Cours Regulation
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Cours Regulation
La science économique moderne commence avec la publication du livre ("La richesse des
Nations", Adam SMITH). Les écoles de pensée fondateurs sont : L’école classique, La pensée
marxiste et L’école néo- classiques.
A. Le courant libéral
Il existe plusieurs courants de pensée libéraux qui se différencient notamment par leurs
fondements philosophiques, par les limites et les fonctions qu’ils assignent à l'État, et par le
domaine auquel ils appliquent le principe de liberté (économie, institutions politiques,
domaine social). Le libéralisme a connu une fracture assez profonde à la fin du XIXe siècle,
date à laquelle on a commencé à distinguer notamment en Angleterre, le libéralisme classique.
Principes : Les individus et les entrepreneurs ont des comportements rationnels en matière de
consommation et de production, la « main invisible », laissez faire laissez passer, le marché
régulateur de l’économie, le rôle neutre de la monnaie.
théories classiques
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• 3- Une théorie de l’équilibre
Tout d’abord, celle d’Adam Smith, économiste écossais, 1723-1790, considéré comme « le
père du libéralisme » : selon cet auteur, les participants à l’activité économique doivent être
laissés libres d’agir et d’entreprendre. Cette liberté est essentielle pour favoriser la dynamique
de l’activité et par conséquent, celle de la création d’emplois. L’État ne doit alors intervenir
que lorsque l’initiative privée est défaillante…c’est-à-dire dans la mise en place
d’infrastructures publiques (Écoles, Hôpitaux, routes, etc.) pour lesquelles les agents privés ne
se risqueront pas à investir, faute de rentabilité assurée
Libertés économiques : Chacun peut poursuivre son propre intérêt11. Cet égoïsme
individuel sert l’intérêt public grâce à la « main invisible ».
Le marché : Seul moyen de concilier autonomie individuelle et ordre social =>
mécanisme d’autorégulation, lieu de rencontre entre une offre et une demande, qui
aboutit à la formation d’un prix, le marché n’a rien de spontané, il est institutionnalisé.
Théorie de la valeur travail et division du travail : Deux types de valeur (Smith –
Ricardo) valeur d’usage: utilité/ besoins et la valeur d’échange: fonction de la quantité
de travail nécessaire à sa production
Pour produire plus, il faut produire mieux:
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sont compatibles. L’équilibre se réalise spontanément sans intervention extérieure: «
l’offre crée sa propre demande » et que la monnaie n’est qu’un « voile ».
Le rôle de l’Etat: fonctions régaliennes et missions d’intérêt général.
Intervention de l’Etat inutile, voire dangereuse. La loi des débouchés assure
l’équilibre spontanément. Les décisions individuelles sont plus rationnelles que
les décisions collectives. L’Etat perturbe l’information économique.
L’Etat remplit néanmoins des missions « régaliennes »: défense, justice, police,
représentation internationale. Il met en œuvre des infrastructures et des biens
publics pour lesquels le marché est défaillant.
Le commerce extérieur : David Ricardo formule la loi dite des « avantages
comparatifs relatifs »: tout pays a intérêt à se spécialiser dans la production où son
avantage relatif par rapport aux autres pays est le plus grand. La division
internationale du travail est un facteur de progrès économique. Tous les participants
peuvent y gagner (jeu à somme non nulle).
L’école néoclassique est un courant de pensée économique qui naît dans la seconde moitié du
XIXe siècle. Elle se fonde sur trois postulats : Les agents sont rationnels, leurs préférences
peuvent être identifiées et quantifiées, les agents cherchent à maximiser leur utilité, tandis que
les entreprises cherchent à maximiser leur profit, les agents agissent chacun indépendamment,
à partir de l'information dont ils disposent. Léon Walras, 1834-1910, économiste français, est
dans la lignée de la pensée classique, affirme que les individus sont rationnels et que, de ce
fait, il faut les laisser libres d’agir et d’entreprendre, à condition, bien sûr, qu’ils respectent la
liberté des autres agents.
Approche micro-économique:
*«L’individualisme méthodologique »:« un phénomène social (…) doit, pour être expliqué,
être conçu comme le produit de l’agrégation d’actions individuelles » Boudon (S’oppose au «
holisme »: privilégie le jeu des structures sociales/ comportements et évolutions sociétales),
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* Les individus types sont supposés « rationnels » 12 Approche néo-classique
B. Le courant marxiste
Marx effectue une synthèse entre quatre grands courants économiques. La pensée socialiste
française. À la manière de Comte, Marx pense qu'il faut découvrir des lois socio-économiques
historiques. De même, comme Saint-Simon qui considérait qu'il existe un clivage entre la
classe des producteurs et la classe des oisifs (bourgeois, militaires, juristes, ...) au fondement
historique de tous les antagonismes de classe (antinomie qu'il voulait résoudre en soumettant
la société à l'intérêt des producteurs, ce qui n'exclurait pas la « dictature du prolétariat »),
Marx observe que la société est divisée en plusieurs classes sociales, les deux principales étant
la bourgeoisie et le prolétariat.
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L'économie politique Classique, avec la théorie économique de la valeur travail de David
Ricardo, La théorie du circuit qu'il emprunte aux physiocrates et la théorie de la plus-value et
de l'exploitation qu'il emprunte à Pierre-Joseph Proudhon.
Selon Marx, l'histoire de l'économie politique, de sa naissance à son apogée, peut se résumer à
la découverte progressive du travail humain comme source de la richesse et comme
explication de la création de la marchandise, ce produit du travail privé effectué en vue d'être
vendu sur un marché.
Marx définit les éléments essentiels qui constituent une classe sociale. La position de
l'individu dans les rapports de production (travailleur ou exploiteur) est selon lui le principal
élément qui permet la définition de la classe sociale. En même temps, Marx considère que
pour qu'il y ait véritablement une classe, il doit y avoir une conscience de classe : la
conscience d’avoir en commun une place dans la société. Marx a remarqué qu'il ne suffit pas
que de nombreux hommes soient côte à côte sur un même plan économique pour qu’un esprit
de classe se forme. Selon Marx, les acteurs centraux de la lutte des classes sont, à l’époque
capitaliste, les bourgeois et les prolétaires. Le communisme constitue pour lui l’état de la
société débarrassée des divisions en classes sociales, et donc une société sans lutte de classes.
Karl Marx n'a pas "inventé" la lutte des classes. En réalité, la lutte des classes a été théorisée
bien avant lui, notamment par les historiens de la restauration (1814- 1830) tels que François
Guizotou Augustin Thierry. L'apport fondamental de Marx, par rapport à ces historiens, est
d'avoir démontré que la lutte des classes ne s'éteignait pas dans la Révolution française, mais
que celle-ci se prolongeait dans l'opposition Bourgeois/Prolétaires à l'époque capitaliste.
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La nouvelle économie, notion apparue ces dernières années, correspond à l’ensemble des
mutations observées et qui touchent a la fois les biens et les services mais également les
processus de production. La nouvelle économie est généralement associée a la diffusion des
technologies de l’information et de la communication dans la mesure au ces dernières sont
grandement a I' origine de ces mutations.
A. Le courant keynésien
Keynes a révolutionné la pensée économique dans les années 30 en proposant une alternative
au libéralisme. Il a théorisé l’impact positif d’un interventionnisme public dans l’économie, et
a été à l’origine du développement de l’État-providence. L’approche keynésienne a été
hégémonique durant les Trente Glorieuses, avant d’être remis en question à partir des années
70.
Pour Alan Blinder le keynésianisme s'articule autour de six principaux traits dont trois
concernent le fonctionnement de l'économie et trois les politiques économiques. Les trois
principes sur le fonctionnement de l'économie sont : la demande agrégée est erratique ; les
inflexions de la demande ont une plus grande influence sur la production et l'emploi que sur
les prix ; les prix et spécialement les salaires réagissent lentement au changement de l'offre et
de la demande.
À partir de là, les keynésiens avancent trois principes de politique économique : Le niveau
usuel de l'emploi n'est pas idéal car il est sujet à la fois aux caprices de la demande et à des
ajustements des prix trop lents, D'où pour certains keynésiens la nécessité de politiques de
stabilisation et De façon encore moins unanime qu'au point précédent, les keynésiens
préfèrent les politiques visant à soutenir l'emploi à celles visant à lutter contre l'inflation.
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Nécessaire intervention de l’état * Demande (globale) = quantité de biens et de services que
les agents économiques (consommateurs/entreprises) souhaitent acheter à un prix donné.
Deux moyens d’intervention: la politique budgétaire: hausse dépenses publiques et déficit
budgétaire et la politique monétaire: baisse taux d’intérêt banque centrale.
KEYNES propose une théorie alternative au courant libéral. Il part du principe que le
libéralisme économique a entrainé l'économie mondiale dans une crise sans précédent (1929).
Afin de remédier aux imperfections du libéralisme et à ses effets pervers, il nous propose une
nouvelle organisation économique basée sur : l’intervention de l'Etat. Dans sa pensée, il
oppose à l'Etat gendarme (courant libéral), l'Etat providence qui aura pour tâche de réguler
l'économie, en particulier en période de crise. Le procédé est simple. Il s'agit de substituer le
cercle vicieux par le cercle vertueux.
crise éco.> politique des grands travaux > création d'emplois >production de richesse >
versement des cotisations sociales&fiscales > croissance économique.
Il est apparut au début des années 70 représenté par deux économistes : FRIEDMAN ET
HAYECK Frederick pour justifier leurs propositions, ils ont utilisés deux arguments : la
situation dans les pays de l'ex bloc soviétique (catastrophique) et la crise économique
prévalant en occident. Ils accusent la pensée keynésienne d'être à l'origine de ce
dysfonctionnement grave de l'économie mondiale.
Etat Providence: conception d’un état qui doit jouer un rôle actif dans la recherche du progrès
économique et social (définition plus stricte: système de protection sociale).
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L’école des « choix publics » : Dans les années 1950, alors que les politiques
keynésiennes connaissent un succès grandissant, un courant libéral se développe aux
Etats-Unis, qui conteste l'idée que les politiques d'intervention de l'Etat dans
l'économie sont mises en place au nom de l'intérêt général. Les chefs de file de ce
courant, James Buchanan, Gordon Tullock et Anthony Downs notamment, s'attachent
à démontrer les limites des politiques économiques menées par l'Etat en soulignant les
motivations individuelles de l'administration. Ils dénoncent alors l'énorme croissance
de l'Etat Providence, source de dysfonctionnement du système économique, et
l'augmentation trop forte des prélèvements obligatoires qui s'ensuit et que l'Etat exige
des contribuables pour exister, se développer et rembourser sa dette.
La nouvelle école keynésienne :
Les nouveaux keynésiens vont relever le défi lancé par l'école des anticipations rationnelles et
de la nouvelle macroéconomie classique à la théorie de la synthèse néo-classique. Gregory
Mankiw considère la Théorie du déséquilibre comme constituant la première vague de la
nouvelle économie keynésienne. La seconde vague représentée par Stanley Fischer a cherché
à intégrer les anticipations rationnelles dans un contexte de déséquilibre de marché, tandis que
l'objectif de la troisième vague a été de comprendre pourquoi certains marchés sont
déséquilibrés.
La « nouvelle économie keynésienne » (NEK) peut à son tour être présentée comme la contre-
réaction keynésienne à cette nouvelle économie classique ; le choix du terme « nouveau
(nouvelle) » sert alors à désigner les adversaires privilégiés. La NEK aurait donc parfaitement
intégré et assimilé les critiques des anticipations rationnelles, à savoir la nécessité d’observer
en détail ce qui se passe au niveau des comportements individuels.
L’école de la régulation :
La théorie de la régulation est généralement classée parmi les écoles « gauchistes ». Ses
explications des cycles longs par les structures de l’économie la rendent populaire au sein de
l’aile la plus à gauche de la profession d’économiste. Cette popularité, dont l’influence se
répercute sur les enseignants du secondaire, en fait un incontournable de la pensée
économique contemporaine.
La nouvelle économie18, notion apparue ces dernières années, correspond à l’ensemble des
mutations observées et qui touchent a la fois les biens et les services mais également les
processus de production. La nouvelle économie est généralement associée a la diffusion des
technologies de l’information et de la communication dans la mesure au ces dernières sont
grandement à l’ origine de ces mutations.
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marche du travail. Le faible taux de syndicalisation ne permet pas de réduire la grande
flexibilité des rémunérations entrainant ainsi une progression modérée des salaires.
En avril 2000, la nouvelle économie connait un coup d’arrêt avec ce que l’on a appelé l’ « E-
krash ». En a peine un mois, les valeurs technologiques perdent 2 000 points. Cette crise
s'explique par le ralentissement de la croissance américaine qui réduit encore un peu plus les
perspectives de bénéfice des entreprises technologiques. De plus, le retrait de certains
operateurs importants a génère un phénomène de mimétisme qui a accéléré la chute des
valeurs...
Une nouvelle économie durable? Même si le krach sur les valeurs technologiques est un
coup d’arrêt important, il peut également être analyse comme une période de transition qui a
permis un assainissement puisqu’il 'ne reste que les entreprises les plus solides et les projets
les plus sérieux, De plus, la nouvelle économie existe toujours puisque le commerce
électronique a encore progresse de 70 % au COUTS de l’année 2003, les ventes en ligne
atteignant, a l’échelle mondiale, 290 milliards de dollars. La question reste posée de savoir si
l'Europe a la possibilité de rentrer véritablement dans la nouvelle économie. En effet, l’Union
européenne reste en retard par rapport aux Etats-Unis en volume de transactions réalisées sur
Internet ou en matière de recherche et développement.
Le Japon, pour sa part, éprouve encore de nombreuses difficultés a sortir de la crise et mise
sur la nouvelle économie pour relancer durablement la croissance. L'ambition du
gouvernement japonais est de créer, a l'horizon de 5 ans, un « e-Japan » capable de rivaliser
avec les Etats-Unis.
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Dans le même temps, les biotechnologies semblent confirmer leurs perspectives de
développement.
Le problème de la répartition des richesses créées, comme celui de leur obtention, n’a pas eu
la même solution partout dans le monde. Les principes sur lesquels se fondent les réponses à
ces grands problèmes constituent un système économique. Par contre, il faut désormais éviter
la hausse des revenus de base car ils augmentent les coûts de production des entreprises et de
ce fait, les prix des produits, ce qui pénalise leur compétitivité-prix.
Les systèmes économiques varient en fonction des régions et des époques. Les pays
occidentaux suivent aujourd'hui une organisation fondée sur le capitalisme. Le système
économique des pays de l'ex-Bloc de l'Est était fondé sur les principes de l'économie
communiste.
Le système capitaliste
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d’acheter.Rôle de l’Etat découle du libéralisme
réduit à son minimum
Caractéristiques du capitalisme
Liberté d'entreprendre avec les risques associés, éventuellement pondérés par les systèmes
assurantiels ; appropriation privée possible de services (par exemple : fourniture d'eau) et de
ressources naturelles (plus ou moins difficilement, lentement ou couteusement renouvelables,
voire non-renouvelables (par ex. : cas d'une espèce qui disparaîtrait suite à surexploitation) ou
non renouvelable aux échelles humaines de temps ; pétrole ou charbon par exemple) ;
propriété privée des moyens de production ; une certaine liberté des échanges économiques ;
recherche du profit, pour notamment rémunérer des actionnaires et/ou compenser leurs prises
de risque ; possibilité d'accumulation de capital et de spéculation ; salariat et développement
d'un « marché du travail »
L’histoire du système socialiste et les bouleversements récents ont montré les limites de ce
type d’organisation et les dysfonctionnements inévitables liés à une régulation économique
centralisés entre les mains d’un Etat
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