CCINP PC 2018 CableCoax Corrige

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 8

1 PC CCP Physique 2018

Proposition de corrigé
Ce corrigé à été rédigé par David L ASNE. N’hésitez pas à me signaler par mail (david.lasne@wanadoo.fr) toute coquille ou
erreur. Vous pouvez le distribuer à vos élèves. Merci à Nathalie G UILBERT pour la relecture et à Matthieu R IGAUT pour les
discussions en amont.
Par ailleurs quelques imperfections ou ambiguïtés repérées dans l’énoncé de cette épreuve sont notées en rouge au fur et à
mesure.

I / Le câble coaxial

I.1 Le câble coaxial parfait


Q1. Lorsque le câble est fermé à son extrémité par un dipôle, le courant "revient" par la gaine. Cependant, on ne se place pas
dans l’ARQS ici, donc le courant n’a pas réellement besoin de "revenir"... La question peut donc troubler certains élèves...
Q2. La loi des mailles donne, en notant u L la tension aux bornes de la bobine, en convention récepteur :

u( x, t) = u( x + d x, t) + u L
∂ i ( x,t) ∂ u( x,t)
Or u L = Λd x ∂ t et u( x + d x, t) = u( x, t) + ∂x
donc

∂ u( x, t) ∂ i ( x, t)
= −Λ
∂x ∂t

Ensuite, la loi des nœuds donne, en notant i C le courant qui "descend" dans le condensateur :

i ( x, t) = i ( x + d x, t) + i C
∂ u( x+d x,t) ∂ u( x,t) ∂ i ( x,t)
Or i C = Γd x ∂t
= Γd x ∂ t au premier ordre, et i ( x + d x, t) = i ( x, t) + ∂x
donc

∂ i ( x, t) ∂ u( x, t)
= −Γ
∂x ∂t

Q3. On dérive la première équation par rapport au temps et la seconde par rapport à l’espace, et on assimile les dérivées
∂2 u ∂2 u
croisées : ∂ x∂ t
= ∂ t∂ x
(théorème de S CHWARTZ). Il vient alors :

∂2 i ( x, t) 1 ∂2 i ( x, t) ∂2 i ( x, t) 1 ∂2 i ( x, t)
−Λ =− ⇒ − =0
∂ t2 Γ ∂x 2 ∂t 2 ΛΓ ∂ x2
De même, en dérivant la première équation par rapport à x et la seconde par rapport à t, et en assimilant les dérivée croisées
de i ( x, t) :

∂2 u( x, t) ∂2 u( x, t) ∂2 u( x, t) 1 ∂2 u( x, t)
= ΓΛ ⇒ − =0
∂ x2 ∂ t2 ∂ t2 ΛΓ ∂ x2
s
1
On reconnait dans les 2 cas une équation de D ’A LEMBERT avec une célérité des ondes v = .
ΓΛ
∂2 u( x,t) ∂2 u( x,t)
v est bien une vitesse pour que l’équation reste homogène : ∂ t2 est en V.s−2 et ∂ x2 est en V.m−2 donc v est bien en m.s−1 .
q
1
Autre manière de le vérifier : LC est la pulsation caractéristique d’un circuit RLC, donc en s−1 , or Γ et Λ sont des grandeurs
q
1
linéiques donc ΓΛ est bien en m.s−1 .

∂2 u( x,t) ∂2 u( x,t)
Q4. On injecte la solution proposée dans l’équation de D ’A LEMBERT. Comme ∂ t2
= ( j ω)2 u( x, t) et ∂ t2
= (− jk)2 u( x, t),
celle-ci devient :

ω2 ω
− k2 u( x, t) + u( x, t) = 0 ⇒ k =
v2 v
On obtient la relation de dispersion usuelle associée à l’équation de D ’A LEMBERT : en effet, on a cherché une solution en somme
d’OPPM se propageant dans le sens des x croissants (terme en i 0 ) et décroissants (terme en i 1 ).
∂ u( x,t) ∂ i ( x,t)
Q5. On injecte la solution proposée dans l’une des équations de couplage, par exemple ∂x
= −Λ ∂t
:
D. L ASNE 2

− jkρ i 0 e j(ω t−kx) − jkρ i 1 e j(ω t+kx) = −Λ j ω i 0 e j(ω t−kx) − Λ j ω i 1 e j(ω t−kx)
On en déduit :
s
Λ
kρ = Λω ⇒ ρ = = Zc
Γ

Si u est une tension et i une intensité, ρ et donc Z c sont des impédances, homogènes à des résistances, donc en Ω.
Q6. On applique la loi d’O HM à l’extrémité du câble : u(d, t) = Z i(d, t) :

ρ i 0 e j(ω t−kd ) − ρ i 1 e j(ω t+kd ) = Z i 0 e j(ω t−kd ) + Z i 1 e j(ω t+kd )

ρ−Z
i 0 (ρ − Z ) e− jkd = i 1 (ρ + Z ) e+ jkd ⇒ i 1 = i 0 e−2 jkd
ρ+Z

Q7. On note χ = ρρ−+ZZ e−2 jkd le coefficient de réflexion pour exprimer Z l ( x) :


u( x, t) ρ ( i 0 e− jkx − i 1 e+ jkx )
Z l ( x) = =
i ( x, t) i 0 e− jkx + i 1 e+ jkx

e− jkx − χ e+ jkx ) (ρ + Z ) e−2 jkx − (ρ − Z ) e−2 jkd


Z l ( x) = ρ =ρ
e− jkx + χ e+ jkx (ρ + Z ) e−2 jkx + (ρ − Z ) e−2 jkd

Z l ( x) est donc indépendant de x si ρ = Z = Z c . Dans ce cas, Z l ( x) = ρ et χ = 0, c’est-à-dire i 1 = 0 : il n’y a pas d’onde


réfléchie : toute l’onde est transmise, ce qui optimise le transfert du signal. il faut donc mettre en bout de câble une impédance
égale à Z c ("adaptation d’impédance").

I.2 Le câble coaxial avec pertes


Q8. Les parties métalliques (gaine et âme) sont en métal non parfait, ayant une conductivité limitée, donc une certaine
résistance : il y a donc des pertes par effet J OULE.
Q9. La loi des mailles donne cette fois :

u( x, t) = u( x + d x, t) + u L + u R
∂ i ( x,t) ∂ u( x,t)
Or u L = Λd x ∂ t , u R = r d xi ( x, t) et u( x + d x, t) = u( x, t) + ∂x
donc

∂ u( x, t) ∂ i ( x, t)
= −Λ − ri ( x, t)
∂x ∂t
∂ i ( x,t) ∂ u( x,t)
Par ailleurs, on a toujours ∂x
= −Γ ∂t
par la loi des nœuds. En dérivant la première équation par rapport à x, on obtient :

∂2 u( x, t) ∂ i ( x, t) ∂2 i
= −r −Λ
∂ x2 ∂x ∂ x∂ t
En remplaçant avec la seconde équation, on obtient la relation demandée :

∂2 u( x, t) ∂ u( x, t) ∂2 u( x, t)
= rΓ + ΓΛ
∂ x2 ∂t ∂ t2

Q10. On injecte la solution proposée :

(− jk)2 = ΓΛ( j ω)2 + r Γ j ω

D’où la relation de dispersion : k2 = ΓΛω2 − r Γ j ω .

Q11. Si k = α − jβ, on peut écrire u( x, t) = u0 e−βx e j(ωt−αx . Ainsi α correspond à l’aspect propagatif de l’onde, et β à l’absorption
de l’onde (sur une distance caractéristique 1/β. Si α > 0, l’onde se propage vers les x croissants, donc β > 0 pour avoir une
atténuation, cohérente avec la dissipation d’énergie par effet J OULE.
Q12. On a u( x, t) = u0 e−βx e j(ωt−αx et i( x, t) = i 0 e−βx e j(ωt−αx , donc la puissance moyenne s’écrit :
1 ¡ ¢ 1
P ( x) = Re u( x, t) i ∗ ( x, t) = u 0 i 0 e−2β x = P0 e−2β x
2 2
3 PC CCP Physique 2018

10 2β x 10
On en déduit A = = 2β .
ln 10 x ln 10
rΓ jω
³ ´
Q13. On a k2 = ΓΛω2 1 − ΓΛ ω2
. On passe à la puissance 1/2, puis on utilise le DL de (1 + x)α pour x ¿ 1 (en admettant qu’il
fonctionne pour les complexes et que la racine est définie également...) :
p rΓ jω
µ ¶
k ≈ ΓΛω 1 −
2ΓΛω2
p r Γω r
q
Γ
On identifie la partie imaginaire de k à β donc on trouve β = ΓΛω. 2ΓΛ ω2
= 2 Λ . On reporte dans l’expression de A pour
obtenir l’expression demandée :
s
10 10 Γ
A = 2β = r
ln 10 ln 10 Λ

Q14. Le phénomène responsable est l’effet de peau : le champ EM ne pénètre dans un conducteur ohmique que sur une pro-
fondeur caractéristique δ ∝ p1ω , donc le courant ne circule que sur cette épaisseur caractéristique. Ainsi, lorsque la fréquence
augmente, la section de conduction diminue donc la résistance augmente avec r ∝ p1 .
ω

II / La fibre optique

II.1 Généralités
Q15. Pour la réflexion, avec les notations du schéma :
• Le plan d’incidence (R i , N I ) et le plan de réflexion (R r , N I ) sont confondus.
• avec les angles orientés :
r = −i

Pour la réfraction, avec les notations ci-dessous :


• Le plan d’incidence (R i , N I ) et le plan de réfraction (R t , N I ) sont confondus.
• avec les angles orientés :
n sin i = n0 sin i 0

Q16. Le laser n’est pas dévié lorsqu’il traverse le dioptre sphérique car s’il suit le rayon du cercle, il arrive localement sous
incidence normale sur ce dioptre. Sur le dioptre plan, une faible partie du faisceau (quelques %) est réfléchie, ce qui permet de
vérifier la loi sur l’angle de réflexion. La majorité du faisceau traverse le dioptre plan en étant dévié, ce qui permet de vérifier la
loi sur l’angle de réfraction (à condition de connaitre l’indice optique du plexiglas). L’air étant moins réfringent que le plexiglas,
le faisceau sortira en s’éloignant de la normale. La coplanéarité des rayons peut éventuellement être vérifiée également en
choisissant un faisceau laser rasant le support, on constatera alors que les faisceaux réfléchi et réfracté sont aussi rasants.
D. L ASNE 4

Si on augmente progressivement l’angle d’incidence, on pourra également mettre en évidence le phénomène de réflexion totale
car l’air est moins réfringent que le plexiglas.
Enfin, on utilise un laser pour avoir un faisceau parallèle, donc un seul angle d’incidence (si l’on néglige, à cette échelle petite
devant la longueur de R AYLEIGH, la divergence du faisceau). De plus, le laser est monochromatique, ce qui évite les problèmes
de dispersion (avec de la lumière blanche, on observerait un faisceau de sortie en "arc en ciel" car l’indice du plexiglas dépend
de la longueur d’onde, donc l’angle de réfraction également.

II.2 La fibre optique à saut d’indice


Q17. Pour que le faisceau reste dans la fibre, il faut qu’il y ait une réflexion totale au niveau du dioptre cœur/gaine. Il faut
n
donc que l’angle α dépasse l’angle limite α` = arcsin n gc . Or α + θ 0 + π2 = π donc α = π
2 − θ 0 . On en déduit :
π
α > α` ⇒ θ 0 < − α`
2

On passe au sinus et on applique la loi de S NELL -D ESCARTES à l’entrée de la fibre, ce qui donne :
 s 
µ ¶2
π nc π nc ng n ng
µ ¶ µ ¶
c
n a sin θ < n c sin( − α` ) ⇒ θ < arcsin sin( − α` ) = arcsin cos arcsin = arcsin  1− 
2 na 2 na nc na nc
 s 
¶2
nc ng
µ
On a donc θ < θL = arcsin  1− .
na nc
Application numérique : θL = 12°.
ncL
Q18. Le chemin le plus court est le chemin direct, en ligne droite, pour θ = 0, donc T1 = .
c

Q19. Le chemin le plus long est celui pour θ = θL . Dans ce cas, la distance parcourue, avec toutes les réflexions, est D = sinLα` =
nc n2c L
n g L, donc T2 =
ngc
(on a bien n c > n g donc T2 > T1 ).

³ ´
Q20. On a δT = T2 − T1 = n ccL nn gc − 1 .
³ ´2 p
Or 2∆ = 1 − nn gc ⇒ nn gc = 1 − 2∆ ≈ 1 − ∆ donc :

ncL
µ ¶
1 ncL
δT ≈ −1 ≈ ∆
c 1−∆ c

Application numérique : δT = 5.10−7 s.


Q21. L’impulsion en sortie a la même allure que celle en entrée, mais plus étalée (donc d’amplitude plus faible par conservation
de l’énergie totale transportée) car selon l’angle d’incidence, la durée de parcours ira de T1 à T2 . L’impulsion s’étale donc de
δT , pour avoir une durée approximative en sortie τs ≈ τ e + δT .
1
Q22. Pour que les impulsions ne se mélangent pas, il faut une période supérieure à τs , donc f < τs
. Comme δT À τ e , on a
1
τs ∼ δT donc f < f max = .
δT
c
Q23. Si f < f max = δ1T = ∆n c Lc max , on a B = f .L max =.
∆n c
Cette grandeur ne dépend que des caractéristiques physiques propres à la fibre (indices optiques) mais pas de ses conditions
d’utilisation (longueur utilisée, fréquence, etc...).
Application numérique : L max = 201 m. C’est bien trop court pour des communications longue distance (liaison téléphonique,
Internet...).
5 PC CCP Physique 2018

II.3 La fibre optique à gradient d’indice


# »
Q24. D’après l’expression de n( y), l’indice est maximal au centre et décroit de part et d’autre. Le vecteur gradn allant des
faibles valeurs de n vers les plus importantes, il est orienté vers l’axe central de la fibre :

Q25. On applique la loi de S NELLE -D ESCARTES à chaque dioptre : n j−1 sin i j−1 = n j sin i j = n j+1 sin i j+1 . On en déduit que
la grandeur n sin i reste constante, et si on passe au modèle continu, on obtient (en remarquant que ϕ est l’angle par rapport
au dioptre et non à la normale, donc sin i = cos ϕ :

n( y) cos ϕ = cste = n c cos θ0

dy
Par ailleurs, on a tan ϕ = dx donc :
¶2
dy sin ϕ 2 1 − cos2 ϕ
µ µ ¶
¢2
= tan ϕ =
¡
=
dx cos ϕ cos2 ϕ
¶2 ¶2
dy
µ µ
n ( y)
En utilisant la relation démontrée précédemment, on trouve bien = −1 .
dx n c cos θ0
p
d2 y 2∆ 2∆
Q26. L’énoncé donne l’équation d x2
= − (r cos θ 0 )2
y, que l’on peut écrire, en posant κ = , sous la forme :
c r c cos θ0
d2 y
+ κ2 y = 0
d x2
On reconnaît une équation du type "oscillateur harmonique", dont la solution est de la forme :

y( x) = λ cos κ x + µ sin κ x


Cette fonction est bien périodique, de période (spatiale) κ
. Elle s’annule toutes les demi-périodes, donc

π π r c cos θ0
d= = p
κ 2∆

Q27. L’ouverture numérique ne dépend que de l’indice optique au point d’entrée, donc elle est la même pour les 2 fibres.
L’intérêt est que cette grandeur ne dépend pas de la technologie utilisée. Question un peu étrange, ou alors j’ai raté quelque
chose...
Q28. Pour l’AN, il faut la valeur de θ0 , que l’on trouve à partir de θL et de la loi de S NELLE -D ESCARTES : θ0 = 8°.
Application numérique : δT 0 = 2 ns. On a donc δT 0 ¿ δT , ce qui est un avantage technologique (on pourra employer une
fréquence plus élevée, donc un débit d’information supérieur). Ceci peut s’expliquer car les rayons qui entrent en biais, et qui
prenaient beaucoup de retard dans la fibre classique, sont cette fois "redressés" par le gradient d’indice.
Q29. Il faut que le rayon le plus incliné soit "redressé" avant d’atteindre le bord du cœur.
On peut calculer complètement l’équation du rayon lumineux y( x) avec les CI pour trouver l’amplitude : on obtient λ = 0 car
y(0) = 0 et µ = tanκθ0 avec la pente en x = 0, et il faut que r c > µ. Je ne sais pas si l’on attendait une réponse aussi explicite ou
juste qualitative.

II.4 Le multiplexage par longueurs d’onde


Q30. L’intérêt du multiplexage est de pouvoir transmettre plusieurs communications différentes sur la même ligne en même
temps : chaque couple de correspondants utilise une longueur d’onde, mais avec une seule fibre, d’où un avantage économique
évident.
Q31. Question d’un intérêt discutable... Que peut-on faire de plus que le schéma déjà donné plus bas ? Essayons quand même...
D. L ASNE 6

Alice, Bob, Carol et Dave sont dans une ville, et Alex, Betty, Chris et Daisy dans une autre. Alice communique avec Alex en
utilisant une longueur d’onde (par exemple 1000 nm), Bob et Betty utilisent la même ligne, mais avec des signaux à 1020 nm,
Carol et Chris font de même mais à 1040 nm et Dave et Daisy à 1060 nm. Le multiplexeur sert, dans un sens, à "combiner" les
signaux, et dans l’autre, à les "séparer". Chacun peut suivre sa propre conversation dans être perturbé par les autres, mais en
utilisant une unique fibre optique entre les 2 villes.
Q32. Plus une question de vocabulaire que de physique, surtout que ce terme n’est pas vraiment employé couramment dans le
cours... Le terme "réciproque" signifie que les multiplexeurs fonctionnent dans les 2 sens : ils peuvent combiner ou au contraire
séparer les signaux à différentes longueurs d’onde.
Q33. On a vu en cours l’effet d’un réseau : s’il est éclairé sous une incidence i, la lumière est diffractée dans la direction
i 0 telle que sin i 0 − sin i = p λa ("formule des réseaux", avec a le pas du réseau et λ la longueur d’onde). On comprend donc le
rôle du réseau en comme multiplexeur de "sortie" : chaque longueur d’onde (donc chaque signal) est dirigé dans une direction
déterminée, ce qui permet de les séparer. Mais à l’inverse, la formule étant symétrique, si on éclaire le réseau avec, pour
chaque longueur d’onde, l’incidence adaptée, on peut faire en sorte que toutes les longueurs d’onde soient envoyées dans la
même direction, vers l’"entrée" de la fibre.

II.5 Pertes associées à l’usage de la fibre optique


Q34. On effectue un bilan de puissance sur la tranche d’épaisseur d x. On est en régime stationnaire, donc il n’y a pas de terme
de variation temporelle. On peut donc écrire :

δPéchangée + δPcréée = 0
Or δPéchangée = P ( x) − P ( x + d x). Pour calculer δPcréée , il faut multiplier le nombre d’impuretés n v S d x par la puissance absorbée
σ σ
par chacune, qui s’écrit comme une fraction de P ( x), dans un rapport S , d’où δPcréée = − S P ( x) n v S d x. Finalement :

σ dP
P ( x) − P ( x + d x) − P ( x) n v S d x = 0 ⇒ = −σ n v P ( x)
S dx

La résolution est immédiate : P ( x) = P0 e−σn v x . On peut vérifier que h = 1


σn v
est bien homogène à une longueur caractéris-
tique.
10
Q35. ln PP(0x) = +σn v x donc A = σn v .
ln 10

2 ln 10 20
Q36. On cherche d max tel que P (d max ) = 0, 01P0 , soit e−σn v d max = 0, 01. On obtient donc d max = = .
σn v A
Application numérique : d max, f ibre = 100 km et d max, coax = 2 km : on a beaucoup moins d’atténuation avec une fibre qu’avec
un câble, qui n’est donc pas adapté pour des longues distances.
Q37. On choisit la longueur d’onde pour laquelle l’atténuation est minimale. Si l’on regarde la courbe expérimentale, on
constate que c’est pour λ ≈ 1, 6 µm. On est dans le domaine des infrarouges.
Q38. L’atome d’oxygène est 16 fois plus massif que celui d’hydrogène : d’après le PFD, à force équivalente, son accélération
sera beaucoup plus faible.
Q39. La lumière est une onde électromagnétique : les particules chargées sont donc soumises à un champ électrique, donc une
#» #»
force électrique F = q E qui va mettre en mouvement la particule chargée.
Q40. On applique le PFD à l’atome d’hydrogène, soumis à la force électrique et à la force de rappel du ressort :

k q
m ẍ = − kx + qE ⇒ ẍ + x = E 0 cos(2π f t)
m m
s
k
C’est l’équation d’un oscillateur harmonique forcé, de pulsation/fréquence propre ω0 = 2π f 0 = .
m

Q41. En régime sinusoïdal permanent, on cherche x( t) = x0 cos(2π f t + ϕ). On peut passer en complexes, mais ici, en l’absence
de terme d’amortissement en ẋ, on peut directement dériver et on obtient :
q
−(2π f )2 x0 cos(2π f t + ϕ) + (2π f 0 )2 x0 cos(2π f t + ϕ) = E 0 cos(2π f t)
m
7 PC CCP Physique 2018

qE 0
Ceci impose ϕ = 0 et l’amplitude vaut x0 = .
4π2 m( f 02 − f 2 )
On observe une résonance pour f = f 0 , mais avec une amplitude qui diverge. Ceci est dû à l’absence de terme d’amortissement
(frottement) dans ce modèle. En réalité (courbe en - -), la résonance serait finie, et pour une fréquence légèrement inférieure à
f0.

q
Q42. On calcule f 0 = 21π k
Application numérique : f 0 = 1, 07.1014 Hz. Or l’absorption se fait pour une fréquence correspon-
m.
dant au premier harmonique, donc pour f = 2 f 0 . On en déduit que λOH = 2cf 0 .
Application numérique : λOH = 1, 4 µm, ce qui est cohérent avec la courbe.
Comprendre que la fréquence à prendre soit 2 f 0 , pour le "premier harmonique", n’aura peut-être pas été simple pour beaucoup
d’élève, pour lesquels la notion d’harmonique est parfois floue. Peut-être qu’un début de phrase du type "Le pic principal...
correspond au premier harmonique et non au fondamental" aurait été bienvenu.
#» #»
Q43. Dans un milieu neutre (comme ici un diélectrique), on peut utiliser la structure d’OPPM et les relations entre k , E et
#» ω #» #» #»
c k 1∧ E 1
B en remplaçant simplement c par n. On a déjà la relation de dispersion : k 1 = n 1 , et on peut écrire B 1 = ω
, ce qui
c
donne :


E e j(ω t−k1 x) e# »z
n1
B1 =
c 01
#» #»
Question un peu imprécise : l’énoncé demande B 1 mais on attend plutôt sa représentation complexe B 1 car le champ électrique
est donné sous forme complexe et la suite de l’énoncé fait calculer le vecteur de P OYNTING moyen à partir des complexes.
#» #» ω #»
Q44. Pour l’onde réfléchie, k r = − k 1 = −n1 e# »x et B r = − 1 E 0r e j(ωt+k1 x) e# »z .
n
c c
(...) 1
Q45. La continuité des champs en x = 0 donne (les e et les c se simplifient) :
½
E 01 + E 0r = E 02 (1)
n 1 E 01 − n 1 E 0r = n 2 E 02 (2)

2n1
On fait n 1 × (1) + (2) : 2 n 1 E 01 = ( n 1 + n 2 )E 02 , ce qui donne E 02 = τE 01 avec τ = le coefficient de transmission en
n1 + n2
amplitude. Les indices sont réels, donc τ est réel et positif, donc il n’y a pas de déphasage à la transmission.
#» n1 #»
E E ∗ e#»x et 〈 R 2 〉 =
n2
Q46. Avec la formule fournie, on trouve 〈 R 1 〉 = E E ∗ e#»x .
2µ0 c 01 01 2µ0 c 02 02
#» #» ∗ n2 2 4n1 n2
n 2 E 02 E 02
Le coefficient de transmission en puissance s’écrit donc T = 〈 R

2 〉· e x
= n 1 E 01 E ∗01 , soit T = τ = .
〈 R 1 〉· e#»x n1 ( n 1 + n 2 )2

Q47. Application numérique : T 2 = 0, 92 (car il y a 2 dioptres), soit −0, 36 dB : l’atténuation est faible, sans être tout à fait
négligeable.
Q48. Pour que l’onde reste dans la fibre, il faut qu’il y ait réflexion totale au moment où la lumière atteint la gaine. Sinon, la
lumière n’est plus guidée mais sort de la fibre.
D. L ASNE 8

Il faut donc que l’angle α dépasse l’angle limite de réflexion totale, comme à la Q17. Or sur le schéma, on remarque que
r
sin α = où r est le rayon de courbure et r c ≈ r g ≈ 0, 5 mm est le rayon de la fibre.
r + 2r c
Le rayon de courbure doit donc vérifier :

r ng 2r c n g
> ⇒ r>
r + 2r c n c nc − n g

Application numérique : r min = 10 cm. Ceci laisse un relative marge de manœuvre, mais peut-être gênant pour une installation
domestique (raccordement à une Box sans espace suffisant, passage dans un angle...)
Petit doute : j’ai considéré que r g est bien le rayon extérieur de la gaine, comme pour le câble coaxial du début, et pas son
épaisseur... r c ≈ r g signifie que la gaine a une épaisseur négligeable dans ce cas. Si on suppose que r g est l’épaisseur de gaine,
on trouve un résultat comparable.
Q49. Concentricité : les deux fibres doivent être concentriques, donc de même axe.
Écartement longitudinal : les deux fibres doivent être proches pour que les rayons sortant de l’une rentrent bien dans la seconde
s’ils sont inclinés.
Désalignement angulaire : les axes des 2 fibres doivent être alignés.

Q50. Si l’on passe d’une fibre 50/125 à une fibre 62,5/125, on aura beaucoup moins de problèmes que dans l’autre sens. En
effet, si le cœur de la première fibre est étroit, le faisceau sera plus concentré et plus facile à "faire rentrer" dans la seconde. A
l’inverse, si l’on a une fibre 62,5/125 et que l’on souhaite raccorder une 50/125, on aura un problème : même avec le meilleur
raccordement, les rayons lumineux éloignés de l’axe ne pourront pas rentrer dans la seconde fibre.

*** FIN DU CORRIGE ***

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy