PHYSIOPATHOLOGIE
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PHYSIOPATHOLOGIE
maladies humaines
Giovanni Briganti
giovanni.briganti@hotmail.com
corps lors d’une situation anormale, appelée « maladie ». Lors de l’étude du corps humain,
les deux états « sain » et « malade » tant au niveau biomoléculaire qu’au niveau systémique
ne sont pas définis en tant que variables séparées et distinctes : elles forment plutôt un
système par système est nécessaire pour décortiquer les multiples faces des maladies.
L’étude de cette matière se doit d’être abordée de façon interdisciplinaire avec les autres
implémente à son tour. Tous les aspects de ce cours sont donc à intégrer avec les autres.
Le support de cours est constitué par ce syllabus et les diapositives projetées. Les deux doivent
être intégrées avec des cas cliniques résolus en classe et des notes supplémentaires.
L’évaluation se présente sous forme d’examen oral avec des questions à préparer de façon
Le cœur est un organe cavitaire situé dans le thorax, spécifiquement dans la région du
médiastin moyen.
Le cœur est divisé en 2 compartiments. Le cœur droit véhicule du sang désoxygéné (envoie le
sang vers les poumons pour reoxygénation) et le cœur gauche véhicule du sang oxygéné
(envoie le sang vers le reste du corps). Chaque compartiment est divisé en 2 chambres : une
qui recueille le sang, l’atrium et une qui le chasse, le ventricule. L’atrium gauche est séparé
par la valve mitrale (2 cuspides) du ventricule gauche. Le ventricule gauche est séparé par la
valve aortique (3 cuspides) de l’aorte. L’atrium droit est séparé par la valve tricuspide (3
cuspides) du ventricule droit. Le ventricule droit est séparé par la valve pulmonaire (3
cuspides) du tronc pulmonaire. Le sang désoxygéné est amené à l’atrium droit par la veine
La veine cave supérieure (qui ramène le sang désoxygéné des régions sus
diaphragmatiques) draine le sang de la tête et du cou (par les veines jugulaires interne –
externe – antérieure ainsi que les veines vertébrales) ainsi que les membres supérieurs (par les
veines subclavières). Les veines jugulaires interne et subclavière se réunissent pour former les
La veine cave supérieure reçoit également le système veineux azygos qui draine le sang
La veine cave inférieure (ramène le sang vicié des régions sous diaphragmatiques) : elle nait
de la réunion des veines iliaques communes droite et gauche qui naissent de la réunion des
La veine cave inférieure reçoit de nombreux affluents : veines lombaires, veines rénales,
veines phréniques inférieures, veine gonadique et surrénale droite (la veine gonadique
gauche se jette dans la veine rénale gauche), veines hépatiques (pour le foie qui reçoit la veine
porte).
La vascularisation du cœur se fait par l’artère coronaire droite, l’artère coronaire gauche et les
veines coronaires. L’innervation cardiaque se fait par le nœud sinu-atrial, situé dans l’atrium
de His, constitué d’une branche droite et deux branches gauches, une antérieure et une
systole ventriculaire.
l’atrium droit au ventricule droit, puis l’atrium droit se contracte pour pousser ce qui reste : il
ventriculaire.
Septièmement, e tronc pulmonaire se divise en une artère pulmonaire gauche et une artère
pulmonaire droite qui vont vers les poumons. Au niveau des alvéoles, le sang se décharge de
CO2 et capte O2. Le sang est ainsi oxygéné. Le sang oxygéné est amené à l’atrium gauche par
systole ventriculaire.
l’atrium gauche au ventricule gauche (remplissage passif), puis l’atrium gauche se contracte
pour pousser ce qui reste : systole atriale (remplissage actif), correspondant à la diastole
ventriculaire.
valve mitrale qui s’ouvre. Le ventricule gauche se remplit : il s’agit de la diastole ventriculaire.
pour augmenter sa pression sans que la valve aortique s’ouvre (contraction iso-volumétrique),
quand la pression ventriculaire dépasse la pression dans l’aorte, la valve aortique s’ouvre
laissant passer le sang oxygéné du ventricule gauche à l’aorte et donc à tous les organes du
corps.
Lors d’une sténose, la valve est rétrécie et empêche le passage normal du sang d’une cavité à
l’autre. Ainsi, lors de la sténose aortique, le sang sort difficilement du ventricule gauche.
Lors d’une insuffisance, il y a une régurgitation du sang vers l’endroit d’origine. Ainsi, lors
de l’insuffisance mitrale, le sang revient vers l’atrium lors de la systole atriale, empêchant le
Les maladies valvulaires sont généralement traitée avec un remplacement par prothèse.
dépolarisation atriale précédant la systole atriale (et donc diastole ventriculaire). L’intervalle
ventriculaire ; onde S déflection après l’onde R ; durée normale <100 msec pour tout le
le temps entre le début du QRS et la fin de l’onde T. Le segment ST représente la phase plateau
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du potentiel d’action. L’onde T représente la repolarisation ventriculaire. Le point J à la fin de
L’unité de base du cœur est le cardiomyocyte. Il s’agit d’une cellule musculaire striée
cardiaque séparée par ses voisines de jonctions intracellulaires pour assurer une contraction
simultanée. Les cellules de Purkinje sont des cardiomyocytes différenciés qui peuvent
Les maladies cardiovasculaires présentent est une des premières causes de mortalité (NB
mortalité = nombre de décès dans une population dans un intervalle de temps donné ; morbidité =
nombre de personnes malades dans une population dans un intervalle de temps donné) dans les pays
développés.
La maladie cardiaque ischémique cause la nécrose (mort cellulaire) des cardiomyocytes. Ceci
La base physiopathologique de l’ischémie cardiaque est l’occlusion coronaire, causée par des
réaction combinée des macrophages et des cascades de coagulation sur un dépôt de graisse
La maladie cardiaque ischémique est la première cause de décès dans le monde. Le tabagisme
est un véritable problème de santé publique et ne diminue pas ; les femmes fument autant que
trop prépondérante. La prévalence du diabète augmente. Toutes ces réalités ont comme
comme l’abaissement (dans la mesure du possible) des facteurs de risque pour diminuer la
survenue de l’événement.
mortalité d’environ 50%. Le tabac intervient aussi pour la plupart des cancers, puisqu’il
La dyslipidémie est impliquée dans la formation des plaques d’athérome : les taux sanguins
L’obésité, le manque d’exercice physique, la sédentarité sont aussi des facteurs de risque
cardiovasculaire.
douleurs thoraciques rétro-sternales à l’effort (mais aussi dyspnée, nausée), pouvant irradier.
L’angine peut être stable (présente depuis longtemps) ou instable (apparition récente).
Le traitement de l’angor passe par la réduction des facteurs de risque, et un traitement médical
basé sur des nitrates (vasodilatation des coronaires), aspirine (contre la formation des caillots
urgence. Si le traitement médical n’induit pas la réduction des symptômes, alors on traite le
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patient par angioplastie coronaire. Le principe : rentrer par voie endovasculaire (radiale ou
fémorale) dans les coronaires en insérant un ballonnet pour les dilater, puis un stent pour les
élargir. Ceci a pour but d’augmenter le flux sanguin du myocarde et restaurer la circulation.
Le syndrome coronarien aigu est l’état d’ischémie aigue du myocarde suite à une obstruction
des coronaires. Les facteurs de risque sont identiques à ceux de l’angor stable. Les patients
atteints de SCA se présentent avec une douleur thoracique rétrosternale aigue depuis plus
que 20 minutes, dyspnée, nausée, pâleur, palpitations, sueur. Le diagnostic avec un dosage
des troponines et un ECG. Il existe selon les résultats de l’ECG deux types de SCA : avec ou
sans élévation du segment ST. Les troponines augmentent généralement après 3h du début
clinique pertinente et résultats négatifs une première fois), et leur augmentation est due à la
Le traitement du SCA avec élévation du ST se fait en urgence soit par angioplastie (si
disponible endéans les 2h) soit par thrombolyse (puis récupération par angioplastie si cette
coronaire : un lambeau de l’artère mammaire interne est le plus souvent utilisé pour constituer
thromboembolique.
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1.4.2 Péricardite
La péricardite est l’inflammation des deux feuillets du péricarde. Elles peuvent être
infectieuse : les péricardites virales sont souvent bénignes, les bactériennes sont généralement
plus graves et causant des tamponnades (NB tamponnade = insuffisance circulatoire due à une
compression des cavités cardiaques) ; la tuberculose est une maladie systémique pouvant causer
des péricardites (surtout chez les patients séropositifs) ; finalement, les parasites et les
champignons peuvent également causer cette pathologie. Une forme de péricardite chronique
et obstructive est aussi décrite. La radiographie de thorax et l’échographie sont les examens
standards pour la détection de cette pathologie ainsi que la biologie sanguine montrant une
Le traitement est basé sur les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) ainsi que le
traitement étiologique.
1.4.3 Endocardite
L’endocardite est l’infection de l’endocarde et d’au moins une valve cardiaque causée par un
une toux, dyspnée, souffle, un purpura pétéchial (faux panaris d’Osler), une protéinurie,
hématurie ou encore embole septique. Les portes d’entrées principales incluent l’oropharynx
immunitaire.
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Les critères de Duke pour le diagnostic de l’endocardite sont définis comme suit : deux critères
majeurs représentés par deux hémocultures de suite positives, une démonstration d’atteinte
cardiaque par échocardiographie ; des critères mineurs incluent une prédisposition, une
des deux critères majeurs suffit au diagnostic ; ou encore un critère majeur et trois mineurs ;
la conduction.
Pour générer une impulsion électrique, les cellules du nœud sinusal sont pourvues de canaux
If. Ces canaux laissent rentrer automatiquement des ions Sodium dans la cellule, qui se
dépolarise à des intervalles réguliers. Une fois l’impulsion transmise d’abord à l’atrium même
l’arrivée du potentiel d’action nerveux : le Na+ rentre dans le myocyte ; ceci cause une
dépolarisation (le potentiel intramembranaire augmente), avec les canaux Na+ voltage
dépendant ouverts ; cette rentrée est stimulée par les récepteurs béta-adrénergiques du
petite repolarisation, le potentiel descend et les canaux Na+ sont inactivés. La phase 2
correspond à l’entrée de Ca2+ par les canaux de type L (long) dans le myocyte à la suite de la
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propagation du potentiel. Quand le Ca2+ passe d’une concentration de 0.1 mM à 1 mM, la
endoplasmique. Quand le Ca2+ est présent en suffisance, la Myosine Light Chain Kinase
3 correspond à la sortie du Ca2+ (et la repolarisation, onde T). La phase 4 correspond au retour
au repos.
Dans la cellule nodale, la phase 4 correspond aux courants dépolarisants de Na+ et Ca2+ via
les canaux If et Ca2+ de type transitoire (T). La phase 0 nodale se présente comme le pic de
molécules se posent sur les récepteurs Béta 1 adrénergiques, ce qui provoque une ouverture
des canaux Ca2+ ; ceci se traduit par un effet chronotrope positif (fréquence cardiaque
provoquant la sortie du potassium via les canaux K+, ce qui prolonge la repolarisation : il
La relaxation se fait via la diminution de la concentration plasmatique de Ca2+ : ceci est fait
commence.
Les troubles du rythme cardiaque sont fréquents dans la population générale. Il s’agit de
Lors d’une bradycardie, le rythme cardiaque est inférieur à 60 battements par minute (bpm).
de l’athlète est diminué puisque celui-ci est habitué à l’effort physique intense. Une cause
1.5.1.2 Tachycardie
Lors d’une tachycardie, le rythme cardiaque est supérieur à 100 bpm. La tachycardie la plus
fréquente est la tachycardie à l’effort physique : le corps nécessite plus de sang plus vite, il
produit de l’adrénaline qui stimule les récepteurs adrénergiques cardiaques ß2 ce qui cause
Lors d’un bloc sino-atrial, l’impulsion électrique du nœud sinusal est bloquée avant de rentrer
dans le muscle atrial. L’ECG montrera une absence d’onde P. En absence d’une impulsion
atriale, le nœud atrioventriculaire prend le relai, donc le rythme cardiaque sera diminué.
de premier degré est incomplet, il résulte d’un allongement de l’intervalle PR. Il existe deux
blocs de deuxième degré. Le bloc de deuxième degré de type Mobitz I (aussi connu comme
disparition d’un battement. Le bloc de deuxième degré de type Mobitz II présente une absence
degré montre une déconnexion complète entre le battement de l’atrium et celui du ventricule.
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1.5.1.5 Battement prématuré
Lors d’un battement prématuré, l’impulsion P arrive plus tôt que prévu. Suite à ce battement
prématuré, il existe un temps compensatoire plus long avant le prochain battement, tel que
impulsions ont lieu dans des localisations différentes. Il sera donc impossible d’observer une
onde P. La fibrillation atriale est traitée par cardioversion par choc cardiaque externe ou
thrombus (caillot). Suite au mouvement anarchique, le flux du sang est perturbé et un caillot
est formé : ce caillot peut partir vers les carotides et causer un accident vasculaire cérébral par
exemple.
Lors d’un flutter atrial, un signal électrique parcourt un cercle toujours dans la même direction
autour de l’atrium, ceci cause des fréquences atriales très élevées (250-350 bpm). Parmi toutes
ces impulsions, seulement une portion pourra générer un battement ventriculaire (2 :1, 2
Quand l’impulsion normale cardiaque passe au ventricule, elle s’arrête après avoir excité le
muscle puisque ce dernier sera en période réfractaire. Par contre, si le circuit est assez long, si
l’impulsion atteint le départ à nouveau, celui-ci ne sera plus en période réfractaire et une
nouvelle impulsion sera possible ; Ce phénomène est connu comme phénomène de réentrée.
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Lors d’une fibrillation ventriculaire, le ventricule est sujet à un phénomène de réentrée.
La fibrillation ventriculaire est l’arythmie la plus dangereuse : si non corrigée endéans les 3
minutes elle peut causer un arrêt cardiaque. Elle se traite par choc électrique externe.
Soient deux verres : un rempli d’eau, un vide. S’ils rentrent en communication, l’eau va passer
du verre rempli d’eau vers le verre vide. L’eau exerce une pression : cette pression est plus
élevée dans le verre rempli. La pression est le moteur du mouvement de l’eau dans ce cas : le
verre continuera à se vider jusque quand les deux verres seront remplis à moitié ; c’est
l’égalisation des pressions. Au même titre, lors de la systole atriale, l’atrium gauche est rempli
de sang tandis que le ventricule est vide : naturellement, le sang va aller de l’atrium au
ventricule. Le moteur n’est pas la pression à un endroit donné, mais la différence des pressions
Le sang présent dans les vaisseaux exerce une force sur ceux-ci : il s’agit de la pression. La
pression respecte la formule suivante, qui est une application aux fluides de la Loi d’Ohm
(∆V=R.I) :
∆𝑃 = 𝑅. 𝑄
Cette formule indique que le sang se déplacera sous l’effet d’une différence de pression entre
Le sang étant un liquide visqueux, on peut exprimer la résistance grâce à la loi de Poiseuille
La résistance d’un vaisseau est dépendante de son rayon : au plus le vaisseau est serré, au
propulsant le sang vers la tête est rétrécie par des plaques athéromateuses. La résistance du
La pression dans les artères est appelée tension artérielle (TA) et est mesurée de manière
courante en clinique avec un tensiomètre. Elle est exprimée en millimètres de mercure (mmHg
= pression hydrostatique exercée par une colonne de mercure d’un millimètre de haut et d’une
surface d’un cm2. La tension artérielle se divise en systolique (pression dans les vaisseaux
diastole). La valeur normale recommandée pour la tension artérielle est de 120/80 (120 mmHg
Si aucun mécanisme ne rentrait en jeu, l’aorte se rétrécirait après avoir transmis le sang aux
artères principales par manque de pression. Dans ce cas de figure, le sang circulerait pendant
La compliance vasculaire est la quantité de sang que peut contenir une portion donnée du
réseau circulatoire pour chaque augmentation d’un mmHg de pression (ce paramètre répond
diminue ? »). Les veines sont plus compliantes que les artères : elles contiennent la majorité
de diminuer. Ainsi, si un volume est retiré d’un vaisseau donné avec une baisse concomitante
stable.
En moyenne, le débit cardiaque (volume de sang sortant par intervalle de temps) est de
5L/min.
La loi de Starling sert à comprendre les interactions entre les différentes pressions dans les
vaisseaux. Le devoir premier du sang est de délivrer de l’oxygène aux tissus et de les
décharger de dioxyde de carbone. Pour ce faire, le fluide contenu dans les capillaires doit être
capable de sortir et d’y entrer. La pression nette de filtration (NFP) est le paramètre
déterminant si le fluide sort du vaisseau ou y rentre. La formule pour déterminer la NFP est
la suivante :
Pif est la pression interstitielle en dehors du capillaire, c’est-à-dire la force exercée par les
fluides dans les tissus sur le capillaire : cette force tend à faire rentrer les fluides dans le
vaisseau.
∏p est la pression oncotique du plasma, c’est-à-dire la force utilisée par l’albumine (principale
∏if est la pression oncotique interstitielle, c’est-à-dire la force utilisée par les composantes
Exemple pathologique : la kwashiorkor. La kwashiorkor est une maladie des pays en voie de
développement. Il s’agit d’un manque aggravé de protéines. Sans protéines, les taux
fluide sort du vaisseau ce qui cause un œdème, une accumulation de fluide dans le corps.
1.6.1 Précharge
quantité de sang dans le ventricule ; ceci est obtenu par l’augmentation du retour veineux,
c’est-à-dire la quantité de sang arrivant dans l’atrium droit. Après un certain palier,
obtient un plateau.
1.6.2 Postcharge
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La postcharge correspond à la pression dans l’aorte. Il s’agit d’une pression constituant un
obstacle à la sortie du sang à partir du cœur. En exerçant une postcharge, le cœur va fournir
un travail plus important pour éjecter le même débit, en augmentant le volume télésystolique
L’hypertension artérielle est une augmentation de la tension artérielle normale. Elle se définit
comme une pression artérielle systolique > 140 mmHg ou une pression artérielle diastolique
> 90 mmHg.
Il s’agit d’une maladie dont les facteurs principaux de risque sont le tabac, l’alcool et l’obésité.
soumis à un travail plus important qui va in fine les hypertrophier (augmentation du volume
débit cardiaque : en effet, la compliance du ventricule diminuera puisqu’il sera épaissi par du
muscle, donc il pourra accueillir moins de sang. Le sang s’accumule en amont du ventricule,
qui est surchargé ; l’atrium sera donc rempli de sang et la pression locale augmente. In fine,
l’hypertension causera une insuffisance cardiaque, une insuffisance rénale, des rétinopathies
hypertensives. L’hypertension peut aussi provoquer des accidents vasculaires cérébraux, des
et de l’ischémie cardiaque.
(ventricule gauche et atrium gauche), la pression augmente dans les cavités du cœur ainsi que
les structures vasculaires en amont, par exemple, les veines pulmonaires. La pression
hydrostatique plasmatique devient tellement élevée que du liquide sort des vaisseaux
pulmonaires pour se déposer dans les tissus du poumon ; il s’agit d’un œdème pulmonaire.
Parallèlement, le ventricule gauche ne parvient pas à chasser du sang dans l’aorte et les
organes sont peu perfusés ; pour maintenir une pression stable, les vaisseaux périphériques
(puisque moins de sang arrive aux artères rénales) et par des mécanismes de compensation,
C’est pour ces raisons qu’une insuffisance cardiaque est difficile à traiter, et la première étape
consiste à décongestionner le cœur gauche en diminuant le volume du sang circulant : ceci est
possible via une restriction hydrique et des diurétiques. Par la suite, des agents inotropes
Le système respiratoire est un système formé de plusieurs composantes dont la fonction est
la respiration. Deux voies aériennes sont retrouvées, une supérieure et une inférieure.
Le nez constitue l’extrémité supérieur des voies aériennes supérieure. Il est situé dans le crâne
et est composé d’une partie osseuse, les os nasaux, et d’une partie cartilagineuse. Les os
nasaux entourent la cavité piriforme ou fosse nasale, qui est séparée en deux parties par le
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septum nasal. Le septum nasal est formé inférieurement par le vomer, et supérieurement par
nasaux bilatéralement ; plus spécifiquement, chaque côté dispose d’un cornet nasal inférieur,
d’un moyen et d’un supérieur. Des méats (orifices de communication) sont présents qui
permettent aux sinus (cavités aériennes pouvant se remplir de mucus) de se déverser dans la
fosse nasale. Le méat inférieur est situé inférieurement au cornet inférieur ; le méat moyen est
situé entre le cornet inférieur et moyen ; le méat supérieur est situé entre le cornet moyen et
supérieur. L’épithélium nasal est composé de cellules ciliées, avec quelque composante
nerveuse des terminaisons du nerfs crânien I olfactif (pour l’odorat) ; les stimuli olfactifs
pharynx.
pharynx. Il est séparé du nasopharynx par les choanes, deux orifices de passage de l’air
inférieure du pharynx.
Le larynx est un passage composé de plusieurs parties cartilagineuses ; il contient les cordes
vocales qui génèrent les différents sons de la voix. Le cartilage thyroïde est le cartilage
au cartilage cricoïde et inférieur à l’épiglotte, qui ferme le larynx lorsque le bolus de nourriture
passe vers l’œsophage pendant la déglutition pour éviter l’inhalation de corps étrangers.
sommets postérieurs du cartilage cricoïde. Le larynx est l’extrémité inférieure des voies
aériennes supérieures.
Le larynx se prolonge inférieurement par la trachée, qui fait partie avec le reste des voies
respiratoires des voies aériennes inférieures. Il s’agit d’un tube de 11,5 cm de long et de 2 cm
de large permettant à l’air de passer vers les poumons. La trachée est entourée de 16 à 20
également des cellules à mucus permettant d’en sécréter. La trachée se termine par la carina,
point de séparation en bronches souches (ou primaires) droite et gauche. Les bronches
bronchioles, bronches tertiaires et alvéoles. Les divisions en alvéoles servent pour augmenter
La cage thoracique est formée du sternum, les clavicules, les scapula, des 12 paires de côtes.
Les côtes 1 à 7 sont appelées « vraies côtes » puisqu’elles sont rattachées à la colonne
vertébrale thoracique et au sternum directement via le cartilage costal. Les côtes 8 à 10 sont
appelées « fausses côtes » puisque leur cartilage costal se rattache à celui de la côte 7 pour
au sternum, ce qui les rend « flottantes ». Finalement, la cage thoracique est séparée de la
Les poumons sont des organes en forme de cône situés dans la cage thoracique de part et
d’autre du cœur ; ils sont divisés en lobes. Le poumon droit présente trois lobes : un lobe
sépare le lobe supérieur du lobe moyen. Le poumon gauche présente uniquement la scissure
moyenne puisque ce dernier ne présente pas de lobe moyen. Les deux poumons présentent
sur leur face médiale des empreintes. Le poumon droit présente les empreintes des veines
lobaire supérieure et moyenne ; ces empreintes constituent le hile pulmonaire droit, situé
moyen). Les poumons sont entourés de plèvre pariétale (couche la rattachant à la cage
La pression est la force exercée par le choc des molécules sur une paroi. La pression partielle
d’un gaz se définit comme la fraction de pression totale exercée par le gaz ; la pression partielle
de l’O2 est fixée à 20,95% (159 mmHg) et celle du CO2 est de 0.03% (0 mmHg).
La pression atmosphérique se détermine avec la loi de Dalton et est fixée à 760 mmHg = 1 atm
= 1013 mbar.
[𝑔𝑎𝑧]
𝑃𝑔𝑎𝑧 =
𝑠
La solubilité de l’oxygène est égale à 0.024, celle du CO2 est égale à 0.57 ; dans le sang on
La diffusion d’un gaz dépend de la loi de Fick : la diffusion d’un gaz est directement
𝑃. 𝐴. 𝑠
𝐷=
𝑑. √𝑃𝑀
membrane basale et l’endothélium capillaire. Au plus la paroi est fine, au plus la diffusion se
fait facilement.
de l’architecture normale des alvéoles. Des fibroblastes seront retrouvés en groupes (foci). Un
télomérase).
l’oxygène.
D’autres types de fibroses existent, comme la silicose (dû à l’inhalation de particules de SiO2).
2.2.2 Conditionnement de l’air dans les voies aériennes supérieures, escalator mucociliaire,
Le but des voies aériennes supérieures est celui de réchauffer et humidifier l’air ; ce but est
majoritairement accompli au niveau des cornets nasaux. L’air pénètre dans le nez et au niveau
des cornets s’effectue la filtration des particules, le réchauffement à 37°C et la saturation par
s’agit d’un processus entrainant des pertes : au repos et à 25°C, on perd 1L d’eau par jour.
L’épithélium nasal, trachéal et bronchique est pseudostratifié cilié : chaque cellule possède
environ 200 cils qui battent 20 fois/seconde pour faire avancer le mucus pour l’expulsion.
Chaque subdivision des voies aériennes, supérieures ou inférieures, arrête des particules d’un
certain diamètres : les cornets nasaux arrêtent les molécules dont le diamètre est supérieur de
200 µm tandis que les molécules d’un µm arrivent dans l’alvéole. Le taux de déposition des
molécules diminue donc au fur et à mesure que les particules progressent dans les voies
aériennes.
Le tabagisme chronique cause une irritation constante de la trachée, ce qui induit une
microorganismes et infections répétés. L’irritation chronique des voies aériennes cause une
2.2.2.2 Pneumonie
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La pneumonie est une infection du parenchyme pulmonaire. Elle est due le plus souvent à
de thorax
Le traitement se fait par antibiotique si le tableau clinique est évocateur d’une étiologie
bactérienne.
2.2.2.3 Tuberculose
infection à Mycobacterium tuberculosis (aussi appelé Bacille de Koch). Seul les tuberculeux
pulmonaires actifs sont contagieux, la bactérie se transmet par voie aérienne suite à expulsion
GHON) est formé par un foyer pulmonaire et une atteinte des ganglions autour de le hile
dissémination par voie sanguine qui atteint le reste du corps (os, méninges, rétine, rein, etc.).
détecter la bactérie. La culture est nécessaire mais prend environ 8 semaines. Le traitement se
l’air en rapport avec la différence de pression entre l’intérieur du poumon et celle de l’air
∆𝑉
𝐶𝑜𝑚𝑝𝑙𝑖𝑎𝑛𝑐𝑒 =
∆𝑃
La compliance pulmonaire statique est contrée par la force des muscles de la paroi (cage
thoracique) qui veulent l’étendre. La compliance est haute à bas volume (si peu d’air dans le
poumon, celui-ci se gonfle plus facilement) et basse à haut volume (si beaucoup d’air dans
l’expiration. Une fois le poumon dégonflé, une difficulté se présente pour expirer davantage :
il s’agit de la force exercée par les muscles de la paroi qui veulent gonfler à nouveau le
retrouvée classiquement par le diagramme de Rahn. La résultante des deux forces est la
La pression transpulmonaire (∆Ptp) est définie comme la différence des pressions de l’air
La pression des alvéoles est équivalente à la pression de l’air ambiant, la pression de la plèvre
reflète l’état de gonflement du poumon. Quand le poumon est dégonflé, la pression de l’air
ambiant est supérieure à celle de la plèvre, ce qui permet au poumon de gonfler. Quand le
poumon est gonflé, la pression de la plèvre est supérieure à celle de l’air ambiant, ce qui
Le recul élastique du poumon se définit comme la tendance du poumon à revenir à son état
de départ. Elle est influencée par les propriétés élastiques du tissu pulmonaire.
2.2.3.1 Pneumothorax
Lors d’un pneumothorax, de l’air envahit l’espace entre la plèvre et le tissu pulmonaire,
Lors de l’emphysème pulmonaire, les septa (cloisons) des alvéoles sont détruits suite à un
déséquilibre entre la trypsine, protéine détruisant les tissus, et l’a1 antitrypsine, protéine
contrastant la trypsine et inactivée par les dégâts oxydants causés par le tabagisme chronique.
A cause du manque de surface, les échanges gazeux vont être moins efficaces. De l’air restera
séquestrée dans les alvéoles à la fin de l’expiration. La séquestration de l’air cause une
hyperexpansion de la cage thoracique qui diminue les propriétés mécaniques des muscles de
la respiration. Les patients emphysémateux chroniques auront tendance à expirer avec leur
bouche en soufflant doucement, pour que l’expiration génère le moins de pression possible
la pression pleurale est négative pour permettre au poumon de garder son volume de base.
par les mouvements du muscle diaphragme (en anse de seau) tire sur la surface pulmonaire
avec une force grandissante. Au cours de l’expiration, le phénomène inverse est appliqué. Le
La spirométrie permet de mesurer la quantité d’air qui rentre et sort des voies respiratoires
supérieures.
Le volume courant (VC) est égal à 300 ml et est le volume qui rentre et sort au repos (1 minute
= 5 L puisqu’on respire 12 à 15 fois). La capacité pulmonaire totale (CPT) est le volume contenu
dans les poumons lors d’une inspiration maximale. Le volume résiduel (VR) est le volume
contenu dans les poumons lors d’une expiration maximale. La capacité vitale (CV) est la
différence entre la CPT et le VR. Le volume de réserve expiratoire (VRE) est la différence entre
la CRF et le VR. Le volume de réserve inspiratoire (VRI) se définit comme le volume maximal
pouvant être inspiré par un individu au repos. La capacité inspiratoire (CI) se définit comme
la somme entre le VRI et le VC. Le volume expiratoire maximale en 1 seconde (VEMS) est le
volume expiré avec une effort expiratoire maximale après inspiration maximale. Le rapport
à 80%.
𝑉𝐸𝑀𝑆
𝐼𝑛𝑑𝑒𝑥 𝑑𝑒 𝑇𝑖𝑓𝑓𝑒𝑛𝑒𝑎𝑢 =
𝐶𝑉
À moitié route expiratoire entre CPT et VR, le débit expiratoire reste le même. Ce phénomène
est dû à la compression dynamique des voies aériennes : au plus l’individu souffle, au plus la
pression exercée par les muscles de la paroi ferme la bronche par laquelle l’air sort, ce qui
régularise le volume.
La pression est maximale dans l’alvéole, et cette dernière diminue suite à la remontée de l’air
pendant l’expiration. On définit le point d’égale pression comme le point au niveau des voies
aériennes où la pression exercée par les muscles pour expirer est égale à celle présente dans
les voies aériennes ; en amont du point d’égale pression et vers la sortie des voies aériennes,
2.2.4.3 Asthme
L’asthme est une inflammation chronique des voies aériennes, définie par une obstruction
toux, dont la fréquence et intensité sont variables au cours du temps. L’asthme peut être
contrôlé et traité efficacement mais pas guéri. L’asthme est une conséquence pathologique de
avec des épisodes d’eczéma suite au contact ou exposition à des allergènes spécifiques (pollen,
nourriture, médicaments, poussière, animaux). Une allergie peut être détectée à ce moment
même allergène et une réaction inflammatoire est déclenchée dans les couches bronchiques
ce qui cause la sécrétion de cytokines. La voie Th2 est la voie reliant l’allergène (présenté par
produits se fixeront à la surface des mastocytes et éosinophiles qui libéreront les médiateurs
inflammatoires. Les éosinophiles sont majoritaires dans l’asthme, et les médiateurs produits
inhalés. Un traitement optimal est atteint lorsque les symptômes sont absents et le patient ne
limitation persistante et progressive des voies aériennes associée avec une réponse
inflammatoire chronique augmentées dans les voies aériennes et le poumon causée par des
particules nocives. La limitation chronique des voies aériennes est caractérisée par deux
Le tabac et les particules nocives causent une inflammation chronique par stress oxydatif et
suite à la fibrose et l’inflammation. L’anomalie des échanges des gaz entraine une hypoxie et
une hypercapnie. Une toux productive est générée par une hypersécrétion muqueuse due à
une augmentation des cellules caliciformes. Le muscle lisse bronchique devient hypertrophie
diagnostic se fait par spirométrie. Deux types chroniques de patients BPCO existent, le blue
L’espace mort anatomique (150ml) est le volume d’air se trouvant dans les parties du système
respiratoire qui ne contribuent pas aux échanges, par exemple la trachée. La ventilation
– volume de l’espace mort). Le débit sanguin pulmonaire est le volume de sang par minute
passant par les artères pulmonaires et participant aux échanges alvéolo-capillaire : il est égal
mort.
Pour comprendre le shunt, il faudrait imaginer un poumon dont l’entrée bronchique serait
comprendre l’espace mort, il faudrait imaginer un poumon dont les capillaires sont bloqués
mais l’entrée bronchique est libre : les pressions en CO2 et O2 dans l’alvéoles deviendront
Lors d’une embolie pulmonaire, un thrombus est envoyé dans l’arbre vasculaire du tronc
shunt pathologique.
l’embolie pulmonaire (EP). Il s’agit d’une maladie multifactorielle dont les facteurs de risques
principaux sont une chirurgie récente, traumatisme aux membres inférieurs, hospitalisation
récente, cancer avec chimiothérapie, contraception orale, traitement hormonal substitutif, une
espace mort, tandis que l’effet shunt est causé par la libération de médiateurs broncho. Le
cœur essaiera de compenser par une tachycardie et une augmentation du travail ventriculaire
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droit. Cette situation entraine une surconsommation en oxygène du ventricule droit qui
constituera un obstacle à la contraction du cœur gauche (le septum va dévier vers la gauche,
une hypoxémie, puisque l’oxygène ne parvient pas au cœur gauche, puis, suite à une
tachypnée (le corps veut composer l’hypoxémie en respirant plus vite), une hypocapnie. Les
Le diagnostic de l’embolie pulmonaire se fait selon un algorithme basé sur le risque clinique.
de la fibrine (surtout chez les personnes à faible risque clinique) ainsi que l’angioscanner,
traitement se fera par anticoagulants (héparine non fractionnée avec relai par anti-vitamine
K).
La valeur normale du pH est située à 7.4. Un tampon maintient le pH stable en libérant des
Pour contrer la production d’ions hydrogène, le corps va produire plus de HCO3-. Pour
contrer l’absence d’ions hydrogène, le corps va libérer dans les urines des quantités majeures
de HCO3-.
Le bicarbonate constitue un système ouvert puisque le H2CO3 peut être converti en CO2 et
Le point de départ (A) concerne l’équilibre acidobasique idéal ; un pH de 7.4 pour une
Lors de l’acidose respiratoire (par exemple lors d’un arrêt respiratoire), le CO2 augmente et
le pH diminue (B) ; le rein va compenser par retenir du HCO3- (D) (compensation rénale d’une
acidose respiratoire).
Lors d’une alcalose respiratoire (par exemple lors d’une hyperventilation), le CO2 diminue et
le pH monte (C) ; le rein va compenser par libérer dans les urines une quantité majeure de
Lors d’une acidose métabolique (par exemple lors d’une acidocétose diabétique, présence
excessive d’acides) la concentration en HCO3- diminue (G) ; les poumons vont compenser en
Lors d’une alcalose métabolique (par exemple lors de vomissements répétés, manque d’acide
gastrique), la concentration en HCO3- est trop importante par rapport à celle des ions
hydrogène (E) ; les poumons vont compenser en diminuant la ventilation minute (D)
Le tube digestif débute au niveau de la cavité orale et se termine par l’anus, sans interruption
mais formé de segments spécialisés. Le tube digestif accomplit 4 tâches de base : la motilité,
varie selon les régions et comporte un revêtement épithélial et soutenue par le chorion. Elle
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est séparée de la sous-muqueuse par la muscularis mucosae, une couche de muscle lisse. La
sous-muqueuse est formée par du tissu conjonctif lâche et contient les vaisseaux ainsi que le
souvent constituée de deux couches musculaires lisses, une interne circulaire et une externe
est une couche externe de tissu conjonctif lâche qui contient les gros vaisseaux et nerfs. La
Les muscles lisses présents dans l’intestin présentent trois fonctions principales : le malaxage
des aliments (fragmentation et mélange avec les enzymes), la propulsion (faire avancer les
aliments) et la fonction de sphincter (séparer deux zones différentes pour empêcher les
lisse aux ions : par exemple, l’adrénaline modifie la perméabilité au potassium (et ralentit les
contractions pour digérer moins vite) tandis que l’acétylcholine modifie la perméabilité au
anal interne ne se dilate pas, ce qui cause une constipation entrainant un mégacôlon (colon
lorsque le nouveau-né présente des difficultés à expulser le méconium (premières selles) après
9 régions anatomiques.
La cavité orale (ou buccale) est la cavité où les aliments sont introduits. La manducation (ou
mastication) est un mouvement qui permet de les broyer et les mélanger à la salive (alcaline,
produite à hauteur de 0.5 à 2L par jour) pour constituer le bol alimentaire. La déglutition est
définie comme les deux phases permettant au bol alimentaire de se retrouver dans
l’œsophage : la partie volontaire consiste à pousser le bol vers l’arrière de l’oropharynx (partie
du pharynx postérieure à la cavité orale) ; les voies aériennes se ferment, avec l’épiglotte
(partie du pharynx postérieure au larynx et accessible quand l’épiglotte est fermée sur le
les régions cervicales, thoraciques et abdominales (il accède à l’abdomen via le hiatus
œsophagien, trou dans le muscle diaphragme) . Il est situé postérieurement à la trachée (dans
sa portion supérieure) et au cœur (dans sa portion inférieure). Il est situé antérieurement aux
vertèbres. L’œsophage est équipé de deux couches musculaires, une permet au bol
Le hiatus oesophagien se retrouve élargi lors de la hernie hiatale : l’œsophage ainsi que
d’autres parties du tube digestif peuvent remonter dans le thorax. La hernie hiatale comporte
oesophagien.
Lorsque le sphincter oesophagien inférieur dysfonctionne (par exemple, lors d’une hernie
hiatale), l’acide gastrique remonte vers l’œsophage, qui n’est pas équipé d’un épithélium
changement d’épithélium (métaplasie) vers un type glandulaire : cet état histologique est
reflux gastroœsophagien ainsi que ses répercussions sur l’œsophage et l’estomac : plusieurs
etc.) sont aussi efficaces. In fine et si non traité, le reflux chronique conduit à un processus
3.3 Estomac
L’estomac est une portion dilatée digestif, une poche située entre l’œsophage et le duodénum.
termine par le pylore, valve de connexion entre l’estomac et le duodénum. Le tiers supérieur
de l’estomac est constitué par le fundus ou la poche à air (partie d’estomac généralement non
remplie par de la nourriture mais de l’air puisque supérieure). En dessous du fundus se situe
le corps, tiers moyen de l’estomac et aussi la partie la plus volumineuse. Le tiers inférieur
s’appelle antre. L’estomac présente une forme de « J » avec une grande courbure à sur le côté
gauche) et une petite courbure (sur le côté droit). L’estomac accumule les aliments et sécrète
le suc gastrique (pH très acide). Il possède une musculature puissante qui lui permet de se
contracter et malaxer le bol alimentaire avec l’acide produit pour le transformer en chyme.
pepsinogène. L’acide chlorhydrique (HCl) est produit pour dénaturer les protéines et tuer les
microorganismes pénétrant dans l’estomac (qui est stérile si l’individu est en bonne santé). Le
mucus est produit par les cellules de la muqueuse pour la protéger d’une autodigestion.
L’estomac produit également le facteur intrinsèque, qui permet d’absorber plus loin la
intermédiaire et une interne oblique, pour permettre une torsion optimale de l’organe visée
3.3.1 Gastrite
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3.3.1.1 Gastrique secondaire aux anti-inflammatoires non stéroïdiens
La gastrite secondaire aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) est le type de gastrite
de mucines. Suite à l’inhibition, moins de mucus protectif est produit, ce qui augmente les
Les infections (autres que Helicobacter pylori), le stress, l’alcool et les radiations (lors d’une
La gastrite à Helicobacter pylori est une infection causant une inflammation de l’estomac,
évoluant vers une atrophie totale et progressive de la muqueuse gastrique et une métaplasie
de type glandulaire avec un risque de cancer important. Les symptômes seront des douleurs
épigastriques,
Le diagnostic se fait par biopsie lors d’une gastroscopie, et le traitement combine une thérapie
défensive est le mucus de surface dont la sécrétion peut être diminuée par l’utilisation d’AINS.
Helicobacter pylori est la cause la plus fréquente d’ulcère gastroduodénale (90%). Les
comme une douleur « en coup de poignard brutal »), la sténose (rétrécissement de la lumière
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de l’organe) et la cancérisation. Le traitement est médicamenteux (comme celui de la gastrite
chronique incluant l’éradication de la bactérie) mais peut être chirurgical si l’ulcère est
compliquée ou récidivante.
Le BMI se définit comme le rapport entre la masse (en kg) et le carré de la taille. Le poids
normal se définit comme un BMI entre 18.4 à 24.9. L’obésité comporte un BMI supérieur à 30.
génétiques) dont les conséquences néfastes s’étendent sur plusieurs systèmes : métaboliques
(dépression). L’obésité réduit globalement l’espérance de vie de 7.1 ans chez la femme et 5.8
ans chez l’homme. Elle induit de nombreux surcoûts de santé et cause une altération de la
qualité de vie (discrimination sociale, stigma). 80% des adultes obèses présentent un facteur
artérielle, maladies du foie (stéatose hépatique non alcoolique), maladies de la vésicule biliaire
(lithiases), etc.
Les mesures hygiéno-diététiques (régime, exercice physique) sont peu efficaces généralement
chez le patient avec une obésité morbide. Des traitements chirurgicaux sont proposés après
chirurgie de l’obésité morbide varient selon les pays et leur législature. Les deux traitements
patient soit grignoteur ou mangeur de volume. Les chirurgies de l’obésité présentent, parmi
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leur complications nombreuses, des carences alimentaires en fer, calcium, vitamine D et B1,
B6 et B12.
3.3.1.5 Vomissements
Le vomissement consiste en une expulsion du contenu du tube digestif par la cavité orale.
physiopathologique particulier.
extracellulaire, qui diminue (« l’eau suit le sodium ») et entraine l’activation du système rénine
formation d’urine, dans le rein). La pompe Na/K/ATPase est ainsi activée par ce système, ce
La perte d’acide chlorhydrique (contenu dans l’estomac) cause une alcalose métabolique.
Le déficit en potassium résultant aggrave une perte d’ions hydrogène rénale (le rein récupère
L’intestin grêle est le lieu principal de digestion et absorption. La digestion des glucides et
protéines se termine, tandis que la digestion des lipides se déroule complètement dans la
lumière de l’intestin grêle. Il est divisé en duodénum (segment fixe), jéjunum (segment
Le duodénum est la première portion de l’intestin grêle et mesure environ 30 cm. Sa paroi
postérieure est accolée aux gros vaisseaux abdominaux (aorte abdominale et veine cave
inférieure) ainsi que les vertèbres. Il est divisé en 4 portions. La portion I est supérieure et
pancréatique(lieu d’abouchement est appelé papille duodénale mineure) ainsi que canal
cholédoque dont la fonction est de déverser la bile (lieu d’abouchement est appelé papille
duodénale majeure). L’ampoule de Vater est le lieu de réunion entre les canaux pancréatiques
et le cholédoque. La portion III est horizontale et la portion IV est ascendante ; l’angle entre la
plusieurs mètres de long. Les glucides, protéines et lipides sont absorbés dans la lumière du
tractus grâce à une muqueuse plissée pour augmenter la surface d’échange. Le jéjuno-iléon se
Le gros intestin fait suite au jéjuno-iléon. Sa lumière est plus grande et sa paroi est caractérisée
par des haustrations, qui sont des plis semi-lunaires de la muqueuse ; des appendices
Dans le gros intestin, les résidus non digérés de l’alimentation et des déchets biliaires se
concentrent dans les fèces. Le gros intestin a un rôle d’absorption d’eau et d’électrolytes . Le
gros intestin est divisé en caecum (plus appendice), colon (ascendant, transverse, descendant)
et rectum. Les appendices épiploiques (aussi appelées tænia coli) débutent sur l’insertion de
l’appendice caecale et se terminent au début du rectum. Le canal anal se termine in fine par
l’anus.
3.4.1 Diarrhées
Les diarrhées sont définies comme des selles plus fréquentes et consistantes par rapport à la
norme. Elles sont causées le plus souvent par un déficit du transport intestinal (des ions, de
l’eau, etc.).
substance avec un grand pouvoir osmotique (appel à l’eau) ; les causes les plus fréquente sont
Les diarrhées sécrétoires sont causées par un déficit de transport des électrolytes ; les causes
les plus fréquentes sont les laxatifs irritants, une malabsorption des sels biliaires, les colites
microscopiques ou encore des tumeurs endocrines. Elles sont très volumineuses et sont
Les diarrhées motrices sont causées par une accélération du transit intestinal ; les causes les
Les diarrhées accompagnées de stéatorrhées (excrétion abondante de graisses dans les selles)
sont causées par une mal digestion (par exemple lors d’une insuffisance pancréatique ou
biliaire) ou par une mal absorption (causée par une atteinte des cellules de la lumière
3.4.2 Constipation
La constipation est définie comme des défécations peu fréquentes (moins de 3/semaine) avec
corps est mis au ralenti par manque d’hormones thyroïdiennes), le diabète ou une
immobilisation.
irritable), spastique (contractions exagérées avec selles petites et dures) et terminales (causées
par des lésions neurologiques de la moelle, les selles s’accumulent distalement dans le côlon).
causées par une allergie au gluten. Le diagnostic se pose par une recherche d’anticorps IgA
anti gliadine et une endoscopie duodénale : l’histologie montrera une atrophie des villosités
Le côlon irritable est une pathologie caractérisée par une hyper motilité colique après les
repas, dont les crises douloureuses et les troubles de transit varient au cours du temps. Elle
est prédominante chez la femme avant 30 ans. Le traitement est symptomatique (la
diarrhées prolongées sur une durée majeure à 6 semaines, douleurs abdominales, atteintes
lithiase tant biliaire que rénale. La lithiase est en particulier activée par la malabsorption des
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graisses. Le diagnostic se pose par endoscopie et analyse anatomopathologique, la
manifestation clinique. Le traitement routinier se base sur un contrôle du régime ainsi que
en cas d’échec médicamenteux et ce pour réséquer les segments peu ou pas fonctionnels.
présente avec du sang dans les selles, des ténesmes (besoin impérieux d’exonérer), des
diagnostic se pose par endoscopie et analyse anatomopathologique. Elle se traite par voie
Les entérocolites sont des infections, causées par des bactéries (E. Coli, S. Aureus, Shigella,
Salmonella, Campylobacter), par des virus (Rotavirus, Norwalk virus, CMV, Herpes) , parasitaire
l’immunodéprimé surtout).
Les entérocolites invasives (avec atteinte de la muqueuse) atteignent surtout le colon, tandis
que les entérocolites non invasives (sans atteinte de la muqueuse) atteignent le grêle. La
symptomatologie sera moins inquiétante lors des diarrhées non invasives (diarrhée non
sanglante, nausée, vomissements) que lors des invasives (diarrhées sanglantes, douleurs
La diverticulose est une maladie caractérisée par la présence de diverticules des hernies de la
l’inflammation du diverticule, pouvant causer des abcès, des sténoses ou des fistules. Le
diverticule est causée par une hyperpression sur la paroi colique due le plus souvent à des
Elle peut être causée par un corps étranger, une hyperplasie des follicules lymphoïde, un
fécalome. L’évolution se fait vers la péritonite. Elle se présente comme des douleurs
abdominales localisées dans la fosse iliaque droite. L’appendicite se met en évidence via un
examen clinique abdominal soigneux mais aussi à l’aide de la biologie sanguine (CRP)
Le foie est le plus gros organes du corps (1,5 kg). Il est essentiellement situé dans
Il intervient dans les phénomènes de digestion et d’absorption des lipides grâce aux sels
biliaires, dans la détoxication, dans la synthèse des facteurs de coagulation, dans le stockage
du glycogène, fer, cuivre, vitamines, dans l’élimination des bactéries et des globules rouges
en fin de vie. Il est rattaché au tube digestif via la veine porte, le cholédoque et l’artère
hépatique propre. Le foie présente une face diaphragmatique, ou seront visibles les ligaments
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falciforme, coronaire et triangulaire et une face viscérale où seront visibles les empreintes pour
les organes avoisinants (vésicule biliaire, estomac, colon ascendant). Le foie présente une
segmentation. L’axe passant par la vésicule biliaire et la veine cave inférieure divise les deux
lobes gauche et droit du foie. Huit segments se suivent en sens horaire. La segmentation est
stercobiline est produite du métabolisme de la bilirubine par les bactéries intestinales, et est
Les acides biliaires primitifs, l’acide cholique et chenodesoxycholique sont synthétisés par le
foie à partir du cholestérol. Les acides lipophiles sont conjugués avec la glycine : les formes
conjugués sont solubles dans l’eau mais contiennent donc un segment lipophile (micelles). Au
pH neutre, ils sont ionisés et donc existent sous la forme de sels de cations (avec le sodium) :
pour cette raisons, les acides biliaires sont appelés sels biliaires. Des acides biliaires
secondaires sont formés par déconjugaison et déhydroxylation par les bactéries intestinales :
les deux sels formés sont l’acide désoxycholique et l’acide lithocholique (hépatotoxique et dès
lors éliminé en conditions normales). Lorsque les sels biliaires se concentrent, ces dernières
forment des complexes appelés micelles (partie hydrophile extérieure, partie hydrophobe à
l’intérieur) : ils peuvent dès lors transporter des matières lipophiles au niveau de l’intestin.
Les sels biliaires sont réabsorbés dans l’iléon distal et peuvent être recyclés : ce processus est
veine cave inférieure), et des conduits biliaires allant vers le conduit hépatique.
Les conduits biliaires se regroupent en conduit hépatique droit et gauche, qui correspondent
aux lobes du foie. Ils se réunissent pour former le conduit hépatique commun qui se réunit
avec le canal cystique pour former le cholédoque, s’abouchant dans l’ampoule de Vater.
La vésicule biliaire est divisée en corps, fond, et col. Elle peut contenir 50 ml de bile.
3.5.1 Hyperbilirubinémie
L’ictère est la couleur jaunâtre de la peau et d’autres tissus secondaire à des niveaux sanguins
caractéristique de l’anémie hémolytique. La fonction est normale mais elle est incapable de
après 2 ou 3 jours puisque son foie est immature : ce processus s’appelle l’ictère physiologique
du nouveau-né.
L’hyperbilirubinémie intrahépatique provient d’un foie pathologique, par exemple lors d’une
hépatite ou lors d’une cirrhose hépatique. La conjugaison de la bilirubine par les hépatocytes
est défaillante.
Les niveaux de bilirubine non conjuguée sont élevés chez les individus avec
individus avec hyperbilirubinémie post-hépatique (puisque la bilirubine est déjà passée par
3.5.2 Hépatites
Les hépatites sont des inflammations du foie. Elles peuvent être idiopathiques (foie
stéatosique), infectieuses locales (hépatite virale) ou infectieuses dues à des infections ailleurs
dans le corps (par exemple une mononucléose ou une amibiase). Au vu des nombreuses
fonctions du foie, un dysfonctionnement de ce dernier cause des nombreux effets négatifs sur
Les virus des hépatites A, B, C, D, E, et V causent les hépatites virales. D’autres types
foie sont endommagées de deux façons : par action directe du virus (hépatite C) ou par
dégâts varie.
3.5.2.1.1 Hépatite A
L’hépatite A est transmise par le cycle oro-fécal, souvent par des eaux contaminées, ainsi que
des rapports sexuels. La période d’incubation est de 2 à 6 semaines. L’infection est aigue et ne
HAV apparaissent, suivis des IgG-HAV qui restent dans le sérum pendant des années et
immunisent le sujet contre les infections futures. Un vaccin est disponible pour les sujets qui
voyagent dans des zones endémiques ou des patients avec des pathologies hépatiques.
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3.5.2.1.2 Hépatite B
Le virus de l’hépatite B (HBV) est partiellement composé d’un ADN à double hélice ; il
contient trois antigènes, deux antigènes « core », HBcAg et HBeAg et un antigène de surface,
HBsAg. Chaque antigène stimule une production d’anticorps dans le sang, qui sont utilisés
pour monitorer l’état de l’évolution clinique de l’hépatite. Par exemple, des grosses
concentrations de HBsAg sont produites par les cellules infectées tôt dans l’évolution clinique
de l’infection : cela signifie que l’infection est active ainsi que les dégâts hépatiques.
La période d’incubation de l’hépatite B est long et dure environ 2 mois, ce qui complique
principalement par sang infecté (transfusions essentiellement, mais aussi des consommateurs
de drogues intraveineuses) mais aussi par des secrétions corporelles (et donc via rapports
Un vaccin de l’HBV existe pour une protection long terme, surtout pour les populations à
haut risque comme les professionnels de la santé et est maintenant administré de façon
routinière aux enfants. L’immunoglobuline HBV est aussi disponible comme mesure
temporaire.
3.5.2.1.3 Hépatite C
L’hépatite C est le type d’hépatite plus communément transmis via transfusion sanguine.
Le virus de l’hépatite C (HCV) est un virus ARN simple brin. La moitié des patients infectés
3.5.2.1.4 Hépatite D
L’hépatite D est causée par un virus (HDV) ARN incomplet. La présence d’HBV (HBsAg) est
L’hépatite E est causée par un virus (HEV) ARN simple brin et se propage via cycle oro-fécal.
L’état pré-ictérique est caractérisé par un début insidieux de fatigue et malaise, anorexie,
nausée et douleurs musculaires ainsi que des douleurs dans l’hypochondre droit avec fièvre
et maux de tête ; cet état est caractérisé par la présence sérique de niveaux élevés de aspartate
L’état ictérique est caractérisé par l’apparition de l’ictère (accompagné naturellement par des
niveaux de bilirubinémie élevés dans le sérum). Une hépatomégalie douloureuse peut être
retrouvée, et la synthèse de facteurs de coagulation est ralentie. Ce stade dure plus longtemps
L’état post-ictérique est caractérisé par une diminution des signes cliniques.
En moyenne, l’état aigu de l’hépatite A dure 10 semaines tandis que celui de l’hépatite B dure
en moyenne 16 semaines.
Les hépatites B et C chroniques peuvent être traitées par interféron alpha et lamivudine pour
diminuer la réplication virale, mais le traitement est efficace chez maximum 40% des patients.
Une combinaison de Ribavirin avec interféron a réduit la réplication de virus chez 80% des
patients HCV. Dans les autres cas, une destruction progressive du foie se présente et conduit
3.5.2.2 Cirrhose
La cirrhose est une maladie de destruction progressive du foie conduisant à une insuffisance
hépatique quand 80% du foie est détruit. Les changements structurels sont liés à quatre
Chez les patients avec une hépatite alcoolique (ainsi que la NASH), le premier changement
est l’accumulation de graisses dans les hépatocytes, causant une stéatose hépatique
Les patients avec cirrhoses présentent une première vague d’effets de perte fonctionnelle : il
production de la bile, la digestion des nutriments (fatigue, anorexie, mal digestion, perte de
La deuxième série d’effets est causée par le manque d’écoulement de la bile : l’accumulation
de la bile cause un ictère obstructif, bloquant l’arrivée du sang au foie et causant une
hypertension portale, ce qui cause une ascite, une splénomégalie et des varices
Les calculs se forment à partir de cholestérol et bilirubine. Ils surviennent deux fois plus
fréquemment chez les femmes, et plus fréquemment chez les individus ingérant
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d’importantes quantités de cholestérol. La lithiase biliaire est souvent asymptomatique, mais
des gros calculs peuvent obstruer les conduits et causer des coliques (intervalles douloureux)
3.6 Pancréas
Le pancréas est une glande exocrine et endocrine. Il est divisé en quatre parties.
La tête est située à droite de l’aorte abdominale, est encadrée par le duodénum et présente le
Le col (ou isthme) pancréatique est aussi situé à droite de l’aorte ; le corps et la queue du
la lipase pancréatique (pour digérer les gouttelettes de lipides dans les micelles formées par
les sels biliaires) et les protéases pancréatiques (dont la trypsine, qui est une endopeptidase).
Il existe trois types différents de cellules décrites en histologie pancréatique : ces types de
Les cellules delta constituent la plus petite proportion de cellules des îlots pancréatiques (5%),
sont situées entre des cellules alpha et beta et sécrètent de la somatostatine, une hormone qui
est la préproinsuline, qui forme la proinsuline, qui est divisée pour produire l’insuline et le
peptide C.
Les cellules alpha constituent 20% des cellules des îlots pancréatiques : elles sécrètent du
glucagon.
Le flux sanguin rejoint d’abord les cellules bêta, récupère l’insuline, et rejoins les cellules alpha
L’insuline phosphoryle les récepteurs qu’elle occupe et d’autres protéines pour faciliter
l’absorption de glucose par certains tissus : des transporteurs de glucose sont alors inclus dans
les membranes. Les tissus concernés sont principalement le tissu adipeux, le tissu musculaire
au repos (en activité, le glucose entre tout seul), et le foie. Le tissu nerveux, le rein, l’intestin,
les globules rouges et les cellules bêta du pancréas n’ont pas besoin de l’insuline pour absorber
le glucose. L’insuline augmente le métabolisme du glucose dans les muscles et la graisse (c’est-
l’activité des enzymes qui clivent le glucose. L’insuline augmente la synthèse et l’absorption
sodium potassium (et elle est donc utilisé lors des hyperkaliémies sévères).
d’insuline. Le niveau de glucose dans le sang, l’arginine, le glucagon, et les incrétines (peptide
du glucagon est stimulée par l’hypoglycémie et l’arginine, et est inhibée par l’hyperglycémie,
l’insuline et la somatostatine.
3.6.1 Pancréatite
La pancréatite est une inflammation du pancréas dérivée d’une autodigestion et peut avoir
une forme aigue ou chronique. L’alcool, l’obstruction du tractus biliaire, un cancer peuvent
précipiter l’activation des enzymes pancréatiques dans le conduit pancréatique, ce qui cause
L’inflammation s’étend et cause une hémorragie, un choc hypovolémique, une péritonite, une
couché. Les signes du choc sont une pression artérielle basse, pâleur, sueur, et tachycardie. Le
diagnostic se pose par le dosage des lipases/amylases sériques. Le traitement se base sur l’arrêt
Le diabète de type II représente environ 90% de tous les cas de diabète. Le sujet est
Le diabète de type II est caractérisé par une résistance aux effets de l’insuline, une sécrétion
d’activité physique influencent grandement cette pathologie et un contrôle des deux peut
dans les cas débutants faire disparaître les symptômes du diabète et limiter sa progression.
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Dans les étapes initiales, le déficit en insuline ou la résistance à l’insuline déclenchent une
excès est expulsé dans les urines (glycosurie), ce qui cause une augmentation de la pression
osmotique dans ces dernières, attirant de l’eau, et causant la libération de grandes quantités
résistance à l’insuline sont prolongés, une cétoacidose diabétique s’installe : en effet, le déficit
de glucose dans les cellules cause une augmentation du catabolisme des graisses et protéines,
ce qui augmente la concentration de leurs métabolites, les corps cétoniques, dont le pH est
acide. Les corps cétoniques sont secrétés dans les urines (cétonurie) : suite à la déshydratation,
l’excrétion rénale diminue et la cétoacidose ne sera plus compensée, causant une acidose
polydipsie et polyphagie.
est aussi touché et le patient présentera une augmentation du rythme cardiaque, pâleur,
sévères).
Les macroangiopathies sont des complications chroniques du diabète de type II, ayant comme
maladies vasculaires systémiques comme la gangrène (surtout dans les membres inférieurs),
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de l’hypertension : le mécanisme principal est l’athérosclérose modifiant la paroi des artères.
motricité ainsi que les fonctions autonomes) sont causées par l’augmentation de l’épaisseur
des parois capillaires. La guérison des plaies est perturbée et les infections sont plus
fréquentes et sévères.
Le rôle principal du système urinaire est de maintenir l’homéostasie par rapport au volume
et composition des liquides corporels et du sang ; ce rôle est accompli par les reins. Les reins
filtrent de grosses quantité de liquides à partir du sang et éliminent les déchets nitrés, les
gardent un volume optimal de sang dans le corps. Les reins régulent aussi le pH en équilibrant
les ions hydrogène avec des tampons (et ce avec le système respiratoire). Le rein produit
également l’enzyme rénine (dans le système rénine angiotensine aldostérone, SRAA) qui
4.1.2 Rein
bord médial : il s’agit du lieu du passage de l’artère rénale, de la veine rénale et du lieu de
sortie l’uretère.
Le cortex est la partie périphérique, où sont retrouvés les tubes excréteurs et une partie des
tubes collecteurs ainsi que les colonnes rénales, s’alternant entre les pyramides.
La médullaire est la partie interne, où sont retrouvés les tubes collecteurs et les pyramides
rénales alternées aux colonnes du cortex. Les tubes déversent l’urine dans les calices mineurs.
Les calices mineurs se regroupent pour former un calice majeur (2-3 calices mineurs pour un
calice majeur), les calices majeurs se réunissent pour former le bassinet se terminant dans
Le rein est surmonté par la glande surrénale dont la partie corticale sécrète des
l’adrénaline et la noradrénaline.
L’unité fonctionnelle du rein est le néphron. Le néphron débute par la capsule glomérulaire
de Bowman (globe avec une double membrane). Une couche pariétale et viscérale de la
et solutés.
l’artériole afférente (celle qui amène le sang à filtrer à la capsule de Bowman) et la pression
dans l’artériole efférente (celle qui récupère le sang filtré par la capsule de Bowman).
Lorsque l’artériole afférente est dilatée, le flux sanguin augmente : la pression hydrostatique
l’artériole afférente est positive), ce qui permet d’augmenter la quantité de sang filtré.
également (la pression dans l’artériole efférente augmente, ce qui rend la différence de
Lorsque l’artériole afférente est constrictée, la différence de pression entre l’artériole efférente
filtration diminue.
Lorsque l’artériole efférente est dilatée, la différence de pression entre l’artériole efférente et
filtration diminue.
La clairance rénale est définie comme le volume virtuel de plasma débarrassé complètement
𝑈. 𝑉
𝐶=
𝑃
une composante sanguine qui est filtrée, non réabsorbée et non sécrétée : le composé de choix
est la créatinine (produit de dégradation de la créatine) en clinique, même si elle est sécrétée
en petite quantités par le rein. Le dosage de créatinine surestime donc de peu la fonction
rénale.
Le rein filtre en moyenne 180 L de sang par 24h, donc 125 ml par minute : ce dernier chiffre
correspond of GFR (glomerular filtration rate, ou DFG en français pour débit de filtration
glomérulaire).
la pression de perfusion rénale, détectée par les cellules à rénine, ainsi qu’à diminution de
glomérulaire).
filtration.
Le liquide filtré passe dans le tubule contourné proximal, ou se fait une grosse portion de
Dans l’anse épaisse ascendante de Henlé des transporteurs supplémentaires sont retrouvés
La rénine est régulée par la pression de perfusion du rein : au plus la pression de perfusion
La rénine est régulée par le système orthosympathique via les récepteurs ß1.
l’aldostérone via une action sur les cellules glomérulaires. L’angiotensine est inhibée par
spironolactone.
du tubule collecteur en activant la pompe Na+/K+ ATPase et augmente le transport des canaux
acidose métabolique.
4.1.3 Uretère
Les uretères sont des conduits musculomembraneux permettant aux urines de circuler depuis
le rein jusque la vessie. Ils mesurent 30 cm de long et sont divisés en une partie lombaire et
une partie pelvienne, selon la région qu’ils traversent. Le trajet des uretères est en crosse de
La vessie urinaire est un réservoir de 300 ml, située immédiatement derrière le pubis et est
antérieure dans la cavité pelvienne. Chez la femme, l’utérus se situe derrière la vessie, chez
l’homme c’est le rectum qui a un rapport postérieur direct avec la vessie. Le trigone de
Lieutaud est le trigone formé par les trois orifices : deux orifices symétriques pour les uretères
La vessie est pourvue d’un muscle Detrusor urinaire qui est formé d’une couche longitudinale
4.1.5 Urètre
4.2 Néphrosclérose
L’hypertension cause une diminution du flux sanguin dans les néphrons, ce qui cause une
aldostérone (rénine est régulée finement par la pression de filtration), ce qui aggrave la
La vasoconstriction et rétention des sels augmentent le volume total de sang circulant et donc
La diminution du flux sanguin au rein cause une ischémie du tissu rénal sur fond chronique,
L’insuffisance rénale aigue est due à trois catégories de causes principales : néphrotoxicité,
d’urine).
La néphrotoxicité est une oligurie dysfonctionnelle causée par des substances toxiques aux
acétaminophène, aspirine, pénicilline). Les toxines causent une obstruction du flux sanguin,
L’ischémie peut être causée par un choc cardiovasculaire (manque de perfusion des organes),
dû à une insuffisance cardiaque. Le rein est en effet le premier des organes dont le flux sanguin
La pyélonéphrite est une infection rénale caractérisée par des abcès et un tableau clinique
Le marqueur clinique à observer idéalement est le Blood Urea Nitrogen (BUN) qui augmente
moindre.
Une distinction ultérieure existe pour l’insuffisance rénale aigue en mettant en avant le lieu
d’une lithiase).
L’insuffisance rénale chronique est la destruction irréversible et chronique du rein. Elle peut
résulter d’une maladie génétique comme la maladie rénale polykystique (des kystes se
Lors du stade précoce (jusqu’à 60% de néphrons perdus) on n’observe pas de changements
fonctionnels).
Lors du stade d’insuffisance rénale (jusqu’à 75% de néphrons perdus), des changements dans
la chimie sanguine sont observés : le GFR diminue d’environs 20%, et l’urée et créatinine
augmentent. Les tubules n’arrivent pas à concentrer l’urine, ce qui induit l’excrétion de larges
quantités d’urine.
L’insuffisance rénale au stade terminale (> 90% de néphrons perdus), le GFR est presque nul
ou nul ; le patient doit recourir à une dialyse (filtration artificielle du sang par une machine)
Les signes généraux précoces sont la fatigue, l’anorexie, la nausée, l’anémie (manque de
Les signes de la maladie terminales sont appelées signes urémiques et comprennent : oligurie,
rein ne peut pas activer la vitamine D pour l’absorption du calcium, ce qui cause une
régions anatomiques.
Ainsi, dans le cerveau, les axes antérieur, postérieur, supérieur et inférieur, latéral et médial
sont toujours d’applications, viennent s’ajouter les synonymes rostral (antérieur), caudal
La moelle épinière est aussi traversée longitudinalement par un axe virtuel : le plan
perpendiculaire à cet axe divise la moelle en une partie ventrale (antérieure) et une partie
dorsale (postérieure). Ce qui est supérieur est crânial ou rostral, et ce qui est inférieur est
caudal.
bulbe est aussi appelé moelle allongée ou medulla oblungata et la protubérance est aussi
(aussi appelé cerveau ou cerebrum, composé des lobes frontaux, pariétaux, occipitaux,
temporaux et insulaires).
Pour rappel, la substance grise contient les corps cellulaires des neurones, la substance
blanche contient les axones et le cerveau est composé de substance grise superficiellement,
5.1.2.1 Définitions
La scissure de Sylvius est une scissure latérale séparant le lobe temporal des lobes frontaux et
pariétaux.
Le sulcus central ou Scissure de Rolando est une scissure verticale séparant le lobe frontal du
lobe pariétal.
Le sulcus pariéto-occipital est une scissure oblique séparant le lobe occipital des lobes
pariétaux.
Les lobes se subdivisent en aires de Brodmann, chaque aire est responsable d’une fonction
Le cortex moteur primaire (gyrus précentral) est responsable du mapping moteur du coté
moteur peut être identifié en regard du cortex moteur primaire : chaque zone sera responsable
Le cortex prémoteur est responsable de l’activation du cortex moteur primaire. Une lésion du
cortex prémoteur induit une ataxie : il s’agit d’une interruption de l’exécution de mouvements
moteurs appris ; les mouvements individuels seront corrects, mais les séquences de
de Broca entraine une aphasie de Broca, qui est une aphasie non fluente (le patient ne trouve
Le cortex somatosensoriel présent dans le lobe pariétal est postérieur au sulcus central et
l’hémicorps controlatéral.
L’aire de Wernicke est retrouvée dans la partie inférieure du lobe pariétal et dans la partie
compréhension du langage parlé. Une lésion de l’aire de Wernicke entraine une aphasie de
Wernicke (fluente) : le patient ne comprend pas ce qu’on lui dit et mène une discussion en
Le cortex visuel primaire est responsable de gérer l’output visuel controlatéral. Une lésion
unilatérale du cortex visuel primaire entraine une hémianopsie homonyme controlatérale (le
Le corps calleux est essentiellement formé par les axones des neurones corticaux : il est situé
entre les deux hémisphères et sert à transmettre l’information du cortex à la moelle épinière
Le thalamus est le relai sensitif ascendant pour le tact, vision, audition et goût. Le relai est
Le corps géniculé médial reçoit un stimulus auditif du colliculus inférieur et le renvoie vers le
Le corps géniculé latéral reçoit un stimulus visuel provenant du le tractus optique et le renvoie
le cortex somatosensoriel.
Les noyaux ventro-latéral et ventro-antérieur reçoivent le stimulus moteur depuis les noyaux
Le noyau antérieur reçoit le stimulus mémoire depuis le noyau mamillaire et le renvoie vers
sécrétion de l’ADH (hormone antidiurétique chargée de l’absorption de l’eau via porines dans
température.
5.1.2.9 Epithalamus
Trois lobes sont retrouvés dans le cervelet : le lobe antérieur, le lobe flocculonodulaire et le
lobe postérieur.
auditif).
5.1.4.1
cérébraux, l’aqueduc de Sylvius (cérébral, allant vers le 4ème ventricule), le noyau du nerf
mouvement) et le faisceau longitudinal médian (trajets des nerfs crâniens oculomoteurs III,
IV, VI).
V (trijumeau).
auditif), le pédoncule cérébelleux inférieur, le faisceau longitudinal médian (pour les nerfs
crâniens III, IV, VI oculomoteurs), le noyau du nerf crânien XII (hypoglosse), le faisceau
externe), les noyaux des nerfs crâniens X (vague) et XI (spinal ou accessoire), le noyau olivaire
Nerf I : Olfactif (S), passe par la lame criblée de l’os ethmoïde et est responsable de la sensibilité
olfactive.
Nerf II : Optique (S) passe par le canal optique de l’os sphénoïde et est responsable de la
sensibilité de la vision.
Les nerfs crâniens III, IV, VI passent dans fissure orbitaire supérieure de l’os sphénoïde avec
Nerf VII : Facial (SM) passe par le foramen stylomastoïdien de l’os temporal et est responsable
Nerf VIII : Vestibulo-cochléaire ou Auditif (S) passe par méat acoustique interne dans l’os
motricité de l’oropharynx.
Nerf XI : Spinal ou Accessoire (M) est responsable de la motricité du muscle trapèze supérieur
et scalène.
Nerf XI : Hypoglosse (M) passe par le foramen hypoglosse de l’os occipital et est responsable
de la motricité de la langue.
La moelle épinière est formée de matière blanche externe et de matière grise interne (au
contraire du cerveau).
La matière blanche est située dans les cordons postérieurs, intermédiaires et antérieurs.
La peau et muscles du dos et du cou envoient les signaux électriques vers le rameau dorsal,
qui rejoint le ganglion dorsal, relié au cordon postérieur transmettant le signal à la corne
La peau et muscles du tronc antérieur et des membres font suivre le signal vers le rameau
La corne postérieure envoie in fine le signal à la corne antérieure (qui a une fonction motrice),
puis vers le rameau ventral et dorsal, reliés aux nerfs spinaux (31 paires) pour la motricité.
5.1.6 Méninges
La dure mère colle avec le crane supérieurement. L’arachnoïde est interne à la dure mère, et
Des espaces sont présents entre les méninges : épiduraux dans la moelle, sous duraux et
arachnoïdien.
L’unité de base du système nerveux est le neurone, composé d’un corps neuronal ou soma,
Le potentiel d’action est le moyen de transmission des signaux dans le système nerveux.
Le courant sodium dépolarise la membrane neuronale après avoir atteint un certain seuil (la
de l’information.
la fente synaptique, le signal est sous forme chimique, pour se transformer de nouveau en
électrique.
On distingue donc les principaux acteurs de la synapse : les neuromédiateurs, les vésicules
Deuxième étape - entrée de calcium. L’entrée de calcium dans la cellule est si importante à
cause de sa quasi inexistante concentration intracellulaire : quelques ions sont suffisants pour
Cette étape se fait en présence de calcium de la deuxième étape : les vésicules s’accrochent à
la membrane et déversent leur contenu à l’extérieur. Cela est possible grâce à des protéines
glutamine) dont la Syntaxine, et la SNAP-25, ce sont des doubles hélices, et les R-SNARE qui
Quatrième étape : les neuromédiateurs agissent sur les récepteurs spécifiques sur la
Cinquième étape : les récepteurs sont des canaux qui s’ouvrent quand le ligand se fixe, le
auxquelles il est attaché. Il est clair qu’il faut stimuler de manière supra-maximale (au-dessus
de la charge qu’il faut pour stimuler toutes les fibres) pour faire contracter le muscle entier, et
La plaque motrice est l’ensemble des terminaisons axonales d’un neurone et la fibre
Le potentiel de plaque motrice ou PPM est le potentiel présent si un canal cationique laisse
passer le sodium et potassium : dure 15 ms, divisé en deux parties, la dépolarisation dure 2ms
On atteint une limite de potentiel qui est à mi-chemin entre les potentiels de repos des ions
La fin du PPM est en fait cachée par le potentiel d’action qu’il génère.
La nicotine est une molécule agoniste de l’acétylcholine, et le curare est son antagoniste. Le
curare empêche l’ouverture des canaux, ce qui cause la paralysie : il est utilisé dans les
opérations chirurgicales.
Les canaux ligand-dépendants sont situés sur la plaque motrice de la fibre musculaire. Ils sont
dépendants de l’ACh et quand ils s’ouvrent, ils laissent passer les ions pendant 2ms. Les ions
d’équilibre de -15mV, une moyenne arithmétique des deux potentiels de repos des deux ions
respectifs. Le retour au repos prend beaucoup plus de temps puisque le déchargement sur la
Si le potentiel est situé à -70mV, le Na+ rentre plus fort que le K sorte (puisque les charges
courant rentrant. Si le potentiel est autour de -15, le courant sera nul (potentiel d’équilibre).
Si le potentiel est autour de +10 les K+ sortent plus de ce que les Na+ rentrent, un courant
Si on change les concentrations extracellulaires des ions qui passent par le canal ACh, c’est à
dire sodium et potassium, la relation linéaire entre le potentiel imposé et le courant sera
déplacée à droite ou à gauche, car on varie le potentiel d’équilibre (où la droite rencontre l’axe
des X).
Lorsqu’un PA arrive dans un motoneurone, il doit déclencher une contraction dans la fibre
musculaire attachée. A l’extrémité d’un neurone 100 vésicules d’ACh sont libérées à chaque
PA, dans chaque vésicule il y a 5000 molécules d’ACh, ce qui fait au total 500000 molécules
d’ACh dans la fente synaptique. Sur les canaux à ACh, il y a 40 millions de récepteurs, 1 seul
desquels peut recevoir 2 molécules d’ACh : les molécules trouvent facilement la place.
La molécule d’ACh ne peut pas stimuler indéfiniment les récepteurs : après sa stimulation,
elle est dégradée en deux morceaux, un acide acétique et une choline, par
l’acétylcholinestérase. Si cette enzyme est inactivée, plusieurs potentiels d’action pour 1 seul
potentiel de plaque motrice seront obtenus, ce qui causera des spasmes musculaires.
5.2 Neuropathies
diminution des vitesses de conduction. L’atteinte démyélinisante est caractérisée par une forte
diminution des vitesses de conduction (30 à 40%) et une préservation des amplitudes de
réponse.
la réponse musculaire, elle est observée dans les atteintes démyélinisantes. La dispersion
temporelle, également présente dans les atteintes démyélinisantes est la dispersion des
réponses musculaires enregistrées suites à la lésion du nerf qui crée des vitesses différentes.
La réponse F (ou onde F) est la réponse tardive observée suite à la stimulation d’un axone : en
stimulant au milieu d’un axone, la réponse primaire est celle allant de la zone de stimulation
jusqu’en périphérie (réponse F), tandis que la réponse F est la réponse tardive passant par le
soma du neurone est redescendant l’axone. Cette onde est absente lors de l’atteinte
En résumé : l’atteinte axonale est caractérisée par une diminution des amplitudes, l’atteinte
conduction, une augmentation du temps de latence distale, une absence de l’onde F et une
dispersion temporelle.
L’amyloïdose familiale est une maladie autosomique dominante avec une mutation de la
transthyrétine (TTR) synthétisée dans le foie et les plexus choroïdes. Cette protéine mutante
forme des dépôts de fibrilles d’amyloïde dans le tissus graisseux, nerveux ou dans le rectum.
Les dépôts favorisent l’accumulation de TTR, causant un cercle vicieux. Les symptômes se
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présentent dans l’âge moyen, avec un début de neuropathie périphérique et autonome, une
transplantation hépatique dès l’apparition des premiers symptômes de la maladie (10% étant
L’amyloïdose acquise est causée par des dépôts d’amyloïde causant une polyneuropathie
La neuropathie à prédominance sensitive s’étend au niveau des jambes, des mains et la partie
antérieure du thorax en débutant au niveau des pieds (chaussettes), avec une aréflexie
achilléenne.
Si les petites fibres sont atteintes il y aura présence d’une altération de la température et de la
douleur avec apparition d’ulcères, tandis que si les grosses fibres sont altérées le sens de
Le mécanisme de toxicité du diabète sur les nerfs est complexe et comprend différentes voies
dont une voie métabolique (hyperglycémie et stress oxydatif, entrainant une pseudo-hypoxie
vaisseaux vascularisant des nerfs) et une voie immunitaire (vasculites, provoquant une
monophasique précédée dans 2/3 des cas par des antécédents d’infection (C. Jejuni, CMV,
démyélinisante ou d’une neuropathie aigue motrice axonale. La gaine de myéline est détruite
par les anticorps, les lymphocytes T attaquant les peptides de la myéline ou par le système du
complément dans une forme typique. La forme axonale est caractérisée par une destruction
de l’axone par des anticorps sur le nœud de Ranvier ou par des macrophages envahissant le
nœud. Les symptômes sont différents selon l’atteinte : par exemple, lors de la forme axonale
La neuropathie de Charcot Marie Tooth (CMT) de type 1 est une neuropathie démyélinisante
souvent mutés se trouvent sur le chromosome 17 (17p11.2) codant pour la protéine PMP 22
(CMT1A), ou sur le chromosome 1q21-23 (CMT1B) codant pour la protéine MPZ, responsable
La CMT1 débute le plus souvent durant la première décade de vie (75%), et elle est rarement
asymptomatique pendant la 3ème décade. Les symptômes initiaux sont des troubles de la
marche, déformation du pied. Les signes plus fréquents sont l’aréflexie des membres
inférieures chez la totalité des patients, la marche sur talon perturbée, l’atrophie des muscles
du pied, l’hypertrophie des nerfs, le pes cavus et des tendons d’Achille raccourcis.
La production augmentée de myéline cause, dans les nerfs ou la perte d’axone est moins
sévère, des bulbes d’oignons : la gaine de myéline est initialement plus épaisse que la normale,
et tardivement les axones deviennent fins, et lorsque la maladie progresse, de moins en moins
CMT2 est une neuropathie axonale sensitive dont la vitesse de conduction est supérieure à 38
m/s par définition. CMT3 est principalement démyélinisante, tandis que CMT4 peut être soit
CMTX est une neuropathie liée à l’X (gène GJB1) avec une diminution de la Connexine 32,
homologue de la PMP22 dans la myéline non compacte. Chez l’homme CMTX se présente
comme une neuropathie démyélinisante tandis qu’elle a une forme axonale chez la femme.
5.2.5 Neuropathie tomaculaire (HNPP Hereditary Neuropathy with liability to Pressure Palsies)
ans (70%).
Liée à la CMT1A, qui est causée une copie extra de 1,5 Mb du gène codant pour la PMP22, la
HNPP est causée par l’hérédité d’un chromosome manquant ce même gène (délétion). La
forme principale est déclenchée suite à un trauma mineur relié à une augmentation de
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pression (mettre un sac à dos, s’étirer) qui comprime les nerfs atteints (fibulaire et ulnaire)
causant un engourdissement et une faiblesse indolore qui prend parfois des mois à se
résoudre (récupération complète 50%). Chez certains individus la forme est chronique et plus
Les signes sont : pied creux, aréflexie achilléenne et dans certains cas généralisés,
avec une perte d’amplitude et des blocs de conduction. Les tomacules (saucisses) sont des
signes retrouvés lors de la biopsie du nerf révélant des zones épaissies due à la dégénérescence
axonale.
Il n’existe pas de traitement pour cette pathologie, éviter les compressions pour prévenir
moteurs : problème de flexion des phalanges des 2ème et 3ème doigts et du pouce (main du
La maladie de Fabry est une maladie héréditaire dominante liée à l’X. Elle se présente par des
(comme l’athérosclérose, causant des complications entrainant le décès du patient dans la 5ème
décade, ou des cardiomyopathies dilatées). Des douleurs lancinantes des mains et des pieds
sont parfois présentes dès la fin de l’enfance. La maladie est causée par une altération de
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l’alpha-galactosidase qui cause une accumulation de céramide dans les vaisseaux et nerfs.
Une thérapie de substitution enzymatique peut être entamée si la maladie est découverte
5.3 Myasthénie
Les anomalies neuromusculaires de la myasthénie sont déclenchées par une réponse auto-
immune via des anticorps anti-AChR. Ces anticorps agissent via différents mécanismes pour
réduire in fine le nombre total d’AChR : 1) accélération du turnover des récepteurs AChR via
hyperplasique (ou tumoral chez 10% des patients) semble être à l’origine de la réponse
immunitaire exagéré et auto-entretenue. Les anticorps peuvent aussi cibler une kinase
La myasthénie est un syndrome moteur pur, se manifestant via des atteintes des muscles
proximaux et extra oculaires (atteinte bulbaire). La cause peut être immunologique (comme
énoncé ci-dessus), ou congénitale, avec variation de canaux lents ou rapides et déficits sévères
en AChR ou AChE. Elle peut être aussi déclenchés par des troubles métaboliques ou toxiques
L’atteinte oculaire se manifeste par une ptose et une atteinte des muscles extra oculaires et des
nerfs oculomoteurs, principalement au cours de la maladie (90%, 50% au début) générant une
par radioimmunoassay (mais pas uniquement, puisque les résultats définitifs prennent
longtemps à être déterminés), sensible chez 85% des patients avec myasthénie et chez 50% des
patients avec atteinte limitée au niveau extra oculaire (une mesure négative n’exclut pas une
myasthénie), et une stimulation répétée du nerf (qui est dépassée en clinique par le EMG à
fibre unique) qui met en évidence une diminution de plus de 25% de la réponse à 3 Hz. Des
tests plus simples pour mettre en évidence la maladie sont fréquemment utilisés, comme le
test du comptage (on conte jusqu’à l’apparition de la dysarthrie), et le test du glaçon (agissant
sur l’AChE). Le jitter (délai entre stimulation nerveuse et contraction musculaire) est
5.4 Botulisme
neuromusculaire interférant avec les enzymes de la fusion vésiculaire. Les toxines sont
composées d’une chaine légère et d’une chaine lourde, cette dernière va rentrer dans le
Les symptômes, dans leur ordre respectif d’apparition, sont : sécheresse de la bouche (24h
mort.
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Au niveau des potentiels musculaires (CMAP) on peut observer une diminution d’amplitude,
la présence d’une facilitation post-exercice dans la phase précoce, une dénervation chimique
par présence de positive sharp waves et de fibrillations. Les PUMs sont normaux à aspect
myopathique.
Le traitement antitoxine devrait être débuté le plus tôt possible, accompagné d’une assistance
ventilatoire et un traitement de support agressif. Un vaccin est disponible pour les travailleurs
liée à l’X et touchant donc surtout les hommes. Elle est causée par la délétion de 70% du gène
au sarcolemme et NH terminale lié à l’actine). La dystrophine est une protéine présente dans
des nombreux tissus, comme le cortex cérébral, la rétine, les cellules de Schwann, foie, et les
cause la pathologie.
La maladie débute le plus souvent entre l’âge de 3 et 5 ans ou l’enfant présente des difficultés
à tenir le rythme de jeu avec d’autres enfants, tombe souvent, la course et les sauts sont
anormaux. L’enfant doit s’aider de ses mains mettre ses jambes en position debout lorsqu’il
se relève d’une position couchée. A partir de 5 ans la maladie est objectivée par une étude
12 ans.
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont des pathologies fréquentes (130/100 000
habitants). Ce sont des pathologies graves (25% des décès dans les jours ou semaines
suivantes, 50% handicapés, 25% sans séquelles, 50% dépression dans l’année, 25% de démence
dans les 5 ans) et complexes. Il s’agit d’un groupe de maladies dont les manifestations
cliniques sont liées à une interruption du flux sanguin suite à une occlusion ou une rupture
hémorragique.
Un accident vasculaire cérébral est défini par un déficit neurologique d’apparition brutale et
de durée de plus de 24 heures causé par une cause vasculaire focale, contrairement à un
accident ischémique transitoire, qui lui dure moins de 24 heures, les symptômes moins d’une
Les causes principales d’AVC sont l’athéromatose des gros vaisseaux, les maladies des petits
thrombose in situ collatérale. Un caillot composé de fibrine, graisse, ou autre obstrue le flux
artériels différents.
La thrombose, obstruction du flux sanguin par un thrombus débutant du vaisseau, dont les
tumorales. Les emboles sont générés par la paroi du vaisseau, peuvent provenir du cœur
(fibrillation atriale), du système vasculaire, et peuvent être constitués d’air (embolie gazeuse),
formation d’un thrombus est un modèle physiopathologique compliqué qui fait intervenir
plusieurs agents : tout d’abord, une lésion de la paroi vasculaire (qui peut être induite, par
exemple, par un dépôt de graisse dans la paroi) fait appel à la formation d’un dépôt de
procoagulant.
Le délai essentiel de la prise en charge d’un AVC chez un patient est de 3h : il est expliqué par
le fait que 30% (seuil critique) des AVC se compliquent au-delà de ce délai. La réperfusion de
système fibrinolytique qui cause la lyse du caillot, mais ne peut être utilisé que dans un délai
de 3h après l’obstruction, sauf si lésion très étendue (contre-indication). Une surveillance est
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nécessaire puisqu’un switch peut s’observer entre un AVC ischémique et hémorragique. Le
thromboxane A2) peut être donnée en prévention d’un AVC chez un patient à risque.
Une chirurgie de décompression sert à ouvrir un volet crânien pour que la partie sous-jacente
de cerveau qui est en train d’enfler puisse avoir de la place pour le faire sans pour autant
causer un engagement. Une fois la phase aiguë passée, le crâne peut être fermé.
l’AD. L’incidence est de 13,4/100.000/an. Elle touche 2 hommes pour 1 femme. L’âge moyen
par des troubles du mouvement. Elle peut débuter précocement avant l’âge de 45 ans. En
général, la maladie de Parkinson n’est pas mortelle mais évolue peu à peu pour affecter
niveau de la substance noire compacta (qui fait partie des ganglions de la base : cf. ci-dessous).
substance noire compacta ont déjà été perdu. Cela veut dire que le corps a pu compenser
pendant un moment mais lorsque les premiers symptômes apparaissent, le corps n’arrive plus
noire.
niveau de la substance noire compacta : une perte des neurones à dopamine ; une formation
La maladie de Parkinson, du fait de la formation de corps de Lewy est classée dans les alpha-
que dans certaines maladies de Parkinson familiales comme celle liée à la mutation de la
parkine, il n’y a pas formation de corps de Lewy. Donc retenons qu’il y a souvent apparition
de corps de Lewy dans la maladie de Parkinson mais que dans certaines formes familiales
font exception à cette « règle ». La formation de corps de Lewy n’est donc pas indispensable
Pour comprendre les mécanismes de la maladie de Parkinson, il faut présenter les différents
acteurs qui interviennent à savoir les ganglions de la base qui sont : le Striatum (putamen,
noyau caudé et noyau accumbens) ; Noyau sous-thalamique ; Substance noire (pars compacta
qui est touchée dans la maladie de Parkinson et pars reticulata) ; Globus pallidus (interne et
externe).
Il existe 3 voies qui permettent au niveau des ganglions de la base qui permettent un
mouvement correct.
Voie directe qui favorise le mouvement : le cortex moteur (par le glutamate) et la substance
noire pars compacta (par la dopamine) viennent exciter le striatum (via les récepteurs à
dopamine D1). Le striatum envoie alors un influx inhibiteur (GABA et substance P) sur le
globus pallidus interne et la substance noire pars reticulata (forment le point de sortie des
ganglions de la base). Or, le globus pallidus interne et la substance noire envoient des influx
Voie indirecte qui inhibe le mouvement : le cortex moteur (par le glutamate) et la substance
noire pars compacta (par la dopamine) viennent activer le striatum (via les récepteurs à
dopamine D2). Le striatum (par le GABA et l’enképhaline) inhibe le globus pallidus externe.
Le globus pallidus externe (par le GABA) inhibe le noyau sous-thalamique. Le noyau sous-
thalamique (par le glutamate) stimule le globus pallidus interne et la substance noire pars
reticulata, qui inhibent (par le GABA) le thalamus ventro- latéral et la voie motrice, et qui fait
noire.
motrice.
Les mécanismes de mort neuronale sont les mêmes que dans la plupart des autres maladies
inflammation ; lésions des neurones dopaminergiques qui est plus spécifique à la maladie de
Parkinson.
première chose qui apparait) ; rigidité (on parle d’hypertonie : résistance accrue à l’étirement
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passif) ; akinésie (déficit dans l’initiation du mouvement) ; bradykinésie (ralentissement des
De plus, on va aussi observer d’autres signes mineurs qui ne sont que la conséquence des 5
signes principaux ci-dessus : perte du ballant du bras d’un côté ; freezing (geler sur place car
demi-tour difficile) ; micrographie (écrit de moins en moins bien et de plus en plus petit) ;
l’enzyme qui explique les effets secondaires donc il faut l’inhiber). L’ensemble donne ce que
mesure, le Prolopa agit moins car les neurones continuent à disparaître. A un moment, on va
arriver à un stade de la maladie qu’on qualifie de on-off (ou go-non go). A ce moment-là, le
patient est dyskinétique lors de la prise du Prolopa (pleins de mouvements) puis rapidement
il est bloqué. A ce moment, la dose doit être réduite et les prises doivent être rapprochées pour
Quand le patient ne répond plus du tout au traitement, la seule alternative est de venir placer
Le facteur de risque principal est l’âge. L’incidence double tous les 5 ans à partir de 65 ans. La
après 85 ans est supérieur à 1 sur 3. Le décès survient dans les 3 à 9 ans après le diagnostic.
évolution est progressive sur 8 à 10 ans et le malade présente : une atteinte mnésique
Ce sera dans un premier temps une atteinte mnésique puis une désorientation spatio-
temporelle, le reste arrivant encore après. Cela s’explique par le fait que les dépôts d’amyloïde
beta qui explique en partie la maladie se forment d’abord dans la région mésiale des lobes
temporaux. Ces régions mésiales (dont l’hippocampe) sont indispensables pour la mémoire.
Le patient peut présenter d’autres signes comme : passivité (pas intéressé), agressivité,
souvent).
Il existe peu de formes familiales dans la maladie d’Alzheimer contrairement aux autres
maladies neurodégénératives où les formes familiales sont courantes. Ici, dans l’AD, le plus
Cependant ce sont les formes familiales qui nous ont permis de comprendre les mécanismes
constaté lors de l’autopsie de leur cerveau qu’il présentait des lésions histologiques à celle
d’un patient atteint de l’AD. C’est ainsi qu’on a identifié chez les sujets trisomiques, une
anomalie du gène qui code pour l’APP (gène précurseur de la protéine amyloïde).
D’autres entités ont pu être mises en évidence comme la préséniline (pré=avant séniline=
sénile àvieux) qui est une protéine qui forme un complexe avec le beta et la gamma sécrétase.
soit une accumulation d’amyloïde beta. Cette accumulation d’amyloïde beta précède celle des
Tau. C’est d’ailleurs l’accumulation d’amyloïde beta qui favoriserait l’accumulation des TAU.
Les anomalies principales rencontrées dans AD sont : anomalies protéiques (amyloïde beta et
tau), altération des fonctions des synapses à cause de amyloïde beta qui est toxique, anomalies
mitochondriales (amyloïde beta est toxique pour les mitochondries, qui se rompent : il y a une
vasculaire (angiopathie amyloïde dans 90% des AD donc souvent la démence est mixte
plaques qui perturbent le fonctionnement des neurones) , calcium (pores à calcium grâce à
amyloïde beta qui entraîne l’apoptose), déficit de transport axonal (surtout à cause de tau),
Donc les amyloïde beta vont se déposer au cours du temps. C’est un processus qui est lié à la
performants pour détruire les plaques ou alors la chance de ne pas trop produire d’amyloïde
beta.
En effet au cours du temps, on s’est rendu compte de l’importance du noyau basal de Meynert
qui contient des neurones à acétylcholine. Ce noyau à acétylcholine projette sur le cortex
des patients atteints de la maladie d’Alzheimer dans un stade précoce de la maladie. En effet
après un certain temps, ce type de traitement n’a plus d’effet car le neurone sont de plus en
été remplacé à cause de sa forte toxicité hépatique et a été remplacé par d’autres inhibiteurs
de cholinestérase (aricept, exelon, reminyl). Ces derniers ont aussi des effets secondaires
comme des nausées et des vomissements. Il est important de noter que dans le cadre de
est jeune aucun problème est relevé mais si le patient est âgé, attention avant de prescrire un
anticholinergique pourrait causer une démence. Une chose intéressante à observer dans ce cas
sont les biomarqueurs dans la ponction lombaire : si les résultats montrent un dépôt
d’amyloïde beta 42 (la forme la moins soluble) bas et une tau hyper phosphorylée haute, la
Note : certaines pathologies endocriniennes, comme le diabète, ont été abordées au préalable. Ce chapitre
6.0 Définitions
Les hormones sont des messagers produits par une glande endocrine (versant son contenu
directement dans le sang) en réponse à une stimulation et capable d’agir à distance sur les
cellules cibles.
réception : les hormones paracrines sont des hormones agissant sur les cellules proches de la
cellule productrice ; les hormones autocrines agissent sur la cellule productrice ; les hormones
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endocrines atteignent des cibles anatomiquement lointaines via le transport sanguin, et les
neurohormones sont produits par des neurones. Les hormones ont une fonction de
ou plusieurs paramètres.
dérivent de peptides.
Les hormones stéroïdes de la corticosurrénale et des gonades, tels que le cortisol, les
L’hypothalamus est une région cérébrale située dans la base du crâne antérieur. Il est relié par
L’hypophyse (pituitary gland, glande pituitaire) se trouve dans la fosse hypophysaire (située
stimulating hormone, destinée aux gonades), la LH (luteinic hormone, destinée aux gonades) et
la prolactine (pour les glandes mammaires). L’hypophyse postérieure est une extension
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inférieure de l’hypothalamus, avec lequel elle communique via la tige pituitaire. Elle s’occupe
6.1.1.1 Panhypopituitarisme
Le panhypopituitarisme est une interruption fonctionnelle de l’hypophyse, qui peut être une
processus tumoral).
La déconnexion cause un hypocorticisme (taux bas de cortisol) qui seront corrigés via
dexaméthasone, une hypothyroïdie qui doit être substituée, un diabète insipide (manque de
ADH) qui sera corrigée avec une hormone artificielle, un hypogonadisme (surtout
L’adénome peut être lactotrope (causant une hyperprolactinémie de déconnexion par absence
est constituée de 2 lobes mesurant 6 à 8 centimètres. Les deux lobes sont reliés par un isthme
thyroïdien surmonté par le lobe pyramidal (de Lalouette). La thyroïde produit sous
métabolisme.
6.2.2 Hyperthyroïdie
immune, sécrétion d’anticorps stimulant les récepteurs thyroïdiens à produire des hormones
Le goitre diffus toxique est causé par la production d’anticorps stimulant la thyroïde (thyroid
stimulating immunoglobulin, TSI) qui stimulent la sécrétion de T3 et T4. Suite à un excès continu
troubles du sommeil, fragilité émotionnelle), digestifs (diarrhée, perte de poids) ainsi que de
la transpiration exagérée, et une exophtalmie (yeux du patient extériorisés avec rétraction des
paupières.
Le diagnostic se pose par dosage de TSH (qui sera diminué, sauf dans le cas d’hyperthyroïdie
secondaire).
Le traitement se fait par voie médicamenteuse avec des médicaments antithyroïdiens (comme
le propylthiouracile ou PTU).
6.2.3 Hypothyroïdie
immune prolongée, une chirurgie de la thyroïde, le lithium peuvent en être les causes.
Lors de l’hypothyroïdie, les niveaux sanguins des hormones thyroïdiennes seront bas.
L’hypothyroïdie se diagnostique par le dosage de TSH sanguine (qui sera élevée dans
Le traitement se fait par voie médicamenteuse via substitution des hormones thyroïdiennes
(L-thyroxine).
La glande surrénale est située sur le bord supérieur du rein et est subdivisée en deux parties.
La maladie de Cushing est un ensemble d’anomalies cliniques causées par une exposition
prolongée à des niveaux élevés de cortisol. L’étiologie peut être iatrogène (causés par
Les signes cliniques associés avec un tel tableau physiopathologique sont : faciès semi-lunaire,
obésité tronculaire, ostéoporose (catabolisme osseux accéléré). Chez les femmes, il est fréquent
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de rencontrer de l’hirsutisme, acné et oligoménorrhée (règles moins fréquentes) ou
aménorrhée (absence de règles). L’hypokaliémie est souvent présente est associée à l’excès de
salivaire de 23h (cortisol généralement bas à cette heure) et les urines de 24h.
Une néoplasie est un processus de croissance anormale d’une cellule ou d’un tissu : l’entité
Les cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate, du sein, du poumon et le cancer
colorectal.
Les proto-oncogènes sont des gènes situés dans l’ADN normal. Ces gènes codent pour des
activée qu’en cas de liaison d’un facteur de croissance à son récepteur. Sans facteur de
active en induisant une prolifération cellulaire. La mutation d’un seul des allèles relatifs au
Les proto-oncogènes codent pour des facteurs de croissance, des récepteurs aux facteurs de
L’activation du proto-oncogène en oncogène est causée soit par une activation quantitative
Les gènes suppresseurs de tumeurs, si mutés sur les deux allèles, entrainent également une
Tout cancer dérive d’une tumeur monoclonale : une cellule anormale se transforme en cellule
cancéreuse et se développe. Des phénotypes plus agressifs aussi appelés sous-clones peuvent
également apparaître.
croissance.
Insensibilité face aux signaux anti-croissance : la cellule devient indépendante aux signaux
d’apoptose.
Invasion tissulaire, métastase et angiogenèse : la cellule cancéreuse peut envahir les autres
tissus tout en attirant la création de nouveaux vaisseaux qui lui seront destinés.