La Cytologie
La Cytologie
La Cytologie
Prof. Dr. WUMBA DI-MOSI-N’KOYI Roger
Agrégé de Médecine
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PREAMBULE ET DISPOSITIONS
Le Cours de cytologie ou de Biologie cellule est une partie extraite de Cours de
Biologie animale ou Végétale pour permettre et insister auprès des étudiants de
premier graduat de comprendre ce qu’est la cellule, son fonctionnement et ses
différentes interactions dans le monde des vivants.
L’objectif poursuivi dans le cadre de cette partie du cours de biologie est de
permettre aux étudiants de bien assimiler les notions de la cellule pour être préparé à
mieux appréhender les notions de la Biologie moléculaire en deuxième graduat de
Médecine.
La cellule, unité fonctionnelle primordiale de tout être vivant est l’élément de
base de tous les tissus, de tous les organes et tout système doit être compris pour
s’adapter à la nouvelle mode stratégique de la prise en charge de la santé qui consiste
à trouver des remèdes au niveau moléculaire, génétique et par ricochet de soigner la
cellule malade.
Les objectifs de cette leçon sont :
Faire découvrir le domaine de la biologie cellulaire.
Présenter les théories qui ont fondé l'étude de la cellule ainsi que les principales
cellules.
Présenter les enjeux de cette discipline.
Pré-requis
Compétences
Les apprenants à la fin de cours doivent être capables de rappeler quelques
notions de la Médecine ainsi que les évènements historiques de la Médecine
modernes.
Méthodes d’enseignement
Cours interactif (échange entre l’enseignant et les apprenants)
Matériels d’apprentissage : Vidéoprojecteur
Méthodes d’évaluation : choix multiple plus méthodes traditionnelles
Information et contact
2
E-mail: rogerwumba@gmail.com ; Tél:081 38 85 291 et 0906436004
Bureau Faculté de Médecine/Université de KINSHASA
Syllabus du cours de Cytologie; Diapositives images
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PLAN DU COURS
Chapitre I. INTRODUCTION
1.1. Définition des concepts
1.2. Historique et origine de la cellule
1.3. Evolution, Taille et forme des cellules
1.4. Composition de base des cellules
1.4.1. Composition générale
1.4.1.1. Eléments constitutifs d’une cellule et leurs rôles
1.4.1.1.1. La membrane
1.4.1.1.2. Le cytosquelette
1.4.1.1.3. Les matériels génétiques
1.4.1.1.4. Les organites
1.4.2. Les catégories cellulaires
Chapitre V. LE VIRUS
4
Chapitre I. INTRODUCTION
naturelle à la désorganisation : l'entropie ), communication) sans oublier la mort, qui peut être
est programmée génétiquement (apoptose) ou être le résultat d'une agression
(nécrose).
5
Les cellules appartenant aux deux premières catégories (archées, bactéries)
sont des cellules procaryotes qui ne possèdent pas de noyau (un organite)
contrairement aux cellules eucaryotes qui disposent d’une membrane nucléaire et on
retrouve dans cette catégorie des organites tels que les Protistes, les Végétaux,
les Eumycètes et les Animaux sont constitués de cellules eucaryotes.
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Avant la période de la Renaissance, il était difficile d'imaginer l'existence
d'organismes vivants trop petits pour être vus à l’œil nu, ou de croire qu'ils pouvaient
porter atteinte à des hôtes de grande taille, tout comme il était difficile d'imaginer que
les êtres vivants puissent être composés de cellules.
Dans ses lettres publiées par The Royal Society of London, il décrivait un tout
nouveau monde, auparavant invisible, comprenant des « animalcules » (reconnus
maintenant comme bactéries et protozoaires) dont la mobilité montrait qu'ils étaient
vivants.
L'existence des cellules a été découverte en 1665 par
le naturaliste anglais Robert Hooke(1635-1703), qui leur a donné le nom
latin cellula en référence aux petites chambres occupées par les moines dans
les monastères. Il observa des fines tranches de liège à l'aide d'un simple verre
grossissant et remarqua ainsi sa structure en petites.
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La théorie cellulaire a été formulée pour la première fois en 1839 par
le botaniste allemand Matthias Jakob Schleiden et l'histologiste allemand Theodor
Schwann : elle expose que tous les êtres vivants sont constitués d'une ou plusieurs
cellules, que les cellules sont les unités fondamentales de toutes les structures
biologiques, qu'elles dérivent toujours d'autres cellules préexistantes, et qu'elles
contiennent l'information génétique nécessaire à leur fonctionnement ainsi qu'à la
transmission de l'hérédité aux générations de cellules suivantes. Le terme, à la base
latin, donna cell en anglais et cellule en français. On peut noter que les cellules
qu'observa Robert Hooke étaient des cellules mortes et vidées de leur contenu.
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1.2.4. Tableau des découvertes et des vocabulaires des divisions cellulaires
eucaryotes
Mot
Chercheur Vie Découverte Organisme Année Ville
nouveau
Théorie cellulaire,
division du noyau
Matthias Schleiden 1804-1881 végétaux 1838 Iéna
l'embryon vient d'une
cellule
Théorie cellulaire,
division du noyau 1837
Theodor Schwann 1810-1882 animaux métabolisme Berlin
l'oeuf, cellule initiale 1839
de l'embryon
4 spermatozoïdes
Karl Bogislaus
1811-1883 pour 1 nématode aster 1849 Breslau
Reichert
spermatogonie
omnis cellula e
Rudolf Virchow 1821-1902 1855 Wurtzbourg
cellula
4 spermatozoïdes
Hermann Munk 1839-1912 pour 1 ascaride 1858 Berlin
spermatogonie
Développement des
Albert von Kölliker 1817-1905 techniques cytoplasme 1863 Wurzbourg
d'histologie
4 spermatozoïdes
Rudolf Leuckart 1822-1898 pour 1 nématode Leipzig
spermatogonie
Fuseau de
Otto Bütschli 1848-1920 mitose, fécondation nématode 1875 Heidelberg
direction
Eduard Strasburger 1844-1912 méiose gymnospermes 1875 Iéna
spermakern,
Oscar Hertwig 1859-1932 fécondation oursin 1876 Berlin
eikern
pénétration du
spermatozoïde amphiaster de
Hermann Fol 1845-1892 étoile de mer 1879 Genève
rebut
dans l'ovocyte
9
mitose
plasma
non héritabilité
germinatif 1880
Fribourg-en-
August Weismann 1834-1914 des caractères oursin
lignée 1892 Brisgau
acquis
germinale
description de la pronucleus
méiose lapin mâle et 1875
Edouard van
1846-1910 Liège
Beneden de l'ovocyte et du ascaride pronucleus 1883-1887
spermatocyte femelle
Détermination du
Edmund Beecher
1856-1939 sexe homme New York
Wilson
1905
1861-1912 par les chromosomes insecte Washington
Nettie Stevens
XY
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1.3.2. La taille
Le terme officiel pour désigner l'unité de mesure des structures microscopiques est
le micromètre (μm). Le μm est le 1/1000e de mm (1 mm = 1 000 μm). Le nm est le
1/1000e de μm (1 μm = 1 000 nm). La taille des cellules dépend de leur organisme
d'origine. Les tailles moyennes sont de cet ordre:
Les cellules végétales sont assez grosses et peuvent être observées à l’œil nu. Il
existe différentes tailles de cellules mais aussi différentes formes. Bien que les cellules
soient couramment représentées sous une forme sphérique, il existe tout un panel de
formes : sphérique, ovoïde, allongée, incurvée...
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Les bactéries les plus grosses mesurent plus de 2 μm et, jusqu'au début
du XXIème siècle, les spécialistes considéraient que les plus petites mesuraient 0,2
μm, mais il existe des « ultramicrobactéries », y compris en eau douce.Toutes les
cellules, quelles que soient leurs formes, leurs tailles ou leurs fonctions, sont
construites sur le même modèle. Le microscope est l’instrument indispensable pour
révéler leur organisation : il donne des images agrandies d’objets trop petits pour être
vus à l’oeil nu. Il en existe deux variétés : le microscope photonique et le microscope
électronique.
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1.4. Composition de base des cellules
Une cellule est constituée d'une membrane plasmique contenant
un cytoplasme, lequel est formé d'une solution aqueuse (Cytosol) dans laquelle se
trouvent de nombreuses biomolécules telles que des protéines et des acides
nucléiques, organisées ou non dans le cadre d'organites. De nombreux être vivants
ne sont constitués que d'une seule cellule : ce sont les organismes unicellulaires,
comme les bactéries, les archées et la plupart des protistes.
Ainsi, chez les plantes, les algues et les mycètes, la cellule est incluse dans
une paroi pectocellulosique, qui fournit un squelette à l'organisme7. Des dépôts de
composés tels que la subérine ou la lignine modulent les propriétés physico-chimiques
de la paroi, la rendant plus rigide ou plus imperméable, par exemple.
La membrane a pour fonction de séparer le milieu intracellulaire de l'environnement
de la cellule en le protégeant de ce dernier.
Elle est constituée d'une bicouche lipidique chez les eucaryotes, les bactéries et
la plupart des archées, ou d'une monocouche d'étherlipides chez certaines archées.
Chez les eucaryotes, il s'agit essentiellement de phospholipides, qui ont la propriété
d'être amphiphiles, c'est-à-dire de posséder une tête polaire hydrophile et des
queues aliphatiqueshydrophobes.
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Structure de quelques lipides membranaires. En haut : membrane archéenne ; 1 chaîne latérale terpénoïde ; 2 liaison
éther ; 3 L-glycérol ; 4 groupephosphate. Au milieu : membrane archéenne et bactérienne ; 5 acide gras ; 6 liaison ester ; 7 D-
glycérol ; 8groupe phosphate. En bas : 9 bicouche lipidique chez les eucaryotes, les bactéries et la plupart des
archées ; 10monocouche lipidique chez certaines archées.
1.4.1.1.2. Le cytosquelette
Le cytosquelette intervient pour définir et maintenir la forme de la cellule,
positionner les organites dans le cytoplasme, réaliser l'endocytose d'éléments
extracellulaires, assurer la cytokinèse lors de la division cellulaire, et déplacer
certaines régions du cytoplasme lors de la croissance et de la mobilité cellulaires
(transport intracellulaire).
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la desmine, les lamines A, B et C, les kératines et les protéines des neurofilaments
(NF-L et NF-M).
Cellules endothéliales dont le noyau est teint en bleu au DAPI, les microtubules en vert par un anticorpslié à l'isothiocyanate de
fluorescéine, et les filaments d'actine en rouge par de la phalloïdine liée à un dérivé isothiocyanate de la rhodamine.
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Le génome mitochondrial humain est contenu sur un chromosome circulaire et
possède 38 gènes : 14 gènes encodent des sous-unités constituant
cinq protéines (NADH déshydrogénase, cytochrome b, cytochrome c oxydase, ATP
synthase et humanine), deux gènes encodent des ARN ribosomiques mitochondriaux
(ARNr 12S et ARNr 16S), et 22 gènes encodent vingt ARN de transfert mitochondriaux.
Du matériel génétique exogène peut également être introduit dans une cellule
par transfection. Ceci peut être permanent si l'ADN exogène est inséré de façon stable
dans le génome de la cellule, ou transitoire dans le cas contraire. Certains virus
insèrent également leur matériel génétique dans le génome de leur cellule hôte : c'est
la transduction.
Le cytosol est le fluide gélatineux qui entoure les organites dans le cytoplasme.
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Il s'agit de complexes moléculaires formés de protéines et d'ARN. Chaque
ribosome est constitué de deux sous-unités et fonctionne comme une chaîne
d'assemblage réalisant la biosynthèse des protéines à partir d'acides aminés. Les
ribosomes peuvent se trouver ou bien en suspension dans le cytoplasme ou bien liés
à la membrane plasmique chez les procaryotes ou au réticulum endoplasmique
rugueux chez les eucaryotes.
Ribosome d'E. coli montrant la sous-unité 50S en rouge et la sous-unité 30S en bleu.
1.4.1.1.4.2. Chez les cellules eucaryotes
1.4.1.1.4.2.1. Noyau
C'est l'organite le plus visible des cellules d'eucaryotes et qui contient leur matériel
génétique. C'est dans le noyau que se trouvent les chromosomes et que se déroulent
la réplication de l'ADN ainsi que la transcription de l'ADN en ARN.
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Éléments du système endomembranaire :
1. Noyau 2. Pore nucléaire 3. Réticulum endoplasmique rugueux (RER) 4. Réticulum endoplasmique lisse (REL) 5. Ribosome sur le RER 6.
Protéines transportées 7. Vésicule de transport 8.Appareil de Golgi 9. Face cis de l'appareil de Golgi 10. Face trans de l'appareil de Golgi 11.
saccules (en) de l'appareil de Golgi
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Cet organite est le lieu de transformation finale des protéines nouvellement
synthétisées ; modifications post-traductionnelles qui se fait essentiellement
par glycosylation et phosphorylation.
1.4.1.1.4.2.4. Vacuoles
Elles concentrent les déchets cellulaires et, chez les plantes, stockent l'eau.
Elles sont souvent décrites comme des volumes remplis de liquide et délimités par
une membrane.
1.4.1.1.4.2.5. Centrosome
Cet organite produit les microtubules de la cellule, qui sont un composant essentiel
du cytosquelette. Il organise le transport à travers le réticulum endoplasmique et
l'appareil de Golgi.
Les centrosomes sont constitués chacun de deux centrioles, qui se séparent lors
de la division cellulaire et contribuent la formation du fuseau mitotique. Les
cellules animales possèdent un centrosome unique ; on en trouve également chez
certaines algues et certains mycètes.
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Les peroxysomes contiennent des enzymes qui éliminent les peroxydes nocifs
pour la cellule. Une cellule ne pourrait contenir ce type d'enzymes destructrices si elles
n'étaient pas contenues dans des organites délimités par un système de membranes.
Représentation d'une mitochondrie animale : ATP synthase ;espace inter membranaire mitochondrial ;matrice
mitochondriale ;crêtes (cristae) ;ribosomes ;membrane mitochondriale interne ;membrane mitochondriale externe ;ADN mitochondrial.
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1.4.1.1.4.3. Structures extracellulaires
De nombreuses cellules possèdent également des structures entièrement ou
partiellement situées à l'extérieur de la membrane plasmique. Ces structures ne sont
donc pas protégées de l'environnement de la cellule par une membrane semi-
perméable. L'assemblage de ces structures implique que leurs constituants soient
transportés hors de la cellule par des processus spécifiques.
Feuillet de cellulose.
1.4.1.1.4.3.2. Structures spécifiques aux procaryotes
1.4.1.1.4.3.2.1. Capsule
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Elles ne sont pas colorées par les procédés standard et peuvent être marquées
à l'encre de Chine ou au bleu de méthyle.
1.4.1.1.4.3.2.2. Flagelle
Ils sont de types différents chez les bactéries, les archées et les eucaryotes.
1.4.1.1.4.3.2.3. Fimbriae
23
Mais ces cellules sont très légères et ne participent donc que peu à la masse
totale d'un être humain. Ici, nous allons illustrer des cellules du cerveau et celles du
cœur.
Bien que ces deux types de cellules soient en même quantité dans le cerveau,
les cellules gliales sont quatre fois plus nombreuses que les neurones dans le cortex
cérébral
24
On distingue en général 4 principaux types de cellules gliales :
les astrocytes ;
les oligodendrocytes ;
les cellules de Schwann ;
la microglie.
De gauche à droite :Réseau neural simple avec deux cellules gliales – astrocyte et oligodendrocyte ; oligodendrocyte ; Les
oligodendrocytes protègent les axones des neurones en formant la gaine de myéline
25
Cellule de Schwann
26
Elles sont soudées les unes aux autres grâce à des disques intercalaires, et contrairement
aux myocytes striés, ils forment un véritable syncitium grâce des "gap junction", ponts
intercellulaires.
Les cellules nodales constituent un groupe de cellules cardiaques réunies par certaines
propriétés: peu contractiles (peu de myofibrilles); génératrices, conductrices et régulatrices
du potentiel d'action (potentiel de repos instable).
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On distingue essentiellement:
- les cellules du noeud sinusal, génératrices du rythme cardiaque normal.
- les cellules du noeud atrio-ventriculaire, à structure différente: elles se terminent au pôle
distal par des fibres qui ensemble constituent les branches de His.
- les fibres de Purkinje: larges fibres conductrices riches en glycogène et en mitochondries.
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1.4.2.3. Les cellules pulmonaires
Les alvéoles pulmonaires sont de minces sacs creux qui prolongent les voies
respiratoires, où se déroulent les échanges gazeux avec le sang.
Elles se situent aux extrémités des bronchioles. Les alvéoles pulmonaires font partie
des voies respiratoires intrathoraciques. C'est dans les alvéoles, petits sacs terminant les voies
ventilatoires, appelés sacs pulmonaires ou vésicules pulmonaires, que se produisent les
échanges gazeux.
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1.4.2.4. Les cellules sanguines
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éosinophiles ;
basophiles ;
lymphocytes B, T et NK ;
monocytes ;
les érythrocytes ou globules rouges ou hématies, dont le but principal est le transport
d'oxygène, issus de la transformation des réticulocytes qui en sont des formes primitives
normalement très peu présentes dans le sang ;
les thrombocytes ou plaquettes sanguines, qui sont des fragments
des mégacaryocytes (de grandes cellules de la moelle osseuse) et jouent un rôle important
dans la coagulation sanguine.
Schéma de l’hématopoïèse
Les trois types de cellules sanguines vues au microscope électronique à balayage. De gauche à droite,
un érythrocyte, un thrombocyte et un leucocyte.
1.4.2.5. Les cellules intestinales
31
1.4.2.5.1. Les entérocytes
Ce sont des cellules cylindriques, avec, à leur pôle apical, un plateau strié
de microvillosités. Leur cytoplasme est riche en réticulum endoplasmique lisse, ce dernier jouant
un rôle dans l'absorption des lipides. Une fois absorbés, les lipides passent dans l'appareil de Golgi,
dans lequel ils fusionnent avec des lipoprotéines, afin de former des chylomicrons. Les
chylomicrons sont ensuite transportés vers la membrane latérobasale de la cellule pour rejoindre
les vaisseaux lymphatiques.Les entérocytes sont situés à la surface de replis de la paroi intestinale,
les cryptes et les villosités intestinales. Leur rôle est un rôle d'échange (absorption de petites
molécules, d'ions et d'eau).
Ce sont des cellules glandulaires à mucus avec un noyau refoulé à la base. La partie
supérieure contient le cytoplasme chargé de mucus. Celui-ci apparait blanc au microscope s'il n'est
pas mis en évidence, rouge via mucicarmin ou à la coloration PAS et bleu via le bleu alcian. Leur
rôle est de lubrifier et protéger l'épithélium avec son mucus.
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1.5.2.3. Les cellules de Paneth au fond des villosités intestinales.
Les cellules de Paneth sont situées exclusivement au fond des cryptes et des
villosités intestinales. Ce sont des cellules séreuses volumineuses, pyramidales et
basophiles à cause de leur sécrétion acidophile.
Elles contiennent des grains de zymogène au pôle apical. Le rôle de ces cellules
est de secréter des peptides antimicrobiens dont le rôle est de protéger les muqueuses
de micro-organismes pathogènes.
Cellules de Paneth
33
Chapitre II. ULTRASTRUCTURE DES CELLULES
Bicouche lipidique
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Fig x. Représentation schématique d'une membrane.
Les membranes cellulaires sont des doubles couches phospholipidiques dans
lesquelles s’insèrent de manière asymétrique et inhomogène d’autres structures les
caractérisant. La membrane délimitant la cellule est appelée membrane plasmique et
les membranes des organites sont appelées par le nom de l’organite concerné
(membrane nucléaire, membrane mitochondriale, etc.).
Figure x.
Au sein de la membrane les lipides sont présents sous différentes formes ; parmi
elles on compte les phospholipides, les glycolipides et le cholestérol.
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2.1.2.1.1. Phospholipides
2.1.2.1.2. Glycolipides
2.1.2.1.3. Cholestérol
Le cholestérol est uniquement présent dans les membranes des cellules animales,
en effet, il est absent des cellules végétales et des bactéries.
Le cholestérol est composé d’un noyau stéroïde hydrophobe, d’une queue
hydrophobe et d’une fonction alcool hydrophile.
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2.1.2.2. Diversités des protéines membranaires
Les protéines membranaires ont des rôles bien spécifiques au sein de la double
couche phospholipidique : récepteurs, transporteurs, adhérence cellulaire, catalyse
enzymatique, messagers intracellulaires, etc.
Les protéines périphériques ancrées dans les lipides sont de deux types :
37
2.1.2.2.3. Les protéines transmembranaires
38
2.1.3. Propriétés des membranes
2.1.3.1. Auto-assemblage des lipides
39
équivalente dans l’un ou l’autre des feuillets, pouvant basculer facilement de l’un à
l’autre.
Le feuillet interne est caractérisé par les phosphatidyl-sérine (amphotère)
et phosphatidyl-éthanol-amine (charge négative).
Le feuillet externe est caractérisé par la sphingomyéline (charge négative) et
la phosphatidyl-choline(charge négative).
La plus grande asymétrie est celle présente au niveau des glucides, en effet tous
les motifs glucidiques sont localisés sur le feuillet externe de la membrane plasmique.
Pour les organites intracellulaires les sucres sont dirigés vers la lumière de l’organite.
« L’arbre glucidique » présent au niveau du feuillet externe de la membrane plasmique
forme ce que l’on appelle le glycocalix.
La mobilité des lipides est nécessaire pour l’activité cellulaire. Ils peuvent se
mouvoir de différentes manières au sein de la membrane : rotation, diffusion latéral et
flip flop (passage d’un feuillet à l’autre).
La fluidité est influencée par différents facteurs, des facteurs externes comme la
température (une augmentation de la température entraîne la fluidification de la
membrane) et des facteurs internes :
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La composition en acides-gras : Plus les chaînes carbonées des acides-gras
sont courtes et insaturées plus la membrane est fluide.
La proportion de cholestérol : Le cholestérol renforce la solidité et rigidité
membranaire et correspond jusqu’à 50% des lipides totaux de la
membrane.
Le nombre de protéines : Les protéines diminuent la fluidité membranaire.
La structure des faisceaux est permise grâce aux villines et fimbrines qui
unissent les microfilaments d’actines entre eux (cf. chapitres microfilaments d’actines).
Les faisceaux sont fixés à la membrane à l’aide de protéines contractiles :
les myosines 1 latéralement et les myosines 5 à la pointe de la microvillosité.
Les microvillosités peuvent être distantes les unes des autres, on parle de
microvillosités isolées. Ces dernières sont notamment visibles au niveau des
41
polynucléaires (ou globules-blanc ou leucocytes) lors de la diapédèse (cf. cours
d’immunologie – « Immunité innée »).
2.2.2.1. Glycoprotéines
42
Ce sont des protéines associées à une chaîne glucidique courte. Elles peuvent
être ubiquitaires (dans plusieurs tissus différents) ou spécifiques. Elles se fixent sur
des intégrines, ou encore des récepteurs à site RGD (Arg, Gly, Asp).
Pathologies
2.2.2.2. Fibres
2.2.2.2.1. Collagènes
44
Le collagène est une famille de protéines, le plus souvent présente sous
forme fibrillaire. Elle est présente dans la matrice extracellulaire des
organismes animaux. Ces protéines ont pour fonction de conférer aux tissus une
résistance mécanique à l'étirement.
Il s'agit de la protéine la plus abondante dans un organisme humain (également
la protéine la plus abondante du règne animal), représentant le quart de la masse
protéique. Il est sécrété par les cellules des tissus conjonctifs et a une masse
moléculaire de 300 kDa. Contrairement à l’élastine présente aussi dans les tissus
conjonctifs, le collagène est inextensible et résiste bien à la traction. Il existe différents
types de collagène selon l'organe considéré. Il est notamment indispensable aux
processus de cicatrisation.
2.2.2.2.2. Élastine
Une fibre élastique est une chaîne de protéines situées dans la matrice
extracellulaire1 de tissus conjonctifs et produites par les fibroblasteset les cellules
du muscle lisse à l'intérieur des artères. Ces fibres peuvent s'étirer jusqu'à un facteur
de 1,5, et retrouver leur longueur initiale en état de relaxation. Les protéines suivantes
sont des fibres élastiques : l'élastine, l'élaunine et l'oxytalane.
Ces facteurs sont ubiquitaires. Les facteurs de croissance des fibroblastes par
exemple (ou FGF, sigle anglais de fibroblast growth factor) forment une famille
comportant 23 protéines identifiées à ce jour chez l'homme (FGF1, FGF2... FGF23) .
Ce sont des protéines qui activent la migration et la multiplication de cellules cibles.
Ces facteurs sont généralement sécrétés par des fibroblastes. Le rôle le plus important
des fibroblastes, cellules du tissu conjonctif, est de maintenir la matrice
extracellulaire des tissus conjonctifs, et de réparer les lésions dues à un traumatisme.
Ils servent aussi à réguler l'organisation et la différenciation des cellules des tissus
environnants.
45
Les glycosaminoglycanes et protéoglycanes forment un gel hydraté baignant
les cellules. La matrice extra cellulaire est composée de glycosaminoglycanes non
sulfatés: l'acide hyaluronique; ou de glycosaminoglycanes sulfatés: 4- ou 6-
chondroïtine sulfate, dermatane sulfate, kératane sulfate, héparane sulfate... qui sont
des mucopolysaccharides établissant des liaisons covalentes avec les chaînes
protéiques, elles-mêmes liées aux acides hyaluroniques.
2.2.4. Structure
Le modèle actuel présente une structure particulière : un maillage de fibres de
collagènes retenu par des filaments d'élastine. Sur ce maillage de collagène fibrillaire
sont fixées des glycoprotéines d'adhérence (fibronectine en particulier) et du collagène
globulaire. Entre les fibres de collagène, des glycosaminoglycanes qui permettent la
création d'un gel hydrophile.
46
La membrane plasmique est ce qui délimite le volume d'une cellule. Elle permet
de contrôler les échanges avec l'extérieur et c’est également sur elle que se trouvent
des récepteurs de signaux extérieurs tels que les récepteurs hormonaux.
47
2.4. Échange cellulaire
2.4.1. Rappel du mécanisme en général
48
Si des échanges se font sans que la cellule ait à fournir d'énergie, ils ne
requièrent pas d'activité cellulaire pour s'effectuer et sont des échanges passifs.
L'énergie nécessaire aux échanges passifs est fournie par ce qu'on peut
appeler le niveau d'énergie du système dont dépendent les facteurs physiques du
système : température, pression...
Le liquide interstitiel (aussi appelé milieu intérieur) est le liquide qui remplit
l'espace entre les capillaires sanguins et les cellules. Il facilite les échanges de
nutriments et de déchets entre ceux-ci. Le surplus de liquide interstitiel est drainé par
les capillaires lymphatiques où il prend le nom de lymphe.
49
donc utilisation d'énergie : dans le cas des transferts passifs cette énergie est prise au
niveau d'énergie du système qui va alors baisser.
Le transport passif désigne le passage d'un ion ou d'une molécule à travers une
membrane sans apport d'énergie. Le transport passif peut se réaliser selon différentes
modalités.
2.4.2.1.3. La filtration
Le transport actif désigne le passage d'un ion ou d'une molécule à travers une
membrane grâce à un apport d'énergie. Ce transport permet le passage des grosses
molécules ou le passage des molécules contre le gradient de concentration.
Il existe plusieurs types de transports actifs dont le plus important est le système
de pompe. La pompe (située en surface des cellules) permet le passage de molécule
du milieu hypotonique vers le milieu hypertonique, en échange d’une consommation
d’énergie (correspondant à la transformation d’ATP en ADP)
51
la cellule informative, action locale), autocrine (la cellule agit à la fois comme
informative et réceptrice) et synaptique (le neurotransmetteur est émis par le neurone
et va se fixer à la cellule cible au niveau de la synapse).
52
la transmission du signal et la signalisation intracellulaire (afin de fournir une
réponse de la part de la cellule).
La plupart des hormones sont des protéines hydrosolubles : elles ne traversent pas
la membrane plasmique de la cellule réceptrice. Ces molécules se fixent à un
récepteur spécifique, membranaire.
La réponse d'une cellule cible à une même molécule informative peut différer
en fonction des récepteurs et de la machinerie interne couplée au récepteur.
La liaison d'un ligand à un récepteur membranaire est saturable et a une fonction
physiologique. Par exemple, une molécule peut être un agoniste d'une autre, elle agira
comme cette dernière.
À l'inverse, elle peut jouer le rôle d'antagoniste (la fixation au récepteur
entraînera une inhibition de la réponse cellulaire normale).
53
Par exemple, l'isoprotérénol est un agoniste de l'adrénaline et le propanolol un
antagoniste. Les capacités de fixation au récepteur varient néanmoins.
54
Enfin, le cytosquelette joue plusieurs rôles importants, notamment dans la forme de la
cellule et l'organisation interne des organites. Il est composé de :
filaments d'actine
filaments intermédiaires
microtubules
De nombreux être vivants ne sont constitués que d'une seule cellule : ce sont
les organismes unicellulaires, comme les bactéries, les archées et la plupart
des protistes. D'autres sont constitués de plusieurs cellules : ce sont les organismes
multicellulaires, comme les plantes et les animaux. Ces derniers contiennent un
nombre de cellules très variable d'une espèce à l'autre ; le corps humain en compte
55
ainsi de l'ordre de cent mille milliards (1014), mais est colonisé par un nombre de un à
dix fois plus grand de bactéries, qui font partie de son microbiote et sont bien plus
petites que les cellules humaines.
La plupart des cellules des plantes et des animaux ne sont visibles
qu'au microscope, avec un diamètre compris entre 10 et 100 µm.
3.2. Eléments différenciés
56
3.2.2. Membrane plasmique
N.B : Il est commun d’utiliser le terme organite pour désigner des structures comme les
ribosomes ou les flagelles qui ne sont pas délimitées par une membrane.
3.2.6. Mitochondries
Les mitochondries sont des organites présents dans la majorité des cellules
eucaryotes. Elles sont responsables des réactions métaboliques de la respiration
cellulaire qui aboutissent à la fabrication d’énergie sous forme d’ATP. C’est pour cette
raison qu’on les compare souvent à des « centrales électriques de la cellule ».
3.2.7. Cytosquelette
57
Le cytosquelette est un ensemble d’éléments présent dans le nucléoplasme et
le hyaloplasme des cellules eucaryotes. Il est responsable, entre autres, de la forme
interne et externe de la cellule, des mouvements cellulaires et du transport de
différents organites ou vésicules à l’intérieur de la cellule.
3.2.8. Peroxysomes
Les peroxysomes sont des organites cellulaires entourés par une membrane
simple, renfermant des enzymes qui catalysent la production et la décomposition de
l’eau oxygénée, c’est-à-dire le peroxyde d’hydrogène H2O2. Leur principale fonction
est l’élimination des radicaux libres produits par l’oxygène dans la cellule.
3.4.2. Centrosome
Le centrosome est une structure propre aux cellules eucaryotes animales. Il se
compose d’une paire de centrioles perpendiculaires l’un à l’autre, entourée par un
ensemble de matériel appelé matériel péri centriolaire. Le centriole est une structure
cellulaire constituée de neuf triplets inclinés de microtubules.
3.5. Cellule végétale
L’organisation typique des cellules végétales est illustrée dans la figure 1.9.
Par rapport aux cellules animales, elles possèdent une taille plus grande (50 à 250
µm) et ont généralement une forme anguleuse et géométrique.
58
Les cellules des végétaux présentent certaines structures caractéristiques,
parmi lesquelles :
La vacuole est un compartiment limité par une membrane simple, rempli d’eau
et contenant diverses molécules inorganiques et organiques. La vacuole n’a pas de
forme ou de taille particulière, sa structure variant en fonction des besoins de la cellule.
3.5.3. Plastes
Les plastes sont présents dans les plantes et les algues. Les plus connus sont
les chloroplastes, dans les cellules d’organismes photosynthétiques, qui sont le siège
de la photosynthèse. Ils possèdent également leur propre génome.
3.5.4. Plasmodesmes
Les plasmodesmes sont des canaux reliant les pores de la paroi cellulaire, ce
qui permet à chaque cellule végétale de communiquer avec les cellules adjacentes.
59
60
3.3.1. Mitochondries
3.3.2. Appareil de Golgi
3.3.3. Réticulum endoplasmique
3.2.3.1. Réticulum endoplasmique Rugueux
3.2.3.2. Réticulum endoplasmique lisse
3.2.4. Ribosomes
3.2.5. Lysosomes, Peroxysomes
3.6. Fonctionnement
61
la mitose d'une cellule, chaque cellule fille est identique à la cellule mère. Lors de
la méiose, la cellule mère donne deux cellules filles haploïdes à n chromosomes puis
chacune de ces cellules filles donnent deux cellules à n chromatides.
62
Les cellules filles des divisions cellulaires, au début du
développement embryonnaire, contribuent de manière inégale à la génération de
tissus adultes (organogenèse, histogenèse...).
Chez les protozoaires, on distingue la division binaire qui peut être transversale
ou longitudinale, la division par bourgeonnement et la division multiple où de
nombreuses divisions successives du noyau (caryocinèse) sont suivies de la formation
d'autant de cellules filles au même moment (cytodiérèse).
Les divisions silencieuses sont des divisions sans mutations. Parfois, elles sont
confondues avec des mutations qui ne sont pas détectables. Mais il est possible de
vérifier si les divisions sont silencieuses en comparant les fréquences des allèles de
la lignée cellulaire avec la somme des fréquences des allèles des deux cellules
dérivées, qui doit être similaire. Il est impossible de détecter une division qui donne
naissance à une cellule sans mutations (silencieuse) et une autre morte (elle ne
contribue pas à l'adulte).
3.4. Cycles cellulaires
Le cycle cellulaire est l'ensemble des phases que connaît une cellule entre
deux divisions cellulaires.
63
Les eucaryotes unicellulaires (protistes)
Entamoeba histolytica (un protiste qui est un parasite intestinal de l'Homme)
Schizosaccharomyces pombe, (une levure)
Les procaryotes (du latin pro, « avant » et du grec caryon, « noyau ») sont des
êtres vivants unicellulaires dont la structure cellulaire ne comporte pas de noyau. Le
matériel génétique formé d’une unique molécule d’ADN double-brin circulaire 1, se
trouve libre dans le hyaloplasme.
Il est dépourvu d’une membrane qui le séparerait du cytoplasme environnant
64
Le nucleoïde, capsule, paroi cellulaire, membane plasmique, cytoplasme, ribosomes,
plasmides, pili, flagelle
4.2.1. Structures
Les procaryotes ne possèdent que très rarement des organites. Les bactéries,
en tant qu’organismes procaryotes, possèdent un niveau d’organisation bien plus
simple que les cellules eucaryotes (figure1.2).
4.2.1.1. Nucléoïde
Le nucléoïde est comme évoqué plus haut une région de forme irrégulière, non
délimitée par une membrane, dans laquelle est concentré le chromosome bactérien.
65
4.2.1.2. Membrane plasmique
Présente chez toutes les bactéries, elle est le lieu de plusieurs réactions
métaboliques et accomplit un rôle decontrôle des échanges entre les milieux intérieur
et extérieure permettant l’apport des nutriments et l’élimination des déchets ainsi que
la détection des signaux de l’environnement.
4.2.1.4. Ribosomes
Les ribosomes sont présents dans le cytoplasme. Ce sont des éléments
complexes, formés de protéines et d’acide ribonucléique (ARNr) et sont souvent
66
groupés en amas qu’on appelle polyribosomes ou polysomes. Leur rôle est de
synthétiser les protéines en assurant la traduction de l’information génétique portée
par l’ARN messager.
Il est a noté que les ribosomes procaryotes diffèrent de ceux des eucaryotes
par leur morphologie et leur composition chimique.
4.2.1.5. Plasmides
4.2.1.6. Mésosomes
67
De nombreux bactériologistes pensent que ce sont des zones de la membrane
plasmique plus fragiles qui donnent cette apparence après la fixation des échantillons
pour les observations en microscopie électronique, mais que dans la matière vivante,
ces structures n’existent pas.
4.2.1.8. Capsule
La capsule est une structure extérieure, plus ou moins épaisse qui entoure la
paroi de certaines bactéries. Sa production n’est pas systématique dans une
population bactérienne.
Elle est influencée par les constituants du milieu. Composition chimique : la
constitution de la capsule est le plus souvent polysaccharidique (polymère de
molécules de saccharose), parfois protéique ;
Rôle : la capsule protège la bactérie de la phagocytose et des agents
physicochimiques (on dit que c’est un facteur de virulence) tout en lui permettant
d’adhérer plus facilement aux autres êtres vivants ;
68
4.2.1.9.1. Paroi bactérienne
La bactérie étant très riche en solutés, sa pression osmotique interne est très
élevée. La paroi évite donc l’éclatement de la cellule.
La membrane externe est en contact direct avec le milieu extérieur. Elle est
essentiellement composée de phospholipides organisés en bicouche (partie
hydrophile à l’extérieur et partie lipophile à l’intérieur) mais contient aussi de
nombreuses protéines intrinsèques, essentiellement des protéines de transports
nommées porines.
69
La membrane externe est reliée au peptidoglycane par la lipoprotéine de
BRAUN. Énormément de bactéries Gram négatif (par exemple la Salmonella)
possèdent aussi un composé nommé lipopolysaccharide ou LPS.
Ce composé immunogène et pathogène s’active lors de la lyse de la bactérie.
4.2.1.10. Flagelles
Les flagelles sont des structures en forme de filaments longs (peuvent atteindre
plusieurs fois celle de la bactérie) et très fins, attachés sous la membrane plasmique,
servant au déplacement de plusieurs sortes de bactéries. Ils sont constiutés d’une
protéine contractile : la flagelline.
4.2.1.11. Pili
Les pili (singulier pilus) sont des évagination de la membrane plasmique se
situant à la surface de la paroi de nombreuses bactéries. Ils sont fréquents chez les
bactéries Gram négatif et rares chez les Gram positif. On les distingue en deux
catégories, de morphologie et de fonctions distinctes : les pili communs et les pili
sexuels.
4.2.1.11.1. Pili communs : Les pili communs sont nombreux (de 100 à 200), courts et
rigides. Ils sont constitués par la polymérisation d’une protéine : la piline. Ils ont un rôle
de fixation qui permet aux bactéries de s’attacher aux cellules eucaryotes. Cette
capacité à se fixer est fortement liée au pouvoir infectieux de certaines espèces
bactériennes.
4.2.1.11.2. Pili sexuels : Les pili sexuels sont plus longs et moins nombreux (de 1 à
4). Ils permettent l’échange de matériel génétique entre deux bactéries par le
phénomène de conjugaison bactérienne (section 1.3.5 page)
Le matériel génétique est tout d’abord dupliquée (par réplication de l’ADN), puis
la bactérie s’allonge et se produit la synthèse d’un septum transversal au milieu de la
70
cellule, aboutissant à la séparation des deux cellules filles identiques à la cellule mère.
Ainsi, la descendance d’une cellule bactérienne est un clone de cellules
génétiquement identiques, appelé colonie.
Les archébactéries et les eubactéries se multiplient par scissiparité, ou parfois
par gemmiparité.
La scissiparité (du latin scindo signifiant « scinder, diviser ») ou fissiparité ((du
latin fissus signifiant « fendu ») est la séparation d'un individu pour donner deux clones.
C'est un terme utilisé pour caractériser deux mécanismes de reproduction bien
distincts :
Dans le cas d'organismes unicellulaires (procaryotes / protistes)
Dans le cas d'organismes pluricellulaires (métazoaires)
Voir Fission binaire. Cas des bactéries (par exemple, les Rickettsia) et Pyrodictium
abyssi, un archée anaérobie thermophile marin.
Deux cellules identiques sont produites à partir d’une cellule mère. La croissance
cellulaire se manifeste par un accroissement du volume cellulaire, suivi de la synthèse
d’un septum transversal au milieu de la cellule, aboutissant à la séparation des deux
cellules filles.
72
4.3.1.1. Conjugaison bactérienne
La conjugaison est une méthode non sexuée utilisée par les bactéries afin de
s’échanger des informations génétiques. Elle consiste en une transmission de
plasmides de conjugaison d’une bactérie donneuse à une bactérie receveuse.
Les conséquences de ces transferts pour les bactéries sont nombreuses. Les
gènes de résistance aux antibiotiques, par exemple, peuvent très rapidement se
propager dans la population mondiale de bactéries.
73
4.3.1.2. Sporulation
L’endospore ou spore est une structure qui se forme au sein du cytoplasme de
certaines espèces de bactéries (figure 1.7) à gram positif lorsque les conditions
environnementales sont défavorables (stress nutritif, dessiccation, chaleur. . .).
74
Chapitre V. LE VIRUS
Un virus (mot latin signifiant poison) est une entité biologique particulière, un
agent infectieux touchant tous les êtres vivants, caractérisé par son incapacité à se
multiplier seul par division. Il a besoin pour cela d’utiliser une cellule hôte, c’est pour
cette raison que l’on dit qu’un virus est un parasite intracellulaire obligatoire. Certains
virus n’infectent qu’une seule catégorie de cellules sensibles, alors que d’autres
attaquent des catégories variées.
La virologie est la science qui étudie les virus. Elle est étudiée par des
virologues ou virologistes. Virion : En dehors d’une cellule vivante, le virus existe sous
la forme d’une particule virale appelée virion. Les virions sont caractérisés par une
taille extrêmement réduite (entre 15 et 300 nm) et ne sont, à quelques exceptions près,
observables qu’au microscope électronique.
La capside (du grec capsa, boîte) est une coque de nature protéique qui entoure
et protège l’acide nucléique viral, elle est constituée de sous-unités protéiques
appelées capsomères.
Nucléocapside On désigne sous le terme de nucléocapside l’ensemble que
constitue la capside protéique du virus et le génome viral.
5.1.3. Enveloppe
75
complexe et présente un mélange d’éléments cellulaires et d’éléments d’origine virale.
On y trouve des protéines, des glucides et des lipides.
Les virus possédant une enveloppe sont appelés virus enveloppés, ceux n’en
possédant pas sont les virus nus.
76
5.3 Classification des virus
77
Bien que de nos jours, il ne soit plus utilisé en tant que tel, la classification de l’ICTV
(International Committee on Taxonomy of Viruses) se base sur un système similaire
afin de définir les familles de virus.
Ces trois critères sont :
la nature de l’acide nucléique : permettant de distinguer les virus à ADN, des
virus à ARN;
la symétrie de la nucléocapside : hélicoïdale, cubique ou mixte ;
la présence ou l’absence de l’enveloppe.
5.4 Pourquoi est-ce que les virus sont incapables de se multiplier par
eux-mêmes ?
78
Sources d’énergie : toute édification consomme de l’énergie. En biologie, c’est très
souvent l’énergie libérée par hydrolyse de composés tels que l’ATP. Le virus n’a pas
de réserve d’ATP, ni les moyens d’en constituer ; il n’a aucune source d’énergie propre.
Enzymes : l’assemblage des petites molécules en macromolécules exige des
catalyseurs biologiques, des enzymes.
Sans enzymes, les assemblages ne se feraient pas. Les virus n’ont pas les chaînes
enzymatiques des grandes voies des synthèses biologiques.
79
5.5.2. Cycle lysogénique
80
Les techniques histologiques et cytologiques décrites plus loin répondent à ce
besoin.
Résolution Une notion importante à connaître et celle du pouvoir de résolution. Le
pouvoir de résolution, ou pouvoir de séparation, est la distance minimale séparant
deux points individualisables. À titre d’exemple, le pouvoir de séparation de l’oeil
humain est d’environ 0.1 mm à 25 cm.
6.1.1. Microscopes optiques
81
5. Platine porte-échantillon : où l’on pose l’échantillon ; les pinces servent à tenir
l’échantillon lorsque celui-ci est mince.
6. Objectif : lentille ou ensemble de lentilles réalisant le grossissement. Il y a en
général plusieurs objectifs, correspondant à plusieurs grossissements, montés sur un
barillet.
7. Mise au point grossière et fine : ces molettes font monter et descendre l’ensemble
objectif-oculaire avec un système de crémaillère, afin de régler la netteté de l’image.
8. Oculaire : lentille ou ensemble de lentilles formant l’image d’une manière reposante
pour l’oeil.
L’oculaire peut être remplacé par un appareil photographique, ou par une caméra
vidéo.
6.1.1.2.. Microscope à contraste de phase
82
On appelle fluorochrome ou fluorophore (ou encore chromophore) une
substance chimique capable d’émettre de la lumière de fluorescence après excitation.
Exemples de fluorochromes :
Une lentille magnétique permet de former sur un écran une image très agrandie
de l’objet à partir des interactions entre les électrons et la matière traversée. Une
région plus épaisse de l’échantillon diffractera plus d’électrons et apparaîtra plus
sombre sur l’image puisque moins d’électrons touchent cette région de l’écran.
83
Au contraire les régions transparentes seront plus brillantes. L’écran peut être
remplacé par un film photographique pour avoir un document permanent.
84
6.2.2. Microscope électronique à balayage
La microscopie électronique à balayage (MEB) est une technique de
microscopie électronique capable de produire des images en haute résolution de la
surface d’un échantillon.
Principe de fonctionnement : Le microscope électronique à balayage (MEB)
fonctionne selon le principe de réflexion, un faisceau condensé d’électrons est projeté
sous vide sur l’échantillon à analyser.
85
6.3. Techniques histologiques et cytologiques
6.3.1 Technique histologique
De plus, les cellules vivantes non pigmentées ne sont pas clairement visibles
au microscope à fond clair à cause de la faible différence de contraste entre les cellules
et l’eau. D’où la nécessité d’utiliser des colorants spécifiques pour une observation
correcte.
1. Fixation : la fixation a pour but de tuer les cellules tout en modifiant le moins possible
leurs structures internes.
On utilise à cet effet des mélanges variés : acides (acide acétique), alcools, aldéhydes
(formol), etc.
86
Après plusieurs bains à 60 °C et durcissement de la paraffine, on obtient un « bloc
»qui pourra être correctement coupé et qui sert aussi de moyen de stockage des
échantillons.
4. Coupe : la coupe a pour but de réaliser des sections fines (de 2 à 10 _m d’épaisseur)
et transparentes de l’objet inclus.
On utilise un microtome, muni d’un rasoir métallique et d’un système mécanique
qui donne des coupes sériées ; celles-ci sont collées sur des lames de verre, séchées
et déparaffinées avec du xylène ou du toluène. Seule la matière organique de la coupe
subsiste sur la lame.
Sachant que les atomes majeurs de la matière vivante (C, H, O, N) sont transparents
aux électrons, il est également nécessaire de contraster les structures au moyen
d’atomes lourds, opaques aux électrons, qui se fixent plus ou moins sélectivement à
leur niveau.
La préparation de tels échantillons adaptés à la microscopie électronique a
nécessité l’apport de modifications au protocole précédent, mais les grandes lignes
restent conservées :
1. Fixation : les fixateurs classiques ne suffisent pas car ils tendent à détruire les
structures fines. Il faut utiliser d’autres agents chimiques tels le tétroxyde d’osmium
(OsO4) et le glutaraldéhyde ou le permanganate de potassium.
2. Déshydratation : le principe est le même que pour l’histologie classique, à la
différence près que la déshydratation préalable doit se terminer dans un solvant de la
résine utilisée pour l’inclusion.
87
3. Inclusion : les milieux d’inclusion utilisés sont souvent des résines de la famille des
araldites. On obtient des petits blocs solides et très durs, incluant et imprégnant
l’échantillon à analyser ; la dureté de ce matériel permet d’obtenir des coupes
extrêmement fines et régulières.
4. Coupe : les coupes ultrafines sont réalisées grâce à un ultramicrotome, il s’agit d’un
appareil qui permet d’obtenir des coupes d’une épaisseur de 30 à 50 nm. Les coupes
sont récupérées sur des grilles métaliques permettant le passage des électrons.
5. Contraste positif : afin de renforcer le contraste des préparations d’échantillons
transparents aux électrons, on imprègne les coupes ultrafines par des contrastants.
Le plus souvent, il s’agit de sels de métaux lourds opaques aux électrons (de par leur
forte masse atomique) qui se fixent préférentiellement sur des zones précises de la
cellule, tels que l’acétate d’uranyle ou le citrate de plomb.
6.4.1.1. Protocole
6.4.2. Cryofracture
Il a été montré que, de façon générale, le plan de fracture passe à l’intérieur des
membranes cellulaires, au sein même de la bicouche phospholipidique, car celle-ci
représente une zone de moindre résistance par rapport à la glace environnante.
Un film de carbone uniforme et très fin est ensuite vaporisé verticalement par-
dessus la surface métallisée pour la renforcer et couvrir les zones non atteintes par le
métal.
6.4.5. Destruction du matériel biologique : avant l’observation, on doit éliminer la
partie organique de l’échantillon tout en laissant intacte la réplique. On utilise pour cela
un acide fort (acide sulfurique ou chlorhydrique). La réplique pourra ensuite être retirée
de l’enceinte sous vide.
89
On utilise pour cela un traceur ou marqueur radioactif, généralement un
métabolite (produit intermédiaire du métabolisme) renfermant un atome radioactif (tel
que le 14C ou le 3H), qui sera incorporé dans le composé au cours de l’activité
cellulaire étudiée. Ces isotopes émettent des rayonnements radioactifs qui seront
captés et révélés par des procédés spécifiques.
6.5.1.1. Principe
Les particules émises par l’atome radioactif réduisent les grains de bromure
d’argent contenus dans l’émulsion en argent métallique, à la manière de la lumière.
6.5.1.2. Méthode
Marquage métabolique : Le marquage métabolique consiste à incorporer le traceur
radioactif dans le composé que l’on désire suivre et localiser.
Le choix du métabolite radioactif se fait en fonction de l’activité cellulaire
étudiée, de sorte qu’il intervienne spécifiquement dans cette activité.
Par exemple, un acide aminé radioactif pour l’étude de la synthèse d’une
protéine, un acide nucléique radioactif pour l’étude de la transcription d’une enzyme...
Observation :
À l’observation, le composé étudié est révélé sous forme de taches noires
(grains d’argent) localisées dans les structures cellulaires l’ayant incorporé, ce qui
indique sa position.
Le nombre de grains d’argent quant à lui, renseigne sur sa quantité et sur
l’intensité du phénomène étudié.
6.6. Immunomarquage
L’immunomarquage est une méthode qui permet de localiser très précisément
un composé et de suivre son cheminement dans la cellule. Pour cela, on utilise un
anticorps dirigé contre le composé recherché, qui sera donc considéré comme un
antigène.
Cet anticorps est couplé à un fluorochrome. Au final, on utilisera un microscope
à fluorescence pour observer le résultat.
91
Ces deux types d’anticorps sont ensuite isolés et marqués par deux
fluorochromes différents : la Rhodamine et la Fluorescéine par exemple.
92
6.7. Techniques d’ultracentrifugation
93
6.7.1. Principes de base de la centrifugation
Tout corps plongé dans un liquide subit l’action de deux forces : son poids, dirigé
vers le bas, et la poussée d’Archimède dirigée vers le haut. Selon sa densité,
supérieure ou inférieure à celle du milieu, la force résultante sera dirigée vers le bas
ou vers le haut, le corps descendra ou remontera dans le liquide. Ce phénomène est
la sédimentation.
94
cette caractéristique en coefficient de sédimentation, généralement exprimée en unités
Svedberg (S).
Plus une particule est massive ou dense ou ne génère qu’une faible friction (due à
sa forme), plus son S sera élevé.
A la fin de la centrifugation, les grosses particules sédimentent et forment un culot,
les autres particules restent en suspension et forment un surnageant.
6.7.2.1. Homogénéisation
Dans un premier temps, il est nécessaire de dissocier les organites et de les
suspendre dans un milieu approprié, c’est ce que l’on appelle l’homogénéisation.
Pour obtenir un homogénat, on place les cellules dans un tube à essai contenant une
solution isotonique, cette suspension sera fractionnée par l’un des traitements suivants
:
Physique : avec des ultrasons.
Chimiques : avec des détergents acides ou basiques.
Mécanique : écrasement par un piston. puis diluée dans une autre solution isotonique,
on obtient alors un homogénat contenant tous les organites et macromolécules.
95
6.7.2.2. Centrifugation de l’homogénat
Grâce à une série de centrifugations de plus en plus longues et donnant des
champs de gravité de plus en plus élevés, on fractionne l’extrait initial en une série
de culots et de surnageant (figure 2.5).
96
La technique d’ultracentrifugation sur gradient de densité (UGD) permet de
séparer des organites cellulaires et même des petites particules biologiques
présentant de très faibles différences dans leurs caractéristiques, et ce en fonction de
leur densité.
Elle se base sur le principe suivant : lorsque la densité d’une particule est égale
à la densité du solvant elle atteint un niveau d’équilibre.
1. Les microsomes (culot 3) sont de petites vésicules provenant de la fragmentation de certains systèmes
membranaires de la cellule au cours de l’homogénéisation.
Protocole
97