Suites Series
Suites Series
Suites Series
Une suite numérique est une famille de nombres réels ou complexes indicées
par les entiers naturels. On note une suite u indifféremment (un )n∈N , ou (un )n>0 ,
ou simplement (un ). L’ensemble des suites réelles est noté CN (ou RN pour les
suites réelles).
Une suite réelle est majorée par un réel A si un 6 A pour tout n ∈ N. Une
suite réelle est minorée par A si un > A pour tout n ∈ N. Une suite numérique
est bornée par A si |un | > A pour tout n ∈ N.
Une suite réelle est croissante si un+1 > un pour tout n ∈ N et décroissante
si un+1 6 un pour tout n. Une suite réelle est monotone si elle est croissante ou
décroissante.
Les démonstrations incluses dans ces notes sont des exemples typiques. Il est
important de bien les comprendre car leur structure apparait souvent.
|a − a0 | 6 |a − un | + |un − a0 | 6 2ε.
Comme c’est vrai pour tout ε strictement positif, ceci implique que |a − a0 | = 0,
c’est-à-dire que a = a0 .
Montrer qu’une suite converge est un problème fréquent, parfois difficile. De
nombreux critères existent, généraux ou spécialisés, simples ou difficiles. L’un
des critères les plus fondamentaux, issu de la construction des réels est le suivant,
exprimé ici de quatre manières équivalentes :
1
Proposition 3 (Convergence monotone). (i) Toute une suite réelle croissante
et majorée converge ; (ii) toute une suite décroissante et minorée converge ;
(iii) toute une suite monotone et bornée converge ; (iv) toute suite positive et
décroissante converge.
D’autres critères se désuisent facilement des définitions :
Proposition 4 (Lemme des trois suites). Soient trois suites réelles (an ), (bn )
et (un ). Si
(i) (an ) et (bn ) convergent vers un même réel `,
(ii) et an 6 un 6 bn pour tout n,
alors la suite (un ) converge vers `.
0 6 vn 6 vn+1 6 un+1 6 un .
2
2 Valeurs d’adhérences
La notion de valeur d’adhérence permet d’appréhender le comportement des
suites non convergentes. Notons (un ) une suite numérique.
Definition 5 (Valeur d’adhérence). Une valeur d’adhérence de (un ) est un
complexe a tel que pour tout ε > 0 et tout entier N ∈ N il existe un n > N , tel
que |un − a| 6 ε.
Notons bien la différence entre les formules
lim un 6 lim vn .
3
(ii) il existe une infinité d’entiers n tels que c 6 un 6 bp .
Dans le premier cas, on définit ap+1 = ap et bp+1 = c. Dans le second, on
définit ap+1 = c et bp+1 = bp . Par construction, il existe une infinité d’entiers n
tels que ap+1 6 un 6 bp+1 De plus |ap+1 − bp+1 | = 21 |ap − bp |.
Ainsi construites, la suite (ap ) est croissante et la suite (bp ) est décroissante.
De plus |ap − bp | est inférieur à 2−p |a0 − b0 |, donc tend vers 0. Par le critère des
suites adjacentes, exercice 2, les suites (ap ) et (bp ) convergent vers une limite
commune, notons la `.
Montrons que ` est une valeur d’adhérence de la suite (up ). Soient ε > 0
et N ∈ N. Il existe un entier p tel que |ap − bp | 6 ε. Comme il existe une infinité
d’entiers n tels que ap 6 un 6 bp , il en existe certainement un supérieur à N ,
notons le n. Par l’inégalité triangulaire,
3 Suites récurrentes
3.1 un+1 = f (un )
Soit I un intervalle de R et f : I → I une fonction. Si u0 est un élément de I,
on peut définir par récurrence un+1 = f (un ).
Proposition 12. Si f est croissante, alors (un ) est monotone. Si f est décrois-
sante, alors les deux sous-suites (u2n ) et (u2n+1 ) sont monotones.
Proposition 13. Si f est continue et si (un ) admet une limite dans I, alors f (lim un )
égale lim f (un )
Exercice 9. Soit un la suite récurrente définie par un certain u0 ∈ R et la
u3n +6un √
relation un+1 = 3u 2 +2 Montrer que si u0 > 0, alors un → 2.
n
Théorème 14. L’ensemble E des suites satisfaisant (R) P est i−p un sous-espace
p
vectoriel de C N
de dimension p. Si le polymôme x − i ai x se factorise
en i∈I (x − ρi )νi , avec des ρi distincts, alors une base de E est donnée par les
Q
suites de terme général nj ρni , pour des i ∈ I et 0 6 j < νi .
Exercice 10. Soit R> l’ensemble des réels strictements positifs. Soit f une
fonction R> → R> . Montrer que si f (f (x)) + f (x) = 6x pour tout x ∈ R> ,
alors f (x) = 2x pour tout x ∈ R> .
4
4 Convergence des séries
Les objets principaux de l’étude des séries numériques sont les suites du type
n
X
un = vk .
k=0
Definition
Pn 15. On note S(u) la suite des sommesP partielles, définie par Sun =
k=0 u k . La série de terme général
P∞ u n , notée un , est convergente si la suite Su
admet une limite. On note alors n=0 un la limite. Quand la série est convergente,
on définit la suite des restes par Run = lim Su − Sun .
P
Proposition 16. Si la série un est convergente, alors un tend vers 0.
P
Definition 17. Une série un est grossièrement divergente si un ne tend pas
vers zéro.
Notons
P 1 que la réciproque est fausse, comme le montre la série harmo-
nique n.
L’un des outils les plus utiles concerne la sommation des relations de compa-
raison. Il ne s’applique que pour des séries à terme positifs.
P
Proposition
P 18 (Sommation des relations de comparaison). Soient un
et vn deux séries à termes réels positifs. Supposons que un = O(vn ) (resp. un =
o(vn ),Presp. un ∼ vn ). P
Si vn est convergente, alors un l’est aussi et Run = O(Rvn ) (resp. Run =
o(Rvn P), resp. Run ∼ Rvn ). P
Si un est divergente, alors vn l’est aussi et Sun = O(Svn ) (resp. Sun =
o(Svn ), resp. Sun ∼ Svn ).
Un autre outil très utile est la comparaison série-intégrale.
Proposition 19 (Critère intégral de Cauchy).P Soit f : R+ → R une fonction
continue, positive,
R∞ décroissante. La série f (n) est convergente si et seulement
si l’intégrale 0 f (x)dx est convergente.
Dans ce cas
Z ∞ ∞
X Z ∞
f (x)dx 6 f (n) 6 f (x)dx.
N n=N N −1
Certains des exemples suivants sont obtenus par le critère intégral de Cauchy.
Il sont particulièrement importants car beaucoup d’autres exemples s’y ramènent
via la sommation des relations de comparaison.
P n
Exercice 11. 1. (Séries géométriques) Montrer que la série ρ est conver-
gente si et seulement si |ρ| < 1.
P −α
2. (Séries de Riemann) Montrer que la série n est convergente si et
seulement si α > 1.
P −α
3. (Séries de Bertrand) Montrer que la série n (log n)−β est convergente
si et seulement si α > 1 ou si α = 1 et β > 1.
5
Quand les termes ne sont pas positifs, l’étude peut être plus délicate. Un
critère fréquemment applicable est le suivant :
Proposition 20 (Critère des séries alternées). Si P (un ) est une suite positive,
décroissante et telle que lim un = 0, alors la série (−1)n un est convergente.
De plus, la suite des restes (Rn ) vérifie |Rn | 6 un+1 .
On se ramène souvent à une série à termes positifs en prenant les normes
terme à terme :
P P
Proposition 21. Soit P un une suite numérique. Si la série |un | est conver-
gente, alors la série un est convergente.
P P
Definition 22. Une série un telle que |un | est convergente est appelée ab-
solument convergente.
Enfin, la formule sommatoire d’Abel permet de transformer une somme en
intégrale tout en renforçant la convergence.
Proposition 23 (Formule sommatoire d’Abel). Soit (un )P une suite numérique
et f une fonction continuement dérivable. Notons S(x) = 06n6x un . Alors
X Z x
un f (n) = S(x)f (x) − S(t)f 0 (t)dt.
06n6x 0
Exercice 16. Montrer qu’il existe un réel γ, appelé constante d’Euler, telle que
N
X 1
= log n + γ + o(1).
n=1
n
P
Exercice 17 (Règle d’Alembert). Soit un une série à termes strictement positifs
telle que un+1 /un converge vers une limite a. Montrer que si a > 1, alors la série
diverge grossièrement ; et que si a < 1, alors la série converge.
P
Exercice 18 (Règle de Raabe-Duhamel). Soit un une série à termes strictement
positifs telle que
β
un+1 /un = 1 − + εn
n
P
pour une certaine suite εn telle que εn est absolument convergente.
6
1. Montrer que logP un = −β log n + C + o(1) pour un certain C. On pourra
étudier la série (log un+1 − log un ).
2. En déduire que un ∼ u1 eC /nβ .
P
3. Que dire de la convergence de un ?
P
4. Que peut-on dire quand εn n’est pas absolument convergente mais εn =
o(1/n) ?
|g(x) − g(y)| 6 |g(x) − fn (x)| + |fn (x) − fn (y)| + |fn (y) − g(y)|.
Par la convergence uniforme de (fn ), il existe un n ∈ N tels que pour |fn (x) −
g(x)| 6 31 ε pour tout x ∈ I. Ainsi, pour tout y ∈ I,
|g(x) − g(y)| 6 |g(x) − fn (x)| + |fn (x) − fn (y)| + |fn (y) − g(y)|.
|g(x) − g(y)| 6 13 ε + 31 ε + 13 ε = ε,
7
Théorème 26 (Interversion de limites). On suppose que la suite de fonctions
(fn ) converge uniformément sur I vers une fonction f . Soit x0 ∈ I¯ tel que pour
tout n ∈ N, la limite limx→x0 fn (x) existe. Alors les deux limites ci-dessous
existent et on a
6 Critère de Cauchy
Il est parfois difficile de démontrer la convergence d’une suite sans connaître
a priori sa limite. Une des raisons à cela est que la définition 1 utilise la limite
elle-même. Une manière très utile en pratique de contourner ce problème est le
critère de Cauchy :
Théorème 27. Soit (un ) une suite numérique. Sont équivalents :
(i) ∀ε > 0, ∃N > 0 : ∀n, m > N, |un − um | 6 ε ;
(ii) il existe un a tel que (un ) converge vers a.
En appliquant ce critère à la suite des sommes partielles d’une série, on
obtient le critère de convergence suivant :
P
Corollaire 28. Soit un une suite numérique. Sont équivalents :
Pm
(i) ∀ε > 0, ∃N > 0 : ∀m > n > N, | k=n uk | 6 ε ;
P
(ii) la série un est convergente.
Le critère de Cauchy a un analogue pour les suites de fonctions.
Théorème 29. Soit (fn ) une suite de fonctions I → R. Sont équivalents :
(i) ∀ε > 0, ∃N > 0 : ∀x ∈ I ∀m > n > N, |fn (x) − fm (x)| 6 ε ;
(ii) il existe une fonction g : I → R telle que fn converge uniformément vers g.
Pour f : I → R bornée, on note kf k∞ le supremum de |f (x)|, pour x ∈ I.
P
Corollaire
P 30. Soit fn une série de fonctions
P bornées I → R. Si la sé-
rie kfn k∞ est convergente, alors la série fn est uniformément convergente.
SiPles hypothèses de ce corollaire sont vérifiées, on dit que la série de fonc-
tion fn converge normalement.
P
Exercice 20. Soit an une série réelle convergente à termes positifs. Soit P
fn la
fonction définie sur R par x 7→ an sin(nx). Montrer que la série de fonction fn
est normalement convergente. En déduite que la fonction
∞
X
x 7→ an sin(nx)
n=0
8
7 Séries entières
Les séries entières sont un lien important entre l’analyse et l’étude des suites
numériques. Il s’agit d’étudier les fonctions (d’une variable complexe ou réelle)
de la forme
∞
X
f (z) = an z n .
n=0
De nombreuses fonctions usuelles ont cette forme. Une série entière est d’un
côté une fonction, et de l’autre côté la suite de ses coefficients. Comment les
propriétés d’un des versants se reflète dans l’autre ? Une série entière est donc
les fn sont donnés par fn (z) = an z n , avec an ∈ C.
P
une série de fonctions f n où
n
P
Elle est notée an z .
an z n une série entière. Il existe des valeurs de z pour lesquelles la
P
Soit
somme converge (par exemple z = 0), et d’autres pour lesquelles elle diverge. La
situation est en fait assez simple.
an z n est la borne
P
Definition 31. Le rayon de convergence de la série entière
n
supérieure des réels R tels que tel que la suite (|an |R ) est bornée.
an z n
P
Théorème 32. Soit R le rayon dePconvergence de la série entière
n
Si |z| < R, alorsP la série complexe an z converge absolument. Si |z| > R,
alors la série an z n diverge grossièrement. Si |z| = R, tout est possible :
convergence, divergence, divergence grossière.
P surnle disque Dr = {z : |z| 6 r} pour un certain r < R, la série de
De plus,
fonction an z converge absolument sur Dr .
an z n une série entière et R son rayon de conver-
P
Proposition 33. Soient
gence.
1. Si |an+1 |/|an | converge vers ` > 0, alors R = 1/`.
2. Si (|an |)1/n converge vers ` > 0, alors R = 1/`.
Calculer le rayon de convergence des séries entières z n /n!, n2 z n ,
P P
Exercice
P n n 21.P
n z et zn.
an z n est bien définie sur le disque ouvert
P
En particulier, la fonction f (z) =
de centre 0 et de rayon R. On peut de plus démontrer le théorème suivant, avec
des techniques similaires à celle utilisée pour le théorème 25.
an z n une série entière de rayon de P
P
Théorème 34. Soit f (z) = conver-
gence R > 0. Soit r un réel tel que 0 < r < R. La série de fonction an z n
converge normalement sur le disque D(0, r). De plus la fonction f est de classe C ∞
sur le disque D(0, r).
9
Exemple. Considérons l’équation différentielle zy 00 (z) = y(z). Pour trouver ses
solutions, un bon moyen Pest d’abord de chercher ses solutions séries entières.
Supposons que f (z) = an z n est une série entière de rayon de convergence
non-nul, solution de l’équation différentielle. Alors nécessairement
∞
X ∞
X
(n + 1)nan+1 z n = an z n ,
n=0 n=0
Exercice 2. La suite (un ) est croissante, par hypothèse. Montrons que (un ) est
majorée. Écrivons un comme (un − vn ) + vn . La suite (un − vn ) est convergente,
10
donc bornée. La suite (vn ) est décroissante, donc majorée par v0 . Donc (un ) est
majorée, comme somme de deux suites majorées. Par le théorème de convergence
monotone, elle converge.
De même, la suite (vn ) est décroissante et minorée, donc elle converge. Soient a
et b les limites respectives de (un ) et (vn ). Par l’inégalité triangulaire
|a − b| 6 |a − un | + |un − vn | + |vn − b|,
et comme chacun des trois termes tend vers zéro, ceci prouve que |a − b| = 0,
c’est-à-dire a = b.
Exercice 5. Montrons que un → 0. Comme uun+1 n
→ 0, il existe un entier N tel
que |un+1 | 6 |un |/2 pour tout n > N . Par récurrence, on obtient que |un+N | 6
2−n |uN |. En particulier un → 0.
1 − (−2/3)n
Exercice 6. (a) un = , donc un → 1.
1 + (2/3)n
r r !
n+1 −n + 1 √
(b) un = n 1+ 2
− 1+ 2
, or, pour x → 0 on vérifie que 1 + x =
n n
x
1 + 2 + O(x ), donc un = n n + O n12 , et finalement un → 1.
1
2
(c) un → 0.
Pn
(d) un → 1/2 car k=1 k = n(n+1)2 .
Exercice 7. Il faut utiliser la formule ab = exp (b log a) et les équivalents usuels.
(a) un → en .
(b) un → 1.
(c) un → 1.
(d) un → e−2 .
Exercice 8. Ces trois limites valent respectivement 1, 0 et 1/e.
3
Exercice 9. Soit f (x) = x3x+6x
2 +2 Cette fonction est croissante sur [0, ∞[, donc la
√ √
suite un est monotone. Soient I = [0, 2] et J = [ 2, ∞[. On vérifie que f (I) ⊂ I
et f (J) ⊂ J. Si u0 ∈ I, alors u1 > u0 , et si u0 ∈ J, alors u1 6 u0 . Comme
la suite (un ) est monotone, elle est donc croissante√si u0 ∈ I et décroissante
si u0 ∈ J. Dans le√ premier cas (un ) est majorée par 2, dans le second cas (un )
est minorée par 2. Dans tous les cas (un ) converge. √
Notons ` la limite de un . On vérifie f (`) = `, et donc ` égale 0 ou 2. Le
cas ` = 0 est impossible car u0 > 0.
Exercice 10. Soit u0 un réel et définissons un+1 = f (un ). Par hypothèse un+2 +
un+1 = 6un . Les racines du polynôme x2 + x − 6 sont 2 et −3. Par le théoreme 14,
il existe deux réels A et B tels que un = A2n + B(−3)n . Or un > 0 pour tout n,
donc B = 0. Ainsi un = A2n . En particulier u1 = 2u0 . C’est-à-dire f (u0 ) = 2u0 ,
ce que l’on voulait.
Exercice 11. 1. Pour ρ 6= 1, on utilise la formule pour les sommes partielles :
N
X 1 − ρN
ρn = .
n=0
1−ρ
11
2. On utilise le critère intégral de Cauchy.
3. Supposons α > 1. Soit α0 P tel que α > α0 > 1. On a alors n−α (log n)−β =
−α0 0
o(n P ). Comme la série n−α est convergente, la série à termes posi-
−α −β
tifs n (log n) converge aussi.
0
Supposons α < 1. Soit α0 tel que α < α0 < 1. On P a alors nα =
0
o(n−α (log n)−β ). Comme la série nα diverge, la série n−α (log n)−β
P
diverge aussi.
Pour α = 1, on utilise critère intégral de Cauchy, avec la formule
d (log x)1−β
= x(log x)−β .
dx 1−β
P 1 P (−1)n
Exercice 12. La série n! converge absolument. La série
√ converge
P sin nn
(critère des séries alternées) mais pas absolument. La série n converge :
on peut le voir à l’aide de la formule sommatoire P d’Abel, avec f (x) = 1/x
n
et un = sin n. Il faut alors remarquer que la suite k=1 sin k est bornée. La
convergence n’est pas absolue.
1. un ∼ − 2n12a , donc
P
Exercice 13. un est convergent si et seulement si a >
1/2.
P
2. Si a = 0, alors vn diverge grossièrement. Si a > 0, alors
(−1)n
1 1
vn = + 2a + O .
na 2n n3a
n P (−1)n
Notons εn le terme vn − (−1) na . La série na est convergente, par le
critère des séries alternées. Comme εn ∼ 2n12a , la série
P
εn converge si et
seulement si 2a > 1.
P
Donc la série vn converge si et seulement si a > 1/2.
3. Pour a > 0, on vérifie que
(−1)n
1 1
wn = + +O .
6n3a 12n4a n5a
P
Donc la série wn converge si et seulement si a > 1/4.
Exercice 14. La série diverge : ce n’est pas une série alternée car la valeur absolue
du terme général ne décroit pas. On calcule
(−1)n (−1)n 1
+ O (log n)−3a .
a n
= a
− 2a
(log n) + (−1) (log n) (log n)
P (−1)n
La série (log n)a est convergente, par le critère des séries alternées, mais la
1
P
série (log n)2a diverge.
Pn
Exercice 15. Par une comparaison série-intégrale, on obtient que k=1 (log n)2 ∼
n(log n)2 . Donc par comparaison à une série de Bertrand, la série converge si et
seulement si a 6 0.
12
Exercice 17. Supposons a 6= 1. Soit vn = log un+1 − log un . Par hypothèse vn →
log a. Comme P log a 6= 0, on a donc vn ∼ a. Par sommation des relations de
n−1 n+o(n)
comparaison, k=1 vn ∼ n log a, et donc log un ∼ n log a et un = a .
Si a > 1, alors la série diverge grossièment. Si a < 1, alors la série converge.
PN −1
2. n=1 vn = log uN − log u1 , donc un = u1 eC1 +C2 +C3 +o(1) n−β .
P
3. La série un converge si et seulement si β > 1.
4. Si on a seulement εn = o(1/n), alors un = eo(log n) n−β . La série
P
un
converge si β > 1 et diverge si β < 1, mais le cas β = 1 est douteux.
Exercice 22. (a) 0 (b) 1/4 ; (c) 1/27 ; (d) 1 ; (e) 1 ; (f) 1.
an z n .
P
Exercice 23. Supposons que α > 0. Soit R le rayon deP convergence de
α 0 n
Soient bn = n an et R le rayon de convergence de bn z . Soit ε > 0. Par
définition an (R − ε)n est borné. En écrivant
n
R − 2ε
bn (R − 2ε)n = nα an (R − ε)n
R−ε
on constate que bn (R − 2ε)n est borné. Donc R0 > R − 2ε. Comme ceci est
valable pour tout ε > 0, on a R0 > R. Comme il est clair que R0 6 R, on a
bien R0 = R.
Le cas α 6 0 se traite de la même façon.
13
√
série n xn / x
P
3. Soit x ∈ [−1, 0]. ParPle critère des √ séries alternées, la √
∞
converge et le reste n=N +1 xn / x est majoré par 1/ N + 1. La ma-
joration du reste est uniforme en x donc la convergence de la série de
xn
P∞
fonctions n=1 √ n
est uniforme sur [−1, 0]. En particulier, la limite est
continue.
P∞ n
4. Il
P∞ est clair que f (x) > n=1 x /n pour x > 0. Or, pour x ∈ [0, 1[,
n
n=1 x /n = − log(1 − x), et − log(1 − x) → ∞ quand x → 1.
14