Histologie FSR

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Histologie s1

histologie (Université Mohammed-V de Rabat)

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Université Mohammed V
Faculté des Sciences de Rabat
Département de Biologie

Filière : Sciences de la vie (SVI)


Semestre 1

Module 2 : Embryologie-Histologie
2ème partie : Histologie

Pr En-nya. A.
Pr El Hafidi. F

Année universitaire 2021/2022

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Introduction
Chaque organisme vivant est constitué de cellules qui ne fonctionnent pas isolément. Il existe
ainsi 4 niveaux d’organisation cellulaire : Les tissus, les organes, les appareils et les systèmes.
Le tissu est un ensemble de cellules
L’organe est un ensemble de tissus
Le système et l’appareil sont constitués d’un ensemble d’organes.

L’Histologie, autrefois appelée anatomie microscopique est la branche de la biologie et de


la médecine qui étudie les tissus biologiques.

Un tissu est un ensemble de cellules qui ayant la même structure et qui exécutent la même
fonction.
Chaque tissu présente des caractéristiques morphologiques et fonctionnelles qui lui sont
propres.
Rappel : les cellules constituant les différents tissus dérivent des 3 feuillets embryonnaires :
 Ectoblaste,
 Mésoblaste,
 Endoblaste.

Il existe 4 grandes familles de tissus qui regroupent la majorité des cellules de l’organisme :
 Le tissu épithélial (épithélium de revêtement, épithélium glandulaire)
 Le tissu conjonctif (derme, tissu adipeux, tissu osseux, tissu cartilagineux)
 Le tissu nerveux (périphérique, central)
 Le tissu musculaire (muscle lisse, muscle strié squelettique, muscle strié cardiaque).

Un organe peut être formé par plusieurs types de tissus. Voir l’exemple de l’estomac.

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NB : Les cellules somatiques sont diploïdes et constituent le corps d'un organisme


pluricellulaire appelé soma.
les cellules germinales ou gamètes sont les seules cellules haploïdes d'un organisme
pluricellulaire appelé germen.

Type de Localisation Ploïdie Nombre de Formule


cellule chromosomes chromosomique
pour l’Homme

Somatique Tout le corps Diploïde 2 N chromosomes 2n = 46


SOMA

Germinale Gonades Haploïde N chromosomes n = 23


(Gamète) (Testicules ou
GERMEN ovaires)

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Chapitre I
Le tissu épithélial
I-Définition

Un tissu épithélial est formé de cellules jointives, juxtaposées, liées par des systèmes de jonction
et séparé du tissu conjonctif sous-jacent par la membrane basale. Les systèmes de jonction
permettent notamment la cohésion des cellules épithéliales entre elles et avec la membrane
basale.
Il n’est jamais vascularisé, son métabolisme dépend de la diffusion de l'oxygène et des
métabolites des vaisseaux sanguins présents au niveau du tissu conjonctif sous-jacent. (Figure
1)

Figure 1 : Schéma d’un tissu épithélial séparé du tissu conjonctif par la membrane basale

NB : La membrane basale est formée par l'union de deux feuillets :


- La lame basale est un mince feuillet de glycoprotéines sécrété par les cellules épithéliales et
- La lame réticulaire est un feuillet de matériel extracellulaire sécrété par les cellules du tissu
conjonctif sous-jacent.

II- Origine des épithéliums

Les épithéliums dérivent des 3 feuillets embryonnaires :


L'épiderme, l'épithélium de la cavité buccale dérivent de l’ectoblaste
L'épithélium du tube digestif, dérive de l'endoblaste
Les mésothéliums et les endothéliums vasculaires dérivent du mésoblaste.

III- Classification des épithéliums

Il y a deux types d’épithéliums selon leurs fonctions :

- Épithéliums de revêtement qui assurent une fonction de revêtement de la surface externe du


corps (peau) ainsi que des cavités naturelles de l'organisme (œsophage, bronches, etc.).
- Épithéliums glandulaires constitués d’éléments glandulaires assurant une fonction sécrétoire.

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Les épithéliums de revêtement


I- Définition
Les épithéliums de revêtement sont des tissus de surface, recouvrent l'extérieur du corps
(épiderme) et les cavités internes de l'organisme (estomac, intestin..), exercent des fonctions de
barrière, de protection et parfois d’absorption.

II-Caractéristiques générales
II-1 Morphologie épithéliale
Les cellules épithéliales peuvent avoir 3 formes : (Figure 2)
 Pavimenteuse (Epithélium pavimenteux)
 Cubique (Epithélium cubique)
 Prismatique (Epithélium prismatique)

Figure 2 : Les différentes formes des cellules épithéliales


NB : Elles n’ont pas de forme ronde comme les cellules sanguines, étoilée comme les neurones,
ou fusiforme comme les cellules musculaires.

II-2 Cohésion

Les cellules épithéliales sont maintenues jointives par un ensemble de système de jonctions qui
assurent la cohésion et la communication au sein du tissu épithélial. Ces jonctions diffèrent :

En fonction de leur forme, on parle de :


- Macula : c’est une jonction qui se trouve sur la surface de la cellule. Elle est circulaire.
- Zonula : c’est une bande (ceinture) entourant essentiellement la partie apicale de la cellule des
épithéliums prismatique simples (épithélium intestinal). (Figure 3)

Figure 3 : les systèmes de jonction en fonction de leur forme

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En fonction de la largeur de l’espace intercellulaire, on emploie les termes :

Jonction serrées (tight junction) ou zonula occludents.


Jonctions communicantes (gap junction) ou macula occludens.
Jonctions d’ancrage ou desmosomes (junction adherens) macula adhrens ou zonula adherens.

Figure 4 : les systèmes de jonction selon leur espace intercellulaire

Il y a 2 grandes catégories de système de jonction :

a- Systèmes de jonction entre les cellules épithéliales


- Jonctions serrées : (Tight Junction) : Elles permettent une occlusion complète de l’espace
intercellulaire (occludens). Elles délimitent ainsi un domaine membranaire apical et un domaine
membranaire basolatéral. Ces jonctions jouent un double rôle :
- Soudure des cellules voisines
- Fonction de barrière (ces jonctions bloquent la circulation des protéines, des lipides et
le flux de petites molécules et des ions).

Figure 5 : Jonctions serrées

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- Jonctions communicantes (Gap Junction) : elles permettent la communication d’une cellule


à l’autre. Elles sont formées de petits canaux tubulaires qui permettent le passage d’ions et de
petites molécules (PM inférieur à 1500 daltons) entre cellules adjacents.
Ces jonctions jouent un rôle très important, elles sont responsables d’un véritable couplage
fonctionnel entre les cellules.

Figure 6 : Jonctions communicantes

- Jonctions d’ancrage ou (Desmosomes) (junctions adherens) peuvent être du type zonula (ZA)
ou macula (MA) : elles interviennent surtout dans la cohésion entre les cellules et permettent la
formation de réseaux intercellulaires de cytokératine qui participent à la cohésion architecturale
du tissu épithélial (Figure 7).

Figure 7 Jonctions d’ancrage (Desmosomes)

Ces complexes de jonctions peuvent se trouver à la surface d’une même cellule et présentent
une organisation stricte qui est spécifique aux tissus épithéliaux, on trouve : des jonctions
serrées (ZO), une rangée parallèle de desmosomes (ZA, MA) et des jonctions communicantes
(MA). (Figure 8)

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Figure 8 : Système de jonctions entre les cellules épithéliales

b- Systèmes de jonctions entre cellule épithéliale et lame basale


Ils s’établissent entre les cellules épithéliales et la matrice de la lame basale. Ils sont de deux
types : (Figure 9)

* Les hémi-desmosomes
Les hémi-desmosomes sont présents au niveau du pôle basal des cellules épithéliales et forment
des jonctions avec la membrane basale. Ils unissent des molécules de la membrane basale
(laminines) et des filaments intermédiaires du cytosquelette (cytokératine) permettant le
maintien de la cohésion cellulaire.

* Les plaques d’adhérences (contacts focaux)


Elles réalisent le chaînon intermédiaire entre les molécules (laminines) de la MEC et les
microfilaments d’actine du cytosquelette des cellules épithéliales.

Figure 9 : Système de jonction entre les cellules épithéliales et la MB

Le tableau suivant résume les systèmes de jonction des cellules épithéliales entre elles et avec
la MB.

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systèmes de jonction Nom Fonction


Jonctions serrées -Soudure des cellules voisines
(ZO ou Tight Junction) -Fonction de barrière

Jonctions communicantes -Permettent un véritable couplage fonctionnel


(MA ou Gap Junction) entre les cellules
-Permettent la constitution de réseaux
Cellule/Cellule Desmosomes intercellulaires de microfilaments d’actine.
type zonula (ZA) ou macula -Permettent la formation de réseaux
(MA) intercellulaires de cytokératine qui participent
à la cohésion architecturale du tissu épithélial

Hémi-desmosomes -Unissent des molécules de la membrane


basale (laminines) et des filaments
intermédiaires du cytosquelette (cytokératine)
permettant le maintien de la cohésion cellulaire
Cellule/Membrane basale
Plaques d’adhérences - Réalisent le chaînon intermédiaire entre les
(contacts focaux) molécules de la MEC et les microfilaments
d’actine du cytosquelette des cellules
épithéliales

Figure 10 : Système de jonction entre les cellules épithéliales


(Cellule/Cellule et Cellule/Membrane basale)

NB : - Les desmosomes attachent la cellule et son cytosquelette à sa voisine.


- Les hémi-desmosomes attachent la cellule à la lame basale.

II-3 La polarité
Le tissu épithélial se situe entre deux milieux : apical et basolatéral (Figure 11) d’où la notion
de polarité épithéliale qui se définit par rapport à :

- la face apicale (le pôle apical) qui est l'extrémité cellulaire vers le milieu extérieur.
- la face basale (le pôle basal) repose sur le tissu conjonctif sous-jacent par l’intermédiaire
d’une lame basale.

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- Les faces latérales qui sont les bords vers les cellules adjacentes.

Figure 11 : Schémas montrant la polarité épithéliale

a-Polarité morphologique :

Elle est définie en relation avec la membrane plasmique qui comprend 2 domaines : apical et
basolatéral qui sont séparés par un anneau de jonctions serrées (JS). La face basale repose sur
la membrane basale qui les sépare du tissu conjonctif sous-jacent (Figure 12). Cette polarité est
aussi définie par une répartition caractéristique de certains organites, de certaines enzymes et
de certains récepteurs membranaires au pôle apical, au pôle basal ou encore aux faces latérales.

Figure 12 : Polarité morphologique

NB : Le rôle de la membrane basale est très important :


- Elle permet l'adhérence de la cellule épithéliale au tissu conjonctif sous-jacent et
constitue une interface majeure entre les cellules du tissu épithélial et l'intérieur de
l'organisme, pour la régulation et la diffusion des nutriments,
- Selon sa localisation, elle joue un rôle de barrière physiologique ou un rôle
d’ultrafiltration moléculaire passive (rein ++)

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b- Polarité fonctionnelle
C’est une conséquence de la polarité morphologique. On remarque la présence d’un
compartiment cytoplasmique basal et d’un compartiment cytoplasmique apical. Les organites
ont un emplacement spécifique au sein des cellules épithéliales en fonction de leur activité
métabolique et ils sont souvent orientés du pôle basal vers l’apical. La sécrétion des produits
synthétisés par une cellule se fera généralement au pôle apical.

Un bon exemple de polarité fonctionnelle est celui des cellules épithéliales de l’intestin grêle
(entérocytes). La principale fonction de ces cellules est l’absorption des nutriments c’est à dire
leur transport depuis la lumière intestinale vers le sang. La présence de jonctions serrées impose
que les nutriments empruntent la voie de passage transcellulaire depuis la lumière intestinale
jusqu'à la MEC puis passeront dans les vaisseaux sanguins. (Figure 13)

Figure 13: Polarité fonctionnelle


(cas des entérocytes)

III Classification
La classification des épithéliums de revêtement est basée sur 3 critères :
- Le nombre de couches cellulaires,
- La forme des cellules, et
- Le type de différenciations des structures superficielles des cellules.

III-1 Le nombre de couches cellulaires


Selon le nombre de couches cellulaires, On distingue 3 types d’épithéliums : (Figure 14)

a- Épithélium simple possède une seule couche de cellules,


b- Épithélium stratifié possède plusieurs couches de cellules
c- Épithélium pseudostratifié en microscopie optique on observe un étagement de noyaux
et de corps cellulaires donnant l’impression d’une stratification, alors qu’en microscopie
électronique, on observe que toutes les cellules sont en contact avec la lame basale. C’est une
impression de plusieurs couches mais 1 seule couche en réalité.

III-2 La forme des cellules

Selon la forme des cellules épithéliales, on distingue 3 types d’épithéliums : (Figure 14)

a-Épithélium pavimenteux, lorsque les cellules sont aplaties, plus larges que hautes.
b-Épithélium cubique lorsque les cellules sont aussi larges que hautes.
c -Épithélium prismatique (ou cylindrique) lorsque les cellules sont plus hautes que larges.

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Figure 14 : Les différents types d’épithélium en fonction de la forme des cellules et du


nombre de couches cellulaire

II-3 La différenciation des structures apicales


Ces différenciations sont de deux types : (Figures 15, 16,17,18,19)
a-Différenciations de la membrane plasmique au niveau du pôle apical (microvillosités,
cils vibratiles, stéréocils),

Figure 15 : Différenciation apicale des cellules épithéliales

Les cils vibratiles (Figure 16)


Ce sont des expansions cytoplasmiques mobiles et dont les battements sont synchrones. Ils
s'insèrent sur des corpuscules basaux intracytoplasmiques disposés en un même plan.
Les cils vibratiles permettent à certains épithéliums de mettre en mouvement les éléments du
contenu de la cavité qu’ils bordent. Ex : Paroi des trompes utérines et la paroi de l’appareil
respiratoire.

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Figure 16 : Cils vibratiles


Les stéréocils (Figure 17)
Ce sont des expansions fines, irrégulières et parfois anastomosés de la membrane plasmique.
Ils ne sont pas mobiles. Les cellules à stéréocils les plus typiques sont celles de l’épididyme et
du canal déférent (voies génitales mâles).

Figure 17 : Stéréocils

Les microvillosités (Figure 18)


Ce sont des expansions cytoplasmiques cylindriques, en forme de doigt de gant qui peuvent
s’organiser en rangées ordonnées. On parle dans ce cas de plateau strié ou de bordure en
brosse.

Figure 18 : Microvillosités

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La figure 19, résume les principales différenciations apicales des cellules épithéliales

Figure 19 : Principales différenciations apicales des cellules épithéliales

b- Accumulation dans les cellules superficielles de substances particulières comme :

 La kératine :
Accumulation dans les cellules superficielles de kératine stockée dans les cellules de l'épiderme
(Figure 20).

Figure 20 : Accumulation
de la kératine au niveau
de l’épiderme

 La mélanine pigment présent dans les cellules épidermiques à rôle de protection contre
les UV (Figure 21)

Figure 21 : Accumulation de la mélanine


au niveau de l’épiderme

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 Le mucus
Il se dépose à la surface de l’épithélium et joue un rôle de protection (Figure 22).

Figure 22 : Accumulation du mucus


au niveau de l’épithélium intestinal

III- Fonctions et propriétés


Il existe une grande variété d’épithéliums de revêtement, qui recouvrent la surface du corps ou
tapissent les cavités et conduits internes de l'organisme. Selon leurs localisations, ils rempliront
différentes fonctions :

III-1 Protection vis à vis du milieu extérieur qui peut être mécanique ou chimique :
Protection mécanique par exemple contre la chaleur, le froid, les radiations et les chocs ex:
l’épiderme
Protection chimique par exemple contre les enzymes, les substances toxiques et Hcl (acide
chlorhydrique) ex : épithélium gastrique.

III-2 Absorption : notamment au niveau de l'intestin où les microvillosités augmentent la


surface d'échange et facilite la capture et l’absorption des nutriments par ces cellules. ex:
épithélium intestinal.

III-3 Mouvements : certaines cellules épithéliales sont munies de cils qui battent de façon
synchrone et permettent, par exemple, de faire remonter le mucus vers les voies aériennes
supérieures de l'appareil respiratoire.
Ex : l’épithélium des bronches est constitué de cellules ciliées qui font avancer le mucus vers
l’extérieur

III-4 Echanges : Cas des échanges air / sang : exemple les cellules épithéliales des voies
respiratoires.

III-5 Réception de messages sensoriels : C’est le cas des cellules auditives, cellules
gustatives, cellules olfactives, cellules épidermiques.

III-6 Renouvellement :
Le renouvellement est assuré par des cellules souches caractérisées par leur état indifférencié,
leur capacité de multiplication continue et leur longue durée de vie :

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- Pour les épithéliums simples le renouvellement se fait par glissement le long de la membrane
basale à partir des cellules souches dispersées au sein de ces épithéliums.
- Pour les épithéliums stratifiés, le renouvellement se fait par multiplication des cellules souches
(formant une couche germinative qui repose directement sur la membrane basale) en position
interne puis déplacement des cellules âgées vers le pôle apical (surface externe) de l’épithélium
suivit de leur desquamation.

Figure 23 : Principe de renouvellement au niveau d’un épithélium stratifié

Quelques exemples d’épithéliums de revêtement

Epithéliums Forme des Nombre de Différenciations Rôle


cellules couches superficielles
L’épiderme pavimenteux stratifié kératinisé de protection et de
réception sensorielle
L’épithélium Cubique Simple A pôle muqueux fermé sécrétoire de
gastrique protection chimique
L’épithélium Prismatique Simple A plateau strié avec Absorption
intestinal cellules caliciformes

L’épithélium Epithélium Pseudo- Cilié, avec cellules de mouvement


respiratoire prismatique stratifié caliciformes
L’épithélium Epithélium Simple Cilié, avec des cellules de mouvement
des trompes prismatique glandulaires
utérines

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Les épithéliums glandulaires : les glandes

I- Définition
Les épithéliums glandulaires ont exactement la même définition que les épithéliums de
revêtements : ensemble de cellule étroitement juxtaposées et jointives avec deux pôles un pôle
apical et un pôle basale, le pôle apical est en contact avec la lumière (c’est-à-dire en contact
avec le milieu extérieur) et le pôle basale est limité par la membrane basale.
Les cellules des épithéliums glandulaires sont spécialisées dans la sécrétion de substances au
profit de l'organisme, dites cellules glandulaires. Ces cellules peuvent être isolées ou groupées
pour former une glande. Selon le lieu d’excrétion on distingue 3 types de glandes :

- Glandes exocrines : exo : vers l’extérieur, crine ; sécrétion ; leur produit de sécrétion est
libéré à la surface de l’épithélium qu’il soit externe (Ex : épiderme) ou interne (Ex : épithélium
gastrique),

- Glandes endocrines : endo vers l’intérieur, crine : sécrétion ; libèrent leur produit de sécrétion
dans le sang (ex : la thyroïde...)

- Glandes amphicrines possèdent les deux modalités de sécrétions à la fois dans le milieu
extérieur et dans le milieu intérieur (ex : le pancréas).

Figure 1 : Schéma de glande exocrine et glande endocrine

II- Classification

II-1- Glandes exocrines

a- Les glandes exocrines intra-épithéliales


Ces glandes sont situées au sein de l'épithélium de revêtement, on distingue :

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 Les glandes unicellulaires


Ce sont essentiellement les cellules à mucus que l'on trouve dans l'épithélium de revêtement de
l'intestin ou au niveau de l'épithélium respiratoire. Ce mucus est destiné à la protection de cet
épithélium (Figure 2).

Figure 2 : Glande exocrine intra-épithéliale unicellulaire

 Les glandes pluricellulaires

Les cellules de ces glandes peuvent être groupées :

En amas : Quelques cellules glandulaires sont groupées en amas pour former une unité
glandulaire individualisée. Exemple : amas intraépithélial au niveau de la muqueuse nasale.

Figure 3 : Glande exocrine intra-épithéliale pluricellulaire en amas

En nappe : L'ensemble de l'épithélium est formé de cellules glandulaires. Exemple : l'épithélium


gastrique où toutes les cellules, (les mucocytes) élaborent du mucus stocké au pôle apical des
cellules (protège l’épithélium).

Figure 4 : Glande exocrine intra-épithéliale pluricellulaire en nappe

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b- Les glandes exocrines extra-épithéliales

Elles possèdent une partie sécrétrice associée ou non à un canal excréteur. Les glandes
exocrines sont classées selon les critères suivants :

b-1 Critères morphologiques :


Ils permettent une première classification des glandes exocrines selon la forme des canaux
excréteurs et des portions sécrétrices. On distingue :

 Selon la forme de la portion sécrétrice


- Les glandes tubuleuses, si la portion sécrétrice a la forme d’un tube droit. Ex : glande
gastrique.
Les glandes acineuses, si la portion sécrétrice a la forme d’une petite sphère à lumière réduite.
Elles ont une forme de petite grappe de cellules constituant un acinus. Ex : parotide.
- Les glandes alvéolaires, si la portion sécrétrice a la forme d’un sac arrondi à lumière
importante. Elles ont une forme de poire. Ex : glande sudoripare.

Figure 5 : Glandes exocrines selon la forme de la portion sécrétrice

 Selon la forme du canal excréteur


- Les glandes simples, si le canal excréteur est simple Ex : Glandes sudoripares.
- Les glandes composées, si le canal excréteur est ramifié Ex : Glandes salivaires.

Figure 6 : Les glandes exocrines selon la forme du canal excréteur


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b-2 Critères fonctionnels :


Il existe deux critères de classification fonctionnelle qui sont la nature du produit sécrété et son
mode de libération.

 En fonction de la nature du produit sécrété

On distingue 3 types de glandes (Figure 7) :

- Les glandes séreuses : Les cellules des acini séreux sont pyramidales et limitent une lumière
à peine visible. Leur noyau est arrondi et central. Au niveau du pôle apical, des grains de
sécrétion sont stockés de consistance aqueuse, exclusivement formée de protéines (enzymes,
peptides, ...) Ex : la glande sublinguale.
- Les glandes muqueuses : Les cellules des acini muqueux ont une grande taille et limitent une
lumière bien visible. Leur noyau est allongé, aplati et situé au pôle basal. Les grains de sécrétion
occupent tout le cytoplasme ont une consistance visqueuse nommée mucus (mélange de
glycoprotéines et de protéoglycanes) Ex : les glandes salivaires.
- Les glandes mixtes : séro-muqueuse / muco-séreuse Ex : les glandes sous maxillaires

Figure 7 : Les glandes exocrines séreuses, muqueuses et mixtes

 En fonction du mode de libération du produit


On distingue : (Figure 8)

- Les glandes mérocrines : libération du produit se fait par exocytose ex : les glandes sous-
maxillaires.
- Les glandes apocrines : le produit de sécrétion est libéré avec une portion de la membrane
plasmique apicale ex : les glandes sudoripares.
- Les glandes holocrines : l'ensemble de la cellule glandulaire est expulsé de la glande avec son
produit de sécrétion. Ex : les glandes sébacées.

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Figure 8 : Les glandes exocrines (en fonction du mode de libération du produit)

II-2 Les glandes endocrines


Elles sont formées de cellules qui déversent leur produit de sécrétion dans le sang. Elles sont
donc entourées d'un tissu conjonctif très vascularisé. L'organisation cellulaire permet de
distinguer :

a- Les glandes de type cordonnal ou trabéculaire: les cellules sont organisées en cordons
épais séparés par des espaces conjonctivo-vasculaires riches en capillaires. Exemple : la glande
surrénale.

b- Les glandes de type vésiculaire : (Figure 9)


Les cellules délimitent des vésicules formées par un épithélium simple bordant une lumière
large remplie de colloïde. Exemple : la glande thyroïde

Figure 9 : la glande thyroïde (glandes endocrine de type vésiculaire)

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II-3 Les glandes amphicrines


Ce sont des glandes à la fois exocrines et endocrines. On distingue :

a- Les glandes amphicrines homotypiques: (Figure 10) Ex : le foie


Le foie est formé par un seul type de cellules : les hépatocytes qui ont une fonction exocrine
qui est la sécrétion de bile et une fonction endocrine correspondant à la libération dans le sang
de nombreuses substances (lipides, glucides..)

b- Les glandes amphicrines hétérotopiques: (Figure 11) Ex : le pancréas


Deux types de cellules juxtaposés au sein du parenchyme, Exemple : le pancréas qui possède
des acini (1), responsables de la sécrétion exocrine pancréatique (enzymes digestives) et des
ilôts de Langerhans (2) responsables de la sécrétion endocrine : synthèse des hormones
régulant notamment la glycémie (insuline et glucagon)

Figure 10: le foie (glande amphicrine homotypique)

Figure 11 : le pancréas (glande amphicrine hétérotypique)

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Chapitre II
Le tissu conjonctif
I - Les caractéristiques générales du tissu conjonctif

I-1 Origine embryonnaire :


Les tissus conjonctifs dérivent tous du mésoderme et ont donc pour cellules souches
primordiales les cellules mésenchymateuses.

Rappel : La différenciation cellulaire est un concept décrivant le processus par lequel les
cellules embryonnaires se spécialisent en un « type » cellulaire avec une morphologie et une
fonction bien définie.
On nomme blastes (blastos = bourgeon) les jeunes cellules embryonnaires en cours de
différenciation et cytes les cellules différenciées.
Dans les tissus conjonctifs non spécialisés les fibroblastes deviennent fibrocytes ;
Dans le cartilage les chondroblastes deviennent chondrocytes et
Dans l’os les ostéoblastes deviennent ostéocyte.
Noter que les suffixes (-blaste) et (-cyte) sont en fait liés à des morphologies caractéristiques
traduisant deux états fonctionnels différents d’un même type cellulaire.

I-2 Structure :
Le tissu conjonctif (TC) est formé par des cellules non jointives qui baignent dans une substance
fondamentale (SF) contenant des fibres (F).
NB : Notons que les tissus conjonctifs sont toujours vascularisés et innervés à l’exception du
cartilage que nous décrirons plus tard.

Figure 1 : Éléments du tissu


conjonctif sous un épithélium

I-3 Rôle :
Les fonctions des tissus conjonctifs sont très diversifiées :

 Ils possèdent un rôle de soutien et d’emballage des tissus et organes,


 Ils assurent le passage de nombreuses substances entre le sang et les tissus,
 Ils assurent la régulation des échanges de nutriments, métabolites et produits de
dégradation entre tissus et circulation,
 Ils assurent la circulation des cellules libres du système immunitaire (lymphocytes et
plasmocytes, monocytes et macrophages, granulocytes, mastocytes), et

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 Ils jouent un rôle majeur dans les réactions inflammatoires et dans les phénomènes
immunitaires ainsi que dans les processus de cicatrisation (par prolifération des
fibroblastes et production des macromolécules de la MEC).

II - Les cellules du tissu conjonctif (C)


Au niveau du TC, on rencontre deux grands types de cellules : des cellules fixes sont des
cellules de structure appelées cellules de soutien ou cellules résidentes et des cellules mobiles.

II-1 Les cellules fixes (Figure 2)


Les fibroblastes sont les cellules principales du TC, ils synthétisent les substances de la MEC
(F et SF). Ils ont une forme plus ou moins allongée avec de nombreux prolongements, un
cytoplasme basophile et un noyau avec une chromatine fine.

Les fibrocytes proprement dit du TC, sont des fibroblastes âgés, à activité réduite. Ils ont une
forme plus allongée, ses prolongements viennent en contact avec ceux d'autres fibrocytes par
des jonctions (tight et gap junction) qui stabilisent le tissu conjonctif. Ils ont un cytoplasme
acidophile et une chromatine dense.

Les Adipocytes sont des cellules rondes ou ovales contenant une vacuole volumineuse
lipidique. Ils sont impliqués dans le stockage des corps gras.
Les chondroblastes et les chondrocytes sont présents dans les cartilages.

Les ostéoblastes et les ostéocytes sont présents dans les os.

II-2 Les cellules libres (Figure 3)


Comme leur nom l’indique, ces cellules peuvent se déplacer dans le tissu conjonctif dans le but
d’accomplir un rôle de défense de l’organisme. Ce sont des cellules en transit, qui appartiennent
principalement au système immunitaire de l'organisme :

Les macrophages : Responsables de la phagocytose, contribuent au rôle de défense du tissu


conjonctif.

Les lymphocytes : Variétés de globules blancs, sont rondes et possèdent de grands noyaux
ovoïdes, sont à l’origine des réponses immunitaires spécifiques.

Les granulocytes : Variétés de globules blancs, sont mobiles et phagocytaires (rôle de défense
non spécifique).

Les plasmocytes : cellules ovales à noyau excentré, mobiles, jouent un rôle dans la sécrétion
de certains anticorps (immunoglobulines).

Les mastocytes : sont des cellules fusiformes, sécrètent l’histamine (substance qui dilate les
vaisseaux sanguins durant les inflammations).

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III- La matrice extracellulaire (MEC)


III-1 La substance fondamentale (SF)
La substance fondamentale est un gel très hydraté dont la consistance assure la turgescence des
tissus conjonctifs. Elle est aussi responsable de la cohésion des éléments du TC : cellules et
fibres. Elle est le lieu de diffusion d’oxygène et des molécules dissoutes ainsi elle permet les
échanges entre les cellules et le sang. Elle contient :
- Eau + sels minéraux
- Glycosaminoglycanes(GAG)
- Glycosaminoglycanes(GAG)+ protéines= Protéoglycanes
- Protéoglycanes + acide hyaluronique = complexes macromoléculaires très hydrophiles
a- Les protéoglycanes (figure 4)
Les protéoglycanes sont formés par un noyau protéique sur lequel se lient des
glycosaminoglycanes (GAG) sulfatés. Ces protéoglycanes forment des agrégats de très grande
taille dont le squelette est formé de molécules d'acide hyaluronique.
Ce sont des molécules de liaison capables de piéger des molécules d'eau et donnent la
consistance visqueuse au tissu conjonctif.
NB : La turgescence de la substance fondamentale est encore amplifiée parce que les
protéoglycanes forment des agrégats.

Figure 4 : Représentation schématique


des protéoglycanes

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A- Représentation schématique d’un seul protéoglycane de cartilage formé d’une protéine


centrale sur laquelle se fixe des chaînes de glycosaminoglycanes (GAG) sulfatés comme la
chondroïtine-sulfate et la kératane-sulfate…
B- Les Protéoglycanes sont unis à un GAG géant non sulfaté Acide hyaluronique

- Les glycoprotéines d’adhérence


Les glycoprotéines d’adhérence sont des molécules solubles entrant dans la composition de la
substance fondamentale. Ces macromolécules géantes sont hydrophiles, elles causent la
turgescence, les plus connues sont :
- La fibronectine qui sert à l’adhésion des cellules aux fibres et
- La laminine : qui est un constituant de la membrane basale.

III-2 Les fibres (F)


a- Les fibres de collagène
Ces fibres sont les plus communes, elles sont flexibles et résistent aux forces de tension dans
les tissus. Elles sont synthétisées par les fibroblastes, et détruites par la collagénase produite
aussi par ces mêmes cellules.
Le collagène : c’est la plus abondante des protéines de l’organisme et on considère qu’elle
constitue un quart du poids sec des Mammifères. On reconnaît actuellement plus de 20 types
de molécules de collagène. Le collagène I est le plus abondamment distribué dans le tissu
conjonctif.
NB : Les fibres de collagène représentent la plus grande famille des protéines extra cellulaires
(ex : cartilage hyalin, derme, tendons…).

b- Les fibres de réticuline


Les fibres de réticuline ou fibres réticulaires sont des fibrilles du collagène (type III) sur
lesquelles se fixe un complexe glucidique (ex : lame basale, tissu adipeux).

c- Les fibres d’élastine


Elles sont composées d’une protéine appelée élastine, produites par les fibroblastes, se
retrouvent dans la plupart des tissus conjonctifs. Ces fibres sont remarquables par leur élasticité
et leur extrême résistance. Elles sont détruites par l’élastase produite par les fibroblastes.

IV – La classification des tissus conjonctifs


Il existe des tissus conjonctifs simples et spécialisés.

IV-1 Tissus conjonctifs simples

a- Tissu conjonctif lâche (C, F et SF) (figure 5)


Il est constitué en proportions égales en cellules, en fibres et en substance fondamentale. Il a un
rôle mécanique, de soutien, métabolique, d’échanges et de défense immunitaire. On le trouve
sous l’épiderme (le derme) et sous l’épithélium du tube digestif (le chorion).

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Figure 5 : Coupe de TC lâche

b- Tissu conjonctif dense (figure 6)


Il est riche en fibres, la SF est peu abondante avec quelques fibroblastes. D'après l'agencement
de ces faisceaux, le tissu conjonctif dense peut être régulier ou irrégulier.

Dans les tissus conjonctifs denses réguliers : Les fibres de collagène sont organisées en
faisceaux parallèles entre lesquels sont disposés les fibroblastes en rangées. (Ex : tendon,
ligament).
Dans les tissus conjonctifs denses irréguliers Les faisceaux des fibres de collagène sont
disposés irrégulièrement, les fibroblastes sont moins nombreux (ex : derme, chorion).

Figure 6 : Coupe de TC
dense régulier et irrégulier

c- Tissu conjonctif adipeux (Cellules) (figure 7)

C’est un TC dense à prédominance cellulaire, spécialisé dans la mise en réserve de graisse, il


est constitué de cellules adipeuses (adipocytes) séparées par une mince couche de SF et des
fibres de réticuline. Il joue un rôle d'isolant thermique, de protection mécanique et de réserve
énergétique.
Il existe deux types de graisse : blanche chez l’adulte et brune chez le fœtus et le jeune.

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Figure 7 : Coupe de
Tissu adipeux

IV-2- Tissus conjonctifs spécialisés (SF particulière)


Ils sont classés selon la nature de leur SF :
SF semi rigide : Tissus cartilagineux
SF rigide : Tissus osseux
SF liquide : Tissus sanguins

a- Le tissu cartilagineux : (SF semi rigide)


C’est une forme semi-rigide du tissu conjonctif, ne contient ni vaisseaux sanguins ou
lymphatiques ni terminaisons nerveuses. Chez l'adulte, des pièces squelettiques cartilagineuses
existent dans l'oreille, le nez, le larynx, la trachée et au niveau des surfaces articulaires.

a-1- Les caractéristiques du TC


- Les cellules du cartilage ou chondrocytes sont isolées dans de petites logettes ou chondroplastes
qui sont séparés par la matrice organique. Bien qu’étant enfermés dans les chondroplastes, les
chondrocytes sont capables de se diviser (figure 8) et donner :

-Groupe isogénique coronaire si le plan de division de la cellule mère est radiaire, ceci permet
une augmentation en volume du cartilage.
-Groupe isogénique axial si le plan de division de la cellule mère est vertical ceci permet
l’augmentation en longueur du cartilage.

Figure 8 : Groupes isogéniques axial et coronaire du tissu cartilagineux.

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- Différentes variétés de fibres (collagène, élastine et réticuline) se trouvent dans la SF des tissus
cartilagineux et leur proportion et nature définissent 3 types du cartilage :
 Le cartilage hyalin,
 Le fibrocartilage et
 Le cartilage élastique.

a-2 Les différents types de cartilage

Le cartilage hyalin (figure 9)


Le plus répandu dans l’organisme, il forme la trame squelettique chez le nouveau-né. Il a un
aspect vitreux de la MEC et contient des fibres de collagène de type II. Ex : nez, voies
respiratoires, côtes, articulations et larynx.

Figure 9 : Coupe au niveau du cartilage hyalin

Le fibrocartilage (figure 10)


Il est composé de couches épaisses de fibres entre lesquelles s’intercalent les chondrocytes
disposées en rangées. Les fibres sont de nature collagène de type I en association avec le
collagène de type II. Ex : disques intervertébraux, ménisques des genoux.

Figure 10 : Coupe au niveau


du fibrocartilage

Le cartilage élastique (figure 11)


Il est caractérisé par une MEC avec de nombreuses fibres élastiques particulièrement denses
autour des chondrocytes. Les fibres élastiques formant un réseau tridimensionnel et sans
orientation préférentielle. (ex : pavillon de l’oreille, conduit auditif, épiglotte).

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Figure 11 : Coupe au niveau du


cartilage élastique

NB : la plupart des cartilages sont limités


par un tissu conjonctif dense irrégulier appelé périchondre.

b- Le tissu osseux (SF rigide)


b-1 Les caractéristiques du tissu osseux (figure 12)

Le tissu osseux est un tissu conjonctif spécialisé, caractérisé par une matrice extracellulaire
minéralisée qui lui confère des propriétés de rigidité et de solidité. Cette dernière a la
particularité de se calcifier, elle est opaque aux rayons X par conséquent l’étude des os ne se
fait que par radiographie.
- Les fonctions du tissu osseux :
 Un rôle de soutien : Il forme la majeure partie du squelette, et constitue un support rigide
qui sert d'insertion aux muscles squelettiques.
 Un rôle de protection mécanique pour le système nerveux central (boîte crânienne et
vertèbres).
 Un rôle métabolique en régulant l'équilibre phosphocalcique.
 Fonction hématopoïétique dans la mesure où il héberge la moelle osseuse hématogène
(avec cellules souches des cellules sanguines).

Eau (20%)
Matériel organique Fibres de collagène type I
(25%) (90%)
ou ostéoïde = osséine - autres :
glycanes
glycoprotéines
Matériel inorganique - Hydroxyapatite
(55%) - Carbonate
- Fluorure
- Mg, Na, Pb, S

Figure 12 : Les constituants du tissu osseux et la composition de la MEC du tissu osseux

Les différents types de cellules osseuses : (Figure 13)


 Ostéoblastes sont des cellules cubiques sans logettes avec expansions cytoplasmiques
situées à la surface du tissu osseux, leur rôle est la production des constituants
organiques de la MEC.
 Ostéocytes sont des ostéoblastes différenciés incapables de se diviser, ils sont
fusiformes et étoilés logées dans des ostéoplastes et ayant un rôle d’échange entre le
fluide tissulaire et la substance osseuse.

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 Ostéoclastes sont situés à la surface du tissu osseux en résorption. Ils sont caractérisés
par la présence d’une bordure en brosse, plusieurs noyaux, un cytoplasme riche en
lysosomes et de nombreuses vésicules. Ils sont impliqués dans le processus de
résorption du tissu osseux.

Figure 13 : Les différents types


de cellules osseuses.

b-2 Les variétés du tissu osseux (figure 16)

Il existe 2 formes principales de tissu osseux :


* L’os réticulaire (non lamellaire):
C’est une forme immature du tissu osseux, dont les fibres de collagène n’ont pas d’orientation
définie. C’est la première forme d’os au cours du développement. Il est ensuite remodelé pour
former l’os lamellaire qui constitue la majeure partie du squelette de l’adulte.
Chez l’adulte, l’os de type réticulaire persiste dans les régions d'implantation des tendons et au
niveau de la racine des dents.

* Tissu osseux lamellaire:


Il est constitué de couches successives de lamelles osseuses (fibres de collagène orientées avec
les ostéocytes) très organisées. Il peut constituer soit une masse solide : os compact, soit une
masse spongieuse : os spongieux.
 Os compact : (figure 14)
Dans l’os compact, les cellules osseuses sont disposées au niveau des lamelles osseuses
qui forment des cercles concentriques autour des canaux de Havers. Ces canaux
contiennent des vaisseaux sanguins, lymphatiques et des nerfs provenant de la moelle
osseuse. Les ostéocytes sont en relation avec le canal de Havers par des canalicules ce qui
assure leur nutrition. Un canal de Havers avec les lamelles concentriques forme un
système Haversien ou ostéone.

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Figure 14 : Schémas des coupes de l’os compacgt


 Os spongieux : (Figure 15)
Il est formé d’un réseau tridimensionnel de travées osseuses anastomosées entre elles avec des
espaces libres occupés par la moelle osseuse. Cet os a l’aspect d’une éponge d’où son nom « os
spongieux ». Il n’y a pas de système Haversien.

Figure 15 : Coupe au niveau de l’os spongieux

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Figure 16 : Les différents types de tissu osseux

b-3 L’ossification
C’est le processus de formation de l’os à partir du cartilage hyalin ou du mésenchyme. Au cours
de l’ossification, il y a sécrétion de la matrice osseuse par les ostéoblastes puis sa minéralisation.
Ce processus permet :
 Formation d’un squelette osseux chez l’embryon
 Croissance osseuse en longueur jusqu’à l’âge adulte chez l’Homme.
 Croissance en épaisseur, remaniement et consolidation des os

Il existe trois types d’ossification :

* L’ossification primaire :
L’ossification primaire : Lorsque le tissu osseux remplace un tissu conjonctif ou un tissu
cartilagineux, donc 2 types d’ossification primaire :
-à partir d’un tissu conjonctif, c’est l’ossification endoconjonctive
-à partir d’une ébauche cartilagineuse, c’est l’ossification endochondrale.

* L’ossification secondaire
L’ossification secondaire : c
’est le remodelage osseux qui permet le remplacement du tissu osseux primaire (non lamellaire)
par un tissu osseux secondaire (lamellaire).

* L’ossification tertiaire
Chez l’adulte l’ossification tertiaire correspond au remodelage osseux permanent. C'est
l'équilibre permanent entre la construction et la destruction du tissu osseux pendant toute la vie
(par exemple lors de la croissance ou lors d'une fracture il y a plus de construction que de
destruction, alors que pendant la sénescence c'est l'inverse : exemple de l'ostéoporose).

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c- Tissu sanguin (SF liquide) (figure 17)


C’est une variété des tissus conjonctifs à MEC liquide (plasma). Le sang est donc un liquide
qui circule dans un système clos : le système vasculaire. Il est formé de deux parties : le plasma
et les éléments figurés en suspension.

Le plasma représente environ 54% du volume sanguin. C'est une solution aqueuse contenant
des substances organiques et inorganiques. Ses constituants fonctionnels sont essentiellement
des protéines : protéines de transport, notamment l'albumine, protéines de défense, facteurs de
la coagulation, enzymes, etc. On y trouve aussi des éléments nutritifs (glucose, acides aminés,
acides gras...), des déchets (urée, acide urique, bilirubine...), des éléments minéraux (ions et
oligo-éléments) et des hormones.

Les éléments figurés sont représentés par des cellules nucléées (les leucocytes ou globules
blancs), par les cellules anucléées (les hématies ou globules rouges ou érythrocytes) et par les
plaquettes ou thrombocytes.
Les propriétés du sang sont multiples (constance physico-chimique du milieu intérieur,
nutrition, défense, oxygénation, transports…). Voir cours d’Hématologie.

Figure 17 : Les différents types de cellules sanguines

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Chapitre III
Le tissu nerveux
I- Les caractères généraux

I-1- Définition :
Le tissu nerveux, substratum histologique du système nerveux (SN), est spécialisé dans la
conduction, la transmission et le traitement des informations. Les fonctions du système nerveux
sont basées sur 2 propriétés cellulaires :
- L’excitabilité : sensible à tous les stimuli.
- La conductibilité : conduction de l’influx nerveux.
Il est composé de 2 types de cellules : (Figure 1)
 Cellules spécialisées : les cellules nerveuses ou neurones.
 Cellules de soutien et de protection : Les cellules gliales ou névrogliques sont
étroitement associées aux neurones et sont accompagnées de tissu conjonctif et de
vaisseaux sanguins.

Figure 1 : Schémas du tissu nerveux (neurone + Cellules gliales)


Les oligodendrocytes grands (OL-G), moyens (OL-M) et petits (OL-P), les astrocytes (AS),
Les microglies (Mi)

I-2- Origine embryonnaire


Le tissu nerveux a une origine epiblastique, son développement débute à la troisième semaine
de la vie embryonnaire. L’épiblaste donne naissance au neurectoblaste. Ce dernier
s'individualise au niveau de la plaque neurale puis se sépare de l'épiblaste pour former le tube
neural (à l'origine du système nerveux central) et les crêtes neurales (à l'origine, entre autres,
du système nerveux périphérique).

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I-3- Structure du tissu nerveux


De point de vue anatomique, le tissu nerveux est organisé en système nerveux central (SNC)
et système nerveux périphérique (SNP). Il est à noter que le système nerveux forme un tout qui
n’est pas découpé en organes séparés. (Figure 2)

Figure 2 : Le système nerveux central et


le système nerveux périphérique.

De point de vue histologique, le tissu nerveux est formé par des neurones (cellules spécialisées)
et des cellules gliales (cellules de soutien). (Figure 3)

Figure 3 : L’organisation du tissu nerveux de point de vue anatomique et histologique

II- L’organisation histologique du tissu nerveux

II-1 Le neurone
Les neurones représentent 10% du TN. Les caractéristiques des neurones sont :

 Cellules excitables
 Pas de division (sauf rares exceptions)
 Longévité extrême
 Métabolisme élevé

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a- La structure d’un neurone (Figure 4)


C’est une cellule hautement spécialisée qui élabore, modifie et transmet l’influx nerveux. Il est
formé par :
- Un corps cellulaire qui est limité par une membrane plasmique doublée d’une lame basale, le
neurolemme. Il contient un grand noyau volumineux avec un gros nucléole, entouré de
cytoplasme abondant ou péricaryon. Il renferme des corps de Nissl qui sont des amas de
citernes de REG entourés de nombreux ribosomes libres (les corps de Nissl témoignent de
l'importance des synthèses protéiques du neurone) et des neurofilaments organisés en
neurofibrilles. Le corps cellulaire émet deux types de prolongements cellulaires appelés
neurites (dendrites et axones).

- Les dendrites : ce sont des prolongements du corps cellulaire avec les mêmes organites
exceptés le noyau et l'appareil de Golgi. Ils sont très ramifiés, conduisant l’influx nerveux vers
le corps cellulaire des neurones.

- L’axone : c'est un prolongement unique de corps cellulaire qui ne contient que des
microtubules et des mitochondries, parfois très long (peut atteindre 1 m), conduit l’influx
nerveux à partir du corps cellulaire vers les cellules cibles. Il est entouré par la gaine des cellules
de Schwann. Sur son trajet il peut donner naissance à des collatérales. Il se termine par de petits
renflements appelés terminaisons axonales.

Figure 4 : Structure d’un neurone

NB : Les neurones communiquent entre eux, au niveau des synapses, réalisent ainsi des réseaux
nerveux complexes. Un axone chargé de la conduction du message nerveux jusqu’au boutons
synaptiques.

b- Classification des neurones :


Il existe de multiples neurones, selon des critères fonctionnels et morphologiques

 Critères fonctionnels : (figure 5)

De point de vue fonctionnel, on distingue :

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- Les Neurones sensitifs qui captent les messages des récepteurs sensoriels et les
communiquent au système nerveux central.

- Les neurones moteurs qui conduisent la commande motrice du cortex à la moelle épinière
ou de la moelle aux muscles.

- Des interneurones (Neurone d’association) ce sont les plus nombreux et ils servent de lien
entre les neurones dans le SNC.

Figure 5 : Classification des neurones selon leur fonction

 Critères morphologiques :

Il existe de multiples variations morphologiques des neurones selon :

- La disposition des prolongements cytoplasmiques (Figure 6), on distingue les


neurones :

 Unipolaires : exceptionnels, avec un seul prolongement


 Bipolaires : à deux prolongements (neurone bipolaire de la rétine).
 Pseudo-unipolaire du ganglion spinal (neurone en T), dont les deux
prolongements commencent par cheminer côte à côte avant de se séparer.
 Multipolaires : les plus fréquents, correspondant à de nombreux types de
neurones caractérisés par la présence de nombreuses dendrites.

Figure 6 : Les types de neurone selon la disposition générale des prolongements


cytoplasmiques.

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- La forme du corps cellulaire (on distingue des neurones : étoilés, fusiformes, coniques,
polyédriques, sphériques et pyramidaux. (Figure 7)

Figure 7 : Les différentes formes du corps cellulaire des neurones

- La longueur de l’axone, on distingue : (Figure 8)

Les neurones de Golgi type I, dont l'axone est long, souvent myélinisé avec un trajet
habituellement rectiligne (exemple : motoneurone de la corne antérieure de la moelle)
Les neurones de Golgi type II, dont l'axone court se divise rapidement pour donner une
arborisation complexe (interneurones).

Figure 8 : Les différents types de neurone selon la longueur de


l’axone

II-2 Les cellules gliales

a- Caractéristiques des cellules gliales

Les cellules gliales (ou gliocytes) occupent une plus grande partie du tissu nerveux que les
neurones (en termes de volume). Les neurones et les cellules gliales vivent en symbiose (l’un
ne vit pas sans l’autre, et elles s’échangent les informations dans les deux sens).

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Si le système nerveux possède 10% de neurones pour 90% de cellules gliales ceci prouve le
rôle certainement important que ces cellules peuvent jouer. En effet, les gliocytes sont des
cellules non excitables mais jouent divers rôles de :

Protection,
Soutien (remplissent tous les vides)
Lien sang-neurone
Nutrition (rôle trophique)
Régulation de l'activité neuronale
Défense des neurones (phagocytose des cellules mortes et des corps étrangers)

b- Classification des cellules gliales

On différencie les cellules gliales par leur localisation, dans le système nerveux central (SNC)
ou dans le système nerveux périphérique (SNP). (Figure 9)

 Les cellules gliales du système nerveux central sont au nombre de 4 : les astrocytes,
les oligodendrocytes, les épendymocytes et les cellules microglies.

Les astrocytes : ont une forme étoilée, avec de nombreux prolongements radiaires. Ils assurent
un support mécanique aux neurones. Ils les approvisionnent en nutriments et assurent l'équilibre
du milieu extracellulaire. Ils digèrent et éliminent aussi les débris de toutes sortes.

Les oligodendrocytes sont plus petits que les astrocytes et portent moins de prolongements
qu'eux. Ils constituent la gaine de myéline qui entoure les axones de nombreux neurones. Le
motif très particulier de cet enroulement accélère la conduction nerveuse

les épendymocytes forment une paroi qui délimite les différentes cavités du système nerveux
central. Ces cellules sont aussi responsables de la synthèse du liquide céphalorachidien (LCR.

NB :Le liquide céphalorachidien (LCR), aussi appelé liquide cérébrospinal (LCS), est, comme
son nom l'indique, présent dans et autour de l'encéphale et de la moelle épinière.

La microglie constitue la première ligne de défense contre les envahisseurs étrangers. Ce sont
les macrophages du cerveau.

 Les cellules gliales du système nerveux périphérique : sont les cellules satellites et
les cellules de Schwann.

Les cellules satellites (ou capsulaires) sont situées dans les ganglions nerveux et enveloppent
le corps cellulaire des neurones. Elles ont une fonction de barrière entre le neurone et le reste
de l’organisme, mais elles ont aussi une fonction de soutien et de nutrition pour le neurone.

Cellules de Schwann sont les analogues des oligodendrocytes au niveau de la névroglie


périphérique (Ils constituent la gaine de myéline qui entourent les axones de nombreux
neurones). Elles sont toujours étroitement associées à des fibres nerveuses (elles isolent les
fibres nerveuses du reste de l’organisme).

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Figure 9 : Les différents types de cellules gliales eu niveau du SNC et


SNP
II-3- Les synapses
Les synapses sont les sites spécialisés de communication entre les neurones ou entre les
neurones et d’autres cellules. En effet, c’est le relais qui assure la transmission de l’influx
nerveux d’un neurone à l’autre (synapses) ou d’un neurone à une cellule effectrice (plaque
motrice).

a- Les types de synapses

 Les synapses inter-neuronales : on distingue : (Figure 10)

Les synapses axo-somatiques : ou le contact s’établit entre l’axone d’un neurone et le corps
cellulaire d’un autre neurone.
Les synapses axo-dendritiques : Ou le contact s’établit entre l’axone d’un neurone et les
dendrites d’un autre neurone.
Les synapses axo-axonique : Ou le contact s’établit entre l’axone d’un neurone et l’axone d’un
autre neurone.
Les synapses dendro-dendritique : Ou le contact s’établit entre les dendrites d’un neurone et
les dendrites d’un autre neurone.

Figure 10 : Les différents types de synapse.


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b- Mécanismes d’action d’une synapse

Quel que soit leur diversité, on trouve toujours au niveau d’une synapse 3 éléments (Figure 11)
:
 L’élément présynaptique ou bouton synaptique,
 La fente synaptique,
 L’élément post-synaptique.

La libération dans la fente synaptique d'un médiateur chimique ou neurotransmetteur permet la


stimulation du neurone post-synaptique.
Dans les boutons terminaux se trouvent de petites vésicules synaptiques contenant des
neurotransmetteurs, substances synthétisées par le neurone. Lorsque l’influx nerveux atteint le
bouton synaptique, il cause la libération des neurotransmetteurs dans la fente synaptique. Une
fois libérés, ces neurotransmetteurs traverseront l'espace pour se lier à des récepteurs à la
surface de la cellule suivante. Cette liaison provoquera un nouveau signal électrique qui se
propagera jusqu'à la prochaine synapse, et ainsi de suite.

NB : Les neurotransmetteurs les plus couramment utilisés par les neurones sont des acides
aminés ou leurs dérivés comme l'adrénaline, la sérotonine ou la dopamine.

Figure 11 : Mécanismes d’action d’un neurotransmetteur au niveau d’une synapse

III- L’Organisation anatomique du tissu nerveux

De point de vue anatomie, le système nerveux est formé par :


 Le système nerveux central,
 Le système nerveux périphérique.
Ces deux parties du système nerveux ont chacune des caractéristiques propres, mais elles
interagissent en permanence l’une avec l’autre : le système nerveux est un tout.

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III-1 Le système nerveux périphérique (SNP)


Le système nerveux périphérique (SNP) comprend les voies nerveuses situées en dehors du
SNC. Il est composé par des nerfs et des ganglions. Sa fonction principale est de faire circuler
l'information entre les organes et le système nerveux central (SNC).
NB : Les cellules gliales dans le système nerveux périphérique sont les cellules satellites et les
cellules de Schwann.

a- Les ganglions
Les corps cellulaires des neurones dans le SNP se trouvent uniquement dans les ganglions, on
les appelle cellules ganglionnaires qui forment les ganglions sensoriels : crâniens et spinaux
Ces ganglions sensoriels renferment les corps cellulaires des neurones ganglionnaires
sensoriels, les seules cellules qui reçoivent directement les stimuli externes (ex. toucher,
douleur cutanée ou viscérale, étirement musculaire, etc.) et sont toujours entourées de cellules
gliales, appelées cellules satellites. Ex : ganglion spinal. (Figure 12)

Figure 12 : Coupe au niveau du ganglion spinal

b- Les nerfs (Figure 13)


Il y a deux grands groupes de nerfs : les nerfs crâniens et les nerfs spinaux. L'Homme possède
12 paires de nerfs crâniens et 31 paires de nerfs spinaux.

Figure 13 : Localisation des nerfs


périphériques par rapport au SNC

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Les nerfs crâniens sont les nerfs qui partent directement du cerveau et du tronc cérébral, et
contrôlent principalement les fonctions anatomiques de la tête.
Les nerfs spinaux prennent naissance à partir de la moelle épinière et contrôlent le reste du
corps.
Les nerfs sont constitués de fibres nerveuses groupées en un ou plusieurs faisceaux. Ex : Nerf
rachidien ~ 600 000 fibres nerveuses (sensitives et motrices).
Les fibres nerveuses sont séparées les unes des autres par l'endonèvre, fine lame de tissu
conjonctif. Chaque faisceau est limité par le périnèvre, formé de couches cellulaires et de fibres
de collagène. Les faisceaux d’un nerf sont entourés par l’épinèvre, composé de tissu conjonctif
dense.

Nerf =ensemble de fibres nerveuses groupées en faisceaux. (Figure 14)

Figure 14 : Coupe transversale d'un nerf périphérique

Les axones des nerfs périphériques sont toujours entourés par des cellules de Schwann.
L’ensemble « axone(s) + cellules de Schwann » est désigné par le terme de « fibre nerveuse
périphérique ». Les fibres nerveuses sont entourées ou non d’une gaine de myéline, on
distingue 2 types :

b-1- Les fibres nerveuses amyéliniques (Figure 15-16)

Sont les plus simples, elles ne présentent qu’une seule gaine, la gaine cytoplasmique (gaine de
Schwann). Elles sont constituées par un faisceau d'axones qui traverse la même cellule de
Schwann. Chaque axone est logé dans une invagination de cette cellule.

b-2- Les fibres nerveuses myélinisées (Figure15-16)

Ces fibres traversent la cellule de Schwann et seront par endroits enroulées par sa membrane
plasmique. Cet enroulement de la membrane plasmique autour de la fibre nerveuse est nommé
gaine de myéline. Cette dernière donne aux fibres une couleur blanche brillante et leur confère
une performance meilleure pour la transmission de l’influx nerveux.
NB : La myéline est une gaine lipidique qui possède la même composition que la membrane
plasmique. Son rôle est l’augmentation de vitesse de la conductivité de l’influx nerveux et la
protection des nerfs. Les espaces entre les cellules de Schwann correspondent aux nœuds de
Ranvier.

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Figure 15 : Ultrastructure des fibres myélinisées et non myélinisées dans le SNP.

Figure 16 : Coupe transversale des fibres myélinisées et non myélinisées dans le SNP

III-2 Le système nerveux central (SNC) (Figure 15)


a- Les constituants du SNC

Le système nerveux central (SNC) est formé par l'encéphale, enfermé dans le crâne et
composé lui-même du cerveau, du tronc cérébral et du cervelet, et de son prolongement dans
la colonne vertébrale, la moelle épinière qui représente le centre où arrivent les informations,
où sont traitées les données et d'où partent les influx nerveux de commande.

Le système nerveux central (SNC ou névraxe), est constitué par l’encéphale (Cerveau, tronc
cérébral et cervelet) prolongé par la moelle épinière et protégé respectivement par le crâne et la
colonne vertébrale. Il est enveloppé par les méninges.
Le système nerveux périphérique (SNP) est en parfaite continuité avec le SNC et composé
par des nerfs et des neurones groupés en ganglions.

b- La substance grise et la substance blanche

Le SNC est organisé en substance blanche et substance grise :

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La substance blanche est l'ensemble des fibres myélinisées groupées en faisceaux qui
parcourent le système nerveux central dans toutes les directions. Ce sont les lipides de la
myéline qui lui donnent son aspect blanchâtre.
La substance blanche forme la partie interne du cerveau et la partie superficielle de la moelle
épinière. (Figure 17)

La substance grise, contient les Corps cellulaires des neurones et elle est très vascularisée. Les
lésions de la substance grise sont le plus souvent irréversibles.
Elle est constituée essentiellement des corps cellulaires des cellules nerveuses et d'autres
cellules non nerveuses formant la névroglie (tissu interstitiel) permettant d'assurer protection et
apport énergétique à l'ensemble des cellules nerveuses.
La substance grise a pour rôle de réceptionner les messages et d'analyser les informations afin
d'élaborer les réponses.

Figure 17 : Emplacements de la substance blanche (SB) et de la substance grise (SG) au


niveau du cerveau (SB interne/SG) et de la moelle épinière (SG interne/SB)

c- Les méninges (Figure 18)


Ce sont des membranes protectrices de nature conjonctive et épithéliale, qui enveloppent le
système nerveux central. De la surface vers la profondeur, on distingue :
 La dure mère,
 L’arachnoïde,
 La pie-mère.
Dans les méninges se trouve le liquide cérébro-spinal (LCR), localisé entre la pie mère et
l’arachnoïde, qui amortit les chocs lors des mouvements.
Les méninges jouent un rôle dans la protection contre les traumatismes et contre les infections
du SNC.

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Figure 18 : Schéma et coupe au niveau des méninges

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Chapitre IV
Le tissu musculaire
I- Généralités

I-1 Définition
Le tissu musculaire est une association de cellules appelées fibres musculaires ou myocytes,
ayant pour fonction la contraction musculaire. Il existe trois types de cellules musculaires :

- cellules musculaires striées squelettiques ou rhabdomyocytes


- cellules musculaires lisses ou léiomyocytes
- cellules musculaires striées cardiaques ou cardiomyocytes

I-2 Origine embryonnaire

Les tissus musculaires dérivent tous du mésoderme embryonnaire. (Voir cours d’Embryologie).

I-3 Structure
La fibre musculaire ou myocyte, est l'unité cellulaire élémentaire du tissu musculaire. Ella a
pour fonction la contraction musculaire. Cette propriété particulière est en rapport avec la
présence de myofibrilles dans leur cytoplasme, formées de myofilaments d'actine et de
myosine.
1 Tissu musculaire = n fibres musculaires (myocytes)
1 Fibres musculaire = n myofibrilles
1 myofibrilles = n myofilaments

Les myocytes diffèrent sur les plans :


- structural (présence ou absence d'une striation des myofibrilles) et
- fonctionnel (myocytes volontaires ou involontaires).
Selon ces 2 critères, les tissus musculaires se classent en :
Tissu musculaire lisse, tissu musculaire strié squelettique et tissu musculaire strié cardiaque.

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II- Différents types de tissu musculaire


Il existe trois grands types de tissus musculaires :
 Tissu musculaire lisse forme les tuniques musculaires des viscères (estomac, intestin,
utérus…) et des vaisseaux sanguins. Il se contracte de façon involontaire.
 Tissu musculaire strié squelettique se trouve surtout dans les muscles locomoteurs.
Il assure la motricité volontaire.
 Tissu musculaire strié cardiaque forme le myocarde (cœur). Sa contraction
rythmique est involontaire.

II-1 Tissu musculaire lisse

a- La cellule musculaire lisse


La cellule musculaire lisse (léiomyocyte) est fusiforme et allongée de taille variable (de 50 à
100 µm de long sur 4 à 8 µm de large) contient :
- un noyau unique central et allongé dans le sens de la cellule.
- un cytoplasme organisé en sarcoplasme axial riche en organites qui coiffe les deux
pôles du noyau (RER, Golgi, mitochondries, lysosomes..) et en myoplasme périphérique avec
des myofilaments principalement l’actine et la myosine.
- Une membrane plasmique doublée extérieurement par la lame basale forme le
sarcolemme.

Figure 1 : Ultrastructure de la cellule


musculaire lisse

NB : Les membranes plasmiques des cellules voisines forment des nexus (jonctions
intercellulaires) permettant la diffusion de l’excitation d’une cellule à l’autre.

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Figure 2 : Schémas de coupes de cellules


musculaires lisses

b- L’organisation des cellules musculaires lisses


Les cellules musculaires lisses peuvent être :
- Isolées ex : dans la capsule de certains organes pleins comme la prostate,
- Groupées pour former des petits muscles individualisés (ex les muscles érecteurs des poils
dont la contraction entraîne la « chair de poule »), les muscles constricteurs et dilatateurs de
l’iris et les muscles ciliaires qui permettent l’accommodation dans la vision de près).
- Associés en tuniques musculaires (ex : dans les vaisseaux sanguins et lymphatiques, dans
la paroi du tube digestif et dans les voies uro-génitales, utérus...)

c- La contraction des cellules musculaires lisses : (Figure 3)


La contraction du tissu musculaire lisse est dépendante des ions Ca++ :
- libération des ions Ca++ au moment de l'excitation de la membrane cellulaire.
- La liaison de ces ions Ca++ dans le sarcoplasme à une protéine appelée calmoduline forme
un complexe qui active une enzyme située sur la chaîne légère de la myosine qui peut ainsi se
lier à l'actine suivit d’un raccourcissement des protéines contractiles (actine et myosine).
- les filaments d’actine et de myosine glissent les uns contre les autres puis s’accrochent entre
eux, ainsi.la cellule prend une forme globulaire au lieu de sa forme allongée au repos.
- En phase de contraction maximale le noyau est souvent replié sur lui-même “en tire-bouchon”

Figure 3 : Contraction des cellules musculaires lisses

NB : Le raccourcissement est beaucoup plus important en comparaison avec la fibre striée

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II- 2- Le tissu musculaire strié squelettique (Figure 4)

L'élément fondamental du tissu musculaire strié est la cellule musculaire squelettique


(rhabdomyocyte) responsable des mouvements volontaires.
Les cellules musculaires striées squelettiques sont groupées en faisceaux et assemblées par du
tissu conjonctif très vascularisé qui se répartit à plusieurs niveaux (Figure 4) :
Ces gaines renforcent le muscle et sont le lieu d’entrée et de sortie des vaisseaux sanguins et
des neurofibres.
 L’endomysium entoure chaque myocyte,
 Le périmysium entoure chaque faisceau et
 L’épimysium entoure le muscle dans sa totalité.

Figure 4 : Organisation structurale du muscle strié squelettique

a- La cellule musculaire striée squelettique (Rhabdomyocyte) (Figure 5 )

La cellule musculaire striée squelettique ou rhabdomyocyte a la forme d’un cylindre allongé,


dont le diamètre est d’environ 10 à 100 μm et dont la longueur excède rarement 10 cm. Elle
possède plusieurs noyaux (syncytium) situés en périphérie de la cellule. La membrane
plasmique entoure la cellule et est doublée d'une lame basale : l'ensemble forme le sarcolemme.

Figure 5 : Structure de la fibre musculaire


striée

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Son cytoplasme ou sarcoplasme contient les éléments suivants (Figure 5) :

-Les myofibrilles : sont des cylindres parallèles allongés dans le sens d’étirement de la cellule.
Ils sont regroupés en faisceaux ce qui donne à la fibre sa striation longitudinale. La striation
transversale caractéristique est due à la succession régulière dans les fibrilles de bandes
alternativement sombres (anisotropes, bandes A) et claires (isotropes, bandes I).
Au milieu de la bande A, on peut voir une zone plus claire ou strie H elle-même centrée par la
ligne M. Les myofibrilles résultent de l’association de myofilaments. On distingue :
- Les myofilaments de myosine situés dans la bande A.
- Les myofilaments d’actine qui s’insèrent sur la strie Z et s’étendent sur toute la
longueur de la bande I et pénètrent dans la bande A jusqu’à la strie H.
L'élément répétitif et fonctionnel de base est le sarcomère (Figure 6)
Chaque sarcomère est délimité par deux stries (disques) Z et est formé, notamment, par des
filaments (myofilaments) protéiques fins (actine) et épais (myosine). La contraction des
sarcomères se fait par glissement des myofilaments les uns sur des autres. Il en résulte la
contraction des myofibrilles et celle de la cellule musculaire.

Figure 6 : Structure du muscle strié squelettique et schéma d’un sarcomère au fort


grossissement

NB : À ces filaments s’ajoutent des filaments de desmine qui sont des filaments élastiques
conférant à la myofibrille la propriété d’élasticité.
- Les Triades
Chaque triade est composée de l’accolement de deux citernes terminales de Réticulum
sarcoplasmique de part et d’autre d’un tubule T (invagination tubulaire de la membrane
plasmique entourant les myofibrilles aux jonctions bande A-bande I) (Figure 7).
Les triades sont une réserve interne de Calcium qui intervient dans la contraction du muscle.

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Figure 7 : Structure de la
fibre musculaire striée

b- La contraction musculaire
La contraction de la myofibrille striée correspond à la modification des liaisons (ponts d’union)
unissant les filaments d’actine et de myosine. Il en résulte une progression des filaments
d’actine entre les filaments de myosine, entraînant un raccourcissement du sarcomère, donc de
la myofibrille et du muscle. Elle nécessite du calcium et consomme de l’énergie sous forme
d’ATP. (Figure 8)

Figure 8 : La contraction de la cellule musculaire striée squelettique vue au niveau du


sarcomère

c- la jonction neuro-musculaire ou plaque motrice (Figure 9)

C'est la jonction entre un neurone moteur (motoneurone) et une fibre musculaire. Elle est
constituée d'un très grand nombre de synapses concernant la même cellule postsynaptique qui
est ici un myocyte.
Au niveau de chaque synapse de la plaque motrice, le neurotransmetteur libéré est de
l'acétylcholine. Les molécules d'acétylcholine synthétisées par le neurone présynaptique sont
alors enveloppées par des vésicules et sont alors transportés jusqu'au « bouton » synaptique. La
zone présynaptique est composée de plusieurs de ces boutons, on parle d'arborisation
terminale.
Sous l'effet du calcium, ces vésicules d’acétylcoline fusionnent avec la membrane plasmique
de l'élément présynaptique déversant leur contenu par exocytose dans la fente synaptique. Les

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neuromédiateurs se fixent alors sur des récepteurs spécifiques (récepteurs cholinergiques) situés
sur la membrane de la fibre musculaire (myocyte) postsynaptique ce qui déclenchera une
cascade de réactions aboutissant à la contraction de ces fibres qui a pour conséquence de
provoquer sa contraction.
L'excès de neuromédiateur est ensuite dégradé par une enzyme : acétylcholinestérase (ACHE)
qui libère de l'acide acétique et de la choline qui pourront être ensuite recapturés par les
récepteurs de l'axone présynaptique et recyclés. Tout ce cheminement mène donc à la
contraction musculaire.

Figure 9 : Schéma d’une plaque motrice et détail de son mécanisme de fonctionnement

NB : Dans le muscle squelettique, il existe deux types de jonctions neuromusculaires :


 Terminaisons nerveuses motrices : plaque motrice. Commenté [a1]: A mettre en NB
 Terminaisons nerveuses sensitives : fuseau neuro-musculaire. Commenté [T2R1]:

II- 3- Le tissu musculaire strié cardiaque


a- Généralités (Figure 10)
Le tissu musculaire strié cardiaque (tissu myocardique ou myocarde) est aussi un muscle strié,
caractérisé par son aspect réticulé (anastomoses des fibres), par sa contraction involontaire
spontanée et rythmique. Il est formé de :

- Cellules musculaires qui s'associent bout à bout en fibres cardiaques par des jonctions
scalariformes (aspect en marches d’escalier)
- tissu conjonctif situé entre les fibres cardiaques
- un riche réseau capillaire et lymphatique
- fibres nerveuses sympathiques et parasympathiques.

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Figure 10 : Schéma d’une coupe de myocarde

b- La cellule musculaire striée cardiaque


Elle est grossièrement cylindrique avec des extrémités souvent ramifiées et possède :
- une striation transversale : identique à celle de la cellule musculaire striée,
- t un noyau central
- un sarcoplasme axial abondant et renfermant divers organites (appareil de Golgi,
mitochondries),
- des myofibrilles : identiques à celles du muscle squelettique, sont soudées entre elles en un
réseau continu qui est coupé de jonctions : traits scalariformes (disques intercalaires ou stries
intercalaires) constitués de desmosomes, de zonula adhaerens et de jonctions communicantes.

NB : L’absence de jonction neuro-musculaire et donc de plaque motrice mais l’existence de


dispositifs de jonction cellule-cellule.

c- La contraction du tissu musculaire striée cardiaque

Le tissu myocardique est formé de cellules musculaires striées myocardiques, les


cardiomyocytes qui, à la différence des cellules musculaires striées squelettiques, présentent
la caractéristique essentielle de se contracter spontanément de façon rythmique en l’absence de
commande nerveuse.
Contraction, conduction et transmission sont des fonctions de toute cellule musculaire striée
cardiaque, cependant une hétérogénéité fonctionnelle existe en relation avec une hétérogénéité
morphologique. Ainsi on peut distinguer trois variétés principales de cardiomyocytes :

 Les cellules cardionectrices


Elles sont pauvres en myofibrilles et riches en glycogène. Leur disposition est enchevêtrée au
sein d’un tissu conjonctif abondant et dense. Ces cellules sont spécialisées dans l’initiation de
l’excitation (qui est myogénique) et dans la conduction de l’excitation. On distingue deux
variétés principales :
- Les cellules nodales (stimulus)
- Les cellules de Purkinje (conduit le stimulus).

 Les cellules myoendocrines


Ces cellules sont pauvres en myofibrilles mais elles ont une fonction endocrine. Elles sécrètent
une hormone « le facteur atrial natriurétique :ANF » qui intervient dans la régulation de la
pression artérielle et du volume sanguin.

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 Les cardiomyocytes contractiles


Cellules dont la fonction principale est la contraction dites cellules myocardiques de travail.

Tableau comparatif des différents types de muscles

Commenté [a3]: A mettre à la fin après avoir traité Muscle


cardiaque

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A chacun son rôle

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