RHUMATOLOGIE
RHUMATOLOGIE
RHUMATOLOGIE
Rhumatologie
Arthrite /Arthrose 1
Arthropathie avec épanchement hémorragique : Hémarthrose +++
Arthrite /Arthrose 2
PR VS SPA
PR : SPA :
Rhumatisme inflammatoire /Mdie rentre dans le cadre nosologique des
autoimmune /Connectivite spondyloarthropathies …
Terrain : Femme de 40-50 ans Terrain : Homme jeune <40 ans
HLA –DR4 ATDTs familiaux /spondyloarthropathie HLA-B27
1er cause de rhumatisme inflammatoire -Le 2e Rhumatisme après PR.
chronique.
Clinique :
Clinique : -Atteinte axiale (Pelvi-rachidienne, pelvi-iliaque)
Polyarthrite symétrique distale Nue le plus souvent -Atteinte des anthèses
Polyarthrite fébrile -Oligoarthrite périphérique : DACTYLITE
-DOIGT en FUSEAU +++ (respect des IPD) Atteinte possible de l’IPD (sa touche les 3 phalanges)
-atteinte cervicale possible (c1 c 2) Phase Atteinte extra articulaire :
Chronique : -Uvéite antérieure(IRIDOCYCLITE) ++
-Déformation articulaire (Mains –pieds)
-Atteinte viscérale rare Phase chronique :
-Sd de felty - Enraidissement/ankylose
-Iridocyclite +++ - Uvéite antérieure +++
-Coxite possible (boiterie) - Coxite possible (boiterie ++)
PR VS SPA 3
• infiltration cortisonique Si forme axiale ou associée aux MICI : Anti TNF
Tt de fond : alpha passe avt MTX
- OBLIGATOIRE : permet de prévenir les Si forme périphérique : MTX+++/ Leflunamide
complications (déformations)
- MTX ++ passe avt ANTI-TNF α
Autres : Leflunamide /Sulfalazine Evaluer : BASAI /BASFAI
/antipaludéen de synthèse
PR VS SPA 4
Spondylarthropathies
I-Généralités
Spondylarthropathies (Sp) = groupe de rhumatismes inflammatoires
chroniques
Caractérisés par (4) points communs :
1- Atteinte axiale: syndrome pelvi-rachidien
2- Atteinte articulaire périphérique: arthrite inflammatoire
3- Atteinte enthésopathique périphérique
4- Atteinte extra-articulaire: variable (iritis; psoriasis…)
Regroupe : (5) :
1- spondylarthrite ankylosante (SPA)
2- rhumatisme psoriasique
3- rhumatismes associés aux entéro-colopathies (MICI)
4- arthrites réactionnelles (post-infectieuses)
5- SAPHO = synovite / acné / pustulose palmo-plantaire /
hyperostose / ostéite
!! Remarques: enthèses = zones d’ancrage dans l’os des structures
fibreuses→ tendons / ligaments / fascias / capsules articulaires
II-Epidémiologie
SPA = 2ème rhumatisme inflammatoire le plus fréquent après la PR
Facteurs de risque :
Homme jeune < 40ans +++
Facteurs génétiques: HLA B27 +++ : RR x200 (8% de la population / 90%
des SPA)
III-Physiopathologie :
Mécanismes lésionnels
1- Inflammation des enthèses (enthésite) et de la synoviale (arthrite)
2- Puis ossification cicatricielle = syndesmophytes / raideur /
ankylose
IV-Diagnostic :
Terrain: homme jeune
Prises: Efficacité des AINS
Anamnèse: épisodes: évolution paroxystique
Signes fonctionnels = douleurs inflammatoires depuis au moins 3 mois.
-Sacro-illite +++ : Révélatrices de la SPA dans 2/3 des cas
Spondylarthropathies 5
- « pseudo-sciatiques » : lombalgies +/- fessialgies / à bascule
++ ➔ Pas de signes
neurologiques associé (n’irradie pas : elle n’est pas radiculaire)
Horaire inflammatoire : insomniantes/Réveille le malade enfin
de la nuit / non calmées par repos
Dérouillement matinal prolongé (> 30 min) / sensibles aux
AINS++
Autres atteintes :
-Talalgies: douleurs du pied / au 1er pas le matin puis amélioration
-Autres atteintes rachidiennes = cervicalgies / dorsalgies
-Douleurs thoraciques antérieures ou latérales
-Arthrites périphériques
Examen physique (3×2) :
Atteinte axiale = syndrome Atteinte périphérique = enthèses Signes associés non articulaires
pelvi-rachidien / arthrite
= limitation des mobilités atteinte calcanéenne (→ 1- Uvéite antérieure aiguë: œil
axiales +/- raideur talalgies) rouge douloureux avec BAV
Localisation la plus fréquente (#uvéite postérieur : BEHCET)
atteinte du rachis d’enthésites périphériques
1-cervical: ↑ distance 2- Cardio-vasculaire: trouble
nuquemur / ↑ distance atteinte articulaire périphérique conduction (BAV-BB) /
menton-sternum Dactylite: orteil ou doigt « en valvulopathie (Iao : observée
saucisse » = tuméfaction globale dans 5% des cas /IM)
2-dorsal: ↓ rotation en des 3 rayons
bassin bloqué / ↓ 3- Dermatologique : dermatose
ampliation thoracique Oligoarthrite asymétrique: neutrophilique type
membres inférieurs (genou / pyoderma gangrenosum !!
3-lombaire: ↓ indice de cheville / orteils)
Schöber (- de 3cm)/ ↑
distance mains-sol / PERTE Coxite +/- bilatérale = ↓
de la lordose lombaire mobilité de la hanche / boiterie
à la marche+++
atteinte du pelvis (sacro-
iliaque)
-Douleur à la pression /
écartement des sacro-
iliaques
-Douleur à la flexion /
Spondylarthropathies 6
adduction forcées de la
hanche
-Douleur au sautillement
monopodal.
NB : indice de Schöber :
• 2 marques respectivement à la vertèbre L5 (environ au niveau de
l’épine iliaque postero supérieure) et à 10cm au dessus de cette
dernière, chez un patient en station debout.
• le patient ensuite est prié de se pencher en avt et on mesure ensuite
l’augmentation de l’écart. entre les 2 marques pratiquées précédemment.
• un écart de moins de 3 cm est considéré comme pathologique
• un écart normal est > 5cm
V-Examens complémentaires
Pour diagnostic positif :
Radiographies standards +++
Incidences à demander (4) :+++
1- Radio du bassin de face (articulations sacro-iliaques)
2- Radios du rachis: cervical / dorsal / lombaire F+P
3- Radios des pieds de profil (incidence sur épines calcanéennes)
4- Radio thorax face / profil: évaluation de l’ampliation thoracique
En pratique: cliché De Sèze !! (Bassin + rachis lombaire) en 1ère intention
Atteinte rachidienne : Atteinte sacro-iliaque : Atteinte
Calcanée
ne :
-Spondylite: vertèbre « mise au carré Stade 1: ostéopénie (hyper transparence): érosion des
» par érosion (vertèbre de Romanus) pseudo-élargissement épines
calcanéennes++
Syndesmophytes: Stade 2: érosion: berges irrégulières +
-ossification des enthèses après la phase début d’apposition périostée
inflammatoire
Stade 3: Condensation (entésophyte =
-Ankylose: au maximum aspect de « ossification cicatricielle de l’enthèse)
colonne bambou » ou « en rail »
Stade 4: ankylose: fusion de l’interligne
➔Arthrite inter-apophysaires post (sacro-iliaque)
possibles ++
Spondylarthropathies 7
Recherche Ag HLA B27 de classe 1 :
Pas systématique: si doute diagnostique surtout (SPA débutante ++)
➔Son absence n’élimine pas une SPA (10% des SPA négatives)
➔Sa présence ne pose par le dg d’une SPA (8% de la population générale
positive)
NB : Une atteinte sacro-iliaque bilatérale est (+) évocatrice qu’un HLA B27 (+)
Imagerie: autres examens
IRM rachis et bassin +++ : Indispensable si radio normale pour recherche
d’une sacro-iliite débutante++
Bilan inflammatoire: VS/CRP: Sd inflammatoire modéré !!! (≠ PRR / PR)
VI-Critères diagnostiques :
Critères d’AMOR: spondylarthropathie si ≥ 6 critères :
1- Douleur nocturnes ou raideur matinale de siège lombaire ou dorsal
2- Oligo-arthrite asymétrique
3- Douleurs fessières sans précision ou à bascule
4- Doigt ou orteil en saucisse
5- Talalgie ou autre entésopathie
6- Iritis (uvéite)
7- Urétrite non gonococcique ou cervicite < 1M avant arthrite
8- Diarrhée < 1M avant arthrite
9- Présence ou antécédent de psoriasis / balanite / entéro-colopathie
10- Sacro-iliite radiologique unilatérale (stade 3) ou bilatérale (stade 2)
11- Présence HLA B27 et/ou atcd familial de SPA / Reiter / psoriasis / uvéite
12- Efficacité rapide (< 48h) des AINS ou rechute rapide (< 48h) après arrêt
Spondylarthropathies 8
Atteinte sacro-iliaque asymétrique + Atteinte des articulations
périphériques
La gravité du psoriasis est proportionnel a la gravité de l’arthrite !!
2- Rhumatisme associé aux entéro-colopathies : CROHN > RCUH
3- Arthrite réactionnelle :
➔Déclenchée par une infection a distance transmise par voie sexuelle ou
digestive récente avec
liquide aseptique +++
➔Sd de Fiessinger-Leroy-Reiter = forme typique : arthrite + conjonctivite +
urétrite/cervicite+
Germes les plus fréquents:
- urétrites et cervicites non gonococciques : Chlamydiae+++, Mycoplasme
- infections digestives: Shigella, Yersinia, Salmonella, Campylobacter
Clinique:
• - Oligoarthrite asymétrique
• - prédominant aux membres inférieurs <1 mois après uréthrite ou diarrhée
• Conjonctivite, iridocyclite
• Signes cutanés et muqueux : Balanite, ةrosion du palais, Kératodermie palmo-
plantaire
• Talalgies, doigts et orteils en saucisses
Biologie :
• liquide synovial inflammatoire stérile+++
• HLA B27 : 35 à 50%+++++
Radiologie : le plus souvent normale, mais elle peut montrer des images
similaires a la SPA.
Evolution :
• 1/3 : guérison en 1 à 6 mois
• 1/3 : récidives (réinfection ou réactivation)
• 1/3 : chronicité (évolution vers une SPA surtout pour les B27+)
VIII-Evolution
-Evolution chronique paroxystique (poussées / rémissions)
-Forme fruste ou abortive fréquente+++
Facteurs de mauvais pronostic dans la SPA : (5) :
1- Atteinte coxo-fémorale (coxite)
2- Atteinte périphérique (dactylite)
3- Sexe M / âge de début < 16ans / tabac
4- Syndrome inflammatoire: VS > 30mm
5- Résistance aux AINS
Spondylarthropathies 9
IX-LES COMPLICATIONS :
A-Les complications rhumatologiques :
1- Ankylose axiale
Clinique: ↓ lordose lombaire / ↑ cyphose dorsale / ↓ ampliation
thoracique
Radio: fusion de l’articulation sacro-iliaque / rachis en « colonne bambou
»
2- Ankylose périphérique
Clinique: boiterie / impotence / ↓ périmètre de marche
Radio: coxite destructrice +/- ossifiante
B- Complications extra rhumatologiques :
• Ophtalmologique: uvéite (iritis / iridocyclite) modérée mais
récidivante
• Osseuses: fractures vertébrales fréquentes
• Neurologiques: compression médullaire +/- syndrome de la
queue de cheval++
• Néphrologiques: GN sur amylose AA / GN à IgA (secondaire)
• Cardiologiques: insuffisance aortique et BAV associés dans 10%
des cas
Echelles fonctionnelles :
Echelle d’activité = BASDAI (/10) sévère si >4
Echelle fonctionnelle = BASFI (/10) sévère si >4
Autres signes de sévérité : prise constante d’AINS à dose maximale
Arthrite destructrice, signes extra-Ar
X-Traitement :
-Mesures hygiéno-diététiques :
- Dormir sur matelas ferme
- en décubitus ventral / sans oreiller (pour cyphose)
- Activité physique régulière et adaptée (natation ++) 30min 3x/semaine
- Repos +/- arrêt de travail lors d’une poussée
➔Rééducation fonctionnelle++ (PMZ)
Spondylarthropathies 10
XI-Traitement :
Tt symptomatique =AINS +++ Tt de fond = immunosuppresseur
Anti-inflammatoires non stéroïdiens Indication = 2nde intention : 4 critères sont
(AINS) +++ nécessaires : 1- Diagnostic de SPA confirmé par un
Tt de base: efficacité (70% des cas) = spécialiste
argument diagnostique pour SPA 2 SPA active: BASDAI > 4 sur 2 consultations à ≥ 3
A dose minimale efficace / à limiter mois d’intervalle
aux périodes douloureuses si possible 3- SPA sévère: atteinte systémique – BASFI > 4 – AINS
en permanence
-Tt antalgique : 4- Echec d’au moins 3 AINS à dose maximale tolérée
paracetamol/tramadol… sur 3 mois
Spondylarthropathies 11
Polyarthrite rhumatoïde
I-Généralités :
-Polyarthrite rhumatoïde (PR): rhumatisme inflammatoire chronique
diffus de la synoviale
ENSUITE destruction de l’os et de l’articulation
➔LA SYNOVITE INFLAMMATOIRE est la lésion élémentaire.
- Touchant les grosses et les petites articulations
!! Remarque: c’est une maladie auto-immune / fait partie des
connectivites
EPARGNE LE RACHIS DORSAL ➔ après des années d’évolution peut
donner une atteinte du
rachis cervical ➔ à dépister !!
II-Epidémiologie :
PR = le plus fréquent des rhumatismes chroniques
Facteurs de risque :
-âge moyen =40- 50ans et sexe féminin
-Atcd familiaux / facteurs génétiques (gène HLA DRB1)
NB : Amélioré par la grossesse.
NB : le TABAC est considéré comme facteur de risque car il favorise la
citrulinisation des protéines
III-Physiopathologie
IV-Diagnostic :
➔PR à la phase débutante
Terrain = femme d’âge mûr (40-50ans) / atcd auto-immuns en faveur
Polyarthrite rhumatoïde 12
NB : Aspect des doigts en fuseau (respect des IPD)
➔PR à la phase d’état : ‘’CHRONIQUE ‘’ :
Polyarthrite rhumatoïde 13
4- Atteintes viscérales (plus rares) :
a- Atteinte cardiaque: péricardite (asymptomatique ++) / IC
(amylose)
b- Atteinte pulmonaire: pleurésie +/- fibrose interstitielle
c- Atteinte rénale: iatrogène (++) ou par amylose AA
d- Atteinte hémato: syndrome de Felty : PR + SMG +
leuconeutropénie !!!
e- Atteinte ophtalmo: sclérite et épisclérite (de mauvais pronostic)
f- Amylose secondaire de type AA :
• Atteinte rénale = GN II avec protéinurie +/- SN
• Si protéinurie sur PR → biopsie gingivale + rouge congo pour
diagnostic+++
V-Examens complémentaires :
Polyarthrite rhumatoïde 14
Polyarthrite rhumatoïde 15
NB : Facteur rhumatoïde est le plus souvent de type IgM, peut etre IgG
ou IgA, se lie aux chaines lourdes gamma.
A la phase d’état la radio peut montrer : (>6mois)
• Erosion péri articulaire
• Pincement diffus
• déminéralisation diffuse en bande (caractéristique)
• Déformation (caractéristique)
• Géode sous chondrale
Polyarthrite rhumatoïde 16
➔Autre : Ponction articulaire et examen du liquide synovial+++ :
liquide inflammatoire (c. >2000 / prot. > 40g/L) / sans cristaux /
stérile
-diminution du complément dans le liquide articulaire alors que le
complément sérique est
svt normal.
➢ ➔biopsie synoviale :
pannus synovial = multiplication et hypertrophie des franges
synoviales + hyperplasie de la
couche bordante des synoviocytes + dépôt de substance fibrinoïde
VI- Evolution :
Evolution imprévisible: peut être sévère d’emblée comme bénigne
En général, arrêt de l’évolution après 10-20ans → séquelles fonctionnelles
+/- importantes
Dans 50% des cas = impotence fonctionnelle sévère voire grabatisation
Diminution de l’espérance de vie = 10ans en moyenne (formes sévères
++)
VII-Formes évolutives :
A- PR de guérison rapide (5-20%) : guérison sans séquelles fonctionnelles
(surtout PR a FR négatif)
B- PR évolutive (>80%) : poussée – rémission ➔ aboutit a des
déformations
C- PR maligne <1% : Vascularite nécrosante + atteinte systémique ➔ PC
VITAL
➔Facteur d’activité DAS 28 (Disease Activity Score) si > 5 ➔ très actif :
Dépend du : nombre d’articulation douloureuse, gonflée, EVA, sd
inflammatoire biologique (CRP, VS)
VIII-Traitement :
Ce qui concerne la PR :
• Le traitement de fond est obligatoire pour prévenir les érosions
osseuses
Polyarthrite rhumatoïde 17
Tt symptomatique : Tt de fond = immunosuppresseur
Antalgiques Méthotrexate (MTX) :
AINS Modalités : augmenté la dose progressivement
Corticothérapie générale ++ Associé : a une contraception efficace + Acide folique
Prednisone PO 0.5mg/kg/j
En bolus IV en cas de poussée sévère +/- Anti-TNF α : EN 2E INTENTION+++ si PR sévère
systémique Ex: infliximab (Rémicade®) en IV / Etanercept en SC
Infiltrations de dérivés cortisoniques Modalités: en hospitalier / en association avec MTX
!! maximum 3 infiltrations par an et par
articulation Autres possibilités :
-Sulfasalazine: PR bénigne
-Hydroxychloroquine PR bénigne
-Léflunomide: PR modéré si CI au MTX
Bonus :
➔Dans la PR : on peut observer une neuropathie périphérique par
angéite nécrosante +++
➔Nodosité d’heberden : Touche IPD =donc non retrouvé en cas de PR
➔La lombalgie inflammatoire est un signe inhabituel de PR
➔Le WALER Rose est plus spécifique que la réaction au latex, MAIS
MOINS sensible.
-PR + FIBROSE PULMONAIRE = SD DE CAPLAN-COLLINET
➔En cas de luxation atloido axoidienne : COLLIER DE SCHANZ
NB : les nodules rhumatoïdes : comportent une palissade de cellules
histiocytaires + nécrose fibrinoide + lymphoplasmocytes
• Dans la PR : la lésion initiale est synoviale (pannus) ➔ ensuite
cartilagineuse puis osseuse.
Polyarthrite rhumatoïde 18
Polyarthrite rhumatoïde 19
Arthrose
I-Généralités :
C’est la dégénérescence des articulations liées à l’âge, par atteinte du
cartilage + la membrane synoviale + l’os sous chondral.
➔Syndrome davantage que maladie
-Epidémiologie : très fréquente
Facteurs de risque :(6) :
1- Age : Rare avant 40ans, prévalence augmente après 60ans
2- Obésité : sur les articulations portantes (genou et rachis) ou pas
(arthrose digitale)
3- hérédité
4- Statut hormonal : Femme > homme, avec nette différence après la
ménopause
5- Facteurs biomécaniques : port de charges lourdes, micro traumatismes
répétés…
6- Anomalies métaboliques : hémochromatose…
7- malformation congénitale des membres…
II-Physiopathologie :
Cartilage = tissu conjonctif avasculaire non innervé = chrondrocytes (le
seul type cellulaire présent) + MEC (protéoglycane + collagéne + eau
(75%)) ➔Equilibre permanent entre chrondrolyse et chrondrosynthèse
Si déséquilibre ➔ Arthrose avec 3 étapes :
1- stade initial : cartilage oedématié avec surproduction de protéoglycane
➔ ramollissement du
cartilage
2- Stade 2 : apparition de fissure
3- Stade 3 : mise à nu de l’os sous chondral
Localisations arthrosiques : RACHIS > GENERALISEE > GENOU >
HANCHE ET MAIN
1- Arthrose généralisée > ou = a 3 localisations : 45%
2- Arthrose du rachis : 50%
3- Arthrose du genou : 15%
4- Hanche et main : 5 %
Arthrose 19
A- coxarthrose :
• C’est l’arthrose de l’articulation coxo-fémorale
• dans plus de 50% des cas, la coxarthrose est favorisée par un vice
architectural de la hanche ➔
à rechercher systématiquement.
2ème position après la gonarthrose
Diagnostic positif :
- La douleur d’horaire mécanique (aggravation par la marche, calmée par
le repos) est le motif le
plus fréquent de consultation +/- raideur qui dure <15min
Siège : le plus typiques est au niveau du pli de l’aine, mais elle peut
irradier a la face antérieure
de la cuisse, ou antéro-interne pouvant mimer une cruralgie, ou même en
postérieur au niveau de la fesse
Elle peut se présenter au niveau du genou
-Evaluer le retentissement fonctionnel +++ :
Périmètre de marche / index algo-fonctionnel de Lequesne++
Examen physique : Se fait en position debout, a la marche, et en position
coucher
Examens complémentaires :
Pour diagnostic positif = radiographies :
Incidences à demander (3×2): bilatérales et comparatives :
-Radio du bassin de face (= coxo-fémoral en rotation interne 15°)
-Radio de hanche de face + profil (de Lequesne) pour VCA
Arthrose 20
Signes cardinaux d’arthrose (4) +++ :
A- Pincement articulaire localisé: supéro-externe ++ / postéro-
interne
B- Ostéocondensation sous-chondrale: sur tête fémorale et/ou cotyle
C- Géode d’hyperpression: même compartiment que
ostéocondensation
D- Ostéophytose: sur tête fémorale et/ou cotyle
Arthrose 21
Signes associés à rechercher: dysplasie :
Si coxarthrose supéro-externe+++ (= polaire Si coxarthrose polaire interne (5% des cas)
sup/ext)
Rechercher une dysplasie supéro-externe Rechercher une dysplasie interne
→ insuffisance cotyloïdienne + coxa valga → protrusion acétabulaire + coxa vara (<120°)
>135° ➔Excès de couverture externe de la tête >35°
Obliquité excessive du toit du cotyle >10° ➔Rupture du cintre cervico obturateur
Défaut de couverture externe de la tête <25° ➔Débord de l’arrière fond du cotyle sur la ligne
Défaut de couverture antérieure de la tête ilio-ischiatique
<15°
• Défaut de couverture = dysplasie
subluxante.
III-Traitement :
Arthrose 22
a- Repos durant les périodes douloureuses
b- Antalgique et AINS
c- Anti-arthrosique : Les effets sur la dégradation du cartilage reste à
confirmer
d- les injections de l’acide hyaluronique : sans action démontrée sur la
dégradation
Arthrose 23
-Douleur mécanique du genou :
Evocatrice d’atteinte fémorotibiale si: Evocatrice d’atteinte
fémoro-patellaire si:
Douleur latérale : diffuse / à la montée Douleur antérieure diffuse / à la descente des
escaliers
des escaliers à la station assise prolongée/ accroupie
Souvent bilatéral
Interne > externe ➔ELLE EST MOINS SYMPTOMATIQUE QUE
L’ARTHROSE
FEMORO TIBIALE
➔Dérobements / instabilité
➔signe du rabot : douleur lié au frottement de la
rotule
contre la trochlée
Arthrose 24
4-Pangonogramme: permet de tracer l’axe mécanique du membre
inférieur
Signes cardinaux d’arthrose (4) : même que la coxarthrose
-Signes associés à rechercher = déviations axiales +++ (pangonogramme)
:
Genu varum → gonarthrose fémoro-tibiale interne
Genu valgum → gonarthrose fémoro-tibiale externe
Autres examens :
Ponction articulaire :
seulement si épanchement / ramène un liquide mécanique
→ visqueux / c. < 1000/mm3 / protides < 40g/L / pas de cristaux /
stérile
V-Traitement :
Même chose que l’arthrose de la hanche sauf :
➔Correction des anomalies par : Ostéotomie de valgisation en cas de
genu varum, et de varisation si l’inverse
➔Prothèse du genou
➔Economie articulaire : canne coté opposé !!!
VI-Arthrose du rachis
!! Pas de paraléllisme radio-clinique: douleurs sévères sans signes radio et
vice-versa
1- Arthrose lombaire :
Très fréquente>40ans, lombalgies chroniques d’horaires mécaniques
Examen physique: limitation de la flexion (main-sol)
2- Arthrose cervicale :
Quasi-constante après 40ans / signes fonctionnels = cervicalgies
chroniques
Rechercher une névralgie cervico-brachiale par compression radiculaire
3- Arthrose dorsale :
!! Moins fréquente et moins symptomatique: éliminer une autre cause
+++
VII-Arthrose digitale
-Formes topographiques :
-Arthrose inter-phalangienne distale: forme la plus fréquente
-Rhizarthrose = arthrose du 1er segment (trapézo-métacarpienne)
-Déformation : nodosités (« Héberden » si IPD / « Bouchard » si IPP)
Arthrose 25
BONUS :
➔ La boiterie de la hanche :
-Permet une bascule du tronc du coté du pas portant
-diminue les contraintes supportées par la hanche lors de l’appui
-autorise une diminution de la contraction du moyen fessier
NB : si une douleur isolée du genou se présente avec une RX normale
➔ RX de la hanche a demander +++
NB : le Quadriceps doit être entretenu dans la pathologie du genou, Le
Moyen fessier dans la coxarthrose (rôle stabilisateur de l’art coxo-
fémoral) ++++
Arthrose 26
CONNECTIVITES
CONNECTIVITES 27
II-Autres :
➔SHARP SYNDROME : c’est un syndrome de chevauchement : associe >2
connectivites (LED, sclerodermie, polymyosite)
➔AC caractérisant le syndrome de sharp : RNP
CONNECTIVITES 28
Infection osteo-articulaires
A-ARTHRITE SEPTIQUE :
Prolifération intra-articulaire du germe (≠ arthrite réactionnelle)
• Généralement : sujet > 50ans, iD
• Voie de contamination : par voie hématogène (sepsis) > cutanée directe
Germes responsables :
1-Staphylocoque aureus (70%) >Streptocoque (rechercher une
endocardite > E. COLI
Autres germes
Gonocoque (sujet jeune ++) par opposition au chlamydia qui donne une
arthrite réactionnelle
Tuberculose: BK ++
Facteurs de risque :
-Facteurs généraux
Immunodépression ++ /iatrogénie /actes invasifs
-Facteurs locaux :
Infiltration intra-articulaire de corticoïdes
Arthropathie: mécanique ou inflammatoire (PR ++)
II-Diagnostic :
1- Douleur: horaire inflammatoire / insomniante / mono-articulaire ++
2- Impotence fonctionnelle totale: impossible de bouger à cause de la
douleur
3- Signes généraux: fièvre parfois élevée +/- frissons et AEG
Diagnostic positif = mono-arthrite aiguë :
-Inflammation locale: oedème avec rougeur / chaleur / tuméfaction / ADP
-Attitude antalgique: en flexion le plus souvent
-Localisation: genou ++++ > hanche > épaule (oligo-arthrite dans 10% des
cas)
III-Examens complémentaires :
Pour le diagnostic positif
Infection osteo-articulaires 29
On peut faire le diagnostic par l’hémoculture ou suite a l’étude
cytobactériologique d’un matériel prothétique suite a une chirurgie
NB : Biopsie synoviale indiquée si la recherche du germe revient négative
avec forte probabilité
Infection osteo-articulaires 30
CAS PARTICULIER : RHUMATISME ‘’GONOCOCCIQUE’’ = RHUMATISME
INFECTIEUX :
• terrain : Femme > homme
• Clinique : maculo-pustules du tronc + TENOSYNOVITES +
oligoarthrite aigue fébrile
• NB : NPC : la kératodermie palmoplantaire fait partie des
spondyloarthropathies.
IV-SPONDYLODISCITE :
DISCOSPONDYLITE
Infection du disque intervertébral et des corps vertébraux adjacents
1-Physiopathologie :
Modes de contamination :
Essentiellement par voie hématogène :
septicémie ou bactériémie Inoculation directe :
suite à un geste chirurgical
Germes responsables :
Pyogènes: staphylocoque
(50%) >> E. Coli >
streptocoque Tuberculose: BK
= près de la moitié des
spondylodiscites +++
Autres: brucellose (sur morsure) / salmonelle (sur
diarrhée) / candida (ID-toxico) Si contexte post op :
staph
2-Localisation :
-Lombaire +++ (> 70% des cas) > dorsal (20%) > cervical (10%)
3-Diagnostic :
• Douleur vertebrale inflammatoire
• Siège : radiculalgie, névralgie inter costale, cruralgie …
• Rétention d’urine, paraplégie si épidurite associée ou abcès intra
canalaire
• Raideur avec contracture inter vertébrale+ douleur
exquise a la palpation de l’apophyse épineuse ➔
syndrome rachidien
Infection osteo-articulaires 31
• Signes généraux: fièvre (!! inconstante) / frissons / AEG
4-Examens complémentaires :
Pour diagnostic positif :
• Hyperleucocytose inconstante
• CRP, VS augmentée mais de façon modérée ➔ moins si germe
intra cellulaire.
Radiographies standards :
Rachis face + profil / répétées si besoin (retard radio ++)
!! Peuvent être normales:
Infection osteo-articulaires 32
-Salmonella: drépanocytaire / pas de Sd inflammatoire / leucopénie
5-Tt symptomatique :
➔Immobilisation du rachis: corset plâtré pdt au moins 1 Mois (effet
antalgique + limite cyphose)
6-Antibiothérapie +++ :
• Le pronostic est directement lié a la rapidité de la mise du patient
sous Antibiothérapie
• Modalités :
• Anti staphylocoque essentiellement par voie parentérale double
:
• Oxacilline + aminoside (METI S) OU VANCO + GENTA (METI R)
• Autres : Rifampicine + FLQ
• SI BGN : C3G + GENTA
• SI BK : Quadrithérapie pendant 2M puis bithérapie pour totale de
9 -12 MOIS
7-Tt chirurgical
Indiquée seulement si complication++
V-OSTEITE ET OSTEOMYELITE
1-Généralités :
1- Ostéite: toute infection de l’os (quelle que soit la nature du germe) et
quelque soit le mode de
contamination du tissu osseux.
2- Ostéomyélite: Ce terme est réservé aux infections du tissu osseux (os
et moelle osseuse) par
voie hématogène
• Début le plus souvent au niveau de la métaphyse (région hyper
vascularisée)
• C’est une infection métaphysaire par voie hématogène, le foyer
infectieux d’origine étant
souvent à distance.
• Enfant > adulte
Infection osteo-articulaires 33
OSTEOMYELITE UN JOUR OSTEOMYELITE TOUJOURS !
3- Ostéo-arthrite = ostéite + arthrite (en général arthrite sur ostéite)
Germes responsables
Staphylocoque aureus (> 60%) / streptocoques / BGN
Cas particuliers
1-Ostéomyélite à salmonella chez le drépanocytaire +++
2-Ostéite à staph. epidermidis +++sur matériel orthopédique
Chez l'enfant 3 germes :
1. Kingella Kingae
2. Staph Doré
3. Streptocoque
Classification physiopathologique d’ESSADAM-DERGHOUTH :
O.M aigue Stade 0 : thrombophlébite intra-osseuse
Stade 1 : dévascularisation endo-osté aigue
O.M.A prolongée Stade 2 : début de la dévascularisation périosté (abcès sous périosté)
Stade 3 : double dévascularisation endostée et périostée (abcès sous
cutanée)
O.M chronique Stade 4 : nécrose osseuse plus ou moins étendue
2-Diagnostic
Terrain :
Ostéomyélite: grand enfant et adolescent +++ / H > F
Ostéite: adulte / sur matériel étranger (ostéosynthèse / prothèse)
Signes fonctionnels :
Douleur osseuse: localisée / insomniante / impotence fonctionnelle totale
Signes généraux: fièvre élevée si hématogène / !! Inconstante sinon
Signes physiques d’ostéomyélite de l’enfant :
• Douleur + signes inflammatoire prédominant au niveau des zones de
croissances ➔ prés du genou loin du coude
• Palpation douleur circonférentielle des épiphyses fertiles
• SG : F° / impotence fonctionnelle
• NB : la douleur est permanente si OMA, intermittente avec période
d’accalmie si OMC
Infection osteo-articulaires 34
VI-Examens complémentaires :
Pour diagnostic positif :
-Syndrome inflammatoire :
VSCRP ↑ et NFS = hyperleucocytose neutrophile
-Radiographies standards
En 1ère intention / retard sur clinique: le plus souvent normales ++ / modification après 3-
4semaines
Signes d’ostéite: Signes d’ostéomyélite:
ostéolyse localisée / réaction périostée géode métaphysaire ++ / réaction périostée tardive
Infection osteo-articulaires 35
1- Prélèvement d’abord + RX
2- bi antibiothérapie anti staph en iv (pour une durée d >8S)
immobilisation
3- Puis IRM et ponction biopsie osseuse systématique
Infection osteo-articulaires 36
ARTHROPATHIES MICRO-CRISTALLINES
➔ Remarque :
• L’hyper uricémie n’est ni nécessaire ni suffisante pour engendrer une
lésion goutteuse
• Seulement 10% des sujets avec une hyper uricémie ont des
ARTHROPATHIES MICRO-CRISTALLINES 37
manifestations goutteuses ce
qui justifie l’abstention thérapeutique en absence de manifestations
L’hyper uricémie constitue seulement un FDR
IV-Etiologies : (2) :
A- Goutte primitive : la plus fréquente
• essentiellement Homme > 60 ans pléthorique
• par dysfonction enzymatique (déficit en HGPRT ‘’rare ‘’) ➔ SD de
LESH NYHAN
B- Goutte secondaire :
• insuffisance rénale chronique ➔ hyper uricémie chronique
• iatrogénique à long terme :
- DIURETIQUES : Thiazidique / furosémide
- Antituberculeux : ethambutol/ pyrazinamide
- CTC/ AINS
- syndrome de lyse tumoral
• Autres : hémopathies, hypothyroïdie, alimentation riche en purines :
charcuterie, abas …
-
V-Diagnostic
Terrain: homme / âge mûr (50-60ans) / pléthorique (« gros buveur »)
Les Manifestations de la maladie goutteuse :
1- Accès de goutte :
• Douleur inflammatoire intense insomniante + peau rouge chaude
luisante
• Fièvre fréquente
• Siege : membre inferieur : articulation métatarsophalangienne >
cheville > genou ➔ après
plusieurs années : membres supérieurs
• NB : la goutte touche exceptionnellement : Rachis, épaule, Hanche
• Les articulations sont normales en dehors des crises
• NB : bilan inflammatoire positif : VS accéléré + hyperleucocytose
2- Arthropathie chronique :
• Douleur mécanique
• En absence de traitement : apparition de tophus au niveau de l’olécrane,
pavillon de
l’oreille, inter phalangienne distale, pulpe des doigts, tendon d’Achille.
• Aspect : dur, indolore, jaunâtre
• Risque d’infection et d’ulcération
ARTHROPATHIES MICRO-CRISTALLINES 38
3- Manifestations rénales :
• Colique néphrétique transparente, favorisée par le PH acide, se voit
suite a une hyper uricosurie
• NB : une IR anurique par précipitation aigue de cristaux d’urate de
sodium peut se voir dans le syndrome de lyse tumoral
VI-Examens complémentaires :
Pour le diagnostic positif = ponction articulaire :
Indication :
-systématique devant toute mono-arthrite aiguë (arthrite septique)
-sauf si accès goutteux typique du gros orteil isolé+++
Résultats en faveur d’une goutte :
-Liquide articulaire inflammatoire ASPECT TROUBLE OU
PURIFORME : cellules > 2000/mm3 / protéines > 40g/L
-Liquide articulaire stérile
-Présence de MC-US au microscope à lumière polarisée
= cristaux fins « en aiguille » / réfringents (biréfringents) /intra et
extra cellulaire /résistant a
l’EDTA /sensible a l’uricase
-Pour le diagnostic étiologique: recherche d’une goutte secondaire
1- Uricémie: pas constante: à répéter à distance
➔Hyper uricémie > 70 mg/l (420 μmol/l) chez l'homme
➔Hyper uricémie > 60 mg/l (360 μmol/l) chez la femme
2- Bilan inflammatoire: NFS-VS-CRP: hyperleucoytose et ↑ CRP fréquents
4- Bilan rénal
- radiographies standards :
Si goutte aigue débutante : RX souvent normale
Si goutte chronique (ARTHROPATHIE URATIQUE) :
• Erosions : encoches épiphysaires sur les phalanges et les métatarses EN
HALLEBARDE
• Géodes épiphysaires a l’emporte pièces centrales de taille importante
• Ostéophytose : réaction constructrice du tarse avec aspect hérissé du
pied
• CONSERVATION PROLONGEE DE L’INTERLIGNE ARTICULAIRE
ARTHROPATHIES MICRO-CRISTALLINES 39
VII-- Traitement :
-Mesures hygiéno-diététiques :
-Arrêt de l’alcool (bière en particulier…)
-Régime hypocalorique et prise en charge nutritionnelle si surpoids +++
-Régime pauvre en purines: pas de charcuterie / abats / poissons gras..
Prise en charge de la crise de goutte :
a- La mise au repos de l’articulation + glaçage + Ponction articulaire
évacuatrice (genou)
b- Colchicine : en première intention en absence de ci
• Dose d’attaque de 2 mg le premier jour ensuite 1mg le deuxième jour
• Dose d’entretien : 0.5mg /j
• Durée de 2-3semaines si elle n’est pas associée à un tt hypo uricémiant
sinon 3-6mois pour couvrir le tt hypo uricémiant
• Réponse rapide en quelques heures ➔ TEST DIAGNOSTIC
c- AINS : en 2eme intention dans le traitement de la crise goutteuse
(#chondrocalcinose ou
ils sont donnés en 1er intention)
NB : GLUCOCORTICOIDES NE DOIVENT PAS ETRE UTILISES SAUF CAS
PARTICULIER➔ goutte réfractaire au trt par colchicine et AINS
ARTHROPATHIES MICRO-CRISTALLINES 40
L’indication :
ARTHROPATHIES MICRO-CRISTALLINES 41
X- Etiologies :
A-primitive 90% :
localisation typique : genou, poignet, symphyse pubienne
B-BSecondaire :
• Hyperparathyroïdie, hémochromatose
• hypomagnésémie
• maladie de wilson
• aphosphatasie
C-Diagnostic :
1- Asymptomatique : 25% des cas
2- Mono ou oligoarticulaire : genou / poinget
3- Forme pseudo arthrosique : localisation inhabituelle d’arthrose :
POIGNET, MCP , épaule
4- Forme pseudo rhumatoïde
XI-Examens complémentaires :
a- RX : calcifications des cartilages articulaires : fémoro tibial ; fibro
cartilage : ménisques…
b- Ponction articulaire : liquide inflammatoire (>2000 éléments) aséptique
+ micro cristaux courts carrés sensible a l’EDTA résistant a l’uricase peu
c- Bilan étiologique : Férritinémie, bilan phosphocalcique, magnésium…
XII-- Traitement :
➔Mise au repos de l’articulation + glaçage + antalgique
➔AINS+++ > colchicine
XIII-RHUMATISME APATITIQUE
- Bursite aiguë microcristalline à apatite :
- dans le cadre d’une épaule hyper algique
DG positif :
Fièvre modérée /impotence fonctionnelle totale
Douleur a l’épaule brutale insomniante
RX : rechercher une calcification sous acromiale ou tendon du supra
épineux ➔ si normal ➔
migration du calcul
TT :
Antalgique + mise au repos
Si toujours hyper algique ➔ aspiration du calcul par arthroscopie
ARTHROPATHIES MICRO-CRISTALLINES 42
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ARTHROPATHIES MICRO-CRISTALLINES 43
OSTEOPOROSE
I- Généralités :
-Définition OMS: ostéoporose = maladie généralisée du squelette
caractérisée par:
➔ Densité basse de l’os
➔Altération de la micro architecture osseuse
OSTEOPOROSE 44
NB : os cortical (os compact) : diaphyse / Os trabéculaire (os spongieux) :
vertèbres
NB : faire une DMO dés que : corticothérapie >7.5mg/j sur > 3mois
Autres : Agoniste LH-RH (hypogonadisme)
II- Diagnostic :
-Terrain: en pratique: toute femme ménopausée d’âge élevé est à risque
/ poids
-Signes fonctionnels: rachialgies / douleurs osseuses
Découverte lors d’une fracture ostéoporotique :
= toute fracture hors trauma violent (dont chute de sa hauteur +++)
!! Ne concerne jamais: rachis cervical / crâne / main / orteils
-Fracture vertébrale (= « tassement vertébral »: terme à éviter) :
OSTEOPOROSE 45
# ostéoporotique la plus fréquente / asymptomatiques dans 2/3 des
cas
A évoquer systématiquement devant:
-rachialgies d’horaires mécaniques: ↓ décubitus / ↑ mobilisation
-déformation du rachis en cyphose / perte de taille (> 3 cm)
III-Examens complémentaires :
Pour diagnostic positif = ostéodensitométrie++ en DXA :
absorptiométrie biphotonique a rayon X
Indications +++ :
dans la population générale quels chez la femme ménopausée (y
que soient le compris sous THS),
sexe et l’âge ajouter:
OSTEOPOROSE 46
NB :
-1 DS du T-score = risque de fracture x2
-Fracture vertébrale ostéoporotique :
-Radios rachis dorsal + lombaire / F+P (7)➔Signes positifs (en faveur d’une origine
ostéoporotique)
1- aspect symétrique et homogène / cunéiforme ou biconcave/Vertèbre hyper transparente
/en
galette /en coin
NB : La vertèbre borgne ou aveugle oriente vers une Meta ou Atteinte myélomatose !!!!
2- localisation au-dessous de D4 (ou D6) / jamais le rachis cervical
3- fractures multiples > uniques
4- Hyper transparence diffuse / phénomène de remodelage
-Signes négatifs +++ (≠ fracture pathologique) :
-absence d’ostéolyse: corticale reconstituable (« signe du puzzle »)
-respect du mur et de l’arc postérieur !! (pas d’atteinte médullaire)
-absence d’anomalie des parties molles / absence d’épidurite en IRM
IV-Traitement :
1-Mesures hygiéno-diététiques / éviction des FdR +++ :
-Arrêt du tabac et de l’alcool
-Activité physique régulière et adaptée
-Apports vitamino-calciques suffisants: à évaluer
-Maintien poids et IMC satisfaisants
2-Supplémentation vitamino-calcique :
Calcium = 1g /jour et vitamine D = 800 UI /jour
3-Tt anti-ostéoporotique (objectif = prévenir la survenue de fracture)
A-traitement de la crise fracturaire :
-Repos au lit /MHD /Antalgique /TRT orthopédique
-Calcitonine / Bisphosphonate : Effet anti-osteoclastique et antalgique
B-Traitement de fond :
-indications :
OSTEOPOROSE 47
1- Bisphosphonates (++) : inhibiteur de la résorption osseuse
PO / à jeun
MOLECULE : acide zolédronique en 1ère intention chez les patients avec :
• une fracture de hanche
• fracture du col du fémur
2- Raloxifène (SERM) :
-Modulateur spécifique au niveau des récepteurs ostrogéniques
➔indiqué surtout si fracture vertébrale isolée
NB : non efficace sur # du col
-utilisé si risque faible et absence de fracture extra vertébrale
-Action agoniste au niveau de l’os
MOLECULE : raloxifène 1cp/j pendant ≥ 4 ans
Tériparatide (PTH-1:34) :
Modalités: seulement pour ostéoporose sévère avec ≥ 2 fractures++
vertébrales Injection SC 1x/j pendant 18M au maximum
OSTEOPOROSE 48
Traitement préventif : Tt hormonal substitutif (THS)
!! Indications limitées / au cas par cas / balance bénéfice-risque
CI absolues: atcd de cancer hormono-dépendant (sein / endomètre) /
MTEV
Bonus :
Marqueur de l’ostéoblaste Marqueur de l’ostéoclaste
La Phosphatase alcaline Calcémie
L’osteocalcine sérique La CTX sérique ++++
OSTEOPOROSE 49
ALGONEURODYSTROPHIE
SD douloureux régional complexe
(Nouvelle dénomination)
I-Généralités :
Facteurs de risque:
1- Troubles métaboliques: diabète /
hyper TG / hyper uricémie 2-
Troubles psychologique: terrain
anxio-dépressif
3- Localisation distale +++ / membres inférieurs > supérieurs++++
II-Physiopathologie
Lésion initiale douloureuse → réponse neuro-végétative sympathique
anormale
1- Phase chaude : pseudo inflammatoire : hyper vascularisation + hyper
perméabilité ➔ pseudo
inflammatoire ➔ hyper résorption osseuse (activation des
ostéoclastes) ➔ déminéralisation osseuse locale
2- Phase froide : Fibrose régionale ➔ pseudo ischémique ➔ hyper
réactivité ostéoblastique ➔ ostéoformation
III-Etiologies :
• Le plus souvent l’algodystrophie est en rapport avec une cause directe
A- Les traumatismes : surtout orthopédique
• retrouvés dans > 50% des cas
• Ya pas une corrélation entre l’intensité du traumatisme et
l’algodystrophie
ALGONEURODYSTROPHIE 50
• délai variable : de quelques jours a quelques semaines
B- Autres causes :
a- ostéo-articulaire : rhumatisme inflammatoire…
b- neurologique : AVC, SEP
c- Métabolique : diabète, dysthyroidie…
d- infectieuse : Zona, panaris…
IV-Diagnostic :
A-Phase chaude : Tableau d’arthrite sans arthrite
• début progressif, sur quelques semaines a quelques mois
• Chaleur + douleur + raideur articulaire et péri articulaire avec
retentissement fonctionnel majeur
ALGONEURODYSTROPHIE 51
Scintigraphie osseuse au 99Tc++++ :
Corps entier / 3 temps (vasculaire-tissulaire-osseux)
1-A la phase chaude: hyperfixation aux 3 temps (++) (hyperperméabilité)
2-A la phase froide: hypofixation en précoce / hyperfixation parfois en
tardif
NB : HYPER FIXATION CARACTERISTIQUE MAIS NON SPECIFIQUE !!!
VI-Evolution :
-Evolution spontanément favorable: guérison ad integrum dans 90% des
cas
-Complications : Ne concernent que 10-15% des algodystrophies
Séquelles :
Douleurs ou impotence fonctionnelle persistantes
Raideur articulaire par rétraction capsulo-ligamentaire
Troubles trophiques ou vasomoteurs persistants
Récidive :
Le plus souvent récidive sur la même articulation (« réactivation »)
Formes récidivantes: poussées séparées par intervalle libre++++
VII-Traitement :
Mise en décharge transitoire (en phase chaude)
Tt antalgique
Tt anti-ostéoclastique (rarement et hors AMM…) :
Calcitonine :
Efficacité précoce dans 50% des cas: si pas efficace à J15 = arrêter +++
Biphosphonates :
Rééducation et kinésithérapie (PMZ)
Rééducation précoce / progressive
ALGONEURODYSTROPHIE 52
Diverses pathologies rhumatismales
IV-Evolution :
Sous traitement ➔ spectaculaire ➔ disparition des signes en 72H
V-Traitement :
Urgence : mise en jeu du pronostic fonctionnel oculaire.
➔Bolus de CTC en iv en urgence 15mg/kg/j pdt 3 jours
➔Ensuite 0.8mg/kg/j pdt 3-4semaines ensuite dégression et tt
d’entretien sur 24Mois
Intérêt de l’aspirine a dose anti aggregante 75mg/j que l’horton soit
compliqué ou pas ➔Surveillance ➔ CRP
PSEUDO-POLYARTHRITE RHIZOMELIQUE :
PPR = arthromyalgies proximales des ceintures scapulaire et pelvienne
Terrain : prédominance féminine (#HORTON) >60ans
Terrain : IDEM que la maladie d’Horton
SG : AEG, Fébricule
-arthro-myalgies inflammatoires avec dérouillage matinale et impotence
fonctionnelle
Topographie = rhizomélique +++ : ceinture scapulaire (incluent le rachis
cervical) et pelvienne (hanches)
VII-Traitement :
→ Les corticoïdes sont le Tt de référence des symptômes : a dose faible :
0.25mg/kg/j++++ pdt 12 mois
VIII-OSTEONECROSE :
Mort osseuse (de l’épiphyse) par ischémie. Elle peut être secondaire:
A une cause systémique (ostéonécrose de hanche ++)
A une cause mécanique (ostéonécrose de genou ++)
• si <10mm ➔ on parle d’ostéochondrite disséquante
IX-Etiologies :
• Troubles lipidiques (emboles graisseux) : éthylisme, CTC, Dyslipidémie …
• Mécaniques : Gonarthrose, Fracture…
• Autres : Drépanocytose, VIH, Maladie de surcharge …
X-Diagnostic positif :
• Douleur d’horaire mécanique, d’installation brutale
• impotence fonctionnelle + boiterie
• limitation des mobilités articulaires
XI-Examens complémentaires :
• examen de référence : IRM ➔ liseré en hypo signal en T1 de corticale
a corticale.