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PRESSiON
.-
Sous la direction
d'Alain BENTOLILA
LECTURE
PRESSiON
NATHAN
Avant-propos .. .3 .. .L .a....,.......,.. .,,,.,u4
L'Îie aux Mots Lecture Expression cycle 3 associe étroitement les apprentissages en
lecture et en écriture.
Le manuel est structuré en six grandes parties correspondant à une typologie de
textes : les contes, des histoires personnelles, des récits différents, les textes docu-
mentaires, les poésies et les fables, le théâtre.
À l'intérieur de chaque partie, une progression de cycle en deux niveaux (CE2/CM1
et CM1/CM2) permet à l'enseignant de construire des parcours adaptés à des élèves
dont les rythmes respectifs d'apprentissage sont différents.
Dans chaque partie, une ou deux introductions permettent de faire appréhender les
spécificités du genre, en comparant et en questionnant de courts extraits de textes.
Cette mise en route doit donner à l'élève l'envie de2artir à l'aventure des textes pour
un voyage à la fois exigeant et passionnant vers L'Iie aux Mots.
Alain Bentolila
Directeur de collection
Ton livre est découpé en six parties. Une couleur t'indique dans quelle partie tu te
trouves.
Chaque partie est divisée en deux niveaux. Un numéro en couleur en haut et à droite
t'indique le niveau concerné.
CE2/CM1 CM1/CM2
- ~-~"!-..:: -~-;'
• Introduction :pour lire des contes . ................. . ... . . . ..... . . .. ......... . . Pages II à 14
0 Formu1ettes et sortiTeges
Pages 15 à 17 La ch èvre d ans la cabane J'écris une formulette 1. Je vais à la ligne quand il faut Comptines de
du loup, Contes m erveilleux • Aller à la ligne dans un récit langue
des pays de France • Disposer une formulette française
Pages 18 à22 Le petit coq noir, J'écris une histoire 2. Je mets la ponctuation Les Contes du
Contes des quatre vents, avec une formulette • Bien mettre les points vieux-Cazaux,
NATHA C APUT0
-.-~ • Utiliser d'autres signes de ponctuatio n J.-F. Bladé
...._
f\__fL
0 Je raconte, tu racontes ••.
\ « Les
Pages 23 à 25 Horace, Je raconte et j'écris 1. J'apprend à raconter une histoire ( 1) Virelangues »,
The Story of H orace, une histoire • Repérer les personnages Récits et Contes
d'après ALICE.M. C0ATS répétitive • Repérer la structure de l'histoire populaires
Pages 26 à 30 Le ch êne de l' O g re, J'écris et je raconte 2. J'apprend à raconter une histoire (2) du Poitou,
Le Grain magique, une histoire • Repérer les lieux de l'action C.Robertet
d ' après TA0S AMROUCHE • Repérer la chronologie de l'histoire M.Valière
q~•-- ,- -
2 .:__-~_:: 1
Introduction : pour lire des contes . . .. . . . ... . . . . . ........ . ............... . '. ... . Pages 39 à44
O Contes d'ici et d'ailleurs
« Le pélican »,
Pages 45 à 47 C'éta it un lo up si bêt e,
J'écris un nouvel 1. J'imagine la suite d'un récit ( 1) Chantefables et
Contes des quatre vents, épisode • Repérer les indices qui annoncent Chantefleurs,
i--- -- ----t-N_ J.:._T_H_A_C_A
_P_UT
_ o_ __ __ -+-- - - -- - - 1 - - -l:.::a-=s-=-
u-=
ite-=---- -- - - - -- ----l Contes et Fables
Pages 48 à 52 Les Cinq Frères chinois, J'écris la suite 2. J'imagine la suite d'un récit (2) de toujours,
CLAIRE H UCHET d'une histoire • Répéter une situation plusieurs fois Robert
• Imaginer la fin Desnos
Pages 61 à 64 Les fées, j'écris un conte connu 1. Je distingue les récits d'hier et d'aujourd'hui
CHARLES PERRAULT avec mes mots • Utiliser les mots d'hier et d'aujourd'hui
« Nuit
·l rhénane »,
• Restituer le décor, les modes de vie
Pages 65 à 70 Alcools, -
La fée d u robin et, J'écris une version 2. J'utilise un texte pour en écrire un autre Guillaume
Contes de la rue Broca, moderne d'un conte • Emprunter des détails ou Apollinaire
PIERRE GRIPARI d'a utrefois des personnages extraordinaires ·,
' t)
Il
• Utiliser les paroles des per~onnages
ou des citations
2. Des histoires per sonnelles
Unités Textes à lire Projets d'écriture Pour mieux écrire Récréations
/
Introduction : pour lire des histoires personnelles ............ . ..... . . . .. . .... Pages n à 76
0 Les uns et les autres
Pages 77 à 79 Petit-Féroce est au régime, j'écris un portrait ( 1) 1. Je crée un personnage « La lampe»,
Petit-Féroce est un génie, • Donner une identité Fables, Ésope
P AUL THIÈS • Décrire le personnage
Pages 80 à 84 Samani, /'Indien solitaire, j'écris un portrait (2) 2. Je fais entrer en scène un personnage « Le clown»,
M ICHEL PIQUEMAL • Situer un personnage La Grive,
• Faire vivre un per_sonnage Henri Troyat
0. Voyager1 écrire
Pages 85 à 87 L e journal j'écris un fragment 1. Je raconte mon expérience ( 1)
de Sarah Templeton, de journal • Raconter au présent « j'écris »,
L EIGH S AUERWEIN • Raconter au passé Je t'écris.j'écris,
Pages 88 à 92 Carnet de bord, j'écris un journal 2. Je raconte mon expérience (2) GevaCaban
« Les Enfa nts de la Baleine de voyage • Faire des confidences
Blanche » • Exprimer des sentiments
0 Correspondance
Pages 93 à 96 Vieux John, j'écris une lettre 1. Je sais organiser une lettre « Lettre à
P ETER HARTUNG personnelle ( 1) • Communiquer clairement M.Loup »,
avec son correspondant Le Gentil
Facteur ou
Pages 97 à 102 - Lettre à sa mère, Lettres à j'écris une lettre 2. Je rédige une lettre personnelle
Lettres à des
sa mère, W ILLIAM FAULKNER personnelle (2) • Se raconter gens célèbres,
- En relisant ta lettre, • Exprimer ses sentiments
J. etA.Ahlberg
SERGE GAINSBOURG ,i ie
- ~-T\.~-~ ,,,
- ~ ~.
Niveau D "~~--, ..
Introduction : pour lire des histoires personnelles ...... . .. ... . ... . .. . ...... Pages 103 à 108
œ1 uneava Ianche de bA
er ,ses
Pages 109 à 112 Papelucho (1) et (2 ), j'écris un texte 1. Je rends mon récit amusant ( 1)
MARCEL.A PAZ amusant pour • Créer des situations comiques Des gaffes et
raconter une farce • Enchaîner des catastrophes des dégâts,
Pages 113à 118 Les Nouvelles Farces j'écris un récit 2. Je rends mon récit amusant (2) Franquin
de Zozo la tornade, amusant • Répéter les situations comiques
ASTRID LINDGREN • Dire sans dire
G oie de 1aguerre
Fr
Pages 119 à 122 Cheval de guerre (1), J'écris et je fais 1• Je fais entrer en scène des personnages
MICHAEL MORPURGO entrer en scène • Désigner sans dire le nom « La voix»,
des personnages • Utiliser les bons déterminants Corps et biens,
Cheval de guerre (2), J'écris en changeant 2. Je prends le point de vue de celui Robert
Pages 123 à 128
MlCHAEL MüRPURGO la personne qui qui raconte Desnos
raconte • Raconter à la première personne
• Raconter de l'intérieur
ou de l'extérieur
Souvemrs
Pages 129 à 132 2 x 9 = hamster, j'écris un récit avec 1. j'introduis des retours en arrière
! VA P ROCHAZKOVA un retour en arrière • Revenir sur ce qui s'est passé L'enfant noir,
j'insère du texte 2. Je commente l'action Camara Laye
Pages 133 à 138 Les en(ants de Charlecote,
B RIAN FAIRFAX - LUCY e t dans un récit • Raconter de maniè re subject ive ( 1)
P HILIPPA PEARCE • Raconter de manière subjective (2)
-- -
3. Des récits différents
' Introduction: pour lire des récits différents ................................. Pages 141 à 144
G) Mon amie la baleine
•• Pages 145 à 147 Amos et Boris (1),
WILLIAM STEIG
J'écris le récit
d'une rencontre
1. Je nomme un personnage
• Éviter les répétitions
« Le lion et
le rat »,
• Nommer clairement un personnage Fables 11, 1 1,
1--P-a-g-es- 14_8_à_ l 5
- 2--+_A_m
_ o_s_e_t _B_o_rz-_s_(_2 -),---,---+-J-'e,-c-r-is_u_n_e _h-is-t o-ir-e---t-2- .-J-e -fa-is_a_g-ir- m
- es_p_e_r-so_n_n_a-g ~
es- - - - - ; Jean de
WILLIAM STEIG d'amitié • Faire rebondir le récit la Fontaine
• Trouver une fin
Pages 163 à 166 La plus grande carotte J'écris une fin 1. Je construis la trame d'un récit « Histoires
du monde, Histoires à la de récit • Présenter un récit« en arbre »
en cartes »,
courte paille, GIANNI R ODARl
Jacques Bens,
Pages 167 à 172 Le Petit Bandit de grands J'écris un récit 2. J'organise mon texte en paragraphe Cinq châteaux
chem ins, « en arbre » • Reconnaître l'unité du paragraphe de cartes
DICK KING-SMITH ·•-- - • Enchaîner les paragraphes
Introduction : pour lire des récits différents ..... .. . ......... .. ........... .. . Pages 1n à 178
4D Suspense .1
1
--
Pages 179 à 182 Soupçon, J'écris une histoire 1. Je crée le suspense ( 1) Le Piège diabo-
Histoires pressées, à suspense • Laisser le lecteur dans l'attente tique, Blake et
BERNARD fRIOT • Communiquer l'inquiétude du personnaJ?e Mortimer
Pages 183 à 188 L e comte de Monte-Cristo, J'écris une suite 2. Je crée le suspense (2) Le château
ALEXANDRE DUMAS d'histoire • Imaginer une chute d'if
• Faire rebondir l'action
[I]
Introduction : pour lire des textes documentaires .... .. .... ................ Pages 211 à 214
G) Invitation au voyage
1
Pages 215 à 217 Promenades en Alsace, i j'écris la légende 1. Je donne les bonnes informations « Bons
Alsace, i d'une carte • Relier les informations d'une carte et mauvais
A. CHOTIN 1
et d'un texte génies»,
1
• Donner envie de connaître Alsace,
Pages 218 à 222 rL' Arctiq~;:Le-li~re..de t-;;~; Îes1 iécr~ ~~ ~~tr~i~ j2. Je donne mon avis sur un lieu
__ __
1
1 A.Chotin
1
pays, G. JEAN et M.-R. FARRÉ de guide de voyage j • Présenter un lieu j
fl) Métamorphoses
Pages 223 à 225 J Comment un cocon est-il fait ? j'écris une légende ,! 1. J'observe et je décris avec précision ( 1)i
; Cyrus, L'Encyclopédie qui ! • Rédiger une légende qui informe et
: raconte, 0-IRlSTIANE DUCHESNE I « Le crapaud »
explique Histoires
. et CARMEN MAROIS . • Employer des mots précis
---·---- --- - -- --- ----·---- - - - - naturelles,
Pages 226 à 230 1 La naissance d es insectes J'écris, je décris 2. J'observe et je décris avec précision (2)1 Jules Renard
• Mettre en ordre une description
_
• Indiquer le moment: les étapes
_.;. ___ 1
.__ ______,
tD Expliquez-nous!
F ,
. « Pourquoi les
Pages 231 à 234 1 - Les moutons n 'ont pas froid J'écris le déroulement 1. J'explique des faits et des phénomènes ( 1) ! vieilles vaches
- Fabrique une stalactite d'une expérience 1
1
• Chercher les causes d'un phénomène ont-elles des i
i et sa conclusion »
~ ;~~~-u r-s,- ~~êto--u- f_f_e_!_ __,1.J'écris un artic~ - 2. j'e~pliq-~e des faits etd;~ phénomè-~e~-(2) ~:~:~:~s bête
P-;g;;-23 5-à240 A~·
de journal • Questionner sur les causes à des questions
, • Exposer les conséquences idiotes, Pef
L...___,;_ _ _-:::
'-:-=-::~~-==:.:.=-=-'====='-=-==~==============~==:==-=-==-:=-:::_=_:::::_=_==_=_=_=_========::::=:::;;.;.;:=;:,,.-_-_-_...:_~---___:_
rn
Introduction : pour lire des textes documentaires .. . .. .. .. .. ... . , . , . . . . . . . . Pages 241 à 246
une interview l1 •
Q uest1onner
· 1a personne vocation de
Biographies
Pages 267 à 270 ! Vincent Van Gogh,
1------r!'·
1 J'écris une biographie Je rédig~ une biog~aphie _
1
'.< Un t.1.bleau
J
Introduction: pour lire des poésies et des fables ......... .. .. .. .. •• • • • . •• • • • Pages 219 à 284
œ L'eau, le feu, la terre, l'an ...
Pages 285 à 287 i - Intermède, L. ARAGON, j'écris un poème 1. J'écris un poème (1)
1-
j -
Je fis ~n feu •.. , P. ELUARD,
La nmt ... , P . VINCENSINI
avec des répétitions • Donner un rythme
• Disposer en strophes
« Pourquoi
je vis . . . ».
Pages 288 à 292 - Au bord de l'eau verte, j'écris des poèmes 2. j'écris un poème (2) Boris Vian
F.JAMMES • Comparer, utiliser des images
- Il était une feuille, R . DESNOS • Faire voir, faire entendre
' oemes-noms
« Les corridon
Pages 293 à 295 ' -Silencieuse-Jusqu'au-Dégel, j'écris à partir 1• Je joue avec les noms
oùdortAnne
- Entendait-les-écureuils, de mon prénom • Créer des anagrammes
qu'on adore».
J. ROUBAUD et F. DELAY • Évoquer avec des noms
Nouvelles
Pages 296 à 300 Petit-Lynx, ROUBAUD/DELAY ; j'écris un poème 2. j'utilise des comparaisons et des métaphores enfantasques,
Ode au Saint-1.Aurent, LAPOINTE ; • Comparer Claude Roy
Comme un arbre..., LE FORESTIER • Créer des métaphores
6. Le théâtr e
Ntvéa:ux -111
Introduction: pour lire le théâtre . . ......................... . .... . ..... ..... . Pages 313 à 318
fD: Plais·rdejouer
1
.
.fairecommesi ...
Pages 319 à 321 Mon petit doigt m ' a dit ... , j'écris un carnet 1. Je mets en scène un texte de théâtre «jouer au
Le Malade imaginaire, de mise en scène • Je prépare la mise en scène malade... »,
MOLIÈRE • Je fais agir les personnages Le style
Pages 322 à 326 S'a cheter un visage, Je prépare une affiche 2. J'informe de façon efficace enfantin,
Le futur, et je rédige un pro- • Je fabrique une affiche Jean Tardieu
EUGÈNE IONESCO ~ramme de théâtre • Je rédiJ,?e un pro~ramme
G) Marchandages et secrets
Pages 327 à 330 La Jeune fille, le Diable J'écris les paroles 1. Je distingue dialogue et monologue
.
et le moulin, d'un personnage • Faire parler des personnages « Devinette ».
Ü LMERPY • Écrire un monologue La Comédie
Pages 331 à 336 Le Petit Violon, j'écris une scène 2. Je donne des précisions sur la mise en scène du langage,
J EAN-C LAUDE G RUMBERG de théâtre • Introduire des indications scéniques Jean Tardieu
• Situer le lieu, décrire les mouvements
G) Complicités et conflits
Pages 337 à 340 Un b a llet a moure u x, j'écris le canevas 1. J'écris un duo entre des personnages « Une autre
Arlequin, valet de deux d'une scène à jouer • Parler en écho déclaration
maîtres, CARLO GOLDONI • Varier sur le même sujet d'amour ... »,
Pages 341 à 346 Il faut tuer Sammy, J'écris une scène 2. j'écris pour le plaisir d'être joué George
AHMED MADANI où éclate • Donner des indications pour bien jouer Dandin,
un désaccord • Créer le rythme d'une scène Molière
- -
De la page 9 à la page 70
·· ....,'·111i1:wr· 1·sn·,~-,.....'Mfc- :p.4~ll;.~ '~~~-"'-W'-
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Niveau [I]
Introduction :pour lire des contes Pages 11 à 14
0 FormlD!ettes et sortâlèges
La chèvre dans la cabane du loup,
~?·.:.•.· ..
~\té.
[:::::-:.·..
Contes merveilleux des pays de France
Le petit coq noir, .
Contes des quatre vents, Natha Caputo
Pages 15 à 17
Pages 18 à 22
8 Je raconte, tu racontes .. .
Horace,
The Story of Horace, d'après Alice M. Coats Pages 23 à 25
Le chêne de l'Ogre,
Le Grain magique, d'après Taos Amrouche Pages 26 à 30
Niveau [I]
Introduction : pour lire des contes Pages 39 à 44
G Contes d'ici · t d'ailleurs
C'était un loup si bête,
Contes des quatre vents, Natha Caputo Pages 45 à 47
Les Cinq Frères chinois,
Claire Huchet Pages 48 à 52
0 Contes modernes
Les déménageurs,
Les Contes de la Folie Méricourt, Pierre Gripari Pages 53 à 55
Les souris tête en l'air,
Les Souris tête en l'air, Roald Dahl Pages 56 à 60
Le chasseur et le dragon
Un univers merveilleux
• L'univers des contes est différent de l'univers réel.
Trouve des éléments merveilleux dans l'extrait de conte que tu viens
de lire.
Classe ces éléments dans le tableau.
La couleur du conte
• Lis ces extraits de contes.
Le chien aux sept chaânes
La jeune fille[ ... ] marcha longtemps,
traversant des villes inconnues. Mais c'est
en plein désert qu'elle arriva au bout de
ses vivres. Elle se traînait, morte de fati-
s gue et de faim, quand elle aperçut au loin
une grande maison. Elle arriva pénible-
ment jusqu'à la porte et frappa . Pas de réponse. Elle frappa plus
fort et appela, mais son appel s'évanouit dans le silence. Alors, elle se
hasarda à ouvrir la porte et pénétra dans une pièce qui avait tout l'air
10 d'être habitée: un grand plat de couscous fumait sur la table. Elle se
Kounan
Le jour même de sa naissance, Kounan mangea une chèvre
entière; le lendemain, il en mangea une autre. Alors, ses parents
furent consternés :
« Encore un jour, dirent-ils, et il ne restera rien de la vache.
s De quoi vivrons-nous ensuite? »
Le troisième jour, Kounan dit à sa mère :
« Ahma, nous sommes très pauvres ; il ne nous reste plus
qu'une vache ; laisse-moi partir pour chercher du travail. Je ne
peux pas rester toujours sous la tente.» [... ]
10 Il dit adieu à ses parents et partit le ventre vide.
À mi-chemin, il rencontra un loup affamé ; dès qu'il vit le garçon,
le loup se jeta sur lui, mais Kounan le saisit à bras-le-corps et le tua; puis
il le dépouilla, alluma un grand feu pour le faire rôtir et le mangea.
Il continua ensuite son chemin et vers le soir, arriva à la yourte du khan.
« Le manteau en peau de roi des tigres», dans Le poignard magique,
© Éditions en langues étrangères, Pékin.
• Chacun des contes que tu as lus vient d'un pays différent. Lequel ?
Quels détails te permettent de répondre ?
.:'"', 1 Les contes traditionnels sont très anciens. Ils se sont transmis oralement
de génération en génération. lis portent les marques des coutumes et des
croyances des régions où on les racontait autrefois.
La morale du conte
• Voici les fins de plusieurs contes.
La méchante belle-mère dut comparaître en justice, on la mit dans
un tonneau rempli d'huile bouillante et de serpents venimeux et elle
mourut de malemort. (Les douze frères)
Et ils s'embrassèrent et se firent mille caresses et rentrèrent joyeuse- •
ment chez eux. (Les sept corbeaux)
Ils durent vivre dans la misère comme avant, en punition de leur
mauvais cœur. (La petite sardine)
Secourus par Kounan, les alads trouvèrent enfin le bonheur et on
entendit partout s'élever leurs chants joyeux. (Le manteau en peau
de roi des tigres)
• Quel est le point commun à toutes ces fins ?
llf; 1
1\111/>
À la 'fin des contes traditionnels, les bons sont récompensés et les méchants punis.
Formulettes
et sortilèges
/
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- -"•,-c- • - -• ••-- \\ \
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\
1 \
.v La chèvre "~.~'f f
dans la cabane du loup
Il était une fois un loup qui, en rentrant chez lui, trouva la
porte de sa cabane fermée: la chèvre était dedans. '/
tour:
- Qui est là?
La voix répondit encore :
- C'est moi ! Ma couète relevète,
1s Ma corne sur ma tête,
Mon petit couteau pointu.
Si tu entres,
Je t'éventre.
Le renard eut peur et s'en alla.
20 Alors le loup alla chez l'abeille :
-Viens, lui dit-il. Il y a une bête étrange dans ma cabane.
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_,r .,..., ~ L'abeille s'approcha à son tour, demanda:
!Y :\ i -Qui est là?
1
~:...-
1
'>'. ' Elle reçut la même réponse :
-\ C'est moi ! Ma couète relevète,
Ma corne sur ma tête,
l Mon petit couteau pointu.
, . ,· Si tu entres,
/ / .'
.
·· · Je t'éventre.
30 Mais l'abeille n'eut pas peur ; elle entra dans la cabane par
un pertuis1 et piqua tant la chèvre par tout le corps que celle-ci
sortit et s'enfuit.
- Merci, bonne abeille, dit le loup: je ne t'aurais jamais crue
1. pertuis: ; capable de me rendre un pareil service.
ouverture. Extrait des Contes merveilleux des pays de France, © Éd. Jona.
0 Qui est dans la cabane du loup ? 0 Lis à voix haute ce texte avec tes
camarades. Essayez de varier les voix en
f) Pourquoi le loup va-t-il trouver le fonction de la situation : étonnement,
renard ? crainte, embarras ...
Dans un conte, un petit texte rythmé et qui revient souvent, comme celui
que tu viens de lire, s'appelle une formulette.
Jbbserve Jbbserve
■ Voici un passage de La chèvre dans la ■ 1. Tu as appris quand aller à la ligne dans
cabane du loup : un récit. Observe le début du conte La chèvre
Alors le loup alla trouver le renard, pour dans la cabane du loup et redonne les règles
lui demander aide et conseil. Le renard vint habituelles du passage à la ligne.
à la cabane du loup et demanda à son 2. Observe la formulette de la chèvre :
tour ... Ma couète relevète,
Ma corne sur ma tête,
Mon petit couteau pointu.
Si tu entres,
Je t'éventre.
Que peux-tu dire de sa disposition ?
Les règles habituelles du passage à la ligne
s'appliquent-elles ici ?
Quand va-t-on à la ligne? Par quoi com-
mence une nouvelle ligne ?
■ Combien de fois va-t-on à la ligne dans cet
extrait ? Cela correspond-il au nombre de Une formulette est une sorte de poème.
phrases? Elle est faite de vers.
Comme dans un poème, on va à la ligne à
: Dans un récit, on va à la ligne quand on arrive la ftn de chaque vers et on commence un
•
: au bord de la page. nouveau vers par une majuscule, même si
: Le début d'une ligne ne correspond pas for- ce n'est pas le début d'une phrase.
: cément au début d'une phrase.
Je m'exerce
Je m'exerce ■ a) Le poème suivant a été mal recopié. On
■ Choisis un paragraphe dans le texte sui- ne voit plus où chaque vers se termine.
vant et recopie-le deux fois, sur deux feuilles Cherche où on devrait aller à la ligne et dis
de largeur différente. Que remarques-tu ? ce qui te guide.
« Tu vas me remettre tous ces gens et le taxi ■ b) Recopie le poème correctement et
dans l'état où ils étaient. » n'oublie pas la majuscule au début de chaque
La sorcière a retransformé la citrouille en vers.
automobile. Mais comme le rat l'avait ron- Le myosotis
gée, la carrosserie était trouée. Ayant perdu toute mémoire un myosotis
Elle a refait du rat rouge un chauffeur. s'ennuyait. Voulait-il conter une histoire ?
Mais le chauffeur n'était pas content, parce Dès le début, il l'oubliait. Pas de passé, pas
qu'il ne pouvait plus manger sa voiture. d'avenir, myosotis sans souvenir.
D'après P. Gripari, La Sorcière et le Commissaire, R. Desnos, Chantefables et chante/leurs, Contes et
Le Livre de Poche copain, © B. Grasset. Fables de toujours, © Librairie Gründ, Paris.
..., .
À partir des mots suivants, écris le mot qui signifie « plus petit » :
âne, lion, aigle, caisse, éléphant, goutte, cloche, renard, ours.
Qu'arrive-t-il au petit coq noir ? Un jour, Ali Baba découvre SI tu as envie de découvrir
Tu peux lire la fin la formule magique des 40 voleurs pour à formulettes,
. .
d'autres histoires
de l'histoire dans : rentrer dans leur grotte aux trésors . .. tu peux lire en bibliothèque :
~
1
1
1
iJ
Au Baba
d IN 40 voleun
ta .ilt"_-...,_
Eugène Guillevic,
La Danse des korrigans,
La Farandole.
~ YvonMauffret,
La Nuit des korrigans, Hatier,
« Ma Première amitié » .
Histoires pour tous les joursJ ,-;; " Ali Baba et les 40 voleursJ /". C. 'Grimm,
Nathan. dans Les Mille et Une Nuits. Ou'troupistache.
~Pour tnf1u.1t écriN~ -
Je mets la ponctuation
t
Formulettes et comptines
Les formulettes et les co mptines ont une Et voici une vieille formule de conjuration
origine très ancienne. Ce sont des sortes qu'on disait en Gascogne pour éloigner les
de formules magiques, qu'un personnage loups!
prononce pour trouver ou pour obtenir Ventre vidé, ventre saoul
quelque chose. Voici, par exemple, une Sauf chez moi, va-t'en partout
comptine champenoise pour faire venir Étrangler brebis et moutons,
les escargots : Étrangler veaux, poulains, mules,
Escargot de Bourgogne, Sauf chez moi, va-t'en où tu voudras,
Montre-moi tes cornes, Va-t'en partout pour mal faire
Je te dirai où est ton père Sauf dans ma maison,
Je te dirai où est ta mère. Pater du loup,
Si tu ne les montres pas, Ventre vidé, ventre saoul
Je ne te le dirai pas. Sauf chez moi, va-t'en partout.
Comptines de langue française, J.-F. Bladé, Les Contes du vieux Cazaux,
© Seghers. © Éd. Fédérop.
Horace
Il y avait une fois une famille qui habitait dans une petite
maison au milieu de la forêt. C'était une grande famille: Arrière:'./
grand-papa, Arrière-grand-maman, Grand-papa, Grand-maman,
Papa, Maman, Paul et la petite Lulu.
s Et avec eux vivait Horace.
Horace était un ours !
On appelle ce genre de récit une randon- E) Le récit n'est pas t erminé ; tu vas
née parce qu'il y a une liste et des répé- compléter oralement la randonnée.
titions qui font que celui qui écoute peut a) • Repère les pointillés.
retenir le texte sans effort. • Apprends par cœur le dialogue qui
doit être répété (lignes 11 à 17).
0 Fais la liste des personnages qui com- • Contrôle bien la liste des person-
posent cette étrange famille. Tu vas ainsi nages quand t u raconteras.
découvrir comment le récit avance.
b) Entraîne-toi à dire la randonnée.
8 Pourquoi la fami lle proteste-t-elle Attention, pou r qu'elle soit amusante, il
quand Papa veut tuer Horace ? Imagine ce faut raconter cette histoire le plus vite
que disent les personnages. possible !
,.___,
■ a) Fais la liste des personnages de la ran- : Pour retenir une randonnée, et bien d'autres
donnée ci-dessus (Voici la maison que Pierre . histoires,
a bâtie ...). Essaie de reconstituer l'ensemble . début et laonfin,peut
•
:
garder en mémoire le
et, entre les deux, chacune des
de l'histoire, puis de t e la raconter à toi-
: étapes.
même (ou à ton voisin), de mé moire.
■ b)Voici un passage d'une autre randonnée.
Recopie-le en écrivant les noms des pe r-
sonnages à la place des numéros. Entraîne-toi à dire la chanson Au bois de
Le feu a bien voulu brûler la poutre. La (1) l'Alzonne de mé moire.Tu as le droit de chan-
a bien voulu tuer le chat. Le (2) a bien ger des mots, mais il faut bien retrouver la
vo ulu manger le rat. Le (3) a bien voulu succession des étapes.
ronger la corde. La (4) a bien voulu atta- Pour t'aider, t u peux revoir dans ta tête la
.:her le bœuf... succession des scè nes.
D'après L. Pineau, Les Contes du Grand-père,
cité dans L'Oiseau-lyre, © Hachette.
Le quatrième jour, sa voix fut aussi fine, aussi claire que celle
de la fillette. L'Ogre se rendit alors chez le vieillard et chantonna
devant sa masure :
- Ouvre-moi la porte, ô mon père Inoubba !
35 - Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille ! répondit
l'aïeul.
L'Ogre s'était muni d'une chaîne : il la fit tinter. La porte s'ou-
vrit. L'Ogre entra et dévora le pauvre vieux. Et puis il revêtit ses
habits, prit sa place et attendit la petite fille pour la dévorer aussi.
40 Elle vint. Mais elle remarqua, dès qu'elle fut devant la masure, que
du sang coulait sous la porte. Elle se dit : « Qu'est-il arrivé à mon
grand-père ? » Elle verrouilla la porte de l'extérieur et chantonna :
- Ouvre-moi la porte, ô mon père Inoubba !
L'ogre répondit de sa voix fine et claire :
45 - Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille !
La fillette, qui ne reconnut pas dans cette voix celle de son
grand-père, courut au village alerter ses parents.
- L'Ogre a mangé mon grand-père, leur annonça-t-elle en
pleurant. J'ai fermé sur lui la porte.
50 Le père fit crier la nouvelle sur la place publique. Alors, chaque
famille offrit un fagot et des hommes accoururent de tous côtés
pour porter ces fagots jusqu'à la masure et y mettre le feu. L'Ogre
essaya vainement de fuir .. . C'est ainsi qu'il brûla.
L'année suivante, à l'endroit même où l'Ogre fut brûlé, un
55 chêne s'élança. On l'appela le « Chêne de l'Ogre ».
D'après Taos Amrouche, L e Grain magique, Contes, Poèm es,
Proverbes berbères de Kabylie,© Éd. La Découverte.
0 Qui est A icha ? Que fait-elle chaque 0 Pourquoi Aicha se méfie-t-elle quand
jour ? Pourquoi ? elle entend la réponse de l'Ogre, à la fin
de l'histoire ?
8 Combien de fois la formule « Ouvre-
moi la porte, ô mon père lnoubba ! » est- 0 Ce conte ressemb le à un conte de
e lle prononcée ? Par qui ? Pe r rault que tu connais bien. Lequel ?
Qu'est-ce qui est pareil ?
f) Combien de jours faut-il à l'Ogre pour Qu'est-ce qui est différent (personnages,
se faire ouvrir la porte ? Pour quelle raison ? lieux, événements)?
!;- --Aicha
--~-- -----~-- -- - - - - - - -
Le grand-père lnoubba
une petite fil le, .. .
- - - - - - - -- -!
un pauvre vieux, .. .
Parmi ces mots, quels sont ceux qui indiquent l'âge des personnages
et ceux qui indiquent sa parenté avec l'autre personnage ? Classe les
mots dans ce second tableau :
Âge j le vieux, .. .
~ ·--- - --·--------- - ·-~--...-- --- --
Parenté ! le grand-père, ...
r John Yeoman et Quentin Blake, ,~ ," ,!' ·Charles Perrault, li ~--~ R~bah Bélarnri,
La maison que Jack a bâtie, Contes de ma mère l'Oye, Contes de l'&t algérien,
Gallimard. Folio junior. Publisud (2 volumes).
1Pouf. mieux étZriré
Jbbserve Jbbserve
■ Observe cette photo d'une maison de ■ Voici les étapes de l'histoire du Chêne de
Kabylie, enAlgérie :c'est la région d'où pro- /'Ogre. Relève les mots et les expressions qui
vient le conte Le chêne de rOgre. indiquent le« calendrier » des événements.
Décris la photo. Mais un jour, l' Ogre aperçut l'enfant.
Le lendemain, l'Ogre se présenta devant la
masure.
L'Ogre revint à plusieurs reprises.
Le quatrième jour, sa voix fut aussi fine,
aussi claire que celle de la fillette.
L'année suivante, à l'endroit même où
l'Ogre fut brûlé, un chêne s'élança.
..
...
Virelangues
Voici des virelangues, c'est-à-dire des comp- Un second plus difficile :
tines et des formulettes à répéter très LE PÈRE: « Mon enfant, décontredéca-
vite pour se dérouiller la langue : d écoureille-moi •:- cette porte ! » •
Le chasseur sachant chasser chasse bien L'ENFANT : « Comment veux-tu que
sans son chien ...
je te la décontredécadécoureille ?
Ton thé t'a-t-il ôté ta toux ?... Mon grand-père avec son grand contre
d écadécoureilleur n'a jamais pu la
En dialecte poitevin, un premier virelangue contredécadécoureiller. »
facile à dire :
~CLe coureil: système de fermeture de porte.
Au bout du pont
Extraits de Les Virelangues » , Récits et Contes
«
La cane y coud populaires du Pojtou, recueillis par
La poule y pond C. Robert et M. Valière, © Gallimard.
Dis-moi
•
pourquoi •.. 1
. _J,,,
,, ... , . ·.-··
...,...
ment . .,,
Le crocodile trouva l'idée fort bonne :
" Bien volontiers, chien ! Mai~ ensuite, tu me tailleras aussi le
museau. »
. ,s " Bien entendu », promit le chien.
Le crocodile se mit aussitôt à l'œuvre et tailla à son ami une l 1. mieux loti :
gueule qui lui permettait de mordre très bien. Il fit très attention, favorisé. !
2. déplorable:
s'appliqua ; en vérité, c'était du bel ouvrage 3 et le chien fut très
pénible, triste.
. satisfait. Mais quand ce fut à son tour., il ne fit pas très attention J . du bel ouvrage :
l:u, et fendit à son ami le museau de si beJle manière que ce fut du travail bien
· miracle qu'il ne lui fendît pas la tête en deux. fait.
Le crocodile était furieux :
« Regarde-moi ça ! Mais qu'as-tu donc fait ! Je ne vais plus
oser me montrer! Tout le monde se moquera de moi! Je ne pour-
2s rai supporter ce ridicule. J'aime mieux me cacher dans la rivière.
Mais jamais je ne te pardonnerai. Je te préviens, si tu t'approches
de la rivière, je te tirerai au fond de l'eau et je te dévorerai. »
Depuis ce jour, le crocodile a la gueule fendue jusqu'aux
deux oreilles et il vit au fond de l'eau. Et si, par mégarde, le chien
·- , .. _,_a 30 s'aventure au bord de la rivière, il l'attrape, le tire dans l'eau et,
... ~~~ -'
~~~-
=- sans merci, le dévore.
Extrait de Les Plus Belles Histoires d'animaux,© Librairie Gründ, Paris.
•0 Relis le titre de cette histoire. Pose la 0 Lequel des deux animaux devient ,
question correspondante.Trouveras-tu la furieux?
réponse dans le texte ? Selon toi, a-t-il de bonnes raisons d'être
furieux?
f) À quelle époque cette histoire est-
elle supposée se passer ? 0 À ton avis, est-ce une histoire vraie ou
inventée?
0 Qui sont les deux personnages de
ce récit ? Que décident-ils de faire? 0 Connaît-on l'auteur de cette histoire?
Pourquoi? Pourquoi?
J'organise un récit ( 1)
,
E.crire le début du récit Organiser son texte
en paragraphes
Jbbserve
■ 1. Comment comprends-tu le début de Jbbserve
l'histoire du chien et du crocodile ? Quand le monde était encore jeune[ ... ],
Quand le monde était encore jeune et que le crocodile et le chien étaient grands amis.
les choses étaient autres ... En ce temps-là, le crocodile avait la
Cherche d'autres expressions que tu pour- gueule toute petite, c'est à peine s'il pouvait
rais mettre à la place. manger et boire. [... ] Et le chien n'était pas
■ 2. Lis ces débuts de contes et relève les beaucoup mieux loti.
expressions qui servent à démarrer le récit. Un beau jour, le chien en eut assez de
A. Un jour, l'aigle dit au roitelet : « ••• » cette déplorable situation. Il prit son cou-
teau, alla trouver le crocodile .. .
B. Il y avait une fois, dans un village, un
1. Dans ce texte, combien vois-tu de para-
homme et une femme qui avaient autant
graphes ? Qu'est-ce qui te permet de les
d'enfants que de trous dans un crible.
reconnaître ?
C. En d'autres temps, la fille du roi était
2. Donne un titre à chacun d'eux.
malade, et personne ne pouvait la guérir.
3. Pourquoi a-t-on écrit ce texte avec des
D. En ces temps-là, le bois d 'Aubrac cou- paragraphes ?
vrait toutes les montagnes. Au pied du Puy
du Gudet vivait un de ces ogres qui man-
: Un paragraphe commence toujours au début
geaient les enfants.
: d'une ligne, /e plus souvent après un espace
E. Il y a de cela bien longtemps, vivait un : (un « alinéa»). Il introduit une idée ou une
pauvre bûcheron qui du matin au soir cou- : action nouvelle.
pait du bois dans la forêt.
' -~ ·-', 1 .
;_-::--:<-..z~~. . .,.. ,. :;,
~
L. .
.,....--.J ~ •. /.,._ l .
- - -,....-,,,.._
m Dis-moi pourquoi•• •
À ton tour, tu vas imaginer un récit « en pourquoi ».
• Choisis un animal qui a une particularité physique ou un compor-
tement qui t'étonne : la trompe ou les défenses de l'éléphant, le cou
de la girafe, la fierté du paon, le perroquet bavard ...
• Imagine à quoi cet animal pouvait ressembler autrefois, sans cette
particularité. Cherche des événements qui expliquent sa transformation.
Pourquoi personne ne porte-t -il plus Pour les 36S jours de l'année, Si tu as envie de savoir pr;iurquoi
le caïman pour le mettre à l'eau? tu trouveras des réponses à tes questions : , le kangourou a une poche, le chameau
Découvre-le dans ce livre. pourquoi la Terre est ronde?... une bosse .. ., lis ces drôles d'histoires!
1. Mon récit répond à une question que l'on peut se poser au sujet
d'un animal : c'est un récit« en pourquoi ».
·-----• ----~ - -- - -- - -·~ ·----- - -~---·-~-------,,_·
_,_,,.,-_..... . - - ·
.
.,• t
Tu peux lire maintenant des réponses
scientifiques à quelques questions sur les
crocodiles :
.'
---,
Qu,est-ce qui fait sourire
le crocodile ?
Même s'il en a l'air, un crocodile ne
sourit jamais. Il ouvre toute grande sa Quel reptile a la mère
gueule pour laisser échapper la chaleur • la plus attentive ? ·
de son corps et, ainsi, se rafraîchir. La plupart des reptiles laissent leurs
œufs ou leurs petits se débrouiller tout
Le crocodile partage-t-il ? seuls. La maman crocodile, elle, pro-
Lorsqu'un crocodile attrape une proie, tège son nid contre les oiseaux et autres
une quarantaine de copains viennent la animaux gourmands; ensuite, elle aide
partager. Ils ne se battent pas, comme ses bébés à sortir de leur coquille et les
on pourrait le croire. Chacun aide son transporte dans sa gueule jusqu'à l'eau.
voisin à déchirer des petites bouchées « Tortues, lézards et autres reptiles »,
faciles à avaler. Questions/Réponses, 6:9 ans,© Nathan.
..
Pour lire des contes
Tu as lu des contes de tous les pays, dramatiques ou amusants.
Et tu as peut-être déjà remarqué, quand tu lis un nouveau
conte, qu'il te rappelle une autre histoire que tu connais.
À quelle histoire connue te fait penser le texte suivant ? - --:/ 2
Polly la futée et cet imbécile de loup
le loup!
- Oh ! Dans mon livre à moi, il ne fait pas ça ! dit le loup.
J'espère que mon livre est le bon, et que le tien n'est qu'une inven-
tion. De toute façon, c'est une excellente idée.
2s -Quelle idée? demanda Polly.
- L'idée d'attraper les petites filles quand elles vont chez leur
grand-mère, dit le loup. Maintenant, où dois-je aller?
-Je ne comprends pas, dit Polly.
- Oh, je veux dire, où dois-tu aller ? dit le loup. Ah, voilà !
30 Je dois te demander : « Où habite-t-elle ? » Où habite ta grand-
.
- Il fallait dire « Au fond du bois », dit-il. Enfin, va pour la
1s ville. Et comment y vas-tu, Polly-Chaperon rouge? •
-D'abord, je prends le train et puis je prends le bus, dit Polly.
Le loup tapa du pied.
- Non, non et non ! hurla-t-il. Ça ne va pas du tout ! Tu ne
dois pas dire ça! Tu dois répondre « Par ce sentier qui court entre
40 les arbres », ou un truc du même genre. Tu n'as pas le droit de
prendre des trains, des bus et des machins. C'est pas de jeu!
- Écoute, je peux dire tout ce que tu veux, mais ce n'est pas
vrai. Il faut que je prenne le train et le bus si je veux aller voir ma
grand-mère. C'est comme ça, et je n'y peux rien.
- Mais alors, ça ne marchera jamais, dit le loup avec impa-
tience. Je ne pourrai pas arriver avant toi pour engloutir la grand-
mère, enfiler ses habits pour te faire croire que je suis elle, et
puis ... et puis, de toute façon, je n'ai pas d'argent pour le train.
Tu ne peux pas dire ça.
.
50 - Bon, alors je ne le dis pas, dit Polly gentiment, mais c'est ,',
.·. · '
vrai tout de même. Maintenant, je suis désolée, loup, mais il faut
que j'aille à la gare si je ne veux pas louper mon train. J'ai l'ar-
gent, moi.
}i;;
Le loup trotta derrière Polly en grommelant. Il la suivit jus-
ss qu'au guichet, il l'entendit demander son billet, il la regarda passer
sur le quai et ce fut tout. Sans argent, il ne pouvait aller plus loin.
Le train s'éloigna avec Polly, tandis que le loup rentrait chez
lui, penaud, la queue basse.[ ... ]
Mais le loup s'était juré d'avoir Polly et, deux semaines plus
60 tard, le jour où elle devait retourner chez sa grand-mère, le loup
prit un billet. Il se souvenait de la station où il fal1ait descendre, il
avait entendu Polly demander son billet. Puis il prit le bus et bien-
tôt il était devant la maison de la grand-mère.
-Ah! ah! se dit-il, ce coup-ci, je les aurai toutes les deux. La
65 grand-mère d'abord, et Polly pour finir!
Il poussa le portail, traversa le jardin et cogna rudement
contre la porte.
-Qui est là, demanda une voix à l'intérieur.
Le loup était ravi. Cela se passait exactement comme dans le
10 bouquin. Ce coup-ci, il n'y aurait pas de bavures!
- C'est Polly-Chaperon rouge ! dit-il d'une toute petite voix.
Je viens voir ma chère grand-mère et je lui apporte des œufs, du
beurre frais et ... euh ... de la galette !
Il y eut un long silence. Puis la voix reprit, incrédule:
1s - Qui est là ? Je n'ai pas bien compris ...
- Polly-Chaperon rouge, dit le loup très vite, en oubliant de
déguiser sa voix. Je viens manger ma chère grand-mère avec des
œufs et du beurre !
Il y eut un silence plus long encore. Puis la grand-mère de
80 Polly passa la tête à la fenêtre et vit le loup.
-Je vous demande pardon? dit-elle.
-Je suis Polly, dit le loup d'une voix ferme.
- Oh ! dit la grand-mère de Polly. (Elle avait l'air de se creu-
ser la tête.) Bonjour, Polly. Sais-tu si quelqu'un d'autre doit venir
85 me voir cet après-midi ? Un loup, par exemple ?
t-
\ A Une parodie
• Qu'est-ce qui, dans cette histoire, est repris du conte Le Petit
Chaperon rouge ?
Raconter une histoire déjà connue d'une manière qui fait rire le lecteur,
c'est en faire une parodie.
Un air de famille
• Lis ces deux débuts de contes traditionnels.
Jeannot Bienfort
[.. . ] Un jour qu'il était assis dans sa
rue et qu'il découvrait sa jambe blessée,
il y a toute une nuée de mouches qui
viennent se poser sur sa plaie ; et lui, à
s chaque mouche qui se pose là-dessus, il
tape et la tue bel et bien. À la fin, il n'y a
plus de mouches: il compte les cadavres,
il y en a cinq cents. Ce qui fait qu'il prend
un écriteau et marque dessus : « Jeannot Bienfort qui en a mis
10 cinq cents à mort», puis, cet écriteau, il l'accroche à son cou.[ ... ]
• Qu'est-ce que les deux extraits que tu viens de lire ont de semblable?
Qu'ont-ils de différent ? Pense en particulier aux personnages, à ce
qu'ils font, aux lieux, à la manière de raconter ...
.. :::
. ,· '
.)!
----
fi43Hf
A quel moment dans e texte as-tu compris comment fonctionnait le
: récit ?
i
E Imagine que le loup fait une autre rencontre. Où pourras-tu la situer dans
1 le texte ? Quel animal rencontre-t-il ? Comment l'animal trompe-t-il le loup ?
Repérer les indices : Dans une histoire, les caractéristiques des per-
qui annoncent la suite :• sonnages indiquées au début sont impor-
: tantes pour la suite (par exemple, la bêtise
: ou la goinfrerie du loup .. .). D'autres indices
Jbbserve :
•
encore peuvent annoncer la suite :une situa-
■ Lis ce début de conte : : tion, un objet (par exemple, la balance).
Il y avait, une fois, au bois de Gajan, un
Loup qui se rendait malade à force de trop
manger. Ce Loup s'en alla un jour à Mira-
doux trouver un grand médecin. Voici le début d'un autre conte.
« Bonjour, Monsieur le médecin. ■ a) Lis-le, puis repère les indices qui per-
- Bonjour, Loup. mettent d'imaginer la suite du récit.
- Monsieur le médecin, je suis bien ■ b) Classe ces indices : personnages prin-
malade. Je voudrais une consultation, en cipaux, caractéristiques des personnages,
payant, comme de juste. » objets importants, situations.
Le médecin fit tirer la langue au Loup. Quand la fi lle du diable eut q uinze a ns,
« Loup, dit-il, tu te rends malade à force de
tous les démons furent invités : les griffus,
trop manger. À partir d'aujourd'hui, il faut les fessus, les cornus, les biscornus. Ils lui
te limiter à sept livres de viande par jour. » firent t rois cadeaux pour aller avec son
[ .. . ] En s'en retournant au Gajan, il passa à genre de bea uté : un collier d 'araignées
la boutique du forgeron de Castet-Arrouy vivantes, des bo ucles d'or eilles en bave
et lui commanda une balance romaine d'escargot et une robe en bave de taureau.
p our peser, chaque jour, les sept livres de La fi lle du diable revêtit ces parures, et
viande ... quelque temps après ... elle tomba malade.
■ 1. Qui est le personnage principal ? Que Le diable, son père, [... ] convoqua tous les
sait-on de lui ? Est-ce que cela te permet démons de l'enfer pour leur demander
d'imaginer la suite ? conseil.
■ 2. Selon toi, la balance aura-t-elle de l'im- E. Reberg, La Belle Endiablée, © Bayard éditions.
l portance dans l'histoire ?
■ c) Imagine la suite : d'après toi, pourquoi
1 Maintenant, lis la suite :
la fille du diable est-elle tombée malade ?
Au début, le Loup respecte son régime. Il
emporte toujours sa balance à la chasse. Un Le diable va-t-il réussir à guérir sa fille ?
jour, il surprend une jument et une mule. Mais ■ d) Voici un résumé de la suite de l'his-
il a oublié sa balance. toire. Correspond-il à ce que tu imaginais ?
«Bah, dit-il, je pèserai à vue d'œil. Quatre Hélas, personne ne réussit à guérir la fille.
livres la jument, et trois livres la mule. » Le diable alla chercher de l'aide sur Terre et
· Aussitôt, il les étrangla et les rongea jus- promit d'offrir sa voiture à qui sauverait sa
qu'aux os. fille. Mais personne ne réussit ! Jusqu'au
Le soir même, le Loup creva. jour où un jeune homme qui aimait beau-
J.-F. Bladé, Dix Contes de loups, © Nathan, coup voyager trouva le remède, grâce à une
© Pocket pour la présente édition. vieille sorcière... La fille du diable fut guérie
■ 3. Cette fin correspond-elle à ce que lais- et il partit en voyage ... bien plus loin qu'il
saient attendre les indices du début ? ne pensait !
de rien n'était. L'Aîné des frères chinois agita les bras comme
35 pour dire : « Reviens ! » C'est le petit garçon qui s'en moquait !
\
Il s'éloigna davantage.
Alors l'Aîné des frères chinois sentit que la mer montait en
lui et fit des gestes désespérés pour rappeler le petit garçon. Mais
le petit garçon lui fit des grimaces et s'enfuit encore plus loin.
40 L' Aîné des frères chinois retint la mer si longtemps qu'il
croyait éclater. Mais tout à coup la mer déborda de sa bouche,
retourna à sa place ... et le petit garçon disparut.
Quand l' Aîné des frères chinois revint seul au village, on l'ar-
rêta et on le mit en prison. Il fut jugé et condamné à être déca-
45 pité2. Le matin de l'exécution, il dit au juge : ,
-Juge, je voudrais bien aller dire adieu à ma mère. iP
- Ce n'est que juste, dit le juge. L .
Alors l'Aîné des frères chinois s'en alla chez sa mère et 1;1f'
Second des frères chinois retourna au village à sa place. ~,
Une grande foule était rassemblée sur la place du marché,
pour assister à l'exécution.
Le bourreau saisit son sabre et frappa un grand coup. Mais
le Second des frères chinois se releva et sourit. C'était celui qui
avait un cou en fer ! On pouvait bien essayer de le décapiter !
ss Tout le monde était mécontent et on décida qu'il fallait le noyer.
Le matin de l'exécution, le Second des frères chinois dit au juge : ....
-Juge, je voudrais bien aller dire adieu à ma mère.
- Ce n'est que juste, dit le juge.
Alors le Second des frères chinois s'en alla chez sa mère et le •"" ...
60 Troisième des frères chinois retourna au village à sa place.
0 Les cinq frères chinois ont deux carac- 0 Que demande-t-il au juge ?
téristiques : lesquelles ?
D L:Aîné des frères chinois est condamné
f) Pourquoi l'Aîné des frères ne voulait- à avoir la tête coupée, mais l'exécution
il pas emmener le petit garçon avec lui à échoue. Pourquoi ? Sous l'influence de
la pêche? qui la condamnation est-elle modifiée ?
C) Selon toi, l'Aîné des frères est-il cou- D Quel est le frère qui remplace celui qui
pable de la disparition du petit garçon ? doit être noyé ?
. ····· .. •--.•:-••· ···· · ·· ···· ·-· ······ ........................ ·····• ··· · .. ·····• -·- ···················.. ................... .
, -
~~ r. Mitsumasa Anno
raconte à sa façon
Le Pêcheur et sa femme,
Circonflexe.
► Entraîne-toi
à dire ce poème :
- Le capitaine Jonathan,
Étant âgé de dix-huit ans,
Capture un jour un pélican
Dans une île d'Extrême-Orient.
Le pélican de Jonathan,
Au matin, pond un œuf tout blanc
Et il en~sort un pélican
Lui ressemblant étonnamment.
Et ce deuxième pélican
Pond, à son tour, un œuf tout blanc
D'où sort, inévitablement,
Un autre qui en fait autant.
Cela peut durer pendant très longtemps
Si l'on ne fait pas d'omelette avant.
Les déménageurs
C'est l'histoire d'un écrivain qui « déménage» de la tête.
Heureusement, il a des amis déménageurs.
[.. .] Mes amis les déménageurs se sont retroussé les manches
et ils ont dit en chœur : « Maintenant, au boulot ! »
Ils ont pris le gros camion, et ils sont entrés avec lui dans ma
tête. Une fois là, ils se sont mis à tirer, à pousser, à déplacer, à
s bousculer, à basculer, à rouler, à transbahuter ... Ça me faisait
dans les oreilles un vacarme effroyable ! Pendant ce temps, je gar-
dais la bouche ouverte, pour leur donner de l'air, et les yeux bien
écarquillés, afin qu'ils puissent voir où ils mettaient les pieds !
Enfin le camion est sorti, au ralenti, et les déménageurs aussi.
10 Alors, ils se sont mis à décharger tout ce qu'ils avaient
chargé. Il y en avait, il y en avait ! Je ne savais pas que ma tête
pouvait contenir tant de choses ! Le trottoir en était couvert,
depuis le coin de la rue Ternaux jusqu'à la bouche de métro !
- Qu'est-ce qu'il faut faire de tout ça, maintenant ? m'ont
1
15 demandé les déménageurs. Si on laisse là tout le saint-frusquin ,
1) Qui est le narrateur (celui qui raconte) 0 Trouves-tu cette histoire plutôt fan-
dans cette histoire ? tastique,ou plutôt comique ?
......
Retrouve, dans ton texte, le passage écrit sur trois colonnes. De quoi
s'agit-il ?Tu vas inventer le scénario d'une petite histoire à partir d'éléments
de cett e liste. Choisis-en trois ou quatre et associe-les de façon étonnante.
Jbbserve Je m'exerce
■ Voici le début du conte Les déménageurs, ■ 1. Dans Les déménageurs (pp. 53-54), relève
dont t u as lu la fin à la page précé dente. les mots et les expressions qui servent à
Retrouve le bon ordre. organiser le texte.
A. Et puis voilà qu'un autre jour, je ren- ■ 2. Enrich is cette liste en recherchant
contre mon ami Paul. Nous nous disons d'autres mots ou expressions dans les textes
bonsoir, il me parle, je lui parle, nous nous du début de ton manuel.
parlons, et je lui dis, ma foi, je ne sais plus ■ 3. Dans le texte ci-dessous, place au bon
quoi. Il me répond : endroit les expressions et les mots suivants:
pendant ce temps - mais - le dimanche après-midi -
- Non, mais dis donc, tu déménages !
souvent - un jour - et c'est ainsi qu'.
B. Un beau matin, je rencontre mon ami
Il était une fois une petite fille aux bottes
Pierre. Nous nous disons bonjour, il me parle, rouges qui vivait à l'orée de la forêt. Son
je lui parle, nous nous parlons. Il me dit : père, qui était bûcheron, lui avait offert une
- Non, mais ça ne va pas! Tu déménages!
hachette.
- Pas du tout, je reste ici. J'aime beaucoup ...... , la petite fille l'accompagnait dans les
ce quartier ! bois et cognait, cognait contre les énormes
C. Cette fois, j'étais inquiet. Toute la nuit, troncs.
j'ai mal dormi. .. .. .. , son père en profitait pour fumer
D. Pendant les jours qui ont suivi, j'ai ren- tranquillement une cigarette.
contré des tas d'amis. À tous ceux que je « Plus tard, disait-il, tu seras une fameuse
: Pour bien faire comprendre l'ordre des actions ... .. . elle filait si vite qu'on ne voyait d'elle
: et leur lien, on peut utiliser des mots comme que son chaperon . ...... on la surnomma le
: « alors, enfin, et, mais ... » ou des expressions Petit Chaperon rouge.
: telles que « pendant ce temps, une fois, à ce T. Ross, Le Petit Chaperon rouge,
coll. Folio benjamin, © Gallimard.
: moment-là ... ».
Contes modernes
Les sour;s tête en l'a;r
Il était une fois un vieil homme de quatre-vingt-sept ans qui
se nommait Basile. Il avait mené jusqu'alors une vie douce et pai-
sible. C'était un homme à la fois très pauvre et très heureux.
Quand Basile découvrit qu'il avait des souris dans sa maison, il
1
s ne s'inquiéta pas outre mesure. Mais les souris proliféraient et
commençaient à l' importuner, jusqu'au jour où il décida qu'il
était temps de s'en débarrasser.
« Voilà qui dépasse les bornes, se dit-il. Elles y vont vraiment
un peu fort. » Il sortit en clopinant pour se rendre à la boutique
10 du bas de la rue où il se procura quelques pièges, un morceau de
:' /4
immédiatement faire quelque chose ! / /~
- Je vais m'évanouir si je reste plus longtemps sur la tête, i•;,/',., ~·, ~ ~ .
', . . . I ,
.,,
45
- Et moi aussi!
-Je ne peux pas le supporter !
~
I" ,, .. . /
::·
~~
_- _ ;·~ .. ; . .· ;
l,· . _, - ,
- À l'aide ! Au secours ! Faites quelque chose, vite ! \~ ,. . ,,.. :.
\ ,
Elles devenaient hystériques 2 à présent. ,,\,
:''-\:,. , ·- ,,
- Je sais ce que nous allons faire, dit la souris la plus âgée.
Nous allons toutes nous mettre sur la tête et, de toutes les façons,
50 nous serons dans le bon sens.
Très obéissantes, toutes les souris se mirent aussitôt sur la
tête et, au bout de quelque temps - ce qui fut assez long-, elles
\ ....
r\'r:::
;
'\ '
eurent une congestion cérébrale3 et s'effondrèrent l'une après
l'autre sur le sol.
55 Quand Basile descendit le lendemain matin, le sol était jonché : 2. hystériques :
de souris. Il les ramassa promptement et les fourra dans son panier. très excitées,
au bord de la crise
N 'oubliez donc pas ceci: quand le monde a l'air de marcher
de nerfs.
sur la tête, assurez-vous que vous gardez encore plus solidement 3. congestion
les pieds sur terre. cérébrale : maladie
Roald Dahl, Les Souris tête en l'air, : provoquée par une
© Gallimard, Folio Cadet, 1 accumulation de
0 Qui est Basile ? Comment te l'ima- O Quel est le sens de l'expression (( gar-
gines-tu ? Est-ce un personnage sympa- der les pieds sur terre » (lignes 58-59) ?
thique ou au contraire antipathique ? En quoi s'applique-t-elle à l'histoire ?
Contes modernes
fi4!d►
. . À partir du scénario que tu as réalisé (voir p. 54), essaie de pré-
r;;nter ton histoire oralement à tes camarades.
· ~ Jürg Schübiger,
Quand le monde était jeune,
La joie de lire.
I'· Viviane French et John Prater, ◊b Béatrix Beck ;-c,.,)}., ;;;, Michel
Tournier,
Il était une fois, A
Sept contes,
Kaléidoscope. coll. N euf, L'École des loisirs. coll. Folio junior, Gallimard.
·Pou r--mieux--écrire
Je raconte au passé
Jbbserve Jbbserve
Il é~ait u~e fois un vieil homme qui se nom- Mes amis les déménageurs se sont retroussé
mait Basile et qui menait une vie douce et les manches et ils ont dit en chœur :
paisible. Il se rendit à la boutique du bas de « Maintenant, au boulot ! »
la rue où il se procura quelques pièges, un
Ils ont pris le gros camion, et ils sont entrés
morceau de fromage et un peu de colle.
avec lui dans ma tête. Une fois là ils se sont
D'après R. Dahl, Les Souris tête en l'air. mis. ' .
a tirer, a' pousser ... '
© Gallimard, Folio Cade/
Copyright © Roald Dahl Nominee Ltd., 1981'. P. Gripari, Les Contes de
la Polie Méricourt, © Grasset.
■ Les verbes conjugués de cet extrait ne
sont pas tous au même temps. Classe-les en ■ 1. Fais la liste des verbes qui indiquent ce
deux colonnes : les verbes qui désignent des que font les déménageurs.
actions et les autres. 1111 2. Les verbes sont-ils ici au passé simple ?
A quel temps du passé sont-ils conjugués ?
: Pour raconter des actions qui se succèdent
: dans le passé, on utilise souvent le passé : Pour raconter au passé, on peut utiliser le
: simple (« il se rendit, se procura .. . »). L'im- : passé composé. Ce temps est particulière-
: parfait sert plutôt à décrire, à présenter les : ment employé à l'oral. Il est utilisé à l'écrit
: personnages, le cadre de l'action ou le décor. : lorsqu'on veut rendre son récit plus simple,
: plus familier.
: Attention :si on décide de raconter au passé
Je m'exerce : composé, il ne faut pas utiliser le passé
■ Lis ce petit texte. Relève les verbes conju-
: simple dans le même texte.
gués à un temps du passé, puis classe-les en
deux colonnes selon qu'ils présentent: d'un
côté les personnages ou le cadre de l'histoire, Je m'exerce
de l'autre les événements et les actions des ■ 1. Raconte cet épisode des Souris tête
personnages. en l'air de manière familière, au passé
composé:
Un jour, trois personnes vinrent consulter le
cadi [le juge] Omar. Une foule nombreuse Quand Basile descendit le lendemain matin
les accompagnait. et qu'il vit qu'il n'y avait pas une seule sou-
ris attrapée, il se contenta de sourire. Il prit
Le père des visiteurs venait de mourir en
une chaise, posa de la colle sous ses pieds et
laissant en héritage dix-sept chameaux et
la fixa à l'envers au plafond, à côté des
un problème insoluble : « À l'aîné de mes
pièges. Il fit de même avec la table, la télé-
fils je lègue la moitié de mes bêtes, au
vision et la lampe. Il prit en fait tous les
second un tiers, au dernier un neuvième. »
objets qui se trouvaient sur le plancher et
Depuis deux mois, la corporation des cha- les colla à l'envers au plafond. Il colla
meliers se cassait la tête à se demander même un petit tapis qui se trouvait là.
comment diviser un chameau en deux ou
R. Dahl, Les Souris tête en l'air,
en trois sans le massacrer. © Gallimard, Folio Cadet,
Le cadi écouta gravement les explications Copyright© Roald Dahl Nominee Ltd., 19~1.
des héritiers, réfléchit un moment et se ■ 2. Fais de même avec le début du te~~ es
tourna vers Ali ... souris tête en l'air ( de la ligne 4 à la li~e 15).
D'après Paul Thiès, Ali de Bassora,
voleur de génie,© Rageot-Éditeur.
Contes modernes -
Reprends ton texte (voir p. 58) et lis-le à tes camarades. Est-ce qu'ils
o nt bien compris toute ton histoire ?
La belle fête
L'étoile qui tombit La dame qui p assit
- Pardieu la belle fête ! - Pardieu la belle fête !
l'étoile qui tombit la dame qui passit
le cheval qui sautit la main qui se tenda
le fleuve qui coulit le baiser que je pris
ils m'ont donné à rire m'ont donné à sourire
ils m'ont donné à rire m'ont donné à sourire,
'•
Bell'dame ! Bell'dame !
à rire et à chanter. ... sourire et oublier. [...] •
Jean Tardieu,
La branche qui cassit « Monsieur Monsieur » ,
- Pardieu la belle fête ! dans Le Fleuve caché, © Gallimard.
la branche qui cassit
le cheval qui chutit
le char qui se rompa
le pont qui s' écroulit,
ils m'ont point tant fait rire,
ils m'ont point tant fait rire,
Bell'dame !
tant rire que trembler. .•
DU sont passées ·.·:,•
','
. .- ..-:.,·..
les fées
Il était une fois une veuve qui avait deux filles: l'aînée lui
ressemblait si fort et d'humeur et de visage, que qui la voyait
voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si
orgueilleuses, qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui
s était le vrai portrait de son père pour la douceur et l'honnêteté1,
était avec cela une des plus belles filles qu'on eût su voir.
Comme on aime naturellement son semblable, cette mère
était folle de sa fille aînée, et en même temps avait une aversion 2
effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et
10 travailler sans cesse.
'•
~?~~-;: ~r·-
k -~ ~ 1,-:""
;-_~. ;is chaque parole .que vo~s _direz il vous sortira de la bouche ou une
J .. fleur, ou une pierre prec1euse. »
: '~r·
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~~Ji·~ -~ ., , :f ~ -i~-
.•J.~',::t:1, rc,,;. " r·rj_, ,·
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de
[c_~ S{'~O_),~l<j,. ,.c;j) ;,,: i;)êc. ~ · revenir si tard de la fontaine. .
é-~~~ . ~-i·}17f «Je vous demande pardon, ma mère», dit cette pauvre fille,
)1 1 f ~--~ ·,. 1
::// 30 « d'avoir tardé si longtemps »; et, en disant ces mo~s, il lui sortit
/ ~/~ {_: - ,, de la bouche ?e~x :oses, ~eux p:rles et d:ux g~os d1~man~s. ,.
'-( L~ / ,· « Que v01s-Je la ? » dit sa mere tout etonnee; « Je crms qu 11
1/i f: ,.·-_ lui s~rt de la bouche des p~,rles e~ des ,diam,ants ! D'où _vient cela,
/ /, / , ({ï 1 ma fille?» (Ce fut la pre~1ere f01s q~ elle 1 appela sa fil~e.) . ✓ •
- / '· , / · ,:~ . -~ -_. 35 . ~a pauvre e~fant lm ~ac_o~t~ na1~ement tout ce qui lui etait
r/ .:• f /t · quand une pauvre femme vous demandera a b01re, lui en donner
i,/ / ,§j bien honnêtement. »
.j, / ~ tain:'!~'. me ferait beau voir », répondit la brutale' , « aller à la fon-
. ' ':;; 45 « Je veux que vous y alliez», reprit la mère, <~ et tout à
f-_ l'heure. »
. Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau
~ ,. flacon d'argent qui fût dans le logis. Elle ne fut pas plutôt arrivée
"'! ~ -' .) . à la fontaine, qu'elle vit sortir du bois une darne magnifiquement
·J- .:,: tp. ·/ri ~. so vêtue, qui vint lui demander à boire; c'était la même fée qui avait
i '{JI!{ · apparu à sa sœur, mais qui avait pris l'air et les habits d'une prin-
f
cesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille.
« Est-ce que je suis ici venue », lui dit cette brutale orgueilleuse,
__--=-~-:
4. brutale : i ss
« pour vous donner à boire? Justement j'ai apporté un flacon
d'argent tout exprès pour donner à boire à Madame 5 ! J'~n suis
grossière, impolie. ! d'avis 6 : buvez à même7 si voulez.»
5. Madame: ! « Vous n'êtes guère honnête», reprit la fée sans se mettre en
1~ fée, que la Jeu__ne · colère. « Eh bien! puisque vous êtes si peu obligeante je vous
fille ne reconnait d d ,, h . . '
pas sous sa nou- ' onne pour on qu a c aque parole que vous direz, 11 vous sor-
velle apparence. i60 tira de la bouche ou un serpent, ou un crapaud.»
6. ]'en suis d'avis: [ D'abord que 8 sa mère l'aperçut, elle lui cria: « Eh bien, ma
à m_on ~vis. i fille ? »
; ir:;:::::~t dans 1 Eh bien, ma mère ! » , lui répondit la brutale en jetant deux
«
la fontaine. i vipères,., et deux crapauds.
8. D'abord que: i iis « 0 ciel! » s'écria la mère, « que vois-je là? C'est sa sœur qui
aussitôt que. ! en est la cause; elle me le payera»; et aussitôt elle courut pour la
battre. La pauvre enfant s'enfuit, et alla se sauver dans la forêt
prochaine. Le fils du roi, qui revenait de la chasse, la rencontra,
et, la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule,
10 et ce qu'elle avait à pleurer.
;--. -- -
Jbbserve Jbbserve
Il était une fois une petite fille de Village, la Dans ces deux extraits, relève tout ce qui
plus jolie qu'on eût su voir; sa mère en était t'indique qu'il s'agit de récits d'autrefois.
folle, et sa grand-mère plus folle encore. A. Pendant ce temps, la mère faisait le
Cette bonne femme lui fit faire un petit ménage, soignait et trayait la chèvre, prépa-
chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que rait les repas, apportait l'eau et les bûches
partout on l'appelait le petit Chaperon pour l'âtre. Dans toute cette maisonnée,
rouge. elle était la seule à s'occuper de tout.
Un jour, sa mère ayant cuit et fait des ~----- Conte de Brême.
galettes lui dit:
- Va voir comme se porte ta Mère-grand,
- -· - ~-:-.:------~
. - : ....._-------
---~:-~ - -~.
- _.
. \
. .
'
---,
.... \
car on m'a dit qu'elle était malade, porte- 1
elles faisaient grande figure dans le Pays. : il y a aussi les décors, les objets, ce que font ::
Les voilà bien aises et bien occupées à choi- : /es personnages . ..
sir les habits et les coiffures qui leur siéraient
le mieux; nouvelle peine pour Cendrillon,
car c'était elle qui repassait le linge de ses Je m'exerce
sœurs et qui godronnait* leurs manchettes. Choisis un des deux extraits ci-dessus.
Transforme les situations et les personnages
•:godronnait: faisait des plis ronds avec un fer. pour en faire un récit d'aujourd'hui.
~
Depuis Perrault, on ne croit plus que les fées vivent près des sources et les 'I
jeunes filles ne vont plus chercher de l'eau à la fontaine. Les fées ont-elles
disparu pour autant? Mais non, dit Pierre Gripari. Elles se sont adaptées \
1
' ._ ""--..
I.:}~ ~-( ~ · , . 1
~ I,
1i " ~ ~
1
à la vie moderne...
J
1 i......__: · "
voler dans le frigidaire. Elle prit une cuisse de poulet, la rongea, 11 ,efj) , ............_
mangea une mandarine, trempa son doigt dans un pot de
1
r ~ /1_,-rvr·1, ...
confiture, le lécha, après quoi elle eut soif. Elle sortit un verre du
buffet, alla au robinet, l'ouvrit ... mais voilà qu'au lieu d'eau il 1
mauve, avec des ailes de libellule, qui tenait à la main une baguette 1
\
1~ i (
surmontée d'une étoile d'or. La fée (car c'était elle) se posa sur le ~
bord de l'évier et parla d'une voix musicale:
- Bonjour, Martine.
(J'ai oublié de dire que cette fille s'appelait Martine.) ,'
20
- Bonjour, Madame, répondit Martine.
- Veux-tu être gentille, Martine? demanda la bonne fée.
Donne-moi un peu de confiture.
Martine était, comme je l'ai dit, gourmande et mal élevée.
25 Cependant, quand elle vit que la fée était bien habillée, avec des
ailes de libellule et une baguette magique, elle se dit:
- Attention! Cette dame est une belle dame, et j'ai tout
intérêt à être bien avec!
r- ,... • .
0 À quel moment dans ta lecture as-tu 0 Sur que ls autres points le récit de
reconnu une ressemblance avec le conte Pierre Gripari est-il très différent de celui
de Perrault (pp. 61-63)? de Perrault?
kYvan Pornmaux, Voici deux versions modernes de La petite fille aux allumettes,
le conte d'Andersen. Pour gagner sa vie, une fillette vend des boîtes d'allumettes
John Chatterton détective,
dans la rue. Le soir de Noël, ses souhaits se réalisent...
L'École des loisirs.
Erich Kastner,
4~ - · ·
l'~~;,.. Andersen,
· Tomi Ungerer, l'-, -- Bianca Pitzorno,
La petite fille aux allumettes, Allumette, L'anneau magi,que de Lavinia,
Folio, Gallimard. L'École des loisirs. Folio cadet, Gallimard.
.Pour mieu~ éGrirë ·
Jbbserve Jbbserve
■ Relis ces deux passages très proches des ■ Dans ces textes, on retrouve les mêmes
contes de Perrault et de Gripari. paroles extraites de La petite fille aux allu-
A. Je vous donne pour don, poursuivit la mettes, le conte d'Andersen.
fée, qu'à chaque parole que vous direz il Quelles sont ces paroles?
vous sortira de la bouche ou unè fleur, ou A. Monsieur le directeur Pogge, rentrant du
une pierre précieuse. travail, découvre sa fille déguisée en petite
B. En récompense de ta gentillesse, je vais marchande d'allumettes.
te faire un don: à chaque mot que tu diras, Petit Point tendait les deux bras vers le mur
il te sortira de la bouche une perle. tapissé d'argent, fléchis sait le genou et
■ I .À quels indices reconnais-tu le conte de disa it d' une voix tremblante : « Des
Perrault et celui de Gripari? allumettes, messieurs-dames, achetez-moi
des allumettes.»
■ 2. Quel détail extraordinaire est sem-
E. Kastner, Petit Point et ses amis,
blable dans ces deux extraits? Le Livre de Poche Jeunesse, © H achette Livre.
Pour écrire une histoire, il n'est pas toujours B. Et quand la fillette, avec une petite voix
nécessaire de tout inventer. On peut reprendre entrecoupée de grosses quintes de toux qui
des idées ou des personnages rencontrés lui déchiraient la poitrine, disait timide-
dans ses lectures. Les écrivains célèbres ment: « Belles allumettes, monsieur !
reprennent souvent des textes anciens. Voulez-vous m'acheter des allumettes?»,
Ainsi, ils font revivre ces textes, tout en les les passants, agacés, répondaient:
adaptant pour notre plaisir. - Tu peux les garder tes allumettes, espèce
de casse-pieds!
B. Pitzorno, L'anneau magique de Lavinia,
Je m'exerce trad. C. Pieri, © Éd. Gallimard.
■ Tu connais l'histoire du petit Poucet qui
sème des cailloux blancs pour ne pas se : Pour écrire une histoire, on peut aussi
perdre dans la forêt. Réfléchis à ce que pour- : remettre en scène un personnage d'une
raient devenir les petits cailloux blancs dans : histoire déjà écrite et emprunter ses paroles
une version moderne de cette histoire. :• ou des citations célèbres .
Je m'exerce
■ Voici une citation du Petit Chaperon rouge:
« Ma Mère-grand, que vous avez de grands
bras!,,. et de grandes dents!»
Essaie de la replacer dans le contexte d'une
histoire qui se passerait aujourd'hui.
Ne rédige que le passage où tu mettras la
citation.
Nuit rhénane ,.
7
I
~ -
Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
.~ ~~Â
/ !~:;:-.
Écoutez la chanson lente d'un batelier
\ /i
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes <..
' '
Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire / .·
(,
Guillaume Apollinaire, Alcools, © Éd. Gallimard. !
'
''
j '
~/)
1. se mirent: se refl,ètent.
2. incantent: prononcent des formules magiques.
De la page 71 à la page 138
rfl::=- .. ---·~-·-·i·v·~-:llilll~lilliiWqr;ii!ii
.__. . _.. l l l!J,-~
lo , ..
~~iœ:ri-~::a...--u.ir-.i.11.t!Ui~~~~i.(;]~ ,.......,__..,,,...,..,,....._
............;_ _ .,1"!1"1~-· ·-••"""""ll!.~. lloll
!-!-".'11
.. _L........._ .... ~. ._1.
! _!::o::::ta~:~~=,
•'
'I
5
liF Pages 77 à 79
:•: -.:-.-.·. Petit-Féroce est un génie, Paul Thiès
::•:._-: ·· Samani, /'Indien solitaire,
\:: ,:_:·._· · Michel Piquemal Pages 80 à 84 ,,.
8 Voyager, écrire
...
Le journal de Sarah Templeton, '
Leigh Sauerwein Pages 85 à 87
Carnet de bord,
j
« Les Enfants de la Baleine Blanche » Pages 88 à 92 /'
0 Correspondance
Vieux John,
Peter Harding Pages 93 à 96
Lettre à sa mère, Lettres à sa mère, William Faulkner
En relisant ta lettre, Serge Gainsbourg Pages 97 à 102
Niveau [I]
Introduction :pour lire des histoires personnelles Pages 103 à 108
G) Une avalanche de bêtises
Papelucho (1) et (2),
Marcela Paz Pages 109 à 112
Les Nouvelles Farces de Zozo la tornade,
Astrid Lindgren Pages 113 à 118
• Folie de la guerre
Cheval de guerre (1),
Michael Morpurgo Pages 119 à 122
Cheval de guerre (2),
Michael Morpurgo Pages 123 à 128
Q Souvenirs
r ·•· ,·· - · ·
2 x 9 = hamster, ,.
Iva Prochazkova
Les en(ants de Charlecote,
Brian Fairfax - Lucy et Philippa Pearce Pages 133 à 138
Pour_ lire des histoires ___
personnelles
En jouant, en lisant, tu entres dans un monde nouveau, plus ou
);l
.·.
. -·.',,
moins proche de ton environnement quotidien et du monde
réel. Bien souvent, ces beaux voyages enrichissent ton expé-
.. -:.-:,
1
rience personnelle et te font voir différemment les autres,
toi-même et la vie.
Sonoko chuchote :
« Alors voilà ... L'autre nuit, j'étais un tigre. Pour m'amuser,
j'ai escaladé le toit de la gare de l'Est. Je regardais les trains filer
vers la Pologne, vers la Russie ... J'ai commencé à gronder si fort
s que des contrôleurs, et des policiers en bleu, et des pompiers en
rouge sont arrivés avec des mitraillettes et des tuyaux d'arrosage!
Alors d'un bond immense, j'ai sauté sur le toit de la gare du Nord.»
[...]
Pendant qu'elle raconte, on remonte le canal, du côté du quai
10 de Valmy. Tout d'un coup, Sonoko s'arrête:
« Voilà le magasin de mes parents. »
Une boutique d'antiquaire. Je lis l'enseigne La lanterne
d'Asakusa. [...]
Dedans, c'est sombre, encombré, mystérieux. Sonoko m'ex-
1s plique à voix basse :
« Mes parents adorent l'Europe, alors ils ont acheté ce
magasin à Paris. Moi, j'avais déjà appris le français au Japon. »
[... ]
Au fond du magasin, je découvre un mur où sont accro-
20 chés vingt ou trente estampes. Sonoko annonce fièrement :
« Voilà ! »
Chaque estampe représente un tigre noir, dessiné à l'encre de
Chine. [... ]
Sonoko m'explique:
2s « C'est Hokusaï, le plus grand peintre japonais, qui les a des-
sinés. Au musée de Tokyo, il y en a 219 en tout ! Et c'est en les
regardant que je deviens tigre, et que j'imagine mes histoires ... »
Les parents de Sonoko sortent d'un bureau, derrière le
magasin. Elle me présente. [... ]
10 Madame Watanabe [... ] sort d'un tiroir une étrange statuette:
une sorte de démon accroupi, avec un visage large et grimaçant. ..
Mais il n'a pas d'yeux ...
Sonoko me le tend :
« Puisque tu es mon premier ami, je te le donne. C'est un
3s darouma ! »
Son père m'explique:
« Un darouma est un démon protecteur. Tu dois peindre son
premier œil, faire un vœu et le garder chez toi. Plus tard, si tu
veux que ton vœu se réalise, tu peindras le deuxième œil pour le
40 remercier... »
Paul Thiès,Je suis amoureux d'un tigre,© Syros.
Chercher des ·repères simples
• Quels sont les personnages de cette histoire?
• Dans quels lieux se trouvent-ils ?
• Dans le texte, que font les enfants (1. 1 à 17) ? Que font les parents
(1. 19 à 40)?
Pour découvrir l'univers d'un texte, tu dois repérer /es personnages, leurs
actions et leurs déplacements, /es lieux où ils se trouvent et /es moments
où ils agissent.
Être libre
• En lisant ou en écrivant, on peut vivre en pensée (simuler) toutes
sortes de situations. Reprends le texte Je suis amoureux d'un tigre. Parmi
toutes les situations suivantes, lesquelles y retrouves-tu ?
- Un enfant raconte un souvenir ou un rêve.
- Un enfant raconte ses peurs ou ses cauchemars.
-Deux enfants se lient d'amitié.
- Un enfant a émigré en France avec ses parents.
- Les enfants et les parents ne sont pas d'accord.
- Un enfant a des parents commerçants.
- Un enfant connaît bien la culture d'un pays étranger.
- Un enfant part en vacances dans un endroit qu'il ne connaît pas.
Lorsqu'on écrit ou lit des histoires, on vit par l'imagination des événements,
des situations, de la même façon que, lorsqu'on joue, on fait semblant d'être•
un personnage ou de vivre une aventure. Par l'imagination, on se déplace très
facilement d'un personnage à l'autre, d'un lieu à l'autre, d'une époque à l'autre.
Les uns
et les autres
Pet;t-Féroc:e est au rég;me
Vous vous souvenez de moi? Je m'appelle Petit-Féroce. J'ai les
cheveux noirs, une jolie massue fabriquée par mon papa Grand-
Féroce et un gentil ronronge apprivoisé, tout brun, avec des oreilles
pointues, de longues longues dents et une queue interminable.
s Nous habitons une caverne magnifique, au bord du lac de la -- ,.---\
vous voulez croquer et qui veut aussi vous croquer vous croque
vous.
Vous comprenez ?
Aujourd'hui, dans une clairière de la forêt, mon petit frère
1s Sifflotin et moi nous dégustons un énorme morceau de trompe de
mammouth.
Le gros défaut des mammouths, c'est qu'il n'y a qu'une
trompe de mammouth par mammouth, dommage !
Et le gros défaut de ma meilleure amie, Cerise-qui-mord,
20 la fille du sorcier de notre tribu, qui a des cheveux rouges et de
jolis yeux verts, c'est qu'elle a PARFOIS mauvais caractère et
TOUJOURS des idées bizarres.
Paul Thiès, Petit-Féroce est un génie,© Rageot-Éditeur.
0 Qui parle dans ce texte ? Qu'est-ce - 0 Selon toi, à quoi ressemblent les lapi-
qui te permet de le savoir? nois et les carpoches (lignes 7-8)?
Choisis l'oiseau ou le mille-pattes. Puis écris trois lignes pour lui don-
ner un nom et faire son portrait.
·Pour-mieux- écrire
Je crée un personnage
Jbbserve Jbbserve
■ 1. Dans le texte Petit-Féroce est au régime, Dans le texte Petit-Féroce est au régime,
tu as relevé les noms de tous les person- relève les détails des portraits du ronronge
nages. Ces noms te sont-ils familiers ? et de Cerise-qui-mord.
Que t'apprennent-ils sur les personnages Pourrais-tu les dessiner ?
de l'histoire?
■ 2. Dans ces deux extraits, de quelle nature : Un personnage qu'on invente peut ressembler
•
sont les personnages ? : plus ou moins à une personne, un animal ou
A. Il était une fois tout là-bas, tout en bas, : un objet réel. Pour permettre au lecteur de
il était une fois un iceberg, immense et : bien se le représenter (le voir dans sa tête),
magnifique. Il dominait le monde, sûr de sa : on donne certains détails de son portrait
force et de sa beauté.
- Regardez-moi ! disait-il aux phoques et Je m'exerce
aux orques, aux guillemots et aux man-
chots. Regardez comme je suis beau, a) Lis ce texte, puis relève le nom des
éléments qui existent dans la réalité.
comme je suis haut!
Y. Mauffret, « L'iceberg »,L'Ogre des m ers,
© Rageot-Éditeur.
B. Il était une fois un rouge-gorge qui
s'appelait Robin. C'ét ait un rouge-gorge
heureux. Il vivait dans un grand jardin
/
entouré de hauts murs, à proximité de la
mer, avec sa femme Robine, et des tas de 1·
petits robineaux et robinettes qui s'envo-
laient à la fin de la saison. /Î0
, I
t( ,(
; .
Y. Mauffret, « Le rouge-gorge et l'albatros »,
L'Ogre des m ers, © Rageot-Éditeur.
: Quand on crée un personnage, on lui donne C'était un autobus. Enfin, pas vraiment,
•• un nom. parce qu'il n'avait que deux roues. C'était
: Dans une histoire, un personnage peut être plutôt un vélo. Mais pas tout à fait, à cause
•
: un être humain, un animal, un objet ou un de son hélice. En réalité, c'était un héli-
: élément de la nature. coptère.
Avec une cheminée qui crachait de la
fumée, comme une locomotive à vapeur.
Je m'exerce B. Friot, extrait de « Autobus »,
■ Complète ce texte de façon à créer un Nouvelles Histoires pressées, coll. « Zanzibar »,
personnage de ton choix. © Éd. Milan, 1992.
C'était un(e) ... qui s'appelait .... Il (elle) b) Cet é trange « personnage » peut-il
vivait dans une petite ville appelée Gala. exister dans la réalité ?
Tous les jours, il (elle) ... . Peut-il e xiste r dans une histoire ?
Puis, le drame est arrivé qui a modifié toute sa vie, qui a bous-
culé son bonheur et changé ses pensées les plus intimes.
Un soir que les Anciens étaient réunis autour du grand feu
pour des décisions importantes, l'enfant espiègle a voulu les imiter.
2s Il a rassemblé ses camarades dans une tente puis il est allé voler 2. tisons:
quelques tisons 2 au foyer central. Il a porté ensuite une brassée de m orceaux de bois
bois sec et a fait pétiller le feu autour des autres enfants émer- en partie brûlés.
3. wigwam : tente.
veillés. Les flammes sont montées, lumineuses comme un bou-
quet d'étoiles et chaudes au point de rougir les joues des petits
30 guerriers. Le jeu fut alors de singer les adultes.
E) Sait-on pourquoi il a décidé de quitter 0 Selon toi, Samani a-t-il raison de vou-
sa tribu ? loir quitter sa tribu ?
À toi d'écrire.
Tu as choisis un personnage qui sera le héros d'une petite histoire.
Invente puis rédige le début de cette histoire en présentant ton per-
sonnage. N'oublie pas de lui donner un nom et de le décrire physi-
quement.
Continue la liste.
····•···~·· ··········~•··········· ···· ···· ······· •:O,.•,,r••·· ... .. ....... ............. .... .
Jbbserve Jbbserve
■ 1. Relis le début du texte page 80. ■ 1. Lis et recopie les verbes et les expressions
Relève les informations qui te permettent de qui désignent ce que font les personnages.
situer Samani : où et avec qui habite-t-il ? Sur le balcon de la grange, le grand-père de
■ 2. Lis ce début de récit. Benoît est occupé à sculpter une souche de
Relève tout ce que tu apprends sur le per- pin. De son couteau, il fait sauter les écailles
sonnage. Qu'est-ce qui est amusant ? de bois tendre. Assis sur ses talons, Benoît
Le 17 janvier à 18 heures 30 le jeune Jean- se donne des chiquenaudes pour chasser les
Pierre Binda, dit Jip, âgé de huit ans, habi- copeaux qui tombent dans ses boucles.
M.-C. Helgerson, Dans les cheminées de Paris,
tant à Milan dans la maison de ses parents,
© Castor Poche Flammarion.
175 rue Settembrini, bâtiment 14, alluma
la télévision, fit glisser ses pieds hors de ses ■ 2. Relève dans cet extrait les actions du
souliers, et se pelotonna dans un fauteuil de personnage qui illustrent son caractère.
similicuir vert, prêt à savourer le film au En descendant les escaliers qui mènent à la
programme, dans la série des Aventures de cuisine, M illie fredonne une petite chan-
Plume Blanche. son. Elle saute d ' une marche à l'autre,
G. Rodari, Jip dans le téléviseur, D.R. t o ute joyeuse. Millie est joyeuse parce
qu'elle vient d'arriver chez Granny.
: Lorsqu'on présente un personnage, on donne A.-M . Chapouton, Millie et la petite clé,
: des informations sur sa vie : on peut par © Castor Poche Flammarion.
Il y a très longtemps, aux v11e-v1e siècles avant Maintenant, que penses-tu de ce portrait ?
J.-C., un poète grec, Ésope, a écrit des
fables dans lesquelles toutes sortes de
personnages (des êtres humains, des
Le clown
Une tête hirsute, aux cheveux roux,
plantes, des objets) nous parlent de nous-
mêmes.Voici une de ces fables:
surgit entre ses jambes ... C'était Bubu.
La bouche large comme un tiroir, deux
carrés blancs autour des yeux, une
La lampe tomate en guise de nez, Bubu tapait sur
Une lampe gorgée d'huile se vantait de une boîte de conserve avec une cuillère.
briller d'un éclat supérieur au soleil. Un Pour le faire taire, Zanzi lui donna une
sifflement, un souffle du vent : elle claque, un jet d'eau sortit de son oreille
s'éteint. On la rallume et on lui dit : droite. Une autre claque et c'est de son
« Éclaire, lampe, et tais-toi ; l'éclat des oreille gauche que jaillit une fontaine.
astres ne connaît pas d'éclipse. » Henri Troyat, La Grive, © Pion.
Que l'éclat d'une vie glorieuse ne t'en-
fume pas d'orgueil : rien de ce qui s'ac-
quiert ne nous appartient en propre.
Ésope, Fables.
Il
Voyager, écrire
le journal
de Sarah Templeton
I i') ( ~-~ .. .~ . ·----....__
/ l ; ,""
1
,
..-----.._. -
~ \
-.--
27 avril 1845
Bonjour, mon cher journal,
Je me présente. Je m'appelle Sarah Templeton. Hier, c'était
mon anniversaire : j'ai eu dix ans, et c'est ma grand-mère Alicia
s qui m'a fait cadeau de toi ! Je suis très heureuse de t'avoir car je
vais te faire mes confidences pendant notre grand et long voyage.
Quel voyage ?
Eh bien, cher journal, nous quittons notre ferme pour partir
dans l'Ouest, papa, maman, et mon petit frère Thomas qui a six
10 ans. Tous les voisins disent que la famille Templeton a attrapé « la
fièvre de l'Ouest».
Cela me fera de la peine de quitter notre ferme, ici, dans le
Missouri. Quand je regarde notre maison avec les rosiers du jar-
din et les champs tout autour, et le moulin à vent, c'est comme
1s une grosse pierre qui pèse sur mon cœur lorsque je pense que je
ne les verrai plus jamais. Mais nous devons partir. Papa dit qu'il
ne peut plus vendre notre blé et notre maïs à bon prix. Et que là-
bas, en Californie, c'est un peu la Terre promise à Moïse dans la
Bible, et que nous y ferons fortune. Mon oncle Édouard, le frère
20 de papa, est déjà installé à San Francisco et il nous attend. Il a
acheté des terres, là-bas, dans une belle vallée toute verte, où tout
pousse si bien qu'on peut faire plusieurs récoltes dans la même
année.
28 avril
2s Cher journal,
Je suis triste parce que, finalement, grand-mère Alicia ne
vient pas avec nous. Elle est très âgée, et le voyage serait trop dur
pour elle. Grand-mère va retourner dans l'Est, dans l'État du Ver-
mont où elle est née. Elle me dit souvent : « Sarah, je veux revoir
30 l'océan. Je veux l'entendre et le revoir avant de mourir. Ce sera un
grand bonheur. » Mais elle dit peut-être ça pour que je ne sois pas
trop malheureuse.
J'ai peur de ce voyage mais je ne veux le montrer ni à maman
ni à papa. Je vois bien qu'ils essaient de se donner du courage.
35 Souvent le soir, assis devant la cheminée, ils se tiennent par la
main et se regardent dans les yeux avec de petits sourires tristes.
Heureusement que je t'ai, toi, mon cher journal.
J'ai une pochette spéciale pour le voyage, cousue et brodée de
fleurs par maman. Je t'y serrerai avec mes trois plumes pour
40 écrire, deux petits pots d'encre et un sachet de pétales de rose
séchés de notre jardin. Comme cela, de temps en temps, je pour-
rai sortir le sachet et sentir le parfum de chez nous.
Cher journal, je te garderai toujours auprès de moi.
Leigh Sauerwein, Le Journal de Sarah Templeton, coll. Foliot cadet,
© Gallimard Jeunesse.
Jbbserve Jbbserve
■ Observe les verbes dans ces deux pas- Relis le début du journal de Sarah :
sages du Journal de Sarah Templeton :
Je me présente. Je m'appelle Sarah Temple-
A. Nous quittons notre ferme pour partir ton. Hier, c'était mon anniversaire : j'ai eu
dans l'Ouest. dix ans, et c'est ma grand-mère Alicia qui
B. Je suis triste parce que, finalement, m'a fait cadeau de toi! Je suis très heureuse
grand-mère Alicia ne vient pas avec nous. de t'avoir.
■ À quel temps les verbes sont-ils conju- 1. Recopie les verbes.
gués ? Pour quelle raison, selon toi ? fi 2. Indique à quel temps chaque verbe est
conjugué.
: Dans un journal personnel ou un carnet de
: bord, on note les choses au fur et à mesure : Lorsque l'on écrit au présent, on a parfois à
• •
: qu'elles arrivent C'est donc tout naturellement : rapporter des faits passés, antérieurs au
: qu'on écrit au présent : moment où l'on écrit : on emploie alors le
: passé composé et l'imparfait.
Je m'exerce
■ Transforme ce récit en journal écrit au
Je m'exerce
présent. (Mais il faut aussi faire toutes les Mets les verbes de cet extrait de journal
autres modifications qui le feront mieux intime aux temps qui conviennent.
ressembler à un journal personnel !) Je (être) comblé ! Hier au soir, Collato
Voici le début du journal : continue. (m'offrir) une très belle boîte de peinture et
30 octobre 1757, 18 heures il (me dire) : « Tiens, tu vas pouvoir
Je suis assis dans le petit salon. Le soleil est main- apprendre à te servir de l'aquarelle. »
tenant couché ... Ma sœur, en me caressant les cheveux,
Je vous parlerai tout d'abord d'une certaine (ajouter) : « Tu penseras peut-être un peu à
soirée de l'automne 1757. Ce devait être à moi quand tu peindras ? »
la fin du mois d'octobre, et j'étais assis dans Sa voix (être) si douce, si pleine d'affection
le petit salon. que je (faillir) pleurer d'émotion ; mais le
Le soleil était couché. Il faisait déjà si bonheur d'avoir une si belle boîte de
sombre qu'on ne distinguait plus le bas de peintre (être) le plus fort et je (sauter) de
la rue qui aboutissait à la mer. Tout était JOle.
silencieux, mais j'entendis des coups de D'après Vamba, Le Journal de Jean La Bourrasque,
Le Livre de poche jeunesse, © Hachette.
marteau au loin, vers le bas de la rue. Intri-
gué, j'allai voir de quoi il s'agissait, car en
dehors de la pêche il n'existait aucun arti-
sanat dans le village.
D'après J. Meade Falkner, Moonff,eet,
traduction N. Chasseriau, © Gallimard.
Voyager, écrire
----
~
Carnet de bord
~- ✓-s-t-___J\. . . Huit garçons et filles de onze à seize ans qui ne se connaissaient pas se sont
r~~ .- embarqués pour un an .sur les deux voiliers de l'Association de la Baleine
Blanche: Bilbo et l'Ag'ya. Ensemble, ils vont traverser l'Atlantique ...
C'est une histoire vraie. Voici le début du journal de l'un des enfants.
8 septembre 1985
Ce carnet sera pour moi un compagnon de voyage, comme
pour tous ceux qui jusqu'à maintenant en ont tenu un.
Maman est arrivée vers l'heure du repas. J'étais content qu'elle
s vienne. Je ressentais quelque chose qui était nécessaire à ce
moment-là. C'était comme si j'étais devenu plus gentil avec elle ;
mais vu les circonstances, c'est normal : dans deux jours, je pars
pour un an!
9 septembre
10 Nous avons fait une grande virée, moi et maman. C'était
génial. Nous nous sommes baignés dans la Cèze, la rivière qui
coule au bas de la maison, au milieu des rochers polis par l'eau
douce.
Après ses dernières recommandations, que j'ai accueillies avec
1s joie, maman est repartie. J'étais triste ; mais le soir mème, j'avais
: 1
1
déjà un peu oublié. •
\ / 1
l 1/ l· 10 septembre
•. /.} ~
Je rêve; dans mon rêve, je vois les voisines de la maison. Puis,
~ ~:~~ dans une v?itur~, quelqu'un m'appell~ : c'est Jean-François :
V
12 septembre
Je pense à mon petit frère qui va bientôt naître. Treize ans
15 d'écart, c'est pas mal ! Je m' occuperai de lui. Je lui apprendrai ce
que je sais, mis à part les conneries .. .
Depuis six jours, tous les enfants français sont rentrés à l'école,
mais pas nous ! Mes copains y sont aussi. Je leur écrirai, sûr !
13 septembre, Séville
40 Trente-six heures dans des trains et des gares pour arriver jus-
qu'ici! Je descends du taxi qui nous a amenés de la gare au port, et
je vois Bilbo devant moi ! C'est aujourd'hui mon anniversaire, et
c'est un super cadeau ! Avec la barque, nous allons jusqu'au voilier
et nous accostons. Alors on visite. On pose des questions telles que:
45 « Qu'est-ce que c'est ? Ça sert à quoi ? Comment ça s'appelle ? »
Nous installons nos fringues dans les casiers, nous nettoyons le
pont qui est couvert de poussière, et nous faisons une grande lessive
dans le bassin du cockpit1•
Le soir, en allant faire les courses, nous passons par le grand
50 parc de Séville, qui est splendide. Les palais et les monuments ont
une architecture semblable à celle de l'Islam, et c'est normal, car
beaucoup ont été construits par les Arabes il y a cinq ou six siècles.
Les arbres, importés d'Amérique du Sud au moment des grandes
conquêtes de l'Espagne, sont très beaux. Je cueille des feuilles pour 1. cockpit:
55 maman. Après un bon dîner, tout le monde est allé se coucher, sauf partie abritée
moi qui écris depuis une heure . .. située à
« Les enfants de la Baleine Blanche », Carnets de bord, l'arrière du
coll. Castor Poche,© Flammarion. bateau.
8 Que va faire notre héros pendant un 0 Qu'est-ce qu'un carnet (ou journal) de
an ? Où, dans le texte, trouves-tu la bord ?Trouve la définition qu'Antonin en
réponse ? Pourquoi part-il ? donne et compare avec le Journal de Sarah.
Voyager, écrire
I
W•,..--
.1111ng~:.r~1111;1111;~f /4
--,.
À partir d'une sortie ou d'un voyage, tu décides de réaliser un jour-
nal. Quel matériel te faut-il ? À quels moments te faudra-t-il écrire ?
À toi d'écrire.
N'oublie pas de rédiger ton texte à la première personne et au pré-
sent.
Relis les textes (pages 85-86 et 88-89) et note sur une fiche les
mots, les expressions, les idées qui peuvent te servir pour donner à
ton propre journal plus de force et de vérité.
······· ................................................................................................................................................................ .
Une très belle correspondance Le récit d'un périlleux voyage à travers L'histoire passionnante
qui dit entre ses lignes, l'amitié, l'Amérique : le désert les Indiens de Laura lngalls qui vit avec toute
l'amour et la vie, et le terrible bandit Bob Rocky,,, sa famille dans l'Ouest américain.
•
ROB ROCKY
l .'HOMMI:. UF..S Rcx;rn~TSF.S
Jbbserve Jbbserve
■ Relis ce passage du carnet d, Antonin : ■ Compare les phrases a et b deux par deux.
Maman est arrivée vers l'heure du repas. a) Mon oncle a acheté des terres, là-bas,
J'étais content qu'elle vienne. dans une vallée verte.
Antonin raconte un fait, puis il le commente b) Mon très cher oncle a acheté des terres,
en disant ce qu,il ressent (partie soulignée). là-bas, dans une belle vallée toute verte, où
tout pousse.
a) Depuis six jours, tous les enfants fran-
■ À ton tour, recopie ce paragraphe et sou- çais sont rentrés à l'école.
ligne les commentaires d' Antonin : b) Depuis six jours, tous les enfants fran-
Après ses dernières recommandations, que çais sont rentrés à l'école, mais pas nous !
j'ai accueillies avec joie, maman est repar- ■ 1. Dans quelles phrases l'auteur est-il le
tie. J'étais triste ; mais le soir même, j'avais plus présent ?
déjà un peu oublié.
■ 2. Retrouve tout ce qui marque la pré-
• sence de l'auteur.
: Lorsqu'on tient un journal ou un carnet de
: bord, on ne se contente pas de raconter ce : On peut exprimer ce que l'on ressent en le
: qui arrive :on« fait des confidences» sur ce : disant directement (« j'aime. je n'aime pas,
: qu'on ressent •
: je suis content,je suis triste»), mais aussi de
: bien d'autres manières :exclamations, adjec-
Je m'exerce : tifs admiratifs (splendide ...),actions qui mani-
■ Voici un extrait, en désordre, du journal de :• festent un sentiment (ils se regardent dans
Laurence. Remets-le dans le bon ordre et : les yeux avec des petits sourires tristes) ...
note les passages où elle fait des confidences.
15 septembre Je m'exerce
a. J'en avais ras le bol du train et des ■ a) Combien y a-t-il de tournures exclama-
grandes gares pleines de monde. tives dans cet extrait du journal de Tanai?
b. j'ai vu Bilbo ; c'est autre chose qu'une ■ b)Transforme-les en phrases déclaratives.
photo ! C'est surtout l'intérieur du bateau Fais une lecture comparée à voix haute.
que je m'imaginais mal. Et voilà, j'ai du Qu'est-ce qui a changé de sens ?
concret : je trouve Bilbo très chouette. De gros nuages accourent à l'horizon, le
c. Enfin arrivés à Séville, depuis deux jours. soleil se cache et la pluie menace : tu ne
peux plus rien faire dehors, tu ne peux plus
d. Les travaux sont en cours. Pour l'instant, faire le point faute de soleil, et rien ne va
aucun de nous ne connaît bien le bricolage plus ! Dans ces moments-là, je pense à la
ni la peinture, mais ça viendra. terre, aux Canaries, aux Antilles, qu' im-
e. Moi, je suis contente de partir, je suis porte ! La seule chose que je désire, c'est de
même assez pressée ! la voir et de la fouler aux pieds !
D'après « Les enfants de la Baleine Blanche », D'après « Les enfants de la Baleine Blanche »,
Carnets de bord, coll. Castor Poche, © Flammarion. Carnets de bord, coll. Castor Poche, © Flammarion.
Voyager, écrire
Reprends ton journal de voyage (voir p. 90). Essaie de réécrire le même
événement en étant le plus présent possible dans ton texte (fais des confi-
dences, exprime tes sentiments de plusieurs façons).
Rappelle-toi que celui qui te lira n'a pas vécu les événements avec toi :
sois suffisamment précis pour qu'il te comprenne.
Tout est changé. Aujourd'hui, le jeudi pour écrire. On peut écrire son journal.
4 août, c'est le début de mon journal. Pour un journal, un cahier c'est mieux.
Avant j'écrivais à X (je mets X exprès), Dans un journal, on écrit tout ce qu'on
mais X et moi, c'est fini ; je ne lui écri- veut, surtout le plus important. Le plus
rai plus jamais et jamais plus je n'écrirai important pour moi aujourd'hui, c'est
à quelqu'un tous les jours. Je n'écrirai mon cahier-journal et la chatte-ses
plus à personne mais j'écrirai quand petits dans la cuisine.
même. Le mien, le tout noir, est plus doux que
C'est grâce à mon père. Mon père voit les autres et plus petit. Maman dit que
tout. Hier soir, il m'a dit au milieu du c'est une chatte et que les gris sont des
dîner de sardines grillées : chats. (Le garçon d'à côté, maman l'a
- Toi, tu es triste, triste de ne plus mis dans la chambre en face de la
écrire. mienne qui a aussi une fenêtre pointue.
Et moi: Son papier aux murs n'est pas à fleurs
- Oui. mais à cerises.)
Alors, après les sardines et les fraises, il Dans le plus important, toujours, il y a
est monté fouiller dans le grenier (à la la mer. Même quand il pleut. Aujour-
mer on a un grenier) et il est descendu d'hui il a fait beau. ·
avec un vieux cahier neuf à lui, quand il Un journal, c'est personnel.
était petit. Il me l'a donné, il m'a dit : Geva Caban, Je t'écris, j'écris, coll. Folio cadet,
- On n'est pas obligé d'écrire des lettres © Gallimard jeunesse.
Correspondance
v;eux John
Avant que Vieux John n'arrive, il y eut une terrible dispute.
Chez les Schirmer, c'est toujours comme ça. Chaque événement
nouveau ou extraordinaire est l'occasion de discussions appro-
fondies, le plus souvent à grand renfort1 de bruit. Sans une bonne
s dispute, la vie de famille ne fonctionne pas.
Les Schirmer dînaient dans la cuisine. C'était la plus grande
pièce de la vieille maison où ils venaient tout juste d'emménager.
Laura et Jacob suivaient le débat entre leurs parents avec
passion. Maman était d'avis que Vieux John vienne habiter
10 chez eux.
Papa, comme il disait toujours, « faisait des réserves » .
- Vieux John a déjà soixante-quinze ans, disait-il. Il peut
devenir une charge. Et puis il est un peu toqué. Tu sais bien Irène!
- Ah bon ? se contenta de demander Maman, ce qui fit un
1s peu plus enrager Papa.
Quand les parents étaient sur les nerfs, surtout Papa, il était
préférable de ne pas s'en mêler. Laura hasarda quand même:
-Après tout, Vieux John est le père de Maman.
Jacob ajouta à toute vitesse :
20 - Notre grand-père !
-Tu me prends pour un imbécile, hurla Papa, en martelant
son assiette de sa fourchette.
Maman lui fit remarquer qu'il allait casser l'assiette. Papa n'y
prêta pas attention. Il frappa de plus belle et s'exclama, les sour-
is cils froncés par la colère : 1. à grand renfort de ... :
- Ne vous mêlez surtout pas de ça ! avec beaucoup de ...
2. virevoltante: - Vous en avez au contraire tout à fait le droit, estima
qui tourne Maman. Elle se leva et retira l'assiette sous la fourchette virevol-
vite sur elle-même.
tante2 de Papa. Les enfants vont vivre comme nous avec Vieux
3. à la cantonade :
à tout le monde 30 John.
en même temps. - C'est bon, grogna Papa, en posant d'un air embarrassé sa
4. bicoque : nom fourchette sur la table et en fouillant dans sa pipe avec une allumette.
familier d'une Maintenant il n'y avait plus rien à craindre. C'était toujours
petite maison.
la même chose. Après s'être énervé, Papa savait être très gentil et
3s très doux. Mais la moindre crotte de mouche l'exaspérait.
Maman s'assit de nouveau et demanda à la cantonade 3:
- Et si nous lui écrivions que sa chambre est prête et qu'il peut
venir ? Nous lui avions promis autrefois, quand nous avions pro-
- - •:.~. jeté d'acheter cette maison, qu'il pourrait s'y installer avec nous .
• . 4t_;40 - Allez ! Com111ençons, s'écri_a Laura.
, . · - Doucement, doucement, dit Papa. Nous ne sommes pas
, vraiment installés. Il y a encore une foule de choses à réparer, à
peindre, à construire. Je me demande si cela ne va pas déranger
Vieux John.
4s - Allons donc. Il peut se rendre utile, dit Maman. Ça lui
plaira sûrement.
- À toi de savoir, dit Papa en tirant vigoureusement sur sa
pipe. Alors, que lui écrivons-nous ?
- Cher Vieux John, dit Laura.
so - Ça va de soi, dit Papa.
- Mais pas du tout! Maman pourrait aussi écrire: « Cher
Papa ! » et nous pourrions aussi écrire : « Cher Papi », dit Jacob.
Maman se mit à rire.
- Il croirait que nous nous payons sa tête.
Papa s'impatienta une fois de plus.
- Alors, que lui écrivons-nous ?
Il se leva et prit un bloc de papier et un crayon dans l'armoire
de la cuisine. Papa savait drôlement bien écrire. C'était nécessaire
dans son travail. Il travaillait dans un bureau où l'on dessinait des
: 60 affiches. Il écrivit : « Cher Vieux John ». Et au-dessus à droite :
« Dempflingen, le 2. 3. 1976 » .
,.",
-~ Laura dicta :
~i
~
~ - Maintenant tu peux venir.
1 -Tu vas un peu vite en besogne. Papa secoua la tête. Vieux
i: 6s John .n'a. certainement
,,,
pas pensé que nous mettrions notre mai-
! son si vite en etat.
.! - Écris donc : notre bicoque4 est prête, tu peux venir, s'ex-
: clama Jacob.
Tout cela ne convenait pas à Maman.
10 -Vieux John a ses lubies5, dit-elle, et il faut, même dans une
lettre, que nous le préparions petit à petit.
On voyait à son air que quelque souvenir lui revenait à l'esprit.
- Vous vous rappelez peut-être le jour où Vieux John a
voulu prendre un ascenseur qui n'existait pas ?
75 Tout le monde s'en souvenait et on se mit à rire. [... ]
0 Relève le nom et le prénom des diffé- C,Selon toi, qu'est-ce qui peut être à
rentes personnes (présentes ou absentes) l'origine de cette invitation ?
qui composent cette famille.
0 Pourquoi les personnages rencon-
& Qu'apprends-tu sur cette famille ? trent-ils des difficultés pour commencer
leur lettre (lignes 48 à 61) ? Ont-ils trouvé
E) Quels sont les sentiments de chaque la formule adaptée à leur destinataire ?
membre de la famille à l'égard de Vieux
John ? Que penses-tu de l'intervention de 0 Relisez, à haute voix et à plusieurs,
Laura (ligne 18) ? le passage de la ligne 12 à la ligne 75.
r ·~·
litfüt :....-6 1111&iiN@U-lil1WltuJ'----------------.
) ~' )' Relis le texte à partir de la ligne 60 (« Il écrivit : "CherVieuxJohn .. ." »).
Correspondance
Pour 1nleux-éeri,e,
Jbbserve
■ 1. Relis l'extrait de Vieux John (lignes 36-71 ).
Quelles questions se sont posées les personnages
au moment d'écrire leur lettre?
Pourquoi doit-on se poser ces questions ?
Nom de l'expéditeur
(Adresse si le correspondant
Je m'exerce
ne la connait pas) ■ Voici, en désordre, des éléments pour rédi-
ger une lettre. Remets-les en ordre et reco-
Date pie la lettre sur du papier blanc en respectant
la présentation habituelle.
Formule pour s'adresser
au destinataire 'jalu.t ~t.vï.~ !
121\.u.2-~~
":f-3000 t~
J/l,o.ibc.e,~.u,é~a.qt, ,_·~~t.~~1Ji.b..
~~ 6
Texte de la lettre ~
Jt- ,t ~~
I 1\'\0'T\. ~~ -
cb.. 2~ ~ 1991,
~-va.ih~ ~~l'o/ Jt. 8 a,,u . ~b-.ctwt ~
C,~ < M \ . ~ ~ r,UWL~~fk¼~
~(f'(l...,.,~ ~. Otl..k~~c/.i.~
0 M,l /IN\ J. k ~ ~ t,,,
Formule de politesse
1-:
.J,
- -·.... 'ltf\111.> . 0Jl"Ull. ~ . , -tA.,
0.
~
lettre à sa mère
16 août 1912
Oxford, Mississippi.
Belle dame,
j'espère que tu as fait bon voyage, et que tu prendras de
bonnes photos avec mon appareil. Hier et toute la nuit, il a plu
très fort, et il pleut encore.
s Tout le monde est gentil avec nous, et Grand-père est vrai-
ment formidable, je t'assure. J'imagine qu'il savait que Tantine
voudrait lire nos lettres, alors il nous a dit, à Jack ' et à moi, de
passer à la banque, où il garde plein d'enveloppes et de papier. Ce
matin, au petit déjeuner, quand Jack est entré, Grand-papa lui a
10 dit: « Voilà mon p'tit bonhomme en beurre de cacahuètes », et à
Correspondance
sa tête sous ma peau et, pour la sortir de là, Ches a dû la couper
ID en deux avec un couteau de boucher.
j'ai vu deux petits garçons que j' ai pris pour Johnsy 3 et
l'autre jour, j'allais en ville, j'ai vu un monsieur et j'allais crier
« Bonjour, Papa » - et alors j'ai vu que ce n'était pas lui. Toi, je
n'ai vu personne qui te ressemble parce que tu es trop belle.
2s J'attends une lettre.
Afectueusement.
Ton fisse Billie
William Faulkner, Lettres à sa mère, 191 8-1925, Arcades,
trad. D. Coupaye et M. Gresset, © Gallimard.
O Qui est l'auteur de cette lettre? À qui 0 Relève dans cette lettre les marques
écrit-il ? d'affection. À ton avis, est-il plus facile
de témoigner son affection à l'oral ou à
8 Pourquoi écrit-il cette lettre ? l'écrit ?
• •
En rel;sant ta lettre
En relisant ta lettre, je m'aperS'.ois que l'orthographe et toi, ça
fait deux.
0 Qui envoie la lettre, selon toi ? Q lis l'ensemble du texte avec un(e)
À quelle occasion ? camarade en vous répartissant les rôles
(lettre et commentaires).
8 Que nous apprend le titre ?
0 Le destinataire de cette lettre a-t-il pris
E) Comment est organisé ce texte ?Com- au sérieux l'ensemble de la lettre qu'il a
bien de voix y entend-on ? Lesquelles ? reçue ?Justifie ta réponse.
Correspondance
·· · ·7
fîfütt ~ fiiticiiiki@MdilYîliril----------------,
~ Choisis une personne à qui tu pourrais écrire : des grands-parents,
un(e) cousin(e) ou un(e) ami(e) que tu ne vois pas tous les jours .. .
Parmi tout ce qui t'est arrivé ces jours derniers, pense à un événement
heureux ou malheureux dont tu aurais envie de lui parler parce que
tu sais que cela va l'intéresser ou lui faire plaisir.
Rédige ta lettre. N'oublie pas que ton correspondant n'a pas vécu
l'événement que t~ lui racontes. Donne-lui donc les détails nécessaires.
••:a;;t-1i1·t·i't•ï,tt&11:1ta;î@- !
1) Voici une list e d'ex pressions qui per mettent de s'inquiéter de so~
correspondant dans une lettre :
Et toi... ? Com ment va ... ? J'espère que ... Je pense...
~ ;:piète ces débuts de phrase. Cherche d'autres expressions de ce
1
D
!
Voici des expressions souvent employées dans des lettres per-
sonnelles pour faire comprendre l'état dans lequel on se trouvait lors
l
.
d'un événement :
c'était formidable - j'étais triste - j'étais ravi(e).: j'avais envie de
pleurer - j'étais désolé(e) - j'ai été surpris(e) - ça m'a énervé(e) - .
i j'avais peur - j'avais honte - c'était sensationnel - j'étais enchanté(e) -
j j'avais très envie. ·
/ Associe chacune d'elles à un événement heureux ou malheureux.
! ---·- ·-·-- - - .,
Une bande d'enfants part explorer Une petite fille Quand un facteur apporte
un ve,;tige de la Seconde Guerre des temps préhistoriques inv,ente des lettres bien curieuses .. .
mondiale: un blockhaus près d'une plage. .. une écrrture pour communiquer ~•~( .
avec sa maman .. ,
LE GENTIL FACTEUJl
ouLe#bft àdea ,,.,. ~
~ih.. 'l..
.~:-&U a:,iht;-~
40\,
~
---
JANET &.w.AN AHLBERG
Jbbserve Jbbserve
■ Voici deux extraits de lettres. Quel est ■ 1. Lis ce début d'une lettre envoyée par
leur but commun ? Victor Hugo à sa femme Adèle. Par quelles
A. O n est arrivé hier soir. Il faisait noir. Ce expressions !'écrivain manifeste-t-il son affec-
tion à sa femme ?
matin le jardin est vert et il y a des fram-
boises rouges. Ma chambre est petite avec Bruxelles, 18 août 1837
une fe nêtre pointue. Pour voir la mer, je Je suis encore à Bruxelles, mon Adèle. En
monte sur une chaise. attendant la diligence, je te commence une
G. Caban, Je t'écris, j'écris, lettre que je finirai à Louvain ou à Malines.
coll. Folio cadet, © Gallimard. Tu vois comme c'est un bonheur pour moi
B. M a chère grand-mère, de me rapprocher de toi par la pensée en
Nous venons d'essuyer une terrible tempête t'écrivant.
et le Méralda a été dangereusement secoué Je t'ai promis de te reparler de Mons. C'est
par d'énormes vagues. Papa a eu fort à faire en effet une ville fort curieuse. [... ]
avec les animaux dans la cale ; leurs caisses
se sont brisées et ils se sont échappés. ■ 2. Observe de nouveau la Lettre à sa mère
C. Brighton, M a chère grand-mère,
de Billie (pp. 97-98). Quelles autres formules
© Albin Michel. sont employées par Billie pour témoigner
son affection ?
Je m'exerce
■ En classe verte, Cyril a envoyé cette lettre
Lorsqu'on est éloigné des personnes qu'on à ses parents.
aime, on peut leur écrire pour leur donner
des nouvelles, leur raconter des petits ou
grands événements de sa vie. On écrit sou-
vent à la première personne du singulier et
on donne des détails qui intéresseront le
destinataire.
Je m'exerce
■Fais la liste des petits ou grands événe-
ments qui te sont arrivés cette semaine.
Parmi ces événements, lesquels a urais-tu ■ Essaie de rendre cette lettre plus per-
envie de développer dans la lettre que tu as sonnelle en y introduisant des précisions
écrite pour une pe rsonne qui t'est chère sur les événements et e n ajoutant quelques
(voir p. 100) ? marques et formules d'affect ion.
Correspondance
r
Je réécris et ame, ,.,orem
. on texte
Relis la lettre que t u as écrite (voir p. 100). À l'aide de cette grille de
relecture, essaie d'améliorer encore ta lettre.
•
EVILETTE
Monsieur LOUP
Villa Grand-Mère
LA CORNE- Du.:.aors
Monsieur Loup,
Le de r nier m ousse
dernier mousse.
Le cœur du garçon bondit de joie. Les yeux humides et avec
un sourire radieux il s'exclama:
- Merci, sergent !
1s C'était la première fois qu'il nommait un marin par son
grade, comme l'aurait fait naturellement un mousse.
Pendant la matinée il se plia à toutes les formalités : enrôle-
ment, visite médicale, coupe de cheveux à ras, puis on le conduisit
à la réserve de vêtements où on lui remit son uniforme de coutil
80 pour le service et de drap bleu pour les sorties, ainsi que du linge
blanc, des espadrilles et des chaussures.
Dans un récit, on peut choisir de rendre proches des personnages par leurs
paroles, leurs pensées, leurs actions, de laisser d'autres personnages ano-
nymes ou mal connus.
-"""'-
• Donne ton avis sur l'effet créé par chaque procédé. Lequel utilise-
rais-tu le plus volontiers ?
• Lis maintenant.
Il se dit: « Je préfère être seul. »
Quel est le procédé employé ici ?
Dans les histoires, on peut comme par magie entrer à l'intérieur d'un per-
sonnage. Soit il dit lui-même ce qu'il pense ou ressent, soit c'est un autre
personnage ou le narrateur qui le fait.
Dans une histoire, /es lieux et /es moments ne sont pas choisis au hasard;
~
ils permettent de souligner l'expérience, le caractère d'un personnage,
l'originalité d'un événement.
Celui qui écrit a à sa disposition une large palette de lieux et de temps. ·.
10 Une avalanche
de bêtises
. ..
, ,
Papelucho (1)
Nous sommes enfin arrivés sur la côte. Ça s'appelle Vina del
Mar et la gare est plutôt crasseuse. La maison a un jardin avec de
très jolies fleurs, mais tout le reste est moche. Ce qu'il y a de ter-
rible au bord de la mer, c'est qu'on a toujours faim et qu'on passe
s son temps à la cuisine. Et puis il n'y a pas moyen de s'amuser. Il
est trop tôt pour aller à la plage, et l'on voudrait que je sois
content.
Résultat : j'ai sali mon pantalon avec de l'huile qui se trou-
vait dans un pot, je l'ai lavé, mais ça a été pire encore. Maman
10 m'a grondé parce que je me promenais en maillot de bain, mais je
lui ai dit que c'était pour m'habituer. Je crois que le mieux serait
de tremper complètement le pantalon dans l'huile, comme ça il
n'y aurait plus de tache.
C'est ce que j'ai fait. j'ai dû le mettre à sécher sous le matelas
1s pour qu'on ne le voie pas mais il a laissé une grande tache et le
matelas n'est pas à nous. Il fait déjà nuit et il n'est pas sec du tout.
Demain il faudra que je sois malade ou quelque chose comme
ça ... Je ne peux pas aller à la plage sans pantalon.
1. peso: J'ai eu une idée géniale. J'ai demandé à Xavier qu'il me prête
monnaie du Chili. 20 un pantalon ; je le lui ai loué pour trois pesos1. Comme il était
trop long pour moi, j'ai dû le raccourcir un peu, alors Xavier s'est
mis en boule, il a menacé de me dénoncer, et j'ai dû lui faire
cadeau de mon fusil. De toute façon, maintenant je peux aller sur
la plage et je n'ai que faire d'un fusil au bord de la mer.
2s Dans ma chambre il y a une odeur de garage.
E) Comment, selon toi, le narrateur a-t-il ( ) D 'après toi, pourquoi le texte est-il
raccourci son pantalon ? intitulé Papelucho ?
Papelucho (2)
Les Soto sont bien arrivés à l'heure du déjeuner. Ils m'ont
apporté le ciment et les petites souris. Il y en a une qui nous a filé
entre les doigts sur le palier et elle est entrée dans l'appartement
du monsieur tout bleu. On a entendu des cris et des hurlements à
s l'intérieur et aussi des coups si forts que nous n'avons pas osé
sonner pour la réclamer. •
Quand nous avons fait courir l'autre souris, Domitila 1 a
poussé un cri terrible et elle a grimpé sur l'évier. Le talon d'une de
ses chaussures s'est cassé et elle a dégringolé en entraînant des
10 verres qu'elle était en train de laver ; en tombant elle s'est accro-
■îiMtt -4fi,1ttstJ·llil'il·Ulï-XMit·t❖iili44'UtJt·iBi------~
- As-tu déjà utilisé un petit animal pour faire peur à quelqu'un et faire rire
tes amis ? Si oui, raconte oralement ce qui s'est passé. Si tu n'as jamais fait
ce genre de farce, inventes-en une et raconte-la.
Jbbserve Jbbserve
■ 1. Relis le , second extrait de Papelucho, Relis le premie r extrait de Papelucho,
pp. 1 10-1 1 1. A partir de quel moment com- pp. 109-1 1O. Indique les actions et les évé-
mences-tu à avoir envie de rire? Pourquoi ? nements qui se succèdent, en recopiant et
■ 2. Dans les films comiques du début du complétant le tableau ci-dessous.
cinéma, il y avait un gag qui faisait toujours ies conséqueriêe~- ----
rire : c'était celui de la tarte à la crème
envoyée dans la figure d'un personnage pas- 1. Papelucho renverse
sant là par hasard. de l'huile. --+ Son pantalon est taché.
2. Il lave son pantalon. :-.· -·- -··~ -
Y a-t-il, dans le texte Papelucho, des situations ·
.3. Il trempe son
qui te font penser à ce genre de gag ? Les-
pantalon dans l'huile.
quelles?
4. Il le met sous le
matelas.
: Dans un texte, il y a différentes façons de
.
: faire rire : on peut raconter des situations
'
: ou les personnages sont victimes de petits : EnchaÎner les situations catastrophiques ou
: malheurs, font des choses inattendues ou : /es bêtises produit souvent un effet très drôle
: bien interdites. • dans un texte. Par exemple, ici, à chaque fois
: que Papelucho veut réparer sa bêtise précé-
: dente, il fait une bêtise encore plus grave !
Je m'exerce
■ 1. Donne des e xe m ple s de situations
comiques qui t'ont fait rire dans des films. Je m'exerce
■ 2. Voici le début d'une histoire. Trouve À partir de l'extrait ci-dessous, montre
l'événement comique qui pourrait se pro- dans un tableau l'enchaînement des
duire ensuite. « catastrophes ».
R osalie aide à m ettre la table pour son goû- Pour faire la vinaigrette, c'est simple. M ais,
ter d'anniversaire. m alheureusement, je n'ai pas rebouch é la
C'était si gai de d isposer sur les ta bles bouteilte d'huile. Il a suffi d'un petit coup de
toutes les bonnes choses : les sandwiches au co ude pour que l'huile coule, coule sans
jambon, les gâteaux, les bonbons acidulés qu'on puisse l'arrêter. J'ai tr emp è la ser-
la crèm e a u ch ocola t , les biscuits à 1~ pillière dans l'eau et le désastre a commencé.
cuiller, les biscuits aux amandes, et les jolies Plus je passais la serpillière, plus l'huile s'éta-
carafes de cristal. lait. ~'était brillant et lisse. Mais comme je
« Je v~is leur faire une petite farce », se dit voulais tant me sortir de cette bouillabaisse
Rosalie. j'ai changé mes plans. À quatre pattes sur le~
M . Vinaver, Les Histoires de Rosalie, carreaux , j'ai vidé une bonne mesure d e
coll. Castor poche, © Flammarion. « Paie Citron » pour réparer. Ça sentait bon
et s?udai~, ~près le passage de la serpillière,
~ ~\ ' .... •·' ~ . ~
½:::: , / ~ • •• · . .
ça s est mis a mousser, à mousser. .
- !"~- D'après,C. Gutman, Tou fdepoil,
r -· . ~-
.1 1/J
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© Editions Pocket Jeunesse.
- .
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de Zozo la tornade
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', ',..,
:' - .-cr .
}--';,'
.,.,
Le 2 7 juillet, quel réveil épouvantable ! À quatre heures du -.::: '
--~ ,../ · \';!
. ..
matin, Lina fut brusquement tirée de son sommeil par une souris , -·
.
qui lui sauta au visage. Elle fit un bond, saisit une bûche, mais la
souris était déjà cachée derrière le tas de bois, près de la chemi-
.
- .- ~
-~ --
•
0 Retrouve les noms de tous les per- 0 Combien de fois Zozo est-il enfermé
sonnages de cette histoire. Qui sont-ils les dans cet endroit ?
uns par rapport aux autres ?
0 Zozo perçoit-il les conséquences de
8 Où cette histoire se passe-t-elle ? ses actes ? Relève les endroits où l'on
Nomme les différents bâtiments. nous indique les pensées de Zozo.
0 Que fait Zozo quand il est enfermé O zozo est-il un personnage que tu
dans l'atelier ? aimes bien ? Donne tes arguments.
Rosalie n'est pas une enfant sage. Charles passe son temps à jouer
Elle est curieuse de tout de vilains tours à ses proches.
et infatigable. Mais ses bêtises ne sont Juliette, une petite fille aveugle,
pas t oujours appréciées des adultes ! l'aidera-t-elle à devenir plus raisonnable ?
~~ i;;Catherine Sefton,
Le Fantôme et moi,
L'École des loisirs.
Goscinny et Sempé,
}°tji · " ·
Le Petit Nicolas,
coll. Folio junior, Gallimard.
,~- Michel Vinaver, z:. ¼' A Comtesse de Ségur,
Les Histoires de Rosalie, Un bon petit diable,
coll. Castor poche, Flammarion. coll. Folio junior, Gallimard.
Je rends mon récit amusant (2)
1
Répéter les situations Dire sans dire
1
comiques
Jbbserve
Jbbserve ■ Voici deux façons de raconter la même
■ Dans Les nouvelles farces de Zozo la tornade chose :
(pp. 1 13- 1 15), relève toutes les bê tises faites
par Zozo en une journée. Si Zozo n'avait fait
A. Papelucho a faim et il s'ennuie. Il passe
qu'une seule bêtise, cela produirait-il le son temps dans la cuisine. Il touche à tout
même effet comique ? et il renverse un pot d'huile qui tache son
pantalon.
: On peut rendre un texte plus drôle en accu- B. Ce qu'il y a de terrible au bord de la mer,
: mulant les gags ou en répétant le même type c'est qu'on a toujours faim et qu'on passe
: de situation comique. son temps à la cuisine. Et puis il n'y a pas
moyen de s'amuser. Il est trop tôt pour aller à
la plage, et l'on voudrait que je sois content.
Je m'exerce Résultat : j'ai sali mon pantalon avec de
■ 1. Qu'est-ce qui est amusant dans cette l'huile qui se trouvait dans un pot ...
histoire ?
■ D'après toi, lequel de ces deux textes
Les plombs de l'immeuble ont sauté. On est explique le mieux ce qui s'est passé ?
restés dans le noir. Xavier et moi, on a pro-
fité de l'occasion pour jouer aux hommes Dans le texte B, y a-t-il vraiment une rela-
invisibles. Bien sûr, l'ascenseur ne marchait tion logique entre le premier e t le second
paragraphe ? Quel effet cela produit-il ?
pas mais c'était encore plus marrant dans
l'escalier. On se cognait avec des petites Comprends-tu pourtant ce qui s'est passé?
vieilles tout essoufflées, avec des bonnes Grâce à quel mot ?
qui n'arrêtaient pas de râler, avec des jeunes
types du genre sportif qui montaient les : Pour rendre amusante une histoire, on peut
marches quatre à quatre en sifflotant et qui : ne pas tout dire : par exemple en gommant
m anquaient de se tuer en nous rentrant : certains détails, en oubliant volontairement
dedans, avec des cuisinières qui allaient : de préciser des circonstances, etc. C'est l'un
faire réchauffer le déjeuner chez les voisins : des aspects de l'humour.
qui avaient le gaz ... Il y en a une qui a fait
tomber la soupe en se cognant contre nous;
une autre est arrivée et elle a glissé dedans. Je m'exerce
En tombant, elle a cassé tout ce qu'elle por- ■ Dans le texte Papelucho (pp. 109-1 11), on
tait sur son plateau. devine plusieurs fois ce qui se passe sans que
D'après M. Paz, Papelucho, le narrateur nous le dise complètement.
© Pocket jeunesse.
Retrouve les lignes où l'on devine que :
li
,• ;-,,·,-·'•p
~- .,, ..1 . .-f-,,., ,,, ~.i•
c,1.,.,,,. !,,,.
., .., •_ .
Je réécrit.et ;,'améliore.mon texte
Reprends l'histoire que tu as écrite (voir p. 116) et améliore-la.
Cherche, dans les textes de cette unité ou dans toute autre his-
toire de bêtises que tu as pu lire, des mots, des expressions, des idées
pour rendre ton texte plus vivant, plus drôle. Note-les sur une fiche.
Utilise cette fiche pour améliorer ton texte.Tu peux aussi utiliser l'un
des procédés que tu viens de découvrir à la page 1 17.
Fais lire ton texte à un(e) camarade pour vérifier qu'il est drôle.
Assure-toi que tu as bien respecté les éléments de cette grille de
réécriture.
Des gaffes
et des dégâts
Franquin,
© Éd. Dupuis.
11 Folie
de Il guerre
/
1
c:-.::_--
~ 5
C. ' ~ ,,
c..----------·
~
,,,.,.-"·
une petite silhouette casquée, en capote kaki qui lui battait les
jambes, émergea pour s'engager dans le no man's land. Lui aussi
tenait un chiffon blanc à la main et commença à se frayer un pas-
sage entre les barbelés pour venir vers moi.
3s L' Allemand fut le premier à sortir des barbelés, laissant
derrière lui un étroit passage. Il s'approchait lentement de moi à
travers le no man's land, m'invitant sans arrêt à venir vers lui. Il
me fit immédiatement penser à mon bon vieux Friedrich 7, car
c'était comme lui un homme aux cheveux gris, vêtu d'un uniforme
40 négligé et pas boutonné- et il me parlait avec douceur. Il avait une
corde à la main; l'autre main était tendue vers moi. Il était encore
trop loin pour que je puisse y voir nettement mais, d'après mon
expérience, une main qu'on tend est souvent mise en creux autour
de quelque chose. C'était là promesse suffisante pour que je
4. rêche : rugueuse. 45 m'avance prudemment vers lui en boitant. Des deux côtés, à· pré-
S. affairé: occupé. sent, les tranchées étaient bordées d'hommes qui m'acclamaient,
6. force palabres :
beaucoup de
debout sur les parapets 8, en agitant leur casque au-dessus de la
discussions. tête.
7. Friedrich: - Hé, p'tit gars!
un vieux soldat Le cri venait de derrière et était suffisamment pressant pour
qui s'était occupé me faire arrêter. Je me retournai pour apercevoir le petit bon-
de]oey.
8. parapets : homme en kaki qui se faufilait en zigzaguant à travers le no man's
murs de terre land, la main portant le chiffon blanc levée au-dessus de sa_tête.
pour protéger - Où tu vas comme ça, p'tit gars? Minute, arrête! Tu ne vas
les soldats. ss pas dans le bon sens, regarde.
Les deux hommes qui venaient vers moi n'auraient pu être
plus différents. Celui en gris était le plus grand et, tandis qu'il
s'approchait, je pus voir qu'il avait la figure fripée et ridée par les
ans. [... ] Durant quelques instants muets et tendus, les deux
60 hommes restèrent à plusieurs mètres l'un de l'autre, s'observant
prudemment, sans dire un mot. Le jeune homme en kaki rompit
le premier le silence.
- Bon, qu'est-ce qu'on fait ? dit-il en s'avançant vers nous et
regardant !'Allemand qui le dépassait de la tête et des épaules.
6s On est deux et on n'a qu'un cheval à partager. Sûr que le roi
Salomon avait la solution, pas vrai ? M ais, dans le cas présent,
elle n'est pas très pratique. Pire, j'sais pas un mot
d'allemand et je vois bien que tu comprends
rien de rien à ce que j'te raconte, hein?
tïwtt . · t aarutn@taa,m#,tJ-GJ@Mri«H@i----------,
/4 Tu es occupé(e) à faire quelque chose lorsque t u vois arriver deux person-
nages vers toi: ce sont deux chiens à l'air menaçant, ou bien deux camarades
qui n'ont pas l'air content...
Folie de guerre
Pour mieux•éc;rire
Jbbserve Jbbserve
■ Dans Cheval de guerre, le narrateur ne Dans ce passage de Cheval de guerre,
connaît pas le nom des deux soldats. observe les expressions en couleur qui dési-
Relève les mots et les expressions qui gnent les deux personnages.
désignent chaque soldat et classe-les. J'étais affairé à en arracher les derniers
Expressions brins, quand j'aperçus du coin de l'œil un
décrivant Nationalités Pronoms homme en uniforme gris qui se hissait hors
les personnages 1
de la tranchée. [... ] Pendant ce temps, il y
un homme en ...... ...... avait force palabres et bruyante consterna-
uniforme gris tion dans l'autre camp et bientôt, une petite
...... ······ ...... silhouette casquée, en capote kaki qui lui
battait les jambes, émergea pour s'engager
dans le no man's land. [... ] L'Allemand fut
: Pour désigner un personnage, on peut le le premier à sortir des barbelés ...
: nommer ou utiliser des pronoms (il, elle), ou 1. Quel déterminant est utilisé lorsqu'un
: encore des expressions qui le décrivent (« Je personnage apparaît pour la première fois?
: jeune homme, la silhouette massive ... »).
2. Et ensuite?
Folie de rm guerre
40 Il faut qu'il soit soigné en vitesse, sinon l'infection va s'y mettre et
alors, personne ne pourra plus grand-chose pour lui. Avec une
entaille pareille, il a déjà dû perdre beaucoup de sang. Mais la
question c'est: qui est-ce qui le prend? On a un hôpital vétérinaire
derrière nos lignes, mais j'imagine que vous aussi vous en avez un.
-· Oui, je crois. Il doit être quelque part, mais je ne sais pas
où, exactement, répondit l'Allemand.
Puis il plongea au fond de sa poche et en sortit une pièce.
- Choisis le côté que tu veux. « Pile ou face », c'est comme ça.
que vous dites, je crois. Je vais montrer la pièce à tout le monde,
50 des deux côtés, et tout le monde saura que, quel que soit celui qui
gagnera le cheval, c'est seulement le hasard. Comme ça, pas
d'humiliation pour personne, d'accord? Et tout le monde sera
content.
Le Gallois prit un air admiratif et sourit.
55 - D'accord, vas-y, Frisé; montre-leur la pièce, jette-la en l'air
et je ferai mon annonce.
L'Allemand brandit la pièce a~ soleil, puis décrivit lentement
un cercle complet avant de l'envoyer tournoyer, toute brillante,
haut dans les airs. Au moment où elle retomba par terre, le Gallois
60 s'écria d'une voix puissante et sonore:
-Face!
- Bien, dit l' Allemand en se penchant pour ramasser la pièce:
c'est la figure de mon empereur qui me regarde au fond de la boue
et il n'a pas l'air content de moi. Aussi, je crois bien que tu as
65 gagné. Le cheval est à toi. Prends-en bien soin, camarade !
lîliUtt,/,A$41G,t·lrl#-iriït-i·M!t·ililti·l!lli·B-IU@
Y~ 1 L'histoire est racontée par Joey, le cheval. Elle pourrait aussi être
racontée par le soldat gallois ou par le soldat allemand. Dans l'un ou
l'autre cas, cherchez à plusieurs quels seraient les détails qui dispa-
raîtraient du récit et ceux qui seraient au premier plan.
• • • •••••••v• ••• • • n •• •••••••••• n • • ••• •• U••••• ••••••~ • .. • • .. •• ~ .... • •• • • .. •• .. ••••~•••••• • • ••• • •• •••• • .. • • • •.. • • • • ••~••--• •• •• .... ••• ~• ,u•~" •·,.....,..,_~ ..
Serait-ce la nuit du débarquement ? La guerre oblige le jeune Ashley à' fuir Pendant la Seconde Guerre
Marie et Vincent sont réveillés, en pleine avec l'oncle Sung à travers les montagnes mondiale, les parents de David sont
nuit, par un vacarme assourdissant. du Tibet. Très vite, il se retrouve seul. . .
emmenés en pleine nuit, entre deux
policiers. David fuit ...
Jbbserve Jbbserve
A. Il présentait toujours le creux de sa main ■ Voici des expre ssions tirées de Cheval de
sous mon nez. Une main pleine de mor- guerre:
ceaux de pain noir - friandise qui m'était - elle était plus délicieuse que tous les pico-
assez familière, mais que je trouvais généra- tins que j'avais pu déguster,
lement trop amère à mon goût. Toutefois, - s'observant prudemment,
aujourd'hui j'avais trop faim pour faire le - je la trouvais trop amère à mon goût,
difficile et j'eus vite fait de vider le creux de - les sourcils froncés par la perplexité,
sa main tandis qu'il parlait. - un air admiratif,
B. - Il est assez salement amoché, mais je - en un geste d'amitié,
ne crois pas que la jambe soit cassée, Frisé. - d'un air incrédule.
C'est une mauvaise blessure, tout de même, ■ 1. Classe-les en deux catégories :
il y a une entaille profonde. Les barbelés, ça a) les sentiments et les impressions du
m'a tout l'air. Il faut qu'il soit soigné en narrateur ;
vitesse, sinon l'infection va s'y mettre. b) la description que fait le narrateur des
■ 1. Relève les pronoms à la première per- sentiments des autres personnages.
sonne et les verbes qui les accompagnent. ■ 2. Y a-t-il une différence entre ces deux
■ 2. Lequel de ces deux extraits est raconté façons d,évoquer des sentiments? Laquelle?
par le narrateur ? Dans lequel laisse-t-il la
parole à un autre personnage ? Comment : Dans un récit à la première personne, les sen-
le sais-tu ? •• timents et les impressions du narrateur sont
•
: décrits de l'intérieur: c'est ce qu'il ressent
: Dans un récit à la première personne, le nar- : En revanche, lorsque le narrateur décrit les
: rateur est un des personnages: il raconte ce : sentiments des autres personnages, il le fait
• •
: qu'il fait, ce qu'il voit, ce qu'il pense. li laisse : de l'extérieur: il décrit ce qu'il voit
: aussi la parole à d'autres personnages : on
: repère les dialogues grâce aux guillemets,
•
•• aux tirets et aux verbes introducteurs.
Je m'exerce
■ 1. Aude raconte :«Soudain,j'ai vu Laurent
pâlir et trembler. »
Je m,exerce Suppose que Laurent raconte la même
■ Observe les récits des unités 7 et 10 de ton scène. Que peut-il dire?
livre. ■ 2. Mehdi raconte:« Alors, Sophie a com-
■ a) Parmi ces récits, quels sont ce ux à la m e ncé à hurler, elle avait un air furieux. »
••
prem1ere personne 1. Comment Sophie raconterait-elle la même
1
■ b) Quels sont les récits à la troisième per- / c~o~:-✓------,,x',,--(,.,,...-,'"""\..-:Y~ _~
sonne (c'est-à-dire où le narrateur n'est pas f _ r (_ ~ · ."" -·
un des p e r s o ~~ I'"' ' . •
La voix
Au plus fort de la dernière guerre mondiale, Robert Desnos
a écrit ce poème d'espoir.
t
Une voix, comme un tambour, voilée
Parvient pourtant, distinctement, jusqu'à nous.
'
Je l'écoute. Ce n'est qu'une voix humaine
Qui traverse les fracas de la vie et des batailles,
L'écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages.
Ne l'entendez-vous pas?
Robert Desnos, Corps et biens,
© Éd. Gallimard.
12 Souvenirs
2 x 9 = hamster
Fabian, après s'être disputé avec son ami Alex, a grimpé au sommet d'un
rocher et ne veut plus en bouger.
-Fabian ?
Je tressaille1. La voix de ma mère paraît tomber du ciel. Elle se
tient sur la falaise qui domine le rocher, à deux mètres au-dessus de
moi. Pour arriver, elle a dû contourner tout le village, jusqu'au
.-~.
s terrain de foot. C'est le seul endroit d'où l'on peut gagner la forêt ·. _;;_i·.
sans être vu. Elle ne voulait pas qu'on l'aperçoive de la route, c'est ::, \:/j{f
clair. Maintenant, elle s'appuie contre un pin pour reprendre son
souffle. Je lui lance :
- Qu'est-ce qu'il y a encore?
10 C'est la troisième fois qu'elle rapplique, depuis le début de
l'après-midi. Les deux premières, elle a essayé de me raisonner d'en
bas comme le pasteur tout à l'heure.
- Descends. Le soir tombe.
- ]' ai pas envie.
15 - La mère d'Alex n'est plus fâchée contre toi.
- La mère d'Alex, elle peut aller ...
- Si tu n'es pas en bas dans une heure, j'appelle les pompiers!
Il n'est pas question que tu descendes tout seul dans le noir.
-Je ne descendrai pas, ni dans le noir ni autrement. Je reste ici.
20 - Je peux enfin savoir pourquoi?
- ~ air est meilleur, ici.
J'inspire à fond et je souffle. Exprès.
Maman m'observe. Elle doit chercher un moyen d'arriver jus-
qu'à moi, mais elle n'en trouvera pas. De là où elle est, il est impos-
2s sible d'atteindre le rocher - à moins de sauter, mais personne ne s'y
est jamais risqué. On ne peut atteindre mon perchoir qu'en escala-
dant le piton2 depuis la route. Et encore, à condition d'avoir de
petits pieds et de savoir exactement où les mettre. Ce qui n'est pas
le cas de ma mère.
30 La petite Rita, la nièce du directeur d'école, ne le savait pas 1. je tressaille :
je sursaute,
non plus; pourtant, à l'automne dernier, cela ne l'a pas empêchée
je frémis sous l'effet
de monter jusqu'en haut sans que personne la voie. Tout à coup, d'une émotion.
assise au sommet, elle s'est mise à chanter : 2. piton:
- Il était une bergère, et ron et ron ... [... ] pic rocheux.
35 C'était il y a six mois. Depuis, le rocher a retrouvé sa tran-
quillité. Sans incident, jusqu'à aujourd'hui.
-Si tu me disais au moins ce qui s'est passé! soupire ma mère.
- Il ne s'est rien passé.
- Il a bien dû se passer quelque chose, insiste-t-elle, têtue.
40 Sinon, tu n'aurais pas poussé Alex dans la boue.
··0 Qui raconte l'histoire? Qui sont les D À quels moments Fabian commence-
autres personnages? t-il à se souvenir du passé? Qu'est-ce qui
déclenche ces retours en arrière?
@ Pourquoi Fabian ne répond-il pas à sa
mère? Sur quel ton lui répond-il enfin? 0 Reconstitue l'histoire dans l'ordre
chronologique.
C) À ton avis, Fabian a-t-il une raison
grave de s'être réfugié là? Quand le 0 Selon toi, Fabian est-il prêt à redes-
comprend-on ? cendre, à la fin du texte?
I .
fïWDt:~ 1i'iîtWll·Mffi!illk4W!i4êl·lhê4@-------
-- Tu vas raconter un moment de distraction en classe.
Décris ce qui se passe dans la classe (c'est par exemple la lecture de
2 x 9 = hamster). Puis ton esprit s'évade, tu te souviens d'un événement qui
t 'est arrivé ...
Souvenirs
Pour mieux écrire
5
maison et ses sœurs. Il ne se souvenait pas non plus de s'être séparé
un seul jour de Walter et des autres domestiques. Il avait refermé
derrière lui la porte de la chambre d'enfants pour la première fois
également. Il avait définitivement dit adieu au cheval à bascule, au
chat blanc, au perroquet vert, au portrait de W G. Grace1 . ..
••
Des paysages inconnus défilaient devant la fenêtre du wagon;
Hugues avait mal aux yeux. Ses paupières étaient déjà gonflées
10 d'avoir pleuré en cachette. Il y avait d'autres personnes dans le
compartiment de troisième classe, si bien que les deux garçons ne
pouvaient se parler librement. De temps en temps, Tom souriait à
Hugues pour l'encourager. Le premier trimestre de collège ne
serait pas aussi pénible pour Hugues qu'il l'avait été pour Tom.
15 Tom serait là pour protéger son frère des pires brimades2 • Hugues
pouvait compter sur lui.
Tom observait Hugues sans que ce dernier puisse s'en rendre
compte. Jusqu'à ce jour, Hugues avait porté des vêtements de petit
garçon: des chandails avec un kilt, ou des pantalons courts, ou des
20 costumes de marin pour les occasions spéciales. Aujourd'hui, et
pour la première fois, il était habillé comme un écolier, avec des
pantalons de golf qui avaient appartenu à Tom, un col et une
cravate d'Eton3. Au-dessus de lui, dans le filet, étaient posés son
manteau et son chapeau melon. Tout cet équipement avait un peu
1. W. G. Grace:
25 éclairé cette lugubre journée de janvier. Hugues sentait qu'il un champion de
ressemblait enfin aux autres garçons de son âge, intrépides et cricket qu'admire
indépendants. Mais les cheveux de Hugues! Tom fronça les sour- Hugues.
cils, se demandant comment son père avait laissé sa mère envoyer 2. brimades:
vexations,
Hugues au collège avec ses longues boucles. Hugues lui-même bizutage.
30 n'en avait pas conscience, et il aurait été stupéfait et furieux d'ap- 3. Eton:
prendre qu'on aurait pu le prendre pour une fille. Mais pourtant célèbre collège
c'est bien ce qu'on dirait de lui au collège. d'Angleterre.
Souvenirs
Tom hocha la tête, songeur, puis commença à envisager la
première phase, assez remarquable, d'une escapade. Ils avaient été
35 confiés au contrôleur, avec la stricte recommandation de suivre
0 Qui sont Hugues et Tom l'un pour 0 Quel est le sentiment qui domine chez
l'autre? Lequel est le plus âgé? Hugues à l'idée de cette vie qui l'attend?
fD Souvenirs
À ton tour, comment envisages-tu ton entrée au collège? Discutes-
en avec tes camarades: donnez les raisons de votre confiance ou de
•- Ma renarde
4'. ·J ean-François Ch~bas,
de minuit
Les secrets de Faithgreen,
Casterman.
: Colette Vivier,
/);• 1
Je commente l'action
Raconter de manière Raconter de manière
subjective ( I) subjective (2)
Jbbserve Jbbserve
■ Relis ce passage de 2 x 9 = hamster. ■ 1. Lis ce s deux phrases.
Je tressa ille. La voix de ma mère paraît C'est ce qu'on dirait de lui au collège.
tomber du ciel. Elle se tient sur la fa laise C'est bien ce qu'on dirait de lui au collèg<.
qui domine le rocher, à deux mètres au- (p. 133, 1. 32)
de ss u s d e moi. Po ur arriver, ell e a dû ■ Compare les deux phrases. D'après to ·,
contourner tout le village jusqu'au terrain qu'ajoute l'adverbe « bien » au sens de id.
de foot. C'est le seul endroit d'où l'on peut phrase ?
gagner la forêt sans être vu. Elle ne voulait ■ 2. Lis ces deux extraits.
pas qu'on l'aperçoive de la route, c'est clair. A. Je n'arrêtais pas de me gratter. Il y ava c
Maintenant, elle s'appuie contre un pin sans doute des moustiques autour de c,:-:
pour reprendre son souffle. étang!
■ 1. Classe les phrases en deux catégories : B. Il s' est mis à pleuvoir et nous avo1 .,
celles qui indiquent les actions de la mère arrêté notre partie de foot. Par chance o t
telles que Fabian peut les voir et celles qui passait un western à la télé.
expriment les commentaires de Fabian, ses ■ Quelles sont les expressions qui expri-
pensées, ses réactions, ses déductions. ment les sentiments du narrateur ?
■ 2. Relève les mots qui t'ont permis de Ont-elles le même sens?
faire le classement. ■3. Trouve d'autres adverbes qui ont •~
même rôle que les expressions précédente~.
Un auteur choisit rarement de présenter la
suite des actions de manière neutre. Pour commenter ce qu'on écrit, on peut uti-
Pour intéresser le lecteur, l'auteur donne les liser des adverbes :« ma/heureusement, hélas,
pensées et les commentaires de ses per- par chance ... » marquent une appréciation;
sonnages. «sans doute, peut-être ... » expriment une
nuance dans le jugement
Je m'exerce
■ Sur le modèle du texte ci-dessus, insère, Je m'exerce
dans cette courte histoire, les commen- ■ Complète ce texte avec des adverbes q'--î
taires et les pensées du narrateur. permettent de prendre position, d'apprécit:r-
Au moment de partir pour l'école, j'en- et de juger.
tends un cri. Mon frère Gaël, au milieu de Pour leur premier jour de vacances, k s
la cuisine, tient son jean à la main et le enfants avaient décidé d' aller se baigrn î
regarde d'un air désespéré. Maintenant, il dans l'étang. Romain n'était pas très ra. ',
se précipite vers sa chambre. suré... .. .. l'étang n'était pas profond. Ma s
...... leurs parents leur avaient interdit d r
aller sans eux ... .. .. les parents, eux, n'étaie, c
pas encore en vacances. Et Romain . . . . .
n ' aimait pas désob éir. ...... les autrt.;
allaient-ils renoncer à ce projet risqué ?
1
Souvenirs
Je réécrisetfam e'f,ore mon, texte
Reprends le texte que tu as écrit (voir p. 136) et vérifie les points sui-
vants pour l'améliorer et l'enrichir.
L'enfant noir
En Afrique, dans les années 1930.
J'ai fréquenté très tôt l'école. Je com-
mençai par aller à l'école coranique,
puis, un peu plus tard, j'entrai à l'école
française. J'ignorais alors tout à fait
que j'allais y demeurer des années et des
années, et sûrement ma mère l'ignorait
autant que moi, car, l'eût-elle deviné,
elle m'eût gardé près d'elle; mais peut-
être déjà mon père le savait-il... [... ]
A l'école, nous gagnions nos places,
filles et garçons mêlés, réconciliés, et,
sitôt assis, nous étions tout oreille, tout
immobilité, si bien que le maître don-
nait ses leçons dans un silence impres-
sionnant. Et il eût fait beau voir que l'étude était chose sérieuse, passion- r···
nous eussions bougé ! Notre maître nante; nous n'apprenions rien qui ne -
était comme du vif-argent 1 ; il ne fût étrange, inattendu et comme venu
demeurait pas en place; il était ici, il d'une autre planète; et nous ne nous
était là, il était partout à la fois : et sa lassions jamais d'écouter.
volubilité2 eût étourdi des élèves moins Camara Laye, L'enfant noir,© Plort.
attentifs que nous. Mais nous étions
extraordinairement attentifs, et nous
l'étions sans nous forcer: pour tous, 1. comme du vif-argent: très vif
quelque jeunes que nous fussions, 2. volubilité: abondance et rapidité de parole.
De la page 139 à la page 208
Introduction :pour lire des récits différents Pages 141 à 144
4D Au pays_des géants
Les Derniers Géants,
François Place Pages 153 à 156
Le troisième voyage de Sindbad le marin, ......,..
~:-:
Niveau [I]
Introduction :pour lire des récits différents Pages 173 à 178
4D Suspense!
Soupçon,
Histoires pressées, Bernard Friot Pages 179 à 182
Le comte de Monte-Cristo,
Alexandre Dumas Pages 183 à 188
G Énigmes et enquêtes
Le cheval sans tête,
•
Paul Berna Pages 1~9 à 192
Sans Atout contre l'Homme à la dague,
Boileau-Narcejac Pages 193 à 198
Gus veut dire tout simplement :« J'ai mal aux dents. » Mais le
dentiste n'en croit pas ses oreilles, ni ses yeux. Il supplie:
20 - Soyons sérieux ! Par pi ... pitié, cessez de vous déguiser en
fan ... fantôme. Mes mains tremblent. Je ne pou ... pourrai pas
vous s01gner.
Gus commence à s'énerver. Il se redresse et dit avec impa-
tience:
2s -Écoutez! puisque je vous fais peur, je disparais bien volon-
tiers. Mais je vous laisse mes dents, et tâchez de les soigner sans
ameuter le quartier. Je passerai les prendre en fin de soirée.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Gus pose sa mâchoire sur le fauteuil
et s'en va. Vous pensez peut-être qu'on ne peut pas faire une chose
30 pareille. Mais sachez que le fantôme est un être surnaturel, et que
surnaturellement sa mâchoire peut rester seule. Elle peut même
continuer à parler. Si vous n'y croyez pas, ne lisez pas d'histoire
de fantôme, c'est inutile.
Donc, la mâchoire de Gus, seule sur le fauteuil du dentiste,
35 gémit :
- Soignez mes caries ! je vous en prie !
Depuis tout à l'heure, le dentiste est passé par toutes les cou-
leurs. Maintenant, il est plus blanc que sa blouse. Il hurle :
-Au secou-ou-ours !
40 Sa secrétaire l'entend. Elle n'a rien vu, mais elle le croit sur
parole et elle hurle à son tour :
-Au secou-ou-ours !
Ils dévalent tous les deux l'escalier et s'enfuient dans la rue.
Évelyne Reberg, La vieille dame et le fantôme,© Bayard Poche .
ÂJI?
......
1 Pour bien comprendre une histoire, tu dois te représenter la situation dans
ta tête, comme un f,lm. . ·
Enchainer des actions
• « Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ces cris ? » demandent les pas-
sants au dentiste épouvanté. Mets-toi à la place du dentiste et raconte
ce qui t'est arrivé:« Je viens d'avoir la plus grande peur de ma vie ... »
« Ne te fais pas de souci pour ces rats d'eau douce, dit le premier
pirate qui s'approchait en riant, ils sont tous mous comme des chiques!
- La Princesse n'aura même pas le temps de dire ouf! reprit l'autre.
Pense à la rançon, à l'or et à l'argent! »
25 Au fond de son tonneau, Anton frissonnait. Puis son nez commença
à le piquer. Il avait envie d'éternuer. Rien à faire pour s'en empêcher.
« ATCHOUM ! »
Colin McNaughton, Les pirates,© Gallimard (Folio benjamin).
• Pour quelle raison Anton monte-t-il sur le bateau ?
• Pourquoi frissonne-t-il dans le tonneau ?
• Comment imagines-tu la suite de l'histoire ? Quelle conséquence
risque d'avoir l'éternuement d'Anton?
R/1? 1Dans un récit, chaque action en entraîne une autre et de petites causes
-..,,.. sont à l'origine de bien des événements, terribles ou amusants.
Incroyable et vrai! -
De la vie quotidienne aux plus folles aventures, les situations sont loin-
taines et pourtant si proches. La vie de tous les jours est bien là...
• Lis cet extrait de Dominic : Dominic est un chien, il rencontre une
tortue.
« Mes aïeux! s'exclama la tortue, comment as-tu récolté tout ça ? »
Dominic s'assit, soupira, et raconta toute son histoire, y compris les
épisodes concernant le gang des Affreux.
« Oh! Je les connais bien, dit la tortue. Tout le monde dans la région
les connaît. Mais personnellement, ils ne me dérangent pas. S'ils
rappliquent, je rentre dans ma carapace. Ils peuvent taper dessus
autant qu'ils veulent, je m'en moque. Qu'ils me retournent, je reste
sur le dos. Au bout d'un moment, voyant que rien ne se passe, ils en
ont assez et s'en vont. Tôt ou tard, on finit toujours par m'aider. Je
me retrouve dans le bon sens et je repars à mes affaires. Dommage
que tu n'aies pas une carapace comme moi. »
William Steig, Dominic, trad. de H. Robillot,
© Gallimard, Folio Junior.
• Une tortue et un chien qui parlent, est-ce possible dans la vie ? Dans
les livres?
• As-tu déjà ressenti des sentiments pro~hes de ceux de la tortue ?
Dans quelle situation ? Cet extrait te permet-il de comprendre un évé-
nement de ta vie ?
• Dans les textes proposés (Un fantôme chez le dentiste, p. 141, et Anton
et les pirates, p. 143), repère des éléments qui te semblent extraordi-
naires. Trouve ensuite des éléments qui te paraissent au contraire
proches de ta vie quotidienne.
~
,,,, 1 Des histoires très différentes, avec des personnages, des lieux ou des
mome~ts très va~iés peuvent ~o~s (aire_ressentir /es_mêmes émot!ons ou
-..., les memes sentiments ; les ecnvams inventent mille façons ongina/es
pour nous faire comprendre la vie. . ·.
13 Mon amie .. ·_..--//
. .··:,.
..
. ·:-':.'
. :-,',
.·.•
li baleine
. ·:·_,:,
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:·.-:;,
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·. _.:::
. . ·:,
·t:
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. ::-':,
..'·•,
,• ,••,
s de l'eau. \
Un jour, Amos commença à construire un bateau sur la plage.
Il y travaillait pendant la journée et, la nuit, il étudiait la naviga- r
tian. [.. . ]
Le six septembre, par un temps très calme, il attendit que la
10 marée haute eût presque atteint son bateau ; alors, déployant;
' ....
'
/ ' .. .,,
'- ~ G '-
0 Qui est Amos ? Quel est le seul trait commun entre les
deux personnages ?
f) Comment Amos est-il décrit au début
du récit (lignes I à 5) ? Cette description 0 Comment Amos est-il sauvé de la
a-t-elle de l'importance pour la suite ? noyade lorsqu'il tombe dans l'eau ?
0 À quel moment est-on très inquiet D La rencontre entre Amos et Boris est
pour Amos ? Quels sont les mots qui le début d'une amitié.
indiquent la gravité de la situation ? Connais-tu d'autres histoires sur l'amitié
entre deux personnages très différents ?
0 Un autre personnage apparaît ensuite. Aimes-tu ces histoires ? Explique pour-
Comment s'appelle-t-il ? quoi.
Je nomme un personnage
r
'' .: Monamiefabaleine ~
..-.-,·
-
A· William Steig,
La Surprenante Histoire
du docteur De Soto,
Flammarion.
Jbbserve Jbbserve
■ À la page 145, Amos t ombe à la mer. ■ Voici trois fins de récits.
Il espère d' abord que quelqu'un va venir le
A. - Au revoir, chère amie, cria Amos
sauver. Puis ses forces l'abandonnent et il
d'une petite voix aiguë.
perd espoir. On a très peur pour lui.
- Au revoir, cher ami, gronda Boris en dis-
De la même manière, à quel moment de la paraissant dans les vagues.
seconde partie de l'histoire (p. 149) a-t-on Ils savaient qu'ils ne se rencontreraient sans
très peur pour Boris ? doute plus jamais. Ils savaient aussi que
jamais ils ne s'oublieraient.
: Une histoire est souvent d'autant plus inté- W. Steig, Amos et Boris, coll. Folio benjamin,
:• ressante que le lecteur tremble pour les © Gallimard.
: personnages :ils doivent donc courir des dan- B. Agathe, vexée, dit à son frère :
: gers, rencontrer des obstacles ... - Eh bien, moi, je ne retournerai plus
jamais à la pêche !
Rémi regarde le ciel du matin:
Je m'exerce - Moi, j'y retournerai. J e veux revoir
■ Voici, dans le désordre, des morceaux d'un l'Océanor.
scénario. Choisis certaines de ces proposi- M.-H. Delval, Le Mystère de l'Océanor,
tions et mets-les dans l'ordre qui te convient, © Bayard presse.
afin de tenir le lecteur en haleine. C. Ici fin it, pour l'instant, l'histoire de la
a) Pierre, Samir et Céline, trois cousins, famille Campagnol et du châtaignier.
passent leurs vacances au bord de la mer. Y. Pommaux, La Destinée de la famille Campagnol. .. ,
© Éd. du Sorbier, Paris, 1993.
b) Ils entendent le bruit d' un moteur, ils
crient. Mais le bruit s'éloigne. ■ 1. Parmi ces fins, quelles sont celles où :
- on sait ce qu'il advient des personnages
c) Ils font du canot pneumatique. pour le reste de leur vie ?
d )Ils n'osent pas demander au« pirate » de - l'histoire peut rebondir et se poursuivre?
les aider. - on trouve des commentaires et des
e) Un orage se lève. Leur canot est poussé impressions ?
loin de la côte, leurs pagaies sont empor- - on trouve encore autre chose ?
tées. ■ 2. Trouve d'autres fins de romans ou de
f) Ils abordent sur un îlot inhabité. contes que tu as lus et classe-les.
g) Sur l'île, ils rencontrent un homme à l'al-
lure de pirate. Cet homme transporte une : Quand on raconte une histoire, il faut savoir
•: s'arrêter et « clore » le récit On peut le
caisse.
: faire de nombreuses manières différentes.
h) Quand ils veulent repartir, leur canot
n'est plus sur la plage.
i) La nuit tombe, le courant les entraîne, ils Je m'exerce
sont désespérés. ■ Reprends le scé nario que tu as const ruit
j) La nuit tombe, ils sont seuls sur l'île. Ils dans la colonne de gauche. Termine-le en
ont froid et peur. trouvant plusieurs fins possibles.
parmi les figures décorant le large dos d' Antala, le plus grand
d'entre eux, neuf silhouettes humaines que j'interprétai comme
une représentation de leur peuple. Et voici qu'un dixième person-
nage se mit à apparaître au milieu d'elles, d'abord imprécis, puis
: 6s de mieux en mieux discernable; plus petit que les autres, il por-
, tait un haut-de-forme!
De plus, leur peau semblait réagir aux plus infimes variations
d'atmosphère: elle frissonnait au moindre souffle de vent se moirait ,,,,t1?
'
d'éclats mordorés au soleil, tremblait comme la surface d'un lac ou
.
O Qui est le narrateur dans ce texte ? 0 Relève le passage qui permet de com-
Re lève la phrase où il se désigne à la troi- prendre qu'il est un savant.
sième personne.
C, Quelles sont les deux caractéristiques
8 Pourquoi le narrateur éprouve-t-il de importantes des Géants?
l'angoisse au début du texte: Que désigne
l'expression« ce dernier» (lignes 12-13)? 0 Pourquoi pensent-ils qu'Archibald
Ruthmore est « un être sans parole » ?
E) Pourquoi, par la suite, le narrateur se
sent-il parfaitement heureux? f) Comment imagines-tu leur vie ?
~
J - -1
fÎWtf ~ ,Ii,t@EGîlll'iît:Iit·lîll:t1@/Ul:Wltii----------,
·" Dans le texte que t u viens de lire, c'estArchibald Leopold Ruthmore qui
raconte sa rencontre avec les Géants. Imagine que, cette fois, ce sont les Géants
qui parlent.Vont-ils raconter la scène de la même façon? Comment va leur
apparaître le savant anglais ? Échange tes idées avec des camarades.
foyer, avec une réserve de bois à brûler et quelques broches de fer /4-"?,
de dimensions impressionnantes. Les lieux étaient déserts, ce qui - r-:::-· .
~ .
~
.
nous étonna et ne laissa pas de nous inquiéter. Mais, vaincus par
1s la fatigue, nous résolûmes malgré tout de nous étendre en ce lieu
et d'y prendre quelque repos.
Le soleil était près de se coucher quand la terre se mit à trem-
bler, tandis que se faisait entendre une sorte de bourdonnement
qui évoquait un vent impétueux soufflant à travers des branches.
20 Un être géant venait de franchir le portail de la cour: il était aussi
notre poids, de toutes nos forces. Terrassé par le sommeil tel un ani-
mal enchaîné, notre adversaire ne s'était douté de rien, et voilà qu'il
se réveillait aveugle, les deux yeux crevés! Il jeta un cri terrible qui
emplit nos cœurs d'épouvante, puis, se levant brusquement de sa
9s banquette, il se mit à tâtonner confusément autour de lui, tandis que
2r • François Place,
Les Marchands,
coll. Découvertes cadet,
Gallimard.
Restés maîtres de l'Univers, après la fuite de Saturne, ses trois fils se répar-
tirent sa succession. Neptune eut l'empire des Mers; Pluton se contenta des
Enfers; quant à Jupiter, il s'installa en maître sur l'Olympe, un massif mon-
tagneux, et s'attribua le palais des Dieux. ·
Cependant, il eut encore à supporter la révolte des Géants, fils de Titan, qu_i
ne pouvaient oublier la défaite. Revenant à la charge, ils conçurent le pré-
somptueux projet d'escalader l'Olympe. D'une taille prodigieuse, d'une
force dépassant tout ce qu'on peut imaginer, ces monstres à queue de serpent
étaient dotés d'une centaine de bras et de cinquante têtes. Ils saisissent
d'énormes rochers. Ils les lancent contre Jupiter : les uns tombent dans la
mer, deviennent des îles, et les autres retombent à terre, formant des mon-
tagnes. Mais jamais ils ne parviennent à détrôner le maître de l'Olympe.
D'après Émile Genest,
Les Plus Belles Légendes 4e la mythologie,
© Editions Natha-n.
15 Des
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histoires
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petit ... Je suis à bout de souffle !
- Paul, Paul ! cria la femme du jardinier.
- Qu'est-ce qu'il y a, maman ?
- ' ,,.. .,,;:i:
\_
\
\
0 Relève dans les lignes I à 27 les pré- 0 Classe les trois épilogues en deux
noms des différents personnages. Qui catégories.
sont-ils les uns par rapport aux autres ?
0 Quel épilogue préfères-ru ?
€) Où la scène se passe-t-elle ?
0 Relis les lignes I à 27.
0 Qu'est-ce qu'un épilogue? Joue la scène avec des camarades.
Jbbserve
■ Voici le début du scénario d'un récit en arbre.
1 1 1
1 1
0 À quelle époque et à quel moment de 0 Voici ce que Tod dit à la vielle dame.
l'année se situe cette histoire ? Retrouve ce qu'elle lui répond et explique
pourquoi.
8 Comment s'appelle le personnage a) La bourse ou la vie, je vous dis !
principal de cette histoire ? Retrouve, b) Avez-vous compris ?Je suis un bandit !
dans l'ordre, tous les mots qui le désignent. c) Mais puisque je vous dis que je suis un
voleur!
O Quels sont les mots qui désignent
l'animal (lignes 58 à 66) ? C e personnage 0 Quel marché propose l'ânesse à Tod ?
te semble-t-il sympathique ? À t on avis, vont-ils s'entendre ?
Jbbserve Jbbserve
■ Relis ce passage de La plus grande carotte ■ Voici une liste de mots ou d'expressions
du monde (p. 164, lignes 35 à 39). que l'on trouve souvent dans les récits:
Tout le village se met à l'œuvre: c'est peine une nuit mais alors
perdue. plus tard soudain ainsi
cette fois à peine c'est pourquoi
Des gens viennent des villages voisins : on
s'escrime en vain. ■ 1. Cherche ceux qui sont utilisés dans
D'autres arrivent de villages très lointains : Le petit bandit de grands chemins et trouves-
rien, toujours rien. en d'autres.
À quoi servent ces mots dans le récit ?
Finalement, on s'aperçoit que cette carotte
gigantesque traverse le globe terrestre de ■ 2. Classe-les en trois colonnes. Quels
part en part. critères as-tu retenus pour les classer ?
■ À quoi correspondent les passages à la
ligne, du point de vue du sens ? : Les mots et les expressions qui organisent
Ici les paragraphes sont courts ; pourquoi, •• le récit ont un sens : ils renvoient soit à un
•
en général, sont-ils plus longs ? : moment dans le cours du récit, soit à une
: rupture ou à une accélération, soit à une
: Un paragraphe correspond à une unité de : conséquence.
: sens (une action d'un personnage, un évé-
: nement, une situation .. .) :on peut toujours
: le résumer en quelques mots. Je m'exerce
■ Voici une autre liste de mots et d'ex-
pressions pour organiser le récit.
Je m'exerce un jour - donc - tout à coup - aussitôt - la semaine
■ Relis le début du Petit bandit de grands suivante - par conséquent - alors - le lendemain -
chemins (lignes I à 15). · brusquement - le jour même - puis.
■ 1. Combien y a-t-il de paragraphes ? ■ Complète ce début de récit en utilisant,
■ 2. Redonne à chaque paragraphe la phrase parmi ces mots, ceux dont le sens permet
qui le résume. de structurer l'histoire.
Essaie de continuer oralement le récit.
a) Soudain, il entendit arriver sa première
victime. Il était une fois une pauvre petite servante
b) Un bandit était embusqué derrière un qui lavait la vaisselle toute la journée en
arbre au bord d'un chemin creux. rêvant de beaux palais et de vaisselle d'or.
c) C'était une petite vieille qui avançait *, Gertrude la petite servante sortit de l'eau
courbée sur son bâton. une chose étrange : une cuillère d'or. la *
d) Il faisait mauvais : le bandit frissonnait petite servante s'apprêtait à aller porter sa
de froid et d'excitation car c'était sa pre- trouvaille à sa patronne lorsque, un pois-
son sauta hors de sa bassine et dit: « Garde
*,
mière attaque.
e) Le bandit se planta au milieu du chemin la cuillère d'or, elle est à toi. » *
il replon-
et s'écria : « La bourse ou la vie ! » gea dans l'eau savonneuse. *
Gertrude
f) Il jeta un coup d'œil. serra la cuillère sur son cœur.
Histoires en cartes
A partir de là, ils parlèrent assez vite, et - Un rêve à réaliser !
souvent ensemble, si bien qu'il était dif- - Ou un voyage !
ficile de savoir qui disait quoi. Cela Olivier devait prendre au hasard sept
donnait à peu près : cartes postales et en faire les éléments
- On p ourrait inventer des histoires d'une histoire cohérente, avec un début,
avec des cartes postales ! un milieu et une fin. Il devait en être le
- Mais on aura le droit de parler ! personnage principal, et elle devait illus-
- Les cartes nous donneront seule- trer un de ses rêves d'avenir. Il avait le
ment des idées ! droit d'ajouter quelques éléments à ceux
- Il ne faut pas raconter n'im porte imposés par les cartes, mais pas beau-
quoi, ce serait trop facile ! coup . Il avait aussi le droit de s'attribuer
- Quelque chose qui nous est arrivé ! un pouvoir surnat urel q ui lui permet-
- Mais non, puisqu'il faut inventer ! trait de franchir certains obstacles et de
- Alors, quelque chose qui pourrait surmonter certaines situations.
nous arriver ! Jacques Bens, Cinq Châteaux de cartes,
- Ou qu'on aimerait faire ! . D.R.
~- ,..,, Pour lire des récits différents --~,-..-_,_,,.,.
1
Au zoo
Deux nouvelles créatures venaient d'arriver au zoo et la
classe 1 OXA s'était groupée autour de leur cage pour les observer.
-Ne vous approchez pas trop! dit le professeur.
-Ils n'ont pas l'air dangereux, dit un élève.
s -Ils ont l'air doux, dit un autre.
-Ils vous semblent doux parce qu'ils sont jeunes mais même
les jeunes peuvent parfois être méchants. N'oubliez pas qu'ils
sont carnivores dès leur plus jeune âge.
-Que veut dire carnivore ? demanda un élève.
10 -Cela veut dire qu'ils se nourrissent de viande.
-Est-ce que ça veut dire qu'ils pourraient nous manger?
- C'est possible, dit le professeur.
-Et ils ont l'air apprivoisés, dit un autre élève. Ils n'ont
presque pas bougé depuis que nous sommes arrivés.
1
l
1s - C'est probablement parce qu'ils sont plus intéressés par la
boîte qui se trouve dans le coin de leur cage, dit le professeur. Si
vous posez une de ces boîtes devant eux, ils resteront assis là pen-
dant des heures. C'est quand vous leur enlevez la boîte qu'ils
deviennent sauvages.
:ia - Eh bien, moi, je les trouve plutôt calmes, dit un élève. Ils
ressemblent un peu aux singes qui sont dans l'autre cage. Est-ce
qu'ils sont aussi intelligents ?
- Oh non, dit le professeur. Ils sont incapables de faire la
moitié de ce que font les singes.
2s - Je les trouve plutôt ennuyeux, dit un autre élève. Et puis
toute cette peau rose. Berk ! ils sont vraiment laids!
- Peut-être seraient-ils plus intéressants s'ils ne restaient pas
bouche bée devant cette boîte, dit le professeur. Il leur arrive de se
déplacer davantage, généralement pendant la journée. De toute
10 façon, ils font partie de notre programme au zoo et vous devez
tous en donner une description sur vos blocs-notes électroniques.
La classe lOXA se désintéressa rapidement des nouveaux spé-
cimens et passa à la cage suivante.
Comme ils s'éloignaient, un des élèves demanda:
1s -D'où avez-vous dit qu'ils venaient?
-Je vous l'ai déjà dit, répondit le professeur. Vraiment Pros-
per ! Il m'arrive parfois de penser que vous n'avez guère de cer-
velle dans aucune de vos trois têtes ! Ils viennent d'une planète
appelée Terre et on les appelle des Enfants. J'espère que vous ne
40 l'oublierez plus !
Brian Patten, « Au Zoo», dans Les souris tête en l'air
et autres histoires d'animaux, © Gallimard.
Reconnaitre un genre
• Que sais-tu, après avoir lu ce texte, des élèves qui visitent le zoo ?
Note toutes les informations sur ceux-ci, dans l'ordre où elles sont
données.
• À ton avis, que sont donc les boîtes que regardent les « créatures »
à longueur de temps ?
Les créatures en question sont-elles décrites de manière flatteuse ?
L'invité du ciel
Voyageant avec sa mère, inspectrice des planètes, Jonathan
se trouve sur Anderson 2, fa dernière planète que les humains ont
conquise.
Il explore cet univers rocailleux, peuplé d'habitants étranges
appelés « Roues » par les hommes.
. ~
~
-
. ·- - - -•
.. ~ -,-
--1.r.--~ _, .
Alors il entendit :
20 « Oui. Quand tu émets des sons bizarres, mon esprit t'entend.
Je t'ai déjà entendu, quand tu parlais à l'Homme Rouge.
- Quand tu brilles de toutes tes drôles de couleurs, je peux
t'entendre aussi », dit Jonathan.
L'un et l'autre, un peu craintifs, se rapprochèrent lentement.
2s « La vieille Bleue t'a entendu émettre les sons, lui dit la petite
Roue. C'est pourquoi elle s'est enfuie. Moi, je t'ai entendu dire à
l'Homme Rouge de ne pas utiliser son explosif. Tu es un ami.
- La vieille Bleue, c'était la grosse Roue qui est partie ?
demanda Jonathan.
30 - Oui, elle ne peut pas entendre les pensées de vous autres,
les Bruyants. 1-1oi je peux.
-Tu peux?
- Oui, parce que je suis encore petite. Et je peux entendre tes·
pensées bien mieux que celles des autres. Sans doute parce que tu
35 es·encore petit, toi aussi.
« Jenethon.
-C'est très bien, dit Jonathan.
-Je m'appelle Vertjaune », dit la petite Roue.
En tout cas, c'était le nom que Jonathan avait compris alors
4s que l'un des rayons de la petite Roue se divisait en deux bandes de
lumière jaune nimbée d'un halo vert.
« Vertjaune ? »
Jonathan n'était pas sûr de lui.
La petite Roue lança quelques petits flashes blancs et Jona-
so than entendit dans sa tête l'écho d'un rire.
« Tu le dis d'une drôle de façon, mais je comprends. »
Ils s'étaient progressivement rapprochés l'un de l'autre. Et ils
étaient maintenant si proches qu'ils se touchaient presque.
Cette nouvelle façon de communiquer semblait déjà très
ss familière à Jonathan.
Isaac Asimov,
L'invité du ciel,© Gallimard.
• Qui sont les deux personnages dont tu fais la connaissance dans cet
extrait de roman ?
• Où l'histoire se passe-t-elle ?
Relève tous les éléments qui indiquent que nous ne sommes pas sur
Terre.
-
-·
.
~ - -;
~-
-~t
,,...
. 1
/~ --.,,
l,,. F
.
Soupçon
· J'ai tout de suite compris qu'il s'était passé quelque chose de
grave. Dès que je l'ai vu. Il avait sauté sur mon lit et il se léchait
les babines d'une manière qui m'a semblé bizarre. Je ne saurais ,-
expliquer pourquoi, mais ça me semblait bizarre. Je l'ai regardè ,
s attentivement, et lui me fixait avec ses yeux de chat incapables de
dire la vérité.
Bêtement, je lui ai demandé :
- Qu'est-ce que tu as fait ?
Mais lui, il s'est étiré et a sorti ses griffes, comme il fait tou-
10 jours avant de se rouler en boule pour dormir.
0 Explique le titre de cette histoire : 0 Dans les lignes 19 à 28, relève les mots
« Soupçon ». ou les expressions qui montrent que le
narrateur a de plus en plus peur.
f) Recopie la phrase qui fait penser que
le chat a sûrement fait une bêtise. O Que penses-tu de la fin de l'histoire?
fKJRdf
Imagine une autre histoire sur le modèle de Soupçon : tu dois faire mon-
ter progressivement l'inquiétude du personnage principal. .. et du lec-
teur.
Repère les différents procédés qui permettent Edgar P. Jacobs, Le Piège diabo lique,
d'entretenir le suspense dans une bande dessinée. © Blake et Mortimer.
Suspense!
Je crée le suspense ( I)
déposant la civière.
La porte s'ouvrit, une lumière voilée parvint aux yeux de
Dantès. Au travers de la toile qui le couvrait, il vit deux ombres 1. fossoyeurs :
s'approcher de son lit. Une troisième à la porte, tenant un falot2 à personnes qui
creusent des
25 la main. Chacun des deux hommes qui s'étaient approchés du lit
tombes dans
saisit le sac par une de ses extrémités. un cim etière.
« C'est qu'il est encore lourd, pour un vieillard si maigre ! dit 2. falot: grande
l'un d'eux en le soulevant par la tête. lanterne.
Suspense!
3. mistral: vent - On dit que chaque année ajoute une demi-livre au poids
violent qui 10 des os, dit l'autre en le prenant par les pieds.
souffle sur - As-tu fait ton nœud ? demanda le premier.
la Méditerranée.
- Je serais bien bête de nous charger d'un poids inutile, dit
le second, je le ferai là-bas.
- Tu as raison; partons alors. »
1s « Pourquoi ce nœud ? » se demanda Dantès.
On transporta le prétendu mort du lit sur la civière. Edmond
se raidissait pour mieux jouer son rôle de trépassé. On le posa sur
la civière ; et le cortège, éclairé par l'homme au falot, qui mar-
chait devant, monta l'escalier.
40 Tout à coup, l'air frais et âpre de la nuit l'inonda. Dantès
reconnut le mistraP. Ce fut une sensation subite, pleine à la fois
de délices et d'angoisses.
Les porteurs firent une vingtaine de pas, puis ils s'arrêtèrent
et disposèrent la civière sur le sol.
4s Un des porteurs s'éloigna, et Dantès entendit ses souliers
retentir sur les dalles.
« Où suis-je donc ? » se demanda-t-il.
« Sais-tu qu'il n'est pas léger du tout ! » dit celui qui était
resté près de Dantès en s'asseyant sur le bord de la civière.
so Le premier sentiment de Dantès avait été de s'échapper, heu-
reusement il se retint.
« Éclaire-moi donc, animal, dit celui des deux porteurs qui
s'était éloigné, ou je ne trouverai jamais ce que je cherche. » [ ... ]
0 ~ « Que cherche-t-il donc ? se demanda Dantès. Une bêche
1
-?'ç.·ss sans doute. »
it.- Une exclamation de satisfaction indiqua que le fossoyeur
avait trouvé ce qu'il cherchait.
« Enfin, dit l'autre, ce n'est pas sans peine.
- Oui, répondit-il, mais il n'aura rien perdu pour attendre. »
60 A ces mots, il se rapprocha d'Edmond, qui entendit déposer
près de lui un corps lourd et retentissant; au même moment, une
corde entoura ses pieds d'une vive et douloureuse pression. •
« Eh bien, le nœud est-il fait ? demanda celui des fossoyeurs
qui était resté inactif.
6s - Et bien fait, dit l'autre ; je t'en réponds.
- En ce cas, en route. »
Et la civière soulevée reprit son chemin.
On fit cinquante pas à peu près, puis on s'arrêta pour ouvrir
une porte, puis on se remit en route. Le bruit des flots se brisant
10 contre les rochers sur lesquels est bâti le château an-: ivait plus dis-
Suspense!
J'écris
Tu vas imaginer la suite de l'histoire d'Edmond Dantès : où se trouve
le personnage ? Échappera-t-il à la mort ? Que va-t-il faire, selon toi ?
Écris cette suite. N'oublie pas de montrer que le héros est dans
une situation dramatique. Essaie de faire partager son angoisse.
•·lh,it·1tï¾lUlcê1tiŒ!IJiiiii- ----------------------,
- Voici des mots et des expressions qui se rapportent à des actions
~ sensations en rapport avec l'air ou l'eau :
1 suffoquer - retenir son souffle - respirer à pleins poumons - avoir
' le souffle court - se noyer - être asphyxié - manquer d'air - être
englouti - chavirer - bloquer sa respiration - étouffer - perdre pied
- couler à pic - souffler - être oppressé - être submergé - sombrer.
i
i
_ , Classe-les en deux colonnes dans un tableau comme ci-dessous.
I (Si tu ne connais pas le sens de certains mots, utilise un dictionnaire.)
1 i- - --- --~i~-- ' :_ :--- --- .. . eau -1
1
~ c::~ uels sont ce.ux qui conviennent à la situation d'Edmond Dantès
L ue celui-ci est jeté à la mer 1
1
Rien ne peut arracher Lola Si tu aimes les histoires de pirates, Rejoins Tom sur les bords du Mississippi
à la lecture d'un livre palpitant ! écoute le perroquet El Papagayo .. . et cours avec lui mille dangers .. .
Yl,,IQn Pommaux .. ~~'d~~r~.c~u~-
~~nX=~:;:;!'K~-
Un livrej ~}pl5~t
~1111r
,:;:- F.tript,::!:,·o,pipn
~-~ do11t"P ! "'
Jbbserve Jbbserve
■ Voici deux autres idées de fin pour le cha- ■ 1. Lis la bande dessinée de la p. 181 . Quelle
pitre de Monte-Cristo que tu viens de lire : question peux-tu te poser à la 4e vignette ?
A. Edmond est enterré dans un cimetière, il à la 6e vignette ? à la 9e vignette ? à la fin de
creuse la terre meuble et s'échappe. la page ?
■ 2. Fais la liste des événements et des
B. Edmond éternue alors qu'il est porté par
actions qui font rebondir l'intérêt.
les fossoyeurs, il est démasqué et se bat
avec ses gardiens.
Souvent, la dernière vignette d'une B.D. donne
■ Compare ces fins possibles avec celle que
envie de tourner la page. De même, dans un
tu as lue p. 185. Laquelle provoque le meilleur
effet de surprise ? À quoi cela est-il dû ? roman d'aventures, un chapitre se termine
souvent par /'attente d'un rebondissement:
: Une nouvelle (une histoire courte) et certains le lecteur se demande comment le héros va
: épisodes d'un roman d'aventures ont une se tirer d'un mauvais pas. Le chapitre suivant
: « chute », c'est-à-dire une f,n inattendue. donne la solution ... tout en créant un nou-
: Cette surprise fait partie du plaisir du lecteur. veau suspense !
Je m'exerce
■ Imagine une chute pour cette histoire. Je m'exerce
La chouette a dit à Mathieu : « La richesse ■ ! . Imagine (sous la forme d'une liste d'ac-
Suspense! ~
Jeréécris et f améliore,mon: texte
Tu devais imaginer la suite des aventures d'Edmond Dantès et faire
partager aux lecteurs l'inquiétude de la situation (voir p. 186).
,.✓
La moitié de la bande était restée avec le grand Gaby devant ••
.
•
- .·- -·Q
•
..,,.____
-
,..,
•:
•
la maison des Douin, les autres attendaient sur le chemin de la ' '
Fernand; nous n'avons que cela pour nous amuser, nous autres!
Il n'a pas de prix ...
-Tu l'entends, Pépé? ricana l'homme en se retournant vers
son compagnon. Ils ont la tête dure ... »
L'autre déboutonna lentement sa canadienne, sortit un gros
portefeuille.
« Assez de salades! dit-il d'une voix menaçante. Voilà l'argent!
prenez-le et fichez le camp: il nous faut ce cheval!
- Vous ne l'aurez pas!» répliqua Gaby d'un ton résolu.
D'une légère poussée, Fernand avait fait reculer furtivement
le cheval contre la grille. Les dix gosses s'étaient alignés le long
du trottoir pour le défendre, leurs figures blondes ou brunes illu-
minées par l'horizon flamboyant. Les deux inconnus, sombres,
carrés, massifs, se découpaient à contre-jour devant le talus
50 gazonné. Au fond du Clos Pecqueux, la silhouette rouillée de la
Vache Noire 4 surveillait cette scène étrange.
« Nous allons te faire comprendre la chose autrement» gro-
gna le nommé Pépé en faisant un pas vers le grand Gaby. [... ]
« Vous n'aurez pas le cheval, répéta Gaby avec assurance.
,'\ 55 Vous ne l'aurez pas davantage en nous tapant dessus. Vous êtes
deux gros pépères, mais ça ne me fait pas peur ... »
Les petits yeux de cochon de Pépé se mirent à briller.
« Attends, petit! je vais te mettre mon pied quelque part,
marmonna-t-il entre ses dents.
60 - Je parie bien que non! gouailla 5 Gaby. Il n'y a que Papa
qui se le permette, et encore je lui fais faire le tour du quartier
avant de me laisser rejoindre. »
Tous les gosses éclatèrent de rire.
4. la Vache Noire:
une vieille « On y va, Pas-Beau? fit Pépé en se tournant vers son cama-
locomotive 65 rade. Commençons par moucher6 celui-là ... »
abandonnée sur Marion siffla. Pépé bondissait déjà vers Gaby, qui s'était
une ancienne voie ramassé sur ses jarrets. Le voyou reçut dans l'estomac un beau
de garage.
5. gouailla:
coup de tête qui ne parut pas lui faire de bien; il se plia en deux
se moqua. et bascula en geignant dans le ruisseau. À son tour, le nommé Pas-
6. moucher: 10 Beau tomba sur Gaby à bras raccourcis. C'est à ce moment que
remettre à sa place. surgit le premier chien.
C ' était Hugo, le braque 7 • [ ... ] Pas-Beau le reçut sur les ! 7. braque: chien
épaules et se mit à hurler de terreur en gigotant sous les morsures. j de chasse.
En se relevant, Pépé se trouva nez à nez avec Fritz et César qui
1s tournaient ventre à terre le coin de la rue. Le danois ouvrait une
gueule aussi large qu' un moule à gaufres.
Les trois chiens haletants, leurs gros yeux brillant comme '-. ! -
de la braise, commencèrent à dépouiller les trua nds de leurs~ · :
Énigmes 11 enquêtes
Pourmieux écrire
Jbbserve Jbbserve
Qui a tué Minou Bonbon ? Nico a trouvé A. Hercule Poirot était un homme au phy-
son chat Minou Bonbon tué à coups de sique extraordinaire. Malgré son petit
bâton. Il veut retrouver l'assassin. mètre soixante-deux, il était l'image même
La PuceJ détective_rusé. Qui saccage les de la dignité. Son crâne affectait une forme
boulangeries pâtisseries? La Puce mène ovoïde, et il tenait toujours la tête légère-
l'enquête. ment penchée de côté. [ ... ] Le soin qu'il
apportait à sa tenue était presque
La bande mouchetée. Sherlock Holmes incroyable, et je suis enclin à penser qu'il
doit élucider une étrange affaire. Julie Stoner aurait souffert davantage d'un grain de · ·
est morte brutalement. Pourquoi ce siffle- poussière dans ses vêtements que d'une ·
ment dans sa chambre? Quelle est cette blessure par balle.
bande mouchetée dont elle parlait dans son
A. Christie, La mystérieuse affaire de Styles, · ·
agonie? Le brutal Dr Roylott, son beau- Le Masque, n° 106. · ·.
père, est-il coupable? B. Derrière le comptoir, un homme mal
■ 1. Fais la liste des principaux personnages rasé lisait un bouquin bon marché. [... ] Il .
de ces trois romans policiers. portait une chemise crasseuse, un blue-jean
■ 2. Classe les personnages selon le rôle d'où s'échappait un estomac volumineux
qu'ils jouent dans l'histoire. qui lui tombait sur les genoux, et mâchon- ..
nait un mégot de cigare éteint depuis au
: Dans une énigme policière, les principaux moins une semaine. Il tourna une page,
:• personnages se répartissent selon leur rôle : grogna, et poursuivit sa lecture.
: la victime, le coupable et celui qui mène « Jack Splendide? » s'enquit Herbert.
: l'enquête. On peut introduire également des A. Horowitz, Le faucon malté, coll. Vertige Policier,
:• suspects et des témoins. © Hachette Livre.
IIJ 1. Relève les noms et les caractéristiques •
des personnages. •:
Je m'exerce Il 2. D'après toi, comment leurs noms et :
■ Fais correspondre à chaque personnage leurs caractéristiques ont-ils été choisis?
le rôle qu'il pourrait jouer:
a. Enquêteur. b. Victime. c. Suspect. : Pour caractériser un personnage, on choisit
d. Coupable. e. Témoin. : un nom, un détail physique, un trait moral en
: rapport avec son rôle dans l'histoire policière.
1. Mme Lepic, une dame âgée qui vit seule.
2. Mme Lefèvre, la femme de ménage de
Mme Lepic. Je m'exerce
3. Alain Régnier, un ancien collègue de Choisis un nom dans la liste. Donne un rôle
bureau, ami de Mme Lepic. dans une histoire policière au personnage
que tu as choisi. Décris-le.
4. Hervé Leroi, beau-frère de Mme Lepic,
Gustave Petitpas Nestor Lafouine
qui déteste celle-ci.
Cindy Stone Nicolas Flemmardon
5.Le commissaire Maillard, un as de la PJ. Ginette Latasse Carole Trémince
......._,
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-...::
~·.:-~~, --
J" : •.,
- --· .
--~ri- ;;:~" , t -- ·~ ..
' ....
Sans Atout
contre l'Homme à la dague
François Robion, surnommé Sans Atout, et son père, un avocat, passent
des vacances chez M. Royère, un collectionneur de tableaux. l?Homme à la
dague est le chef-d'œuvre de sa collection. Mais deux événements étranges
se produisent: un autre tableau placé dans la même pièce est lacéré, comme
à coups de dague. Très vite on trouve une lettre: «Je ne resterai pas un jour
de plus dans votre maison. »
-Je ne dis pas que j'ai une théorie, expliquait-il1, mais il me
semble que j'aperçois les grandes lignes de cette affaire ... Combien
vaut le tableau, à l'heure actuelle?
- À peu près un million. On ne sait jamais comment peut
s tourner une vente aux enchères. Mais je crois qu'on peut retenir ce
chiffre.
- Le tableau mérite donc largement qu'on se donne la peine
de le voler. Ce sera mon hypothèse de départ: on veut le voler. On
commence par vous mettre en condition. On lacère une toile sans
10 valeur, comme si l'Homme à la dague, conscient d'être un chef- ·
Énigmes et enquêtes
- Nous avons fouillé, objecta le châtelain.
- Pas exactement. Vous avez fait un rapide inventaire pour
vous assurer que rien n'avait été volé. C'est tout différent. Je
10 reprends donc. Notre voleur attend la nuit pour agir. Quand
#!'•4' , • A
•. Enigmes et enquetes
fk43itf '-
L'enquête sur le vol du tableau L'Homme à la dague commence. Avec
tes camarades, tu vas réaliser le dossier de cette enquête.
••Z4J•it·1i1·1·11iirltt4
'
1f:i@iiZ#
.D Dans les phrases suivantes, essaie d'expliquer ce qui crée une
atmosphère de mystère et d'inquiétude:
Les deux inconnus, sombres, carrés, massifs, se découpaient à
contre-jour. (Le cheval sans tête)
La silhouette s'effaçait dans l'ombre. (Sans Atout)
Cet après-midi-là, il pleuvotait, un petit crachin qui piquait les pau-
pières. (Du rififi dans les poireaux)
Ça s'est passé la semaine après les vacances de Toussaint, en
novembre. Je déteste novembre. Ma mère dit que novembre, c'est
le mois des suicidés. Elle dit que c'est à cause du noir tôt le soir et
de la pluie. Mais ça n'a pas joué dans l'histoire. (Faux ami)
Une brume argentée remplissait la rue Jules-Verne et lui donnait
un aspect inhabituel. (On a mangé l'alphabet)
Si tu aimes le mystère, pars avec Avec ses amis, Émile met tout en ~, Yvan Pommaux,
Mathilde, Rémi et Pierre-Paul œuvre pour retrouver son argent.
à la recherche de leur professeur. Le voleur ne sait pas ce qui l'attend.
On a volé l'Angelicô,
J'aime lire, Bayard.
2. Plan des lieux: il comporte des renvois à une légende, avec les prin-
cipaux événements («La bibliothèque : c'est ici qu'on a retrouvé la
lettre», etc.).
3. Description du tableau volé: il décrit ce portrait et montre que le per-
sonnage a l'air vivant et qu'il a une allure terrible.
- .,...,..~=- - --- . . ....._•.,._.. . , - - --- - -- ----~-··· - ·----,~---- . . - • -----~•-• J . • ~ -- · - - • __ .,.____ _ • -- ------ -- -.., . . . - -----·--·-·· - . •
Tu pourras toucher les objets, sentir les odeurs ... Dommage que
je ne dispose pas d'un deuxième combi. J'aurais aimé t'accompa- 1. la petite sphère
gner. [...] hérissée:
c'est un projecteur
Et d'un seul coup, Sylvie fut ailleurs. Elle ne put retenir un cri
de films en trois
2s d'admiration. Elle avait l'impression de contempler la huitième dimensions.
merveille du monde. Elle se trouvait dans une grande pièce à 2. anodin :
niveaux multiples où s'ouvraient plusieurs alvéoles. Le soleil sans danger.
entrait à flots par d'immenses baies vitrées en
arcades. L'une d'elles était ouverte, on entendait des
oiseaux chanter.
- Alors, ça te plaît ? dit une voix qui semblait
surgir du néant.
Sylvie sursauta, puis se rappela qu'elle n'était pas
sur Terre Deux mais toujours dans sa chambre, en
compagnie d'Évilys.
- Attends, s'écria-t-elle, surexcitée. Je commence juste
d'explorer.
Elle monta deux marches, pénétra dans un alvéole où se
trouvait une console qui ressemblait à un terminal d'ordinateur et
----=----=
...._ 40 que couronnait un vaste écran de forme concave. Elle effleura
0 Évilys vient de Terre Deux et visite 0 Entre les deux personnages venant
Terre Douze. Qu'est-ce que Terre Douze? de planètes différentes, il existe une
ressemblance forte. Laquelle?
€) Qu'est-ce qui donne à Sylvie l'im-
pression qu'elle est dans la chambre iO À quoi la chimère est-elle comparée
d'Évilys? Comment Sylvie sait-elle qu'elle (1. 71) ? Cette comparaison te paraît-elle
n'y est pas physiquement ? appropriée ?
C) Selon toi, quel est l'avantage d'un D Quels mots résument l'impression
« combi » comme celui d'Évilys? que laisse la chambre d'Évilys?
À partir des idées que vous avez trouvées, rédige la suite de la descrip-
tion de cette « huitième merveille du monde».
Jbbserve Jbbserve
Un peu plus loin, en contrebas cette fois, un Relis ce début de la description de la
autre alvéole donnait accès au coin toilette. chambre d'Évilys.
Dans une vasque-coquillage, de l'eau se mit Elle se trouvait dans une grande pièce à
à cascader et Sylvie sentit monter une niveaux multiples où s'ouvraient plusieurs
vapeur au parfum de vanille. Elle avança alvéoles. Le soleil entrait à flots par d'im-
ses mains sous la cascade. L'eau lui parut si menses baies vitrées en arcades. L'une
délicieusement tiède et souple qu'elle dut se d'elles était ouverte, on entendait des
retenir pour ne pas sauter dans la vasque. oiseaux chanter.
■ 1. Quels détails permettent de se repré-
senter les lieux de manière précise?
■ 2. Classe ces détails: l'aspect ou la forme
des objets, leur situation dans l'espace, les
sensations ou les impressions qu'ils laissent.
. . . . . .. .. . . . . . . . .. .. .... . . . . .' .. ... ' ..... ........ •.• '. ' ... . .. ' ..... ..... •.• .......... .... ...... ......' ...... ........ , ... .. ............ .•·
Vivre sur Mars grâce à des ballons À bord d'un vaisseau spatial,
d'air serait idéal, si. .. meurtres et sabotages font régner
la terreur ... ~ ~
Christian Grenièr,
5:'.;: :'~ L'ORPHELINE
DE MARS Le satellite venu d'ailleurs, .
Zanzibar, Milan.
J'observe Je m'exerce
■ Compare ces deux textes, l'un extrait de ■ a) Continue ce texte en décrivant la des-
Une vieille balise spatiale, l'autre d'un ouvrage cente vers Mars. Utilise des informations
documentaire. tirées du dossier de l'unité 22.
A. À présent, les précisions affluaient, les Le commandant de bord était en train de
marges d'erreur tombaient mètre après procéder à la satellisation du vaisseau
mètre. autour de Mars. Bientôt il invita les voya-
- Beaucoup d'hydrogène. Et huit pour geurs à enfiler leur combinaison blanche, à
cent d'oxygène à douze mille mètres du coiffer leur casque rouge et à prendre place
sol. La température continue d'augmenter. dans la navette de descente.
Toujours du gaz carbonique. Échanges D'après F. Sautereau, L'orpheline de Mars,
chlorophylliens possibles. Vie végétale ou coll. Pleine Lune, © Nathan.
animale envisagée. Beaucoup de vapeur ■ b) Dans l'histoire de Romualdo et Élodia,
d'eau. Pas mal d'ultraviolets. Quinze pour quatre engins spatiaux apparaissent: « un
cent d'oxygène - et probablement plus de grand navire spatial, un petit engin auto-
quarante degrés au sol! nome, une balise, un vieux vaisseau».
B. Si la Terre n'avait pas d'atmosphère, la Dessine un de ces engins en mêlant imagi-
vie n'y serait pas possible. Qu'est-ce que nation et emprunts à une documentation.
l'atmosphère? Une couche d'air d'une cen-
taine de kilomètres d'épaisseur, mais dont
la plus grande partie se concentre sous
l'altitude de dix kilomètres. L'air est un
mélange d'azote (78 %), d'oxygène (21 %)
et d'autres gaz, comme le gaz carbonique,
l'ozone, la vapeur d'eau ... L'oxygène est
indispensable à la vie animale. Sans gaz
carbonique, les végétaux ne pourraient pas
se nourrir. Quant à l'ozone, concentré dans
la haute atmosphère, il filtre certaines
radiations du soleil. L'atmosphère joue
aussi un rôle pour conserver la chaleur
fournie par le rayonnement solaire.
■ 1. Qu'est-ce que ces deux textes ont en
commun?
■ 2. En quoi diffèrent-ils?
'
-
Introduction :pour lire des textes documentaires Pages 2 11 à 2 14
CD Invitation au voyage ,--·· ··. · -
Promenades en Alsace,
Alsace, A. Chotin l ï . Pages 215 à 217
L'Arctique,
Le livre de tous les pays, G. Jean et M.-R. Farré Pages 218 à 222
fi Métamorphoses .!
(
9 Expliquez-nous ! ;11•-
Niveau [I]
Introduction :pour lire des textes documentaires Pages 241 à 246
e Espaces infinis
Voyage aux limites de l'univers
·· ·• '
Pages 247 à 250
Voyage aux limites de l'univers (suite) Pages 251 à 256
9 Interviews
- Renaud: moi, j'aime les chauve-souris!,
Les Clés de /'Actualité Junior, n° 112, mai ,1997 _
- La vie sur un fil ! Pages 257 à 260
Danseurs étoiles, une interview de Patrick Dupond "
Okapi n° 531, janvier 1993 Pages 261 à 266
fJ Biographies ,
Vincent Van Gogh, ;' ' ··
Vincent Van Gogh pour les enfants, d'après M. Boutan Pages 267 à 270
« J'ai trouvé »,Jean-François Champollion et les hiéroglyphes, .
d'après M. Kanawaty Pages 271 à 276
~·~---l"'our_ 11re aes textes-~-----~
documentaires
Pars à la découverte des livres documentaires, des journaux,
des revues .. . Ils t'aident à comprendre le monde.
!ls te donnent des informations sur tout ce qui te passionne et
ils t e permettent de mener à bien tes projets.
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L
-..•=....- mois de leur
Dans les premiers
vie, les bébés
-· · -•., ne savent pas chasser. Leur mère
<I)
leur rapporte de petites proies p.
vivantes pour qu'ils s'habituent 0
u
au goût de la viande. Les félins ,_,
V)
<I)
commencent à chasser p.
eux-mêmes entre le troisième :::l
V)
et le -cinquième mois.
r~-~s
k
'
petits félins
jouent sans cesse
entre eux : ils se
mordillent , bondissent
l'un sur l'autre,
po111suivent des
grenouilles, plantent
leUIS griffes dans
l
l1
des troncs d'arbre ...
C'est de cette façon
· qu'ils apprennent
~~ ·à se déplacer et
à imiter les adultes.
F-, Les livres et /es articles documentaires comportent des titres, des textes
~: et des images.
Lorsque tu cherches une information précise, tu peux t'aider des titres et
des images pour la localiser.
Comme ce petit garçon pakistanais en train de coudre des ballons, ils sont dans le
monde quelque 200 millions d'enfa nts de 5 à 14 ans contraints à travailler. Un chiffre qui
fait honte au troisième millénaire et qui ne concerne pas que des pays pauvres.
OCÉAN
ATLANTIQUE
OCÉAN
OCÉAN INDIEN
PACIFIQUE
c/
Pourcentage d'enfants de 10 à 14 ans qui travaillent, selon les estimations de la Banque mondiale en 1998.
Au Pakistan, le pourcentage d'enfants de 10 à 14 ans qui travaillent est de 16 %. Dans certains pays, ce
pourcentage est encore plus élevé, approchant ou dépassant 50 %. Bouthan : 53 % - Mali : 52 % - Burundi :
49 % - Burkina-Faso : 47 % - Ouganda : 44 % - Népal : 43 %.
(Source : World Development lndicators 2000.)
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LES PROMENADES -~ ·
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La route du vin
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Strasbourg, carrefour 1 I.!>
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de l'Europe
Strasbourg,
Sainte-Odile:
un fabuleux belvédère
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le cœur de la cité
Le Rhin, géant
magnifique
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La verdoyante
région du Sundgau
La route
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Colmar, des Crêtes _...,HIWT·fl~IN~ ~ _,--- ~ •--..__
une ville d'art à visiter ~
le nez en l'air Outre-Forêt: es.,~fr>,i ...:
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su 1551:.
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0 Sur quoi la carte nous informe-t-elle? 0 Relève dans la légende les mots qui
Combien de villes sont indiquées sur la carte ? donnent envie de visiter l'Alsace.
/',
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ADflouPE
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ANE
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\
\
En t 'inspi~ant de la carte d'Alsace (p. 215), réalise une petite carte avec
des dessins. Ecris pour chaque dessin une courte légende qui donne envie
de visiter le département ou le territoire d'outre-mer que tu as choisi.
Tu peux t'aider d'un atlas, d'un guide ou d'une encyclopédie.
,Pour 1miei:Jx éerire:
Jbbserve Jbbserve
■ Regarde bien cette carte de la route alsa- ..-- Voici deux textes sur des îles de la Grèce,
cienne des Crêtes et relève : le nom des les Cyclades :
villes et des villages ; le nom des cols ; le nom
A. Cyclades : îles grecques de la mer Égée,
d'une montagne ; quatre numé ros de routes;
ainsi nommées parce qu'elles forment un
des dessins.
cercle (grec: kuklos) autour de l'île de Délos.
Les principales autres îles sont : Andros,
Paros, Santorin, Syros, M ilo, Mykonos.
B. Les Cyclades, ce sont trente-neuf îles
rocailleuses, situées au milieu de la mer
Égée. Leurs maisons, toutes blanches et
sans toit, ressemblent à des cubes posés les
uns à côté des autres. Les rues sont si
étroites que seuls les ânes peuvent y circu-
ler. Ces îles sont assez éloignées d'Athènes.
Il faut de quatre à treize heures de bateau
pour les rejoindre.
Alsace, coll. « Les Petits Bleus », © Hachette. V. Chabrol, Grèce, coll. « Mon guide » ,
© Casterman.
: Un document qui informe sur un lieu com- """ Dans quel texte trouve-t-on les informa-
• tions qui donnent le plus envie de visiter
: porte en général des dessins, des noms, des
: numéros. Il faut bien comprendre à quoi les Cyclades ? Pourquoi ?
: chacun correspond.
: Pour donner envie de connaître un lieu, une
:•région, il faut donner des informations précises,
Je m,exerce : exactes, mais aussi attirantes ou surpre-
■ Complète à présent ce petit texte d'in- : nantes. On choisit celles qui vont permettre
•
formation sur la route des Crêtes. : au lecteur de bien se représenter ce lieu,
La route des Crêtes passe par deux cols : cette région.
appelés ... et ... situés sur la D ....
Elle passe dans une ville où l'on fabrique
du fromage, .... Puis elle nous emmène
dans une région où l'on exploitait le bois de
la forê t . Ce bois était descendu par les
bûcherons dans de longs traînea ux, que [" En t'inspirant des textes A et B ci-dessus,
l'on peut voir dans le musée de la ville de écris un texte de trois ou quatre lignes sur
.... Enfi n , elle aboutit dans un village les Cyclades, en conservant les informations
rép uté pour les frênes, les bouleaux, les qui te semblent les meilleures.
hêtres, les sapins, que l'on trouve dans ses
environs : ....
CANADA
1/Île Victoria
2/Îles de la Reine-Élisabeth
3fferre Ellesmere
4/ Terre de Baffin
GROENLAND
(Danemark)
5/Godthaab (10 900 hab.
Centre de radio-communi-
cation)
6/Angmagssalik
NORVÈGE
7/Hammerfest (ville la plus
septentrionale d'Europe ;
port de pêche)
8/Cap Nord
RUSSIE
9/Mourmansk
10/Doudinka
11/Nordvik
12Nerkhoïansk
Tupilaks
Le pole Nord n'a été atteint qu'en des traîneaux tirés par des chiens, ils par- Images d'une vie
1909, par !'Américain Peary, tandis que le couraient de longues distances. Les traditionnelle en
voie de disparition :
Groenland, découvert, dit-on, par le navi- chiens tlairent bien l'ours polaire et repè- igloo, kayak en peau
gateur grec Pithéas en 700 av. J.-C., a été rent les glaces fragiles ... de phoque,
redécouvert en 983 par le Viking Erik le Au printemps, ils s'abritaient sous des traineau attelé d'une
Rouge. douzaine de chiens.
tentes en peau. Lorsque la neige revenait,
ils la découpaient en blocs pour
Richesses naturelles construire des igloos.
Le volume de glace que représente le
G roenland constitue la plus grande Les hommes travaillaient par équipes
réserve d'eau douce de l'hémisphère en taillant la neige avec leurs longs cou-
Nord. L'Arctique est riche en pétrole. teaux, ils en libéraient et soulevaient de
Des centres industriels apparaissent qui gros blocs et les dressaient en cercle l'un
bouleversent la vie et les traditions des contre l'autre. Le constructeur à l'inté-
Esquimaux. rieur de chaque maison neuve ne mettait
Ces pêcheurs et chasseurs de phoques, jamais le pied dehors. Il édifiait tout
su prêmement habiles dans l'art de l'igloo en n'utilisant que les blocs qu'il ,
conduire leurs bateaux en peau de avait découpés dans le sol de neige à ['in- ·
p hoque, ou kayaks, abandonnent en térieur.
effet peu à peu leur vie nomade pour se Extrait de L'Aube blanche,
regrouper dans les agglomérations où ils John Houston,© Stock.
se livrent à la pêche industrielle et au
commerce des fourrures. Mais leur art Tout en contant des récits de chasse, les
est resté très raffiné ! Esq uimaux exécutaient des figures avec
Il n'y a pas si longtemps, les Esqui- des ficelles passées autour des doigts ou Femme du Groenland ·
(costume traditionnel). ;
maux tuaient le phoque, chassaient le sculptaient des monstres mythiques dans
caribou, l'ours et le bœuf musqué. Dans des dents de cachalot : les tupilaks. !
G. Jean, .\1. R. Farré, Le Livre de tous les pays, Atlas poétique illustré,© Gallimard.
0 Observe la carte et sa légende : quels 0 Cite trois personnes qui sont allées
grands pays se partagent l'Arctique ? dans l'Arctique. Ont-elles toutes réussi
leur expédition ? Pourquoi ?
E) Montre sur la carte :
a) le centre de radio-communication; 0 Par rapport aux documents sur l'Alsace
b) la ville la plus septentrionale (la plus (pp. 215-217), que trouve-t-on ici de plus
au nord) d'Europe. qu'un texte d'information, une carte et sa
légende ? Quel document préfères-tu ?
0 Pourquoi certains textes sont-ils en
italique? (') Complète la légende de la carte à
l'aide des informations du texte.
Invitation au voyage
fiJRUW
Réalise deux pages pour présenter ta région dans un guide.
On devra y trouver :
- une carte simple, avec sa légende ;
- un petit circuit de visite intéressant et commenté ;
- deux ou trois textes courts qui fournissent des informations pré-
cises et donnent envie de visiter la région ;
- des photos, des dessins qui attirent le regard du lecteur.
Prov•nc•
Invitation au voyage
Pour améliorer les pages de ton guide (voir p. 220), enrichis ton
texte avec des adjectifs précis en te servant de la fiche « Des mots
0 Que font les deux personnages de Retrouve dans le texte le passage qui te
cette histoire dans la cave ? donne l'ensemble des informations.
1
Observe ces trois dessins :
·.·.~. $ ',
·-
--
- - - --....
.....,_""!.
---:--.
......1
_-
:,
,
'
Choisis un dessin. Écris une légende pour donner une information pré-
cise sur ce dessin. ·
•rPoui: mieüx éèrire: • · ·
Jbbserve Jbbserve
A. Lis ce texte :
C'est la chenille qui produit elle-même le fil
de soie qui lui sert à tisser son cocon. La
i Après 21 jours soie est une substance à base de protéines
'\ r d'incubation, que sécrètent les araignées et cert a ins
c'est l'éclosion
insectes. Elle passe par de petits tubes avant
de l'œuf.
d'être expulsée sous forme de filaments.
B. Pour q u' un œuf de poule se transforme en ;, 1. Quels sont les mots difficiles à com-
poussin, il faut le maintenir à une températ ure prendre lorsqu'on n'est pas spécialiste ?
co nstante d ' environ quarante degrés : c'e st
l'incubation. 2. Pourquoi l'auteur les a-t-il employés
Le 21e jour d'incu bati o n, le pou ssin b rise sa malgré tout ?
coq uille : c'est l'éclosion.
Sciences et Technologie CM, ouvelle collection :.. Pour bien informer et expliquer, il faut
Taverrùer, © Bordas, Paris, 1995. : employer des mots précis (par exemple, des
■ Compare le document A ( un dessin avec sa : termes scientifiques).
légende) et le texte B. Que remarques-tu ?
Je m'exerce
: Une légende est un message court qui
f: Remplace les mots en italique dans le
: informe et explique. Bien rédiger la légende
texte par le terme scientifique qui convient.
: d'un dessin ou d'une photo, c'est faire des Tu peux utiliser deux fois le même mot.
: choix pour attirer l'attention du lecteur sur
Liste des mots : sécrète, cocon, prédateurs, fil de
: ce qu'on veut lui faire comprendre.
soie.
La chenille se met à l'abri dans une enve-
Je m'exerce loppe pour se protéger de ses ennemis.
■ À partir de ce texte, rédige une légende Pour tisser son enveloppe, elle fabrique du
qui informe et qui explique le dessin. fil très solide et très long.
Au cours de l'été, la y,
co uleuvre femelle
dépose dans un trou f
une ci nquantaine
d'œ ufs à c o quil le
m oll e, d'envi r on
25 mm de long .
Elle les abandonne.
À l'éclosion, qui a 1
lieu à l'automne, les jeunes couleuvres mesu- 1
rent de 16 à 19 cm de long.
Sciences et Technologie CM, © Nathan.
Métamorphoses ~
la na;ssanc:e des ;nsec:tes
PAPILLONS ET COCCINELLES
Les insectes pondent en grande quantité des œufs minuscules. Des larves
naissent de ces œufs : dans la majorité des cas, elles sont très différentes
des adultes, comme chez les coccinelles ou les papillons.
Œ uf de papillon
l,5 mm de diamètre .
Œ uf de c;o ccinel/e
Les larves La larve, appelée 2 mm de long. Les couleurs vives
se nourrissent chenille, commence signalent qu'il y a
des plantes. à apparaître. du poison.
0 Quels sont les insectes présentés dans C, Entre le 35e jour et le 36e jour, que
ce document ? Pourquoi peut-on com- devient la coccinelle ?
parer leurs transformations ?
0 Pourquoi certaines indications de
8 Que devient la chenille dans la chry- temps sont-elles mises en couleur dans ce
salide? document?
Puis les larves deviennent des nymphes qui se mettent au repos.
À l'état de nymphe, l'insecte se change en adulte : des ailes apparaissent
et son corps se transforme pour devenir un insecte parfait.
À la fin, sa vieille peau se craquelle et l'adulte émerge comme s'il sortait
d'un œuf. '
, · Métamorphoses ~
I'
/ 7
,, .
J_ecr,s, ~' '-,-~ J·ë?:1211
D Place quelques graines de lentilles ou de cresson sur un coton
I imbibé d'eau.Tu vas pouvoir facilement observer leur croissance.
~ Écris un compte rendu simple de tes observations. Tu peux faire
ce travail en groupe.
~
1
Recherche dans un dictionnaire la définition des mots que tu ne
connais pas.
!
.D Classe ces mots en deux groupes :
1 a) ceux qui permettent de nommer précisément des éléments ;
blaireaux, griyes
et compagnie
ji
/' i'
Wapiti.
Jbbserve Jbbserve
2 3 ■ Relève les indications de temps qui figu-
rent dans ces légendes.
A. La graine de pois est mise à germer le 10
Janvier.
B. Deux jours plus ta rd, la racine com-
mence à pousser.
A. 35e jour B. 36• jour C. 28° jour
De l'enveloppe Il fau t 24 heures La larve se C. Le 14 janvier, après l'enracinement, la
de la nymphe à la coccinelle change lentement tige apparaît.
so rt la coccinelle pour devenir en nymphe.
adulte. rouge.
: Lorsqu'on fait une observation scientifique,
■ 1. Retrouve quelle légende correspond à : on peut indiquer le temps qui s'écoule de
•
chaque dessin. : deux façons : soit en indiquant la date et
■ 2. Pourquoi les illustrations sont-elles dans : /'heure (par exemple :« IQe jour, 7 heures »),
cet ordre? : soit en situant une observation par rapport
: à une autre (« après l'enracinement. .. »).
: Pour décrire un événement ou un phéno-
•
: mène, on doit respecter un ordre logique ou
: chronologique (l'ordre du temps qui passe).
Je m'exerce Je m'exerce
■ Trouve l'ordre dans lequel tu dois recopier ■ Remets dans l'ordre ces différentes étapes
ces légendes pour qu'elles correspondent de la naissance des renardeaux et complète
aux dessins. avec les bonnes dates :
A. La larve 14 mars, 5 h - 20 mars - 1er avril - 15 avril.
mange ... : Première sor tie des r ena rdeaux.
beaucoup Oreilles dressées, ils réagissent au moindre
et grossit. frémissement de la nature.
B. Juste 2 . . . : Les petits passent leur temps à dormir
avant et à téter.
l'éclosion, ... : Non, ce n'est pas un poisson d'avril !
les œufs Ils ont ouvert les yeux.
changent ... : La renarde que nous observons depuis
de couleur. le mois de janvier a mis au monde cinq
C. Les œufs petits. Leur nez est aplati et leurs oreilles
de la coccinelle sont tombantes.
éclosent
ensemble.
.•r
, , Métamorphoses
Compare ton compte rendu d'observation (voir p. 228) avec ceux
de tes camarades. Avez-vous bien expliqué toutes les étapes de la crois-
sance de la plante ?
Le crapaud t
l t •
- . 4
Né d' une pierre, il vit sous une pierre et
s'y creusera un tombeau.
•
Je le visite fréquemment, et chaque fois
que je lève sa pierre, j' ai peur de le
retrouver et peur qu'il n 'y soit plus.
Il y est.
Caché dans ce gîte sec, propre, étroit,
bien à lui, il l'occupe pleinement, gonflé
comme une bourse d'avare. Qu'une
pluie le fasse sortir, il vient au-devant de
moi. Quelques sauts lourds, et il me
regarde de ses yeux rougis.
Si le monde injuste le traite en lépreux,
je ne crains pas de m'accroupir près de
lui et d'approcher du sien mon visage
d'homme. - Mon pauvre ami, lui dis-je, je ne
Puis je dompterai un reste de dégoût, et veux pas te faire de peine, mais, Dieu !
je te caresserai de ma main, crapaud! que tu es laid !
On en avale dans la vie qui font plus Il ouvrit sa bouche puérile et sans dents,
mal au cœur. à l'haleine chaude, et me répondit avec
Pourtant, hier, j'ai manqué de tact. Il un léger accent anglais :
fermentait et suintait, toutes ses verrues - Et toi?
crevées. Jules Renard, Histoires naturelles.
21 Expliquez-nous ! ·.· ://!/~·: --
-_ :,.-:/
)f 1
. . ·' .·•' -,-
. . ,,,..,.
s 1' Matériel :
1
' Deux pots munis de couvercles.
De l'eau chaude.
- Un chiffon de lainage.
- Un chiffon de coton.
~
Une chaussette de laine. - Un plat rempli d'eau.
Une chaussette de coton.
10 ■
Versez la même quantité d'eau chaude dans chacun des pots, puis
: fermez-les hermétiquement.
■ Mettez un des pots dans la chaussette de laine et l'autre dans la chaus-
sette de coton.
■ Placez les pots au froid, puis attendez une demi-heure.
15 ■ Sortez alors vos pots et voyez si l'eau de l'un des pots est plus chaude
que celle de l'autre.
2s
:
0
~::~::::r::;:~·decotondansun
plat rempli d'eau; il coule au fond. Par
~ -·44;di:j
J
~. · -
contre le morceau de lainage flotte! ._____ •---- . , 0 0
■ Si vous calez le chiffon de lainage au fond du plat, vous pouvez observer
de petites bulles d'air s'échapper de la laine.
Voilà la différence! La laine emprisonne l'air pour former un
30 coussin qui vous protège du froid. C'est le même principe que les
doubles-fenêtres. Au lieu d'avoir une fenêtre fabriquée d'un verre
deux fois plus épais, on pose en hiver une autre fenêtre en laissant
une couche d'air entre les deux. L'air sert d'isolant!
Professeur Scientifix, Les petits débrouillards, tome II, © Belin.
0 Quelle information te donne la 0 À quel mode sont les verbes des lignes
seconde expérience ? 10 à 16?
•
Expliquez-nous!
- Pour•mieux-éerire
Jbbserve Je m'exerce
■ 1. Reprends les expériences de la page 23 1. ■ a) Reprends la seconde expérience de la
Le pot d'eau chaude entouré de laine se page 231.
refroidit plus lentement que le pot entouré Procurez-vous un petit chiffon de coton et
de coton. Comment cela se fait-il? Eh bien, un de lainage [... ]. ·
la laine emprisonne l'air pour former un Déposez le chiffon de coton dans un plat
coussin isolant qui protège du froid. rempli d'eau; il coule au fond. Par contre,
■ On a observé un phénomène: un pot le morceau de lainage flotte!
entouré de coton se refroidit plus vite qu'un ■ Que constate-t-on?
pot entouré de laine. ■ Comment explique-t-on ce qui se passe?
Comment explique-t-on ce phénomène? Formule cette explication avec tes propres
mots.
■ 2. Voici une autre observation.
Dans tout bon western, il y a un Indien ■ b) Voici une autre expérience.
capable d'identifier, en collant son oreille Prenez deux verres en carton. Peignez l'un
contre le sol, le nombre de chevaux qui des deux verres en noir. Mettez dans
arrivent au galop et même de dire à quelle chaque verre la même quantité d'eau, à la
distance ils sont. même température. Placez-les au soleil, au
Ce vieux truc de Sioux a son fondement moins une demi-heure. Puis vérifiez la tem- .
scientifique. pérature de l'eau: vous constaterez que
Déposez votre montre sur une table et dans le verre noir l'eau est plus chaude.
placez-vous à la distance limite où vous Les couleurs foncées absorbent la lumière
entendez le tic-tac de la montre. Ensuite, et ainsi elles emmagasinent la chaleur des
collez votre oreille sur la table à cette même rayons solaires. Les couleurs pâles, au ·
distance. Le son de la montre est amplifié. contraire, font rebondir la lumière.
Comme le montre cette expérience, le son D'après le Professeur Scientifix,
se propage mieux dans les solides (par Les petits débrouillards, tome Il, © Belin.
exemple le bois de la table ou le sol) que
■ Quel est le fait observé?
dans l'air.
D'après le Professeur Scientifix, ■ Quelle en est la cause?
Les petits débrouillards, tome 1, © Belin.
■ Qu'a-t-on observé ici?
■ Quelle est la cause du phénomène
observé?
, . . d' ..,.q:f , ~ At R!
Qu'est-ce qui pollue l'air? comme des em1ss1ons ra 1oactives ou
r
1
' ;i.HJ " ?OuttR ~llf'
et 1HLOJ1< lAcAM
7A •
Aujourd'hui, les principaux res- des éruptions vo1caniques. Cette pol- 11
UN f fu
vA "rius A
ponsables de la pollution de l'air sont lution est très minime par rapport à
les voitures et les poids lourds, notam- celle d'origine humaine. - .. r-~~l~LO(;\E
ment les véhicules utilisant du diesel et
du gasoil.
Mais ils ne sont pas les seuls : le
Pourquoi la pollution est-elle liée
au temps qu'il fait ?
~Ji..-~
.,<,s;~_,.) .,
·f
· Expliquez-nous !
Les sources de pollut;on
CO= Monoxyde de Carbone COV = Composés OrganiquesVolatils NOx = Oxydes d' Azote
pollution stagne comme un cou- La pollution est-elle locale polluées : le 19 août, en forêt de .
vercle au-dessus de nos têtes. Par ou mondiale ? Rambouillet (Yvelines), la pollu-
temps glacial, le froid coince les On retrouve certains pol- tion était deux fois plus impor-
polluants au niveau du sol. luants dans les neiges du pôle tante qu'à Paris.
En fait, le temps idéal pour Nord. Ils ont été apportés par le
ne pas étouffer, c'est la pluie vent depuis les pays industriels. Pourquoi n'est-il pas simple
qui dissout certains polluants, Ainsi, les substances pol- de résoudre les problèmes
ou le vent (sauf pour les voisins luantes parcourent parfois des de pollution ?
qui reçoivent toutes nos milliers de kilomètres. Les zones Si nous limitions le nombre de
saletés !). rurales peuvent donc être aussi voitures particulières, cela pour-
0 D'où est tiré ce
I·· ·• texte? Indique
ce qui te permet de
répondre.
E) Avant d'avoir lu
tout l'article,
comment sais-tu de
quoi il parle ?Y a-t-il
un endroit où l'on
trouve un résumé?
f_D Expliquez-nous!
fî@Uf.,_
Reprends la conclusion que tu as tirée de l'expérience sur l'air
(voir p. 233). Compare avec un(e) de tes camarades.
Essayez ensuite de comprendre, à partir de cette expérience, pour-
quoi les incendies sont favorisés par le vent.
•~ •r•• HO• ••• • • ••••• · •••••••• • v ._ •• 4-• •• • • • ••• · · • ••• • • •·• ..· · • • • • • oO O o O • OOOOO • ♦ >• •·· •·•• · • ..... • • oO O • • • · • • • • • - · •OOO · • • • • • . _ O OOO O,oO•Oo, O O• O O > > • • • o O• O H • OO. OOoO O OoO • • · · •·
Imétéorologie
~, • Masaichiro Anno,
Le pot magique, une aventure
mathématique,
Père Castor, Flammarion.
Jbbserve Jbbserve
■ Lis ces extraits relatifs aux deux expé- ■ Lis cet extrait d'article de journal.
riences de la page 23 1.
Après les nitrates, les pesticides ! Et, là
A. Pourquoi la laine conserve-t-elle la cha- encore, la Bretagne reste à la hauteur de sa
leur mieux que le coton ? Pour le découvrir, triste réputation de laboratoire de la pollu-
vous allez fa ire une autre expérience en tion des eaux par les sols. Les pesticides,
comparant le comportement de ces deux une fois les mauvaises herbes et les insectes
tissus en présence de l'eau. éradiqués, poursuivent leur offensive en
B. Le pot d'eau chaude entouré de laine se s'attaquant à l'environnement. Au plan
refroidit plus lentement que le pot entouré national, ce phénomène est très préoccu-
de coton. Comment cela se fait-il? Eh bien, pant pour les rivières, et un peu moins pour
la laine emprisonne l'air pour former un les eaux souterraines. Une chose est sûre: si
coussin isolant qui protège du froid. rien n'est fa it, les pesticides rendront, à
terme, l'eau non potable.
■ Quels sont les mots ou les expressions qui
D'après M. Écoiffier, Libération, 9 novembre 1998.
servent à questionner?
■ 1. De quel phénomène parle-t-on dans
Avant de donner une explication, on peut cet article?
poser une question, comme si on parlait au ■ 2. Quelle est la cause de ce phénomène?
lecteur. On emploie alors le mot interrogatif ■ 3. Quelles sont ses conséquences sur l'en-
«pourquoi?» ou bien des expressions comme vironnement?
« comment cela se fait-il? d'où cela vient-il?
a' quo,. est-ce dAu ....
7 »
: Lorsque l'on a observé un phénomène, on
: cherche sa(ses) cause(s) et on expose /es
Je m'exerce :• conséquences que ce phénomène peut avoir
: sur le monde qui nous entoure.
■ Tu interviewes un spécialiste des dino-
saures.Voici les réponses du savant. Retrouve
les questions. Je m'exerce
a ) Les d inosaures o nt do miné la Terre ■ Voici des titres d'articles de journaux.
pendant 150 millions d'années. Ils com- Essaie d'imaginer quelles pourraient être
portaient de nombreuses espèces. Ils ont les conséquences des phénomènes cités sur
disparu il y a environ 60 millions d'années. la population et sur l'environnement.
b) Certains savants ont pensé à un change- - Fortes chaleurs dans les jours à venir: la
ment de climat et de végétation. canicule s'installe en France!
- Venise sous l'eau: les canaux ont encore
c) Cette modification pourrait provenir de débordé.
la ch ute d'une météorite géante, et de la - Nucléaire: traces de contamination à La
catastrophe écologique qui l'aurait suivie. Hague, sur la côte normande.
d) Ce n'est pas sûr. L'extinction des dino-
saures reste une énigme.
Je ·réécris et f améliore.mon texte
Reprends l'article que tu as écrit (voir p. 238) et relis-le.
Pour améliorer ton texte, vérifie que tu n'as rien oublié à l'aide de cette
grille.
4. j'ai utilisé des expressions et des mots précis pour introduire les
causes
---·- ___et.._____
les conséquences
.,. __
du phénomène.
.,_________ .,......,... ..,.......... ___...___________ __ -------- -·-
···- - ~------... ,
~
S. j'ai présenté mon texte comme un véritable article de journal
(titre, sous-titres, résumé - appelé« chapeau» - au début de l'article...) .
( -•·o,
I !,-,.
l. ..
-
~
\ '-~ --~--~..... >--
~,..~~--""\.~ -- ...
J'ai beaucoup étudié les vaches nor- Il leur arrive de dévisser une dè leurs
mandes, et je me suis souvent posé la cornes puis de la retourner et de se l'en-
question suivante: filer dans l'oreille.
-Pourquoi les vieilles vaches ont-elles La réponse à ma grande interrogation
des .cornes ?... était dès lors toute trouvée: les vaches,
Leur grand âge les dispense d'avoir à se en vieillissant, deviennent un peu
battre entre elles ; dans une région où il sourdes. Alors, pour combattre cette
n'y a pas plus de loups que de croco- infirmité, elles se servent d'une de leurs
diles. Elles n'ont donc rien à craindre cornes comme d'un écouteur pour
entre les quatre haies de leurs champs amplifier les sons.
de pissenlits et de marguerites. Pef, Réponses bêtes à des questions idiotes,
J'ai passé des journées à les explobser- © Éd. Gallimard.
ver, ces vieilles vaches, et j'ai fini par
surprendre leur secret.
Pour lire des textes
documentaires
Les textes documentaires t ' ap ortent des informations et des
connaissances sur toutes sortes de sujets.
Us expliquent, parfois ils disent comment agir. r toi, que
_·: _·_
.•:.•
. .·
.>'[ I
'
Aller · l'essentûel
• Tu vas examiner de deux façons ce texte sur les villes au Moyen Âge.
1. D'abord, sans le lire complètement, essaie d'y découvrir très rapi-
dement les réponses aux questions suivantes.
- Où se tiennent les foires les plus célèbres ?
- La ville de Rouen a-t-elle été détruite par le feu à cette époque?
- Qu'est-ce qu'une commune?
, Les villes au x1ue siècle
A l'époque de Saint Louis les villes sont de plus en plus
peuplées et actives.
Les artisans et les marchands, dont l'activité ne servait autre-
fois qu'à l'approvisionnement des châteaux et des monastères, tra-
vaillent désormais au centre des villes. Les populations urbaines\
toujours plus nombreuses, s'installent dans les nouveaux fau-
s bourgs qui se sont formés hors des anciens remparts.
La plupart des maisons sont construites en bois, mais de
belles demeures en pierre commencent à être élevées par de riches
bourgeois. Les rues sont très étroites. Le sol, rarement pavé,
reçoit dans un caniveau central les eaux usées que chacun déverse
10 sans se soucier de l'odeur nauséabonde. Les fontaines sont rares,
* des villes
l'eau est le plus souvent prise à la rivière et des porteurs la distri-
buent aux habitants en variant leurs tarifs selon l'étage où ils doi-
vent livrer leur fardeau.
Le principal danger qui menace la ville est l'incendie qui la
,s ravage périodiquement. Les maisons de bois s'embrasent d'autant
plus aisément qu'elles sont serrées les unes contre les autres. Les
flammes qui s'échappent d'une maison se communiquent à tout un
quartier et le détruisent en quelques minutes. Les habitants, s'ils
parviennent à fuir le feu, se retrouvent totalement ruinés. Entre
20 1200 et 1225, la ville de Rouen ne brûle pas moins de six fois ...
LES ARTISANS
La ville est le lieu du commerce et de l'artisanat. Les maisons
s'ouvrent sur la rue par des échoppes surmontées d'une enseigne.
L'échoppe est à la fois l'atelier et la boutique de l'artisan qui l'oc-
cupe. Tous les travaux y sont réalisés à la main et le client peut
2s assister à la fabrication de l'objet qu'il veut acheter.
Ces métiers réunis dans certains quartiers donnent leurs noms
à la rue qu'ils occupent : rue de la Boucherie, rue des Drapiers ...
Les activités à l'intérieur de la ville sont soumises à de sévères règle-
ments. Ne tient pas boutique qui veut !
MARCHANDS ET CHANGEURS
Les villes sont avant tout des marchés · à date fixe chacune
'
tient sa foire. Dans les petites villes, les paysans '
des campagnes
4s environnantes viennent échanger leurs produits contre les outils de
LES COMMUNES
Les marchands et les maîtres des métiers supportaient mal de
60 devoir payer des taxes, des redevances et des péages au seigneur de
la ville qui exerçait sur eux son droit de justice. Dès le XI' siècle, ils
forment des associations, dont chaque membre prête serment de
fidélité aux intérêts de la communauté. Ces« communes », par des
révoltes mais le plus souvent après de longs marchandages, obtien-
6s nent du seigneur qu'il renonce à ses anciens droits et reconnaisse à
Chapitre 4 Chapitre 5
~ r.11 Un sommaire donne la liste des titres de chapitres (et souvent des sous-
-V-, titres), dans l'ordre où on les trouve dans le livre.
Index
Les c:htffn,s en gras Indiquent que Ill mot H trouve dans la chronologle.
t..s chtffrfl en 11111'9,e ,-nvoient aux pages CKI le sujet est le plu1 largement d,velopp6, et les chlffrff en ltaHqu. aux Ulunratlons.
C'est lui
9uiprend
les photos
Hubble est un
gros télescope
avec un miroir
de 2,4 m de
diamètre, qui
tourne autour
de la Terre
à 600km
d'altitude.
Comme il est
au-dessus
de l'atmosphère,
les nuages ne
l'empêchent
jamais d'observer
les planètes,
Grâce au les étoiles ou
supertélescope
Hubble, les galaxies,
tu vas observer de jour comme
les planètes, de nuit.
les étoiles Toutes
et les galaxies les photos
comme si sont prises
tu pouvais par Hubble.
les toucher...
sous d 'épais
nuages de gaz
carbonique
et d'azote.
Sur l'énorme
Jupiter,
les tempêtes
dessinent
des bandes ocre
et rouges.
Uranus, colorée
en bleu-vert
par des gaz
(notamment
du méthane).
Trouve très rapidement les réponses aux questions suivantes.
a) Quelle est la plus grosse planète du d) Une vie s'est-elle développée autrefois
système solaire? sur Mars?
b) Pourquoi appelle-t-on Mars la planète e) Avec quel instrument observe-t-on
rouge? les planètes?
c) Dans l'ordre des planètes par rapport f) Par quels moyens les photographies
au Soleil, quelle est la place de la Terre ? de ce dossier ont-elles été prises?
' Pour réaliser la double page d'un dossier sur Vénus ou sur Jupiter, on place
au centre une photographie de Vénus ou de Jupiter.
Sur le modèle de la page 248, commente la photographie.
Espaces infinis
J'organise un dossier documentaire
Faire le plan du dossier Utiliser l'image
Jbbserve Jbbserve
[:; 1. Observe les photographies et les des-
sins du dossier p. 247 à 249. Est-ce que les .
photographies et les dessins jouent le même
rôle? Explique leur rôle respectif.
2. À ton avis, pourquoi accorde-t-on une
grande place·à l'image dans le dossier?
lumière=
10 000 milliards
dekm.
C'est une unité
de longueur qui
correspond
à la distance
que parcourt
la lumière
Espaces infinis
0 À l'aide de l'article,explique ce que sont: Pourquoi ne compte-t-on pas les distances
a) une nébuleuse, b) la Voie lactée, en kilomètres?
c) une galaxie, d) une supernova.
E) Qu'entoure le petit cadre jaune dans
t) Quelle est l'unité utilisée pour indiquer les photographies « La Voie lactée », p. 251,
les distances ? et « Notre galaxie », p. 253 ?
4t
~ Souvenir
d'une <Ù
C:
explosion -,
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1:
En f évrier 1987 Q..
'"E
une étoile se met "'>--
soudain à briller a:, "'
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le Grand Nuage ...
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années- lumière). "'
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Les astronomes ::f
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lk49Ht · ' ·-
Tu vas réaliser avec deux ou trois camarades un dossier documen-
taire pour un journal.
Si tu veux en savoir plus Ce livre t'invite au voyage. En sa Embarque pour une mission
sur l'univers, ce dossier te présente les compagnie, tu vas explorer l'univers, de dans la station orbitale Mir
grandes découvertes, des plus anciennes · !'infiniment grand à !'infiniment p~tit. avec les plus grands cosmonautes.
aux plus récentes.
.f' '.,:,;_
AUCŒL1RDE
L'ATOME
. Espaces Infinis
Je réécris et j'améliore mon texte
Reprends le dossier documentaire que tu as réalisé avec tes camarades
(voir p. 254) et vérifie les points suivants.
1. Tout ce qui est dans mon dossier concerne le sujet que j'ai choisi.
... _,.... . · ·- __,. . ... ,.__ ... ·-- ·--- ..,._, .......,
, __ _ ··· - ...•._. __,., ....., - -"'·•·-' • - --~---,.--,-,--- ··· ..,..._-,.....,. --~- ~- -·~- --...----- --~-
2. Chaque page aborde un aspect différent du sujet, avec un article sur
cet aspect. Le vocabulaire utilisé est précis.
-~· -··----• -
·- . --------.. --~- -- --- ~----- ------ . ......... _____ -~-- ----·-~-- --~-----~ - --
• "" --·· . . - . ,. ~
Les Clés de ['A ctualité Junior n° 112, 22 au 28 mai 1997, © Milan Presse.
O comment appelle-t-on ce genre 0 Le nom de ce journaliste apparaît-il
d'article ? D'où est-il tiré ? devant chaque question ? Que trouve-t-on
à la place?
8 Comment s'appelle la partie écrite en
plus gros caractères au-dessous du titre de C, Grâce à cette interview, qu'as-tu
l'article ? Quel est, selon toi, son rôle? appris de nouveau sur les chauves-souris?
Katia, 16 ans,
danse sur un fil de fer àpresque
deux mètres du sol! Cette enfant de la balle1
/ ----,,
mau-t-1a~ ffüootm@» ------------------- ---------- 7
. , Interroge-toi d'abord : a-t-il (elle) ~n~ passi_on ou, plus simpl~ment, une !
[ activité préférée sur laquelle tu pourrais I interviewer (sport,mus1que,danse,
: théâtre ... ) ?
i
1:) Prépare quatre ou cinq questions : elles vont permettre de bien com-
i prendre à qui tu t'adresses et ce que tu veux ~u'il (elle) t_e dise (le temps
i consacré à son activité, les difficultés rencontrees, ses pro1ets . .. ). i
i Utilise un magnétophone ou prends des notes. 1
L -.~-- - = = -- - -
i
- - -- ~ - -----~
-----------J
Interviews
Pourmieux écrire
Jbbserve Jbbserve
■ 1. Voici les questions qu'un journaliste Voici une interview de Sophie, 14 ans,
pose à la championne Laurence Modaine, finaliste du championnat de France de
chef de file de l'équipe de France de fleuret hockey, pour le journal Mon quotidien.
féminin, dans un journal pour enfants. À quel âge as-tu commencé le hockey ? J'ai
·- À quel âge avez-vous débuté l'escrime? commencé à patiner à 3 ans et à jouer au
- Que vous a apporté l'escrime, en dehors hockey vers 6 ans. Comment as-tu connu
. des résultats sportifs? ce sport ? Mon frère en faisait. Ça m 'a
- Pourquoi compare-t-on souvent l'es- donné envie. À Lyon, comme dans l'équipe
crime aux échecs? de France, tu es plus jeune que les autres
- Quels sont vos projets ? joueuses. N'est-ce pas, parfois, un peu dif-
■ 2. Ces questions te donnent-elles une idée ficile à vivre? N on, ça se passe bien. Je
de la composition de l'interview? Compare- connais la plupart des joueuses depuis plu-
les avec celles des interviews de Renaud (p. 25 7) sieurs années.
et de Katia (pp. 258-259). Que remarques-tu? D'après Mon quotidien, 11 avril 1998,
« le seul quotidien d'actualité des 10-14 ans,
Okapi : Pour vous, la danse votre passion pour la danse? souviens encore de la
est-elle un sport ou un spec- Patrick Dupond: Par hasard. musique : le pianiste Arthur
tacle? J'étais un enfant plein d'éner- Rubinstein jouait Chopin. J'ai
Patrick Dupond : Ni l'un ni gie, vif, rapide dans sa tête. Je alors découvert la relation qui
l'autre. La danse est un art, un dormais 4 à 5 heures par nuit, existait entre la musique et le
art de vivre. Un moyen univer- ce qui était assez éprouvant mouvement. Ce fut un
sel de raconter des histoires pour mes parents . Il fallait moment magique.
compréhensibles dans le canaliser cette énergie qui
monde entier, car il ne fait pas devenait source de problèmes. Okapi : Le moment qui a tout
usage de la parole . C'est le Mes parents m'ont fait essayer déclenché?
langage de l'âme. La danse est le judo, le basket, le foot. .. Ça Patrick Dupond : J'ai
a ussi un formidable moyen m'amusait, mais ne me demandé alors à ma mère si
d 'équilibre entre le corps, les contentait pas. Un jour, à l'on pouvait vivre de ça. « Oui,
émotions, la pensée . C ' est l 'école , j'ai entendu de la si tu es le meilleur. . . » « Qu'à
l'apprentissage du contrôle. musique derrière la porte du cela ne tienne ! », me suis-je
Elle fait travailler les muscles, préau. Je l'ai poussée, etje suis promis. J'avais 8 ans et demi.
de la racine des cheveux à la tombé sur un cours de danse. Du jour où j'ai commencé à
plante des pieds. Bien connaî- Et là,j'ai été fasciné. Pourtant, danser, je suis devenu quel-
tre et contrôler son corps est un ce n'était pas un cours phéno- qu'un de différent. Finies les
atout pour la vie . ménal : 4 ou 5 filles, le profes- bêtises : j 'avais un but. Je suis
seur, pas de barres. Un disque très têtu, et ma mère savait que
Okapi : Comment est née tournait sur un pick-up. Je me je n'abandonnerais pas.
f Interviews
Okapi : Estimiez-vous avoir En revanche , les émotions pousser des affaires, et de
des capacités? éprouvées sur scène, le plaisir m'écarter pour me protéger.
Patrick Dupond : Je ne le de travailler un pas pendant J'ai eu l'impression de voir la
savais pas. Je ressentais uni- deux mois et de brusque- scène au ralenti alors qu'elle
quement un désir intense de ment pouvoir l'exécuter, avait duré trois secondes.
danser. Les cours avaient lieu valaient toutes les motos du
une fois par semaine, le monde. Je ressentais déjà ce Okapi : Vous avez parlé d'un
dimanche matin. Au bout d'un pouvoir que les danseurs ont point de dépassement ...
an, mon professeur a senti que sur le public, cette capacité de Patrick Dupond : C'est un
j'avais un potentiel qu'elle le faire rire, pleurer ou rêver; moment magique, la musique,
n'arrivait pas à définir, et qu'il d'arrêter le temps. la lumière, la respiration, l'at-
fallait me trouver un autre pro- tention du public ...
fesseur. Le hasard a voulu que Okapi : Lorsque vous dansez, Le temps s'arrête.
j'entre dans la classe de Max à quoi pensez-vous?
Bozzoni, un grand maître à Patrick Dupond : Je suis le
danser, qui m'a présenté à personnage que je dois inter-
l'école du ballet de l'Opéra de préter. J'utilise mon corps au
Paris. J'ai été engagé, avec maximum de ses possibilités,
quelques réticences, par la j 'atteins un point de
directrice de l'époque. Elle dépassement. Mais je
trouvait que j'étais trop gros et ne pense ;'_'· pas.
que j'avais les pieds plats ... Je suis dans un état de
concentration qui
Okapi : Vous êtes maintenant dépasse le
danseur étoile; cela signifie mode
donc que l'on peut travailler
son corps?
Patrick Dupond : Nous en
sommes tous la preuve
vivante. Entre 9 et 17 ans , le
corps se forme. C ' est la de pensée habituel. Mes
période à laquelle vous devez perceptions sont multi-
en prendre le contrôle, et pliées par dix . Je vois
apprendre à le connaître. tout , très précisément,
jusqu'au grain de pous-
Okapi : Ce travail vous a-t-il sière qui passe devant un
demandé des sacrifices? projecteur, jusqu'au cil
Patrick Dupond : Énormé- tombé sur la joue de ma
ment. Je ne pouvais pas man- partenaire.
ger ce que je voulais. Les sor- Lors d ' une répétition
ties, c'était seulement de temps générale à Moscou, un
en temps. Et puis,j'ai dû renon- décor s'est écroulé. Le
cer à ma passion pour la moto. temps qu'il s'effondre,
Il était hors de question de j'ai eu le temps de tirer
mettre en danger ma carrière à ma partenaire sur
cause d'une mauvaise chute. le côté, de
Mon corps fait exactement ce vous montre les pas
que je lui ordonne. J'éprouve de son nouveau bal-
alors un sentiment d' aboutis- let, et en deux
sement, de perfection. Je suis minutes vous devez
dans un état second. D 'ailleurs, les avoir analysés,
il me fa ut bie n trois qu arts appris et mémorisés.
d'heure en fin de représentation
pour retrouver le calme . [ ... ] Okapi : Vous êtes
quelq u'un de très
Okapi : Quels conseils don- rapid e. Vous vous
neriez- vous à un j eu ne qui exprimez vite. Vos
souhaite devenir danseur ? p assions sont-elles
Patrick Dupond : La qualité liées à la vitesse?
princip ale à mes yeux, c'est Patrick Dupond : Pas parti- vers Berlin. C'est une vie pas-
l 'équilibre p ersonnel. Quel- culièrement. J'aime la nature, sionnante : je pense avoir fait
qu' un d ' harmonieux intérieu- la mer, je suis un passionné de six ou sept fois le tour du
rement danse magnifiquement botanique et de cuisine. Sans monde, j'ai rencontré des cen-
bien. Être danseur, c'est possé- doute un contrepoint à mon taines de gens , mais malheu-
der un sens musical. Mais c'est métier qui me fait vivre à 100 à reusement, c'est un peu stérile.
aussi lire des livres d'histoire, l' heure. Je me fais des amis, mais je les
des journaux , développer son vois rarement. Heureusement,
ouverture d 'esprit et sa Okapi : Votre emploi du temps il y a le clan D upond : cinq
mémoire. est-il très chargé ? amis de l'école du ballet.
Patrick Dupond : En période Depuis vingt-quatre ans, nous
Okapi : Pourquoi sa mé- de tournée, c'est fou. Je passe ne nous sommes jamais perdus
moire ? une sem aine au Jap on, deux de vue.
Patrick Dupond : Rendez- jours à Paris. Puis je m'envole Propos recueillis
vous compte : un chorégraphe pour New York avant de filer par Marc Beynié.
,:. · . Interviews
/) ,.,
~
Voici une liste de mots que l'on peut rencontrer dans des inter-
- views. Essaie de les classer selon l'activité à !~quelle il_s se _rapportent.
match - concert - exposition - entraînement - répétition - galerie
! - stade - épreuve - audition - compétition - chef d'orchestre -
musique _ artisanat
Des magazines et des journaux dans lesquels t u trouveras souvent des interviews :
Mon quotidien Le]oumal Les Clés de Images Doc
des enfants l'Actualit-é Junior
--~ii
~ ~-~~
t~J: j r•... ,,. 11 1, ,
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--~--"'~-:"'} ;:~ t~
Pour- mieux éc.rire -
Jbbserve Jbbserve
■ Voici le début d'une interview enregis- ■ 1. Lis ces titres d'interviews parues dans
trée au magnétophone : la presse enfantine. ~
1
1_
1, · Interviews
Relis l'interview que tu as réalisée (voir p. 264). Rappelle-toi ce que
tu as appris sur la transcription, la présentation, la structure de l'interview.
date lieu
1853 naissance en Hollande
,'
j ·- ~ .,
Biographies
!Pour mie'uJf écrirf!
Jbbserve Jbbserve
■ 1. Dans cette biographie, relève les infor- 1. Relis ces deux passages sur Van Gogh.
mations concernant les lieux et les dates. A. Il descend au fond des mines, visite les
Molière (1622-1673), auteur dramatique malades. Pe:ndant plus d'un an, il suit des
français. Il créa l'illustre-Théâtre en 1643, études difficiles pour entrer au séminaire et
puis dirigea pendant 15 ans une troupe de devenir pasteur, mais il n'est pas reçu.
comédiens ambulants qui interpréta ses B. Il passa les dernières années de sa vie en
premières comédies en province. En 1659, France, à Paris et en Provence. Il fut
il s'installa à Paris. Acteur, auteur et direc- influencé par les peintres impressionnistes.
teur de troupe, il créa de nombreuses comé-
dies : Le Bourgeois gentilhomme (1670), 2. À quel temps est écrite la biographie
Les Femmes savantes (1672) ... Il mourut dans le texte A ? dans le texte B ? Quel autre
en 1673, lors de la quatrième représenta- temps du passé pourrais-tu utiliser ?
tion du Malade imaginaire.
■2. Dans quel ordre sont racontés les : Pour écrire la biographie de quelqu'un, on peut
moments de la vie de Molière ? : utiliser soit /es temps du passé, soit le pré-
•
: sent pour faire comme si l'on revivait les
: Pour écrire une biographie, il faut disposer : moments de sa vie.
: de différentes informations : les activités
•
: marquantes du personnage, des dates, des
: lieux. On organise ensuite ces informations
1. Réécris cette biographie au présent.
: dans l'ordre chronologique.
Artagnan (seigneur d', 1611-1673)
Fils de la petite noblesse du Gers, Charles de
Je m'exerce Montesquiou se fit appeler« d'Artagnan »,
■ Remets cette biographie de Mozart dans du nom d'une terre que sa famille possé-
l'ordre chronologique. dait. Sous le règne de Louis XIV, il fut
Mozart (Wolfgang Amadeus, compositeur nommé lieutenant de la première compa-
autrichien, 1756-1791). gnie des mousquetaires en 1667, puis
• De 1762 à 1767, poussé par son père, maréchal de camp en 1672. Il fut tué au
il se produit dans toute l'Europe. siège de Maastricht en 1673.
• Mozart connaît triomphe et disgrâce : on
l'enterre de manière misérable, à Vienne en 2. Réécris le début de cette biographie en
1791. utilisant le passé.
• Mozart naît en 175 6 à Salzbourg. Jules Romains ne s'appelle pas Jules
• De 1769 à 1773, il effectue trois voyages Romains. Son vrai nom est Louis Farigoule.
en Italie et se consacre à la composition. Il naît le 25 août 1885. Le père du petit
• À six ans, il compose ses premières pièces Louis est instituteur et Jules suit ses traces :
musicales. nommé professeur en 1909, à Brest, puis à
• Son père, Leopold, violoniste, le met au Paris, il quitte l'enseignement en 1919. Il se
clavecin dès l'âge de quatre ans. consacre alors au théâtre.
-----.
--
.,,,---- ... .. .
'~~==---__s-
c.
~ ~--=--~
è......__ . .:____ __ . .
ila pierre
Champollion Jean-François (I 790- ·de Rosette
1832)
Archéologue français qui réussit à fn 1799, lors de la cam- .
déchjffrer les hiéroglyphes. Spécialiste
de l'Egypte, Champollion a longtemps
'pagne de Bonaparte en "'·:
étudié les inscripti ons gravées sur une Égypte, un fragment de
pierre découverte par les Français pierre gravée est décou- :
en 1799 dans la ville égypti enne de
Rosette. Sur cette p laque de marbre 1/ert, près du Nil, dans
noir, le même texte était écrit en trois ;0n lieu appelé Rqsette. ·
Jean-François écritures: l'écriture grecque, l'écriture
Champollion égyptienne, avec des lettres liées, et
Vieille de 2 000 ans, ,
les hiéroglyphes. 1cette pierr~ comporte .
)e même texte gravé en '
Dictionnaire Super M ajor CM1-CM2-6', 'trois écritures différentes. :
© Larousse, 1994. '. L'une d'elles est bien
connue : il s'agit du grec':
« J'ai trouvé f » ·ancien. Mais une autre -
.est à cette époque
totalement inconnue,
En 1822, Jean-François Champollion, installé chez son frère ·et constitue l'un des
à Paris, poursuit ses travaux sur la pierre de Rosette et émet l'hy- .grands mystères de
pothèse que l'écriture égyptienne comporte des signes qui repré- :l'archéologie: ce sont
sentent directement des idées et des choses, mais aussi d'autres ·1es hiéroglyphes, écriture .
des anciens Égyptiens.
s signes traduisant sans doute des sons.
Biographies
1. cartouches : S'il commence à bien comprendre la deuxième écriture qui
cadres dans figure sur la pierre (l'écriture simplifiée de l'égyptien, appelée
lesquels sont démotique), il n'a toujours pas la clé pour lire les hiéroglyphes
inscrits des noms
de pharaons (ce mot veut dire « écriture sacrée » ).
égyptiens. 10 Champollion s'obstine, reçoit d'un voyageur l'inscription
d'un obélisque sur lequel on voit, en grec et en hiéroglyphes, les
noms de Cléopâtre et de Ptolémée, et parvient à trouver les équi-
valences de tous les signes. Enfin, le 14 septembre, il se penche sur
un récent envoi de l'architecte Nicolas Huyot, qui a relevé avec
1s soin le dessin de deux cartouches 1 royaux provenant des temples
d' Abou-Simbel.
Jean-François écarquille les yeux. L'esprit tendu dans un
suprême effort d'analyse et de comparaison, il remarque que cha-
cun de ces noms est écrit avec trois signes, que ces deux noms
20 sont terminés par deux signes identiques, alors que le premier est
0ffir r
RA ms s s
« Râ l'a enfanté »
(Râ est le dieu du Soleil.)
THOT ms s
«Thot l'a enfanté»
(Thot est le dieu de !'Écriture et de la Sagesse.)
(Les Égyptiens ne notaient que les consonnes.)
Biographies
1
/f~z
a;"tt•",/
11111111
1•ng:1:.:r~
.... ~-..-:11111111TJ1..:11111111..-.i-..i!""",,.
1ilf; · ·tatll& iht·té t· 41- - ----------.
agine que l'un(e) de tes camarades est devenu(e) un personnage
célèbre. Rédige une courte biographie, comme l'une de celles que l'on
trouve dans les dictionnaires. Fais attention aux temps utilisés et à l'ordre
des informations.
•·Nili!tt14·1fildf441-X·2'it#&iikêl
1) Champollion avait un métier curieux : il était archéologue,
Il c'est-à-dire qu'il faisait des recherches sur les civilisations et les monu-
1 ments anciens (ici, l'Égypte).
1 Certains personnages célèbres ont aussi des métiers au nom étrange :
1 ··-. .
Si tu veux tout connaître Pour savoir ce qui a rendu célèbres ces personnages,
sur l'histoire de l'écriture et l'Égypte . .. découvre l'univers des biographies.
Jbbserve Jbbserve
■ 1. Relis ces quelques phrases extraites du ■ 1. Relis ces phrases et expressions extrai-
texte j'ai trouvé ! (pp. 271-273). tes du texte j'ai trouvé ! (pp. 271 -273).
En 1822, Champollion, installé chez son Il se penche sur un récent envoi [... ). Jean-
frère à Paris, poursuit ses travaux. [... ) François écarquille les yeux. L'esprit tendu
Enfin, le 14 septembre, il se penche sur un dans un suprême effort[ ... ]. La surprise est
récent envoi de l'architecte Nicolas Huyot immense. Avec fièvre, il vérifie et revérifie
[... ]. encore [... ]. Il n'y tient plus, se précipite
Il s'agit des noms des pharaons Ramsès et chez son frère et crie, hors de lui : « J'ai
Thoutmosis qui vécurent entre 1500 et trouvé ! », puis, terrassé par l'effort surhu-
1200 av. J.-C. ! main qu 'il vient de fournir, s'effondre
[ ... ) Il fera sa communication devant les anéanti.
Académiciens, le 27 septembre, face à une ■ 2. Quels sont les mots qui nous font com-
salle comble. prendre l'activité de Jean-François ? Quelles
■ 2. Quels renseignements fournissent ces sont les expressions qui soulignent ses réac-
phrases ? Pourquoi sont-elles importantes tions et l'état dans lequel il se trouve ?
pour le lecteur ?
Dans une biographie, il ne suffit pas d'indi-
Dans une biographie, si l'on veut raconter en quer les actions successives du personnage.
détail un moment de la vie d'un person- Il faut aussi montrer ses réactions, l'état
nage, il faut donner des indications précises dans lequel il se trouve, ce qu'il ressent :
de lieu et de temps (en particulier des dates). « avec fièvre ... , il se précipite ... , il écarquille
Ces précisions permettent au lecteur de les yeux ... ».
« suivre » le personnage dans un cadre
précis, d'avoir des repères.
Je m'exerce
■ Complète cet extrait de biographie de
Je m'exerce Jules Verne en imaginant et en décrivant
■ Complète chacune des phrases suivantes précisément l'activité et les réactions du
à l'aide des informations de la liste : personnage après ce premier succès.
à Figeac - Le 23 décembre 1790 - Dom Calmels - En 1862, Jules Verne présente son manus-
dans le Que rcy - À l'âge de quatorze ans - de Gre- crit de Cinq Semaines en ballon au célèbre
noble - En 1799.
éditeur Hetzel. Celui-ci a compris que le
*, Jean-François Champollion naît * , * , grand public commence à se passionner
deuxième et dernier garçon d'une famille de pour les découvertes scientifiques et il signe
sept enfants. * , on confie Jean-François à un tout de suite un contrat avec l'auteur. L'ou-
prêtre, *, qui découvre ses dons pour l'étude vrage paraît en 1863 et le succès est immé-
des langues anciennes. Il l'initie au latin, au diat. A partir de ce premier succès, Jules
grec et déjà à l'hébreu. * , Jean-François est Verne s'enferme pour lire des revues scien-
reçu comme boursier au lycée * · tifiques ...
Biographies ~
Je réécris etj'am éliore mon texte
Reprends la biographie que tu as inventée (voir p. 274).
Vérifie que ton texte répond bien aux critères suivants.
IJ Pour la biographie courte de mon (ma) camarade :
1. J'ai placé son nom et son prénom en tête d'article.
· 2. J'ai donné sa date de naissance.
3. j'ai, en quelques mots, résumé l'activité ou l'événement qui l'a
rendu(e) célèbre.
-
4.J'ai donné les informations dans l'ordre chronologique.
Un tableau inoubliable
J'ai peint dans le bois, cette semaine, avait passé, et que les corneilles
quelques études assez grandes. [... ] s'étaient remises à voler, je ne regrettai
Celle qui, à mon sens, est le mieux pas d'avoir attendu à cause de l'admi-
réussie, n'est rien d'autre qu'un lopin rable ton sombre que le sol du bois
de terre bêchée, du sable blanc, noir et avait pris après la pluie.
brun après une pluie battante. Si bien Comme j'avais commencé sur rpes
que les mottes de terre prennent feu de- genoux, avant l'orage, avec un horizon
ci de-là et parlent mieux. bas, j'ai dû m'agenouiller dans la boue,
r
Après avoir dessiné pendant quelque et c'est à cause de pareilles aventures,
temps ce lopin de terre, il y eut un qui se produisent souvent sous formes
orage avec une formidable pluie bat- diverses, qu'il n'est pas superflu à mon
tante, qui a bien duré une heure. Mais sens de porter des vêtements d'ouvrier
j'avais tellement pris goût à la chose auxquels il n'y a rien à gâter.
que je suis resté à mon poste et que j'ai Vincent Van Gogh,
cherché tant bien que mal un abri der- Lettres à son frère Théo,
rière un gros arbre. Quand l'orage coll. Les cahiers rouges, © Grasset.
De la page 277 à la page 3 10
Niveaux [Il
Introduction :pour lire des poésies et des fables Pages 279 à 284
G Poèmes-noms
- Silencieuse-Jusqu'au-Dégel,
- Entendait-les-écureuils, J. Rou baud et F. Delay,
dans: Poèmes et chants des Indiens d'Amérique du Nord Pages 293 à 295
-Petit-Lynx, J. Roubaud et F. Delay, dans: Poèmes et chants
des Indiens d'Amérique du Nord,
-Ode au Saint-Laurent, G. Lapointe, dans: La poésie
québécoise contemporaine,
- Comme un arbre dans la ville, C. et M. Le Forestier Pages 296 à 300
D Ping-pong Le livre
Balle dure Le livre est un oiseau
La main sûre il fait son nid
L' œil véloce dans le cœur des hommes
Et plie et ploc et ses petits
du tac au tac sont ces mots
tric et choc que1enomme
Grêle oblique Joël Sadeler,
en z1g-zag Poèmes Poivre et Ciel.
Quel trafic !
Rac et traque
Rie à rac
Ploc plie plaque
La main vive
les raquettes
qui voltigent
Pong et ping
On réplique
Ping-pong.
J. Gaucheron, DR,
extrait de J. Charpentreau,
Luttes et luths,
© Le Livre de Poche Jeunesse.
IJ Quand
Quand gronde l' orage
(_
vers le soir
c'est que le menuisier du ciel
un peu las
rabote trop durement
ses nuages
Joël Sadeler,
dans J. Charpentreau,
Les éléments des poètes,
© Le Livre de Poche Jeunesse.
(Fantaisie)
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot aussi devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied contre mon cœur !
Arthur Rimbaud
N N
EVE OC
R Rs M
E ÉE Œ
M U
M R
A p
L A
F R
E E
N I
u L
à
Guillaume Apollinaire,
Calligrammes, « Ondes » , © Gallimard.
Regarde ce calligramme.
Quel mot reconnais-tu ?
À ton avis, pourquoi le poète a-t-il disposé les lettres de cette façon ?
Les rencontres entre les sons, entre les mots et l'espace de la page, entre
les sons et les rythmes, permettent de faire ressentir des impressions, des
sentiments.
Même si le poème ne peut pas être« raconté», même si l'on ne peut
pas toujours dire « de quoi il parle », il nous parle, à chacun de nous,
mystérieusement.
Dire autrement
On peut créer des images pour dire autrement comment on voit
le monde, les autres, et soi-même.
Dans les poèmes, on trouve souvent des régularités dans le rythme et dans
l'emploi des sonorités, des répétitions, des refrains.
On trouve des formes régulières et des formes libres ; tous ces jeux de
contraintes rapprochent la poésie de la musique et de la chanson.
25 L'eau, 1e feu,
li terre, l'air ••.
Intermède
Une barque s'en va sur l'eau
sur l'eau
Comme fait la feuille du saule
Comme ta joue à mon épaule
s Comme la paupière à l'œil clos
Une barque s'en va sur l'eau
sur l'eau
Comme fait la feuille du saule
•
0 Ferme les yeux et écoute ce poème. 0 À quoi est comparée la barque dans
Quelles images t'apparaissent ? la première strophe ?
Î D
lus («Comme», « Un feu pour». etc.) ou un mot que tu aimes.
Recopie les mots plusieurs fois, les uns au-dessous des autres : tu as le
début de tes vers.
Jbbserve Jbbserve
■ Lis le poème suivant. 1. Observe« Intermède» (p. 285) et dis
Pan ! Pan ! Pan ! Qui frappe à ma porte ? combien le poème comporte de vers.
Pan ! Pan! Pan! C'est un jeune faon 2. Observe la disposition des trois poèmes
Pan ! Pan ! Pan ! Ouvre-moi ta porte (pp. 285-286). Un poème est écrit d'un seul
Pan! Pan ! Pan ! Je t'apporte un paon bloc, les autres pas. Lesquels ? Comment
Pan ! Pan ! Pan ! Ouvre-moi ta porte sont-ils organisés sur l'espace de la page?
Pan! Pan! Pan! J'arrive de Laon
Pan ! Pan ! Pan ! Mon père est un gnou
Né on ne sait où,
.:~ Un poème est souvent divisé en strophes.
Une strophe est un ensemble de vers avec
Un gnou à queue blanche : /a même disposition. Chaque strophe est
Qui demain dimanche, : séparée des autres par un espace.
Te fera les cornes,
Sur les bords de l'Orne.
Robert Desnos, « Le Gnou », Chantefables
Je m'exerce
et Chantefleurs, Contes et fables de toujours, a) Indique le début de chaque strophe du
© Librairie Gründ, Paris. poème suivant :
■ Compte les syllabes de chaque vers. Que Laisse-moi jouer
constates-tu ? encore ... encore ...
(Remarque que, le plus souvent, le « e » à surprendre le soleil
la fin de certains mots se prononce à l'in- agrandir les trous
térieur des vers mais pas à la fin des vers.)
entre les feuilles.
Laisse-moi jouer
: Dans la plupart des poèmes, il y a des régu- encore ... encore ...
:• larités dans la longueur des vers. C'est ce qui autoriser la pluie
: crée le rythme, lorsque l'on dit le poème. à me décorer de l'Ordre
de la Goutte au Nez.
Laisse-moi jouer
encore ... encore ...
Je mexerce
1
admirer la nuit
■ a) Entraîne-toi à dire « Le Gnou » en emplir les ombres
marquant bien le rythme. Aide-toi en frap- sans en renverser.
pant dans tes mains. Laisse-moi jouer
■ b) Cherche d'autres poèmes très ryth- encore ... encore ...
més et dis-les en les « scandant ». Par avec mes cheveux blancs
exemple, ce passage de Victor Hugo : accourus en silence
La forêt, comme agrandie me regarder rentrer.
Par les feux et les zéphyrs, Pef, « Laisse-moi jouer... », Attrapoèmes, © Gallimard.
Avait l'air d'un incendie b) Lis d'autres poèmes. Recopie les pas-
De rubis et de saphirs. sages que tu aimes en respectant leur pré-
Victor Hugo, Chansons des rues et des bois. sentation en vers et en strophes.
0 Dis tout ce que tu as envie de dire sur C) Relève dans les huit premiers vers les
ce poème : ce que tu imagines, ce que tu mots qui te font penser à la lumière et
vois, ce que tu ressens ... ceux qui évoquent plutôt l'ombre.
0 Dis tout ce que tu as envie de dire sur 0 De quoi le cœur transpercé, sculpté
la façon dont est écrit ce poème. dans le tronc d'un arbre (vers 13), est-il
le symbole?
@ « Ligne de vie, ligne de chance, ligne de
cœur » : ces expressions appartiennent au 0 Par quel élément de la nature ce texte
vocabulaire des voyantes qui lisent l'ave- nous mène-t-il du ciel à la terre ?
nir dans les lignes de la main. Cherche ce
que sont les lignes de vie, de chance, de D L' imagination est souvent mise en
cœur. mouvement par le spectacle des éléments :
l'eau, le feu, la terre, l'air . ..
C) Ce poème pourrait-il être divisé en Cherche, dans chacun des poèmes de
strophes ? Quelles seraient les limites des cette unité, l'élément naturel qui a inspiré
différentes strophes ? Pourquoi ? l'auteur.
• •1ltiit01U4·Uii,iU41ti#iiii·•
1
D Le ciel,en poésie,c'est souvent« l'azur» (relis par exemple le pre-
l mier vers de« Je fis un feu ... »). C'est aussi« le firmament, l'horizon,
l'espace infini, la voûte céleste, le royaume des astres . .. »
Cherche de même des synonymes poétiques du feu et de l'eau.
l
1 le tison, les cendres, la lumière, le poêle, les braises, les crépitements,
le_~_hare, le flambeau, la chaleur, la fumée, la brûlure.
•·_jf )1-jiJ/
i ·Laurence Ottenheimer,
LILIVREDU
PRINTEMPS Le Livre de l'été,
., ,✓
-
Découverte cadet Gallimard .
Jbbserve Jbbserve
■ Voici les deux premie rs vers d'un poème ■ Voici la deuxième et la troisième strophe
que tu connais bien maintenant. de« Au bord de l'eau verte». Relis-les.
Une barque s'en va sur l'eau Dans l'eau tiède filent les poissons blancs
sur l'eau auprès d'arbres noirs
Comme fait la feuille du saule dont l'ombre sur l'eau tremble doucement
■ 1. Il y a ici une comparaison : quels sont au soleil du soir.
les objets comparés ? Deux pies qui crient s'envolent loin, très loin,
■2. Quels sont les points communs qui per- loin de la prairie,
mettent de comparer ces objets? et vont se poser sur des tas de foin
■ 3. À quoi cette comparaison te fait-elle pleins d'herbes fleuries.
penser? ■ 1. Dans quelle strophe le promeneur voit-il
quelque chose ? Que voit-il ?
La poésie utilise volontiers les comparaisons : ■ 2. Dans quelle strophe entend-il quelque
on établit un rapport entre un objet et un chose ? Qu'entend-il ?
autre, et souvent on fait apparaître ainsi un
aspect caché des choses. (Par exemple, la : Écrire un poème, ce peut être communiquer
barque est aussi légère, fragile et silencieuse : au lecteur des sensations, des impressions :
•
qu'une feuille sur l'eau .. .) : ce qu'on voit, ce qu'on entend, un détail
: auquel on a été sensible ...
Je m'exerce
■ a) Cherche toutes les comparaisons dans Je m'exerce
« Intermède » (p. 285). Dis à chaque fois ce ■ a) Observe (p. 286) la structure du poème
qui est comparé et quel mot indique qu'il y « La nuit il y a .. . ».
a comparaison. ■ b) Sur ce modèle, invente un poème qui
■ b) Parfois, il peut aussi y avoir comparai- commencera par « Le matin il y a ... » ou
son sans qu'aucun mot ne l'annonce : à quoi « Dans ce pays il y a ... ».
la feuille est-elle ici comparée ? N'oublie pas de faire voir le paysage et
Il était une feuille entendre ce que disent les gens.
avec ses lignes La nuit
Ligne de vie Il y a .. .
Ligne de chance
Ligne de cœur.
.
·.·_, ',
.:
·. • \•
-:,··~
~
. ::::::::...... . . .
' ,•
s; lencieuse-Jusqu'au- l>égel
Son nom raconte comment cela se passait avec elle.
La vérité est qu'elle ne parlait pas
en hiver.
Chacun avait appris à ne pas lui poser de questions en hiver
s une fois connu ce qu'il en était.
Le premier hiver où cela arriva
nous avons regardé dans sa bouche pour voir
si quelque chose y était gelé. Sa langue
peut-être, ou quelque chose d'autre au-dedans.
10 Mais après le dégel elle se remit à parler
et nous dit que c'était merveilleux ainsi pour elle.
Aussi, à chaque printemps
nous attendions, impatiemment.
Entendait- les-Écureui 1s
Il s'interrompait aussitôt au milieu
d'une phrase, s'il entendait
des bruits d'écureuil.
Et il savait sous quel arbre attendre
5 les écureuils. Même s'il sortait
dans l'obscurité
il savait quel arbre se ferait entendre
.
avant que les écureuils y s01ent arrives '
. , .
Je me souviendrai toujours de cela, incompréhensible
10 aussi aux autres : il s'arrêtait de pagayer
presque au centre d'un lac à poissons
pour écouter. En silence. Il ne parlait pas du tout
simplement il se rongeait les doigts
avec ses dents
1s pour me prévenir qu'il avait entendu un écureuil.
Je savais qu'il souhaitait que les os de ses doigts
fussent des noisettes !
À cette distance dans le lac je pouvais bien entendre
s'égoutter les pagaies
20 mais nul bruit d'écureuil.
Cependant je voyais un écureuil s'éveiller
dans son visage, chaque fois que cela arrivait.
Jacques Roubaud et Florence Delay,
Poèmes et chants des Indiens d'Amérique du Nord, © Le Seuil.
Jbbserve Jbbserve
■ Observe attentivement cet extrait de À quoi fait penser un nom ? On peut le
poème: dire en un poème-nom, comme dans Silen-
A. M arie, qui voudrait votre nom retourner, cieuse-Jusqu,au-Dégel, ou bien en un seul
Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie. vers comme dans cet extrait :
Pierre de Ronsard, Continuation des am ours. Ève dans un paradis
■ 1. Comment passe-t-on de « Marie » à
Jeannette avec sa bannière
«Aimer»? Colette chez les récollettes
Sophie chez les philosophes
■ 2. Compare cet extrait au jeu sur les
lettres de ton prénom (p. 294). Quel point
Charlotte et les sans-culottes
commun y a-t-il ? Marianne en république
Bertha qui tire le canon
B. L'écrivain Boris Vian aimait se surnom- Perpétue qui continue
mer « Bison ravi ». Estelle qui dit que c'est elle [... ]
■ À ton avis, comment avait-il formé ce H. Pichette, La Lune et autres enfantines, D.R.
surnom?
1. Par quoi commence chacun des vers du
poème?
: Faire une anagramme consiste à changer Par quel type d'association d'idées chaque
•
: l'ordre des lettres d'un mot pour en obtenir prénom fait-il penser à ce qui est écrit
: un autre. Par exemple,« aimer» est l'ana- ensuite? (Sonorités, images qu'on a en tête,
: gramme de « Marie ». Et l'anagramme sens premier du prénom ... )
•
: « aimer» permet de donner un nouveau sens
2. Parmi les mots suivants, associe ceux qui
: au prénom Marie. conviennent d'une part au poème d'Henri
Pichette, d'autre part aux poèmes-noms
indiens.
Je m'exerce
récit - énumération - liste - phrases - répétition -
■ 1. Exerce-toi à chercher des anagrammes • 1
litanie.
à partir de cette liste de mots :
monde - écran - amer - gare - vandale .
■ 2.Voici des noms d'écrivains et de peintres ~ La poésie utilise souvent le pouvoir évocateur
~
et les anagrammes célèbres de leur nom. · des mots. Par exemple, certains noms propres
Retrouve ce qui va ensemble. : font spontanément surgir des images dans
1. Salvador Dali a. Alcofribas Nasier c l'esprit du lecteur. D'autres se prêtent plus
2. François Rabelais b. Pauvre Lelian : volontiers à des jeux sur les sonorités . ..
3. Paul Verlaine c. Avida Dollars
Je m'exerce
Compose un bref poème à la manière
d'Henri Pichette. Utilise des prénoms de
personnes que tu connais ( é lèves de ta
classe, pare nts, amis, etc.).
Poèmes-noms :
Pet;t-Lynx
Un petit lynx
perdit sa famille. Un jour, dans le froid de
Il s'en alla tout seul l'hiver,
_;, et commença à apprendre il trouva un oiseau gelé
~· ..
_j
' .
{lt'
• '•
•
5
les choses.
Il se mit en route. 2.s
qui ne bougeait pas.
C'est ainsi qu'il apprit les
larmes
... ,.
; qui de son visage tombaient
• ,. ·,
'•- Un printemps il vit
sur cet oiseau.
'
., ' arriver des oiseaux
Il resta penché sur lui
' qui venaient du sud.
• un long moment.
Il en goûta quelques-uns.
' ~ 10 Il en apprit le goût.
Je sais son histoire,
30 ce qu'il apprit.
Un été il faillit
se noyer, mais il vit son visage Je le sais.
Je vous le dis.
' un long moment
Toutes ces choses !
dans ce lac.
Je pleure quand je les dis.
·! 15 Il apprit alors son visage.
3s Je suis Petit-Lynx.
Jt
Ode]au Saint-Laurent
Ma langue est d'Amérique
Je suis né de ce paysage
J'ai pris souffle dans le limon du fleuve
Je suis la terre et je suis la parole
5 Le soleil se lève à la plante de mes pieds
Le soleil s'endort sous ma tête
Mes bras sont deux océans le long de mon corps
Le monde entier vient frapper à mes flancs [... ]
1. Ode : poème
Gatien Lapointe, « Ode au Saint-Laurent », chanté ou dit avec
© Écrits des Forges Inc. un accompagne-
ment musical.
0 Que veut dire l'auteur, selon toi, quand 0 Quels sont les mots qui permettent de
il écr it« Ma langue est d'Amérique » ? se représenter le paysage ?
0 Relève les mots qui renvoient à la ville 8 Quels points communs vois-tu entre
et ceux qui évoquent la nature. les t rois textes proposés ?
Poèmes-noms
/,:... .......~-..__ _7
.'
les mots pour parle~_des saisons __
les mots pour parler des animaux . . .
-J•------·------~~=-- ------1
......
les mots qui évoquent
........
l'eau
,
'e ~
··------· Flammarion.
,r Joël Martin, Rémi Le Goistre, < Jean-Hugues Malineau, Pef, Le Québec en poésie,
.f.' t!:• (
Contrepétarades, Dix Dodus Dindons, Folio junior en poésie,
coll. Petit Point Jeu, Le Seuil. Albin Michel Jeunesse. Gallimard.
J'utilise des comparaisons et des métaphores
Jbbserve Jbbserve
■ Lis cette strophe d'un poème d'Henri A. Mes bras sont deux océans le long de
Pichette :
mon corps.
La lune Gatien Lapointe, « Ode au Saint-Laurent ».
comme un hublot
B. Chauve-souris, masque de l'ombre.
comme l'œil d'un vaisseau
R. Desnos, Chantefables et chantefleurs, © Gründ.
comme une perle dans les flots ...
H. Pichene, « La lune, la lune » , ■ 1. À quoi sont comparés les bras dans le
La lune et autres enfantines, D.R. premier extrait ? la chauve-souris dans le
second extrait ?
■ 1. À quoi est comparée la lune ? Un mot indique-t-il que l'on compare ?
■ 2. Quel est le point commun entre la lune ■ 2. Pour chaque métaphore, retrouve le
et les objets auxquels on la compare? point commun qui explique l'image.
■ 3. Quel est le mot qui indique que l'on
compare ? : Une métaphore est une comparaison qui
: n'utilise pas le mot « comme ». Dans « mes
Pour faire naître des images dans l'esprit du : bras sont deux océans », les deux termes
lecteur ou de l'auditeur, on utilise souvent des : comparés sont reliés par « sont » ; dans
comparaisons. « Comme » permet de rap- :• « chauve-souris, masque de l'ombre », les
procher deux éléments qui ont un point : deux termes comparés sont mis en relation
commun pour les comparer. Par exemple, : par une virgule.
dans « la lune est comme un hublot », le point
commun est la forme ronde.
Je m'exerce
■ 1. Repère les métaphores e t essaie de les
Je m'exerce classer dans le tableau.
■ Voici des éléments pour créer un poème. A. Oiseau, tu n'es que la virgule
Essaie de voir des images dans ta tête et d'une phrase en plein ciel.
associe comme tu le veux les mots et les Alain Bosquet, cité dans Les Oiseaux en poésie,
comparaisons. Folio junior, © Gallimard.
l'amour - l' am itié - t o n visage - un rêve - B. J'ai vu ses yeux de fougère s'ouvrir le matin.
la colère - la nuit.
A. Breton, Nadja, © Gallimard.
Poèmes-noms ~
Reprends le poème que tu as composé (voir p. 298). Lis-le à voix
haute à ton voisin ou à ta voisine, et sers-toi de ses réactions pour
améliorer ton texte.
Renard et la Panthère
Renard chassait dans la forêt lorsqu'il tomba nez à nez avec
la Panthère.
- Que fais-tu donc sur mon territoire? demanda-t-elle.
- C'est simple, répondit Renard. Je suis venu ici pour que tu
s me manges.
La Panthère trouva la réponse fort drôle et déclara:
- Tu as de l'humour! Aussi vais-je te donner une chance de
t'en tirer. Tu auras la vie sauve si tu peux me dire deux vérités
vraies.
10 Rien de plus simple, dit Renard. Voici la première: tu n'as
pas très faim aujourd'hui, sinon tu m'aurais mangé sans attendre.
- Exact! répondit-elle.
- Voici maintenant la seconde vérité vraie: nul ne me croira
si je raconte que j'ai rencontré la Panthère et qu'elle ne m'a pas
1s mangé.
- Cela aussi est exact, déclara la Panthère. Va! et que je ne
te reprenne plus dans les parages.
Fable du Gabon. Jean Muzi, 19 fables de Renard,
Castor Poche, © Flammarion.
1. brouet: potage.
2. chichement: Le renard et la c;gogne
pauvrement.
Compère le renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la cigogne.
Le régal fut petit et sans beaucoup d'apprêts:
Le galand, pour toute besogne,
s Avait un brouet1 clair; il vivait chichement2 •
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette:
La cigogne au long bec n'en put attraper miette,
Et le drôle eut lapé le tout en un moment.
Pour se venger de cette tromperie,
10 A quelque temps de là, la cigogne le prie.
-
f
0 Quel animal retrouves-tu dans ces deux textes?
Que lui arrive-t-il à chaque fois?
• 0 Quel animal retrouves-tu dans ces 0 Dans certaines de ces fables, les animaux
deux textes? parlent. Lesquelles? À quels moments?
8 Pour chaque texte, définis les qualités 0 Pour chaque fable , dis si elle com-
et les défauts attribués à cet animal. porte une « morale » où l'auteur donne
son avis. Explique le message de l'auteur.
i
~ ·- .,
. . Cho isis deux animaux en leu r attri buant une qualité ou un défaut.
i
D Raconte les circonstances de leur rencontre et décris ce que le héros
l principal ve ut obtenir ou ve~t mo_nt_r~r-~ l'a~~:e. - - -
11111
------•
Jbbserve Jbbserve
■ Lis cet extrait de« La cigale et la fourmi». Relis le début de Renard et la Panthère.
La fourmi n'est pas prêteuse; Renard chassait dans la forêt lorsqu'il ·
C'est là son moindre défaut. tomba nez à nez avec la Panthère.
« Que faisiez-vous au temps chaud? » - Que fais~tu donc sur mon territoire ?
Dit-elle1 à cette emprunteuse2 • demanda-t-elle.
Jean de La Fontaine, Fables. - C'est simple, répondit Renard. Je suis .· .
·._.-.:·~1
1. « elle » désigne la fourmi. venu ici pour que tu me manges.
2. « emprunteuse » désigne la cigale. La Panthère trouva la réponse fort drôle et
déclara:
-Tu as de l'humour! Aussi vais-je te donner
une chance de t'en tirer.
1. Quelle est la situation au début de la
fable?
El 2. Qu'apprends-tu sur le caractère des ·. i
deux personnages?
• • •• •' •• • • """'••••• •••• • • ••••••• • •• •• • '• ••• • • ••' ••• ••• • • .. • • •• .. .. • • • ••• •• •~• ••--•• • •• •••• •• • ••••• • •• uo, •• • o• , ••••• ' ''°'" •••• ••••••• ••
Jbbserve Jbbserve
■ 1. Relis le début de « La grenouille qui se ■ 1. Dans Renard et la Panthère, p. 301 , et
veut faire aussi grosse que le bœuf », p. 305. Le Singe et le Bouc, pp. 306-307, l'auteur
a) Pourquoi le dialogue apparaît-il au vers 6 ? énonce-t-il clairement la morale de l'histoire ?
Quelle opinion te donne-t-il sur la grenouille ? ■ 2. Voici deux morales. Rends à chaque
b) Les phrases sont-elles longues ? À ton fable celle qui pourrait lui correspondre.
avis, pourquoi? a) Qui se fait berner une fois se méfie par la
suite.
■ 2. Relis les paroles des animaux dans
b ) L'humour sauve parfois la vie.
Renard et la Panthère, p.301 , et dans« L'ex-
ploit » , p. 303.
Dans une fable, on peut soit clairement
Compte les phrases exclamatives et inter- énoncer une morale (elle est alors explicite),
rogatives. Compare-les au nombre de
soit la faire deviner par les paroles ou les
phrases déclaratives. Que remarques-tu?
actions des personnages (efle est alors
implicite).
: Dans une fable, pour rendre vivantes les
: paroles des personnages, on fait souvent Je m'exerce
: parler les animaux comme des humains. ■Voici une courte fable qui n'est pas ter-
: Pour bien montrer leurs disputes, leurs dés- minée. Choisis la morale qui convient.
•
: accords, on emploie des phrases courtes, Le loup et la chèvre
: souvent exclamatives ou interrogatives. Un loup vit une chèvre qui broutait a u
:
•
Les animaux se lancent des mots « comme flanc d'un roc escarpé. Comme il ne pou-
: on se lance une balle ». vait pas venir jusqu'à elle, il l'invita à des-
cendre : « Tu risques, disait-il, de tomber
par mégarde; d \ 1illeu rs l' h erbe est
Je m'exerce meilleure là où je suis, le gazon y est tout
fleuri. » Mais la chèvre lui répondit : « Le
■ Voici un poème. Modifie-le pour créer une festin où tu me pries serait ta panse,:- vide. »
petite fable en faisant parler les animaux à
Ésope, Fables, trad. C. Teneaux, © Éd. Arléa, 1994.
certains endroits.
Tarabustée '' panse : ventre.
par le cafard Morales :
J ulie I' Abeille a) On peut faire confiance à quelqu'un q ui
s'est réfugiée nous veut du bien.
Loin des soleils b ) Il faut se méfier des propositions trop
dans un tiroir alléchantes.
Ailes repliées c) Refu ser l' invita tion d ' un proche est
elle broie du noir. impoli.
A. Chédid, DR.
2. j'ai imaginé une situation dans laquelle ils se rencontrent et qui révèle
leur caractère.
3. J'ai fait parler mes personnages au bon moment.
-· . - -~- . - - '"'· .. - .. .,_
La consultation du Kangourou
«Le sang plein de glou-glou Viens, viens, sous mon joug
«
Cos en caoutchouc Viens, petit Kangourou ! »
Le cœur en saindoux, Fait ce Docte Manitou.
Je me sens mou! » « Couche-toi sur rendez-vous [... ] »
Dit le Kangourou.
« La langue sans goût Mais, quand tiendrai-je debout? »,
«
Le cerveau flou Osa le Kangourou.
Cœil hors des trous! »
« Ça », dit le Manitou,
«Je vois je vois Ombrageux Marabout,
Je connais Ça ! » « C'est la question TABOU! »
Fait le Docte Marabout,
« Voilà le contre-coup
Andrée Chédid, Fêtes et lubies,
Des coups, des à-coups © Flammarion.
De la vie en remous ! »
Jt
De la page 3 11 à la page 348
, , .. . ..._.JJIIIIL-IIIIRlilllŒ~"'lllilliiITfiiiai1111,111AAf'al,l,illtiillii,~'1'115.!J:.Jlrt,at3JSl(l:a;Tlllill-aùlt_.,IPwlUi~~~~J~-Aae,..,~,,_....,....._,,,,QQll!'.-af,f"R111! --.a_ ...,...,~llï:wi,,._.....,._.;;
_.! !11
Niveaux D]
Introduction :pour lire le théâtre Pages 3 13 à 3 18
r::-::::-:.·-_ ·_
fJ Plaisir de jouer: faire comme si ...
::;:•,·-:::. ·.. Mon petit doigt m'a dit ... ,
r::-::-:-::-.·-._ Le Malade imaginaire, Molière Pages 319 à 321
{\:-:_·._. _ S'acheter un visage,
;/;,... ........
_.
Le futur, Eugène Ionesco Pages 322 à 326
G) Marchandages et secrets
· La]eune fille, le Diable et le moulin,
Olivier Py Pages 327 à 330
Le Petit Violon,
Jean-Claude Grumberg Pages 331 à 336
G) Complicités et conflits
Un ballet amoureux,
Arlequin, valet de deux maîtres, Carlo Goldoni Pages 337 à 340
Il faut tuer Sammy,
Ahmed Madani Pages 341 à 346
Il t'est déjà arrivé, lorsque tu te promènes, de surprendre des
conversations ... Rien qu'en entendant quelques mots échangés
entre des personnes, tu as imaginé et peut-être compris ce qui
se passait .. .
Quand tu lis un texte de théâtre, c'est un peu pareil ! Tu essayes
de comprendre ce qui se passe entre les personnages, tu fais ta
petite enquête, comme un détective !
* qui frappe ?
** manière
ARNOLPHE -Votre maître.
GEORGETTE - Alain ?
ALAIN - Quoi ?
GEORGETTE- C'est Monsieur. Ouvre vite.
:ra ALAIN - Ouvre, toi.
GEORGETTE -Je souffle notre feu.
ALAIN-J'empêche, peur du chat, que mon moineau ne sorte.
ARNOLPHE-Quiconque de vous deux n'ouvrira pas la porte
N'aura point à manger de plus de quatre jours.
2s Ah!
Molière, L'École des femmes,
Acte I, scène 2.
A Que se passe-t-il ?
• Quels sont les personnages que tu découvres dans cette scène ?
• Dans quel lieu se trouvent-ils ? Fais un plan des lieux.
• Relève les différentes étapes.
Voici pour t'aider une liste que tu dois mettre dans l'ordre.
- Alain et Georgette donnent chacun une raison pour ne pas aller
ouvnr.
- Georgette comprend que c'est leur maître qui frappe à la porte.
-Arnolphe frappe à la porte de sa maison.
-Arnolphe les menace s'ils ne se décident pas à lui ouvrir.
-Alain et Georgette, à tour de rôle, souhaitent que l'autre aille ouvrir.
M I Pour bien comprendre une scène de théâtre, tu dois repérer qui sont les
--V-, personnages, où ils se trouvent et ce qui leur arrive. .
B Que va-t-il se ,passer ?
• La scène n'est, bien sûr, pas terminée ... Que va-t-il se passer à la
réplique suivante ? Essaye de deviner ou d'imaginer !
,· ... · . _,,~
Une scène est d'autant plus intéressante qu'il y a une tension, un chan-
gement et que la scène ne se termine pas tout à fait comme nous l'avions
prévu!
C'est ce que l'on appelle un « retournement de situation » ou encore
« le mouvement » d'une scène !
• Vous formez des groupes de trois et vous vous répartissez les rôles.
• Tu relis plusieurs fois tes répliques pour ne plus hésiter sur les mots.
3. La hauteur de la voix
I1
Tu choisis de donner à ton personnage :
- une voix grave, comme celle d'un ogre;
- une petite voix très aiguë ;
- ta voix habituelle, bien posée ...
4. La couleur de la voix
Tu imagines que ton personnage dit ses paroles avec émotion:
- il est très joyeux ;
- il est en colère ;
- il est triste ...
Tu l'imagines dans un certain état:
- il est très fatigué ;
- il est en pleine forme ;
- il bâille et a envie d'aller dormir ...
Par exemple :
V \; '
Alain Georgette
➔ voix rapide - t voix lente ➔ voix très
lente
➔ voix forte ➔ voix posée ➔ en chuchotant
etc.
• Vous disposez trois chaises pour lire à votre aise, sans vous gêner.
'
• Vous attendez le silence complet pour commencer.
•
• Vous faites attention au rythme, à la respiration, aux choix que vous
avez faits, sans vous déconcentrer.
Réussir une belle lecture à haute voix, c'est communiquer aux autres les
choix que l'on a faits, et s'arranger pour qu'ils entendent la voix de chaque
personnage de façon impeccable.
Le texte de théâtre est comme une partition musicale, avec son rythme,
sa respiration, sa mélodie, ses silences, ses temps forts ...
•
•
m e •••
Jbbserve Jbbserve
■ Pour jouer une scène, il faut d'abord définir Quand on met en scène, o n doit choisir
l'espace de jeu : c'est le« cadrage». pour chaque personnage une activité qui
Tout ce qui est « dans le cadre » est destiné l'occupe. Parfois l'auteur te l'indique, mais
à être vu par les spectateurs. le plus souvent c'est à toi d'inventer!
Il faut donc choisir comment organiser ,_ a) Il faut imaginer pour chaque person-
l'espace de jeu. nage:
• comment il parle (rapidité de la voix,
À l'extérieur du « cadre » de jeu, on se pré-
intensité, hauteur, etc.) ;
pare, on garde le silence, on se concentre.
Dès que l'on pose le pied dans le cadre, on • ce qu'il fait et dans quel état il est, par
devient un personnage. exemple pour Louison et son père :
- Louison : toute douce, en train de jouer
C'est « magique » !
avec une poupée;
- Argan : très fatigué, avec un grand mal
: Pour jouer une scène, on commence par se
de dos, en train de ranger des livres.
: mettre bien d'accord sur la disposition de
• , b) Il faut également préciser les déplace-
: l'espace, pour savoir où l'on se trouve et
ments des personnages.
: comment se déplacer.
Chaque personnage doit se déplacer de
façon précise et dessiner une figure au sol
Je m'exerce pendant la scène, par exemple :
■ Construis l'espace de jeu pour jouer la - Louison est assise, joue avec sa poupée et
scène de la déclaration amoureuse. ne bouge pas (elle est le point fixe) ;
■ a) Définis l'espace de jeu : - Argan dessine des cercles autour d'elle.
- il est tout en longueur ou, au contraire, tu
' Du texte à la scène, tout est question de choix
prévois de la profondeur ;
: et d'imagination.
- il comporte un seul niveau de jeu ou, au : Chaque personnage doit avoir quelque chose
contraire, tu prévois un espace bas et un : à faire. Alors, ses paroles deviennent vivantes !
espace en hauteur.
■ b) Fais un plan de l'espace où se déroule Je m'exerce
la scène: À toi d'inventer les actions et les dépla-
- tu indiques cements des personnages de la petite scène
les entrées, les portes, de déclaration amoureuse dont Louison a
été témoin. Décris-les dans ce tableau.
les fenêtres,
etc.; -l{ ·~ ·· :5~~~ d~ Jeune j" Belle- !
j omsonf o~i.~~n homme m!ma~
-tu indiques . ! 1
f&·JZJ·t·ltit ~ ili·l~tJ4itititiîti&!UI-U-t@iliilitii@i~HD
~ D Tu decides avec des camarades de Jouer une petite scene de
théâtre : Le retour d'Arnolphe (pp. 313-316), Mon petit doigt m'a dit ...
(pp. 319-320) ou S'acheter un visage (pp. 322-323).
•2Diit·1tl4e)1ii,f•titiiiD@t4 1ti·UliMiliD----------------
1 Voici des mots et des expressions, parfois amusantes, qui ont un sens
bien précis au théâtre.
Si tu en connais le sens, utilise-les dans des phrases ; sinon, cherche
avec tes camarades dans un dictionnaire.
Le Crocodile
de Paris •
Catherine Anne
ACf"W'.lî'V-PAPl ëRJ:
J'observe J'observe
■ Lis tous les éléments de cette affiche.
■ Voici la présentation d'une p1ece de
/•/.:~ Ç/.\
théâtre dont tu peux lire un extrait dans l'Ûe
-;.<i'- aux mots (pp. 327-329).
. l&M·Tw• ......
•
•• •• •• •
Monsieur a l'air très malade. Il attend
le docteur avec Madame. On sonne.
Jouer au màlade . . .
MADAME - Oh ! oui, docteur, il a de la
fièvre, depuis tout à l'heure.
•
MADAME, à la cantonade - Bonjour, LE DOCTEUR - Faites voir votre main ...
docteur. Tiens, elle est bien sale. Vous vous lavez
LE DOCTEUR, entrant - Bonjour, souvent?
madame. Permettez-moi de vous MONSIEUR - Pas souvent, docteur, il n'y
embrasser. a plus de savon.
MADAME - Attention à mon indéfri- LE DOCTEUR - C'est juste, c'est juste. Et
sable! votre langue ?
LE DOCTEUR - N'ayez pas peur, je m'y Monsieur tire la langue.
connais. LE DOCTEUR - Un peu noire, je parie
Ils arrivent près du malade la main que vous avez mangé de la réglisse ?
dans la main. MONSIEUR - Oui, docteur, j'achète de la
L E DOCTEUR - Alors, monsieur, qu'est- réglisse au bureau.
ce qu'il y a ? LE DOCTEUR - Ah ! ah ! décidément très
MONSIEUR- Je suis malade, docteur, j'ai dangereux, très dangereux ce bureau!
pris froid au bureau.
LE DOCTEUR - Ah ! ah ! c'est très dan- Jean Tardieu,
gereux, le bureau. Voyons, voyons, Extrait de Le style enfantin,
vous avez de la température ? scène 3, © Gallimard.
29 Marchandages
et secrets
L E DIABLE -
Pour signer le pacte, cligne des yeux.
j'hésite encore.
J'attends. Un temps. (Le père cligne des yeux.)
\ \
65 Tu as cligné ! /
L E P ÈRE -
L E DIABLE -
L E PÈRE -
Malgré moi !
Malgré toi ?
Je ne sais pas, trop tard, c'est fait.
l --~.. -ilj
. · . . : -............,.
LE DIABLE - Oui.
'
10 L E PÈRE - O ù êtes-vous ? Il a disparu. Il fa ut rentrer, la forêt
est froide.
Olivier Py, La Jeune Fille, le Diable et le moulin,
© L'École des loisirs T héâtre.
ti43dt
--i Qu 'y a-t-il donc de r rière le mouli n ? À t on avis, n'y a-t -il qu'un vieux
pommier ?
Je m'exerce Je m'exerce
Trois ans plus tard, le Diable vient réclamer lmàgine un court monologue dans lequel
ce qui lui est dû, c'est-à-dire la fille du Père, la princesse dit ce qu'elle découvre de son
qui étendait du linge derrière le moulin... royaume en ouvrant chaque fe'nêtre et
exprime ce qu'elle ressent.
■ Dans ce début de scène, à toi d'attribuer
au Père et au Diable chacune de leurs Il était une fois une princesse qui possédait
. répliques et de bien présenter le dialogue. un château ; tout en haut d'une tour il y
Voici l'heure, trois ans ont passé. Tu as eu avait une salle percée de douze fenêtres.
ce que tu voulais, donne-moi ce que je Quand elle y montait et regardait au-dehors,
· veux. Elle est là. Tu le lui as dit ? Elle a dit: elle pouvait voir tout son royaume ...
« Vivons comme si de rien n'était, quand il LA PRINCESSE - Quelles montagnes magni-
faudra me battre, je me battrai. » Il est fiques! Et comme ces vallées sont douces ...
temps. Me voici, jeune fille, tu es belle D'après J. et W. Grimm, « Le lièvre de Mer »,
comme de manger en silence. dans Contes, © Gallimard.
Le petit violon - _____, _ ......--.. ~-
là-bas une petite fille bien malheureuse qui doit jouer sur un petit"9
violon comme le tien mais elle n'y arrive pas et monsieur Univers la~ ·, ~
bat à tour de bras, il ne lui donne rien à manger parce qu'elle ne rap--~ .
porte aucun argent. Demande-lui qu'il te la donne contre une sou- i-
so pière et des cuillères, comme tu as l'air bon, la petite fille ne sera plus \ ._/
malheureuse et moi non plus. Rien que de la voir si triste, je pleure: _· __ _
Il repleure.
Ne pleure pas, géant au grand cœur, je serai ce soir au_~~:_:_:___
L ÉO -
cirque Univers. - ·-·-- .- ~
Jean-Claude Grumberg, Le Petit Violon,© Actes Sud Papiers.
, Marchandages t secrets
fkfUt♦
T'est-il arrivé de conclure un marché avec quelqu'un? Dans quelles
circonstances ? Raconte oralement.
Tu vas écrire une petite scène de théâtre. Choisis entre ces deux
propositions celle qui te plaît le plus :
- Deux personnages se rencontrent et concluent un étrange marché
(par exemple, l'un propose le secret de l'éternelle jeunesse,ou encore
le secret pour devenir riche, pour vivre à l'époque de son choix...).
- Tu inventes la scène suivante du Petit violon : Léo arrive au cirque
Univers. li rencontre le terrible monsieur Univers et essaie de conclure
un marché pour sauver la petite fille malheureuse.
N'oublie pas la ponctuation des dialogues.
L ~onnages.
- ---------- - - -------------'
BrunoC.Sran
Neige écarlate
llba>NDll~-k MlfÎ<l\bhtr
~,~~*
,· . -~~~½1
~ • ,t
'; ~
>.t
Tr ,. •
"'ii..t 1,e_; , ,
A> hBruno Castan, ~"" r~ Les Théâtres du monde, ,,,., l'• r Mille ans de contes (T. 2),
Neige écarlate, coll. Les racines du savoir, Théâtre,
Très Tôt Théâtre. Gallimard Jeunesse. "Milan.
Pour mieux ·écrire• -
Jbbserve Jbbserve
■ Lis attentivement ces phrases extraites ■Lis ce début d'une pièce. Relève les infor-
des deux textes que t u as lus. mations qui permettent d'imaginer la scène.
A. Au cœur de la forêt. On entend les L'intérieur d'une salle de restaurant. La
oiseaux. salle est vide et obscure. La famille D.
(Les oiseaux se taisent.) apparaît sur le seuil.
(Le Diable apparaît dans son dos.) ENSEMBLE. -Y'a des places?
B. La roulotte de Léo le camelot. - C'est vide ... Ils ont pas l'air de servir. ..
Il joue cette fois un air plus enjoué. Ils restent hésitants sur le pas de la porte.
■ 1. Quels types de renseigneme nts sont LE PREMIER FILS -Y'a pas de menu ...
donnés par ces phrases ? LE DEUXIÈME FILS - Alors qu'est-ce qu'on
■2. Pourquoi sont-elles écrites d'une fait ?
manière différente ? D'après J.-C. Grumberg, « Les vacances »,
dans Les Courtes, © Actes Sud Papiers.
: Dans un texte de théâtre, certaines phrases
: ne sont pas entendues par les spectateurs. : Dans un texte de théâtre, certaines indica-
: Elles donnent des informations (lieux, bruits, : tians permettent de se représenter le décor,
: attitudes, actions, manières de parler... ) à : les objets sur scène, les lumières et le mou-
: ceux qui lisent ou qui jouent la pièce. : vement des personnages.
: Elles sont en caractères italiques et parfois
: entre parenthèses.
Je m'exerce
■ Replace le s indications scéniques au bon
Je m'exerce e ndroit.
■ Dans ce début de la scè ne 3 du Petit vi!>lon, Acte II, Scène 4 / KN0CK, LA DAME EN NOIR
il manque des indications scéniques. A toi
de les replacer pour que l'on comprenne
bien la scène. *
KN0CK - Ah, voici les consultants. *
Léo et la petite fille. * C'est vous qui êtes la première, madame ?
LÉ0 * - Moi Léo. [ .. .] Et vous souffrez.
LA DAME - Ce n'est pas le mot. J'ai plutôt
*
LÉ0 - Mon nom est Léo. Et toi ? [ .. . ] Moi de la fatigue.
KN0CK - Oui, vous appelez ça de la fati-
prendre toi pour être heureux tous les deux...
toi ma fille, moi ton papa, papa Léo.
*
gue ... [... ] Baissez la tête. Respirez. Tous-
sez. Vous n'êtes jamais tombée d'une échelle ?
La petite fille regarde sans comprendre.
(Il se tape sur la poitrine.) Il l'ausculte.
Il fait entrer la dame et referme la porte.
La roulotte de Léo.
Le cabinet médical et la salle d'attente [... ]
D'après J.-C. Grumberg, Le Petit Vio!on,
© Actes Sud Papiers. D'après J. Romains, Knock, © Gallimard.
Marchandages et secrets
J~ réécrisetj,'améliore mon textë,
Fais lire par un(e) camarade le début de la scène que t u as écrite
(voir p. 334) : peut-il(elle) dire où se trouvent les personnages ?
Si ce n'est pas le cas, améliore ton texte en donnant toutes les infor-
mations nécessaires dans des indications scéniques au début du texte.
Corrige ton texte avec cette grille. Elle doit t'aider à n'oublier aucune
des caractéristiques d'un dialogue de théâtre.
1. J'ai bien indiqué le nom _~=-~ _P.e~: on~-~~e~ ~:~-~~t chaque -~éplique. .
2. Je suis allé{e) à la ligne chaque fois qu'un personnage différent parle.
-
3. Mes personnages expriment des réactions et des émotions.
- .,,. ..........
. ·-- .. ·---~,,........ - .. . ______ --- -~-- -~ ... ___ --·-- - - --· . .
. ., ,.... ..,, ... ....,..__,,. ,_ ,, ............ ·- .,,.,..
Devinette
Voici le début curieux d'un petit dialogue curieux.
♦ ~ i ~'~
~~ 7 ~ "-..., \, i1
r,;' \-( - ~ '. ~
\._Ç\~~ .)
Monsieur A, avec chaleur - Oh! Chère amie. Quelle chance de vous... ~
Madame B, ravie - Très heureuse, moi aussi. Très heureuse de... vraiment oui !
Monsieur A - Comment allez-vous, depuis que ?...
Madame B, très naturelle - Depuis que? Eh bien! J'ai continué, vous savez, j'ai
continué à... •
Monsieur A - Comme c'est !... enfin, oui vraiment, je trouve que c'est ...
Madame B, modeste - Oh, n'exagérons rien ! C'est seulement... Je veux dire, ce
n'est pas tellement...
Monsieur A, intrigué - Pas tellement, pas tellement, vous croyez ?
Jean Tardieu, La Comédie du langage, coll. Folio,© Gallimard.
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Un ballet amoureux
Nous sommes à Venise, en Italie. Arlequin dîne avec son maître, Federigo
Rasponi, à l'intérieur d'une auberge. Sméraldine arrive devant l'auberge et
appelle Arlequin: elle porte une lettre que sa maîtresse lui a demandé de
faire parvenir à Federigo ...
Arlequin paraît, un pichet de vin d'une main, un verre de l'autre et une
serviette autour du cou.
ARLEQUIN. - Qui est-ce qui me demande?
SMÉRALDINE. - C'est moi, monsieur. Je suis désolée de vous avoir
dérangé.
ARLEQUIN. -Je vous en prie! Je suis tout à vos ordres.
s SMÉRALDINE. - À ce que je vois, j'ai l'impression que vous étiez
à table.
ARLEQUIN. -J'étais effectivement à table, mais ne vous inquiétez
pas, j'y retournerai.
SMÉRALDINE. - Sincèrement, je suis navrée ...
10 ARLEQUIN. - Et moi, je suis ravi. Pour tout vous dire, j'ai le
ventre plein et ces beaux petits yeux là tombent à pic pour me
faire digérer.
SMÉRALDINE, à part. - Il est vraiment charmant!
1. courtaud: ARLEQUIN. -Je pose ce petit flacon et je suis tout à vous, ma chérie.
de taille courte. 15 SMÉRALDINE, à part. - Il m'a appelée chérie!
2. râblé:
(À Arlequin.) Ma maîtresse envoie ce billet à monsieur Federigo
qui a le dos large
et puissant. Rasponi [...] et j'ai eu l'extrême hardiesse de vous déranger pour
3. maître de que vous le lui remettiez.
cérémonies: ARLEQUIN. -Je le lui remettrai volontiers, mon petit cœur, mais,
personne chargée 20 auparavant, apprenez que, mm. aussi,. J.' ai. une comm1ss10n .. . ...
a vous
du service de
la chambre faire.
d'un noble. SMÉRALDINE. - De la part de qui?
ARLEQUIN. - De la part d'un fort honnête homme. Dites,
connaissez-vous un certain Arlequin Batocchio?
25 SMÉRALDINE. - Il me semble l'avoir entendu nommer, mais je
suis incapable de me rappeler où.
(À part.) Est-ce que ce ne serait pas lui?
ARLEQUIN. - C'est un bel homme: courtaud 1, râblé2, spirituel,
éloquent. De son métier, maître de cérémonies3. ..
30 SMÉRALDINE. -Je ne le connais absolument pas.
ARLEQUIN. - Et pourtant, lui, il vous connaît et il est amoureux
de vous.
SMÉRALDINE. - Oh, vous vous moquez de moi!
ARLEQUIN. - Et s'il pouvait espérer être un tout petit peu payé de
35 retour, il se ferait connaître.
0
ARLEQUIN. - Celui qui est amoureux de vos beautés.
SMÉRALDINE. - M ais je n'ai vu que vous.
50 ARLEQUIN, soupirant... - Eh oui !
SMÉRALDINE. - Celui qui prétend avoir un sentiment pour moi,
serait-ce vous ?
ARLEQUIN, avec un soupir. - C'est moi.
SMÉRALDINE. - Pourquoi ne l'avez-vous pas dit tout de suite?
55 ARLEQUIN. - Parce que je suis un tout petit peu timide.
SMÉRALDINE, à part. - II rendrait amoureux un rocher !
ARLEQUIN. - Et alors, qu'est-ce que vous me répondez?
SMÉRALDINE. - Eh bien, je vous réponds que ...
ARLEQUIN. - Allons, parlez!
60 SMÉRALDINE. - O h, c'est que moi aussi, je suis un petit peu
timide.
Carlo Goldoni, Arlequin, valet de deux maîtres,
trad. Michel Arnaud,© L'Arche Éditeur, Paris, 1961.
0 CommentArlequin fait-il pour dire à f) Quelle est pour toi la réplique la plus
Sméraldine qu'il est amoureux d'elle? drôle de cette scène ?Explique ton choix.
,'
} ·--
■iiMtt _Â"Û +nt@tl·k1hliiU4,tt-ït·M t
- - ~ Avec un(e) camarade, i~ agine ~ne situation où deux per sonnages
éprouvent exact ement le meme sentiment.
1
D Rédigez à deux un petit canevas: qui sont les personnages?
où se t rouvent-ils? que font -ils? qu'éprouvent-ils en commun ?
1 Complicités et conflitSï
J'écris un duo entre des personnages
Parler en écho Varier sur le même sujet
Jbbserve Jbbserve
■ Lis ce début d'une scène. Lis cet extrait.
Tohu est noir. Bohu est blanche. Malgré le Aldébaran, un vieil homme, apprend à /'Enfant
fleuve et la guerre qui les séparent, ils s'aiment à devenir coureur cycliste. Ils sont en plein
et cherchent un pays où ils pourraient vivre effort dans une montée...
ensemble. ALDÉBARAN. - Dis, tu entends?
ToHU. - Ah maman j'aimerais L'ENFANT. - Quoi ?
dans ton bol de lait ALDÉBARAN. - Ce que j'entends, tu l'en-
tremper mon visage tends?
ressortir nuage L'ENFANT. - Un étourneau ?
visage blanc comme lait... ALDÉBARAN. - Deux, ils sont deux.
BoHU. -Ah maman j'aimerais Et là, maintenant?
dans mon chocolat L'ENFANT. - Un martinet !
tremper mon visage ALDÉBARAN. - [... ] Tiens, vise un peu la
ressortir nuit noire couleur des maillots : grise, la perdrix; noir,
visage chocolat. le gobe-mouches; et bleue... ?
ToHU. - Ah papa [ ... ] Tohu ton petit L'ENFANT. - La mésange.
fabrique en secret des bateaux oui oui pour ALDÉBARAN. - Dans le mille!
que ce grand fleuve moi je le traverse pour L'ENFANT. - Facile!
ramener ma petite Bohu que je ne connais ALDÉBARAN. - Facile, facile, jusqu'ici oui,
pas de près. mais elle s'annonce corsée la montée ...
BoHU. - Ah papa [... ] Bohu ta petite tire J. Jouanneau, Dernier rayon, © L'École des loisirs.
sur ses nattes comme sur deux cordes 1. Quel jeu Aldébaran invente-t-il pour
qu'elle voudrait lancer à son petit Tohu occuper l'esprit de l'Enfant?
pour que ce grand fleuve Tohu le traverse à
la corde de mes cheveux.
u 2. À ton avis, pourquoi propose-t-il ce jeu?
M. Morgaine, Tohu Bohu, © L'École des loisirs. 3. Relève les mots qui évoquent la course
cycliste.
■ 1. Relève ce qui est commun dans les
répliques de Tohu et Bohu.
: Pour.montrer l'accord entre deux person-
■ 2. Qu'y a-t-il de différent? :• nages, on peut leur choisir un sujet de conver-
: sation commun avec lequel ils jouent
: Pour montrer que deux personnages éprou-
:• vent le même sentiment, on peut construire
: leurs répliques sur des effets de répétition. Je m'exerce
: Ce « duo » donne l'impression que les paroles Voici des noms d'oiseaux :
: de l'un font écho aux paroles de l'autre. loriot - rossignol - fauvette - hirondelle - alouette ...
et voici des expressions pour les identifier:
aux plumes grisâtres - au plumage jaune vif - au
Je m'exerce chant harmonieux - aux ailes fines et très longues -
■ Reprends le canevas que tu as écrit (voir à la couleur fauve ...
p. 339). Écris quatre répliques qui se font écho Imagine la suite du dialogue d' Aldébaran
pour montrer l'accord entre tes personnages. et de l'Enfant.
11 faut tuer Sammy
Nous sommes dans une ferme loin du monde. Le soleil brûle toujours.
Ed (un homme gros, la soixantaine) et Anna (une femme petite et agile,
entre cinquante et soixante ans) sont condamnés à subir cette canicule et à
nourrir le cochon, Sammy.
Quand le dialogue commence, Ed et Anna sont à distance l'un de l'autre et
se parlent fart. Ed affûte un couteau. Anna ramasse des pommes de terre.
Le cousin, enfermé dans son frigo-cabane, tente de jouer une mélodie au
violoncelle...
ED. - Terriblement !
ANNA. - Tu n'y mets aucune conviction, comment veux-tu me d ,,
,~ r
persuader ! . " '{l,'
ED. -Je n'arrive pas à me persuader mm-meme.
Complicités 'ronllit, ~
li43UP une.scène où éclate un désaccord
'---
Ill Cherche plusieurs situations où deux personnages font éclater leur
1
total désaccord (à propos d'un achat, d'une action à faire, d'un autre
personnage ... ). Échange tes propositions avec un(e) camarade.
t
l,..
..... Coulisses
<:.)
Lointain
Coulisses :.: ~
<:.)
l,..
:.: <:.)
\,)
0 V)
Avant-scène
Salle (public)
i
Comme sur un bateau, la scène est orientée : le côté jardin correspond
à bâbord, le côté cour à tribord. Le plateau de théâtre est en général
incliné vers le public,aussi dit-on que l'on« monte» au lointain et que
! l'on « descend » à l'avant-scène.
'i
D Relis la présentation du décor d'// faut tuer Sammy, p. 341.
1 Où placerais-tu sur le plan le tas de pommes de terre, le vieux frigo
et le trou de Sammy?
....... ............... , ... .. ... •······ ········ ·· ··--·· ·•"········ ........... , ...... .. .... ... ....... ... ..
Louise et Charles se disputent Si tu as envie de retrouver Aldébaran Pour te documenter sur.le théâtre
sans arrêt.jusqu'au jour où .. . et l'Enfant sur leur vélo. de tous les temps.
_...,,....,... ...
J .... D • • tf
NIZE T
Jbbserve Jbbserve
■ Relis ces extraits des scènes que tu as lues. Harpagon, le père, et Cléante, le fils, aiment
A. SMÉRALDINE, à part. - Il m'a appelée tous les deux Mariane. Pour les réconcilier,
chérie ! (À Arlequin.) Ma maîtresse envoie le valet de la maison a fait croire à chacun que
ce billet à monsieur Federigo Rasponi ... l'autre lui laissait Mariane... Ils se retrouvent
face à face.
B. Eo (excédé, il explose). - Non je n'ai
pas eu froid cette nuit! Pas plus que la nuit CLÉANTE. - Je vous promets, mon père,
dernière, ni aucune autre. j'ai eu chaud! que, jusques au tombeau, je conserverai
C. ANNA. - Ah bon, tu portes tout ? Eh dans mon cœur le souvenir de vos bontés.
ben vas-y. HARPAGON. - Et moi, je te promets qu'il
Elle pose la bassine. Ed tente de la soulever; n'y aura aucune chose que de moi tu
visiblement il ne peut pas. n'obtiennes.
CLÉANTE. - Ah! mon père, je ne vous
■ 1. Quelles indications te renseignent sur
demânde plus rien; et c'est m'avoir assez
la m anière de jouer chaque réplique?
donné que de me donner Mariane.
■ 2. Classe ces indications à l'aide du tableau . HARPAGON. - Qui est-ce qui parle de
Pour indiquer un geste, une action t'accorder Mariane ?
Pour indiquer la façon de parler CLÉANTE. - Vous, mon père.
Pour dire à qui le personnage s'adresse HARPAGON. - Moi!
CLÉANTE. - Sans doute.
: En dehors des informations sur le lieu et le HARPAGON. - Comment? c'est toi qui as
:• décor, les indications scéniques précisent la promis d'y renoncer.
: manière de dire et de jouer la scène (« à part, Molière, L'avare, Acte IV, scène 5.
:• précipitamment..»). ■ 1. Comment commence cet extrait?
■ 2. Quel mot déclenche le conflit entre
Je m'exerce les deux personnages?
■ Imagine et insère des indications scé-
niques pour préciser la manière de jouer ce
Pour donner du rythme à une scène, on peut
dialogue.
créer un renversement de situation. La scène
commence par un duo. Un mot, une réplique
TITO. - Mon nom c'est Tito, T-I-T-O. ou une attitude déclenchent ensuite un
Avec un O au bout comme... conpit, appelé «duel» au théâtre.
MONA. - Comme ouistiti, mon Titi.
Trro. - En tout cas, la grosse, ne compte
pas sur moi pour vider ce crabe sans le Je m'exerce
manger. ■ Voici quelques expressions qu'Harpagon
MONA. -Arrête de m'appeler la grosse, je pourrait employer pour parler à Cléante:
ne sms pas grosse. Pendard - Fils indigne - Coquin - Je te déshérite.
Trro. - Ça va bien ... ma Momo. ■ Amuse-toi, en quelques répliques, à écrire
MONA. -Mon nom, c'est Mona, M-O-N-A. leur duel!
Guillaume Le Touze, A cause de la cheminée,
© L'École des loisirs.
, Complicités et <onflits -~
Reprends le début de la scène que tu as écrite (voir p. 344) et ajoute
quelques répliques de « duo » entre tes personnages. Fais toutes !es
modifications nécessaires pour introduire ce duo avant de faire
éclater le duel.
• • • •
t
LUBIN. - Écoute.
Une autre déclaration d,amour...
•
L ,F
Index des titres
2 x 9 = hamster, 131 l)
19 fables de Renard, 301 307
A , Dans les cheminées de Paris, 83
De /'Angélus à l'aube à !'Angélus du soir, 288
1 cause de la cheminée, 345 Dernier mousse (Le), 106
A la poursuite de Kim, 182 Dernier rayon, 340
Alcools, 70 Derniers Géants (Les), 155, 156, 161
Ali de Bassora, voleur de génie, 59 Destinée de la famille Campagnol (La), 151
Alsace, 215,216,217,222 Deux Frères (Les), 12
Amos et Boris, 149, 151 Diable aux cheveux d'or (Le), 51
Anneau magique de Lavinia (L'), 69 Dictionnaire Super Major CM1-CM2-6', 271
Arlequin, valet de deux maîtres, 341 D ix contes de loups, 21, 47
Attrapoèmes, 287 Dix-neuf fables de Renard, 301,307
Aube blanche (L'), 219 Dominic, 144
Avare (L'), 345 E
Aventures de Sindbad le marin (Les), 159 ~cole des femmes (L'), 314,316
Aventures de Tom Sawyer (Les), 182 Eléments des poètes (Les), 280
B Empire des 1 000 planètes (L'), 208
Belle Endiablée (La), 47 En relisant ta lettre, 99
C Enfant noir (L'), 138
Calligrammes, 282 "E;nfants de Charlecote (Les), 135
Carnets de bord, 89, 91 Enigme criminelle (L'), 198
Chansons des rues et des bois, 287 Entre Lune et loup, 281
Chantefables et Chantefieurs, 17, 52,287,299 F
Cheval de guerre, 122, 125 Fables d'Ésope, 84, 303, 309
Cheval sans tête (Le), 191 Fables de La Fontaine, 64, 152, 302, 304, 305
Chien à la mandoline (Le), 280 Faucon malté (Le), 192
Cigale et la fourmi (La), 304 Fées (Les), 63
Cinq châteaux de cartes, 172 Fêtes et lubies, 303,310
Cinq Frères chinois (Les), 49 Fille de Terre Deux (La), 201
Comédie du langage (La), 336 Fleurs du mal (Les), 299
Comme un arbre dans la ville, 297 Fleuve caché (Le), 60
Comment raconter des histoires aux enfants, 25 Fortunes, 289
Comptines de langue française, 22 Futur (Le), 323
Comte de Monte-Cristo (Le), 185 Futurs antérieurs, 205
Conte de Brême, 64 G
Contes de Grimm, 12, 44, 51,330 Géant de fer (Le), 156
Contes de la Folie Méricourt (Les), 54, 55, 59 Gentil Facteur ou Lettres à des gens célèbres
Contes de la rue Broca, 67 (Le), 102
Contes des quatre vents, 19, 33, 37, 46 George Dandin, 346
Contes du chat perché (Les), 147 G rain magique (Le), 27
Contes du grand-père (Les), 25 Grand Combat (Le), 282
Contes du vieux Cazaux (Les), 22 Grèce, 217,221
Contes gabonais, 3 7 Grenouille qui veut se faire aussi grosse
Contes merveilleux des pays de France, 16, que le bœuf (La), 305
21,25 Grive (La), 84
Contrées, 128 H
Courtes (Les), 335 Histoires à la courte paille, 165
Cyrus, /'Encyclopédie qui raconte, 224 Histoires de Rosalie (Les), 112
Histoire du monde, 246 Oiseaux en poésie (Les), 299
Histoires naturelles, 230 Orpheline de Mars (L'), 207
Histoires pressées, 180 p
1 Papelucho, 117
Il faut tuer Sammy, 343 Petit Bandit de grands chemins (Le), 169
Invité du ciel (L'), 177 Petit Chaperon rouge (Le), 21, 55
J Petit-Féroce est un génie, 78
Je t'écris, j'écris, 92, 101 Petit Point et ses amis, 69
Jean-François Champollion Petit Violon (Le), 333, 335
et les hiéroglyphes, 2 73 Petits débrouillards (Les), 232,234
Je suis amoureux d'un tigre, 74 Piège diabolique (Le}, 181
Jeune fille, le Diable et le moulin (La), 329 Pirates (Les), 144
Jip dans le téléviseur, 83 Plus Belles H istoires d'animaux (Les), 32, 35
Journal de Jean La Bourrasque (Le), 87 Plus Belles Légendes de la mythologie (Les}, 162
Journal de Sarah Templeton (Le), 86 Poèmes et chants des Indiens d'Amérique
K du Nord, 294,296
Kassala, 166 Poèmes, Poivre et ciel, 279
Knock, 337 Poésie québécoise contemporaine (La), 297
Poètes (Les), 285
L Poignard magique (Le), 14
Lettres à sa mère, 98
Polly la futée et cet imbécile de loup, 42
Lettres à son frère Théo, 2 76
Lion et le rat (Le), 152 Puce, détective privé (La), 197
Livre de tous les pays (Le), 219 Q
Livre ouvert (Le), 286 Q u'est-ce qu'il y a?, 286
Londres (Guide), 221 Q uestions/Réponses 6-9 ans, 38
Loup et la chèvre (Le), 309 R
Lune et autres enfantines (La), 295,299 Récits et contes populaires du Poitou, 30
Luttes et luths, 279 Renard et la cigogne (Le), 302
M Réponses bêtes à des questions idiotes, 240
Ma bohème, 281 Reportages de Rouletabosse (Les), 266
Ma chère grand-mère, 101 Romarine, 43
Maître des éléphants (Le), 132 s
Malade imaginaire (Le), 320 Samani, /'Indien solitaire, 81
Meurtres à 30 000 km/s, 202 Sans A,t out contre l'homme à la dague, 195
Mi/lie et la petite clé, 83 Sciences et technologies CM, 225
Moonf'-eet, 87 Siècle de Saint Louis (Le), 244
Mots sans mémoire, 283 Sorcière et le Commissaire (La), 17 •
Mystère de la chambre jaune (Le), 197 Souris tête en l'air (Les), 57, 59, 174
Mystère de l'Océanor (Le), 151 Story of Horace (The), 24
Mystérieuse affaire de Styles (La), 192 Style enfantin (Le), 326
N T
Nadja, 299 Tohu Bohu, 340
Nouvelles enfantasques, 300 Tou(depoil, 112
Nouvelles Farces de Zozo la tornade, 115, 147 Trésor des deux chouettes (Le), 187
Nouvelles histoires pressées, 79 V
0 Vieille Dame et le fantôme (La), 142
Ogre des mers (L'), 79 Vieux John, 95
Ogresse (L'), 13 Vincent Van Gogh pour le~ enfants, 269
CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES
p. 29 : RAPHO/Charliat. p. 146 : Collection Christophe L. p. 188 : photo Jacques Guillard, © Scope. p. 213 :
Marie Dorigny/Sipa Press. p. 216 : BIOS/ Klein-Hubert,Vignoble alsacien. p. 221 g : RAPHO/Brake. 221 d :
Musée Grévin. p. 235 : Pollution au dioxyde de soufre, Raphaël Helle/ Editing. p. 247 h : © Nasa, Ciel &
Espace. p. 247 b : Télescope Hubble,© Nasa, Ciel & Espace. pp. 248-249 : Mars,© Nasa, C iel & Espace.
p. 248 h : Vénus,© Nasa, Ciel & Espace. p. 248 m h : Jupiter,© Nasa, Ciel & Espace. p. 248 m b : Saturne,
© Nasa, Ciel & Espace. p. 248 b : Uranus, © Nasa, Ciel & Espace. p. 250 g h : © AAO/D. Malin, Nasa, Ciel &
Espace. p. 250 g b : M 3 1, The Andromeda Galaxy, © Bill & Sally Fletcher, Nasa, Ciel & Espace. p. 250 d :
Galaxie A 0035 (Roue de la charrette),© K. Borne,Nasa,Ciel & Espace. p. 251 : Nébuleuse M 16,© Nasa,Ciel
& Espace. p. 251 h : Etched Hourglass Nebula, © Nasa, Ciel & Espace. p. 25 1 b : Galaxie,© S. Numazawa/
APB, Nasa, Ciel & Espace. pp. 252-253 : Eta de la Carène, © Nasa, Ciel & Espace. p. 253 h : © Nasa, Ciel &
Espace. p. 25 3 b : Amas local,© L. Bret, Nasa, Ciel & Espace. p. 25 7 rd : avec l'aimable autorisation de Mme
Lemaire, Muséum de Bourges. p. 257 m d : Guy Philippart de Foy,© Explorer. pp. 258-259 : photos Diana
Moreno. p. 261 : photo Ch. Lebedinsky/Stills. p. 262: P. Dupond et M.-C Pietragalla,©A. Pacciani/C. Masson/
Enguerand. p. 263 : P. Dupond et M.-C. Pietragalla, © A Pacciani/C.Masson/Enguerand. p. 26 7 : Vincent Van
Gogh. Autoportrait 1889, musée d'Orsay,© Dagl i Orti. p. 268 :VincentVan Gogh, La Nuit étoilée 1889, musée
d'art moderne New York. p.269 :VincentVan Gogh.Autoportrait 1889,musée d'Orsay© Dagli Orti.p. 271 m:
portrait de J.-F. Champollion par Léon Cogniet ( 1794-1880), photo RMN/R. G. Ojeda. p. 271 d : pierre de
Rosette. British Museum Londres,© Dagli Orti.p.272: photo RMN/H.Lewandowski.p.292: Rapho/Silvester.
p. 325 : affiche: avec l'aimable autorisation de HEYOKIA - centre dramatique national pour l'enfance et la
jeunesse de Sartrouville.
ILLUSTRATIONS
Emmanuel Bazin : p.256.Bruno Bisi : pp. 93-95, 97-99, 101. Michel Boucher: pp.53-57,73, 74, 76, 119-121 ,
123-1 25, 127-1 28, 301-307, 310, 319-323. Stéphane Couillerot : pp. 129-131, 133-135, 137-138. Philippe
Davaine : pp. 293-297, 299-300. François Davot : pp. 80-81 , 223, 225, 230. Jean-François Dumont :
pp. 313-318, 327-329, 331-333, 336-339, 341-343, 346. Patrick Gromy: pp. 39,40, 43-44, 77-79, 82, 84-86,
88-90, 109-115, 1 17, 163-165, 167-169. Maïté Laboudigue : pp. 23-24, 26-27, 29, 279-284, 285-286, 288-
289,291 . Daniel Le Noury : pp. 31-35,38, 260, 265. Régis Mac : pp.61-70,223-227,229,231-234,236-237,
240. Annie-Claude Martin : pp. 11-13, 153- 155, 157-159, 241-243, 271-273. Bernadette Pons : pp. 15-20,
45-46, 48-49, 51 -52, 141, 143, 145- 146, 148-149, 152, 222. Frantz Rey : pp. 103-105, 173-176, 179-180, 182-
185, 189-191 , 193- 195, 197. François San Millan : pp. 78, 111 . Nicolas Wintz: pp. 199-205, 207,255.
1 1 1 Il 1
782091 214931