Organisation Des Entreprises
Organisation Des Entreprises
Organisation Des Entreprises
Objectif spécifique
Au terme du chapitre, l’étudiant (e) doit être capable de :
Définir l’entreprise et connaître ses objectifs
Décrire les dimensions de l’entreprise, et pouvoir les classer
Citer les principales fonctions de l’entreprise,
Expliquer la relation de l’entreprise avec son environnement.
CONCEPT DE L’ENTREPRISE
1. Quelques remarques
- Il n’existe pas de définition précise de l’entreprise qui fasse aujourd’hui l’objet d’un
consentement entre les différentes disciplines qui s’y intéressent. Dans une
économie, la production est principalement issue de l’activité des entreprises. Il
existe cependant une très grande diversité entre elles, du petit commerce de quartier
aux grandes sociétés employant de très nombreux salariés.
- ISI, la Croix Rouge, la Poste, une école... Voilà une liste d'agents économiques qui
ont pour point commun de produire des biens et des services; pourtant, toutes ces
unités de production ne sont pas des entreprises.
- Une entreprise est une unité de production qui vend ses produits sur un marché.
Elle produit donc des biens et services marchands. Une banque, une exploitation
agricole, une boucherie, un cabinet de médecin sont ainsi des entreprises. En
revanche, une administration est une unité de production de services non
marchands, mais ce n’est pas une entreprise.
- Une administration (un tribunal, un lycée, un hôpital …) a une activité productive
mais les services qu’elle produit ne sont pas vendus sur un marché moyennant le
paiement d’un prix.
Plus généralement l’entreprise est définie comme « une organisation, dotée de
ressources humaines, matérielles et financières en vue d’exercer une activité
économique de façon stable et structurée »
Dictionnaire de gestion, Nathan 1994
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2. Classification des entreprises
a. Classification Sectorielle
Il permet de classer les entreprises ayant la même activité principale dans le secteur,
au sein duquel elles réalisent cette activité. Traditionnellement, on distingue
3 secteurs :
Le secteur primaire : représentant toutes les activités économiques productives de
matières premières/ l’agriculture, la pêche, l’extraction des ressources naturelles.
Le secteur secondaire : couvrant l’ensemble des activités économiques destinées
à transformer des matières premières en biens productifs ou en biens de
consommation/ l’industrie y compris le bâtiment.
Le secteur tertiaire: il s’agit, en général des services/ administration, banques,
assurances…
b- Classification Juridique
Les entreprises individuelles sont caractérisées par le fait qu’une même personne
fournissant le capital, le travail et la direction est responsable sur ses biens
personnels
Les entreprises sociétaires : comprennent : Les sociétés de personnes fondées sur
« l’intuitue personae » c’est à dire sur la considération de la personne des associés.
Ce type de sociétés est créé par plusieurs personnes. On y distingue :
-- Société en Nom Collectif (SNC) où tous les associés sont tenus personnellement
et solidairement des dettes de la société.
-- Société en Commandite Simple (SCS) où certains associés sont tenus
personnellement et solidairement des dettes de la société Ce sont les commandités.
Les autres associés n'ont pas la qualité de commerçant et ne sont responsables qu'à
concurrence de leurs apports. Ce sont les commanditaires.
Les sociétés de capitaux fondées sur les capitaux apportés par les actionnaires qui
n’en sont responsables que dans la limite de leurs apports. (Sociétés anonymes et
sociétés en commandites par actions)
Le secteur public:
Un seul critère ne permet pas de bien comparer la taille des entreprises. Plusieurs
autres critères sont retenus : le nombre de personnes employées, le capital investi,
le chiffre d’affaires réalisé, l’investissement nécessaire...
On distingue selon leur taille :
Les très petites entreprises (moins de 10 salariés)
Les petites et moyennes entreprises (10 à 250 salariés)
Les grandes entreprises (plus de 250 salariés)
3. Dimensions et finalités
a. Dimensions de l’Entreprise
L’Entreprise apparaît comme un ensemble cohérent comportant trois dimensions
principales: économique, sociale et politique, et dont les finalités peuvent être de ce
fait multiples et parfois divergentes.
En raisonnant sur les liens de l’entreprise avec les acteurs de son milieu environnant
et sur les relations entre ses différentes composantes, nous pouvons considérer que
l’entreprise est un système vivant, ouvert sur son environnement.
Cette démarche systémique qui considère l’organisation comme un ensemble
complexe d’éléments en interaction, distinct de son environnement avec lequel il
peut être en relation, met en évidence plusieurs dimensions complémentaires de
l’entreprise.
L’entreprise, unité de production et de répartition
C’est une méthode traditionnelle de création de richesse que l’on mesure par la
valeur ajoutée.
Elle présente aussi une fonction d’utilité sociale car elle distribue des revenus. La
richesse, ainsi créée est répartie grâce au partage de la valeur ajoutée (l’entreprise
crée une valeur ajoutée quand la valeur de sa production est supérieure à la valeur
des biens et services qu’elle a consommés) entre:
La rémunération du travail,
La rémunération du capital (par les dividendes versés aux actionnaires),
Le paiement des impôts à l’Etat et de cotisations aux organismes sociaux,
L'autofinancement (part de la VA que l’entreprise affecte à son propre
développement).
La recherche du profit
C’est la finalité de la majorité des entreprises mais une double précision s’impose :
Les acteurs de l’organisation, actionnaires, dirigeants, salariés… poursuivent leurs
buts propres qui ne se confondent pas nécessairement avec le principe de la
maximisation du profit.
Certains conflits peuvent survenir entre des actionnaires soucieux d’une rentabilité
maximum à court terme et des dirigeants préoccupés par le long terme et dont les
objectifs sont orientés vers la recherche d’une position sécurisante.
La recherche du profit maximum est critiquable sur le plan théorique et n’est pas
validée par l’observation de la réalité.
En effet, la maximisation du profit suppose une démarche d’optimisation mise en
œuvre par des individus parfaitement rationnels.
Cette conception est irréaliste compte tenu de la complexité des variables
environnantes à maîtriser et des limites dans la capacité des individus à accéder à
toute l’information et à la traiter.
1- La fonction de direction:
Prévoir, organiser, coordonner et contrôler. Les gestionnaires modernes voient cette
fonction dans tout acte de définition d’une politique générale et d’un programme
d’actions intéressant l’ensemble de l’entreprise dans ses relations avec son
environnement
2- La fonction financière:
Consiste à rechercher et à obtenir les capitaux nécessaires à l'entreprise.
3 La fonction sociale ou personnelle:
Son rôle est de recruter, voire de former et d’animer la ressource humaine.
4- La fonction approvisionnement:
a pour tâche de fournir les inputs c’est à dire les moyens matériels nécessaires à la
production.
5- La fonction technique ou de production:
assure la combinaison des facteurs qu’on désigne par les 5M : Men (main d’œuvre);
Machines; Matériels (matière première); Money (capitaux); Management (direction).
6- La fonction commerciale:
Elle assure la commercialisation des produits. Chacune de ces fonctions peuvent
être affectées à un service (unité hiérarchique constituée par une ou plusieurs
personnes et qualifiée par la nature des travaux ou de la fonction qu’il assure).
Une fonction peut être répartie entre plusieurs services: exemple: La fonction
commerciale peut être répartie entre plusieurs services:
service étude marché
service vente
service marketing
Dans le contexte social actuel, les dirigeants d'entreprises doivent être conscients
des contraintes extérieures auxquelles ils sont confrontés.
Auparavant les dirigeants se préoccupaient principalement de satisfaire les besoins
de leurs clients, de leurs employés, de leurs fournisseurs... Aujourd'hui ils doivent
travailler avec plusieurs groupes de la société.
Ces relations avec les différentes composantes de l'environnement ne sont ni
simples ni univoques. En effet, l'entreprise est à la fois en situation de dépendance et
d'autonomie.
Le degré de dépendance et d'autonomie dépend du contexte concurrentiel dans
lequel elle se trouve et des caractéristiques propres de son environnement
technologique, économique, juridique, social, éthique...
Définition :
L'environnement immédiat:
L'environnement général:
Sur lequel l'entreprise a des moyens d'actions limités ou nuls. Il est constitué par:
Environnement Economique: Prix des matières premières, taux d'intérêt, taux
d'inflation, niveaux des salaires constituent des contraintes qui conditionnent le
chiffre d'affaires, la productivité, les bénéfices.
Environnement politico légal: Le gouvernement intervient en émettant des lois et
des règlements pour:
Renforcer l'efficacité économique en remédiant aux défaillances
Redistribuer les revenus
Poursuivre des objectifs sociaux (sécurité de travail, smic, anti pollution…),
Environnement éthique: Concerne la base du comportement moral de
l'entreprise. L'éthique du monde des affaires dépend de l'éthique personnelle
(honnêteté, sens de la justice…) et de l'éthique corporative (respect de l'employé,
normes équitables…),
Environnement Technologique: Impose de s'adapter aux innovations pour être
davantage efficace. Cet environnement concerne les techniques et procédés de
transformation mais aussi de nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) (ex: l'informatique, la bureautique, Internet ),
Environnement social: Se traduit, en tant que force d'influence, à travers
l'évolution du comportement de consommation, la croissance démographique, les
groupes d'âge de la population, les classes sociales...
Environnement international: La planète est un vaste marché où se
concurrencent les entreprises et où le commerce international joue un rôle
primordial.
Baisse de l'attrait pour des produits nouveaux dont l'innovation est artificielle
ou purement de mode,
Baisse de la valeur d'image au profit de la valeur d'usage.
Sensibilité au prix,
Résistance aux pratiques commerciales peu sérieuses,
La satisfaction des clients devient la clé de survie de l'entreprise
(fidélisation, état d'esprit, service …),
Un consommateur prêt à payer le prix de la vraie qualité c'est à dire de la
valeur ajoutée ou du service.