièrent des repères pour dialoguer avec leurs patients sur l’alimentation à partir
de leurs besoins, sans être dans une posture moralisatrice.
Outil, méthode
Observation des groupes lors de leur préparation et au cours des mises en situation.
NDENGEYINGOMA Assumpta, GAUVIN-LE PAGE Jérôme, LEDOUX Isabelle, [et al.]. Interventions
éducatives en matière de santé. PUQ, 2017. En prêt à l’Ireps Bretagne
Bisbrouille dans la tambouille : réconcilier bon, vite fait, pas cher, éthique, durable, équilibré…
possible ? Kit pédagogique pour des animations sur l’accès à l’alimentation de qualité à destination des
adultes. Union nationale des mutualités socialistes, 2016. En ligne
Techniques d’animation en éducation pour la santé : Fiches synthétiques proposées par le comité
régional d’éducation pour la santé du Languedoc-Roussillon. CRES Languedoc-Roussillon, 2009. En ligne
15
ANNEXES
Module
La boussole
A quoi faites-vous attention
de
1 vos achats
pour vos achats de de nourriture
nourriture ?
Santé Prix
Document à photocopier pour les participants ou à imprimer à partir de la clé USB
16
ANNEXES
Poser le cadre
Expliquer le déroulement
2 Préciser la consigne
Développer
3
Retranscrire Demander aux participants ce
qu’ils ont retenu des échanges
Ex : « Si vous deviez résumer cette
séance à quelqu’un, que lui
diriez-vous ? »
4
Remercier la participation
Conclure Inviter à prendre de la
et orienter documentation
17
ANNEXES
À observer À noter
Déroulement de la séance
Accueil
Présentation
Objectifs
Animation
Retour réflexif
Conclusion
L’animateur et le co-animateur
Fonctions
Positionnement
Difficultés observées
18
ANNEXES
Définition
La démarche éducative est une approche qui per-
met de rendre les patients acteurs dans la prise 1. Favoriser
l'expression,
en charge de leur santé.
proposer une
« Le dialogue permet l’analyse d’une situation écoute
donnée, donc une prise de distance : les parti-
cipants prennent conscience que cette situation
n’est pas immuable et créent ensemble les condi-
4. 2. Aborder,
tions d’un changement. Accompagner évaluer une
la réflexion situation
Les connaissances […] se construisent dans un dia-
logue permanent. […] Les apports académiques
ne viennent pas clore le débat mais le nourrir. »
(Sandrin, 2013 : 129 - 131)
3. Informer,
expliquer
Sandrin (2013) : « Education thérapeutique et
promotion de la santé : quelle démarche éduca-
tive ? » SP, 2013, 2.
Etapes de la démarche de la posture éducative
19
Il est essentiel, quand on demande à une personne de faire évoluer une pratique, de comprendre le
sens que cette pratique a pour elle. Dans la situation évoquée, la personne peut se rendre compte
d’elle-même que le fait qu’un proche utilise un produit n’est pas une garantie. Mais si ce n’est pas
le cas, il faut avoir à l’esprit que toute critique du produit utilisé peut être vécue comme une mise
en cause de cette personne, de sa culture, de son histoire. Il faut alors y aller doucement !
3. Informer/expliquer
Explorer les connaissances des patients du sujet
Ex : « Que vous a-t-on expliqué à propos de… » ; « Que savez-vous de ? »
Cela permet de ne pas perdre de temps en abordant un sujet qu’ils maîtrisent, mais également de valoriser
ce qu’ils connaissent déjà, et par là de lui renvoyer qu’ils sont en capacité de gérer leur alimentation.
Construire ses explications à partir des connaissances exprimées par les patients et leur
demander s’ils souhaitent être informés
Ex : « Vous avez parlé de l’équilibre de vos repas, ce qui est effectivement très important. Il y a aussi
d’autres choses à prendre en compte, souhaitez-vous que je vous en parle ? »
L’accès à une information valide et nuancée, permettant d’effectuer des choix alimentaires sains,
dépend de plusieurs facteurs :
- La disponibilité de ce type d’information (où existe-t-elle ?).
- La compréhension de l’information (difficulté d’accès à la langue écrite ou utilisation de termes
scientifiques incompréhensibles).
- Le décodage de l’information et l’esprit critique.
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Être attentif aux attitudes des patients pour détecter une incompréhension, gêne, ennui, malaise
Ex : « J’ai le sentiment que mes explications ne sont pas très claires. Voulez-vous que je recommence ? »
Le non verbal est essentiel : la personne lève les yeux au ciel, croise les bras, regarde ailleurs,
se recule… Ne pas hésiter à réagir comme si c’était du verbal.
4. Accompagner la réflexion
Demander à la personne ce qu’elle pense pouvoir faire de ces informations
Ex : « En quoi ce que je viens de vous expliquer peut-il vous aider ? »
Recevoir une information, ce n’est pas la mettre en pratique. Quand on dit à une personne qu’il
faut qu’elle varie son alimentation ou celle de son enfant… elle peut être d’accord mais ne pas se
projeter dans ce qu’elle peut faire… Et l’information sera oubliée très vite ! Lui demander ce qu’elle
se sent en capacité de faire l’aide à concrétiser l’idée.
Aider la personne à identifier ce qui la motive, sa volonté d’agir, et à préciser ses raisons
Ex : « Qu’est-ce qui vous motive dans le fait de manger plus sainement ?
- C’est meilleur pour ma santé, comme vous venez de le dire… Et en plus j’ai parfois l’impression
qu’on mange de plus en plus mal dans la famille, donc ça devrait s’améliorer si on prend le temps
de cuisiner tous ensemble »
La notion de temps est indispensable, le respect des rythmes de chacun, dans l’accompagnement et
la motivation au changement. Le temps des professionnels n’est pas celui des publics accompagnés.
21
Aider la personne à identifier les ressources externes et internes dont elle dispose
Ex : « Quels sont vos atouts pour changer votre façon de manger ?
- Ma meilleure amie est très branchée sur ces questions-là, donc elle me dira où il vaut mieux que
j’aille, où c’est le moins cher… et je suis sûre qu’elle a des recettes. Et je peux demander à mes
beaux-parents des légumes de leur potager, ils seront enchantés »
Vous pouvez commencer par rassurer, déculpabiliser, encourager.
Réaffirmez qu’il n’est pas toujours possible de tout concilier (bio, pas cher, de saison, local, éthique…),
que les choix ont leur raison d’être, qu’ils peuvent évoluer mais que ce n’est pas si simple/facile,
invitez les patients à choisir ce qui les motive le plus et à naviguer du mieux qu’ils peuvent.
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Comment parler de l’alimentation avec les patients ?
Séance 3
L’auberge espagnole
Objectifs de la séquence
Connaissance Compréhension Application Analyse Synthèse Evaluation
Techniques d’apprentissage
Exposé Présentation d’expérience Jeu de rôles Etude de cas
Prévenir les étudiants qu’ils devront élaborer un repas pour le prochain cours. Prévoir un
espace permettant de partager un repas de manière conviviale. Il peut être intéressant de
prendre des photos.
23
Déroulé de la séance :
Vous allez relever un défi par groupe de [3 à 5] : préparez pour 3 à 5 Des recettes de « Fast good » à
personnes un repas faire chez soi
- Comportant un plat principal et deux articles (entrée et/ou fromage Des applications
et/ou dessert) Infographie : Pour un mode de
- Pour le coût équivalent de 3 à 5 repas au prix du Crous vie plus équilibré, commencez
- Durable par : Augmenter / Aller vers /
- Equilibré
Réduire
En cas de besoin, vous pouvez définir l’alimentation durable et équili- Pour plus de ressources, voir
brée et ou renvoyer à des ressources bibliographiques. les ressources
bibliographiques ci-dessous
Proposez aux étudiants des ressources soutenantes.
Séance suivante
Partage / Analyse
Selon la configuration (cours avant ou après un repas, espace et temps dis-
ponible), vous pouvez faire se succéder le partage et l’analyse ou les mêler.
Temps convivial avec l’ensemble de la classe : chacun présente son Une grande salle conviviale
repas, et peut le partager avec les autres groupes. ou un espace en extérieur
permettant les échanges
Si l’enseignant le souhaite, il peut évaluer l’équilibre et la durabilité des
repas proposés par les étudiants.
Appareil photo, si souhait de
Avant ou après la dégustation, les étudiants explicitent en quoi leur valoriser l’expérience
repas est équilibré et durable.
L’enseignant anime des échanges sur les stratégies qu’ils ont mises
en œuvre pour relever le défi, et les difficultés éventuelles qu’ils ont
rencontrées pour élaborer ce repas.
Aborder les principaux thèmes : trouver de nouvelles recettes, savoir lire
les labels de qualité, trouver des aliments qualitatifs peu onéreux, s’as-
surer de la provenance des aliments, réduire le gaspillage alimentaire,
éviter les produits transformés, réduire la part carnée de l’alimentation.
Synthèse
Encourager les étudiants à transférer les enseignements qu’ils ont Tableau / paper board ou
tiré de cette expérience pour s’adresser à leurs futurs patients. diaporama pour noter et
restituer les idées principales
Synthétiser ces enjeux (les principales stratégies et difficultés
nommées par les étudiants, les aspects positifs de l’exercice), et
compléter si besoin.
Valorisation
Cette étape est optionnelle
S’ils le souhaitent les étudiants peuvent partager leurs recettes, A définir en fonction des
leurs trucs et astuces sur les réseaux sociaux, des affiches ou autre envies des étudiants
support de leur choix.
á Astuce : Vous pouvez instituer ce rituel lors de vos cours, ce qui permettra
des échanges plus informels entre étudiants et/ou avec vous.
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ÉTAPE 3 - Evaluation de la séance
Intention, but
S’assurer que les étudiants :
- Sont en mesure de mettre en application les principes généraux de l’alimentation
durable avec des petits budgets.
- Ont pu éprouver des difficultés, et repérer les stratégies qu’ils ont dû déployées pour
y parvenir (en jouant sur les sources d’approvisionnement, les modes de
consommation, la mutualisation de moyens, etc.).
- Peuvent transférer leur propre expérience dans leur future pratique professionnelle
(en développant une attitude compréhensive, en proposant des stratégies favorables à
l’alimentation durable à petit budget, etc.).
Outil, méthode
L’observation des menus élaborés et la teneur des échanges sur les leviers, les
difficultés, les enjeux à manger un repas durable à petit budget, permettent de voir si
les objectifs pédagogiques sont atteints.
27 techniques d’animation pour promouvoir la santé. Le coudrier, 2020. En prêt à l’Ireps Bretagne
Bien manger en préservant la planète sans se ruiner c’est possible ! Manger Bouger. En ligne
Comment choisir les meilleurs produits ? Agir pour la transition écologique, ADEME, 2021. En ligne
Mieux manger : chassez les fausses idées ! Agir pour la transition écologique, ADEME, 2021. En ligne
Des astuces pour bien manger cet été sans gaspiller. Agir pour la transition écologique, ADEME, 2021.
En ligne
HARDY Séverine, LARINIER Catherine, SALAGNAC Guillaume. Soyons malins, consommons bien ! AREN,
2018. En ligne
25
Faire soi-même. Bruxelles Environnement. En ligne
Des applis pour moins de gaspillage alimentaire. Agir pour la transition écologique, ADEME, 2021.
En ligne
LE GOFF Lylian. Manger bio c’est pas du luxe. Terre vivante, 2006. En prêt à l’Ireps Bretagne
LAIRON Denis. Manger sain & durable : De notre assiette à la planète. Quae, 2020. En prêt
Recettes des 4 saisons à base de légumes et légumineuses. La librairie ADEME, 2017. En ligne
Chapeau de Paille : le site officiel du réseau des fermes Chapeau de Paille. Chapeau de Paille.
En ligne
Les Incroyables Comestibles - Servez-vous librement, c’est gratuit ! Les Incroyables Comestibles.
En ligne
AUBERT Claude, AUBERT Emmanuelle. Manger sain pour 3 fois rien avec 150 recettes bio. Terre
vivante, 2011. En prêt à l’Ireps Bretagne
26
á Une sélection d’outils pédagogiques
CYMES Michel. Je fais bouger mes parents pour la planète ! : Tous les conseils et astuces pour
prendre soin de soi et de la nature. Gründ, 2021. En prêt à l’Ireps Bretagne
Aliment...Terre : guide méthodologique pour réaliser des ateliers dans un jardin et/ou une
cuisine en faveur des personnes en situation de précarité. DRAAF Rhône-Alpes, 2014. En ligne
Prenons en main le gaspillage alimentaire ! Association Le Pic Vert, 2017. En prêt à l’Ireps Bretagne
Défi alimentation durable : animer des activités sur l’alimentation durable avec ses publics.
Clés méthodologiques et outils pratiques. Espace environnement, 2017. En ligne
DALBIN Dominique, MARCAS Kaëta, MORETTI Margaux, [at.]. Le jeu des pommes : Jeu de rôle sur
la consommation responsable. Association Lafi Bala, 2019. En ligne
DENHARTIGH Cyrielle, MARREL Solenn. Un coup de fourchette pour le climat. 7 fiches pratiques
pleines d’astuces pour réduire les gaz à effet de serre de notre alimentation ! Réseau action climat
France, 2015. En ligne
Comment lutter contre le gaspillage alimentaire ? Stop au gâchis dans ma cuisine. La librairie de
l’ADEME, 2015. En ligne
27
Auteures :
Sandrine DUPÉ1,2, Maud BEGNIC2, Morgan CALVEZ3, Flora CARLES-ONNO3
1
: Coordination
Crédits icônes : flaticon, images : MaksymFilipchuk, ARS Bretagne, ADEME, Commission EAT-Lancet, Union nationale des mutualités socialistes, INPES
2
: Chargées de projets et d’ingénierie, IREPS Bretagne
3
: Documentalistes, IREPS Bretagne