Cours (2) Dysphagie
Cours (2) Dysphagie
Cours (2) Dysphagie
ENC :......................................................................................................................................................4
SPECIFIQUE :......................................................................................................................................4
I Physiopathologie...............................................................................................................................5
II Sémiologie........................................................................................................................................ 5
II.1.2 Caractéristiques................................................................................................................5
IV Diagnostic....................................................................................................................................... 8
IV.3.3.2 Myasthénie............................................................................................................. 13
V Exploration fonctionnelle............................................................................................................. 20
V.3 Manométrie.............................................................................................................................21
V.4 Radiocinéma........................................................................................................................... 21
V.5 PHmétrie................................................................................................................................. 21
VI.2 Rééducation........................................................................................................................... 22
VII Annexes....................................................................................................................................... 24
OBJECTIFS
ENC :
SPECIFIQUE :
INTRODUCTION
La déglutition est le mécanisme qui permet la préhension des aliments, leur préparation
dans la bouche, puis leur propulsion de la bouche vers l’estomac tout en assurant la
protection des voies respiratoires. Au cours de nombreuses affections tumorales ou
neurologiques, ce mécanisme est susceptible d’être perturbé et d’engager le pronostic
fonctionnel et vital. Cette atteinte peut être révélatrice de la pathologie.
I PHYSIOPATHOLOGIE
À côté des causes tumorales pharyngées et œsophagiennes qui constituent des obstacles
mécaniques, des étiologies neurologiques très diverses peuvent provoquer ces troubles en
altérant la commande, nucléaire ou supranucléaire, l’innervation motrice ou sensitive, la
transmission neuromusculaire des muscles du pharynx et du sphincter supérieur de
l’œsophage (Sphincter supérieur de l'oesophage). La déglutition comporte un temps
volontaire oral et un temps réflexe pharyngo-laryngo-œsophagien.
II SÉMIOLOGIE
Le terme dysphagie désigne classiquement le blocage de la progression alimentaire par
exemple au cours d’un cancer de l’œsophage. Mais de plus en plus, on désigne, sous le
terme dysphagie, tous les troubles qui perturbent le processus de déglutition ; on emploie
volontiers le terme de dysphagie haute pour les troubles atteignant le processus normal en
amont du corps de l’œsophage.
II.1.2 Caractéristiques
○ mastication prolongée ;
○ fausses routes +++, toux au moment des repas (mais aussi fausses routes
silencieuses) : cause possible de pneumopathies d’inhalation ;
○ régurgitations nasales.
○ bavage.
Modifications de la texture des aliments (le patient exclut certains aliments, mouline ses
repas) ; elles sont rendues nécessaires par les troubles et elles sont importantes à préciser.
L’alimentation peut être : normale, mastiquée longuement ou de texture modifiée (coupée
en petits morceaux, mixée, molle, semi-liquide, liquide). C’est un bon reflet de la sévérité
des troubles. Il est classique d’attacher une certaine importance à la texture perturbée mais
celle-ci, solide ou liquide, ne permet pas d’établir des corrélations fiables avec les étiologies
des troubles (citons la dysphagie paradoxale du diverticule de Zenker, touchant
classiquement mais non constamment les textures liquidiennes puis solides). Les défauts de
On étudie :
● l’existence d’une stase salivaire plus ou moins marquée dans la bouche, sur les
parois du pharynx, dans les sinus piriformes ou les vallécules. Cette stase est un très
bon signe d’organicité et un bon indicateur de l’importance de la baisse des
possibilités de propulsion buccale et pharyngée ou de relaxation du SSO ;
● les paralysies unilatérales des paires crâniennes concernées (V, VII, IX-X, XI, XII),
responsables d’un retentissement variable en durée et en intensité. Leur observation
est facilitée par un examen au nasofibroscope du carrefour pharyngolaryngé.
L’atteinte du X se manifeste par une immobilité du larynx du côté atteint avec une béance
du sinus piriforme atteint et stase salivaire, troubles de la sensibilité du côté atteint, et signe
du rideau : lors de l’examen de l’oropharynx avec l’abaisse-langue, la paroi pharyngée
postérieure (et non le voile) se déplace du côté sain lors de la phonation à la façon d’un
rideau (avec les plis pharyngés).
IV DIAGNOSTIC
La démarche diagnostique doit être orientée en réservant les explorations fonctionnelles à
des cas sélectionnés.
Il faut d’abord évaluer la sévérité du trouble. Les troubles présentés sont-ils liés à la
déglutition d’aliments ou aggravés par elle ? Sont-ils au contraire présents en dehors de la
prise alimentaire et même soulagés par elle ? La réponse à cette question permet de
distinguer les troubles vrais de la déglutition des paresthésies pharyngées ou « globus ».
Dans les deux cas, la recherche d’un cancer des voies aérodigestives est une priorité.
Quel est le retentissement vital des troubles ? Celui-ci s’apprécie sur la perte de poids, l’état
pulmonaire (pneumopathies d’inhalation) et la survenue d’épisodes asphyxiques par
fausses routes. Dans certains cas, les TD, tout en étant réels, n’entraînent qu’un
retentissement fonctionnel sans complications vitales. Dans d’autres cas, c’est le pronostic
vital qui est en jeu. Inversement, le pronostic vital peut être mis en jeu, il est alors nécessaire
d’hospitaliser le patient sans délai pour modifier le mode d’alimentation entérale par une
alimentation par sonde nasogastrique ou par voie parentérale. En cas de détresse
Nasofibroscopie : elle fait partie intégrante de l’examen ORL, simple, au fauteuil ; elle permet
de détecter une cause tumorale pharyngée, un trouble neurologique du carrefour
pharyngolaryngé (paralysie du pharynx et/ou du larynx).
Fibroscopie œsophagienne : elle est indispensable devant toute dysphagie pour détecter une
anomalie muqueuse œsophagienne (tumeur, œsophagite, sténose) et la biopsier.
Transit baryté pharyngo-œsophagien : il est seulement demandé en cas de signes d’appel
évocateur de diverticule pharyngo-œsophagien de Zenker ou pour préciser une sténose.
Radio pulmonaire : elle permet de détecter des signes de compression œsophagienne
thoracique.
Scanner cervicothoracique et de la base du crâne : il doit être systématique devant une paralysie
laryngée pour détecter une cause compressive sur le trajet du nerf vague.
Scanner thoracique : rechercher une cause compressive.
Endoscopie ORL aux tubes rigides sous anesthésie générale : surtout utile pour vérifier l’état de
la bouche œsophagienne, car celle-ci s’explore mal en fibroscopie. Indispensable pour le
bilan d’un carcinome pharyngé (figure 1).
Le tube rigide est placé délicatement dans l’sophage et la visualisation est aidée par l’utilisation d’une
optique grossissante. Au travers de la lumière du tube, de nombreux gestes endoscopiques sont réalisables
(biopsies, extraction de corps étranger).
Nasofibroscopie : examen simple et peu invasif, elle permet d’observer le carrefour lors de la
déglutition d’aliments et d’observer des signes indirects de dysfonction du sphincter
supérieur de l’œsophage, de visualiser d’éventuelles fausses routes ; normale, elle fournit
aussi un argument étiologique contre une atteinte du pharynx ou du larynx.
Radiocinéma (ou vidéofluoroscopie) : utile pour observer les atteintes du SSO.
Manométries œsophagiennes : utiles pour le diagnostic des atteintes motrices œsophagiennes,
ou quantifier une éventuelle hypertonie du SSO qui peut être en faveur d’une achalasie.
Figure 2 :
Images en nasofibroscopie d’un patient présentant un cancer bourgeonnant du repli ary ‐épiglottique droite
(B). Noter l’épiglotte (A), le sinus piriforme droit (C), la face postérieure du voile du palais (D).
Figure 3 :
Photographie opératoire montrant un diverticule de Zenker (dans la pince à gauche) sectionné à l’aide d’une
pince à suture automatique (bleue)
Ils sont la première cause de troubles de déglutition et doivent être recherchés avant toute
autre exploration. Leur recherche impose l’examen ORL complet quel que soit le contexte ;
vis-à-vis de l’œsophage, l’examen à demander de première intention est une fibroscopie de
préférence au transit baryté. Ce dernier examen n’est indiqué que lorsque l’interrogatoire
est évocateur d’un possible diverticule de Zenker (ruminations, bruits hydro-aériques
cervicaux, toux nocturne). La fibroscopie permet parfois de trouver des signes évocateurs
d’un trouble moteur œsphagien (œsophagite).
Les cancers du sinus piriforme, du vestibule laryngé et de la région rétrocricoïdienne sont à
l’origine d’une gêne pharyngée. L’existence d’une dysphagie avec blocage alimentaire est
évocatrice d’une extension à la bouche œsophagienne, surtout si elle est associée à une
otalgie réflexe. Les cancers de la glotte et de la sous-glotte ne sont pas dysphagiants (figure
2).
Cancer de l’œsophage : dysphagie d’installation progressive avec altération de l’état général.
Le diagnostic est endoscopique : lésion bourgeonnante ou ulcéro-infiltrante plus ou moins
sténosante, saignante au contact dont on précise la hauteur et le siège par rapport à l’arcade
dentaire supérieure (1/3 supérieur, 1/3 moyen ou 1/3 inférieur de l’œsophage). La biopsie
fournit le diagnostic anatomopathologique : carcinome épidermoïde le plus fréquent ou
plus rarement adénocarcinome (surtout 1/3 inférieur de l’œsophage). Le bilan comporte
une écho-endoscopie, un scanner cervico-thoraco-abdominal, une laryngo-
trachéobronchoscopie.
L’orifice du diverticule se situe sur la face postérieure de l’axe digestif, et le diverticule se place en arrière de
la lumière oesophagienne
L’existence d’un blocage cervical bas situé chez un sujet âgé à examen neurologique et
fibroscopique normal doit faire évoquer le diagnostic d’achalasie (défaut d’ouverture), dont
le traitement est chirurgical. Celle-ci survient chez la personne de plus de 80 ans en général
et est en règle générale la conséquence d’une fibrose de la musculature striée du SSO.
Classique, mais exceptionnel. Il s’agit d’une dysphagie haute par atteinte du SSO due à une
carence martiale très souvent associée à un carcinome de la bouche de l’œsophage.
Maladie dégénérative de la corne antérieure, elle donne une atteinte motrice pure, pouvant
être inaugurée par l’atteinte pharyngée et linguale. Elle se caractérise par les fasciculations
et l’atrophie linguale, une dysarthrie, créant un tableau d’emblée évocateur devant une
dysphagie. L’évolution est rapide vers la dégradation et l’extension de l’atteinte vers les
muscles respiratoires et les membres.
IV.3.3.2 Myasthénie
Surtout paralysie du X (nerf vague) avec immobilité laryngée unilatérale + stase salivaire
sinus piriforme homolatéral + signe du rideau (la paroi pharyngée postérieure se déplace
vers le côté sain)+ trouble de la sensibilité homolatérale. Elle doit faire explorer tout le trajet
du X et en particulier au niveau de la base du crâne par un scanner. Les tumeurs sont une
cause de paralysie du X (neurinomes, métastases) mais aussi les neuropathies périphériques
(sarcoïdose : neurosarcoïdose, très grave ; diabète) ; enfin, il peut y avoir des atteintes
traumatiques (par exemple, chirurgie carotidienne).
Ils donnent des atteintes progressives dans un contexte d’HTA avec abolition du réflexe
nauséeux, dissociation automatico-volontaire du déclenchement de la déglutition (la
déglutition réflexe s’effectue plus facilement que le déclenchement volontaire de la
déglutition), troubles sensitifs.
Elles peuvent être révélées par des troubles de la déglutition et doivent être recherchées de
principe par une IRM du tronc cérébral devant une dysphagie qui ne fait pas sa preuve.
Les œsophagites infectieuses surviennent surtout chez les malades immunodéprimés, les
germes en cause sont le candida, le cytomégalovirus et l’herpès virus.
Pour les œsophagites médicamenteuses, de nombreux médicaments peuvent entraîner :
doxycycline, les comprimés de chlorure de potassium, l’aspirine, les biphosphonates.
Ingestion accidentelle chez l’enfant avec souvent brûlures proximales. L’endoscopie basse
sous anesthésie générale est fonction de l’étendue des lésions buccales et oropharyngées et
du type de caustique ingéré.
Ingestion souvent volontaire chez l’adulte lors de tentative d’autolyse : dans ce cas,
l’ingestion est massive avec brûlures volontiers proximales et distales. L’endoscopie
complète est indispensable pour bilan lésionnel et pose de sonde naso-œsophagienne.
Les produits ingérés en cause :
● recherche d’une dyspnée, d’un emphysème cervical qui est en faveur d’une
perforation ;
L’examen endoscopique est réalisé au tube rigide sous anesthésie générale ou bien au
fibroscope mais avec un risque de majorer la perforation par l’insufflation. Trois stades de
brûlures sont décrits :
● les complications :
○ hémorragie digestive,
○ dyspnée laryngée,
On pense d’abord aux causes mécaniques dominées par les cancers de l’œsophage, du
pharynx et du vestibule laryngé, d’autant qu’il s’y associe une otalgie réflexe : l’examen
ORL et la fibroscopie œsophagienne sont les examens indispensables devant toute
dysphagie.
Devant un cancer de l’hypopharynx, un blocage fait rechercher une extension à la bouche de
l’œsophage.
Devant une dysphagie intermittente associée à des régurgitations ou ruminations, le transit baryté
pharyngo-œsophagien permet de faire le diagnostic de diverticule de Zenker lorsque l’examen
pharyngolaryngé est normal ou révèle le signe de la marée.
Les antécédents familiaux de TD identiques doivent orienter vers une myopathie ou une
maladie neurologique hérédo-dégénérative.
L’existence de troubles intermittents, ou liés à l’exercice physique ou à la fatigue, doit faire penser
systématiquement à une myasthénie. De même, des antécédents de ptosis transitoire, même
unilatéral.
L’existence d’un ptosis palpébral bilatéral doit faire évoquer une possible maladie musculaire.
L’existence de fasciculations musculaires, notamment au niveau de la langue ou des muscles
scapulaires, doit faire évoquer une pathologie dégénérative de la corne antérieure (sclérose latérale
amyotrophique). Mais seules les fasciculations linguales franches, spontanées et à la percussion,
ont une valeur.
Paralysie unilatérale des dernières paires crâniennes (IX, X, XI, XII). Son origine peut se situer
au niveau du tronc cérébral ou de la fosse postérieure, mais aussi du cou, des espaces
parapharyngés. Au contraire, il n’y a pas de paralysie flasque d’origine centrale.
Les troubles de la sensibilité pharyngolaryngée, l’abolition du nauséeux peuvent faire évoquer une
pathologie neurovasculaire et éliminent une pathologie musculaire et de la corne antérieure.
Une dissociation automatico-volontaire est évocatrice d’un syndrome pseudo-bulbaire et d’une
étiologie supranucléaire ; elle est mise en évidence lorsque le malade peut déglutir correctement un
aliment (c’est-à-dire sur un mode automatique), alors que la déglutition à la demande (volontaire)
est impossible ou difficile. Une bonne façon de sensibiliser ce signe est de demander au patient de
garder l’aliment dans la bouche sans le déglutir puis d’enclencher la déglutition sur commande.
Une hypertension artérielle, un diabète, une anémie ferriprive sont des causes possibles de TD et
doivent être systématiquement recherchés.
L’existence d’une atteinte des téguments ou des articulations, d’un syndrome sec, doit faire
évoquer une maladie de système.
L’association à des troubles de la déglutition haute de signes fonctionnels à type de douleurs
thoraciques ou épigastriques ou de reflux gastro-œsophagien patent doit faire évoquer une maladie
motrice de l’œsophage. C’est l’exploration fonctionnelle qui permet ici de poser le diagnostic. Le
méga-œsophage ou achalasie du sphincter inférieur de l’œsophage se manifeste par une dysphagie
souvent indolore et paradoxale au début puis qui devient douloureuse au cours des repas après
accumulation des aliments. Le reflux gastro-œsophagien est responsable d’une dysphagie
douloureuse, capricieuse associée à un pyrosis et à une symptomatologie de la sphère ORL variable
(dysphonie, algies pharyngées, obstruction nasale, rhino-sinusites).
Si tous ces diagnostics ne font pas leur preuve, il faut faire une IRM cérébrale qui permet
de détecter une tumeur du IVe ventricule ou une anomalie de la charnière crânio-occipitale révélées
par des TD. Mais au terme du bilan étiologique neurologique le plus poussé, clinique et
complémentaire, il reste un certain nombre de patients dont les TD restent sans certitude
étiologique, notamment chez les sujets âgés. Un traitement symptomatique adapté doit être mis en
route et un suivi neurologique maintenu.
V EXPLORATION FONCTIONNELLE
Elle explore les phases de la déglutition qui sont perturbées.
● les efforts répétés de déglutition d’une même bouchée, traduisant la diminution des
capacités propulsives du pharynx ou la difficulté de franchissement de la bouche de
l’œsophage.
● les fausses routes, vers le cavum et à travers le larynx. Celles-ci peuvent survenir :
V.3 MANOMÉTRIE
Pour l’étude du pharynx et du SSO, la manométrie n’est pas considérée par la plupart
comme un examen très performant (musculature striée, conformation anatomique peu
favorable.). Quand il existe un doute sur une pathologie motrice du corps de l’œsophage ou
du sphincter inférieur de l’œsophage, les techniques de manométrie reprennent tout leur
intérêt (techniques avec cathéters perfusés).
V.4 RADIOCINÉMA
Il donne une image qualitative très visuelle du processus de déglutition entier. Il est
particulièrement intéressant quand une indication de traitement chirurgical du sphincter
supérieur de l’œsophage est envisagée ; il permet de visualiser un défaut d’ouverture du
sphincter supérieur de l’œsophage (SSO).
V.5 PHMÉTRIE
Elle est soit post-prandiale de 3 h mais méconnaît les reflux nocturnes, soit sur 24 h. Elle
étudie surtout le nombre et la durée des épisodes de reflux acides (pH inférieur à 4).
● dans les atteintes les plus sévères, ils mettent en jeu le pronostic vital ;
● dans les cas moins sévères, ils n’entraînent pas de conséquences vitales mais
perturbent la qualité de vie.
Il permet au patient d’utiliser au mieux ses capacités résiduelles pour garder une
alimentation orale efficace. C’est d’abord une aide à la sélection des aliments au sein d’une
alimentation normale, en fonction de leur texture, de leur agrément et de leur valeur
nutritive, excluant certains, améliorant la préparation d’autres grâce à des recettes
adéquates. Aux étapes suivantes, lors du passage à une texture moulinée puis lorsqu’une
alimentation non orale devient indispensable pour tout ou partie de l’apport calorique, un
soutien diététique est indispensable. Les suppléments industriels hypercaloriques de
texture variable sont très utiles.
VI.2 RÉÉDUCATION
Elle est dominée par la pratique des gastrostomies. L’arrêt de l’alimentation orale est
toujours sévèrement ressenti par des patients ; il devient nécessaire dès que l’apport
calorique est insuffisant par voie orale ou qu’il entraîne des fausses routes dangereuses. Les
gastrostomies sont le plus souvent faites désormais de façon perendoscopique (GPE), ce qui
améliore la tolérance psychologique de la gastrostomie.
Les trachéotomies visent à protéger les voies aériennes tout en shuntant le larynx et en
assurant la ventilation soit spontanément, soit avec une assistance ventilatoire. Indiquées
dans des cas de troubles de la déglutition avec fausses routes massives, elles imposent dans
cette situation la mise en place de canules à ballonnet visant à empêcher les chutes de salive
et d’aliments dans les voies aériennes. Elles ont plusieurs inconvénients :
● tout d’abord, l’étanchéité obtenue n’est jamais absolue et les voies aériennes ne sont
pas totalement à l’abri ;
VII ANNEXES
ABRÉVIATIONS
● SSO : Sphincter supérieur de lsophage
● TD : Troubles de la déglutition