Leçon

Dynamiques Territoriales, coopérations et tensions dans la
mondialisation.
I. Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation

–> comment la mondialisation hiérarchise-t-elle les territoires ?
Mondialisation : Mise en relation de différentes régions du monde à des fins de
diffusion commerciales mais aussi intellectuelles, voir humaines.
B. Des centres de la mondialisation :

Les espaces moteurs anciens sont au Nord:
La Triade : majorité des flux, FTN, plus grandes places boursières
Hiérarchisation au sein de la triade :

États-Unis : superpuissance mondiale
Japon: poids économique et financier très important; rôle politique secondaire
Union Européenne : pôle économique Majeur, mais incohérence politique
Les puissances émergentes : des puissances du Sud qui ont un poids mondial
croissant et une intégration très forte à la Triade
Ces puissances émergentes sont fortement intégrées économiquement aux États

de la Triade. Elles rattrapent leur retard de développement humain.
La preuve par les NPIA:
D'anciens pays émergents (Sud) sont aujourd'hui considérés comme des pays du
Nord: « les Dragons d'Asie », devenus les NPIA (nouveaux pays industrialisé d'Asie)
La 1ère génération : Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kong (intégré depuis
1997 à la Chine selon le principe « un État, deux systèmes »).
Les pays émergents se distinguent des autres pays du Sud par une croissance
économique forte, qui implique une hausse du développement humain des
populations (vers un rattrapage des pays du Nord), même si les inégalités (sociales et
géographiques) internes demeurent fortes. Ils s'agit d’États qui offrent de bonnes
perspectives de rentabilité pour les investisseurs internationaux.
Certains pays du Nord sont parfois considérés comme émergents, comme la Russie
(pays ex-communistes surtout).
Des pays comme la Chine ou la Turquie sont des puissances émergentes par
ex. Mais si la Chine est devenue la première/seconde puissance économique
mondiale, le rayonnement turc est bien moindre.
Cette forte croissance repose sur l'exploitation des richesses naturelles et/ou
sur le développement industriel, par exemple avec une stratégie de « pays atelier »
comme la Chine. Ce développement économique s'accompagne souvent d'une
affirmation diplomatique et militaire.
BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud. De nouvelle puissances
régionales, voire mondiales dont les intérêts convergent et qui s'organisent en
groupe de pression par rapport aux anciennes puissances du Nord.
BRICSAM: BRICS + Argentine et Mexique.
Le pays pétroliers riches : une puissance issue de la rente des hydrocarbures

Au Sud, certains Etats ne doivent leurs revenus importants et le haut niveau
de vie de leur population qu'à l'exploitation des hydrocarbures (pétrole et GN).
Peu peuplés mais gros exportateurs, ce sont les Etats pétroliers riches : Arabie
Saoudite, Koweit, Qatar, Bahrein, Emirats Arabes Unis, Oman (et la Norvège, au
Nord ?).
Dans le cas des pays du Golfe arabo-persique, les revenus de la rente des
hydrocarbures, en forte croissance depuis les années 1960-70, ont permis des
dépenses somptuaires mais aussi de faire progresser très vite le niveau de vie. Ces «
pétrodollars » sont investis de manière plus productive dans des grands travaux
d'infrastructure (cf le Bin Laden Group), des tentatives de développement agricoles
mais surtout dans la finance et le commerce international (cf les Émirats Arabes
Unis). Ces États figurent parmi les premiers détenteurs de fonds souverains, ce qui
démultiplie leur rôle international.
Au Sud, l’exploitation du pétrole et du GN est aussi un levier majeur de

développement pour des états avec une charge de population plus importante :
Kazakhstan, Azerbaïdjan, Iran, Algérie, Nigeria, Venezuela…
Depuis 1960, un grand nombre de pays producteurs de pétrole (mais pas
tous) se sont réunis au sein d’un cartel (=trust) commercial, l’OPEP, pour lutter
contre les compagnies pétrolières occidentales qui imposaient des prix bas, et ainsi
reprendre la maîtrise de la production et des prix à leur avantage.
Cependant le pétrole n’est pas une bénédiction pour tous : voir simulation
politique de l’Irak par exemple.
(OPEP : organisation des pays exportateurs de pétrole).
Les « bébés tigres asiatiques »
Le modèle de développement des « dragons d'Asie » (NPIA) est suivi par une
deuxième génération: la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie, les Philippines et le
Vietnam.
Ils valorisent leur richesses naturelles et leur patrimoine (tourisme) tout en
développant l'industrie et le commerce dans le cadre d'une économie de « pays
atelier ». Les Philippines profitent aussi de leurs nombreux actifs émigrés.
Certains (Vietnam, Indonésie...) sont généralement considérés comme des
pays émergents.
Les investissements en provenance des pays du Nord, des NPIA et de la Chine,
ainsi que l'insertion dans la mondialisation ont permis des croissances économiques
vigoureuses.
Les interfaces dynamiques concentrent l’essentiel des échanges et une part
grandissante de la production
Les grandes aires métropolitaines (villes globales) sont les grands centres
d’impulsion du monde :
- 4 villes monde : Paris, Londres, New York, Tokyo
- Les villes globales ; Los Angeles, Chicago, Singapour, Mexico, Johannesburg, Sao
Paulo, Shanghai…
C. Les espaces en marge de la mondialisation :

a. La marginalité économique :
-PMA : ces états ont une croissance économique trop faible pour faire progresser
suffisamment le niveau de vie des populations.
Les zones grises économiques : des régions moins développées que le reste
du pays
b. La marginalité politique
a. Le cas de la Corée du Nord : Son économie a longtemps été gérée comme une
économie de guerre permanente.
b. Les zones grises politiques: ce sont des régions ou l’autorité de l’État ne
s’applique plus, ou très peu. Les territoires dirigés par les organisations productrices
de substances illicites : cartels de la cocaïne en Amérique andine, Croissant d’Or et
Triangle d’or de l’opium en Asie, Riff marocain (kiff)
c. une marginalité culturelle plus ou moins volontaire :
Quelques peuples natifs d’Amazonie (Amérindiens) tentent de réserver leur
mode de vie et leur mode de vie et leur culture. Les Massaï du Kenya font de même.
Dans l’archipel des Andaman (Inde), les populations autochtones dites
« aborigènes ») sont préservées de manière très dirigiste par le gouvernement
fédéral indien.
A l’échelle d’un DROM français, la Guyane française est un bon exemple
d’intégration partielle à la mondialisation
Un territoire en marge culturellement du reste d’un Etat n’est pas forcément
en marge économiquement : ainsi l’île de Bali (Indonésie)

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I. Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation

B. Des centres de la mondialisation :

Hiérarchisation au sein de la triade :

Ces puissances émergentes sont fortement intégrées économiquement aux États

Le pays pétroliers riches : une puissance issue de la rente des hydrocarbures

Au Sud, l’exploitation du pétrole et du GN est aussi un levier majeur de

C. Les espaces en marge de la mondialisation :

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