Tfe Yves Nkusu Fini

EPIGRAPHE
« Le vent souffle ou il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient,

ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de de l’esprit »
Jean.
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) I
NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

IN MEMORIAM
« Il n’y a plus de morts au moment où le

souvenir des vivants les fait vivre. »
En mémoire de maman KYUNGU
MALUNDA Baby, qui m’avait appris que le se-
cret de la réussite c’est l’éducation et le travail.
Oh tendre nature, que tu me l’as arraché si
vite, maman, le malheur de t’avoir perdue si tôt
n’ôtera pas en moi le bonheur et la joie de
t’avoir eue pour vaillante mère.
Baby kyungu, paix à ton Ame !!
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) II

DEDICACE
Hommage à mon papa, MUKALAY NKUSU Paul pour tant des sacrifices consentis
avec amour et abnégation, pour avoir su supporter mes caprices avec un cœur de père et de
mère à la fois afin de faire de moi ce que je suis devenu aujourd’hui, veuillez donc croire chers
Papa à l’expression sincère de ma piété filiale, témoignage de mon affection indéfectible et de
ma profonde gratitude,
A la famille de : Papa NGOIE SIMBI Yvon et maman MUKALAY MONGA Generose;

Papa KALINDE ITAMBO et maman MUTEBA KASONDE Rachel ; Papa MIJI et maman
lube.
A mes oncles : l’Abbé Justin NYANGE, Encelme KYUNGU, Père Pierre Moma
NKUSU, Doct Nathan BANZA, Ir Mathieu TWITE, Titi NKULU, Jean-Luc KABWE, …, A
mes tantes : Kabila NKUSU, Joséphine UMBA, Bernadette KABULO, Mimy MONGA,…
A Mon grand-père NKUSU WA MUKELA Evariste et ma grand-mère MWAMBA

KONGOLO Emérence.
A mes beau-frère : Patient MWAMZA, John KALOMBO, Moise BANZA, Marc

TSHIMALI,…
A mes frères et sœurs : Nadine MUKALAY, Mallaine KASONGO, Christian SWADI
KILEBA, Mathieu KABANGE, Mardochée KISELE, Emérence MWAMBA, Keren
MUJINGA, Jean-Luc KABWE, Ethane MULOBE, Ben MONGA, Guislaine MUKALAY,
Carine UMBA, Rosie KYUNGU, Henriette SIMBI, Pascal KITWA, Auguste MONGA,
Anuarite BANZA, Yves SIMBI,
A mes neveux et nièces : Corneille BANZA, Nadine MONGA, joseph UMBA, Danny
UMBA, Michael SIMBI, Miguel LUKUMBI, Miche KAZADI, Prémice MWANZA,...
A mes cousins et cousines : Styves NTOMBE, Christian BANZA, Cedrick MANDE,
Herman NKUSU, Clarisse BANZA, Victoire KAZADI, Gracia MONGA, Imarah MUKALAY,
Heri MWAMBA …
Je vous dédie ce travail.
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) III

REMERCIEMENTS
Le cursus académique reste plus que jamais un parcours très riche en sensations, il
exige beaucoup des sacrifices et offre un réel épanouissement du moins à ceux qui l'ont
affronté avec bravoure, dignité et intégrité.
En ce qui nous concerne Dieu seul sait si c’est le cas, ce qui est évident nous en
sommes au terme. Voilà une occasion pour nous d'exprimer à travers ce travail de fin de cycle
d’Ingénieur Civil, d'exprimer notre gratitude envers tous ceux qui ont concouru non seulement
dans l'élaboration de ce travail, mais aussi tous ceux qui nous ont soutenu le long de nos études
universitaires. De prime abord, remercions Dieu pour le souffle de vie gratuit et pour toutes
les belles opportunités qui nous ont permis d'achever les études.
Nos remerciements s'adressent au professeur Docteur Jimmy KALENGA KAUNDE

KASONGO, non seulement pour la direction de ce travail mais aussi pour toutes les qualités
humaines et scientifiques dont il a fait preuve.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à l’Assistant Ir Civil MUTONKOLE
NGOMBA Héribert, qui a suivi inlassablement l’évolution de mon travail. Ses précieux
conseils, ses orientations, ses remarques pertinentes, son soutien sans faille, sa patience et ses
encouragements m’ont permis de mener à bien ce travail.
A travers le doyen de la faculté, nous remercions tous les Professeurs, Chefs de travaux
ainsi qu’Assistants, en particulier ceux du Département de Mines pour la formation qu’ils ont
assurée aux mieux de leurs compétences respectives.
A nos amis et connaissances : Ir Mohamed MUTUWA, Ir Salva KASONGO, Ir Noëlla

MBAYO, Ir Ruth NTUMBA, Ir Merveille PEMBE, Ir Remy TSHIMBELA, Ir Flovis
ILUNGA, Doct Valentin MUKALAY, Ir Berry TSHONI, Arcel KABEYA, Ir Jenovic
MUKUTSHA, Ir Deborah MPANG etc. A nos collègues de lutte : Ir Chris KAPYA, Ir Franck
KABEY, Ir Godfroid BUKASA, Ir saint claire MAYANDA, Ir Fabien, Ir lumière, Ir Nicol
GLORIA…
Nous ne nous en irons pas sans remercier l’ensemble de la famille, pour leur soutien et
encouragement. Et à tous mes frères, sœurs et connaissances, mais aussi à tous ceux dont nous
avons omis les noms dans ce travail et qui de près ou de loin nous ont soutenus tant moralement
que spirituellement ; nous leur présentons un immense merci.
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) IV

RESUME
Le gisement de Kamfundwa se situe dans le PE no 465 au centre du domaine minier de

la Gécamines entre 26°34’48’’ et 26°36’30’’ de longitude Est et entre 10°48’00’’ et 10°49’30’’
de latitude Sud à environ 10 km au NW des installations du siège de Kambove.
Ce gisement appartient au système Katanguien, dans le super groupe de Roan, soit dans
le Groupe des Mines.
Ce travail traite de l’Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert
de Kamfundwa (Phase D). Cette étude comprend l’amélioration du minage primaire et
l’estimation de cout de minage du 11/02/2022
D’après les différentes caractéristiques géo-mécaniques que peut posséder une roche
en place : sa compacité, sa dureté, sa ténacité, la cohésion entre les matériaux qui la constitue,
ses différentes résistances qu’elle présente aux contraintes de traction, de compression, et de
cisaillement d’une part, et d’après les objectifs d’utilisation postérieure de cette roche une fois
abattue, on peut se servir soit des moyens manuels, soit des moyens mécaniques soit encore
des explosifs pour la désagréger du massif. Cependant, dans le cas où la roche est massive,
dure, présentant des résistances élevées aux différentes contraintes citées ci-haut et si nous
devons l’extraire en grande quantité, l’abattage à l’explosif est le type d’abattage qui se prête
mieux pour être exécuté.
Voilà pourquoi dans ce travail, nous avons choisi un explosif qui est l’émulsion P100
en tenant compte des caractéristiques de terrain, et partant des certaines considérations de base,
nous avons déterminer plusieurs paramètres de fragmentation par les différentes approches
des certains spécialistes ( U LANGEFORS, STIGO. O. LOFSSON et AEL), ces dits
paramètres ont été comparéTs entre eux par la méthode d’optimisation de Kuz-Ram qui est
une approche employée couramment pour estimer la fragmentation du minage (la dimension
des blocs après minage) pour enfin retenir les paramètres optimums.
On a retenu les résultats suivant pour le terrain de catégorie T3 prie comme terrain
intermédiaire dans l’amélioration du minage primaire: la maille de forage (2, 𝟓 × 2, 𝟓m2), la
profondeur du trou de 6 m, la charge spécifique de 0,61 kg/m3, charge specifique figure dans
la marge des charges recommandée par la Gécamines. A l’aide du modèle de KUZ-RAM, après
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) V

amélioration , nous avons obtenu la taille caractéristique (x80) de 35,7 cm, 37 cm, et , la taille
moyenne de la distribution blocométrique (passant à 50%) de 29 cm en considérant les
resultats de LANGFORS , 29 cm ceux de STIGO. O. LOFSSON et celle de l’indice
d’uniformité de 1.9 , 1,49 ; avec ces résultats les pourcentages des passant est de 81,9 et 80,3 .
Ces paramètres sont parfaitement acceptables à l’alimentation du concasseur. Et le cout total
du minage primaire en date du 11/02/2022 est estimé à 64845,64 USD
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) VI

TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE .............................................................................................................................. I
IN MEMORIAM....................................................................................................................... II
DEDICACE ............................................................................................................................. III
REMERCIEMENTS ................................................................................................................IV
RESUME .................................................................................................................................. V
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... VII
LISTE DES FIGURES.............................................................................................................. X
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................XI
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................... 1
CHAPITRE I. APERÇU GENERAL DE LA MINE DE KAMFUNDWA .............................. 2
I.1. INTRODUCTION ....................................................................................................... 2
I.2. HISTORIQUE ............................................................................................................. 2
I.3. CADRE GEOGRAPHIQUE ....................................................................................... 2
I.3.1. Localisation............................................................................................................... 2
I.3.2. Relief......................................................................................................................... 3
I.3.3. Climat et végétation .................................................................................................. 3
I.4. APERÇU GEOLOGIQUES DE LA MINE DE KAMFUNDWA ............................. 4
I.4.1. Géologie locale ......................................................................................................... 4
I.4.2. Stratigraphie .............................................................................................................. 4
I.4.3. Catégorie de terrains de la mine ............................................................................... 5
I.4.4. Tectonique ................................................................................................................ 7
I.4.5. Minéralisation ........................................................................................................... 7
I.4.6. Réserves géologiques du gisement de Kamfundwa.................................................. 8
I.4.7. Hydrogéologie de la Mine ........................................................................................ 9
I.5. DESCRIPTION DU PROJET DE KAMFUNDWA ................................................... 9
I.5.1. Phases d’exploitation ................................................................................................ 9
.5.2. Accès à la mine ......................................................................................................... 9
I.6. CONCLUSION PARTIELLE .................................................................................... 9
CHAPITRE II. NOTIONS SUR L’ABATTAGE A EXPLOSIF DE LA ROCHE DANS UNE
MINE A CIEL OUVERT ........................................................................................................ 11
II.1. INTRODUCTION .................................................................................................... 11
II.2. FORAGE .................................................................................................................. 11
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) VII

II.2.1. Types de forage ..................................................................................................... 12
II.2.2. Outils de forage ..................................................................................................... 12
II.3. MINAGE .................................................................................................................. 12
II.3.1. Types de minage .................................................................................................... 13
II.3.2. Paramètres de minage ............................................................................................ 13
II.3.2.1. Charge spécifique ............................................................................................... 13
II.3.2.2. Hauteur de bourrage ........................................................................................... 14
II.3.2.3. Mode de raccordement ....................................................................................... 14
II. 4. LES EXPLOSIFS .................................................................................................... 14
II.4.1. Définition.............................................................................................................. 14
II.4.2 types d’explosifs utilisés ........................................................................................ 15
II.5 ARTIFICES DE MINAGE ....................................................................................... 15
II.6. Chargement de l’explosif ......................................................................................... 19
II.6.1. Bourrage ................................................................................................................ 20
II.7. METHODES DES SPECIALISTES ........................................................................ 20
II.7.1. Méthode de U. LANGEFORS ............................................................................... 20
II.7.2. Méthode de STIG. O. OLOFSSON....................................................................... 24
II.7.3. Méthode d’AECI (African Explosive chimicals industries) ................................ 27
II.7.4. Modèle de KUZ-RAM .......................................................................................... 32
CHAPITRE III : AMELIORATION DU MINAGE PRIMAIRE DANS LA MINE DE
KAMFUNDWA....................................................................................................................... 35
III.1 INTRODUCTION ................................................................................................... 35
III.2 Mode opératoire ....................................................................................................... 35
III.3. CATEGORISATION DU MASSIF ROCHEUX................................................... 35
III.4. Calcul pour amélioration des paramètres de fragmentation .................................... 37
III.4.1. Application de la méthode empirique .................................................................. 37
III.4.1.1. Détermination des paramètres ........................................................................... 38
III.5. Application des méthodes de certains spécialistes (KAMULETE P, 2012) ........... 38
III.5.1. Méthodes de l’U. LANGEFORS ......................................................................... 38
III.5.2. la méthode de de STIGO. O. LOFSSON ............................................................. 41
III.5.3.La méthode d’AECI .............................................................................................. 44
III.5.3.1. Calcul de la densité de la charge linéaire .......................................................... 44
III.5.3.2. Calcul de la charge spécifique .......................................................................... 45
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) VII
I

III.5.4. Equation du modèle de KUZ-RAM ..................................................................... 45
III.5.5. L’analyse granulométrique .................................................................................. 45
III.5.5.1. Méthode de LANGEFORS ............................................................................... 45
III.5.5.2. La méthode de STIGO. O. LOFSSON ............................................................. 46
III.5.5.3 La méthode d’AECI ........................................................................................... 47
III.6. Améliorations .......................................................................................................... 49
III.6.1. Amélioration basée sur la hauteur de bourrage et la maille forage ................ 49
III.7. Calcul du volume d’émulsion ................................................................................. 50
III.8. Le choix des retards d’initiation.............................................................................. 51
III.9. le choix du mode d’amorçage ................................................................................. 51
III.10. Le temps de minage .............................................................................................. 51
III.11. Calcul du rendement de minage ............................................................................ 52
III.12. Conclusion partielle .............................................................................................. 52
CHAPITRE IV. ESTIMATION DES COÜTS DE L’ABATTAGE A EXPLOSIF A LA
MINE DE KAMFUNDWA ................................................................................................... 53
IV.1. INTRODUCTION .................................................................................................. 53
VI.2. COUT DE L’ABATTAGE A l’EXPLOSIF ........................................................... 53
IV.2.1 Coût de foration .................................................................................................... 53
IV.2.2. Coût de minage .................................................................................................... 55
IV.2.3. Le coût de l’abattage à l’explosif ......................................................................... 57
IV.3. Conclusion partielle ................................................................................................ 57
CONCLUSION GENERALE .......................................................................................... 58
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 59
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) IX

LISTE DES FIGURES
Figure I.1: Installations minières et site ..................................................................................... 3
Figure II.1: Quelques types d’outils utilisés dans le forage, outils à picots, outil à lames, outil
diamanté (de gauche à droite), [Outils de forage, catalogue, APAGEO] ................................ 12
Figure II.2: Mèche lente DURAFUSE ..................................................................................... 16
Figure II.3: Représentation de pentolite Booster ..................................................................... 17
Figure II.3: Détonateur fond trou 'Shock Tube-Multi SPD' (AEL Mining Services ............... 17
Figure II.4: Représentation des cordeaux détonant .................................................................. 18
Figure II.5: micros-retards ....................................................................................................... 19
Figure II.6: AEL Mobile Manufacturing Units (African Explosive Limited, June) ................ 19
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) X

LISTE DES TABLEAUX
Tableau I.1: Echelle stratigraphique de la mine ......................................................................... 5
Tableau I.2: Catégorie de terrains selon la G.C.M ..................................................................... 6
Tableau I.3: Réserves géologiques de toute la mine à ciel ouvert de KAMFUNDWA
[DRP/EMI, 2O12] ...................................................................................................................... 8
Tableau II.1: La propriété de l’émulsion P100 ........................................................................ 15
Tableau II.2: Valeur de la constante en fonction de la pente du trou de mine ......................... 25
Tableau II.3: Valeur de la constante en fonction de la cohésion de la roche ........................... 25
Tableau II.3: Charge spécifique utilisées suivant les types de roches et facteurs de roche en
rapport avec la dureté. .............................................................................................................. 29
Tableau II.4: C atégorisation des roches d’après la résistance à la compression (source : bureau
d’études minières EMI Gécamines .......................................................................................... 36
Tableau III.5: Les données de base de forage et minage de kamfundwa, phase D niveau 1440
.................................................................................................................................................. 37
Tableau III.1: Calculs des paramètres d’abattage par la méthode empirique .......................... 38
Tableau III.2: L’application de la méthode d’U.Langefors ..................................................... 39
Tableau III.3: Résultat de la méthode U.Langeforts ................................................................ 41
Tableau III.4: Application de la méthode de stigo-olofsson .................................................... 42
Tableau III.5: Résultats de la maille de forage avec la méthode stigo olofsson ...................... 44
Tableau III.6 : Calcule de la densité de la charge linéaire ....................................................... 44
Tableau III.7: Calcule de la charge spécifique ......................................................................... 45
Tableau III.8: Résultats trouvé avec l’application des spécialistes .......................................... 48
Tableau III.9: Résultats obtenus par les méthodes utilisées donnants les résultats améliorer 50
Tableau IV.1: Le coût total de minage (CM) pour un lot de 340 trous ................................... 57
Tableau IV2: Le coût total de l’abattage à l’explosif du lot .................................................... 57
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) XI

INTRODUCTION GENERALE
Ce travail est réalisé dans le cadre du mémoire en vue de l’obtention du grade de

Bachelier Ingénieur Civil de Mines à la Faculté Polytechnique de l’Université de Lubumbashi.
Ce travail porte sur l’Etude Améliotative du Minage Primaire dans la Mine à Ciel Ouvert de
Kamfundwa (Gécamines KVE).
Dans la mine de Kamfundwa, le minage du 11/02/2022 dans la phase D a produit

des pieds de butte et des gros blocs. Ces deux phénomènes génèrent généralement un coût
supplémentaire dû à l’opération de minage secondaire; ils impactent négativement la
production des engins de chargement et transport et d’autres traitements ultérieures.
Pour améliorer le minage primaire en évitant les pieds de butte et les gros blocs,
nous allons :
Analyser les paramètres utilisés lors du forage et minage du 11/02/2022 dans la

phase D ;
Evaluer empiriquement les paramètres de l’abattage à explosif en utilisant les
approches des spécialistes : U.LANGEFORS, STIGO. O. LOFSSON et AEL ;
Prédire la granulométrie des blocs en appliquant la modélisation de KUZ RAM
sur les nouveau paramètres approches des spécialistes ;
Améliorer les paramètres de forage et minage ;
Estimer le coût d’abattage du minage intervenu en date du 11/02/2022
Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail sera subdivisé en quatre chapitres
dont :
 Le premier chapitre portera sur l’aperçu général de la mine à ciel ouvert de

Kamfundwa ;
 Le deuxième parlera sur les notions générale sur l’abattage à explosif ;
 Le troisième sera consacré à l’amélioration du minage primaire dans la mine à
ciel ouvert de Kamfundwa ;
 Le quatrième consistera à faire l’estimation du coût d’abattage dans la mine à
ciel ouvert de Kamfundwa.
La phase D de coordonnes 1430 Nord-Est comprend un terrain mixte de catégorie : T2D, T3,
T3D.
Etude Améliorative du Minage Primaire dans la Mine à ciel Ouvert de Kamfundwa (Phase D) 1

CHAPITRE I. APERÇU GENERAL DE LA MINE DE KAMFUNDWA
I.1. INTRODUCTION
Il est toujours nécessaire de connaitre avec plus de précision le cadre

d’étude du point de vue géographie, historique et géologique (générale et locale).
Dans notre cas, il s’agit de la mine à ciel ouvert de KAMFUNDWA.
I.2. HISTORIQUE
La mine à ciel ouvert de Kamfundwa est essentiellement cuprifère. Elle contient

des réserves estimées à plus de 200.000 Ts cuivre. Les opérations de découverture avaient
débuté en 1984, mais l’extraction des minerais avait commencée en 1989 et avait permis à la
Gécamines de constituer un certain nombre de remblais dès l’année 1992.
L’extraction de minerais avait été arrêtée à cause de la métallurgie difficile du

minerai du cuivre et du contexte de l’époque où le cobalt était plus recherché. C’est d’ailleurs
pour cette dernière raison que la Générale des Carrières et des Mines s’étaient rabattues sur le
gisement de Kamoya qui offrait une minéralisation cuprocobaltifère.
Dès l’année 2008, l’extraction de minerais dans la mine Kamfundwa avait repris
d’abord avec SOMIKA et MCK, et ensuite en 2011 avec l’entreprise RULCO Sprl comme
sociétés sous-traitantes.
Présentement, la Gécamines exploite la mine à ciel ouvert de Kamfundwa en

partenariat avec l’entreprise RULCO Sprl.
I.3. CADRE GEOGRAPHIQUE

I.3.1. Localisation
La mine à ciel ouvert de KAMFUNDWA est située à environ 10 km au Nord des

installations du siège de KAMBOVE et à environ 4 km au Sud de la mine de SHANGULOWE
sur le PE N°465 appartenant à la Gécamines/Groupe Centre comme le montre la carte de la
Figure I-1. (Memo 06/EMI, 2006)
Elle s’étend sur une superficie de 1,5 km x 0,9 km avec une altitude maximale
de 1430 m
La mine de Kamfundwa est localisée entre 26ᵒ 34’ 48’’ et 26ᵒ 36’ 30’’ de longitude
Est ainsi qu’entre 10ᵒ 48’ 00’’ et 10ᵒ 49’ 30’’ de latitude sud.

La prospection a montré que le gisement a un pendage de 75° vers le Nord-Est pour
la lèvre Nord, la lèvre Sud par contre s’ouvre largement au Sud-Ouest pour se redresser à
proximité de la surface. Son pendage moyen oscille entre 5° et 55° vers le Nord-Est. En
profondeur, les deux lèvres tendent à se refermer et la faille garde sans doute alors l’allure
générale de la lèvre Sud. La figure ci-dessous montre la localisation de la mine de Kamfundwa :
Figure I.1: Installations minières et site
I.3.2. Relief
La morphologie du Katanga méridional est constituée généralement des larges

surfaces d’érosion qui ont souvent abouti à des surfaces d’aplatissement. Ce sont des plateaux
descendant de la crête de partage des bassins hydrographiques du Congo et du Zambèze vers
le Nord et vers le Sud.
Sur ces plateaux s’observent des niveaux résistants de Roan ainsi que du Grand
Conglomérat de N’guba qui s’y profilent en relief sous forme des crêtes et d’alignements des
collines esquissant les contours des anticlinaux à noyau de Roan. (Intiomale, 1982).
En général, le plus haut sommet dans cette région de Kamfundwa se situe aux
environs de 1430 m.
I.3.3. Climat et végétation
Le site de Kamfundwa bénéficie d’un climat tropical caractérisé par l’alternance

des saisons des pluies qui s’étend de mi-octobre à mi-avril et d’une saison sèche couvrant le
reste de l’année. L’alternance des saisons est plus liée aux variations des précipitations qu’à

celles des températures. La température moyenne annuelle est de 20°C avec une variation
annuelle de 6 à 8°C ; la température mensuelle est d’environ 18 à 22°C, avec une température
maximum variant entre 29 et 30°C aux mois de septembre et d’octobre.
Sous ce type de climat pousse une végétation tout à fait particulière, dominée par
une savane boisée plus herbacée qu’arborescente dans laquelle abondent des « brachystegia ».
On y observe fréquemment aussi une végétation basse du type steppe sur les hauts plateaux et
le long des cours d’eau, on rencontre des galeries forestières [François, 1973].
I.4. APERÇU GEOLOGIQUES DE LA MINE DE KAMFUNDWA

I.4.1. Géologie locale
Le gisement de KAMFUNDWA est situé dans la faille d'extrusion de Sesa orientée

N-W, S-E dans la région de KAMBOVE. Selon François (2006), le gisement de
KAMFUNDWA comprend 7 écailles du sous-groupe des Mines (R2).
Le gisement se compose d’écailles de dolomies talqueuses laminées (CMN) en

contact avec les roches du KUNDELUNGU par une faille occupée par une brèche mono
génique faite du sous-groupe R1 (RAT lilas).
Deux types de CMN brèchifiés sont identifiés. Le premier est composé de

fragments de roches angulaires, elliptiques et non cimentées.
Ces fragments sont généralement disposés avec un grand axe vertical. Cette brèche est enrichie
en cristaux de malachite massive, de chrysocole et d’oxydes noirs.
Contrairement au premier type de brèche, le second est divisé en plusieurs parties

qui conservent leur stratification originale et celles qui sont hautement fracturées avec
pratiquement aucune stratification et donc pas des dépôts minéraux. Les deux brèches
minéralisées et non minéralisées se trouvent dans des zones de failles transversales, la zone de
faille hautement fracturée est liée au cœur du fragment plis et est riche en malachite, chrysocole
et en oxydes noirs.
I.4.2. Stratigraphie
L’échelle stratigraphique de Kamfundwa se présente du sommet à la base de la

manière ci-après :

Tableau I.1: Echelle stratigraphique de la mine
Formations
Termes Définitions
Brèches
C.M.N calcaire à minerai noir
S.D Shale dolomitique
R.S.C Roche siliceuse cellulaire
R.S.F Roche siliceuse feuilletée
S.D.B shale dolomitique de base
Dstr dolomie stratifiée
R.A.T roche argilo-talqueuse
S.D.S shale dolomitique supérieure
CalcSch calcaire schisteux
Dol Dip dolomie de la Dipeta
R.A.T grise roche argilo-talqueuse grise
Formation de kundelungu
Ks
supérieur
I.4.3. Catégorie de terrains de la mine
La mine contient Presque toutes les catégories de terrains, mais les plus rencontrées
sont les terrains du type < 2D > et < 3 > : il existe aussi un terrain intermédiaire entre les deux,
qu’on nomme < 2D3 > également observable à la mine. Alors le tableau I.2 ci-dessous montre
la classification des terrains selon la Générale des carrières et des mines

Tableau I.2: Catégorie de terrains selon la G.C.M
Catégories Correspondances Caractéristiques
Terrains rouges,
S.D.S
Tendres, pas de
T2 très altéré, R.G.S
minage
friable,
R.A.T très altérées
C.M.N relativement
dures, R.G.S
relativement
dures, S.D.S noirs ou
Ebranlement à
gris
T2D faible
relativement dures,
charge explosive
S.D.B
altérés, R.A.T
altérées
compactes
Dolomitiques, R.S.F Tirs d'abattage avec

dolomitiques, R.S.C charges explosives
T3
altérées, C.M.N plus
homogènes conséquentes
Fragmentation avec
R.S.C dolomitiques
charge explosive
T3D et
plus
R.S.C dolomitiques
brisante

I.4.4. Tectonique
Le katanguien a largement subi les effets de l’orogenèse Lufiliènne. Cette

orogenèse s’est déroulée en plusieurs épisodes échelonnées (885, 680 et 620Ma) que François
(1974) appelle phase Kolweziènne, phase Kundeluguiènne et phase Monweziènne.
La forme arquée de la ceinture cuprifère Zambien-Katangaise daterait de cette

orogenèse Lufilienne qui a donné naissance aux successions d’anticlinaux et des synclinaux
orientés SE-NW dans la région du dôme granitique de la Luina et NE-SW vers le NW de
Lubumbashi. Le katanguien se trouve en deux régions bien distinctes : le Nord du Katanga qui
a échappé à cette orogenèse est resté tabulaire, le Sud du Katanga a par contre été le siège de
la tectonique très intense.
Au sud du Katanga, le katanguien s’est plissé sous forme d’un grand arc dont la
concavité est tournée vers le Sud.
Dans le sud du Katanga aussi tectonisé, DEMESMAEKER (1962) ainsi que

François (1973 et 1987) distinguent trois secteurs aux effets tectoniques inégaux :
 Le secteur Sud-Est : la tectonique est simple et caractérisée par des anticlinaux

complets ;
 Le secteur Centre : la tectonique est extrusive et les plis déversés vers le sud. Il s’agit
des régions des Likasi, Shinkolobwe, Kambove et Fungurume ;
 Le secteur Ouest : la tectonique est extrusive, chevauchante et se termine par un
charriage. C’est le secteur de Kolwezi qui présente une structure très complexe et
faillée.
Dans la région de Kambove d’où est localisée la mine de Kamfundwa la tectonique
est extrusive, chevauchante ; les anticlinaux sont faillés et des plis déversés vers le Sud.
I.4.5. Minéralisation
L’ensemble d’écailles minéralisées s’étend sur une surface de 1,5km de longueur

et de largeur variant entre 200 à 900 mètres. Il comprend un grand nombre de blocs, répartis
de façon hétéroclite. Le minerai est en effet d’abord lié à l’agencement des écailles dans la
brèche et ensuite est distribué de manière assez variable au sein des écailles.
On observe en outre une grande variabilité des teneurs d’un bloc minéralisé à un
autre et même au sein de chaque entité. Il est dès lors nécessaire de conduire l’exploitation

sur plusieurs fronts en même temps, dans le but d’assurer une alimentation continue et une
teneur aussi homogène que possible, proche de la valeur souhaitable. [Rapport mission
KVE/MCO, 2012]
I.4.6. Réserves géologiques du gisement de Kamfundwa

Les réserves géologiques sont souvent celles qui sont évaluées lors des études
géologiques particulièrement lors de la prospection. Pour le cas de la mine de Kamfundwa ces
réserves ont étés estimées par le service de Géologie de la Gécamines dont les résultats sont
repris dans le tableau ci-dessous :
Tableau I.3: Réserves géologiques de toute la mine à ciel ouvert de KAMFUNDWA [DRP/EMI,
2O12]
Types de Quantités des Tonnes Tonnes

minerais minerais cuivre Cobalt cuivre cobalt
Siliceux 2827250 3.37 0.25 95278 7068

riches
Siliceux 2682800 h 1.48 0.20 39705 4024
pauvres
Total 5510050 2.43 0.23 133894 12763
Siliceux
Dolomitiques 342600 3.28 0.23 11237 788
riches
Dolomitiques 270720 1.60 0.14 4332 379
pauvre
Total 613320 2.44 0.19 14965 1165
Dolomitiques
CMN riches 7172350 3.70 0.40 262508 251032
CMN 5888170 1.50 0.25 88323 13543

pauvres
Total CMN 13060520 2.60 0.33 339574 43100
Total général 19183890 2.5 0.25 479597 47960

I.4.7. Hydrogéologie de la Mine
Pour toute exploitation l’eau est un élément non bénéfique et indésirable car
causant beaucoup des dégâts. La connaissance de la structure, du comportement et de la
configuration géologique des aquifères est une base fondamentale pour la gestion de ces
eaux.
Ainsi pour la mine de KAMFUNDWA, les études hydrogéologiques et

hydrologiques ont montré que le bassin versant avait une capacité de plus ou moins
726000 m2 pour une pluviométrie annuelle moyenne de 1176,6mm dont le débit des
eaux le plus élevé était de 371,6 m3/h avec un coefficient de ruissellement proche de 1.
En outre nous retenons aussi que :
 Dans la Phase A le niveau hydrostatique se trouve entre 1250-1260m dû à l’influence de

la rivière mulungwishi.
 Dans la Phase B le niveau hydrostatique se trouve entre 1300-1305m.Dans cette phase
l’eau n’y est presque pas. Néanmoins, on y trouve en dessous nappe libre ayant un débit
de 62,2 m3/h dont le jaillissement est directement drainé via la phase A.
I.5. DESCRIPTION DU PROJET DE KAMFUNDWA
I.5.1. Phases d’exploitation

L’exploitation de la mine de Kamfundwa est conçue en quatre phases successives
A, B, C et D intégrées dans le pit final 1220. [MEMO/EMI, 2006].
.5.2. Accès à la mine

L’accès au site se fait par route reliant la cité de Kambove aux gisements de M’sesa,
Kazibizi jusqu’à la mine de Kamfundwa.
I.6. CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce premier chapitre, nous avons épinglé les points concernant les généralités
de la mine à ciel ouvert de Kamfundwa. En guise de conclusion, nous dirons que : le gisement
de Kamfundwa se situe dans le PE no465 au centre du domaine minier de la Gécamines entre
26°34’48’’ et 26°36’30’’ de longitude Est et entre 10°48’00’’ et 10°49’30’’ de latitude Sud à
environ 10 km au N-W des installations du siège de Kambove administrativement, il est
localisé dans le territoire de Kambove, dans la province du Haut Katanga.

Ce gisement appartient au système Katanguien, dans le super groupe de Roan,
précisément dans le Groupe des Mines. Il est constitué d’un ensemble de 7 écailles entourées
des brèches à éléments calcaires appartenant vraisemblablement au Groupe de la Dipeta.
La prospection a montré que ce gisement a un pendage de 75° vers le Nord-Est

pour la lèvre Nord, la lèvre Sud par contre s’ouvre largement au Sud-Ouest pour se redresser à
proximité de la surface. Son pendage moyen oscille entre 5° et 55°vers le Nord-Est. En
profondeur, les deux lèvres tendent à se refermer et la faille garde sans doute alors l’allure
générale de la lèvre Sud.

CHAPITRE II. NOTIONS SUR L’ABATTAGE A EXPLOSIF DE LA ROCHE DANS
UNE MINE A CIEL OUVERT
II.1. INTRODUCTION
En soit l’abattage des roches est une technique combinée de deux opérations à
savoir : le forage et le minage
L'abattage des roches représente le premier maillon des processus technologiques

dans l'exploitation minière. Il consiste en une désagrégation de la roche en place suivant les
objectifs fixés. Les travaux de tir sont largement utilisés dans les exploitations à ciel ouvert
des roches dures. Dans ce cas, la roche est séparée du massif à l'aide des explosifs placés
dans des trous réalisés à cet effet.
La qualité de l'abattage des roches prédétermine en grande partie le rendement

des engins miniers, la sécurité de travail, et d'une manière générale l'efficacité des travaux
dans des mines. Cependant l'obtention de ce dernier dépend de plusieurs paramètres variables
et invariables représentant le souci des ingénieurs.
II.2. FORAGE
Le forage c’est une opération qui consiste à exécuter des trous cylindriques dans
un terrain donné suivant un plan bien précis.
Le forage s’effectue grâce aux engins ci-après : la sondeuse, le perforateur, etc. Ces
engins se distinguent les unes des autres tants par leur mode de forage que par le type d’énergie
utilisée.
Le choix d’un engin de forage peut être guidé par :
- Le diamètre et la profondeur des trous de mine,
- Le type et la constitution des roches en place,
- Type d’énergie à utiliser.
De nos jours l’outil pneumatique est le plus utilisé et le plus répandu à cause de
ses multiples avantages qu’il présente : la maniabilité, la souplesse, la puissance et la rapidité.

II.2.1. Types de forage
Les principaux modes de forage sont :
• Le forage par percussion (rotative par écrasement)
• Le forage rotatif (rotative par découpage)
• Le forage roto-percutant
Le principe du forage percutant (par percussion) est d’appliquer une pression

ponctuelle sur l’outil qui pénètre ainsi dans la roche en y creusant un cratère.
II.2.2. Outils de forage

Dans le domaine du forage plusieurs types d’outils sont utilisés : les outils à picots,
les outils à lame, les outils diamantés, les outils à aciers spéciaux. Pour ces différents types
d’outils, le processus de destruction est différent, le point commun restant l’aptitude de la roche
à être forée, qui se traduit par la notion de résistance.
Figure II.1: Quelques types d’outils utilisés dans le forage, outils à picots, outil
à lames, outil diamanté (de gauche à droite), [Outils de forage, catalogue,
APAGEO]
II.3. MINAGE
Cette opération consiste au chargement des explosifs dans les trous, au

raccordement et à la mise à feu dans le but :
- De désagréger les roches dures (tirs d’abattage) ;

- D’ébranler certains terrains plus ou moins tendres (tirs d’ébranlements) ;
- De réduire les dimensions des blocs (granulométries) pour les adapter à celles des engins
de chargement (godet) et de transport ainsi qu’à celles des ouvertures des mâchoires du
concasseur.
II.3.1. Types de minage

Il existe deux types de minage à savoir:
- Minage primaire ;
- Minage secondaire.
A. Le minage primaire
Ce minage est le plus important qui consiste à placer une charge d’explosifs bien
calculée dans des trous de mine. En générale, on met deux sortes de charges :
Une charge de pied ou de cisaillement ;

Une charge de fragmentation ou une charge colonne.
Le minage primaire nécessite absolument un plan de minage
B. Minage secondaire
Utilisé pour éliminer les gros blocs et les pieds restés après le minage primaire.
II.3.2. Paramètres de minage

Les paramètres de minage sont :
- La charge spécifique d’explosif (q) ;
- La hauteur du bourrage (Hb) ;
- Le mode de raccordement ;
- Le mode d’initiation.
II.3.2.1. Charge spécifique

La charge spécifique est la quantité nécessaire d’explosif pour fragmenter un mètre
cube d’un terrain donné. Elle s’exprime en kg/ 3
.
La charge spécifique d’explosif dépend des facteurs suivants :
• La dureté de la roche ;

• Les conditions physico-mécaniques de la roche ;
• La forme et des caractéristiques de l’explosif.
II.3.2.2. Hauteur de bourrage

La hauteur minimale du bourrage se détermine en fonction de la dureté du terrain
et de l’expérience du mineur.
Une hauteur insuffisante provoque des projections de boue ou de terre. Ce qui

entraine une perte sensible d’énergie d’explosifs.
L’expérience montre que s’il n’y a pas de bourrage, le minage peut être sans effet.
Mais d’une manière générale, le trou est poché et l’effet d’explosion n’atteint pas la surface.
Par ailleurs, si la charge est insuffisante et que la hauteur de bourrage est trop
grande, l’effet de l’explosion n’atteint pas la surface. Il y aura un camouflet et le terrain
inferieur sera seul ébranlé.
II.3.2.3. Mode de raccordement

Il existe plusieurs modes de raccordement réalisé dans une mine à ciel ouvert. Le
succès d’un bon tir dépend également de la manière dont les trous de mine détonent. Un tir
simultané ne produit pas seulement des roches faiblement fragmentées, mais cause des dégâts
dans le voisinage et crée de larges vibrations pouvant affecter les bâtiments les plus proches.
Le mode de raccordement peut s’effectuer :
- Trou par trou ;
- Rangée par rangée ;
- En V ;
- En diagonale normale ;
- En diagonale fortement aplatie.
II. 4. LES EXPLOSIFS

II.4.1. Définition
Un explosif est une substance ou un mélange de substances qui se décompose en
entrainant la libération brutale d’une grande quantité d’énergie pendant un temps très court.

Explosion
On appelle explosion tout phénomène au cours duquel les gaz sous pression sont
engendrés et libérés en un temps extrêmement court.
Déflagration
La déflagration est une réaction chimique dont la vitesse de décomposition est

relativement lente (300 à 800 m/s).
Détonation
La détonation est une réaction chimique dont la vitesse de décomposition est de

l’ordre (2000 à 8000 m/s) produisant une onde de choc.
II.4.2 types d’explosifs utilisés

Nous avons comme explosif :
 Les émulsions :
Les émulsions sont des mélanges de deux liquides : du nitrate d’ammonium en

solution aqueuse emprisonnées dans une matrice liquide à base d’huile, l’ensemble étant
stabilisé par des tensioactifs.
Tableau II.1: La propriété de l’émulsion P100
Type Diamètre de trou Facteur d’énergie Facteur de Densité Résistance à

d’explosif mine minimum [ou relative effective puissance l’eau
[g/cm]
[mm] énergie [REE] [RBS]
Emulsion
P100 75 86 139 1.27 Excellente
II.5 ARTIFICES DE MINAGE
Les artifices de minage sont des dispositifs nécessaires qui permettent la mise à
feu des explosifs. C’est-à-dire initier le tir à l’explosif ou la détonation. Ces différents
accessoires de minage sont repris ci-dessous, Comme artifice de minage on utilise :

- La mèche lente ;
- Cartouches amorces (pentolite booster) ;
- Détonateurs : utilise pour initiation de minage ;

- Cordeau détonant ;
- Le système NONEL (c’est un autre système d’initiation plus récent) ;
- Micros retards ou relais utilise comme retard dans les opérations des minages.
a. Mèche lente
La mèche est théoriquement composée de 3 éléments :
- Un fil, une corde ou une gaine qui lui donne sa forme et sa flexibilité ;
- Un combustible qui brûle durant la combustion de la mèche et allume l’explosif ;
- Un comburant qui permet la combustion du combustible même en l’absence d’oxygène

tout au long du parcours de la mèche.
Figure II.2: Mèche lente DURAFUSE
b. Cartouches amorces
Les amorces sont des cylindres en plastique remplis d’un explosif très énergique.
Ils comprennent un mélange de tétranitrate de pentaérythritol (PETN) et de trinitrotoluène
(TNT) également connu comme pentolite. On peut également utiliser le RDX, le tetrylPicrite,
etc. L’endroit le plus commun pour placer une cartouche amorce est le fond du trou. Au fond
du trou, la charge est souvent plus élevée que dans le reste du trou. A cet endroit, une grande

quantité d’énergie est utile pour être générée de façon à s’assurer que la masse rocheuse dans
l’ensemble de la charge soit bien fragmentée (GOKHALE, 2011).
Figure II.3: Représentation de pentolite Booster
c. Détonateurs
Il est répertorié comme un accessoire d’initiation de minage. Il initie le processus
de détonation dans le trou de mine. Il contient un explosif primaire (azoture de plomb,
styphnate de plomb et aluminium, ASA en sigle) et une charge d’explosif secondaire (penta-
erythritol-tetranitrate, PETN en sigle, ou Pentolite). Il existe trois types de détonateurs :
- Les détonateurs électriques ;

- Les détonateurs non électriques et;
- Les détonateurs électroniques.
Figure II.4: Détonateur fond trou 'Shock Tube-Multi SPD' (AEL Mining Services

d. Cordeau détonnant
Le cordeau détonant est en effet un flexible continuel dont la détonation peut se

faire sur plusieurs centaines de mètres de longueur. Un détonateur fixé axialement sur l’une
des extrémités est requis pour initier toute la longueur du cordeau, lequel ne peut pas être
normalement initié par une flamme. Le cordeau a deux fonctions :
fournir une détonation simultanée de plusieurs trous de mine chargés et interconnectés,

ainsi éviter le besoin important des détonateurs électriques ou thermiques ;
fournir une initiation continuelle de toute la longueur d’une colonne d’explosif dans le
trou de mine, contrairement à la création d’un point chaud avec des détonateurs.
Figure II.5: Représentation des cordeaux détonant
e. Le système NONEL
Le système Nonel est relativement le système d’initiation le plus récent, utilisé

lorsque la mise à feu électrique est prohibée, mais juste une détonation séquentielle est requise.
Le tube Nonel est fait d’un plastique spécial (polyéthylène), souple, d’un diamètre extérieur
de 3mm et d’un diamètre intérieur de 2mm.
f. Micros retards
Les relais sont des artifices premièrement utilisés comme retard dans les opérations
de minage à ciel ouvert et des carrières. Il existe deux principaux types : TLD (Nonel Trunkline

Delay) et DRC (Detonating Relay Connectors). Le tir des trous de mine avec micro retard est
nécessaire pour trois raisons essentielles :
- Améliorer l’uniformité et la dimension des blocs après minage ;
- Contrôler le déplacement des produits minés ;
- Diminuer les vibrations.
Figure II.6: micros-retards
II.6. Chargement de l’explosif
Figure II.7: AEL Mobile Manufacturing Units (African Explosive Limited, June)
Ces éléments sont montés sur un châssis à roue. Le mélange détonant (émulsion+
gassing) se fait dans un mixeur, où l’eau de lubrification du flexible est injectée à la sortie du
mixeur pour permettre un bon écoulement du produit dans le flexible et ainsi éviter le
bouchage.

II.6.1. Bourrage
Le terme de bourrage qualifie à la fois le volume non chargé d’un trou et les
matériaux mis en œuvre dans ce volume. Le bourrage a pour but d’éviter les projections,
d’atténuer le bruit et d’améliorer l’effet des gaz de la charge explosive. Si un bourrage
intermédiaire est effectué, il assurera la séparation entre les étages d’explosifs ainsi que les
pertes de charge.
La nature des matériaux utilisés pour le bourrage n’est pas réglementaire. Nous
constatons toutefois que l’emploi des graviers anguleux est préférable à l’emploi des cuttings
de forage, car ils répondent mieux à ce besoin. Les matériaux de bourrage utilisés à
Kamfundwa sont les graviers. Ils permettent un meilleur rendement de l’explosif, une mise en
œuvre plus aisée et une diminution des nuisances (bruit, projections).
Il est nécessaire de noter que si la hauteur de bourrage est mal fracturée par le
minage, elle est responsable de l’utilisation quasi obligatoire pour un débitage secondaire.
Cela engendre des coûts supplémentaires au minage.
II.7. METHODES DES SPECIALISTES
Les différents spécialistes dans l’art de l’ingénieur des mines ont établi chacun dans
son champ d’essai des formules qui ont fait leurs preuves avec les résultats satisfait. Les
formules sont établies sur base des critères différents selon les autres auteurs et les lieux ainsi
il est indispensable de les soumettre à une étude de sensibilité lors du choix de la formule qui
offrira les meilleures opportunités d’emploi pour les terrains à miner.
Nous allons étudier successivement les méthodes de :
1. U. LANGFORS
2. STIGO. O. LOFSSON
3. AECI
II.7.1. Méthode de U. LANGEFORS
U. Langefors a bâti sa méthode sur des nombreuses observations sur terrain, il a

mis en évidence des formules permettant de déterminer sous certaines conditions d’utilisation
des paramètres ci-dessous, fonction de la nature de terrains et de l’explosif. Il s’agit de :
 la largeur de la banquette

(II.1)
 La quantité d’explosifs par mètre du trou de mine du fond (la charge de pied
ou de cisaillement)
(II.2)
 La quantité d’explosif par mètre de trou de mine au dessus de la charge de pied
(il s’agit de la charge de fragmentation ou de colonne).
(II.3)
Avec :
 : la largeur de la banquette [m]
 : le diamètre des trous de mine [mm]
 : la densité apparente d’explosifs [kg/dm3]
 : le paramètre de puissance de l’explosif
 pour la dynamite gomme BAM : 1.3
 pour la tolamite : 1.1
 pour la LFB suédoise (35 % NGL) : 1
 pour l’Anfo : 0.9
 pour la bouillie nitraté TNT : 0.8
 Cm : le facteur de minage au rocher. Pour l’auteur, cette constante peut être

déterminée par des essais au laboratoire, mais en pratique cela n’est pas
toujours facile à déterminer. Il peut diminuer quelque peu pour les roches
moyennement dures.
Il peut être limité à des valeurs suivantes :
 Pour

 Pour
Dans les roches dures
Avec la résistance au tirage de la roche.
En pratique, l’application de la formule ne se justifie que pour des terrains qui ne

sont pas anormalement fissurés et crevassés.
 f : le facteur de contrainte de la roche qui varie avec l’inclinaison du trou de

mine entre les limites suivantes :
 trous inclinés de 3/1 à 1/1 : f = 1,3
 trous inclinés de 5/1 à 3/1 : f = 1,2
 trous verticaux : f = 1,0
 E : espacement entre trous voisins d’une rangée [m]
 V : Ecartement entre deux rangées consécutives qu’on assimile parfois à la

largeur de la banquette B [m]
 Pp : la quantité de la charge du fond par mètre du trou de mine [kg/m]
 Pc : la quantité de charge de colonne ou charge de fragmentation par mètre de

trou de mine [kg/m]
U. Langefors a établi d’autres formules pour les paramètres de tir comme suit :
(II.4)
(II.5)
(II.6)
(II.7)
Avec :

 : la quantité de la charge d’explosif du fond (kg)
 : la hauteur de la charge du fond (en m) : (II.8)
 : la quantité de la charge d’explosif de la médiane ou charge de

fragmentation (en kg)
 : la hauteur de la charge médiane (en m). Elle est définie par :
(II.9)
 : la longueur totale du trou de mine (en m)
 : la hauteur du gradin (m)
 : la consommation spécifique d’explosif (kg/m3)
 : la quantité de la charge totale d’explosifs dans un trou de mine (kg)
 : le volume du trou de mine ou de la zone d’influence du trou de mine
(m3). Il est défini par :
(II.10)
Dans la formule de U. Langefors, les paramètres pouvant être l’objet d’une

variation sont :
 Le paramètre de puissance de l’explosif S
 Le facteur de contrainte de la roche f
 L’espacement entre trous voisins d’une rangée E
Pour apprécier la sensibilité, il faut considérer une variation de plus ou moins 20

% pour ces paramètres.
 Critique de la méthode de LANGEFORS

La méthode de LANGEFORS valable dans les terrains compacts accuse certaines
lacunes en dépit des différents paramètres correctifs qu’elle contient, surtout lorsqu’elle doit
être appliquée à des terrains anormalement crevassés et fissurés comme ceux de la carrière de
Kakontwe.

La constance de minage du rocher Cm fixée à 1,15 pour les banquettes comprises
entre 1,4 m et 15 m, semble être le paramètre déterminant dans la variation de la banquette.
C’est la raison pour laquelle, en fonction des minages effectués à la carrière et sur base des
facteurs expérimentaux de la charge spécifique, des caractéristiques d’explosif et du terrain
ainsi que des paramètres de minage, nous pensons que la constance de minage Cm devra être
:
(II.11)
II.7.2. Méthode de STIG. O. OLOFSSON
La méthode de STIGO. O. LOFSSON prend en considération le diamètre des trous

de mine, l’inclinaison des trous de mine, la hauteur des gradins ainsi que les caractéristiques
de l’explosif de référence et de nombreuses constantes en vue de calculer :
La quantité d’explosif de référence par mètre de trous de mine ;
L’écartement maximum entre rangées consécutives ;
La profondeur du trou de mine ;
La hauteur de la charge de colonne ;
L’imprécision tolérable du trou de mine ;
La hauteur de bourrage ;
La charge explosive de colonne ou de la médiane ;
La charge explosive de pied ou du fond ;
La charge spécifique d’explosif.
1. La quantité d’explosif de référence par mètre de trou de mine se calcule par :
(II.12)
Avec :

 : quantité d’explosif de référence par mètre de trou de mine
 : diamètre du trou de mine (m)
 : le poids volumique de l’explosif de référence (kg/m3)
 : le degré de remplissage de l’explosif de référence dans le trou de mine (%)
2. La banquette maximum ou écartement maximum entre rangées consécutives se calcule

par :
(II.13)
Avec :
 : écartement maximum entre rangées consécutives (m)
 : coefficient dépendant de l’explosif (m), pour l’Anfo,
 : constance liée à la pente du trou de mine
Tableau II.2: Valeur de la constante en fonction de la pente du trou de mine
Pente du trou trou vertical 10 / 1 5 /1 3 /1 2/1 1/1

R1 0,95 0,96 0,98 1,00 1,03 1,10
 : La constante liée à la cohésion (C) de la roche :
Tableau II.3: Valeur de la constante en fonction de la cohésion de la roche
C 0.3 0.4 0.5

R2 1,15 1,00 0,90
 C = 0,3 s’applique aux roches relativement tendres du type 2D à la Gécamines

 C = 0,4 aux roches dures du type 3D
 C = 0,5 aux roches très dures du type 3D*
3. La profondeur des trous de mine se calcule par :

(II.14)
Avec :
 : hauteur de gradin (m)
 : le sur forage (m) ; il se calcule par (II.15)
 : inverse du rapport représentant la pente du trou de mine.
 tg α = b/a
4. Imprécision tolérable du forage se calcule par :
(II.16)
Connaissant l’imprécision tolérable du forage, l’écartement B entre les rangées

consécutives se calcule par :
(II.17)
5. la hauteur de bourrage se calcule par :
(II.18)
6. la hauteur de la charge de colonne ou charge médiane est définie par :
(II.19)
Avec : la hauteur de charge de pied ou du front. Elle se calcule par :

(II.20)
7. la charge d’explosif Qm de la colonne ou médiane se définit par :
(II.21)
8. la charge d’explosif du pied ou du fond est définie par :

(II.22)
9. la charge spécifique d’explosif se calcule par :
(II.23)
Avec :
• : volume d’une zone d’influence du trou de mine ;

(II.24)
• : espacement entre trous successifs d’une rangée (m)
Les valeurs susceptibles à une variation de la valeur de sont A, R1 et R2.
II.7.3. Méthode d’AECI (African Explosive chimicals industries)
La méthode expérimentale d’AECI permet, en fonction d’une charge spécifique

bien déterminée par différents essais, fonctions de la nature de certaines roches types, de
déterminer la charge spécifique réelle d’une roche étudiée.
Les résultats d’un tir ayant un effet direct sur la sûreté, l’efficacité et les coûts des
opérations de minage, des facteurs suivants doivent être pris en considération.
 Le type d’explosif
 Le type de roche
 La longueur de trou de mine
 Le diamètre du trou de mine
1. la charge spécifique d’explosif q :
Elle est définie comme étant la masse d’explosifs requise pour fragmenter un
mètre cube de roche in situ. Elle s’exprime en kg/m3.
Elle dépend de :

 La dureté de la roche
 Des conditions physico mécaniques de la roche
 De la force ainsi que des caractéristiques de l’explosif La charge

spécifique d’explosif peut se calculer par :
(II.25)
Avec :
 : la longueur de la charge d’explosif dans un trou de mine
 : la densité de la charge linéaire d’explosif (kg/m)
 : espacement entre deux trous d’une même rangée
 : l’écartement entre deux rangées consécutives
 : la hauteur de gradin
Le tableau suivant illustre les charges spécifiques généralement utilisées pour

fragmenter différents types de roches ainsi que les valeurs du facteur de roche en rapport avec
la dureté.

Tableau II.4: Charge spécifique utilisées suivant les types de roches et facteurs de roche en
rapport avec la dureté.
Facteur de roche en
Charge spécifique
Catégorie de roche Roche rapport avec la
d’explosif (kg/m3)
dureté
2. Andésité
3. Dolérite
Dur 4. Granite 0,7 12-14
5. Ronstone
6. Silcrête
7. Dolomite
8. Hornfols
Moyennement dur 9. Quartzite 0,4 10 – 11
10.Serpentine
11.Schiste
12.Sandstone
Relativement 13.Calcite
0,3 8–9
tendre 14.Calcaire
15.Shale
Tendre 16. Charbon 0,15 – 0,25 6
Sur base de la formule de la charge spécifique d’explosif ci-dessus, on peut

calculer, la dimension de la banquette B ou l’écartement entre deux rangées consécutives des
trous de mine. Pour ce faire, on suppose que B = E ;
(II.26)
Pour apprécier la sensibilité de la charge spécifique d’explosifs pour une roche

étudiée, il faut considérer une variation ± 20 % de la charge spécifique et facteur de la roche
donné dans le tableau ci-dessus.

2. La longueur de bourrage Lb
La longueur de bourrage est déterminée expérimentalement et est influencée par :
 La structure de la roche
 La longueur de la charge d’explosif
 Le diamètre des trous de mine
 La quantité totale d’explosifs dans le trou de mine
 Le contrôle de projection des roches La longueur du trou de mine.

On peut la calculer par la formule suivante :
(II.27)
Ou
(II.28)
Avec :
: Le facteur de contrôle des projections
 Z = 1 ; pour les tirs normaux,
 Z = 1,5 ; pour les tirs contrôlés
 : le facteur de la roche en rapport avec la dureté.

′
 : la quantité de la charge d’explosif dans le trou de mine ou masse
explosive chargée sur 8 fois le diamètre [kg]
 : le facteur d’énergie de l’explosif avec l’Anfo pris comme explosif de
référence, en %.

3. La charge linéaire d’explosifs p
Il existe deux groupes d’explosif, chacun ayant une méthode différente d’approche
du calcul de la densité de charge linéaire d’explosif.
a. Explosifs en vrac ou en bouillie :
Ces types d’explosif remplissent entièrement le trou de mine pour autant que ce
dernier ne soit pas fissuré. La densité de charge linéaire d’explosifs se calcule par :
(II.29)
Avec :
 𝜌𝑒 : la densité de l’explosif (kg/m3)
 𝑑𝑡 : le diamètre du trou de mine (mm)
b. Explosifs en cartouches :
Avec ces types d’explosifs, une attention doit être mise sur le degré de déchirure
lors de chargement dans le trou de mine.
Les facteurs qui peuvent influencer la déchirure des cartouches sont :
 la profondeur du trou de mine
 le rapport entre le diamètre de la cartouche et celui du trou de mine
 la présence de l’eau dans le trou de mine
 la raideur de l’explosif
 les fissures sur le carton, ou l’emballage utilisé
 la densité de charge linéaire d’explosifs se calcule par :
(II.30)

Avec :
 Cp : le coefficient représentant le rapport entre le volume d’explosifs et celui
du trou de mine. Il est défini par : (II.31)
 Lc : la longueur de la charge d’explosifs dans un tr ou de mine
 H : longueur du trou de mine (m)
 de : le diamètre de la cartouche d’explosif (m)

 dt : le diamètre du trou de mine (m)
II.7.4. Modèle de KUZ-RAM
Le model de kuz-ram est formé de trois équations principales :
 Equation de KUZNESTOV,
 Equation de KUZ RAM,
 L’index d’uniformité.
1. Equation de KUZNESTOV
KUZNESTOV avait proposé l’équation ci-après pour déterminer la taille moyenne
des fragments :
𝑣
A50= A (𝑄)4/5Q1/6 (II.32)
Avec :
X50 : le diamètre correspondant à 50% des passants ;
A : le facteur de roche variant entre 0,8 et 22 suivant la résistance de la roche ;
Q : la charge explosive (kg) ;
V : volume de la zone d’influence des trous des mines en m3.
La force relative de poids du TNT à comparer à l’anfo (anfo=100%) est de 115%.

Par contre l’équation basée sur l’Anfo au lieu de TNT aura pour expression (ASHUTOSH
2009) :
𝑣 111
A50=A(𝑄)4/5Q1/6(𝑅𝑊𝑆)19/30 (II.33)

Avec :
Qe : charge explosive employée (kg)

𝑣 1
RWS : la force relative au poids de l’explosif : 𝑄𝑒 = 𝑞 (II.34)
q : la charge spécifique
Le facteur des roches doit tenir compte de la densité, de la force mécanique, des
propriétés élastiques et de la structure (Holmbrg 2005). L’équation pour déterminé le facteur
de la roche dans le modèle KUZRAM est donnée par :
A= 0,06 (RMD+JF+RDI+HF) (II.35)
2. Equation de KUZ RAM

KUZ a suggéré la relation suivante pour évoquer la taille de X80 des fragments
produits lors de l’abattage :
𝑋50
X80 = en (m) (II.36)
(0,693)1⁄𝑛
Avec :
X80 : diamètre correspondant à 80% des passants (m)
X50 : diamètre correspondant à 50% des passants (m)
n=indice d’uniformité : le coefficient d’uniformité est caractéristique de l’étalement de la

courbe granulométrique et indirectement de la densité du matériau.
𝐷𝑡 𝐸 𝐿𝑐 0,1 𝐵
n= (2.2-14. . [0,5 . ( 1+ 𝐵)2 ] . (Lp - ) .𝐻 (II.37)
𝐵 𝐿
Avec :
E : espacement
L : hauteur de la charge (hors surforage)
Hb : taille de banc en (m)
B : banquette (m)
d : diamètre de trou (mm)
dt : facteur de déviation de (0,75 à 1,50) ou l’écart type de l’exactitude de forage

Lc : la longueur de la charge de colonne qui vaut L
Lp : la longueur de la charge du pied
a : rapport de maillage ou ratio, a=1 pour la maille carrée et a=1,5 pour la maille en quinconce.
Nous avons des nombreux modèles pour modéliser les granulométriques mais le
plus couramment dans le domaine d’abattage est la courbe ROSIN RAMMELER ayant pour
équation :
𝑋2
Rx= 100[1 – exp (- 𝑋8) ]n (II.38)
Rx: une fonction de répartition du pourcentage cumulé des matériaux passant au travers un
tamis de diamètre X ou le pourcentage de passant à la taille X.
C’est la fonction de répartition du pourcentage cumulé de matériau passant

au travers d’un tamis de diamètre ou le pourcentage de passants à la taille x.
: Diamètre correspondant 80% des passants [m] c’est le diamètre caractéristique, il

correspond au point d’inflexion de la courbe.
Ces lois empiriques que l’on ajuste au mieux sur les résultats de terrain sont encore
largement utilisées dans le domaine de l’abattage à l’explosif mais l’amélioration des moyens
de calcul numérique devrait conduire à l’utilisation d’approches mécaniques ayant des
fondements théoriques plus approchées.
II. 8 CONCLUSION PARTIELLE
En conclusion l’opération d’abattage à l’explosif s’insère ainsi dans une série

d’opérations, dont chacune a pour contrainte les résultats de l’opération précédente, et produit
un résultat qui représentera par la suite une contrainte pour l’opération suivante…
Ce chapitre a montré combien le minage est une opération importante en
exploitation à ciel ouvert. Dans notre cas, il est exécuté à l’aide d’explosif (émulsion P100) et
il résulte aussi de l’utilisation efficiente de ces accessoires : mèche lente, détonateur, pentolite
booster, gaine en plastique, relais en ce qui nous concerne.
C‘est ainsi qu’au cours de ce chapitre nous avons pu voir que l’abattage est une
technique constituée de deux opérations principales dont : le forage et le minage. Ces derniers
se basent sur chacun des paramètres spécifiques.

CHAPITRE III : AMELIORATION DU MINAGE PRIMAIRE DANS LA MINE DE
KAMFUNDWA
III.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre il sera question de faire une étude de détermination des paramètres
optimums en utilisant les méthodes des spécialistes dans l’art de minage en vue d’améliorer le
rendement du minage.
Par la suite les résultats obtenus par la méthode retenue seront utilisé pour
améliorer le minage primaire en nous basant sur la distribution de la taille des blocs dans les
fragments abattus par la méthode de KUZ RAM.
III.2 Mode opératoire
Les formules du chapitre précèdent nous aiderons pour faire le calcul des
paramètres de minage par des méthodes empiriques et celle des spécialistes dans l’art de
minage, ainsi les données traitées seront présentées en vue d’améliorer le minage primaire.
Cette évaluation consistera à quantifier les paramètres entrant en compte dans le

calcul de la consommation en explosifs, du temps de minage, volume optimum abattu et du
rendement du minage.
Ainsi, nous commenceront par la caractérisation de massif rocheux de la mine de

kamfundwa puis l’application des méthodes de quelque spécialiste sur le terrain enfin
d’améliorer le rendement du minage dans cette mine à ciel ouvert de kamfundwa.
III.3. CATEGORISATION DU MASSIF ROCHEUX
La catégorisation du massif rocheux dans les mines permet la connaissance de la

structure géo-mécanique du massif rocheux bien qu’il existe plusieurs méthodes de
clarification des massifs rocheux notamment celles de TERZAGHI, géo-mécanique de
l’Afrique du sud (RSR), la classification selon la qualité de roche (RMQ) et la classification de
BIENIAWSKI (RMR) qui permettent une caractérisation du massif mais dans notre étude, nous
allons nous baser sur la caractérisation géo-mécanique.

La mine de kamfundwa contient les terrains 2D, 3 et 3D. La caractérisation géo-
mécanique de terrain à miner s’avère importante pour adapter les paramètres de minage dans
cette mine à ciel ouvert.
Les différentes méthodes de spécialistes et organismes spécialisés dans l’art et

l’ingénierie de minage nous permettrons d’établir un modèle de minage des roches avec les
explosifs disponibles à la mine de KAMFUNDWA. Partant des données de base disponible
nous déterminerons ainsi en premier lieu les paramètres de forage et minage utile à l’évaluation
de quantités d’explosif et accessoires de tir. Le tableau III.1.illustre la catégorisation des roches
d’après la résistance à la compression.
Tableau III.1: Catégorisation des roches d’après la résistance à la compression (source :

bureau d’études minières EMI Gécamines
Catégories Description Résistance à la

compression
2 Roches tendres : s’effritent sous des coups avec la pointe d’un < 25 MPa
marteau de géologue, se coupent avec un couteau de poche.
2-2D Roche moyennement tendres : ce type de roche se marque 25 à 50 MPa

profondément avec la pointe du marteau sous des coups
fermes, se coupe et se gratte difficilement avec un couteau de
poche.
2D Roches modérément dures : la surface de la roche ne peut être 50 à 100 MPa

grattée avec un couteau de fermes coups avec un marteau de
géologie produisant des faibles indentations.
3 Roches dures : on obtient un échantillonnage moyen avec un 100 à 200 MPa

coup ferme d’un marteau de géologie.
3D Roches très dures : un échantillon s’obtient après plusieurs >200 MPa

coups avec un marteau de géologie.

III.4. Calcul pour amélioration des paramètres de fragmentation
Nous allons nous focalisez sur les données des minages effectuée dans la phase D
niveau 1440.
Tableau III.2: Les données de base de forage et minage de kamfundwa, phase D niveau 1440
Les données utilisées lors du forage et minage dans la Accessoires de minage

phase A
Diamètre des trous : 127 mm ; Boosters pentolite 400 gr×38 mm : 340

pièces ;
Profondeur des trous : 5,5 m ; Bench : 7.5m×400ms :340 pièces
Maille de forage : 3,5×3,5 ; Handidet : 7,5m×0ms : 162pièces
Nombre des trous : 340 Handidet : 7,5m×25ms :20 pièces
Charges spécifique : 544g/m3 ; Durafuse : 2,40m :1 pièces
Quantité d’explosifs : 14490,32 kg Emulsion P100 ;
Volume total à miner : 22907,5 m3
III.4.1. Application de la méthode empirique
Les données de base à la mine de kamfundwa, tout en considérant les trous

verticaux sont énumérés ci-dessous :
d = 127 mm = 0,127 m qui est diamètre du trou en m ;
H= 5,5 m qui est la profondeur du trou foré et Hg= 10m qui est la hauteur du gradin ;
Kr= 2 (pour plusieurs rangées avec microretards) Kr est une constante ;
p= 10,2kg/m (T3D) ; p=10,2kg/m (T3) ; p=10,2kg/m (T2D) et p est la quantité d’explosif ;
q=0,500kg/m3 (T3D) ; q=0,450kg/m3 (T3); q=0,400kg/m3(T2D) et q est la charge spécifique.

III.4.1.1. Détermination des paramètres
La détermination des paramètres intervenant dans la méthode empirique sont

donnés dans le tableau III.3
Tableau III.3: Calculs des paramètres d’abattage par la méthode empirique
N° Paramètres Formules Terrains Valeurs
1 Ligne de moindre √0,056𝑝2+4𝑘𝑟.𝑞.𝑝.𝐻𝑔2 -0,5p T3D 2,91

Wp= 2𝑘𝑟.𝑞.𝐻𝑔
résistance au pied du T3 3,08
gradin
T2D 3,25
2 Distance entre deux trous E=Kr.Wp T3D 5,82

de même rangée
T3 6,16
T2D 6,5
3 La quantité d’explosifs Qexpl= q.Hg.Wp.E T3D 84,68

dans un trou d’une rangée
T3 85,37
au bord du gradin
T2D 84,5
4 Longueur de la charge Lc= Qexpl/p T3D 8,30

d’explosifs dans le trou
T3 8,36
T2D 8,28
III.5. Application des méthodes de certains spécialistes (KAMULETE P, 2012)
III.5.1. Méthodes de l’U. LANGEFORS
Les données intervenant dans la méthode sont :
d =127mm = 0,127m, f=1.0 (facteur de contrainte de la roche) pour les trous verticaux ;
Cm=C+0,75 (facteur de minage).
Avec les valeurs suivantes de C données par :
 C=0,5 (T3D)

 C=0,4 (T3)
 C=0,3 (T2D) à la Gécamines.
Connaissant C alors Cm sera :
Cm=1,25 (T3D) ; Cm=1,15 (T3) ; Cm=1,05 (T2D) ;
Avec :
δe : 1,25kg/dm3 (densité apparente d’explosif)
E=V donc E/V=1 et S=0,86(pour l’émulsion P.100) ; Hg=10m.
Tableau III.4 L’application de la méthode d’U.LANGEFORS
1 Largeur de la baquette 𝑑 𝛿𝑒.𝑆

[𝑚] T3D 3,56
B=33 √ 𝐸
𝐶𝑚.𝑓
𝑣
T3 3,72
T2D 3,89
2 Quantité d’explosif par mètre Pp= 0,8 𝑓 E.CmV [𝑘𝑔/𝑚] T3D 14,24
𝑆
du trou de mine du fond
T3 13,10
T2D 11,96
3 Quantité d’explosif par mètre Pc=0,4Pp [𝑘𝑔/𝑚] T3D 5,69

de trou de mine au-dessus de T3 5,24
la charge de pied
T2D 4,78
4 Hauteur de la charge au fond Hf=1,3B [𝑚] T3D 4,62
T3 4,83
T2D 5,05
5 Quantité de la charge Qf=Pc.Hf [𝑘𝑔/𝑚] T3D 26,28

d’explosif du fond
T3 25,30
T2D 24,13
6 Hauteur de la charge médiane T3D 4,06

𝐻 T3 3,67
Hm= – 2V [𝑚]
𝑆𝑖𝑛90
T2D 3,38
7 Quantité de la charge Qm=Pc.Hm [𝑘𝑔] T3D 23,10

médiane
T3 19,23
T2D 16,15
8 Charge totale d’explosifs Qt= Qf +Qm +Qpentolite [𝑘𝑔] T3D 49,84

dans le trou de mine
T3 44,99
T2D 40,74
9 Profondeur du trou 𝐻 T3D 11,06

H=𝑆𝑖𝑛90 + 0,3𝐵 [𝑚]
T3 11,11
T2D 11,16
10 Le volume du trou de mine ou Vt= E.V.H [m3] T3D 140,17

la zone d’influence de trou de T3 153,74
mine
T2D 158,87
11 Charge spécifique 𝑄𝑡 T3D 0,35

q= 𝑉𝑡 [kg/m3]
T3 0,29
T2D 0,25
12 Charge de la Pentolite (0,99.0, 400)/0,86 [𝑘𝑔] T3D 0,46

booster pour l’émulsion T3 0,46
T2D 0,46
13 La charge totale d’explosifs Qt= Qf+Qm [𝑘𝑔] T3D 49,38

dans le trou de mine sans
T3 44,53
charge Pentolite
T2D 40,28

Dans le tableau ci-après nous allons présenter les résultats obtenus par la Méthode
d’U.LANGEFORS.
Tableau III.5: Résultat de la méthode U.LANGEFORS
Paramètres Terrain Application Proposition

d’application
Maille (m2) T3D
T3 V.E 3,5 x 3,5
T2D
Charge spécifique (kg/m3) T3D 0,35
T3 0,29 0,29
T2D 0,25
Banquette (m) T3D 3,56
T3 3,72 3,72
T2D 3,89
Avec l’application de la méthode d’U.LANGEFORS pour les 3 catégories de

terrain, la maille de forage à appliquer est celle de 3,5 x 3,5 et la charge spécifique dans tout le
terrain est estimée à 0,29 kg/m tandis que la banquette est de 3,72 m
III.5.2. la méthode de de STIGO. O. LOFSSON
La méthode de STIGO. O. LOFSSON prend en considération le diamètre des trous

de mine, l’inclinaison des trous de mine, la hauteur des gradins ainsi que les caractéristiques
de l’explosif de référence et de nombreuses constantes en vue de calculer :
 La quantité d’explosif de référence par mètre de trous de mine p ;

 L’écartement maximum entre rangées consécutives B ;
 La profondeur du trou de mine H ;
 La hauteur de la charge de colonne Hm ;
 L’imprécision tolérable du trou de mine I ;

 La hauteur de bourrage Hb ;
 La charge explosive q.
Avec cette méthode, nous aurons comme paramètre à utiliser :
d= 127 ; 𝛿e=800 kg/dm ; Se=100% ;A=1,27 Emulsion P(100) ; R1=0.95 ; R2=1.25(T2D) ,

R2=1(T3) , R2=0,90(T3D), Tga = 0 pour les trous verticaux. D’où l’application de la méthode
de stigo-olofsson est présentée par le tableau des résultats III.6.
Tableau III.6: Application de la méthode de STIGO. O. LOFSSON
1 Quantité d’explosif de référence p=𝜋𝑑2 𝛿𝑒 𝑆𝑒 [𝑘𝑔] T3D 10,2

4 100
par mètre du trou de mine T3 10,2
T2D 10,2
2 Banquette maximum Bmax=𝐴√𝑝. 𝑅1. 𝑅2 [𝑚] T3D 3,46
T3 3,79
T2D 4,43
3 Surforage des trous de mine Sf=0,3Bmax [𝑚] T3D 1,03
T3 1,13
T2D 1,32
4 Profondeur des trous de mine H= Hg.Sf [𝑚] T3D 11,03
T3 11,13
T2D 11,32
5 Imprécision tolérable du forage 𝑑 T3D 0,33

I=100+0,03H [𝑚]
T3 0,33
T2D 0,34
6 T3D 3,13

Ecartement entre les rangées B= Bmax-I [𝑚] T3 3,46
consécutives T2D 4,09
7 Hauteur de bourrage Hb= 𝐵. 𝐼 [𝑚] T3D 1,03
T3 1,14
T2D 1,39
8 Hauteur de charge de pied ou du Hf=1,3. Bmax [𝑚] T3D 4,49

front
T3 4,92
T2D 5,75
9 Hauteur de la charge de colonne Hm= H - Hb - Hf [𝑘𝑔] T3D 5,51

ou charge médiane T3 5,07
T2D 4,18
10 Charge du pied ou du fond Qp = p.Hf [𝑘𝑔] T3D 45,79
T3 50,18
T2D 58,65
11 Charge totale Qt=Qp+0,461 [kg] T3D 46,25
T3 50,64
T2D 59,11
12 Volume total à abattre Vt= 𝐵. 𝐸. 𝐻 [m3] T3D 60,59
T3 76,49
T2D 105,8
13 Charge spécifique 𝑄𝑡 T3D 0,76

q= [kg/m3]
𝑉𝑡
T3 0,66
T2D 0,55

Nous allons présenter les résultats obtenus par la méthode de STIGO. O.
LOFSSON dont les paramètres : maille (valeur de l’écartement), charge spécifique et
banquette à chaque terrain et son application à la maille de forage dans le tableau III.7.
Tableau III.7: Résultats de la maille de forage avec la méthode STIGO. O. LOFSSON
Paramètres Terrain Application
Maille (m2) T3D 3,13
T3 3,46
T2D 4,09
Charge spécifique (kg/m3) T3D 0,76
T3 0,66
T2D 0,55
Banquette (m) T3D 3,46
T3 3,79
T2D 4,43
III.5.3.La méthode d’AECI
Les paramètres permettant d’évoluer avec la dite méthode sont :
B=E=3.5m, H=5,5m, 𝛿e=1,25kg/dm3=1250kg/m3, d=127mm, Lc=4,6m(T3D), Lc=4,10m(T3),

Lc=3,65m(T2D)
III.5.3.1. Calcul de la densité de la charge linéaire
Tableau III.8 : Calcule de la densité de la charge linéaire
Paramètre Formule Valeur
Densité de la Charge linéaire P= 𝛿𝑒.𝑑𝑡.𝑑𝑡 (kg/m) 10,04

1.273

III.5.3.2. Calcul de la charge spécifique
Tableau III.9: Calcule de la charge spécifique
Paramètre Formule Terrain valeur
Charge spécifique 𝑝𝐿𝑐 T3D 0,68

q=𝐵.𝐻.𝐸 kg/m3
T3 0,61
T2D 0,54
L’application de la méthode d’AECI donne les valeurs de la charge spécifique qui

sont représentées dans tableau des résultats III.9.
Cette méthode d’AECI peut être appliquée dans la mine à ciel ouvert de
kamfundwa parce que les charges spécifiques obtenues sont celles proposées par la Gécamines
dans les catégories des terrains similaires. Dans ce qui suit, nous allons utiliser les résultats
obtenus ci-dessus pour évaluer les résultats de minage dans la mine à ciel ouvert de Kamfundwa
en nous basant seulement sur le calcul de la distribution de la taille des blocs dans les fragments
abattus par la méthode de KUZ RAM.
III.5.4. Equation du modèle de KUZ-RAM
III.5.5. L’analyse granulométrique
Cette analyse permet de déterminer les dimensions X80, X50 qui sont respectivement
des dimensions 80 et 50% de blocs qui vont passer à travers le concentrateur et RX et fonction
de réparation du pourcentage cumulé des matériaux passant. Pour y arriver, nous allons nous
servir des résultats obtenus par les méthodes des spécialistes.
III.5.5.1. Méthode de LANGEFORS
Les paramètres intervenant dans la méthode sont les suivants :
 E: espacement entre tous voisins=3,5m

 V : espacement entre rangées consécutives=3,5m
 H : hauteur de trou =5,5m
 d : diamètre de trou=127mm
 U : surforage=0,5m

 Qt : la quantité totale de l’explosif dans le trou= 45,19kg/m
 𝛿e: densité apparente de l’explosif= 1,25kg/m3
 Lp : la longueur de la charge de pied = 0,5m
 Lc : longueur de la charge de colonne=4,5m
Calcul de X50
Avec comme relation :
𝑣 111
X50=A(𝑄)4/5Q1/6 (𝑅𝑊𝑆)19/30
67,375 1,76𝑋100 0,63

X50=10. ( 45,19 )0,8 .(45,19)0,16 ( ) = 33 cm
115
Calcul d’indice d’uniformité n

Dt E Lc 0,1 B
n= (2.2-14. ). [0,5 . ( 1+ B)2 ] . (Lp - ) .H
B L
0,1 3,5 4,5 0,1 3,7

n= (2.2-14. 3,7) . [ 0,5 . ( 1+ 3,7)2 ] . (0,5 - ) . 5,5 = 2
5
Calcul de X80
X50
X80 = (0,693)1⁄n
33
X80 = = 39,6 cm
(0,693)1⁄2
Et la fragmentation en pourcentage sera de :

X2
Rx= 100[ 1 – exp (- X8) ]n
0,60
Rx= 100[ 1 – exp (- 0,396) ]2 = 60,87 %
Le résultat de cette méthode n’est pas satisfaisant car nous avons obtenu 60,87%
des passants, nous devons donc améliorer pour atteindre 80% des passants.
III.5.5.2. La méthode de STIGO. O. LOFSSON
Les diamètres intervenants dans la méthode sont les suivants :
d : diamètre de trou=127mm
δe : densité apparente de l’explosif = 1,25 kg/m3

q =0,656 kg/ m3
Qe= 52 kg
Vt= 69,70 m3
A=10
Avec ces données nous allons calculer le diamètre correspondant à 50% des
passants (X50) le diamètre correspondant à 80% des passants (X80), l’indice d’uniformité (n) et
fonction de répartition de pourcentage (RX).
Calcul de X50
V RSW
X50=A(Qe)0,8 (Qe)0,167(RWS)0,63 ;
69,70 0,8 0,167 1,76X100 0,63

X50= 10( ) (52) ( 115 ) = 31,97 cm
52

Dt E Lc 0,1 B
n= (2.2-14. ) . [ 0,5 . ( 1+ B)2 ] . (Lp - ) .H
B L
0,1 3,56 4,5 0,1 3,89

n = (2.2-14. 3,89 ). [ 0,5 . ( 1+ 3,89)2 ] . (0,5 - ) . =2
5 5,5
Calcul de X80
X50
X80 = = 37,2 cm
(0,693)1⁄2
0,60
Rx= 100 [ 1 – exp (- 0,372) ]2 = 64,1%
Avec cette méthode de STIGO. O. LOFSSON, nous remarquons également 64,1%

les faibles quantités des passants à la maille de 700 mm d’où il faut une amélioration.
III.5.5.3 La méthode d’AECI
Les paramètres intervenants dans la méthode sont les suivants :
d= 127
H=5,5m
B=E=3,5m
δe=1,25kg/dm3
q= 0,61kg/ m3

Qe=47,86kg
Calcul de X50
V 1,76X100 19/30
X50=A(Q)0,8(Qe)0,167( )
115
67,375 1,76X100 19/30

X50=10( 47,86 )0,8(47,86)0,167( ) = 32 cm
115

0,1 3,5 4,5 0,1 3,5
n= (2.2-14. 3,5) . [ 0,5 . ( 1+ 3,5)2 ] . (0,5 - ) . 5,5 = 1,98
5
Calcul de X80
32
X80= (0,693)1⁄1,98 = 38 cm
0,60
RX= 100[ 1 – exp (- 0,38) ]1,98 = 80%
Tableau III.10: Résultats trouvé avec l’application des spécialistes
Paramètres U.LANGEFORS STIGO. O. AECI

LOFSSON
N 2 2 1,98
X50 33Cm 31,97Cm 32Cm
X80 39,6Cm 37,2Cm 38Cm
RX 60,87% 64,1% 80%
En regardant les résultats obtenus par les différentes méthodes des spécialistes de
minage dont: LANGFORS, STIGO. O. LOFSSON et AECI, nous remarquons une faible
quantité des passants à la maille de 700mm prouvé par les deux premières méthodes mais avec
celle d’AECI le passant est de 80%. Nous constatons donc que le minage à la mine de
Kamfundwa n’est pas tellement rentable car il y a la présence de gros bloc qui nécessite le
minage secondaire, nous allons donc améliorer le rendement de minage primaire avec les deux
premières méthodes enfin d’atteindre plus de 80% des passants dans des ouvertures de 700 mm
et nous prendrons le terrain T3 comme terrain de référence.

III.6. Améliorations
Dans ce travail, pour arriver à améliorer l’efficacité du minage primaire, nous

allons nous baser sur les résultats obtenus par différents méthodes des spécialistes et aussi par
la modification des deux paramètres de minage dont : la hauteur de bourrage et le maille de
forage.
III.6.1. Amélioration basée sur la hauteur de bourrage et la maille forage
Nous avons diminué la longueur de bourrage et la maille de forage de 20 à 30%

pour obtenir plus de 80% les passants à travers la maille de 700mm.
1. La méthode de langefors
Les différentes données recherchées :
q . Vt
Qe = 1000 .Ntrous . 0,86
Qe= 23,78 kg/m3

B=6,31 m,
ExV= (2,5x2,5) m2
Hf = 4,1 m
Hb = 1 m
H = 5,5 m
2. La méthode de Stigo-olofsson
Le diffèrent données recherché
B=3,79 m
Hb=1 m
H=5,5 m
Hf= 1,3.B = 4,1 m
Maille de forage= (2,5x2,5)
Avec les paramètres améliorer dans les deux méthodes des spécialistes
(U.LANGEFORS, STIGO.O. LOFSSON et AECI), le tableau III.11. ci-dessous illustre les
résultats obtenus par les méthodes utilisées pour améliorer le minage primaire de la mine de
kamfundwa (cfr formules de KUZNESTOV et de KUZ RAM).

Tableau III.11: Résultats obtenus par les méthodes utilisées donnants les résultats améliorer
Paramètres d’analyse U.LANGEFORS STIGO. 0. AECI

granulométrique LOFSSON
N 1.9 1,49 1,95
X50 29Cm 29Cm 45Cm
X80 35,17Cm 37Cm 51Cm
RX 81,9% 80,3% 80%
Hb 0,5 1 1
Les améliorations que nous avons apportées au processus de minage dans la mine
de Kamfundwa à l’aide des méthodes de LANGFORS, STIGO. O. LOFSSON ont donné des
résultats satisfaisants atteignant plus de 80% des passants à une ouverture de 700mm et
améliorant ainsi le rendement du minage dans la mine de Kamfundwa.
Après tous ces calculs, nous allons déterminer dans les lignes qui suivent le temps
de minage, le rendement de minage, le temps d’amorçage ainsi le choix des relais d’initiation.
III.7. Calcul du volume d’émulsion
Soit 360 trous donnes dans la mine de Kamfundwa chargés et l’amorçage se fait
aux pentolites boosters dans lequel on y met un détonateur accroché au tube choc soit :
V : volume d’émulsion (m3)
L : longueur de trou (m)
S : la section de trou (m2)

π.d.d.4
V= ,
4
d =127 mm
(0,127) .(0,127).4
V= 3,14 = 0,05064 m3 d’émulsion par trou; pour 340 trous, 340 détonateur et
4
340 pentolites booster; Vt= Vx340=17,219 m3d’émulsion pour le terrain T3

III.8. Le choix des retards d’initiation
Dans le cas de tir de plusieurs, le retard entre rangées doit assurer le temps suffisant
pour créer une nouvelle surface libre et favoriser un déplacement suffisant de la banquette.
Dans la mine de Kamfundwa, le temps de délais dépend du système d’amorçage

disponible entre deux trous est de 20ms à 30 ms.
III.9. le choix du mode d’amorçage
Nous avons deux modes d’amorçage :
1. L’amorçage ponctuel en tête et en fond du trou

Au cours d’un tir en amorçage ponctuel en fond de trou, l’onde qui se propage dans
le massif remonte vers le bourrage et se réfléchit. Les gaz confinés en pied favorisent un bon
déplacement de celui-ci.
2. L’amorçage lateral
Il favorise une concentration des gaz en tête d’où l’expression précoce du bourrage
(risque de projection) et la perte d’énergie entrainant une chute rapide de la pression et un
déplacement faible du massif et du pied. Dans ce travail, le choix dans la mine est porté sur
l’amorçage latéral qui donne les résultats satisfaisant dans la mine de kamfundwa.
III.10. Le temps de minage
Nous avons utilisé le chronomètre pour calculer le temps moyen de chargement

des trous, le temps de nettoyage du chantier de minage et le temps de raccordement.
 Le temps de chargement des trous

Soit le temps mis pour charger 10 trous et Tm la moyenne de chargement
Tm= (25+22+23+24+21+23+25+22+19+20) : pour 10 trous.
Ces dix trous sont l’échantillon de 340 trous prélever lors du minage dans la mine
224
de Kamfundwa Tm= 10 =22,4 sec
 Tc: le temps de chargement d’un schéma ; Tc= 22,4 x 340= 7616 Sec = 2H 11 minutes
 Tr : le temps de raccordement = 2040secondes = 34minutes
 Ta = 20 minutes
 Le temps de minage Tm= Ta+Tr+Tc
Tm= 20 + 34 + 131 = 185 minutes = 3H 08 minutes

III.11. Calcul du rendement de minage
 Volume optimum Vo= S. L

E= 3,5 , L= 5,5m
S= 3,5x3,5 =12,25 m2
Vo= S . L= 12,25x5 = 67,375 m3
 Le volume des minerais à abattre Va= Volume abattu ; L= Lf – C

Avec :
S : section des accès
L : avancement du minage
C : la longueur moyenne des culots
Lf : longueur de foration
C peut être déterminé par le mètre ruban ou par une tige

859
C = (79+88+105+107+83+100+75+77+85+62) = = 85,9 cm = 0,859 m
10
L= Lf – c = 5,5 – 0,859 = 4,641 m ; Va = SxL = 3,5x3,5 x 4,641 = 56,85225 m3
 Le rendement de minage
Va 56,85225
R = Vo= x 100 = 84,38%
67,375
III.12. Conclusion partielle
A l’issu de l’interprétation des résultats obtenus, les trois méthodes :

d’U.LANGEFORS, de STIGO. O. LOFSSON et d’AECI nous ont fourni les résultats selon
lesquels seule la méthode d’AECI s’est appliquée primordialement dans les terrains T3 avec
une charge spécifique de 0,61 kg/m3 et une quantité d’explosif de 47,86 kg/m3. Sans une
amélioration de deux paramètres : la maille de forage de la hauteur de bourrage.
Dans le terrain T3D pris comme intermédiaire, la méthode d’AECI était favorable
suite aux résultats obtenus sans amélioration, qui sont compatibles aux normes fixés dont le
passant est de 80%. Pour une amélioration des paramètres, la méthode U-LANGEFORS de
part ce paramètres le model de KUZ-RAM donne 81,9% de passant et 80,3% pour STIGO. O.
LOFSSON d’où une amélioration.

CHAPITRE IV. ESTIMATION DES COÜTS DE L’ABATTAGE A EXPLOSIF A LA
MINE DE KAMFUNDWA
IV.1. INTRODUCTION
Le cycle de production dans une mine à ciel ouvert, c’est-à-dire toutes les
opérations allant de l’extraction du minerai, jusqu’au concentrateur pour traitement et à la mise
en terril des stériles.
Ce cycle comprend quatre opérations fondamentales et plusieurs opérations

annexes dont l’abattage à l’explosif (terrassement, piquetage, forage et minage, …) le
chargement, le transport et la mise en terril. L’abattage à explosif est donc une opération
primordiale ayant un grand impact dans le cycle de production ; d’où, l’estimation du coût de
l’abattage à l’explosif à l’avance est très importante. Dans ce chapitre nous déterminerons le
coût de l’abattage à l’explosif en fonction des paramètres optimaux trouvés au quatrième
chapitre. Partant de ces résultats, nous prendrons cas illustratifs d’un minage d’un lot de 725
trous.
VI.2. COUT DE L’ABATTAGE A l’EXPLOSIF
IV.2.1 Coût de foration
Plusieurs paramètres entrent en compte dans les calculs du coût réels de l’abattage
à l’explosif. En premier la foration nécessite la prise en compte de nombreux paramètres ;
consommation en gasoil, outil de foration, consommation, entretien, amortissement de la
machine, main d’œuvre … le coût de foration doit être calculé sur base de « S par longueur
forée » afin d’être utile dans ce travail.
A la mine de Kamfundwa la foration se fait à la sondeuse de marque ATLAS

COPCO 3075
 Caractéristiques de le sondeuse ATLAS COPCO

 Diamètre de forage de 5’’ soit 127mm
 Une tige de longueur de 9m
 Performances
 Rendement effectif : 30mf/h
 Coefficient de mise à disposition (% MAD) : 85%
 Coefficient d’utilisation pratique (%UT) :85%

 Heures effectives de foration : HP = 8 heures
 Heures effectives de foration : n x hp x % MAD x %
UT= 1x8x 0,85 x 0,85 = 5,78 heures/jour
 Heures de travail/mois : 5,78x30 = 173,4h soit 2080,8h/an
 Mètres forés par mois :
Pour calculer les mf/mois, on doit tenir compte du coefficient de repassage (Crp =
15%)
mf/mois = ɳe x HT x (1+ Crp) = 30x 173,4 x (1+ 0,15) = 5982,3 mf/mois soit 71787,6 mf/an
Avec :
• ɳe = rendement effectif de la sondeuse ( mF/h)

• ht = heure de travail par mois
• Crp = coefficient de repassage
 Profondeur du trou de mine : 5,5m
mf/mois 5982,3
 Nombre de trous/mois : = = 1088trous
Ht 5,5
 Volume de la zone d’influence du trou : 3,5x3,5x5,5 = 67,3 m3

 Cubage possible/mois :
Volume de la zone x nombre de trous /mois : 67,3x1088=73222,4m3/mois soit
878668,8m3/an
cubage possible /mois 73222,4
 Le débit de forage/mois ( Dfor) : = = 12,23 m3
metres forés /mois 5982,3
1 1
 Le forage spécifique (Fsp) : Dfor = 12,23 = 0,081 mf/m3
1. Calcul du coût de forage

A la mine de kamfundwa, le coût par mètre foré (Cmf) de l’engin de forage
(ATLAS COPCO 3075) est estimé à 16 USD le coût de forage par trou ( Cft ) est donné par la
formule suivante :
Cft = Cmf x Ht
Avec :
• Cmf : coût par mètre foré
• Ht : hauteur ou profondeur du trou.
•
 Coût de forage

Ft=16x5,5 = 88USD
Connaissant le coût de forage par trou, nous pouvons estimer maintenant le coût de
forage Cf pour 340 Trous qui est donné par :
Cf= Cft x Nt
Cf= 88x340 = 29920USD
IV.2.2. Coût de minage
Pour le calcul du coût de minage, nous aurons besoin des informations

économiques en rapport avec les explosifs et les accessoires de minage; notons que ces prix
sont tous exprimés en dollars américains (USD).
Le coût de la quantité d’explosifs à utiliser dans le trou (Cqex) est donnée par :
 Coût de la quantité à utiliser dans le trou (Cqex) :

Cqex= Qt + Pe
Avec :
• Qt : quantité d’explosif par trou
• Pe : prix d’explosif en Kg
Avec la méthode Analytique, nous avons une quantité moyenne d’explosif par trou
de 43Kg
Cqex= 42,6x 1,96 = 83,49USD
Connaissant le coût de la quantité d’explosif à utiliser par trou, mous pouvons

déterminer maintenant le coût d’explosif à consommer pour un lot de 340 trous. Nous allons
utiliser un coût de 83,49x340 = 28388,64USD
 Coût des cartouches amorces ou pentolite Cp

Dans chaque trou de mine se trouve une cartouche amorcé (pentolite booster 400g),
d’où le nombre de pentolite booster correspond au nombre de trou de mine du lot et sera :
Nombres de pentolite booster = nbre de trou de mine Nt
 Le coût des cartouches amorces ou pentolites Cp est donné par :

Cp= nombre total de cartouche amorce x Prix unitaire cartouche
Cp= 340 x10,94 = 3719,6 USD

 Coût de détonateurs fond trou Cd (Benchmaster)
Chaque pentolite est associé à un détonateur du fond trou. D’où, le nombre de
détonateur fond trous correspond au nombre de trou de mine ou un nombre de pentolite booster
nécessaire.
Nbre de détonateur fond trou = Nbre de pentolite = Nbre de trou.
Le coût des détonateurs fond trou (Cd) est donné par : Cd nombre total de trou x
prix unitaire du détonateur fon trou. Cd = 340x 4,36= 1482,4 USD
 Coût des relais de surface

Le nombre de Trun Kline est déterminé par le type de schéma de tire utilisé pour
abattre un certain volume de matériau. Par expérience, nous pouvons assimiles les nombres des
relais utilisés à 90% du nombre de trou de mine.
Nombre de Trun Kline = 90%x nombre de trou de mine
Nombre de Trun Kline = 90% x 340 = 306 pièces
Coût des relais de surface = 306 x 4,36 = 1334,16USD
 Coût des mèches lentes Cml

Le coût des mèches lentes (Cml) est donné par :
Cml = Nml x Pml
Avec :
• Pml : prix unitaire par mèche lente = 0,42 USD

• Nml : nombre total de mèche lente = 2 x Nombre de minage
La multiplication par 2 dans la formule ci-dessous signifie que pour un minage,
nous utilisons deux mèches lentes pour le minage de notre lot de 340 trous.
Les coûts des mèches lentes (Cml) est : 2 x 0,42 = 0,84 USD
 Coût total du minage CM

Le coût total de minage ( CM) pour un lot de 340 trous à la mine à ciel ouvert de
kamfundwa est la somme des différents coûts comme l’indique le tableau qui suit :

Tableau IV.1: Le coût total de minage (CM) pour un lot de 340 trous
Paramètres En (USD)
Coût total d’explosif 28388,64
Coût total des pentolites 3719,6
Coût total de détonateur fond trou 1482,4
Coût total des relais de surface 1334,16
Coût total des mèches lentes 0,84
Coût total de minage 34925,64
IV.2.3. Le coût de l’abattage à l’explosif
Après calculs et estimation des coûts de forage et minage, le coût de l’abattage à

explosif est la somme des coûts de forage et minage comme le montre le tableau 4.3. Ci-
dessous :
Tableau IV.2: Le coût total de l’abattage à l’explosif du lot
Paramètre USD
Coût total de forage 29920
Coût total d’explosif et d’artifices 34925,64
Coût total de l’abattage à explosif 64845,64
IV.3. Conclusion partielle
Dans cette partie du travail, nous avons déterminé le coût de l’abattage à l’explosif
d’un lot de 340 trous de mine ; connaissant le coût par mètre foré pour ce qui concerne l’unité
de forage, les prix unitaires des accessoires de tir ainsi que le prix unitaire d’explosif utilisé,
nous estimons le coût à 64845,64 USD

CONCLUSION GENERALE
Ce travail a porté sur l’étude améliorative du minage primaire de la mine à ciel

ouvert de Kamfundwa. La procédure d’extraction au niveau de la mine se fait à l’explosif qui
nécessite donc un forage et minage. Ces opérations regorgent plusieurs paramètres, qui
présentent des insuffisances que nous avons analysées.
Pour atteindre cet objectif, nous avons commencé par catégoriser les massifs
rocheux de la mine de Kamfundwa à l’aide des méthodes de la Gécamines, nous avons aussi
calculé les différents paramètres de minage par les méthodes empiriques et les méthodes des
spécialistes dont LANGEFORS, AECI et STIGO. O. LOFSSON qui, donnent les résultats
satisfaisant après amélioration des paramètres (la hauteur de bourrage et la maille de forage).
Le calcul des paramètres de minage dans la mine de Kamfundwa avec les formules
de ces trois spécialistes nous a permis de mettre en place le processus d’un minage primaire
efficace . Les deux autres méthodes (LANGEFORS et STIGO. O. LOFSSON) ont donné
successivement 81,9% et 80,3% des passants à la maille de 700mm en appliquant le modèle
de prédiction granulométrique (KUZ RAM). Avec ce résultat, nous pouvons dire que plus on
améliore les paramètres de forage et minage plus les résultats devient satisfaisant.
Afin nous avons déterminé le coût total de l’abattage à explosif dans la mine de
Kamfundwa qui est estimé de la manière que voici :
Coût de forage: 29920 USD

Coût total d’explosif et artifices: 34925,64 USD
Coût total de l’abattage : 64845,64 USD

BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. POULARD, F. et al. (2017), collection mine en France tome 13, pp 29-32.
II. COURS
1. KAMULETE, P. (2012), Exploitation des mines à ciel ouvert, IIIème Graduat,
Polytechnique, UNILU.
2. KAMULETE, M. (2012), Projets d’exploitation des Mines à ciel ouvert, IIème
Grade Mines, Polytechnique, UNILU.
3. TSHIBANGU, JP. Explosifs et tir, Polytechnique, MONS.
4. KALENGA, J. (2019), Economie minière, IIIème Bachelier, Polytechnique,
UNILU.
5. BILEZ, N. (2019), Exploitation des mines I, IIIème Bachelier, Polytechnique,
UNILU.
III. MEMOIRES
1. MASELA, P. (2014), Contribution à l’étude des paramètres de fragmentation en
vue d’améliorer la productivité en faisant usage des tulips, cas de la mine à ciel
ouvert de Ruashi, Polytechnique, UNILI,
2. KANINDA, L. Evaluation des besoins en explosif et accessoires de tir pour
l’exploitation du gisement de Kabolela Sud, Polytechnique, UNILU, 2011
3. SWADI, K. (2020) , Impacte de la dilution de paramètres d’abattage à l’explosif
sur la dilution dans une mine à ciel ouvert ( cas de la phase C-d de la mine de
Kamfundwa).
IV. WEBOGRAPHIE
1. http : //mine-de-surface.blogspot.com/2013/02/methode-de-langefors.html
2. http://www.memoireonline.com//11/19/11302/Determination-previsionnelle-du-
coutdes-explosifs-et-des-artifices-de-minage-cas-de-la-mine.html
3. http : //www.toutpourleforage.com/calculer-banquette-carriere.html

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EPIGRAPHE

« Le vent souffle ou il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient,

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« Il n’y a plus de morts au moment où le

Baby kyungu, paix à ton Ame !!

NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

A la famille de : Papa NGOIE SIMBI Yvon et maman MUKALAY MONGA Generose;

A Mon grand-père NKUSU WA MUKELA Evariste et ma grand-mère MWAMBA

A mes beau-frère : Patient MWAMZA, John KALOMBO, Moise BANZA, Marc

Je vous dédie ce travail.

NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

Nos remerciements s'adressent au professeur Docteur Jimmy KALENGA KAUNDE

A nos amis et connaissances : Ir Mohamed MUTUWA, Ir Salva KASONGO, Ir Noëlla

NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

Le gisement de Kamfundwa se situe dans le PE no 465 au centre du domaine minier de

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Ce travail est réalisé dans le cadre du mémoire en vue de l’obtention du grade de

Dans la mine de Kamfundwa, le minage du 11/02/2022 dans la phase D a produit

Analyser les paramètres utilisés lors du forage et minage du 11/02/2022 dans la

 Le premier chapitre portera sur l’aperçu général de la mine à ciel ouvert de

NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

Il est toujours nécessaire de connaitre avec plus de précision le cadre

La mine à ciel ouvert de Kamfundwa est essentiellement cuprifère. Elle contient

L’extraction de minerais avait été arrêtée à cause de la métallurgie difficile du

Présentement, la Gécamines exploite la mine à ciel ouvert de Kamfundwa en

I.3. CADRE GEOGRAPHIQUE

La mine à ciel ouvert de KAMFUNDWA est située à environ 10 km au Nord des

NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

Figure I.1: Installations minières et site

La morphologie du Katanga méridional est constituée généralement des larges

I.3.3. Climat et végétation

Le site de Kamfundwa bénéficie d’un climat tropical caractérisé par l’alternance

NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

I.4. APERÇU GEOLOGIQUES DE LA MINE DE KAMFUNDWA

Le gisement de KAMFUNDWA est situé dans la faille d'extrusion de Sesa orientée

Le gisement se compose d’écailles de dolomies talqueuses laminées (CMN) en

Deux types de CMN brèchifiés sont identifiés. Le premier est composé de

Contrairement au premier type de brèche, le second est divisé en plusieurs parties

L’échelle stratigraphique de Kamfundwa se présente du sommet à la base de la

NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

C.M.N calcaire à minerai noir

S.D Shale dolomitique

R.S.C Roche siliceuse cellulaire

R.S.F Roche siliceuse feuilletée

S.D.B shale dolomitique de base

Dstr dolomie stratifiée

R.A.T roche argilo-talqueuse

S.D.S shale dolomitique supérieure

CalcSch calcaire schisteux

Dol Dip dolomie de la Dipeta

R.A.T grise roche argilo-talqueuse grise

I.4.3. Catégorie de terrains de la mine

NKUSU MUKEYA Yves /Bac3 Mines/Polytechnique (2020-2021)

Dolomitiques, R.S.F Tirs d'abattage avec