S8 - Murs de Soutènements - Énoncé Exercices
S8 - Murs de Soutènements - Énoncé Exercices
S8 - Murs de Soutènements - Énoncé Exercices
Le but de cet exercice est d’évaluer la force de poussée s’exerçant à l’arrière d’un mur de soutènement
vertical de hauteur H retenant un terrain de comportement frottant ou cohérent.
1) Dans un premiers temps, le problème d’évaluation de la poussée est abordé à l’aide du modèle de
« Coin de Coulomb » qui consiste à imaginer que le mécanisme de poussée correspond au
glissement d’un volume triangulaire du sol à l’arrière du mur. On se place à l’état d’équilibre
limite du sol (mobilisation totale de la résistance au cisaillement du sol). Par application du
principe de l’action et de la réaction, la force de poussée exercée par le terrain à l’amorce du
glissement est l’opposé de celle appliquée par le mur sur le terrain. Le schéma ci-dessous pose
ainsi le bilan des forces s’exerçant sur le volume de sol concerné par le mécanisme de poussée.
L’angle α est un paramètre dont la valeur est recherchée de manière à minimiser la contribution
des forces résistantes (ce qui revient à recherche α telle que P soit maximale).
1.2 Quelle est la valeur maximale de P dans le cas d’un sol purement frottant (c = 0) ? quel est
l’angle α correspondant ?
1.3 Quelle est la valeur maximale de P dans le cas d’un sol purement cohérent (φ = 0) ? quel
est l’angle α correspondant ?
1.4 Décrire comment le formalisme précédent peut être adapté pour évaluer la poussée passive
(butée) du sol ?
2) La mise en équation du modèle de Coulomb repose implicitement sur plusieurs hypothèses dont
celle d’un sol homogène permettant d’écrire le critère de Coulomb (τ = c + tan(φ) x σ’N) en tout
point de la surface de rupture. L’évaluation des forces de poussée peut être menée de façon
alternative par recours à la méthode cinématique du calcul à la rupture (Salençon, 1983). En
conservant l’hypothèse de « bloc rigide » implicitement introduite dans le modèle de Coulomb, on
peut admettre que le mécanisme de poussée correspond à un champ cinématique en translation
uniforme caractérisé par une vitesse fictive « v » formant un angle θ par rapport à l’horizontale
comme le montre la figure ci-dessous.
2.1 En écrivant le bilan des puissances des forces s’exerçant sur le volume de sol intéressé par
le mécanisme de poussée, démontrer que la force de poussée obéit à l’équation suivante :
2.2 On considère le cas particulier d’un terrain horizontal (β = 0) bi-couche constitué d’une
couche de sables (φ = 30° et c = 0) surmontant une couche d’argiles (φ = 0 et c = 50 kPa).
Les deux couches ont la même épaisseur (h = H/2 = 5m) et le même poids volumique (γ =
20 kN/m3). Evaluer la force de poussée dans le cas d’un contact lisse (δ = 0). Comparer
avec le formalisme usuel basé sur les « coefficients » de poussée.
2.3 Décrire comment le formalisme précédent peut être adapté pour évaluer la butée du sol ?
On cherche à concevoir un mur destiné à retenir un remblai sableux sur h = 6 m de hauteur. Le mur est
supposé de forme trapézoïdale comme le montre le schéma ci-dessous. Sa largeur en tête est fixée à
a = 0,5 m. On cherche à dimensionner la largeur de la base B permettant de justifier avec une sécurité
suffisante la stabilité du mur vis-à-vis des différents mécanismes de stabilité externe (locale).
Le toit de la nappe est supposé coïncider avec la base du mur. La poussée est supposée horizontale
(contact lisse). La rugosité au contact mur/sol d’assise est prise égale à δi = 30°.
δa = 0
Remblai h=7m
γ = 18 kN/m3 γb = 24
φ = 30° kN/m3
δi = 30°
1) Evaluer la force de poussée s’exerçant à l’arrière du mur. Quelle est la largeur B de la base du
mur permettant de garantir la stabilité au glissement avec une sécurité de 1,50 ?
3) Vérifier la capacité portante du sol d’assise tenant compte des effets d’inclinaison et
d’excentrement. On se référera à l’annexe A. Commenter.
L’objectif de l’exercice est de vérifier le dimensionnement du mur en « T » présenté sur la figure ci-
après.
1) Une partie des propriétés du sol support a été perdue. Les données disponibles concernent son poids
volumique sec d qui est égal à 13,5 kN/m3. En supposant que le poids volumique des grains s de ce
sol vaut 27 kN/m3 et en considérant que la nappe est affleurante, il s’agit de déterminer :
- l’indice des vides du sol e,
- le poids volumique du sol,
- la teneur en eau w du sol.
2) Il est prévu de compacter le sol mis en remblai à une teneur en eau de 12 % pour un poids
volumique sec d de 18.5 kN/m3. Déterminer, à partir de ces données, et en supposant que le poids
volumique des grains s de ce sol vaut 27 kN/m3 :
- l’indice des vides du remblai e,
- le poids volumique du remblai,
- le degré de saturation Sr du remblai.
3) L’objectif de cette question est de vérifier le dimensionnement du mur schématisé sur la figure ci-
dessous.
Pour les questions a, b, c et d, les résultats peuvent être présentés dans le tableau suivant. Les calculs
sont à réaliser par ailleurs.
q=10 kPa
lv=0.15 m
Fs
hv
Fq h=3 m
Fa
lp=0.5 m lt=1 m
ls=0.3 m
Fp Fv Ft
ep
ev
et=es
em
Fp Ft Fv Fs Fa Fq
Forces
ep et ev es ea eq
Excentrements
Mp Mt Mv Ms Ma Mq
Moments
a/ Calculer les forces Fp, Fv, Ft et Fs (respectivement les poids du patin, du voile, du talon et du bloc de
sol situé au-dessus du talon).
b/ Calculer les excentrements ep, ev, et et es (respectivement les excentrements par rapport au centre de
la semelle em du patin, du voile, du talon et du bloc de sol situé au-dessus du talon).
c/ Calculer les moments Mp, Mv, Mt et Ms (respectivement les moments du patin, du voile, du talon et
du bloc de sol situé au-dessus du talon).
d/ Calculer les efforts de poussée Fa et Fq dus au terrain et la surcharge q (le coefficient de poussée est
estimé par la méthode de Rankine). Calculer les excentrements ea et eq ainsi que les moments Ma et Mq
par rapport à la base de la semelle.
e/ Calculer le moment global M ainsi que l’excentrement global eg du chargement. En déduire la
surface de semelle comprimée et le pourcentage de semelle comprimée. Calculer l’inclinaison du
chargement.
f/ Vérifier le critère de poinçonnement à l’ELS en considérant un coefficient de forme kp égal à 0,8.
On néglige le terme q’0. Le terme réducteur dû à l’inclinaison est évalué en considérant le sol de
fondation cohérent.
g/ Vérifier le critère de glissement.
- Coefficients Nc, Nγ, Nq, pour une semelle filante sous charge verticale centrée
φ' (°) Nc Nγ Nq
0 5,14 0,00 1,00
5 6,49 0,10 1,57
10 8,34 0,52 2,47
15 11,0 1,58 3,94
20 14,8 3,93 6,40
25 20,7 9,01 10,7
30 30,1 20,1 18,4
35 46,1 45,2 33,3
40 75,3 106,1 64,2
45 133,9 267,7 134,9
- Coefficients réducteurs liés à l’inclinaison (δ) de la charge par rapport à la verticale (approche
de Meyerhof)
δ 2δ
i = 1− i =i = 1−
φ′ π