Maitrise de La Pollution Indule
Maitrise de La Pollution Indule
Maitrise de La Pollution Indule
Dans les différents usages de ce mot, la "nature" peut se référer à la sphère générale des
différents types d'êtres vivants comme les plantes et les animaux, et dans certains cas, les
processus associés à des concepts inanimés comme la météorologie, la géologie de la Terre et
de la matière et de l'énergie de laquelle toutes ces entités vivent. Le milieu naturel sous-entend
souvent "l'environnement naturel": les animaux sauvages, les rochers, les forêts, les plages, et
en général tout ce qui n'a pas été sensiblement modifié par l'homme, ou qui persistent malgré
l'intervention humaine. Ce concept plus traditionnel des choses naturelles implique une
distinction entre le naturel et l'artificiel.
Ainsi, le concept de l'environnement naturel, du milieu naturel, peut être envisagé comme des
unités écologiques complètes qui fonctionnent comme des systèmes naturels sans intervention
humaine massive et civilisée, y compris toute la végétation, les micro-organismes, le sol, les
roches, l'atmosphère et les phénomènes naturels qui se produisent dans leurs limites et leur
nature.
Si un aquarium est un écosystème captif peu naturel, il existe pourtant l'aquarium naturel: il
ne contient aucune plante artificielle, mais uniquement de vraies plantes. Les principes de
la permaculture prennent en compte l'exploitation raisonnée du milieu naturel constitué par un
jardin. L'aquaponie, qui relie élevage de poissons avec culture de plantes vertes, est un
maillon reconstituant une chaîne de fonctionnement naturel.
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Synonyme de milieu naturel :
Le mot milieu désigne en général : un lieu, un temps, un objet ou un concept situé à égale
distance des extrémités ou de la périphérie ; ou bien une substance ou des conditions qui
environnent les objets ou les êtres vivants auxquels on s'intéresse.
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manque qui caractérise originellement l'homme concerne prioritairement la conservation du
corps. L'homme travaille pour pouvoir se nourrir et vivre protégé.
1. Acheter des produits durables et réutilisables plutôt que des produits jetables ou de qualité
inférieure.
2. Réparer les objets brisés ou abîmés avant d'en acheter d'autres.
3. Éviter d'acheter des produits avec beaucoup d'emballage.
4. Acheter des produits en vrac autant que possible.
1. Ne jetez jamais vos déchets dans la nature, gardez-les avec vous jusqu'à que vous trouvez
une poubelle !
2. Dans la nature, gardez toujours vos distances avec les animaux sauvages ! ...
3. Chaque année, environ 5 000 000 d'hectares de forêt sont utilisés pour faire sécher le tabac.
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Chapitre 2 : Pollution Atmosphérique
1. Généralités atmosphériques :
Dans les telles conditions il y a le risque d'une altération nuisible sur l'organisme humain
pouvant provoquer soit l'intoxication immédiate ou bien après une exposition à long terme des
maladies professionnelles tel que les pneumoconioses, le cancer, l'intoxication chronique par
les sels du plomb, l'illusion, la diminution du rendement du travail. Afin d'assurer les
conditions de travail conformes à la législation en rigueur et de diminuer l'influence des
matières nuisibles sur l'organisme, on préconise les mesures de prévention tel que:
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et Cupelin, 2000). De même, les hydrocarbures se divisent en phases gazeuse et particulaire
en fonction de leurs propriétés physico-chimiques et de leurs tailles (Colombo et al., 1999).
Dans le cas des éléments inorganiques la forme particulaire reste prépondérante. Ces derniers
sont associés à des particules atmosphériques qui sont leurs vecteurs de transport privilégiés
(Koutrakis, 1984). Ainsi, la compréhension de la dynamique atmosphérique des polluants
suppose une connaissance du comportement physico-chimique des particules de ce
compartiment qui sont des constituants naturels de la biosphère. La présence de ces particules
dans l’atmosphère résulte de processus naturels (érosion éolienne, émissions foliaires, activité
volcanique, aérosols marins, etc.) et anthropiques (industries diverses, trafic automobile,
usines d'incinération, chauffage domestique, etc.).
D’une part, les vagues produisent à leur crête des gouttelettes, dont les plus fines restent en
suspension dans l’air et finissent par s’évaporer donnant naissance à des aérosols solides.
D’autre part, l’éclatement des bulles produit par l’entraînement d’air lors du déferlement
de la vague produit des particules atmosphériques.
L’ensemble de ces processus produit des particules solides de diamètre supérieur à 0,2 μm.
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D’une part, les activités émettant directement vers l’atmosphère comme par exemple
l’abrasion des pneumatiques et des plaquettes de frein ou encore les cimenteries.
D’autre part, les particules formées par conversion (variation) gaz/particule qui
représentent la majorité des aérosols d’origine anthropique. Cette conversion, qui intervient
lors de tous les processus de combustion à haute température tels les moteurs automobile, les
usines d’incinération ou les centrales thermiques, peut être effectuée de deux façons
différentes : la nucléation homogène ou hétérogène de vapeur (Pruppacher et Klett, 1997).
Les particules d’aérosols présents dans l’atmosphère ont des tailles comprises entre 10 et
100 μm de diamètre. Elles peuvent être séparées en trois classes:
Les grosses particules dont le diamètre est compris entre 2 et 100 μm ;
Les fines, de diamètre compris entre 0,1 et 2 μm ;
Les particules ayant un diamètre inférieur à 0,1 μm.
Ces dernières, constituant 90 % de la masse des aérosols atmosphériques, sont des noyaux
de condensation (cumul) appelés noyaux d’Aïtken. En général, les particules de taille
inférieure à 2 μm sont formées par conversion gaz/particule, alors que celles de taille
supérieure à 2 μm sont formées par des processus mécaniques. La relation existante entre les
mécanismes de formation des particules atmosphériques et leur taille est schématisée en
Figure I.1.
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Il apparaît que les fines particules formées par nucléation homogène ou par
condensation de gaz sur des particules préexistantes, peuvent passer dans le mode
d’accumulation par coagulation. Les aérosols subissent des collisions les uns avec les autres
du fait des mouvements thermiques ou browniens et se joignent en une particule de taille plus
importante. Ce processus de grossissement est particulièrement important lors du transport de
longue distance des aérosols (Prospero et Ness, 1987).
(< 2 μm) et les plus grosses (> 2 μm) qui évoluent de façon tout à fait indépendante et
disparaissent par des mécanismes séparés.
Les particules peuvent être éliminées de l’atmosphère par des processus de piégeage,
lessivage ou par gravitation. Le premier phénomène concerne les particules qui se trouvent
piégées lors de la formation des gouttes d’eau nuageuses. Le second mécanisme se produit
lorsque les particules atmosphériques sont lessivées durant les précipitations. Le dernier
phénomène est le dépôt sec (Renoux, 1990 ; Vukmirovic et al., 1997). Ces modes
d'élimination des particules de l'atmosphère permettent de définir deux processus de dépôt
atmosphérique : les retombées sèches et les retombées humides. La nature des sources, les
conditions météorologiques et les caractéristiques physiques des composés piégés sur ces
particules (taille de la particule, pression de vapeur, solubilité, température) déterminent ces
deux processus (Galloway et al., 1982 ; Harrison et al., 1993).
D’une part, le dépôt sec est fonction de la nature des particules, à savoir du type de la
source émettrice, de la taille et de la composition des particules et de leur vitesse de chute.
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D’autre part, les conditions extérieures, regroupant les conditions météorologiques (vitesse
du vent, turbulence, température) ou la nature des milieux récepteurs (herbe, sol, surface
imperméable, eau, etc.) interviennent sur ce type de dépôt. Ainsi, les retombées sèches,
nettement influencées par la granulométrie des particules, peuvent être distinguées en 3
modes :
Le dépôt humide est composé de deux processus distincts d'élimination des aérosols :
le "rain-out" et le "wash-out". Le "rain-out" résulte de la capture des particules par les
gouttelettes d’eau nuageuses en cours de formation.
Elle concerne les sources d'émission de gaz ou d'autres substances indésirables le plus
souvent produites en milieu urbain (industries, chauffage, trafic...). Elle affecte en premier
lieu la santé des populations par son action directe à court terme mais exerce aussi une
toxicité à plus long terme pour certaines pathologies. Elle peut également procurer un gène
olfactif important et participer à la dégradation du patrimoine bâti (corrosion, salissure).
Elle concerne les zones situées à quelques dizaines de kilomètres (voire des centaines de
kilomètres) des sources d'émission de pollution. Elle regroupe souvent sous ce terme les deux
phénomènes de pollution qui sont :
Les pluies acides qui participent au dépérissement des forêts et des lacs. Elles
désignent les phénomènes de retombées au sol de dépôts acides, secs et humides, qui
touchent des zones étendues et éloignées des sources en raison des transformations
physico-chimiques et des conditions climatiques (HCl, H2SO4 issu des émissions de
SO2, HNO4 liées à celles des NOx).
La pollution photochimique qui désigne les mécanismes conduisant à la rupture
naturelle de formation et de destruction de l'ozone troposphérique (à basse altitude) et
à l'augmentation de sa concentration dans l'air.
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La diminution (« trou ») de la couche d'ozone stratosphérique due essentiellement à
l'action des composés halogénés (chlore, brome, iode) libérés par les activités
humaines, et la réduction du pouvoir filtrant de la couche d'ozone a des conséquences
néfastes sur la santé (cancers de la peau).
L'augmentation de l'effet de serre qui constitue un processus naturel à la vie terrestre
car sans ce phénomène, la température de l'air serait inférieure de 30°C à la valeur
moyenne actuelle qui est de 15°C sur notre planète. Cependant, son augmentation liée
à la production excessive de certains gaz (CO, CO2, COV) entraînera de graves
changements climatiques (élévation de la température du globe et modifications
climatiques lourdes de conséquences pour la vie terrestre).
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pétrole charbon
Industries Extraction du charbon SPM, SO2, NOx, COV
extractives Production de pétrole brut et de gaz SO2
naturel
Extraction de minerais non ferreux SPM, Pb
Carrières de pierres SPM
Industries Alimentation, boissons et tabacs SPM, CO, COV, H2S
manufacturières Textiles et industries du cuir SPM, COV
Produits du bois SPM, COV
Produits du papier, imprimerie SPM, SO2, CO, COV, H2S, R-SH
Fabrication de Anhydride phtalique SPM, SO2, CO, COV
produits chimiques Chlore et soude Cl2
Acide chlorhydrique HCl
Acide fluorhydrique HF, SiF4
Acide sulfurique SO2, SO3
Acide nitrique Nox
Acide phosphorique SPM, F2
Oxyde de plomb et pigments SPM, Pb
Ammoniac SPM, SO2, NOx, CO, COV, NH3
Carbonate de sodium SPM, NH3
Carbure de calcium SPM
Acide adipique SPM, NOx, CO, COV
Anhydride maléique et acide CO, COV
téréphtalique
Production d’engrais et de pesticides SPM, NH3
Nitrate d’ammonium SPM, NH3, HNO3
Sulfate d’ammonium COV
Résines synthétiques, matières SPM, COV, H2S, CS2
plastiques, fibres
Peintures, vernis, laques SPM, COV
Savon SPM
Noir de carbone et encre SPM, SO2, NOx, CO, COV, H2S
d’imprimerie
Fabrication de Produits du verre SPM, SO2, NOx, CO, COV, F
produits minéraux Produits en argile de construction SPM, SO2, NOx, CO, COV, F2
non métalliques
Ciment, chaux et plâtre SPM, SO2, NOx, CO
Industries des Fer et acier SPM, SO2, NOx, CO, COV, Pb
métaux de base Métaux non ferreux SPM, SO2, F, Pb
Production Electricité, gaz et vapeur SPM, SO2, NOx, CO, COV, SO3, Pb
d’énergie
Agriculture Combustion à ciel ouvert SPM, CO, COV
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Chapitre 3 : Impacts de l'industrie pétrolière
1/ Introduction
Dans cette partie, nous allons tenter de montrer les conséquences ignorées d'une industrie
pétrolière sans moralité à travers quelques exemples, de lister les principales conséquences
de ces actions à motivations économiques mais aussi des avancées qui ont été faites dans ce
domaine.
Bien sûr que le prix que l’on paie revient aux compagnies, moins sûr qu’elles en font profiter
aux populations locales. Bien sûr qu’elles profitent des faiblesses des gouvernements, moins
sûr qu’elles font attention à la maintenance de leur matériel. Nous avons de nombreux
exemples faisant apparaître les actions inacceptables des multinationales pétrolières, qui, sans
l’ombre d’un regret, créent l’appauvrissement de régions entières et mettent à mal leurs
écosystèmes.
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manger (poissons). Enfin, nous pouvons mettre le doigt les catastrophes régulières qui se passent en
mer. Voici les principales marées noires :
Torrey Canyon (libérien) 119 000 tonnes en 1967
Amoco Cadiz (libérien) 227 000 tonnes en 1978
Tanio (Bretagne) 7 000 en 1980
Exxon Valdez (Alaska) 40 000 tonnes en 1989
Erika (Bretagne, Pays de Loire) 20 000 tonnes en 1999
Déforestation et enlèvement de la tourbe(boue) : Pour pouvoir créer des puits de forages, les
industries pétrolières utilisent en général entre 10 et 15 hectares de forêts pour avoir suffisamment
de place et construire les bâtiments. Il faut aussi enlever la tourbe quand cela est nécessaire, ce qui
rejette de grandes quantités de CO2 dans l’atmosphère. Sachant qu’un puits sur dix est exploitable
en moyenne, cela signifie que neuf fois sur dix, 10 hectares de forêts sont gaspillés au minimum. La
déforestation s’opère aussi lors de la construction d’oléoducs.
Canada : pour l’exploitation des sables bitumeux.
Pérou : Pour la construction d’oléoducs et de puits de forage dans la forêt
amazonienne.
Extinction d’espèces : Il est difficile de savoir quel sont les impacts de l’exploitation
pétrolière (ou de les prouver) sur les écosystèmes, la faune et la flore mais il est évident que cette
industrie a des conséquences surtout sur les espèces fragiles. On peut penser aux espèces de
poissons supportant mal les hydrocarbures ou les arbres fruitiers s’asséchant.
B/ Impacts humains :
Appauvrissement de l’agriculture : Il a été remarqué dans plusieurs pays que l’exploitation
pétrolière avait des conséquences néfastes sur les terres à cultiver dues aux quantités importantes
de déchets toxiques rejetés ou aux fuites de puits, mais aussi sur certains arbres fruitiers par la
pollution de l’air.
Congo
Nigéria
Augmentation des maladies pour les populations locales et pour une exposition trop
longue : que ce soit à cause de la pollution de l’eau par les rejets dans les piscines ou de l’air par la
combustion de grande quantités de pétrole qui ont eux-mêmes des répercussions sur les
écosystèmes, la faune et la flore, les hommes restent une espèce naturelle et est donc touchée par
toutes ces pollutions. Les conséquences sur sa santé sont importantes :
Cancers (air et eau)
Attaques cardiaques (air et eau)
Troubles du système nerveux (benzène)
Troubles de la vue
Anémies (benzène)
Leucémies (benzène)
Problèmes chez le fœtus (benzène)
Nausées (cadmium)
Troubles chroniques aux reins et aux poumons (cadmium)
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Hypertension (cadmium)
Maladies provoquées par l’arsenic, le plomb et le mercure
Problèmes respiratoires, asthme (air)
Paupérisation des populations locales : Dans la plupart des pays disposant de pétrole, les
populations ne jouissent pas de la richesse de l’exploitation pétrolière. Ce sont les multinationales de
l’industrie pétrolière et les gouvernements plus ou moins corrompus qui en bénéficient. Voici
quelques exemples :
Pérou
Moyen-Orient
Congo
Nigéria
3/ Catastrophes
Nous pouvons tout d’abord dresser une liste non exhaustive(achevée) des risques liés à l’industrie
pétrolière :
- Explosion de gaz
- Incendie d’hydrocarbures
- Accident d’un camion-citerne
- Marées noires
- Dégazages illégaux
- Fuites voire rupture d’oléoducs
4) Des accords environnementaux
Le bilan environnemental, vous l’aurez compris, peut laisser à désirer mais les dégâts sont
importants, donc il est relativement aisé de les réduire substantiellement. Aussi, des accords ont été
signés et nous avons pu voir une diminution des rejets ces 40 dernières années, notamment marins,
liés à l’industrie pétrolière.
La pollution atmosphérique :
Comme le pétrole est une importante source de pollution atmosphérique qui est au centre
d’un débat international, des Convention Internationales ont été signées. Cette partie concerne
principalement les rejets provoqués par la combustion du pétrole, et non son cheminement dans
l’industrie pétrolière.
La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
(CCNUCC) a été créée en 1992 lors de la Conférence de Rio de Janeiro.
Le protocole de Kyoto a été rédigé en 1997 et demande aux pays de réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre. Les objectifs recouvrent les émissions de six
principaux gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, monoxyde de
diazote, hydrofluorocarbone (HFC), perfluorocarbone (PFC) et hexafluorure de
soufre.
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Chapitre 4 : La pollution de l'eau
Introduction
La lutte contre cette pollution est d'autant plus difficile que ce qui est au fond de l'eau,
ou dilué dans l'eau est souvent invisible, et que certains éléments toxiques (par exemple
comme le plomb) infiltrés dans le sol ne produisent souvent leur effet qu'après un long délai et
que de nombreux polluants agissent en synergies complexes.
Une eau de bonne qualité par son bon état écologique et chimique. Le bon état
écologique correspond à un bon fonctionnement du milieu et il s'évalue au travers de la
diversité aquatique (faune et flore). Le bon état chimique, quant à lui prend en compte les
paramètres de pollution par les substances toxiques.
1.2 La pollution chimique : provient généralement des rejets d'eaux usées contenant des
produits d'entretien, des hydrocarbures et des métaux lourds.
1.3 La pollution par les déchets aquatiques : elle est définie comme « Tout matériau ou
objet fabriqué utilisé au profit de l'humanité qui est directement ou indirectement jeté ou
abandonné dans les milieux aquatiques. »
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2/ Les différentes sources de pollutions
Elle est généralement liée aux rejets d'eaux usées, qui peuvent être de deux types :
- Les eaux usées issues de l'utilisation d'eau au quotidien (toilettes, cuisine, douche...)
contiennent des déchets organiques ou de la matière fécale. Les habitations mal ou non
raccordées au réseau d'assainissement collectif, peuvent ainsi engendrer une pollution
bactériologique de l'eau.
- Les produits ménagers que nous utilisons sont chargés de polluants chimiques nocifs pour
l’environnement. Mélangés à l'eau, ils terminent dans nos canalisations ou dans la nature et
engendrent une pollution chimique. Difficilement traités par les réseaux d'assainissement, les
résidus de ces produits viennent enrichir les cours d'eau en substances chimiques.
L'industrie génère des pollutions différentes selon le secteur d’activité. Les usines de
papier, par exemple, utilisent de grands volumes de produits chimiques dans leurs processus
de fabrication. Malgré les réglementations imposant le traitement de leurs eaux usées,
certaines substances restent difficiles à éliminer et se retrouvent dans l'environnement.
Les activités agroalimentaires (conserveries, coopératives...) traitent de gros volumes de
matière organique, qui vient enrichir le milieu en nutriments et contribue au
phénomène d’eutrophisation.
Les pesticides et les engrais engendrent une pollution chimique. L'utilisation massive
d'engrais d'origine naturelle, tel que le fumier, peut constituer une source de pollution
bactériologique. Ces substances, par le biais du cycle de l'eau, s'infiltrent ou ruissellent
polluant les milieux aquatiques.
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La qualité de l’eau a un impact direct sur l’état des milieux aquatiques, tant sur la
faune que sur la flore. Le bon fonctionnement des écosystèmes dépend de la qualité de l’eau
dans laquelle ils se trouvent, l’équilibre des milieux aquatiques étant très fragile.
Quel que soit le type de pollution, l'appauvrissement d'un milieu naturel engendre une
baisse de son attractivité. C'est donc dans l'intérêt de chacun de le préserver.
Les services publics ont mis en place plusieurs normes afin de lutter contre la pollution
de l'eau.
Afin d'éviter que des résidus d'eaux usées finissent dans nos cours d'eau, plusieurs
types d'actions sont mis en œuvre dans les stations d'épuration :
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- la remise en conformité des installations (reconstruire ou moderniser)
- le perfectionnement des méthodes de traitement de l'eau
Des normes existent au niveau national, pénalisant les exploitants rejetant directement
leurs eaux usées dans les lacs ou les cours d'eau. De plus, depuis 2006 ils doivent déclarer
leurs démarches dans un registre. Aux normes nationales peuvent s’ajouter des
réglementations et des inspections au niveau local.
Afin d'éviter l'infiltration des substances chimiques présentes dans les pesticides et les
engrais, les agriculteurs ont pour obligation de végétaliser les parcelles proches des cours
d'eau. Cette pratique permet de créer un filtre végétal naturel, diminuant l'arrivée de polluants
dans les cours d'eau.
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Chapitre5 : Déchets solides
1/Généralités sur les déchets :
1.1 Qu'est-ce qu'un déchet ?
Selon le Code de l’Environnement , un déchet est « tout résidu d'un processus de production,
de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement
tout bien, meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon ». Autrement dit, tout
élément qui est abandonné est un déchet. Ce n'est pas pour autant que cet élément est
inutilisable, en l'état ou après modification. Seuls ceux qui sont qualifiés de déchets ultimes
sont réellement inutilisables et doivent être stockés pour éviter des pollutions de
l’environnement.
1.2 Définition
Juridique : les termes de "bien meuble" et "abandon" font appel à des notions de droit civil
appartenant à la terminologie du droit des biens. Le terme "abandon" pourrait rattacher
juridiquement le déchet "bien meuble" à la catégorie des "choses sans maîtres", choses
volontairement délaissées par leur propriétaire. Cependant, la notion de détenteur et la
définition de l'abandon renvoient implicitement à la responsabilité du producteur et/ou du
détenteur de déchets. Aussi, derrière tout déchet surtout générateur de nuisances, se trouve
une personne physique qui le produit ou le détient et qui en est responsable jusqu'à son
élimination finale. Et ce même si le déchet n'est plus physiquement entre ses mains.
Descriptive : le déchet est caractérisé par son origine, le procédé qui l'a généré et son
utilisation au sens d'usage et de consommation.
Economique : Sur le plan économique, un déchet est une matière ou un objet dont la valeur
économique est nulle ou négative pour son détenteur à un moment et dans un lieu donné.
Cette définition exclut une bonne part des déchets recyclables, qui possèdent une valeur
économique, même faible.
2/ Types et quantité des déchets
Introduction En Algérie, à l’instar des autres pays du monde, la production des déchets ne
fait qu’augmenter en Algérie. La croissance démographique, l’urbanisation de plus en plus
forte et les transformations socio-économiques que connaît le pays ces dernières années ont
été accompagnées par des changements notables au niveau des quantités et de la qualité des
déchets produits.
le représentant de l’AND a également indiqué que l’Algérie produit 13 millions de tonnes/an
de déchets ménagers pour 42 millions d’habitants, soit 850 grammes par habitant et par jour.
«Cette quantité est considérable sachant que le taux de recyclage de ces déchets avoisine les
8%, ce qui reste faible. Près de 50% de ces déchets sont de nature organiques, suivis des
déchets d’emballage, notamment en plastique qui représentent 15% des déchets ménagers
générés en Algérie».
2.1. Règlementation : La loi 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et
à l’élimination des déchets définit le cadre général du contrôle et de l’élimination des déchets
et consacre les principes d’une gestion rationnelle et saine des déchets et l’ensemble des
activités qui s’y rapportent notamment la collecte, le transport, le tri, la valorisation et le
traitement. En matière de classification et définitions des différentes catégories des déchets, la
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loi répartit les déchets en trois catégories : 1. Les déchets ménagers et assimilés ; 2. Les
déchets spéciaux y compris les déchets spéciaux dangereux ; 3. Les déchets encombrants.
2.2 Classification des déchets
Les différentes catégories des déchets sont répertoriées dans une ’’ nomenclature’’ relevant
d’un décret relatif à la classification des déchets. Cette classification permet d’identifier
chaque déchet. Composée de 6 chiffres, elle est fonction de l’origine et de la nature du déchet.
Différentes classifications des déchets existantes, selon leur origine, selon leur nature et selon
le mode de traitement des déchets.
2.2.1 Classification selon leur origine
2.2.1.1. Les déchets ménagers et assimilés Les déchets ménagers et assimilés sont les
déchets produites par les ménages, les commerçants, les artisans, et même les entreprises et
industries quand il ne présentant pas de caractère dangereux ou polluant : papiers, cartons,
bois, verre, textiles, emballages. Ces déchets sont collectés par la commune, ils peuvent être
éliminés sans sujétions techniques particulièrement et sans risques pour les personnes ou
l’environnement. « Les communes ou les établissements publics de coopération
intercommunale assurent, éventuellement en liaison avec les départements et les régions,
l'élimination des déchets des ménages.
2.2.1.2. Les déchets industriels Ils se composent de deux catégories :
i. Les déchets industriels banals DIB: Il s'agit des déchets non dangereux issus des activités
économiques « industrie, commerce, artisanat et agriculture… » Leur composition est
semblable à celle des ordures ménagères on les appelle aussi " déchets assimilables aux
ordures ménagères " Les déchets industriels spéciaux proviennent, en général, des activités
industrielles. Ils contiennent, en quantités variables, des éléments toxiques ou dangereux qui
présentent des risques accrus pour la santé humaine et l'environnement. Ils peuvent être de
nature organique « solvants, hydrocarbures... » ou minérale « acides, bains de traitement de
surface, sables de fonderies, boues d'hydroxydes métalliques... ». L'élimination de ces déchets
nécessite des précautions particulières.
ii. Les déchets toxiques en quantités dispersées DTQD: Ils sont de même nature que les
DIS mais ont la particularité d'être produits en faibles quantités « en général conditionnés en
containers, en fûts de 200 litres ou en bidons ». Ces déchets proviennent de secteurs variés :
industrie, PME, artisanat, commerces, laboratoires…On trouve dans cette catégorie des
produits organiques « solvants, huiles, dégraissants. » et des produits minéraux « acides,
bases. »
2.2.1.3. Les déchets agricoles Sont les déchets issus de l’activité agricole. Il s’agit
essentiellement de déchets organiques Cette catégorie de déchets comprend : les déjections
animales (fumiers, lisiers), les résidus de récoltes (pailles, rafles), les résidus de fabrication
des industries agroalimentaires (mélasse, vinasse, sang, os, abats, peau...). Comme les
déjections des animaux, les déchets de culture.
2.2.1.4. Les déchets d’activité de soins de santé Ce sont les déchets issus des hôpitaux et les
autres établissements de soins, les laboratoires et les centres de recherches, les morgues et les
centres d’autopsie, les banques de sang et les services de collecte de sang.
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2.2.2. Classification selon leur nature 2.2.2.1. Les déchets dangereux Selon la Article
R541-8 le Déchet dangereux défens comme : « tout déchet qui présente une ou plusieurs des
propriétés de dangers énumérées à l'annexe I au présent article. Ils sont signalés par un
astérisque dans la liste des déchets. Ils sont considérés comme dangereux s'ils présentent une
ou plusieurs des propriétés suivantes: explosif, comburant, inflammable, irritant, nocif,
toxique, cancérogène, corrosif, infectieux, toxique pour la reproduction, mutagène,
écotoxique.
2.2.2.2. Les déchets inertes Tout déchet qui ne subit aucune modification physique, chimique
ou biologique importante, qui ne se décompose pas, ne brule pas, ne produit aucune réaction
physique ou chimique, n’est pas biodégradable et ne détériore pas les matières avec les
quelles il entre en contact d’une manière susceptible d’entrainer des atteintes à
l’environnement ou à la santé humaine. Ces déchets proviennent de l’exploitation des mines,
des chantiers du bâtiment et des travaux publics, mais aussi des mines et des carrières. Des
travaux de démolition, de construction ou de rénovation. Ils ne sont pas contaminés par des
substances dangereuses ou autres éléments générateurs de nuisances, susceptibles de nuire à la
santé et à l’environnement.
2.2.2.3. Les déchets ultimes Est considéré comme ultime un déchet, résultant ou non du
traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et
économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de
son caractère polluant ou dangereux.
2.2.2.3. Les déchets ultimes Est considéré comme ultime un déchet, résultant ou non du
traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et
économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de
son caractère polluant ou dangereux.
2.2.2.5. Les déchets toxiques en quantités dispersées (DTQD) Ce sont des déchets
dangereux produits en petites quantités par les ménages, les commerçants ou les PME
(garages, coiffeurs, laboratoires photo, imprimeries, laboratoires de recherche...). Il peut s'agir
de déchets : Solides : déchets non dangereux souillés (chiffons, cartons, etc.), piles, résidus de
peinture ; Liquides : produits de coiffure, lessives et détergents, eau de javel, aérosols, huiles
de vidange, liquides de frein, de refroidissement, solvants, encres, révélateurs et fixateurs
photo. Ils doivent être traités avec les déchets dangereux. Le détenteur doit les faire éliminer
ou valorisé dans des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).
2.2.3.1. Les déchets biodégradables ou décomposables Sont au moins pour partie détruits
naturellement, plus ou moins rapidement, En général par les bactéries, champignons et autres
micro-organismes et/ou par des réactions chimiques laissant des produits de dégradation
identiques ou proches de ceux qu’on peut trouver dans la nature, parfois néanmoins
contaminés par certains résidus.
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2.2.3.2. Les déchets recyclables
Ce sont des matériaux que l’on peut techniquement recycler. Pour qu’un déchet soit recyclé, il
faut qu’il soit récupéré dans le cadre d’une collecte de tri sélectif. Un objet recyclable n’est
donc pas forcément recyclé. Ainsi le recyclage constitue de longe date une composante
incontournable de l’économie des matières premières contribuant très sensiblement à
l’approvisionnement national.
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