pg Tg “Myers af frre vba 9. (Sc0r) y rng ' uonses imap 3a yedum Inay ; sonen ‘nag af 29a0 | ‘sgjfeuuonoulg ssouotigdxe soy “aTe92 | op ottuOp 25 np} ‘auza2tt09 sansifor $99 9p. ansifat af anb anbyjoqut ~wonowig momougag sx ALLAWd ANEINONIO songs286 Les lesons des expériences émetionnelles exrémes grande diversité des perspectives qui sont adoptées par leurs auteurs, toutes sans exception accordent un miéme réle central a la question des informations que les individus percoivent dans les situations traumati- ‘manifestations psychologiques post-traumatiques signifiante de Péevén CONCLUSIONS: La théorie d’ Horowitz situe l’élément central pact psycholo~ gique des événements émotionnels extrémes dans des significations qui Simposent 3 Vindivida da w'll a traversé. C'est émotionnel extréme stress post-traumatique s'accordent également pour voir dans ces signifi- lément dé de ces troubles. De quelles significations s‘agitil examen de la conception d’Horowitz et des idées de Parkes Vil s'agit de significations capables de mettre en ques- et des modétes des relations sociales qui sont idaptation. Que visent exactement ces auteurs quand ils wdales » ? Ts ne sont guire explicites 4 ce propos. La tions proposées par Parkes donne & penser qu'il agit aléments qui apparticnnent au savoir schématique : scripts, routines adaptatives, habitudes mentales, représentations de son propre fonction nement, représentations de ses rOles sociaux, représentations du soi, de son identité, de son starut, de son image, de ses propres compétences. Rome ( B. (2095). te fulogs dts aancliive . Vaats: fer Chapitre 13, Limpact des expériences traumatiques Selon le point de vue qui se dégage du chapitre précédent, les trou- bles post-traumatiques trouvent leur source dans des significations dont Vévénement traumatique est porteur et ils se développent parce que ces ; significations entrent en confit avec un savoir qui préside & adapea courante de la personne. Pour la compréhension de ces troubles, la question de Vitmpact des expériences émotionnelles extremes devient tance. Mais le modéle que nous avons exarniné up de questions en suspens. De quelles signifi- tions entrent en confit? Pourquoi un tel confit sablivil? Ces différentes questions seront au centre de ce chapitre. ‘THEORIES DE LA REALITE BT CATASTROPHES THEORIQUES Ta question du savoir adaptatif qui traumatiques a écé abordée dune mani Seymour Epstein (voir aussi 1980, 1991). Ronnie Janoff-Bulman (1992, 1999) a adopté une vision trés proche. C’est une intégration des points de vue de ces auteurs que nous développerons ici. Leur point de288 Les lcons des expen émotoanllesexrtmes continucllement sur des théories personnelles de li faveur de ses expériences quotidiennes, AT (1950) ou de Georges Kelly (1955), Epstein considére en effet que Vétre humain fonetionne au quotidien comme le scientifique : il émet des bypothéses, il les met 4 lépreuve, illes corrige ensuite & la lumi de Fexpérience, ct il est ainsi conduit laborer des en: ques. Ces théories déterminent chez lui des attentes quar dont les événements se déroulent et quant 4 ce qui peut sfagit en somme de postulats sur lesquels l'individa prend résolument appui pour mener ses transactions avec le monde. Ces postulats s'or- ganisent sur un mode higrarchique : certains occupent le nivean infé- Hleur et autres, le niveau supérieur ‘Les postulats qui occupent le niveau infézieur de la hiérarchie so trés concrets. Ils concement le commerce pragmatique avec la ré peuvent done ficilement ére mis 4 Vépreuve. S'ils ne sont pas réalist ils ne résistent donc pas longtemps. Par exemple, si je postule que cet objet en porcelaine est robuste, il suffira que je le lisse tomber pour étre contraint de revoir mon postulat. Quand les fits infirment des postulats de ce niveau, un travail cognitif rudimentaire suffit généralement 3 les Leu invalidation demeure donc dépourvue d'impact pour les théories personnelles. Au niveau supérieur de la higrarchie théorique, fon trouve au contraire des postulats ts généraux et tr8s abstrats, L'expérience courante n'est pas en mesure de les mettre a Pépreuve : seules des circonstances « hors du commun » y parviennent. Les post lats abstraits disposent donc d'une pérennité importante et, de ce fait, is rennent aisément valeur de certitudes. Mais quand lindivida rencontre des conditi natiques, ces positionnements tenus pour acquis sont ends de mauitre massive, et ils peuvent alors bascul am‘arriver de ficheux », «les choses sont bien en main », ot « tout le monde m/aime » peuvent brusquement s’effondrer. Les catastrophes théoriques de ce genre instaurent les conditions propices 3 I'émergence des troubles post-traumatiques. Quand des pos- Liimpact des exptriences traumatiqus 289 tulats de haut niveau sont invalidés de maniére flagrante, un simple ré Justement cognitif ne suffit plus 4 résoudre le probléme. En cos quence, Vinvalidation se répercute sur Jes théories personnelle rencontrent ainsi leurs limites, Une situation de crise s'installe, of Tentendait Thomas Kuhn (1970) dans son étude des ré scientifiques (Janof-Bulnan, 1992, 1999), La théorie tout entire bas. cule, Vindividu fait Vexpérience d'un monde qui s'effondre, et cette expérionce suscite une angoisse extréme. Dés ce moment, les condi- tions du stress post-traumatique sont é se développeront en. conséquence du déni par lequel lindividu tentera de se protéger, Ine lui reste généralement plus que cette solution pour se mettre 2 les fuits qui infirment ses postulats ct menacent ainsi ses théories de a réalité (an et Timo, 1987; Janoft- Bulman, 192, 1999). Sans cel submergé par la réalité et €prouvetait alors des émotions vant le plus longtemps possible la cohérence inteme de ces mox afin de prévenir tour effondrement brutal. Seul un travail lent et pro. gxessif pourra reacontrer cet objectif. POSTULATS FONDAMENTAUX A VEPREUVE DES SITUATIONS TRAUMATIQUES Le point de vue partagé par Epstein et JanoffBulman complite ainsi le Horowitz en précisant la nature et Forigine du savoir qui préexiste cher Vindividu. Tl s’agit de théories personnelles de la rea lice sur lesquelles celui-ci s'appuie pour mener ses transactions avec le monde. L’analyse de ces auteurs précise en outre que les événements hors du commun peuvent infirmer des postulats abstraits de ces théories ‘et mettre ainsi celles-ci en péril dans leur ensemble, Mais quelle est a nature exacte de ces postulats qui ont ainsi un réle de pivot dans "impact des événements traumatiques ?290 Les lems des expbriences émotionnelles extrémes Les postulats abstraits échappent & introspection. Ils n'acc8dent 4a vexbalisation et n’affleurent méme pat a la conscience. Ils pas done iaperqus au quotidien, Mais quand des événements «hors da ‘commun » les infirment, Vindividu est contraint 4 déployer un travail cognitif pour faire face ala crise. On peut penser que ce travail révélera alors ce qui était demeuré invisible jusque-li. Bulman ct Wortman (4977) furent sans doute les premiéres & le constater, i occasion de étude de jeunes gens gravement handicapés & la suite d'un accident, Ceux-ci manifestaient en effet des efforts cognitife considérables pour préserver des postulsts théoriques qui avaient été radicalement remis en question par leur sort. Par exemple, en réponse & la question Jancinante «pourquoi moi ?», ces jeunes victimes avaient d’abondantes raisons précises & avancer, alors qu’en réalité les circonstances de leur accident avaient été tout simplement fortuites. Ils tentaient ainsi de sauvegarder des postulats fordamentaux, tels que «le monde a un ordre » ou «ma vie aun sens», Shelley Taylor (1983) a observé des processus de reconstruction tive analogues chez des femmes affectées d’un cancer du sein. voies différentes se manifestaient particuliérement chez les qu'elle a observées : la recherche de sens, la restouration dit cone tréle, revalorisation de soi. Comme dans l'étude précédente, la recherche de sens témoignait de limpérieux besoin des patientes de comprendre pourquoi la maladie les avait ffappées. Bien que personne ne puisse dire avec précision ce qui provoque un cancer, 95 % d’entre elles énongaient les causes de leur maladie. Ces causes, fabriquées pour la plupan,, s‘accompagnaient généralement de mesures concrétes adop- tées par les patientes en vue d'assurer leur protection pour l'avenir comme, par exemple, une nouvelle maniére d’envisager son existence, de nouvelles priorités 4 respecter, une attitude mentale positive, adoption du contréle de soi, ou un nouveau régime alimentaire. Avec ces mesures, les patientes se disaient convaincues de pouvoir contrdler evolution fature de leur santé et compensaient de cette fagon le pro- fond sentiment de perte du contréle qu’elles avaient éprouvé devant la maladie. Enfin, alors que les événements négatifi entrainent généra- Jement une chute spectaculaire de Pestime de soi, les patientes mani Liimpact des expérioncs traumatigques 291 jent le mouvement inverse en développant activement des, Sumaroves dette revalonser leur peronn ct ter des bénéfices ils de leur propre malheur. Ainsi, quand on leur demandait feck ae leur vie, elles men- des changements positif. Quand on leur se sentaient actuellement, beaucoup s'esti- ‘ordre du monde, et quant au sort qui lui revient. Les auteurs de ces ont eu le souci de dresser Ie bilan des principaux postulats que -vénements majeurs peuvei voir aussi Janoff-Bulman, 198: 1987) ont distingué trois atte: cohérence du monde, ¢t la Is ne différent pas beaucoup des précédents, Janoff-Bulman Taylor et Brown synthése inspirée par ces auteurs, nous eximinerons successive ment ci-aprds quatre postulats parmi les plus fondamentaux qui ressor- de ces travaux : Ia cohérence du monde, la capacité de contrble, le destin favorable et Ia valeur de soi. La cohtrence du monde I serait impossible & Petre Lumain de vivre dans un monde qui lui apparaitrait chaotique, et dans lequel il serait liveé 4 Tarbitraire, au292 Les legos des explrcnces émotionneles exrtnes impact des expences trumaiques 293 hasad et aux accidents, Le niveau continuellement Glevé de Pangois (qui serait la sienne dans cette perspective Ini rendrait la vie intolecable. : iment leur capacité de contrél Ml sagic donc pour lui d'entretenir une t teu extemer done dépencent tan billet de loterie au bureau de tabac, préfrez-vous que le buraliste 5 ‘il vous destinera ? Ou aimeriez-vous davantage par un principe de justice. Is s'atten que «les bonnes choses arrivent aux bonnes gens, ses auc mauvaises gens ». Un tel pox nombre de sources dangoisse. Ch seconde solution. Malgré les efforts déployés pour leur faire voir que le hasard joue de la méme maniére dans les deux cas, certains d’entre eux demevrent irrémédiablement sceptiques. Nos propres doigts demeu- E reat donc investis de pouvoirs magiques considérables. Le destin fevorable ‘moyen pour se protéger du spectacle continu de V'injustice sociale Les ie ‘ sans-emploi, les sans- cE i offertes par un monde supposé harmonieux ne sem- Tone oes ae antabs Tes sanepasie et autres déshértés da blent pas suffice pour rassurer les gens. Beaucoup de données montrent iuaeceeieecuseeeel gue le tout-venant La capacité de contrble ee Perloff, 1983 ; Weinstein, 1980). Les études ont notamment er de Faction si monde Wavéze manifestement inconudlable Of, le “ ambigu a cet égard. Par certains aspects, prévu, par Pautzres il éch ens: compétences, leurs 1 érendes énements et réduisent la part eur échappe. Is peuvent ainsi alimenter leur sentiment de con- le. On constate cependant que les croyances des individus en 4 (Weinstein, 1980). Pour les expériences négatives, les résultats Sinversent. De méme, Perloff (1983) a montré que chacun évalue ses[ 294 Les legons des expériences Smotinnelles extrnes propres risques d’étre vietime de maladies, ’actes criminels, ou d'acci- dents comme inférieurs 4 ceux des autres gens. Ce genre de présomy tion se concrétise de maniére exemplaire dans Ie trafic rou beaucoup adaptent leur cond es acai La valeur de soi Face & Pespace comme fice an temps, un regard réaliste st devrait susciter Vhumilité. Cependant les gens ne isin as “pel les gens ne peuvent se satisfaire propre valeur. Les bons résultats de ses propres actions — succes, res — sont utilisés comme soutien & cette fin. Mais les gens vont bi au-deli du simple bénéfice de leurs expériences positives. Ils dévelop- pent une vision ieréalistement positive de leur propre personne. Taylo: ¢¢ Brown (1987) ont selevé une somme d'observations ex révilent ce caractére exigérément positif de 'image que les @eusx-mémes, Par exemple, quand on doit porte: ws Sugement propre personne, on favorise généralement les arcibuts positié et on défavorise les attriburs négatif. Devane des informations favorable 3 Propre personne, on procéde a un traitement cognitif plus efficace que devant des données défavorables. Les informations coe at seront d'aillears mieux rappelées que les informations négatives. Le rappel des succés sera meilleur que celui des échecs. Le souvenir que on a de ses propres performances sera généralement d'un niveau supé- sieur 8 la performance réelle. Dans les attributions causal tselEservice » prévaut: la cause des événements positif e vent trouvée chez soi; celle des événements négatifs est plus sou Liimpact des expériences treumatiques 295 ‘que celui que donnent des juges Soulignons en passant que de tels postulats commencent sans doute A sélaborer trés t5¢ dans fondamentales comme loptimisme et la confiance @attachement avec les figures relationnelles pri- , 1980, 1990 ; Catlin et 1992 ; Janoff-Bulman, MODELES DE LA REALITE ET IRREALISME PSYCHOLOGIQUE Des 1973, Epstein avait affirmé que, dans leur expérience ordinaire, les individus s'appnient sur des postulats abscraits, implicites, peu acces sibles 3 la conscience et 4 Fexpression verbale, que seules des expé- riences hors du commun peuvent prendre en défatt. Quand cela se produit, ces postulats s’écroulent et ils peuvent alors entrainer dans leur chute ensemble des modéles de la réalité dur sujet. L'étude des victi- mes d'événements extrémes, en révélant les efforts de reconstruction cognitive dans lesquclles celles-ci s'engagent, a pleinement confirmé cette bypothése d'Epstein. Elle a démontré que les postulats en ques- tion sont indispensables aux victimes si elles veulent pouvoir retrouver tune existence normale, Toutefois, examen du contenu de ces postulats a réscrvé une sur= Loin du réalisme et de Fobjectivité, ils se sont avérés Gmaillés développé, et ce prisme est langement teinté de couleur rose. Ce cons- tat contredit Ie principe classique de la santé mentale qui voit dans leLes legons des expéionces émotionnelles irons Ent ree Liimpact des expbriences traumatiques 297 éalié le critére ulkime d ; 1983). L'éuade des viesmes une bonne adaptation (Taylor lnc ses prétentions. En somme, les postulats abstraits ont la méme vidos insituent une apprethe meee Pn 2 celle de rence lexpérience pos- 1983) 2 fit remarquer que ce c : y Tay . are tes dférente, Alors que les Psychologie sociale en ce es matiére ont profision qu des observateurs objectif et des scientifiques nafs m tont-venanis traitent Je Yaxe de leurs propres intéréts, en leurs propres attertes, clats concrets prennent appui le de Védifice théorique de \dements sont infirmés par : FLA PROTECTION DES POSTULATS ADSTRAITS é mentale touts illusions come le sugutren étude pychos calle des gens de la ruc Jeux niveatx cig dehne decker den pa Epc Se aie ee ee eet © tement Vindividu cherche-t-il exactement 3 se protéger p: E des postulats d’ordre hiérarchique supérieur ? Quelles sont quid sefforce dobtenir ? Qu’est-ce que ces postulats proclament ? Les ews premiers postulats que nous avons exarninés plus haut sont expli- cites. Celui de la cohérence du monde affirme que le monde est orga- ividu a Pabri du chaos. a il installe une précondi- postulats abstraits tecmicee ld erartee cae spensable de Vactivité adaptative, celle de la prévisibilité es) sens et de Fordre, leurs : eee monde et des événements du monde. Une fois cette garantie acquise, le cour-venant des 7 traitement de l'information prend du sens et Vindividu peut dans Vactivité perceptive et cognitive. A anirari, 3 q Vinformation qui émanerait d’un monde dépourva de lo plus haut affirme le pouvoir de Tindivida sur le monde tsa maftrise sur les événements, [Le dote ainsi d'une garantie complémentaire de la premiére, celle de la contrSlabilité du monde. Si individu est assuré de cette seconde qualité du monde, ‘cohérenice », ou «je di : . 04 + je dispose du vents», Ia préca tté des stnation penonnelle erompe Is gute de ison hes nte ne sera pas en mesure de contre- river puisque l'expérience coxFin riences trawmatiques 299 298 Les lyons des expences émotionneles extmes impact ds exp seats son action prend du sens et il peut s'engager activement dans !a pour- Suite d'objecti& quill xe fixe, et entreprendte ainsi de transformer le monde a Timage qu'il s'en fait. A contrario, pourquoi entreprendrait-on une action quelconque dans un monde oi ces actions seraient vaines et oii les sollicitations demeureraient sans réponse? Les antres postulats que nous avons examinés ne font plus qu’alimenter et compléter deux premiers. Le postulat du destin favorable met Vindividu 3 Pabri des événements négatifs — accidents, maladies, malheurs. Hl écarte ainsi de lui le pan entier des événements susceptibles d'infirmer les postults, Enfin, dans le postulat de la valeur de soi, Pimage positive infatoire dont Vindividu se dote aboutit 4 réduire eacore sa précarité percue, 3 tne ellipse, il n'y en avait pis. Comme prévu, Vanimal apprenait rapi- dement a discriminer les deux signaux. Pour corser l’épreuve, les expé- été des troubles cis, les réponses se sont brusquement détéx et rr rae Sea Spine sabcnian din wena pac nie (daar nom de « névrose expérimentale » 4 ces fait inhabiu névrose expérimentale est donc tn fait bien établi que Yon peut provo- quer dans des conditions déerminges, Pavlow lstméme Ta mise en rapport avec les troubles post-traumatiques & ‘une aut observation. Loss d'une grave inondation, le p ‘Mais par quels traits une situation traumatique peut-elle avoir cet impact cifique sur les postalats qui proclament la prévisibilité et la du monde ? La variété et la complexité de ces situations et le nombre des variables en jeu dans chacume ‘rts dlevé. Ik est done malaisé d'isoler les facteurs critiques. En thique éémentaire excl rérification expérimentale. Alors 1umains atteint ici ses limites, c’est dans P'étude du comportement animal qu'on trouve des éléments de Saat eee Pendant longtemps, la cause exacte du déclenchement de la névrose expérimentale cst demeurée controversée. Mais une voie Pexplication s'est ouverte avec les expériences de Sel 1975) sur Vimpuissance apprise. Celui-ci a ree des posits ex nit le caractére prévisible, soit le caractére cor ecuee auxquels animal est soumis. Comme dans la névrose g kes animaux soumis 3 ces dispositifs cessent de réagir et re sé intenses manifestations émotionnelles. L'altération de Ia previsiblieé des événements est par exemple instaurée dans un disposi- DBS EQUIVALENTS DES TRAUMAS CHEZ LES ANIMAUX ‘Dans le Iaboratoire d°Yvan Pavlov 4 Leningrad, un chien était sou- mis 3 une épreuve classique d'apprentisage discriminatif. Quand on lui résentait un cercle, de la nourriture suivaie et quand on lai présentait‘i ios taumatiques 301 300 Les tons des expences éotionselles exténes impact des expences trmati ‘if ot Panimal regoit des stimulations désagréables qu'il peut arréter au émontré que les animaux exposés & des situations aversives inconted- moyen d’a tun signal annonce l'anivée de la stimulation, il érience classique ob} deux chiens pla a céte Tecoivent des stimulations désagréables simultanément : Tun peut les interrompre en actionnant un mécanisme, pour ce mécanisme ne fonctionne pas (Overmier et Seligman, 1967 ; Seligman et Mai 1967). Ces expériences de Seligman ont veau sur la névrose expérimentale, Pimpact exa uations is séparer clairement ces deux h eoceenetacdeeetaenuied variables puisqu’tne situation incontélable implique nécessaircment reste d préciser. A quel niveau cot impact se cna 1? he util Timprévisibilite, importance parce que l'élément non élucidé aura une per Torsque le syndrome de stress post-tra pour 'étre humain également. scne scientifique (American Psychiatric avec la névrose IMPAC} DES SITUATIONS IMPREVISIBLES ET INCONTROLABLES CHEZ L'ANIMAL équivalen de chacume des quatre grandes manifestations da sttess En effet, les manifestations de revécu (critére B) : F eae ee preonent chez Panimal la forme de réponses de peur conditionné Le niveau symbolique est propre ceases ioceeenieaeratee Févitement (premier volet du critére C) se manifeste sous forme de cognitions, ni les attentes de prévisibilté, ni Oyee ee aa faite ; !émoustement de la sensbilité (second volet du critére C) a un Tene sont sents ches Tanimal. a notion ongaiaion cognitive équivalent dans les manifestations d’analgésic ; enfin, Vactivation accrue est apparue dans l'étude des animaux avec Tolman (1932), aa : (ctitére D) est mesurable chez animal comme chez Vétre hinmain. En Gad ecene deans pe besapeeneberdp mdse arate outre, en extminant Tes données disponibles, Foa ct collegues ont as tine teseics- Cem Oe Como) (et enase sus da302 Les lepons des explriewces émotionnelles exirémes Liimpact des explriences trawmatiques 303. carte cogaitive proviscire du miliew » (Fotman, 1948). An dépar du principe une multitude de systémes spécifiques d'attente sont domaine des signawx antici par Epstein : postalats “ls abseais et génerae produit sépond largement & son action. Au cours de som adaptation quotidienne, V'animal multiplie les { “intégration cognitive de I’bistoire survie de Porganisme. Ils consti-304 Les lens des exptriences émotionnelles extémes tment au sens strict Ies clés de vorite de ses systémes schématiques. Dans ces conditions, les observations de Pavlov et celles de Seligman s'ex- n'est plus éonnant qu'une expérience done la structure ‘animal de graves altérations de ifestations émotionnelles. En supérieur, la situation dim- les fondements mémes de prévisibilité ou ¢ adaptation de l’snimal. LE DOUBLE IMPACT DES EVENEMENTS EXTREMES chez UETRE HUMAIN Paisque Pétre humain répond aux mémes lois de l'apprentissage que Vanimal, on ne peut douter que, comme Vani Texpérience de Vimaprévisible ou de Pincontrélable, il présentera ds lors des troubles analogues 4 ceux que manifestent les animaux dans ces circonstances, Mais, chez I'étre humain, les capacités associatives parta- aées avec animal s'accompagnent de capacités symboliques qu'il pos sdde en propre. Ces capacités symboliques lui permettent de se projecer dans la virtualité, et notamment de se représenter les péils qui le guet- tent, la souffcance qui le menace, et la mort qui attend. La précarité de imposer & sa conscience 4 tout moment. Les atten- ican secouts 3 cet égard. Seuls des moyens symboliques peuvent endiguer des menaces symboliques. des victimes, lindivida humain est done amené a produire au niveau symbolique de due la précatité pergue de son sort. Son sys- téme symbolique Iui laisse dimportantes latitudes dans la lecture de la réalité. En lisant dans le sens le plus favorable les expériences qu’il tr- verse dans la vie courante, il arrive ainsi 4 instaurer, 4 préserver, et impact des expérienes traumatigues 305 méme 3 coter 3 la hausse, les valeurs qui le protégent de sa précarité, Mais, en cas d'expérience négative extréme, Ie voile symbolique ainsi tsé se déchire, Pour résumer, l'impact des expériences émotionnelles extré dorigcomplexe: Chez Vanimal, on 2 constaté que, en re situation imprévisible ou incontrdlable, on provoque des troubles ana~ logues au stress post-traumatique. L’analyse théorique condai que ces citconstances sapent des atte é é contrélabilité qui se sont constituées Ini sous forme schématique par 'effet de Ia loi d’association, Puisque Pétre buumain part ‘cessus associatifs en jeu a cet égard, on doit penser que émotionnelles extrémes auront, chez lui également, un structures d'origine associative. On 2 ainsi isolé un premier niveau de Vimpact des expériences émotionnelles extrémes. Vindivida humain développe par ailleurs des elaborations symboliques qui déterminent des présomptions par rapport au monde et 3 Iui-méme. Des circonstan~ ces extrémes peuvent infirmer ces présomptions et eatrainer du coup le basculement de ses théories de la réalit vidu est alors dépomrva de tampons symboliques face a la C'est le second niveau de Fmpact des expériences &xtrémies, qiii affecte des schémes d'origine symbolique. L’étude empitique des victimes d’événements de vie majeurs a permis de révéler le contenu des présomptions symboliques qui peuvent étre infirmées de cette maniére. Ces contenus symboliques recoupent largement les contenus associatis qui sont en jeu au premier niveau de Timpact des événements extrémes. Ainsi, par exemple, Je postulat gu monde harmoniewx n'est rien d’antre qu'un postulat de prévisibilé ot le postulat de la capacité de conteéle conceme directe- ‘meat la contrblabilité. En somme, tout ce qui précéde manifeste le caractére particulidre- ment critique de la capacité de prévoic et de la capacité de contréler. La prévision ete contréle sont tenus pour acquis autant au niveau associa tif qu’au niveau symbolique. Les situations qui mettent en scéne des conditions d'imprévisibilité et/ou d'incontrélabilité viennent ainsi \ saper les anticipations & chacun de ces deux niveaux. Une implication / essentielle découle de ces constatations. Chez Vétre humain, si elle veutSM SON see¥sAs9 ep sy od 90¢