Rapport PP 2021 MALLO Justine
Rapport PP 2021 MALLO Justine
Rapport PP 2021 MALLO Justine
PROGRÈS
Licence Professionnelle – Management des Entreprises par
la Qualité
Justine Mallo
Tuteur pédagogique : Stéphane Wahl
Tuteur d’entreprise : Marc Lickel
Année Universitaire 2020/2021
Je tiens également à remercier M. Denis Schaaf responsable qualité qui m’a apporté
des indications et des aides précieuses dans la réalisation de ma mission.
CONCLUSION ......................................................................................................... 49
La Boutique du Progrès est connue et reconnue au niveau national et européen pour son
savoir-faire de conception et de réalisation de solutions complètes en termes de management
visuel et d’organisation industrielle.
De plus, durant mes tâches quotidiennes je suis amenée à être en relation avec plusieurs
employés de l’entreprise afin de me guider et de me conseiller. Cette étape va contribuer à
développer mes capacités de communication et de travail en équipe. Enfin, j’ai également pu
mettre en pratique divers outils et connaissances acquises durant mon année scolaire dans le
cadre de ma mission.
Dans un premier temps, j’ai articulé mon projet autour d’une démarche DMAIC. Cette
démarche orientée client comporte cinq étapes, à savoir « Définir », « Mesurer », « Analyser »,
« Améliorer » et « Maîtriser ».
J’ai choisi cette démarche tout d’abord car elle me permettra de structurer mon projet. De
plus, le DMAIC est une démarche incontournable d’amélioration du service client et de la
rentabilité globale de l’entreprise.
Dans un premier temps, je vais effectuer une présentation dans les grandes lignes de
l’entreprise La Boutique du Progrès, avant de traiter dans un second temps de l’organisation et
le fonctionnement de son système qualité et je vais finir en expliquant et décrivant mon projet
professionnel.
Même si son champ d’action est large, l’entreprise attache une grande importance au
savoir-faire français. Bien qu’une grande partie de leurs produits soit fabriqués dans leur usine,
La Boutique du Progrès est fière de pouvoir travailler avec des partenaires locaux et de
représenter la marque Alsace.
Nos 4 pôles d'expertise, répartis sur notre site de 2000 m², sauront répondre à la
réalisation de tous les projets.
La Boutique du progrès dispose d’une offre très variée en ce qui concerne le matériel lean.
L’entreprise produit et commercialise différentes gammes de produits :
La Boutique du Progrès compte plus de 10 000 clients issus de plus de 15 pays différents.
L’entreprise vend ses produits à des clients issus d’horizons divers et variés.
La Boutique du Progrès, a face à elle SESA SYSTEMS, basé en région parisienne. C’est
un concurrent de grande envergure aux moyens puissants qui évolue sur le même marché. En
effet, il se situe comme leader mondial d’équipement du lean manufacturing et de management
visuel.
La Boutique du Progrès développe une stratégie qui vise à réduire les délais.
En effet, l’entreprise s’inspire de la société américaine AMAZON qui est un modèle en matière de
délais de livraisons rapides. La PME alsacienne entend s’appuyer sur la réduction des délais de
livraison afin de prendre l’ascendant sur la concurrence.
C’est donc avec la réduction des délais que l’entreprise souhaite se hisser aux avant-
postes du matériel pour lean management.
Au cours de mon année d’alternance, j’ai dans un premier temps intégré le service de mon
tuteur, Marc Lickel responsable du site et responsable Sécurité et Environnement. Après un
réaménagement des bureaux du rez-de-chaussée j’ai intégré le service logistique/qualité de
l’entreprise. Ce service est composé de Audrey Stenger en charge de l’approvisionnement et des
transports ; Christine Bohler surnommée le couteau suisse de l’entreprise en raison de son
expérience et de sa pluricompétence ; et pour finir Denis Schaaf, responsable qualité.
L’organigramme complet de l’entreprise La Boutique du Progrès se trouve en ANNEXE 1.
POLITIQUE QSESo
QUALITE – SÉCURITÉ - ENVIRONNEMENT - Sociétal
Depuis 2008, l’entreprise La Boutique du Progrès est spécialisée dans la création, fabrication et distribution de matériel
destiné aux démarches d’amélioration continue.
Ses origines, son expérience et développement en font aujourd’hui un acteur dynamique et important sur le marché
national.
Ces années d’activité significatives et l’évolution qui en découle ont confortées notre expertise et notre savoir-faire
dans ce secteur d’activité. A l’écoute des besoins du marché, nous étendons nos compétences au service des
industries manufacturières, des hôpitaux et des collectivités.
INNOVATION : En recherche constante de développement en tout genre afin de satisfaire au mieux l’ensemble de nos
partenaires, clients, commerciaux ; l’innovation se concrétise par l’écoute, un travail de recherche, des mises en situation réelles, des
essais et est le fruit d’un travail commun.
CONFIANCE : sans confiance, difficile d’envisager l’avenir. C’est la confiance qui rend possible le développement de la
socialité et le fonctionnement de la démocratie. La bienveillance, l’intégrité et les compétences de toutes nos parties prenantes
croissent cette valeur.
COLLABORATION : Travaillons, réfléchissons ensemble. Il s’agit de rechercher des satisfactions communes pour atteindre
l’excellence. Pérenniser nos relations avec nos partenaires.
EXIGENCE : Nous devons être exigeant avec nous même dans tous nos process. Chaque collaborateur doit, en les
maitrisant et en les améliorant permettre à La Boutique du progrès de continuer à fournir le meilleur rapport Qualité/Prix/Délai du
marché. L’exigence est l’ADN même de notre société.
Chacun d’entre nous est encouragé à améliorer durablement le niveau de qualité, à réduire son empreinte
environnementale et à être responsable de sa propre santé, sécurité et celle des autres.
J’invite chacun à prendre part à respecter et à faire vivre NOTRE PROJET D’ENTREPRISE.
Le 18/01/2021
Maxime BOHLER, Directeur Général
Le service qualité
Le service qualité a pour tâche essentielle de créer, de mettre en place et de faire vivre
des « outils qualités » qui permettront de suivre et de respecter la politique qualité définie par la
direction.
TOP 15
Tous les lundis matin à 8h00 le personnel de La Boutique du Progrès se regroupe 15
minutes. C’est le moment pour chaque service d’exposer à toute l’équipe ses indicateurs et ses
performances de la semaine passée. Le service commercial va indiquer le chiffre d’affaires de la
semaine, le nombre de nouveaux clients... Le service communication va partager le nombre de
nouveaux « followers » sur les différents réseaux sociaux...
Cette réunion a pour objectif de féliciter toute l’équipe pour son investissement au
quotidien dans l’amélioration continue de l’entreprise.
ISO14001 v. 2015
D’un côté, le marché des produits pour management visuel est un marché concurrentiel
notamment à cause de son concurrent SESA SYSTEMS. D’autre part, un diagnostic qualité
(Trello, voix du gemba et voix du management) a été réalisé et a mis en évidence un coût de la
non-qualité. Ce coût de non-qualité n’a jusque-là pas pu être chiffré. Néanmoins avec les
informations contenues dans le Trello (création d’une carte sur Trello pour chaque réclamation)
on constate que la non-qualité est présente : rebuts, articles manquants, retouches, produits non
conformes à la demande client... Ceci représente la partie visible de l’iceberg de la non-qualité.
De plus, il faut tout de même savoir que dans l’entreprise La Boutique du Progrès, la
culture de l’indicateur est assez utilisée comme base de management. Ce projet qualité a
également pour but d’introduire les différents indicateurs de qualité et de performance dans les
services ainsi que leurs communications quotidiennes (Type TOP 15 et TOP 5) tout ceci dans le
but de faire apparaître les problèmes de manière transversale.
Il y a également une obligation de résolution de problèmes au quotidien qui doit être prise
en compte par chaque équipe. Car un des objectifs de ce projet est aussi la mise en place de
l’autonomie dans la gestion des problèmes rencontrés. C’est-à-dire traiter 80% des problèmes à
chaque niveau hiérarchique et faire remonter les 20% restants (qui ne peuvent être résolus à son
niveau).
Cet automatisme est essentiel dans l’optique de la diminution des coûts de la non-qualité.
À l’inspection finale
Pour synthétiser, ce projet qualité a pour but d’améliorer la performance des différents
processus afin de faire monter en compétence l’ensemble du personnel, tout en améliorant et
assurant au client une réalisation conforme à leurs attentes en termes de Qualité, Coût et Délais.
QUALITE
COÛT DÉLAIS
Figure 8 : Triangle QCD
Avant toute chose, il est primordial de prendre en compte la complexité du projet et définir
la stratégie à mettre en œuvre pour dérouler ce dernier.
Complexité
Technique / Technologique
Techniques Socio-
Techniques
Courants Sociaux
Complexité
Relationnelle
Figure 9 : Matrice de complexité
du projet
« Qu’allons-nous faire ? »
Comme son nom l’indique, l’étape « Définir » est une étape de définition. Cette étape est
primordiale car c’est elle qui va donner la direction de toute la suite du projet.
Le diagnostic initial
Ce projet qualité est une volonté de la direction de l’entreprise afin de cerner l’impact du
coût de la non-qualité.
Ce diagnostic a mis en évidence des coûts connus (mais non quantifiés, comme dit
précédemment) et surtout des coûts non pris en compte dans l’environnement financier. Chaque
service de l’entreprise s’est engagé dans cet audit interne à fournir toutes les données et
indicateurs de suivis s’il y en a. À l’issue de cet audit, on constate que chaque service travaille
sans se soucier ou prendre en compte la relation client/fournisseur. Aucune ou peu d’informations
ne sont échangées quant à la non-qualité engendrée par le service en amont ou en aval des
différents processus afin d’organiser une résolution de problèmes. Le diagnostic a également
permis de mettre en avant des opportunités dans chaque service afin d’augmenter le niveau de
qualité transmis au processus suivant tout en étant plus efficient.
Exemple de résumé de l’audit interne pour chaque service (ici le développement web)
ainsi que le résumé de l’audit en « global ». Toutes ces informations ont été présentées à tout
l’équipe à l’occasion d’une formation qualité.
Cette formation a pour objectif d’expliquer à tout le personnel ce qu’est la qualité, ce qu’est
une non-conformité et quelques outils/démarches de la qualité (PDCA, 5M..).
Cette formation a pour objectif de s’assurer que toute l’équipe comprenne l’intérêt et les
notions de ce projet et de les impliquer. L’implication du personnel constitue un principe-clé de la
norme ISO 9001, le pilier du management de la qualité. Il ne faut pas négliger la contribution du
personnel, en s’efforçant à obtenir sa conviction et son dévouement au projet.
Exemple de ce qui a été présenté lors de la formation : Qu’est-ce que la qualité ? , Non
conforme ? , Résolution de problème.
Pourquoi résoudre le problème ? afin d’éviter les réclamations clients, augmenter le taux de
service et diminuer le coût de traitement des non-conformités
A3 projet
Une fois le problème défini grâce au QQOQCP, je vais rédiger le A3 projet. Cette charte
de projet permettra de décrire les buts et objectifs de mon projet, ainsi que son champ
d’application.
Afin d’y parvenir, j’ai tout d’abord étudié les points importants qui composent cette charte.
De plus, j’ai étudié le fonctionnement et la façon de faire de l’entreprise. Pour cela, durant la
période d’immersion, j’ai travaillé 1 semaine avec l’ensemble des collaborateurs : façonnage,
impression, lamination, montage, préparation, emballage et préparation. Cette semaine
d’intégration m’a permis de comprendre les tenants et aboutissants du fonctionnement de chaque
processus et de pouvoir mieux appréhender et comprendre les différentes réclamations clients.
Planning prévisionnel
Enfin, la dernière étape de cette phase de définition est la réalisation d’un planning prévisionnel. C’est un outil incontournable du management
de projet, il permet de voir si l’on respecte les délais prévus au départ, et permet de prendre conscience des tâches restantes. Comme c’est un planning
prévisionnel, il peut subir des changements au-cours du projet (avance, retard, des tâches qui se sont rajoutées...). Malgré cela, le planning reste un
instrument de pilotage essentiel, indispensable et demeure un indicateur pertinent de suivi de projet.
L’étape « Mesurer » est une étape de collecte de données. Il s’agit de récupérer des
informations qui me seront utiles dans la conduite de mon projet.
« Que me reproche mon client ? » : C’est dans ce sens que la démarche de la qualité
attendue sera déployée tout au long du processus allant du fournisseur externe jusqu’à
l’expédition.
Flux d’information
Flux physique
C’est ainsi que le flux d’information concernant la non-qualité peut et doit être mis en
place. Cela permet de connaître les attentes du client interne (processus suivant). Afin de pouvoir
augmenter la qualité perçue par chaque processus il convient également de définir et de mettre
en place les indicateurs nécessaires à la satisfaction de son client, dans le but de répondre à ses
exigences.
Pour pouvoir alimenter les indicateurs, il faut informer les opérationnels sur le bon sens
de cette étape. En effet, il n’est pas forcément évident de dénoncer une non-conformité qu’un
collègue de poste a engendré, voire avouer sa propre erreur.
Concrètement cela se traduit par l’organisation d’une collecte de données concernant les
non-conformités et les réclamations clients dans le but de quantifier et d’identifier les causes de
non-qualité générées par le processus.
Les fiches orange sont des fiches que nous vendons, nous avons donc juste eu à les
prendre du stock. Cependant, en ce qui concerne les fiches réclamation, elles n’existaient pas. Il
fallait donc les imaginer nous-même. Il suffisait de réfléchir aux informations utiles et nécessaires
que nous voulions connaître. En collaboration avec la graphiste de l’entreprise, nous avons pu
mettre cette fiche en forme. Les fiches rouges vont également permettre de mettre un coût sur
une réclamation client.
Cette partie de la fiche va nous permettre d’affecter un coût à une réclamation client. Cela
permettra par la suite de déterminer quel processus est à l’origine des réclamations les plus
onéreuses, le coût des réclamations par mois...
On a défini un frais fixe à 50€ (défini par la direction) pour chaque NC externe perçue,
qu’importe le contenu de la réclamation. On a ensuite une colonne « prix de vente x3 » : pourquoi
x3 ? tout simplement car le premier produit n’était pas conforme, il a fallu le refaire et pendant le
temps où on le refait on n’a pas pu en produire un autre c’est donc une perte X3. Une colonne
« préparation », défini à 20€ lorsque de la préparation est nécessaire. Ainsi qu’une colonne
« Transport » pour le coût des frais des livraisons que nous allons prendre en charge à la place
du client. Et pour finir, une colonne « Coût total » qui est simplement l’addition des coûts des
colonnes précédemment expliquées.
J’ai créé des procédures sous forme de logigramme afin d’expliquer de façon visuel le
comportement à adopter en cas de constat de non-conformité interne/externe ou la présence
d’une nouvelle fiche au tableau (CF. ANNEXE 1,2 ET 3).
Figure 19 : Trello
Les coûts de la non-qualité n’ont jusqu’alors pas été quantifiés. Cela fait partie de ma
mission d’alternance. Mais qu’importe le coût de la non-qualité, ce coût aurait représenté la
répartition sur l’ensemble des processus de l’entreprise, celui-ci ne peut pas être imputable à un
seul processus. Or, nous aimerions connaître l’origine de ces coûts. Il est donc important
d’analyser les données concernant la non-qualité générée à la base et d’en extraire des
hypothèses pour pouvoir les transposer en actions dans le but d’inverser la tendance.
Dans cette phase d’analyse, il s’agit surtout de faire ressortir des faits concrets impactant
la qualité des différents processus et ayant un effet sur la qualité dans sa globalité. L’outil
d’analyse pertinent utilisé est le Pareto (80/20).
Fournisseur 4 5% 76%
ERP 3 4% 85%
B
Conditionnement non conforme 2 2% 91%
Délai 2 2% 93%
Client 1 1% 97%
Conception/indus 1 1% 98% C
Pour débuter cette phase du DMAIC, il faut définir les actions sur la base de données
fiables, c’est-à-dire des analyses précédemment réalisées.
Figure 26 : les 3 C
L’étape du consensus, permet de contribuer, chacun à son niveau pour atteindre l’objectif
commun. Dans cette phase, il est important que chaque partie propose des idées de solutions.
Ici les principes du « brainstorming et 5M » sont utilisés. Les différentes solutions sont discutées
et annotées sur les fiches du tableau de résolution de problèmes.
Arrivé à cette phase, l’ensemble des acteurs contribue à la mise en place des actions
définies. Les deux phases précédentes sont essentielles pour la concrétisation des actions à
mettre en place.
Les actions retenues, sont notées sur les fiches du tableau et annotées dans le fichier
Excel. Les actions sont présentées à l’ensemble du personnel 1 fois tous les 2 mois lors de la
réunion que nous avons mise en place en janvier 2021 et nommée « Présentation des
réussites ».
Justine Mallo 33 Rapport d’alternance
Concevoir des solutions
Chaque personne à son niveau va essayer de trouver des solutions aux problèmes
exprimés sur les fiches (orange ou rouge) qui se sont retrouvées dans leur boîte.
Cela peut se matérialiser sous forme de procédures, mode opératoire, check-list, Poka
Yoke sur l’ERP pour empêcher des erreurs de saisie...
Pour favoriser la recherche de solutions, des groupes de travail peuvent être formés. Lors
de ce travail de groupe l’utilisation des outils 5M et brainstorming seront une base de travail. Pour
se faire, on peut utiliser un A3 résolution de problèmes en se laissant guider par les différentes
étapes. La démarche A3 se nomme ainsi d'après le format de la feuille pour la documenter. Le
concept est d'avoir une page sur laquelle tout le processus est documenté. Après avoir renseigné
le Détail / Titre du problème ainsi que la Date et le Pilote il faut commencer par l'étape 1 : Se
rendre sur le lieu de survenance ; questionner les opérationnels ; description du problème à l’aide
du QQOQCP ; renseigner les membres de l'équipe qui seront amenés à participer à la résolution
du problème (opérateurs, maintenance ...). Procéder à l'étape 2 : analyse Ishikawa, 5 Pourquoi.
Passer à l’étape 3 : Recherche de la cause racine. Étape 4 : Définir le plan d'action : définir le
plan d'action et vérifier son efficacité ; étendre la/les solution(s) sur les équipements ou secteurs
similaires.
Plan d’actions
Au niveau du service qualité, nous avons mis en place un fichier Excel nommé « Plan
d’actions » qui permet au responsable qualité et à moi-même de suivre les actions à faire et leur
avancement. Les actions se focalisent vers l’objectif de la réduction des réclamations et non-
conformités.
Notre défauthèque est un document papier contenant une vingtaine de défauts. À chaque
défaut correspond une description précise, une photo représentative du défaut, la date et le
numéro de CDC (=numéro de commande client). Les défauts sont classés en deux catégories :
Réclamations clients et NC interne. C’est-à-dire que ce sont soit des défauts visibles et identifiés
suite à une réclamation client ou un défaut découvert en interne avant que cela soit partie chez
le client.
Figure 28 : Défauthèque
Prestataire logistique :
La première action a été de rajouter une colonne dans le fichier de suivi des réclamations
concernant les transporteurs. C’est-à-dire que lorsqu’une réclamation portant sur le prestataire
logistique est perçue, on rajoute le nom du transporteur qui a été à l’origine du litige. Cela va nous
permettre de déterminer, quelle est la compagnie de transport à l’origine du plus grand nombre
de litige.
On se rend compte que c’est le transporteur « Calberson » qui est à l’origine du plus grand
nombre de litige.
La troisième action a été la mise en place d’une réunion le 20 mai 2021 avec la société
Calberson, qui nous permettra d’évoquer l’augmentation des litiges et de les sensibiliser à ce
sujet. Lors de cette réunion, nous allons leur exposer des chiffres : nombre de réclamations par
mois à cause de leur prestation, ce que ces litiges nous ont coûté…
J’ai également préparé un petit dossier qui reprend les différents litiges avec la description, les
photos que le client nous a envoyé et le coût de ces litiges.
Montage :
Nous avons reçu une réclamation d’un client à la suite d’un problème de montage. Voici
l’intitulé de cette réclamation « Panneau de communication : le film de protection de la tôle reste
coincé dans la tôle ».
Pour rentrer un peu plus dans les détails de la réclamation : C’est l’opérateur qui doit
décoller le film de protection de la tôle lors du montage du panneau de communication. Or dans
notre cas, ce dernier n’a pas décollé/pas suffisamment décollé la protection. Ainsi cette dernière
est donc restée coincée entre la tôle et le profilé.
« Comment puis-je être sûr que ce que j’ai mis en place est fonctionnel ? »
Les indicateurs de performance nous donnent assez d’informations pour nous aider à
prendre des décisions sur ce que nous faisons. Ils font partie des outils d’aide à la décision et
sont le cœur du tableau de bord du TOP 15.
Il fallait donc tout d’abord définir des objectifs afin que les indicateurs représentent
quelque chose et nous permettent de savoir si nous avons atteint notre objectif ou non. Nous
avons décidé de définir un objectif maximum de coût de réclamation client (défini lors de la revue
de direction 2021) et un objectif maximum du nombre de réclamation client.
Objectif annuel
A.N :
Nombre de NC client janv+fev+mars+avril = 67
Coût des NC client janv+fev+mars+avril = 18072€
18072/67= 269€ par réclamation
31500/269= 117/252 = 0,5 réclamations max/jours
Objectif journalier
Après avoir déterminé ces objectifs on va créer une base de données, regroupant toutes
les informations pour tous les mois de l’année.
Mois Jours Nombre NC client Coût Coût NC Cumul Coût Prévision Prévision
travaillés de NC max NC client max des cumulé NC client coût NC
client (=jours client (31500/252) NC 12 mois client 12
travaillés *nb de client mois
* obj 0,5) jours
travaillés
par mois
À l’aide de cette base de données et de notre fichier Excel « Suivi des réclamations clients
+ NC interne » on peut créer 2 indicateurs :
Ces deux indicateurs seront exposés au tableau TOP 15 dans la partie « TOP 15 :
Réclamations ». Ils sont présentés chaque début du mois pour présenter les résultats du mois
précédent. De plus, ils seront visibles par chaque collaborateur à tout moment.
Analyse de l’indicateur :
On en conclut que pour le mois d’avril nous avons eu un total de 19 réclamations. Soit au-
dessus de l’objectif du mois qui était de 10 (nombre de jours ouvrés au mois d’avril *obj journalier
de 0,5). Dans la rubrique « Faits marquants » on se rend compte que presque la moitié des
réclamations ont pour origine le prestataire logistique : tableaux avec impressions cassées lors
du transport, porte document A4 magnétique livré cassé, totems qui présentent des chocs et
manquent de peinture…
Sur la droite se trouve un indicateur sur le cumul des réclamations, en additionnant les
réclamations de janvier, février, mars et avril on se trouve à un cumul de 67 réclamations depuis
le début de l’année. On peut en ressortir une prévision ([addition du nombre de réclamations des
4 mois]/[addition du nombre de jours ouvrés des 4 derniers mois] * 252), c’est-à-dire que si on
continue à ce rythme on atteint 203 réclamations à la fin de l’année, qui est au-dessus de notre
objectif annuel de 126. C’est pourquoi la tendance annuelle est matérialisée par un smiley rouge
car pour l’instant, en décembre 2021, l’objectif n’est pas atteint.
Analyse de l’indicateur :
On en conclut que pour le mois d’avril nous avons eu un total de 9380€ en terme de coût
réclamation client. Soit au-dessus de l’objectif du mois qui était de 2500€ ((31500/252)* nb de
jours travaillés dans le mois). Dans la rubrique « Faits marquants » on se rend compte que ce qui
a coûté le plus chère est : 2 tableaux avec impressions cassées lors du transport. Aucune réserve
n’a été émise par le client or il fallait remplacer ces 2 tableaux et les renvoyer au client. Cette
réclamation fut la plus onéreuse du mois avec un montant de 6 101€.
Sur la droite se trouve un indicateur sur le cumul des €, en additionnant les coûts des
réclamations de janvier, février, mars et avril on se trouve à un cumul de 17 743€ depuis le début
de l’année. On peut en ressortir une prévision ([addition du coût des réclamations des 4
mois]/[addition du nombre de jours ouvrés des 4 derniers mois] * 252), c’est-à-dire que si on
continue à ce rythme on atteint 53 870€ de coût de réclamations à la fin de l’année, qui est au-
dessus de notre objectif annuel de 31 500€. C’est pourquoi la tendance annuelle est matérialisée
par un smiley rouge car pour l’instant, en décembre 2021, l’objectif n’est pas atteint.
Taux de service
Le taux de service est une mesure à un instant donné de la performance de l’entreprise
en termes de satisfaction client par rapport au respect des critères de : délai, quantité, qualité.
Standardiser
Créer les standards par rapport aux points bloquants et récurrents retrouvés sur les fiches
du tableau de résolution de problèmes.
La maîtrise au quotidien
L’animation du TOP 5 et du TOP 15, permet de s’assurer du bon fonctionnement et
d’intervenir dès l’apparition d’une dérive. Le TOP 15 et TOP 5 sont alimentés par les indicateurs
précédemment mis en place. Ce point quotidien devient l’outil de contrôle au plus près du terrain
et c’est lors de ces points que sont animés les performances de l’entreprise de la veille.
Depuis le lancement du projet aux alentours de janvier 2021, des petits changements
commencent à être perceptibles, le simple fait de relever les défauts et de les communiquer à
l’ensemble de l’équipe contribue à faire baisser le nombre de réclamations clients. Cependant vu
que le projet est relativement récent il est encore un peu tôt pour réellement prendre position sur
l’efficacité des actions mises en place. En effet, il faudra effectuer un suivi régulier de ce projet
pour garantir et déterminer son efficacité dans la durée.
Une fois les bases solidement ancrées dans l’inconscient collectif, il faut profiter de l’élan
des résultats intermédiaires pour développer les animations quotidiennes (TOP 5).
Il faut également poursuivre la remontée des problèmes sur l’ensemble des processus de
l’entreprise. Cette phase est la condition sine qua non du bon déroulement des analyses et des
actions qui suivront.
Les indicateurs intermédiaires seront une source d’informations qui permettront de piloter
à chaque niveau les différents services qui composent l’entreprise. Il sera plus aisé de mettre en
place des actions ciblées et contrôler leurs efficacités par rapport à la performance globale de
l’entreprise.
À la fin de mon année d‘alternance, j’ai réalisé le planning réel de mon projet. Ce planning
permet de prendre conscience de l’avancement réel du projet par rapport à ce qui était prévu au
départ. À l’aide de MS PROJECT j’ai superposé mon planning prévisionnel et réel : en gris le
planning prévisionnel et en bleu le planning réel.
Concernant le projet « SMQ », en comparant mon planning réel avec mon planning prévisionnel,
je constate que j’ai globalement respecté l’échéancier prévu au départ. En effet, j’ai pu bénéficier
d’un bon encadrement de mon tuteur et du responsable qualité qui m’ont apporté leur aide lorsque
j’ai été en difficulté. Cela m’a permis de ne pas prendre trop de retard dans le déroulement du
projet.
En conclusion, ce projet s’est déroulé conformément à mes attentes, notamment grâce à la démarche DMAIC qui m’a permis de le structurer.
Une fois terminé, il permet une meilleure gestion et maîtrise des réclamations clients au sein de l’entreprise La Boutique du Progrès.
Par ailleurs, cette alternance m’a permis de développer mes capacités de communication
avec les personnes qui m’entourent. Cet aspect relationnel a été très important durant cette
année, car j’avais pour mission d’accompagner aussi bien techniquement qu’humainement les
personnes au changement. En conclusion, ce projet s’est déroulé conformément à mes attentes,
notamment grâce à une démarche DMAIC qui m’a permis de le structurer.
Ci-dessous, j’ai dressé un bilan des compétences que j’ai acquises durant l’alternance,
classées en deux colonnes, à savoir « savoir-faire » et « savoir-être ».
Savoir-faire Savoir-être
Gérer/piloter un projet S’intégrer dans un service, un groupe
Mener une démarche de résolution de
Être à l’écoute des autres
problèmes
Réaliser une charte de projet Travailler en équipe
Réaliser une planification prévisionnelle et
Être ponctuel (en réunion ou au bureau)
réelle d’un projet
Prendre la parole au sein d’un groupe =
Préparer et animer une réunion
aspect communicatif
Utiliser les outils informatiques de base de
Sens de l’organisation
Microsoft Office
Comprendre et utiliser l’ERP de l’entreprise Être méthodique
Afin de mener à bien et de structurer mon projet, j’ai utilisé la démarche DMAIC. Elle m’a
aidé à procéder et raisonner de façon méthodologique dans la résolution de mon problème.
J’ai tout d’abord défini mon projet à l’aide d’un QQOQCP puis d’un A3 projet et établi un planning
prévisionnel des tâches du projet. Après avoir mis en place un tableau de résolution de
problèmes, j’ai pu mesurer les réclamations clients que ce soit en termes de quantité ou de coûts.
J’ai également établi un diagramme d’Ishikawa dans le fichier Excel regroupant toutes les causes
de non-conformité internes ou externes. Une fois ces causes déterminées et le fichier Excel mis
en place, j’ai pu exploiter et analyser graphiquement l’ensemble des données du tableau. Ces
analyses m’ont permises de déterminer quel processus est à l’origine du plus grand nombre de
réclamations ou encore quel processus est à l’origine des réclamations les plus onéreuses. Dans
la phase améliorer, nous avons mis en place un fichier Excel nommé « Plan d’actions » qui
permet au responsable qualité et à moi-même de suivre les actions à faire et leur avancement.
Les actions se focalisent vers l’objectif de la réduction des réclamations et non conformités. Nous
avons également mis en place une défauthèque où les défauts sont classés en deux catégories :
Réclamations clients et NC internes. Néanmoins la phase améliorer qui est le cœur du projet, a
surtout servi à mettre en place des solutions concrètes pour éradiquer ou diminuer les
réclamations clients. Enfin dans la phase maîtriser, j’ai mis en place des indicateurs qui
permettront à long terme de déterminer l’efficacité des actions mises en place.
Ce projet permet à l’entreprise d’avoir une meilleure gestion des réclamations clients.
Ainsi, cela va réduire les coûts des réclamations clients et augmenter le taux de service.
Cependant, il faudra effectuer un suivi régulier de ce projet pour garantir son efficacité dans la
durée.
En conclusion, cette alternance d’une année fut une expérience enrichissante du point de
vue personnel. Elle m’a permis d’avoir une idée plus précise du monde professionnel et de
prendre conscience des contraintes de délai et de coût notamment.
Je me suis très rapidement intégrée au sein du département qualité/logistique et j’ai amélioré
mon sens de la communication et du travail en équipe. De plus, cette alternance m’a permis
d’améliorer mon sens de l’organisation et de développer une certaine autonomie de travail.
Enfin, cette alternance m’a permis de mettre en pratique dans le cadre de ma mission les
connaissances théoriques que j’ai acquises durant ma formation en Licence Professionnelle
Management des Entreprises par la Qualité.
F. GILLET - GOINARD & B. SENO «La boîte à outils du responsable qualité -3ème édition»
Sites internet :
https://www.piloter.org/six-sigma/index.htm
https://fr.slideshare.net/leChefDeProjetDetendu/culture-general-complexite-projet
https://tssperformance.com/au-fait-quest-ce-quun-indicateur-de-performance-et-a-quoi-
sert-il-exactement/
Autres :
Since 2004, La Boutique du Progrès has been working with its clients to make advances,
to evolve, take risks and do what others don't! For them and together with them, La Boutique du
Progrès has become a key player in visual management equipment and business organization.
Recognized beyond the borders of Alsace and France, La Boutique du Progrès continues its
development by expanding its sites, training each employee, and making new investments year
after year.
Now let’s move on to my second part : my apprenticeship project. My main task and also
my apprenticeship assignment consists in registering, analyzing, measuring and reducing the
number of customers’ complaints. For my project I use the DMAIC method :
The difficulty of my mission is to have everyone’s support. Indeed, each time I have to go
and see them, ask them questions about the reasons for the complaint. All this without accusing
anyone and without looking a “Big Brother”
To put in a nutshell, through this work experience, I was given a first-hand knowledge of life in a
factory for almost one year. Moreover, my confidence, communication skills and teamwork
developed a lot as throughout the weeks since I needed to work with several people.