TD Correc
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BUT Informatique 1A
Communication et fonctionnement bas niveau
Puissances de 10 Puissances de 2
3
1 kilobit kbit 1000 bits 10 1 Kibibit Kibit 1024 bits 210
1 Mégabit Mbit 1000 kbit 106 1 Mébibit Mibit 1024 Kibit 220
1 Gigabit Gbit 1000 Mbit 109 1 Gibibit Gibit 1024 Mibit 230
1 Térabit Tbit 1000 Gbit 1012 1 Tébibit Tibit 1024 Gibit 240
Exercice 1
1. Sur la figure ci-après, définir les délais de propagation, de transmission et le temps total
de transfert.
Debut Fin
transmission transmission Source
Destination
t0 t1 t2 t3 Temps
Correction
• Délai de propagation = t1 − t0 ou t3 − t2 ;
• Délai de transmission = t2 − t0 pour la source, t3 − t1 pour la destination ;
• Temps total = t3 − t0 .
2. Comment peut-on fiabiliser une transmission ?
Correction
• Comme nous le verrons ultérieurement, pour fiabiliser une transmission, et donc
garantir l’acheminement des données, un nœud destination émet en réponse un ac-
quittement (ACK).
1
• Si cet acquittement n’est pas reçu par le nœud source au bout d’un certain laps de
temps (timeout), il retransmettra les données.
• Ce type de mécanisme n’est pas mis en œuvre dans Ethernet, c’est la couche Trans-
port où se trouvent TCP et UDP qui s’occupe de cela. Ethernet permet uniquement
de détecter des erreurs de transmission (un ou plusieurs bits modifiés).
Exercice 2
1. Calculer le délai de transmission théorique d’un fichier de 32 Mio, dans le cas d’une
liaison sans fil IEEE 802.11g avec un débit théorique de 54 Mbps (ou Mbit/s).
2. Calculer le délai de transmission effectif (ou en pratique) du fichier sachant que pour un
débit théorique de 54 Mbps l’efficacité est en moyenne de 41,4% (sans perturbations et
avec le chiffrement WiFi Protected Access - WPA).
Correction
1. Calcul du délai de transmission théorique
• Un délai (ou temps) de transmission se calcule comme suit :
quantité d’information (bits)
délai (s) =
débit (bps)
• Délai de transmission théorique de la liaison sans fil
On rappelle que 54 Mbit/s = 6,75 Mo/s. Le WiFi 802.11ac (ou WiFi 5) est la principale
norme actuelle, avec un débit maximal allant de 433 Mbps (2 antennes) à 6,77 Gbps (16
antennes) pour la version la plus performante (en théorie).
Exercice 3
Pour communiquer, deux machines utilisent un canal de communication offrant un dé-
bit théorique de 100 Mbps, d’une longueur de 100 mètres et une vitesse de propagation de
0, 67 × c m/s (avec c ≈ 300000000 m/s et un coefficient de vélocité de 67%).
Quel est le délai de propagation ? Sachant que le délai de transmission effectif d’un fichier
de 200 Mo est de 17,30 secondes, calculer l’efficacité du canal de communication.
2
Correction
l
• On sait que la vitesse de propagation est v = t
avec v en m/s, l en mètre(s), et t en
seconde(s). D’où :
l 100
délai de propagation = = ≈ 0, 4975 µs
v 0, 67 × c
• Calcul de l’efficacité
quantité d’information
délai effectif =
débit utile
quantité d’information
=
efficacité × débit théorique
On en déduit :
quantité d’information
efficacité =
délai effectif × débit théorique
200 × 106 × 8
=
17, 30 × 100 × 106
≈ 92, 5 %
Exercice 4
Voici un exercice permettant de faire une comparaison du débit et du délai. C’est un exercice
proposé dans le livre “Réseaux. Cours et Exercices” d’Andrew Tannenbaum qui, même s’il né-
glige bien des aspects d’une communication et peut sembler loufoque, illustre bien la différence
entre délai et débit. Il montre que parfois il est plus pratique de recourir à une transmission des
données via un support physique par coursier / transporteur plutôt que par le réseau.
Concernant ce dernier point, il faut savoir que cela se fait réellement. L’exemple le plus par-
lant étant Amazon avec son AWS Snowmobile, un service de transfert de données permettant
de déplacer de grands volumes de données vers l’AWS. Un Snowmobile permet de transférer
jusqu’à 100 Po (ou Pio ? ; 1 Po = 1015 octets, soit 1 millions de milliards d’octets). Physique-
ment, c’est un conteneur de 14 mètres de long placé sur une remorque tractée par un camion.
Un Snowmobile représente l’équivalent de 1250 valises AWS Snowball. La sociétée DigitalGlobe
qui stocke des images satellitaires haute résolution a utilisé ce service (sa production journalière
de données est de 80 à 100 To).
Supposons qu’un Saint-Bernard, équipé d’une boîte de 3 cartouches magnétiques de 7 Gio
chacune à la place d’un tonnelet de rhum (argh ! ! !), soit entraîné à effectuer l’aller-retour
entre deux points quelconques. Sachant qu’il a une vitesse de déplacement de 18 km/h, jusqu’à
quelle distance le chien possède-t-il une plus grande vitesse de transmission qu’une liaison (d’un
réseau) ATM à 155 Mbit/s ? On néglige le temps de propagation des bits sur le réseau et donc
seul le débit est pris en compte. Pour le chien c’est naturellement l’inverse, on ne tient compte
que de la vitesse de propagation.
Correction
• Il faut bien entendu que le chien arrive avant que tous les bits aient été transmis sur le
réseau ATM. Calculons donc le temps que prendra la transmission :
quantité d’information
temps =
débit
3
3 × (7 × 230 ) × 8
temps = secondes
155 × 106
= 1163, 8 secondes
• Maintenant, voyons la distance que le chien pourrait parcourir durant ce délai de trans-
mission :
18 × 103
vitesse = m/s = 5 m/s
60 × 60
On en déduit :
Cela signifie donc que si le point de stockage des données se trouvait à moins de
5819 mètres, le chien représente un support physique de transmission qui serait plus
économique et rapide.
Exercice 5
• On observe le signal numérique ci-après où ∆, qui définit la durée d’une période élémen-
taire, vaut 1 ms.
Tension
+3V
+2V
+V
Temps
0
∆
• En déduire :
1. la valence du signal → N = 4 (0, +V, +2V et +3V) ;
2. le nombre de bits transportés durant une période → B = log2 4 = 2 bits ;
3. la vitesse de modulation → R = ∆1 = 101−3 = 1000 bauds
(le signal d’horloge a donc une fréquence de 1 kHz) ;
4. le débit → D = R × B = 2000 bit/s.
Exercice 6
1. Coder la séquence binaire 011010001011 en utilisant successivement les différents codages
présentés.
2. On observe le signal ci-après. Sachant que le codage utilisé est le Manchester et que
∆ = 10−8 secondes, on vous demande de donner :
— la séquence binaire transmise ;
— le débit offert par le support de transmission correspondant.
4
Correction
1. Codages
— Tout ou rien - NRZ
+V
0
0 1 1 0 1 0 0 0 1 0 1 1
— NRZL
+V
0 1 1 0 1 0 0 0 1 0 1 1
— NRZI
+V
0 1 1 0 1 0 0 0 1 0 1 1
— RZ
+V
0 1 1 0 1 0 0 0 1 0 1 1
NRZL avec un retour à la tension nulle au milieu de chaque période
5
— Manchester
+V
0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 0 1 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0
0
0 1 1 0 1 0 0 0 1 0 1 1
∆=Τ ∆=Τ/2
Logique Physique
Solution au problème de la détection de longues séquences de 0 ou de 1, présent
dans les codes tout ou rien et NRZ. Le problème est que ce signal induit de hautes
fréquences dans le spectre du signal transmis.
— MLT-3
+V
0 1 1 0 1 0 0 0 1 0 1 1
On suppose que l’on démarre à t ≤ 0 avec −V .
— 4D-PAM5
+2V
+V
−V
−2V
0 1 1 0 1 0 0 0 1 0 1 1
On suppose que l’on démarre à 0.
2. Analyse du signal
+V
0
−V
∆
6
— Séquence binaire transmise → 10111001.
— Débit
— Valence du signal → N = 2 ;
— vitesse de modulation → R = ∆1 = 101−8 ;
— débit
D = R × log2 N = R = 100000000 bit/s = 100 Mbps
Exercice 7
À partir du signal analogique de la figure 1, déterminer :
Tension
+Vh
+Vl
Temps
0
−Vl
−Vh
Correction
1. Modulation en amplitude et en phase, chaque modulation ayant une valence de 2, d’où
une valence globale de N = 4 et le codage de 2 bits sur une période ∆ ;
1 1
2. vitesse de modulation → R = ∆
= 10−3
= 1000 bauds ;
3. débit → D = R · log2 N = R · 2 = 2 kbps.
7
Tension
+Vh
+Vl
Temps
0
−Vl
−Vh
0 1 1 0 1 0 0
Tension
+Vh
+Vl
Temps
0
−Vl
−Vh
0 1 1 0 1 0 0
Tension
+Vh
+Vl
Temps
0
−Vl
−Vh
0 1 1 0 1 0 0
Figure 4 – Modulation par phase : phase négative → 0, phase positive → 1 par période.