Les Nombres Complexes Partie 1

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Chapitre 7 : Niveau: 2eme année

Pr. AFIF SARRA Les nombres complexes SPC et SVT


Partie 1

I. Ensemble des nombres complexes :


Activité 1 :
On considère l’équation (𝐸 ) définie par : (𝐸 ) ∶ 𝑥 2 − 4𝑥 + 125 = 0
3 3
1) Montrer que s’il existe deux nombres 𝑢3 et 𝑣 3 vérifiant {𝑢 3 +3 𝑣 = 4,alors ils seront des solutions de l’équation (𝐸 ).
𝑢 𝑣 = 125
2) Justifier que l’équation (𝐸 ) n’admet pas une solution réelle.
3) Montrer que l’équation (𝐸 ) équivalente à l’équation (𝐹 ) ∶ (𝑥 − 2)2 = −121
4) On admet l’existence d’un nombre « imaginaire », qu’on note 𝑖, vérifiant 𝑖 2 = −1
En utilisant les mêmes règles de calcul vues dans ℝ, vérifier que l’équation (𝐹 ) admet les nombres 2 + 11𝑖 et 2 −
11𝑖 pour solutions.
5) Calculer (2 + 11𝑖 )3 et (2 − 11𝑖 )3 , et déduire 𝑢3 et 𝑣 3 sont des nombres réels.
1. Notion de nombre complexe :
Définition 1 :
Il existe un ensemble noté ℂ, appelé ensemble des nombres complexes, qui possède les propriétés suivantes :

 L’ensemble ℂ contient l’ensemble des nombres réels : ℝ ⊂ ℂ


 L’ensemble ℂ menu les mêmes règles de calcul vues dans ℝ
 Il existe un nombre complexe, noté 𝑖tel que 𝑖 2 = −1.
 Tout nombre complexe 𝑧s’écrit de manière unique sous la forme 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦, où 𝑥et 𝑦sont des nombres réels
Exemple :
𝑧1 = 1 + 𝑖𝜖ℂ ; 𝑧2 = 3 − √2𝑖𝜖ℂ ; 𝑧3 = −3𝜖ℝ ⇒ 𝑧3 = −3𝜖ℂ ; 𝑧4 = 5𝑖𝜖ℂ
Remarque :
On a alors : ℕ ⊂ ℤ ⊂ 𝔻 ⊂ ℚ ⊂ ℝ ⊂ ℂ
2. La forme algébrique d’un nombre complexe :
Définition 2 :
 L’écriture 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦où 𝑥et 𝑦sont des réels est appelée forme algébrique du nombre complexe 𝒛.
 Dans ce cas, 𝑥est appelé la partie réelle de 𝒛et notée 𝑹𝒆(𝒛) et 𝑦la partie imaginaire de 𝒛et notée 𝑰𝒎(𝒛).
 𝑧est réel si, et seulement si, 𝑦 = 𝐼𝑚 (𝑧) = 0.
Autrement dit : ∀𝑧𝜖ℂ ∶ 𝑧𝜖ℝ ⇔ 𝐼𝑚 (𝑧) = 0
 𝑧est imaginaire pur si, et seulement si, 𝑥 = 𝑅𝑒(𝑧) = 0
L’ensemble des imaginaires purs est notée 𝑖ℝ
Autrement dit : ∀𝑧𝜖ℂ ∶ 𝑧𝜖𝑖ℝ ⇔ 𝑅𝑒(𝑧) = 0
Exemple :
𝑧 = 𝑖 (2 − 3𝑖 ) + 5𝑖 = 2𝑖 − 3𝑖 2 + 5𝑖 = 7𝑖 − 3 × (−1) = 3 + 7𝑖
Alors : 𝑅𝑒(𝑧) = 3 et 𝐼𝑚 (𝑧) = 7
Remarque :
Un nombre complexe est nul si, et seulement si, sa partie réelle et sa partie imaginaire sont toutes les deux nulles.
3. Égalité de deux nombres complexes :
Propriété 1 :
Soient 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦avec 𝑥et 𝑦sont des réels et 𝑧 ′ = 𝑥 ′ + 𝑖𝑦 ′ avec 𝑥 ′ et 𝑦 ′ sont des réels. Alors :

𝑧 = 𝑧 ′ si et seulement si 𝑥 = 𝑥 ′ et 𝑦 = 𝑦 ′
Exemple :
On considère les deux nombres complexes 𝑧1 = 𝑥 − 1 + (𝑦 + 2)𝑖 et 𝑧2 = −2𝑥𝑖 + 𝑦 ou 𝑥 et 𝑦 sont des réels

1/13
Déterminons 𝑥 et 𝑦 pour que 𝑧1 = 𝑧2
−4
𝑅𝑒(𝑧1 ) = 𝑅𝑒(𝑧2 ) 𝑥−1=𝑦 𝑦 =𝑥−1 𝑦=𝑥−1 𝑦= 3
On a : 𝑧1 = 𝑧2 ⟺ { ⟺{ ⟺{ ⟺{ −1 ⟺ {
𝐼𝑚(𝑧1 ) = 𝐼𝑚 (𝑧2 ) 𝑦 + 2 = −2𝑥 𝑥 − 1 + 2 = −2𝑥 𝑥= 3 𝑥=
−1
3

II. Opérations sur les nombres complexes :


Activité 2 :
1) On considère les nombres complexes suivants : 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 𝑒𝑡 𝑧̅ = 𝑥 − 𝑦𝑖 et 𝑧 ′ = 𝑥 ′ + 𝑦 ′ 𝑖 𝑒𝑡 𝑧̅′ = 𝑥 ′ − 𝑦 ′ 𝑖 ou
𝑥 et 𝑦 et 𝑥 ′ et 𝑦 ′ sont des réels (on dit que 𝑧̅ et 𝑧̅′ sont les conjugués respectives de 𝑧 et de 𝑧̅′ ), montrer que :
a) 𝑧̅̅ = 𝑧 b) 𝑧 + 𝑧̅ = 2𝑥 c) 𝑧 − 𝑧̅ = 2𝑖𝑦
̅̅̅̅̅̅̅̅

d) 𝑧 + 𝑧 = 𝑧̅ + 𝑧 ̅′ e) 𝑧𝑧̅ = 𝑥 + 𝑦2 2
f) ̅̅̅̅̅
𝑧. 𝑧 ′ = 𝑧̅. 𝑧̅′
g) ∀𝑛𝜖ℕ ; ̅̅̅ 𝑛
𝑧 = 𝑧̅ 𝑛 ̅̅̅̅
1 1 ̅̅̅̅̅
𝑧 ̅̅̅
𝑧
h) Si 𝑧 ≠ 0 alors ( ) = 𝑧 ̅̅̅
𝑧
i) Si 𝑧 ′ ≠ 0 alors ( ) = 𝑧′ ̅̅̅
𝑧′
2) On considère les nombres complexes suivants : 𝑧1 = 3 − 2𝑖 et 𝑧2 = 1 + 5𝑖
a) Ecrire sous forme algébrique les complexes suivants :𝑧1 + 𝑧2 ; 𝑧1 − 𝑧2 ; −2(𝑧1 + 𝑖 ) ; 𝑖𝑧2 ; 𝑧1 𝑧2 ; 𝑧1 2 ;
(6𝑧2 − 2𝑧1 − 33𝑖 )2023
1 3 2 1 1 5 2𝑧1 +𝑖𝑧2 23 1
b) Vérifier que : 𝑧 = 13 + 13 𝑖 et 𝑧2
= 26 − 26 𝑖 et 𝑧1 −𝑧2
= 53 + 53 𝑖
1

1. Propriété des opérations : l’addition et multiplication dans ℂ :


Propriété 2 :
Soient 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦et 𝑧 ′ = 𝑥 ′ + 𝑖𝑦 ′ avec 𝑥, 𝑦, 𝑥 ′ et𝑦 ′ sont des réels et ℷ𝜖ℝ. Alors :
 𝑧 + 𝑧 ′ = (𝑥 + 𝑥 ′ ) + 𝑖 (𝑦 + 𝑦 ′ )
 𝑧 − 𝑧 ′ = (𝑥 − 𝑥 ′ ) + 𝑖 (𝑦 − 𝑦 ′ )
 𝑧𝑧 ′ = (𝑥𝑥 ′ − 𝑦𝑦 ′ ) + 𝑖 (𝑥𝑦 ′ + 𝑦𝑥 ′ )
 ℷ𝑧 = ℷ𝑥 + 𝑖ℷ𝑦
 𝑧 2 = 𝑥 2 − 𝑦 2 + 2𝑥𝑦𝑖
Exemple :
On considère les deux nombres complexes 𝑧1 = 3 − 5𝑖et 𝑧2 = √7 + 2𝑖 .
Calculer :𝑧1 + 𝑧2 et 𝑧1 − 𝑧2 et 𝑧1 𝑧2 et √7𝑧2
On a : 𝑧1 + 𝑧2 = (3 − 5𝑖 ) + (√7 + 2𝑖) = (3 + √7) + 𝑖 (−5 + 2) = (3 + √7) − 3𝑖
Et on a : 𝑧1 − 𝑧2 = (3 − 5𝑖 ) − (√7 + 2𝑖) = (3 − √7) + 𝑖 (−5 − 2) = (3 − √7) − 7𝑖
Et on a : 𝑧1 𝑧2 = (3 − 5𝑖 )(√7 + 2𝑖) = (3√7 − (−5) × 2) + 𝑖(3 × 2 + (−5) × √7) = (3√7 + 10) + 𝑖(6 − 5√7)
2
Et on a : √7𝑧2 = √7(√7 + 2𝑖) = √7 + 2√7𝑖 = 7 + 2√7𝑖
Remarque :
Si ℕ , alors 𝑖 2𝑘 = (𝑖 2 )𝑘 = (−1)𝑘 .
2. Conjugué d’un nombre complexe :
Propriété 3 :
On appelle conjugué de 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 et on le note 𝑧̅ le nombre défini par : 𝑧̅ = 𝑥 − 𝑦𝑖.
Exemple :
̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅ 3
3
̅ = −3𝑖 ; ̅=2
2+𝑖 = 2−𝑖 ; 1 − 5𝑖 = 1 + 5𝑖 ; 3 + √7𝑖 = 3 − √7𝑖 ; 8
− 2𝑖 = 8 + 2𝑖 ; 3𝑖 2
Propriété 4 :
 Pour tout 𝑧𝜖ℂ , 𝑧̅̅ = 𝑧. ̅̅̅̅̅
𝑧 ̅̅̅
𝑧
 Si 𝑧 ′ ≠ 0 alors( ′ ) = ̅̅̅′
𝑧 𝑧
 𝑧𝑧̅ = 𝑅𝑒(𝑧)2 + 𝐼𝑚(𝑧)2
̅̅̅̅̅  𝑧 + 𝑧̅ = 2𝑅𝑒(𝑧)
 𝑧. 𝑧 ′ = 𝑧̅. 𝑧̅′
Donc si 𝑧𝜖𝑖ℝ, alors 𝑅𝑒(𝑧) = 0, donc 𝑧 = −𝑧̅
 𝑧̅̅̅
𝑛 = 𝑧̅ 𝑛

̅̅̅̅̅̅̅̅  𝑧 − 𝑧̅ = 2𝑖. 𝐼𝑚(𝑧)


 𝑧 + 𝑧 ′ = 𝑧̅ + 𝑧̅′
̅̅̅̅ Donc si 𝑧𝜖ℝ, alors 𝐼𝑚 (𝑧) = 0, donc 𝑧 = 𝑧̅
1 1
 Si 𝑧 ≠ 0 alors( ) =
𝑧 ̅̅̅
𝑧
Exemple :
On considère les deux nombres complexes 𝑧1 = 2 − 𝑖et 𝑧2 = 5 + 3𝑖 .

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̅̅̅̅̅
𝑧
𝑧1 . 𝑧2 et ̅̅̅̅
Calculer :𝑧1 𝑧̅1 et ̅̅̅̅̅̅̅ 𝑧2 2 et ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑧1 + 𝑧2 et ( 1 ) et 𝑧1 + 𝑧̅1 et 𝑧2 − 𝑧̅2
𝑧2
2 2 2
On a : 𝑧1 𝑧̅1 = 𝑅𝑒(𝑧1 ) + 𝐼𝑚(𝑧1 ) = 2 + (−1)2 = 5
𝑧1 . 𝑧2 = 𝑧̅1 . 𝑧̅2 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
Et on a : ̅̅̅̅̅̅̅ (2 − 𝑖). ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
(5 + 3𝑖) = (2 + 𝑖 )(5 − 3𝑖 ) = 10 − 6𝑖 + 5𝑖 − 3𝑖 2 = 10 − 𝑖 + 3 = 13 − 𝑖
Et on a : 𝑧1 𝑧2 = (3 − 5𝑖 )(√7 + 2𝑖) = (3√7 − (−5) × 2) + 𝑖(3 × 2 + (−5) × √7) = (3√7 + 10) + 𝑖(6 − 5√7)
2
Et on a : √7𝑧2 = √7(√7 + 2𝑖) = √7 + 2√7𝑖 = 7 + 2√7𝑖
3. Inverse d’un nombre complexe :
Propriété 5 :
1 ̅̅̅
𝑧 𝑥 𝑦
On considère le nombre complexe𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖, Si 𝑧 ≠ 0 alors = = − 𝑖
𝑧 𝑧.̅̅̅
𝑧 𝑥 2+𝑦 2 𝑥 2 +𝑦 2
Exemple :
1 √5−𝑖 √5 1 √5 1
=( = 2 − 2 𝑖= − 6𝑖
√5+𝑖 √5+𝑖 )(√5−𝑖 ) √5 +12 √5 +12 6
1 2+3𝑖 2 −3 2 3
2−3𝑖
= (2−3𝑖)(2+3𝑖)
= 22 +(−3)2 − 22 +(−3)2 𝑖 = 13 + 13 𝑖
4. Division de deux nombres complexes :
Propriété 6 :
𝑧 ̅̅̅′
𝑧𝑧
On considère le nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 et 𝑧 ′ = 𝑥 ′ + 𝑦 ′ 𝑖 , Si 𝑧 ′ ≠ 0 alors 𝑧′ = 𝑧 ′ .𝑧̅̅̅′
Exemple :
2+𝑖 (2+𝑖)(4+3𝑖) 8+6𝑖+4𝑖+3𝑖 2 8+10𝑖+3×(−1) 5 10 1 2
4−3𝑖
= (4−3𝑖)(4+3𝑖) = 42 +(−3)2
= 25
= 25 + 25 𝑖 = 5 + 5 𝑖
Application 1 :
1) Ecrire sous forme algébrique les nombre complexes suivants :
√3+2𝑖 √3−2𝑖 2+𝑖 2 2+𝑖
a) 𝑧1 = + b) 𝑧2 = (1 + 𝑖 ) (1−𝑖 ) − (1 + 𝑖 ) (1−𝑖 ) + 6
√3−2𝑖 √3+2𝑖
2) Soit 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 un nombre complexe, résoudre dans ℂ les équations suivantes :
a) (𝐸1 ) ∶ (−1 + 4𝑖 )𝑧 + (1 − 2𝑖 ) = 𝑖𝑧 + 3 1+3𝑖𝑧 𝑧+2
b) (𝐸2 ) ∶ 1+3𝑧 = 𝑖 𝑧−5
3) Soit 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 et 𝑧 ′ = 𝑥 ′ + 𝑦 ′ 𝑖 deux nombres complexes, résoudre dans ℂ les systèmes suivants :

(𝑆1 ) ∶ {2𝑖𝑧 + 3𝑧 =𝑖 3𝑧 − 2𝑧 ′ = −11
a) b) (𝑆2 ) ∶ {
𝑖𝑧 + 𝑧 ′ = 2 𝑖𝑧 + (1 + 𝑖 )𝑧 ′ = 3(4 − 𝑖 )
4) Soit 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 un nombre complexe, déterminer tous les nombres complexes 𝑧 dans chacun des cas suivantes :
a) ((𝑧 − 𝑖 )2 − (3 − 𝑧)2 )𝜖ℝ b)
1−𝑖𝑧
𝜖𝑖ℝ
1+𝑧

III. Représentation géométrique d’un nombre complexe :


Dans tout ce qui suit, le plan ℘ est rapporté à un repère orthonormal direct (𝑶; 𝒖 ⃗ ).
⃗ ;𝒗
1. Affixe d’un point et l’affixe d’un vecteur du plan :
Définition 3 :
 Chaque nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 où 𝑥et 𝑦sont des réels, on associe de
manière unique le point 𝑀(𝑥; 𝑦)et réciproquement, à chaque point
𝑀(𝑥; 𝑦)correspond un unique nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦.
 On dit que 𝑧 est l’affixe du point 𝑀, est notée 𝐴𝑓𝑓(𝑀) ou 𝑧𝑀 , et on écrit :
𝑧𝑀 = 𝑥 + 𝑖𝑦 ;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , est notée 𝐴𝑓𝑓(𝑂𝑀
 On dit que 𝑧 est l’affixe du vecteur 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ou 𝑧⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , et on
𝑂𝑀
écrit : 𝑧𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥 + 𝑖𝑦
 Le point 𝑀(𝑥; 𝑦) est l’image de 𝑧 et on écrit : 𝑀(𝑧)
 Le vecteur 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥. 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑧)
⃗ + 𝑦. 𝑣 est l’image vectorielle du complexe 𝑧 et on écrit : 𝑂𝑀
Remarque :
 Lorsque l’on associe les nombres complexes aux points d’un plan du repère orthonormal direct (𝑂; 𝑢 ⃗ ; 𝑣), on dit que
l’on travaille dans le plan complexe ℘.
 Tous les points de l’axe des abscisses (𝑂; 𝑢
⃗ ) ont une affixe 𝑧dite réelle car 𝐼𝑚 (𝑧) = 0, c’est pour cela l’axe des
abscisse s’appelle l’axe réel.
 Tous les points de l’axe des ordonnées (𝑂; 𝑣) ont une affixe 𝑧dite imaginaire pure car 𝑅𝑒(𝑧) = 0, c’est pour cela

3/13
l’axe des ordonnée s’appelle l’axe imaginaire.
 Le point 𝑂 a pour affixe 0 qui est à la fois réel et imaginaire pur.
 Pour tous points 𝑀 et 𝑁 du plan complexe ℘ on a : 𝐴𝑓𝑓 (𝑀) = 𝐴𝑓𝑓(𝑁) ⇔ 𝑀 = 𝑁
 Pour tous vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣 du plan complexe ℘ on a : 𝐴𝑓𝑓 (𝑢 ⃗ ) = 𝐴𝑓𝑓 (𝑣 ) ⇔ 𝑢
⃗ =𝑣
Application 2 :
1) Représenter le point 𝐴, 𝐵 et 𝐶 ont pour affixe respective −3 − 𝑖 et 2 et 3𝑖.
2) ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐺
Soit 𝐺 le point d’affixe 3 + 2𝑖, soit 𝐸 le point tel que 𝐶𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗ , quelle est l’affixe de 𝐶𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗ .
3) Soient 𝑀 et 𝑁 deux points symétriques par rapport à 𝑂, que remarque-t-on sur les affixes 𝑀 et 𝑁 ?
4) Soient 𝑀 et 𝑁 deux points symétriques par rapport à l’axe (𝑂; 𝑢 ⃗ ) , que remarque-t-on sur les affixes 𝑀 et 𝑁 ?
5) Soient 𝑀 et 𝑁 deux points symétriques par rapport à l’axe (𝑂; 𝑣 ) , que remarque-t-on sur les affixes 𝑀 et 𝑁 ?
2. Représentation géométrique de la somme et la différence et de la multiplication par
un nombre réel :
Propriété 7 :
Soit 𝑧1 = 𝑥1 + 𝑦1 𝑖 et 𝑧2 = 𝑥2 + 𝑦2 𝑖 deux nombres complexes, avec
𝑥1 , 𝑦1 , 𝑥2 , 𝑦2 quatre réels, et 𝑀 et 𝑁 leur image respective dans le plan
complexe, Alors :
 𝑧 = 𝑧1 + 𝑧2 = 𝑥1 + 𝑥2 + (𝑦1 + 𝑦2 )𝑖 a pour image le point 𝑃 tel
que ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑃 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑁, d’autre terme :
𝐴𝑓𝑓 (𝑃 ) = 𝐴𝑓𝑓 (𝑀) + 𝐴𝑓𝑓(𝑁)
C’est-à-dire 𝑂𝑀𝑃𝑁 est un parallélogramme.
 Le vecteur 𝑀𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ a pour affixe le complexe
𝑀𝑁 = 𝑧𝑁 − 𝑧𝑀 = 𝑧2 − 𝑧1 = 𝑥2 − 𝑥1 + 𝑦2 − 𝑦1 𝑖, d’autre
𝑧⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
terme : 𝐴𝑓𝑓(𝑀𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝐴𝑓𝑓(𝑁) − 𝐴𝑓𝑓(𝑀)
Propriété 8 :
⃗ et 𝑉
Soit 𝑈 ⃗ deux vecteurs d’affixes 𝑧 et 𝑧 ′ , alors :
 Le vecteur 𝑈 ⃗ +𝑉⃗ a pour affixe 𝑧 + 𝑧 ′ , d’autre terme :
⃗ +𝑉
𝐴𝑓𝑓(𝑈 ⃗ ) = 𝐴𝑓𝑓(𝑈
⃗ ) + 𝐴𝑓𝑓(𝑉
⃗)
⃗ −𝑉
 Le vecteur 𝑈 ⃗ a pour affixe 𝑧 − 𝑧 ′ , d’autre terme :
𝐴𝑓𝑓(𝑈 ⃗ −𝑉 ⃗ ) = 𝐴𝑓𝑓(𝑈 ⃗ ) − 𝐴𝑓𝑓(𝑉⃗)
⃗ a pour affixe 𝑘. 𝑧, d’autre terme :
 Si 𝑘𝜖ℝ, le vecteur 𝑘. 𝑈
𝐴𝑓𝑓(𝑘. 𝑈⃗ ) = 𝑘. 𝐴𝑓𝑓(𝑈 ⃗)
Remarque :
⃗ + 𝛽. 𝑉
A l’aide de ce proposition, on peut établir ce résultat suivant : 𝐴𝑓𝑓(𝛼. 𝑈 ⃗ ) = 𝛼. 𝐴𝑓𝑓(𝑈
⃗ ) + 𝛽. 𝐴𝑓𝑓(𝑉
⃗)
Exemples :
1) On considère les points 𝐴 et 𝐵 des affixes seulement si : 𝐶 (−2; 3).
respectives : 𝑧𝐴 = 3 + 2𝑖 et 𝑧𝐵 = 1 + 5𝑖. 2) On considère les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐸 des affixes
Déterminons l’affixe du point 𝐶 (𝑎; 𝑏) pour lequel respectives : 𝑧𝐴 = 3 − 4𝑖 et 𝑧𝐵 = 7 − 𝑖 et 𝑧𝐸 = 1 + 𝑖.
𝑂𝐴𝐵𝐶 est un parallélogramme : Et soit 𝑀(𝑥; 𝑦) le point du plant définie par :
Le quadrilatère 𝑂𝐴𝐵𝐶 est un parallélogramme si et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
−𝐴𝑀 𝐵𝑀 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑀 = ⃗0
seulement si : ⃗⃗⃗⃗⃗𝑂𝐶 = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 Déterminons l’affixe du point 𝑀, puis déduirons la
Alors : quadrilatère 𝑂𝐴𝐵𝐶 est un parallélogramme si nature du quadrilatère 𝐴𝐵𝑀𝐸:
et seulement si : 𝑧𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑧𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On a : −𝐴𝑀 𝐵𝑀 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑀 = ⃗0
L’affixe de vecteur 𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ : ⇔ −𝑧⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 + 𝑧𝐵𝑀 + 𝑧⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑀 = 𝑧⃗0
On a : 𝑧𝑂𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑧𝐶 − 𝑧𝑂 = 𝑎 + 𝑏𝑖 ⇔ −(𝑧𝑀 − 𝑧𝐴 ) + 𝑧𝑀 − 𝑧𝐵 + 𝑧𝑀 − 𝑧𝐸 = 0
L’affixe de vecteur 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ : ⇔ 𝑧𝑀 = 𝑧𝐸 + 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
On a : 𝑧⃗⃗⃗⃗⃗ ⇔ 𝑧𝑀 = 5 + 4𝑖
𝐴𝐵 = 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
= (1 + 5𝑖 ) − (3 + 2𝑖 ) Par suite : 𝑀(5; 4)
= −2 + 3𝑖 Et on a : −𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑀 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐸𝑀 = ⃗0
Alors : 𝑧𝑂𝐶⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑧𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ⇔ 𝑎 + 𝑏𝑖 = −2 + 3𝑖 ⇔ −(𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) + 𝐵𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐸𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0

⇔ 𝑎 = −2 et 𝑏 = 3 ⇔ −𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐸𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 ⃗
Par suite 𝑂𝐴𝐵𝐶 est un parallélogramme si et ⇔ 𝐸𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗

4/13
Finalement : le quadrilatère 𝐴𝐵𝑀𝐸 est un parallélogramme.
Application 3 :
11
On considère les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 ont pour affixe respective 𝑧𝐴 = −2 + 𝑖 et 𝑧𝐵 = 3 + 3𝑖 et 𝑧𝐶 = 1 + 𝑖.
5
1) Calculer les affixes des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 .
2) Déduire que les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 sont alignés.
3) Représenter des points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶
3. Représentation géométrique du conjugue et de l’opposée d’un nombre complexe :
Propriété 9 :
Soit 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 un nombre complexes, avec 𝑥 et 𝑦 des nombres réels, et 𝑀
son image dans le plan complexe, Alors :
 La symétrie par rapport à l’axe des abscisses (𝑂; 𝑢
⃗ ) transforme le
point 𝑀(𝑥; 𝑦) en 𝑁(𝑥; −𝑦) d’affixe :
𝐴𝑓𝑓 (𝑁) = 𝑧̅
 La symétrie par rapport à l’axe des ordonnées (𝑂; 𝑣 ) transforme le
point 𝑀(𝑥; 𝑦) en 𝑄 (−𝑥; 𝑦) d’affixe :
𝐴𝑓𝑓 (𝑄) = −𝑧̅
 La symétrie par rapport à l’origine 𝑂 transforme le point 𝑀(𝑥; 𝑦)
en 𝑃 (−𝑥; −𝑦) d’affixe :
𝐴𝑓𝑓(𝑃 ) = −𝑧
4. L’interprétation complexe de la linéarité, de parallélisme et du barycentre :
a. Linéarité de trois points du plan :
Propriété 10 :
Soit 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 des points deux à deux distincts d’affixes respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 et 𝑧𝐶 .
𝑧 −𝑧
Les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 sont alignés si, et seulement si : 𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝜖ℝ
𝐵 𝐴

Preuve :
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘. 𝐴𝐵
Les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 sont alignés si, et seulement si : ∃𝑘𝜖ℝ ∶ 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝑧𝐶 −𝑧𝐴
Alors : 𝑧𝐶 − 𝑧𝐴 = 𝑘 (𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 ) ⇔ 𝑧 −𝑧 = 𝑘 ⇔ 𝑧 −𝑧 𝜖ℝ
𝐵 𝐴 𝐵 𝐴
Exemple :
On considère les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 ont pour affixe respective 𝑧𝐴 = 6 − 𝑖 et 𝑧𝐵 = 1 − 11𝑖 et 𝑧𝐶 = 7 + 𝑖.
Montrons que les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 sont alignés :
𝑧 −𝑧
On sait que 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 sont alignés si et seulement si : 𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝜖ℝ
𝐵 𝐴
𝑧 −𝑧 7+𝑖−6+𝑖 1+2𝑖 1+2𝑖 −1
On a : 𝑧𝐶 −𝑧𝐴 = 1−11𝑖−6+𝑖 = −5−10𝑖 = −5(1+2𝑖) = 5
𝜖ℝ
𝐵 𝐴
Par suite : les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 sont alignés
b. Parallélisme de deux droites du plan :
Propriété 11 :
Soit 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 quatre points du plan d’affixes respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 et 𝑧𝐶 et 𝑧𝐷 tels que 𝐴 ≠ 𝐵 et 𝐶 ≠ 𝐷.
𝑧𝐶 −𝑧𝐷
Les droites (𝐴𝐵) et (𝐶𝐷) sont parallèles si, et seulement si : 𝜖ℝ
𝑧𝐵 −𝑧𝐴

Preuve :
Les points (𝐴𝐵) et (𝐶𝐷) sont parallèles si, et seulement si : ∃𝑘𝜖ℝ ∶ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐶 = 𝑘. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
𝑧𝐶 −𝑧𝐷 𝑧𝐶 −𝑧𝐷
Alors : 𝑧𝐶 − 𝑧𝐷 = 𝑘 (𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 ) ⇔ =𝑘⇔ 𝜖ℝ
𝑧𝐵 −𝑧𝐴 𝑧𝐵 −𝑧𝐴
Remarque :
𝑧 −𝑧
Le quadrilatère 𝐴𝐵𝐶𝐷 est un parallélogramme si, et seulement si : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐶 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ⇔ 𝑧𝐶 −𝑧𝐷 = 1
𝐵 𝐴
Exemple :
On considère les points 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 ont pour affixe respective 𝑧𝐴 = −1 et 𝑧𝐵 = 3 + 4𝑖 et 𝑧𝐶 = 1 − 𝑖 et 𝑧𝐷 = 4 + 2𝑖.
Montrons que les droites (𝐴𝐵) et (𝐶𝐷) sont parallèles :
𝑧 −𝑧
On sait que les droites (𝐴𝐵) et (𝐶𝐷) sont parallèles si et seulement si : 𝑧𝐶 −𝑧𝐷 𝜖ℝ
𝐵 𝐴

5/13
𝑧 −𝑧 1−𝑖−4−2𝑖 −3−3𝑖 −3(1+𝑖) −3
On a : 𝑧𝐶 −𝑧𝐷 = 3+4𝑖+1
= 4+4𝑖
= 4(1+𝑖)
= 4
𝜖ℝ
𝐵 𝐴
Par suite : les droites (𝐴𝐵) et (𝐶𝐷) sont parallèles.
c. Le barycentre des points du plan :
Propriété 12 :
Soit 𝐴 et 𝐵 deux points du plan d’affixes respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 et soit (𝛼; 𝛽)𝜖ℝ2 tels que 𝛼 ≠ 𝛽 ≠ 0.
𝛼𝑧𝐴 +𝛽𝑧𝐵
L’affixe du barycentre 𝐺 du système pondéré {(𝐴; 𝛼 ); (𝐵; 𝛽)} est le complexe : 𝑧𝐺 = 𝛼+𝛽
Remarque :
 Si (𝑧𝐴 ) et 𝐵(𝑧𝐵 ) , Le milieu 𝐼 du segment [𝐴𝐵] est le barycentre de système pondéré {(𝐴; 1); (𝐵; 1)}
𝑧 +𝑧
Alors l’affixe de 𝐼 est le nombre complexe 𝑧𝐼 = 𝐴 2 𝐵
 Si (𝑧𝐴 ) et 𝐵(𝑧𝐵 ) et 𝐶 (𝑧𝐶 ) , Le centre de gravité 𝐻 du triangle 𝐴𝐵𝐶 est le barycentre de système pondéré
{(𝐴; 1); (𝐵; 1); (𝐶; 1)}
𝑧 +𝑧 +𝑧
Alors l’affixe de 𝐻 est le nombre complexe 𝑧𝐻 = 𝐴 𝐵 𝐶
3
 Si 𝑛 est un entier naturel supérieur ou égal à 2 et (𝛼1 ; 𝛼2 ; 𝛼3 ; … ; 𝛼𝑛 )𝜖ℝ𝑛 tels que 𝛼1 + 𝛼2 + 𝛼3 + ⋯ + 𝛼𝑛 ≠ 0
L’affixe du barycentre 𝐺 du système pondéré {(𝐴1 ; 𝛼1 ); (𝐴2 ; 𝛼2 ); (𝐴3 ; 𝛼3 ); … (𝐴𝑛 ; 𝛼𝑛 )} est le complexe :
𝛼1 𝑧𝐴1 + 𝛼2 𝑧𝐴2 + 𝛼3 𝑧𝐴3 + ⋯ + 𝛼𝑛 𝑧𝐴𝑛
𝑧𝐺 =
𝛼1 + 𝛼2 + 𝛼3 + ⋯ + 𝛼𝑛
Exemple :
On considère les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 ont pour affixe respective 𝑧𝐴 = 3 − 𝑖 et 𝑧𝐵 = 2 + 2𝑖 et 𝑧𝐶 = 1 − 5𝑖.
𝑧 +𝑧 3−𝑖+2+2𝑖 5+𝑖 5 1
 L’affixe de 𝐼 le milieu du segment [𝐴𝐵] : 𝑧𝐼 = 𝐴 2 𝐵 = 2
= 2 = 2+2𝑖
−2𝑧𝐴 +4𝑧𝐵 −2(3−𝑖)+4(2+2𝑖) 2+10𝑖
 L’affixe du barycentre 𝐺 du système pondéré {(𝐴; −2); (𝐵; 4)} : 𝑧𝐺 = −2+4
= −2+4
= 2
= 2 + 5𝑖
𝑧𝐴 +𝑧𝐵 +𝑧𝐶 3−𝑖+2+2𝑖+1−5𝑖 6−4𝑖
 L’affixe du centre de gravité 𝐻 du triangle 𝐴𝐵𝐶 : 𝑧𝐻 = 3
= 3
= 2
= 3 − 2𝑖
Application 4 :
1 3 11
1) On considère les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 ont pour affixe respective 𝑧𝐴 = 1 + 𝑖 et 𝑧𝐵 = + 2𝑖 et 𝑧𝐶 = −1 − 𝑖.
2 2 2
Montrer que les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 sont alignés.
2) On considère les points 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 ont pour affixe respective 𝑧𝐴 = 3 + 𝑖 et 𝑧𝐵 = 2 − 2𝑖 et 𝑧𝐶 = 2𝑖 et 𝑧𝐷 = 1 + 5𝑖.
a) Représenter les points 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷.
b) Montrer de deux façons différentes que 𝐴𝐵𝐶𝐷 est un parallélogramme.
3) Soit 𝑥 et 𝑦 deux nombres réels. Soit les points 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐺 du plan complexe d’affixes respectives 𝑧𝐴 = 1 + 𝑦𝑖 et
𝑧𝐵 = 2𝑖 et 𝑧𝐶 = 𝑥 − 𝑖 et 𝑧𝐺 = 1 − 𝑖.
Déterminer les valeurs des réels 𝑥 et 𝑦 pour que le point 𝐺 soit le barycentre du système pondéré
{(𝐴; 1); (𝐵; 3); (𝐵; −2)}
IV. Module d’un nombre complexe et opérations :
Activité 3 :
1) On considère le nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 ou 𝑥 et 𝑦 sont des réels et 𝑀(𝑥; 𝑦) l’image du nombre 𝑧 dans le plan
complexe ℘, Calculer la distance 𝑂𝑀 en fonction de 𝑥 et 𝑦.
On note : 𝑂𝑀 = |𝑧|
2) On considère les deux points 𝐴(𝑧) et 𝐵 (𝑧 ′ ) tel que 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 et 𝑧 ′ = 𝑥 ′ + 𝑦 ′ 𝑖 ou 𝑥 et 𝑦 et 𝑥 ′ et 𝑦 ′ sont des
réels, montrer les formules suivantes :
 𝐴𝐵 = |𝑧 ′ − 𝑧|  |𝑧 ′ − 𝑧| = 0 ⇔ 𝑧 ′ = 𝑧  |𝑧. 𝑧 ′ | = |𝑧|. |𝑧 ′ |
 |𝑧| = |𝑧̅| = |−𝑧| = |−𝑧̅|  |𝑧 | = 0 ⇔ 𝑧 = 0  |𝑧| ≥ 0 et |𝑅𝑒(𝑧)| ≤ |𝑧| et |𝐼𝑚(𝑧)| ≤ |𝑧|
 ∀𝑛𝜖ℕ ; |𝑧 𝑛 | = |𝑧|𝑛  Si 𝑧 ≠ 0 alors | | =
1 1
 Si 𝑧 ′ ≠ 0 alors | | =
𝑧 |𝑧|
𝑧 |𝑧| 𝑧′ |𝑧 ′ |

1. Définition du module :
Définition 4 :
Soit 𝑀(𝑧) un point d’affixe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 dans le plan complexe ℘ muni d’un repère orthonormal (𝑂; 𝑢
⃗ ; 𝑣).

On appelle module de 𝑧, noté |𝑧| la distance 𝑂𝑀 est le réel positif définie par : |𝑧| = √𝑧. 𝑧̅ = √𝑥 2 + 𝑦 2

2
On a alors : |𝑧| = √(𝑅𝑒(𝑧)) + (𝐼𝑚(𝑧))2

6/13
Remarque :
 La notion de module prolonge celle de la valeur absolue, c’est-à-dire que le module d’un nombre réel 𝑧 = 𝑥 tel que
𝑥𝜖ℝ est égal à sa valeur absolue, c’est-à-dire : |𝑧| = |𝑥|
 Le module d’un nombre imaginaire pur 𝑧 = 𝑖𝑦 tel que 𝑦𝜖ℝ est égal à la valeur absolue du partie imaginaire 𝑦, c’est-
à-dire : |𝑧| = |𝑖𝑦| = |𝑦|
Exemples :
1) |2 − 𝑖 | = √22 + (−1)2 = √5 3) |−4𝑖 | = √02 + (−4)2 = 4
2
2) |√3 + 𝑖| = √√3 + 12 = 2 4) |5| = √52 + 02 = 5
5) |cos(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)| = √(cos(𝜃))2 + (𝑠𝑖𝑛(𝜃))2 = 1
2. Interprétation géométrique du module :
Propriété 13 :
Soit 𝐴 et 𝐵 deux points dans le plan complexe ℘.

La distance entre 𝐴 et 𝐵 d’affixes respectives 𝑎 𝑒𝑡 𝑏, est : 𝐴𝐵 = |𝑏 − 𝑎|


Exemple :
La distance entre 𝐴 et 𝐵 d’affixes respectives 𝑧A = 2 − 𝑖 et 𝑧B = 𝑖, est :
𝐴𝐵 = |𝑧B − 𝑧A | = |𝑖 − 2 + 𝑖 | = |−2 + 2𝑖 | = √(−2)2 + 22 = 2√2
Remarque :
Soit 𝐴, 𝐵 et 𝐶 trois points dans le plan complexe ℘ d’affixes respectives 𝑧A et 𝑧B et 𝑧C .
𝐴𝐵 𝑧 −𝑧
Le triangle 𝐴𝐵𝐶 est isocèle en 𝐴 si et seulement si : 𝐴𝐶 = |𝑧B−𝑧A | = 1
C A

3. Point sur un cercle :


Propriété 14 :
Soient 𝑀 et 𝛺 deux points, 𝑀 est sur le cercle de centre 𝛺 et de rayon 𝑅 si et seulement si : 𝛺𝑀 = 𝑅
Remarque :
Soient 𝑀 et 𝛺 deux points d’affixes respectives 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 et 𝑧Ω = 𝑥Ω + 𝑦Ω 𝑖.
On a : 𝛺𝑀 = 𝑅 ⇔ |𝑧 − 𝑧Ω | = 𝑅 ⇔ √(𝑥 − 𝑥Ω )2 + (𝑦 − 𝑦Ω )2 = 𝑅 ⇔ (𝑥 − 𝑥Ω )2 + (𝑦 − 𝑦Ω )2 = 𝑅2
Exemple :
Soient 𝑀 et 𝛺 deux points d’affixes respectives 𝑧 = −2𝑖 et 𝑧Ω = 1 + 𝑖 .
Déterminons 𝑅 le rayon de cercle 𝜍 de centre 𝛺 et qui passe par 𝑀 :
On a : 𝑀𝜖 𝜍 ⇔ 𝛺𝑀 = 𝑅 ⇔ |𝑧 − 𝑧Ω | = 𝑅 ⇔ 𝑅 = √(𝑥 − 𝑥Ω )2 + (𝑦 − 𝑦Ω )2 = √(0 − 1)2 + (−2 − 1)2 = √10
Application 5 :
1 √3
1) Soit 𝐴, 𝐵 et 𝐶 les points d’affixes respectives : 𝑧𝐴 = 1 + 𝑖, 𝑧𝐵 = 3𝑖 et 𝑧𝐶 = (√3 + 2) + 𝑖 ( 2 + 2)
Montrer que le triangle 𝐴𝐵𝐶 est équilatéral.
2) Soit (𝜍) le cercle de centre Ω(𝑧Ω = 2) et de rayon R = 3.
Soient les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 des points dans le plan complexe ℘ d’affixes respectives 𝑎 = 5 et 𝑏 = 2 + 3𝑖 et 𝑐 = −1.
a) Montrer que les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 appartiennent au cercle (𝜍).
b) Montrer que le triangle 𝐴𝐵𝐶 est isocèle.
3) Déterminer dans le plan complexe ℘ l’ensemble ℒ des points 𝑀 d’affixe 𝑧 vérifiant |𝑧 − 𝑎| = 𝑟 , avec 𝑟𝜖[0; +∞[ et
𝑎𝜖ℂ.
4) Déterminer dans le plan complexe ℘ l’ensemble des points 𝑀(𝑧) du plan dont l’affixe 𝑧 vérifie : |𝑧 − 3 + 2𝑖 | = 5.
5) Déterminer dans le plan complexe ℘ l’ensemble ℒ des points 𝑀 d’affixe 𝑧 vérifiant |𝑧 − 𝑎| = |𝑧 − 𝑏| avec 𝑎 et 𝑏
complexes distincts.
6) Déterminer dans le plan complexe ℘ l’ensemble des points 𝑀(𝑧) du plan dont l’affixe 𝑧 vérifie |𝑧 + 2 − 𝑖 | =
|𝑧 − 3𝑖 |.
4. Propriétés du module :
Propriété 15 :
Soient 𝑧 et 𝑧 ′ deux nombres complexes, on a les propriétés suivantes :

 |𝑧 ′ − 𝑧 | = 0 ⇔ 𝑧 ′ = 𝑧  |𝑧. 𝑧 ′ | = |𝑧|. |𝑧 ′ |  |𝑧| = |𝑧̅| = |−𝑧| = |−𝑧̅|


 |𝑧 | = 0 ⇔ 𝑧 = 0  ∀𝑛𝜖ℕ ; |𝑧 𝑛 | = |𝑧|𝑛  |𝑧| ≥ 0 et |𝑅𝑒(𝑧)| ≤ |𝑧| et |𝐼𝑚(𝑧)| ≤ |𝑧|
1 1
 Si 𝑧 ≠ 0 alors |𝑧 | = |𝑧|
𝑧 |𝑧|
 Si 𝑧 ′ ≠ 0 alors |𝑧 ′ | = |𝑧 ′ |  |𝑧 + 𝑧 ′ | ≤ |𝑧| + |𝑧 ′ | (l´inégalité
triangulaire)

7/13
Exemples :
1) Calculons les modules des nombres complexes = 12030 = 1
4−3𝑖 2) Déterminons dans le plan complexe ℘ l’ensemble 𝐸
suivants :𝑧1 = (1 − 2𝑖 )(4 + 2𝑖 ) et 𝑧2 = et
√2+√7𝑖
2030 des points 𝑀 d’affixe 𝑧 vérifiant :
1 √3 1
𝑧1 = ( − 𝑖) |𝑖𝑧 + 3| = | 𝑧 − 4𝑖 + 1|
2 2
a) On a : |𝑧1 | = |(1 − 2𝑖 )(4 + 2𝑖 )| 𝑖
1
= |1 − 2𝑖 |. |4 + 2𝑖 | On a : |𝑖𝑧 + 3| = | 𝑧 − 4𝑖 + 1|
𝑖
3 1
= √12 + (−2)2 . √42 + 22 ⇔ |𝑖 (𝑧 + 𝑖 )| = | 𝑖 (𝑧 − 4𝑖 2 + 𝑖 )|
= √5. √20 = 10 3 1
4−3𝑖 ⇔ |𝑖 |. |𝑧 + 𝑖 | = | 𝑖 | . |𝑧 − 4𝑖 2 + 𝑖 |
b) On a : |𝑧2 | = | | 3
√2+√7𝑖
|4−3𝑖| ⇔ |𝑧 + | = |𝑧 − 4𝑖 2 + 𝑖 |
𝑖
=| 1 1 1
√2+√7𝑖 | (Car ∶ |𝑖 | = |1| = 1 et | | = |𝑖| = = 1)
√42+(−3)2 𝑖 1
= 3𝑖
⇔ |𝑧 + 𝑖 2 | = |𝑧 − 4𝑖 2 + 𝑖 |
√√22 +√72
√25 5 ⇔ |𝑧 − 3𝑖 | = |𝑧 − (−4 − 𝑖 )|
= = Soient : 𝐴 et 𝐵 deux points d’affixes respectives 𝑎 =
√9 3
1 √3
2030 3𝑖 et 𝑏 = −4 − 𝑖
c) On a : |𝑧3 | = |( − 𝑖) | Alors : |𝑧 − 3𝑖 | = |𝑧 − (−4 − 𝑖 )| ⇒ |𝑧𝑀 − 𝑧𝐴 | =
2 2
2030 |𝑧𝑀 − 𝑧𝐵 |
1 √3
= |2 − 2
𝑖| Donc : 𝐴𝑀 = 𝐴𝐵
2 2
2030 Par suite : l’ensemble 𝐸 des points 𝑀 d’affixe 𝑧 est la
1 √3
= (√(2) + (− 2 ) ) médiatrice du segment [𝐴𝐵]

Application 6 :
1) Calculer les modules des nombres complexes suivants :
1−𝑖 4 2024
13−11𝑖
a) 𝑧1 = (1+√3𝑖 ) b) 𝑧2 = (√2 − √2 + √2 + √2𝑖 ) c) 𝑧3 =
13+11𝑖
2) Déterminer dans le plan complexe ℘ l’ensemble 𝐸 des points 𝑀 d’affixe 𝑧 tel que :
a) |1 + 𝑖𝑧| = |𝑧 − 2| 1 c) |𝑧̅ + 6 + 2𝑖 | = |𝑖𝑧 − 2 + 4𝑖 |
b) |𝑧̅ + 1 − 2 𝑖| = 2
𝑧 𝑧′
3) Soit 𝑧 et 𝑧 ′ deux nombres complexe tels que : |𝑧| = |𝑧 ′ | = 1, montrer que : (𝑧 ′ + 𝑧 ) 𝜖ℝ
−𝑖 𝑧+2𝑖
4) Soit 𝑧 un nombre complexe tels que : 𝑧 ≠ , on pose que 𝑍 = :
2 2𝑧+𝑖
Montrer que : si |𝑍| = 1 alors : |𝑧| = 1
V. Argument d’un nombre complexe et l’interprétation géométrique :
On rappelle que le plan ℘ est rapporté à un repère orthonormal direct (𝑶; 𝒖 ⃗)
⃗ ;𝒗
1. L’argument d’un nombre complexe non nul :
Définition 5 :
Soit 𝑀 un point d’affixe le nombre complexe 𝑧 non nul.
On appelle argument de 𝑧 ≠ 0, noté 𝑎𝑟𝑔(𝑧) toute mesure en radians de l’angle orienté
⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑢 𝑂𝑀) .
On note 𝑎𝑟𝑔(𝑧) = 𝜃 + 2𝑘𝜋 , 𝑘𝜖ℤ ou 𝑎𝑟𝑔(𝑧) ≡ 𝜃[2𝜋] (modulo [2π] ).
Autrement dit, un nombre complexe non nul a une infinité d’arguments. Si 𝜃 est l’un
d’entre eux, tout autre
Argument de 𝑧 s’écrit 𝜃 + 2𝑘𝜋. On dit aussi qu’un argument de 𝑧 est défini modulo 2𝜋.
Remarques :
 Si 𝜃 est l’argument d’un nombre complexe 𝑧 alors tout nombre réel de la forme 𝜃 + 2𝑘𝜋 avec 𝑘𝜖ℤ est aussi un
argument de 𝑧.
⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 Dans la pratique on prend souvent 𝜃 dans l’intervalle ]−𝜋; 𝜋], c’est-à-dire la mesure principale de l’angle (𝑢 𝑂𝑀).
 Le nombre 0 est l’unique nombre complexe qui n’a pas d’argument
Exemples :
On considère la figure ci-contre
Soient 𝑀1 (𝑧1 = 3 + 2𝑖 ) , 𝑀2 (𝑧2 = 5𝑖 ) , 𝑀3 (𝑧3 = 𝑖 ) , 𝑀4 (𝑧4 = 2 + 2𝑖 ) , 𝑀5 (𝑧5 = −3𝑖 ) , 𝑀6 (𝑧6 = 2 − 2𝑖 )
et 𝑀7 (𝑧7 = 1) des points dans le plan ℘

8/13
𝜋 𝜋
On a : (𝑢 ⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀1 ) ≡ 4 [2𝜋] ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) ≡ 4 [2𝜋]
𝜋 𝜋
⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Et : (𝑢 𝑂𝑀2 ) ≡ [2𝜋] ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) ≡ [2𝜋]
2 2
𝜋 𝜋
Et : (𝑢⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀3 ) ≡ 2 [2𝜋] ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧3 ) ≡ 2 [2𝜋]
3𝜋 3𝜋
⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Et : (𝑢 𝑂𝑀4 ) ≡ [2𝜋] ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧4 ) ≡ [2𝜋]
4 4
𝜋 𝜋
⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Et : (𝑢 𝑂𝑀5 ) ≡ − 2 [2𝜋] ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧5 ) ≡ − 2 [2𝜋]
𝜋 𝜋
Et : (𝑢⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀6 ) ≡ − [2𝜋] ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧6 ) ≡ − [2𝜋]
4 4
⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Et : (𝑢 𝑂𝑀7 ) ≡ 0[2𝜋] ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧7 ) ≡ 0[2𝜋]
Propriété 16 :

Soit 𝑧 = 𝑥 + 𝑦𝑖 un nombre complexe non nul de module 𝑟 et dont un argument est


𝜃.
𝑅𝑒(𝑧) 𝑥 𝐼𝑚(𝑧) 𝑦
Alors : cos(𝜃) = |𝑧|
= et sin(𝜃) = |𝑧|
= .
𝑟 𝑟

Exemples :
Déterminons l’argument des nombres complexes Donc : 𝑐𝑜𝑠(𝜃2 ) =
𝑅𝑒(𝑧2 )
=
1
=
√2
|𝑧2 | √2 2
suivants : 𝑧1 = 1 + 𝑖 et 𝑧2 = 1 − 𝑖 et 𝑧3 = √12 − 2𝑖 .
𝐼𝑚(𝑧2 ) −1 √2
1) Soit le nombre complexe 𝑧1 = 1 + 𝑖 Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃2 ) = |𝑧2 |
= =− 2
√2
 Le module de 𝑧1 : 𝜋
Par suite : 𝜃2 = − 4
On a : |𝑧1 | = |1 + 𝑖 | = √12 + 12 = √2 𝜋
 L’argument de 𝑧1 : Finalement : 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) ≡ − [2𝜋]
4
Soit : 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) ≡ 𝜃1 [2𝜋] est l’argument de 𝑧1 3) Soit le nombre complexe 𝑧3 = √12 − 2𝑖
Donc : 𝑐𝑜𝑠(𝜃1 ) =
𝑅𝑒(𝑧1 )
=
1
=
√2  Le module de 𝑧3 :
|𝑧1 | √2 2
2
Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 ) =
𝐼𝑚(𝑧1 )
=
1
=
√2 On a : |𝑧3 | = |√12 − 2𝑖| = √√12 + (−2)2 = 4
|𝑧1 | √2 2
𝜋  L’argument de 𝑧3 :
Par suite : 𝜃1 =
4
𝜋 Soit : 𝑎𝑟𝑔(𝑧3 ) ≡ 𝜃3 [2𝜋] est l’argument de 𝑧3
Finalement : 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) ≡ [2𝜋] 𝑅𝑒(𝑧3 ) √12 √3
4 Donc : 𝑐𝑜𝑠(𝜃3 ) = |𝑧3 |
= 4
= 2
et
2) Soit le nombre complexe 𝑧2 = 1 − 𝑖
𝐼𝑚(𝑧3 ) −2 1
 Le module de 𝑧2 : 𝑠𝑖𝑛(𝜃3 ) = |𝑧3 |
= 4
= −2
On a : |𝑧2 | = |1 − 𝑖 | = √12 + (−1)2 = √2 Par suite : 𝜃3 = −
𝜋
6
 L’argument de 𝑧2 : 𝜋
Soit : 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) ≡ 𝜃2 [2𝜋] est l’argument de 𝑧2 Finalement : 𝑎𝑟𝑔(𝑧3 ) ≡ − 6 [2𝜋]
Propriété 17 :
Soit 𝑧 un nombre complexe non nul, on a les propriétés suivantes :

 𝑧𝜖ℝ∗ ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧) ≡ 0[𝜋]  𝑧𝜖ℝ∗+ ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧) ≡ 0[2𝜋]  𝑧𝜖ℝ∗− ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧) ≡ 𝜋[2𝜋]


𝜋 𝜋 𝜋
 𝑧𝜖𝑖ℝ∗ ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧) ≡ 2 [𝜋]  𝑧𝜖𝑖ℝ∗+ ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧) ≡ 2 [2𝜋]  𝑧𝜖ℝ∗− ⇔ 𝑎𝑟𝑔(𝑧) ≡ − 2 [2𝜋]
Exemples :
Déterminons l’argument des nombres complexes Par suite : 𝜃2 = 𝜋
suivants : 𝑧1 = 2 et 𝑧2 = −3 et 𝑧3 = 5𝑖 et 𝑧4 = −𝑖 D’où : 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) ≡ 𝜋[2𝜋]
 L’argument de 𝑧1 :  L’argument de 𝑧3 :
𝑅𝑒(𝑧1 ) 2 𝑅𝑒(𝑧 ) 0 𝜋
On a : 𝑐𝑜𝑠(𝜃1 ) = = = 1 = 𝑐𝑜𝑠(0)
|𝑧1 | 2
On a : 𝑐𝑜𝑠(𝜃3 ) = |𝑧 |3 = = 0 = 𝑐𝑜𝑠 ( )
3 5 2
𝐼𝑚(𝑧1 ) 0 𝐼𝑚(𝑧3 ) 5 𝜋
Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 ) = |𝑧1 |
= 2 = 0 = 𝑠𝑖𝑛(0) Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃3 ) = |𝑧3 |
= 5 = 1 = 𝑠𝑖𝑛 ( 2 )
𝜋
Par suite : 𝜃1 = 0 Par suite : 𝜃3 =
2
D’où : 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) ≡ 0[2𝜋] 𝜋
D’où : 𝑎𝑟𝑔(𝑧3 ) ≡ 2 [2𝜋]
 L’argument de 𝑧2 :
𝑅𝑒(𝑧 ) −3  L’argument de 𝑧4 :
On a : 𝑐𝑜𝑠(𝜃2 ) = |𝑧 |2 = 3 = −1 = 𝑐𝑜𝑠(𝜋) 𝑅𝑒(𝑧 ) 0 𝜋
2
𝐼𝑚(𝑧2 ) 0
On a : 𝑐𝑜𝑠(𝜃4 ) = |𝑧 |4 = 1 = 0 = 𝑐𝑜𝑠 (− 2 )
4
Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃2 ) = |𝑧2 |
= = 0 = 𝑠𝑖𝑛(𝜋) 𝐼𝑚(𝑧4 ) −1 𝜋
3 Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃4 ) = = = −1 = 𝑠𝑖𝑛 (− )
|𝑧4 | 1 2

9/13
𝜋
Par suite : 𝜃4 = −
2
𝜋
D’où : 𝑎𝑟𝑔(𝑧4 ) ≡ − 2 [2𝜋]
Application 7 :
Soit les points𝐴, 𝐵 et 𝐶ont pour affixes respectives : 𝑎 , 𝑏 et 𝑐
𝑏−𝑎
1) Montrer que si |𝑐−𝑎 | = 1 alors le triangle 𝐴𝐵𝐶 est isocèle.
𝑏−𝑎 𝜋
2) Montrer que si 𝑎𝑟𝑔 ( ) ≡ [2𝜋] alors le triangle 𝐴𝐵𝐶 est rectangle en 𝐴.
𝑐−𝑎 2
𝑏−𝑎
3) Déterminer une condition nécessaire et suffisante sur le module et l’argument de 𝑐−𝑎
pour que 𝐴𝐵𝐶 soit un triangle
équilatéral.
2. Les opérations sur l’argument d’un nombre complexe non nul :
Propriété 18 :
Soient 𝑧 et 𝑧 ′ deux nombres complexes non nuls, on a les propriétés suivantes :

 𝑎𝑟𝑔(𝑧̅) ≡ − 𝑎𝑟𝑔(𝑧) [2𝜋]  𝑎𝑟𝑔(−𝑧) ≡ 𝜋 + 𝑎𝑟𝑔(𝑧) [2𝜋]


 𝑎𝑟𝑔(𝑧 𝑛 ) ≡ 𝑛 𝑎𝑟𝑔(𝑧) [2𝜋] (avec 𝑛𝜖ℤ)  𝑎𝑟𝑔(𝑧. 𝑧 ′ ) ≡ 𝑎𝑟𝑔(𝑧) + 𝑎𝑟𝑔(𝑧 ′ ) [2𝜋]
1 𝑧′
 𝑎𝑟𝑔 ( ) ≡ − 𝑎𝑟𝑔(𝑧) [2𝜋]  𝑎𝑟𝑔 ( ) ≡ 𝑎𝑟𝑔(𝑧 ′ ) − 𝑎𝑟𝑔(𝑧) [2𝜋]
𝑧 𝑧

Exemples
On considère les nombres complexes suivants : =
√3
2025 𝑧1 2
𝑧1 = (1 + 𝑖 )2024 et 𝑧2 = (√3 − 𝑖) et 𝑧3 = 𝑧 et √√3 +(−1)2
2
𝑧4 = 𝑧1 . 𝑧2 √3
= 2
Déterminons les arguments des nombres complexes 𝑧1 et 𝜋 𝜋
𝑧2 et 𝑧3 et 𝑧4 : = 𝑐𝑜𝑠 ( ) = 𝑐𝑜𝑠 (− )
6 6
 L’argument de 𝑧1 = (1 + 𝑖)2024 : Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃2 ) =
𝐼𝑚(√3−𝑖)

On a : 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) ≡ 𝑎𝑟𝑔((1 + 𝑖)2024 )[2𝜋] |√3−𝑖|


−1
≡ 2024. 𝑎𝑟𝑔(1 + 𝑖)[2𝜋] =
√√32+(−1)2
Soit : 𝑎𝑟𝑔(1 + 𝑖) ≡ 𝜃1 [2𝜋]
𝑅𝑒(1+𝑖) −1
On a : 𝑐𝑜𝑠(𝜃1 ) = = 2
|1+𝑖|
1 𝜋
= √12 = 𝑠𝑖𝑛 (− 6 )
+12 𝜋
√2 Par suite : 𝜃2 = − 6
=
2
𝜋 D’où : 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) ≡ 2025. 𝑎𝑟𝑔(√3 − 𝑖)[2𝜋]
= 𝑐𝑜𝑠 ( ) −𝜋
4 ≡ 2025. [2𝜋] 6
𝐼𝑚(1+𝑖) 1 √2 𝜋
Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 ) = = √12 = = 𝑠𝑖𝑛 ( 4 ) ≡
−2025𝜋
[2𝜋]
|1+𝑖| +12 2
𝜋 6
Par suite : 𝜃1 = 4 ≡ 338𝜋 + 2 [2𝜋]
𝜋

D’où : 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) ≡ 2024. 𝑎𝑟𝑔(1 + 𝑖)[2𝜋] 𝜋


𝜋 ≡ 2 [2𝜋]
≡ 2024. [2𝜋] 4 𝑧1
 L’argument de 𝑧3 = :
≡ 506𝜋[2𝜋] 𝑧2
𝑧
≡ 0[2𝜋] On a : 𝑎𝑟𝑔(𝑧3 ) ≡ 𝑎𝑟𝑔 (𝑧1 ) [2𝜋]
2025 2
 L’argument de 𝑧2 = (√3 − 𝑖) : ≡ 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) − 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) [2𝜋]
2025 𝜋
On a : 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) ≡ 𝑎𝑟𝑔 ((√3 − 𝑖) ) [2𝜋] ≡ 0 − [2𝜋]
2
𝜋
≡ 2025. 𝑎𝑟𝑔(√3 − 𝑖)[2𝜋] ≡ − 2 [2𝜋]
Soit : 𝑎𝑟𝑔(√3 − 𝑖) ≡ 𝜃2 [2𝜋]  L’argument de 𝑧4 = 𝑧1 . 𝑧2 :
𝑅𝑒(√3−𝑖) On a : 𝑎𝑟𝑔(𝑧4 ) ≡ 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 . 𝑧2 )[2𝜋]
On a : 𝑐𝑜𝑠(𝜃2 ) = |√3−𝑖| ≡ 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) + 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) [2𝜋]
𝜋 𝜋
≡ 0 + [2𝜋] ≡ [2𝜋] 2 2
Application 8 :
On considère le nombre complexe : 𝑧 = √2 − √3 − 𝑖 √2 − √3
1) Calculer |𝑧|
2) Calculer 𝑧 2 .
3) Déterminer |𝑧 2 | et 𝑎𝑟𝑔(𝑧 2 ).

10/13
5𝜋 5𝜋 𝜋 𝜋
4) Déduire de ce qui précède, les valeurs de 𝑐𝑜𝑠 ( 12 ) et 𝑠𝑖𝑛 ( 12 ) puis celle de 𝑐𝑜𝑠 (12) et 𝑠𝑖𝑛 (12).
5) Vérifier que : 𝑧 2028 𝜖ℝ∗−
3. L’angle de deux vecteurs et argument d’un nombre complexe :
Propriété 19 :
̅̅̅̅̅̅̅
⃗⃗⃗⃗⃗ ) ≡ 𝑎𝑟𝑔(𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 ) [2𝜋]
Soient 𝐴 et 𝐵 deux points d’affixes respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 on a : (𝑢
⃗ ; 𝐴𝐵
Exemple :

Soient 𝐴 et 𝐵 deux points d’affixes respectives 𝑧𝐴 = 4 + 2𝑖 et 𝑧𝐵 = 5 + 𝑖

̅̅̅̅̅̅̅
⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗
On a : (𝑢
−𝜋
𝐴𝐵) ≡ 𝑎𝑟𝑔(5 + 𝑖 − 4 − 2𝑖 ) [2𝜋] ≡ 𝑎𝑟𝑔(1 − 𝑖 ) [2𝜋] ≡ 4 [2𝜋]

Propriété 20 :
𝑧⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 Soient ⃗⃗⃗⃗ 𝑤2 deux vecteurs non nuls d’affixes respectives 𝑧⃗⃗⃗⃗⃗ ̅̅̅̅̅̅̅̅ 𝑤
𝑤2 ) ≡ 𝑎𝑟𝑔 (𝑧 2 ) [2𝜋]
𝑤1 et ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑤2 on a : (𝑤
𝑤1 et 𝑧⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 ; ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑤1
̅̅̅̅̅̅̅̅̅
⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗
 Soient 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 trois points d’affixes respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 et 𝑧𝐶 on a : (𝐴𝐵
𝑧 −𝑧
𝐴𝐶 ) ≡ 𝑎𝑟𝑔 (𝑧𝐶 −𝑧𝐴 ) [2𝜋]
𝐵 𝐴
̅̅̅̅̅̅̅̅̅
⃗⃗⃗⃗⃗ ) ≡ 𝑎𝑟𝑔 (𝑧𝐷 −𝑧𝐶 ) [2𝜋]
⃗⃗⃗⃗⃗ ; 𝐶𝐷
 Soient 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷quatre points d’affixes respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 et 𝑧𝐶 et 𝑧𝐷 on a : (𝐴𝐵 𝑧 −𝑧 𝐵 𝐴

Exemple :
On considère les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 trois points d’affixes respectives 𝑧𝐴 = 5 + 2𝑖 et
𝑧𝐵 = 2 + 3𝑖 et 𝑧𝐶 = 4 − 𝑖 .
Montrons que le triangle 𝐴𝐵𝐶 est un triangle rectangle isocèle en 𝐴.
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 4−𝑖 −5−2𝑖 −1−3𝑖 (1+3𝑖)(3+𝑖) 3+𝑖+9𝑖+3𝑖 2 10𝑖
On a : = = = = = =𝑖
𝑧𝐵 −𝑧𝐴 2+3𝑖−5−2𝑖 −3+𝑖 (3−𝑖)(3+𝑖) 32 +12 10
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝑧𝐶 −𝑧𝐴 |𝑧𝐶 −𝑧𝐴 |
Alors : |𝑧 −𝑧 | = |𝑖 | = 1 ⇒ |𝑧 −𝑧 | = |𝑧 −𝑧 | = 1 ⇒ |𝑧𝐶 − 𝑧𝐴 | = |𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 | ⇒ 𝐴𝐶 = 𝐴𝐵
𝐵 𝐴 𝐵 𝐴 𝐵 𝐴
̅̅̅̅̅̅̅̅̅
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
Et : (𝐴𝐵; 𝐴𝐶 ) ≡ 𝑎𝑟𝑔 (
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝜋
) [2𝜋] ≡ 𝑎𝑟𝑔(𝑖 ) [2𝜋] ≡ [2𝜋]
𝑧𝐵 −𝑧𝐴 2
Par suite : le triangle 𝐴𝐵𝐶 est un triangle rectangle isocèle en 𝐴.
Application 9 :
On considère les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 trois points d’affixes respectives 𝑧𝐴 = 𝑖 et 𝑧𝐵 = 3𝑖 et 𝑧𝐶 = −√3 + 2𝑖 .
Montrer que le triangle 𝐴𝐵𝐶 est un triangle équilatéral.
4. Vecteurs colinéaires et vecteurs orthogonaux :
Propriété 21 :
⃗ et 𝑉
Soient 𝑈 ⃗ deux vecteurs d’affixes respectives 𝑧 et 𝑧 ′ et 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 quatre points deux à deux distincts du plan

complexe d’affixes respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 et 𝑧𝐶 et 𝑧𝐷 , on a :

 Les vecteurs 𝑈 ⃗ sont colinéaires si et seulement si, 𝑎𝑟𝑔 ( 𝑧′ ) ≡ 0[𝜋]


⃗ et 𝑉 (c’est − à − dire
𝑧
𝜖ℝ)
𝑧 𝑧′
𝑧 −𝑧
Et : (𝐴𝐵) ∕∕ (𝐶𝐷) ⟺ 𝑎𝑟𝑔 (𝑧𝐷−𝑧𝐶 ) ≡ 0[𝜋]
𝐵 𝐴

 Les vecteurs 𝑈 ⃗ sont orthogonaux si et seulement si, 𝑎𝑟𝑔 ( 𝑧′ ) ≡ 𝜋 [𝜋]


⃗ et 𝑉 (c’est − à − dire
𝑧
𝜖𝑖ℝ)
𝑧 2 𝑧′
𝑧𝐷 −𝑧𝐶 𝜋
Et : (𝐴𝐵) ⊥ (𝐶𝐷) ⟺ 𝑎𝑟𝑔 ( )≡ [𝜋]
𝑧𝐵 −𝑧𝐴 2
Exemple :
On considère les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 trois points d’affixes respectives
𝑧𝐴 = 4 + 2𝑖 et 𝑧𝐵 = 8 et 𝑧𝐶 = 𝑧̅𝐴 .
Montrons que le quadrilatère 𝑂𝐶𝐵𝐴 est un losange.
On a : 𝑂𝐶𝐵𝐴 est un losange si et seulement si : 𝑂𝐶𝐵𝐴 est un
parallélogramme et 𝑂𝐴 = 𝑂𝐶 et (𝑂𝐵) ⊥ (𝐴𝐶 )
On a : 𝑧𝐴 + 𝑧𝐶 = 𝑧𝐴 + 𝑧̅𝐴 = 2𝑅𝑒(𝑧𝐴 ) = 2 × 4 = 8 = 𝑧𝐵
⟺ (𝑧𝐴 − 𝑧𝑂 ) + (𝑧𝐶 − 𝑧𝑂 ) = 𝑧𝐵 − 𝑧𝑂
⟺ 𝑂𝐴⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑂𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗
Alors : 𝑂𝐶𝐵𝐴 est un parallélogramme.
𝑂𝐴 𝑧 −𝑧 𝑧𝐴 |𝑧 | |𝑧 |
Et On a : 𝑂𝐶 = |𝑧𝐴 −𝑧𝑂 | = |̅̅̅̅
𝑧
| = |𝑧𝐴 = |𝑧𝐴 | = 1 ⟺ 𝑂𝐴 = 𝑂𝐶
̅̅̅̅|
𝐶 𝑂 𝐴 𝐴 𝐴

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𝑧 −𝑧 𝑧
̅̅̅̅−𝑧 −2𝐼𝑚(𝑧 ) −4𝑖 −𝑖
Et On a : 𝑧𝐶 −𝑧𝐴 = 𝐴𝑧 𝐴 = 𝑧𝐵
𝐴
= 8 = 2
𝐵 𝑂 𝐵
̅̅̅̅̅̅̅̅̅
⃗⃗⃗⃗⃗ ) ≡ 𝑎𝑟𝑔 ( 𝐶 𝐴 ) [𝜋] ≡ 𝑎𝑟𝑔 (−𝑖 ) [𝜋] ≡ − 𝜋 [𝜋] ≡
⃗⃗⃗⃗⃗ ; 𝐴𝐶
Alors : (𝑂𝐵
𝑧 −𝑧 𝜋
[𝜋]
𝑧𝐵 −𝑧𝑂 2 2 2
−𝑖 −𝑖 −1
𝜋 𝑅𝑒( ) 𝜋 𝐼𝑚( ) −1
2 2 2
(car ∶ cos (− 2 ) = −𝑖 =0 et sin (− 2 ) = −𝑖 = 1
= 2
)
| | | |
2 2
Par suite (𝑂𝐵) ⊥ (𝐴𝐶 )
Donc : 𝑂𝐶𝐵𝐴 est un parallélogramme et 𝑂𝐴 = 𝑂𝐶 et (𝑂𝐵) ⊥ (𝐴𝐶 )
Par suite : le quadrilatère 𝑂𝐶𝐵𝐴 est un losange.
Application 10 :
𝑧−𝑎 𝜋
Déterminer l’ensemble ℒ des points 𝑀 d’affixe 𝑧 vérifiant : 𝑎𝑟𝑔 (𝑧−𝑏 ) ≡ 2 [2𝜋]
5. Les points cocycliques :
Propriété 22 :
Soient 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 quatre points d’affixes respectives 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 et 𝑧𝐶 et 𝑧𝐷 .

Les points 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 sont cocyclique (appartenant au même cercle) si et seulement si :


𝑧𝐶 − 𝑧𝐴 𝑧𝐶 − 𝑧𝐷
( ÷ ) 𝜖ℝ
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 𝑧𝐵 − 𝑧𝐷
Exemple :
On considère les points 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 quatre points d’affixes
respectives 𝑧𝐴 = 5𝑖 et 𝑧𝐵 = 2 − 𝑖 et 𝑧𝐶 = 8 + 𝑖 et 𝑧𝐷 = 6 +
. nombre complexe 𝑧 non nul, de module 𝑟 et dont un argum
7𝑖 Tout
Montrons que les points 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 sont cocyclique .
𝑧 −𝑧 𝑧 −𝑧 8+𝑖−5𝑖 8+𝑖−6−7𝑖
On a : 𝑧𝐶 −𝑧𝐴 ÷ 𝑧𝐶 −𝑧𝐷 = 2−𝑖−5𝑖 ÷ 2−𝑖−6−7𝑖
𝐵 𝐴 𝐵 𝐷
8−4𝑖 2−6𝑖
= 2−6𝑖 ÷ −4−8𝑖
8−4𝑖 −4−8𝑖
= 2−6𝑖 × 2−6𝑖
−32−64𝑖+16𝑖+32𝑖 2
= 22 −2×2×6𝑖+(6𝑖)2
−64−48𝑖
= −32−24𝑖
16(4+3𝑖)
= 8(4+3𝑖)
=2
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝑧𝐶 −𝑧𝐷
Alors : (𝑧 ÷𝑧 ) 𝜖ℝ
𝐵 −𝑧𝐴 𝐵 −𝑧𝐷
Par suite : les points 𝐴 , 𝐵 , 𝐶 et 𝐷 sont cocyclique.
VI. Forme trigonométrique d’un nombre complexe :
Définition 6 :
Tout nombre complexe 𝑧 non nul, de module 𝑟 et dont un argument est 𝜃, peut s’écrire sous la forme :

𝑧 = 𝑟(cos(𝜃) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝜃))

Cette écriture est appelée écriture trigonométrique ou la forme trigonométrique du nombre complexe 𝑧, notation

simple : 𝑧 = [𝑟; 𝜃].


Corolaire 1 :
Si 𝑧 un nombre complexe non nul, si 𝑧 = [𝑟; 𝜃] alors : 𝑧̅ = [𝑟; −𝜃] et −𝑧 = [𝑟; 𝜋 + 𝜃] et −𝑧̅ = [𝑟; 𝜋 − 𝜃].
Remarque :
 Tout nombre complexe non nul admet une infinité des formes trigonométrique.
 Nous facilite la détermination d’une forme trigonométrique d’un nombre complexe réel ou imaginaire pur
En effet :
 Si 𝑧𝜖ℝ∗+ ⇔ 𝑧 = [𝑅𝑒(𝑧); 0]  Si 𝑧𝜖ℝ∗− ⇔ 𝑧 = [−𝑅𝑒(𝑧); 𝜋]
𝜋 𝜋
 Si 𝑧𝜖𝑖ℝ∗+ ⇔ 𝑧 = [𝐼𝑚(𝑧); ] 2
 Si 𝑧𝜖𝑖ℝ∗− ⇔ 𝑧 = [−𝐼𝑚(𝑧); − ] 2

12/13
Propriété 23 :
Soient 𝑧 et 𝑧 ′ deux nombres complexes non nuls, de modules respectives 𝑟 et 𝑟 ′ et 𝑎𝑟𝑔(𝑧) ≡ 𝜃 [2𝜋] et

𝑎𝑟𝑔(𝑧 ′ ) ≡ 𝜃 ′ [2𝜋], on a :

 𝑧̅ = 𝑟(cos(−𝜃) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(−𝜃))  −𝑧 = 𝑟(cos(𝜋 + 𝜃) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝜋 + 𝜃))


 𝑧 𝑛 = 𝑟 𝑛 (cos(𝑛𝜃) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝑛𝜃)) avec 𝑛𝜖ℤ  𝑧. 𝑧 ′ = 𝑟. 𝑟 ′ (cos(𝜃 + 𝜃 ′ ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝜃 + 𝜃 ′ ))
1 1 𝑧′ 𝑟′
 𝑧
= 𝑟 (cos(−𝜃) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(−𝜃))  = (cos(𝑟 ′ − 𝜃) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝑟 ′ − 𝜃))
𝑧 𝑟

Exemples :
Soit les nombres complexes 𝑧1 = 2𝑖 et 𝑧2 = −1 + 𝑖 =
√2
1) La forme trigonométrique de 𝑧1 est : 2
𝜋
𝑧1 = |𝑧1 |(cos(𝜃1 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 )) = 𝑠𝑖𝑛 ( 4 )
Tel que : |𝑧1 | est le module de 𝑧1 et 𝜃1 est l’argument = 𝑠𝑖𝑛 ( 4 )
3𝜋

de 𝑧1 . 3𝜋
 Le module de 𝑧1 : Par suite : 𝜃2 = 4
3𝜋
On a : |𝑧1 | = |2𝑖 | = √02 + 22 = 2 D’où : 𝑎𝑟𝑔(𝑧2 ) ≡ [2𝜋]
4
 L’argument de 𝑧1 : 3𝜋 3𝜋
𝑅𝑒(𝑧 ) 0 𝜋 Finalement : 𝑧2 = √2 (cos ( 4 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛 ( 4 ))
On a : 𝑐𝑜𝑠(𝜃1 ) = |𝑧 |1 = = 0 = 𝑐𝑜𝑠 ( )
2 2
1
𝐼𝑚(𝑧1 ) 2 𝜋
3) La forme trigonométrique de 𝑧̅1 est :
Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 ) = |𝑧1 |
= 2 = 1 = 𝑠𝑖𝑛 ( 2 ) 𝑧̅1 = |𝑧1 |(cos(−𝜃1 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(−𝜃1 ))
𝜋 𝜋 𝜋
Par suite : 𝜃1 = 2 Alors : 𝑧̅1 = 2 (cos (− ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛 (− ))
𝜋 2 2
D’où : 𝑎𝑟𝑔(𝑧1 ) ≡ [2𝜋] 4) La forme trigonométrique de 𝑧1 . 𝑧2 est :
2
𝜋
Finalement : 𝑧1 = 2 (cos ( 2 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛 ( 2 ))
𝜋 𝑧1 . 𝑧2 = |𝑧1 |. |𝑧2 |(cos(𝜃1 + 𝜃2 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 + 𝜃2 ))
Alors :
2) La forme trigonométrique de 𝑧2 est : 𝜋 3𝜋 𝜋 3𝜋
𝑧2 = |𝑧2 |(cos(𝜃2 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝜃2 )) 𝑧1 . 𝑧2 = 2√2 (cos ( 2 + 4
) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛 ( +
2 4
))
Tel que : |𝑧2 | est le module de 𝑧2 et 𝜃2 est l’argument 5𝜋
= 2√2 (cos ( ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛 ( ))
5𝜋
de 𝑧2 . 4 4
𝑧
 Le module de 𝑧2 : 5) La forme trigonométrique de 𝑧1 est :
2
On a : |𝑧2 | = |−1 + 𝑖 | = √(−1)2 + 12 = √2 𝑧1 |𝑧 |
= |𝑧1 | (cos(𝜃1 − 𝜃2 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝜃1 − 𝜃2 ))
 L’argument de 𝑧2 : 𝑧2 2
𝑅𝑒(𝑧 ) 𝑧1 2 𝜋 3𝜋 𝜋 3𝜋
On a : 𝑐𝑜𝑠(𝜃2 ) = |𝑧 |2 Alors : 𝑧2
= (cos ( 2 − 4
) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛 ( −
2 4
))
2
√2
−√2 𝜋 𝜋
= = √2 (cos (− 4 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛 (− 4 ))
2
𝜋
= − 𝑐𝑜𝑠 ( 4 ) 6) La forme trigonométrique de 𝑧12 est :
𝜋 𝑧12 = |𝑧1 |2 (cos(2𝜃1 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(2𝜃1 ))
= 𝑐𝑜𝑠 (𝜋 − ) 𝜋 𝜋
4
3𝜋 Alors : 𝑧12 = 22 (cos (2 × 2 ) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛 (2 × 2 ))
= 𝑐𝑜𝑠 ( 4 )
𝐼𝑚(𝑧2 ) = 4(cos(𝜋) + 𝑖. 𝑠𝑖𝑛(𝜋))
Et : 𝑠𝑖𝑛(𝜃2 ) = |𝑧2 |
Application 11 :
Déterminer la forme trigonométrique des nombres complexes suivants :
1) 𝑧1 = 3 2) 𝑧2 = −4 3) 𝑧3 = −√3 + 𝑖
4) 𝑧4 = −17 5) 𝑧5 = −6√3 + 6𝑖 6) 𝑧6 = 5𝑖
𝜋 𝜋 𝜋 3𝜋
7) 𝑧7 = √6 + √2𝑖 8) 𝑧8 = 1 + 𝑖. 𝑡𝑎𝑛(𝛼) tel que : 𝛼𝜖 ]− 2 ; 2 [ ∪ ] 2 ; 2 [

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