Expoosé 2018-2019 HG 2nd Egypte 3ème Période Intermédiaire
Expoosé 2018-2019 HG 2nd Egypte 3ème Période Intermédiaire
Expoosé 2018-2019 HG 2nd Egypte 3ème Période Intermédiaire
Introduction
Entre le rayonnement du Nouvel Empire et le renouveau des dynasties éthiopiennes (XXVè et XXVIè
dynastie), l'Égypte connaît une période de divisions et de troubles correspondant aux XXIè et XXIIè
dynasties. Le pouvoir est partagé entre les grands prêtres (« les rois prêtres ») de Thèbes et des rois
demeurant dans le Delta. Sous la XXIIè dynastie, les guerriers Libyens prennent le pouvoir.
Mais malgré la décadence politique et l'affaiblissement extérieur, en dépit du ralentissement des grandes
constructions, nombre de chefs-d’œuvre témoignent encore du maintien des traditions de l’art égyptien.
Dans la plupart des livres d'histoire, la période suivant le Nouvel Empire est nommée la
"Troisième Période Intermédiaire". Elle est composée des dynasties XXI à XXV. Cette période est
souvent décrite comme une période de déclin et de chaos où les dynasties vont régner en parallèle
et se disputer le pouvoir. Il est vrai que pendant la majeure partie de la prétendue Troisième
Période Intermédiaire, il y eut plus d'un centre de pouvoir en Égypte :
- À Tanis, dans le Delta du Nil où il y avait les Rois des XXIe et XXIIe dynastie, qui nominalement
régnaient sur tout le pays, mais qui en fait partageaient le pouvoir avec les Grands Prêtres d'Amon.
1 - La période des Rois Tanites et des Grands Prêtres Rois Thébains (XXIe dynastie,
1070-945) :
Pendant la majeure partie du Nouvel Empire, la richesse et la puissance des Grands Prêtres
d'Amon à Thèbes avaient lentement augmenté. Il est possible que la "révolution Amarnienne" du
Pharaon Amenhotep IV (ou Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338) de la XVIIIe dynastie, ait été
une tentative de casser cette puissance, ce qui est généralement admis aujourd'hui. Si c'est le cas,
cette tentative échoua, car à peine 20 ans après ce souverain les temples avaient ouverts de
nouveau et les Grands Prêtres d'Amon avaient été rétablis dans leurs fonctions. En 1080, sous le
règne de Ramsès XI (1099-1069), un de ceux-ci, Hérihor (1080-1074), profite de ses prérogatives
et s’attribut des titres royaux en proclamant la renaissance basée à Thèbes. Quand Ramsès XI
mourut, la dynastie des Grands Prêtres d'Amon était devenue un facteur politique important avec
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la main mise sur une partie du pays. La lignée des Grands Prêtres Roi, va s'enrichir par les grands
domaines ruraux, dont les profits devaient normalement revenir au Roi et gouvernent sur tout le
Sud de l'Égypte.
Le fils d'Hérihor, Smendès I devient le nouveau Pharaon et inaugure une XXIe dynastie dont le
plus illustre représentant sera Psousennès I (1043-991), fils du Grand Prêtre d'Amon Pinedjem I
(1070-1054). Afin de légitimer son accession au trône il épouse une fille de Ramsès XI. Il déplace
la capitale de Pi-Ramsès à Tanis, probablement d'après certains spécialistes parce que le canal de
Pi-Ramsès voisin s'était desséché. À Tanis, lui et ses successeurs vont avoir une activité de
bâtisseur que les spécialistes de l'art qualifie de raffinée. Ils voulaient rivaliser avec le temple
d'Amon à Thèbes. À la même époque les Libyens infiltrent la Basse et la Moyenne-Égypte. La fin de
la XXIe dynastie, à la mort de Siamon (978-959) sans héritier, voit l'arrivé au pouvoir du très
controversé Roi Psousennès II et de nouvelles luttes de succession. De plus le pays est en pleine
crise économique et le désordre c'est à nouveau installé. On assiste à un grand pillage de la
nécropole Thébaine, qui conduit les Grands Prêtres d'Amon, pour sauver ce qui l'est encore, à
ensevelir à nouveau les momies royales dans une cachette dans une tombe (DB320) à Deir el-
Bahari.
Un autre facteur politique important était les militaires Libyens. Ils avaient été intégrés dans
l'armée Égyptienne et la police pendant le Nouvel Empire. Particulièrement les militaires
descendants d'anciens prisonniers de guerre Libyens, les Méchouech (ou Meshwesh ou
Mâchaouach). Ils s'étaient installés à Bubastis, puis Tanis dans le Delta et avaient petit à petit
étendu leur territoire jusqu’au Fayoum et détenaient la force armée du royaume. À la fin de la XXIe
dynastie, un de leurs chefs, Sheshonq I (945-924) profite de l'anarchie dans laquelle le pays est
tombé et des problèmes de succession, et fonde la XXIIe dynastie, dite Bubastite. Les premiers
Rois Bubastes furent des souverains puissants qui pendant un siècle rétablirent la présence
Égyptienne en Syrie-Palestine.
Ils avaient également le pouvoir de nommer les Grands Prêtres d'Amon à Thèbes et ils ont
souvent sélectionné leur propre fils ou quelqu'un de la famille royale, de ce fait ils renforçaient
l'unité du pays. Ils nommèrent aussi des Princes Gouverneurs à Héracléopolis et d'Hermopolis
Magma, en Égypte centrale, qui leur étaient fidèles et qui contrôlaient pour eux la région dont ils
avaient la charge. Les Libyens voulaient s'assurer le soutient de tous les clergés. De ce fait, il ont
respecté les principes religieux traditionnels des Égyptiens. Ils ont aussi continué la politique
monumentale en faveur des temples, à Abydos, Bubastis, Héliopolis, Tanis et Thèbes (Karnak).
Pendant cette période on assiste au développement de l'art du travail du bronze qui devient d'une
grande qualité.
La rivalité dynastique et les compétitions entre différentes lignées de Rois pour le trône, plus la
coexistence de plusieurs "royaumes", Thèbes, Héracléopolis, Hermopolis Magma, vont affaiblir la
XXIIe dynastie en place et amener à la guerre civile. Finalement, en 818, un Prince Bubaste,
Pétoubastis I (ou Padibastet I, 818-793), profite de ce cahot et des conflits de succession en l'an 8
de Sheshonq III (825-773) pour se faire couronner Roi de Léontopolis (ou Taremou). Il se fait
reconnaître également par les villes d'Héracléopolis, de Memphis et de Thèbes et fonde la XXIIIe
dynastie. Toutefois les Rois Léontopolites qui vont faire cette dynastie ont aussi un pouvoir très
limité et en 747, sous le règne de Ioupout II (754-715) et de Sheshonq V (767-730) à Tanis, on
assiste à une nouvelle division de l'Égypte avec la création de trois nouveaux royaumes qui
existaient déjà mais qui prirent leur indépendance.
À cette date, le pays est alors partagé entre cinq Rois : Sheshonq V à Tanis ; Ioupout II à
Léontopolis ; Payeftjaouembastet (754-720), gendre de Roudamon (757-754), à Héracléopolis ;
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Nimlot III (747-725) à Hermopolis Magma et Padimenti I (747-715) à Lycopolis (ou Assiout). Les
provinces et royaumes du Nord (des "grands chefs") reconnaissent, au mieux, la suzeraineté d’un
de ces Roitelets. Cet exemple serait bientôt suivi de Tefnakht I (727-716), un Prince de Saïs dans
le Delta, qui fonde la XXIVe dynastie. Celui-ci réussit à unifier presque tous les nomes du Delta et
devient Grand chef des Libous et des Mâ et Grand Prince des provinces Occidentales du Delta.
Profitant de ces conflits internes, une nouvelle puissance émergea dans le Sud, en Nubie, avec
la ferme intention de conquérir l'Égypte. Un de ces Rois Kouch, Piânkhy (ou Piye, 747-716),
s’annexe définitivement cette partie du pays et fonde la XXVe dynastie. Dans un effort de
contrecarrer cette invasion Nubienne, les trois dynasties du Delta s'allient, mais elles sont battues.
Les fils de Piânkhy, qui vont lui succéder, Chabataka (707/6-690) et Taharqa (690-664), vont
conquérir toute l'Égypte. Cette dynastie Nubienne, souvent appelée les "Pharaons Noirs", parvient
à unifier le pays, mais l'unité royale est fragile et ne sera pas préservée. La XXIVe dynastie de Saïs
semble avoir maintenu son indépendance et ses successeurs de la XXVIe dynasties disputent aux
Nubiens Memphis et le Delta.
Les Rois Nubiens de la dynastie ont suivi les traditions artistiques Égyptiennes, comme le montre
une statue de Taharqa, ainsi qu'une grande part des coutumes religieuses. La relative paix et la
stabilité résultant de la conquête Nubienne vont être perturbés par un facteur externe représenté
par les Assyriens. Ceux-ci tentent une première conquête de l'Égypte vers 695, mais leur armée
est décimée par une terrible épidémie de peste. Le pays connaîtra alors un temps de répit
jusqu'aux nouvelles invasions des souverains Assyriens, Assarhaddon (681-669) et d'Assurbanipal
(669-631 ou 626), qui ravagent et pillent Thèbes, détruisent les temples et refoulent les Nubiens
dans leur pays. Heureusement pour l'Égypte, les Assyriens sont forcés de retourner à Assur. C’est
ce moment que choisit le Roi Saïte, Psammétique I (664-610) pour se faire couronner Pharaon en
656, en fondant la XXVIe dynastie et refaire rapidement l’unité du pays. Par cette dynastie
commence une nouvelle ère de stabilité et de prospérité en Égypte qui durera plus d'un siècle,
inaugurant la période appelée Basse Époque.
CONCLUSION
Après la troisième période intermédiaire, la civilisation égyptienne ne s’arrête pas. Toutefois cette
période ouvre séries d’événements qui conduiront finalement à la fin de cette brillante civilisation.