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Mars

2024

LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

BGFI BUSINESS SCHOOL


PLAN DU COURS
LES CARACTERISTIQUES DE LA TVA
CHAPITRE 1 : CHAMP D’APPLICATION
SECTION 1 : PERSONNES IMPOSABLES
SECTION 2 : OPERATIONS IMPOSABLES
SECTION 3 : LES EXONERATIONS
SECTION 4 : TERRITORIALITE
CHAPITRE 2 : MODALITE DE CALCUL
SECTION 1 : FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE
SECTION 2 : BASE D’IMPOSITION
SECTION 3 : LES TAUX
CHAPITRE 3 : MODALITES PRATIQUES
SECTION 1 : LIQUIDATION ET RECOUVREMENT
SECTION 2 : LA RETENUE A LA SOURCE
SECTION 3 : LES REGULARISATIONS DE LA TVA DEDUCTIBLE
SECTION 4 : LE REGIME APPLICABLE AUX OPERATIONS REALISEES AVEC
L’ETRANGER
CHAPITRE 4 : LES OBLIGATIONS DES ASSUJETTIS
SECTION 1 : OBLIGATIONS A CARACTERE ADMINISTRATIF
SECTION 2 : OBLIGATIONS RELATIVES A L’ETABLISSEMENT DE LA FACTURE
SECTION 3 : OBLIGATIONS COMPTABLES
SECTION 4 : LES OBLIGATIONS FISCALES : DECLARATION ET PAIEMENT
SECTION 5 : SANCTIONS
CHAPITRE 5 : LA COMPTABILISATION DE LA TVA
SECTION 1 : LE PRINCIPE DE COMPTABILISATION DE LA TVA
SECTION 2 : LA CENTRALISATION DE LA TVA
SECTION 3 : LES PRODUITS EXONERES DE LA TVA AU GABON (LFR 2009, LF 2011)
SECTION 4 : NOTICE EXPLICATIVE DE LA DECLARATION MENSUELLE DE TVA
CHAPITRE 6 : LA CONTRIBUTION SPECIALE DE SOLIDARITE (LOI DE FINANCES
2017)
SECTION 1 : LES PERSONNES IMPOSABLES
SECTION 2 : LA BASE IMPOSABLE
SECTION 3 : MODALITES DE DECLARATION
TRAVAUX DIRIGES

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PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

QU’EST-CE QUE LA TVA

La TVA est un impôt sur le chiffre d’affaires (CA), elle est perçue à chaque stade de l’opération sur le
CA des différents intervenants.

La TVA est une taxe unique à paiement fractionné

Alors que l’impôt sur le CA est un impôt cumulatif qui frappe toute vente de produits à chaque stade,
augmentant d’autant plus le prix facturé au consommateur final, en TVA, la charge fiscale qui affecte
le produit est le même quelque soit le nombre d’intermédiaires intervenus dans l’élaboration et
commercialisation de ce produit, mais son paiement est fractionné.

Le mécanisme de paiement est fractionné, chaque personne intervenant dans le circuit économique
paie un montant de TVA qui est proportionnel à la valeur qu’elle a ajouté au produit.

La TVA acquittée par paiement fractionné : chaque assujetti intervenant dans le circuit économique
devient un collecteur d’impôt, il collecte une partie de la TVA totale supportée et payée par le
consommateur.

La TVA est neutre et ne fait pas partie du prix de revient. L’assujetti calcule d’abord la taxe en aval
en appliquant au CA réalisé le taux prévu ; le montant obtenu est ensuite diminué de la taxe qui a été
facturée par ses fournitures (taxe en amont).

Ce procédé évite tout cumul d’impôt, il permet une taxation identique quel que soit le nombre de
transactions intervenues, la longueur du circuit économique donc le nombre d’intervenants. Le
montant global qui grève le produit au moment de sa commercialisation est identique.

Cette neutralité qui en principe doit être totale tout au long des opérations successives n’est que
partielle notamment lorsque la législation interdit la récupération de la TVA afférente à certaines
charges.

La TVA est transparente, à chaque stade le montant de la taxe est connu de façon précise, la
neutralité concurrentielle est donc garantie.

La TVA est une taxe réelle frappant les opérations sur biens et services au sens ou elle frappe des
opérations et non des personnes.

La TVA est un impôt indirect, ce sont les entreprises qui calculent et collectent la taxe pour la
reverser à l’État.

La TVA est un impôt sur la consommation, elle est supportée au stade final par le consommateur dit
« final » du bien ou d’un service qui n’a aucune possibilité de déduction.

Au stade final de consommation, la TVA frappe une seule fois seulement la valeur du produit mis à la
consommation. Lorsque le produit parvient au consommateur, la TVA payée par chaque intermédiaire
est égale à la TVA résultant du prix de revient.

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CHAPITRE 1 : CHAMP D’APPLICATION
La TVA est un impôt sur le CA qui frappe les opérations taxables réalisées sur le territoire gabonais
par un assujetti.

Le champ d’application se définit :

aux opérations taxables par opposition aux opérations exonérées ;


à la territorialité de l’impôt ;
au redevable légal de la taxe qui est un assujetti.

SECTION 1 : PERSONNES IMPOSABLES


a. Le seuil d’assujettissement de plein droit

Sont assujettis de plein droit les personnes qui réalisent des opérations entrant dans le champ
d’application de la TVA pour un CA annuel égal ou supérieur à 60 000 000.

b. Le seuil d’assujettissement sur option

La faculté est offerte :

aux nouveaux opérateurs susceptibles de réaliser un CA équivalent au seuil dès la première


année ;
aux contribuables assujettis à cette taxe sur les dispositions antérieures à la TVA ;
aux contribuables soumis au régime simplifié qui ont fait le choix de déclarer un bénéfice réel.

L’assujetti par option doit déposer une demande express auprès du centre des impôts (CDI) dont il
dépend et ne pas faire l’objet de pénalités d’assiette ou de recouvrement dans le délai de prescription.

c. Les activités relevant du secteur économique

Par secteur économique, il convient d’entendre toute activité de production, de commerce,


d’importation ou de prestation de services y compris les activités libérales, agricoles, civiles ou
extractives.

Ne relèvent pas du secteur économique :

Les activités du secteur public administratif ;


La gestion du patrimoine privé.

SECTION 2 : OPERATIONS IMPOSABLES


Les opérations imposables sont des livraisons (ventes de biens physiques LBMC) ou des prestations de
services.

Sont soumises à la TVA, les opérations relevant d’une activité économique qui constituent une
livraison de biens, une prestation de services ou une importation effectuée sur le territoire de la
République Gabonaise à titre onéreux, par un assujetti.

La TVA touche en principe l’ensemble des livraisons de biens et prestations de services entre
opérateurs économiques, ce qui explique qu’elle soit rangée dans la catégorie des taxes sur le CA.

a. Livraison des biens

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Sont redevables de la TVA, lorsqu’elles sont effectuées à titre onéreux par des assujettis, les activités
économiques relevant soit :

D’une livraison de biens, elle consiste en un transfert du pouvoir de disposer de ce bien même
si ce transfert est opéré en vertu d’une réquisition de l’autorité publique. Pour qu’il y ait
transfert de propriété, il faut que l’opération soit passée entre deux personnes juridiquement
distinctes ;
Les livraisons à soi mêmes (LASM), il y a livraison à soi même lorsqu’un assujetti à pour la
même opération la double qualité de fournisseur et consommateur.

Exclusion
Les prélèvements pour les besoins normaux du chef d’une entreprise individuelle ;
Les livraisons à soi même opérées par tout particulier pour ses propres besoins lorsque ces
opérations portent sur les locaux d’habitation principale.
b. Prestation de services

Les prestations de service, ce sont toutes les activités relevant de louage d’industrie ou du contrat
d’entreprise par lequel une personne s’oblige à exécuter un travail quelconque moyennant
rémunération.

Les prestations à soi même (PSAM) sont imposables lorsqu’elles concourent :

Soit à la réalisation d’une opération exonérée ;


Soit à la production d’un service exclu du droit à déduction.

A contrario, ne sont pas imposables, les prestations à soi même concourant à la réalisation d’une
opération imposable.

c. Cas particulier

1. Distinction entre réparation, transformation et rénovation


La réparation a pour but la remise en l’état d’un bien sans le modifier : c’est une prestation de
services ;
La transformation modifie les caractéristiques du bien, elle est considérée comme une
livraison de biens ;
La rénovation qui permet à un bien usagé de retrouver son aspect et ses fonctions initiales est
considérée comme une livraison de bien.

L’importation de biens, ce sont des biens qui sont expédiés où transportés à partir d’un pays ou
territoire en dehors du Gabon.

L’exportation de biens, un bien est exporté s’il est expédié ou transporté en dehors du territoire
national, l’exportation définitive devant être justifiée par des documents douaniers.

2. Les opérations imposables sont des opérations réalisées à titre onéreux.


Les opérations à titre onéreux s’entendent de celles qui comportent la fourniture par l’acquéreur ou le
bénéficiaire du service, d’une contrepartie qu’elle qu’en soit la nature (somme d’argent, bien livré ou
service rendu) ou la valeur.

La contrepartie peut être versée en nature (cas de l’échange) ou encore prendre la forme d’une
prestation de service (cas d’un client qui rémunère son fournisseur en réalisant pour son compte des
opérations publicitaires).

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La taxe s’applique à toutes les livraisons de biens meubles corporels, quels qu’en soit les buts et les
résultats, peu importe que l’opération se traduise par un bénéfice ou une perte. La TVA frappe non pas
le résultat mais le CA.

Par conséquent, sont taxables, les ventes à perte, les promotions, les vents à prix coûtant.

3. Les subventions
L’assujettissement d’une subvention dépend de l’existence d’un lien direct entre le service rendu et la
contrepartie reçue.

Les subventions de fonctionnement et d’équilibre sont imposables :

Lorsqu’elles sont destinées à compenser l’insuffisance de recettes d’exploitation d’une


entreprise ou ;
Qu’elles constituent le complément du prix d’une opération imposable.

Les subventions d’équipement ne constituent pas la contrepartie d’une opération imposable.

Les subventions versées dans le cadre des aides internationales doivent en principe supportées la TVA
mais leur analyse est fonction des clauses contenues dans les contrats de financement.

SECTION 3 : LES EXONERATIONS


Les exonérations sont des opérations normalement imposables en vertu des principes généraux mais
qui sont expressément dispensées du paiement de la TVA, tandis que les opérations placées hors
champ d’application échappent à la TVA en vertu des principes généraux.

a. Critères à retenir

b. Les opérations exonérées

Il y a exonération lorsqu’une opération entrant dans le champ d’application de la TVA n’est pas
soumise à la loi en raison d’une disposition particulière de la loi, l’exonération est limitative.

Effets : l’exonération entraîne pour le contribuable la perte du droit à déduction de la TVA qui a grevé
les éléments du prix de l’opération effectuée.

Sont exonérés :

Les produits du cru : (pêche, élevage, agriculture) à condition que les personnes qui les
commercialisent ne réalisent pas un CA supérieur ou égal au seuil d’assujettissement ;
Les sculpteurs, peintres, graveurs qui commercialisent le produit de leur art à condition que le
CA demeure en dessous seuil d’assujettissement ;
Les activités des associations à but non lucratif (recettes provenant de manifestations de
bienfaisance dans la limite de quelques manifestations par an.

Conditions :

Celles-ci ne doivent pas dépasser le cadre associatif ;


La gestion de l’organisme est désintéressée.
Les opérations de location de terrains non aménagés et de locaux nus soumises à la TSIL ;
Les jeux de hasard et de divertissement soumis à la taxe sur les jeux. (Taxe sur le jeu de
hasard : 20%)

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Les exonérations visées expressément par la loi sont exclusivement :
Les biens dits de première nécessité (pain, sucre, œufs, livres scolaires et huile à caractère
commercial). Ces exonérations visent l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages ;
Les activités minières et pétrolières de recherche ;
La production (composition et impression), l’importation et la vente des journaux et
périodiques. Toutefois, la publicité commercialisée dans ces journaux est taxable à la TVA ;
Les importations de biens des exceptions douanières telles que prévues par l’article 241 du
code des douanes (étudiants à l’étranger rentrant au pays).
Les matériels et produits nécessaires à la navigation aérienne internationale ;
Les ventes de biens usagés par les personnes qui les ont utilisés pour les besoins de leur
exploitation, ce qui exclut les négociants.
Les prestations relevant de l’exercice légal des professions médicales ou pharmacie (médecins
généralistes ou spécialistes, chirurgiens-dentistes, sages-femmes).

SECTION 4 : TERRITORIALITE
Sont soumises à la TVA toutes les affaires réalisées au Gabon, non comprises dans la liste des
exonérations prévue à l’article 210 du CGI, alors même que le domicile ou la résidence de la personne
physique ou le siège de la société assujettie serait situé en dehors des limites territoriales du Gabon.

Une affaire est réputée faite au Gabon, s’il s’agit d’une vente, lorsque celle-ci est réalisée aux
conditions de livraison de la marchandise au Gabon et s’il s’agit des autres opérations lorsque le
service rendu, le droit cédé ou l’objet loué sont utilisés ou exploités au Gabon.

Par exception, en ce qui concerne les transports internationaux, le paiement de la taxe s’effectue à la
recette du centre des impôts. Le redevable non résident exécutant une prestation réputée être faite au
Gabon est tenu de désigner à l’administration fiscale un représentant solvable accrédité résidant sur le
territoire gabonais.

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CHAPITRE 2 : MODALITE DE CALCUL
SECTION 1 : FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE
Le fait générateur est l’événement qui donne naissance à la créance fiscale du Trésor.

L’exigibilité est l’événement qui accorde au Trésor le droit de réclamer le paiement de la taxe.

Pour l’assujetti, l’exigibilité permet de déterminer à quelle période d’imposition, il convient de


reverser la TVA à la recette des impôts.

Pour le client, elle détermine la date à laquelle il peut déduire la taxe qui lui est facturée. Cette
récupération n’est possible que dans la mesure où cette TVA est devenue exigible chez le fournisseur.

a. Conditions d’exigibilité de la TVA


Les livraisons des biens meubles corporels (LBMC) :

Pour les ventes, la notion essentielle est celle de la livraison. La livraison est la remise des meubles
corporels c’est en fait la livraison du bien.

Pour les prestataires de services et les travaux immobiliers :

Ici on distingue le fait générateur c’est-à-dire l’exécution du service et l’exigibilité qui va


dépendre de l’encaissement du prix.
Toutefois, si l’encaissement est antérieur au débit, la TVA devient exigible sur le montant des
sommes encaissées.

OPERATIONS IMPOSABLES FAIT GENERATEUR EXIGIBILITE


LBMC (VENTES) LIVRAISON LIVRAISON
PRESTATIONS DE SERVICE EXECUTION DU A L’ENCAISSEMENT
SERVICE
LASM / PSAM A LA PREMIERE A LA PREMIERE
UTILISATION UTILISATION
IMPORTATION A L’ENTREE AU AU DEDOUANEMENT
GABON
L'option pour la TVA sur les débits permet de rendre la TVA exigible dès que le compte client ou le
compte de trésorerie est débité, sans avoir à attendre l'encaissement. La TVA sur les prestations de
service doit être payée au moment de l'encaissement. Toutefois, vous pouvez opter pour le paiement
de la TVA sur les débits, c'est-à-dire au moment de la facturation de la prestation au client.

L’option pour l’exigibilité de la taxe sur les débits :

Les entrepreneurs des travaux immobiliers et les prestations de service peuvent acquitter la
TVA d’après les débits, cette option correspond à un souci de simplification comptable
puisqu’elle unifie le régime des ventes et celui des prestations de services.

SECTION 2 : BASE D’IMPOSITION


La base d’imposition permet de déterminer le montant servant d’assiette au calcul de la TVA. La base
est arrondie au millier de FCFA inférieur pour les déclarations mensuelles.

L’article 215 du CGI précise que : « elle comprend l’ensemble des paiements en espèces et en
nature ».

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Pour les livraisons de biens (ventes, notamment), la base d’imposition est constituée par le prix
convenu entre les parties ;

Pour les prestations de services, la base comprend la totalité des sommes constituant la contrepartie du
service rendu (acomptes, rémunération principale, solde) mais l’exigibilité la taxe n’intervient qu’au
moment de leur encaissement.

a. Les éléments du prix imposable


La TVA frappe l’ensemble des éléments constitutifs du prix des ventes et des services et notamment
les frais qui incombent normalement au fournisseur et qui sont refacturés au client. Il s’agit de prendre
en compte le prix de base et tous les frais accessoires qui s’y rattachent tels que :

La vente franco-domicile : le transfert de propriété se réalise chez le client, les frais sont inclus dans
la base imposable et sont à la charge du client ;

La vente départ : le transfert de propriété est effectué dès la sortie du bien chez le fournisseur, le
transport est à la charge de l’acquéreur donc le montant ne peut figurer sur la facture de vente.

Les emballages :
Les emballages perdus sont incorporés au produit et imposés au taux du produit, exemple les
produits coca cola en plastiques ;
Les emballages vendus sont imposés au taux qui est leur propre : les containers ;
Les emballages cosignés sont soumis à la TVA au moment de la livraison : les bouteilles de
gaz.

Les impôts, droits, taxes et prélèvements de toute nature à l’exception de la TVA, sont ainsi visés :
Les taxes para fiscales ;
Les redevances et contributions.

Les compléments de prix acquittés par le client à titre divers :


Les frais financiers facturés au client ou les intérêts sur les délais accordés lorsqu’ils
apparaissent sur la facture constituent des éléments indissociables du prix ;
Les primes ou bonifications pour rapidité d’exécution entre également dans la base
d’imposition.

b. Les éléments du prix non imposables (rabais, remises, ristournes, escomptes et débours)
Certains éléments ne sont pas compris dans la base imposable :

Soit parce qu’ils entraînent une diminution du prix (rabais, certaines reprises) ;

Les rabais, remises, escomptes et autres réductions viennent en déduction du CA imposable. Ces
opérations doivent figurer sur la facture ;

Les reprises de biens n’ayant aucune valeur marchande, reprise assimilée à un rabais accordé sur le
prix ;

Les débours des mandataires lorsque les opérations sont effectuées sur l’ordre et pour le compte de
leur mandat.

L’exclusion des débours est subordonnée à des conditions strictes :

L’intermédiaire doit agir en vertu d’un mandat préalable ;

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Il doit rendre compte exactement à son commettant des dépenses effectuées qui doivent être
remboursées au franc le franc, ce qui implique une facturation propre aux débours à
l’exclusion de toute autre facturation.
Les « peines et soins » seront facturés séparément des débours afin d’appliquer la TVA
uniquement sur ces prestations.

Les débours doivent constitués des remboursements de frais (débours des mandataires). Si le
remboursement présente un caractère forfaitaire, il est inclus dans la base.

Les débours doivent être justifiés à l’Administration fiscale. A cet effet, il convient de joindre la
facture afférente aux services objet du mandat payés par l’intermédiaire est à joindre à la facture de
débours pour la preuve à apporter à l’Administration fiscale du paiement « franc le franc ».

Soit qu’ils bénéficient d’une pure tolérance administrative :

Les pourboires et gratifications versées spontanément de la main à la main constituent des


libéralités échappant à la TVA.

Soit qu’ils présentent un caractère indemnitaire :

Les indemnités d’assurance versées par les compagnies à la suite d’un sinistre ne sont pas
soumises à la TVA, elles ne sont en effet la contrepartie d’aucune livraison ni d’aucune
prestation de services.

c. Les bases spécifiques


En matière de négoce sur biens d’occasion, la TVA se calcule sur la différence entre le prix de vente et
le prix d’achat.

En matière de transaction passée par une agence de voyage, celle-ci est imposée sur sa marge brute
(commission).

Pour les importations, la base d’imposition comprend la valeur en douanes telle que définie par la
réglementation douanière majorée :

Les droits et taxes (droits de douane et le cas échéant des droits d’accises) ;
Les frais accessoires intervenant jusqu’au premier lieu des destinations ou au moment de la
mise en consommation si elle est postérieure.

Pour les échanges, elle est constituée par la valeur des produits reçus en paiement du bien livré,
augmentée éventuellement du montant de la soulte encaissée.

Le paiement en nature est un échange qui entraîne la taxation d’une double vente.

Le montant des marchés, mémoires ou factures pour les travaux immobiliers.

En ce qui concerne les marchés de l’Etat financés par les budgets publics, les prêts ou les aides
extérieures, la base de la TVA est constituée par le montant des marchés toutes taxes comprises.

La base des abonnés de la SEEG bénéficiaire du tarif social ainsi que ceux qui consomment une
quantité d’électricité supérieure à 3 KW est réduite à 50%.

La même réduction s’applique aux contributions spéciales eau et électricité dont sont passibles les
abonnés visés plus haut.

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SECTION 3 : LES TAUX
Quatre taux sont actuellement en vigueur, ils sont applicables à une base hors TVA et concernent aussi
bien les marchandises et services produits localement que les importés :

Le taux normal : 18% applicable à toutes les opérations taxables, ce taux constitue le taux général, y
compris les autres prestations facturées par la SEEG non prévues dans le taux de 10% ;

Le taux réduit : 10% applicable aux opérations de production et vente portant sur les produits
suivants :

Eaux minérales produites au Gabon ;


Viandes et volailles d’importation (suspendue en 2024) ;
Huile de table importée ;
Sucre ;
Arachide importée ;
Lessive ;
Fer à béton (suspendue en 2024);
Ordinateurs fixes et portables bureautiques ;
Matériel de pèche ;
Moteurs hors-bord ;
Pièces détachées auto ;
Essieux automobiles ;
Carreaux de constructions ;
Pointes ;
Imperméables ;
Concentrée de tomate ;
Conserves et légumes secs et de légumes verts ;
Conserve de fruits ;
Fourniture d’eau et d’électricité sur la consommation des compteurs sociaux et classiques.

Selon l’arrêté N°012-24/MEP du 12 mars 2024 portant suspension des droits et taxes sur certains biens
et services au plafonnement des prix pour une durée de 3 mois. Les autres biens et services assujettis
autrefois au taux de 10% sont réduits à un de 5%.

Le taux de 5% : applicable après adoption des mesures sociales relatives au protocole d’accord signé
le 27 avril 2010 entre le gouvernement et la centrale syndicale des travailleurs, sur :

Le ciment ; soit 5% x (50% de la base imposable) (suspendue en 2024).

Le taux zéro : 0% applicable aux exportations et transports internationaux. Les exportations doivent
faire l’objet d’une déclaration visée par les services des douanes.

Par ailleurs, les billets d’avion sur les vols domestiques ne sont plus assujettis à la TVA (2024).

Les transports internationaux lorsqu’elles portent sur des marchandises exportées ou à certaines
opérations connexes nécessaires à ces transports.

Le taux de 0% s’applique également aux opérations d’avitaillements en carburant et aux opérations


d’entretien et réparations effectuées sur les aéronefs et navires affectés au trafic international.

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Factures de consommation au tarif social eau et électricité et au tarif d’électricité 3 KW : TVA Le
calcul de la TVA

La TVA est collectée ou facturée sur :

Le montant HT s’il n’existe aucune réduction de prix ;


Le net commercial, s’il n’existe que des réductions commerciales (après déduction des rabais,
remises et ristournes accordés) ;
Le net financier ; s’il existe des réductions financières (après déduction de l’escompte) ;

La TVA est déduite ou récupérée sur :

Le montant HT des achats des biens ou services ;


Des importations après la mise à la consommation.

Lorsque la TVA déductible est supérieure à la TVA collecté sue les ventes, le « crédit de TVA » qui
en résulte est imputable sur les déclarations suivantes et peut être dans certains cas remboursé au
redevable.

La TVA s’ajoute au montant après déduction des remises.

SECTION 4 : DEDUCTIONS
Comme son nom l’indique, la TVA tend à frapper à chaque stade de la production ou de la
consommation, la valeur ajoutée, c’est-à-dire la plus value conférée au produit considéré de sorte que
quelque soit la longueur du cycle du produit, la charge fiscale globale ayant grevée finalement ce
produit correspond à la taxe calculée sur le prix de vente au consommateur.

A chaque stade est facturée au client la taxe calculée sur la valeur totale de l’opération (taxe en aval).
Du total de la taxe en aval ainsi obtenu, l’assujetti déduit la taxe grevant les biens et les services qui
sont utilisés pour les besoins de l’entreprise (taxe en amont).

C’est le mécanisme de l’imputation de la TVA d’amont sur la TVA d’aval.

Une rupture dans la chaîne de déduction entraîne un alourdissement de la charge fiscale qui pèse sur
l’opération.

a. La notion de valeur ajoutée

Pour les opérations d’achat et vente la valeur ajoutée est la différence entre la marge commerciale et
les charges de l’entreprise (autres achats et charges externes).

Chez les prestataires de services, elle est égale à ce que l’entreprise ajoute à ses consommations des
biens et services.

Une entreprise individuelle qui achète des matières premières va les transformer soit pour vendre sa
production ou la stocker.

b. L’exercice du droit à déduction

La déduction est subordonnée à un minimum de conditions :

c. Les conditions de fonds :

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Conditions tenant à la qualité de la personne. Seuls peuvent bénéficier du droit à déduction les
assujettis qui sont réellement redevables de la TVA et ceux réalisant des opérations soumises au taux
zéro, à l’exclusion de ceux qui sont exonérés.

Conditions tenant aux biens et services

Les biens et services pour lesquels la taxe est admise en déduction doivent être :

Nécessaire à l’exploitation ;
Affectés exclusivement à l’exploitation et utilisés pour la production ;
La propriété du redevable.

d. Les conditions de forme

La TVA n’est déductible que dans la mesure où elle figure sur un document justificatif qui peut être :

Une facture (délivrée par un fournisseur légalement autorisé à la mentionner, c’est-à-dire un


assujetti) ;
Une déclaration souscrite par le redevable en cas de livraison à soi même de biens ou de
services ;
Les documents d’importation appuyés d’une quittance attestant du règlement de la taxe ;
Les comptes rendus (refacturation) en cas de débours.

e. Les conditions de délai

C’est le même évènement selon le cas (livraison du bien, encaissement du prix, opération de débit) qui
entraîne l’exigibilité de la TVA chez le fournisseur et qui ouvre droit à déduction chez son client.

f. Les exceptions du droit à déduction

L’énumération de la TVA interdisant la récupération de la TVA est limitative à certaines dépenses :

Les dépenses de logement, hébergement, réception, restauration, spectacle et toute dépense


ayant un lien direct avec la résidence ;
Les frais de gardiennage, d’entretien ;
Les frais de nourriture, d’eau, d’électricité, de téléphone ;
Les importations de biens et de marchandises réexportés en l’état.

Certains produits pétroliers :

Les carburants à l’exception de ceux utilisés par des appareils de fabrication comme
combustibles ;
Les autres produits pétroliers soumis à la TVA notamment les lubrifiants.

Les véhicules de transport de personnes :

La loi exclut en principe du droit à déduction tous les engins conçus pour le transport de
personnes. Ne sont pas concernés les véhicules conçus pour le transport de marchandises
(camions et camionnette).

g. L’étendue de l’exclusion du droit à déduction

Cette exclusion vise :

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Tous les types d’engins de transport (véhicules, automobiles routiers, bateaux, hélicoptères,
avions) ;
Les véhicules à usage mixte tels que les voitures break qui peuvent servir à la fois au transport
des personnes et des marchandises ;
Toutes catégories de dépenses : frais d’acquisition de pièces détachées, réparations, locations.

Les services afférents à des biens exclus du droit à déduction

Lorsqu’un bien est exclu du droit à déduction (automobile), les services s’y rapportant sont également
exclus.

h. Les limites de l’exclusion du droit à déduction

Toutefois, ne sont pas visés par l’exclusion et peuvent donner lieu à récupération de la TVA :

Les véhicules routiers comportant outre le siège du conducteur, plus de 8 places assises et
utilisées par les entreprises exclusivement pour le transport de leur personnel ;
Les immobilisations des entreprises de locations de véhicules ;
Les immobilisations des entreprises de transport public de personnes ;
Les pick up simple et double cabine.

i. Exception au principe des exclusions dégagées par l’instruction


administrative 122/95

Ces exceptions concernent exclusivement :

Les vêtements de travail et de protection du personnel ;


Les dépenses de logement du personnel chargé de la surveillance de la société sur les lieux de
travail ;
Les matériels d’équipement et entretien des bases vies, dortoirs, infirmeries, réfectoires,
cantines ;
Les examens médicaux périodiques du personnel ;
Les biens cédés sans rémunération ou moyennant une rémunération inférieure au prix normal.

j. Le principe : l’interdiction de déduction

Il y a interdiction de récupérer la TVA lorsque les biens sont cédés sans rémunération (cession à titre
gratuit) moyennant une rémunération très inférieure à leur prix normal (prix symbolique : 10
000FCFA art. 224 CGI).

Cette interdiction, vise au premier chef :

Les cadeaux d’affaires offerts aux différents partenaires de l’entreprise ;


Egalement les avantages en nature attribués aux salariés (toute dépense faite pour la
consommation du personnel, médicaments, nourriture etc.) ;
Les gratifications servies à des intermédiaires qu’elle que soit la qualité du bénéficiaire ou la
forme de la distribution.

On distingue deux situations :

Si au moment où elle acquiert le bien, l’entreprise sait qu’il est destiné à être cédé à titre
gratuit, elle ne récupérera pas la TVA.

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Si l’entreprise cède sans rémunération ou pour un prix faible, un bien alors qu’elle a déjà
récupéré la taxe qui a grevé son acquisition, elle devra acquitter la TVA sur la valeur
d’acquisition de ce bien.

k. Limitation du droit à déduction : le prorata de déduction

Lorsqu’un assujetti ne réalise pas exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction, il ne peut
déduire qu’une fraction de la taxe en amont.

Les articles 222 et 224 du CGI précisent que l’entreprise ne peut déduire la TVA grevant ces
acquisitions de biens ou de services sont destinées exclusivement à des opérations ouvrant droit à
déduction.

Ce prorata est déterminé sur une base annuelle pour l’ensemble des opérations effectuées par
l’assujetti.

En pratique, les biens et services utilisés exclusivement aux opérations situées dans le champ
d’application de la TVA ouvrent droit à déduction selon les règles de droit commun.

Les biens et services utilisés à la fois pour des opérations qui sont situées hors champ d’application et
dans le champ d’application de la TVA n’ouvrent droit à déduction qu’à proportion de leur utilisation
à des opérations dans le champ. C’est sur cette base qu’il y aura lieu d’appliquer les règles du prorata
de déduction.

l. La règle du prorata

La TVA ne sera déductible que dans la limité du prorata. Le prorata est le rapport qui existe entre au
numérateur le montant des recettes afférentes à des opérations soumises à la TVA et au dénominateur
le montant total des recettes de toutes natures réalisées par l’assujetti.

CA des opérations imposables


Prorata = --------------------------------------------------------------------------------
CA total (opérations imposables et non imposables)

Doivent figurer au dénominateur, toutes les recettes afférentes à des opérations dans le champ et hors
champ c’est-à-dire le CA de l’exercice.

Doivent figurer au numérateur, toutes les recettes afférentes à des opérations soumises à la TVA

Sont à exclure de la détermination du prorata :

Les livraisons à soi même et les subventions d’équipement non taxable ;


Les indemnités ne constituant pas la contrepartie d’une opération soumise à la TVA ;
Les remboursements des débours ;
Les recettes provenant des opérations d’impressions réalisées par les opérations imprimeurs
pour la fabrication de journaux et périodiques ;
Les cessions d’éléments d’actifs immobilisés.

La loi a fixé 6 taux forfaitaires de récupération de la TVA en fonction du taux réel :

100% si le rapport est supérieur à 90% ;


80% si le rapport est supérieur à 70% et inférieur ou égal à 90% ;
60% si le rapport est supérieur à 50% et inférieur ou égal à 70% ;
40% si le rapport est supérieur à 30% et inférieur ou égal à 50% ;

15
20% si le rapport est supérieur à 10% et inférieur ou égal à 30% ;
0% si le rapport est inférieur ou égal à 10%.

Application du prorata :

Il faut distinguer les autres biens et services et les immobilisations.

Pour les autres biens et services on applique la règle de l’affectation :

Déduction totale de la TVA qui a grevé les éléments entrant dans une opération imposée ;
Absence de déduction de la TVA supportée par des éléments qui aboutissent à la réalisation
d’une opération exonérée ;
Application du prorata dans le cas où les éléments sont utilisés pour des opérations imposables
et exonérées.

Pour les immobilisations : on applique toujours le prorata sauf dans le cas de la création des secteurs
distincts d’activités ?

Si une entreprise a des secteurs d’activités distincts, ces secteurs peuvent faire l’objet et comptes
distincts lorsqu’ils ne sont pas soumis aux mêmes dispositions en matière de TVA, cela suppose que la
société :

Exerce une activité diverse ;


Utilise pour chaque secteur des moyens d’exploitation différents ;
Tienne des comptabilités séparées de ses activités.

m. La détermination du prorata provisoire et du prorata définitif en


entreprise

Le prorata provisoire

Le prorata de déduction est détermine provisoirement en fonction des recettes et produits réalisés
l’année précédente ou, pour les nouveaux assujettis, des recettes et produits prévisionnels de l’année
en cours.

Le prorata définitif

Le montant du prorata définitif (article 227 alinéa 4 du CGI) est arrêté au plus tard le 1er avril de
l’année suivante. Les déductions opérées sont régularisées en conséquence dans le même délai.

Dans l’hypothèse où le prorata devient inférieur à 10%, aucune déduction n’est admise. Dans
l’hypothèse inverse où le prorata devient supérieur à 90%, l’intégralité du droit à déduction peut être
exercée.

Exemple : le prorata de déduction de l’entreprise EMERGENCE en 2016 se présente comme suit :

Prorata de déduction en Mai 2016 (prorata provisoire) : 70%


Prorata de déduction le 30 avril 2017 (prorata définitif) : 80%
TVA déductible en Mai 2016 s’élève à : 99 485 647

Solution : à partir du 1er Avril 2016

Régularisation à opérer au mois de Mai : 80% - 70% = 10%


TVA déductible : 99 485 647

16
TVA à reverser : 99 485 647 x 10% = 9 948 564

CHAPITRE 3 : MODALITES PRATIQUES


SECTION 1 : LIQUIDATION ET RECOUVREMENT
La Direction Générale des Impôts (DGI) est chargée du recouvrement et du contrôle de la TVA.

Le produit de la TVA est intégralement une recette de l’Etat.

La TVA est perçue à l’importation est liquidée par l’administration des douanes et son recouvrement
est assuré par les comptables du Trésor.

La TVA à l’importation doit être obligatoirement déclarée et versée avant l’enlèvement de la


marchandise. Elle ne peut être acquittée sous le bénéfice du régime de crédit d’enlèvement. En outre,
pour autoriser la déduction de la TVA doivent être fournis par chaque opération :

Une déclaration en douane mentionnant le numéro fiscal de l’assujetti ;


Une quittance délivrée par le service de recouvrement donnant le montant de la taxe acquittée.

SECTION 2 : LA RETENUE A LA SOURCE


Depuis le 1er janvier 2016, la TVA est précomptée sur tous règlements des marchés de l’Etat, des
collectivités locales et des administrations fiscales dotées d’autonomie financière. Le précompte
effectué est égal à 40% du taux de la taxe due sur les marchés ou telle qu’elle est prévue dans la
convention ou sur la facture.

Le précompte donne lieu :

Un versement du montant précompté à la caisse du receveur des impôts accompagné de


l’identification fiscale du fournisseur ;
La délivrance d’une quittance par la recette TVA de la DGI et faisant office de justification de
la taxe précomptée.

SECTION 3 : LES REGULARISATIONS DE LA TVA DEDUCTIBLE


Les régularisations du droit à déduction des immobilisations :

Evènements susceptibles d’imposer la régularisation de la taxe précédemment déduite ;


La cession à titre onéreux des biens immobilisés.

a. Modalités de la régularisation

Lorsque l’évènement qui justifie la régularisation se produit avant la fin de la troisième année qui suit
celle de l’acquisition du bien, i y a obligation de régulariser la TVA initialement déduite.

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La taxe qui doit être reversée à la recette TVA est égale au montant de la déduction antérieure,
diminue d’un cinquième (20%) par année civile écoulée entre la date d’acquisition et celle de la
cession. Il s’agit d’un complément de déduction.

Cette taxe peut être transférée au concessionnaire de la TVA reversée si ce bien acquis constitue une
immobilisation, la taxe reversée peut donc être récupérée par le concessionnaire assujetti à la TVA à
condition d’établir une attestation mentionnant le montant de la taxe transférée récupérable.

Les changements dans l’affectation des immobilisations :

Affectation des immobilisations à un secteur n’ouvrant pas droit à déduction, donne lieu à
régularisation lorsque le bien ayant ouvert droit à déduction et jusque là affecté à un secteur
d’activité soumis à la TVA est ensuite affecté à un secteur hors champ de la TVA ou
n’ouvrant plus droit à déduction.
Perte, disparition de biens : le vol ou le détournement au profit du chef d’entreprise générait
un reversement de la taxe initialement déduite.
Cessation d’activité.

b. Les régulations de la TVA affectée en aval

Les opérations annulées, résiliées ou faisant l’objet d’un rabais :

La récupération de la taxe est subordonnée à la rectification de la facture initiale. A cet effet, le


redevable doit envoyer à son client, une facture nouvelle et un avoir annulant la précédente en portant
la référence exacte de la facture initiale et la mention expresse de l’annulation de celle-ci.

Pour les rabais accordés hors facture initiale, le fournisseur le déduit du CA et adresse une facture
rectificative à son client portant les références de la facture initiale et indiquant le montant HT du
rabais consenti et le montant de la TVA correspondante. Si le client assujetti à déjà opéré la déduction
de la taxe, il devra alors rectifier le montant de cette déduction.

Les opérations impayées : dans le cas de non paiement d’une facture, le redevable qui a acquitté la
TVA afférente à cette facture est autorisé à la récupérer lorsque la créance est devenue irrécouvrable.

La régularisation se fait dans ce cas tant chez le fournisseur que chez le l’acquéreur. Elle est
conditionnée par :

La preuve par l’assujetti que sa créance est réellement irrécouvrable comptablement le montant le
montant de la créance doit être passée au compte « 651 » pertes sur créances et autres débiteurs.

L’envoi au client défaillant d’un duplicata de la facture initiale avec les indications règlementaires
(prix HT et montant de la TVA correspondante) surchargées de la mention ci-après :

« Facture demeurée impayée pour la somme de ……………… prix HT et pour la somme de


…………. TVA correspondante qui ne peut faire l’objet d’une déduction ».

Cet envoi n’est pas exigé si la preuve est apportée que le client n’est plus physiquement au Gabon.

SECTION 4 : LE REMBOURSEMENT DE LA TVA


Par application de l’article 243 du CGI, un droit à remboursement des crédits de TVA est ouvert
lorsque le montant de la taxe déductible au titre d’un mois est supérieur à celui de la taxe exigible.

18
Conformément aux principes régissant le droit à déduction, seule peut être remboursée, la TVA
afférente à des opérations ouvrant droit à déduction.

Le remboursement est accordé si l’entreprise est à jour de toutes ses obligations fiscales.

La possibilité de remboursement est également accordée :

Aux sociétés qui réalisent des opérations d’exportations ; pour ces sociétés, le montant de la
TVA remboursée ne peut dépasser la somme de TVA que l’exportateur aurait collecté si les
exportations réalisées au cours de la période (ligne 2 de la déclaration CA01 avaient été
soumises à la TVA au taux de 18%. Il convient de déterminer une TVA fictive.
Aux sociétés pétrolières et minières en phase de recherche et d’exploration ;
Aux sous traitants pétroliers agréés par l’administration fiscale ;
Aux ambassades, représentations étrangères et organismes internationaux ;
Aux entrepreneurs exécutant un marché financé par un organisme international ;
Aux contribuables qui cessent définitivement leur activité ;
Aux assujettis dans la limite de la taxe qui a grevé les biens amortissables acquis à l’état neuf.
La TVA déduite sur ces biens doit être égale ou supérieure à 20 000 000FCFA.

a. Transactions sur les marchandises

b. Les exportations

Les opérations d’exportations sont soumises à la TVA au taux zéro et entrent dans le champ
d’application de la TVA. Elles ne donnent pas lieu à paiement de la taxe mais le droit à déduction est
accordé à ces opérations pour rendre plus compétitifs les produits gabonais.

c. Les importations

La TVA est exigible dès lors qu’une marchandise importée franchit le cordon douanier même si
l’opération est réalisée par un simple particulier n’ayant pas la qualité d’assujetti ou si l’opération est
effectuée à titre gratuit.

d. Les prestations de services

Le critère principal est le lieu d’utilisation ou d’exploitation du service.

CHAPITRE 4 : LES OBLIGATIONS DES ASSUJETTIS


Dans le mécanisme de la TVA, il convient de distinguer le consommateur de biens et services qui est
redevable économique de la TVA, de l’assujetti qui est le redevable légal de la taxe.

La qualité d’assujetti à la TVA confère au contribuable des droits et des obligations.

Au titre des droits, il est autorisé à déduire la TVA qui à grevé ses investissements et ses frais
généraux. Cette déduction se fait soit par une imputation sur la TVA qu’il a collecté, soit par
remboursement fait par la recette des impôts.

Au titre des obligations, l’assujetti est tenu de facturer, collecter et reverser la TVA à raison des ses
opérations taxables.

SECTION 1 : OBLIGATIONS A CARACTERE ADMINISTRATIF

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Les assujettis sont tenus de souscrire diverses déclarations concernant l’activité de leur entreprise.

a. La déclaration d’existence et d’identification fiscale

Les personnes physiques ou morales qui sont assujetties à la TVA sont tenues de souscrire dans les
jours au commencement de leurs opérations une déclaration d’existence.

Cette déclaration doit être renouvelée lors de toute modification substantielle des conditions d’exercice
de l’activité des redevables :

Cessation de l’activité, les redevables de la TVA qui cessent leur activité doivent dans les 30
jours qui suivent la réalisation de ces événements en faire la déclaration ;
Ouverture d’un établissement secondaire, agence, succursale etc.
Modification de la forme juridique de la société (exemple : transformation de l’entreprise
individuelle en société).

b. Le Numéro d’Identification Fiscale (NIF)

Le NIF est attribué à tous les assujettis redevables de la TVA ; la structure et la composition de ce
numéro se compose de sept (7) caractères, six (6) chiffres dont le premier chiffre est systématiquement
le 7 et une lettre clé.

Exemple : NIF : 790 816 U

Les fournisseurs peuvent s’assurer de la validité du numéro de leur client en se rapprochant du service
d’immatriculation ou en demandant le listing des assujettis fourni sur support magnétique. Ce numéro
doit obligatoirement figurer sur les factures et documents en tenant lieu, documents douaniers.

SECTION 2 : OBLIGATIONS RELATIVES A L’ETABLISSEMENT DE LA


FACTURE
a. Etablissement de la facture

L’obligation fiscale de délivrance de facture pour les opérations réalisées avec un autre redevable ainsi
que pour les acomptes donnant lieu à l’exigibilité de la taxe est prévue par l’article 234 du CGI.

La déduction est subordonnée d’un point de vue formel à la possession par les assujettis d’un
document comportant distinctement la mention de la TVA. Ce document est constitué par la facture
remise par le fournisseur des biens ou des services.

b. Obligation de délivrance de facture

Tout assujetti doit délivrer une facture ou un document en tenant lieu.

c. Les mentions obligatoires

Les documents en tenant lieu ou les factures établis par les assujettis doivent faire apparaître :

20
Le nom, l’adresse, le NIF de l’assujetti qui délivre la facture (vendeur ou prestataire) ;
Le nom, l’adresse, le NIF du client (administration fournie sur demande la liste des assujettis
avec indication du NIF) ;
La date de l’opération ;
Le prix unitaire HT et le taux légalement applicable ;
Le taux d’imposition, le total HT et la taxe correspondante mentionnée distinctement. Le
montant TTC qui correspond au montant HT et celui de la TVA est le prix facturé au titre des
achats ;
Les rabais, remises ou ristournes.

d. Les mentions particulières

Indication de l’option exercée ;


Mention express de l’option pour le paiement de la TVA sur les débits pour les entrepreneurs
des travaux immobiliers lors de la livraison des travaux non seulement sur les contrats conclus
mais encore sur toutes les factures ou mémoires qui s’y rapportent ;
Mention à porter sur les factures délivrées par les contribuables qui ont été autorisés à
acquitter la taxe d’après les débits.

e. Mentions abusives

La mention de la TVA sur une facture délivrée à un assujetti ouvre droit chez ce dernier à une
déduction.

Afin de prévenir les fraudes susceptibles de se produire, il est prévu que les personnes qui mentionnent
la TVA sur une facture ou sur tout autre document en tenant lieu sont redevables de la taxe du seul fait
de sa facturation.

f. Les règles d’imposition de certaines opérations spécifiques

A. Concernant le TVA collectée


1. Le secteur de la téléphonie mobile

La détermination de la TVA collectée doit tenir compte des spécificités de chaque produit par la
société de ce secteur. Parmi ceux-ci on distingue :

La vente des cartes de recharges : lorsqu’elle est faite par une société de téléphonie mobile, elle
constitue une activité de prestation de services. A ce titre, et conformément aux dispositions de
l’article 213 du CGI, la TVA est exigible non pas lors de la consommation effective du crédit de
communication par le client comme l’exigent les normes du secteur, mais au moment de
l’encaissement du prix sauf paiement de la TVA d’après les débits. Cette règle vaut aussi pour les
cartes prépayées que la consommation post payées.

Les opérations de vente des terminaux (téléphoniques, cartes mémoires, clés internet, etc.) constituent
des livraisons de biens meubles corporels. Elles donnent lieu à une TVA exigible à la livraison.

Les opérations d’interconnexion à l’intérieur du territoire comme à l’international. L’interconnexion


résulte du trafic d’appels téléphoniques entrants et sortants d’un abonné d’un opérateur donné vers un
abonné d’un autre opérateur. Concernant ce type d’opérations, il est rappelé aux agents que la TVA
exigible au Gabon à l’issue des séances de compensation entre opérateurs.

A cet effet, les agents doivent s’appuyer sur les procès verbaux desdites séances.

21
S’agissant de l’interconnexion à l’international, la TVA est exigible au lieu d’utilisation du service.
Ainsi, tous les opérateurs étrangers utilisant les lignes téléphoniques des opérateurs se trouvant au
Gabon sont redevables de la TVA au Gabon :

Le service ROAMING, c’est une prestation qui consiste pour un abonné d’une société de
téléphonie locale de continuer d’utiliser son numéro à l’étranger. La TVA concernant ce
produit est exigible au Gabon dans la mesure où le service est rendu par un opérateur de
téléphonie mobile situé au Gabon et le numéro utilisé par le client est un numéro attribué dans
l’espace territorial gabonais.

En outre, le paiement du prix s’effectue au Gabon et, généralement, avant toute consommation du
service. Tous ces éléments de rattachement confèrent au Gabon le pouvoir d’imposition de ces
prestations, conformément à l’article 211 du CGI.

Les opérations de revente des cartes de recharge, contrairement aux sociétés de téléphonie mobile qui
vendent le service des télécommunications, les revendeurs des cartes de recharge réalisent des
livraisons de biens.

A cet effet, la TVA est exigible à la livraison. En outre, le produit dénommé « flash » conserve sa
nature de prestation de service. La TVA reste due au moment de l’encaissement su prix.

Le chiffre d’affaires imposables de ces opérateurs sera constitué aussi bien du produit de la vente que
toutes les commissions, bonus de performance, ristournes en numéraire ou en nature perçus par ces
derniers, qu’ils réalisent ou non une marge bénéficiaire sur la revente des cartes.

Les agents en charges du contrôle de ces opérations doivent scrupuleusement examiner les contrats
signés par ces opérateurs avec les sociétés de téléphonie mobile et veiller à ce que toute facture d’avoir
soit appuyée de justificatifs suffisants et fasse l’objet d’un enregistrement comptable aux normes
OHADA.

2. Les biens d’occasions et biens usagés

Les biens d’occasions sont des biens déjà été utilisés par le cédant, mais qui sont acquis par le
contribuable en vue de leur revente. Ces biens sont passibles de la TVA d’après les règles classiques :
droit à déduction à l’acquisition, obligation de collecter à la revente. C’est le cas, par exemple, des
commerçants qui vendent de la friperie.

En revanche, les biens usagés sont, au sens de l’article 210 – 12°, des biens cédés par le contribuable,
après qu’ils aient servi pour les besoins de son exploitation. Ils constituent des immobilisations.

Le traitement fiscal de ces biens est régi par l’article 230 du CGI. Il est, par exemple, fréquent que les
entreprises concessionnaires d’automobiles achètent des véhicules usagés auprès des tiers en
contrepartie d’un véhicule neuf qu’ils livrent moyennant le paiement d’une soulte. Les véhicules
rachetés sont ensuite revendus après réfection.

Lors de l’acquisition du véhicule usagé, la TVA est collectée par le concessionnaire sur le prix de
vente hors taxe du véhicule neuf ou encore du bien usagé augmenté de la soulte.

Si l’acquisition du véhicule usagé se fait en dehors du cadre de l’échange, il n’y aura ni TVA collectée
de la part du cédant, ni de la TVA déductible de la part du concessionnaire.

22
Mais, quel que soit le mode d’acquisition du bien usagé, lorsque celui-ci est revendu en l’état ou après
réfection le revendeur doit collecter la TVA sur la différence entre le prix d’achat et le prix de vente
(article 215 alinéa 2 du CGI).

3. Les billets de trésorerie

Il arrive souvent que certaines entreprises qui entretiennent des liens économiques ou juridiques divers
s’octroient des avantages de trésorerie. Ces opérations constituent du commerce de l’argent et, à ce
titre, sont imposables conformément aux dispositions de l’article 209 – 2a du CGI qui dispose
que : « les activités financières, les opérations qui se rattachent aux activités bancaires, financières et,
d’une manière générale, au commerce des valeurs et de l’argent », sont assujettis à la TVA.

Ainsi, à l’exception des dispositions relatives aux groupes de sociétés tels que définis par la loi de
finances 2010 en son article 11, les billets de trésorerie sont assujettis à la TVA sur le montant des
intérêts générés. L’absence d’intérêts constitue un acte anormal de gestion. En conséquence, la TVA
éventuellement supportée en amont n’est plus admise en déduction.

B. Concernant la TVA déductible


1. La déduction de la TVA sur les cartes de recharges

Les cartes de recharge des crédits de télécommunication pour les téléphones mobiles constituent des
prestations de services susceptibles de servir à la fois pour des besoins professionnels er pour un usage
privatif.

A ce titre, les agents chargés du contrôle sont invités à admettre en déduction 50% de la TVA ayant
grevé l’achat desdites cartes, à moins qu’au cours de la procédure contradictoire, les entreprises
apportent la preuve que l’utilisation du crédit en cause a été exclusivement destinée à la réalisation de
l’objet social.

Concernant les cartes pouvant servir aussi bien à la recharge des téléphones fixes que des téléphones
portables, le droit à déduction des entreprises sera de 75% de la TVA ayant grevé l’achat du crédit en
cause.

Les entreprises qui mettent en place un réseau de communication interne et qui mettent à la disposition
de leurs agents des numéros professionnels spéciaux sont admises à déduire l’intégralité de la TVA
afférente à ces opérations.

SECTION 3 : OBLIGATIONS COMPTABLES


Les entreprises soumises à la TVA ont des obligations comptables.

Les redevables de la taxe sont tenus de tenir une comptabilité régulière selon le plan comptable prévu
par l’OHADA, en langue français et en franc CFA, disponible au Gabon.

Cette comptabilité doit comporter :

Un livre enregistrant les opérations jour par jour ;


Un livre journal des ventes ;
Un livre des achats ;
Un grand livre journal ventilant les écritures du livre journal ;
Un livre inventaire suffisamment détaillé pour justifier le contenu de chacun des postes du
bilan. Le livre journal et le livre d’inventaire sont côtés et paraphés sauf s’il s’agit des

23
documents informatiques numérotés et datés dès leur établissement par des moyens offrant
toute garantie de preuve.

Les documents ci-dessus ainsi que les pièces comptables énumérés sont à conserver pendant un délai
de 10 ans après l’année au cours de laquelle les opérations ont été constatées dans les écritures
comptables ou de la date d’établissement des pièces et des documents.

SECTION 4 : LES OBLIGATIONS FISCALES : DECLARATION ET PAIEMENT

a. Déclaration des affaires réalisées

Les déclarations de TVA doivent être déposées à la recette des impôts territorialement compétente.
Les entreprises possédant plusieurs établissements doivent déposer un seul relevé pour les affaires
dans l’ensemble de leurs établissements.

La périodicité de la déclaration : la TVA doit être déclarée et versée mensuellement par chaque
redevable, avant le 20 de chaque mois à la recette des impôts au titre des opérations du mois
précédent. La déclaration doit être celle du modèle établi par l’administration.

Lorsque la TVA déductible est supérieure à la TVA collectée sur les ventes, le « crédit de TVA » qui
en résulte est imputable sur les déclarations suivantes et peut être dans certains cas remboursé au
redevable.

Si aucune affaire n’a été réalisée au cours du mois concerné, la déclaration est revêtue de la mention
« NEANT ».

Le déclarant dépose une déclaration rectificative en particulier lorsqu’il constate des inexactitudes ou
des omissions portant sur le NIF à la TVA.

b. Les modalités de paiement de la taxe

Les redevables doivent acquitter les taxes au moment même où ils déposent la déclaration de leurs
opérations. Elle est accompagnée du moyen de paiement.

Toutefois, il est fait obligation aux entreprises dont le montant est égal ou supérieur à cent millions
(100 000 000) FCFA d’acquitter la TVA par virement directement opéré sur le compte du Trésor
Public.

c. Exploitation des déclarations

Les déclarations de TVA font l’objet d’un traitement informatique :

La tenue de la comptabilité des recettes TVA ;


La production des statistiques ;
Le contrôle des déclarations déposées ;
Et la relance des contribuables défaillants.

24
SECTION 5 : SANCTIONS
Sanctions pour non dépôt ou dépôt hors délai d’une demande d’immatriculation Art.
P1002 LPF: le non dépôt, dans les délais légaux, d’une demande d’immatriculation ou de
modification des éléments ayant servi à une immatriculation initiale, ainsi que toute
déclaration d’immatriculation comportant des indications manifestement erronées.
Sanctions pour non dépôt d’une déclaration ART.P 1006 LPF: le non dépôt d’une déclaration
donnant lieu à taxation d’office, entraîne la perte du droit à déduction et du crédit de TVA se
rapportant à la période antérieure.
Sanctions pour non dépôt d’une déclaration « NEANT » ART. P1001 LPF : le non dépôt,
après mise en demeure, d’une déclaration faisant apparaître un impôt néant, donne lieu à une
amende forfaitaire égale à 100 000FCFA.
Sanctions pour retard dans la déclaration ou absence de déclaration ART. P1007 LPF: le
contribuable qui souscrit sa déclaration dans les sept jours d’une mise en demeure est passible
d’une pénalité de 5% des droits déclarés.
Le contribuable qui n’a pas souscrit sa déclaration après mise en demeure fait l’objet d’une
taxation d’office et sa cotisation est majorés de 100% des droits déclarés. La majoration est
portée à 150% en cas de récidive.
Sanctions pour absence d’indication du NIF, ART. P1004 LPF : l’absence d’indication sur les
documents comptables et notamment les factures entraîne la non déduction de la TVA
mentionnée sur cette facture ainsi que la non déductibilité du montant facturé dans les charges
du bénéficiaires.
Insuffisance de déclaration ART. P996 et P997 LPF ;
Retard dans la déclaration ou absence de déclaration ART. P998 et P999 LPF ;
Absence de factures ou fausses factures ART. P 1005 LPF ;
Défaut ou retard de paiement ART. 1000 LPF.

SECTION 6 : LES PRODUITS EXONERES DE LA TVA AU GABON (LFR 2009, LF 2011)

Les produits du cru obtenus dans le cadre normal d’activités exercées et sans transformation
par les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les chasseurs à condition que ces produits
soient directement vendus au consommateur.

Sont notamment concernés :

L’arachide ;
Le café ;
Le cacao ;
La viande de porc ;
La viande de bœuf ;
La viande de mouton ;
Toutes autres viandes destinées à la consommation ;
Le poulet ;
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Le canard et autres volailles ;
Le poisson frais ;
Le poisson congelé ;
Le manioc ;
La banane plantain ;
La banane douce ;
L’igname ;
Le tarot ;
La pomme de terre ;
Les fruits et légumes divers.
Les prestations relevant de l’exercice légal des professions médicales à l’exception des
frais d’hébergement et de restauration dans le cadre d’une clinique ou d’un
établissement hospitalier ou de soins médicaux.

LES BIENS CI-APRES :

Lait liquide ;
Lait en poudre ;
Lait concentré ;
Lait non concentré ;
Lait sucré ;
Lait non sucré ;
Margarine ;
Beurre ;
Yaourts ;
Journaux ;
Papier journal ;
Cahiers et manuels scolaires ;
Pain,
Farine ;
Levure ;
Gluten ;
Œufs ;
Riz ;
Médicaments ;
Produits pharmaceutiques ;
Conserves de sardines ;
Conserves de pilchards ;
Conserves de maquereaux ;
Pâtes alimentaires ;
Huiles de tables de fabrication locale ;
Sel ;
Les biens d’équipement pour les activités agricoles et l’élevage à l’exclusion du
secteur forestier et de la pêche ;
Les engrais agricoles et produits phytosanitaires suivant une liste arrêtée par le
Ministre chargé des finances et le Ministre chargé de l’agriculture ;

26
Les biens d’équipement et fournitures personnalisées des entreprises hôtelières de
tourisme présentant un nouvel investissement d’un montant minimum de
80 000 000FCFA hors taxes.

LES IMPORTATIONS SUIVANTES :

Importation de biens exonérés en application des dispositions de l’article 241 du Code


des douanes de la CEMAC, complété par l’acte 2/92-UDEAC.556.SEI ;
Importation des bateaux de pêche et des aéronefs.

Le taux réduit de 10% applicable aux opérations de production et de vente portant sur les
produits suivants :

Eaux minérales produites au Gabon ;


Viandes et volailles d’importation ;
Huile de table importée ;
Ciment ;
Lessive ;
Fer à béton ;
Matériel de pêche ;
Moteurs hors-bord ;
Pièces détachées auto ;
Essieux automobiles ;
Carreaux de construction ;
Pointes ;
Imperméables ;
Concentrés de tomates ;
Conserves de légumes secs et de légumes verts ;
Conserves de fruits ;

Taux de 0% applicables aux exportations et transports internationaux. Le taux zéro s’applique


uniquement aux exportations ayant fait l’objet d’une déclaration visée par les services des
Douanes.

Taux de 5% applicable sur les factures de consommation des compteurs sociaux d’eau
et d’électricité ;
Taux de 10% applicable sur les factures de consommation des compteurs classiques
d’eau et d’électricité et le prix du sac de ciment ;
Taux de 15% applicable à la contribution spéciale sur le mètre cube d’eau ;
Taux de 2,5% applicable à la contribution spéciale sur le kWh d’électricité ;
Réduction du prix de gaz butane à 5950FCFA ;
Réduction de la redevance compteur sur les factures de consommation d’électricité.

SECTION 7 : NOTICE EXPLICATIVE DE LA DECLARATION


MENSUELLE DE TVA
I. LES OPERATIONS REALISEES PAR L’ENTREPRISE

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Ligne 1 : Opérations non imposables (Article 210 du CGI)

Il s’agit des produits exonérés de T.V.A. notamment les produits de premières nécessités :

Pain, riz, beurre, yaourt, œufs, lait, journaux, farine, huile de table locale, sel ;
pâtes alimentaires, conserves de sardines et pilchards ;
les produits du cru issus des activités de pêche, de chasse et d’élevage (exercées au Gabon) ;
les livres et manuels scolaires, journaux (à l’exclusion des recettes de publicité) ;
les médicaments (à l’exclusion de la parapharmacie et de la parfumerie) ;
les biens d’équipement pour l’activité agricole

Ligne 2 : Exportations

Opérations d’exportations dûment justifiées par un document douanier ou opérations de


transport international. Ces opérations sont taxées au taux zéro.

Ligne 3 : Opérations imposables

Toutes les sommes, valeurs, biens et services perçus en contrepartie de l’opération y compris
les subventions ainsi que tous les frais, taxes et prélèvements de toute nature à l’exclusion de
la T.V.A. constituent la base imposable

La ligne 4 comportera un montant Hors Taxes). Distinguer les produits taxés à 10 % (eau
minérale, poulet, huile de table importée, sucre, pièces détachées auto, carreaux de
construction, pointes, ciment…) de ceux taxés à 18 %.

Le chiffre d’affaires imposable doit également être déclaré lorsqu’un client ne règle pas. La
T.V.A. ainsi calculée sera contrebalancée par une inscription similaire en ligne 11.

Ligne 5 : Livraison à soi-même, Marché de l’Etat

Livraisons à soi-même : ce sont les travaux effectués par l’entreprise pour son compte ou des
biens et services destinés à la vente mais utilisés par l’entreprise (cette T.V.A. est déductible
pour l’entreprise dans les limites de son prorata de déduction).

Marchés de l’Etat : depuis le 01 janvier 1996, les marchés de l’Etat et des collectivités locales
sont établis et réglés Toutes Taxes Comprises (TTC). (La ligne 5 indique le montant hors taxe
et la ligne 15 le versement de la T.V.A. brute).

En cas de règlement avec la T.V.A. précomptée, la ligne 5 comportera le montant hors taxes
et le montant de la T.V.A. précomptée sera porté en ligne 11 et la taxe facturée en ligne 15.

Ligne 6 : base imposable = somme des lignes 3 et 5

II. LES DEDUCTIONS (articles 222 à 229 du C.G.I.)

Pour les assujettis partiels (ceux qui réalisent des affaires imposables et non imposables), les
déductions sont effectuées après application du prorata de déduction :

Prorata de déduction = [(CA imposable / CA Total) x 100]

28
A l’exception des produits achetés pour la revente. Dans ce cas la taxe acquittée est
entièrement déductible si le produit est normalement taxé à la T.V.A.

Ligne 7 à 10 : Déduction sur biens et services

Ouvre droit à déduction la TVA ayant grevé les biens et services utilisés pour la réalisation
d’opérations imposables. La taxe dont les redevables peuvent opérer la déduction est, selon le
cas :

celle qui a été réglée à l’importation ;


celle qui figure sur les factures d’achat qui sont délivrées par les fournisseurs de biens
ou services dans la mesure où ces derniers sont légalement autorisés à la mentionner
sur les dites factures.

Le droit à déduction prend naissance lorsque la taxe déductible devient exigible chez la
personne qui en est redevable, à savoir :

à la livraison pour la vente de biens ;


à l’encaissement pour les prestations de services.

Les biens ou services énumérés aux articles 224 et 225 du Code Général des Impôts (CGI)
sont exclus du droit à déduction quelque soit leur affectation.

Ligne 11 : Complément de déduction

Cette ligne concerne la TVA déductible qui n’a pas pu être imputée sur une déclaration
antérieure suite à des erreurs ou oublis (jusqu’au 12ème mois qui suit la naissance du droit à
déduction : Art. 222 al 2 du CGI).

Cette ligne sert aussi à inscrire la TVA précomptée par l’Etat (voir ligne 5 ci-dessous) et la
TVA payée avec une attestation de dispense délivrée par l’Administration fiscale.

Ligne 12 : Remboursement demandé et reversement effectué : Total des lignes 12 A et 12 B

1) Remboursement demandé (12 A)

On portera sur cette ligne le montant intégral du remboursement demandé le mois précédent,
quelque soit la décision de l’Administration fiscale (demande accordée, rejetée en partie ou en
totalité). Pour de plus amples renseignements, voir la notice sur le remboursement.

2) Reversement effectué (12 B)

Cette ligne concerne la TVA déduite à tort sur une déclaration antérieure.

Ligne 13 : Crédit du mois précédent (correspond à la ligne 18 de la déclaration du mois


précédent)

Ligne 14 : Total déductible

Total TVA à déduire = Déductions de la période (ligne 7 à 11) - Reversement (ligne 12) +
Crédit du mois précédent (ligne 13)

29
III. DECOMPTE DE LA TVA

Ligne 15 : TVA brute = ligne 15a + ligne 15b (arrondissement au franc inférieur) Ligne 15a :
TVA brute = base TVA (ligne 16) x 10 % Ligne 15b :

TVA brute = base TVA (ligne 16) x 18 % Ligne 16 : TVA déductible (identique à la ligne 14)

Ligne 17 : TVA nette à payer (Ligne 15 – ligne 16) si montant > à 0

Ligne 18 : Crédit de TVA (ligne 15 – ligne 16) si montant < à 0

Dans cette hypothèse la TVA déductible est supérieure à la TVA brute. Ce crédit est à
reporter sur la déclaration mensuelle suivante en ligne 13 et en ligne 12a (Même si une
demande de remboursement à été déposée concernant ce crédit).

ATTENTION

En cas d’erreur de calcul ou d’imputation, l’administration fiscale recalcule soit le montant


net à payer, soit le crédit de TVA.

30
CHAPITRE 6: LA CONTRIBUTION SPECIALE DE SOLIDARITE (LOI
DE FINANCES 2017)

La contribution spéciale de solidarité en abrégé « CSS », est un prélèvement obligatoire sur la


consommation ou la dépense des biens et services.

SECTION 1 : LES PERSONNES IMPOSABLES

Sont assujetties à la CSS, les personnes physiques et morales y compris les collectivités
locales et les établissements publics.

Sont redevables de la CSS, les personnes physiques et morales réalisant à titre habituel ou
occasionnel des opérations imposables dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes s’établit au
moins à 30.000.000 FCFA.

2.1.1. Les opérations imposables

Sont imposables à la CSS, les opérations accomplies dans le cadre d’une activité économique
effectuée à titre onéreux, notamment les activités de production, d’importation, de prestation
de services et de distribution, y compris les activités extractives, agricoles, agro-industrielles,
forestières, artisanales, et celles des professions libérales ou assimilées.

Sont notamment concernés par les activités visées :

a. les livraisons de biens aux tiers ou à soi-même ;


b. les prestations de services aux tiers ou à soi-même ;
c. les opérations d’importation de marchandises ;
d. les travaux immobiliers ;
e. les opérations immobilières de toute nature réalisées par les professionnels de
l’immobilier comprenant :
à les personnes agréées à la profession de promoteur immobilier dans les
conditions fixées par la législation en vigueur ;

31
à les personnes qui se livrent habituellement à des opérations
d’intermédiation pour l’achat ou la vente d’immeubles ou de fonds de
commerce, d’actions ou parts de sociétés immobilières ;
à les personnes qui procèdent habituellement à l’achat en leur nom,
d’immeubles ou de fonds de commerce, d’actions ou parts de sociétés
immobilières, en vue de la revente ;
à les personnes qui se livrent habituellement au lotissement et à la vente, après
exécution des travaux d’aménagement et de viabilité a titre onéreux ;
à les personnes qui se livrent habituellement à la mise en location des
établissements commerciaux ou industriels munis du mobilier et du matériel
nécessaires à leur exploitation, que la location comprenne ou non tout ou
partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d’industrie ;
a. les ventes d’articles et matériels d’occasion faites par les professionnels ;
b. les cessions d’immobilisations corporelles non comprises dans la liste des biens
exonérés par le Code des Douanes ;
c. les opérations réalisées par les entreprises agréées au régime de la Zone Economique à
Régime Privilégié ;
d. les ventes de produits pétroliers importés ou produits au Gabon ;
e. les jeux de hasard et de divertissement ;
f. les opérations de leasing et de crédit-bail avec ou sans option d’achat ;
g. les subventions à caractère commercial, quelle qu’en soit la nature, perçues par les
assujettis à raison de leur activité imposable ;
h. les remises de prêts et les abandons de créances à caractère commercial ;
i. les commissions perçues par les agences de voyage à l’occasion des ventes de titres de
transport pour les vols intérieurs.

2.1.2. Exonérations

Sont exonérés de la CSS :

a. les opérations suivantes, dès lors qu’elles sont soumises à des taxations spécifiques
exclusives de toute taxation sur le chiffre d’affaires :
• les opérations immobilières de toutes natures réalisées par des non-
professionnels ;
• les intérêts rémunérant les emprunts extérieurs ;

32
• les intérêts rémunérant les dépôts effectués auprès des établissements
de crédits ou des établissements financiers par des non-professionnels
du secteur financier ;
• les mutations de droits réels immobiliers et les mutations de fonds de
commerce soumises au droit de mutation ou à une imposition
équivalente.
b. les opérations liées au trafic international concernant :
. les navires ou bateaux utilisés pour l’exercice d’une activité industrielle ou
commerciale en haute mer ;
. les bateaux de sauvetage et d’assistance ;
. les aéronefs et les navires pour leurs opérations d’entretien et d’avitaillement ;
. les opérations de transit inter-états et les services y afférents, conformément
aux dispositions des articles 158 et suivants du Code des Douanes de la
CEMAC.
c. l’importation ou la vente par l’Etat des timbres fiscaux et postaux et de papiers timbrés
;
d. les sommes versées par le Trésor public à la Banque Centrale ainsi que les produits
des opérations de cette banque, génératrice de l’émission des billets ;
e. les frais de scolarité et de pensions perçus dans le cadre normal de l’activité
d’enseignement scolaire et/ou universitaire agréés, selon le cas, par le Ministre chargé
de l’Education Nationale ou le Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur ;
f. les biens de première nécessité soumis aux régimes de blocage liberté contrôlée des
prix, notamment :
• les pesticides, les engrais et leurs intrants, ainsi que les autres intrants
agricoles, de l’élevage et de la pêche utilisés par les producteurs ;

• la viande bovine, à l’exception de la viande importée ;

• les produits pharmaceutiques, leurs intrants ainsi que les matériels et


équipements des industries pharmaceutiques.

a. les opérations de crédit-bail réalisées par les établissements de crédit au profit des
crédits-preneurs en vue de l’acquisition des équipements agricoles spécialisés, destinés
à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche ;
b. les tranches de consommation d’eau et d’électricité dites sociales au profit des
ménages ;

33
c. les opérations de composition, d’impression, d’importation et de vente des journaux et
périodiques à l’exclusion des recettes de publicité, les intrants et les biens
d’équipement destinés à ces opérations, acquis par les sociétés de presse ou d’édition
de journaux et périodiques.
d. les importations de biens exonérés dans le cadre de l’article 241 du Code des Douanes
de la CEMAC ;
e. les examens, consultations, soins, hospitalisation, travaux d’analyse et de biologie
médicale et les fournitures de prothèses effectuées dans les formations sanitaires ;
f. les contrats et commissions d’assurance vie et d’assurance maladie ;
g. les opérations de transformation locale du bois en produits semi-finis ou finis,
notamment le sciage, le modelage et l’assemblage ;
h. les matériels servant à la lutte contre le VIH/SIDA, dans les conditions fixées par voie
réglementaire ;
i. sous réserve de réciprocité, d’accord de siège et de quotas fixés par les autorités
gabonaises, les biens et services destinés à l’usage officiel des missions diplomatiques
ou consulaires étrangères et des organisations internationales, selon les modalités
fixées par voie réglementaire.
j. les matériels et équipements d’exploitation des énergies solaire et éolienne.
Sont soumises à la CSS, les opérations réalisées au Gabon, non comprises dans la liste des
exonérations, même lorsque le domicile ou le siège social du redevable réel est situé en
dehors des limites territoriales du Gabon.

Une opération est réputée réalisée au Gabon:

a) s’il s’agit d’une vente, lorsque celle-ci est faite aux conditions de livraison de la
marchandise au Gabon ;
b) s’il s’agit des autres opérations, lorsque le service rendu, le droit cédé ou l’objet loué,
sont utilisés ou exploités au Gabon.
Par exception, en ce qui concerne uniquement les transports inter-CEMAC, les opérations
sont réputées faites au Gabon si le transporteur y est domicilié ou y a fixé son siège social,
même lorsque le principal de l’opération s’effectue dans un autre Etat membre.

Les commissions sont réputées perçues au Gabon à l’occasion des ventes de titres de transport
par les agences de voyage ou les entreprises ayant une activité de cette nature, quel que soit la
destination ou le mode de transport ou le siège de la société de transport.

34
2.1.3. Le champ d’application

La CSS est établie au lieu de la prestation ou de l’utilisation du service, de la production ou de


la première mise à la consommation.

Lorsque ce lieu est différent du siège social ou du principal établissement, le redevable est
tenu de désigner à l’administration fiscale, audit lieu, un représentant solvable accrédité,
résidant sur le territoire gabonais qui est solidairement responsable, avec lui, du paiement de
la CSS.

En cas de non-désignation d’un représentant, la CSS et, le cas échéant, les pénalités y
afférentes sont payées par la personne cliente pour le compte de la personne n’ayant pas au
Gabon un établissement stable ou une installation professionnelle permanente.

2.1.4. Le fait Générateur

Le fait générateur de la CSS, en ce qui concerne les livraisons aux tiers, est constitué par :

a. la livraison des biens et marchandises s’agissant des ventes, des échanges et des
travaux à façon ;
b. l’exécution des services et travaux ou des tranches de services et travaux, en ce qui
concerne les prestations de services et les travaux immobiliers ;
c. l’encaissement du prix pour les autres opérations imposables ;
d. l’introduction des biens et marchandises sur le territoire, telle que définie dans le Code
des Douanes de la CEMAC, en ce qui concerne les importations ;
e. l’acte de mutation ou de transfert de propriété, pour les opérations immobilières
réalisées par les promoteurs immobiliers ;
f. l’acte de mutation, de jouissance ou l’entrée en jouissance, pour les locations de
terrains non aménagés ou de locaux nus effectuées par des professionnels de
l’immobilier.
Le fait générateur, concernant les livraisons à soi-même, est constitué par :

a. la première utilisation s’agissant des livraisons à soi-même ;


b. les débits pour les entrepreneurs des travaux immobiliers qui optent expressément
pour ce régime.
c. la livraison des biens et marchandises faite par le producteur ou son distributeur ou par
le grossiste, s’agissant des ventes et des échanges ;

35
d. la mise à la consommation s’agissant des importations.
a. Exigibilité
e. La CSS est exigible à l’encaissement quelle que soit la nature de l’opération (LFR
2018).

Toute CSS facturée doit être reversée.

SECTION 2 : LA BASE IMPOSABLE

La base d’imposition à la CSS est déterminée comme en matière de TVA, à l’exclusion


toutefois des services directement liées aux activités minières et pétrolières dont la liste est
établie par arrêté conjoint des Ministres chargés des Mines, des Finances et du Pétrole.

2.1.5. Le Taux

Le taux de la CSS est de 1% de la base imposable. Le montant de la contribution est le cas


échéant arrondi au millier de franc inferieur.

2.1.6. Délai de paiement

Le montant de la CSS est payé directement et spontanément, le 20 de chaque mois, par le


redevable ou son représentant légal au moment du dépôt de la déclaration de TVA au Centre
des impôts compétent.

Le produit de ces paiements est transféré au compte de la CNAMGS ouvert à la Banque des
Etats de l’Afrique Centrale au plus tard le 30 du même mois.

Pour les fournisseurs de l’Etat, des collectivités locales, des établissements publics et des
sociétés d’Etat, la CSS, retenue à la source lors du règlement des factures sont reversée au
Centre des impôts compétent.

2.1.7. Obligations des redevables

Les assujettis à la CSS doivent :

a. être immatriculés ;
b. tenir une comptabilité conformément au système comptable prévu par le droit
comptable OHADA et selon leur régime d’imposition ;
c. délivrer à leurs clients des factures mentionnant obligatoirement les éléments suivants
:
36
à le numéro d’identifiant unique du fournisseur et du client ;
à la date de la facturation, le nom, la raison sociale, l’adresse complète et le
numéro du registre de commerce du fournisseur;
à l’identité complète du client ;la nature, l’objet et le détail de la transaction ;
à le prix hors taxe ;
à le taux et le montant de la taxe correspondante ;
à le montant total, toutes taxes, comprises dû par le client ;
à la mention « exonérée » ou «prise en charge Etat» le cas échéant, par produit.
Toute personne utilisant à titre habituel ou occasionnel, pour les opérations effectuées au
Gabon, les services d’une entreprise n’ayant au Gabon ni siège social, ni établissement fixe ou
une base fixe d’affaires, est tenue d’en faire la déclaration dans les vingt jours ouvrables de la
conclusion de toute convention verbale ou écrite la liant à cette entreprise.

Elle doit préciser dans cette déclaration le nom du responsable solvable accrédité auprès
l’administration fiscale par cette entreprise étrangère. Faute d’une telle déclaration, elle est
solidairement responsable du paiement de la CSS éventuellement due au titre de la convention
en cause.

2.1.8. Modalités de déclaration

Les déclarations de la CSS, établies sur un imprimé fourni par l’administration fiscale,
s’effectuent de la manière suivante :

à les redevables sont tenus de souscrire leur déclaration dans les mêmes conditions que
la TVA ;
à les déclarations doivent être déposées au Centre des impôts territorialement
compétent, accompagnées des moyens de paiement correspondant aux montants
liquidés ;
à toutes les déclarations souscrites doivent être datées et signées
Le montant acquitté au titre de la CSS est déductible pour la détermination de l’IS ou de
l’IRPP (art.32 textes fiscaux non codifiés CGI 2017).

Illustration de la CSS
DETERMINATION DE L’IMPÔT A PAYER
Ligne Désignations Montant global des
opérations
1 Opérations Imposables Hors Taxes 100 000 000

37
2 Opérations Imposables avec l’Etat Hors Taxes 0
3 Autres Opérations Imposables (Livraisons à soi- 0
même) Hors Taxes
4 Base Imposable (Total des Opérations) Hors Taxes 100 000 000
(Ligne 1+2+3)
5 Taux 1%
Montant dû (Ligne 4 x Ligne 5) 1 000 000
Source : Loi de finances 2017

38

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