PFE Djbel Onk (Bassib Sédim)

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UNIVERSITE KASDI MERBAH – OUARGLA

FACULTÉ DES HYDROCARBURES, DES ÉNERGIES RENOUVELABLES ET DES


SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERSONO

Mémoire de Master Académique


Domaine : Sciences de la Terre et de l’Univers
Filière : Géologie
Spécialité : Géologie des Bassins Sédimentaires

THEME

Les Particules Phosphatées de la Région de Tébessa (Est algérien) :


Etude Granulométrique, Morphoscopique et Implication sur la
Phosphatogénèse

Présenté par

M. HAFIANE Fayçal

Soutenu publiquement le 25/06/2018

Devant le jury :

Président : M. REMITA Abdellatif M. A. A Univ. Ouargla

Promoteur : Dr. KECHICHED Rabah M. C. B Univ. Ouargla

Examinateur : M. MAAZOUZI Abdelmounaim M. A. A Univ. Ouargla

Année Universitaire : 2017/2018


**Dédicace**

Je dédie ce travail à la lumière de mes jours ma mère et


A la mémoire de mon père Abd elwaha.
A mes frère :Abd elbaki , Med Kamel , Radwane, Med Elkhamas
Et A mes sœurs : Aafa, Amel, Fairouz, Naima et leurs
maris.
Et mes collégues des études : Amina B, Amina M, Mounir,
Mouloud, Takay eddine
A toute ma famille (Hafiane) et tous mes amis Omar, Yacine,
Moman, Bilal, Youns, Salah, Naim, Khaled, Chamesddine, Baha,
Mohammed Khaled, Noureddine, Haytem, Mastafa, Faouzi, Nour
Eddine,Baha, Lazhar, Mouad, Mounaim et Idress.
Et tous mes amis

♥ Hafiane♥
Remerciement

Je tiens tout d’abord à remercier Allah, le tout puissant et


miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce
Modeste travail.
En premier lieu, mes sincères remerciements et mes reconnaissances
les plus distinguées vont à notre encadreur Mr KECHICHED Rabah,
qui nous a vraiment donné l’esprit de travail et nous avons bénéficié
de sa rigueur et de ses nombreux conseils.
Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury nous a
fait honneur, pour l’intérêt qu’ils ont porté à notre travail en acceptant
d’examiner ce mémoire et de l’enrichir par les propositions, et aussi
tous les enseignants du département

Mes remerciements vont à tous les collègues de la promotion


2018, Mes reconnaissances pour leurs amitiés, aides et pour les
encouragements.

Enfin, je tiens également à remercier toutes les personnes qui ont


participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
SOMMAIRE

RESUME………………………………………………………………………………… I

ABSTRACT……………………………………………………………………………… II

‫………………………………………………………………………………………ملخص‬
III

Liste de figure…………………………………………………………………………… IV

Liste des tableaux………………………………………………………………………… V

INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………… 1

Chapitre 1

GENERALITES

1. GENERALITE SUR LES PHOSPHATES……………………………………… 2

1.1. Définition de la roche phosphatée d’origine sédimentaire………………………. 2

1.2. Origine des phosphates sédimentaires…………………………………………... 2

1.3. Gisement de phosphates…………………………………………………………. 3

1.4. Minéraux des roches phosphatées……………………………………………….. 3

1.5. Types de gisements de phosphates mondiaux…………………………………… 4

1.6. Utilisation de phosphate......................................................................................... 5

2. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE............................................................................. 6

2.1. Situation géographique de la région Tébessa......................................................... 6

2.2. Historique de recherche sur les phosphates de la région de Tébessa..................... 7


Chapitre 2

GEOLOGIE REGIONALE

1.GEOLOGIE REGIONALE DE L’ATLAS SAHARIEN ORIENTA........................ 9

1. 1. Localisation de l’Atlas saharienne orientale......................................................... 9

1. 2. Stratigraphie De l’Atlas Saharien Oriental........................................................... 9

1. 3. Cadre structurale.................................................................................................. 14

Chapitre 3

GEOLOGIE LOCALE

1. GEOLOGIE LOCALE DU NORD DE TEBESSA DJ EL KOUIF......................... 18

1.1. Litho-stratigraphie locale de djebel el Kouif(Nord de Tébessa)........................... 18

1.2 Évolution paléogéographique et tectonique........................................................... 21

1.3. Description géologique de l’affleurement de Douar El Fogaa El KOUIF........... 22

1.4. Description du profile de secteur étude................................................................. 22

1.5. Description macroscopique des échantillons........................................................ 24

2. GEOLOGIE LOCALE DE KEF ESSENNOUN.................................................... 32

2. 1. Stratigraphie......................................................................................................... 32

2. 2. Tectonique............................................................................................................ 32

2.3. Prélèvement des échantillons................................................................................. 35

2.4. Description macroscopique des roches phosphates de djebel kefEssenNoun 36


Sud Tébessa.................................................................................................................
Chapitre 4

ANALYSE GRANULOMETRIQUE

1. MATERIEL ET METHODES DE L’ETUDE GRANULOMETRIQUE................ 41

1.1. Matériel.................................................................................................................. 41

1.2. Méthodes................................................................................................................ 43

2. RESULTATS DE L’ANALYSE GRANULOMETRIQUE..................................... 47

2.1. Minerais de phosphates d’El KOUIF (Tébessa Nord).......................................... 47

2.1.1. Echantillons des minerais de phosphates à la base............................................. 48

2.1.2. Echantillons de minerais de phosphates du centre de l’affleurement................. 50

2.1.3. Echantillons des minerais de phosphates au sommet de l’affleurement........... 53

2.2. Minerais de phosphates de Dj. Kef Esse Noun (Tébessa Sud............................. 56

2.2.1. Echantillons des minerais de phosphates de la couche basale......................... 56

2.2.2. Echantillons des minerais de phosphates de la couche principale.................... 59

2.2. 3. Echantillon des minerais de phosphates de la couche sommitale du phosphate 62

De Kef Essenoun..........................................................................................................

3. COMPARAISON ET SYNTHESE SUR L’ETUDE GRANULOMETRIQUE...... 65


CHAPITRE 5 :

ETUDE MORPHOSCOPIQUE DES PARTICULES PHOSPHATEES


1.METHODOLOGIE DE L’ETUDE MORPHOSCOPIQUE............................... 67

1.1. Notions sur l’analyse morphoscopique........................................................... 69

2. RESULTATS OBTENUS ................................................................................ 70

2.1. El Kouif (Tébessa Nord) ................................................................................ 70

2.1.1. Echantillon de la base de l’affleurement (KFA1-B).................................... 70

2. 1. 2. Echantillon de centre de l’affleurement (KFA9-A)................................... 72

2.1.3. Echantillon de sommet de l’affleurement (KFA16)................................... 75

2.2. Kef Essenoun (Tébessa).................................................................................. 77

2. 2. 2 Echantillon de la couche principale (KFS6)............................................... 79

2.2.3.échantillon de la couche sommitale (KFS7-8).............................................. 81

3. INTERPRETATION ET SYNTHESE.............................................................. 83

CONCLUSIONS GENERALES........................................................................... 85

Annexe 1................................................................................................................ 87

Annexe 2................................................................................................................ 88

Bibliographie......................................................................................................... 89
RÉSUMÉ
Cette étude a pour but de comparer entre les phosphates du nord de Tébessa à Dj. Kouif et les
phosphates du Sud de Tébessa représentés par le gisement de Kef Essenoun sur plan
granulométrique et morphoscopique afin de reconstituer les conditions de la mise en place de ces
phosphates. Les particules phosphatées sont représentées par des pellets, des coprolithes et des
bioclastes dont la granulométrie et la nature de ciment (carbonaté, argileux et siliceux) varient
d’un niveau de phosphate à l’autre et d’une localité à l’autre. L’analyse granulométrique et
morphoscopique ont permis de mettre en évidence que les grains de Djebel El Kouif n’ont pas
subis un long déplacement et ils gardent la forme primaire. Ils sont autochtones, contrairement,
aux particules phosphatées de Tébessa Sud où les courbes granulométriques sont monomodales
et avec des grains qui sont émoussés luisant à rond montrant le long trajet de transport. Ils
confirment l’aspect allochtone (remaniements) de ces particules. Ces résultats peuvent être
utilisés pour modéliser la genèse des phosphates dans ces deux secteurs

Mot- clés : Phosphate ; Granulométrie ; Morphoscopie ; Pellets; Coprolithes ; Djebel Kouif ; Kef
Essenoun ;
ABSTRACT
This study aims to compare between the northern phosphorites represented by Dj.
Kouif and the southern from the Kef Essenoun deposit on their granulometric and morphoscopic
characteristics in order to reconstruct the conditions of phosphatogenesis. Phosphatic particles
are represented by pellets, coprolites and bioclasts which show a variation of sizes and cement
nature (carbonate, clayey and siliceous) from a level to another and from one locality to another.
The granulometric and morphoscopic analysis revealed that Djebeb El Kouif's grains did not
undergo a long displacement and they kept the original form. They are autochthonous, unlike
those from the South of Tébessa phosphate particles’, where the granulometric curves are
monomodal and grains are dull blunted to round, showing the long transport path. They confirm
their allochthonous aspect (reworkings) of these particles. These results can be used to model the
genesis of phosphates in these two sectors

Keywords: Phosphate; Granulometry ; Morphoscopy; pellets; Coprolithes; Djebel El Kouif; Kef


Essenoun;
‫ملخص‬

‫حٍذف ٌزي الذساست ئلّ المقاسوت بٕه الفُسفاث شمالٓ حبست الزْ ٔمثلً جبل الكُٔف َفُسفاث جىُب حبست الممثل بمكمه كاف‬
‫السىُن علّ اساس الذساست الحبٕبٕت َ المشفُسكُبٕك لمعشفت ششَط حُضع ٌزا الفُسفاث الزْ ٔخكُن اساسا مه الحبٕباث‬
‫َالكُبشُٔلٕج َبقأا عضُٔت‪ٌ .‬زا الفُسفاث ٔخخلف حجمٍا الجسٕمٓ َطبٕعخٍا االسمىخٕت (كلسٓ َطٕه َسلٕسٓ) مه مسخُِ‬
‫ئلّ آخش َمه مىطقت ئلّ أخشِ‪ .‬كشف الخحلٕل الحبٕبٓ َالقٕاس المُسفُلُجٓ أن حبٕباث جبل الكُٔف لم حخضع للخىقل الطُٔل‬
‫َحافظج علّ الشكل األساسٓ‪ ٌَٓ .‬أصلٕت ‪ ،‬علّ عكس جسٕماث فُسفاث جىُب حبست ‪ ،‬حٕث حكُن المىحىٕاث الحبٕبٕت راث‬
‫أحادٔت الشكل ‪ ،‬مع الحبُب كشَٔت ملساء معبشة علّ مساس الىقل الطُٔل‪ .‬مما ٔإكذ ان ٌزا الفُسفاث غٕش اصلٓ بل ٌُ مخىقل‬
‫‪ٌ .‬زي الىخائج ٔمكه اسخخذامٍا لىمزجت وشأة الفُسفاث فٓ ٌزٔه القطاعٕه‬
‫‪ .‬كلماث البحث‪ :‬الفُسفاث‪ .‬حجم الجسٕماث‪ .‬المشفُسكُبٓ‪ ،‬الكشٔاث ‪,‬الكُبشَلٕج‪ ,‬األَعٕت الحُٕٔت‪ .‬جبل كُٔف ‪,‬كاف السىُن‬
LISTE DES FIGURES
Titre
Page
Figure. 1 :Situation Géographique de la wilaya de Tébessa. 6
Figure. 2 :Schéma des unités structurales d’Afrique du Nord(modifié d’après Durand 9
Delga et Fontboté, 1960).
Figure. 3 : Colonne stratigraphique synthétique des monts du Mellègue ( Synthèse 10
faite par Sami, 2004 sur la base des travaux de Dubourdieu 1956, 1959;David
1956;Madre 1969; Fleury 1969;Thiéberoz et Madre 1976; Chikhi 1980; Otmanine
1987; Bouzenoune 1993 et Vila et al., 2000).
Figure. 4 : Position des extrusions triasiques par rapport aux fossés 15
D’effondrement (Aoudjehane, 1991).
Figure. 5 : Vue panoramique de secteur d’étude Douar El Fogaa (Djebel El Kouif). 22
Figure. 6 : coupe géologique et description de l’affleurement. Horizon (A) Vue 23
panoramique, (b) coupe géologique schématique.
Figure. 7 : Aspect macroscopiquedephosphate friable de l’échantillon KFA1-B. (A) 24
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de
poisons.
Figure. 8 : Aspect macroscopiquedephosphate durede l’échantillon KFA2. (A) 25
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de
poisons.
Figure. 9 : Aspect macroscopiquedephosphate friablede l’échantillon KFA 3. (A) 26
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de
poisons.
Figure. 10 :Aspect macroscopiquedephosphate durde l’échantillon KFA5. (A) 27
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de
poisons.
Figure. 11 : Aspect macroscopiquedephosphate friablede l’échantillon KFA7(A) 28
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de
poisons.
Figure. 12 : Aspect macroscopiquedephosphate durede l’échantillon KFA8.(A) 28
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 13 : Aspect macroscopiquedephosphate durde l’échantillon KFA9-B. (A) 29
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 14 : roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé. 30
Aspect macroscopiquedephosphate durde l’échantillon KFA12. (A) Aspect de la
Figure. 15 : Aspect macroscopiquedephosphate très friablede l’échantillon KFA14. 30
(A) Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 16 : Aspect macroscopiquedephosphate friablede l’échantillon KFA16. (A) 31
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 17 : Coupe géologique du gisement de Kef Essennoun(Cielensky et 34
Benchernine, 1987).
Figure. 18 : coupe géologique et description de l’affleurement. Horizon (B). 35
Localisation des échantillons prélevés au niveau de Kef Essenoun.
Figure. 19 : Aspect macroscopiquedephosphate friablede l’échantillon KFS1. (A) 36
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de
poisons.
Figure. 20 : Aspect macroscopiquedephosphate friablede l’échantillon KFS2.(A) 37
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 21 : Aspect macroscopiquedephosphate friablede l’échantillon KFS 3.(A) 37
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 22 : Aspect macroscopiquedephosphate mois friablede l’échantillon KFS3. 38
(A) Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure.23 : Aspect macroscopiquedephosphate friablede l’échantillon KFS5. (A) 39
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 24 : Aspect macroscopique de phosphate friable échantillon KFS6. (A) 39
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 25 : Aspect macroscopiquedephosphate durede l’échantillon KFS7-8. (A) 40
Aspect de la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.
Figure. 26 : Aspect macroscopiquededolomite dure et phosphate mois friablede 40
l’échantillon KFS7B.
Figure. 27 : Concassage et préparation préliminaire. (A) : Concasseur à mâchoire 42
électrique pour réduise les dimensions ; (B) : Balance pour pesage ; (C) : Loupe
binoculaire pour l’étude des grains.
Figure. 28 : Série de Tamis MINOR. 43
Figure. 29 : Angulosité de la courbe des fréquences. 46
Figure. 30 :Angulosité de la courbe des fréquences. 47
Figure. 31 : Courbe granulométriques des échantillons de minerais de phosphates a 49
la base (horizon. B) de l’affleurement d’El KOUIF. (A) : courbes des fréquences
relatives ;(B) : courbe des fréquences cumulées.
Figure. 32 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates à 50
la base du (horizon B) de l’affleurement d’El KOUIF (Tébessa Nord).
Figure. 33 : Courbes granulométriques des échantillons des minerais de phosphates 52
au centre du (Horizon B) de l’affleurement d’El Kouif(A) :courbes des fréquences
relatives ; (B) : courbes des fréquences cumulées.
Figure. 34 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au 53
centre du (horizon B) de l’affleurement d’El KOUIF (Tébessa Nord).
Figure. 35 : Courbes granulométriques des échantillons de minerais de phosphates au 55
sommet du (horizon B) DE L’affleurement d’El Kouif. (A) : courbes des fréquences
relatives ; (B) : courbes des fréquences cumulées.
Figure. 36 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au 56
sommet du (horizon B) de l’affleurement d’El KOUIF (Tébessa Nord).
Figure. 37 : Courbes granulométriques des échantillons de minerais de phosphates de 58
la couche basale du (horizon B) DE L’affleurement de Kef Essen Noun. (A) :
courbes des fréquences relatives ; (B) : courbes des fréquences cumulées.
Figure. 38 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au 59
de la couche basale du (horizon B) de l’affleurement de Kef Esse Noun (Tébessa
Sud).
Figure. 39 : Courbes granulométriques des échantillons de minerais de phosphates de 61
la couche principale du (horizon B) DE L’affleurement de Kef Essen Noun. (A) :
courbes des fréquences relatives ; (B) : courbes des fréquences cumulées.

Figure. 40 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au 62


de la couche principale du (horizon B) de l’affleurement de Kef Esse Noun (Tébessa
Sud).
Figure. 41 : Courbe granulométriquede l’échantillon de minerai de phosphates de la 64
couche principale du (horizon B) du gisement de Kef Essenoun(A) : courbes des
fréquences relatives ; (B) : courbes des fréquences cumulées.
Figure. 42 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au 65
de la couche sommitale du (horizon B) de l’affleurement de Kef Esse Noun (Tébessa
Sud).
Figure. 43 : Fraction 250 µm sur loupe binoculaire(A) et pourcentage des grains 71
phosphates (B) (KFA1-B).
Figure. 44 : Résultats de l’analyse morphoscopique (En %) des éléments figurés (A) 72
coprolithes ; (B) pellets, (C) glauconie (KFA1-B).
Figure. 45: Fraction 250 µm sur loupe binoculaire (A) et pourcentage des grains 74
phosphates(B) (KFA9-A).
Figure. 46 : Résultats de l’analyse morphoscopique (En %) des éléments figurés (A) 74
coprolithes ; (B) pellets (KFA9-A).
Figure. 47 : Fraction 250 µm sur loupe binoculaire (A) et pourcentage des grains 76
phosphates (B) (KFA16).
Figure. 48 : Résultats de l’analyse morphoscopique (En %) des éléments figurés (A) 76
coprolithes ; (B) pellets (KFA16).
Figure. 49 : Fraction 250 µm sur loupe binoculaire (A) et pourcentage des grains 78
phosphates (B) (KFS1).
Figure. 50 : Résultats de l’analyse morphoscopique(A) coprolithes ;(B) pellets ; 79
(C)glauconie (KFS1).
Figure. 51 : Fraction 250 µm sur loupe binoculaire (A) et pourcentage des grains 80
phosphates (B) (KFS6).
Figure. 52 : pourcentage des éléments figurés (A) coprolithes ;(B) pellets 81
;(C)glauconie (KFS6).
Figure. 53 : Fraction 250 µm sur loupe binoculaire et pourcentage des grains 82
phosphates (KFS7-8).
Figure. 54 : pourcentage les éléments figurés (A) coprolithes ; (B) pellets ;(C) 83
glauconie (KFS7-8).
Liste de Tableaux
Titre Page
Tableau 1 : Fréquences relatives de minerais de phosphates à la base d’El Kouif. 48
Tableau 2 :Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de à la base de El 48
Kouif.
Tableau 3 : Fréquences relatives de minerais de phosphates de centre de 51
l’affleurement d’ElKouif.
Tableau 4 :Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de centre de 51
l’affleurement d’El Kouif.
Tableau 5 :Fréquences relatives de minerais de phosphates de sommet de 54
l’affleurement d’El Kouif.
Tableau 6 :Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de sommet de 54
l’affleurement d’El Kouif.
Tableau 7 :Fréquences relatives de minerais de phosphates de la couche basale. 57
Tableau 8 :Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de la couche basale. 57
Tableau 9 :Fréquences relatives de minerais de phosphates de la couche principale 60
des phosphates de Kef Essnoun.
Tableau 10 :Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de la couche 60
principale des phosphates de Kef Essenoun.
Tableau 11 :Fréquences relatives de minerais de phosphates de la couche sommitale. 63
Tableau 12 :Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de la couche 63
sommitale.
Tableau 13 :Le pourcentage des éléments figurés de la couche de base (KFA1-B) 71
Tableau 14 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFA1- 72
B).
Tableau 15 :Le pourcentage des éléments figurés de centre (KFA9-A). 73
Tableau 16 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFA9- 74
A)
Tableau 17 : Le pourcentage des éléments figurés de centre (KFA16). 75
Tableau 18 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon 76
(KFA16).
Tableau 19 : Le pourcentage des éléments figurés de centre (KFS1). 77
Tableau 20 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFS1). 78
Tableau 21 : Le pourcentage des éléments figurés de centre (KFS6). 80
Tableau 22 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFS6). 81
Tableau 23: Le pourcentage des éléments figurés de centre (KFS7-8). 82
Tableau 24 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFS7- 83
8)
Introduction Générale

Les phosphates naturels sont des matériaux stratégiques pour l’Etat. L’importance de
cette matière première se présente aux multiples utilisations dans le secteur agricole et dans
l’industrie. L’Algérie recèle d’importantes quantités qui se concentrent essentiellement dans la
région de Tébessa où les ressources de minerais peuvent atteindre 2 milliards de tonnes. Ces
ressources sont en cours d’exploitation dans le bassin minier de Djebel Onk (Kef Essenoun et
Bled El Hadba) mais aussi, ils sont aussi répertoriés au niveau du Nord de la région de Tébessa
(Djebel El Kouif). Ces phosphates font l’objet du présent mémoire en vue d’éclaircir leurs
aspects granulométriques et leurs morphoscopiques afin de les caractériser leur mise en place.
Ces accumulations d’âge paléo-éocène, éocène sont situées à l’Atlas saharien oriental.

Afin d’arriver à ces objectifs, il a été nécessaire d’effectuer certains travaux parmi
lesquels :

- Travaux de terrain et le traitement d’échantillons : Ceci avec la description détaillée des


affleurements. L’encaissant est aussi, bien documenté.

- Travaux de laboratoire: Ce sont les travaux qui ont fait l’ossature de ce mémoire où les
analyses granulométriques et morphoscopiques ont été effectuées au niveau du laboratoire de
sédimentologie à l’université d’Ouargla.

- Travaux d’interprétation pour l’analyse granulométrique à l’aide des calculs des


paramètres granulométrique qui fait appel aux méthodes statistiques avec des courbes relatives et
cumulative en plus graphes de probabilités pour décrire le mode de transport.

-Travaux d’interprétation de l’analyse morphoscopiques font appel aux méthodes (A.


(Cailleux, 1969) pour décrire les critères morphoscopiques.

Le présent manuscrit est rédigé en trois (3) chapitres à savoir:

- Géologie régionale et locale.


- Analyse granulométrique de phosphate de la région Tébessa.
-Etude en grain et morphoscopique des particules phosphatées.

1
Chapitre 1 : GENETALITE

1. GENERALITE SUR LES PHOSPHATES SEDIMENTARIRE

1.1. Définition de la roche phosphatée d’origine sédimentaire

C’est une roche sédimentaire marine constituée par des grains phosphatés sous forme
amorphe ou cryptocristalline (collophanite), forme finement cristalline (variété proche de
l’apatite Ca5(PO4)3(OH, F, Cl), en quantité suffisante pour être exploitée. Qui est contient des
pellets dans des sédiments argilo-carbonatée, ou bien siliceux servant de matrice, et des grains
cylindrique ou bien angulaire et elles contiennent souvent de la glauconie et des éléments
détritiques (quartz (SiO2) par exemple). Ou encore des hydrocarbures. Ces phosphates dérivent
de l’apatite des roches magmatiques mise en solution dans la mer fixée par des végétaux et des
animaux (par exemple l’os avec 60 % de phosphate, dents avec 90 %, excréments…). A leur
mort, de nouvelles solutions de phosphates sont formées, et elles peuvent soit précipiter
directement, soit plus souvent épigénie tout ou partie des sédiments. Ces roches phosphatées se
forment, généralement, sur le plateau continentale, ou à son rebord (entre 50 à 200 m) (Faucoult
et Raoult, 1995).

1.2. Origine des phosphates sédimentaires

Le phosphore d'origine naturelle se trouve dans matière organique et semi-organique de


l'Homme: os, sang, ADN, des animaux tel que les squelettes, des végétaux et même dans le sol.

Il existe plusieurs hypothèses de la formation des gisements de phosphates. D’après la


théorie d’origine non organique; les phosphates sont le résultat de la précipitation des composés
phosphatés directement de l’eau de mer. D’après la théorie d’origine organique, la précipitation
des organismes est indispensable pour la formation des phosphates.

L’une des hypothèses la plus adaptée est celle de (Kazakov, 1930), cette hypothèse à est
basée sur les résultats de la campagne océanographique. Ces travaux ont montré que la teneur en
P2O5de l’eau de mer augmente avec la profondeur. Le minimum se trouve dans la zone de
photosynthèse où le phosphore est consommé, tandis que le maximum se trouve vers des
profondeurs de l’ordre de 500 m.

2
Le phosphore précipite chimiquement sur les bords du plateau continental après y avoir
été amené par des courants froids ascendants (upwelling) (Fig. 1), avec l’échauffement des eaux,
il y’a augmentation du PH et diminution de la pression partielle en CO2, cette diminution amène
à la précipitation du CaCO3, puis les phosphates. Donc, la sédimentation chimique des
phosphates ne peut se produire dans les régions profondes, là où la pression du CO 2 est trop
élevée, ni dans la zone de photosynthèse, où le phosphore est consommé. C’est donc entre 50 et
200 m environ que précipitera le phosphate. Cette théorie a été amendée par (Visse ,1952). Selon
cet auteur, le milieu de genèse semble distinct du milieu d'accumulation.

1.3. Gisement de phosphates

La formation de roches phosphatées est comme en tout temps et tous lieux. On distingue :

- Des gisements continentaux : Karsts et sols. Leur volume est grand mais leurs teneurs en
phosphore sont faibles.

- Des gisements épicontinentaux : lagons et bassins peu profonds. Ils sont riches et exploitables.

- Des gisements marins : talus continental, hauts fonds sous-marins. Ils sont minces et pauvre en
phosphore.

- Ces types de phosphates sont associés à des faciès confinés riches en matière organique,
siliceuse, manganésienne, évaporitiques, etc.

1.4. Minéraux des roches phosphatées

On distingue plusieurs types de minéraux phosphatés qui différent par leur structure cristalline et
géochimique:

- Apatite: Ca5(PO4)3(OH,Cl,F)
- Millisite: (Na,K)CaAl6(PO4)4(OH)9·3(H2O)
- Crandallite: CaAl3(PO4)(PO3OH)(OH)6
- Augelite: Al2PO4(OH)3
- Wavellite: Al3(PO4)2(OH)3 5H2O
- Turquoise: CuAl6(PO4)4(OH)8·4H2O

3
1.5. Types de gisements de phosphates mondiaux.

Les phosphates se trouvent également dans de nombreuses roches par exemple craie
phosphaté (à grains de phosphates) minerai oolitique à ciment phosphaté.Le phosphate se trouve
dans la terre sous différents types de gisements suivant l’origine et le mode de formation de ce
gisement dans l’industrie mondial et les types sont :

 Les gisements sédimentaires.


 Les gisements d’origines ignées
 Les Guano.

1.5.1. Les gisements sédimentaires

Les gisements de plate-forme les plus remarquables sont associés aux synclises. Ils sont
mis en place sous un climat aride. Les faciès sédimentaires sont essentiellement de trois types :
les granulo ou pseudo-oolithes, les nodules les débris organiques (coprolithes et fossiles
phosphatisés). Les gisements sédimentaires sont plus importants en nombre et en volume
(Smirnov, 1982). Les teneurs en places sont souvent supérieurs à 20 % et même à 30 % en P 2O5.
Les gisements du Djebel Onk font partie des gisements de ce type. Ses ressources peuvent
atteindre 2 milliards de tonnes au niveau du bassin de Djebel Onk.

1.5. 2. Les gisements d’origine ignée

Ce type de gisement est associé essentiellement à des complexes intrusifs alcalins. Les
roches les plus fréquentes sont les syénites néphéliniques, carbonatites et pyroxénites. Ces
gisements sont moins nombreux et souvent moins riches et moins gros que les gisements
sédimentaires. Le gisement de Khibiny (URSS) lié à un complexe annulaire à syénite
néphilinique représente l’un des principaux gisements de ce type (Slansky, 1980).

1.5.3. Les gisements de type guanos

Ils présentent des ressources plus faibles, mais loin d’être négligeables. Les gisements les
plus importants sont dus à des guanos d’oiseaux de mer. Ces guanos contiennent environ 4 %
P2O5. Ces organismes réagissent avec la roche qui leur sert de support. Lorsque cette roche est le
calcaire, le phosphate de calcium se forme. L’île Nauru, de l’océan pacifique est un gisement de
ce type (Slansky, 1980).

4
La formation d’une roche phosphatée demande une importante concentration en phosphore, ce
qui est possible en milieu biologique, comme l’eau de mer.

1.6. Utilisation de phosphate

L’utilisation des phosphates a été initialement associée au développement de


l’agriculture qui est la plus grande consommatrice d’engrais phosphaté. En dehors du rôle
fondamental du phosphore dans la production agricole, les 15% des phosphates d’usage non
agricole sont utilisés dans la métallurgie (alliage), l’industrie chimique (pesticides, détergents),
pétrolière (lubrifiant), alimentaire et pharmaceutique.

5
2. CENTEXEGE GEOGRAPHIQUE

2.1. Situation géographique de la région Tébessa

La région de Tébessa est situé à Atlas saharien orientale, qui est une zone bien
individualisée et structurée surtout la partie orientale (Dubourdieu1956, Thiéberoz et Madre
1976, Chikhi Aouimer1982, Belhacène-Ndjari1984). Dans la partie Nord de la wilaya de
Tébessa, Ce dernière entourée par des wilayas de Souk-Ahras, d’Oum-El Bouagi, de Khanchla et
finalement d’El-Oued au sud, à l’Est c’est la frontière Tunisienne qui lui sert de limite. La région
de Tébessa se trouve entre la plate-forme saharienne, relativement stable au Sud. L'Atlas tellien
est affecté par une tectonique plus ou moins intense au Nord. La plupart des massifs de l'Atlas
saharien s'élèvent au Sud d'une zone subsidente (le sillon de Sellaoua) et constituent la zone
néritique décrite par Rouvier et al. (1985).

Fig.1 – Situation Géographique de la wilaya de Tébessa.

6
2.2. Historique de recherche sur les phosphates de la région de Tébessa

Les phosphates Algériens ont été découverts à Boghari par Ph. Thomas (1873) un peu
avant les phosphates de Gafsa(1855).

Dans la période 1906 / 1907, Joleau à découvert le gisement de Djebel Onk avec la mise
en évidence de deux couches phosphatées dans un ravin De l’Oued de Djemi – Djema au Sud de
Djebel Onk.

En 1951, L. Visse a étudié le gisement de phosphate du Djebel Djemi – Djema dont il


reprend avec beaucoup de détails la stratigraphie et évalue les réserves (110 Mt de minerai à
24.80 – 25.20 % P2O5, soit 54 – 55 % BPL, pour un total de 600 Mt dans toute la zone de
Djebel Onk.

A partir de 1960, dans le cadre de l’industrialisation de l’Algérie (plan de Constantine), le


projet d’exploitation des phosphates devient prioritaire.

De 1961 à 1963, des essais de prospection radiométrique aéroportée effectués au – dessus


du gisement du Djebel Onk pour tester la méthode utilisée avec succès par le BRGM dans
l’Atlas Tellien le long des affleurements de l’Eocène (Vogt et Belhadj, 1963).

Les études ont été reprise par Ranchin (1963) qui avait établi les cartes géologiques à
l’échelle 1 / 5000.

Ce n’est qu’au Février 1965 l’exploitation de Djemi – Djema a débuté (société de Djebel
Onk) en basant sur les données prévisionnelles de Servajeau. A la suite de l’aménagement de la
carrière, l’intérêt porté à la géologie de Djebel Onk s’accroit. Ces terrains devenaient, alors,
l’objet de nombreux travaux, parmi les quels ceux de Kettouche (1970), Berats et Fur(1982),
Mezghache (1991).

De 1971 à 1974, les travaux de recherches et de prospection sur les phosphates de l’Est
Algérien ont été relancés par la SONAREM en s’appuyant sur un levé aéro – radiométrique
(Rudowicz, 1975).

De 1985 à 1987, L’E.N. FERPHOS à confier à l’ EREM des travaux de recherche et


d’évaluation des ressources en phosphate de tous les gisements potentiels de la région de Djebel
Onk, ces importants travaux, réalisés avec la coopération soviétique, ont vu en particulier la

7
réalisation de 97 sondages carottés, totalisant 10732 m de série, ainsi que d’un important
programme de tranchets (64).

En novembre 1989, l’E.N. FERPHOS fait connaître son cahier de charges pour l’étude de
développement du complexe phosphaté de Djebel Onk.

En Avril 1992, c’est la signature du contrat entre l’E.N. FERPHOS et le consultant


BRGM / SOFREMINES concernant le rassemblement des éléments techniques et économiques
permettant d’arrêter un projet de développement de l’exploitation des gisements de phosphates
de Djebel Onk (In BRGM, 1993). Au Sud de Djebel Onk (Kechiched, 2011). Les phosphates de
la région de Djébel Onk sont exploités à 4km au Sud de Bir el Ater.

8
Chapitre 2 : GEOLOGIE REGIONALE

1. GEOLOGIE REGIONALE DE L’ATLAS SAHARIEN ORIENTAL

1. 1. Localisation de l’Atlas saharienne orientale

D’un point de vue de géographique, l’Atlas saharien inclut d’Est en Ouest les Monts de
Nemmamcha, les Aurès, le Mont du Mzab, le Djebel Boukahil, le Mont de Oued Nail, les Monts
de Ain Yaghout, et les séries orientales des confins algéro-tunisien (le Mont Morsott et le Mont
de Méllegue) (Fig. 1). Ce sillon mésozoïque de plongement WN et d’inclinaison qui s’accentue
au cours des temps géologique provoque un refoulement progressif des mers secondaires et
tertiaires vers les parties orientales des chaînes. Il présente ainsi, par l’épaisseur de ses sédiments
et par l’amplitude de ses plissements, une individualité bien manqué vis-à-vis les régions qui
l’encadrent.

Fig. 2 :Schéma des unités structurales d’Afrique du Nord(modifié d’après Durand Delga et
Fontboté, 1960).

1. 2. Stratigraphie De l’Atlas Saharien Oriental

La géologie de Méllegue est connue grâce aux plusieurs études (Dubourdieu 1956,
Rouvier 1977, Perthuisot 1978, Perthuisot 1992) signalant la présence d’une zone large qu’on
l’appelle « zone de diapirs »entre les Monts de Mellègue au Nord et la flexion saharienne au
Sud.Le caractère lithologique de faciès sédimentaires et la subdivision stratigraphique ont été
établis à la base de travaux de plusieurs géologues parmi lesquels (Dubourdieu ; 1956), (Chikhi ;
1980 et Vila ; 1994). Il s’agit des formations de dépôts mésozoïques-cénozoïques allant du Trias
au Quaternaire (Fig. 3).

9
1. 2. 1. Trias

Généralement le Monts de Mellégue depuis les travaux de Flandrin; 1932 est considéré
comme diapirique. Leurs formations se rencontrent dans la partie centrale de l’anticlinal.

Le Trias est affleuré à l’Ouenza, Boukhadra, Mesloula et Hameimat sud et nord. Les
faciès du Trias sont des marnes bariolées à gypse, des dolomies, des calcaires dolomitiques, des
grès et des fragments des roches insolubles de dolomies noires (dans la plupart des cas), des grés
micacés, de calcaires, cargneules et ophites (Dubourdieu 1956). De point de vue géologie
régionale de la région Tébessa se trouve de l’atlas saharienne orientale d’une manière générale,
la succession litho stratigraphique de la région consiste à la formation a l’on Trias ou
quaternaire et jurassique absente cause lacune de sédimentation. La minéralisation phosphatée
se située ou la localisée paléocène-éocène.

Fig. 3 : Colonne stratigraphique synthétique des monts du Mellègue ( Synthèse faite par
Sami, 2004 sur la base des travaux de Dubourdieu 1956, 1959;David 1956;Madre 1969;
Fleury 1969;Thiéberoz et Madre 1976; Chikhi 1980; Otmanine 1987; Bouzenoune 1993 et
Vila et al., 2000).
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1. 2. 2. Jurassique

Les dépôts jurassiques sont absents dans la région en question (Dubourdieu, 1956;
Chevenine et al, 1989), mais, ils ont été recoupés par des sondages pétroliers en dehors des zones
diasporiques (Beghoul, 1974).

1. 2. 3. Crétacé

a) Barrémien

Les affleurements de cet étage sont rares et exclusivement limités aux parties centrales
de certains horst- anticlinaux. L’absence de faunes caractéristiques ne permet pas de définir avec
exactitude les limites inférieures et supérieures de cet étage. Au Djebel Harraba, il est représenté
par plus de 200 m de marnes argileuses grises non fossilifères que Dubourdieu (1956) attribue au
Barrémien. Au niveau de l’anticlinal de Sidi Embarka à 2Km au SE du Djebel Harraba,
Dubourdieu (1956) décrit un Barrémien marno-argileux à intercalations de calcaires argileux,
surmonté par un Bédouines marno-gréseux et calcaro-gréseux.

b) Aptien

Il recèle une grande partie des affleurements de la région (Mesloula, M’Khiriga, Kef
Rekhma et Boudjaber).alors c’est le plus remarquable dans cette région. Les formations
aptiennes se rencontrent dans le noyau des structures anticlinales ainsi qu’au voisinage immédiat
des formations triasiques. Elles constituent la majeure partie de tous les reliefs importants.

 Aptien marneux : Il est caractérisé par une dominance des marnes verdâtres, qui se forment des
pseudo-bancs, et qui s’alternent avec des calcaires gréseux et/ou de grés sur une vingtaine mètre.
 L'Aptien calcaire : Il recèle des Lamellibranches, des Rudistes et des Orbitholines. Le quartz
automorphe caractérise ces niveaux avec une épaisseur d’environ 108 à 172 m. Ces formations
considérées comme un métallotecte lithologique car ils encaissent l’essentiel de la
minéralisation.

c) Clansayesien
Il affleure comme des marnes grises, jaunes à Ammonites avec des calcaires gréseux
(Dubourdieu ; 1956) à épaisseur de 100à 200m.

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d) Albien

Dubourdieu (1959) a distingué trois termes de bas en haut :

 Un terme inférieur : l’épaisseur est de 20 à 50 m, constitué de marnes argileuses jaunes ou


brunes, riches en Gastéropodes ;
 Un terme moyen : il est d’épaisseur de 100 m, composé de calcaires noirs à Bélemnites à
intercalations marneuses ;
 Un terme supérieur : Il est caractérisé par une épaisseur de 75 m de puissance, constitué
d’argiles et de marnes noires bitumineuses à Bélemnites et nombreuses empreintes
d’Ammonites, avec de minces intercalations marno-calcaires ;

Dans les bassins du Sud-est Constantinois, l’Albien peut présenter une série très épaisse pouvant
atteindre plus de 1300 m. C’est le cas du Djebel Hameima (Dubourdieu, 1956), alors que les
sondages du Djebel Guelb et de Essouabaa donnent respectivement des épaisseurs de 1050 m et
de 680 m

e) Vraconien

Il est représenté par un faciès argilo-marneux marquant ainsi un changement dans la


sédimentation qui était essentiellement calcareuse jusqu’à l’Albien. Ce changement s’estompe au
fur et à mesure que l’on se rapproche des séries épaisses périclinales où la sédimentation
marneuse se manifeste dès le Clansayesien, ce qui témoigne d’une transgression qui scelle en
discordance les structures émergées ou érodées (Burollet, 1984). A Boukhadra, Dubourdieu
(1956), décrit une épaisse série de 600 m d’épaisseur qui est identique à celle de l’Albien
supérieur. Elle est constituée de marnes à passées calcaires et marno calcaires à empreintes
d’Ammonites qu’il attribue au Vraconien. Par contre, à Mesloula, il observe en 1959, des marnes
vertes qu’il n’arrive pas à séparer de celles du Cénomanien sus-jacent.

Dans certains endroits comme à l’Ouenza et au Djebel Slata, le Vraconien transgressif


remanie des éléments triasiques (Smati, 1986 ;Perthuisot et al., 1988; Masse et Thieuloy, 1979).

f) Cénomanien

Il s’agit des marnes argileuses verdâtres. Des intercalations de la calcite fibreuse. Il est
présenté sous forme de deux assises, inferieure formée par des marnes jaunes avec des marno-

12
calcaires blancs feuilletées, et supérieure formée par des calcaires argileux, gris blancs avec
quelques niveaux de calcaires gris-noirs. Leur puissance est de 600 à 900 m.

g) Turonien

La puissance de cette section peut atteindre les 1000 m (Dubourdieu 1956, 1959). Le
Turonien est constitué par des calcaires et marno-calcaires à la base avec de nombreuses
empreintes d’Inocéramus. Ces calcaires et marno-calcaires sont suivis par une puissante série de
marnes argileuses riches en Ammonites, Huîtres, et divers Lamellibranches.

h) Campanien- Santonien

Ils ne sont pas subdivisés à cause du manque d'éléments de datation. Ils sont représentés
par des marnes argileuses gris verdâtres et jaune gris à plaquettes de calcite fibreuse et
intercalation de marnes à Lumachelles. Leur puissance varie de 200 à 600 mètres.

i) Maestrichtien

Il est marqué par des calcaires blancs bien lités, d'environ 60 m d'épaisseur, recouverts
par une très forte accumulation de marnes argileuses grises à noires (150m) ces dernières
admettent à leur base quelques intercalations de calcaires (Dubourdieu, 1956)

Le régime sédimentaire au Campanien supérieur et au Maestrichtien, indique toujours la


continuité des mêmes conditions de dépôts dans un milieu peu profond et de mer chaude
(Chevenine et al, 1989) avec une prédominance de calcaires crayeux rarement récifaux.

1. 2. 4. Tertiaire

a) Le Paléocène

La base du paléocène est caractérisée par la présence des marnes analogues à celles du
Maestrichtien supérieur qui s'intercalent à des couches phosphatées vers les niveaux supérieurs.

b) Eocène

Les formations de l’Eocène caractérisées par des calcaires à silex et d'autres à


Nummulites. Près des périmètres des Monts de Mellègue. Leur puissance est de 200 m.

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c) Miocène

Les dépôts du Miocène inférieur et moyen reposent transgressivement sur les


formations anciennes (Albien-Sénonien et même sur le Trias). Il s'agit d'une puissante
accumulation de marnes et de grésdont l'épaisseur peut atteindre dans le bassin de OuledSoukiès
(NW de l'Ouenza) 1000 m (Dubourdieu, 1956; Kowalski et Hamimed, 2000). A leur base, les
formations miocènes comportent des conglomérats contenant des éléments de calcaires variés, de
silex gris, des galets ferrugineux et des éléments empruntés au Trias, témoignant d'une activité
diapirique (Bouzenoune, 1993). Le remaniement de silex, réputé d'âge Yprésien à la base du
Miocène témoigne de l'existence d'une mer Eocène où se dépose une sédimentation marine
durant l'Eocène et le Miocène inférieur à moyen. La sédimentation à la fin du Miocène indique
le début d'une phase de régression. La puissance moyenne du Miocène dans la région d'étude est
de 150 m (Dubourdieu, 1956).

1. 2. 5. Quaternaire

Les dépôts quaternaires sont distribués dans les parties basses des reliefs et couvrent des
surfaces importantes (plaines et vallées actuelles). Ils sont formés de croûtes calcaires, limons
éboulis, cailloutis et de poudingues. Le Quaternaire, d'origine continentale, est d'une puissance
de 10 à 30 m (Dubourdieu, 1956).

1. 3. Cadre structurale

La région de Tébessa est caractérisé par l’existence d’une direction structurale NE- SW
qui est marquée par les extrusions triasiques et une direction structurale NW- SE à WNW – ESE,
marquée par les fossés d’effondrement, ces directions structurales sont les majeures qui
caractérisent la région des confins Algéro-tunisiens d’où l’existence d’une continuité de grands
ensembles structuraux de part et d’autre de la frontière, où leurs minéralisations arrivent
obliquement sur la frontière (Fig. 1) (Rouvier et al, 1990).

14
Fig. 4 : Position des extrusions triasiques par rapport aux fossés

D’effondrement (Aoudjehane, 1991).

Les principaux traits structuraux de la région sont représentés par les plissements, le
diapirisme, la subsidence, les fossés d’effondrement et les failles.

1. 3. 1. Les plissements :

Au cours de Paléogène on a marqué deux phénomènes: un système de plis prend la direction


SW-NE généralement d’allure simple, formé des synclinaux (OuledKseub, Ain Ghenia, Haoud
S’ghire) et des anticlinaux à cause des compressions ( Dubourdieu G. 1956).

1. 3. 2. Le diapirisme

Le diapir caractérise le Trias qui affleure dans plusieurs endroits de largeur d’environ
80Km. Les facteurs de ce diapirisme sont :

15
 Le fluage : L’écoulement des fluide dans les évaporites est d’autant plus important que la
température soit élevée, il est pratiquement réalisé aux alentours de 300°C pour le sel gemme et à
des températures plus basses pour les sels potassiques ou les sulfates hydratés.
 L’ascension : Elle est assurée par la densité, il s’agit d’une migration verticale du matériel
plastique jusqu’à une altitude qui dépend du rapport des densités. Cette migration ne peut se faire
que si la densité du matériel plastique est inférieure à la densité globale de la couverture, ce
phénomène est dît « halocinèse ».

En Algérie, la série triasique n’est connue que partiellement en surface, des roches du
Trias affleurant à la faveur d’extrusions soit, sous forme de masses chaotiques où dominent le
gypse, les argiles et les dolomies, soit organisées en unités stratifiées localisées plutôt sur les
plans des structures.

Les chlorures, signalés dans le salifère principal du Nord-est saharien (Busson et cornet,
1989), sont présents dans la région du Méllegue dans la partie enracinée du diapir de l’Ouenza.
Les pointements triasiques, très nombreux dans la région, sont localisés dans la partie Nord-est
de l’Ouenza (Dubourdieu, 1964 et Madre, 1969), au Sud-ouest de Boukhadra et au cœur de
Djebel Mesloula.
1. 3. 3. La subsidence

Au Crétacé, une subsidence rapide et continue, entrainant des poussées horizontales


individualisées sur le sillon tunisien, suivie par un bombement sous-marin formant ainsi des
hauts fonds de direction NE-SW qui ont permis aux amas récifaux de se former ultérieurement

1. 3. 4. Les fossés d’effondrement

C’est un phénomène distingué à l’Atlas saharien, d’orientation NW-SE et E-W, les fossés
d’effondrement sont bordés par des accidents majeurs, et formés par des dépôts plio-
quaternaires.

A l’aide de (Durozoy, 1950 ; Castany ; 1951 et 1954 ; Dubourdieu, 1956 ; Kazitani,


1986 ; Othmanine, 1987), conclure d’une activité tectonique distensive post Miocène (fossé de
OuledBoughanem, Tébessa et Morsott). (Bismuth, 1973 ; Chihi, 1984) dit qu’une direction
crétacée à contribué aux premiers effondrements des grabens dont l’effondrement majeur s’est
produit au Miocène.

16
1. 3. 5 Les failles

La région d’étude est structuralement recoupée par deux systèmes de failles:

Le premier système représenté par les failles principales ou majeures, subparallèles aux
axes des anticlinaux sous l’effet du plissement. Les couches tendres se plissent, et les couches
dures se cassent au niveau des pendages des roches qui sont subverticales à inverses.
L’orientation de ce système est suivant deux directions principales Nord-est (30°-60°) et Nord-
ouest (280°-320°).

Le deuxième système constitué des failles secondaires "deuxième ordre" possède des
rejets importants, leur pendages est d’environ 60° à direction de 60° E-W. ses failles favorisant
ainsi les concentrations métallifères.

17
CHAPITRE 3 :

GEOLOGIE LOCALE DES GISEMENTS PHOSPHATEE DE TEBESSA

1. GEOLOGIE LOCALE DE NORD TEBESSA DJ EL KOUIF

1.1. Litho-stratigraphie locale de djebel el Kouif(Nord de Tébessa)

Sur la base de la carte géologique 1/50000 établie par Blès et Fleury (1978) et sa notice.
L’enchaînement chronologique des formations de la région d’étude se présente de la manière
suivante du bas en haut :

Trias

Il a été constaté que cet étage n’affleure pas à la zone d’étude. Il est probablement situé
dans la partie profonde de la région (Dubourdieu, 1959).

Aptien

Il renferme de gros bancs de calcaires à Orbitolines souvent bréchiques à ciment


dolomitique ou calcitique, Ces massifes intercalés de grés fins et de quelques niveaux marneux
dépassant les 100m d’épaisseur (Hammamet nord et DjbelBelkhfif).(Dubourdieu, 1959)

Albo-Vraconien

Il est caractérisé par une alternance de petits bancs de calcaires argileux gris foncé,
souvent il a une forme en petits feuilletés et en marnes foncées de couleur presque noir à
ammonite pyrite usée (Ammoniste) d’épaisseur environ50m, la disposition parfaitement
symétrique des affleurements, l’un au sud du flanc nord au Djbel Hammamet Nord et l’autre sur
le flanc sud de Djebel Hammamet sud, il y a aussi un parallélisme de ces couches avec les
derniers bancs calcaires aptiens de ces deux massifs qui conduit à penser qu’il y a une lacune
stratigraphie albienne, la zone de contact albo-varconnien étant recouverte
d’ébpolis.(Dubourdieu, 1959).

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Cénomanien

Les affleurements de ces étages d’épaisseur environ 600m, Au sommet, 350m de la


marne gris verdâtre intercalé de nombreuses passes calcaire, souvent très lumachelliques
(bivalve, échinoderme, huître, gastéropodes et ammonites), vers le bas à 250 m d’épaisseur de
marnes gris se trouve une altération verdâtre sans intercalation de calcaire, vers le sommet de ces
niveaux se trouvent des ammonites. (Dubourdieu, 1959)

Turonien

La formation, d’épaisseur environ 300m, est constituée de corniches de calcaires en gros


bancs, gris-clair a patine rouse, à grands Gastropodes et rares madrépores, alternant avec des
niveaux de calcaire plus argileux en banc moins épais, à la surfaces ondulées et de marnes grises
asses calcaires (Morel, 1957 ; Dubourdieu,1959).

Emscherien (Santonien-Coniacien)

D’épaisseur environ 500m, il affleure dans la zone du Djebel Boulhef et du Djebel Dyr
et est souvent caractérisé par une série de marne grise de Santonien à 300m, Renfermant de rares
passes calcaire à la base, Au sommet le Coniacien correspond aux 200m de marne à lumachelles
se limitant avec le Turonien par un banc bien individualisé, souvent visible dans la morphologie
(Morel, 1957 ; Dubourdieu,1959).

Campanien : d’épaisseur environ 300m

 Le Campanien Inférieur : est constitué de 150m des marnes grises.


 Le Campanien Moyen : est constitué de 80m des calcaires des bancs à gris clair,
crayeux alternant avec de petits niveaux des marnes claire, grises et parfois verdâtre
 Le Campanien Supérieure : est constitué de 150m des marnes gris clair à patine
jaunâtre admettant dans le tiers inferieur de nombreuse petite intercalation de calcaire argileux
decouleur gris qui forment la transition avec le calcaire crayeux sous- jacent et dans les 20
dernier mètres avec des calcaires supérieurs(Dubourdieu, 1956).

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Maastrichtien:

 Le Maastrichtien Inferieur : d’épaisseur de 170 m, constitué par des calcaires


massifs grisâtre, en gros bancs renfermant des Inoceramus, Ces formations sont recouverte par
des éboulis dus à la l’altération(Flandrin, 1948).
 Le Maestrichtien superieur : d’épaisseurenviron150m, marnes grises montrant
quelques intercalations calcaire à l’extrême base (Flandrin, 1948).

Le Paléocène:

 Le Danien : d’épaisseur varie à 75–100 m des calcaires argileux, gris clair et un


peu crayeux, en petits bancs à surface ondulée alternant avec des marnes grises. Une microfaune
de Globigérines (Flandrin, 1948).
 Le Montien : d’épaisseurenviron200 m, calcairegrise et homogène, au sommet
duquel apparait de rares bancs de calcaire argileux et de minces niveaux phosphatent (Flandrin
1948).
 Le Thanétien: d’épaisseurenviron20 m des calcaires argileux en petits bancs
souvent noduleux, à silex, ils admettent dans leur partie inferieur des intercalations phosphatées
qui passent à une couche de phosphate épaisse. C’est la couche la plus intéressante (Flandrin
1948).
 L’éocène (le Lutétien Inferieur- Yprésien d’épaisseur environ 150m) : de bancs
épais (un mètre et plus) des calcaires massifs, à gros silex, huître et nummulites qui sont
abondantes dans Djebel dyr, mais absentes au Djebel el Kouif (Flandrin, 1948).

Le Néogène:

 Le Miocéne Continental : des sables et des graviers quartzeux blancs à traces


ferrugineuses rousses et à stratification. Ces formations renferment des restes végétaux mal
silicifiés et alternant parfois avec des argiles feuilletées de couleur vert-clair, ils surmontent par
endroits des conglomérats à éléments calcaires cimentéspar des argiles rouges ou bariolées.
(Flandrin, 1948).
 Le Plio-Villafranchien : ilse trouve près des grandes fractures d’effondrement
récent, On peut observer des formations conglomératiques dont les éléments sont arrondis et
d’une mauvaise sphéricité qui est cimentés par des argiles brunes- rouge, Ces formations qui

20
montrent un pendage tectonique important (45° en position subverticale) sont parfois prises dans
les calcaires pulvérulents de couleur rose saumon (Ginburg, 1957 ; Guiraud, 1968).

Le Quaternaire

Les formations Quaternaires sont tous d’origine continentale, elles occupent


d’importantes surfaces sur la feuille de Morsott et se trouvent principalement dans les plaines et
aux pieds des montagnes, Elles se traduisent par des dépôts fluviatiles anciens qui comprennent
des éboulis récents qui continuent à se former sur les pentes et pied des tous les reliefs calcaires,
cailloutis actuels, alluvions actuelles et anciennes, limons actuels et récents de l’Oued Ksob,
ainsi que des dépôts fluviatiles anciens et des croutes de calcaires. (Dubourdieu, 1956)

1. 2. Évolution paléogéographique et tectonique

L'histoire géologique de la région de Morsott est inconnue avant le Trias, dont les faciès
de type germanique sont répandus hue toute l'Afrique du Nord. Le passage du Crétacé au
Tertiaire se fait sans importantes perturbationsapparentes, au sein de marnes riches en
microfaunes planctoniques qui permettent desuivre le passage du Maestrichtien au Paléocène
supérieur, non sans un faible passécalcaire qui marque en partie le Danien(Dubourdie, 1959).

L'horizon phosphaté du Paléocène supérieur précède une sédimentation calcairequi se


maintiendra jusqu'au Lutétien inférieur. Le caractère très néritique de celle-ciest souligné par
d'importantes variations d'épaisseur et par la répartition desNummulites, presque absentes au
Kouif mais formant la quasi-totalité des calcaires duDjebel Dyr(Dubourdieu,1959).

L'absence de dépôts marins à partir du Lutétien semble due à l'influence d'unephase de


compression dont les premières manifestations se sont traduites par laformation de fractures
conjuguées à intersection verticale (directions NW-SE, dextreset N-S, sénestres) puis de
fractures à intersection horizontale (direction desintersections des joints conjugués variant de NE
– SWa ENE - WSW) qui pourront êtreexagérées en véritables failles inverses lors de la
formation des plis concentriques de la,hase paroxysmale.(Dubourdieu ,1959)

Les dépôts continentaux du Miocène inférieur viennent se mettre en place sur


unesurface d'érosion installée sur le Crétacé moyen et l'Emschérien au NW, et surl'Eocène au SE
d'une flexure d'orientation NE-SW, témoin probable d'un rejeu d'un accident profond
(Dubourdieu, 1959).

21
Postérieurement au dépôt du Miocène inférieur continental, une reprise descompressions
tangentielles est attestée par des décrochements affectant ces dépôts etpar leur conservation dans
les structures synclinales éocènes (Dubourdieu,1959).

Le remplissage de ces fossés est constitué par des sédiments continentauxattribués au


Plio-Villafranchien et au Quaternaire récent.(Dubourdieu,1959). Des glissements par gravité se
sont produits dès avant le Miocène, jusqu'à lapériode actuelle. Développés en bordure des reliefs,
ils ont certainement suivi chaquestade de leur formation.(Dubourdieu,1959).

1. 3. Description géologique de l’affleurement de Douar El Fogaa El KOUIF

Le secteur d’étude est un ancien site d’exploitation des phosphates, on constate la


présence d’ancienne galerie d’exploitation. C’est un front d’épaisseur apparente 16 m présente
plusieurs bancs (phosphate, calcaire phosphatée et de la dolomie intercalée par des marnes
phosphatées) d’une direction 120° N et d’un pendage 10°N d’une structure sub-tabulaire (Fig.
III. 11).

Haldes

Galerie
s

Couche phosphaté

Fig. 5 – Vue panoramique de secteur d’étude Douar El Fogaa (Djebel El Kouif).

1. 4. Description du profile de secteur étude

Le profile établie au niveau de douar El Fogaa à 660m de village d’El Kouif, d’un point
de GPS, N35°29ˈ48ˈˈ, E08°18ˈ53,88ˈˈ et d’une altitude environ de 1108 m (Fig. 5). Les facies du
secteur sont subdivisés en cinq bancs, qui sont constitués de bas en haut comme suivant (Fig. 6 ).

22
KFA 21
KFA 20

W E KFA 19

KFA 18

L’altitude en m
KFA 17

KFA 16
KFA 15
KFA 14

KFA 13

KFA 12
KFA 11
KFA 10
KFA 9 c

KFA 9b
KFA8
KFA7
KFS1A : calcaire phosphatée
KFA6
KFA5
KFS1B, KFA2, KFA3, KFA4 : phosphate légèrement dur KFA4
KFA 3
KFA 2
KFA5, KFA6: calcaire phosphatée beige
KFA 1b
KFA 1a
KFA7 : Phosphate beige dure

KFA9a, KFA9b, KFA8 : phosphate gris dure

KFA10, KFA15, KFA20: dolomie

KFA14 : banc phosphate mois friable KFA12 : banc marneux couleur beige

KFA11, KFA13 : dolomite phosphaté KFA21 : dolomite phosphaté

KFA15 ; Dolomite phosphate mois dur

KFA18, KFA19 : calcaire dure

: Galerie 21 : numéro l’échantillon

Limite entre les niveaux KFA : code d’échantillon

Fig.6 – coupe géologique et description de l’affleurement. Horizon (A) Vue


panoramique, (b) coupe géologique schématique.

23
1.5. Description macroscopique des échantillons

Les échantillons de phosphates sont relativement friables. Ceci a permis l’étude en


grains qui sont bien séparés par la classification granulométrique à voie humide. La
description des facies ce fait du bas en haut :

a). Echantillon (KFA1-B) :

Ce sont des phosphates légèrement friable, et couleur beige et granulométrie


hétérogène, riche en litho-clastes et pellets se forme cylindrique et dents de poissons qui
dépassent 1mm. Ces dents sont visibles à l’oïl nu. La classification granulométrique montre
que le ciment est de type carbonaté (Fig.7).

Pel

Cop

4 mm Cim
A

Dent

Cim : ciment Cop : coprolithes Pel : pellet

Fig. 7- Aspect macroscopique de phosphate friable l’échantillon KFA1-B. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de poisons.

24
b). Echantillon (KFA2) :

Il s’agit d’une marne phosphatée. Les particules phosphatées sont très fine et la
couleur gris (plus ou moins) les dents de poissons et litho-clastes sont aussi rencontrés. Les
pellets ont une forme arrondie en générale cependant à faible fréquence (Fig.8).

A
3 mm

Pel Cop Cim

Dent

Cop : coprolithe Cim: ciment Pel : pellets

Fig. 8 - Aspect macroscopique de phosphate dure l’échantillon KFA2. (A) Aspect de la roche
phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de poisons.

c). Echantillon (KFA 3) :

Ce sont des phosphates caractérisés par une couleur beige ou gris légèrement friable,
la granulométrie hétérogène, et remarque les dents de poissons, des lithocalstes avec un
ciment carbonaté (Fig 9).

25
B Pel
A
Cop

Cim
3 mm
Litho

Dent
Cop : coprolithe PEL: pellet CIM: ciment Litho : litho-claste

Fig.9- Aspect macroscopique de phosphate friable l’échantillon KFA 3. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de poisons.

d). Echantillon (KFA 5) :

Ce sont des phosphates ayant la couleur beige. Ils sont durs avec la granulométrie très
hétérogène visiblement. Les dents de poissons sont très abondantes. La taille de grains
dépasse 1 mm montrant parfois des surfaces altérées. Le ciment est carbonaté, très riche par
litho-clastes (Fig.10).

26
B
Litho

A Pel

Cim

3 mm

Dent
Pel : pellet Cim : ciment Litho: litho-claste

Fig.10 - Aspect macroscopique de phosphate dure l’échantillon KFA5. (A) Aspect de la roche
phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de poisons.

e). Echantillon (KFA 7) :

Ce sont des phosphate légèrement friable de couleur beige, la granulométrie est


hétérogène renfermant des éléments grossiers (qui peuvent dépasser 1mm). Le ciment
carbonaté est bien développé. Les coprolithes sont très abondants para rapport aux autres
grains phosphatés. Les dents de poissons sont occasionnellement rencontrées (Fig 11).

27
A B

Pel

Cim

‫ؤ‬
4 mm

Pell: pellet Cim : ciment Dent

Fig. 11- Aspect macroscopique de phosphate friablede l’échantillon KFA7(A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de poisons.

f). Echantillon (KFA 8) :

Il s’agit d’un échantillon prélevé vers le sommet montrant des phosphates de la


couleur gris à beige. Cet échantillon est caractérisé par une dureté remarquable. Les grains
phosphatés ont de différentes tailles et aspects morphologiques contenant aussi des
lithoclastes. Le ciment carbonaté assure la liaison des grains (Fig.12).

Pel
A B
Litho

Cop

Cim
6 mm

Pel: pellet Cop : coprolithes Litho : litho-claste

Fig.12- Aspect macroscopique de phosphate dure l’échantillon KFA8.(A) Aspect de la roche


phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

28
g). Echantillon (KFA 9-A) :

Cet échantillon représente un faciès dont couleur est beige, moyennement dure et à
granulométrie hétérogène. Le ciment carbonaté est très développé. Notant la présence de la
glauconie qui se présente en couleur verdâtre (Fig 13).

B
Gl
A
Pel

Cop

Cim
4 mm

Cim : ciment cop : coprolithes pel : pellet gl : glauconie

Fig.13 - Aspect macroscopique de phosphate dure l’échantillon KFA9-B. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

g). Echantillon (KFA 12) :

C’est une roche évaporitique (gypse et anhydrite) couleur blanche présence de gypse
renfermant des traces de particules phosphatées indiquant que le milieu de sédimentation est
devenu lagunaire avec l’émersion de l’eau de mer localement permettant la formation du
faciès évaporitique (Fig 14). .

29
A B
Pel

Litho

Cim
4 mm

Cop : coprolithe Pel : pellet Litho : Litho-claste

Fig.14- Aspect macroscopique de phosphate dure l’échantillon KFA12. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

g). Echantillon (KFA 14) :

C’est une marne phosphate très friable couleur beige. Les grains phosphatés ont une
faible fréquence par rapport la marne qui sert de liaison (Fig 15).

Pel
A B
I Cim
M Litho

3 mm

Litho : litho-claste Pel : pellet Cim : ciment

Fig.15- Aspect macroscopique de phosphate très friable l’échantillon KFA14. (A) Aspect de
la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

g). Echantillon (KFA 16) :

L’échantillon reflète une marne légèrement phosphatée de la couleur beige. Ce faciès


est friable (Fig 16).

30
A B Pel

Cim

3 mm

Pel : pellet Cim :ciment

Fig.16 - Aspect macroscopique de phosphate friable l’échantillon KFA16. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

31
2. GEOLOGIE LOCALE DE DJ. KEF ESSENNOUN

2. 1. Stratigraphie

La stratigraphie du gisement de Kef Essennoun a été précisée grâce aux travaux


d’exploration effectués par l’EREM, au cours de l’année 1986 (Cielensky et Benchernine,
1987). Les sondages carottés ont été réalisés à la maille de 250m x 300m (Fig. 4). Le sondage
le plus profond est le S-7 (250 m), situé au Sud-ouest du gisement. Le moins profond est le S-
25 (76,1m) implanté à proximité de la bande d’affleurement des dressants de Kef Essennoun.
Tous les sondages ont traversé la couche phosphatée jusqu’au mur, à l’exception du sondage
S-14 qui n’a recoupé que 13,5 m à cause d’un accident technique survenu au moment du
forage. En outre l’EREM a réalisé, dans la zone des dressants, 22 trachées notées Tr22 à Tr44
avec une profondeur de 1 à 2 m, une largeur de 1 m et une longueur en fonction de l’épaisseur
de l’affleurement de la couche de phosphate.

Toute la succession lithologique de Djebel Onk est rencontré à Kef Essennoun mais
s’indifférencie, cependant, par une épaisseur verticale plus importante du faisceau phosphaté
(jusqu’à 53 m dans le sondage 7). Le Thanétien qui est l’horizon porteur de la minéralisation
est bien développée à Kef Essennoun, il est subdivisé en deux étages: le Thanétien inferieur et
le Thanétien supérieur. (Dassamiourmohamed 2012)

 Le Thanétien inferieur est représenté par une série de marnes schitifiés de couleur
grise foncée à intercalations irrégulières de calcaire. un niveau conglomératique à
Gastéropodes et de minces passées phosphatées sont rencontrés dans la partie inférieure. Dans
la partie sommitale, les phosphates sont surmontés par des calcaires et des marnes à gros
gastéropodes. (Dassamiourmohamed 2012)

 Le Thanétien supérieur est représenté par la couche productive, il a fait l’objet d’une
étude poussée. Les résultats de cette étude sont présentés dans la partie minéralisation

2. 2.Tectonique

A l’issu des travaux de l’EREM, il a été établi que la géologie du gisement de Kef
Essennoun est relativement simple. Les couches de phosphate plongeant monoclinalement
vers le sud, ils ont une puissance de 30 m et parfois plus. Par contre la zone d’affleurement
présente une structure géologique compliquée. (Dassamiourmohamed 2012)

32
Le gisement de Kef Essennoun est situé dans le prolongement de la retombée
méridionale de la flexure antiforme de Djebel Onk dont la structuration majeure est due à la
tectonique post-Miocène. Il est caractérisé par une structure simple, qui se présente sous
forme d’une table monoclinale à pendage régulier, sous un angle de 5 à 10° vers le Sud. Au
sud de la table, on aperçoit une zone de rupture de pente où le pendage des couches atteint
20°. Une série de trois failles majeures de direction NNO-SSE, traversent le gisement mais
n’engendrent pas de déformations majeures sur la géométrie de la couche phosphatée. Par
contre, dans la zone des dressants de Kef Essennoun, allongée N 75° E, la tectonique souple
et cassante a entraîné un changement brusque du pendage de la couche phosphatée affleurant
où l’angle de pendage est sub-vertical ou fortement incliné vers le sud-est ou le sud-ouest(Fig.
5). Ces dressants, représentés par les formations du Paléocène (Danien- Montien et Thanétien)
et de l’Eocène inférieur (Yprésien) correspondent à la zone de flexure faillée du flanc inverse
de l’anticlinal de Djebel Onk. Au Nord-est des dressants, la série est renversée et la couche de
phosphate plonge suivant un angle de 30° à 60° vers le nord-ouest. Par contre dans la partie
centrale des dressants, la couche de phosphate est en série normale et plonge vers le sud
(Dassamiour, 2012).

33
NNW S SE
800
S.6 S.7

700
127.5m

NNW
250m
800 S.17 SSE
600 S.18
S.26

82m
130m
700

233m
NNW
800 S.19 SSE
600
S.20 S.21

89.5m
89.5m 110m
700
157m
NNW
SSE
800 S.25 S.3K
600 S.22

76m

700NNW
150m
SSE
S.28
800 S.30 S.39

600
80m
116m
700

NNW 240m
900

800 S.37 S.38 SSE


600

92m 0 100 200 300 m

140m
700
Légende : calcaire Phosphate S.25 : code de sondage

Fig. 17 : Coupe géologique du gisement de Kef Essennoun(Cielensky et Benchernine, 1987).


600
34
2.3. Prélèvement des échantillons

Les échantillons ont été prélevés dans la mine de Kef Essenoun, au total ; 8
échantillons représentent les couches : sommitales ; principales et basales. La figure (Fig.18)
montre un plan d’échantillonnage au niveau de la mine. Notre étude sera focalisée
essentiellement sur les échantillons suivants : (KFS7-8, KFS7b) de la couche sommitale
(Planche I) ; (KFS5-KFS6) de la couche Principal (Planche II) ; (KFS2-KFS1-KFS3-KFS4)
de la couche basale (Planche III).

KFS7
B
KFS7-8

Sommitale : KFS7a
KFS7b

Principale :
KFS5-KFS6

Basale:
KFS2-KFS1-KFS4-
KFS3
KFS4
KFS3
KFS2
KFS1

Fig. 18:coupe géologique et description de l’affleurement. Horizon (B). Localisation des

échantillons prélevés au niveau de Kef Essenoun.

35
2.4. Description macroscopique des roches phosphates de djebel kef
EssenNoun Sud Tébessa

a). Echantillon (KFS 1) :

C’est échantillon prélevé de la base du gradin représentant la couche basale des


phosphates. Il s’agit d’un faciès ayant de la couleur grisâtre légèrement friable avec la
granulométrie homogène. Les grains sont représentés par des pellets de taille 0.25 mm et des
coprolithes qui peuvent dépasser 1 mm. Le ciment est de nature carbonaté /argileux. On
constate la présence de la glauconie de la couleur verdâtre et pellets sous forme arrondie et
coprolithes sous forme allongé (Fig 19).

A Cop

Pel

Gl
3 mm
Cim

Dent

Gl : glauconie Cim : ciment Cop : coprolithe Pel : pellet

Fig.19 - Aspect macroscopique de phosphate friable l’échantillon KFS1. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé, (C) dents de poisons.

b). Echantillon (KFS2) :

C’est une roche phosphatée de couleur noir. Ce faciès est très dure dont la
granulométrie est hétérogène où la taille des grains varie de quelques micromètres à des
millimètres. La couleur noir peut être expliqué par l’abondance de la matière organique. La
glauconie est rencontrée avec une couleur verdâtre (Fig 20).

36
A B
Cop

Gl

Pel

Cim
3 mm

Pel : pellet Cim : ciment Gl : glauconies litho : litho-claste

Fig. 20- Aspect macroscopique de phosphate friable l’échantillon KFS2.(A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

c). Echantillon (KFS 3) :

Phosphate de la couleur beige légèrement friable, la granulométrie plus où moins


homogène. Les pellets sont bien arrondis cimentés par un ciment de nature carbonaté. On
observe les glauconies de couleur verdâtre (Fig 21).

B Cim
A
Cop

Pel

Gl
3 mm

Cim : ciment Gl : glauconie Cop :coprolithe Pel :Pellet

Fig.21- Aspect macroscopique de phosphate friable l’échantillon KFS 3.(A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

37
d). Echantillon (KFS 4) :

C’est du phosphate de la couleur grise à noire, légèrement friable. La taille des grains
est relativement variable avec des pellets sub-arrondis. Le ciment est de nature carbonatée.
Les glauconies sont plus abondant dont la taille peut dépasser 0.5 mm (Fig.22).

A B Cim

Pell

Gl

Cop
6 mm

Gl : glauconie Pel : Pellet Cop : Coprolithe Cim : ciment

Fig.22- Aspect macroscopique de phosphate mois friable l’échantillon KFS3. (A) Aspect de
la roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

e). Echantillon (KFS 5) :

Il s’agit d’un phosphate de la couleur noir très friable représentant le minerai


d’exploitation actuellement. La granulométrie homogène (changement régime de marin), Les
grains de taille homogène représentés essentiellement par des pellets qui sont bien arrondis
de taille qui ne dépasse pas 0.5 mm . Le ciment de la nature carbonaté / argileuse. Ce faciès
est caractérisé par l’augmentation des fréquences des glauconites (Fig.23).

A CIM
B
PEL

COP

6 mm GL

Cim : ciment Cop : coprolithe Gl: glauconie Pel : pellet

Fig.23 - Aspect macroscopique de phosphate friable l’échantillon KFS5. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

38
f). Echantillon (KFS 6) :

C’est du phosphate de la couleur noir légèrement friable la granulométrie homogène.


La taille des grains varie de 0.2 à 0.3 reflétant une granulométrie homogène. Le ciment est de
nature carbonatée parfois argileuse. La glauconie est très abondante par rapport les autres
échantillons. La remarque qu’on peut tirer de cet échantillon c’est la surface des grains qui est
bien usée et montre un lissage indiquant ainsi le délassement des grains (remaniement)
(Fig24).

A Gl
B
Pel

Cop

6 mm Cim

Gl : glauconie Cim : ciment Pel : Pellet Cop : coprolithes

Fig.24 : Aspect macroscopique de phosphate friable échantillon KFS6. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

f). Echantillon (KFS 7-8) :

Il s’agit d’un phosphate de couleur beige. Ce faciès est dure avec granulométrie plus
où moins homogène dont la taille de grains varient de 0.3 à 0.6 mm. Le ciment est nature
carbonatée. Les grains phosphatés montrent des traces de choc entre les particules (Fig25).

39
A Gl
B
Pel

Cim

6 mm

Cim : ciment Pel : pellet Gl : glauconie

Fig.25- Aspect macroscopique de phosphate dure l’échantillon KFS7-8. (A) Aspect de la


roche phosphatée, (B) éléments figurées et ciments séparé.

g). Echantillon (KFS7B) :

C’est un phosphate noir très dur. Il s’agit d’un un silex phosphaté où les grains sont très
bien cimentée. La granulométrie est hétérogène où on peut voir des lithoclastes
millimétriques. Les coprolithes ont aussi rencontrés avec des tailles supérieures à 1 mm (Fig
26).

Fig.26- Aspect macroscopique de dolomite dure et phosphate mois friable l’échantillon


KFS7B.

40
CHAPITRE 4

ANALYSE GRANULOMETRIQUE

Cette étude granulométrique sur les minerais phosphates de la région de Tébessa Nord
et Sud vise à caractériser les phosphates de la région de Tébessa et de comprendre les
conditions de mise en place. Ceci afin de suivre l’évolution verticale des paramètres
granulométriques et déterminé le mode de transport des particules phosphatées dans les deux
secteurs d’étude.

1. MATERIEL ET METHODES DE L’ETUDE GRANULOMETRIQUE

1.1. Matériel

La préparation des échantillons consiste aux étapes suivantes :

Concassage préliminaire

Cette opération (concassage à mâchoire électrique)(Fig.27-A) a pour but de réduire


les dimensions des échantillons des minerais de phosphate et de libérer les grains de leurs
matrices (et ciments). L’ouverture des mâchoires est adaptée à plus de 4 mm. Cette dimension
a été choisie pour ne pas concasser les grains phosphatés et pour assurer leur préservation et
leur signification aux analyses granulométriques. Il est à noté que le choix de cette ouverture
est dictée par une étude pétrographique sur lames minces qui a montré que la taille de ces
grains phosphatés (pellets, coprolithes, dents de poissons, litho clastes, ……) ne dépassent pas
les 3 mm en général. La fraction après concassage préliminaire est souvent contrôlée par une
loupe binoculaire (Fig.27-C). Il aussi nécessaire d’effectuer un quartage assurer
représentativité de l’échantillon (Kechiched, 2017).

41
A B C

Fig.27 : Concassage et préparation préliminaire.

(A) : Concasseur à mâchoire électrique pour réduise les dimensions ; (B) : Balance pour
pesage ; (C) : Loupe binoculaire pour l’étude des grains.

Préparation finale de l’échantillon

Cette étape consiste à imbiber l’échantillon à l’eau distillée, dans un récipient pour une
durée 72 heures à deux jours en fonction de la dureté de l’échantillon. Elle vise la fragilisation
de l’échantillon et de mettre en suspension les éléments figurés de la roche phosphatée
(pellets, coprolithes, litho clastes, bio clastes, …..etc.).

Le minerais de phosphates dont la matrice argileuse, sont facilement traités par rapport
aux faciès à ciment carbonaté. Cela nécessite la prolongation de la période d’imbibition. A la
fin de cette étape, le produit soit quasi-pulvérulent dans l’eau distillée.

Classification granulométrique a voix humide

L’échantillon est soumis à une classification à voix humide en utilisant tamiseuse type
MINOR(Fig. 28). Les fractions prises en compte, sont comprises de moins 45µm à 2 mm.
Huit (8) Tamis disponibles en plus le récipient des fines ont été utilisés, au niveau du
laboratoire de sédimentologie à l’Université d’Ouargla. Le refus de chaque tamis est séché à
l’aire libre (Température de 35 C°). Les refus sont pesés et reportés sur une feuille de calcul.
Les pourcentages sont calculés sur la base des poids de refus.

La fraction du refus +2 mm n’a pas été prise en compte pour les calculs granulométriques car
l’examen cette fraction sous loupe binoculaire a montré des grains qui sont toujours cimentés.

42
Une remise à 100 % a été effectuée pour les fractions prises en compte et que tous les calculs
ont été faits sur ces fractions, car elles montrent une libération totale des grains de leurs
ciments / matrices.

Fig.28: Série de Tamis MINOR.

1.2. Méthodes

Les résultats de pesage après séchage sont interprétés à l’aide des méthodes de calcul
numériques et graphique qui reposent essentiellement sur les méthodes statistiques description
à savoir les courbes de fréquences relatives et cumulatives. Les graphes des probabilités ont
été utilisés dans cette étude pour déterminer le mode de transport des particules. Les méthodes
statistiques descriptives sont détaillées en annexe.

Les courbes cumulatives

Il s’agit d’une représentation graphique de la distribution de fréquences cumulées. Les


pourcentages cumulés en poids ont été calculés et ils sont visualisés sous forme des courbes
cumulatives ou en abscisse, la dimension des mailles et en ordonnées le pourcentage cumulés
correspondants.

43
Les courbe fréquences relatives

Il s’agit d’un polygone des fréquences relatives, ou les dimensions des mailles utilisées sont
mises en abscisses. Les fréquences relatives des poids des mailles correspondantes sont mises
sur les ordonnées. Cette représentation permet de caractériser statistiquement de classe
granulométriques.

Les graphes des probabilités – Droite d’Henry

Lorsque il s’agit d’une loi normal ; la courbe devient une droite. Visher (1969) a utilisé
l’échelle de probabilité pour individualiser les stocks granulométriques et les modes de
transport. Cette méthode a été utilisée par Mouflih (2015) pour la caractérisation du mode de
transport pour les particules phosphatées marocaines. Il a noté que la mode de transport est le
principal facteur qui peut modifier une telle répartition des particules. Ce dernier est
responsable de l’individualisation de trois segments (ou plus) qui correspondent à trois (ou
plusieurs) populations et qui peuvent être regroupées en :

-Transport par suspension pour les particules fines.


-Transport par saltation pour les particules moyennes.
-Transport par roulement pour les particules grossières.
Les paramètres granulométriques qui sont calculés, selon la méthode de Folk et Ward (1957).

La moyenne

Elle permet d’avoir une idée de l’éventail de granulométrie d’un échantillon donné. Elle est
calculée par ma formule suivante :

=(

: Diamètre des particules, en unités , correspondant à un pourcentage pondéral.

Classement (sorting ou déviation standard)

Il indique la dispersion des tailles par rapport à la moyenne de l’échantillon. Il est calculé par
la formule suivante :

Les résultats sont interprétés selon les fourchettes suivantes :


44
- 0 très bien classé.

-0 : bien classé.

- 0,50 0,71 : assez bien classé.

-0,71 1,00 : moyennement classé.

- 1,00 2,00 : mal classé.

- 2,00 4,00 : très mal classé.

Asymétrie (Skewness)

Elle indique la présence d’une prépondérance, ou non, de particules fines (valeurs


positives) ou grossières (valeurs négatives), par rapport à la moyenne de l’échantillon
(Fig.29) :

Ski  ((16  84  2. 50) / 2(84  16))  (( 5   95  2. 50) / 2( 95   5))

Les résultats sont interprétés selon les fourchettes suivantes :

 +1,00 >Ski> +0,30 : forte asymétrie vers les petites tailles ;


 +0,30 >Ski> +0,10 : asymétrie vers les petites tailles ;
 +0,10 >Ski>-0,10 : symétrie granulométrique de l’échantillon ;
 -0,10 >Ski> -0,30 : asymétrie vers les grands tailles ;
 -0,30 >Ski> -0,10 : forte asymétrie vers les grands tailles ;

45
Fig. 29: Asymétrie des courbes granulométriques.

Kurtosis (coefficient d’acuité)

C’est l’indice d’acuité du mode qui consiste à mesurer l’angulosité de la courbe des
fréquences (Fig. 30). Lorsque le mode est concentré dans des classes granulométriques
restreintes. La distribution est dite leptokurtique ; s’il est dispersé, la distribution est
platykurtique.Il est calculé par la formule suivante :

K  ( 95   5) / (2.44.( 75   25))
G

 KG< 0,67 : courbe très platykurtique ;


 0,67-0,90 : courbe platykurtique ;
 0,90-1,11 : courbe mésokurtique ;
 1,11-1,50 : courbe leptokurtique ;
 1,50-3,00 : courbe très leptokurtique ;
 3,00 <KG : courbe extrêmement leptokurtique.

46
Fig. 30 : Angulosité de la courbe des fréquences.

2. RESULTATS DE L’ANALYSE GRANULOMETRIQUE

2.1. Minerais de phosphates d’El KOUIF (Tébessa Nord)

L’étude granulométrique des minerais de phosphates de Dj. El Kouif a été effectuée sur seize
(16) échantillons de phosphates prélevés de l’affleurement situé à côté de Douar El fogaa à El
Kouif. Ces échantillons représentent les niveaux phosphatés de la base, ceux du centre et ceux
du sommet de l’horizon phosphaté. Le choix de ces échantillons a été fait surtout sur la base
de leur friabilité permettant leur adéquation aux différents traitements granulométriques. Les
indices de Folk et Ward (1957) ont été calculés à l’aide d’une feuille de calcul programmée
GRADISTAT (Simon, 2010).

2.1.1. Echantillons des minerais de phosphates à la base

Quatre (4) échantillons ont été prélevés à la base de l’horizon de Djebel El Kouif (voir la
position des échantillons dans la figure (06). Ils sont représentés par un minerai de phosphate
friable dont la matrice est généralement argileuse /carbonatée. Les courbes des fréquences
relatives montrent que la distribution est bimodale(Fig.31-A). Les courbe fréquences
cumulée, révèlent que ; (1) les fractions inférieures 0,125 mm sont les plus dominées
représentant 50 % de la totalité. Ce sont les pellets et composantes fines essentiellement;(2) la
fraction varie 0,125 mm à 0,5 mm représentent 40 % ;(3) la fraction dépassant 0,5 mm
montre un pourcentage de 10 % composée de pellets, de coprolithes et de litho-clastes
(Fig.31-B).
47
Tableau. 1 :Fréquences relatives de minerais de phosphates à la base d’El Kouif.

Diamètres des tamis Fréquence Relative (%)


(mm)
KFA1-B KFA2 KFA 3 KFA5
0,045 5,21 3,37 6,08 12,24
0,125 47,59 51,34 49,16 25,01
0,25 28,16 27,08 22,40 28,48
0,5 9,47 9,30 9,94 16,20
1 3,69 2,66 3,64 5,08
1,25 5,89 6,25 8,78 12,92
Tableau. 2 : Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de à la base de El Kouif.
Diamètres des tamis Fréquence cumulées(%)
(mm)
KFA1-B KFA2 KFA3 KFA5
0,045 5,21 3,37 6,08 13,28
0,125 52,81 54,70 55,25 40,42
0,25 80,95 81,79 77,64 71,32
0,5 90,42 91,09 87,58 88,99
1 94,11 93,75 91,22 94,42
1,25 100,00 100,00 100,00 100,00

48
Fig. 31: Courbe granulométriques des échantillons de minerais de phosphates a la base
(horizon. B) de l’affleurement d’El KOUIF. (A) : courbes des fréquences relatives ;(B) :
courbe des fréquences cumulées.

La paramètres granulométriques calculés, montrent que : (1) la classe moyenne est de


1,722 mm ;(2) le coefficient de classement variant de 0,987 à 1,349 (Moy =1,124) indiquant
un classement mal classé ;(3) l’indice d’asymétrie Ski varie de -0,396 à 0,016 (Moy = -0,280)
montrant asymétrie vers les grands tailles ;(4) l’indice d’acuité de varie de 0,795 à 0,966
(Moy = 0,249) qui indique des courbes très platykrutique(Annexe. 1).

Les graphes des probabilités montrent trois (3) domaines (Fig. 32).

(1) un premier domaine (A) représentant les particules fine avec des fractions inférieures à
0,250 mm un pourcentage de 75 % des particules. Le transport admis pour ces particules est la
suspension.

(2) le deuxième domaine (B) caractérise une population de particules dont le diamètre est
compris entre 0,150 et 1 mm. Ces grains sont transport par saltation et ils montrent 18 % de
l’ensemble des particules

49
(3) le troisième domaine (C) correspond aux particules avec un pourcentage de 7 % et dont
les diamètres sont supérieurs à 1mm. Il s’agit de la population la plus grossière ou le transport
s’est effectué par roulement.

Fig. 32 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates à la base du
(horizon B) de l’affleurement d’El KOUIF (Tébessa Nord).

2.1.2. Echantillons de minerais de phosphates du centre de l’affleurement

Trois (3) échantillons de centre de l’affleurement de Djebel Kouif ont fait l’objet de la
classification granulométrique (voir la position des échantillons dans la figure (06). Les
courbes de fréquences relatives montrent une distribution bimodale (Fig-A). Les courbes
cumulées révèlent que : (1) les fractions dont la taille est inférieures 0,25 mm représente 57
%. Ce sont les fractions fines (composantes d’exo-gangue et les particules phosphatées
fines); (2) la fraction dont la taille variant de 0,25 à 0,5 mm représente 25 % des particules
montrent essentiellement des pellets ;(3) fraction grossière dont la taille dépassant 0,5 mm
montre un pourcentage de 18 % de particules (Fig.33-B).

50
Tableau.3 : Fréquences relatives de minerais de phosphates de centre de l’affleurement de
ElKouif.

Diamètres des tamis Fréquences relative (%)


(mm)
KFA7 KFA8 KFA9-A
0,045 8,37 9,81 8,35
0,125 20,96 18,45 22,58
0,25 27,70 20,34 20,70
0,5 23,38 24,01 23,56
1 6,35 8,89 8,50
1,25 13,25 18,71 16,50

Tableau. 4 : Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de centre de l’affleurement


d’El Kouif.

Diamètres des tamis Fréquence cumulées(%)


(mm)
KFA7 KFA8 KFA9-A
0,045 8,37 9,81 8,35
0,125 29,33 28,26 30,58
0,25 57,03 48,60 51,63
0,5 80,40 72,60 75,20
1 86,75 81,49 83,50
1,25 100,00 100,00 100,00

Les paramètres granulométriques calculés montrent que : (1) la classe moyenne est de
1,163mm ; (2) le coefficient de classement varie de 1,267 à 1,313 dont la moyenne est
1,294 montrant un classement mal classé ; (3) L’indice d’asymétrie Ski varie de 0,120 à 0, 316
(Moy = 0,105), montrant une asymétrie vers les petites tailles ; (4) l’indice d’acuité de
varie de 0,671 à 0,771(Moy = 0,257) indiquant des courbe platykurtique en générale
(Annexe. 1).

51
Fig.33 : Courbes granulométriques des échantillons des minerais de phosphates au centre du
(Horizon B) de l’affleurement d’El Kouif(A) :courbes des fréquences relatives ; (B) : courbes
des fréquences cumulées.

Les graphes des probabilités montrent trois (3) domaines (Fig.34) :

(1) le premier domaine (A) caractérise la population dont diamètre est inférieure à 0,250 mm.
Le mode de transport le plus admis est la suspension représentant 52,4 % des particules.

(2) le deuxième domaine (B) caractérise la population dont le diamètre variant entre 0,250 à
1mm. Elle correspond aux grains de tailles moyennes qui sont transportés par saltation. Le
pourcentage de ce domaine est 31,5 % des particules.

52
(3) le troisième domaine (C) correspond aux particules dont les diamètres supérieures à 1 mm.
C’est la fraction grossière ou le transport est par roulement. Le pourcentage est estimé de 6,1
% des particules.

Fig. 34: Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au centre du
(horizon B) de l’affleurement d’El KOUIF (Tébessa Nord).

2.1.3. Echantillons des minerais de phosphates au sommet de l’affleurement

Trois (3) échantillons de minerais de phosphate sont été prélevés au sommet de


l’affleurement de Douar el Fogaa (voir la figure xxx pour la position des échantillons). Les
courbes des fréquences relatives ont montré une distribution clairement de type bimodale(Fig.
35–A). Les courbes des fréquences cumulées révèlent que: (1) les fractions inférieures à
0,125, ils sont les plus dominées montrent un pourcentage de 50 % des particules. Ce sont
les particules fines représentées essentiellement par des pellets, du ciment et de la matrice ;
(2) les fractions variant de 0,150 à 0,5 mm représentent 40 % des particules. Elles sont
représentées par pellets essentiellement ; (3) les fractions dont la taille dépasse 0,5 mm
montrant 10 % des particules. Ilest indiquent la fraction grossière constituée de coprolithes,
litho-clastes (Fig. -B).

53
Tableau.5 : Fréquences relatives de minerais de phosphates de sommet de l’affleurement d’El
Kouif.

Diamètres des tamis Fréquence relative (%)


(mm)
KFA12 KFA14 KFA16
0,045 11,40 19,64 6,36
0,125 38,42 52,84 41,71
0,25 29,19 9,20 27,34
0,5 11,14 9,09 12,79
1 2,84 2,50 3,38
1,25 7,01 6,73 8,42

Tableau.6 : Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de sommet de l’affleurement


d’El Kouif.

Diamètres des tamis Fréquence cumulées(%)


(mm)
KFA12 KFA14 KFA16
0,045 11,40 19,64 6,36
0,125 49,82 72,84 48,07
0,25 79,01 81,69 75,41
0,5 90,15 90,77 88,20
1 92,99 93,27 91,58
1,25 100,00 100,00 100,00

Les paramètres granulométriques calculés montrent que : (1) la classe moyenne est de
1,877 mm ; (2) le classement est mauvais avec un coefficient de classement variant de
1,141 à 1,289 (Moy = 1,209) ; l’indice d’asymétrie Ski varie de -0,279 à -0,167 (Moy = -
0,236) montrant une asymétrie vers les grands tailles; (4) l’indice d’acuité varie de 0,934 à
1,517 (Moy = 1,184) qui indique des courbes mésokurtiques à leptokurtiques (Annexe.1).

54
Fig.35: Courbes granulométriques des échantillons de minerais de phosphates au sommet du
(horizon B) DE L’affleurement d’El Kouif. (A) : courbes des fréquences relatives ; (B) :
courbes des fréquences cumulées.

Les graphes des probabilités de ces échantillons montrent trois domaines(Fig.36) :

(1) le premier domaine (A) caractérise les fractions fines dont la taille des grains est inférieure
à 0,250 mm ou le transport est par suspension. Il représente 78,7 % de la totalité.

(2) le deuxième domaine (B) caractérise une population des particules dont le diamètre varie
entre 0,250 et 1 mm qui sont transportées par saltation. Ce domaine représente 13,9 % de la
totalité.

55
(3) le deuxième domaine (C) ou le diamètre des particules phosphatées est supérieur à 1mm.
Il représente la fraction la plus grossière avec friable pourcentage 7,3 % ou le transport est par
roulement.

Fig.36 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au sommet du
(horizon B) de l’affleurement d’El KOUIF (Tébessa Nord).

2.2. Minerais de phosphates de Dj. Kef Esse Noun (Tébessa Sud)

L’analyse granulométrique des minerais de phosphates du gisement de Kef Essenoun


a été faite sur sept (7) échantillons. Ces échantillons représentent les minerais phosphates des
niveaux de la base, du centre, du sommet de l’affleurement (Fig. 18) (pour la subdivision du
faisceau phosphatée).

2.2.1. Echantillons des minerais de phosphates de la couche basale

Quatre échantillons des minerais de phosphates prélevés à la couche basale de Kef


Essenoun ont été utilisés pour l’analyse granulométrique. Les courbes des fréquences relatives
révèlent deux modes témoignant d’une hétérogénéité granulométrique relativement (Fig.37-
A).Les courbes cumulatives montrent que : (1) Les fractions inferieures à 0,125 mm
représentent 55 % des particules phosphatées. Les fractions dont la taille varient entre 0,125 à
0,5 mm représentent 35 % (essentiellement des pellets) ; (3) les fractions dépassant 0,5 mm

56
représentent 10 % qui sont constituées de coprolithes, litho clastes, et des bio clastes (Fig.37-
B).

Tableau.7 : Fréquences relatives de minerais de phosphates de la couche basale.

Diamètres des tamis Fréquence relative (%)


(mm)
KFS1 KFS2 KFS3 KFS4
0,045 9,25 14,60 15,14 10,37
0,125 36,65 49,10 78,89 41,48
0,25 38,65 34,35 5,336 38,64
0,5 8,14 1,66 0,56 6,94
1 17,90 0,03 0,06 0,54
1,25 5,71 0,26 0 2,04

Tableau.8 : Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de la couche basale.

Diamètres des tamis Fréquence cumulative (%)


(mm)
KFS1 KFS2 KFS3 KFS4
0,045 9,25 14,60 15,14 10,37
0,125 45,91 63,70 94,04 51,84
0,25 84,36 98,05 99,37 90,48
0,5 92,50 99,71 99,94 97,42
1 94,29 99,74 100,00 97,96
1,25 100,00 100,00 100,00 100,00

Les paramètres granulométriques calculés montrent que : (1) la classe moyenne est de
2,177mm ; (2) le classement est moyen avec un coefficient de classement variant de 0,544
à 1,052 (Moy = 0,263); l’indice d’asymétrie Ski varie de -0,039 à 0,159 (Moy = 0,034)
montrant une asymétriegranulométrique de l’échantillon ; (4) l’indice d’acuité varie de
1,057 à 1,402 (Moy = 1,201) qui indique des courbes leptokurtiques à
mésokurtiques.(Annexe.2).

57
Fig.37 : Courbes granulométriques des échantillons de minerais de phosphates de la couche
basale du (horizon B) DE L’affleurement de Kef Essen Noun. (A) : courbes des fréquences
relatives ; (B) : courbes des fréquences cumulées.

Les graphes des probabilités de ces échantillons montrent trois domaines(Fig.38) :

(1) le premier domaine (A) caractérise les fractions fines dont la taille des grains est inférieure
à 0,25 mm ou le transport est par suspension. Il représente 93 % de la totalité.

(2) le deuxième domaine (B) caractérise une population des particules dont le diamètre varie
entre 0,25 et 1 mm qui sont transportées par saltation. Ce domaine représente 6 % de la
totalité.

58
(3) le deuxième domaine (C) ou le diamètre des particules phosphatées est supérieur à 1mm.
Il représente la fraction la plus grossière avec friable pourcentage 1 % ou le transport est par
roulement.

Fig.38 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au de la


couche basale du (horizon B) de l’affleurement de Kef Esse Noun (Tébessa Sud).

2.2.2. Echantillons des minerais de phosphates de la couche principale

Deux échantillons des minerais de phosphates prélevés à la couche principale de Kef


Essenounont été utilisés pour l’analyse granulométrique. Les courbes des fréquences relatives
révèlent un seul mode témoignant d’une homogénéité granulométrique (Fig.39-A). Les
courbes cumulatives montrent que : (1) Les fractions inferieures à 0,25 mm la plus dominées
représentent 80 % des particules.La fractionsdont la taille varient entre 0,25 à 0,5 mm
représentent 18 % (essentiellement des pellets) ; (3) les fractions dépassant 0,5 mm
représentent 2 % qui sont constituées de coprolithes, litho clastes (Fig.39-B).

59
Tableau.9 : Fréquences relatives de minerais de phosphates de la couche principale des
phosphates de Kef Essnoun.

Diamètres des tamis Fréquence relative (%)


(mm)
KFS5 KFS6
0,045 8,47 9,76
0,125 20,41 22,16
0,25 54,01 47,98
0,5 16,41 18,95
1 0,38 0,44
1,25 0,32 0,72

Tableau.10 : Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de la couche principale des


phosphates de Kef Essenoun

Diamètres des tamis (mm) Fréquence relative (%)


KFS5 KFS6
0,045 8,47 9,76
0,125 28,89 31,92
0,25 82,89 79,90
0,5 99,30 98,85
1 99,68 99,28
1,25 100,00 100,00

Les paramètres granulométriques calculés montrent que : (1) la classe moyenne est de
1,716 mm ; (2) le classement est moyen avec un coefficient de classement variant de 0,931
à 1,016 (Moy =0,973) ; l’indice d’asymétrie Ski varie de 0,162 à 0,199 (Moy =0,18) montrant
une asymétrie vers les petites tailles ; (4) l’indice d’acuité varie de 1,191 à 1,312 (Moy

=1,256) qui indique des courbes leptokurtiques (Annexe.2).

60
Fig.39 : Courbes granulométriques des échantillons de minerais de phosphates de la couche
principale du (horizon B) DE L’affleurement de Kef Essen Noun. (A) : courbes des
fréquences relatives ; (B) : courbes des fréquences cumulées.

Les graphes des probabilités de ces échantillons montrent trois domaines(Fig.40) :

(1) le premier domaine (A) caractérise les fractions fines dont la taille des grains est inférieure
à 0,250 mm ou le transport est par suspension. Il représente 80 % de la totalité.

(2) le deuxième domaine (B) caractérise une population des particules dont le diamètre varie
entre 0,250 et 1 mm qui sont transportées par saltation. Ce domaine représente 19 % de la
totalité.

61
(3) le deuxième domaine (C) ou le diamètre des particules phosphatées est supérieur à 1mm.
Il représente la fraction la plus grossière avec friable pourcentage 1 ou le transport est par
roulement.

Fig.40 : Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au de la


couche principale de l’affleurement de Kef Esse Noun (Tébessa Sud).

2.2. 3. Echantillon des minerais de phosphates de la couche sommitale du phosphate de


Kef Essenoun

Un seul échantillon des minerais de phosphates prélevés à la couche sommitale du


gisement de Kef Essenoun, a été utilisé pour l’analyse granulométrique. La courbe des
fréquences relatives révèle un seul mode témoignant d’une homogénéité granulométrique
(Fig.41-A). La courbe cumulative montre que : (1) Les fractions inferieures à 0,25 mm la plus
dominées représentent 70 % des particules phosphatées. Les fractions dont la taille varient
entre 0,25 à 0,5 mm représentent 22 % (essentiellement des pellets) ; (3) les fractions
dépassant 0,5 mm représentent 8 % qui sont constituées de coprolithes, litho clastes (Fig.41-
B).

62
Tableau.11 : Fréquences relatives de minerais de phosphates de la couche sommitale.

Diamètres des tamis (mm) Fréquence relative (%)

KFS7-8
0,045 5,25
0,125 14,27
0,25 50,65
0,5 22,34
1 2,30
1,25 5,19

Tableau.12 : Fréquences cumulatives de minerais de phosphates de la couche sommitale.

Diamètres des tamis Fréquence cumulative


(mm) (%)
KFS7-8
0,045 5,25
0,125 19,52
0,25 70,17
0,5 92,51
1 94,81
1,25 100,00

Les paramètres granulométriques calculés montrent que : (1) la classe moyenne est de
1,342 mm ; (2) le classement est moyen avec un coefficient de classement de 0,979;
l’indice d’asymétrie Ski de -0,051 montrant une asymétrie granulométrique de l’échantillon ;
(4) l’indice d’acuité de 1,25 qui indique des courbes leptokurtiques(Annexe.2).

63
Fig.41 : Courbe granulométrique de l’échantillon de minerai de phosphates de la couche
principale du (horizon B) du gisement de Kef Essenoun(A) : courbes des fréquences
relatives ; (B) : courbes des fréquences cumulées.

Les graphes des probabilités de ces échantillons montrent trois domaines(Fig.42) :

(1) le premier domaine (A) caractérise les fractions fines dont la taille des grains est inférieure
à 0,250 mm ou le transport est par suspension. Il représente 70,1 % de la totalité.

(2) le deuxième domaine (B) caractérise une population des particules dont le diamètre varie
entre 0,150 et 1 mm qui sont transportées par saltation. Ce domaine représente 24,6 % de la
totalité.

64
(3) le deuxième domaine (C) ou le diamètre des particules phosphatées est supérieur à 1mm.
Il représente la fraction la plus grossière avec friable pourcentage 5,3 % ou le transport est par
roulement.

Fig. 42: Graphes des probabilités des échantillons des minerais de phosphates au de la
couche sommitale du (horizon B) de l’affleurement de Kef Esse Noun (Tébessa Sud).

3. Comparaison et synthèse sur l’étude granulométrique

Les minerais de phosphates de la base de l’affleurement de douar El Fogaa à Djebel El


Kouif sont caractérisés par la présence de la fraction fine à moyenne et parfois grossière,
expliquant ainsi leur classement mauvais. Les modes de transport des particules les plus
admis sont par suspension.

Les minerais de phosphates du centre de l’affleurement sont caractérisés par


d’abondance de la fraction fine avec une symétrie présentant un classement mauvais. La
suspension est le mode de transport le plus attribué pour ces particules.

Les échantillons de minerais de phosphates du sommet de l’affleurement montrent une


hétérogénéité granulométrique des particules dont le classement est mauvais. Les particules
sont eu un mode de transport essentiellement par suspension et par saltation.

Les minerais de phosphates de la couche basale du gisement de Kef Essenoun sont


caractérisés par la présence de la fraction fine à moyenne, expliquant ainsi leur classement
moyen. Les modes de transport des particules les plus admis sont par suspension.

65
Les minerais de phosphates du la couche principale de (horizon B) de l’affleurement
sont caractérisés par d’abondance de la fraction fine avec une symétrie présentant un
classement moyen. La suspension est le mode de transport le plus attribué pour ces particules.

Les échantillons de minerais de phosphates du sommitale de (horizon B) de


l’affleurement montrent une homogénéité granulométrique des particules dont le classement
est moyen. Les particules sont eu un mode de transport essentiellement par suspension et par
saltation.

D’une manière générale l’étude granulométrique a permis de mettre en évidence


l’aspect hétérogène des particules phosphatées indiquant ainsi que ces particules sont
authigène.

En contraste, les minerais de phosphates du gisement de Kef Essenoun se


caractérisent par des courbes de fréquences monomodales indiquant une homogénéité
granulométrique des particules phosphatées. Une classe moyenne de 0.2 mm a été
observée avec un mode de transport par suspension. Ceci reflète un système de mise en
place par remaniement à priori.

Cette étude éclaircit la différence entre les phosphates du Nord de Tébessa et


ceux du Sud Tébessa et par conséquent la différence dans l’histoire de mise en place de
ces phosphates.

66
CHAPITRE 5 :

ETUDE MORPHOSCOPIQUE DES PARTICULES PHOSPHATEES

Introduction

Ce chapitre a pour objectif, l’étude morphoscopique des grains phosphatés afin de


décrire les caractéristiques morphologiques grains phosphatés en l’occurrence les pellets, les
coprolithes, la glauconie d’une part et de suivre l’abondance du ciment. Les critères
morphoscopiques et les pourcentages de chaque critère au sein de l’échantillon vont aussi
faire l’objet de ce chapitre. Ceci va permettre d’interpréter l’effet de transport de ces grains.

1. METHODOLOGIE DE L’ETUDE MORPHOSCOPIQUE

1. 1. Notions sur l’analyse morphoscopique

Les grains des phosphates ont été étudiés suivant la méthode habituelle, qui a été
exposée et discutée par l'un de nous (A. Cailleux) en 1942 et 1963. Rappelons brièvement
l'essentiel, par grains phosphates nous entendons le sédiment meuble dont les grains ont 0,45
à 1 mm de long. On étudie seulement la fraction comprise entre ces dimensions avec une
détermination statistique des différents types de grains des phosphates dans les dépôts.

La morphoscopie, toujours en usage actuellement, consiste à trier par tamisage les


principales fractions granulométriques d’un sédiment, puis à classer les grains par observation
à la loupe binoculaire (grandissements de 5 fois à 80 fois) pour tenter de déterminer les
milieux de dépôt de ceux-ci. Ce classement tient compte de deux critères à savoir (1) la forme
des grains et (2) leur aspect de surface.

Cailleux aboutit ainsi à trois catégories principales de grains : les « Non-Usés » (dits
« NU »), les « Emoussés-Luisants » (dits « EL ») et les « Ronds-Mats » (dits « RM
»).Examinons les principaux types de grains phosphatés, notamment parmi les coprolithes et
pellets et glauconies. On distingue ainsi trois sortes principales de grains.

a)- NU. Non-usés :Presque toujours anguleux, à sommets ponctuels et arêtes tranchantes. Soit
brillants, soit ternes.Et les grains « NU » se caractérisent par leur forme anguleuse, que les
cristaux soient automorphes (c'est-à-dire bien formés, tels que les cristaux bipyramides) ou

67
non. Les arêtes, c'est-à-dire les parties saillantes des grains, ne présentent aucune trace de
polissage ni d'arrondissement. Leur aspect de surface peut indifféremment être mat ou luisant.
Ces grains caractérisent les arènes, les transports dans des cours d’eau douce sur de très
faibles distances, les dépôts glaciaires, etc.
b) EL Émoussés-luisants :Les sommets et les arêtes sont émoussés et brillants, fonctionnant
comme un miroir convexe. Un oeil exercé y reconnaît même l'image du filament de la lampe.
Subanguleux à subarrondis. Résultat d'une longue usure par l'eau. Les fleuves ne donnent
guère que des subanguleux, les petites plages récentes aussi ; sur les plages lacustres et surtout
marines, à fort ressac, le façonnement aboutit à la longueà des subarrondis ou arrondis ; enfin
par tourbillonnement dans desmoulins karstiques ou autres, on peut arriver finalement à des
arrondis luisants et ronds-luisants.

Les « EL » présentent une dominance d’arêtes arrondies et peuvent parfois acquérir la


forme de sphères presque parfaites. Leur aspect de surface est toujours très poli, brillant,
luisant sous l’éclairage de la loupe binoculaire. Ils sont caractéristiques de longs transports en
milieux aquatiques continentaux (rivières, fleuves), ou d’évolutions en milieux marins
(plateau continental, plages, etc.).

c) RM. Ronds-mats propres :Forme arrondie, à peine plus longue que large. Surface
entièrement mate, du fait de marques de choc. Résultat de chocs dans l'air, sous l'effet du vent.
Entre les non-usés et les ronds mats s'observent, toutes les transitions, qu'on peut appeler
émoussés-mats. Ce sont d'abord les sommets qui sont mats, puis les arêtes, puis les faces ;
enfin le contour tend vers la formede petites graines presque sphériques.

Les « RM », comme leur nom l’indique, ont une morphologie générale sub-sphérique
pouvant parfois atteindre celle d’une sphère parfaite. Leur aspect de surface est toujours
dépoli et mat. Ils sont caractéristiques d’une évolution en milieu éolien (transport par le vent),
et essentiellement trouvés sur les dunes littorales et dans certains environnements désertiques.

La caractéristique du ronds-mats sensu stricto, les émoussés-mats ont été comptés


avec les ronds-mats, puisqu'ils indiquent la même dynamique.Il peut arriver que des grains
usés par l'eau (EL) ou par le vent (RM) à une époque ancienne, puis inclus dans des grès ou
restés meubles, aient été ensuite, du fait de l'érosion, incorporés à des dépôts plus récents,
quaternaires ou actuels.

68
1. 2. Description des grains phosphatés pour l’étude morphoscopique

Les éléments figurés qui font l’objet de cette étude sont :

a) Les pellets

Nous considérons généralement par la terminologie pellets toute particule phosphatée


dont la taille comprise entre 50 et 800 µm (Ben Hassen et al., 2010). La taille peut aller à plus
1 mm. Ce sont des coprolithes (excréments des êtres vivants phosphatisés). Ces pellets ont
une forme arrondie.

b) coprolithe

A forme rectangulaire, apparaissent en grains de forme rectangulaires. Ces dimensions


varient de 250 µm à plus de 1mm.

c)La glauconie

Elle est de couleur verdâtre à verte brunâtre. La taille est variable de quelques
centaines de micromètre à 1 mm. La glauconie est souvent repartie entre les grains (inter-
granulaires). Elle se trouve liée au ciment carbonaté (calcite, dolomie) ou argileux. Le
pourcentage de la glauconie dans les phosphates varie d’un type de minerai à l’autre mais elle
ne représente plus que 5 % de l’ensemble des grains dans le minerai de phosphate. La
présence de la glauconie, généralement indique un milieu réducteur. La formation de ce type
de phosphate est rattachée alors à un milieu réducteur. Ce indique à permis la présentation de
ces phosphates et se matière organique (Kechiched, 2017).

d) Débris organiques

Les débris organiques sont rencontrés dans les minerais de phosphates sous diverses
tailles et formes. La proportion est variable d’un type de minerai à l’autre. Ce sont
généralement des fragments de coquilles, des dents de poissons et des débris osseux.

69
2. RESULTATS OBTENUS

2.1. El Kouif (Tébessa Nord)

L’analyse en grains a été faite sur 3 échantillons, représentant, la base, le centre et le


sommet de la section étudiée. Après avoir effectué une classification granulométrique.
Chacune des fractions a fait l’objet d’un examen sous la loupe binoculaire afin d’identifier les
pourcentages de chaque type de grains et le ciment.

2.1.1. Echantillon de la base de l’affleurement (KFA1-B)

a) description de l’échantillon après classification

Le résultat de l’analyse en grains et l’analyse morphoscopique a été effectué pour chaque


fraction les résultats sont présenté du tableau (Tableau13). L’échantillon montre les
caractéristiques suivantes:

 La fraction 45 µm est constitué de pellets essentiellement (25 %), un pourcentage


faible de 4 % pour les coprolithes et des traces de la glauconie (1%). Tandis que le
ciment représente 70 % de cette fraction.
 La fraction de 125µm montre une augmentation du pourcentage des grains
phosphatées (coprolithes : 20%, Pellet : 25 %). Les glauconies sont toujours en trace
(1 %). Le ciment représente 54 %.
 La fraction de 250 est caractérisée par la présence de pellets qui représente 30%. Les
coprolithes montrent un pourcentage faible (10%)
 La fraction 500µm est caractérisée essentiellement une faible fréquence des grains
phosphatés (coprolithes : 5 % ; pellets : 10 %, glauconies : 1%). La fraction montre un
pourcentage élevée du ciment (84 %).
 La fraction 1mm représentée par les coprolithes (30%) ; les pellets (25%) ; les
glauconies (1%) et le ciment (44 %).

70
Tableau 13 :le pourcentage des éléments figurés de la couche de base (KFA1-B)

Diamètre Pourcentage%
de tamis
coprolithes pellets glauconie ciment
45µm 4 25 1 70
125µm 20 25 1 54
250µm 10 30 1 59
500µm 5 10 1 84
1mm 30 25 1 44

b) Description de la fraction 250µm

Cette fraction a été choisie pour effectuer la morphoscopique, car il montre une
libération totale des grains de leur matrice (ciment) (Fig.43-A). Les résultats de
l’analyesmorphoscopique sont présentés au (Fig.43-B).Cette fraction est caractérisée par
l’abondance de ciment qui représente 59% de la roche totalité et la présence essentiellement
par pellets qui représente 30%. Les coprolithes montrent un pourcentage faible (10%). Les
glauconies sont en trace (5 %).

4 mm

Fig 43: Fraction 250 µm sur loupe binoculaire(A) et pourcentage des grains phosphates (B)
(KFA1-B).

71
L’étude morphoscopique pour chaque type de grains a montré que les coprolithes
sont : NU (20%) ; EL (80%) et les pellets sont caractérisés par : NU (0%) ; EL (75%) ; Rond
(25%) et les glauconies sont caractérisé par : NU (80%) ; EL (20%) ; Rond (0%) (Fig.44)
(Tableau 14).

Tableau 14 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFA1-B).

Coprolithes Pellets Glauconies


NU EL Rond NU EL Rond NU EL Rond
75 25 0 60 40 0 80 20 0
25 75 0 0 80 20 80 20 0
20 80 0 0 75 25 80 20 0
40 60 0 20 50 30 80 20 0
56,7 33,3 10 60 28 12 80 20 0

A B C

Fig.44 : Résultats de l’analyse morphoscopique (En %) des éléments figurés (A) coprolithes ;
(B) pellets, (C) glauconie (KFA1-B).

Ces résultats montrent que les grains sont émoussé luisant indiquant un transport des
particules phosphatées en particulier les pellets qui sont (EL+Rond). Les grains ronds sont à
l’ordre de 25 % indiquant aussi le transport de ces grains. Les glauconies sont NU qui indique
une origine argileux ayant une forme quelconque.

2. 1. 2. Echantillon de centre de l’affleurement (KFA9-A)

a) Description de l’échantillon après classification

72
Le résultat de l’analyse en grains et l’analyse morphoscopique a été effectué pour chaque
fraction d’échantillon de centre les résultats sont présenté du tableau (Tableau15).

 La fraction 45 µm est constitué de pellets essentiellement (30 %), un pourcentage


faible de 10 %pour les coprolithes et pas trouve la glauconie (0%). Tandis que le
ciment représente 60 % de cette fraction.
 La fraction de 125µm montre un baisement du pourcentage des grains phosphatées
(coprolithes : 7 %, Pellet : 25 %). Le ciment représente (68 %).
 La fraction de 250 est caractérisée par une augmentation des gains phosphatées
essentiellement les coprolithes : (25 %). Les pellets en tandis que le ciment représente
par (55 %).
 La fraction 500µm est caractérisée essentiellement une faible fréquence des grains
phosphatés (coprolithes : 5 % ; pellets : 10 %). La fraction montre un pourcentage
élevée du ciment (85 %).
 La fraction 1mm représentée par les coprolithes (15 %) ; les pellets (10%) et le ciment
avec (85%).
 Il a été constaté que la glauconie est absente dans cet échantillon.

Tableau 15 :le pourcentage des éléments figurés de centre (KFA9-A).

Diamètre pourcentage%
de tamis
coprolithes pellets glauconie ciment
45µm 10 30 0 60
125µm 7 25 0 68
250µm 25 20 0 55
500µm 5 10 0 85
1mm 15 10 0 85

b) Description de la fraction 250µm

Cette fraction est caractérisé par la diminution ciment qui demeure représenter 55 % de la
roche totale les grains phosphatées représente 23% (coprolithes: 25 %, pellets : 20%,
glauconie : (0%) (Fig.45).

73
A

4 mm

Fig 45: Fraction 250 µm sur loupe binoculaire (A) et pourcentage des grains phosphates(B)
(KFA9-A).

L’étude morphoscopique a montré que les coprolithes sont : NU (60%) ; EL (36%) ;


RM (4 %) et les pellets caractérisé par : NU (30%) ; EL (50%) ; Rond (20%)(Fig 46) (Tableau
16).

Tableau 16 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFA9-A)

Coprolithes Pellets Glauconies


NU EL Rond NU EL Rond NU EL Rond
70 30 0 50 33,33 16,67 0 0 0
28,57 57,14 14,29 20 40 40 0 0 0
60 36 4 30 50 20 0 0 0
80 20 0 30 50 20 0 0 0
66,67 33,33 0 40 50 10 0 0 0

A B

Fig 46 : Résultats de l’analyse morphoscopique (En %) des éléments figurés (A) coprolithes ;
(B) pellets (KFA9-A).

74
1.2.3. Echantillon de sommet de l’affleurement (KFA16)

a) description de l’échantillon après classification

Les résultats de l’analyse en grains et l’analyse morphoscopique a été effectué pour


chaque fraction les résultats sont représenté du (Tableau17). L’échantillon montre les
caractéristiques suivantes :

 La fraction 45 µm est constituée de coprolithes essentiellement (15 %), un


pourcentage faible de 5 %pour les pellets et des traces de la glauconie (1%). Tandis
que le ciment représente 70 % de cette fraction.
 La fraction de 125µm est caractérisée un pourcentage des pellets de (3 %),
coprolithes (5 %). Le ciment représente (92 %).
 La fraction de 250 µm montre faiblement du pourcentage des grains phosphatées
(coprolithes : 1%, Pellet : 2 %). Le ciment représente (93 %).
 La fraction 500µm est caractérisée essentiellement une faible fréquence des grains
phosphatés (coprolithes : 1 % ; pellets : 2 %). Cette fraction montre un pourcentage
élevée du ciment (97 %).
 On note l’absence des glauconies à cause les conditions non favorables à sa formation.

Tableau 17 : le pourcentage des éléments figurés de centre (KFA16).

La fraction Pourcentages%
Coprolithes Pellets Glauconie Ciment
45µm 15 5 0 80
125µm 5 3 0 92
250µm 1 2 0 93
500µm 1 2 0 97
1mm 1 2 0 97

b) Description de la fraction 250µm

Cette fraction a été choisie pour effectuer la morphoscopie, car il montre la libération totale
des grains de leur matrice (ciment) (Fig 47). Les résultats de l’analyse morphoscopique sont
présentés au (Tableau 18).

Cette fraction est caractérisé par très l’abondance de ciment qui représente 93 % de la roche
totale les grains phosphatées représente 23% (coprolithes: 3 % : pellets : 4%, glauconie (0%).

75
A B

6 mm

Fig 47: Fraction 250 µm sur loupe binoculaire (A) et pourcentage des grains phosphates (B)
(KFA16).

L’étude morphoscopique a montré que les coprolithes sont : NU (80%) ; EL (20%) ;


Rond (0 %) et les pellets caractérisés par : NU (80%) ; EL (20%) ; Rond (0%) (Fig 6).

Tableau18 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFA16).

Coprolithes Pellets Glauconies


NU EL Rond NU EL Rond NU EL Rond
66,67 26,67 6,67 60 40 0 0 0 0
60 40 0 66,67 33,33 0 0 0 0
80 20 0 80 20 0 0 0
80 20 0 80 20 0 0 0 0
100 0 0 80 20 0 0 0 0

A B

Fig.48 : Résultats de l’analyse morphoscopique (En %) des éléments figurés (A) coprolithes ;
(B) pellets(KFA16).

2.2. Kef Essenoun (Tébessa)

76
2. 2. 1. Echantillon de la couche basale (KFS1)

a) description de l’échantillon après classification

Les résultats de l’analyse en grains et l’analyse morphoscopique ont été effectué pour
chaque fraction les résultats sont présenté du tableau (Tableau19). L’échantillon montre les
caractéristiques suivantes :

 La fraction 45 µm est caractérisée par une richesse en grains phosphatées représentés


par les pellets (25 %), coprolithes (7 %), glauconie (20 %) et un pourcentage du
ciment 48%.
 La fraction de 125µm montre une augmentation du pourcentage des grains
phosphatées (coprolithes : 20%, pellet : 30 %). Les glauconies sont en trace (5 %). Le
ciment représente 45 %.
 La fraction de 250 µm est caractérisée par la présence de pellets qui représentent 40%.
Les coprolithes montrent un pourcentage faible (10%). Les glauconies sont en trace (5
%) et ciment représente 45 %.
 La fraction 500µm est constituée essentiellement par pellets représenté (30 %) et
d’autres grains avec une faible fréquence (coprolithes : 3 % ; pellets : 10 %,
glauconies : 5 %). Cette fraction montre un pourcentage élevée du ciment (62 %).
 La fraction 1mm représentée par les pellets (15 %) ; les coprolithes(5%) ; les
glauconies (3%) et le ciment (77 %).

Tableau 7 :le pourcentage des éléments figurés de centre (KFS1).

La fraction pourcentage%
coprolithes pellets glauconie ciment
45µm 7 25 20 48
125µm 20 30 5 45
250µm 10 40 5 45
500µm 3 30 5 62
1mm 5 15 3 77

77
b) Description de la fraction 250µm

Rappelons que la fraction de 250 est caractérisée par la présence de pellets qui
représente 40%. Les coprolithes montrent un pourcentage faible (10%). Les glauconies sont
en trace (5 %) et ciment représente 45 % (Fig.49) (Tableau 19).

A B

3 mm

Fig.49: Fraction 250 µm sur loupe binoculaire (A) et pourcentage des grains phosphates (B)
(KFS1).

L’étude morphoscopique a montré que les coprolithes sont : NU (20%) ; EL (80%) ;


Rond (0 %) et les pellets caractérisé par : NU (0%) ; EL (37,5 %) ; Rond (62,5 %) et les
glauconies caractérisé pas NU (40 %) ; EL (60 %) Rond (0%) (Fig.50) (Tableau 20).

Tableau 20 : Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFS1).

coprolithes Pellets Glauconie


NU EL Rond NU EL Rond NU EL Rond
42,86 57,14 0 0 40 60 50 50 0
25 50 25 0 33,33 66,67 40 60 0
20 80 0 0 37,5 62,50 40 60 0
33,33 66,67 0 0 66,67 33,33 40 60 0
0 100 0 0 33,33 66,67 33,33 66,67 0

78
Fig. 50 : Résultats de l’analyse morphoscopique (A) coprolithes ;(B) pellets ;(C)glauconie
(KFS1).

2. 2. 2 Echantillon de la couche principale (KFS6)

a) Description de l’échantillon après classification

Les résultats de l’analyse de l’analyse en grains sont présentés du tableau (Tableau


21). Ce dernier montre ce qui suit :

 La fraction de 45 µm est constituée essentiellement par le ciment et occasionnellement


par des de coprolithes (15 %), un pourcentage faible de 7 % pour les pellets et des
traces de la glauconie (7 %).
 La fraction de 125 µm montre une augmentation du pourcentage des grains phosphatés
(coprolithes : 40%, pellet : 30 %). Les glauconies sont en trace (2 %). Le ciment
représente approximativement 28%.
 La fraction de 250 est caractérisée par la présence essentiellement de pellets qui
représente 60%. Les coprolithes montrent un pourcentage (25%) et trace de
glauconies (5%) et ciment (10 %). C’est en effet la fraction la plus riche par les
particules phosphatées
 La fraction de 500µm est caractérisée par une forte fréquence des grains phosphatés
(coprolithes : 25 % ; pellets : 60 %, glauconies : 5 %). La fraction montre un
pourcentage faible du ciment (10 %).
 La fraction de 1mm représentée par les coprolithes (7 %) ; les pellets (48%) ; les
glauconies (5%) et le ciment (40 %).

79
Tableau 21 : le pourcentage des éléments figurés de centre (KFS6).

Fraction pourcentage %
coprolithes pellets glauconies ciment
45µm 15 7 7 71
125µm 40 30 2 28
250µm 25 60 5 10
500µm 25 60 5 10
1mm 7 48 5 40

b) Description de la fraction 250µm

Cette fraction est caractérisée par l’augmentation la fréquence des grains phosphatés (pellets
avec 60 % de la roche totale) le pourcentage des coprolithes est de l’ordre de 25 % ; les
glauconies ayant un pourcentage de 5%). Le ciment ne représente que 10 % (Fig.51).

A B

6 mm

Fig 51: Fraction 250 µm sur loupe binoculaire (A) et pourcentage des grains phosphates (B)
(KFS6).

L’étude morphoscopique a montré que les coprolithes sont : NU (12%) ; EL


(60%) ; Rond (28 %) et les pellets sont caractérisés par : NU (0%) ; EL (33,33 %) ; Rond
(66,6 %). Les glauconies sont NU (40 %) ; EL (60 %) Rond (0%) (Fig.52) (Tableau 22).

80
Tableau 22: Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFS6).

Coprolithes Pellets Glauconies


NU EL Rond NU EL Rond NU EL Rond
66,67 33,33 0 0 71,43 28,57 42,86 57,14 0
12,5 62,5 25 0 33,33 66,67 40 60 0
12 60 28 0 33,33 66,67 40 60 0
12 60 28 0 33,33 66,67 60 40 0
28,57 71,43 0 10,42 31,25 52,08 60 40 0

Fig 52 : pourcentage des éléments figurés (A) coprolithes ;(B) pellets ;(C)glauconie (KFS1).

2.2.3 Echantillon de la couche sommitale (KFS7-8)

a) description de l’échantillon après classification

Les résultats de l’analyse en grains pour chaque fraction sont présentés au tableau (23).

 La fraction 45 µm est constitué par des pellets (25 %), les coprolithes ne représentent
que 5 % contre 7 % pour la glauconie. Le ciment est très abondant avec63 % de cette
fraction.
 La fraction de 125µm montre une augmentation du pourcentage des grains phosphatés
(coprolithes : 10%, pellet : 30 %). Les glauconies sont en trace (3 %). Le ciment
représente 57 %.
 La fraction de 250 µm est caractérisée par la présence de pellets (30%). Les
coprolithes montrent un pourcentage augmenté de (15%) et Les glauconies sont en
trace (3 %). Le ciment représente 57 %.

81
 La fraction 500µm est caractérisée une faible fréquence des grains phosphatés
(coprolithes : 15 % ; pellets : 25 %, glauconies : 2 %). La fraction montre un
pourcentage élevée du ciment (58 %).
 La fraction 1mm est représentée par les coprolithes (15 %) ; les pellets (25%) ; les
glauconies (2%) et le ciment (55 %).

Tableau 23:le pourcentage des éléments figurés de centre (KFS7-8)

Fraction Pourcentage%
Coprolithes Pellets Glauconie Ciment
45µm 5 25 7 63
125µm 10 30 3 57
250µm 15 25 3 57
500µm 15 25 2 58
1mm 15 25 2 55

b) Description de la fraction 250µm

Cette fraction est caractérisée par là un pourcentage des pellets de 25%, de coprolithes
à (15 %) et la glauconie avec (5%). Le ciment montre un pourcentage élevé de (57 %)
(Fig.53).

A B

4 mm

Fig 53: Fraction 250 µm sur loupe binoculaire et pourcentage des grains phosphates (KFS7-8)

L’étude morphoscopique a montré que les coprolithes sont : NU (0%) ; EL


(33,33%) ; Rond (66,67 %) ; Les pellets sont caractérisés par : NU (0%) ; EL (60 %) ; Rond
(60%) tandis que les glauconies sont caractérisées par NU (0 %) ; EL (40 %) ; Rond (60%)
(Fig.54)(Tableau 24).

82
Tableau 24: Analyse morphoscropique de la fraction 250 µm d’échantillon (KFS7-8)

coprolithes Pellets Glauconie


NU EL Rond NU EL Rond NU EL Rond
20 80 0 0 40 60 71,43 28,57 0
10 70 20 0 16,67 83,33 66,67 33,33 0
0 33,33 66,67 0 40,00 60,00 40 60 0
0 66,67 33,33 0 66,67 33,33 70 30 0
0 66,67 33,33 0 66,67 33,33 40 60 0

Fig.54 : pourcentage les éléments figurés (A) coprolithes ; (B) pellets ;(C) glauconie

(KFS7-8)

3. INTERPRETATION ET SYNTHESE

Les phosphates de la région de Tébessa qui ont fait l’objet de la présente étude en vue
de les caractériser sur le plan de la morphoscopie. Ils ont été échantillonnés dans deux
affleurements (l’un à El Kouif au Nord de Tébessa et l’autre à Kef Essenoun au Sud de
Tébessa).

L’étude morphoscopique en grain a été réalisée sur les phosphates de Djebel Kouif et
Djebel Kef Essenoun. Elle a permis de distinguer que la majorité des grains phosphatés sont
des pellets, coprolithes, se présente sous forme : cylindrique de couleur marron ou beige. La
présence de la glauconie de couleur verte est souvent remarquée. D’une manière générale, la
partie Nord Tébessa (Dj el Kouif) est caractérisée par des grains non usés (NU) et émous-

83
luisant (EL) Tandis au Sud Tébessa (Dj Kef Essenoun) ils sont caractérisée par émous-luisant
(EL) et rond (Rond).

Sur la base de cette étude nous constatons que les phosphates de Nord qui sont étudiés
à Djebel El Kouif montrent des coprolithes qui n’ont subit un déplacement ils sont
accumulées dans le premier endroit de dépôt. Cependant les pellets sont un mélange entre
(EL) et (NU) indique un déplacement à court trajet ou bien une fragmentation locale des
coprolithes sous l’action des vagues. Généralement les grains sont essentiellement NU
indiquant l’aspect authigène de ces grains. Ce sont des phosphates Autochtone dans leur
majorité qui n’ont pas subit un déplacement, c’est-à-dire sont la mise en place était proche à
l’endroit de la productivité. Tandis que les phosphates de Tébessa Sud (Kef Essenoun) qui
montre des grains EL et RM surtout pour la couche principale indiquent que ces grains ont
fait l’objet d’une mobilisation des grains (remaniement) conduisant à l’arrondissement et le
lissage des particules. Le milieu de formation semble être différent à celui de déposition il
s’agit à des grains transportés.

Basant sur les résultats de l’analyse granulométriques et morphoscopiques, nous


concluions que les phosphates de Djebel El Kouif sont des phosphates autochtones à
l’exception de la partie extrême à la base où le transport est faible. Les particules gardent la
forme initiale et manifeste des critères morphoscopiques Rond et EL. Les phosphates de
Tébessa Sud en particulier ceux de la couche principales sont à priori Allochtone où le
transport a jouer le rôle principale conduisant à l’arrondissement des grains et le lissage des
surface d’une part et l’accumulation des grains ayant des dimensions semblables et donc un
classement bon à moyen. Ces résultat confirment les hypothèses proposées par Chabou-
Mostfai (1987) et allons au même sens avec l’interprétation géochimiques du comportement
éléments de terre rares dans les deux secteurs d’étude faite antérieurement (Chabou Mostfai,
1987 et Kechiched, 2016 et 2017)

84
CONCLUSIONS GENERALES

La région de Tébessa est caractérisée par sa richesse en substances utiles. Parmi ces
substances les phosphates sédimentaires d’origine marine où ils sont concentrés à Djebel El
Kouif vers le nord et à Djebel Kef Essenoun vers le sud. Ces phosphates sont constitués d’un
assemblage des grains (coprolithes, pellets, dents de poissons, ..) cimentés par un ciment de
nature carbonaté ou argileuse. L’objectif de ce mémoire est d’étudier les caractéristiques
granulométriques et morphoscopiques de ces grains comparativement entre ceux du nord et
du sud afin de caractériser les conditions de mise en place. Les principaux résultats de ce
mémoire sont focalisés sur deux volets :

1. Granulométrie

L’étude granulométrique a permis de mettre en évidence l’aspect hétérogène des


particules phosphatées au niveau de Djebel Kouif (Tébessa Nord). Les courbes
granulométriques relatives montrent plusieurs modes et asymétrie remarquable. Il s’agit d’un
mauvais classement où les particules grossières se trouvent en co-existence avec des
particules fines. Ceci caractérise –généralement- les particules authigènes. Par contre, les
phosphates du gisement de Kef Essenoun surtout –la couche principale- montrent des courbes
de fréquences monomodales et une symétrie autour la classe 0.25 mm indiquant une
homogénéité granulométrique des particules phosphatées. Le bon classement reflète un
système de mise en place par remaniement à priori. Le mode de transport des particules pour
les deux secteurs d’étude a été éclairci à l’aide des graphes de probabilités. Les particules sont
transportées par suspension et par saltation pour la majorité des grains.

2. Morphoscopie

L’étude morphoscopique des grains phosphatés a été faite afin de décrire le caractère
morphoscopique des grains. Il s’agit autrement dit, de déterminer les critères
morphoscopiques et les pourcentages de chaque critère au sein de l’échantillon. Ceci va
permettre d’interpréter l’effet de transport de ces grains à chaque affleurement El Kouif (Nord
Tébessa) et Kef essenoun (Sud Tébessa) en suivant :

85
La partie Nord Tébessa (Dj el Kouif) est caractérisée par des grains non usés (NU) et
émoussé-luisant (EL). Tandis que ceux de Tébessa Sud (Dj Kef Essenoun) sont caractérisés
par un caractère émoussé-luisant (EL) et rond.

Sur la base de cette étude nous constatons que les phosphates de Nord qui sont étudiés
à Djebel El Kouif montrent des coprolithes qui n’ont pas subi un déplacement ; ils sont
accumulés dans le premier endroit de dépôt. Cependant les pellets sont un mélange entre
(EL) et (NU) indique un déplacement à court trajet ou bien une fragmentation locale des
coprolithes sous l’action des vagues. Généralement les grains sont essentiellement NU
indiquant l’aspect authigène de ces grains. Ce sont des phosphates Autochtone dans leur
majorité qui n’ont pas été transportés, c’est-à-dire que la mise en place de ces particules était
proche à l’endroit de la productivité. Tandis que les phosphates de Tébessa Sud (Kef
Essenoun) qui montrent des grains EL et Rond surtout pour la couche principale indiquant
que ces grains ont fait l’objet d’une mobilisation des grains (remaniement) conduisant à
l’arrondissement et le lissage des particules. Le milieu de formation semble être différent à
celui de déposition il s’agit à des grains transportés.

Cette étude éclaircit la différence entre les phosphates du Nord de Tébessa et ceux du
Sud Tébessa et par conséquent la différence dans l’histoire de mise en place de ces
phosphates.

86
Annexe. 1: Paramètre granulométriques
Tableau .1 : Paramètres granulométriques des échantillons de minerais de phosphates d’El Kouif (Tébessa Nord)

Echantillon Localisation Moyenne Moyenne Classement Asymétrie Acuité Mode1(phi) Mode2(phi) D10 (phi) D50(Phi) D90(Phi)
(µm) (phi)
KFA1-B 280,0 1,837 1,029 -0,358 0,995 2500 -0,161 0,045 2,059 2,899
KFA2 273,7 1,869 0,987 -0,396 0,996 2500 0,117 2,092 2,871
KFA3 296,2 1,755 1,132 -0,381 0,943 1500 -0,161 -0,214 2,107 2,92
KFA5 BASE 372,4 1,425 1,349 0,016 0,795 1500 -0,451 1,552 3,27
Min 273,7 1,425 0,987 -0,396 0,795 1500 -0,451 1,552 2,871
Max 372,4 1,869 1,349 0,016 0,996 1500 0,117 2,107 3,27
Moyenne 305,6 1,722 1,124 -0,280 0,249 -0,125 1952 2,99
KFA7 424,6 1,236 1,267 0,120 0,771 1500 -0,46 1,254 2,922
KFA8 463,5 1,109 1,313 0,316 0,690 -0,161 -0,716 0,942 2,99
KFA9-A 452,9 1,143 1,302 0,213 0,671 -0,161 2 500 -0,609 1,079 2,927
CENTRE
Min 424,6 1,109 1,267 0,120 0,671 -0,161 -0,716 0,942 2,922
Max 463,5 1,236 1,313 0,316 0,771 1500 -0,46 1,254 2,99
Moyenne 447,0 1,163 1,294 0,105 0,257 -0,595 1,091 2,946
KFA12 285,5 1,809 1,197 -0,167 1,102 2500 0,013 1,994 3,181
KFA14 225,6 2,148 1,289 -0,279 1,517 2500 0,085 2,425 3,723
KFA16 SOMMET 313,1 1,675 1,141 -0,261 0,934 2500 -0,172 1,929 2,913
Min 225,6 1,675 1,141 -0,279 0,934 2500 -0,172 1,929 2,913
MAX 313,1 2,148 1,289 -0,167 1,517 2500 0,085 2,425 3,723
Moyenne 274,7 1,877 1,209 -0,236 1,184 2500 0,024 2,116 3,272

87
Annexe .2 : Paramètres granulométriques des échantillons de minerais de phosphates d’El Kouif (Tébessa Sud)

Echantillon Localisation Moyenne Moyenne Classement Asymétrie Acuité Mode1 Mode 2 D10 (phi) D50 (phi) D90 (phi)
(µm) (phi) (phi) (phi)
KFS1 266,8 1,906 1,052 -0,039 1,223 0,307 1,894 2,98
KFS2 214,7 2,22 0,827 0,03 1,057 2,5 1,234 2,279 3,465
KFS3 169,8 2,558 0,544 0,159 1,402 2,5 2,051 2,558 3,501
Base de la couche
KFS4 245,6 2,025 0,941 -0,013 1,123 2,5 1,012 2,044 3,052
principale
Min 169,8 1,906 0,544 -0,039 1,057 1,5 0,307 1,894 2,98
Max 266,8 2,558 1,052 0,159 1,402 2,5 2,051 2,558 3,501
Moyenne 224,2 2,177 0,263 0,034 1,201 2,25 1,074 2,194 3,249
KFS5 302,6 1,724 0,931 0,199 1,312 1,5 0,567 1,609 2,925
KFS6 306 1,708 1016 0,162 1,191 1,5 0,467 1,623 2,989
Min Sommet de la 302,6 1,708 0,931 0,162 1,191 1,5 0,467 1,609 2,925
Max couche 306 1,724 1,016 0,199 1,312 1,5 0,567 1,623 2,989
Moyenne principale 304,3 1,716 0,973 0,18 1,256 1,5 0,517 1,616 2,957
Couche
KFS7-8 sommitale 349,5 1,342 0,979 -0,051 1,25 1,5 0,112 1,398 2,667

88
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94
RÉSUMÉ

Cette étude a pour but de comparer entre les phosphates du nord de Tébessa à Dj. Kouif et les phosphates du Sud
de Tébessa représentés par le gisement de Kef Essenoun sur plan granulométrique et morphoscopique afin de reconstituer les
conditions de la mise en place de ces phosphates. Les particules phosphatées sont représentées par des pellets, des coprolithes
et des bioclastes dont la granulométrie et la nature de ciment (carbonaté, argileux et siliceux) varient d’un niveau de
phosphate à l’autre et d’une localité à l’autre. L’analyse granulométrique et morphoscopique ont permis de mettre en
évidence que les grains de Djebel El Kouif n’ont pas subis un long déplacement et ils gardent la forme primaire. Ils sont
autochtones, contrairement, aux particules phosphatées de Tébessa Sud où les courbes granulométriques sont monomodales
et avec des grains qui sont émoussés luisant à rond montrant le long trajet de transport. Ils confirment l’aspect allochtone
(remaniements) de ces particules. Ces résultats peuvent être utilisés pour modéliser la genèse des phosphates dans ces deux
secteurs

Mot- clés : Phosphate ; Granulométrie ; Morphoscopie ; Pellets; Coprolithes ; Djebel Kouif ; Kef Essenoun ;

ABSTRACT

This study aims to compare between the northern phosphorites represented by Dj. Kouif and the southern from
the Kef Essenoun deposit on their granulometric and morphoscopic characteristics in order to reconstruct the conditions of
phosphatogenesis. Phosphatic particles are represented by pellets, coprolites and bioclasts which show a variation of sizes
and cement nature (carbonate, clayey and siliceous) from a level to another and from one locality to another. The
granulometric and morphoscopic analysis revealed that Djebeb El Kouif's grains did not undergo a long displacement and
they kept the original form. They are autochthonous, unlike those from the South of Tébessa phosphate particles’, where the
granulometric curves are monomodal and grains are dull blunted to round, showing the long transport path. They confirm
their allochthonous aspect (reworkings) of these particles. These results can be used to model the genesis of phosphates in
these two sectors

Keywords: Phosphate; Granulometry ; Morphoscopy; pellets; Coprolithes; Djebel El Kouif; Kef Essenoun;

‫ملخص‬

‫حٍذف ٌزي الذساست ئلّ المقاسوت بٕه الفُسفاث شمالٓ حبست الزْ ٔمثلً جبل الكُٔف َفُسفاث جىُب حبست الممثل بمكمه‬
‫كاف السىُن علّ اساس الذساست الحبٕبٕت َ المشفُسكُبٕك لمعشفت ششَط حُضع ٌزا الفُسفاث الزْ ٔخكُن اساسا مه الحبٕباث‬
‫ ٌزا الفُسفاث ٔخخلف حجمٍا الجسٕمٓ َطبٕعخٍا االسمىخٕت (كلسٓ َطٕه َسلٕسٓ) مه مسخُِ ئلّ آخش‬.‫َالكُبشُٔلٕج َبقأا عضُٔت‬
ّ‫ كشف الخحلٕل الحبٕبٓ َالقٕاس المُسفُلُجٓ أن حبٕباث جبل الكُٔف لم حخضع للخىقل الطُٔل َحافظج عل‬.ِ‫َمه مىطقت ئلّ أخش‬
‫ مع‬، ‫ حٕث حكُن المىحىٕاث الحبٕبٕت راث أحادٔت الشكل‬، ‫ علّ عكس جسٕماث فُسفاث جىُب حبست‬، ‫ ٌَٓ أصلٕت‬.ٓ‫الشكل األساس‬
‫ ٌزي الىخائج ٔمكه‬. ‫ مما ٔإكذ ان ٌزا الفُسفاث غٕش اصلٓ بل ٌُ مخىقل‬.‫الحبُب كشَٔت ملساء معبشة علّ مساس الىقل الطُٔل‬
‫اسخخذامٍا لىمزجت وشأة الفُسفاث فٓ ٌزٔه القطاعٕه‬
. ‫كاف السىُن‬, ‫ جبل كُٔف‬.‫ األَعٕت الحُٕٔت‬,‫الكُبشَلٕج‬, ‫ الكشٔاث‬،ٓ‫ المشفُسكُب‬.‫ حجم الجسٕماث‬.‫ الفُسفاث‬:‫ كلماث البحث‬.

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