ds2022 06 8 Corr Exercice5

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Samedi 9 juin 2018 84*

Corrigé du DS10

1. Premier problème

Soit E un espace préhilbertien réel. Le produit scalaire sera noté (|) et la norme .

( u | u ) ( u | v )
Dimension 2 : Pour u, v ∈ E on note Gram ( u , v ) =   et G ( u , v ) = det ( Gram ( u , v ) ) .
 ( v | u ) ( v | v ) 

1.1. Montrer que G ( u, v ) ≥ 0 . A quelle condition nécessaire et suffisante est-ce une égalité ?

On a G ( u , v ) = u − ( u | v ) donc G ( u, v ) ≥ 0 d’après Cauchy Schwarz. De plus le cours indique que


2 2 2
v

G ( u, v ) = 0 ⇔ ( u, v ) liée.

 (u | u ) ( u | v ) ( u | w ) 


Dimension 3 : Pour u, v, w ∈ E , Gram ( u, v , w ) =  ( v | u ) ( v | v ) ( v | w )  et G ( u , v , w ) = det ( Gram ( u, v , w ) ) .
 
 ( w | u ) ( w | v ) ( w | w )

1.2. On suppose que w est orthogonal à u et à v. Exprimer G ( u, v, w ) à l’aide de G ( u, v ) .

(u | u ) (u | v ) 0 
 
On a alors Gram ( u, v , w ) =  ( v | u ) (v | v ) 
0  donc en développant par rapport à la dernière ligne on obtient
 
 0 0 ( w | w )
G ( u, v, w ) = G ( u , v ) w
2
.

1.3. On suppose que w ∈ Vect ( u, v ) . Calculer G ( u, v, w ) .

Il existe alors α, β ∈ ℝ tel que w = αu + βv donc par linéarité à droite du produit scalaire la troisième colonne de
Gram ( u, v, w ) C 3 = αC1 + βC 2 donc G ( u, v, w ) = 0 .

1.4. On suppose que w = a + b avec a ∈ Vect ( u, v ) et b orthogonal à u et à v . Montrer que

G ( u, v , w ) = G ( u , v ) b
2
.

De même ici a = αu + βv donc en faisant C 3 ← C 3 − αC 1 − βC 2 on se ramène au cas du 1.2 et

G ( u, v , w ) = G ( u , v ) b
2
.

1.5. Montrer que G ( u, v, w ) = 0 ⇔ ( u, v, w ) liée.

1er cas : ( u, v ) libre. Soit F = Vect ( u, v ) . On a dim F = 2 < +∞ donc F ⊕ F ⊥ = E . On peut donc écrire

G ( u, v , w ) = G ( u , v ) b . De plus G ( u, v ) ≠ 0 d’après 1.1. Par conséquent


2
w = a + b comme au 1.4 et

G ( u, v, w ) = 0 ⇔ b = 0 ⇔ w ∈ F donc G ( u, v, w ) = 0 ⇔ ( u, v, w ) liée.

2ème cas : ( u, v ) liée. Alors G ( u, v, w ) = 0 car les deux premières colonnes sont colinéaires.

Dans tous les cas G ( u, v, w ) = 0 ⇔ ( u, v, w ) liée et donc G ( u, v, w ) ≠ 0 ⇔ ( u, v, w ) libre.

Dimension n

Soit u1,.., un ∈ E . on note Gram ( u1,.., un ) la matrice de format ( n, n ) dont le coefficient d’indice ( i , j ) est ( ui | u j )

et G ( u1,.., un ) = det ( Gram ( u1,.., un ) ) .

1.6. On suppose que la famille ( u1,.., un ) est liée. Calculer G ( u1,.., un ) .


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Il existe alors k ∈ 1, n tel que uk est combinaison linéaire des u j pour j ≠ k . Donc comme à la question 1.3 la

colonne C k est combinaison linéaire des autres et G ( u1,.., un ) = 0 .

On suppose dans la suite ( u1,.., un ) est libre. On note (e1,..,en ) une base orthonormée de Vect ( ( u1,.., un ) ) et on note

P = ( pij ) la matrice de passage de (e1,..,en ) vers ( u1,.., un ) .


1≤i , j ≤n

1.7. Exprimer ( ui | u j ) à l’aide des coefficients de P.

n
On a par définition de P : u j = ∑ pk ,jek avec pi , j = ( u j | ei ) car (e1,..,en ) est orthonormée. Donc
k =1

 n

n n

( ui | u j ) =  ui | ∑ pk ,jek  = ∑ pk ,j ( ui | ek ) donc ( ui | u j ) = ∑ pk , j pk ,i .
 k =1  k =1 k =1

1.8. Montrer que Gram ( u1,.., un ) = t PP . En déduire que G ( u1,.., un ) > 0 .

n n
On a ( tPP )i ,j = ∑ tPi ,k Pk ,j = ∑ pk ,i pk , j = ( ui | u j ) . Donc Gram ( u1,.., un ) = t PP . On a donc
k =1 k =1

G ( u1 ,.., un ) = det ( t PP ) = det ( t P ) det ( P ) = ( det P ) . De plus det P ≠ 0 car P est inversible donc G ( u1,.., un ) > 0 .
2

Soit F un sous espace vectoriel de dimension p de E et ( v1,.., v p ) une base de F. On appelle distance de x à F le réel

d ( x , F ) = inf x − y .
y ∈F

1.9. Justifier que ∃ ! (a , b ) ∈ F × F ⊥ , x = a + b et que d ( x , F ) = b .

On a dim F < +∞ donc F ⊕ F ⊥ = E . Ainsi on peut écrire de façon unique x = a + b avec a ∈ F , b ∈ F ⊥ . De plus
par théorème la borne inférieure des x − y est atteinte pour le projeté orthogonal de x sur F , i.e. a et donc

d ( x , F ) = x − a i.e. d ( x , F ) = b .

G ( v1,.., v p , x )
1.10. Montrer que d ( x , F ) = .
G ( v1,.., v p )

p p
Il existe α1,.., αp ∈ ℝ tel que a = ∑ αk vk . Comme à la question 1.4, on enleve ∑ αkCk à la dernière colonne C p +1
k =1 k =1

G ( v1,.., v p , x )
de Gram ( v1,.., v p , x ) et on obtient G ( v1,.., v p , x ) = G ( v1,.., v p ) b
2 2
. D’où = b et
G ( v1,.., v p )

G ( v1,.., v p , x )
d (x,F ) = car G ( v1,.., v p ) > 0 et G ( v1,.., v p , x ) ≥ 0 .
G ( v1,.., v p )

Application
1
Pour tout P ,Q ∈ ℝ  X  on pose : ϕ ( P ,Q ) = ∫0 P (t )Q ( t )dt .
1.11. Montrer soigneusement que ϕ est un produit scalaire sur ℝ  X  .

Symétrie : on a PQ = QP donc ϕ ( P ,Q ) = ϕ (Q, P ) .


1 1 1
Linéarité à gauche : soit α, β ∈ ℝ et P ,Q, R ∈ E . On a ϕ ( αP + βQ, R ) = ∫0 ( αP + βQ ) R = α ∫0 PQ + β ∫0 PR .
1
Définie positivité : ϕ ( P , P ) = ∫0 P 2 ( t )dt ≥ 0 . De plus si cette intégrale est nulle, alors comme 0 < 1 et P 2 est

continue et positive, on a P 2 = 0 sur  0,1  et P = 0 car il admet une infinité de racines.


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Finalement ϕ est un produit scalaire sur ℝ  X  .

∫ (t 2 − (at + b ))
1 2
1.12. On désire calculer δ = inf dt . Interpréter δ à l’aide de la distance d’un vecteur à sous-
a ,b ∈ ℝ 0

espace de ℝ  X  .

∫0 (t 2 − (at + b )) donc δ = ( d ( X 2 , ℝ 1  X  ) ) .
1 2 2 2
On a dt = X 2 − (aX + b )

1.13. En déduire la valeur de δ .


 1 1 
 1 
 1   2 3 
 1   
1 2  et Gram 1, X , X 2 =  1 1 1 
( )
1
On a ∫ t q dt = donc on voit que Gram ( 1, X ) =    2  . On a directement
0 q +1  1 1  3 4 
 
2 3
  1 1 1 
 
3 4 5 
1 1 1 1
1 1 1 1
1 2 3 1 2 3
1 2 3
2 = 1 ; 1 1 1
=
1
0 1 1 12L2 − 6L1 donc
1 1 1
=
1
.
1 1 12 2 3 4 720 2 3 4 2160
1 1 1 16 60L3 − 20L1 1 1 1
2 3 0 5
3 4 5 3 3 4 5

1 1 1
On a ℝ 1  X  = Vect ( 1, X ) donc avec 1.10 : δ = ÷ i.e. δ = .
2160 12 180

2. Second problème
On considère un entier naturel n ≥ 2 et E un ℝ -espace vectoriel de dimension 2 n + 1 .

Cet espace est muni d’un produit scalaire, noté (|). Id désigne l’application identité de E.
On suppose dans tout le problème que T et M sont des endomorphismes de E vérifient les conditions suivantes :
H1 : T 2 n ≠ 0 et T 2 n +1 = 0

H2 : M 2 = Id

H3 : ∀ x , y ∈ E , ( M ( x ) | y ) = ( x | M ( y ) )

H4 : T M +M T =0 .

On note F + = Ker ( M − Id ) et F − = Ker ( M + Id ) . Pour u, v ∈ E , on pose S ( u, v ) = ( u | T ( v ) ) + (T ( u ) | v ) .

On pose G = { u ∈ ImT , ∀ v ∈ E , S ( u, v ) = 0 } . Pour tout vecteur v ∈ E , on pose v + = v + M ( v ) et v − = v − M ( v ) .

2.1. Démontrer que ∀ v ∈ E , v + ∈ F + et v − ∈ F − .

( )
Soit v ∈ E . On a M v + = M ( v ) + M 2 ( v ) = M ( v ) + v = v + avec H2. Donc v + ∈ F +
.

( )
De même, M v − = M ( v ) − M 2 ( v ) = M ( v ) − v = − v − , donc v − ∈ F − .

+ −
2.2. Montrer que F et F sont supplémentaires dans E et orthogonaux.
+ −
Avec H2, on a M M =Id . Donc M est la symétrie par rapport à F parallèlement à F et on a

E = Ker ( M − Id ) ⊕ Ker ( M + Id ) i.e. F +


⊕F −
=E.

De plus, montrons que F +


et F −
sont orthogonaux : soit x ∈ F + et y ∈ F − . On a M ( x ) = x et M ( y ) =− y .

Avec H3, on a ( M ( x ) | y ) = ( x | M ( y ) ) , donc ( x | y ) = ( x | −y ) = − ( x | y ) , donc ( x | y ) = 0 .


+ −
Donc F et F sont orthogonaux.
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2.3. Montrer que ∀ v ∈ F ,T ( v ) ∈ F + −


et ∀ v ∈ F ,T ( v ) ∈ F − +
. En déduire que F +
et F −
sont stables par T 2

Soit v ∈ F + . On a avec H4 : M (T ( v ) ) = −T ( M ( v ) ) , donc comme v ∈ F + , M (T ( v ) ) = −T ( v ) et T ( v ) ∈ F − .

De même, si v ∈ F − , il vient M (T ( v ) ) = −T ( M ( v ) ) = −T ( −v ) = T ( v ) . Donc ∀ v ∈ F −,T (v ) ∈ F + .

Soit alors v ∈ F + . On a T ( v ) ∈ F − , donc T (T ( v ) ) ∈ F + . De même v ∈ F + ⇒ T ( v ) ∈ F − ⇒ T 2 ( v ) ∈ F + .


+ −
Donc F et F sont stables par T 2 .

2.4. Montrer que pour tout k ∈ { 0,1,...,2 n } , on a ImT k +1 ⊂ ImT k et ImT k +1 ≠ ImT k .

Soit k ∈ { 0,1,...,2 n } . Soit y ∈ ImT k +1 . Il existe x ∈ E , y = T k +1 ( x ) = T k (T ( x ) ) ∈ ImT k .

Donc on a bien ImT k +1 ⊂ ImT k .

Supposons par l’absurde qu’il existe k ∈ { 0,1,...,2 n } tel que ImT k +1 = ImT k .

Avec H1, on sait que T 2 n ≠ 0 . Il existe donc x ∈ E tel que T 2 n ( x ) ≠ 0 . On a alors T 2 n ( x ) = T 2n −k T k ( x ) . Or ( )


T k ( x ) ∈ ImT k = ImT k +1 . Donc il existe z ∈ E , tel que T k ( x ) = T k +1 ( z ) . On a alors

0 ≠ T 2 n ( x ) = T 2n −k (T k +1 ( z )) = T 2n +1 ( z ) = 0 : c’est absurde. Donc on a bien ImT k +1 ≠ ImT k

2.5. En déduire que pour tout k ∈ { 0,1,...,2 n + 1 } , on a dim ImT k = 2n + 1 − k et dim KerT k = k . ( ) ( )
Soit k ∈ { 0,1,...,2 n } . On a avec la question précédente ( )
dim ImT k +1 < dim ( ImT k ) et ainsi :

0 = dim ( ImT 2n +1 ) < dim ( ImT 2n ) < ... < dim ( ImT ) < dim ( ImT 0 ) = 2n + 1 .

On doit donc ranger 2n + 2 nombres entiers naturels entre 0 et 2n + 1 de manière strictement croissante.

On a donc nécessairement ∀k ∈ { 0,1,...,2 n + 1 } , dim ( ImT k ) = 2n + 1 − k .

Dès lors, par théorème du rang, on a aussi ∀k ∈ { 0,1,...,2 n + 1 } , dim ( KerT k ) = k .

2.6. En déduire aussi que pour tout k ∈ { 0,1,...,2 n + 1 } , on a ImT k = KerT 2 n +1−k .

Soit k ∈ { 0,1,...,2 n + 1 } . On a T 2n +1−k T k = 0 donc ImT k ⊂ KerT 2 n +1−k .

( )
De plus on a dim ImT k = 2n + 1 − k = dim KerT 2 n +1−k . ( )
Donc ImT k = KerT 2 n +1−k .


2.7. Soit k ∈ { 1,...,2 n + 1 } . Soit z ∈ ImT k ( ) ∩ ImT k −1 tel que z ≠ 0 . Après avoir justifié l’existence d’un tel

vecteur z, montrer que T 2 n +1−k


(z ) ≠ 0 .
Avec la formule de Grassmann, on a :
 ⊥   ⊥   ⊥
(
dim  ImT k

) ∩ Im T k −1  = − dim  ImT k
 
( ) + ImT k −1  + dim  ImT k
 
( ) (
 + dim ImT k −1
 )
 ⊥
( )
Or dim ImT k −1 = 2n + 1 − ( k − 1 ) = 2n + 2 − k et dim  Im T k

( ) (
 = 2n + 1 − dim Im T k = k .
 )
 ⊥ 
En outre, dim  Im T k

( ) + ImT k −1  ≤ dim E ) = 2n + 1

 ⊥   ⊥ 
(
Donc dim  Im T k

) ∩ Im T k −1  = 2n + 2 − dim  Im T k
 
( ) + ImT k −1  ≥ 1 .


Il existe bien z ≠ 0 E tel que z ∈ ImT k ( ) ∩ ImT k −1
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Si par l’absurde on avait T 2 n +1−k


( z ) = 0 , alors comme ImT k
= KerT 2 n +1−k
, on aurait z ∈ ImT . Par ailleurs,
k


(
z ∈ ImT k ) ∩ ImT k , donc z = 0 . C’est absurde, donc T 2 n +1−k
(z ) ≠ 0 .

2.8. Montrer que G est un sous-espace vectoriel de E et que G ∩ KerT = { 0 } .

On a 0 ∈ ImT et ∀ v ∈ E , S ( 0, v ) = 0 donc 0 ∈ G .

Soit u, v ∈ G et λ, µ ∈ ℝ .

Alors λu + µv ∈ Im T car ImT est un sous-espace vectoriel de E .

De plus, si w ∈ E , on a S ( λu + µv, w ) = ( λu + µv | T ( w ) ) + (T ( λu + µv ) | w ) donc par bilinéarité du produit

scalaire et linéarité de T : S ( λu + µv, w ) = λ ( u | T ( w ) ) + µ ( v | T ( w ) ) + λ (T ( u ) | w ) + µ (T ( v ) | w ) donc

S ( λu + µv, w ) = λS ( u, w ) + µS ( v, w ) = 0 . Donc λu + µv ∈ G .

Donc G est un sous-espace vectoriel de E .

Soit u ∈ G ∩ Ker T . Il existe a ∈ E ,T (a ) = u . Pour tout v ∈ E , on a 0 = S ( u, v ) = (T (a ) | T ( v ) ) car T ( u ) = 0 .

Avec v = a , il vient 0 = T (a ) , donc u = T (a ) = 0 . On a donc G ∩ KerT = { 0 } .


2

2.9. Montrer que M T k = (−1)k T k M pour tout k ∈ ℕ .

Soit Ak : M T k = (−1)k T k M.

A1 est vraie d’après H4 et A0 est simplement M = M .

T k +1 = MT kT = ( −1 ) T k MT = ( −1 ) T kTM d’où Ak +1 .
k k
Soit k ∈ ℕ* . Supposons Ak . On a M

Donc par récurrence M T k = (−1)k T k M pour tout k ∈ ℕ .

2.10. En déduire que ImT k et Ker T k sont stables par M .

Soit y ∈ ImT k : ∃x ∈ E , y = T k ( x ) . Alors M ( y ) = MT k ( x ) = ( −1 ) T k M ( x ) = T k


k
(( −1) M ( x )) ∈ ImT
k k
.

Soit y ∈ KerT k . Alors T k ( M ( y ) ) = ( −1 ) M (T k ( y )) = ( −1 ) M ( 0 ) = 0 donc M ( y ) ∈ KerT k .


k k

Donc ImT k et Ker T k sont stables par M .

2.11. Montrer que l’une des deux assertions est vraie : KerT ⊂ F + ou KerT ⊂ F − .

On sait que KerT est une droite ℝa d’après la question 2.5. Décomposons a = a + + a − . On doit avoir
M ( a ) ∈ KerT d’après la question précédente, i.e. a + − a − ∈ Ker T , donc ∃λ ∈ ℝ, a + − a − = λ ( a + + a − ) . D’où

( 1 − λ )a + = ( 1 + λ )a − . Comme F + ∩ F − = { 0 } , on a ( 1 − λ )a + = ( 1 + λ )a − = 0 . Si λ ∉ { −1,1 } alors

a + = a − = 0 donc a = 0 ce qui est absurde. Si λ = 1 alors a − = 0 et a ∈ F + . Enfin si λ = −1 alors a + = 0 et


+
a ∈ F − . Finalement a ∈ F + ou a ∈ F − et donc KerT ⊂ F ou KerT ⊂ F − .

+
On suppose désormais que KerT ⊂ F .

2.12. Justifier que ∀ z ∈ F −,T 2n


(z ) = 0 et que ∀ z ∈ F + ∩ ImT ,T 2 n −1 ( z ) = 0 .

On a Im T 2n = Ker T donc ∀ z ∈ F −,T 2 n ( z ) ∈ KerT ⊂ F + . De plus ∀ z ∈ F −,T 2 n ( z ) = (T 2 )


n
(z ) ∈ F− car cet

espace est stable par T 2 . Comme F + ∩ F − = { 0 } , on conclut que ∀ z ∈ F −,T 2 n (z ) = 0 .

Soit z ∈ F + ∩ ImT . On a Im T = Ker T 2n donc T 2n −1 ( z ) ∈ Ker T ⊂ F + . D’autre part 2n − 1 est impair donc

T 2n −1 ( z ) ∈ F − . Donc T 2n −1 ( z ) ∈ F + ∩ F − = { 0 } . On a bien ∀ z ∈ F + ∩ ImT ,T 2 n −1


(z ) = 0 .
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2.13. Montrer que si A, B sont des sous-espaces de E, alors ( A + B ) = A⊥ ∩ B ⊥ et ( A ⊂ B ) ⇒ B ⊥ ⊂ A ⊥ .



( )
Supposons A ⊂ B . Alors les vecteurs orthogonaux à tous les éléments de B sont orthogonaux à tous ceux de A ! On a
bien ( A ⊂ B ) ⇒ B ⊥ ⊂ A ⊥ . ( )
⊥ ⊥ ⊥
On a A ⊂ A + B donc ( A + B ) ⊂ A⊥ . De même ( A + B ) ⊂ B ⊥ donc ( A + B ) ⊂ A⊥ ∩ B ⊥ .

Soit x ∈ A⊥ ∩ B ⊥ et y ∈ A + B : y = a + b . Alors ( x | y ) = ( x | a ) + ( x | b ) = 0 + 0 . Donc x ∈ ( A + B ) .

Finalement (A + B ) = A⊥ ∩ B ⊥ .


2.14. Montrer que ( ImT )

⊂ F + et que ImT ( 2
) ∩ ImT ⊂ F − .


D’après la question précédente, on a F − ⊂ Ker T 2n = ImT . Donc ( F − ) ⊃ ( ImT )
⊥ ⊥
i.e. ( ImT ) ⊂ F +.

Commençons par prouver que F + ⊂ ImT 2
+ ( ImT ) .
⊥ ⊥
Soit x ∈ F + . Comme Im T ⊕ ( Im T ) = E , on peut écrire x = a + b , avec a ∈ Im T et b ∈ ( ImT ) .

Comme ( ImT ) ⊂ F + et on a a = x − b ∈ F + . Donc a ∈ F + ∩ Im T et avec 11a), T 2 n −1 ( a ) = 0 .
⊥ ⊥
Donc a ∈ Ker T 2 n −1 = ImT 2 et x ∈ Im T 2
+ ( Im T ) . On a bien F +
⊂ Im T 2
+ ( Im T ) .

( )
⊥ ⊥ ⊥
Donc ( F +
) ⊃ Im T 2
+ ( Im T )

, mais dim E < +∞ donc ( ImT )
⊥⊥
= ImT et ( ImT 2 ) ∩ ImT ⊂ F − .


2.15. Soit z ∈ ( ImT ) , avec z ≠ 0 . Montrer que T ( z ) ∈ G ⊥ et que T ( z ) ≠ 0 .


Soit g ∈ G . On a (T ( z ) | g ) = S ( z , g ) − ( z | T ( g ) ) = 0 − 0 car g ∈ G et z ∈ ( ImT ) . Donc T (z ) ∈ G ⊥ . D’autre
⊥ ⊥
part Im T ⊃ Im T 2m = KerT donc z ∈ ( ImT ) ⊂ ( KerT ) donc comme z ≠ 0 , z ∉ Ker T i.e. T ( z ) ≠ 0 .


2.16. Soit z ∈ ImT ( 2
) ∩ ImT , avec z ≠ 0 . Montrer que T ( z ) ∈ G ⊥ et que T ( z ) ≠ 0 .

Soit g ∈ G . Il existe h ∈ E tel que g = T ( h ) . On a (T ( z ) | g ) = S (T ( z ) , g ) − ( z | T ( g ) ) = 0 − z | T 2 ( h ) = 0 car ( )



z ∈ ( ImT 2 ) .Donc T ( z ) ∈ G ⊥ . On a T 2n −1 ( z ) ≠ 0 d’après 2.7 et donc T ( z ) ≠ 0 .

2.17. On dit qu’un couple (a , b) ∈ E × E est une paire caractérisante de G si et seulement si :

(A) : a ∈ F + ,T ( a ) ∈ G ⊥ et T (a ) ≠ 0 .

( B ) : b ∈ F −,T (b ) ∈ G ⊥ et T (b ) ≠ 0 .


(C ) : a, b ∈ ( Im T 2 )

Déduire des questions précédentes l’existence d’une paire caractérisante de G.


⊥ ⊥
On a dim ( ImT ) = 2n + 1 − 2n donc il existe a ∈ ( ImT ) \ { 0 } . On a ( A ) avec 2.15 et 2.16.


Avec 2.7, il existe b ∈ ( Im T 2 ) ∩ Im T tel que b ≠ 0 et donc T (b ) ≠ 0 et T (b ) ∈ G ⊥ avec 2.17. Avec 2.15 on a
⊥ ⊥
b ∈ F − . Enfin b ∈ ( ImT 2 ) et comme Im T 2 ⊂ Im T , a ∈ ( ImT ) ⊂ ( ImT 2 ) .

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