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Manuel visuel
de psycho-
physiologie
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Manuel visuel
de psycho-
physiologie
2e édition revue et actualisée
Françoise Morange-Majoux
Introduction
PARTIE 1
Bases neurophysiologiques
des comportements
1 – inTroducTion À la psychophysiologie
I. Histoire et définitions 5
1. Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2. Histoire de la psychophysiologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3. Intérêt de l’étude du cerveau et du comportement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4. Les niveaux d’organisation d’un organisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2 – bases neuro-anaTomiques
des comporTemenTs
I. Organisation générale du système nerveux 17
1. Ontogenèse du système nerveux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2. Éléments de phylogenèse du cerveau et du comportement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3. Anatomie macroscopique de l’encéphale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4. Anatomie microscopique : le neurone, unité structurale de l’encéphale . . . . . . . . . . . . 35
3 – communicaTion eT TraiTemenT
de l’informaTion nerVeuse
I. Le fonctionnement du neurone 45
1. Le potentiel de repos ou potentiel de membrane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2. Le rôle de la membrane neuronale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3. Le potentiel d’action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4 – Traitement de l’information
dans les systèmes sensoriels et moteurs
I. Principes généraux des fonctions sensorielles 71
II. La vision 75
1. Anatomie de l’œil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
2. La rétine et ses récepteurs sensoriels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
3. Le codage de l’information visuelle : la transduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4. Les champs récepteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
5. Élaboration du message nerveux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
6. Les voies visuelles et les mécanismes centraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
7. Processus intégratifs : reconnaissance visuelle des objets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
III. L’audition 86
1. Anatomie de l’oreille. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
2. Les récepteurs sensoriels auditifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
3. Le codage de l’information auditive. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
4. Les voies auditives. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
5. Mécanismes centraux du traitement auditif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
6. Conclusion : processus intégratifs dans la perception du langage
et de la musique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
IV. La sensibilité tactile et la douleur 93
1. Les récepteurs somesthésiques et le codage de l’information sensorielle . . . . . . . . . . 93
2. Les voies somesthésiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
3. Mécanismes centraux du traitement somesthésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
4. La perception de la douleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
V. Le contrôle moteur 98
1. Anatomie de la fibre musculaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
2. Les mécanismes de la contraction musculaire et le contrôle du mouvement. . . . . . . . 101
3. Les voies descendantes de la motricité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
4. Mécanismes centraux du traitement moteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
VI. Conclusion 106
PARTIE 2
Psychophysiologie
des comportements motivés
6 – La thermorégulation
I. Origine et répartition de la chaleur 137
9 – Le sommeil
I. Notion de rythmes biologiques 182
CORRIGÉS
CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES
« Le commencement de toutes les sciences, c‘est l‘étonnement de ce que les choses sont
ce qu‘elles sont. La science consiste à passer d‘un étonnement à un autre » (Aristote)
Les progrès accomplis dans les domaines des sciences biologiques et de la psychologie,
impulsés par la découverte et la mise au point de techniques, fines, fiables et non invasives ont
marqué un tournant historique pour la psychophysiologie en ce début de IIIe millénaire. Avec
à la clef un défi de taille, celui de comprendre les processus physiologiques qui déclenchent et
contrôlent les comportements des animaux, plus particulièrement ceux de l’homme, et d’éva-
luer en retour comment les facteurs environnementaux influent sur la structure biologique
du cerveau. Vous l’aurez compris, les relations étroites qu’entretiennent cerveau et comporte-
ment sont au cœur des préoccupations de la psychophysiologie. De la boîte noire des beha-
vioristes aux réseaux hypercomplexes neuronaux du cortex préfrontal, les connaissances sur
le cerveau et la compréhension de son fonctionnement ont connu un essor extraordinaire et
les nouvelles méthodes ont profondément bouleversé la façon de l’envisager. Les connais-
sances sont si pointues, les mécanismes si sophistiqués, que les scientifiques se sont spécialisés
dans des fonctions, au risque de perdre de vue le ou les comportements qui les génèrent. L’étu-
diant, pressé de rentrer dans le vif du sujet qui l’a emmené à faire des études de psychologie,
c’est-à-dire à essayer de comprendre les mécanismes mentaux humains, sera tenté d’aller direc-
tement vers des ouvrages spécialisés de neurosciences (mémoire, langage, émotions, stress…).
Pourtant, comme il faut apprendre à marcher avant de courir, il faut acquérir des connais-
sances sur différents domaines en sciences biologiques, notamment sur les principes et méca-
nismes du fonctionnement du système nerveux avant de se plonger dans les mécanismes
complexes des fonctions cognitives. C’est l’objectif de cet ouvrage : fournir à l’étudiant qui
entre en psychologie un ouvrage contenant les bases indispensables à la compréhension des
rapports entre cerveau et comportement. Après un premier chapitre sur les définitions et les
objectifs de la psychophysiologie, les deux chapitres suivants ont pour vocation de présenter
les différentes structures du système nerveux et leurs implications fonctionnelles ainsi que les
mécanismes électrochimiques fondamentaux qui gouvernent la communication dans le sys-
tème nerveux. Le chapitre suivant décrit le fonctionnement des principaux systèmes sensoriels
et moteurs. Le chapitre 5, quant à lui, revient sur cent cinquante ans de méthodes en
2. Histoire de la psychophysiologie
L’idée que les comportements puissent être régis par des processus biolo-
giques n’est pas une idée récente. Dès l’Antiquité, Aristote (384-322 av. J.-C.)
avançait que le cœur avait un rôle central dans
la génération et le contrôle des comporte-
ments. Pour autant, il faut attendre le iie siècle
après J.-C. pour que Claude Galien (129-199),
premier expérimentaliste physiologique,
montre le rôle du cerveau dans l’élaboration
des comportements après avoir observé que les
gladiateurs qu’il soignait pour blessure à la tête
manifestaient souvent des troubles du com-
portement ! Pour autant, il faudra encore du
temps pour reconnaître le rôle central que joue
le cerveau dans le contrôle des comportements.
C’est à la Renaissance, avec René D escartes
(1596-1650) que les relations entre le corps et René Descartes (1596-1650)
Mathématicien, physicien
la pensée (âme) commencent à être définies et et philosophe français.
théorisées. Descartes postule que la pensée (ou
l’âme) et le cerveau (corps) sont deux entités séparées mais en étroite rela-
tion (« dualisme ») ; il situe même l’âme dans la glande pinéale, encore
appelée épiphyse, dont on connaît maintenant le rôle majeur dans la régu-
lation et le contrôle des rythmes biologiques. Il décrit le corps comme une
machine très perfectionnée, parcourue de tuyaux permettant des échanges
de fluides et même si l’organisation humaine qu’il décrit est très « méca-
niste » et automatique, basée sur des activités nerveuses réflexes, il n’en
reste pas moins que son travail marque le début des neurosciences. Il faut
Introduction à la psychophysiologie 5
Introduction à la psychophysiologie 7
Introduction à la psychophysiologie 9