Résumé Du Cour Du Droit de Crédit Complet
Résumé Du Cour Du Droit de Crédit Complet
Résumé Du Cour Du Droit de Crédit Complet
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Les garanties assortissant les crédits bancaires sont motivées par l’importance
du nombre et la diversité prise par la clientèle des banques permettant d’avoir un
surcroît de sécurité quant à la sortie de leurs engagements. Elles leur confèrent, en
effet, un moyen de pression douteux les prémunit contre l’insolvabilité du débiteur.
Les sûretés réelles, sont celles constituées par un bien ou un groupe de biens, de
nature mobilière ou immobilière. Elles se composent généralement de l’hypothèque
(appliquée aux biens immobiliers) au gage avec ou sans dépossession du bien objet de
la garantie ou du nantissement de fonds de commerce ou de valeur mobilière.
Notre propos, dans cette étude est d’analyser le sort des sûretés bancaires
traditionnelles face à l’avènement d’une défaillance de l’emprunteur.
Diverses questions se posent à cet égard, ainsi nous pouvons nous interroger sur
la nature de la relation entre les établissements de crédits et leurs clients, s’agit il
d’une relation d’équilibre ou de déséquilibre compte tenu de la dépendance financière
dans laquelle se trouve généralement l’emprunteur face à un établissement de crédit
doté d’une structure organisée et d’un professionnalisme très puissant.
Du fait de cette situation, les établissements de crédit exigent des garanties dont
la constitution est caractérisé par un formalisme souvent compliqué et coûteux et
d’une grande lourdeur et la question qui se pose à cet égard est de vérifier la portée de
la proportionnalité entre les garanties réelles présentées par les emprunteurs à titre de
contrepartie aux crédits consentis par les banques.
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PLAN
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I – Classification des sûretés réelles
La catégorie des garanties réelles regroupe diverses garanties telles que les
hypothèques et les nantissements, qui se distinguent elles mêmes en sous catégories :
Pendant longtemps elles ont été et surtout l’hypothèque, considérées comme les
sûretés les plus intéressantes pour un créancier. En effet, pendant longtemps on a vécu
sur le postulat que l’immeuble était l’élément du patrimoine du débiteur ayant la plus
grande valeur, accentué par le fait que la valeur des immeubles est longtemps restée
relativement stable.
L’hypothèque est une charge dont est grevé un bien afin de garantir le
paiement d’une créance. L’hypothèque confère au bénéficiaire un droit réel. La loi
distingue les hypothèques terrestres, les hypothèques maritimes et celles portant sur
les aéronefs.
L’hypothèque terrestre est une garantie réelle qui, sans dessaisir le propriétaire
de l’immeuble, permet au créancier, s’il n’est pas remboursé à l’échéance, de saisir cet
immeuble en quelques mains qu’il se trouve, de le faire vendre et de se faire payer par
priorité sur le prix. L’article 157 du DOC de 1915 applicable aux immeubles
immatriculés la définit comme étant :
- Pleine propriété
- Nue propriété
- Usufruit.
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1-1Constitution de l’hypothèque terrestre .
1-Enquête : Il est absolument indispensable de vérifier à la conservation foncière
préalablement à la rédaction des actes :
a- L’existence du titre foncier : L’immeuble doit être immatriculé et le titre foncier
crée. Il est recommandé d’éviter si possible l’hypothèque sur un immeuble en
cours d’immatriculation (objet d’une réquisition) et de renoncer à cette
hypothèque lorsque l’enquête révèle que la procédure d’immatriculation a
donné lieu à une opposition portant sur la totalité ou une partie importante de
propriété.
b- L’existence d’hypothèques inscrites précédemment au profit d’autres créanciers,
de servitudes ou de charges réelles qui diminuent la valeur de propriété.
c- La possibilité d’inscrire l’hypothèque sans autorisation administrative. A cet
égard l’enquête est importante pour les biens ruraux.
En effet une autorisation administrative est requise :
- pour les biens de famille (dahir du 7/2/1953)
- pour les propriétés agricoles situées à l’extérieur des périmètres urbains dans les
zones d’irrigation.
d- La mise à jour du dossier spécial :
Le dossier spécial existe chaque fois que la propriété appartient à une société personne
morale.
Ce dossier contient les pouvoirs des représentants de la personne morale habilités à
aliéner la propriété.
e- L’absence d’indivision entre plusieurs personnes : En cas d’indivision,
L’hypothèque consentie par le co-indivisaire sur sa part n’est pas intéressante
que dans la mesure où cette part est importante, si les co-indivisaires ne sont pas
nombreux et s’il n’y a pas de mineurs parmi eux. Si les co-indivisaires sont
nombreux et si certains d’entre eux sont mineurs, il sera souvent impossible de
faire vendre la propriété en cas de non remboursement du crédit (La constitution
d’hypothèque est généralement soumise au juge des mineurs).
Une formule intéressante consiste à obtenir à ce que le débiteur principal donne sa part
en hypothèque et que les co-indivisaires se constituent cautions du débiteur et
affectent à ce titre leurs parts en hypothèque au profit de la banque, ce qui permettra
d’avoir une hypothèque sur la totalité de la propriété.
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- de demander le paiement de ces intérêts au taux convenu avec le client ; à défaut
de précision, les tribunaux appliquent le taux légal de 6%.
- D’être privilégié pour les intérêts de l’année suivante (160 du Dahir du 2 juin
1915)
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1-2 DELAIS ET FRAIS :
L’hypothèque :
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Demande du certificat spécial d’inscription
Le créancier doit faire une demande du certificat spécial d’inscription qui fait
mention des charges grevant le bien.
Le jugement définitif
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dressé. Cet avis qui précise la date des enchères, les conditions de la vente, est affiché
sur l’immeuble saisi, sur la porte du domicile du saisi, dans les marchés avoisinants
l’immeuble saisi, au bureau de l’autorité administrative locale et au tribunal.
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1-3-9 La surenchère.
La surenchère peut avoir lieu dans le délai de dix jours à compter de la date
d’adjudication. Dans tous les cas, la surenchère doit être supérieure à un sixième du
prix de l’adjudication plus les frais. La surenchère entraine une autre adjudication.
1-3-11L’adjudication définitive.
Passé le délai de dix jours, prévu pour surenchère, il est fixé la date d’une
adjudication définitive qui a lieu dans le délai de trente jours à compter de la fin du
délai prévu pour la surenchère.
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de l’armement ou de navigation avec l’autorisation de la majorité ; la majorité se
détermine par une portion d’intérêts dans le navire excédant la moitié de sa valeur.
Chacun des co-propriétaires du navire peut hypothéquer sa part ; dans ce cas
l’hypothèque s’étend sauf convention contraire au navire ou à des débris.
3- Remise des pouvoirs des signataires de l’acte (cas ou le navire appartient à une
personne morale).
La conservation des hypothèques exige la présentation de ces documents.
4- Rédaction de l’acte :
L’acte doit être rédigé conformément au modèle N°6
Le taux d’intérêts doit être mentionné pour permettre à la banque d’étendre le
privilège non seulement au capital garanti mais également aux intérêts de l’année en
cours outre deux années.
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Si un consortium de banques est constitué
5- Rédaction du bordereau en deux exemplaires originaux
6- Signature de l’acte, du bordereau, timbrage et légalisation des signatures :
Les actes et les deux bordereaux doivent être uniquement par le débiteur qui constitue
l’hypothèque.
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2-3La réalisation de l’hypothèque maritime.
La transcription du procès verbal de saisie doit être faite, selon les termes de la
loi, dans le délai de huit jours, soit au bureau d’immatriculation du navire, soit au
bureau du lieu ou le navire, est en construction.
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2-3-8 La notification de l’assignation aux créanciers inscrits.
Un état des inscriptions est délivré dans les trois jours de la transcription, (jours
fériés non compris).Dans les huit jours qui suivent la délivrance de cette inscription, le
saisissant doit notifier aux créanciers inscrits l’assignation. Un délai de quinze jours
est laissé à ces créanciers s’ils souhaitent intervenir.
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3-1 Les effets juridiques de l’hypothèque sur l’aéronef.
Les hypothèques sur aéronef inscrites le même jour disposent du même rang ;
aussi, viennent-elles en concurrence.
Le créancier ayant une hypothèque sur une partie d’un aéronef ne peut saisir et
faire vendre que cette partie, à moins que plus que la moitié de l’aéronef ne soit
hypothéquée. Auquel cas, Il peut être procédé à la vente de l’aéronef, après saisie, en
totalité, sous réserve d’appeler à la vente les copropriétaires de l’aéronef.
Le privilège conféré par l’hypothèque sur l’aéronef.
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rémunérations dues pour sauvetage de l’aéronef aux frais extraordinaires
indispensables à la conservation de l’aéronef ».
Notons cependant que ces sommes dues suite aux recherches, assistance et
sauvetage se prescrivent, par deux ans, à compter du jour ou les opérations de
recherche, assistance ou sauvetage prennent fin.
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3-2-6 La transcription du procès verbal de saisie.
La transcription du procès verbal de saisie doit être faite, selon les termes de la
loi, dans le délai de huit jours, soit au bureau d’immatriculation de l’aéronef, soit au
bureau du lieu ou l’aéronef, est en construction.
Un état des inscriptions est délivré dans les trois jours de la transcription, (jours
fériés non compris).Dans les huit jours qui suivent la délivrance de cette inscription, le
saisissant doit notifier aux créanciers inscrits l’assignation. Un délai de quinze jours
est laissé à ces créanciers s’ils souhaitent intervenir.
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B- Régime juridique des sûretés réelles mobilières.
Le nantissement ou gage est un contrat par lequel le débiteur remet à son
créancier un bien mobilier pour garantir le remboursement de sa dette et confère à ce
créancier le droit de retenir ce bien, de le faire vendre et d’être payé sur son prix par
préférence à tous autres créanciers. Il est régi par les articles 1170 et suivants du code
des obligations et contrats et les articles 79 et suivants du code de commerce
promulgué du 01/08/1996.
Le droit de préférence est indivisible, il porte sur le prix global des éléments
incorporels et du matériel, entre créancier nantis sur le fonds de commerce, le rang de
préférence est déterminé par la date de leurs inscriptions, les créanciers inscrits le
même jour viennent en concurrence.
Lorsque le créancier n’est pas en possession du bien nanti, le gage n’existe pas
même s’il est prouvé que les parties avaient l’intention de le constituer.
Cette règle n’est pas absolue, En effet, pour les nantissements sur fonds de
commerce, d’outillage et du matériel d’équipement, des véhicules et des produits et
matières le législateur a estimé que le débiteur devait conserver l’usage de ses biens et
a prévu une publicité consistant en inscriptions au registre de commerce ou au greffe
du tribunal ou au centre d’immatriculation de telle façon à remplacer la condition de la
dépossession par celle de publicité.
Les personnes physiques doivent être majeures et disposer d’une capacité pleine
et entière.
Les personnes morales doivent être représentées par des mandataires disposant
du pouvoir de nantir les biens de la société.
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1-3 Effets du nantissement ;
Le gage garanti non seulement le principal de la dette mais également :
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par le Dahir du 22 novembre 1956 et intégrée aux articles 355 à 377 du code de
commerce, elle est prévue au profit des vendeurs à crédit ou des prêteurs qui avancent
les fonds nécessaires à l’achat de l’outillage et du matériel d’équipement, pour la
garantie du prix d’acquisition.
Conditions du nantissement
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Les marchandises de n’importe quelle nature peuvent être affectées en gage : la
banque a intérêt à ne retenir que celles de conservation aisée et dont la valeur est
déterminable sans difficulté.
Enfin, l’emprunteur doit fournir tous les mois un état des stocks qui permettra à
l’agence de vérifier le maintien de la marge de garantie.
Cet état des stocks est signé par le client. Cependant, il ne constitue pas un
contrat : il est nécessaire en cas de changements importants dans la nature et la valeur
des marchandises nanties de faire périodiquement signer un nouvel avenant.
Le nantissement peut être constitué soit par des avances concernant des stocks
de marchandises entièrement constitués lors de l’ouverture de crédit soit pour des
avances renouvelables qui seront faites à raison d’un pourcentage de la valeur des
marchandises nanties ou d’une somme fixe pour un certaine quantité précisée dans le
contrat.
La date de l’échéance n’a pas besoin d’être précisée pourvu que l’acte
mentionne les conditions d’exigibilité (dénonciation moyennant préavis).
-soit par la location à la banque des lieux ou sont entreposées les marchandises.
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- soit par la remise des marchandises à un tiers détenteur appelé tiers
consignataire.
1er cas :
Pour la location
-par le paiement d’un loyer fixé à un montant correct et non pas symbolique de
paiement de loyer est une preuve de la continuité de la dépossession
Lorsqu’il n’est pas possible d’organiser une véritable location, il n’y a pas de
dépossession et par suite, pas de nantissement ; dans ce cas le contrat est équivalent à
un simple engagement moral du client dépourvu d’effet pratique.
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2éme cas :
Cette formule plus simple que la précédente doit être si possible choisie pour
assurer la dépossession du client débiteur.
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Le nantissement des marchandises n’est pas soumis à l’inscription du Greffe du
Tribunal non plus qu’au Registre du commerce.
Les frais sont donc limités au timbrage des actes et à l’enregistrement du contrat
de location ou sous-location (enregistrement non gratuit).
4-1Constitution .
Le gage est constitué :
-Par la rédaction d’un acte de nantissement qui n’est pas obligatoire mais
fortement recommandé.
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-Par la remise à la banque des effets revêtus d’un endossement pignoratif, c’est-
à-dire portant la mention « valeur en garantie »ou « valeur en gage » ou encore toute
autre mention impliquant un nantissement.
4-2 Effets .
La banque bénéficiaire de l’endossement est responsable de la conservation
des droits attaqués à l’effet nanti.
Il peut être nanti car l’article 1205du DOC prévoit le nantissement des titres à
l’échéance fixe.
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L’acte doit être établi en trois exemplaires, il doit être signé par le client ou
la caution, il est daté et légalisé l’enregistrement n’est pas nécessaire.
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II- L’efficacité des garanties réelles dans la couverture des
emprunts bancaires
Ainsi par exemple, l’hypothèque est la plus recherchée des sûretés. Du moins
lorsque la créance à garantir est d’une valeur importante : en effet le coût global d’une
constitution d’hypothèque ne permet pas d’envisager la concession d’une telle sûreté
pour la garantie d’une créance de faible montant.
Droit réel : ceci s’exprime dans le pouvoir que le créancier exerce sur
l’immeuble aux dépens de son débiteur. Même si celui-ci vend le bien, le créancier
garanti pourra le saisir entre les mains du nouveau propriétaire ? c’est cette possibilité
que l’on dénomme «droit de suite ».
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Ce principe général, est consacré par l’article 1170 du D.O.C qui dispose : « le
nantissement est le contrat par lequel le débiteur, ou un tiers agissant dans son intérêt,
affecte une chose mobilière ou immobilière ou un droit incorporel à la garantie d’une
obligation, et confère au créancier, le droit de se payer sur cette chose, par préférence,
à tous autres créanciers, au cas ou le débiteur manquait à le satisfaire ».
Ce texte énonce un principe général des sûretés réelles, dont la compréhension
nécessite l’étude des précisions apportées par le législateur sur les sûretés portant sur
des biens mobiliers corporels ou incorporels, et l’étendue des créances qu’elles
peuvent garantir, notamment pour l’activité bancaire.
Il ressort de ce texte, que la sûreté réelle portant sur un bien mobilier, exige la
rétention, donc l’appréhension matérielle de la chose gagée, en principe.
Nous verrons, dans les limites de la protection du gage, plus loin, l’incidence de la
dépossession de la chose gagée sur droit du créancier gagiste, notamment vis-à-vis
des tiers, qui auront appréhendé la chose gagée.
L’article 1196, vise le titre aux porteurs et l’article 1197, vise les actions, les
parts d’intérêts, les obligations nominatives des sociétés financières, industrielles,
commerciales ou civiles.
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B- Etendue et limites des sûretés réelles
Les sûretés réelles traditionnelles telles qu’elles sont décrites peuvent constituer
pour l’activité bancaire, des garanties appréciables assurant la sécurité de leur créance.
Cependant pour être efficace lorsque le débiteur est « in bonis » ou solvable, ces
sûretés se révèlent très vite aléatoires voir inappropriées à l’activité bancaire, lorsque
le débiteur vient à être en cessation de paiement et placé sous les procédures de
recouvrement collectif des créances.
A supposer que les sûretés réelles constituées par la banque soient conformes
aux exigences légales de forme en général, et à celles relatives à la validité des
conventions conclues durant la période suspecte en particulier, lesdites sûretés
demeurent néanmoins très relatives du point de leur efficacité ou de leurs utilité.
En effet, le système législatif relatif à l’entreprise en difficulté, comporte un certain
nombre des dispositions établissant des priorités de règlements.
Des créances du débiteur failli, nonobstant toutes clauses contraires, ou en dépit de
l’existence de sûretés juridiquement valables.
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bien objet de leur sûreté, de n’exercer leur droit de préférence que sur les créanciers
chirographaires de la masse.
Pour le surplus de leur créance que la collocation sur le produit de vente des
biens objet de la sûreté n’a pas couvert, ils viennent en concurrence .
Tout d’abord, s’agissant du gage, son efficacité est liée, d’une part soit à la
dépossession de la chose gagée, par le créancier gagiste, donc son appréhension
matérielle, soit si la chose gagée, est détenue par un tiers, la notification du gage au
tiers détenteur.
Par delà toutes ses lourdeurs procédurales, et les privilèges de natures à évincer
le banquier de sa position de créancier bénéficiaire de sûreté, il n’est pas inopportun de
rappeler que les biens mobiliers financés, sont souvent soumis à une obsolescence
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relativement rapide, de sorte que leur réalisation laissera souvent peu d’espoir de
générer des fonds susceptibles d’absorber ou de réduire de façon significative, la
créance résiduelle de la banque.
Conclusion
La crise des suretés traditionnelles, reposant sur un simple droit de préférence, a
conduit les établissements finançant l’activité commerciale à rechercher de nouveaux
modes de protection. C’est ainsi que sont apparus des contrats de financement qui
emportent en quelque sorte leur propre garantie dans le cadre d’une opération
Ponctuelle de crédit bail.
Certains de ces instruments sont prévus par la loi, bien que spécifiques à l’activité
bancaire, d’autres sont nés des nécessités de l’évolution de la pratique bancaire, au gré
de la liberté contractuelle.
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1.1 Principes et définitions
Ce chèque est tiré sur le compte de la banque "Chèque à Payer" après son crédit de la provision correspondante à
débiter du compte client donneur d'ordre. La provision devra être maintenue sur le "Chéque à payer" où il demeurera
jusqu'à sa présentation ou son annulation sur demande du client et restitution du chèque, ou l'extinction du délai légal de
validité ( 1 an et 20 jours ).
Il est délivré contre paiement immédiat (débit en compte ou versement en espèces). Il a pour effet de garantir à son
bénéficiaire l'existence de la provision pendant le délai légal de la prescription.
La demande de chèque de banque est matérialisée par un ordre écrit et signé par le demandeur, donné sous la forme
d'un imprimé de "Demande de chèques" ou par lettre manuscrite.
Pour être valable, il doit porter l'empreinte de la machine TODD et être signé par les représentants de la banque
habilités.
La machine TODD est une machine à gaufrer inscrivant sur le chèque de banque : le montant, la devise et le code
d'authentification de l'agence.
Les formules de chèques de banque à utiliser sont extraites de chéquiers de la catégorie "Tirages sur autres Agences"
conservés dans un coffre de service. Elles peuvent être "barrés non endossables" ou exceptionnellement, "non barrés
non endossables".
Ces chèques portent, à l'emplacement habituellement destiné à recevoir le nom du titulaire du compte, la mention
"Chèque de banque" et les coordonnées de l'Agence émettrice.
Afin de permettre la gestion des oppositions de ces chèques, la numérotation des formules de chèques de banque en
monnaie locale est toujours, pour un point de vente donné, différente de celle des formules en devises.
Les chèques de banque émis par les Services Centraux sont payables au Back Office STC.
Le chèque de banque annulé doit porter la mention “ANNULE” et le compte du client est crédité du montant
correspondant par le débit du compte chèque de banque.
En raison des risques potentiels, les acteurs pouvant traiter les chèques de banque doivent être limités.
Les demandes de chèque de banque venant d'un client sont initiées par le Chargé de Service Clientèle du point de
vente concerné qui se charge de son traitement. L'objectif est, en effet, de servir le client le plus rapidement possible.
Les demandes de chèque de banque venant d'un service de la banque sont traitées par le Back Office STC. Le
processus est globalement le même. Le Responsable Back Office STC devra s'assurer que le collaborateur ayant
demandé un chèque de banque est autorisé à le faire (niveau de pouvoir) et authentifier sa signature.
Casablanca, le ……………………………….
DONNEUR D’ORDRE :
1.2.1 Définition
La remise de chèques domestiques est un dépôt en compte d'un ou de plusieurs chèques en monnaie locale, émis par un client
de la banque (remise sur nos caisses) ou par un non client de la banque (remise confrère), au bénéfice d'un client de la
banque.
Ces chèques font l'objet d'un dépôt à la banque, d'une présentation en chambre de compensation (pour les remises de
chèques tirées sur un confrère), et d'une imputation à l'établissement tenant le compte de l'émetteur du chèque. Selon les cas,
une décision de non-paiement peut être prise par cet établissement.
Le remettant est la personne physique qui effectue la remise à la banque dans laquelle se trouve le compte du bénéficiaire : il
peut être le bénéficiaire du(des) chèque(s) ou une personne qui agit pour son compte (client de la banque ou non).
Chèques tirés sur nos caisses : le bénéficiaire du chèque et son émetteur sont tous deux clients de la banque. Le règlement
du chèque s'effectue sans intervention de la chambre de compensation.
Chèques tirés sur un confrère : le bénéficiaire du chèque est client de la banque et l'émetteur du chèque est client d'une
autre banque. Le règlement s'effectue via la chambre de compensation.
A ces notions s'ajoutent celles des remises sur place et hors place.
Remise sur place : les chèques remis au recouvrement sont payables dans la chambre de compensation de la place.
Remise hors place : les chèques remis au recouvrement sont payables dans une autre chambre de compensation.
Le site doit prendre les dispositions pour relever ces remises régulièrement (toutes les deux heures par exemple), afin de les
transmettre au Back Office STC (pour y être traités) en fonction de l'heure d'arrêté de la journée d'échange. Celle-ci est définie
par le site concerné, en fonction des horaires d'ouverture et de fermeture de l'agence, des volumes traités dans une journée,
conformément aux règles et accords d'échange de la chambre de compensation.
En standard, le traitement des remises de chèques est centralisé au niveau du Back Office STC.
2 Processus de traitement
2.1 Entités et acteurs concernés
Entités Acteurs
Chargé de Service Clientèle : désigne le guichetier ou tout autre personne ayant un contact direct avec le client pour
délivrer des services disponibles au front office de l'agence.
Accueil Guichet
Responsable de Service Clientèle : Désigne le chef de service clientèle ou la personne ayant les mêmes pouvoirs.
Gestionnaire de Clientèle : désigne les commerciaux (les chargés de clientèle, les conseillers de clientèle et les
Ligne Commerciale chargés d'affaires).
Cette procédure décrit les actions à entreprendre pour traiter la certification d'un chèque, libellé en monnaie locale, demandée par un client.
Elle comporte les règles d'organisation, de traitement et des contrôles applicables par la BMCI.
Le processus de traitement débute dès que la demande de certification du chèque est formulée. Il se termine lorsque le chèque certifié est délivré au client.
Les processus connexes "amont et aval" sont précisés dans le tableau de synthèse des étapes du processus.
Pour toute demande de certification de chèque, et afin de limiter le risque encouru par la banque, il est préconisé d'établir un chèque de banque, en lieu et place.
La certification d'un chèque assure au bénéficiaire du chèque, l'existence de la provision au compte de l'émetteur du chèque*, pendant le délai légal de prescription extinctive* du
chèque, conformément aux dispositions réglementaires et sécuritaires en vigueur dans le pays concerné.
La demande de certification est un ordre écrit et signé, donné par l'émetteur du chèque sous la forme d'un pré imprimé CA 9 (ou d'une lettre manuscrite), accompagné du chèque
concerné. Elle ne peut pas être demandée par le bénéficiaire du chèque.
Cette demande est généralement formulée auprès de l'agence qui tient le compte de l'émetteur du chèque. La demande de certification formulée auprès d'une agence autre que celle
qui tient le compte est un cas particulier traité au chapitre "Qualifier la demande de certification d'un chèque".
Le chèque à certifier est issu du chéquier du client. Il est établi à l'ordre d'un bénéficiaire* dénommé (personne physique ou morale).
Il est donc indispensable que le compte de l'émetteur du chèque soit suffisamment provisionné au moment de la certification du chèque, sans quoi la demande de certification du
chèque doit être refusée.
Le chèque certifié doit porter les mentions de certification, suivies des signatures autorisées (se référer à la procédure relative à la délégation de pouvoir).
Un seul type de blocage est à appliquer : le blocage standard*. Il est réalisé au moyen de la transaction comptable GESTLO. Cette transaction standard est définie dans la Juridiction
Atlas 2.
A l'expiration du délai de validité du chèque certifié, le siège tenant le compte doit restituer la provision correspondante dans le compte du client.
Se référer impérativement à la liste des particularités de fonctionnement (de niveau tiers et de niveau compte) qui conditionnent la certification d'un chèque jointe en annexe.
A l'expiration de ce délai, le chèque concerné n'est plus encaissable, sauf si les dispositions réglementaires le permettent. De ce fait, l'action éventuelle du bénéficiaire sur l'émetteur
du chèque, est prescrite à l'expiration de ce délai.
En cas de décès (ou incapacité) de l'émetteur du chèque après la date de certification du chèque, ce denier demeure valable jusqu'à expiration du délai de validité.
Entités Acteurs
Chargé de Service Clientèle : désigne le guichetier ou tout aut
Accueil Guichet délivrer des services disponibles au front office de l'agence.