CN 22-23 Fin
CN 22-23 Fin
CN 22-23 Fin
Faculté Polytechnique
Département de Pré-polytechnique
𝑓ሺ𝑥ሻ
I(f)
a b
Calcul Numérique
(Notes de cours)
Edition 2023
1
AVANT-PROPOS
Ces notes de cours de Calcul Numérique sont destinées aux étudiants de la classe de Pré-
polytechnique de la faculté Polytechnique de l’Université de Kinshasa.
Pour suivre le cursus de la formation d’ingénieurs civils, il est nécessaire aux candidats de
passer par cette classe qui en quelque sorte sert de pépinière à toutes les notions élémentaires
de mathématiques et sciences afin que ceux-ci n’aient plus de difficultés dans les classes
montantes.
Les candidats concernés sont issus des différentes sections des humanités, il est alors impérieux
de les mettre à même hauteur de compréhension et d’expression du langage des sciences
appliquées.
Nous osons que les étudiants mettront à profit ces notes de cours pour mieux maitriser cette
branche, bien s’appliquer aux séances pratiques et faire des bons résultats.
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. DEFINITION DE CALCUL NUMERIQUE
Les traditionnels cours de mathématique (l’algèbre, l’analyse mathématique, la trigonométrie,
etc.) nous habituent avec des théories et des méthodes qui permettent de résoudre de façon
analytique un certain nombre de problèmes. C’est le cas par exemple des méthodes
d’intégrations et des méthodes de résolution d’équations algébriques.
Bien que ces cours puissent nous proposer multiples méthodes pour résoudre un problème
donné ; celles-ci aboutissent à un même résultat qui sera précis et unique. Par exemple : résoudre un
système d’équations linéaire par l’algorithme de Gauss donne la même solution que quand on
utilise la méthode des matrices inverses ou autre.
Le cours de calcul numérique qui est une partie du cours d’analyse numérique, se distingue
alors d’autres branches de la mathématique. En effet, pour un problème donné, il est possible
d’utiliser différentes méthodes qui sont obtenues à partir de processus divers et à la fin de la résolution
trouver des résultats plus ou moins différents selon la méthode employée. Ces processus dépendent d’un
certain nombre de paramètres qui influencent la précision. De plus au cours de calcul
numérique, on utilise des approximations plus ou moins précises.
Par exemple : lors de la modélisation d’un problème mécanique, on se trouve en présence
d’une telle équation : 𝑥 2 + 2 tanሺ𝑥 ሻ + 1 = 0 ; on peut admettre que tanሺ𝑥 ሻ = 𝑥 pour
𝑥 < 15° de sorte à rendre l’équation donnée, en une équation du second de degré afin de
mieux résoudre le problème.
Mais aussi une autre personne peut chercher à approximer d’une autre façon, la précision du
résultat va être influencée dans ce cas. On remarque donc que le résultat final et son degré de
précision dépend des choix que l’on a fait. Et lorsque la résolution d’un problème conduit à
une telle équation : 𝑥 3 + 5𝑥 + 1 = 0, il n’existe pas de méthodes algébriques pouvant
résoudre ladite équation, dans ce cas nous devrions faire recours à des méthodes
d’approximations.
De ce fait, on peut définir le cours calcul numérique comme étant une science qui définit les
techniques de résolution, à employer pour résoudre des problèmes divers posés en
mathématiques surtout ceux dont les méthodes classiques seront insuffisantes à résoudre, au
moyen des approximations mais aussi qui permet d’évaluer le taux d’erreurs ainsi introduites
de sorte à donner le degré de précision
0.2. OBJECTIFS DU COURS
Ce cours de Calcul Numérique vient respecter l’objectif précédemment évoqué et permet aux
étudiants du pré polytechnique de s’habituer avec le calcul.
A l’issue du cours de Calcul Numérique, l’étudiant doit être capable de :
➢ De faire usage des méthodes et techniques apprises ;
Modélisation
Solutions :
Système Equations
▪ Analytique
physique Mathématiques
▪ Numérique
Erreurs de
modèles
Exemple :
Lors de la modélisation d’un problème mécanique, on se trouve en présence d’une telle
équation : 𝑥 2 + 2 tanሺ𝑥 ሻ + 1 = 0 ; on peut admettre que tanሺ𝑥 ሻ = 𝑥 pour 𝑥 < 15° de
sorte à rendre l’équation donnée, en une équation du second de degré afin de mieux résoudre
le problème. Cette approximation de la valeur exacte de la tangente x par x c’est – à – dire
tanሺ𝑥 ሻ ≈ 𝑥 induite une erreur de modélisation.
1.3.4.1. Définition
Le polynôme de Taylor de degré n de la fonction 𝑓ሺ𝑥ሻ autour de 𝑥0 est défini par :
′ሺ
𝑓′′ሺ𝑥0 ሻሺ𝑥 − 𝑥0 ሻ2 𝑓′′′ሺ𝑥0 ሻሺ𝑥 − 𝑥0 ሻ3
𝑃𝑛 ሺ𝑥 ሻ = 𝑓ሺ𝑥0 ሻ + 𝑓 𝑥0 ሻሺ𝑥 − 𝑥0 ሻ + + +⋯
2! 3!
𝑓 𝑛 ሺ𝑥0 ሻሺ𝑥 − 𝑥0 ሻ𝑛
+ ሺ 1.1ሻ
𝑛!
Où 𝑓 𝑛 ሺ𝑥0 ሻ désigne la dérivée d’ordre n de 𝑓ሺ𝑥ሻ en 𝑥0 .
Ce polynôme donne une approximation de la fonction f(x) au voisinage de 𝑥0 . Il n’y a
cependant pas égalité en ce sens que, si l’on utilise l’équation ci-haut pour estimer 𝑓ሺ𝑥ሻ, on
commettra une erreur.
1.3.4.2. Théorème
Soit 𝑓ሺ𝑥ሻ, une fonction dont les dérivées jusqu’à l’ordre ሺ𝑛 + 1ሻ existent au voisinage du
point 𝑥0 . On a l’égalité suivante :
𝑓ሺ𝑥 ሻ = 𝑃𝑛 ሺ𝑥 ሻ + 𝑅𝑛 ሺ𝑥 ሻ ሺ1.2ሻ
ሺ ሻ ሺ ሻ
Où 𝑃𝑛 𝑥 est le polynôme de Taylor ( 1.1) et 𝑅𝑛 𝑥 est l’erreur commise, qui est
donnée par :
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜉 ሺ𝑥 ሻሻሺ𝑥 − 𝑥0 ሻ𝑛+1
ሺ
𝑅𝑛 𝑥 = ሻ ሺ1.3ሻ
ሺ𝑛 + 1ሻ!
Pour un certain 𝜉 ሺ𝑥 ሻ compris entre 𝑥0 et 𝑥.
Remarques :
➢ L’équation ሺ1.2ሻ est une égalité et ne devient une approximation que lorsque le
terme d’erreur est négligé ;
➢ Le terme d’erreur de l’équation ሺ1.3 ሻ devient de plus en plus grand lorsque
s’éloigne de 𝑥0 en vertu du terme ሺ𝑥 − 𝑥0 ሻ𝑛+1 ;
➢ On commet une erreur de troncature chaque fois que l’on utilise le développement
de Taylor et que l’on néglige le terme d’erreur de l’équation 1.2.
On crée une forme plus pratique du développement de Taylor en remplaçant 𝑥 par 𝑥0 +
ℎ ou encore l’expression 𝑥 − 𝑥0 par ℎ. On obtient ainsi :
Et :
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜉 ሺℎሻሻℎ𝑛+1
𝑅𝑛 ሺℎሻ = ሺ1.6ሻ
ሺ𝑛 + 1ሻ!
Pour un certain 𝜉 ሺℎሻ compris entre 𝑥0 et 𝑥0 + ℎ.
Exemple :
On considere la fonction 𝑓ሺ𝑥 ሻ = 𝑒 𝑥 au voisinage 𝑥0 = 0. Puisque toutes les derivées de 𝑒 𝑥
sont égales à 𝑒 𝑥 et valent 1 en 𝑥0 = 0, le developpement de Taylor de degré 𝑛 devient :
𝑥0 +ℎ ℎ
ℎ2 ℎ3 ℎ𝑛
𝑒 = 𝑒 ≃ 𝑃𝑛 ሺℎሻ = 1 + ℎ + + + ⋯ +
2! 3! 𝑛!
Et l’expression du terme d’erreur de l’equation 1.6 est :
𝑒 𝜉ሺℎሻ ℎ𝑛+1
𝑅𝑛 ሺℎሻ =
ሺ𝑛 + 1ሻ!
Où 𝜉 ሺℎሻ ∈ [0, ℎ]. On peut meme determiner une borne superieure pour le terme d’erreur.
La fonction exponentielle étant croissante, on a :
𝑒 𝜉ሺℎሻ ≤ 𝑒 ℎ
Dans l’intervalle [0, ℎ] et l’on conclu que :
𝑒 𝜉ሺℎሻ ℎ𝑛+1
𝑅𝑛 ሺℎሻ ≤
ሺ𝑛 + 1ሻ!
On peut utiliser ce developpement pour estimer la valeur de 𝑒 0,1 en prenant ℎ = 0, 1.
Eveluation de 𝑒𝑥𝑝ሺ0,1ሻ
Par définition l’erreur relative 𝑬𝒓 est le quotient de l’erreur absolue à la valeur vraie.
𝛿𝐺
On a : 𝑬𝒓 = 𝐺𝑎 ici on utilise Ga car Ge est souvent inconnue.
En prenant toujours l’exemple de la valeur de la lumière ci – dessus dans :
𝜹𝑪 𝟓𝟐𝟎𝟖
𝑬𝒓 = = = 𝟎. 𝟎𝟏𝟕𝟒 ≅ 𝟏. 𝟕%
𝑪𝟎 𝟐𝟗𝟗𝟕𝟗𝟐
L’erreur relative n’a pas d’unité ; elle nous indique la qualité (l’exactitude) du résultat obtenu.
Elle s’exprime généralement en % (pour cent).
On voit clairement qu’il n’est possible de parler d’erreur que si l’on a à disposition une valeur
de référence que l’on peut considérer comme vraie.
Remarque :
Lorsqu’on mesure une grandeur (longueur, temps, masse, température, …), on peut
considérer pour simplifier que l’incertitude absolue correspond à la plus petite graduation de
l’instrument de mesure utilisé.
Comme pour l’erreur relative, l’incertitude relative est un nombre pur (sans unité),
pratiquement toujours beaucoup plus petit que 1, que l’on exprime généralement en %.
b) Multiplication et division
Supposons maintenant que la grandeur cherchée R soit le résultat du calcul suivant :
𝐀. 𝐁
𝐑=
𝐂
Où A, B et C sont des grandeurs que l’on mesure.
∆𝐑 ∆𝐀 ∆𝐁 ∆𝐂
= + +
𝐑 𝐀 𝐁 𝐂
Et l’incertitude absolue sur le résultat est :
∆𝐀 ∆𝐁 ∆𝐂 𝐀. 𝐁
∆𝑹 = ( + + )( )
𝐀 𝐁 𝐂 𝐂
L’incertitude relative sur un produit ou un quotient est la somme des incertitudes
relatives de chaque terme.
N.B. : l’incertitude a pour importance de nous renseigner sur la précision de la mesure
effectuée. Plus l’incertitude est faible plus la mesure est meilleure et tend vers l’exactitude.
Exemples :
a) On donne deux mesures : 𝑋 = ሺ12.35 ± 4.4ሻ𝑐𝑚 et 𝑌 = ሺ11,45 ± 5,4ሻ𝑐𝑚.
Laquelle de ces mesures est la plus précise que l’autre ?
∆𝑋 4,4 ∆𝑌 5,4
= 12,35 = 35,6% et = 11,45 = 47,16% ⟹ X est plus précise que Y
𝑋 𝑌
𝑋𝑌𝑍
b) On donne 𝐴 = avec 𝑋 = 143 ± 2 𝑚𝑚 , = 208.5 ± 0.4 𝑚𝑚 , 𝑍 = 63 ±
𝑇
1,2 𝑚𝑚 et 𝑇 = 72,4 ± 2,1 𝑚𝑚 . Trouver l’incertitude absolue et relative sur A ?
L’incertitude relatif sur A est :
∆𝐴 ∆𝑋 ∆𝑌 ∆𝑍 ∆𝑇 2 0,4 1,2 2,1
= + + + = + + + = 0,063 = 6,3%
𝐴 𝑋 𝑌 𝑍 𝑇 143 208,5 72,4 72,4
ℎ = 20 ± 0,2 𝑚 ?
On sait que :
𝜋𝑑 2 ℎ 4𝑚
𝑚 = 𝜌∗𝑉 = 𝜌∗( )⟹ 𝜌= 2
4 𝜋𝑑 ℎ
Etape 1 :
𝑙𝑛𝜌 = 𝑙𝑛ሺ4𝑚ሻ − 𝑙𝑛ሺ𝜋𝑑 2 ℎሻ = 𝑙𝑛ሺ4ሻ + 𝑙𝑛ሺ𝑚ሻ − [𝑙𝑛ሺ𝜋ሻ + 𝑙𝑛ሺ𝑑 2 ሻ + 𝑙𝑛ሺℎሻ]
𝑙𝑛𝜌 = 𝑙𝑛ሺ4ሻ + 𝑙𝑛ሺ𝑚ሻ − 𝑙𝑛ሺ𝜋ሻ − 2𝑙𝑛ሺ𝑑 ሻ − 𝑙𝑛ሺℎሻ
Etape 2 :
𝑑ሺ𝑙𝑛𝜌ሻ = 𝑑ሺ𝑙𝑛ሺ4ሻሻ + 𝑑ሺ𝑙𝑛ሺ𝑚ሻሻ − 𝑑ሺ𝑙𝑛ሺ𝜋ሻሻ − 2𝑑ሺ𝑙𝑛ሺ𝑑 ሻሻ − 𝑑ሺ𝑙𝑛ሺℎሻሻ
Etape 3 :
𝑑ሺ𝜌ሻ 𝑑ሺ𝑚ሻ 𝑑ሺ𝜋ሻ 𝑑ሺ𝑑ሻ 𝑑ሺℎሻ
| 𝜌
|=| 𝑚
| + |− 𝜋
| + |−2 𝑑
| + |− ℎ
|
∆𝜌 ∆𝑚 ∆𝜋 ∆𝑑 ∆ℎ
𝜌
= 𝑚
+ 𝜋
+2 𝑑
+ ℎ
(Car ∆𝐺 = |𝛿𝑔| 𝑒𝑡 𝛿𝑔 = 𝑑𝑔 )
∆𝜌 0,1 0,01 0,1 0,2
= 430 + 3,14 + 2 16,3 + 20 = 2,8%
𝜌
1.5. La Numération
1.5.1. Introduction
La nécessité de quantifier, notamment les échanges commerciaux, s’est faite dès la
structuration de la vie sociale. Les tentatives de représentation symbolique de quantités furent
nombreuses (bâtons, chiffres romains, etc…) avant que ne s’impose la numération arabe,
universellement adoptée étant donné sa bonne capacité à traiter les calculs courants.
L’emploi quotidien de ce système, nous fait oublier la structure et les règles qui régissent
l’écriture des nombres, notamment la notion de base.
Ainsi le système décimal est dit système à base 10 car les chiffres qui le composent sont les
chiffres : 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Le système binaire utilise donc ...2... Caractères qui sont : 0 et 1
Le système octal utilise ...8... caractères qui sont : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7
Le système hexadécimal utilise ...16... caractères qui sont : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A,
B, C, D, E, F
Lorsque l’on est amené à manipuler des nombres dans des bases différentes, il convient de
préciser cette base afin d’éviter les confusions.
Exemple :
➢ Le nombre décimal 7264 doit être représenté de la manière suivante : (7264) 10.
L’indice 10 représentant la base dans laquelle est exprimé le nombre.
➢ Le nombre binaire 1011 doit être représenté de la manière suivante : (1011)2.
Il est important de remarquer qu’un chiffre se construit de la manière suivante :
➢ (7264)10 = 7*103 + 2*102 + 6*101 + 4*100
➢ (1011)2 = 1*23 + 0*22 + 1*21 + 1*20
Retenue
Remarque :
Les nombres binaires les plus souvent manipulés en électronique et informatique sont
composés soit :
+ 0 1 - 0 1 x 0 1
0 0 1 0 0 - 0 0 0
1 1 10 1 1 0 1 0 1
Le principe est le même que celui vu précédemment, c’est à dire que l’on divise le nombre
décimal par la base 16, jusqu’à ce que l’on obtienne un résultat inférieur à la base. :
Conversion du nombre 3418.
1.7. Exercices
Question 1
On mesure le diamètre et la masse d’une bille en or
𝑑 = 10,00 ± 0,01 [𝑚𝑚] 𝑒𝑡 𝑚 = 9,9 ± 0,1 [𝑔]
a) Calculer le volume de la bille avec son incertitude relative ainsi que son incertitude
absolue.
b) Calculer la masse volumique (densité) de la bille avec son incertitude relative ainsi
qu’incertitude absolue. Donnez la réponse finale en [𝑔⁄𝑐𝑚3 ]
Question 2
Pour calculer l’accélération terrestre g avec un pendule, on mesure la longueur du pendule l
ainsi que la période d’oscillation T, et on utilise la loi.
Question 11
1. Passage d’une base quelconque vers la base dix : donner la valeur en base dix des
nombres suivants.
a. (110101001ሻ2
b. (110101001ሻ3
c. ሺ7𝐴6ሻ17
d. ሺ1367ሻ8
e. ሺ1993ሻ11
f. ሺ444ሻ5
g. ሺ10ሻ11
h. ሺ𝐴ሻ11
i. ሺ1402ሻ5
2. Convertir en base 10 :
a. (1011,0011ሻ2
b. ሺ122,23ሻ4
c. ሺ7,7ሻ8
d. ሺ4𝐵, 𝐶𝐶ሻ16
e. ሺ14,82ሻ9
f. ሺ10,5625ሻ10
3. Effectuer chacune des additions suivantes de deux façons différentes : l’une passant
par la base dix et l’autre en posant l’addition et en calculant directement dans la base
précisée.
a. (101101ሻ2 + ሺ111ሻ2
b. ሺ2054ሻ7 + ሺ111ሻ7
4. Convertir ሺ110001011101ሻ2 en décimal et en hexadécimal.
5. Convertir 571ሺ10ሻ en base 16
6. Convertir en décimal 37𝐹𝐷ሺ16ሻ et 2𝐶𝑂ሺ16ሻ
7. Effectuer l’addition :
a. 11101001ሺ2ሻ + 111001ሺ2ሻ
b. 11111111ሺ2ሻ + 1ሺ2ሻ
c. 1110ሺ2ሻ + 1010ሺ2ሻ
d. 4𝐴𝐹ሺ16ሻ + 𝐵25ሺ16ሻ
e. 𝐹𝐹ሺ16ሻ + 𝐹𝐹ሺ16ሻ
f. 2𝐸ሺ16ሻ + 1101ሺ2ሻ
8. Convertir 221ሺ3ሻ en décimal
9. A quelle(s) base(s) (parmi celles vues au cours) peuvent appartenir les chiffres
suivant :
a. 321CD
b. 1010
c. 781
d. 432
e. 3CA
10. Passage de la base dix vers une base quelconque : écrire les nombres suivants (donnés
en base dix) dans la base cible indiquée.
a. 56 en base sept.
b. 2009 en base onze (utiliser éventuellement la lettre « A » pour représenter le
dixième chiffre de la base onze)
c. 2000 en base deux mille.
d. 2570 en base cinquante-cinq (les chiffres de la base cinq plus grands que 9 seront
notés en base dix : par exemple, ሺ35ሻ10 représente le chiffre de valeur 35, donc
le trente-sixième chiffre de la base cinquante-cinq).
e. 2570 en base cinquante-cinq (les chiffres de la base cinq sont maintenant notés
comme des nombres écrits en base cinq ; par exemple, ሺ13ሻ5 représente le
chiffre 8= 1x 51 +3 de la base cinquante-cinq).
f. Expliquer pourquoi le nombre ሺ𝑏ሻ10 s’écrit toujours sous la forme ሺ10ሻ𝑏 dans
une base b quelconque.
g. Supposons que 𝑏 ˃ 10, et que les chiffres de la base b sont notés en base 10.
Montrer que ሺ𝑏𝑥10ሻ10= ሺሺ10ሻ10 0ሻ𝑏
11. Passage d’une base quelconque vers une autre base quelconque
a. ሺ1001001011ሻ2 vers les bases 4, 8,12 et 16
b. ሺ𝐴5𝐵2ሻ16 vers les bases 2
c. ሺ122ሻ3 vers les bases 9
2A²ሺB−1ሻ
1. Trouver l’incertitude relative de la grandeur G sur la relation : G=
𝐴−4𝐵
SOLUTION
2A²ሺB−1ሻ
G= , En appliquant les méthodes de calcul des incertitudes, on obtient :
𝐴−4𝐵
∆𝐆 𝟏 ∆𝐀 𝐀 − 𝟒 𝐀𝐁
= [ሺ𝑨 − 𝑩ሻ. +[ ] ]
𝑮 [𝑨 − 𝟒𝑩] 𝑨 𝑩−𝟏 𝑩
3. On note y le nombre réel qui s’écrit y=0, ababababab….. en base β. Montrer que x est un rationnel
et déterminer une fraction qui le représente. Que peut-on dire de plus si a=1,b=-1 et β=2 ?
SOLUTION
β2y=y+(a β + b) →
β2y-y =aβ + b
y(β2-1)= aβ + b
aβ + b
→ y= β²−1
D’où y= aβ + b/ β2-1
4. Effectuer les opérations suivantes directement en hexadécimal, puis convertir le résultat en binaire :
a) (95546)60 - 170310
a) (95546)60 + 6A716
(95546)60=9x602 + 55x60 +46
= (35746)10
Convertissons (35746)10 dans la base 16, on obtient
(35746)10=8BA216
On a : 8BA216
- BA716 Pour effectuer l’opération, il faut trouver le complément à deux (sur
10bits) de 06A716 qui est F95916. En effet soustraire c’est additionner à un nombre opposé.
On a :
8BA216
+F95916
=84FB16= (1000 0100 1111 1011)2
b)(1000 1011 1010 0010)16 +32478
(1000 1011 1010 0010)16=(8BA2)16
32478=3x83 + 2x8² + 4x8 +7x8°
= (1703)10
Convertissons (1703)10 en hexadécimal
On obtient (1703)10=6A716
D’où 8BA210
+6A716
=924916= (1001 0010 0100 1001)2
4K°4ሺL−1ሻ
5.Trouver l’incertitude relative puis absolue de la grandeur G sur la relation suivante G=
𝐾−4𝐿
SOLUTION
Incertitude relative
∆𝐆 𝟏 𝟑𝑲 − 𝟏𝟔𝑳 ∆𝑲 𝑲 − 𝟒 ∆𝑳
= [| | +| | ]
𝑮 𝐊 − 𝟒𝐋 𝑲 𝑲 𝑳−𝟏 𝑳
Incertitude absolue
𝟑𝑲−𝟏𝟔𝑳 ∆𝑲 𝑲−𝟒 ∆𝑳
∆G=4K4(L-1) [| | + | 𝑳−𝟏 | 𝑳 ] (La marche à compléter par les étudiants).
𝑲 𝑲
6. On considère l’expression
X = (((((((0,1×10°+0,1×10−3) +4×10−4) +20×10−5) +0,1×10−3) + 2×10−4) +10−4)
a) Calculer la valeur de x en arithmétique exacte, puis en arithmétique flottante à 3 chiffres avec arrondi
et déterminer l'erreur relative commise.
b) Proposer une modification de l'ordre de sommation qui permette d'obtenir une réponse plus précise
en arithmétique flottante à 3 chiffres. Valider votre réponse en calculant de nouveau l'erreur relative.
SOLUTION
a) X= (((((((0,1×10°+0,1×10−3) +4×10−4) +20×10−5) +0,1×10−3) + 2×10−4) +10−4)
→En arithmétique exacte : X=0,1011
7. A quelle(s) base(s) (parmi celles vues au cours) peuvent appartenir les chiffres suivants :
a. 321CD b.1010 c.781 d.432
SOLUTION
a. 321CD : (16) et d. 432 : (8) ;(10) ;(16) (les autres à faire par les étudiants)
8. Determiner les bases X et T dans le système suivant :
14(X) + 13(T) =17(10)
12(X) – 12 (T)=10(2)
SOLUTION
D’où X=6 et T=4 (La marche à compléter par les étudiants).
9. Trouver l’incertitude relative de la grandeur R sur la relation suivante :
𝐴.𝐵
C= 𝑅
SOLUTION
𝐴.𝐵 𝐴.𝐵
On a C= →R=
𝑅 𝐶
𝚫𝑹 ∆𝑨 ∆𝑩 ∆𝑪
= + +
𝚫𝑹 𝑨 𝑩 𝑪
10. Supposons que b > 10, et que les chiffres de la base b sont notés en base 10. Montrer que (bx10) 10=
((10)100)b
SOLUTION
Pour b>10 ; (bx10)10=((10)100)b
Il suffit d’effectuer la division entière
bx10=((10)100)b puis 10=0xb + 10
D’où (bx10)10=((10)100)b
11. Montrer que (21)x est un multiple de (101)x et exprimer le résultat dans la base 2,8, et 16
SOLUTION
(La marche à compléter par les étudiants).
Nous avons tous appris au secondaire comment résoudre l’équation du second degré. Au
chapitre 3, nous verrons comment calculer les racines d’une équation du troisième ordre et
on pourra remarquer que la formule est beaucoup plus complexe. On peut aussi obtenir une
formule générale pour le quatrième degré. Par contre, on ignore souvent qu’il n’existe pas de
formule permettant de trouver les racines des polynômes de degré plus grand ou égal à 5. Non
pas parce que les mathématiciens ne l’aient pas encore trouvée, mais Abel 1 et par la suite
Galois 2 ont démontré que cette formule n’existe pas. Puisqu’il n’existe pas de formule
générale pour des fonctions aussi simples que des polynômes, il est peu probable que l’on
puisse résoudre analytiquement une équation algébrique du 5 ème degré ou même pour certaines
équations qui nous intéressent. Il faudra donc recourir aux méthodes numériques.
Dans ce chapitre, nous allons exposer quelques méthodes numériques pour permettre aux
étudiants en pré polytechnique à déterminer numériquement et facilement les zéros des
équations linéaire et non linéaires.
Pour toutes ces méthodes numériques que nous allons exposer, on mettra l’accent sur le calcul
numérique de la solution en cherchant l’intervalle qui se rapproche ou qui encadre plus
étroitement la solution sans passer par des formules analytiques et algébriques bien établies.
Pour y parvenir, on fera donc des itérations numériques jusqu’à trouver le plus petit intervalle
possible qui encadre la solution recherchée.
Soit 𝑎1 la racine a calculé avec l’équation de la corde ou la droite passant par deux points qui
sont ሺ(𝑥1 , 𝑓 ሺ𝑥1 ሻ) 𝑒𝑡 ሺሺ𝑥2 , 𝑓ሺ𝑥2 ሻሻ
(𝑦 − 𝑓 ሺ𝑥1 ሻ)ሺ𝑥2 − 𝑥1 ሻ
𝑎1 = 𝑥1 +
𝑓ሺ𝑥2 ሻ − 𝑓ሺ𝑥1 ሻ
Pour y = f(x)= 0
𝑓ሺ𝑥1 ሻሺ𝑥2 − 𝑥1 ሻ
𝑎1 = 𝑥1 −
𝑓ሺ𝑥2 ሻ − 𝑓ሺ𝑥1 ሻ
Pour améliorer ou tendre vers la précision de la valeur exacte de la racine, on cherche à
réduire l’intervalle en vérifiant de nouveau le signe de f (𝑎1 ) à comparer avec celui de 𝑓ሺ𝑥1 ሻ
ou de 𝑓 ሺ𝑥2 ሻ et prendre l’intervalle qui vérifie l’existence de la racine dans l’intervalle
considéré. Soit 𝑎2 la nouvelle racine et procéder ainsi plusieurs fois.
𝑓ሺ𝑎2 ሻሺ𝑏2 − 𝑎2 ሻ
𝑐2 = 𝑎2 −
𝑓ሺ𝑏2 ሻ − 𝑓ሺ𝑎2 ሻ
Etape 4 : Troisième approximation de la racine dans l’intervalle 𝐽3 = ⟦𝑎3 , 𝑏3 ⟧
➢ Calculer 𝑓ሺ𝑎2 ሻ, 𝑓 ሺ𝑐2 ሻ 𝑒𝑡 𝑓 ሺ𝑏2 ሻ
➢ Déterminer l’intervalle :
Si 𝑓ሺ𝑎2 ሻ et 𝑓ሺ𝑐2 ሻ sont des signes contraires, alors 𝑎3 = 𝑎2 et 𝑏3 = 𝑐2
𝑓ሺ𝑎3 ሻሺ𝑏3 − 𝑎3 ሻ
𝑐3 = 𝑎3 −
𝑓ሺ𝑏3 ሻ − 𝑓ሺ𝑎3 ሻ
Faire des itérations jusqu’à ce que la racine trouvée soit très proche de l’intervalle.
Exemple
Trouvez les valeurs approchées des racines de l’équation suivante : 𝑓 ሺ𝑋ሻ = 𝑋 3 − 6𝑋 + 2
Résolution
Nous voyons que l’intervalle n’est pas donné, calculons les intervalles de monotonité avec
Les cases en rouge montrent comment, on a respecté les 2 conditions du choix d’intervalle :
Si 𝑓ሺ𝑎𝑖 ሻ et 𝑓ሺ𝑐𝑖 ሻ sont des signes contraires, alors 𝑎𝑖+1 = 𝑎𝑖 et 𝑏𝑖+1 = 𝑐𝑖
y = f ‘(𝑢𝑛 ) (x − 𝑢𝑛 ) + f (𝑢𝑛 ). Donc le point (x, 0) appartenant à la tangente (et à l’axe des
abscisses) vérifie 0 = y = f ‘(𝑢𝑛 ) (x − 𝑢𝑛 ) + f (𝑢𝑛 ).
D’où
𝑓ሺ𝑢𝑛 ሻ
𝑥 = 𝑢𝑛 −
𝑓′ሺ𝑢𝑛 ሻ
𝑓ሺ𝑐1 ሻ
𝑐2 = 𝑐1 −
𝑓′ሺ𝑐1 ሻ
Etape 4 : Troisième approximation de la racine dans l’intervalle 𝐽3 = ⟦𝑎3 , 𝑏3 ⟧
➢ Calculer 𝑓ሺ𝑎2 ሻ, 𝑓 ሺ𝑐2 ሻ 𝑒𝑡 𝑓 ሺ𝑏2 ሻ
➢ Déterminer l’intervalle :
Si 𝑓ሺ𝑎2 ሻ et 𝑓ሺ𝑐2 ሻ sont des signes contraires, alors 𝑎3 = 𝑎2 et 𝑏3 = 𝑐2
𝑓ሺ𝑐2 ሻ
𝑐3 = 𝑐2 −
𝑓′ሺ𝑐2 ሻ
Faire des itérations jusqu’à ce que la racine trouvée soit très proche de l’intervalle.
Exemple
Résoudre l’équation suivante par la méthode de newton
𝑓 ሺ𝑥 ሻ = 𝑥 3 − 12𝑥 + 2
Résolution
Nous voyons que les bornes ne sont pas définies et que la fonction est dérivable
𝑓 ′ ሺ𝑥ሻ = 3𝑥 2 − 12 et 𝑓 ′ሺ𝑥 ሻ = 0 ssi 𝑥 = ±2. Ainsi la fonction est monotone dans les
intervalles suivants :
]−∞; −2[, ]−2; 2[ , ]2; +∞[
Estimons la racine entre 𝐼 = ]−2; 2[ par exemple prendre 𝐽0 = [−1, 1] ⊂ ]−2; 2[
𝑎1 = −1, 𝑓ሺ𝑎1 ሻ = 𝑓ሺ−1ሻ = 13 , 𝑏1 = 1, 𝑓ሺ𝑏1 ሻ = 𝑓 ሺ1ሻ = −9 ;
𝑓 ′ ሺ𝑎1 ሻ = 𝑓 ′ ሺ−1ሻ = −9
En appliquant la formule de newton, on :
𝑐0 = 𝑎1 = −1
𝑓ሺ𝑐0 ሻ 13
𝑐1 = 𝑐0 − = −1 − = 0.444 ∈ [−1, 1]
𝑓′ሺ𝑐0 ሻ −9
On peut continuer les itérations et on trouve :
Les cases en rouge montrent comment, on a respecté les 2 conditions du choix d’intervalle :
Si 𝑓ሺ𝑎𝑖 ሻ et 𝑓ሺ𝑐𝑖 ሻ sont des signes contraires, alors 𝑎𝑖+1 = 𝑎𝑖 et 𝑏𝑖+1 = 𝑐𝑖
Alors il existe
𝑎+𝑏
𝑐∈[ , 𝑏 ] 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑓ሺ𝑐 ሻ = 0
2
Nous avons obtenu un intervalle de longueur moitié dans lequel l’équation (f (x)= 0) admet
une solution. On itère alors le procédé pour diviser de nouveau l’intervalle en deux.
𝑎𝑛 + 𝑏𝑛
- Sinon on pose 𝑏𝑛+1 = 𝑏𝑛 𝑒𝑡 𝑎𝑛+1 = .
2
- Dans les deux cas, il existe une solution 𝑥𝑛+1 de l’équation ሺ𝑓ሺ𝑥 ሻ = 0ሻ
dans l’intervalle [𝑎𝑛+1 , 𝑏𝑛+1 ] .
A chaque étape on a :
𝑏−𝑎
On arrête le processus dès que 𝑏𝑛 −𝑎𝑛 = 2𝑛
est inférieur à la précision souhaitée.
Comme ሺ𝑎𝑛 ) est par construction une suite croissante,ሺ𝑏𝑛 ) une suite décroissante, et
(𝑏𝑛 −𝑎𝑛 ) tend vers zéro lorsque 𝑛 𝑡𝑒𝑛𝑑 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒, les suitesሺ𝑎𝑛 ) et ሺ𝑏𝑛 ) sont
adjacentes et donc elles admettent une même limite. D’après le théorème des gendarmes,
c’est aussi la limite disons 𝑙 de la suite (𝑥𝑛 ሻ. La continuité de f montre que 𝑓ሺ𝑙 ሻ =
lim 𝑓ሺ𝑥𝑛 ሻ = lim 0 = 0.
𝑛→∞ 𝑛→∞
Donc les suites ሺ𝑎𝑛 ) et ሺ𝑏𝑛 ) tendent toutes les deux vers 𝑙, qui est une solution de
l’équation
ሺ𝑓 ሺ𝑥 ሻ = 0ሻ.
𝑎2 + 𝑏2
𝑐2 =
2
𝑎3 + 𝑏3
𝑐3 =
2
Faire des itérations jusqu’à ce que la racine trouvée soit très proche de l’intervalle.
Exemple
Calculer les racines de l’équation par la méthode de Dichotomie
𝑓ሺ𝑥 ሻ = 𝑥 2 − 10
Résolution
C’est une fonction continue sur ℝ qui s’annules-en ±√10 et de plus la solution positive
de l’équation. Nous pouvons restreindre la fonction f à l’intervalle [3, 4] : en effet
𝑎1 + 𝑏1
𝑓( ) = 𝑓ሺ3.25ሻ = 0.5625 ≥ 0 on pose 𝑎2 = 3 𝑒𝑡 𝑏2 = 3.25.
2
𝑎1 + 𝑏1
3. On calcule 𝑓 ( ) = 𝑓ሺ3.125ሻ = −0.23 … ≤ 0. Comme 𝑓 ሺ𝑏2 ሻ ≥ 0 alors
2
𝑎 + 𝑏 𝑎2 + 𝑏2
cette fois 𝑓 s’annule sur le second intervalle [ 2 2 , 𝑏2 ] et on pose 𝑎3 = =
2 2
3.125 𝑒𝑡
𝑏3 = 𝑏2 = 3.25
On suppose que 𝑔ሺ𝑝ሻ à la fois dérivable sur [𝑎, 𝑏]. En utilisant l’erreur de troncature,
montrer que la méthode est d’ordre 𝑝 si est seulement si
𝑔′ ሺ𝑙 ሻ = 𝑔′′ ሺ𝑙 ሻ = ⋯ = 𝑔ሺ𝑝−1ሻ ሺ𝑙 ሻ = 0 et 𝑔ሺ𝑝ሻ ሺ𝑙ሻ ≠ 0
3.1. Introduction
En secondaire, nous avons appris comment il était possible de résoudre une équation du second
avec des formules et procédures algébriques bien établies.
Pour les équations du 3ème et 4ème degré généralisées, aucune méthode de résolution vous avez
été exposé jusqu’à ces jours. Certains chercheurs comme Cardan, Ferrari et Descartes ont mis
en place des méthodes algébriques et analytiques pouvant résoudre ces dites équations.
Cependant, il n’existe pas de formule permettant de trouver les racines des polynômes de
degré plus grand ou égal à 5. Non pas parce que les mathématiciens ne l’aient pas encore
trouvée, mais Abel 1 et par la suite Galois 2 ont démontré que cette formule n’existe pas.
Dans ce chapitre, nous allons exposer quelques méthodes algébriques pour permettre aux
étudiants en pré polytechnique à déterminer algébriquement et facilement les zéros des
équations du 3ème et 4ème degré, généralisées.
𝑥 3 + 𝑝𝑥 + 𝑞 = 0
C’est ici que se révèle l’intérêt de l’astuce. Comme on a deux inconnues u et v, on peut leur
imposer une relation supplémentaire, et ici, on va imposer
3𝑢𝑣 + 𝑝 = 0
ce qui tue un des termes et il reste
𝑢 3 + 𝑣3 + 𝑞 = 0
On constate alors qu’on connait la somme
𝑢 3 + 𝑣 3 = −𝑞
et le produit
−𝑝 3 𝑝3
𝑢 3 𝑣 3 = ሺ𝑢𝑣 ሻ3 = (
) =−
3 27
Quand on a la somme S et le produit P de deux nombres, on sait qu’ils sont racines de
l’équation du second degré 𝑡 2 − 𝑆𝑡 + 𝑃 = 0. Ici, u3 et v3 sont donc racines de :
2
𝑝3
𝑡 + 𝑞𝑡 − = 0
27
On peut donc résoudre l’équation ci-haut et trouver ses racines qui sont à leur tour racine
cubique de u et v.
2
4𝑝 3 𝑞 2 𝑝 3
∆𝑡 = 𝑞 + = 4 (( ) + ( ) )
27 2 3
𝑞 2 𝑝 3
√
√∆𝑡 = 2 ( ) + ( )
2 3
𝒑𝟑
Si ∆𝑡 ≥ 0 alors les racines de l’équation 𝒕𝟐 + 𝒒𝒕 − 𝟐𝟕 = 𝟎 sont donc réelles ;
𝒑𝟑
Si ∆𝑡 ≤ 0 alors les racines de l’équation 𝒕𝟐 + 𝒒𝒕 − 𝟐𝟕 = 𝟎 sont donc des complexes
conjugués.
3 3
𝑞 𝑞 2 𝑝 3 𝑞 𝑞 2 𝑝 3
3 √ √
𝑢 = √𝑡1 = − + ( ) + ( ) 3 √ √
𝑣 = √𝑡2 = − − ( ) + ( )
2 2 3 2 2 3
𝒙𝟏 = 𝒖 + 𝒗
En effet, soit
𝑓ሺ𝑥 ሻ = 𝑥 3 + 𝑝𝑥 + 𝑞
Elle peut se décomposer comme étant un produit d’une fonction du premier degré et d’une
fonction du second degré étant donné que 𝑓 ሺ𝑥 ሻ admet 𝑥1 = 𝑢 + 𝑣 pour racine et sachant
que 3𝑢𝑣 + 𝑝 = 0 et 𝑢 3 + 𝑣 3 = −𝑞 :
𝑓ሺ𝑥 ሻ = (𝑥 − ሺ𝑢 + 𝑣 ሻ)(𝑥 2 + ሺ𝑢 + 𝑣 ሻ𝑥 + ሺ𝑣 2 − 𝑢𝑣 + 𝑣 2 ሻ)
𝑓ሺ𝑥 ሻ = (𝑥 − ሺ𝑢 + 𝑣 ሻ)𝑔ሺ𝑥 ሻ
Avec
𝑔ሺ𝑥 ሻ = (𝑥 2 + ሺ𝑢 + 𝑣 ሻ𝑥 + ሺ𝑥 2 − 𝑢𝑣 + 𝑣 2 ሻ) (à demontrer par les étudiants pendant
les exercices)
Les racines de 𝑔ሺ𝑥 ሻ s’obtiennent comme pour une fonction du second degré et valent :
−ሺ𝑢 + 𝑣 ሻ ± ሺ𝑢 − 𝑣 ሻ√3𝑖
𝑥2,3 =
2
En explicitant,
−ሺ𝑢 + 𝑣 ሻ + ሺ𝑢 − 𝑣 ሻ√3𝑖
𝑥2 =
2
−ሺ𝑢ሻ + ሺ𝑢ሻ√3𝑖 −ሺ𝑣 ሻ + ሺ−𝑣 ሻ√3𝑖
𝑥2 = +
2 2
−𝟏 + √𝟑𝒊 −𝟏 − √𝟑𝒊
𝒙𝟐 = 𝒖 ( )+𝒗( )
𝟐 𝟐
Et
−ሺ𝑢 + 𝑣 ሻ − ሺ𝑢 − 𝑣 ሻ√3𝑖
𝑥3 =
2
−ሺ𝑢ሻ − ሺ𝑢ሻ√3𝑖 −ሺ𝑣 ሻ + ሺ𝑣 ሻ√3𝑖
𝑥3 = +
2 2
−𝟏 − √𝟑𝒊 −𝟏 + √𝟑𝒊
𝒙𝟑 = 𝒖 ( )+𝒗( )
𝟐 𝟐
Au final pour le 1er cas les racines de l’équation 𝑥 3 + 𝑝𝑥 + 𝑞 = 0 sont :
𝒙𝟏 = 𝒖 + 𝒗 ; 𝒙𝟐 = 𝒖𝜶𝟏 + 𝒗𝜶𝟐 et 𝒙𝟑 = 𝒖𝜶𝟐 + 𝒗𝜶𝟏
2
Avec 𝛼𝑖=1 les racines cubiques de l’unité c.à.d
−1+𝑖√3 −1−𝑖√3
𝛼1 = et 𝛼2 =
2 2
Note : En calcul numérique, c’est plus la racine réelle qui va nous intéresser dans la plupart
du temps.
2ème cas : Si ∆𝒕 ≤ 𝟎
−𝑞 ± 𝑖√∆𝑡 𝑞 𝑞 2 𝑝 3
𝑡1,2 = = − ± 𝑖 √( ) + ( )
2 2 2 3
Etape 1 : Poser 𝒙 = 𝒖 + 𝒗
𝑝 3⁄
➢ On pose 𝑥 = 𝑢 + 𝑣 avec 𝑢 3 + 𝑣 3 = −𝑞 et 𝑢 3 𝑣 3 = − 27
𝑝3
➢ L’équation 𝑡 2 + 𝑞𝑡 − = 0 dont les racines sont 𝑢 3 𝑒𝑡 𝑣 3
27
Etape 3 : calcul de 𝒖 et 𝒗
Si ∆𝒕 ≥ 𝟎
−𝑞 ± √∆𝑡 𝑞 𝑞 2 𝑝 3
𝑡1,2 = = − ± √( ) + ( )
2 2 2 3
3
𝑞 𝑞 2 𝑝 3
𝑢 = √𝑡1 = √− + √( ) + ( )
3
2 2 3
3
𝑞 𝑞 2 𝑝 3
3 √ √
𝑣 = √𝑡2 = − − ( ) + ( )
2 2 3
Si ∆𝒕 ≤ 𝟎
−𝑞 ± 𝑖√∆𝑡 𝑞 𝑞 2 𝑝 3
𝑡1,2 = = − ± 𝑖 √( ) + ( )
2 2 2 3
Si 𝑢1 est la première racine cubique de 𝑡1 , 𝑢2 = 𝑗𝑢1 et 𝑢3 = 𝑗𝑢2 = 𝑗 2 𝑢1 où 𝑗 est la racine
cubique de 1 : 𝑗 = − 1⁄2 + 𝑖 √3⁄2
𝑢1 , 𝑣2 = 𝑢
𝑣1 = ̅̅̅ ̅̅̅2 et 𝑣3 = ̅̅̅.
𝑢3
Etape 4 : calcul de 𝒙
Si ∆𝒕 ≥ 𝟎
𝑥1 = 𝑢 + 𝑣 ; 𝑥2 = 𝑢𝛼1 + 𝑣𝛼2 et 𝑥3 = 𝑢𝛼2 + 𝑣𝛼1
2
Avec 𝛼𝑖=1 les racines cubiques de l’unité c.à.d
−1+𝑖√3 −1−𝑖√3
𝛼1 = 2
et 𝛼2 = 2
Si ∆𝒕 ≤ 𝟎
𝑥1 = 2𝑅𝑒 ሺ𝑢1 ሻ
𝑥2 = 2𝑅𝑒 ሺ𝑢2 ሻ
𝑥3 = 2𝑅𝑒 ሺ𝑢3 ሻ
Où 𝑅𝑒 ሺ𝑢𝑖 ሻ est la partie réelle de 𝑢𝑖
Exemple 1
Résolution
𝑝 3⁄
On pose 𝑥 = 𝑢 + 𝑣 avec 𝑢 3 + 𝑣 3 = −𝑞 et 𝑢 3 𝑣 3 = − 27 sachant que 𝑝 = 6,
𝑝3
𝑞 = 2 et L’équation 𝑡 2 + 𝑞𝑡 − = 0 dont les racines sont 𝑢3 𝑒𝑡 𝑣 3 est alors 𝑡 2 +
27
2𝑡 + 8 = 0. Le discriminant vaut
2
4𝑝 3 𝑞 2 𝑝 3 4 ∗ 216
∆𝑡 = 𝑞 + = 4 (( ) + ( ) ) = 4 + = 36 ≥ 0
27 2 3 27
L’équation 𝑥 3 + 6𝑥 + 2 = 0 admet donc une racine réelle et deux racines imaginaires.
3
𝑞 𝑞 23
𝑝 3 √ 2 2 2 6 3 3
3 √ √
𝑢 = √𝑡1 = − + √( ) + ( ) = − + ( ) + ( ) = √2
2 2 3 2 2 3
3
𝑞 𝑞 23
𝑝 3 √ 2 2 2 6 3 3
√
𝑣 = √𝑡2 = − − √( ) + ( ) = − − √( ) + ( ) = − √4
3
2 2 3 2 2 3
𝑥1 = −0,32748
3 3 3 3
−( √2 − √4) − ( √2 + √4)√3𝑖
𝑥3 = = 0,16374 − 2,4659𝑖
2
Exemple 2
Résolution
𝑝 3⁄
On pose 𝑥 = 𝑢 + 𝑣 avec 𝑢 3 + 𝑣 3 = −𝑞 et 𝑢 3 𝑣 3 = − 27 sachant que 𝑝 = 3,
𝑝3
𝑞 = −4 et L’équation 𝑡 2 + 𝑞𝑡 − 27 = 0 dont les racines sont 𝑢3 𝑒𝑡 𝑣 3 est alors 𝑡 2 +
4𝑡 − 1 = 0. Le discriminant vaut
2
4𝑝 3 𝑞 2 𝑝 3 4 ∗ 27
∆𝑡 = 𝑞 + = 4 (( ) + ( ) ) = 16 + = 20 ≥ 0
27 2 3 27
L’équation 𝑥 3 + 3𝑥 − 4 = 0 admet donc une racine réelle et deux racines imaginaires.
3
𝑞 3
𝑞 2 𝑝 3 √ −4 −4 2 3 3 3
𝑢 = √𝑡1 = √− + √( ) + ( ) = −
3
+ √( ) + ( ) = √2 + √5
2 2 3 2 2 3
3
𝑞 3
𝑞 2 𝑝 3 √ −4 −4 2 3 3 3
3 √ √
𝑣 = √𝑡2 = − − ( ) + ( ) = − − ( ) + ( ) = √2 − √5
√
2 2 3 2 2 3
−1 − √3𝑖 −1 + √3𝑖
𝑥3 = 𝑢 ( )+𝑣( )
2 2
3 3 3 3
− ( √2 + √5 − √√5 − 2) − ( √2 + √5 + √√5 − 2) √3𝑖
𝑥3 =
2
1 √15
𝑥3 = − − 𝑖
2 2
D’où
𝑥1 = 1
1 √15
𝑥2 = − + 𝑖
2 2
1 √15
𝑥3 = − − 𝑖
2 2
Exemple 3
Résolution
𝑝 3⁄
On pose 𝑥 = 𝑢 + 𝑣 avec 𝑢 3 + 𝑣 3 = −𝑞 et 𝑢 3 𝑣 3 = − 27 sachant que 𝑝 =
𝑝3
−2, 𝑞 = −5 et L’équation 𝑡 2 + 𝑞𝑡 − 27 = 0 dont les racines sont 𝑢3 𝑒𝑡 𝑣 3 est alors
𝑡 2 − 5𝑡 + 8⁄27 = 0. Le discriminant vaut
4𝑝 3
2
𝑞 2 𝑝 3 32 643
∆𝑡 = 𝑞 + = 4 (( ) + ( ) ) = 25 − = ≥0
27 2 3 27 27
L’équation 𝑥 3 + 3𝑥 − 4 = 0 admet donc une racine réelle et deux racines imaginaires.
−5 2
3
𝑞 3
𝑞 2 𝑝 3 √ −5 −2 3
𝑢 = √𝑡1 = √− + √( ) + ( ) = −
3
+ √( ) + ( )
2 2 3 2 2 3
3 5 √643
𝑢= √ +
2 6√3
−5 2
3
𝑞 3
𝑞 2 𝑝 3 √ −4 −2 3
3 √
𝑣 = √𝑡2 = − − √( ) + ( ) = − √
− ( ) +( )
2 2 3 2 2 3
3 5 √643
𝑣=√ −
2 6√3
𝑥1 = 2,09455
𝑥2 = −1,047276 + 1,13594𝑖
𝑥3 = −1,047276 − 1,13594𝑖
Exemple 4
Résolution
Considérons donc l’équation 𝑥 3 − 7𝑥 − 6 = 0, qui admet les racines évidentes -1,2,-3 et
appliquons lui la méthode de Cardan.
𝑝3
On pose 𝑥 = 𝑢 + 𝑣 avec 𝑢 3 + 𝑣 3 = −𝑞 et 𝑢 3 𝑣 3 = − ⁄27 sachant que 𝑝 =
𝑝3
−7, 𝑞 = −6 et L’équation 𝑡 2 + 𝑞𝑡 − 27 = 0 dont les racines sont 𝑢3 𝑒𝑡 𝑣 3 est alors
𝑡 2 − 6𝑡 + 343⁄27 = 0 . Le discriminant vaut
2
4𝑝 3 𝑞 2 𝑝 3 1372 400
∆𝑡 = 𝑞 + = 4 (( ) + ( ) ) = 36 − =− ≤0
27 2 3 27 27
D’où
𝑥1 = 2
𝑥2 = −3
𝑥3 = −1
3 2 3
ሺ−4ሻ −4 −1
𝑢 = √− + √( ) + ( ) = 1,58617
2 2 3
3
√
ሺ−4ሻ −4 2 −1 3
𝑣= − − √( ) + ( ) = 0,210149
2 2 3
−1+𝑖√3 −1−𝑖√3
𝛼1 = et 𝛼2 =
2 2
Note : Pour le cas particulier, les étudiants chercheront la forme qui factorise équation du
quatrième degré et ensuite appliquer la méthode de cardan au polynôme du 3 ème degré obtenu
après décomposition.
𝑥4 𝑥3 𝑥2 𝑥 1
+ 𝑎 + 𝑏 + 𝑎 + =0
𝑥2 𝑥2 𝑥2 𝑥2 𝑥2
1 1
𝑥 2 + 𝑎𝑥 + 𝑏 + 𝑎 + 2 = 0
𝑥 𝑥
1 1
𝑥2 + + 𝑎𝑥 + 𝑎 +𝑏 =0
𝑥2 𝑥
1 1
𝑥2 + + 𝑎 (𝑥 + )+𝑏 =0
𝑥2 𝑥
𝟏
Et puis l’on pose 𝒚 = 𝒙 + 𝒙
2
1 2
𝑦 = (𝑥 + )
𝑥
1
𝑦2 = 𝑥2 + 2 +
𝑥2
𝟏
𝒚𝟐 − 𝟐 = 𝒙𝟐 +
𝒙𝟐
Dans ce cas l’équation devient :
𝑦 2 − 2 + 𝑎𝑦 + 𝑏 = 0
𝒚𝟐 + 𝒂𝒚 + 𝒃 − 𝟐 = 𝟎
Ressoude l’équation, comme une équation du second degré en 𝑦 et à partir des valeurs de 𝑦,
on trouve les valeurs de 𝑥 .
Exemple :
Résoudre l’équation 𝑥 4 + 2𝑥 3 + 𝑥 2 + 2𝑥 + 1 = 0
Résolution
a = 2, b = 1,
𝑥4 𝑥3 𝑥2 𝑥 1
2
+2 2+ 2+2 2+ 2 =0
𝑥 𝑥 𝑥 𝑥 𝑥
1 1
𝑥 2 + 2𝑥 + 1 + 2 + 2 = 0
𝑥 𝑥
1 1
𝑥2 + + 2𝑥 + 2 +1=0
𝑥2 𝑥
1 1
𝑥2 + + 2 (𝑥 + )+1 =0
𝑥2 𝑥
2
1 2
𝑦 = (𝑥 + )
𝑥
1
𝑦2 = 𝑥2 + 2 +
𝑥2
𝟏
𝒚𝟐 − 𝟐 = 𝒙𝟐 + 𝒙𝟐
L’équation devient :
𝑦 2 − 2 + 2𝑦 + 1 = 0 ⇔ 𝑦 2 + 2𝑦 − 1 = 0
Avec 𝑦1 = −1 + √2 𝑒𝑡 𝑦2 = −1 − √2
Et puis remplacer y par sa valeur posée :
1
𝑦=𝑥+
𝑥
𝑥 2 − 𝑦𝑥 + 1 = 0
On aura les équations suivantes :
𝑥 2 − (−1 + √2)𝑥 + 1 = 0
Et
𝑥 2 − (−1 − √2)𝑥 + 1 = 0
𝑷ሺ𝒙ሻ = 𝒙𝟒 + 𝒑𝒙𝟐 + 𝒒𝒙 + 𝒓
On considère
𝑹ሺ𝒙ሻ = ሺ𝒙𝟐 + 𝒚ሻ𝟐 − 𝑷ሺ𝒙ሻ
𝑅ሺ𝑥 ሻ = ሺ𝑥 2 + 𝑦ሻ2 − ሺ𝑥 4 + 𝑝𝑥 2 + 𝑞𝑥 + 𝑟ሻ
𝑅ሺ𝑥 ሻ = 𝑥 4 + 2𝑥 2 𝑦 + 𝑦 2 − 𝑥 4 − 𝑝𝑥 2 − 𝑞𝑥 − 𝑟
𝑅ሺ𝑥 ሻ = 2𝑥 2 𝑦 − 𝑝𝑥 2 − 𝑞𝑥 + 𝑦 2 − 𝑟
𝑹ሺ𝒙ሻ = ሺ𝟐𝒚 − 𝒑ሻ𝒙𝟐 − 𝒒𝒙 + 𝒚𝟐 − 𝒓
Etape 2
La deuxième étape consiste à calculer le discriminant (delta) de 𝑅 en fonction de 𝑦, noté par
∆𝑅 ሺ𝑦ሻ.
Le discriminant (delta) de 𝑅 en fonction de 𝑦 est donnée par la relation suivante :
∆𝑅 ሺ𝑦ሻ = 𝑞 2 − 4ሺ2𝑦 − 𝑝ሻሺ𝑦 2 − 𝑟ሻ
∆𝑅 ሺ𝑦ሻ = −8𝑦 3 + 4𝑝𝑦 2 + 8𝑟𝑦 + 𝑞 2 − 𝑝𝑟
On choisit alors y de façon à annuler ce discriminant ሺ∆𝑅 ሺ𝑦ሻ = 0ሻ et on obtient une équation
du 3ième degré, qu’on appellera équation de Ferrari :
−𝟖𝒚𝟑 + 𝟒𝒑𝒚𝟐 + 𝟖𝒓𝒚 + 𝒒𝟐 − 𝟒𝒑𝒓 = 𝟎 ሺ𝑭ሻ
Etape 3
Consiste à résoudre l’équation de Ferrari avec la méthode Cardan ou une méthode au choix
pour trouver la solution.
−𝟖𝒚𝟑 + 𝟒𝒑𝒚𝟐 + 𝟖𝒓𝒚 + 𝒒𝟐 − 𝟒𝒑𝒓 = 𝟎
Etape 4
La solution l’équation de Ferrari étant trouvé, on peut récrire 𝑅ሺ𝑥ሻ de la première étape (en
remplaçant la valeur de 𝑦 trouvée dans l’équation
Dans ce cas 𝑃ሺ𝑥 ሻ l’équation peut s’écrire comme suit :
𝑃ሺ𝑥 ሻ = ሺ𝑥 2 + 𝑦ሻ2 − Rሺxሻ
Résoudre 𝑃ሺ𝑥 ሻ = 0 revient tout simplement à résoudre deux équations du second degré
ሺ𝑥 2 + 𝑦ሻ2 − Rሺxሻ = 0
Exemple
Résoudre l’équation suivant par la méthode de Ferrari 𝑥 4 − 7𝑥 2 − 24𝑥 − 15 = 0
Résolution
Etape 1
𝑅 = ሺ𝑥 2 + 𝑦ሻ2 − ሺ𝑥 4 − 7𝑥 2 − 24𝑥 − 15ሻ = ሺ2𝑦 + 7ሻ𝑥 2 + 24𝑥 + 𝑦 2 + 15
Etape 2
∆𝑅 ሺ𝑦ሻ = ሺ24ሻ2 − 4ሺ2𝑦 + 7ሻሺ𝑦 2 + 15ሻ = 4ሺ−2𝑦 3 − 7𝑦 2 − 30𝑦 + 39ሻ
Etape 3
La résolution de l’équation de Ferrari −2𝑦 3 − 7𝑦 2 − 30𝑦 + 39 = 0, nous donne comme
solution 𝑦 = 1
Etape 4
Pour 𝑦 = 1 ⇒ 𝑅 = ሺ3𝑥 + 4ሻ2
Et 𝑃ሺ𝑥 ሻ = ሺ𝑥 2 + 1ሻ2 − ሺ3𝑥 + 4ሻ2 = ሺ𝑥 2 − 3𝑥 − 3ሻሺ𝑥 2 + 3𝑥 + 5ሻ,
D'où les quatre solutions sont :
(−3 ± √11𝑖)
𝑥1,2 =
2
ሺ3 ± √21𝑖ሻ
𝑥3,4 =
2
3.5.2. Méthode de Descartes
On considère l’équation 𝑥 4 + 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0, avec 𝑎, 𝑏, 𝑐 complexes ሺ 𝑏 ≠ 0ሻ,
l'équation à résoudre.
La méthode de Descartes utilise la propriété suivante : Le produit de deux polynômes unitaires
du second degré donne un polynôme unitaire du quatrième degré sans monôme de degré 3 si
et seulement si les coefficients de degré 1 des deux polynômes du second degré sont opposés.
En effet soit 𝐾ሺ𝑋ሻ et 𝐿ሺ𝑋ሻ deux polynômes unitaires du second degré tels que :
𝐾ሺ𝑋ሻ = ሺ𝑋 2 + 𝑚𝑋 + 𝑛ሻ
Et
𝐿ሺ𝑋ሻ = ሺ𝑋 2 + 𝑝𝑋 + 𝑞 ሻ
𝐾ሺ𝑋ሻ ∙ 𝐿ሺ𝑋ሻ = ሺ𝑋 2 + 𝑚𝑋 + 𝑛ሻሺ𝑋 2 + 𝑝𝑋 + 𝑞 ሻ
L’équation de Descartes a été établi de sorte que les deux expressions de 𝑃ሺ𝑥 ሻ soientt égales.
Il faut donc que :
Si seulement si :
𝑝+𝑚 =0 𝑝 = −𝑚
𝑛 + 𝑚𝑝 + 𝑞 = 𝑎 1 𝑏
{ 𝑞= (𝑎 + 𝑚2 + )
𝑚𝑞 + 𝑛𝑝 = 𝑏 2 𝑚
𝑛𝑞 = 𝑐 1 𝑏
𝑛 = (𝑎 + 𝑚2 − )
2 𝑚
On résout donc le système suivant : { 𝑛𝑞 = 𝑐
𝑝 = −𝑚 𝑝 = −𝑚
𝑛 + 𝑞 − 𝑚2 = 𝑎 1 𝑏
{ 𝑞 = (𝑎 + 𝑚2 + )
𝑚𝑞 − 𝑛𝑚 = 𝑏 2 𝑚
𝑛𝑞 = 𝑐 1 𝑏
𝑛 = (𝑎 + 𝑚2 − )
𝑝 = −𝑚 2 𝑚
1 𝑏 𝑏
𝑛 + 𝑞 = 𝑎 + 𝑚2 (ሺ𝑎 + 𝑚 2
ሻ + ) ∙ (ሺ𝑎 + 𝑚 2
ሻ − )=𝑐
{4 𝑚 𝑚
𝑏
𝑞−𝑛 =
𝑚
{ 𝑛𝑞 = 𝑐
1 𝑏 𝑏
(ሺ𝑎 + 𝑚2 ሻ + ) ∙ (ሺ𝑎 + 𝑚2 ሻ − ) = 𝑐
4 𝑚 𝑚
2 ሻ2
𝑏 2
ሺ𝑎 + 𝑚 − ( ) = 4𝑐
𝑚
2
𝑏2
2 4
𝑎 + 2𝑎𝑚 + 𝑚 − 2 = 4𝑐
𝑚
𝑚6 + 2𝑎𝑚4 + ሺ𝑎2 − 4𝑐 ሻ𝑚2 − 𝑏 2 = 0
En posant 𝑌 = 𝑚2
On obtient
Exemple
3 √11
𝑥3,4 = ± 𝑖
2 2
3.6. Exercices
Question 1
Résoudre les équations suivantes en appliquant la méthode de Ferrari :
a) 𝑥 4 + 3𝑥 2 + 6𝑥 + 10 = 0
b) 𝑥 4 − 9𝑥 2 + 4𝑥 + 12 = 0
c) 𝑥 4 + 3𝑥 2 − 2𝑥 + 2 = 0
d) 𝑥 4 − 4𝑥 2 − 8𝑥 + 35 = 0
Question 2
Résoudre les équations suivantes en appliquant la méthode de Descartes :
a) 𝑥 4 − 7𝑥 2 − 24𝑥 − 15 = 0
b) 𝑥 4 + 3𝑥 2 + 6𝑥 + 10 = 0
c) 𝑥 4 − 9𝑥 2 − 4𝑥 + 12 = 0
Question3
Résoudre les équations suivantes en appliquant la méthode de Cardan :
a) 2𝑥 3 + 4𝑥 2 + 6𝑥 − 10 = 0
b) 3𝑥 3 + 9𝑥 2 + 6𝑥 − 12 = 0
Question 4
Montrer l’équation 𝑥 3 + 𝑝𝑥 + 𝑞 = 0 admet une unique racine réelle si et seulement si
on a 27𝑞 2 + 4𝑝 3 > 0.
Question 5
Montrer que si 𝑓ሺ𝑥 ሻ = 𝑥 3 + 𝑝𝑥 + 𝑞 admet une unique racine 𝑥 = 𝑢 + 𝑣 tels que
3𝑢𝑣 + 𝑝 = 0, 𝑢3 + 𝑣 3 = −𝑞 et 27𝑞 2 + 4𝑝 3 > 0, alors les deux autres racines sont des
−1+𝑖√3 −1−𝑖√3
complexes et valent : 𝑢𝑡1 + 𝑣𝑡2 et 𝑢𝑡2 + 𝑣𝑡1 avec 𝑡1 = 2
et 𝑡2 = 2
.
Question 6
A quelle condition 𝑓ሺ𝑥 ሻ = 𝑥 3 + 𝑝𝑥 + 𝑞 admet trois racines réelles dont une est distincte
de deux autres égales. Et donner les expressions de ces racines en fonction de p et q.
Question 7
Expliquez comment il est possible de résoudre l’équation 𝑎𝑥 4 + 𝑏𝑥 3 + 𝑐𝑥 2 + 𝑑𝑥 + 𝑒 =
0 par:
a) La méthode de Ferrari
b) La méthode de Descartes
Le but de ce chapitre est de calculer numériquement des intégrales définies ou indéfinies par
des méthodes numériques.
Soit 𝑓: [𝑎, 𝑏] → ℝ, une fonction continue donnée. On désire approcher numériquement la
𝑏
quantité ∫𝑎 𝑓ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 .
Ces méthodes se basent sur l’approximation de la fonction 𝑓ሺ𝑥 ሻ dans l’intervalle [𝑎, 𝑏] par
polynôme.
Plusieurs auteurs montrent comment il est possible de trouver une expression polynomiale
𝑔ሺ𝑥 ሻ qui approxime 𝑓 ሺ𝑥 ሻ en induisant une erreur 𝑒ሺ𝑥 ሻ.
𝑓 ሺ𝑥 ሻ = 𝑔ሺ𝑥 ሻ + 𝑒ሺ𝑥 ሻ
3.6.1. Approximation selon Taylor
Selon Taylor,
𝑛
𝑓 ሺ𝑘ሻ ሺ𝑎ሻ 𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜀 ሻ
𝑓ሺ𝑥 ሻ = ∑ ሺ𝑥 − 𝑎ሻ𝑘 + ሺ𝑥 − 𝑎ሻ𝑛+1
𝑘! ⏟ 𝑘!
⏟
𝑘=0
𝑒ሺ𝑥ሻ
𝑔ሺ𝑥ሻ
𝑓 ሺ0ሻሺ𝑎ሻ 𝑓 ሺ1ሻ ሺ𝑎ሻ 𝑓 ሺ2ሻ ሺ𝑎ሻ
𝑓ሺ𝑥 ሻ = ሺ𝑥 − 𝑎ሻ0 + ሺ𝑥 − 𝑎ሻ1 + ሺ𝑥 − 𝑎ሻ2 + ⋯
0! 1! 2!
𝑓 ሺ𝑛ሻ ሺ𝑎ሻ 𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ ሻ
𝜀
+ ሺ𝑥 − 𝑎ሻ𝑛 + ሺ𝑥 − 𝑎ሻ𝑛+1
𝑛! 𝑘!
𝑛
𝑓 ሺ𝑘ሻ ሺ𝑎ሻ
𝑔ሺ𝑥 ሻ = ∑ ሺ𝑥 − 𝑎ሻ𝑘
𝑘!
𝑘=0
ሺ𝟎ሻ ሺ
𝒇 𝒂ሻ 𝒇ሺ𝟏ሻ ሺ𝒂ሻ 𝒇ሺ𝟐ሻ ሺ𝒂ሻ
𝒈ሺ𝒙ሻ = ሺ𝒙 − 𝒂 ሻ𝟎 + 𝟏
ሺ𝒙 − 𝒂ሻ + ሺ𝒙 − 𝒂ሻ𝟐 + ⋯
𝟎! 𝟏! 𝟐!
𝒇ሺ𝒏ሻ ሺ𝒂ሻ
+ ሺ𝒙 − 𝒂ሻ𝒏
𝒏!
𝒇ሺ𝒏+𝟏ሻ ሺ𝜺ሻ
𝒆ሺ𝒙ሻ = ሺ𝒙 − 𝒂ሻ𝒏+𝟏
𝒌!
Selon la notion d’interpolation polynomiale c’est – à – dire approximer 𝑓ሺ𝑥 ሻ par un polynôme
de degré inférieur ou égale à n qui passe n points ሺ𝑡0 , 𝑡1 , 𝑡2 , … , 𝑡𝑛 ሻ de 𝑓 ሺ𝑥 ሻ.
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜃 ሻ
𝑓ሺ𝑥 ሻ = ⏟
𝑃𝑛 ሺ𝑥 ሻ + 𝐿 ሺ𝑥 ሻ
⏟ሺ𝑘 + 1ሻ! 𝑛
𝑔ሺ𝑥ሻ
𝑒ሺ𝑥ሻ
Si 𝑛 = 0, c’est – à – dire qu’on approxime 𝑓ሺ𝑥 ሻ par un polynôme constant, dans ce cas
𝑔ሺ𝑥 ሻ = 𝑃0 ሺ𝑥 ሻ = 𝑓ሺ𝑡0 ሻ = 𝑦0
𝐿ሺ𝑥 ሻ = 𝑥 − 𝑡0
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜃ሻ
𝑒ሺ𝑥 ሻ = 𝐿ሺ𝑥 ሻ
ሺ𝑘 + 1ሻ!
C’est le principe utiliser dans la méthode des rectangles. C’est-à-dire qu’on assimile la fonction
𝑓ሺ𝑥 ሻ à une droite parallèle à l’axe des x.
Si 𝑛 = 1, c’est – à – dire qu’on approxime 𝑓ሺ𝑥 ሻ par un polynôme du premier degré (une
droite oblique), dans ce cas
ሺ𝑥 − 𝑡1 ሻ ሺ𝑥 − 𝑡0 ሻ
𝑔ሺ𝑥 ሻ = 𝑃1 ሺ𝑥 ሻ = 𝑦0 𝐿0 ሺ𝑥 ሻ + 𝑦1 𝐿1 ሺ𝑥 ሻ = 𝑦0 + 𝑦1
ሺ𝑡0 − 𝑡1 ሻ ሺ𝑡1 − 𝑡0 ሻ
𝐿ሺ𝑥 ሻ = ሺ𝑥 − 𝑡0 ሻሺ𝑥 − 𝑡1 ሻ
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜃ሻ
𝑒ሺ𝑥 ሻ = 𝐿ሺ𝑥 ሻ
ሺ𝑘 + 1ሻ!
C’est le principe utiliser dans la méthode des trapèzes. C’est-à-dire qu’on assimile la fonction
𝑓ሺ𝑥 ሻ à une droite oblique.
Si 𝑛 = 2, c’est – à – dire qu’on approxime 𝑓ሺ𝑥 ሻ par un polynôme du deuxième degré (une
parabole), dans ce cas
𝑔ሺ𝑥 ሻ = 𝑃2 ሺ𝑥 ሻ = 𝑦0 𝐿0 ሺ𝑥 ሻ + 𝑦1 𝐿1 ሺ𝑥 ሻ + 𝑦2 𝐿2 ሺ𝑥 ሻ
ሺ𝑥 − 𝑡1 ሻሺ𝑥 − 𝑡2 ሻ ሺ𝑥 − 𝑡0 ሻሺ𝑥 − 𝑡2 ሻ ሺ𝑥 − 𝑡0 ሻሺ𝑥 − 𝑡1 ሻ
𝑔ሺ𝑥 ሻ = 𝑦0 + 𝑦1 + 𝑦2
ሺ𝑡0 − 𝑡1 ሻሺ𝑡0 − 𝑡2 ሻ ሺ𝑡1 − 𝑡0 ሻሺ𝑡1 − 𝑡2 ሻ ሺ𝑡2 − 𝑡0 ሻሺ𝑡2 − 𝑡1 ሻ
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜃ሻ
𝑒ሺ𝑥 ሻ = 𝐿ሺ𝑥 ሻ
ሺ𝑘 + 1ሻ!
C’est le principe utiliser dans la méthode de Simpson. C’est-à-dire qu’on assimile la fonction
𝑓ሺ𝑥 ሻ à une parabole.
𝑡 0 2
𝑦 = 𝑓 ሺ𝑡ሻ 1 5
On a :
ሺ𝑥 − 𝑡1 ሻ ሺ𝑥 − 𝑡0 ሻ
𝑃1 ሺ𝑥 ሻ = 𝑦0 + 𝑦1
ሺ𝑡0 − 𝑡1 ሻ ሺ𝑡1 − 𝑡0 ሻ
ሺ𝑥 − 2ሻ ሺ𝑥 − 0ሻ
𝑃1 ሺ𝑥 ሻ = 1 +5
ሺ0 − 2ሻ ሺ2 − 0ሻ
𝑷𝟏 ሺ𝒙ሻ = 𝟐𝒙 + 𝟏
𝑡 0 1 2
𝑦 = 𝑓 ሺ𝑡ሻ 1 2 5
On a :
𝑷𝟐 ሺ𝒙ሻ = 𝒙𝟐 + 𝟏
3
Exemple 3 : soit la fonction 𝑓ሺ𝑥 ሻ = √𝑥 , on peut remarquer que la fonction passe par les
points suivants :
𝑡 0 1 8
𝑦 = 𝑓 ሺ𝑡ሻ 0 1 2
On vous demande de :
Résolution :
a) Calcul de 𝑷𝟐 ሺ𝒙ሻ
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜃 ሻ
𝑒ሺ𝑥 ሻ = 𝐿ሺ𝑥 ሻ
ሺ𝑘 + 1ሻ!
𝐿ሺ𝑥 ሻ = ሺ𝑥 − 𝑡0 ሻሺ𝑥 − 𝑡1 ሻ … ሺ𝑥 − 𝑡𝑛 ሻ
𝑛
(𝑥 − 𝑡𝑗 )
𝐿𝑘 ሺ𝑥 ሻ = ∏
(𝑡𝑘 − 𝑡𝑗 )
𝑗=0 𝑗≠𝑘
Et cette intégrale représente géométriquement la surface compris entre l’axe des x, la courbe
f et les deux abscisses 𝑥 = 𝑎 et 𝑥 = 𝑏 comme le montre la figure ci-dessous :
𝑓ሺ𝑥ሻ
I(f)
a b
Pour résoudre le problème, on peut essayer de trouver une expression 𝑔ሺ𝑥 ሻ qui approxime
la fonction 𝑓ሺ𝑥 ሻ. On pourra procéder comme ci – dessus pour approximer une fonction.
𝑓ሺ𝑥ሻ
𝑃0 ሺ𝑥ሻ
I(f)
a b
𝑏 𝑏 𝑏
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ ∫ 𝑃0 ሺ𝑥ሻ𝑑𝑥 = ∫ 𝑓ሺ𝑡0 ሻ𝑑𝑥 = ∫ 𝑦0 𝑑𝑥 = 𝑦0 ሺ𝑏 − 𝑎ሻ = 𝑓ሺ𝑡0 ሻሺ𝑏 − 𝑎ሻ
𝑎 𝑎 𝑎
L’interprétation graphique consiste donc à remplacer 𝑰ሺ𝒇ሻ par l’aire du rectangle de base [𝑎, 𝑏]
et de hauteur 𝑓ሺ𝑡0 ሻ = 𝑓ሺ𝑎ሻ = 𝑦0 . On peut remarquer que ce remplace induit une erreur
de la valeur de la surface réelle (intégrale 𝑰ሺ𝒇ሻ). Cette erreur vaut :
𝑏 𝑏
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜃ሻ ′
ሺ𝑏 − 𝑎ሻ2
𝐸 = ∫ 𝑒ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = ∫ 𝐿ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = 𝑓 ሺ𝜃 ሻ
𝑎 𝑎 ሺ𝑘 + 1ሻ! 2
Ici a et b représente les extrémités de l’intervalle choisi et 𝜃 𝜖 [𝑎, 𝑏], pris généralement
comme milieu de [𝑎, 𝑏].
Pour réduire cette erreur et pour une bonne approximation de la fonction, nous allons diviser
l’intervalle [𝑎, 𝑏] en plusieurs petits intervalles et puis appliquer la même procédure. Si l’on
divise l’intervalle [𝑎, 𝑏] par n petits intervalles [𝑥0 = 𝑎, 𝑥1 ], [𝑥1 , 𝑥2 ], [𝑥2 , 𝑥3 ], [𝑥3 , 𝑥4 ] ,
…, [𝑥𝑛−1 , 𝑥𝑛 = 𝑏], on a :
′ሺ
ሺ𝑥1 − 𝑥0 ሻ2 ′
ሺ𝑥2 − 𝑥1 ሻ2 ′
ሺ𝑥𝑛−1 − 𝑥𝑛 ሻ2
𝐸 = 𝑓 𝜃0 ሻ + 𝑓 ሺ𝜃1 ሻ + ⋯ + 𝑓 ሺ𝜃𝑛−1 ሻ
2 2 2
Si
𝑏−𝑎
ሺ𝑥1 − 𝑥0 ሻ = ሺ𝑥2 − 𝑥1 ሻ = ⋯ = ሺ𝑥𝑛 − 𝑥𝑛−1 ሻ = ∆𝑥 =
𝑛
ሺ𝒃 − 𝒂ሻ𝟐 ′
𝑬= (𝒇 ሺ𝜽𝟎 ሻ + 𝒇′ ሺ𝜽𝟏 ሻ + ⋯ + 𝒇′ ሺ𝜽𝒏−𝟏 ሻ)
𝟐𝒏𝟐
4.2.2. Méthode des Trapèzes
La méthode des trapèzes consiste à approximer la fonction 𝑓ሺ𝑥 ሻ au polynôme 𝑃1 ሺ𝑥 ሻ qui passe
par 𝑡0 = 𝑎 et 𝑡1 = 𝑏 c’est-à-dire à un polynôme de degré 1 qui vaut 𝑃1 ሺ𝑥 ሻ =
𝑥−𝑎 𝑥−𝑎
𝑓ሺ𝑎ሻ ( ) + 𝑓ሺ𝑏ሻ ( ) dans l’intervalle [𝑎, 𝑏] comme l’indique la figure ci-après. Dans
𝑎−𝑏 𝑏−𝑎
ce cas l’approximation de l’intégrale sera donc :
𝑏 𝑓ሺ𝑎ሻ + 𝑓ሺ𝑏ሻ
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ ∫ 𝑃1 ሺ𝑥ሻ𝑑𝑥 = ሺ𝑏 − 𝑎ሻ
𝑎 2
L’interprétation graphique consiste donc à remplacer 𝑰ሺ𝒇ሻ par l’aire du trapèze de base inférieur
[𝑎, 𝑏] et des hauteurs 𝑓 ሺ𝑎ሻ et 𝑓ሺ𝑏ሻ. On peut remarquer que ce remplace induit une erreur
de la valeur de la surface réelle (intégrale 𝑰ሺ𝒇ሻ). Cette erreur vaut :
𝑏 𝑏
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜃ሻ ′
ሺ𝑏 − 𝑎ሻ3
𝐸 = ∫ 𝑒ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = ∫ 𝐿ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = −𝑓 ′ሺ𝜃 ሻ
𝑎 𝑎 ሺ𝑘 + 1ሻ! 12
𝑓ሺ𝑥ሻ
𝑃0 ሺ𝑥ሻ
I(f)
a b
Ici a et b représente les extrémités de l’intervalle choisi et 𝜃 𝜖 [𝑎, 𝑏], pris généralement
comme milieu de [𝑎, 𝑏].
Pour réduire cette erreur et pour une bonne approximation de la fonction, nous allons diviser
l’intervalle [𝑎, 𝑏] en plusieurs petits intervalles et puis appliquer la même procédure. Si l’on
divise l’intervalle [𝑎, 𝑏] par n petits intervalles [𝑥0 = 𝑎, 𝑥1 ], [𝑥1 , 𝑥2 ], [𝑥2 , 𝑥3 ], [𝑥3 , 𝑥4 ] ,
…, [𝑥𝑛−1 , 𝑥𝑛 = 𝑏], on a :
𝑓 ሺ𝑥 0 ሻ + 𝑓 ሺ𝑥 1 ሻ 𝑓 ሺ𝑥 1 ሻ + 𝑓 ሺ𝑥 2 ሻ
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ ( ) ሺ𝑥 1 − 𝑥 0 ሻ + ( ) ሺ𝑥 2 − 𝑥 1 ሻ + ⋯
2 2
𝑓 ሺ𝑥 ሻ + 𝑓 ሺ𝑥 𝑛 ሻ
+ ( 𝑛−1 ) ሺ𝑥𝑛 − 𝑥𝑛−1 ሻ
2
Si
𝑏−𝑎
ሺ𝑥1 − 𝑥0 ሻ = ሺ𝑥2 − 𝑥1 ሻ = ⋯ = ሺ𝑥𝑛 − 𝑥𝑛−1 ሻ = ∆𝑥 =
𝑛
Alors
𝒃 − 𝒂 𝒚𝟎 + 𝒚𝒏
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ [( ) + 𝒚𝟏 + 𝒚𝟐 + 𝒚𝟑 + ⋯ + 𝒚𝒏−𝟏 ]
𝒏 𝟐
En résumé, la méthode des trapèzes consiste à diviser l’intervalle [a, b] donné en n parties
identiques dont la longueur est ℎ = ∆𝑥 = ሺ𝑏 − 𝑎ሻ⁄𝑛 et les arcs sont remplacés par des
cordes où 𝑥0 = 𝑎 et 𝑥𝑛 = 𝑏 avec 𝑓 ሺ𝑥0 ሻ = 𝑓 ሺ𝑎ሻ = 𝑦0 , 𝑓ሺ𝑥𝑖 ሻ = 𝑦𝑖 et 𝑓ሺ𝑥𝑛 ሻ = 𝑓ሺ𝑏ሻ =
𝑦𝑛 . Ensuite utiliser la formule suivante :
𝒃 − 𝒂 𝒚𝟎 + 𝒚𝒏
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ [( ) + 𝒚𝟏 + 𝒚𝟐 + 𝒚𝟑 + ⋯ + 𝒚𝒏−𝟏 ]
𝒏 𝟐
L’erreur commise sur la valeur exacte vaut :
1−0
ℎ = ሺ𝑏 − 𝑎ሻ⁄𝑛 = = 0.5
2
𝑥0 = 𝑎 = 0, 𝑥1 = 𝑥0 + ℎ = 0,5 𝑒𝑡 𝑥2 = 𝑥1 + ℎ = 1
𝑦0 =𝑓ሺ0ሻ = 1 , 𝑦1 =𝑓ሺ0,5ሻ = 0,666 et 𝑦2 =𝑓ሺ1ሻ = 0,5
On a le tableau suivant :
x 0 0,5 1
f(x) 1 0,666 0,5
1
1 1 + 0,5
∫ 𝑑𝑥 ≅ 0,5 [( ) + 0,666] = 0,70
0 𝑥+1 2
𝑏 𝑎+𝑏 𝑏 𝑏
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ 𝑓ሺ𝑎ሻ ∫ (𝐿0 ሺ𝑥ሻ)𝑑𝑥 + 𝑓 ( ) ∫ (𝐿1 ሺ𝑥ሻ)𝑑𝑥 + 𝑓ሺ𝑏ሻ ∫ (𝐿2 ሺ𝑥ሻ)𝑑𝑥
𝑎 2 𝑎 𝑎
ሺ𝒃 − 𝒂ሻ 𝑎+𝑏
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ [𝑓ሺ𝑎ሻ + 4𝑓 ( ) + 𝑓ሺ𝑏ሻ]
𝟔 2
L’erreur vaut :
𝑏 𝑏
𝑓 ሺ𝑛+1ሻ ሺ𝜃ሻ 𝑓 ሺ4ሻ ሺ𝜃ሻ 𝑏 − 𝑎 5
𝐸 = ∫ 𝑒ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = ∫ 𝐿ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = − ( )
𝑎 𝑎 ሺ𝑘 + 1ሻ! 90 2
𝑓ሺ𝑥ሻ
𝑃2 ሺ𝑥ሻ
I(f)
a b
Ici a et b représente les extrémités de l’intervalle choisi et 𝜃 𝜖 [𝑎, 𝑏], pris généralement
comme milieu de [𝑎, 𝑏].
Pour réduire cette erreur et pour une bonne approximation de la fonction, nous allons diviser
l’intervalle [𝑎, 𝑏] en plusieurs petits intervalles et puis appliquer la même procédure. Si l’on
divise l’intervalle [𝑎, 𝑏] par n petits intervalles [𝑥0 = 𝑎, 𝑥1 ], [𝑥1 , 𝑥2 ], [𝑥2 , 𝑥3 ], [𝑥3 , 𝑥4 ] ,
…, [𝑥𝑛−1 , 𝑥𝑛 = 𝑏], on a :
ሺ𝑥 1 − 𝑥 0 ሻ 𝑥0 + 𝑥1
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ (𝑓ሺ𝑥0 ሻ + 4𝑓 ( ) + 𝑓ሺ𝑥1 ሻ)
𝟔 2
ሺ𝑥 − 𝑥 1 ሻ 𝑥1 + 𝑥2
+ 2 (𝑓ሺ𝑥1 ሻ + 4𝑓 ( ) + 𝑓ሺ𝑥2 ሻ) + ⋯
𝟔 2
ሺ𝑥 − 𝑥𝑛−1 ሻ 𝑥𝑛−1 + 𝑥𝑛
+ 𝑛 (𝑓ሺ𝑥𝑛−1 ሻ + 4𝑓 ( ) + 𝑓ሺ𝑥𝑛 ሻ)
𝟔 2
Si
𝑏−𝑎
ሺ𝑥1 − 𝑥0 ሻ = ሺ𝑥2 − 𝑥1 ሻ = ⋯ = ሺ𝑥𝑛 − 𝑥𝑛−1 ሻ = ∆𝑥 =
𝑛
Alors
𝒃−𝒂 𝟏
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ ∙ [ሺ𝒚𝟎 + 𝒚𝒏 ሻ + 𝟒ሺ𝒚𝟏 + 𝒚𝟐 + 𝒚𝟑 + ⋯ + 𝒚𝒏−𝟏 ሻ + 𝟐ሺ𝒚𝟐 + 𝒚𝟑 + ⋯ + 𝒚𝒏−𝟏 ]
𝒏 𝟑
En résumé, dans cette formule, Simpson divise l’intervalle donné en n parties égales dont la
longueur est ℎ = ሺ𝑏 − 𝑎ሻ⁄𝑛 et les arcs sont remplacés par des cordes où 𝑥0 = 𝑎 et 𝑥𝑛 =
𝑏 avec 𝑓ሺ𝑥0 ሻ = 𝑓 ሺ𝑎ሻ = 𝑦0 , 𝑓ሺ𝑥𝑖 ሻ = 𝑦𝑖 et 𝑓ሺ𝑥𝑛 ሻ = 𝑓ሺ𝑏ሻ = 𝑦𝑛 . Ensuite utiliser la
formule suivante :
𝒃−𝒂 𝟏
𝑰ሺ𝒇ሻ ≅ ∙ [ሺ𝒚𝟎 + 𝒚𝒏 ሻ + 𝟒ሺ𝒚𝟏 + 𝒚𝟐 + 𝒚𝟑 + ⋯ + 𝒚𝒏−𝟏 ሻ + 𝟐ሺ𝒚𝟐 + 𝒚𝟑 + ⋯ + 𝒚𝒏−𝟏 ]
𝒏 𝟑
ሺ𝑥1 − 𝑥0 ሻ5 ሺ𝑥2 − 𝑥1 ሻ5
𝐸=− (𝑓 ሺ4ሻ ሺ
𝜃0 ሻ +𝑓 ሺ4ሻ ሺ ሻ
𝜃1 +⋯
32 32
ሺ4ሻ ሺ
ሺ𝑥𝑛−1 − 𝑥𝑛 ሻ5
+𝑓 𝜃𝑛−1 ሻ )
32
Si
𝑏−𝑎
ሺ𝑥1 − 𝑥0 ሻ = ሺ𝑥2 − 𝑥1 ሻ = ⋯ = ሺ𝑥𝑛 − 𝑥𝑛−1 ሻ = ∆𝑥 =
𝑛
ሺ𝒃 − 𝒂ሻ𝟓 ሺ𝟒ሻ
𝑬=− 𝟓
(𝒇 ሺ𝜽𝟎 ሻ + 𝒇ሺ𝟒ሻ ሺ𝜽𝟏 ሻ + ⋯ + 𝒇ሺ𝟒ሻ ሺ𝜽𝒏−𝟏 ሻ)
𝟑𝟐𝒏
Exemple
Evaluer l’intégrale suivante par la méthode des paraboles pour 𝑛 = 2 :
5
1
∫ 𝑑𝑥
1 2𝑥 + 4
En déduire l’erreur commise
Résolution
𝑎 = 1 et 𝑏 = 5
1
𝑓ሺ𝑥ሻ =
2𝑥 + 4
5−1
ℎ = ሺ𝑏 − 𝑎ሻ⁄𝑛 = =2
2
𝑥0 = 𝑎 = 1, 𝑥1 = 𝑥0 + ℎ = 3 𝑒𝑡 𝑥2 = 𝑥1 + ℎ = 3
On a le tableau suivant :
x 1 3 5
f(x) 1 1 1
6 10 14
5
1 2 1 4 1
∫ 𝑑𝑥 ≅ ∙ ( + + ) = 0,106348557
1 2𝑥 + 4 3 6 10 14
𝑏 0−𝜀 𝑏
∫ 𝑓 ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = lim ∫ 𝑓 ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 + lim ∫ 𝑓ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥
𝑎 𝜀⟶0 𝑎 𝜀⟶0 0+𝜀
𝑏 𝑏
∫ 𝑓 ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = lim ∫ 𝑓ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥
−∞ 𝑎⟶∞ 𝑎
+∞ 𝑏
∫ 𝑓 ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥 = lim ∫ 𝑓 ሺ𝑥 ሻ𝑑𝑥
𝑎 𝑏⟶+∞ 𝑎
4.4. Exercices
Question 1
A partir des données expérimentales
𝑥 1 1,01 1,02
𝑓ሺ𝑥ሻ 1,27 1,32 1,38
𝐼 = ∫ sinሺ𝑥 ሻ 𝑑𝑥
0
𝑡ሺ𝑠ሻ 0 10 20 30 40 50 60 70 80
𝛾 𝑒𝑛 𝑚 30 31,63 33,44 35,47 37,75 40,33 43,29 46,70 50,67
/𝑠 2
Calculer V de la fusée à l’instant 𝑡 = 80 𝑠, par la méthode des Trapèzes et Simpson.
Question 4
1 𝑑𝑥
a) ∫0 Pour 𝑛 = 2 par la méthode de Trapèze
3𝑥+4
5 𝑑𝑥
b) ∫1 Par la méthode Simpson
𝑥 2 +7𝑥+6
Question 5
Soit la fonction 𝑓 ሺ𝑥 ሻ = 3√𝑥 , on peut remarquer que la fonction passe par les points
suivants :
𝑡 0 1 2
𝑦 = 𝑓 ሺ𝑡ሻ 0 1 8
On vous demande de :
𝑥 𝑓 ሺ𝑥 ሻ
𝑥1 = √17 − 4 0,3771784
𝑥2 = √10 − 3 0,4880117
𝑥3 = √5 − 2 0,6754903
𝑥 +𝑥
a) Déterminer une valeur approchée de 𝑓 en 𝑥0 = 2 2 3 , par interpolation en 𝑥2 𝑒𝑡 𝑥3 ,
puis par interpolation 𝑥1 , 𝑥2 𝑒𝑡 𝑥3 .
b) Donner dans les deux cas un majorant de l’erreur en fonction des dérivées de 𝑓.
𝜋
c) On constate que les eux fonctions 𝑓1 ሺ𝑥 ሻ = sinሺ𝜋𝑥 ሻ et 𝑓2 ሺ𝑥 ሻ = sin (𝑥 ) vérifient
toutes deux le tableau de valeurs ci-dessus. Calculer 𝑓1 ሺ𝑥0 ሻ et 𝑓2 ሺ𝑥0 ሻ. Expliquer et
vérifier la cohérence avec les résultats numériques de a) et b).
Question 7
5.1. Logarithme
5.1.1. Introduction
Pour représenter graphiquement des nombres qui varient sur plusieurs ordres de grandeur
(par exemple de 1 à 1000), on ne peut pas utiliser l’échelle habituelle où les graduations sont
proportionnelles à des nombres. En effet, avec 1 mm sur papier pour représenter la valeur 1,
1 cm représente la valeur 10, 10 cm la valeur 100, et il faudrait une feuille de 1 m pour arriver
jusqu’à la valeur 1000.
Pour représenter le « domaine des petites dimensions » qui va de 10−10 à 10−3, il faudrait, avec
1 mm sur le papier correspondant à une taille de 10−10m, une feuille de 10 km !
Pour pallier à cela, on adopte alors une échelle telle qu’en passant d’une graduation à la
suivante, la valeur représentée est multipliée par un même facteur (ici =10). Cette échelle
est dite logarithmique car les distances portées sur l’axe sont proportionnelles aux logarithmes
des nombres représentés. On peut aussi comprendre la notion de logarithmes, se servant
de principe et propriétés des puissances (à revoir par les étudiants).
Remarque
Le logarithme d’un nombre négatif ou nul n’existe par car 10𝑥 est toujours > 0.
5.1.2.2. Propriétés
Elles découlent de la définition a =10x ⟺ x =log 𝑎
➢ Logarithmes particuliers
✓ log 1 = 0
✓ log 10 = 1
✓ 10log 𝑎 = 𝑎
✓ logሺ10𝑥 ሻ = 𝑥
➢ Logarithme d’un produit
Connaissant log 𝑎1 𝑒𝑡 log 𝑎2 en déduire logሺ𝑎1 𝑎2 ሻ.
𝐥𝐨𝐠ሺ𝒂𝟏 𝒂𝟐ሻ = 𝐥𝐨𝐠 𝒂𝟏 + 𝐥𝐨𝐠 𝒂𝟐
Donc le log d’un produit est égal à la somme des logarithmes.
➢ Logarithme de l’inverse
1
Connaissant log 𝑎, en déduire log 𝑎.
𝟏
𝐥𝐨𝐠 𝒂 = − 𝐥𝐨𝐠 𝒂
Le log de l’inverse est égal à l’opposé du log.
➢ Logarithme d’un quotient
𝑎
Connaissant log 𝑎1 𝑒𝑡 log 𝑎2 en déduire log 𝑎1 .
2
𝒂
𝐥𝐨𝐠 𝒂𝟏 = 𝐥𝐨𝐠 𝒂𝟏 − 𝐥𝐨𝐠 𝒂𝟐
𝟐
5.1.3.2. Propriétés
Elles découlent de 𝑒 𝑥 = 𝑎 ⇔ 𝑥 = ln 𝑎
a. 𝐥𝐧 𝟏 = 𝟎
𝐥𝐧 𝒆 = 𝟏
𝒆𝒍𝒏𝒂 = 𝒂 = 𝒆𝒙
𝐥𝐧 𝒆 = 𝟏
𝐥𝐧ሺ𝒆𝒙 ሻ = 𝒙 = 𝒍𝒏 𝒂
b. ln 𝑎1 𝑎2 = ln 𝑎1 + ln 𝑎2
1
c. ln ( ) = − ln 𝑎
𝑎
𝑎
d. ln ( 1 ) = ln 𝑎1 − ln 𝑎2
𝑎2
e. lnሺ𝑎𝑝 ሻ = 𝑝 ln 𝑎
5.1.3.3. Relation entre 𝐥𝐧 𝒂 𝒆𝒕 𝐥𝐨𝐠 𝒂
log 𝑎
ln 𝑎 =
log 𝑒
5.2. Progression
5.2.1. Progression arithmétique
5.2.1.1. Définition
On appelle progression arithmétique (P.A.) une suite de nombres tels que chacun est égal au
précédent augmenté d'un nombre constant appelé raison.
Deux exemples : -5, -1, 3, 7, 11, 15,… (raison = 4)
35, 32, 29, 26, 23, …. (raison = -3)
𝑡𝑛 = 𝑡𝑛−1 ∗ 𝑟 = 𝑡1 ∗ 𝑟 𝑛−1
➢ Trois nombres sont en pressions géométrique si chacun est moyen géométrique entre
les nombres qui le comprennent. A, B et C en P.G ssi 𝐵 = √𝐴. 𝐶
➢ Si |𝑟| < 1 d’une progression géométrique, alors 𝑆∞ est donné par la formule suivante :
1 𝑡
𝑆∞ = lim 𝑆𝑛 = 1−𝑟
𝑛→∞
Exemple :
Un curieux nénuphar situé au milieu d'un bel étang s'y trouve tellement bien qu'il ne cesse
de grandir : sa taille double chaque jour. Il grandit tellement qu'après 30 jours, il recouvre
entièrement la surface de l’étang !
Combien de jours a-t-il mis pour ne recouvrir que la moitié de l'étang ?
Il a fallu 29 jours.
(Si vous avez répondu 15 jours, vous avez confondu progression géométrique et
arithmétique…)
Quel pourcentage de l’étang recouvrait-il après 26 jours ?
1
𝑡1 = 1 ሺ100% 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑒𝑡𝑎𝑛𝑔ሻ, r = 2, on cherche 𝑡5
5−1
1 4
𝑡5 = 𝑡1 ∗ 𝑟 = 1 ∗ ( ) = 0,0625 = 6,25%
2
Travail dirigé :
On coupe en deux un morceau d’habit de 0.1 mm d’épaisseur. On suppose les morceaux
que l’on coupe de nouveau en deux. Quelle épaisseur d’habit obtiendrait-on si on pouvait
répéter l’opération au total trente fois.
5.3. Exercices
5.3.1. Progressions
Question 1
Les 24 élèves d'une classe de Bac Pro décident de participer à une collecte de pièces jaunes.
Ils se partagent en deux groupes de 12 élèves chacun. Pour la collecte, chaque groupe
détermine une règle :
Groupe A Groupe B
Le 1er élève de la liste donne 5 centimes d'euro Le 1er élève de la liste donne 5 centimes d'euro
Le 2ème élève donne 15 centimes d'euro Le 2ème élève donne 10 centimes d'euro
Le 3ème élève donne 25 centimes d'euro Le 3ème élève donne 20 centimes d'euro
etc.… etc.…
Question 2
Calculer la somme Sn des n premiers termes pour chacune des suites suivantes :
Suite arithmétique Suite géométrique
u1 k r 𝒖𝒏 𝑺𝒏 u1 n q 𝑺𝒏
5 20 7 ………… ………… 5 6 7 …………
1 50 2 ………… ………… 2 000 6 0,8 …………
4,725 8 − 102 ………… ………… 500 10 1,05 …………
Question 3
On donne les 11 premiers termes d'une suite arithmétique :
𝑢1 = 101 𝑢2 = 111,01 𝑢3 = 1,2102 ∗ 102
5.3.2. Logarithme
Question 1
Démontrer les deux égalités suivantes :
log 2 7 log 3 7 log 5 7
log 2 7 . log 3 7 + log 3 7 log 5 7 + log 2 7 log 5 7 =
log 30 7
Question 2
Résoudre les équations suivantes définies dans ℝ
a. lnሺ𝑥 + 1ሻ + lnሺ𝑥 − 2ሻ = ln 18
b. ln|𝑥| + ln|𝑥 + 1| = 0
c. 9𝑥 + 3𝑥 − 12 = 0
d. 𝑥 √𝑥 = ሺ√𝑥ሻ𝑥
Question 3
Resoudre les systemes suivants dans ℝ
𝑥 2 + 𝑦 2 = 12
a. {
lnሺ𝑥 ሻ − lnሺ𝑦ሻ = ln ሺ2ሻ
𝑥+𝑦=1
b. {
2𝑥 = 3𝑦
4ሺlog 𝑥 𝑦 + log 𝑦 𝑥ሻ = 17
c. { 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 > 𝑦 > 1
𝑥𝑦 = 243
Question 4
Resoudre les equations suivantes :
a. lnሺ2 + 5𝑥 ሻ = ln ሺ𝑥 + 6ሻ
b. ሺ𝑙𝑛 𝑥ሻ2 + 𝑙𝑛𝑥 − 6 = 0
c. lnሺ|𝑥 − 1|ሻ = ln ሺ2𝑥 − 1ሻ
d. lnሺ|𝑥 − 1|ሻ = ln ሺ|2𝑥 − 1|ሻ
Question 5
Le son se manifeste par des variations de pression de l’air. L’unité de mesure de pression de
l’air est Pascal. La pression de l’air s’exerce sur tympan de l’oreille humaine. Pour une
pression supérieure ou égale à 20 𝑥 10−6 Pascals s’exerçant sur son tympan. L’oreille
humaine perçoit un son dont le niveau se mesure en décibels. On note 𝑝0 = 20𝑥10−6.
Pour une pression de p Pascals s’exerçant sur le tympan, avec 𝑝 ≥ 𝑝0 , le niveau sonore
perçu est égale à
20
𝑓ሺ𝑝ሻ = ln ሺ50000𝑝ሻ
ln ሺ10ሻ
a) Quel est le niveau sonore perçu pour une pression de 2 pascals ?0,2Pascals ? calculer
𝑓ሺ𝑝0 ሻ
b) A partir d’un niveau sonore de 120 décibels, on ressent une douleur. Déterminer la
pression p correspondant à ce niveau sonore.
c) Montrer que pour tout réel 𝑥 ≥ 𝑝0 : 𝑓ሺ10𝑥 ሻ = 20 + 𝑓ሺ𝑥ሻ. On en déduit « le
niveau sonore augmente de 20 décibels quand la pression s’exerçant sur le tympan est
multipliée par 10 ».
d) Exprimer, pour tout réel 𝑥 ≥ 𝑝0 , 𝑓ሺ100𝑥 ሻ en fonction de 𝑓 ሺ𝑥 ሻ et énoncer la
propriété du niveau sonore correspondante.
5.3.3. Exercices à domicile
Question 1
Un nommé Sissa, l'inventeur du jeu d'échecs, présenta son jeu au Sultan. Enthousiasmé, ce
dernier lui proposa de choisir sa récompense. Sissa, d'après la légende, répondit : « Que tes
serviteurs mettent un grain de blé sur la première case, deux sur la seconde, quatre sur la
troisième, huit sur la quatrième et ainsi de suite en doublant chaque fois le nombre de grains
de blé jusqu’aux soixante quatrièmes cases. »
a. Combien de grains de blé aurait-il fallu pour récompenser Sissa selon ses désirs ?
b. En supposant qu'un grain de blé occupe un volume de 1 mm3, quelle serait
l'épaisseur de la couche de blé qui recouvrirait une surface équivalente à celle de
la Suisse ?
Question 2
Une balle de caoutchouc est lâchée d'une hauteur de 2 mètres. Après chaque rebond, elle
remonte aux sept dixièmes de la hauteur atteinte après le précédent rebond.
a. Après le 7ème rebond, quelle sera sa hauteur à l'apogée de sa trajectoire ?
b. Quelle longueur de chemin aura-t-elle parcourue quand elle se sera immobilisée
sur le sol ?
Question 3
Soit une progression arithmétique (P.A.) avec t1 = 8 et t3 = 18. Calculez t10.
Question 4
Calculez la somme de tous les multiples de cinq compris entre 101 et 1001.
Question 5
La somme des 19 premiers termes d'une progression arithmétique est nulle et le dernier
terme 27. Déterminez le premier terme et la raison.
Question 6
Démontrez que dans une progression arithmétique on a toujours la relation :
𝑡𝑛 + 𝑡𝑛+1
𝑡𝑛+1 =
2
Question 7
Insérez huit termes entre 7 et 61 de manière à obtenir une progression arithmétique.
Question 8
Parmi ces suites, lesquelles sont arithmétiques ?
𝑢0 = 1 𝑢0 = 3
{ et {
𝑢𝑛+1 + 𝑢𝑛 = 1 𝑢𝑛 − 𝑢𝑛+1 = 4
Question 9
Montrer que la suite ሺ𝑈ሻ𝑛 des aires definies par la figures ci-contre est
arithmetique.
Question 10
Une suite arithmétique 𝑢 de raison 5 telle que 𝑢0 = 2 et n étant un nombre entier,
∑𝑖=𝑛
𝑖=3 𝑢𝑖 = 6456 . Calculer n.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1]. C. Penge Aby, Cous de Calcul Numérique, Unikin-Poly-Prépo, notes inédites, 2021 ;
[2]. L.C Katayi, Cours de Calcul Numérique avec exercices résolus, Unikin-Poly-Prépo, 2012
[4]. A. Boutayeb & M. Derouich, Analyse Numérique, Université Mohamed 1 er, 2011
[6]. Versailles, Année 2007, Cours sur la numération, Lycée Jules Ferry
[7]. Karim Bourouni, Janvier 2011, Exercices de mesures et instrumentation avec quelques
corriges, Ecole National d‘ingénieur de Tunis.