Génie Des Matériaux 4 5 6 3
Génie Des Matériaux 4 5 6 3
Génie Des Matériaux 4 5 6 3
Ce sont des assemblages intimes d’au moins deux corps non miscibles à structure
différente dont les qualités individuelles se combinent et se complètent en donnant
un matériau hétérogène dont les performances globales sont améliorées.
Certains matériaux sont assimilables à des composites tels, les alliages, les céramiques
et les polymères multi phasés
Exemples de composites :
- naturels :
* le bois = fibres de cellulose résistantes et flexibles enveloppées de lignine plus
rigide
* l’os = apatite, substance minérale dure et cassante + collagène , protéine souple
mais résistante
La plupart des composites ont été mis au point pour obtenir une combinaison
exceptionnelle de propriétés mécaniques ( rigidité, ténacité et résistance à chaud
comme à froid,…).
2. Classification.
(1) Matrices.
a. organiques : polyesters, époxydes, phénoliques, polyimides,..
b. minérales : céramiques, carbone
c. métalliques : aluminium, titane, nickel
(3) Charges.
Craie, silice, verres, poudres mécaniques
(4) Additifs.
Catalyseur, accélérateur, ignifugeant, fongicide
2. La structure.
(2) Bonne tenue en fatigue durée de vie augmentée économie sur amortissement
(3) Absence de corrosion économie d’entretien ( sauf contact Al- fibre C=pile !)
(4) Les matériaux composites ne se plastifient pratiquement pas : leur limité élastique
correspond à leur limite de rupture ( = important pour les zones des pièces
composites sujettes aux concentrations de contraintes : trous, entailles ).
(5) Les matériaux composites sont insensibles aux produits chimiques courants de
la mécanique : - graisses, huiles
- liquides hydrauliques
- peintures et solvants ( !!! les décapants de peintures attaquent
les résines époxydes !!)
- pétrole.
(6) Les matériaux composites ont une meilleure tenue au feu que les alliages légers
pour une épaisseur ( faible ) identique. Cependant, les fumées émises lors de
la combustion de certaines matières peuvent être toxiques !!
(8) La plupart des matériaux composites ont une tenue aux impacts et aux chocs
très moyenne ( < celle des matériaux métalliques )
Les propriétés particulières des composites dépendent des propriétés et des proportions
de leurs deux phases ainsi que de la géométrie de la phase renforçante ( forme, taille,
répartition, orientation et concentration des éléments de renfort ).
3
Les particules de renfort plus dures et plus rigides que la matrice empêchent
celle – ci de se déplacer autour d’elles.
La matrice transmet aux particules une partie des contraintes qu’elle subit et
le degré de renforcement des propriétés mécaniques dépend de la force de liaison
entre la matrice et les particules.
La géométrie des particules peut varier, mais leurs dimensions doivent être
similaires dans toutes les directions.
Le renforcement est accru lorsque les particules sont petites et réparties
uniformément dans la matrice.
Les propriétés mécaniques s’améliorent proportionnellement à l’augmentation de
la fraction volumique de la phase de renfort.
Pour les composites à deux phases, deux équations basées sur la règle des mélanges
expriment la relation entre le module d’élasticité et la fraction volumique de chacune
des deux phases.
Ces équations indiquent les limites supérieure et inférieure entre lesquelles devrait
se situer le module du composite ( figure ci-dessous)
* Limites d’utilisation :
- Protection des yeux
- Usure rapide des outils utilisés
- Fragilité croissante avec le taux de charge
* Avantages :
- Bonnes propriétés diélectriques
- Haute rigidité mécanique
- Prix bas
- Bonne résistance chimique
- Bonne isolation thermique
* Limites d’utilisation :
- Faible résistance au choc
- Densité assez élevée ( 2,7 à 3,4 )
lc = σf . df / 2 τc
Pour des fibres de verre ou de carbone, lc = 1 mm ( soit 20 à 150 fois leur diamètre)
* Comportement élastique :
Le module d’élasticité transversal du composite est donné par :
* Résistance à la traction : elle est moins élevée que pour la traction longitudinale
( les fibres longitudinales résistent nettement moins bien à une traction
transversale)
et elle est surtout influencée par les propriétés de la matrice, la qualité de
l’adhérence fibre – matrice, la présence de bulles d’air.
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Remarques :
(1) En superposant des couches de composites unidirectionnels et en les collant
les unes aux autres selon plusieurs d’orientations, on obtient un matériau stratifié
capable de supporter des contraintes pluridirectionnelles dans le plan.
Les qualités d’un matériau composite sont fonction d’un bon interface entre la fibre
et la résine.
Pour qu’il y ait un bon interface , il faut :
1. Une bonne mouillabilité de la fibre par la résine
La mouillabilité est définie par l’angle de contact.
Si 0° < θ < 90° le liquide mouille le solide ( ex. eau sur verre )
Si 90° < θ < 180° le liquide ne mouille pas le solide ( ex. Hg sur verre)
N.B. On peut aussi dire qu’il tya étalement d’un liquide sur un solide lorsque
l’énergie d’adhésion entre L et S est supérieure à l’énergie de cohésion
du liquide qui s’étale.
La différence entre ces 2 énergies = coefficient d’étalement.
a. Adhésion mécanique :
Il s’agit d’un accrochage de la résine dans les aspérités existant ou créées
spécialement, à la surface de la fibre.
Dans le cas de la fibre de verre, celle – ci est traitée par un organo – silane par ex.
Le silane est hydrolysé par les molécules d’eau présentes à la surface de la fibre
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de verre.
IV.3.3.1.. Définition.
Ce sont les éléments du matériau composite qui apportent généralement
les propriétés mécaniques intéressantes.
Leurs qualités essentielles mécaniques :
- Bonnes caractéristiques mécaniques (résistance à la traction
et module d’élasticité élevés )
- Légèreté
- Résistance thermique
- Compatibilité avec les résines
- Adaptabilité aux procédés de mise en œuvre
- Faible prix
IV.3.3.2.. Classification.
2.a. La probabilité de rupture d’une fibre décroît à mesure que son diamètre diminue.
On peut ainsi classer les fibres de renfort en fonction de leur diamètre et de leurs
caractéristiques en trois catégories :
(2) Les fibres = polycristallines ou amorphes et leur diamètre est peu élevé
* constituées d’un polymère : aramide et autres
ou d’une céramique : verre, carbone, bore, oxyde d’aluminium, SiC
( trame = ensemble de fils passant dans le sens de la largeur entre les fils tendus
d’une chaîne d’une étoffe réalisée par tissage.)
( Remarque : avant leur utilisation comme renforts, les fibres doivent subir
un traitement de surface désigné sous le terme d’ensimage
( dépôt d’un corps gras en surface )
pour diminuer leur nature abrasive avant leur passage sur le métier à tisser
pour favoriser l’adhésion avec les matrices )
* Limites d’utilisation :
- Faibles propriétés mécaniques
- Mauvaise résistance au feu et à l’eau
Propriétés essentielles :
* Avantages :
- Prix de revient faible
- Très bonne isolation thermique et électrique
- Stabilité dimensionnelle
- Faible absorption d’humidité
- Très bonne résistance chimique
* Limites d’utilisation :
- Faible résistance au choc
- Densité assez élevée
- Toxicité
- Interdiction
* Limites d’utilisation :
- Se ramollit vers 220°C
- Soluble dans les matrices phénoliques
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* Limites d’utilisation :
- Allongement à la rupture important
- Forte absorption d’eau
- Se ramollit vers 260°C
- Soluble dans les composés phénoliques
- Sensible aux UV
3. Fibres métalliques
Ces fibres fabriquées par des procédés mécaniques ( étirage, découpage ) et
thermiques ne sont incorporées dans des matrices organiques que dans
des cas bien spécifiques où leurs propriétés électriques et thermiques sont utilisées.
* Avantages :
- Très bonnes conductibilités thermique et électrique
- Bonnes propriétés thermomécaniques
- Contrôle possible de la géométrie de la fibre
* Limites d’utilisation :
- Forte densité
- Prix élevé
* Limites d’utilisation :
- Densité élevée = 2,2 à 2,5
- Performances mécaniques moyennes
- Module d’élasticité E ≤ 85 000 MPa ( déformable)
- Contrainte de rupture en traction σ = 2500 à 4400 MPa
* Avantages :
- Excellentes propriétés mécaniques
(module et résistance spécifiques les plus élevées )
- Bonne résistance en T° en atmosphère non oxydante !!
- Bonne résistance chimique à T° ordinaire
- Dilatation thermique nulle
- Bonnes conductibilités thermique et électrique
- Très bonne résistance à l’humidité, à la plupart des solvants, des acides
et des bases à T° ordinaire
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- Usinabilité facile
- Densité faible : 1,8 à 1,9 )
* Limites d’utilisation :
- Prix élevé
- Tenue au choc faible
- Mauvaise résistance chimique à l’oxygène, aux acides oxydants
et aux métaux.
* Schéma de fabrication :
Fibres acryliques
Oxydation à 300°C
Fibres HM
* Avantages :
- Résistance exceptionnelle à la rupture en traction et compression
- Très grande rigidité
- Les fibres de SiC et de bore – SiC présentent un très bon comportement
thermique
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* Inconvénients :
- Prix très élevé
- Mise en œuvre très délicate
- Densité assez élevée ( 2,6 < d < 3,5 )
* Avantages:
- Excellente résistance à la rupture en traction et module d’élasticité élevé
- Faible densité
- Dilatation thermique nulle
- Excellente absorption des vibrations
- Très bonne résistance au choc et à la fatigue
- Bonne résistance chimique aux solvants et réactifs chimiques
- Peu inflammables
- Conservent leurs propriétés mécaniques entre – 200°C et +200°C
* Inconvénients :
- Très faible résistance à la compression
- Reprise élevée d’humidité
- Faible adhérence avec les résines d’imprégnation
- Sensible aux UV ( groupes chromophore )
- Mauvaise usinabilité
- Se décompose vers 400°C sans fusion
- Facilement attaquables par bases et acides forts
O C=O
– [C – C6H4 N – C6H4 – NH]n –
C=O
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O O
* Inconvénients :
- Sensible aux UV
- Allongement à la rupture important
* Avantages :
- Très bonne tenue au feu
- Faible densité
- Bonne tenue à la chaleur
* Inconvénients :
- Reprise d’eau importante
- Allongement à la rupture important
- Faibles performances mécaniques
* Avantages :
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- Ininflammable
- Thermostable
* Inconvénients :
- Absorption d’eau importante
- Allongement à la rupture important
- Performances mécaniques moyennes
* Limites d’utilisation :
- Couleurs parfois ternes
- Densité élevée
- Force colorante moyenne
b. Les colorants
Composés organiques solubles dans l’eau ou dans un solvant organique
* Avantages :
- Incorporation facile
- Brillance élevée
- Pouvoir colorant élevé
* Limites d’utilisation :
- Stabilité aux UV limitée
- Faible résistance thermique
- Mauvaise tenue chimique
- Migration importante
- Sa résistance chimique
- Ses propriétés optiques
- Sa stabilité thermique
La très grande variété des polymères , appelés « résines », utilisables pour constituer
la matrice explique également l’importance quantitative et la très grande diversité
qui caractérisent cette famille de composites.
1. Résines thermodurcissables
2. Résines thermoplastiques
(1). Plastiques de grande diffusion
a. Polychlorure de vinyle
b. Polyéthylène basse densité
c. Polyéthylène haute densité
d. Polypropylène
e. Polystyrène
f. Polystyrène choc ( styrène + butadiène )
g. Copolymère styrène – acrylonitrile
h. Acrylonitrile – butadiène – styrène ( ABS )
3. Résines thermostables
(1). Résines thermostables thermoplastiques
a. Polytétrafluoroéthylène (PTFE) = tétrafluoroéthylène
b. Polychlorotrifluoroéthylène ( PCTFE) = trifluorochloroéthylène
c. Polyfluorure de vinylidène ( PVdF) = fluorure de vinylidène
d. Polyfluorure de vinyle (PVF ) = fluorure de vinyle
e. Polysulfure de phénylène = dichlorobenzène + Na2S
f. Polyimides = diamine + dianhydride
g. Polyamide – imides = anhydride trimellitique + diamine aromatique
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4. Elastomères renforcés
Polyuréthanes = isocyanates + composés polyhydroxylés
Les résines les plus utilisées et les moins chères sont les polyesters et les esters
vinyliques associées à des fibres de verre.
Les résines époxydes, plus coûteuses, ont des propriétés mécaniques plus
avantageuses et résistent mieux à l’humidité.( aérospatiale ).
Les résines de polyimide peuvent supporter de hautes T° ( 230°C)
Les résines de polydiéthercétone, de sulfure de polyphénylène ou de polyétherimide
sont capables de supporter des T° très élevées
B. Le choix de la résine.
Il repose sur trois critères importants :
1. Accessibilité
Prix
Méthodes de transformation
Cadences de production
Investissements
2. Propriétés
Physiques
Mécaniques
Electriques
Chimiques
3. Durabilité = Résistance
Au vieillissement
A la fatigue
Au feu
Au frottement
A l’usure
Ils présentent des avantages par rapport aux composites à matrice polymère :
- Gamme de températures d’utilisation plus vaste
- Ininflammables
- Moins solubles dans solvants organiques
2. Renforts :
- particules de SiC ou de Al2O3
- fibres continues de carbone, de SiC, de bore et d’alumine, ou de métaux
réfractaire ( Nb, Mo, W, Ta
- fibres discontinues de trichites de SiC, fibres de carbone ou d’alumine coupées
B. Applications.
- Pièces de moteur en alliage d’aluminium renforcé par des fibres de C et de Al2O3
( léger, résiste à l’usure et se déforme peu à haute T° )
- Fibres de bore pour renforcer des pièces des navettes spatiales
- Fibres de graphite dans la structure du télescope Hubble
- Composites à base de superalliages de Co ou Ni renforcés par
des fibres de W dans les moteurs à turbine pour augmenter la T° de
fonctionnement et améliorer le rendement.
3. Applications :
Les alumines renforcées par des trichites de SiC se trouvent dans le tranchant
de certains outils d’usinage d’alliages métalliques très durs.
Les combinaisons les plus courantes consistent en une matrice de résine renforcée
par des fibres de carbone ( faible densité, résistantes et rigides) et des fibres de verre
( moins coûteuses).
b. Le cœur
- il s’oppose aux déformations perpendiculaires au plan des faces
- il apporte à la structure la rigidité pour résister aux forces de cisaillement
s’exerçant perpendiculairement au plan des faces.
- il est constitué de mousses de polymère, de caoutchoucs synthétiques, de ciments
inorganiques, de balsa ou, souvent d’une structure alvéolaire
( en nid d’abeille )
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On les utilise pour construire des toitures, des planchers et des murs.
En aéronautique, ils servent à revêtir des parties des ailes, du fuselage et
de l’empennage des avions.
Chapitre 4ème – Les procédés de fabrication des composites.
Par exemple, une résine polyester insaturée passe de l’état liquide à l’état solide
par copolymérisation avec un monomère auquel elle est mélangée ( styrène par ex.)
Ce phénomène entraîne le durcissement. Il est activé soit par un autre produit
chimique ( = accélérateur ) soit par un apport d’énergie calorifique ou photonique.
1. Le moulage au contact :
Pour pièces de grandes dimensions, avec des cadences de 2 à 4 pièces par jour
Application : coques de voiliers
2. Le moulage poinçon – matrice :
Pour moyennes séries : jusqu’à 200 pièces avec chauffage par jour
Application : pièces automobiles et aéronautiques.
3. Le moulage sous vide : ( = moulage en dépression ou moulage au sac )
Application aux éléments de structures aéronautiques, avec des cadences
de 2 à 4 pièces par jour.
4. Le moulage par injection de résine :
Application aux pièces de carrosserie automobile, peu coûteux, avec des cadences
jusqu’à 30 pièces par jour.
5. Le moulage par injection de pré – imprégné :
Procédé automatisable ( cadences jusqu’à 300 pièces par jour )
- Résines thermodurcissables : application aux pièces de carrosserie automobile
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Pour des pièces devant résister aux pressions internes : réservoirs, corps
de propulseurs.
L’enroulement est réalisé sur un mandrin de forme, démontable, puis polymérisé
en étuve ou en autoclave.
V.1. Historique.
Si les nanotechnologies sont un secteur neuf, elles reposent sur des travaux anciens.
Dés l’Antiquité, nos ancêtres utilisent des nanoparticules ; ainsi les Romains fabriquent des
œuvres en verre à l’esthétique étonnante, due à la présence de nanoparticules d’or dispersées
dans le verre.
La première utilisation industrielle date vraisemblablement du début du XXème siècle, avec la
production de noir de carbone.
La naissance des nanosciences date peut-être de 1959, année où Richard Feynman, Prix Nobel
de Physique, exprime l’idée que, si on pouvait manipuler la matière à l’échelle de l’ atome, de
nombreuses applications en découleraient.
On pourrait ainsi réaliser des réactions chimiques complexes, construire des outils et des
machines à l’échelle microscopique, atome par atome.
Cette science fiction commence à devenir réalité en 1981 avec l’invention du microscope à
effet tunnel (STM) (Scanning Tunneling Microscopy), qui permet de visualiser les atomes à
leur propre échelle.
( Dans un STM, une pointe métallique, si fine que son bout n’est composé que de
quelques atomes, se déplace à une fraction de nanomètres de la surface d’un
solide.Grâce à un effet quantique, l’effet tunnel, des électrons peuvent passer de la
pointe à la surface. En déplaçant la pointe sur la surface de manière contrôlée, on
parvient à voir les atomes à leur propre échelle. La dimension d’un atome est de l’ordre
du dixième de nanomètres)
En 1986, des chercheurs des Universités de Tuckson et de Heidelberg découvrent ( dans les
suies formées dans un arc électrique entre électrodes de carbone ) des molécules
composées de 60 atomes de carbone , les nanoparticules de fullerènes.( en forme de ballons
de football creux).
En 1991 un chercheur japonais détecte ( dans les mêmes suies ) la présence de nanotubes de
carbone, aux propriétés électriques et mécaniques étonnantes.
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Un des domaines moteurs des nanotechnologies, car très impliqué, est celui de
la microélectronique : pour améliorer les performances des ordinateurs, il est nécessaire de
dessiner des structures de plus en plus fines.
Une technique employée est la photolithographie qui utilise des rayonnements
électromagnétiques( visibles) dont la longueur d’onde limite la dimension des taches
lumineuses. Pour obtenir des structures inférieures à environ 0,5 microns, il faut choisir un
rayonnement U-V ou d’autres méthodes, ce qui pose de nouveaux problèmes techniques.
Le domaine des nanotechnologies constitue une alternative pleine de promesses, avec la mise
au point de systèmes fonctionnant sur base de composants de dimensions de quelques dizaines
de nanomètres.
V.2.1 Economiques :
L’investissement actuel mondial, privé et public, dans les nanotechnologies est de l’ordre
de 5 milliards d’euros ( dont 2 milliards du privé )
Le marché annuel des nanotechnologies vers 2010- 2015 est estimé à 1000 milliards d’euros.
( tableau 1 magazine p102).
Aujourd’hui, au niveau mondial ( Europe, USA, Chine, Inde), environ 1500 compagnies
( majorité de start-up) sont impliquées dans la R&D en nanotechnologie.
( tableau 2 compagnies-produits-principaux marchés p 103)
Les nanomatériaux sont très divers et leur production est très variable
( tableau 3 production estimée de divers nanomatériaux et applications p103)
4
Les enjeux économiques sont colossaux et touchent la plupart des secteurs d’activités
Contrairement à ce qui s’est passé jadis pour le nucléaire ou plus récemment, pour
les OGM, où les risques n’ont été envisagés qu’après leur développement ( nucléaire) ou leur
commercialisation ( OGM), dans le domaine des nanotechnologies, la prise en compte des
risques accompagne, voire précède, le développement du secteur.
A défaut d’études abouties portant sur l’homme et l’environnement, par manque de recul, des
précautions doivent être prises surtout au niveau de la production en usine et du recyclage ;
pour ce qui est de la période d’utilisation, la plupart des nanoparticules sont dispersées dans
une matrice solide et présentent à priori ( sauf par usure) moins de risques .
- certaines nanoparticules sont incluses dans des gels, des cosmétiques et peuvent
diffuser à travers la peau ou dans les cicatrices
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Des normes doivent encore être élaborées concernant ces nanomatériaux applicables lors de
leur fabrication, leur transport, leur mise en forme et leur destruction programmée ou
accidentelle ( incendie)
( NB Il ne faut pas répandre des amalgames comme « nanoparticule = petit= danger » )
( Il existe quantité de nanoparticules dans l’air qui ne sont pas dangereuses pour la
santé )
En outre, il est évident que certains dangers potentiels signifient des investissements
importants, au niveau sécurité, notamment.
V.2.3. Militaires :
- d’améliorer la viabilité des troupes par inclusion de détecteurs dans les uniformes,
donnant des indications, en temps réel, sur leur santé ( en cas d’utilisation d’armes
chimiques et bactériologiques)
Quoi qu’il en soit, un risque doit immanquablement être géré. Cette gestion passe
par une formation adéquate des scientifiques et une information compréhensible
des citoyens.
Un enjeu essentiel de formation est celui de la matière grise future.
6
Pour développer toutes ces applications, il faudra des scientifiques, des ingénieurs,
des techniciens, des biologistes dont le nombre tend à diminuer en Europe
les pays en expansion ( Chine , Indes) ont eux la matière grise !
Si on compare, par exemple, les propriétés physiques que la matière présente à l’échelle
macroscopique d’une part et à l’échelle nanoscopique d’autre part, on constate qu’à ce
dernier niveau :
( mécanique)
- les forces d’adhésion sont très fortes par rapport aux forces de gravité qui sont
négligeables ( F adhésion / F gravité ~ L-1 )
- l’énergie cinétique stockée dans un système en rotation est beaucoup plus petite
- les fréquences de résonance sont plus grandes ( lames, cylindres)
viscosité
- les phénomènes de turbulence disparaissent dans les microsystèmes
( électromagntisme)
- la puissance dissipée par les composants électroniques augmente ( il faut alors
réduire la tension appliquée)
- (à V électr cst) le champ électrique E él augmente ( et dans les semi-conducteurs
quand il avoisine 107 V/m, la loi d’Ohm n’est plus valable)
- la capacité d’un condensateur, sa charge et l’énergie stockée diminuent
- le champ magnétique, la force magnétique et l’énergie magnétique stockée diminuent
dans un solénoïde donné ( n spires)
( thermodynamique)
- l’énergie nécessaire ( Q = m.C . ∆T) pour échauffer un système diminue
- les pertes de chaleur par conduction et rayonnement ( prop à la surface) diminuent
( optique)
- augmentation de l’angle de divergence d’une onde plane réfléchie par un élément de
très faible dimension ( θ = λ / L )
V.4.1. La nanoélectronique :
On envisage :
- la conception d’ordinateurs moléculaires ( basés sur la structure électronique de
certains matériaux polymoléculaires) et biomoléculaires ( par manipulation de
fragments d’ADN)
- l’utilisation de particules plus grosses que les molécules, mais de la taille de quelques
nanomètres ( puits quantiques) pour servir de mémoires avec un seul électron
Lorsque plusieurs atomes sont réunis, ils se groupent en amas dont l’arrangement géométrique
varie avec le nombre « N » d’atomes.
Chaque arrangement correspond à un minimum d’énergie du système.
Plusieurs arrangements sont possibles pour une même valeur de « N »
( tableau 2.3 p45) + ex fig 2.7 et fig 28 pp44 et45
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- Lorsque la taille des particules augmente avec des valeurs de « N » atteignant quelques
centaines, on observe, au spectromètre de masse des anomalies d’abondance ( pics plus
intenses) pour des nombres « N » particuliers, appelés « nombres magiques ».
Ces amas correspondant à des tailles particulières sont relativement stables.
Ceci a été observé pour les particules de Na ( N = 8 ; 20 ; 40 ; 58 ; 92), de Cd, Zn, Al et pour
certains ions de Cu, Ag, Au.
( le C est dans un état d’hybridation mixte entre sp2 (gaphite) et sp3 (diamant) )
( c’est le rapport du nombre de pentagones (toujours 12) et le nombre d’hexagones qui
régit les propriétés des fullerènes)
Des atomes métalliques ( La, Ni, Na, K, Rb, Cs) peuvent y être introduits, certains donnant
des composés supraconducteurs à basse T°.
Les nanoparticules ( 1 à 100 nm) sont dans un état intermédiaire ente le solide ( structure
cristalline où les électrons occupent des bandes d’énergie continues) et la molécule ( les
électrons occupent des niveaux d’énergie discrets).
Pour décrire les propriétés particulières de nanosystèmes, on se base sur le concept d’un
nanocristal idéal de forme sphérique ou cubique, appelé « puits quantique ».
Il en résulte que la taille des nanosystèmes affecte non seulement les niveaux énergétiques des
électrons ( les écarts entre les niveaux d’énergie augmentent lorsque la taille des
particules diminuent < 20 nm le spectre d’absorption optique se réduit à des raies
discrètes, alors que l’ étude du même matériau sous forme massique=grande taille donne
un spectre continu), mais aussi leurs propriétés de transport électrique ( on passe d’un
comportement conducteur à un comportement semi-conducteur quand la taille diminue)
Application comme interrupteur électrique où les transitions entre les états passant et
bloquant est induite par la d.d.p. appliquée aux bornes de la jonction.
13
Au début , ces polymères étaient surtout utilisés pour leurs propriétés de bons
conducteurs de l’électricité ( EX. les films plastiques antistatiques recouvrant les
pellicules photographiques),
Par la suite, l’intérêt s’est porté sur des dispositifs impliquant aussi bien des polymères
que de courts oligomères ou des molécules et exploitant leurs propriétés semi-
conductrices ; en voici quelques applications prometteuses :
Avantages :
- possibilité de réaliser des dispositifs émetteurs de lumière sur de très grandes
surfaces ( à l’inverse des diodes inorganiques cristallines sous forme de petits
témoins lumineux d’ordinateurs ou chaînes stéréo)
- les substrats peuvent être flexibles et pliés sans perte d’efficacité
- la couleur émise peut être facilement modulée dans tout le domaine visible
par simple changement dans la structure chimique de la chaîne conjuguée
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( performances : sous une ddp < 5V, signal lumineux assez intense pour l’affichage
Rdt quantique= /> 4%
Temps de vie > 50000 heures ( encapsulage dans matrice polymère
imperméable à l’eau et à l’oxygène )
Applications :
- écran couleur de basse résolution pour auto-radios
- écran d’affichage d’indication de l’état de charge de la batterie sur appareils
électriques rechargeables ( rasoirs, caméras, GSM )
- écrans plastiques enroulables haute résolution pour télévision ou ordinateurs.
Avantages :
( les rendements actuels sont proches de 3%, alors que pour les cellules à base de
silicium = 10% s’il est amorphe ou = 15-20% s’il est cristallin (en aérospatiale)
- faible coût de fabrication
- flexibilité
- légèreté
- grandes surfaces
Applications :
- panneaux solaires
- alimentation électrique autonome de GSM, caméras, relais hertziens, fontaines
NB Ce principe est mis à profit dans des senseurs, capables de détecter quantitativement
des composés chimiques spécifiques
( Détecteur de mines terrestres, sensible aux vapeurs de TNT( joue le rôle
d’accepteur) avec un seuil de détection de 10-15g, à base de polymères conjugués
très fluorescents : la détection est basée sur l’évolution du signal de fluorescence
du matériau )
On utilise des oligomères conjugués, synthétisables avec une très grande pureté ;
ce qui leur confère une structure cristalline, donc un arrangement ordonné sur
de longues distances.
Les molécules dans les premières couches du dépôt doivent être orientées
perpendiculairement à la surface du substrat isolant de façon à ce que les densités
électroniques π des molécules voisines se recouvrent ( mobilité = 1cm2 / V.s
à T° ambiante) ( fig 6.16)
sexithiènyle
bisdithiènothiophène
pentacène
Un des problèmes majeurs des nanotechnologies est le contrôle de la position des éléments
constitutifs des nanostructures.
Une autre approche consiste à construire des circuits nanoscopiques atome par atome ou
molécule par molécule.
Dans ce domaine, la chimie supramoléculaire peut proposer une solution attrayante et peu
onéreuse.
Les structures supramoléculaires sont édifiées à partir d’interactions intermoléculaires ( et
non plus intramoléculaires par liaisons covalentes) et l’ obtention d’une structure donnée
repose sur le contrôle fin de ces interactions
Th
- le poly(para-phénylène) (PPP)
- le poly(para-phénylène éthynylène) (PPE)
- le poly(fluorène) (PF)
- le poly(indénofluorène) (PIF)
- le poly(thiophène) (PTh)
-
La présence de chaînes alkyle latérale permet de rendre le polymère soluble dans la plupart
des solvants organiques usuels ( les polymères conjugués non substitués sont généralement
insolubles et infusibles).
Lorsqu’une petite quantité d’une solution diluée de ces polymères est déposée sur un substrat
(mica ou silicium), les molécules s’organisent par auto-assemblage en nanotubes (Φ=qq nm)
( ex fig 7.3 structure d’un oligomère de fluorène contenant 8 monomères : les molécules
s’empilent parallèlement les unes aux autres et forment des filaments très longs et très
fins).
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V.9.2. Nanostructures :
Pour créer des nanostructures, il faut obliger les molécules à s’auto-assembler dans des
directions privilégiées ou dans des régions préalablement définies.
Cet auto-assemblage préférentiel sera guidé essentiellement par la nature du substrat ou sa
structuration ( naturelle ou imposée)
Certains matériaux naturels présentent une surface structurée caractérisée par :
- des domaines aux propriétés physico- chimiques différentes à l’échelle locale de
quelques µm ou dizaines de nm
- des défauts tels que des marches ou des trous
- des axes de symétrie particuliers
- une anisotropie des propriétés physico-chimiques ( obtenues naturellement ou par
frottement avec un velours)
( ex fig 7.5 dépôt de PPE sur graphite)
20
(1) La nanolithographie.
Le principe est illustré par le schéma suivant ( fig 7.6)
- La lithographie par RX ( λ < 1 nm) permet d’atteindre des limites de taille ultime
prévue ( 25 nm) pour le fonctionnement de transistors au Si.
- La lithographie aux UV extrêmes permet de réaliser des circuits d’une taille < 35 nm
( difficulté : λ 1à 40 nm ne sont réfractées par aucun matériau connu ; les
lentilles conventionnelles ne sont pas utilisables)
- La lithographie par projection d’électrons permet de graver des traits de 20 à 100 nm
La reproduction du motif peut être réalisée par estampage d’une monocouche auto-assemblée
(SAM= Self Asembling Monolayer) en pressant le moule sur la couche préalablement
déposée sur la surface à estamper.
L’avantage est de pouvoir structurer rapidement des surfaces, planes ou courbées, de grande
superficie ( fig 7.8).
21
La couche auto-assemblée peut ensuite servir de protection du substrat à structurer contre une
attaque chimique ; ce substrat pouvant par la suite recevoir le dépôt d’une ou plusieurs
couches polymères supplémentaires. ( fig 7.9)
Pour maîtriser la taille finale de ces nanostructures et pour les obtenir de manière
reproductive, il faut tenir compte de l’influence :
- de la viscosité de la solution
- de l’épaisseurdu film
- de la T°
- de la contrainte externe appliquée
( 5) Techniques hybrides :
une contrainte mécanique qui emboutit une surface polymère ( fig 7.16)
24
NB. Ces techniques sont lentes pour réaliser des nanostructures, car on modifie la surface
du substrat de manière séquentielle.
Pour remédier à cela, IBM a mis au point le « Millipède » ( fig 7.18) comportant des
centaines de pointes indépendantes pouvant chacune :
Un autre avantage réside dans la plus grande résistance aux chocs ou à la chaleur ( important
pour les appareils embarqués)
25
Dans un nanocomposite, la phase dispersée est constituée de particules dont une des trois
dimensions, au moins, est de l’ordre de 1 à quelques dizaines de nanomètres au maximum.
La phase continue ou matrice peut être métallique ou inorganique et céramique ou
organique.
Par exemple, pour rendre des feuillets de smectites dispersables dans une matrice
organique, on utilise des cations ammonium porteurs de longues chaînes alkyles qui
rendent l’espace inter feuillets hydrophobe et réduisent les interactions attractives entre
feuillets adjacents
Dans le cas des nanotubes de carbone, qui s’agglomèrent par interaction de VDW,
le greffage chimique de molécules organiques assure une bonne dispersion dans
un polymère.
La technique la plus utilisée est la stabilisation par des molécules surfactives ou réactives
avec une tête hydrophile ou réactive ( qui se fixe sur la nanoparticule) et une longue
queue hydrophobe, permettant la dispersion dans une matrice, elle-même hydrophobe.
26
EXEMPLE D’APPLICATION
( semi-conducteur à base d’or :
L’or métallique massif est conducteur de l’électricité
( bande de valence et bande de conduction se chevauchent, car très grand nombre
d’atomes.
A niveau nanométrique, l’or est semi-conducteur ( petit nombre d’atomes) car il
existe une zone interdite entre bande de valence et bande de conduction.
3ème étape : Ajout, au milieu apolaire, d’or sous forme d’un acide chloré ( HAuCl4) qui
réagit avec l’azote des pyridines :
–N= + HAuCl4 -N+H= AuCl4-
5ème étape : la solution obtenue est étalée sur une plaque de silicium et le solvant est
évaporé semi-conducteur
V.10.4. Propriétés :
- les nanofeuillets : leur rigidité augmente avec le degré d’exfoliation ; à partir d’un
certain % > 3%, à cause de contraintes géométriques, les feuillets tendent à s’orienter
les uns par rapport aux autres et les performances diminuent.
La diffusion est réduite d’un facteur 5 pour une concentration de 3%.( comparée avec
un film de polymère pur)
Des films d’emballage pour les denrées alimentaires produisant de fortes odeurs
(fromages) ou sensibles à l’oxygène (viandes) sont des nanocomposites à base de
Nylon 6 et de monmorillonite exfoliée.
Les câbles électriques pour le bâtiment sont entourés de gaines qui doivent être à la fois
isolants électriques, suffisamment souples et le plus possible résistants au feu.
Cette dernière exigence faisant défaut aux matériaux polymères, on leur ajoute des
matériaux halogénés ( pièges à radicaux libres) qui, malheureusement, forment des
produits toxiques lors de la combustion ( cendres, dioxines).
Une solution consiste à disperser une petite quantité ( <3% en masse) de feuillets de
montmorillonite dans un composite à base de copolymère éthylène- acétate de vinyle et
d’hydroxyde d’aluminium (55% contre 70% sans nanofeuillets gaine se déchire
par torsion ou pliage)
Des nanoparticules de PbS ( 2 à 40 nm) ( 50% en volume) dans une matrice polymère
donne un matériau transparent ( les nanoparticules de PbS sont trop petites pour
diffracter la lumière de longueur d’onde entre 400 et 700 nm) à très haut indice de
réfraction (~3)
30
- les grains sont stabilisés par répulsion stérique due à la présence de longues chaînes
adsorbées à leur surface (fig 9.6)
-
-
( selon la finalité de l’application, plusieurs types de protections stériques sont
utilisées. Dans le domaine médical, la biocompatibilité et la biodégradabilité guident
le choix du polymère stabilisant :
- des anticorps pour cibler un récepteur spécifique exprimé lors d’une pathologie
et permettre l’internalisation des particules magnétiques par les cellules et donc
l’obtention d’un agent de contraste spécifique à cette pathologie )
31
EXEMPLE D’APPLICATION :
Matériau magnétiques à base de cobalt :
Même mode opératoire que pour l’or métallique
Le cobalt est introduit sous forme de Co2(CO)5 et est complexé par –N= pyridinique
Par simple chauffage, on élimine le CO du carbonyle :
Ils sont prometteurs dans des applications telles que le diagnostic médical, la recherche
de drogue, le contrôle environnemental et la défense.
Selon le type de convertisseur, les biosenseurs se répartissent en biosenseurs optiques,
thermiques, piezoélectriques et électrochimiques.
(1) de 1ère génération basée sur le suivi de la consommation de l’oxygène par le co-
substrat naturel ou sur la production de H2O2 comme mesure de la
concentration en glucose.
(2) de 2ème génération :le senseur utilise un transporteur d’électron artificiel pour
transférer les électrons du site actif de l’enzyme vers la surface de l’électrode
La vitesse de production du médiateur réduit est mesurée ampérométriquement
par oxydation à l’électrode, le courant anodique étant proportionnel à la
concentration de glucose
Des ensembles de micro et nanotubes d’or alignés parallèlement les uns par rapport aux
autres et présentant une taille et un forme uniforme sont préparés par dépôt électrolytique
du métal à l’intérieur des pores de membranes de polycarbonate (PC)
De la glucose oxydase et une peroxydase sont immobilisées de façon covalente sur une
monocouche d’alkylthiol auto-assemblée déposée sur l’or de l’ensemble (PC/Au)
(fig 4 mag p116)
PC = polycarbonate / SAM = monocouche auto assemblée /MPE = 2 mercapto éthylamine (HS – CH2 – CH2
– NH2 ) / MPA = acide 3-mercapto propionique (HS-CH2-CH2-COOH)
1
VI.1.1.1Réactions rédox :
( Ex : Fe Fe++ + 2 e- ou Al Al+++ + 3 e- )
( ex En solution acide :
2 H+ + 2 e- H2 ( couple 2 H+ / H2 )
Ou M’ n+ + n e- M’ (couple M’ n+/ M’ ) )
NB. Les deux demi -réactions sont complémentaires ( le nbre d’e- échangés doit être le même)
Exemples de corrosion :
Une réaction d’oxydo –réduction fait intervenir deux couples rédox, chacun caractérisé par
son potentiel rédox ( Ei ) qui mesure son pouvoir oxydant ou réducteur.
Lorsque deux couples rédox de potentiel E1 et E2 sont mis en présence, ils réagissent entre
eux :
Ox1 + Réd2 === Réd1 + Ox2
++
( Cu Zn Cu Zn++ )
( la forme oxydée du couple (1) réagit avec la forme réduite du couple (2) pour produire
la forme réduite du couple (1) et la forme oxydée du couple (2) )
Si, par exemple, les électrodes des demi –piles sont constituées de métaux purs M1 et M2 ,
entourées respectivement d’ions M1n+ et M2n+ , à la température T, d’après l’équation de
Nernst :
∆V = (E°1 – E°2 ) - ( RT/ nF ) ln ( [M1n+ ] / [M2n+] )
3
Ce tableau illustre la tendance à la corrosion de divers métaux : ceux du haut ( or, pt) sont des
métaux nobles (chimiquement inertes ).
Plus un métal est situé en bas, plus il est susceptible de s’oxyder.( cfr tableau 18.2 p 503)
Ce tableau indique la réactivité relative, dans l’eau de mer, de quelques métaux et alliages à
usage commercial.
4
( si les potentiels rédox servent à déterminer le sens des réactions spontanées, ils
n’apportent aucun renseignement sur les vitesses de corrosion)
La vitesse de corrosion est la vitesse à laquelle un matériau se dissout par suite d’une action
chimique ( perte d’épaisseur d’un matériau par unité de temps) :
avec :
« M » ( en mg) = perte de masse après un temps d’exposition « t »( en heures)
« ρ » ( en g/cm3) = masse volumique du matériau
« S » ( cm2) = la surface exposée
K = cste = 87,6 ( permet d’ obtenir des mm/an pour la vitesse !!)
Lorsque les deux demi –piles sont connectées entre elles, un courant circule dans le circuit
réalisé ; le système n’est pas en équilibre, dés lors les potentiels des deux électrodes ne
prennent pas les valeurs calculées par l’équation de Nernst ( qui fournit les tensions à
l’équilibre, quand i = 0 ).
L’écart entre le potentiel mesuré de chaque électrode et sa valeur à l’équilibre porte le nom de
« polarisation » et l’amplitude de cet écart est appelé « surtension » « η ».
On distingue :
(1) une polarisation d’activation, tirant son origine de l’énergie d’activation de l’étape
limitative ( la plus lente) d’un processus électrochimique considéré ( oxydation/
réduction ) :
(2) une polarisation de concentration quand la vitesse de réaction est déterminée par
la diffusion des espèces électro - actives dans la solution.
C’est le cas lorsque la vitesse est élevée ou que la concentration des espèces élecro –
actives est faible ; il se forme alors une zone d’appauvrissement au voisinage de
l’électrode ( à l’intérieur de laquelle se crée un gradient de concentration )
Les deux types de polarisation sont possibles en réduction et la surtension totale est la somme
des deux surtensions « ηact » et « ηconc » ( figures 18.7 , 18.8 et 18.9 p 508 et 509 )
6
VI.1.1.5Phénomène de passivité :
Dans des milieux particuliers, certains métaux et alliages, normalement actifs, perdent leur
réactivité chimique et deviennent pratiquement inertes.
Ce phénomène, appelé « passivité », s’observe avec le Cr, le Fe, le Ni, le Ti et certains de
leurs alliages.
Il se forme une couche d’oxyde très mince et très adhésive à la surface du métal qui le protège
de toute corrosion ultérieure. C’est le cas des aciers inoxydables et des alliages d’aluminium.
N.B. Un matériau passivé peut redevenir actif à la suite d’une modification d’une des
caractéristiques du milieu ( concentration de l’espèce corrosive, pH, T°,…).
Le passage de l’état actif à l’état passif peut s’expliquer à l’aide des courbes ( en forme de S)
V = f (J). ( fig 18.13 et 18.12 p 513 combinées ) :
Selon le milieu de corrosion, les points d’intersection de cette courbe en S avec les courbes de
polarisation de réduction ( correspondant à l’agent corrosif qui caractérise le milieu) dans
les régions actives ( en bas ) et passives ( en haut ) correspondent respectivement à des
vitesses de corrosion élevées et faibles.
VI.1.1.6Influence du milieu :
VI.1.1.7Formes de corrosion :
(1) La corrosion uniforme atteint une intensité égale sur toute la surface exposée ( aléatoire)
et laisse souvent un dépôt ou une couche d’oxyde ( c’est la forme la plus répandue,
prévisible et facile à prévoir. EX. rouille de l’acier et du fer ; ternissure de
l’argenterie)
(2) La corrosion galvanique apparaît quand deux métaux ou deux alliages de composition
différente sont couplés électriquement pendant leur exposition à un électrolyte.
Le métal le moins noble ou plus réactif ( le plus bas dans le tableau ) se corrode, tandis
que le métal plus inerte (cathode) est à l’abri de la corrosion.
((( ex vis d’acier se corrodent au contact du laiton dans un milieu marin
Tuyaux d’acier se corrodent au point de jonction avec un tuyau de cuivre dans chauffe –
eau )
N.B. La vitesse de corrosion galvanique varie selon le rapport des surfaces anodique et
cathodique exposées à l’électrolyte. Pour une surface cathodique donnée, une petite
anode se corrode plus vite, car la densité de courant anodique est plus importante
vcor = f ( Jcor ) = f ( Icor / Sanode ) )))
(a) Si des métaux dissemblables doivent être couples, il faut en choisir deux proches l’un
de l’autre dans la série galvanique ;
(b) Eviter les rapports défavorables entre les surfaces anodique et cathodique et utiliser la
surface anodique la plus grande possible ;
(c) Séparer les matériaux dissemblables par un isolant électrique
(d) Relier électriquement aux deux métaux couplés un 3ème métal, anodique celui-là ( plus
réactif que les deux premiers) et établir ainsi une forme de protection cathodique.
Remarque :
Beaucoup d’alliages qui se passivent sont sujets à ce type de corrosion car les ions H+ et Cl-
détruisent souvent la couche protectrice !!
Mesures de prévention :
(a) Utiliser des joints soudés ( et non rivetés ou boulonnés) et des joints d’étanchéités non
absorbants
(b) Enlever fréquemment les dépôts accumulés
(c) Eviter les zones de stagnation
(d) Assurer un drainage complet.
(4) La piqûration est une forme de corrosion localisée qui se manifeste par de petites piqûres
ou de petites cavités sur le métal.
Elle s’amorce souvent sur un défaut d’une surface horizontale ( rayure ou légère
variation de composition) et progresse en profondeur sous l’action de la gravité
( la solution à la pointe de la piqûre devient de plus en plus concentrée, donc plus dense )
Prévention :
(5) La corrosion intergranulaire se produit le long des joints des grains de certains alliages et
dans des milieux particuliers ; elle aboutit à la désintégration d’un échantillon le long de
ses joints de grains.
(EX :aciers inox chauffés assez longtemps entre 500 et 800°C ; ce qui provoque, par
diffusion du Cr et du C, la formation de petites particules de précipités de carbure de Cr
( Cr23C6 ) le long des joints des grains. La région voisine des joints s’appauvrit en Cr et
devient sensible à la corrosion Fig 18.18 p518 )
Des problèmes graves surviennent lors du soudage des aciers inoxydables ( on parle de
corrosion intergranulaire au joint de soudure.)
(6) La lixiviation différentielle s’observe dans les alliages en solution solide lorsque
des processus de corrosion éliminent préférentiellement un des éléments des constituants
( ex. alliage Zn – Cu ( laiton) où le zinc subit une lixiviation différentielle
Alliages où Al, Fe, Co, Cr sont vulnérables )
(7) La corrosion par érosion résulte de l’action conjuguée d’une attaque chimique et
d’une abrasion ou usure mécanique, causée par le mouvement d’un fluide.
- Elle endommage les métaux mous ( Cu, Pb) et plus particulièrement les alliages qui
se passivent en formant une couche protectrice en surface : l’abrasion érode cette
couche et dénude la surface métallique.
Si la couche ne se reforme pas rapidement, la corrosion est très marquée.
Mesures de prévention :
- Modifier la conception des pièces pour éliminer les turbulences et les effets de
l’impact du fluide
- Eliminer les particules et les bulles de la solution
- Utiliser des matériaux plus résistants
(8) La corrosion sous contrainte résulte de l’action combinée d’une contrainte de tension
et d’un milieu corrosif
Dés qu’une contrainte est appliquée à un matériau métallique, qui est par ailleurs quasi
inerte dans un milieu corrosif donné, de petites fissures se forment, se propagent dans
une direction perpendiculaire à celle de la contrainte et exposent le matériau à
une défaillance ( analogue à celle que subit un matériau fragile ), même si l’alliage est
ductile.
( La plupart des alliages sont sujets à la corrosion sous contrainte dans certains
milieux, surtout si les contraintes sont d’ampleur moyenne
EX :aciers inox se corrodent en solution Cl- / laitons vulnérables si exposés à NH3)
Mesures de prévention :
Elle n’est évidemment possible qu’en présence d’une source d’hydrogène et à condition
que puisse se former de l’hydrogène atomique
( EX : - décapage chimique des aciers dans l’acide sulfurique
- galvanoplastie
- atmosphère porteuse d’hydrogène ( y compris la vapeur d’eau) à haute T°
( soudage et traitements thermiques)
Remarque : Des poisons tels que H2S ( présent dans pétroles, gaz naturel, saumures de
puits pétroliers, fluides géothermiques) retardent la formation de H2 et
prolongent la présence d’H atomique à la surface du métal )
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Mesures préventives :
(1) L’atmosphère est à l’origine des pertes les plus élevées à cause de agents corrosifs qu’elle
véhicule :
- L’oxygène dissous contenu dans l’humidité
- Les composés soufrés et nitrés des pluies acides
- Les chlorures de sodium renfermés dans les atmosphères marines
( Les métaux les plus utilisés en contact avec l’atmosphère = alliages d’Al et de Cu et
les aciers galvanisés )
- L’eau douce contient de l’O2 dissous et des minéraux ( dont certains contribuent à
augmenter la dureté de l’eau )
- L’eau de mer contient des sels ( 3,5% NaCl ), des minéraux et matières organiques
( matériaux utilisés : Ti, laiton, bronzes, alliages Cu-Ni et Ni-Cr-Mo )
(3) Les sols se caractérisent par des capacités corrosives très variées, fonctions de leurs
composition en humidité, O2, teneurs en sels, alcalinité, acidité, bactéries.
( Matériaux utilisés : fontes et aciers au C ordinaires avec ou sans protection, car ce
sont les moins onéreux )
(4) Les agents chimiques utilisés en industrie ( acides, bases, sels et solvants organiques )
exercent des actions corrosives spécifiques.
VI.1.1.9Prévention de la corrosion :
Outre les mesures spécifiques à chaque type de corrosion déjà énumérées, des méthodes plus
générales sont applicables :
(4) La protection cathodique ( un des moyens les plus efficaces de prévenir la corrosion !)
Elle consiste à fournir au métal à protéger des électrons d’une source extérieure et à en
faire une cathode ( qui sera le siège d’une réduction : Mn+ + n e- M )
Types de procédés :
(a) Couplage électrique du métal à protéger avec un autre métal plus réactif ( Zn, Mg )
( plus oxydable ) dans le milieu en question, lequel joue le rôle d’anode sacrificielle
( s’oxyde à la place du métal à protéger ). ( cfr fig 18.22 p523)
(b) La galvanisation consiste à appliquer une couche de zinc sur la surface d’un acier par
immersion à chaud.
Dans l’atmosphère et la plupart des milieux aqueux, le zinc joue le rôle d’anode par
rapport à l’acier qui est protégé cathodiquement lorsque la surface est endommagée
(à ce moment là, la couche de Zn sera corrodée mais de façon extrêmement lente en
raison du rapport très élevé entre les surfaces anodique et cathodique )
14
(c) La borne négative d’une source d’énergie extérieure ( accumulateur ) est reliée à
la structure à protéger, tandis que l’autre borne est couplée à une anode inerte
( graphite) . La présence d’un matériau bon conducteur entre les deux éléments
assure un contact adéquat permettant de boucler le circuit électrique.
Très utile pour prévenir la corrosion des chauffe – eau, des canalisations, des réservoirs
souterrains et du matériel nautique.
Les alliages métalliques en contact avec une atmosphère gazeuse peuvent subir
une oxydation superficielle par formation d’une couche d’oxyde.
On parle d’entartrage, de ternissure ou de corrosion sèche.
VI.1.2.1Mécanisme :
La formation de cette couche d’oxyde est de nature électrochimique ( fig 18.24 P 525)
M + ½ O2 MO
15
En revanche, elle peut protéger le métal contre une oxydation rapide en agissant comme
barrière à la diffusion ionique ou à la conduction électrique.
La plupart des oxydes métalliques sont de très bons isolants électriques
- le rapport P-B < 1 couche poreuse et ne suffit pas à couvrir entièrement la surface
métallique
- le rapport P-B > 2 la couche poreuse se craquelle et s’écaille, exposant
continuellement une surface métallique à l’oxydation
La couche d’oxyde est protectrice lorsque le rapport P-B est compris entre 1 et 2
16
Techniques de protection :
- enduction de la surface métallique d’une couche de protection d’un matériau adhérent
bien au métal et lui – même résistant à l’oxydation
- addition d’éléments d’alliage formant une couche d’oxyde plus adhérente et plus
protectrice ( rapport P-B plus favorable ou amélioration d’autres caractéristiques
de cette couche )
Ils sont d’ailleurs souvent utilisés pour leur excellente résistance à la corrosion :
- Les céramiques de pointe = résistent sur de longues périodes aux T° élevées, aux
atmosphères corrosives et aux pressions importantes
Par interaction avec leur milieu, les polymères subissent une dégradation de nature physico-
chimique ( phénomènes tant physiques que chimiques ) et dont le mécanisme reste
souvent mal compris.
Types de dégradation :
• Par gonflement, processus qui peut être assimilé à une dissolution partielle
au cours de laquelle le liquide ou le soluté diffuse dans le polymère et y est
absorbé, amenant les macromolécules à s’écarter les unes des autres ; ce qui
affaiblit les liaisons intermoléculaires ( forces de Van der Waals ).
- Les polymères résistent généralement mieux que les métaux aux attaques de solutions
acides ou alcalines ( EX PTFE et polydiéthercétones )
Sous l’action de divers agents, les polymères peuvent se dégrader par scission, c’est-à-
dire rupture de certaines liaisons chimiques, entraînent la séparation de segments des
chaînes et une baisse de la masse molaire.
Il en résulte une incidence négative sur certaines propriétés mécaniques et chimiques
c) Action de la chaleur :
La dégradation thermique résulte d’une élévation de la T°, qui déclenche des réactions
chimiques produisant des espèces gazeuses, avec perte de masse du matériau.
Son importance est fonction des énergies de liaisons interatomiques dans le polymère ;
plus ces énergies sont importantes, meilleure est la stabilité thermique du matériau
( EC-F > EC-H > EC-Cl )
La dégradation est une modification irréversible dans la structure chimique d’un produit
impliquant des changements de ses propriétés.
Les polymères, par exemple, peuvent être dégradés selon divers mécanismes, susceptibles
d’interagir entre eux :
- photodégradation ( catalysée par la lumière)
- dégradation chimique : hydrolyse ( catalysée par l’eau) et oxydation ( catalysée par
l’oxygène )
- dégradation thermique ( chaleur )
- dégradation mécanique ( chocs, frottements, contraintes )
- biodégradation ( micro-organismes )
• polysaccharides : amidon ( extrait des pdt, maïs, blé, riz ; composé d’amylose
(linéaire, cristallin ) et d’amylopectine ( ramifiée,
amorphe) et dégradé par amylase, glucosidase )
cellulose ( cristalline (car composée d’un seul monomère),
insoluble et dégradée par peroxydase )
VI.2.2.Avantages environnementaux.
(2) peuvent être éliminés « in situ » lorsqu’ils sont laissés dans le milieu naturel :
- suite à un usage normal ( produits phytosanitaires, lubrifiants de chaînes de
tronçonneuses, manchons de protection des plantules en forêt )
(3) permettent une diminution de 20 à 80% des émissions de gaz à effet de serre par
rapport aux matériaux issus de la pétrochimie
( cet effet positif vient surtout du fait que certains matériaux sont fabriqués
à partir de ressources renouvelables )
VI.2.3.Risques environnementaux.
Des tests de toxicité sont indispensables ( par ex. nécessité de contrôler la qualité
agronomique des compost )
VI.2.4.Enjeux économiques .
Les produits biodégradables ont des qualités d’usage, offrant aux professionnels un
gain de temps et d’argent, en raccourcissant, en simplifiant, voire en rendant inutiles
les voies d’élimination des déchets.
Le produit ou le matériau à tester est mis en contact avec un inoculum, dans un milieu
donné ( conditions aérobie ou anaérobie, type de sol, type d’eau ) ; un ou plusieurs
critères relatifs aux processus de dégradation ( fragmentation, bioassimilation et
minéralisation ) sont mesurés.
Les méthodes sont fonctions du milieu concerné et d’un des 3 critères observés :
• Pour le milieu solide : - le degré de disparition est mesuré pour les matériaux
( pesée ou analyse d’image )
- la respirométrie est utilisée pour les produits liquides
24
Remarques :
(1) Les essais en laboratoire utilisent des sols modèles ( pouzzolanes = cendres
de lave + lixiviat de sol forestier par ex.) permettent d’obtenir des résultats
qui pourront être comparés entre eux.
(2) Pour les produits liquides dans le sol, il faut contrôler non seulement
le processus de biodégradation, mais aussi le processus de migration du
composé initial et des sous produits de dégradation :
- une migration trop rapide avec les eaux de drainage peut amener une pollution
des eaux souterraines et des nappes phréatiques
VI.2.6.Evaluation de l’écotoxicité
- En milieu aquatique : tests sur algues vertes, daphnies ( bioluminescence )
Dans la pratique, avant la mise au point d’un produit à usage commercial, il faut également
prendre en compte :
- les critères de nature économique qui influencent le caractère concurrentiel du produit
sur le marché ;
- les aspects environnementaux et sociaux ( pollution , mise au rebut, recyclage,
consommation d’énergie, sécurité, …) qui s’intègrent dans le développement
durable.
Ces facteurs sont interdépendants car la conception des composants oriente le choix des
matériaux et l’un comme l’autre déterminent la nature des procédés de fabrication les plus
appropriés.
Il s’agit d’un processus impliquant de nombreux essais successifs et qui oblige le concepteur
à de nombreux compromis, tout en gardant à l’esprit que la solution optimale ( particulière à
cette composante ) n’est pas toujours réalisable face aux contraintes imposées par le système
global.
La masse nécessaire pour une pièce est calculée sur base de ses dimensions et de sa forme
( volume) et à l’aide de la masse volumique du matériau ; il est prudent de tenir compte des
inévitables pertes de matériau lors de sa fabrication.
Les coûts relatifs à ces opérations concernent l’équipement, l’outillage, la main-d’œuvre, les
frais de maintenance et de réparations, les périodes d’inactivité des machines et les pertes des
matériaux.
Il faut également prendre en compte :
- la cadence de production ;
- les coûts d’assemblage pour les systèmes complexes ;
- les coûts liés à l’inspection et à l’emballage des produits finis .
(1) les matières 1ères sont prélevées de leur lieu d’origine : extraction minière, forage,
récolte, …
(2) elles sont purifiées, raffinées et converties en matériaux de base :métaux, ciments, pétrole,
fibres
(3) par synthèse et traitements, on élabore des matériaux dits « d’ingénierie » : alliages
métalliques, poudres céramiques, verres, plastiques , composites, semi – conducteurs,
élastomères,…
(4) suite aux études de conception, ces matériaux sont façonnés, traités et assemblés pour
fournir les produits finis et les appareils destinés aux consommateurs
(5) après achat de ces produits, les consommateurs les utilisent dans divers domaines de leurs
activités : agriculture, communications / informations, construction, défense militaire, énergie,
environnement, industries d’extraction et de production, santé, sécurité, transport, ….
(6) lorsque ces produits sont usés ou simplement démodés, ils sont jetés comme déchets
(7) Certains composants peuvent être recyclés ou réutilisés et réintègrent ainsi le cycle de
vie des matériaux
(8) les autres composants sont éliminés par incinération ou par enfouissement dans des
décharges ; ils retournent alors à leur lieu d’origine et complètent ainsi le cycle.
NB Chaque année, environ 15 milliards de tonnes de matières 1ères sont extraites de
la Terre, dont certaines seulement sont renouvelables.
Il y a tout intérêt à employer ces ressources le plus efficacement possible à chaque étape du
cycle .
Il en va évidemment de même pour l’énergie mise en jeu à chaque stade du cycle.
Enfin, du point de vue environnemental, l’état de l’atmosphère, des eaux ou des sols dépend
largement des précautions prises tout au long du cycle ( extraction, synthèse, traitements
divers, utilisations, élimination).
Idéalement, le produit fini devrait donc être conçu de telle sorte que, durant tout sa vie, son
effet sur l’environnement soit minime et qu’après usage, il soit recyclable ou tout au moins
biodégradable.
Le cycle de vie des matériaux constitue donc un système où matériaux, énergie et
environnement sont en interaction.
Le dilemme qui s’impose au chef d’entreprise, à la recherche des compromis nécessités par
les contraintes tant économiques qu’environnementales est le suivant :
Faut-il privilégier l’aspect économique ou l’aspect environnemental , sachant que toute
solution apportée à un problème environnemental lié à une fabrication aura une incidence
défavorable sur le prix du produit ?
Une démarche suivie par l’industrie pour rendre un produit plus écologique est dénommée
« analyse du cycle de vie » ou « conception écologique » ; elle évalue le produit sur le plan
écologique à chaque étape de son cycle de vie.
Il s’agit notamment de quantifier les intrants ( matières 1ères, énergie ) et les extrants (
produits utilisables, effluents liquides et gazeux utiles ou nuisibles, déchets solides, pertes
d’énergie,…) pour chaque phase du cycle.
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Les incidences locales et globales des diverses phases sont également estimées sur
l’écosystème , la santé et les ressources naturelles.
VI.3.2.2.Le recyclage.
Intérêts du recyclage des produits usés :
- utiliser des matières recyclées préserve les ressources naturelles et évite les impacts
négatifs sur l’environnement dus à l’extraction des matières 1ères ;
- l’énergie nécessaire pour raffiner et traiter les matières recyclées est souvent moindre
que celle à consacrer aux mêmes traitements appliqués aux matières 1ères
( production d’Al à partir de minerai exige environ 28 fois plus d’énergie que
le recyclage des canettes de boissons gazeuses !!)
En réalité, les matériaux d’ingénierie sont recyclables et biodégradables à des degrés divers.
1. Les métaux : ( à base de fer ou de cuivre) se corrodent plus ou moins facilement et sont
biodégradables.
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* Certains métaux ( Ag et Pb ) sont toxiques et présentent des risques pour la santé lorsqu’ils
sont enfouis dans le sol.
* Malgré que la plupart des alliages métalliques soient recyclables, tous les alliages d’un
même métal ne le sont pas nécessairement
* La qualité des alliages recyclés tend à diminuer après chaque cycle.
* La séparation des différents types d’alliages après démontage et déchiquetage pose un
problème à résoudre avant recyclage.
* La jonction d’alliages différents engendre des contaminations dues aux matériaux de
soudure.
* les revêtements ( peintures , vernis, couches anodisées ) contaminent souvent le matériau
et peuvent le rendre non recyclable.
* Les alliages d’aluminium résistent très bien à la corrosion et ne sont donc pas
biodégradables, mais ils sont recyclables, dans la mesure où on peut éliminer les impuretés
qu’ils contiennent.
* L’aluminium non allié peut être récupéré en totalité (métal non ferreux recyclable le + répandu)
2. Le verre :
Le verre, sous forme de récipients, est le matériau céramique dont l’usage est le plus
répandu ;
Etant relativement inerte, il ne se décompose pas et n’est donc pas biodégradable ; il se
retrouve d’ailleurs en proportion très importante dans les déchets mis en décharges ainsi que
dans les résidus d’incinération.
Il n’est pas avantageux à recycler car :
- ses composants de base ( sable, calcaire, soude ) sont peu coûteux et très accessibles ;
- le verre récupéré ( = le calcin) doit subir un tri onéreux et long par couleurs ( clair,
ambre, vert), par types ( plat ou récipients) et par compositions ( CaO,Pb, borosilicate, pyrex)
N.B. Un code d’identification facilite le tri des matériaux d’emballage selon leur type
( VOIR TABLEAU )
• Les thermodurcissables qui présentent une structure réticulée sont plus difficiles à
recycler, car leur structure réticulée complique les opérations de remoulage.
Certains peuvent servir de charges inertes, après pulvérisation, dans des matériaux à
mouler neufs.
• Les caoutchoucs, rendus thermodurcissables par vulcanisation sont dans le même cas
que ces derniers.
La majeure partie du caoutchouc recyclable provient des pneumatiques usagés et non
biodégradables ; après découpage, broyage et reformage, on en fabrique des butoirs de
pare-chocs, des garde-boue, des tapis de caoutchouc , des napperons, des jouets en
caoutchouc,…
N.B. Ce caoutchouc usagé, utilisé comme combustible dans les cimenteries
engendre trop de polluants atmosphériques !
4. Les composites :
Ils se recyclent difficilement en raison de leur nature multi-phasée.
Les phases ou les matériaux qui les constituent sont généralement très intimement imbriqués,
ce qui rend pratiquement impossible leur séparation complète.