ds2022 06 8 Corr Exercice5
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Corrigé du DS10
1. Premier problème
Soit E un espace préhilbertien réel. Le produit scalaire sera noté (|) et la norme .
( u | u ) ( u | v )
Dimension 2 : Pour u, v ∈ E on note Gram ( u , v ) = et G ( u , v ) = det ( Gram ( u , v ) ) .
( v | u ) ( v | v )
1.1. Montrer que G ( u, v ) ≥ 0 . A quelle condition nécessaire et suffisante est-ce une égalité ?
G ( u, v ) = 0 ⇔ ( u, v ) liée.
(u | u ) ( u | v ) ( u | w )
Dimension 3 : Pour u, v, w ∈ E , Gram ( u, v , w ) = ( v | u ) ( v | v ) ( v | w ) et G ( u , v , w ) = det ( Gram ( u, v , w ) ) .
( w | u ) ( w | v ) ( w | w )
(u | u ) (u | v ) 0
On a alors Gram ( u, v , w ) = ( v | u ) (v | v )
0 donc en développant par rapport à la dernière ligne on obtient
0 0 ( w | w )
G ( u, v, w ) = G ( u , v ) w
2
.
Il existe alors α, β ∈ ℝ tel que w = αu + βv donc par linéarité à droite du produit scalaire la troisième colonne de
Gram ( u, v, w ) C 3 = αC1 + βC 2 donc G ( u, v, w ) = 0 .
G ( u, v , w ) = G ( u , v ) b
2
.
G ( u, v , w ) = G ( u , v ) b
2
.
1er cas : ( u, v ) libre. Soit F = Vect ( u, v ) . On a dim F = 2 < +∞ donc F ⊕ F ⊥ = E . On peut donc écrire
G ( u, v, w ) = 0 ⇔ b = 0 ⇔ w ∈ F donc G ( u, v, w ) = 0 ⇔ ( u, v, w ) liée.
2ème cas : ( u, v ) liée. Alors G ( u, v, w ) = 0 car les deux premières colonnes sont colinéaires.
Dimension n
Soit u1,.., un ∈ E . on note Gram ( u1,.., un ) la matrice de format ( n, n ) dont le coefficient d’indice ( i , j ) est ( ui | u j )
Il existe alors k ∈ 1, n tel que uk est combinaison linéaire des u j pour j ≠ k . Donc comme à la question 1.3 la
On suppose dans la suite ( u1,.., un ) est libre. On note (e1,..,en ) une base orthonormée de Vect ( ( u1,.., un ) ) et on note
n
On a par définition de P : u j = ∑ pk ,jek avec pi , j = ( u j | ei ) car (e1,..,en ) est orthonormée. Donc
k =1
n
n n
( ui | u j ) = ui | ∑ pk ,jek = ∑ pk ,j ( ui | ek ) donc ( ui | u j ) = ∑ pk , j pk ,i .
k =1 k =1 k =1
n n
On a ( tPP )i ,j = ∑ tPi ,k Pk ,j = ∑ pk ,i pk , j = ( ui | u j ) . Donc Gram ( u1,.., un ) = t PP . On a donc
k =1 k =1
G ( u1 ,.., un ) = det ( t PP ) = det ( t P ) det ( P ) = ( det P ) . De plus det P ≠ 0 car P est inversible donc G ( u1,.., un ) > 0 .
2
Soit F un sous espace vectoriel de dimension p de E et ( v1,.., v p ) une base de F. On appelle distance de x à F le réel
d ( x , F ) = inf x − y .
y ∈F
On a dim F < +∞ donc F ⊕ F ⊥ = E . Ainsi on peut écrire de façon unique x = a + b avec a ∈ F , b ∈ F ⊥ . De plus
par théorème la borne inférieure des x − y est atteinte pour le projeté orthogonal de x sur F , i.e. a et donc
d ( x , F ) = x − a i.e. d ( x , F ) = b .
G ( v1,.., v p , x )
1.10. Montrer que d ( x , F ) = .
G ( v1,.., v p )
p p
Il existe α1,.., αp ∈ ℝ tel que a = ∑ αk vk . Comme à la question 1.4, on enleve ∑ αkCk à la dernière colonne C p +1
k =1 k =1
G ( v1,.., v p , x )
de Gram ( v1,.., v p , x ) et on obtient G ( v1,.., v p , x ) = G ( v1,.., v p ) b
2 2
. D’où = b et
G ( v1,.., v p )
G ( v1,.., v p , x )
d (x,F ) = car G ( v1,.., v p ) > 0 et G ( v1,.., v p , x ) ≥ 0 .
G ( v1,.., v p )
Application
1
Pour tout P ,Q ∈ ℝ X on pose : ϕ ( P ,Q ) = ∫0 P (t )Q ( t )dt .
1.11. Montrer soigneusement que ϕ est un produit scalaire sur ℝ X .
∫ (t 2 − (at + b ))
1 2
1.12. On désire calculer δ = inf dt . Interpréter δ à l’aide de la distance d’un vecteur à sous-
a ,b ∈ ℝ 0
espace de ℝ X .
∫0 (t 2 − (at + b )) donc δ = ( d ( X 2 , ℝ 1 X ) ) .
1 2 2 2
On a dt = X 2 − (aX + b )
1 1 1
On a ℝ 1 X = Vect ( 1, X ) donc avec 1.10 : δ = ÷ i.e. δ = .
2160 12 180
2. Second problème
On considère un entier naturel n ≥ 2 et E un ℝ -espace vectoriel de dimension 2 n + 1 .
Cet espace est muni d’un produit scalaire, noté (|). Id désigne l’application identité de E.
On suppose dans tout le problème que T et M sont des endomorphismes de E vérifient les conditions suivantes :
H1 : T 2 n ≠ 0 et T 2 n +1 = 0
H2 : M 2 = Id
H3 : ∀ x , y ∈ E , ( M ( x ) | y ) = ( x | M ( y ) )
H4 : T M +M T =0 .
( )
Soit v ∈ E . On a M v + = M ( v ) + M 2 ( v ) = M ( v ) + v = v + avec H2. Donc v + ∈ F +
.
( )
De même, M v − = M ( v ) − M 2 ( v ) = M ( v ) − v = − v − , donc v − ∈ F − .
+ −
2.2. Montrer que F et F sont supplémentaires dans E et orthogonaux.
+ −
Avec H2, on a M M =Id . Donc M est la symétrie par rapport à F parallèlement à F et on a
2.4. Montrer que pour tout k ∈ { 0,1,...,2 n } , on a ImT k +1 ⊂ ImT k et ImT k +1 ≠ ImT k .
Supposons par l’absurde qu’il existe k ∈ { 0,1,...,2 n } tel que ImT k +1 = ImT k .
2.5. En déduire que pour tout k ∈ { 0,1,...,2 n + 1 } , on a dim ImT k = 2n + 1 − k et dim KerT k = k . ( ) ( )
Soit k ∈ { 0,1,...,2 n } . On a avec la question précédente ( )
dim ImT k +1 < dim ( ImT k ) et ainsi :
0 = dim ( ImT 2n +1 ) < dim ( ImT 2n ) < ... < dim ( ImT ) < dim ( ImT 0 ) = 2n + 1 .
On doit donc ranger 2n + 2 nombres entiers naturels entre 0 et 2n + 1 de manière strictement croissante.
2.6. En déduire aussi que pour tout k ∈ { 0,1,...,2 n + 1 } , on a ImT k = KerT 2 n +1−k .
( )
De plus on a dim ImT k = 2n + 1 − k = dim KerT 2 n +1−k . ( )
Donc ImT k = KerT 2 n +1−k .
⊥
2.7. Soit k ∈ { 1,...,2 n + 1 } . Soit z ∈ ImT k ( ) ∩ ImT k −1 tel que z ≠ 0 . Après avoir justifié l’existence d’un tel
⊥ ⊥
(
Donc dim Im T k
) ∩ Im T k −1 = 2n + 2 − dim Im T k
( ) + ImT k −1 ≥ 1 .
⊥
Il existe bien z ≠ 0 E tel que z ∈ ImT k ( ) ∩ ImT k −1
Samedi 9 juin 2018 841
⊥
(
z ∈ ImT k ) ∩ ImT k , donc z = 0 . C’est absurde, donc T 2 n +1−k
(z ) ≠ 0 .
On a 0 ∈ ImT et ∀ v ∈ E , S ( 0, v ) = 0 donc 0 ∈ G .
Soit u, v ∈ G et λ, µ ∈ ℝ .
S ( λu + µv, w ) = λS ( u, w ) + µS ( v, w ) = 0 . Donc λu + µv ∈ G .
Soit Ak : M T k = (−1)k T k M.
T k +1 = MT kT = ( −1 ) T k MT = ( −1 ) T kTM d’où Ak +1 .
k k
Soit k ∈ ℕ* . Supposons Ak . On a M
2.11. Montrer que l’une des deux assertions est vraie : KerT ⊂ F + ou KerT ⊂ F − .
On sait que KerT est une droite ℝa d’après la question 2.5. Décomposons a = a + + a − . On doit avoir
M ( a ) ∈ KerT d’après la question précédente, i.e. a + − a − ∈ Ker T , donc ∃λ ∈ ℝ, a + − a − = λ ( a + + a − ) . D’où
+
On suppose désormais que KerT ⊂ F .
Soit z ∈ F + ∩ ImT . On a Im T = Ker T 2n donc T 2n −1 ( z ) ∈ Ker T ⊂ F + . D’autre part 2n − 1 est impair donc
⊥
2.14. Montrer que ( ImT )
⊥
⊂ F + et que ImT ( 2
) ∩ ImT ⊂ F − .
⊥
D’après la question précédente, on a F − ⊂ Ker T 2n = ImT . Donc ( F − ) ⊃ ( ImT )
⊥ ⊥
i.e. ( ImT ) ⊂ F +.
⊥
Commençons par prouver que F + ⊂ ImT 2
+ ( ImT ) .
⊥ ⊥
Soit x ∈ F + . Comme Im T ⊕ ( Im T ) = E , on peut écrire x = a + b , avec a ∈ Im T et b ∈ ( ImT ) .
⊥
Comme ( ImT ) ⊂ F + et on a a = x − b ∈ F + . Donc a ∈ F + ∩ Im T et avec 11a), T 2 n −1 ( a ) = 0 .
⊥ ⊥
Donc a ∈ Ker T 2 n −1 = ImT 2 et x ∈ Im T 2
+ ( Im T ) . On a bien F +
⊂ Im T 2
+ ( Im T ) .
( )
⊥ ⊥ ⊥
Donc ( F +
) ⊃ Im T 2
+ ( Im T )
⊥
, mais dim E < +∞ donc ( ImT )
⊥⊥
= ImT et ( ImT 2 ) ∩ ImT ⊂ F − .
⊥
2.15. Soit z ∈ ( ImT ) , avec z ≠ 0 . Montrer que T ( z ) ∈ G ⊥ et que T ( z ) ≠ 0 .
⊥
Soit g ∈ G . On a (T ( z ) | g ) = S ( z , g ) − ( z | T ( g ) ) = 0 − 0 car g ∈ G et z ∈ ( ImT ) . Donc T (z ) ∈ G ⊥ . D’autre
⊥ ⊥
part Im T ⊃ Im T 2m = KerT donc z ∈ ( ImT ) ⊂ ( KerT ) donc comme z ≠ 0 , z ∉ Ker T i.e. T ( z ) ≠ 0 .
⊥
2.16. Soit z ∈ ImT ( 2
) ∩ ImT , avec z ≠ 0 . Montrer que T ( z ) ∈ G ⊥ et que T ( z ) ≠ 0 .
(A) : a ∈ F + ,T ( a ) ∈ G ⊥ et T (a ) ≠ 0 .
( B ) : b ∈ F −,T (b ) ∈ G ⊥ et T (b ) ≠ 0 .
⊥
(C ) : a, b ∈ ( Im T 2 )
⊥
Avec 2.7, il existe b ∈ ( Im T 2 ) ∩ Im T tel que b ≠ 0 et donc T (b ) ≠ 0 et T (b ) ∈ G ⊥ avec 2.17. Avec 2.15 on a
⊥ ⊥
b ∈ F − . Enfin b ∈ ( ImT 2 ) et comme Im T 2 ⊂ Im T , a ∈ ( ImT ) ⊂ ( ImT 2 ) .
⊥