5-La Chirurgie Parodontale
5-La Chirurgie Parodontale
5-La Chirurgie Parodontale
LA CHIRURGIE PARODONTALE
I-INTRODUCTION :
Le traitement parodontal a pour but de préserver la santé parodontale. Il est toujours procédé d’une
thérapeutique étiologique, afin de stopper la progression de la maladie parodontale par l’élimination de la
plaque dentaire et les facteurs étiologiques, mais dans certains cas, cette thérapeutique reste insuffisante, il
sera alors nécessaire de faire recours à des thérapeutiques chirurgicales, pour compléter le traitement
parodontal et améliorer le pronostic à long terme.
1
DR N.MESSABIH MAITRE ASSISTANTE EN PARODONTOLOGIE –COURS DE PARODONTOLOGIE QUATRIEME ANNEE DENTAIRE -
Réévaluation
+ -
Thérapeutiques correctrices
Maintenance parodontale
VI- CLASSIFICATIONS :
La chirurgie parodontale est classée, selon Kramer (1966) en fonction :
Des tissus concernés
Du type de chirurgie
Du type de cicatrisation
De la chronologie thérapeutique
2
DR N.MESSABIH MAITRE ASSISTANTE EN PARODONTOLOGIE –COURS DE PARODONTOLOGIE QUATRIEME ANNEE DENTAIRE -
VII- INDICATIONS :
La chirurgie parodontale est indiquée dans les cas suivants :
-Des sites avec perte d’attache continue malgré un traitement étiologique bien mené : La chirurgie
parodontale permettra de créer une meilleure voie d’accès afin de réaliser le détartrage et le surfaçage
radiculaire surtout dans les zones inaccessibles (la zone interradiculaire,…).
-La gestion des défauts faisant suite à une parodontite : les défauts osseux parodontaux, les lésions
interradiculaires.
-Des sites empêchant le contrôle de plaque correct : Les hyperplasies gingivales, les cratères
gingivaux empêchent le bon contrôle de plaque. Ils se feront corriger que par la chirurgie parodontale,
afin d’améliorer le contrôle de plaque pratiqué par le patient.
-Des défauts muco-gingivaux : Certaines interventions chirurgicales donnent la possibilité de recouvrir
les récessions parodontales, d’approfondir le vestibule, …. (Voir le cours de 4ème année « La
thérapeutique des défauts mucco-gingivaux »).
-Préparer le parodonte avant d’instaurer des traitements orthodontiques, prothétiques,
endodontiques et implantaires : La chirurgie parodontale préopératoire permettra de préparer le
parodonte, la dent, et la crête édentée en vue d’une restauration dentaire. (Voir les cours de 5ème
année « Les interrelations » et « Implantologie »).
-Rétablir l’esthétique : Le sourire gingival, les récessions parodontales, …
Remarque : Il existe des indications spécifiques pour chaque technique chirurgicale.
VIII-CONTRE-INDICATIONS :
Les contre-indications de la chirurgie parodontale peuvent être d’ordre local ou général :
2-1-Contre-indications d’ordre général absolues : La chirurgie parodontale est contre indiquée chez
les patients qui présentent des maladies systémiques, de tel qu’un acte de chirurgie leur fasse courir le
risque vital. Ces maladies systémiques sont :
1.L’âge du patient :
-Si le patient est jeune : la cicatrisation est à plus long terme (tissu à potentiel réparateur élevé).
-Plus le patient est âgé plus le résultat est moins satisfaisant.
2. Notion de terrain :
L’acte chirurgical met en jeu les défenses de l’organisme dans son ensemble, il faut que ce dernier soit
apte à répondre à sa demande.
3. Cas clinique :
L’acte chirurgical différent d’un cas à un autre : chirurgie de la poche (poche supra – osseuse / poche infra –
osseuse), ou encore la chirurgie des atteintes de furcation (stade primaire / stade terminal)
Les rapports des zones à opérer et certains repères anatomiques interfèrent et modifient l’approche
chirurgicale tels : gencive attachée suffisante lui correspond une gingivectomie à biseau externe alors qu’une
gencive attachée insuffisante lui correspond une gingivectomie à biseau interne.
4. Le praticien :
Le choix sera en fonction des connaissances et compétences (dextérité) de l’opérateur.
4
DR N.MESSABIH MAITRE ASSISTANTE EN PARODONTOLOGIE –COURS DE PARODONTOLOGIE QUATRIEME ANNEE DENTAIRE -
Bistouri électrique
2.2.Détarteurs et curettes :
Goldman Fox et curettes chirurgicales de Gracey (minifive et after5).
Grattoirs
6
DR N.MESSABIH MAITRE ASSISTANTE EN PARODONTOLOGIE –COURS DE PARODONTOLOGIE QUATRIEME ANNEE DENTAIRE -
Décolleurs.
7
DR N.MESSABIH MAITRE ASSISTANTE EN PARODONTOLOGIE –COURS DE PARODONTOLOGIE QUATRIEME ANNEE DENTAIRE -
-Protocole opératoire:
-L’anesthésie Locale ou tronculaire : doit être réaliser progressivement.
Anesthésie tronculaire
L'anesthésie tronculaire proprement dite n'est utilisée en chirurgie parodontale que pour les lésions des molaires
et des prémolaires (anesthésie tronculaire du nerf dentaire inférieur).
Anesthésie para apicale
Son avantage est qu'elle assure une certaine vasoconstriction dans le champ opératoire et favorise une
meilleure vision par la réduction du saignement.
Infiltration intrapapillaire :
L'injection de l'anesthésique dans les papilles interdentaires, avant une gingivectomie par exemple, peut
accroître l'effet de l’anesthésie para apicale.
Anesthésie intaligamentaire(dans l’espace desmodontal) et intra septale (septum osseux) :ce sont des
anesthésies complémentaires au précédentes .
8
DR N.MESSABIH MAITRE ASSISTANTE EN PARODONTOLOGIE –COURS DE PARODONTOLOGIE QUATRIEME ANNEE DENTAIRE -
Incision à biseau externe : à 45°,apicocoronaire Incisions de décharge : Trajet de l’incision au delà de la LMG
9
DR N.MESSABIH MAITRE ASSISTANTE EN PARODONTOLOGIE –COURS DE PARODONTOLOGIE QUATRIEME ANNEE DENTAIRE -
Remarque :
Toute incision de décharge mal située peut entrainer des défauts lors de la cicatrisation :
-Une incision débutant au centre d’une papille : elle peut entrainer une rétraction papillaire et l’apparition
de trous noirs inter dentaires.
-Une incision débutant à l’aplomb du collet d’une dent : elle peut entrainer l’apparition d’une récession.
Afin d’éviter ces problèmes :le départ de l’incision de décharge qui suit l’incision intra sulculaire doit
être réalisé à mi distance du sommet de la papille inter dentaire et de la partie la plus apicale de la gencive
libre vestibulaire de la dent ,l’incision est alors réalisé verticalement jusqu’au-delà de la LMG.
Afin de favoriser la vascularisation du lambeau dans cette zone et d’améliorer la cicatrisation e t
l’esthétique : une autre technique à été développée (la réalisation d’une double angulation de décharge
dans la partie coronaire)
-Le décollement se fait délicatement sans déchirer les tissus par un décolleur .
-L’élimination des tissus pathologiques doit être complète et contrôlée .
-Les sutures doit être réalisées avec fils qui ne sont pas résorbables , devraient être enlevés sept à quatorze jours
et elles doivent être réalisées soigneusement avec un matériel précis sans traction ,ni déchirure des tissus.
Il y’a de nombreuses Technique selon chaque cas, les plus utilisées sont
• Les points séparés « inter dentaire » : en O , huit , X
• Les sutures continues péri dentaires simple ou double.
• Le surjet
• Les sutures mucco périostées.
10
DR N.MESSABIH MAITRE ASSISTANTE EN PARODONTOLOGIE –COURS DE PARODONTOLOGIE QUATRIEME ANNEE DENTAIRE -
-Le pansement doit être mou,devrait durcir en un temps raisonnable,après durcissement,le pansement devrait
avoir une rigidité suffisante et une surface lisse pour empêcher la formation d’une quantité excessive de plaque
et ne devrait pas nuire à la cicatrisation.
Les pansements parodontaux sont de deux types :
-Eugénolés: à base d’oxyde de zinc « poudre et d’un liquide ».
-Non eugénolés: Coe–pak »en deux pâtes : les plus utilisés
Ils permettent de :
-Protéger la plaie. Pansement chirurgical Coe–pak
-Obtenir et maintenir une adaptation étroite des lambeaux sur l’os sous – jacent.
-Diminuer le saignement post – opératoire et la formation de tissu de granulation.
XII-CONCLUSION :
La chirurgie parodontale n’est qu’une partie du traitement parodontal complet, elle permet de
rendre au parodonte son anatomie et ses capacités de fonction. Le but de toute intervention
chirurgicale est de faciliter l’accès aux traitements radiculaires et osseux et d’offrir un moyen
supplémentaire pour stabiliser la progression de la maladie parodontale, quand les thérapeutiques
non chirurgicales se sont avérées inefficaces. Elle sera proposée qu’après une certitude de
l’engagement positif du patient.
11