L'économie Bleue

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2024

L’ÉCONOMIE
BLEUE

ENCADRÉ PAR :
SOUSSI HOUSSINE

REALISE PAR: AGAG


FADOUA
SOMMAIRE
INTRODUCTION ...............................................................................................................3
Chapitre 1 : L'économie bleue comme moteur de développement
socio-économique.................................................................................................4 .
1. C’est quoi l’économie bleue ...................................................................................4
2.Mobilisation mondiale pour une économie bleue durable..........................8
Chapitre 2 : Capital maritime marocain : vers une économie..............
durable........................................................................................................................9
1.Engagement pour le développem.ent durable maritime.............................9
2.Mobilisation mondiale pour une économie bleue durable..........................9
3.Dynamisme du capital humain et historique maritime...............................10
4.Infrastructures maritimes : pilier de l'économie bleue................................10
Chapitre 3 : Étude des moteurs de croissance dans le domaine de
l'économie
bleue............................................................................................................................10
1. Les activités marchandes de la mer : de forts potentiels de création de
richesses et
d’emplois....................……………………………………………………………........................................10
2 .Activités non marchandes : Soutien.
commercial……………………………..........................................................................................13
3.Sécurité et surveillance des frontières
maritimes………………………………...........................................................................................15
Chapitre 4 : Pressions sur le littoral marocain : Réagir à la pollution et
à la
dégradation............................................................................….................................16
1.Impact du climat et des activités humaines sur les
océans..............................................................................………………… .….............................16
2.Préservation de la biodiversité maritime......................……………..…………….........18
3.Préservation des écosystèmes marins et exploitation.
durable..........................…..…...…...........…..…............…..….............…..…....….….................…...18
Chapitre 5 : Transition vers une économie bleue au Maroc
1.Vision et ambition marine et maritime
renouvelées...…………………………...........................................................................…...18
2.Principes de l'approche écosystémique........………………............………………….....19
3.Stratégie de transition et gouvernance.....................………………..…………...….....19
4.Objectifs de long terme et axes
stratégiques............………………..……………...................................................................….....19
5.Feuille de route pour la planification territoriale.........………………....………….....19
Conclusion & remerciement ............................…………….......……………..............20
Bilbliographie.......................................…............................................….….….............22
..
INTRODUCTION

L'économie bleue a émergé comme une réponse à la nécessité de


repenser nos modes de développement dans un contexte de
surexploitation des ressources terrestres et de préoccupations
croissantes pour la durabilité. Cette approche, centrée sur
l'exploitation durable des ressources marines, offre un potentiel
significatif pour stimuler la croissance économique tout en
préservant l'environnement. Tant au niveau mondial qu'africain,
cette transition vers une économie bleue est devenue une priorité,
alignée avec les objectifs de développement durable des Nations
Unies et les aspirations continentales comme l'Agenda 2063 pour
l'Afrique.

L'économie bleue est ainsi devenue un sujet de discussion majeur


lors de forums et conférences internationaux, soulignant
l'importance de la coopération régionale et internationale pour
assurer une gestion durable des océans. Dans ce contexte, le
Maroc, fort de son riche patrimoine maritime, se positionne comme
un acteur engagé dans la transition vers une économie bleue
inclusive et durable. Ce pays dispose d'atouts significatifs,
notamment ses façades maritimes, sa biodiversité marine et ses
infrastructures portuaires, qui font de lui un candidat idéal pour
jouer un rôle de premier plan dans ce domaine.

Ce rapport du Conseil Économique, Social et Environnemental


(CESE) examine de manière approfondie le potentiel de l'économie
bleue au Maroc, ainsi que les défis et opportunités associés. En
adoptant une approche participative et en tenant compte des
perspectives des parties prenantes, il propose des lignes directrices
et des recommandations opérationnelles pour la mise en œuvre
d'une Stratégie Nationale de l'Économie Bleue (SNEB). En mettant
l'accent sur la durabilité, l'inclusion sociale et la gestion responsable
des ressources marines, cette stratégie vise à positionner le Maroc
comme un acteur clé dans le développement d'une économie bleue
globale et équitable.
Chapitre 1 : L'économie bleue comme moteur de
développement socio-économique

La mer, en tant que vecteur de croissance économique, joue un rôle crucial


dans le développement et la puissance des États. Les océans représentent un
moteur économique majeur, générant des millions d'emplois et une valeur
ajoutée considérable, estimée à près de 500 milliards d'euros par an. Si l'on
considérait les océans comme un État, ils se classeraient au septième rang
mondial en termes de richesses produites.

Cependant, cette croissance n'est pas sans conséquences. Les activités


maritimes engendrent des externalités négatives telles que la perturbation des
écosystèmes marins et la diminution des ressources halieutiques, menaçant
ainsi le potentiel économique des océans.

Le concept d'économie bleue émerge dans ce contexte, avec l'objectif de


réinscrire les activités maritimes dans une logique circulaire, favorisant la
régénération des ressources. Cette approche biomimétique, inspirée par les
mécanismes de régénération de la nature, vise à atteindre l'objectif de "zéro
déchet" grâce à l'innovation technologique et à de nouvelles opportunités de
réindustrialisation.

1. C’EST QUOI L’ÉCONOMIE BLEUE

Différentes définitions de l'économie bleue ont été avancées, reflétant les


contextes géographiques et les objectifs spécifiques. Initiées par des
institutions internationales, ces définitions varient selon les perspectives et les
enjeux. Par exemple, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement
(PNUE) la définit comme une économie visant à améliorer le bien-être humain
tout en réduisant les risques environnementaux. La Banque Mondiale la
considère comme un ensemble de secteurs économiques déterminant si
l'utilisation des ressources océaniques est durable.
La Commission Européenne la caractérise comme toutes les activités
économiques liées aux océans, mers et côtes.
L'Union Africaine, quant à elle, envisage l'économie bleue comme un levier
majeur pour la transformation du continent, englobant des secteurs tels que
la biotechnologie marine, l'industrie maritime et la pêche.
Le CESE propose sa propre définition, mettant l'accent sur une gestion
durable des écosystèmes marins et des ressources associées, visant à
promouvoir la croissance économique, l'inclusion sociale et la conservation de
l'environnement marin.

A. FONDEMENTS DE L'ÉCONOMIE BLEUE APPLIQUÉS


À L'AFRIQUE

L'économie bleue repose sur plusieurs principes, tels que la gestion durable
des écosystèmes aquatiques, l'optimisation des retombées socio-
économiques et la préservation des ressources marines. En Afrique, ces
principes sont promus par des institutions telles que la Commission
Économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), qui vise à créer une
croissance inclusive et respectueuse de l'environnement dans le domaine
maritime.

B. LA CROISSANCE BLEUE DANS LE MONDE : UNE


ÉCONOMIE PLURISECTORIELLE

Outre les secteurs maritimes traditionnels, l'économie bleue englobe désormais


de nouveaux secteurs prometteurs tels que l'aquaculture, l'écotourisme et les
biotechnologies marines. Cette diversification offre un potentiel de croissance
économique considérable, mobilisant les ressources inexploitées des océans et
des côtes pour créer des emplois et générer de la valeur économique.
La pêche : un pilier crucial de l'économie bleue

Selon la FAO, la production mondiale de pêche a atteint 81,5 millions de


tonnes en 2014, assurant ainsi les moyens de subsistance de 820 millions de
personnes et fournissant une source nutritive essentielle pour 3 milliards de
personnes qui dépendent du poisson pour leurs protéines, oligo-éléments et
acides gras oméga-3.

L'aquaculture comme réponse aux défis alimentaires

Face à la croissance démographique projetée, l'aquaculture devient une


solution de plus en plus importante pour combler le déficit prévu en
protéines animales. La production mondiale de poissons d'élevage et de
plantes aquatiques a dépassé celle de la pêche de capture, affichant une
croissance soutenue de plus de 6% par an au cours des 16 dernières années.

Le tourisme côtier, la navigation de plaisance et les loisirs


nautiques : moteurs économiques

Le secteur du tourisme emploie actuellement 1 personne sur 11 dans le


monde, avec le tourisme côtier comme forme la plus répandue. Cependant, le
développement rapide du tourisme de masse a eu un impact significatif sur
les écosystèmes, favorisant ainsi l'émergence d'alternatives plus
responsables telles que l'écotourisme. La plaisance et les loisirs nautiques
représentent également des secteurs économiques importants.

Le transport maritime : pivot du commerce mondial

Le transport maritime est essentiel pour l'approvisionnement en matières


premières, biens de consommation et denrées alimentaires à l'échelle
mondiale, représentant plus de 70% du commerce international en 2016 selon
la CNUCED. Les volumes portuaires devraient quadrupler d'ici 2050, selon le
Forum International des Transports.

L'énergie offshore pour répondre à la demande croissante en


énergie
Les océans offrent un potentiel considérable en matière d'énergies
renouvelables, notamment l'énergie éolienne en mer, l'énergie houlomotrice et
marémotrice, ainsi que d'autres formes d'énergies marines. Ces sources
d'énergie sont en plein essor et pourraient contribuer de manière significative
à répondre aux besoins énergétiques mondiaux.

Le dessalement de l'eau de mer pour faire face au stress


hydrique

Avec près de 3 milliards de personnes confrontées à un stress hydrique d'ici


2025, le dessalement de l'eau de mer devient crucial dans les régions arides
et semi-arides. Cette industrie fournit actuellement 80 millions de mètres
cubes d'eau potable par jour, bénéficiant à plus de 300 millions de
personnes dans le monde.

Les industries extractives : les richesses pétrolières et minières


des océans

Les océans renferment d'importantes ressources énergétiques et minérales,


mais leur exploitation nécessite un équilibre avec la préservation des
écosystèmes marins. Environ 20% des réserves mondiales de pétrole et 30%
de celles de gaz naturel se trouvent dans les espaces marins.

Les biotechnologies marines : innovation et durabilité

La biodiversité marine offre un potentiel immense pour le développement de


produits pharmaceutiques, d'enzymes et de cosmétiques. Les
biotechnologies marines sont au cœur de l'innovation pour une exploitation
durable des ressources marines, avec un marché mondial estimé à plus de
2700 milliards de dollars.
Construction navale : un marché en plein essor

La construction et le démantèlement des navires sont des activités


cruciales sur le marché mondial. Avec plus de 100 000 gros navires en
circulation, ce secteur a généré un revenu mondial estimé à 262,3 milliards
de dollars en 2016. Chaque année, plus de 1400 navires sont démantelés,
représentant un marché annuel de 3 milliards d'euros.
Bien que ce secteur soit peu développé dans les pays du sud en raison des
coûts élevés des investissements et des infrastructures nécessaires,
certains pays comme le Bangladesh ont su en faire un levier pour une
croissance économique inclusive. Grâce à une politique maritime solide et
des initiatives locales soutenues par le gouvernement, le Bangladesh
contribue désormais à près de 25% de la croissance mondiale de l'industrie
de la construction et du démantèlement des navires.

2.MOBILISATION MONDIALE POUR UNE ÉCONOMIE


BLEUE DURABLE

Depuis la Conférence de Rio en 1992, la mobilisation internationale en faveur


de l'économie bleue s'est progressivement renforcée. Elle s'est concrétisée
avec l'Agenda 2030 des Nations Unies et ses Objectifs de Développement
Durable (ODD), notamment l'ODD 14 sur la conservation des océans. Des
initiatives telles que le sommet sur l'économie bleue à Abu Dhabi en 2016
ont appelé à des actions concertées pour intégrer l'économie bleue dans les
objectifs de développement durable et l'Accord de Paris sur le climat.
À l'échelle régionale, des stratégies ont été développées, notamment par
l'Union Européenne avec sa stratégie Croissance Bleue intégrée. L'Union
pour la Méditerranée et l'Union Africaine promeuvent également l'économie
bleue comme un moteur de développement régional. Des guides pratiques,
tels que celui de l'UNECA en Afrique, encouragent les pays à adopter des
politiques favorables à l'économie bleue.
Depuis la Conférence de Rio en 1992, la mobilisation internationale en faveur
de l'économie bleue s'est progressivement renforcée. Elle s'est concrétisée
avec l'Agenda 2030 des Nations Unies et ses Objectifs de Développement
Durable (ODD), notamment l'ODD 14 sur la conservation des océans. Des
initiatives telles que le sommet sur l'économie bleue à Abu Dhabi en 2016 ont
appelé à des actions concertées pour intégrer l'économie bleue dans les
objectifs de développement durable et l'Accord de Paris sur le climat.
À l'échelle régionale, des stratégies ont été développées, notamment par
l'Union Européenne avec sa stratégie Croissance Bleue intégrée. L'Union pour
la Méditerranée et l'Union Africaine promeuvent également l'économie bleue
comme un moteur de développement régional. Des guides pratiques, tels que
celui de l'UNECA en Afrique, encouragent les pays à adopter des politiques
favorables à l'économie bleue.

CHAPITRE 2 : CAPITAL MARITIME MAROCAIN


: VERS UNE ÉCONOMIE DURABLE

1.ENGAGEMENT POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE


MARITIME

Le Maroc s'engage résolument dans le développement durable, reflété dans


sa Charte Nationale de l'Environnement et du Développement Durable.
L'initiative "Ceinture bleue", lancée lors de la COP 22, vise à promouvoir la
résilience et la durabilité des océans.

2.POTENTIEL ET DÉFIS DU CAPITAL


NATUREL MARITIME

Les côtes marocaines, représentant une part importante du tourisme et de


l'industrie, nécessitent une approche stratégique pour préserver leur
potentiel face aux menaces de surpêche et de pollution. Le développement
d'une économie bleue nécessite une feuille de route nationale intégrant la
résilience économique, la protection environnementale et la création de
nouvelles activités.
1. 3.DYNAMISME DU CAPITAL HUMAIN ET HISTORIQUE
MARITIME

Le Maroc dispose d'un capital maritime important, avec des ressources


naturelles abondantes et un patrimoine historique lié à la mer. Cependant,
ces atouts sont menacés par la pression anthropique croissante, exigeant
une gestion intégrée et durable.

4.INFRASTRUCTURES MARITIMES : PILIER DE


L'ÉCONOMIE BLEUE

Les investissements dans les infrastructures portuaires et touristiques


offrent une base solide pour une économie bleue florissante, tout en attirant
les investissements étrangers. Cependant, des défis persistants, tels que le
déficit public croissant, doivent être abordés pour assurer la durabilité à long
terme du capital technique marocain.

CHAPITRE 3 :ÉTUDE DES MOTEURS DE


CROISSANCE DANS LE DOMAINE DE L'ÉCONOMIE
BLEUE

1.LES ACTIVITÉS COMMERCIALES MARITIMES


OFFRENT DE FORTES OPPORTUNITÉS
ÉCONOMIQUES ET D'EMPLOI.

A.LA DOMINANCE DU SECTEUR DE LA PÊCHE AU


MAROC

L'économie bleue offre de vastes opportunités de croissance et de


développement pour divers secteurs, allant de la pêche traditionnelle au
tourisme maritime, en passant par l'aquaculture et les énergies
renouvelables. Ces secteurs historiques coexistent avec des filières
émergentes telles que la biotechnologie marine et le dessalement de l'eau de
mer. Le Maroc, en particulier, bénéficie d'une riche diversité de ressources
halieutiques, faisant de la pêche un pilier économique majeur.
Des accords internationaux, comme celui avec l'Union Européenne, ont
renforcé cette activité, mais des efforts sont déployés pour garantir sa
durabilité et sa valorisation locale. Parallèlement, l'aquaculture représente un
potentiel important pour compléter les ressources de pêche sauvage et
répondre à la demande croissante en produits de la mer. Cependant, malgré
ses avantages, ce secteur fait face à des défis tels que le financement, la
communication et l'adoption de techniques innovantes. Une approche
intégrée, combinant développement économique et préservation environ

B.LE TOURISME : PILIER ESSENTIEL DE


L'ÉCONOMIE MAROCAINE

Le tourisme, en tant que deuxième contributeur au PIB national, joue un rôle


crucial dans l'économie du Maroc. Pour exploiter pleinement ce levier de
croissance, le pays a lancé le Plan Azur Vision 2020, visant à attirer 10
millions de touristes d'ici 2020 à travers la création de six stations
balnéaires. Cependant, malgré ces ambitions, le rapport de la Cour des
Comptes a révélé des défis importants, notamment une faible réalisation
des objectifs fixés en termes d'infrastructures touristiques.

Pour remédier à ces lacunes, une réorientation stratégique est nécessaire,


mettant l'accent sur une meilleure coordination entre les niveaux local et
central, ainsi que sur l'implication accrue des collectivités locales dans la
mise en œuvre du plan. De plus, il est crucial d'assurer une plus grande
participation des acteurs locaux dans la capture des bénéfices
économiques, notamment en encourageant le développement de projets
durables et en intégrant des pratiques éco-responsables dans l'offre
touristique.
Un exemple inspirant de cette approche est Taghazout Bay, qui illustre les
efforts du Maroc vers un tourisme éco-durable, en intégrant des pratiques de
gestion respectueuses de l'environnement et en favorisant l'inclusion des
communautés locales.

En outre, des secteurs prometteurs tels que la croisière et la plaisance


offrent des opportunités significatives de croissance économique.
Cependant, pour exploiter pleinement leur potentiel, des mesures sont
nécessaires pour améliorer la qualité des services, renforcer les
infrastructures et promouvoir une offre touristique diversifiée et attrayante.
En particulier, le développement des sports nautiques bénéficie des
conditions naturelles idéales du Maroc, mais nécessite un soutien accru pour
stimuler sa croissance.

En conclusion, le tourisme au Maroc offre un potentiel considérable de


développement économique et social, à condition de mettre en œuvre des
politiques efficaces et inclusives, centrées sur la durabilité et l'implication des
acteurs locaux.

C. INVESTISSEMENTS MAJEURS DANS LES


INFRASTRUCTURES PORTUAIRES ET LOGISTIQUES

Le secteur portuaire marocain connaît d'importants investissements dans


les infrastructures logistiques et portuaires. Avec une flotte comprenant
divers types de navires, le transport maritime de passagers a connu une
croissance notable, passant de 2,6 millions en 2010 à 4,6 millions en 2016.
Malgré la préférence persistante des Marocains pour le ferry, le secteur
nécessite une modernisation et une meilleure gestion pour répondre aux
besoins, notamment pendant les périodes estivales. Le Maroc s'efforce de
développer ses compétences maritimes nationales pour garantir un
transport maritime moderne et efficace, soutenant ainsi le développement
économique. En mettant en œuvre une stratégie portuaire nationale
jusqu'en 2030, le Maroc vise à doubler le nombre de passagers annuels.
Cependant, le secteur du ferry est confronté à des défis tels que la
nécessité de moderniser les infrastructures, de réduire les impacts
environnementaux et d'améliorer le cadre juridique. Dans le transport
maritime de marchandises, qui assure plus de 95 % des échanges
commerciaux du Maroc avec l'extérieur, le pays cherche à renforcer sa
compétitivité logistique pour devenir un hub régional. Des efforts ont été
déployés pour moderniser les infrastructures portuaires et développer de
nouveaux ports, avec un accent particulier sur la régionalisation portuaire.
Malgré ces avancées, des défis persistent, notamment en matière de
réglementation, de financement et de logistique.

En ce qui concerne la construction et la réparation navale, la demande


nationale est largement insatisfaite par la production nationale, obligeant
souvent à recourir à des services étrangers. Le Maroc cherche à encourager
l'émergence d'une industrie navale nationale, en se concentrant sur la
réparation, la maintenance et la construction navale, ainsi que sur le
démantèlement des navires. Des synergies avec d'autres secteurs, tels que
la pêche, la plaisance et le pétrole et le gaz offshore, sont également
envisagées pour dynamiser le secteur.

1. 2.ACTIVITÉS NON MARCHANDES : SOUTIEN


COMMERCIAL

Les activités non marchandes jouent un rôle crucial dans la préservation et


la promotion du potentiel maritime du Maroc. Elles englobent la recherche,
l'innovation, la collecte de données, l'éducation et la sécurité, formant ainsi
le socle sur lequel reposent les activités commerciales. L'interconnexion
entre ces deux types d'activités est essentielle, soulignant ainsi l'importance
de la coordination entre les différents acteurs

A. RECHERCHE ET INNOVATION : MOTEUR DE LA


CROISSANCE BLEUE
La recherche et l'innovation occupent une place centrale dans l'économie
bleue, favorisant le développement de technologies et de méthodologies
novatrices. Elles sont cruciales pour soutenir la croissance économique
durable des secteurs maritimes tout en préservant l'écosystème marin et le
patrimoine culturel. Des projets structurants, tels que celui du centre de
recherche conchylicole, témoignent de l'engagement en faveur de
l'innovation, tandis que des initiatives privées, comme le CVTPM d'Agadir et
l'Agadir Haliopole Cluster, contribuent également à la recherche et au
développement dans le domaine maritime.

Cependant, malgré ces efforts, la visibilité de la stratégie nationale de


recherche marine reste limitée, mettant en évidence le besoin d'une
meilleure adaptation aux exigences de l'économie bleue et d'une
collaboration accrue entre les chercheurs et les acteurs du secteur.

A. RECHERCHE ET INNOVATION : MOTEURS DE


CROISSANCE

La collecte et le traitement des données scientifiques revêtent une


importance cruciale pour l'économie bleue, en soutenant les politiques
publiques sectorielles et globales. Des initiatives telles que la Ceinture Bleue
et la participation du Maroc à l'initiative Blue Med témoignent des efforts
déployés pour renforcer la surveillance des océans et comprendre les
phénomènes environnementaux. L'INRH et l'ONEM jouent un rôle central
dans cette démarche, en fournissant des données et des informations
essentielles sur l'environnement marin.

Malgré les progrès réalisés, la collecte et le traitement des données restent


encore limités au Maroc, soulignant la nécessité d'une meilleure
infrastructure de données et d'une intégration accrue des systèmes de
surveillance des océans.

B. OBSERVATION MARITIME : APPUI


GOUVERNEMENTAL
La collecte et le traitement des données scientifiques revêtent une
importance cruciale pour l'économie bleue, en soutenant les politiques
publiques sectorielles et globales. Des initiatives telles que la Ceinture Bleue
et la participation du Maroc à l'initiative Blue Med témoignent des efforts
déployés pour renforcer la surveillance des océans et comprendre les
phénomènes environnementaux. L'INRH et l'ONEM jouent un rôle central dans
cette démarche, en fournissant des données et des informations essentielles
sur l'environnement marin.

Malgré les progrès réalisés, la collecte et le traitement des données restent


encore limités au Maroc, soulignant la nécessité d'une meilleure infrastructure
de données et d'une intégration accrue des systèmes de surveillance des
océans.

C. ÉDUCATION BLEUE : RENFORCEMENT DES


COMPÉTENCES

Le développement de programmes de formation adaptés est essentiel pour


soutenir une économie bleue robuste. Des institutions telles que l'INRH, l'ISPM
et l'ISEM jouent un rôle clé dans la formation de la main-d'œuvre qualifiée
pour les secteurs maritimes. Cependant, des lacunes persistent dans l'offre
de formation privée et dans la couverture de certains domaines, ce qui
souligne la nécessité d'une expansion des programmes éducatifs pour
répondre aux besoins variés de l'économie bleue.

3.SÉCURITÉ ET SURVEILLANCE DES FRONTIÈRES


MARITIMES

La sécurité maritime est indispensable pour garantir le développement durable


de l'économie bleue. Des agences nationales telles que les gardes-côtes et la
police maritime sont chargées de surveiller les activités maritimes et de lutter
contre les activités illicites telles que la pêche non réglementée et le trafic
d'armes.
Le Maroc a mis en place diverses initiatives pour renforcer la sécurité
maritime, notamment la création de centres de surveillance et de
coordination, ainsi que des mesures de contrôle strictes conformément à la
Stratégie Halieutis. Malgré ces efforts, la lutte contre la pêche illicite reste
un défi majeur, nécessitant une coopération internationale accrue et une
mise en œuvre efficace des mesures de contrôle et de surveillance.

CHAPITRE 4 : PRESSIONS SUR LE LITTORAL MAROCAIN :


RÉAGIR À LA POLLUTION ET À LA DÉGRADATION

Selon l’UNESCO, environ 20% de la pollution marine trouve son origine dans
les activités en mer, tandis que plus de 80% provient des activités
terrestres, via les fleuves ou par ruissellement et déversement à partir des
zones côtières. Ces rejets sont attribuables à diverses activités, notamment
l'économie bleue, les stations d'épuration des eaux usées, les ports, les
activités industrielles et agricoles, ainsi que le tourisme. Au Maroc, le
processus de littoralisation croissante exerce une pression
environnementale accrue sur les espaces côtiers, fragilisant son patrimoine
naturel.

1.IMPACT DU CLIMAT ET DES ACTIVITÉS HUMAINES


SUR LES OCÉANS

Les changements climatiques et l’augmentation des activités humaines


menacent les océans, notamment par la hausse de la température de l’eau,
la fonte des glaces, et la diminution des pluies. Au Maroc, les activités
industrielles lourdes sont concentrées sur les côtes, contribuant à la
pollution marine, tandis que le tourisme exerce également une pression
significative.

ACIDIFICATION DES OCÉANS


La combustion des combustibles fossiles contribue à l'acidification des
océans, menaçant la survie de nombreuses espèces marines. Au Maroc,
l’INRH mène des recherches sur l'impact de l'acidification des océans,
soulignant les risques pour les écosystèmes marins.

DÉSOXYGÉNATION DES OCÉANS

Les activités humaines entraînent la réduction du niveau d’oxygène dans les


océans, provoquant la multiplication des zones mortes et menaçant la faune
et la flore marines.

RÉCHAUFFEMENT DES OCÉANS

Les rejets de liquides toxiques dans les océans augmentent la température


de l'eau, affectant les écosystèmes marins. Au Maroc, les études montrent
une augmentation de la température de surface de l'Atlantique et de la
Méditerranée, menaçant la répartition des espèces marines.

MENACE DU PLASTIQUE SUR L'ÉCOSYSTÈME MARIN

La pollution plastique représente une menace majeure pour les océans,


affectant la faune marine et l'écosystème. Au Maroc, malgré l'adoption de
lois pour limiter l'utilisation du plastique, sa pollution marine reste un défi.

POLLUTION SONORE
Les activités humaines génèrent une pollution sonore dans les océans,
perturbant la communication et la navigation des espèces marines.

La pollution liée aux marées noires

Les déversements de pétrole et de gaz peuvent causer des dommages


environnementaux graves. Le Maroc a mis en place un Plan d'Urgence National
pour lutter contre la pollution maritime accidentelle.
LA POLLUTION LIÉE AUX REJETS DES EAUX
USÉES

La pollution marine est également causée par les rejets d'eaux usées, mais
le Maroc a progressivement mis en place des normes pour traiter les eaux
usées avant leur rejet dans les océans.

2.PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ MARITIME

La biodiversité marine est essentielle pour l'équilibre écologique et


économique du Maroc. Malgré les efforts de préservation, la biodiversité
marine est menacée par la surpêche, la pollution et le changement
climatique.

3.PRÉSERVATION DES ÉCOSYSTÈMES MARINS ET


EXPLOITATION DURABLE

Le Maroc adopte une approche intégrée pour protéger les écosystèmes


marins et promouvoir une exploitation durable des ressources. Des
stratégies nationales et des plans d'action sectoriels ont été élaborés pour
intégrer les principes de développement durable dans toutes les activités
liées à l'économie bleue.

CHAPITRE 5 : TRANSITION VERS UNE ÉCONOMIE


BLEUE AU MAROC

1.VISION ET AMBITION MARINE ET MARITIME


RENOUVELÉES

La vision de l'économie bleue marocaine, orientée vers le développement


durable et l'intégration internationale, nécessite une volonté collective. Elle
vise à exploiter le potentiel maritime du Maroc tout en tenant compte de
ses vulnérabilités et des défis climatiques. Une stratégie écosystémique
doit consolider les secteurs traditionnels tout en favorisant l'émergence de
nouveaux secteurs comme l'aquaculture et les biotechnologies marines.
1. 2.PRINCIPES DE L'APPROCHE ÉCOSYSTÉMIQUE

L'approche écosystémique reconnaît l'interaction entre les populations


humaines et les écosystèmes marins. Elle s'appuie sur des données
scientifiques pour une gestion durable, même en l'absence de preuves
scientifiques définitives. L'économie bleue doit intégrer pleinement le capital
naturel, humain et produit pour soutenir les activités maritimes et promouvoir
des modèles économiques durables.

3.STRATÉGIE DE TRANSITION ET GOUVERNANCE

La transition vers une économie bleue exige une refonte des modèles
économiques existants et le développement de nouvelles activités
innovantes. Une planification territoriale nationale, impliquant toutes les
parties prenantes, est cruciale. Le partenariat international est essentiel pour
relever les défis sécuritaires et environnementaux. La transition écologique
doit être au cœur de la stratégie, soulignant l'interdépendance entre la
préservation des écosystèmes et la durabilité des activités maritimes.

4.OBJECTIFS DE LONG TERME ET AXES


STRATÉGIQUES

La stratégie de l'économie bleue vise à renforcer le développement socio-


économique durable, accélérer la transition écologique, équilibrer le Nexus
eau-énergie et consolider le positionnement géostratégique du Maroc. Ces
objectifs s'inscrivent dans une vision commune axée sur le développement, la
création d'emplois, l'inclusion sociale et la protection de l'environnement.

5.FEUILLE DE ROUTE POUR LA PLANIFICATION


TERRITORIALE
Une feuille de route détaillée est nécessaire pour concrétiser la stratégie de
l'économie bleue, en alignement avec l'Agenda du développement durable
2030 et les engagements de l'Accord de Paris. Elle doit intégrer les
dimensions économique, environnementale et sociale pour garantir une
croissance bleue durable, inclusive et résiliente.

CONCLUSION
En résumé, l'économie bleue représente une opportunité transformative
pour le Maroc, offrant un potentiel considérable de croissance et de
développement à travers une approche holistique et durable des activités
maritimes. En fusionnant les conclusions tirées des différentes perspectives,
il est clair que cette transition nécessite une vision ambitieuse, une
planification stratégique rigoureuse et une collaboration étroite entre les
parties prenantes.
L'économie bleue marocaine doit aller au-delà des secteurs traditionnels
comme la pêche pour exploiter pleinement les secteurs émergents tels que
l'aquaculture, le tourisme maritime et les énergies renouvelables. Cependant,
cette expansion doit être réalisée de manière à préserver les ressources
marines et à promouvoir la durabilité environnementale.
Pour concrétiser cette vision, il est impératif de définir des objectifs à long
terme clairs, soutenus par des axes stratégiques cohérents qui intègrent
pleinement les dimensions économique, environnementale et sociale de
l'économie bleue. La planification territoriale joue un rôle central dans ce
processus, facilitant une coordination efficace et une intégration
harmonieuse des différentes activités maritimes.
De plus, le partenariat international revêt une importance cruciale pour
relever les défis transfrontaliers et promouvoir la coopération dans des
domaines tels que la sécurité maritime, la gestion des ressources et la lutte
contre la criminalité maritime.
Enfin, la transition vers une économie bleue doit être guidée par une
approche écosystémique, soulignant l'interdépendance entre la préservation
des écosystèmes marins et la viabilité des activités économiques. Cela
nécessite une intégration étroite des principes de durabilité et de précaution
dans toutes les initiatives et politiques liées à l'économie bleue.
Ensemble, ces efforts permettront de bâtir un modèle de développement
résilient, inclusif et respectueux de l'environnement, qui positionnera le
Maroc comme un leader régional et mondial de l'économie bleue, contribuant
ainsi à la prospérité économique et au bien-être des communautés côtières
tout en préservant les ressources marines pour les générations futures.
REMERCIEMNT
Remerciements spéciaux au Professeur Soussi pour sa précieuse
contribution à ce rapport. Sa guidance, son expertise et ses conseils ont
grandement enrichi notre travail et ont contribué à sa qualité et sa
pertinence. Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude pour son
soutien continu et son engagement envers notre apprentissage.
2024

BIBLIOGRAPHIE
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Programme des Nations Unies pour l'environnement. Récupéré sur [lien]
2. Banque Mondiale. (année non précisée). World Bank. Récupéré sur [lien]
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