Cours Droit de La Concurrence Et Droit de La Consommation

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 13

PARTIE I

DROIT DE LA CONCURRENCE
L’ordonnance 03-03 a pour objet de fixer les conditions d’exercice de la concurrence
sur le marché, de prévenir toute pratique restrictive de concurrence et de contrôler les
concentrations économiques afin de stimuler l’efficience économique et d’améliorer le bien‐
être des consommateurs.
1- DÉFINITION DU DROIT DE LA CONCURRENCE :
La concurrence est considérée comme un concept économique qui vise à la
compétition et la rivalité entre acteurs (agents) économiques sur un marché pour attirer la
clientèle.
Ainsi, le droit de la concurrence est défini comme un ensemble de règles juridiques
qui ont pour finalité la préservation de la liberté effective de la concurrence entre agents
économiques sur le marché.

2- CHAMPS D’APPLICATION DU DROIT DE LA CONCURRENCE :

Les dispositions du droit de la concurrence s’appliquent :


- aux activités de production, y compris agricoles et d’élevage,
- aux activités de distribution dont celles réalisées par les importateurs de biens pour la
revente en l’état, les mandataires, les maquignons et chevillards, aux activités de services,
d’artisanat et de la pêche, ainsi qu’à celles qui sont le fait de personnes morales publiques,
d’associations et de corporations professionnelles, quels que soient leur statut, leur forme
et leur objet ;
- aux marchés publics, à partir de la publication de l’avis d’appel d’offres jusqu’à
l’attribution définitive du marché.

3- TERMINOLOGIE LIEE AU DROIT DE LA CONCURRENCE :

Il est entendu au sens de la présente ordonnance par :


a) entreprise : toute personne physique ou morale quelle que soit sa nature, exerçant d’une
manière durable des activités de production, de distribution, de services ou d’importation ;
b) marché : tout marché des biens ou services concernés par une pratique restrictive, ainsi
que ceux que le consommateur considère comme identiques ou substituables en raison
notamment de leurs caractéristiques, de leurs prix et de l’usage auquel ils sont destinés, et
la zone géographique dans laquelle sont engagées les entreprises dans l’offre des biens ou
services en cause ;

c) position dominante : la position permettant à une entreprise de détenir, sur le marché


1
en cause, une position de puissance économique qui lui donne le pouvoir de faire obstacle
au maintien d’une concurrence effective, en lui fournissant la possibilité
de comportements indépendants dans une mesure appréciable vis‐à‐vis de ses
concurrents, de ses clients ou de ses fournisseurs ;

d) état de dépendance économique : la relation commerciale dans laquelle l’une des


entreprises n’a pas de solution alternative comparable si elle souhaite refuser de contracter
dans les conditions qui lui sont imposées par une autre entreprise, client ou fournisseur ;
e) régulation : toute mesure quelle que soit sa nature, prise par toute institution publique et
visant notamment à renforcer et à garantir l’équilibre des forces du marché et le jeu de la
libre concurrence, à lever les obstacles pouvant entraver son accès et son bon
fonctionnement ainsi qu’à permettre l’allocation économique optimale des ressources du
marché entre ses différents acteurs conformément aux dispositions de la présente
ordonnance.
4- PRINCIPES DU DROIT DE LA CONCURRENCE :
A- Liberté des prix:

Les prix des biens et services sont librement déterminés conformément aux règles de la
concurrence libre et probe.

Par ailleurs, la liberté des prix s’entend dans le respect des dispositions de la législation et
de la réglementation en vigueur ainsi que des règles d’équité et de transparence concernant
notamment :

la structure des prix des activités de production, de distribution, de prestation de services


et d’importation de biens pour la revente en l’état ;
les marges bénéficiaires pour la production et la distribution des biens ou la prestation
de services ;
la transparence dans les pratiques commerciales.

Remarque: En application du principe de liberté des prix et de la garantie du droit de la


concurrence tout en protégeant le pouvoir d’achat du consommateur algerien, il peut être
procédé, par voie réglementaire, à la fixation, au plafonnement ou à l’homologation des
marges et des prix de biens et services.

Les mesures de fixation, de plafonnement ou d’homologation des marges et des prix des
biens et services sont prises sur la base de propositions des secteurs concernés pour les
principaux motifs suivants :
la stabilisation des niveaux de prix des biens et services de première nécessité ou de
large consommation, en cas de perturbation sensible du marché ;
la lutte contre la spéculation sous toutes ses formes et la préservation du pouvoir d’achat
du consommateur.

Peuvent être également prises, dans les mêmes formes, des mesures temporaires de
fixation ou de plafonnement des marges et des prix des biens et services, en cas de hausses
2
excessives et injustifiées des prix, provoquées, notamment, par une grave perturbation du
marché, une calamité, des difficultés durables d’approvisionnement dans un secteur d’activité
donné ou une zone géographique déterminée ou par des situations de monopoles naturels.

B- Les pratiques restrictives de la concurrence


Plusieurs pratiques d’entreprises sont déclarées illicites par la loi, il s’agit des pratiques
suivantes.

1- Les ententes illicites :

L’entente est illicite lorsqu’elle est analysée comme un concours de volontés entre des
entités (entreprises) indépendantes qui décident de coordonner leur comportement sur le
marché et qu’elle a pour objet ou peut avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de
fausser le jeu de la libre concurrence dans un marché.

Comme a pu le souligner la commission française de la concurrence il ne peut y avoir


d’entente sans un concours de volontés libres entre des entreprises juridiquement distinctes
mais aussi économiquement indépendantes les unes des autres. En conséquence sont
exclues :
-les ententes entre entreprises du même groupe (accords intragroupes)
-Les accords entre une entreprise et ses intermédiaires quand ces derniers interviennent pour
le compte de l’entreprise (ex : accord entre l’entreprise et son agent commercial)

Pour les formes de concertation: les accords entre entreprises, les décisions d’associations
d’entreprises, les pratiques concerté.

-pour l’accord de volonté entre entreprises, il peut être formel ou tacite, écrit ou même
verbal, il peut être horizontal ou vertical.

Les exceptions :art 09

- Les accords et pratiques qui résultent de l’application d’un texte législatif ou ‘n


texte règlementaire pris pour son application.
- Les accords ou pratiques dont les auteurs peuvent justifier qu’ils ont pour effet
d’assurer un progrès économique ou technique ou qu’ils contribuent à améliore

3
l’emploi ou qui permettent aux PME de consolider leur position concurrentielle sur
le marché.

2- Les abus de domination : art 07

A l’opposé des ententes qui sont des pratiques bilatérales ou multilatérales, les abus de
position dominante sont en principe unilatéraux.

La position dominante est définie par l’article 03/03 comme : « la position permettant a une
entreprise sur le marché en cause une position de puissance économique qui lui donne le
pouvoir de faire obstacle au maintien d’une concurrence effective en lui fournissant la
possibilité de comportements indépendants dans une mesure appréciable visa à vis de ses
concurrents , de ses clients ou des ses fournisseur »

Le critère déterminant pour qualifier une position de domination d’une entreprise est
surtout sa part de marché, et pour cela on voit bien l’importance de définir
(désigner)le marché pertinent.

- La position dominante n’est pas en elle-même illicite mais l’explantation abusive de


cette position et cela en limitant….art07.

Exceptions :
- Les accords et pratiques qui résultent de l’application d’un texte législatif ou ‘n texte
règlementaire pris pour son application.
- Les accords ou pratiques dont les auteurs peuvent justifier qu’ils ont pour effet
d’assurer un progrès économique ou technique ou qu’ils contribuent à améliore
l’emploi ou qui permettent aux PME de consolider leur position concurrentielle sur
le marché.

3- Abus d’état de dépendance économique :

Elle est définit dans l’art 03/d comme la relation commerciale dans laquelle l’une des
entreprises n’a pas de solution alternative comparable si elle souhaite refuser de contracter
dans les conditions qui lui sont imposées par une autre entreprise, client ou fournisseur »

On constate que l’effet de cette pratique ne dépasse pas l’autre entreprise, contrairement à
l’abus de domination dont l’effet s’étend au marché entier ou a une partie de celui-ci.

Pour qu’il y ait abus de dépendance économique, il est nécessaire que la pratique en cause
réunisse trois conditions cumulatives :

*l’existence d’une situation de dépendance économique.


*l’exploitation abusive de cette situation (refus de vente, la vente concomitante ou
discriminatoire, la vente conditionnée par l’acquisition d’une quantité minimale,
l’obligation de revente à un prix minimum…)
4
*une affectation du fonctionnement ou de la structure de la concurrence (estimer le seuil de
sensibilité).
4- Les pratiques de prix abusivement bas :
L’infraction de pratique de prix abusivement bas n’est établie que si la pratique réunit trois
conditions :

*le prix doit être entendu comme un prix de vente aux consommateurs, donc pour son
utilisation personnelle, ajoute la jurisprudence que ce dernier ne dispose d’aucune
expérience dans ce domaine.
*Le niveau de prix appliqué doit être insuffisant au regard des couts de production,
transformation et de commercialisation.
*Le prix proposé doit traduire une volonté d’éviction ou bien comporte une potentialité
d’éviction du concurrent ou du produit concurrent.

5- Les pratiques exclusives :

A- La concession exclusive : c’est une concession commerciale dont le contrat qui en


constitue l’assise renferme des clauses portant sur l’exclusivité des approvisionnements,
elles sont généralement de deux sortes :

-le distributeur s’engage à fournir de manière exclusive chez un producteur.


-le contrat lie les grossistes et les détaillants dans la même branche professionnelle.

Le contrat de concession comporte souvent une exclusivité relative aux produits ou à un


territoire.

En droit de la concurrence européen comme en droit français, les concession exclusives sont
légal dans la mesure ou elles reposent sur des relations contractuelles verticales.

B- Le contrat de franchise : C’est un contrat qui permet au franchiseur d’exploités


foncièrement sans engager des capitaux propres, un ensemble de connaissances et permet
aux franchisés l’accès à des méthodes qu’ils n’auraient pu acquérir qu’après de longs efforts,
et les faits profiter de la réputation du signe.

6- Les concentrations économiques :

Solon l’article 15 les concentrations économiques peuvent prendre trois formes

1-fusion d’entreprises: lorsque deux ou plusieurs entreprise antérieurement indépendantes


fusionnent, et cela dans deux figures :

- Par voie de création d’une nouvelle entité (les entreprises disparaissent au profit de la
nouvelle entreprise) A + B = C
-Par absorption : l’une des entreprises est absorbée par une autre qui hérite de son
patrimoine. A + B = A
5
2-La création d’une entreprise commune :

Lorsque deux entreprise décident de mettre des moyens en commun pour


l’exercice d’une activité économique en conservant chacune sa propre
personnalité juridique (la nouvelle entreprise doit être contrôlée conjointement par
deux ou plusieurs entreprises + fonctionner d’une manière durable + accomplir
les fonctions d’une entité économique autonome) A+B=A+B+C

3- Par prise de contrôle : une entreprise est contrôlée par une autre entreprise
lorsque cette dernière est en mesure d’exercer une influence déterminante sur l
entrepris contrôlée, soit par des actions qu’elle détient (actionnaire majoritaire) ou
par des relations contractuelles ou autres moyens.

La condition d’entrave à la concurrence :

Selon les articles 17,18 de l’ordonnance 03-03, certaines concentration peuvent


porter atteinte à la concurrence en renforçant la position dominante d’une
entreprise, et cela lorsque elle vise a réaliser un seuil de plus de 40% des ventes
ou achats effectués sur un marché, l’auteur de cette concentration doit la soumettre
au conseil de la concurrence qui prend une décision dans un délai de trois 3 mois
(autoriser ou refuser)

Autorisation de la concentration (+40% ) :

1-Conseil de la concurrence.

2- Le gouvernement : dans le cas ou le Conseil la concurrence emet un refus a une


concentration, le gouvernement peut l’autoriser soit par une autorisation d’office
si l’intérêt général le justifie,. ou à la demande des parties sur le rapport du ministre
chargé du commerce et du ministre dont relève le secteur concerné par la
concentration.

5- REPRESSION DES PRATIQUES ANTICONCURRENTIELLES

I. La répression administrative (le Conseil de la concurrence) :

Le Conseil de la concurrence, en vertu de la législation en vigueur, est une


autorité administrative, autonome, placée auprès du ministère chargé du Commerce
qui jouit de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
Il est composé de 12 membres nommés parmi les experts et professionnels du
domaine. Il est saisi par toute personne physique ou morale qui s’estime lésée par
une pratique restrictive.
Le Conseil de la concurrence prend des décisions, donne des avis et
diligente des enquêtes à propos de toute question relevant du droit de la
concurrence. Ses attributions décisionnelles principales sont les suivantes:
- adresser des injonctions motivées en vue de mettre fin à des pratiques restrictives
de la concurrence
- prononcer des sanctions pécuniaires (au cas où ces injonctions demeurent lettre
morte)
- prendre des mesures provisoires destinées à suspendre les pratiques restrictives
ou pour parer à un préjudice imminent susceptible d’être causé à des entreprises
dont les intérêts sont affectés par ces pratiques.
Le Conseil de la concurrence donne des avis sur toute question concernant
la concurrence qui lui est soumise par le gouvernement.
Les collectivités locales, les institutions économiques et financières, les
entreprises, les associations professionnelles et syndicales, ainsi que les
associations de consommateurs sont habilitées à le saisir sur les mêmes sujets.
En outre, il donne son avis sur tout projet de texte réglementaire lié à la
concurrence.
Par ailleurs, les juridictions compétentes peuvent solliciter son avis, après
déroulement d’une procédure contradictoire qui a lieu devant elles.
Les décisions rendues par le Conseil de la concurrence sont notifiées pour
exécution aux parties concernées par huissier de justice.

Compétences du conseil de la concurrence :

1) Compétences réglementaires: il contrôle et réglemente les pratiques dans


le marché, il est le gardien d’ordre public économique, il assure le bon
fonctionnement de la concurrence dans le marché a travers des décisions,
injonctions ...

2) Compétence consultatives : il donne son avis sur toute question concernant


la concurrence.

3) Compétences de sanction: il sanctionne toute pratiques anticoncurrentielles


par des amandes administratives. Même si le législateur fixe des limites
supérieures aux sanctions, il laisse un large pouvoir d’appréciation au
Conseil de la concurrence dans la fixation du montant des amandes.

II. La répression juridictionnelle:

Vu que les décisions du C.C ne prévoient aucune indemnisation, les entreprises


victimes des pratiques restrictives de la concurrence peuvent saisir le C.C de sorte
qu’il soit mis fin à de telle pratiques, et intenter parallèlement à l’encontre des
entreprises responsables de telles pratiques une action en réparation du préjudice
subi devant les tribunaux.
PARTIE II
DROIT DE LA CONSOMMATION

Le législateur algérien accorde des droits importants aux consommateurs


et les protège en vertu des dispositions de la loi n°09-03 du 25 février
2009 relative à la protection du consommateur et à la répression des
fraudes au travers d’obligations qu’elle met à la charge des
professionnels, vendeurs de produits et de services. Dans le cas où ces
obligations ne sont pas respectées, elles entraînent de lourdes sanctions.
Il est convenu que le but du droit de la consommation est de préserver l’équilibre
entre le professionnelle et les consommateurs et d’assurer la protection de ces
derniers, ainsi une définition de ces deux acteurs sera inévitable pour mieux
comprendre la matière.

Définition du professionnel: toute personne physique ou morale qui agit dans le


cadre d’une activité habituelle et organisée de production, distribution ou de
prestation de service.

C’est le caractère habituel et organisé qui fait la force du professionnel puisque


dans sa spécialité il est plus compétent que le consommateur, d’où le déséquilibre
qui justifie l’intervention du législateur.

Dans la loi 09-03 relative à la protection du consommateur et à la répression des


fraudes le législateur utilise le terme « intervenant », qui désigne toute personne
physique ou morale intervenant dans le processus de la mise à la consommation
des produits.

-Dans la loi 04-02 relative aux pratiques commerciales, le législateur utilise le


terme Agent économique.
-Dans la catégorie des intervenants on peut trouver les producteurs, distributeurs,
prestataires des services et les vendeurs…etc.

Définition du consommateur : Au sens de la loi n°09-03 du 25 février 2009


relative à la protection du consommateur et à la répression des fraudes ,
le consommateur est “Toute personne physique ou morale qui acquiert,
à titre onéreux ou gratuit, un bien ou un service destiné à une
utilisation finale, pour son besoin propre ou pour le besoin d'une autre
personne ou d'un animal dont il a la charge.” .
PROTECTION DU CONSOMMATEUR:

La protection des consommateurs repose essentiellement sur les nombreuses


obligations que le législateur impose aux intervenants, notamment l’hygiène, la
sécurité des produits, l’information des consommateurs, la garantie des produits et
le service après-vente.
Les obligations fondamentales imposées par la loi n°09-03 du 25
février 2009 relative à la protection du consommateur et à la répression
des fraudes, aux vendeurs dans le but de protéger les consommateurs, ces
obligations sont :
 L’obligation d’informer le consommateur,
 L’obligation générale de sécurité des produits et des services,
 L’obligation de l’hygiène, de la salubrité et d’innocuités des denrées
alimentaires,
 L’obligation de ne pas nuire à l'intérêt matériel du consommateur ni lui
causer des préjudices moraux,
 L’obligation de la garantie et du service après-vente,
 L’obligation de la conformité des produits.

1- Obligation d’hygiène, salubrité et d’innocuité des denrées alimentaires :

L’article 03/2 de la loi 09-03 définie la denrée alimentaire comme : toute


substance traitée, partiellement traitée ou brute, destinée à l’alimentation
humaine ou animale, englobant les boissons, la gomme à mâcher et toutes les
substances utilisées dans la fabrication, la préparation et le traitement des
aliments, à l’exclusion des substances employées uniquement sous forme de
médicaments, de cosmétiques ou de tabacs.

Le législateur a imposé aux intervenants de respecter les conditions


d'hygiène tout au long du processus d'exposition des denrées alimentaires. Il les a
obligé à veiller à la propreté de ces
matières lors de la récolte et de la préparation de la matière première et leurs
emplacements, pareil pour les employés, et il doit également respecter les
conditions de leur propreté lors du transport et de l'exposition à l'air libre.

L'intervenant a l'obligation de mettre des denrées alimentaires sûres à la consommation et de s'assurer


qu'elles ne nuisent pas à la santé du consommateur, et ceci en assurant leur sécurité lors de leur
formation, ainsi que la sécurité des matériaux destinés à entrer en contact avec eux (éléments
conservateur, les engrais…)

2- Obligation de la sécurité des produits : les intervenants doivent vérifier que


le produit ou le service qui va être mis sur le marché présente la sécurité à
laquelle on peut légitimement s’attendre et dans le cas contraire le rendre sure
ou s’abstenir de le mettre sur le marché.
3- Obligation de la conformité des produits : les intervenants doivent répondre
aux conditions figurants dans les recommandations techniques, aux exigences
sanitaires et environnementales, ainsi qu’a l’innocuité et la sécurité qui leur
sont propres.

4- L’obligation de la garantie : l’intervenant doit garantir la validité du produit


et service pendant une certaine période qui ne doit pas être inferieur à six 06
mois (art 16 du décret exécutif 99-266 relatif à la garantie des produits et
services) et lorsque le produit présente un défaut, l’intervenant doit au cours
de la période de garantie fixée le remplacer, rembourser son prix, réparer le
produit ou modifier la prestation à ses frais.

5- L’obligation de l’information : le législateur a exigé aux intervenants de


fournir aux consommateurs toutes informations relatives aux produits ou
services par voie d’étiquetage, de marquage ou par tout autre moyen (mode
d’emploie, manuel d’utilisation….)
Ces information concernant surtout les éléments composants du produit nature
et les caractéristiques des produits et services, les prix, précaution d’emploie,
date de production et d’expiration … Toutes ces informations doivent être
rédigées essentiellement en langue arabe et accessoirement dans une ou
plusieurs autres langue accessibles aux consommateurs de façon lisible et
indélébile.

En outre, le législateur algérien et pour protéger les consommateurs déclare


comme illicites certaines pratiques qu’on trouve dans la loi 04-02 relative aux
pratiques commerciales, notamment :
- L’exercice d’une activité commerciales sans quelle ait la qualité définie par
les lois en vigueur (art 14), et certaines profession nécessite une autorisation
ou un agrément (médecin, pharmacien, avocat…)
- Le refus de vente ou prestation de service sans motif légitime (art 15).
- La vente ou prestation de service concomitante (art 17).
PROTECTION JUDICIAIRE DU CONSOMMATEUR :

La violation des obligations précités engendre une responsabilité civile et


parfois pénale de l’intervenant.

a- Responsabilité civile : dans le cadre de la réforme du système juridique de


protection des consommateurs, le législateur algérien a adopté des règles
spéciales qui permettent à la personne lésée d’exercer plus facilement son droit
vis-à-vis les intervenants en déclarant que la responsabilité civile de ces derniers
est fondée sur le défaut du produit et non pas sur la faute de l’intervenant comme
dans les règles générales ( article 140 code civil)

Que le défaut est causé par l’intervenant ou pas, sa responsabilité est présente
et indiscutable (responsabilité de plein droit)

Si l’intervenant manque à son devoir d’assurer la sécurité du consommateur,


ce dernier a le droit de saisir le juge civil pour demander réparation de préjudice
causé via une action en réparation, il peut également déposer une action en
garantie lorsqu’il s’agit d’une violation de son obligation de garantie

b- Responsabilité pénale: la responsabilité pénale est basée sur la violation


d’une obligation qui affecte les intérêts de la société.

Dans la loi relative a la protection du consommateur et à la répression des


fraudes, la responsabilité pénale de l’intervenant se repose sur la faute. La
violation des obligations imposées par cette loi et ses textes d’application
inflige des sanctions sur l’intervenant même si cette faute est intentionnelle.

LES DEVOIRS DU CONSOMMATEUR


Le consommateur de son côté, a également des devoirs et des
responsabilités, il est donc important que celui -ci soit :
 Averti : toujours prêt à s’informer pour mieux connaître les biens et services
qu’il utilise,
 Actif : se défend pour sa cause tout en restant honnête et juste,
 Socialement et écologiquement responsable : il doit rester conscient et sensible à
l’influence qu’il a soit par son comportement dans la société, ou aux effets que
sa consommation peut engendrer à l‘environnement.

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy