Partie 3 Connditionnement
Partie 3 Connditionnement
Partie 3 Connditionnement
Conditionneurs de signal
I. Introduction
Ainsi, le choix du conditionneur pour un capteur passif ou actif reste une étape
importante et nécessaire. Les conditionneurs sont classés en deux types : Passifs et
Actifs.
Grandeur de
Mesurande
Capteur ou sortie
X ; ∆X transducteur Z ; ∆Z
Exemples :
Les variations de l'impédance Zc d'un capteur passif, liées aux évolutions d'un
mesurande m, ne peuvent être traduites sous la forme d’un signal électrique qu'en
associant au capteur une source de tension Es ou de courant i et généralement d'autres
impédances Zk constituant alors le conditionneur du capteur.
Soit sur l'amplitude du signal de mesure Vm . Donc c'est le cas des montages
potentiométriques et des ponts.
= . ( , )
Soit sur la fréquence du signal de mesure fm. Il s'agit alors d'oscillateurs.
= ( , )
Remarque
= + + = 2 + (3.1)
= =( +2 ) (3.2)
Inconvénient de ce montage
= +2 (3.3)
Le montage à trois fils est un bon compromis (nombre de câbles/ résistances de liaison)
sauf qu’il nécessite la mesure de deux tensions.
= + + = 2 + (3.4)
= . (3.5)
− =( + ). (3.6)
= =( + ) (3.7)
Pour le montage 04 fils, il permet de s’affranchir les valeurs des résistances des
conducteurs de liaison Rf.
Précautions à prendre
A. Montage résistif
Montage potentiométrique simple
On utilise une source de tension pour alimenter un circuit diviseur de tension avec une
résistance fixe R1 et une résistance Rc représentant le capteur.
= (3.8)
= = (3.9)
Avec =
∆
= = (3.10)
∆
[( ) ]
= = =( (3.11)
( ) )
Remarque :
= = (3.12)
∆ = ∆ = .∆ (3.13)
Pour ce montage, la résistance fixe R1 est remplacée par un autre capteur identique au
premier mais sa variation est opposées à la variation de la résistance Rc : R’= R0-∆R
∆
= ′ = (3.14)
∆ ∆
∆
= (3.15)
= + ∆ (3.16)
Le montage potentiométrique est souvent utilisé dans le cas des jauges de contrainte ou
d’extensométrie identiques mais subissant des déformations égales en module et de
sens opposé.
Il s'agit dans ce cas, soit de capteurs inductifs, (de position ou déplacement), soit de capteurs
capacitifs (de niveau, ou de proximité entre autres). Le capteur d'impédance Zc =Rc + j Xc est mis
en série avec une impédance Z1= R1 + jX1. L'ensemble étant alimenté par une source sinusoïdale
Es d'impédance interne supposée négligeable. Selon la na ture de Z1 il y a lieu de distinguer trois
cas:
1) X1=0,
2) X1 a même signe que Xc ,
3) X1 est de signe contraire à Xc.
Figure III.11. Montage push-pull pour mesure d’une impédance complexe : a. alimenté
par une source de tension, b. alimenté par une source de courant.
Prenons le cas où X1=0 le montage de la figure III.11 .a. L'impédance Z1 est une
résistance fixe égale à R1. L'impédance du capteur variant de Zco à Zco+∆Zc . La tension à
ses bornes varie de ∆Vm tell que :
∆
∆ = . ∆ (3.17)
( )
( )
Lorsque le montage est alimenté par une source de courant (figure III.11-b), on obtient :
∆ = .∆ (3.19)
La variation ∆ de la tension mesurée sera une fonction de second ordre telle que :
∆ = ∆ +( ∆ (3.20)
( ) )
∆ ∆ ∆
∆ = + (3.21)
Figure III.12. Influence des dérives de la source ou des parasites dans le montage
potentiométrique : a) alimentation dissymétrique, b) alimentation symétrique.
Vm
Un capteur de pression.
Un capteur magnétique : utilisant des magnétorésistances (résistance variable en
fonction du champ magnétique)
Mesure des petites variations des résistances (maximum 10%)
• Cette lecture doit être faite à l aide d’un instrument très sensible
comme un voltmètre numérique (son impédance Zm>>R)
Vm
= − (3.22)
= (3.23)
= (3.24)
On obtient alors :
=( − ) (3.25)
=( − ) (3.26)
Dans ce cas :
=0 ( ( + )− ( + )=0 (3.27)
Dans la pratique on choisit R1=R3=R4=R0, le pont est donc dit à l’équilibre pour la valeur
au repos du capteur c.à.d R=R0.
= − = (3.28)
( )
Pour = + ∆ on obtient :
∆
= (3.29)
( ∆ )
Si ∆ ≪ : ≈ ∆ (3.30)
Remarque :
Si une fluctuation ∆Vcc vient s’ajouter à la f.e.m Vcc, alors les potentiels en A et B seront :
= + ∆ (3.31)
= + ∆ (3.32)
b. Montage demi-pont
Deux branches du pont constituant l'un des potentiomètres (R1 et R2 , ou R3 et R4) sont
constituées de résistances fixes R0 et les deux autres branches par deux capteurs
identiques dont les variations de résistance sont opposées, soit par exemple :
∆ = −∆ et ∆ = −∆ =0
Dans ce cas, la tension de mesure est encore une fonction rigoureusement linéaire des
variations de résistance mais la sensibilité est évidemment réduite par rapport au
montage en pont entier :
≈ ∆ (3.33)
Si l'on considère le cas le plus général où les quatre résistances du pont peuvent varier
simultanément autour de leur valeur d'équilibre : = +∆ = +∆ ;
= +∆ et = +∆
(∆ ∆ ∆ ∆ ) ∆ ∆ ∆ ∆
≈ (∆
(3.34)
∆ ∆ ∆ ) (∆ ∆ )(∆ ∆ )
Ce type de montages est utilisé pour la mesure des variations d’impédances complexe
(capacité ou inductance). La source d’alimentation continue est remplacée par une
source alternative basse fréquence. Le calcul fait avec le pont de Wheatstone reste valide
pour ces montages. Selon type de l’impédance on parle soit d’un pont capacitif soit d’un
pont inductif.
En général, deux dipôles seront des résistances pures de précision. Le troisième dipôle
sera l'impédance inconnue et le quatrième sera constitué de condensateurs de précision
associé à des résistances de précision.
Remarque :
On évite de travailler avec des inductances car leur valeur varie avec la
fréquence. Les possibilités d'associations sont assez nombreuses.
Les pertes dont le condensateur est le siège sont dues au diélectrique et sont
représentables par une résistance Re élevée en parallèle avec Cc, capacité du capteur.
C’est le pont de Nernst
Le pont est équilibré pour une certaine valeur du mesurande prise comme origine
équivalente à . L’équilibre est réalisé pour = . .
Soit = et = .
∆
V = . ∆ (3.37)
( )
( )
Si ∆ ≪ ( + )Z , on obtient :
∆
V = (3.38)
( )
∆
Si k=1 : V = (3.39)
Dans le cas très fréquent où le capteur est un condensateur et le diélectrique est l'air, les
pertes sont négligeables et l'impédance se réduit à celle de la capacité. Donc la résistance
d'équilibrage Re peut alors être omise. Ce type de pont est désigné comme pont de
Sauty.
Selon que les pertes dans la bobine du capteur sont le mieux représentées par une
résistance série ou par une résistance parallèle on peut utiliser respectivement le pont
de Maxwell ou le pont de Hay. Pour les deux montages. La condition d'équilibre elle la
même forme générale
. = .
Les oscillateurs électroniques sont des systèmes capables de produire des signaux
temporels alternativement croissants et décroissants, souvent périodiques (ou
pseudopériodique s'il existe une dissipation d'énergie). Autrement, un oscillateur
électronique est un circuit qui convertit l'énergie continue en courant alternatif à une
fréquence très élevée. Un amplificateur à rétroaction positive peut être compris comme
un oscillateur.
Un oscillateur génère une sortie sans aucun signal d'entrée alternatif. La fréquence
d'un oscillateur sinusoïdal peut être fixée, en particulier, par la résonance d'un circuit
constitué d'une bobine d'inductance Lo et d'un condensateur de capacité Co associés en
série ou en parallèle; le circuit présente une impédance purement résistive à la
fréquence Fo de résonance dont l'expression est :
= . 1− (3.41)
ω
Avec Q = représente le facteur de qualité de l’inductance, R : Résistance série de
la bobine, ω = 2 : la pulsation
Si ≫ 1 donc : =
Lorsqu'un capteur inductif ou capacitif est l'un des éléments du circuit résonnant, ses
variations de réactance entraînent un changement de la fréquence des oscillations.
Selon le type de capteur, e t en supposant faible l'amplitude de variation de sa réactance,
on a pour la variation de fréquence ∆F correspondante :
∆ ∆ ∆ ∆
=− ou =− (3.42)
Donc :
∆ ∆
= (1 − ) ou = (1 − ) (3.43)
Et : ∆ ou ∆ = . cos(ωt) (3.45)
( )= (1 − cos(ωt)) (3.46)
Avec : =
A chaque instant on a:
( )
= ( )=2 ( ) (3.47)
= . ( t - . sinωt)] (3.52)
Remarque :
Lorsqu'il s'agit de transmettre les informations issues de plusieurs capteurs dont
l'impédance est réactive, chacun de ceux-ci module une fréquence qui lui est propre
(sous-porteuse). L'ensemble des sous-porteuses ainsi modulées, module ensuite en
fréquence l'onde porteuse.
Exemple:
L'oscillateur Colpitts, du nom de l'ingénieur américain E. Colpitts, permet de réaliser des
oscillations quasi-sinusoïdales, de fréquence élevée. La figure ci-dessous en montre une
réalisation avec un amplificateur TEC, monté en source commune (figure III.22. a) ainsi
que son schéma équivalente (figure III.22. b).
Les capteurs actifs ont besoin d’un circuit d’adaptation afin de délivrer un signal
transmissible. Le conditionnement des capteurs actifs est effectué par la lecture directe
et l’utilisation de l’amplificateur opérationnel.
La lecture directe des capteurs actifs, qu’ils soient équivalents à des sources de tension,
de courant ou de charges est rarement satisfaisante car elle suppose une correction qu’il
n’est pas toujours aisée d’évaluer.
Le capteur est équivalent à une source de courant ic(m) en parallèle avec une impédance
interne Zc (lorsque nous utiliserons une photodiode). Dans ce cas il faut que l’impédance
d’entrée du dispositif de mesure Zi, soit négligeable devant celle du capteur (voir figure
ci-dessous).
= ( ). (3.53)
Si ≪ alors : = ( ) (3.54)
Lorsque l'information électrique délivrée par les capteurs actifs se présente sous forme
d'une f.e.m (ec) en série avec une impédance Zc, le signal électrique peut être lu aux
bornes d'une impédance Zi et on a :
= . (3.55)
Pour que la mesure soit la plus proche possible de la tension délivrée par le capteur, il
faut donc que l’on ait Vm ≈ ec , soit encore que Zi>>Zc , mais ceci conduit à une réduction
de la bande passante.
Dans le cas des capteurs équivalents à des générateurs de charge, il est clair que la
simple mesure par différence de potentiel aux bornes d’une résistance affecte le signal
puisqu’elle décharge le capteur.
Les amplificateurs opérationnels sont parvenus au début des années 60, quand on a
commencé à intégrer plusieurs transistors et résistances sur le même substrat de
silicium. On générale, l’AOP possède en plus de sa sortie deux entrées principales: l’une
dite inverseuse V- et l’autre non-inverseuse V+.
Les gains (en courant et en tension), ainsi que les impédances d'entrée et de sortie d'un
AOP doivent répondre à des critères bien précis. On peut donner un schéma équivalent
de l'AOP.
= (V − V ) + ( ) (3.56)
= 20 log (3.57)
Régime linéaire : l’amplificateur est dit en régime linéaire si sa sortie est liée à
l’entrée inversueuse V (contre-réaction) à travers une résistance, bobine ou
condensateur (voir figure III.26)
Dans ce cas : =V −V =0
C’est en régime linéaire qu’on peut réaliser tous les montages fondamentaux de
l’amplificateur (sommateur, dérivateur, etc.)
Régime saturé : l’amplificateur est en régime saturée s’il n’y a pas une liaison
entre la sortie et l’entrée inversueuse (absence de la contre-réaction)
Dans ce cas : =V −V ≠0
L’amplificateur opérationnel est en boucle ouverte, donc n’est pas lié à l’entrée non-
inverseuse (V ).
L’amplificateur opérationnel est en boucle fermée sauf si est liée à l’entrée non-
inverseuse (V ).
//
= (3.58)
//
=1. = = (3.59)
= = (3.61)
Sans entrer dans le détail des schémas très nombreux de traitement des signaux des
capteurs actifs qui remédient aux difficultés que nous venons d’aborder. On peut
rappeler ici les trois montages fondamentaux, correspondant aux trois cas d’équivalence
des capteurs actifs, qui sont à la base de l’utilisation des amplificateurs opérationnels.
Supposons tout d’abord que le capteur soit équivalent à une source de tension ec en
série avec une impédance Zc.
= 1+ = . (3.62)
= (3.63)
Puisque le courant est nul aux entrées de l’amplificateur, alors toute variation de charge
aux bornes du capteur se retrouve aux bornes de CR. On a donc :
= (3.64)
En réalité il faut souvent (en tout cas certainement aux basses fréquences) tenir compte
de la résistance de fuite de la capacité CR, soit RR en parallèle sur CR. Il est alors facile de
montrer que VS devient :
.
=− . (3.65)
.
Cette expression est celle d’un filtre passe-haut. Alors un tel convertisseur ne fonctionne
pas correctement aux basses fréquences et ne passe pas le continu.