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Université Moulay–Ismail

Faculté des Sciences et Techniques Année Universitaire: 2020/2021


Errachidia S5, Module: M510
Département de Mathématiques Responsable: Belhadj. Karim

Série N1. https://sites.google.com/a/fste.umi.ac.ma/karim-belhadj/home

Exercice 1. 1. Montrer qu’une partie d’un e.m.E est bornée ssi elle est con-
tenue dans une boule fermée.
2. Montrer que dans un e.m.E, toute boule ouverte est un ouvert.
3. Montrer que dans un espace discret, toute partie est à la fois ouverte et
fermée.
4. Soient A et B deux parties bornées d’un espace metrique E. Montrer que
A ∪ B est bornée et que δ(A ∪ B) ≤ δ(A) + δ(B) + d(A, B).
Solution:
1. Supposons que A est bornée, alors δ(A) < +∞, soit a ∈ A un élément fixé.
Pour tout x ∈ A, on a :d(a, x) ≤ sup d(x, y) ≤ δ(A), ce qui montre que
x,y∈A
x ∈ B(a, δ(A)). Réciproquement, supposons qu’il existe r > 0 de sorte que
A ⊂ B(a, r), alors pour tout x, y ∈ A on a:

d(x, y) ≤ d(x, a) + d(a, y) ≤ 2r < +∞

par suite A est bornée.


2. Soit B(a, r) une boule ouverte de centre a et de rayon r > 0. Montrons que
B(a, r) est une partie ouverte. Soit x ∈ B(a, r) càd d(a, x) < r, par suite
ε = r − d(a, x) > 0. Montrons que B(x, ε) ⊂ B(a, r), soit t ∈ B(x, ε) càd
d(x, t) < ε = r − d(a, x) par suite nous avons: d(a, t) ≤ d(x, t) + d(x, a) < r
ce qui montre que d(a, t) < r et donc t ∈ B(a, r).
3. Soit A une partie d’un espace discret, montrons que A est ouverte. Prenons
x ∈ A, cherchons r > 0 de sorte que B(x, r) ⊂ A. Pour 0 < r < 1 nous
avons B(x, r) = {x} ⊂ A d’où le résultat. Maintenant montrons que A
est fermée, Soit B = {A
E comme pour A on montre que B est ouverte, par
suite A est fermée.
4. Soit x0 ∈ E. Pour tout x ∈ A, on a: d(x0 , x) ≤ d(x0 , a) + d(a, x) pour
tout a ∈ A, par suite d(x0 , x) ≤ d(x0 , a) + δ(A), pour tout a ∈ A, par
conséquent d(x0 , x) ≤ inf d(x0 , a) + δ(A) càd d(x0 , x) ≤ d(x0 , A) + δ(A), ce
a∈A
qui prouve que A ⊂ B(x0 , d(x0 , A) + δ(A)). De la même façon on montre
que B ⊂ B(x0 , d(x0 , B) + δ(B)) par suite A ∪ B ⊂ B(x0 , δ(A) + δ(B) +
d(x0 , A) + d(x0 , B)) donc A ∪ B est bornée. Montrons que δ(A ∪ B) ≤
δ(A) + δ(B) + d(A, B). Soient x, y ∈ A ∪ B. Si x, y ∈ A, alors d(x, y) ≤
δ(A) ≤ δ(A) + δ(B) + d(A, B), par suite sup ≤ δ(A) + δ(B) + d(A, B), de
x,y∈A
la même façon si x, y ∈ B. Maintenant discutons le cas où x ∈ A et y ∈ B
ou inversement. Nous avons d(x, y) ≤ d(x, a) + d(a, b) + d(b, y) pour tout
a ∈ A et b ∈ B, par suite d(x, y) ≤ δ(A) + δ(B) + d(a, b), pour tout a ∈ A
et b ∈ B par conséquent, nous avons: d(x, y) ≤ δ(A)+δ(B)+ inf d(a, b)
a∈A,b∈B
càd d(x, y) ≤ δ(A)+δ(B)+d(A, B), d’où δ(A∪B) ≤ δ(A)+δ(B)+d(A, B).
Exercice 2. Soient N1 et N2 deux normes sur un R-espace vectoriel E.
1. On note B1 = {x ∈ E/N1 (x) ≤ 1} et B2 = {x ∈ E/N2 (x) ≤ 1}. Montrer
que B1 = B2 ⇒ N1 = N2 .
2. Même question pour les boules ouvertes.
Solution:
1. Nous allons montrer que pour tout x ∈ E, N1 (x) = N2 (x), pour x = 0
c’est evident. Pour x 6= 0, on a N2 (x) 6= 0, par suite N2x(x) ∈ B2 = B1
càd N2x(x) ∈ B1 donc N 1 (x)
N2 (x) ≤ 1 par conséquent N1 (x) ≤ N2 (x) de la même
manière, on montre que N2 (x) ≤ N1 (x)
x
2. Pour les boules ouvertes, on prend N2 (x)+ε où ε > 0 et on continue le même
procédure.
Exercice 3. Soient (Ei , di )1≤i≤n des e.m et E = E1 × E2 × ... × En . Pour
x = (x1 , x2 , ..., xn ) et y = (y1 , y2 , ..., yn ) dans E, on pose:
P 1
i=n 2 2
Pi=n
δ1 (x, y) = d (x
i=1 i i i , y ) ; δ2 (x, y) = max d (x , y )
i i i 1≤i≤n ; δ 3 = i=1 di (xi , yi ).

1. Montrer que δ1 , δ2 et δ3 sont des distances sur E.


2. montrer que δ1 , δ2 et δ3 sont métriquement équivalentes.
Solution:
1. Montrons que δ3 est une distance: on a δ3 (x, y) = i=n
P
i=1 di (xi , yi ) = 0 im-
plique que di (xi , yi ) = 0, par suite xi = yi pour 1 ≤ i ≤ n ce qui montre
que x = y. δ3 (x, y) = δ3 (y, x) est evident. Reste à montrer l’inégalité tri-
angulaire, nous avons d(xi , yi ) ≤ d(xi , zi )+d(zi , yi ) puis on somme membre
à membre, on trouve δ3 (x, y) ≤ δ3 (x, z) + δ3 (z, y).
δ2 est une distance, en effet: si δ2 (x, y) = max di (xi , yi )1≤i≤n = 0, alors
di (xi , yi ) = 0 donc xi = yi pour 1 ≤ i ≤ n ce qui prouve que x =
y.δ2 (x, y) = δ3 (y, x) est evident. Pour x, y, z ∈ E, on a: di (xi , zi ) ≤
di (xi , yi )+di (yi , zi ) pour tout 1 ≤ i ≤ n, par suite nous avons max di (xi , zi ) ≤
max di (xi , yi ) + max di (yi , zi ) càd δ2 (x, z) ≤ δ2 (x, y) + δ2 (y, z) d’où δ2 est
une distance.
Pour montrer que δ1 est une distance faisons tout d’abord un rappel, c’est
que: si ai , bi , λ ∈ R pour tout i ∈ {1, ...n} alors
v
i=n u i=n v u n
X uX uX
| ai bi | ≤ t a2i .t b2i .
i=1 i=1 =1

Maintenant montrons que δ1 est une distance. Soient x, y ∈ E, on a:


P 1
i=n 2 2
δ1 (x, y) = i=1 di (xi , yi ) = 0 implique que di (xi , yi ) = 0 et par suite,
xi = yi , pour tout i ∈ {1, ...n} ce qui montre que x = y. Pour δ1 (x, y) =
δ1 (y, x) est evident. Prouvons que δ1 (x, z) P ≤ δ1 (x, y) + δ1 (y, z) pour
2
tout x, y, z dans E. Nous avons: δP 1 (x, z) = di (xi , zi )2 or diP(xi , zi ) ≤
2 2 2
P
di (xi , yi )+di (yi , zi ), d’où δ1 (x, z) ≤ di (xi , yi ) + di (yi , zi )P+2 di (xi , yi )di (yi , zi
appliquons notre p rappel nouspobtenons donc: δ1 (x, z)2 ≤ di (yi , zi )2 +
di (yi , zi )2 +2 di (yi , zi )2 par suite nous avons: δ1 (x, z)2 ≤
P P P
di (xi , yi )2
pP pP  2
di (xi , yi )2 + di (yi , zi )2 ce qui montre que δ1 (x, z) ≤ δ1 (x, y) +
δ1 (y, z).
2. Nous avons δ2 (x, y) ≤ δ3 (x, y) ≤ nδ2 (x, y) pour tout x, y ∈ E ce qui montre

que δ2 et δ3 sont équivalentes. Pour δ1 et δ2 , nous avons: δ2 ≤ δ1 ≤ nδ2 ,
par suite δ2 et δ1 sont équivalentes. En conclusion les trois normes sont
donc équivalentes.
Exercice 4. 1. Montrer que deux distances métriquement équivalentes sont
topologiquement équivalentes.
2. Soit ϕ : R+ → R+ une application strictement croissante vérifiant:
ϕ(0) = 0 et ϕ(u + v) ≤ ϕ(u) + ϕ(v). Montrer que si d est une distance sur
un e.m.E alors ϕ ◦ d est une distance sur E.
d
3. Déduire que d1 = 1+d et d2 = log(1 + d) sont des distances sur E.
4. Montrer que d et d1 sont topologiquement équivalentes.
5. Est ce que d et d1 sont métriquement équivalentes?
Solution:
1. Soient d et d0 deux distances équivalentes, alors ∃α, β > 0 de sorte que
αd ≤ d0 ≤ βd. Soit O un ouvert pour d, montrons que O est un ouvert
pour d0 . Pour x ∈ O, ∃ε > 0 tq: Bd (x, ε) ⊂ O, or nous avons Bd0 (x, αε) ⊂
Bd (x, ε) ⊂ O d’où O est un ouvert pour d0 . Inversement soit O un ouvert
pour d0 , montrons que O est aussi un ouvert pour d. Soit x ∈ O, alors il
existe r > 0 tq: Bd0 (x, r) ⊂ O, or on sait que Bd (x, βr ) ⊂ Bd0 (x, r) ⊂ O, ce
qui montre que O est un ouvert pour d.
2. Pour tout x, y ∈ E, nous avons: (ϕ ◦ d)(x, y) = 0 ⇔ x = y et (ϕ ◦
d)(x, y) = (ϕ ◦ d)(y, x), reste à montrer l’inégalité triangulaire. Pour tout
x, y, z ∈ E on a:d(x, z) ≤ d(x, y) + d(y, z), compte tenu du propriété de ϕ,
alors (ϕ ◦ d)(x, z) ≤ (ϕ ◦ d)(x, y) + (ϕ ◦ d)(y, z) d’où le résultat.
x
3. Considérons l’application f : R+ → R+ tq: x 7→ x+1 , f (0) = 0, f est
strictement coissante, de plus nous avons: f (x + y) ≤ f (x) + f (y) pour
x+y x y x y
tout x, y ∈ R+ en effet: f (x + y) = 1+x+y = 1+x+y + 1+x+y ≤ 1+x + 1+y par
suite d1 est une distance. Pour d2 , considérons l’application g : R → R+
+

tq: x 7→ ln(x + 1) puis on vérifie que g(0) = 0 , g est strictement croissante


et g(x + y) ≤ g(x) + g(y).
4. Remarquons que d1 ≤ d. Soit O un ouvert pour d1 , montrons que O est
un ouvert pour d. Pour x ∈ O, il existe r > 0 de façon que Bd1 (x, r) ⊂ O,
or Bd (x, r) ⊂ Bd1 (x, r) ⊂ O d’où O est un ouvert pour d. Réciproquement
Soit O un ouvert pour d, montrons que O est un ouvert pour d1 . Soit
x ∈ O, alors il existe r > 0 tq: Bd (x, r) ⊂ O, cherchons ε > 0 de sorte
r r
que Bd1 (x, ε) ⊂ Bd (x, r). Pour 0 < ε ≤ r+1 , nous avons d1 (x, t) < ε ≤ r+1
donne d(x, t) < r (propriété de ϕ voir 2) d’où le résultat.
5. Suppopsons que d et d1 sont équivalentes, alors il existe α, β > 0 tq
αd(x, y) ≤ d1 (x, y) ≤ βd(x, y) pour tout x, y ∈ E, nous prenons un exem-
ple d’espace métrique simple c’est R et d(x, y) = |x − y| et x = n ∈ N∗
n 1
et y = 0, nous obtenons donc αn ≤ n+1 et par suite α ≤ 1+n nous faisons
tendre n → +∞, on obtient donc α ≤ 0 ce qui est absurde, ce qui montre
que d et d1 ne sont pas équivalentes.
Exercice 5. 1. Montrer que deux distances métriquement équivalentes sont
topologiquement équivalentes.
d
2. Soit (E, d) un espace métrique et d1 = 1+d . Montrer que d et d1 sont
topologiquement équivalentes.
3. d et d1 sont-elles métriquement équivalentes? justifier votre réponse.
Solutions:
1. Soient d et d0 sont deux métriquement équivalentes càd il existe deux réels
α, β > 0, vérifiants: αd(x, y) ≤ d0 (x, y) ≤ βd(x, y), pour tout x, y ∈ E.
Soit O un ouvert pour d, x ∈ O, alors il existe r > 0 tq: Bd (x, r) ⊂ O, or
Bd0 (x, αr) ⊂ Bd (x, r) ⊂ O, par suite O est un ouvert pour d0 . Inversement
soit O un ouvert pour d0 , x ∈ O, alors il existe r > 0 tq: Bd0 (x, r) ⊂ O, or
Bd (x, βr ) ⊂ Bd (x, r) ⊂ O, ce qui montre que O est un ouvert pour d, par
suite d et d0 définissent la même topologie.
d
2. Soit (E, d) un espace métrique et d1 = 1+d . Montrons que d et d1 sont
topologiquement équivalentes. Toute boule ouverte pour d est contenue
dans une boule ouverte pour d1 . Inversement, soit O un ouvert pour d et
x ∈ O, alors il existe ε > 0 tq Bd (x, ε) ⊂ O, cherchons r > 0, de façon que
d(x,t)
Bd1 (x, r) ⊂ Bd (x, ε). Soit t ∈ Bd1 (x, r), alors d1 (x, t) < r càd 1+d(x,t) < r,
r r
par suite d(x, t) < 1−r , (0 < r < 1) et donc il suffit de choisir 1−r ≤ ε.
Conclusion d et d1 sont topologiquement équivalentes.
3. d et d1 ne sont pas métriquement équivalentes en effet: supposons que d
et d1 sont métriquement équivalentes, alors il existe α, β > 0 tq:

αd(x, y) ≤ d1 (x, y) ≤ βd(x, y); ∀x, y ∈ E.

Comme d1 (x, y) ≤ 1, alors αd(x, y) ≤ 1, ∀x, y ∈ E. Pour E = R et


d(x, y) = |x − y|, prenons x = α3 et y = α2 , alors |x − y| = α2 et donc
α|x−y| = 2 ≤ 1 ce qui est absurde. Donc d et d1 ne sont pas métriquement
équivalentes.
Exercice 6. Soit (E, τ ) un e.t, montrer qu’en posant ϕ(x) = V(x)(l’ensemble
des voisinages de x), on définit une application ϕ : E → P(P(E)), vérifiant
ϕ(x) 6= Ø, ∀x ∈ E les propriétés suivantes.
1. Si A ∈ ϕ(x) et A ⊂ B, alors B ∈ ϕ(x).
2. Si A, B ∈ ϕ(x), alors A ∩ B ∈ ϕ(x).
3. Si A ∈ ϕ(x), alors x ∈ A.
4. Si A ∈ ϕ(x), alors ∃B ∈ ϕ(x) tq, ∀y ∈ B on a A ∈ ϕ(y).
5. Soit (E, ϕ) un couple où E est un ensemble et ϕ : E → P(P(E)) une
application vérifiant 1), 2), 3) et 4). On définit l’ensemble τ = {A ∈
P(E); ∀x ∈ A, A ∈ ϕ(x)}. Démontrer que (E, τ ) est un e.t et que pour
tout x ∈ E on a: ϕ(x) = V(x).
Solution:
1. Si A ∈ ϕ(x), alors il existe un ouvert O tq: x ∈ O ⊂ A ⊂ B donc
x ∈ O ⊂ B ce qui prouve que B est un voisinage de x càd B ∈ ϕ(x).
2. Si A, B ∈ ϕ(x), alors il existe O1 , O2 deux ouverts tq x ∈ O1 ⊂ A et
x ∈ O2 ⊂ B par suite on a: x ∈ O1 ∩ O2 ⊂ A ∩ B, du fait que l’intersection
de deux ouverts est un ouvert alors A ∩ B est un voisinage de x.
3. Si A ∈ ϕ(x), alors il existe un ouvert O tq: x ∈ O ⊂ A donc x ∈ A.
4. Si A ∈ ϕ(x), alors il existe O un ouvert tq: x ∈ O ⊂ A, par suite si y ∈ O
alors y ∈ O ⊂ A donc A est un voisinage de y d’où il suffit de choisir
B = O.
5. Montrons que τ est une topologie. ∅ ∈ τ ?, on a ∅ ∈ P (E) et x ∈ ∅ ⇒
∅ ∈ ϕ(x). Pour E ∈ τ ? nous avons E ∈ P (E) et ϕ(x) 6= ∅ pour x ∈ E,
donc il existe A ⊂ E tq A ∈ ϕ(x) ce qui montre que E ∈ ϕ(x).
Pour A, B ∈ τ , montrons que A ∩ B ∈ τ . Nous avons A ∩ B ∈ P (E) et
pour tout x ∈ A, A ∈ ϕ(x), pour tout x ∈ B, B ∈ ϕ(x), alors maintenant
pour x ∈ A ∩ B on a:A ∩ B ∈ ϕ(x) ce qui implique que A ∩ B ∈ τ .
Soient Ai , i ∈ I des éléments de τ , montrons que ∪i∈I Ai ∈ τ . Nous avons
∪Ai ∈ P (E), d’autre part pour x ∈ ∪Ai , il existe i0 ∈ I de sorte que
x ∈ Ai0 ce qui implique que Ai0 ∈ ϕ(x) or Ai0 ⊂ ∪Ai d’où ∪Ai ∈ τ .
Conclusion τ est une topologie sur E. Reste à montrer que pour tout
x ∈ E on a: ϕ(x) = V(x). Montrons que V (x) ⊂ ϕ(x), soit v ∈ V (x),
alors il existe O ∈ τ tq x ∈ O ⊂ v, et puisque x ∈ O, alors O ∈ ϕ(x),
par suite on a: O ⊂ v et O ∈ ϕ(x) donc v ∈ ϕ(x) ce qui prouve que
V (x) ⊂ ϕ(x). Montrons maintenant que ϕ(x) ⊂ V (x). Soit A ∈ ϕ(x) et
prenons O = {y ∈ E; A ∈ ϕ(y)}. O ⊂ A en effet: y ∈ O implique que
A ∈ ϕ(y) et par suite y ∈ A.
Montrons que O ∈ τ càd pour tout y ∈ O, on a: O ∈ ϕ(y); pour y ∈ O,
alors A ∈ ϕ(y) par suite il existe B ∈ ϕ(y) tq: ∀z ∈ B on a A ∈ ϕ(z)
càd B ⊂ O or B ∈ ϕ(y) ce qui prouve que O ∈ ϕ(y) et donc O ∈ τ , par
conséquent x ∈ O ⊂ A, ce qui donne que A ∈ V (x) d’où ϕ(x) ⊂ V (x).
Exercice 7. Soient E un e.t et A un ouvert de E.
1. Montrer que A ∩ B ⊂ A ∩ B.
2. Montrer que si B est dense dans E, alors A = A ∩ B.
3. Montrer que si A et B sont denses dans E, alors A ∩ B est dense dans E.
4. Dans R, déterminer des ouverts A et B telque: A ∩ B, A ∩ B, A ∩ B,
A ∩ B soient differents.
Solution:
1. Montrons que A ∩ B ⊂ A ∩ B. Soit x ∈ A ∩ B, alors x ∈ A et x ∈ B,
par suite pour tout v ∈ V (x), nous avons v ∩ B 6= ∅ et puisque A est un
ouvert, alors A ∩ v ∈ V (x) ce qui donne que v ∩ A ∩ B 6= ∅ càd x ∈ A ∩ B
d’où le résultat.
2. Montrons que si B est dense dans E, alors A = A ∩ B. Nous avons: B = E
et A ∩ B ⊂ A ∩ B donc A ∩ E ⊂ A ∩ B càd A ⊂ A ∩ B ce qui montre que
A ⊂ A ∩ B or A ∩ B ⊂ A ce qui prouve que A = A ∩ B.
3. On a montré que si B est dense dans E, alors A = A ∩ B par suite si A est
dense dans E, alors A = E ce qui donne E = A = A ∩ B de le résultat.
4. Dans R, déterminons des ouverts A et B telque: A ∩ B, A ∩ B, A ∩ B,
A ∩ B soient differents. Prenons A =] − 2, −1[∪]0, 1[, B =] − 1, − 21 [∪] 12 , 2[,
nous avons donc:
A = [−2, −1] ∪ [0, 1] et B = [−1, − 12 ] ∪ [ 21 , 2] par suite A ∩ B = [ 12 , 1],
A ∩ B =] 12 , 1], A ∩ B = {−1} ∪ [ 12 , 1], A ∩ B =] 21 , 1[ et A ∩ B = [ 21 , 1].
◦ ◦
Exercice 8. Pour toute partie A d’un e.t E, on pose: α(A) = (A), β(A) = (A).
1. Montrer que si A est ouverte, alors A ⊂ α(A), et que si A est fermé, alors
β(A) ⊂ A.
2. Montrer que pour toute partie A de E, on a: α(α(A)) = α(A) et β(β(A)) =
β(A).
3. Montrer que si U et V sont deux ouverts disjoints, alors α(U ) et β(V ) sont
disjoints.
Solution:
1. Montrons que si A est ouverte, alors A ⊂ α(A). On sait que A ⊂ A, par
◦ ◦
suite A = A ⊂ (A) d’où A ⊂ α(A).

Montrons que si A est fermé, alors β(A) ⊂ A. On sait que A ⊂ A donc

(A) ⊂ A = A ce qui montre que β(A) ⊂ A.
2. On sait que α(A) est un ouvert donc α(A) ⊂ α(α(A)) (d’aprés 1), d’autre

part, nous avons α(A) ⊂ A, puis passons à l’adhérence on obtient:((A)) ⊂
A, on passe une deuxième fois à l’intérieur on trouve α(α(A)) ⊂ α(A).
Conclusion α(α(A)) = α(A).
On sait que β(A) est un fermé donc β(β(A)) ⊂ β(A). D’autre part nous
◦ ◦
avons A ⊂ (A), maintenant passons à l’intérieur puis à l’adhérence on
obtient donc β(A) ⊂ β(β(A)). Conclusion β(β(A)) = β(A).
3. Montrons que si U et V sont deux ouverts disjoints, alors α(U ) et β(V ) sont
disjoints. Supposons que α(U ) ∩ β(V ) 6= ∅, donc il existe x ∈ α(U ) ∩ β(V )

càd x ∈ α(U ) et x ∈ β(V ). Donc α(U ) ∈ V (x) et ∀w ∈ V (x), w ∩ V 6= ∅,
◦ ◦ ◦
en particulier pour w = (U ) ce qui veut dire que (U ) ∩ V 6= ∅ par suite
◦ ◦
nous avons ∅ 6= V ∩ U ce qui montre que U ∩ V 6= ∅ et donc U ∩ V 6= ∅
ce qui est absurde. D’où α(U ) et β(V ) sont disjoints.

Exercice 9. Soient (E, d) un e.m et A ⊂ E.


Montrer qu’il y a équivalence entre les assertions suivantes.
1. x ∈ A.
2. d(x, A) = 0.
3. Il existe une suite (an )n∈N de points de A tq: lim an = x.
n→+∞

Solution: Montrons que 1 ⇒ 2. Soit x ∈ A donc ∀ε > 0, B(x, ε) ∩ A 6= ∅,


càd ∀ε > 0, ∃t ∈ A tq:d(x, t) < ε par suite inf d(x, t) < ε autrement dit
t∈A
d(x, A) < ε ou encore d(x, A) = 0.
Montrons que 2 ⇒ 3.
Supposons que d(x, A) = 0 donc ∀n ∈ N∗ , ∃an ∈ A tq: d(x, an ) < n1 . Pour ε > 0
∃n0 ∈ N∗ tq n10 < ε, pour n ≥ n0 nous avons n1 ≤ n10 < ε, càd d(x, an ) < ε ce
qui montre que lim an = x.
n→+∞
Montrons que 3 ⇒ 1.
Supposons que lim an = x, alors pour tout ε > 0, il existe n0 ∈ N tq pour
n→+∞
tout n ≥ n0 , d(an , x) < ε. par suite B(x, ε) ∩ A 6= ∅ donc x ∈ A. Conclusion
on a donc l’équivalence.

Exercice 10. Soient (E, d) un e.m, A et B deux parties non vides de E.


1. Montrer que pour tout x, y ∈ E on a: |d(x, A) − d(y, A)| ≤ d(x, y), en
déduire que l’application x ∈ E 7→ d(x, A) est continue.
2. Montrer que l’ensemble {x ∈ E; d(x, A) < d(x, B)} est un ouvert.
3. Déduire que si A et B sont deux fermées dijointes de E, alors il existe
deux ouverts U et V tels que A ⊂ U et B ⊂ V et U ∩ V = ∅.
Solution:
1. pour tout x, y ∈ E, on a: d(y, t) ≤ d(y, x) + d(x, t) pour tout t ∈ A. pas-
sons maintenant à l’inf càd inf d(y, t) ≤ d(y, x) + inf d(x, t) càd d(y, A) ≤
t∈A t∈A
d(y, x) + d(x, A) ou encore −d(x, y) ≤ d(x, A) − d(y, A) et de la même
façon on montre l’autre inégalité.
Soit x0 ∈ E, alors |d(x, A) − d(x0 , A)| ≤ d(x0 , x) par suite si x → x0 ,
alors d(x0 , x) → 0, ce qui montre que d(x, A) → d(x0 , A) d’où l’application
x 7→ d(x, A) est continue sur E.
2. Montrons que O = {x ∈ E; d(x, A) < d(x, B)} est un ouvert. On sait que
x 7→ d(x, A) et x 7→ d(x, B) sont continues donc l’application h : x 7→
d(x, A) − d(x, B) est continue sur E, par suite O = {x ∈ E; h(x) < 0} =
h−1 (] − ∞, 0[ et comme h est continue alors O est ouvert.
3. Déduction: si A est un fermé disjoint du fermé B, alors pour tout x ∈ A
on a:
h(x) = −d(x, B) < 0 càd A ⊂ h−1 (] − ∞, 0[= U . Pour tout x ∈ B on a:
h(x) = d(x, A) > 0 càd B ⊂ h−1 ]0, +∞[= V de plus nous avons:

U ∩ V = h−1 ]0, +∞[∩h−1 (] − ∞, 0[= h−1 (] − ∞, 0[∩]0, +∞[) = ∅.

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