Chapitre 1 - Antennes
Chapitre 1 - Antennes
Chapitre 1 - Antennes
2023-2024
Introduction
La difficulté est l'acheminement des signaux, entre différents points du circuit, entre
circuits, entre cartes ou même entre équipements.
La transmission des informations peut se faire par voie hertzienne (propagation libre) ou
par guidage. En ce qui concerne les "guides", Il en existe plusieurs types. Les lignes
"bifilaires" composée de 2 (ou plus) conducteurs capables de transmettre la tension en même
temps que l'onde électromagnétique sont les guides d'ondes les plus fréquemment utilisés.
Mais il arrive qu'on doive utiliser des lignes ne pouvant propager que la seule onde
électromagnétique comme les guides d'onde métalliques ou les fibres optiques.
Dans la suite de ce cours, nous présenterons les différents types de lignes ainsi que leur
domaine d'utilisation. Puis dans la suite, nous ne traiterons que les phénomènes de
propagation sur les lignes bifilaires.
2 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
L’énergie transportée par l’onde se divise en parts égales entre le champ E et le champ H.
Les vecteurs des champs E et H sont situés sur un même plan perpendiculaire à la direction
de propagation et sont perpendiculaires entre eux.
La longueur d’onde : c'est la distance entre deux maximums consécutifs ou bien c'est
la distance parcourue par l'onde pendant la durée d'une période T. On la note λ.
λ = c/f = c.T
La polarisation est définie par la direction du vecteur du champ E par rapport à la surface
terrestre prise comme plan de référence.
Propagation :
• Par onde réfléchie, lorsque l’onde subit des pertes de différentes causes est renvoyée
dans sa totalité, ou en partie, dans une direction différente.
Au lieu d'y voir une onde qui se propage, on constate une vibration stationnaire mais
d'intensité différente, en chaque point observé.
Caractéristiques:
Donc :
Points particuliers :
Distance :
– nœuds:
– Ventres:
Dans une ligne de transmission coexistent une onde incidente, d'amplitude Vi, et une onde
réfléchie, d'amplitude Vr, la superposition de ces deux ondes va produire une onde
résultante dont l'amplitude va varier le long de la ligne.
On observera des maxima aux endroits où l'onde incidente et l'onde réfléchie produisent
des interférences constructives. On a donc Vmax = Vi + Vr .
Réciproquement, on observera des minima aux endroits où les deux ondes produisent des
interférences destructives.
On a donc Vmin = Vi - Vr .
Le ROS (en anglais, standing wave ratio SWR) est défini comme le rapport des extrema:
| |
| |
Exemples :
( )
( )
( )
On a donc: ( )
Généralement, lorsque l'on relie deux points d’un montage par une ligne de transmission,
on s'attend à ce que le potentiel électrique soit le même tout au long de la ligne.
Mais, toute variation au niveau du générateur ne peut pas être transmise instantanément à
l'autre bout de la ligne.
En effet, en régime sinusoïdal par exemple, la tension ve(t) sur le générateur s'écrit :
Ve(t)= V0 sin(ω t )
Où:
On appelle v la vitesse de phase car c'est la vitesse que doit avoir un observateur pour voir
la phase φ= (ω t - β x ) constante.
vφ = ω/ β
En conclusion, nous pouvons retenir que la tension à un instant donné n'est pas la même en
tout point de la ligne.
- On s’intéresse aux phénomènes de propagation prenant naissance dans les câbles, lors de
leur utilisation pour le transport des signaux sur une grande distance devant la longueur
d’onde.
2.2.1-Permittivité diélectrique:
La permittivité diélectrique est une propriété physique qui décrit la réponse d'un milieu
donné à un champ électrique appliqué à celle-ci.
ε = ε0 εr
ε ∶ Permittivité absolue du milieu
ε0 ∶ Permittivité du vide; ε0 =8.85×10-12F/m
εr ∶ Permittivité relative du milieu.
9 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
2.2.2-Perméabilité magnétique
En électrodynamique des milieux continus en régime linéaire, la perméabilité magnétique
caractérise la faculté d'un matériau à modifier un champ magnétique, c’est-à-dire à
modifier les lignes de flux magnétique.
μ = μ0 μr
μ0 ∶ est une constante universelle, la constante magnétique (ou perméabilité magnétique du
vide), qui vaut 4π × 10−7 H/m.
μr ∶ perméabilité magnétique qui dépendant du type de matériau.
Dans l'air, le vide, les gaz, le cuivre, l'aluminium, la terre, et d'autres matériaux, μr est
approximativement égal à 1, ces matériaux ne pouvant alors canaliser le champ magnétique.
vide. Donc : √ √
Exemple de cours:
Soit un fil de cuivre d’un diamètre de 2mm et d’une longueur de 100mm. La résistivité du
cuivre écroui est ρ = 1,8 x 10-8 Ω m.
Pour modéliser une ligne, on considère qu’elle est formée d’une infinité de tronçons de
longueur infiniment petite dx en cascade :
La résistance linéique R: ou résistance des conducteurs par unité de longueur qui est en
général très faible (en ohms/m)
L’inductance linéique L: chaque tronçon de ligne est soumis à un champ variable créé par
le courant circulant dans les tronçons voisins. Il est donc le siège de phénomènes
d’induction caractérisés par l’inductance par unité de longueur (en H/m)
La capacité linéique C: c’est la capacité qui existe entre les deux fils (en F/m)
( )
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
( )
( )
et de même : ( ) (au 1er ordre d’approximation) (2)
( ) ( )
et
L'inductance et la résistance série sont remplacées par l'impédance linéique complexe Zdx
et le condensateur et la conductance parallèle par une admittance linéique Ydx.
( ) ( ) ( ) ce qui donne ( )
et de la même manière :
( ) ( ) ( ) ce qui donne ( )
( )( )
( )( )
Ces deux équations appelées équation des lignes, sont équivalentes en régime sinusoïdal à
l’équation des télégraphistes.
On pose: √
( )
( )
( ) ( ) ( )
{
( ) ( ) ( )
En ce qui concerne le courant, les termes incident et réfléchi s’expriment en fonction des
tensions incidente et réfléchie.
( ) ( )
On déduit :
( ) √ ( )
Le rapport entre tension et courant incidents d’une part et tension et courant réfléchis
d’autre part est constant et représente l’impédance caractéristique de la ligne qui est un
paramètre secondaire de la ligne.
Elle est complexe dans le cas général d’une ligne avec pertes et varie avec la fréquence.
14 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
On trouve finalement les expressions suivantes que nous utiliserons partout dans la suite :
( ) et ( ) [ ] où √ et √
La première est une onde qui se propage vers les x croissants alors que la seconde se
propage vers les x décroissants, mais toutes deux s'atténuent au cours de leur propagation
d'un facteur e±αx.
√ √ √ √
La tension (ou le courant) reste dans ce cas, la superposition de deux ondes se propageant en
sens inverse mais sans atténuation.
La vitesse de phase dans ce cas est indépendante de la fréquence (si L et C n'en dépendent
pas). Les ondes se propagent alors sans distorsion.
d’où [ ] [ ]
[ * +]
√
Donc : √ √ * + √ [ * +] * + √
15 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
√
Alors : * + et √
On voit que la constante de propagation est semblable à celle calculée dans le cas de la ligne
sans perte.
La vitesse de phase ne dépend pas de la fréquence :
√
On rappelle l'expression des ondes de tension et de courant qui se propagent sur la ligne :
( ) et ( ) [ ] où √ et √
L'existence d'une onde réfléchie sur une ligne peut s'expliquer, soit par:
La présence sur la ligne d'un élément perturbateur tel que la charge disposée en bout de
ligne ou par une discontinuité dans les caractéristiques de la ligne.
Soit par une onde acoustique se propageant dans l'air se réfléchira sur un obstacle
interposé sur sa trajectoire,
Ou encore une onde lumineuse dans une fibre optique se réfléchira partiellement tout au
long de sa propagation à cause des micro-imperfections du milieu de propagation
composant la fibre.
Dans notre cas, nous supposerons la ligne de transmission parfaite et n'étudierons que les
réflexions causées par l'interposition d'une charge à l'extrémité de la ligne.
Afin de mesurer cette réflexion, on peut définir le coefficient de réflexion comme étant
l'amplitude complexe de l'onde réfléchie rapportée à celle de l'onde incidente :
Lignes chargées
où: Vt et It sont respectivement la tension et le courant sur la charge placée en bout de ligne.
( )
( )
et donc: ( )
On a saisi que : ( )
( ) ( )
d'où la relation entre Γ(x) et z(x) : ( ) ( )
ou ( ) ( )
( )
Donc on peut tirer la valeur de V2/V1. On en déduit la relation: ( )
18 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
C'est la raison pour laquelle on est amené à changer de repère et d'adopter une variable qui a
son origine sur la charge.
Sur la figure précédente, on a défini une nouvelle échelle s dirigée vers le générateur et qui a
son origine sur la charge. On a s = ℓ-x, ce qui permet plus simplement d’écrire :
( ) ( )
à la place de : ( )
( ) ( )
( )
Nous noterons dans la suite que V1’= V1 la constante associée à l’onde incidente et V2’= V2
celle associée à l’onde réfléchie, ce qui donne :
( )
De la même manière :
( ) ( )
( )
( ) ( )
C-t-d: ( ) et ( )
( ) ( )
19 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
Valeurs particulières de zt
d’où:
Or: |
Alors:
d’où:
Or:
Alors:
L'onde est donc totalement réfléchie par le circuit ouvert sans changer de signe à la réflexion.
d’où:
Or:
Z0
Alors:
Il n'y a donc aucune réflexion dans ce cas-là, l'onde est totalement transmise dans la charge.
On dit qu’une ligne est adaptée si elle est terminée sur une résistance égale à son impédance
caractéristique.
Sur la ligne adaptée, il n’y a qu’une onde progressive se propageant de la source vers la
charge.
20 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
V0 sin(ω t - β x )
Les points en phase sont séparés par un intervalle tel que le déphasage soit un multiple de 2π :
Après t0 secondes, tous les maxima ont avancé d’une distance x0= v.t0
De la même façon, la ligne est le siège d’une onde progressive de courant se déplaçant à la
vitesse v de la source vers la charge.
21 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
( )
Si on connaît ΓL, il est donc possible de calculer zL. Tous deux sont complexes. Le calcul est
donc complexe.
[ ][ ]
[ ][ ] ( )
D’où ( )
et ( )
On montre que :
( )
( )
qui est l'équation d'un cercle de rayon R=1/(a+1) et de centre (X0 , Y0 ) = ( a/(a+1) , 0 ).
On montre que :
( ) ( )
Qui est l'équation d'un cercle de rayon R=1/b et de centre (X0 , Y0) = (1,1/b).
On est donc en présence d'une famille de cercles dont les centres sont tous alignés sur une
droite verticale passant par X=1.
On a limité le tracé des cercles aux parties comprises à l'intérieur du cercle | ΓL |<1 car on
se limite aux cas des circuits passifs pour lesquels le module de ΓL ne peut être supérieur à
1.
L'abaque de Smith est donc le tracé des cercles Re(z) = cste et des cercles Im(z) = cste sur le
plan complexe de ӶL , comme le montre la figure suivante:
23 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
24 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
Exemple:
z=0.3+j0.5. Pour mesurer Γ=ρejθ, il suffit de mesurer la longueur du segment ρ sachant que
le rayon du grand cercle vaut 1 et de mesurer l'angle θ grâce à l'échelle extérieure (en degrés)
ou d'utiliser les autres échelles en faisant une règle de 3. Ici par exemple Γ=0,62ej123°
25 Chapitre I : Propagation et lignes de transmission
Références bibliographiques: