Climat Et Meteo
Climat Et Meteo
Climat Et Meteo
PAGE DE GARDE
TITRE : CLIMAT, METEOLOGIE ET ENVIRONNEMENT
NIVEAU : III
SEMESTRE : I
NOM DE L’ENSEIGNANT : Pr Richard Jules PRISO
OBJECTIFS DU COURS
Etre capable de : définir et caractériser les climats actuels, les enjeux y afférents en relation
avec les contraintes environnementales
SOMMAIRE
2.2 CYCLONES
2.2.1Définition
2.2.2 Types
2.5 TORNADES
8.2 Prévision
8.3 Instrumentation
3.1 SYSTEME
3.3LIMITES DE TOLERANCE
4.2.1 Déchets
4.2.2 Nuisances
Références bibliographiques
Lloyd J., Blot N. 2008. Planète météo-climat, phénomène, prévision. Ed. Parragon
Goffin L. 1998. L’environnement comme éco-socio-système
Ramade F. 1984 Eléments d’Ecologie, écologie fondamentale. Mc Graw Hill, Paris
CHAPITRE I CLIMAT ET TYPES
Les facteurs du climat interviennent de manière synergique dans la vie des êtres vivants.
L’existence des différentes conditions du milieu et partant des différentes conditions de vie
permet de définir divers types de climats.
I.1. CLIMAT
Les différents climats proviennent : des différences de latitude (les radiations solaires reçues
aux pôles sont de 2 à 3 fois plus faibles qu'à l'équateur) ; du balancement apparent du Soleil
par rapport au plan de l'équateur selon les saisons ; de l'inégale répartition des terres et des
mers (différence d'échauffement entre continents et océans, influence de courants marins
chauds comme le Gulf Stream, froids comme le Labrador) ; du relief, de sa forme, de son
orientation, de ses altitudes ; de l'influence des différents facteurs météorologiques
(circulation générale de l'atmosphère et situation géographique).
Aux latitudes moyennes, l'été est plus chaud que l'hiver parce que : 1) les jours sont plus longs
(le Soleil dispose de plus de temps pour réchauffer la Terre) ; 2) les rayons du Soleil
atteignent la Terre plus verticalement et sont ainsi plus concentrés ; 3) la circulation générale
de l'atmosphère diffère de celle de l'hiver où les vagues de froid arrivent du nord du continent
(circulation d'est et de nord-est).
Climat équatorial. Rayons solaires toujours proches de la verticale. Températures variant peu
(25 oC en moyenne) ; légers maxima aux 2 équinoxes de mars et septembre. Les nuages
arrêtent souvent les rayons du Soleil le jour et ralentissent le rayonnement de la Terre la nuit ;
d'où une faible amplitude diurne. Pluies abondantes (souvent de grosses averses) ; nuages
noirs s'élevant à plusieurs milliers de mètres. La pluviosité s'explique par le surchauffement
de l'air au contact du sol ; il se renforce l'après-midi ; les pluies sont des pluies de convection
[appelées aussi pluies d'instabilité : dues à la variation rapide de la température sur la verticale
(décroissance vers le haut)]. Dans les basses latitudes se trouve le FIT (front intertropical) où
convergent l'air tropical de l'hémisphère Nord et celui de l'hémisphère Sud ; la pression au sol
s'abaisse ; il pleut d'autant plus que l'air, chargé de vapeur d'eau, est proche de son point de
saturation. A l'époque des solstices, le FIT arrive aux limites du déplacement accompagnant le
mouvement apparent du Soleil dans l'hémisphère Nord (juin-août) et dans l'hémisphère Sud
(déc.-février).
Climat aride chaud. Anneaux plus ou moins continus sur les continents de part et d'autre des
tropiques. Saison sèche toute l'année ; pluies exceptionnelles (hauteur moyenne : 100 mm par
an). Gros écarts de température, car, la nuit, aucun nuage ne contrarie le rayonnement de la
Terre. Sauf les déserts littoraux, résultant de courants froids (côte du sud-ouest africain :
courant de Benguela ; remontant du sud au nord la côte de l'Amérique du Sud : courant de
Humboldt) et les déserts de position en cuvette, protégés par des montagnes contre toute
influence humide de l'extérieur (basse Asie centrale), tous les déserts chauds sont dus aux
anticyclones ceinturant la Terre à la latitude des tropiques : Sahara, Arabie, Thar et Arizona
(hémisphère Nord) ; Australie et Kalahari (hémisphère Sud). L'air pesant descend, se
réchauffe et s'assèche au lieu d'apporter des pluies. L'eau plus ou moins salée qui alimente les
dépressions géologiques appelées sebkhas, qui occupent le fond des chotts, affleure à partir de
nappes phréatiques ou artésiennes que la surface du sol a fini par atteindre par déflation
éolienne. Les oueds, cours d'eau intermittents, sont presque toujours à sec.
Climat méditerranéen. Étés chauds et secs ; hivers doux ; pluies brutales pendant 50 à 100
jours. Été : influence des anticyclones tropicaux ; l'air descendant, comprimé, empêche toute
perturbation barométrique. Automne : le front polaire s'installe sur la région libérée des
anticyclones tropicaux qui se sont rapprochés de l'équateur ; gros nuages parfois orageux.
Vents secs et froids (mistral en Provence, tramontane dans le Roussillon, bora en Dalmatie).
Lieux : Méditerranée, Californie, Chili central, région du Cap (Afrique du Sud), sud-ouest de
l'Australie. Forêts clairsemées, fragiles et basses (arbres dépassant rarement 10 à 15 m) :
chênes-lièges, chênes verts, pins parasols ou pignons, oliviers sauvages ; quand la sécheresse
d'été s'allonge : eucalyptus, pins d'Alep, thuyas au lieu des chênes. Garrigue sur pentes
calcaires : chênes kermès, ronces, thym, romarin ou sol nu. Maquis (régions granitiques) :
quelques chênes-lièges, lentisques, arbousiers, myrtes, cistes. Aux mêmes latitudes, sur la
façade est des continents (Chine, Japon, sud-est des USA), climat type sud-chinois : hiver
doux et pluvieux, mais invasion d'air polaire sec avec parfois vagues de froid ; été, vents se
chargeant d'eau sur les océans voisins, le climat s'apparente à celui des régions tropicales.
Forêts : essences tropicales (magnolias, camélias, bambous) et tempérées (chênes, hêtres, pins
et sapins).
Climat océanique. A des latitudes plus élevées (côte atlantique de l'Europe, côte pacifique de
l'Amérique du Nord). Saisons peu marquées (moyenne annuelle : 11 °C). Amplitude
thermique annuelle et journalière faible. Pluies réparties dans l'année ; maximum en saison
froide ; pluie fine (crachin). Nuances régionales dues à la latitude (la Bretagne a une moyenne
supérieure de 1 °C à celle de l'Irlande ; la Scandinavie est plus fraîche), et à l'éloignement de
la mer (à Paris, pluies moins abondantes et moins fréquentes). Les anticyclones apportent des
journées fraîches l'hiver, du beau temps l'été. L'air maritime (polaire ou tropical), peu dense,
domine, le plus souvent accompagné de vents d'ouest et de systèmes nuageux. Lorsque le
front polaire aborde la côte bretonne, le front chaud d'une perturbation apporte la pluie avec
un vent tiède de sud-ouest, le suroît. Le front froid, pluvieux, provoque une chute de
température et le vent saute au nord-ouest, c'est le noroît qui apporte de l'air polaire.
Le Gulf Stream apparaît au milieu de l'Atlantique comme un bras de mer bleu, large de 600
km et profond de 300 m. Il est divisé en plusieurs tronçons qui vont réchauffer le Groenland,
l'océan Arctique jusqu'à Mourmansk et l'Europe occidentale. En 1855, Maurice Fontaine
Maury, lieutenant de l'US Navy, publia The Physical Geography of the Sea and
itsMeteorology dans lequel il attribua au Gulf Stream l'écart de température entre les hivers
européens et ceux de la côte américaine : « L'un des rôles bienfaiteurs du Gulf Stream est de
transporter la chaleur du golfe du Mexique où, sans cela, elle deviendrait excessive, et de la
disperser dans les régions situées par-delà l'Atlantique, améliorant le climat des îles
Britanniques et de toute l'Europe de l'Ouest [...]. Tout vent d'ouest qui souffle vers l'Europe
croise le courant, absorbe une part de sa chaleur et tempère ainsi les vents d'hiver venant du
Nord. » Pour Richard Seager, du Lamont-Doherty EarthObservatory de l'université de
Columbia, l'origine des hivers doux européens s'explique principalement par 2 phénomènes :
les grands écoulements atmosphériques liés à la présence des Rocheuses, qui refroidissent
l'Est américain, et la dissipation dans l'atmosphère de la chaleur stockée l'été dans les eaux
superficielles de l'océan. Le Gulf Stream a peu d'influence
2o) Front polaire : tempêtes de neige, température remontant ; en avril, les jours s'allongent
vite (4 min par 24 h) et les rayons du soleil sont moins obliques ; dégel. Été chaud (de 40 à
50 °C), pluies de convection ; chaque perturbation de front polaire apporte un orage. Moscou :
hiver rigoureux. Sibérie : l'hiver, beaucoup plus froid, dure 7 mois. Amplitude moyenne :
65 °C à Verkhoïansk (amplitude absolue : > 100 oC). Forêt de conifères : la taïga (épicéas de
30 à 40 m de hauteur, mélèzes, sapins, quelques feuillus : bouleaux). Ukraine, centre de
l'Amérique du Nord (prairie) : steppe (herbe courte irrégulière), si les pluies sont inférieures à
350 mm. Sols : podzol (horizon supérieur mince, humus acide ; intermédiaire lessivé,
ressemblant à de la cendre ; en profondeur, accumulation d'éléments, parfois en couche
imperméable et dure, l'alios), sols bruns forestiers (plus riches que les podzols, forêt de
feuillus ; horizons superficiels incomplètement lessivés, car un mouvement de remontée des
eaux et des sels minéraux compense en partie le lessivage), tchernoziom (sous la prairie, terre
noire granuleuse, très féconde ; lessivage compensé par la remontée des éléments minéraux).
Climat polaire arctique. Hiver ≤ - 40 oC ; été <+ 10 oC. A la fonte de la neige apparaît la
toundra où poussent dans les creux marécageux : mousses, lichens, joncs, carex, et dans les
régions moins humides : rhododendrons, myrtilles, saules, bouleaux nains. L'été, le sol ne
dégèle qu'en surface, les racines s'étalent (le sol contient peu de matières nutritives), le froid
ayant nui à la décomposition des végétaux. Rennes, caribous broutent mousses et lichens ;
phoques, morses, manchots se nourrissent de poissons. Moustiques l'été.
Antarctique. Hiver - 60 oC, été < 0 oC. Il n'y a ni dégel, ni toundra, ni animaux terrestres.
Faune marine et oiseaux très abondants.
Milieu montagnard. Les températures s'abaissent quand l'altitude augmente (de 0,5 à 1 oC
pour 100 m), car l'air raréfié absorbe moins de chaleur solaire. Sur l'adret, versant exposé au
sud, l'incidence des rayons solaires peut être semblable à celle de la zone équatoriale. L'ubac
est le versant exposé au nord.
Le soleil, corps chaud a une température de plus de 6000K et émet une énergie sous forme
d'un rayonnement électromagnétique. Les longueurs d'onde de ce type de rayonnement
dépendent de la température. En raison de la température élevée du soleil, les longueurs
d'onde dans lesquelles le maximum d'énergie est émis recouvrent le visible entre 0.4 à 0.75
microns et le proche InfraRouge. Le rayonnement recouvre un spectre qui intéresse donc à la
fois les problèmes lumineux (éclairement lumineux) et les problèmes énergétiques
(rayonnement solaire).
L'ensemble des rayonnements électromagnétiques est très vaste puisqu'il va des rayons
cosmiques qui nous parviennent de l'espace intersidéral jusqu'aux ondes hertziennes (grandes
ondes, ondes moyennes, courtes et ultra-courtes utilisées en radio et télévision) en passant par
l'énergie solaire et la lumière visible.
Une grande partie de l’énergie reçue par la terre est d’origine solaire. A son entrée dans
l’atmosphère sur une surface qui est perpendiculaire à sa direction, l’énergie solaire est de 2
cal/cm2/mn, ce qui correspond à 1400w/m2 : c’est la constance solaire, valeur à l’entrée de
l’atmosphère.
Le spectre du rayonnement électromagnétique émis par le soleil couvre une longueur d’ondes
qui s’étend de 0.1 nanomètre à plusieurs km.
Dans l’Ultra violet (10 nanomètres et 400 nm), une absorption importante est provoquée par
l’ozone qui se trouve à haute atmosphère. Cette absorption réduit l’énergie totale qui arrive au
niveau de la mer de 30 à 70 % environ. N.B. : Ces ultraviolets sont mutagènes et sont
réfléchies par la photosynthèse ou absorbés par la couche d’ozone.
Dans le spectre visible (0,4 -0,75 µm ou 400 nm à 760 nm), il y’a diffusion d’une partie des
molécules gazeuses qui se trouvent dans l’atmosphère, ceci a pour conséquence la réduction
du rayonnement qui arrive au sol. Cette diffusion correspond à environ 50 % du rayonnement
solaire incident. C’est dans cette zone du spectre et de son voisinage que se situe le
rayonnement utilisé par la végétation pour ses fonctions biologiques essentielles.
En atmosphère, il y’a le CO2, la vapeur d’eau, les poussières qui réduisent considérablement
le flux d’énergie solaire qui arrive au niveau du sol et notamment les infrarouges entre 0,9 et 3
µm.
Description
Le flux radiatif solaire incident sur une surface horizontale est symbolisé par Rg
(rayonnement solaire global). La densité de ce flux sur une surface horizontale s’appelle
l’Irradiance. Cette irradiance dépend du rayonnement direct I, lequel est lié à la hauteur du
soleil au-dessus de l’horizon et du rayonnement diffus (D ) par l’atmosphère et les nuages.
En effet, Rg = I sinh + D
L’énergie solaire reçue à la surface de la terre est proportionnelle à l’inclinaison des rayons
solaires. Dans les régions tempérées froides, l’énergie solaire est faible car les rayons arrivent
obliquement. Entre les tropiques, ils arrivent verticalement au sol qui reçoit une énergie très
grande.
Le rayonnement qui atteint la surface de la terre est différent de celui que lui adresse le soleil.
La réduction est d'autant plus forte que la couche d'atmosphère est importante ; elle est donc
une fonction directe de la hauteur du soleil. En été, la densité de flux atteignant une surface
peut valoir dans les meilleures conditions de 900 à 1000W/m2.
La densité de flux (W/m2) qui atteint une paroi, densité de flux incident, provient de trois
composantes : la composante directe, la composante diffuse et la composante réfléchie.
La composante directe correspond au flux solaire qui atteint directement la paroi quand celle-
ci est exposée au soleil. Elle dépend de la hauteur du soleil (réduction atmosphérique) et de
l'angle d'exposition de la paroi au soleil à l'instant considéré.
L'angle d'incidence caractérise l'incidence avec lequel le rayon solaire frappe la paroi: c'est
l'angle entre la normale à la paroi et le rayon solaire à l'instant considéré. L'inclinaison,
l'orientation de la paroi et la direction du rayon solaire permettent d'évaluer cet angle
d'incidence. Plus le flux est normal à la paroi, plus il est important, plus il est rasant, plus il est
faible.
Le flux solaire incident sur une paroi est, à son tour, réfléchi, absorbé et transmis, suivant les
caractéristiques de surface de la paroi.
Ce sont les rayonnements infrarouges de grande longueur d’onde émis par l’atmosphère et les
nuages d’une part caractérisés par Ra(230 – 380 W/m2 ≈ 0.4cal/cm2/mn, soit 300 W/m2 ) et
les rayonnements émis par les surfaces liquides et solides caractérisés par Rt (0.5 cal/cm2/mn
soit 360 W/m2 ). Ces rayonnements sont plus continus dans le temps et plus permanents que
le rayonnement solaire d’origine.
Le bilan d’énergie résulte des gains et pertes en énergie. Ce bilan est noté Rn
Les gains sont représentés par Rg et Ra. Les pertes sont dues à la réflexion par les surfaces
solides ou liquides du rayonnement de courte longueur d’onde, mais aussi par certaines
surfaces terrestres.
La réflectivité d’une surface est la fraction du rayonnement incident qui est réfléchi par cette
surface.
Rn = Rg (1 - ) + Ra -Rt
N.B. Le flux solaire réfléchi dépend du facteur de réflexion solaire de la surface ou du
matériau de la paroi, son albédo. Il est essentiellement lié à la couleur ; le noir ne réfléchit
rien, le blanc réfléchit tout. Le flux solaire réfléchi est perdu pour la paroi considérée.
La texture du matériau ou de la surface de la paroi conditionne le type de réflexion. Si la
surface est mate, la réflexion est diffuse, identique dans toutes les directions. Si la surface est
polie, la réflexion est spéculaire, dans une direction symétrique à la direction incidente.
Le flux solaire transmis ne se produit qu'avec des parois transparentes. Dans le cas des
vitrages, la part du flux transmis suit alors sa course sans changement de direction vers les
parois intérieures des bâtiments. A la différence des parois opaques, pour le flux direct, les
coefficients de transmission, d'absorption et de réflexion des vitrages (dont la somme est 1)
varient avec l'angle d'incidence du rayon solaire sur la vitre. Le facteur de transmission au
direct décroit rapidement dès lors que l'angle d'incidence devient important.
L'albédo planétaire qui est de 30 % est majoritairement dû à l'atmosphère puisque seuls 4 %
de l'énergie solaire incidente est réfléchie par la surface terrestre (soit une contribution d'un
peu plus de 10 % à l'albédo planétaire)
I.2.3 Températures
La température se mesure à l’aide d’un thermomètre. Les températures recueillies permettent
de préciser les températures journalières, mensuelles ou annuelles, les minimas et les
maximas, l’amplitude thermique (différence entre la température la plus élevée et la
température la plus basse). A partir des températures, on peut tracer les courbes isothermes
sur les cartes climatiques. Ces courbes isothermes sont + ou – parallèles à l’équateur, mais
elles présentent des légères modifications qui sont liées aux masses continentales.
Dans les régions tropicales, les variations journalières de températures sont supérieures à la
variation annuelle, ce qui est très important au point de vue biologique.
I.2.4 Précipitations
La quantité d’eau tombée est mesurée par le pluviomètre, lequel donne la hauteur des pluies
en mm. Les précipitations de 1 mm correspondent à une réception de 1 litre d’eau par m2. A
partir des précipitations, on peut tracer les courbes isohyètes, lesquelles montrent que les
zones intertropicales sont les plus arrosées.
I.2.6 Le vent
Le vent est de l’air en mouvement. Ce terme s’applique aux déplacements naturels
horizontaux de l’atmosphère, les mouvements de direction verticale ou presque verticale sont
des courants. Les vents sont produits par les différences de pression atmosphérique engendrés
principalement par les différences de température. Les variations dans la distribution des
pressions et des températures sont dues essentiellement à une distribution inégale de l’énergie
solaire reçue à la surface de la terre, et aux propriétés thermiques des surfaces des continents
et des océans.
Exemple : Quand les températures des régions voisines deviennent inégales, l’air le plus
chaud tend s’élever et à s’écouler par-dessus l’air le plus froid et le plus lourd.
Il existe quatre types de vents : les vents dominants, les vents saisonniers, les vents locaux et
les vents cycloniques et anticycloniques.
A 30° de l’équateur, dans les deux hémisphères, on retrouve la zone des calmes tropicaux ou
ceinture subtropicale qui sont des zones de hautes pressions où les vents sont faibles et
variables. Ces vents sont des alizés ou vents dominants de basses latitudes. Dans l’hémisphère
Nord, le vent soufflant vers l’équateur est dévié par la rotation de la terre.
Les régions polaires les plus froides ont tendance à être des centres de hautes pressions, ce qui
entraîne que les vents venant de ces zones sont déviés et deviennent les vents polaires d’Est.
Les vents dominants d’ouest soufflent en latitude entre l’Equateur et les pôles. Ils soufflent à
des attitudes comprises entre 10 et 20 km et peuvent se concentrer dans une ceinture
relativement étroite, appelée le courant jet, où ils soufflent à des vitesses allant jusqu’à 550
km/h.
Vents saisonniers
Les masses d’air qui se trouvent au-dessus des continents sont plus chaudes l’été et plus
froides l’hiver que les masses situées au-dessus des océans voisins. En été, les continents
deviennent des zones de basses pressions avec des vents provenant des océans plus froids. En
hiver, les continents sont des zones de hautes pressions, avec des vents dirigés vers les océans
plus chauds. Les moussons de la mer de chine et de l’océan Indien sont des vents saisonniers.
Ces masses d'air deviennent rapidement très instables par réchauffement à la base.
Toutefois, les développements verticaux sont limités par l'inversion d'alizé à l'exception de
quelques protubérances qui percent cette inversion.
Les masses d'air tropical se modifient très rapidement en fonction des facteurs locaux
rencontrés sur leur passage (air saharien très sec, air tropical atlantique).
Ces masses d'air fortement réchauffées à la base sont très instables et ne possèdent
aucune couche stable en altitude.
Les masses d'air froid conservent leurs caractères originels plus longtemps dans
l'hémisphère Sud que dans l'hémisphère Nord.
Ils sont plus importants dans l'hémisphère Sud que dans l'hémisphère .
Il est faux de s'imaginer la zone de convergence intertropicale comme une ligne continue
se développant autour du globe. Elle est très généralement interrompue sur les continents et
le front maritime se relie souvent difficilement au front continental déformé par les effets
de mousson et de relief. En Afrique en particulier, cette zone ne traverse que très rarement
le continent d'Ouest en Est.
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La quantité de vapeur d'eau contenue dans ces masses d'air joue un rôle prépondérant
dans leur masse spécifique. Contrairement à ce que l'on pourrait croire de prime abord, la
mousson reste dans les basses couches rejetant l'air saharien en altitude. L'instabilité
frontale est ainsi très limitée en altitude où se trouve de l'air sec, si bien que le front
intertropical est peu actif alors que les manifestations orageuses sont très fréquentes et
souvent très intenses au sein de la mousson.
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Zone A
Au nord du front intertropical se trouve une zone où le ciel est généralement serein ou
peu nuageux avec des formations cirriformes. On peut y observer quelques rares nuages
moyens ou quelques petits cumulus. En saison sèche quelques cirrus évoluent vers 25000
pieds.
Les seules perturbations, peu fréquentes, sont formées sur le front des alizés. Ces
perturbations donnent un ciel couvert par des nuages cumuliformes dont la base se situe
vers 5-6000 pieds et des grains généralement secs mais accompagnés de tourbillons de
sable.
La visibilité est généralement bonne sauf dans les vents de sable dont la fréquence est
maximum sur le sud du Sahara, le Tchad et le Soudan. Notons que par brume de sable la
visibilité horizontale peut demeurer bonne tandis que la visibilité oblique est
considérablement réduite.
Zone B
Il s'agit d'une zone transitoire large de 200 à 400 km. Le ciel y est peu nuageux avec des
cumulus dont la base se situe vers 2-3000 pieds et peu développés verticalement (2-4000
pieds). On n'y observe généralemernt pas de précipitations, à l'exception de quelques faibles
averses sur le relief et quelques rares vents de sable.
La turbulence, plus faible qu'au nord du front intertropical est encore très marquée entre
10 et 17 heures.
Zone C
Cette zone, large de 1200 à 1500 km, est caractérisée par des lignes de grains orientées
Nord-Sud se déplaçant vers l'ouest avec des orages parfois violents et de fortes averses. Les
cumulus, dont la base se situe vers 2-3000 pieds, sont souvent doublés de fractocumulus
vers 200-500 pieds. Durant la saison des pluies les nuages convectifs se développent très
fortement : les cumulus plafonnent entre 10 et 16000 pieds, les cumulonimbus atteignent 30
à 40000 pieds, parfois 75000 pieds au-dessus des mers chaudes. A l'arrière de cette zone on
trouve des stratocumulus vers 5000 pieds et des altocumulus vers 14000 pieds.
A l'exception de quelques brumes matinales, les visibilités sont généralement bonnes sauf
durant les précipitations.
Zone D
Cette zone située au sud des précédentes correspond à une extension de l'anticyclone
subtropical austral qui peut s'étendre au-delà de l'équateur.
Dans les régions côtières, le vent en surface souffle du secteur Sud-Ouest (mousson). La
mousson est surmontée d'un courant d'Est à Nord-Est sous lequel elle forme un coin dirigé
vers le nord.
Au cours de la saison sèche cette zone contient des cirrus vers 30000 pieds ainsi que par
des altocumulus vers 16000 pieds. Au cours de la nuit et au début de la matinée, le ciel est
nuageux, couvert de stratus et de stratocumulus en couches multiples vers 2500, 3500 ou
6000 pieds. Ces couches se fractionnent ensuite pour former quelques petits cumulus en
cours d'après-midi. On y observe quelques pluies faibles ou quelques bruines.
Dans les régions purement continentales on ne retrouve plus de mousson dans les basses
couches mais uniquement un courant d'Est à Sud-Est issu de l'anticyclone subtropical
austral (anticyclone de Sainte Hélène). On n'y observe pratiquement aucun nuage.
Ia = P/ (T + 10)
P en mm ;
T : température moyenne annuelle en °C
Cet indice est d’autant plus bas que le climat est aride. On peut également calculer l’indice
mensuel
Im = 12 P/ (t+10)
P : pluviosité du mois pris en compte ;
T : température moyenne du même mois
Q ≈ 10 → climat désertique
Indice d’aridité
Ia = (100 x d)/n
D : déficit d’eau en période sèche
Mois Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
P en mm 0 40 108 150 115 105 76 30 200 250 120 20
T en °C 25 22 23 24 24 25 22 23 23 24 25 25
2.1ANOMALIES CLIMATIQUES
Une moyenne de 200 millions de personnes sont touchées chaque année par des catastrophes
naturelles et le tiers peut en périr. Dans la plus grande partie de l’Alaska, le pergélisol (sol
gelé en permanence et imperméable) a gagné 1,6°C depuis le début des années 1980 et
jusqu’à 3,3 0C dans certaines zones. La conséquence est l’apparition subite des trous appelés
thermokarst
Dans les années 2003, une canicule ardue a touché les pays comme la France et provoquant de
nombreux morts. Dans les zones tropicales et subtropicales, on assiste à de grandes
sècheresses beaucoup plus longues et sévères.
Par ailleurs dans d’autres régions, on assiste à la fonte des glaciers, fonte de qui est suivie de
nombreuses inondations tout comme à la fonte d la banquiseartique
2.3 CYCLONES
2.2.1Définition
Le cœur du cyclone est une région de basse pression. Le gradient de pression entre le système
et les zones de plus haute pression environnantes, engendre un déplacement d'air vers le
centre. Plus la différence de pression est importante, plus les vents sont forts. Sous l'effet de la
force de Coriolis, ces vents sont déviés vers la droite dans l'hémisphère nord (gauche dans
celle du sud) ce qui donne une rotation de l'air autour du centre de basse pression. Ainsi les
cyclones auront des sens de rotation différents selon l'hémisphère : dans le sens inverse des
aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et dans le sens horaire dans l'hémisphère sud8.
Comme la force de Coriolis est nulle à l'équateur et augmente en se dirigeant vers les pôles, la
rotation ne peut être induite en général qu'à des latitudes de plus de 5 à 10 degrés. On ne
retrouve donc pas de cyclones près de l'équateur.
2.2.2 Types
Il existe plusieurs types de cyclones suivant le lieu où ils se forment, leur source d'énergie et
leur structure interne.
Les cyclones tropicaux, aussi nommés « ouragans » dans l'Atlantique nord, le golfe du
Mexique et l'est du Pacifique nord ou « typhons » dans l'ouest du Pacifique nord et la Mer de
Chine méridionale, se forment au-dessus des eaux chaudes des mers tropicales et puisent leur
énergie dans la chaleur latente de condensation de l'eau9.
La température de la mer doit être supérieure à 26 °C, sur une profondeur d'au moins
50 mètres, à l'endroit de la formation de la dépression qui deviendra cyclone.
Être suffisamment éloigné de l'équateur pour que la force de Coriolis puisse agir (5 à
10° de latitude).
Les vents aux différents niveaux de l'atmosphère doivent être de direction et de force
homogènes dans la zone de formation du cyclone. Si les vents de haute altitude
soufflent de manière très différente des vents de basse altitude, la formation du
cyclone sera contrariée.
L'intensité du cyclone est déterminée par la force du vent maximum qu'il engendre, car c'est le
paramètre le plus facile à estimer et qui caractérise bien les destructions potentielles. Dans
l'Atlantique Nord, on utilise comme critère le vent moyen sur une minute. Si le vent est
inférieur à 34 nœuds (63 km/h), c'est une dépression tropicale. Si le vent est compris entre 34
et 63 nœuds (117 km/h), c'est une tempête tropicale, et le cyclone reçoit alors un nom. Si le
vent soutenu dépasse 64 nœuds (118 km/h), c'est un ouragan.
Un cyclone extratropical, parfois nommé cyclone des latitudes moyennes, est un système
météorologique de basse pression, d'échelle synoptique, qui se forme entre la ligne des
tropiques et le cercle polaire. Il est associé à des fronts, soit des zones de gradients
horizontaux de la température et du point de rosée, que l'on nomme aussi « zones
baroclines ». Pour cette raison, ils sont dits à « noyau froid » car le centre du système se situe
du côté froid des fronts et la tropopause plus basse (froide) que les régions à l'extérieur du
système.
Les cyclones extratropicaux sont en fait les dépressions météorologiques qui passent
quotidiennement sur la majorité du globe. Avec les anticyclones, ils régissent le temps sur la
Terre, produisant nuages, pluie, vents et orages.
Les cyclones subtropicaux sont des cyclones extratropicaux qui présentent certaines des
caractéristiques des cyclones tropicaux, comme un cœur devenant chaud. Ils se forment
généralement au-delà des tropiques, jusqu'à une latitude de 50° (nord et sud). En effet, on y
retrouve une activité orageuse autour de son centre qui tend à lui former un cœur chaud mais
on le retrouve dans une zone frontale faible. Avec le temps, la tempête subtropicale peut
devenir tropicale.
22.2.4 Cyclones polaires
Un cyclone polaire est un système dépressionnaire de large envergure passant dans les régions
arctiques et antarctiques. Ce sont des systèmes de 1 000 à 2 000 km qui prennent naissance
dans les hautes latitudes, zones où les contrastes thermiques sont importants le long du front
arctique.
Un phénomène analogue aux cyclones tropicaux existe sur l'océan Arctique, qu'on appelle
dépression polaire. Il s'agit d'une petite dépression qui se forme principalement en hiver dans
une masse d'air polaire ou arctique située sur certaines mers des hautes latitudes dans les
zones où la glace ne recouvre pas totalement la mer16.
2.4 MÉSOCYCLONES
Les mésocyclones ne sont pas des systèmes dépressionnaires mais plutôt une rotation
imbriquée dans un orage (cumulonimbus). En effet, le changement des vents entre la surface
et le sommet de la couche limite de friction de l'atmosphère (moins de 2 km d'épaisseur)
donne une rotation horizontale des vents. Un mésocyclone n'est pas une tornade. Le
resserrement de sa rotation, par des conditions particulières de circulation des vents autour de
l'orage, peut cependant mener à la formation d'une tornade sous l'orage. Cela est identique à
l'accélération de la rotation d'un patineur lorsqu'il ramène ses bras vers son corps.
2.5 TORNADES
Une tornade n'est pas un cyclone car elle n'est pas un système dépressionnaire. Elle est en fait
un tourbillon de vents extrêmement violents, prenant habituellement naissance à la base des
cumulonimbus, les nuages orageux, mais occasionnellement sous des nuages convectifs plus
mineurs. Trois éléments sont nécessaires à la formation d'une tornade : un cisaillement des
vents dans les premiers kilomètres de l'atmosphère, un courant ascendant important dû à la
poussée d'Archimède dans une masse d'air instable et une configuration des vents de surface
qui puisse servir à concentrer la rotation verticale. Un quatrième élément est utile mais pas
toujours présent : un courant descendant dans les précipitations
En 2007, le National Weather Service américain a introduit une version améliorée de l'échelle
de Fujita qui décrit 28 types de dégâts que l'on peut rencontrer lors d'une tornade et donne une
échelle d'intensité pour chacun de ceux-ci, ce qui aide à mieux classer la force des tornades.
Cette échelle est similaire à l'originale mais les vents estimés ont été révisés selon des
enquêtes plus poussées faites sur les dégâts causés par le vent à différentes structures.
Vents estimés
Catégorie Dommages Fréquence
(km/h)
Échelle
Originale27 /
Améliorée28
60-120 / 105 – Dégâts légers comme bout de toiture
F0 82 %
137 emportée
120-180 / 138 –
F1 Dégâts modérés comme toit emporté 11 %
178
180-250 / 179 – Dégâts importants comme maisons
F2 4%
218 mobiles renversées ou détruites
250-330 / 219 – Dégâts considérables comme maisons
F3 1,8 %
266 plus solides détruites
330-420 / 267 – Dégâts dévastateurs auxquelles les
F4 0,9 %
322 meilleurs bâtiments ne résistent pas
F5 420-510 / >322 Dévastation totale 0,3 %
510 - mur du son / Extension théorique de
F6 à F12 Dégâts incommensurables
— l'échelle jamais observée
On ne peut totalement se protéger des effets des cyclones violents, en particulier de ceux des
cyclones tropicaux. Cependant, en zone à risque, un aménagement adapté et prudent du
territoire peut permettre de limiter les dégâts humains et matériels dus aux vents, aux
précipitations et aux inondations. Une architecture offrant moins de prise au vent, l'absence de
construction en zones humides, des réseaux électriques enterrés et isolés de l'eau, le maintien
ou la restauration de zones humides tampon, et de mangroves et forêtslittorales, la préparation
des populations, des antennes et éoliennes qu'on peut « coucher » le temps de la tempête, etc.
peuvent y contribuer.
Les alizés dans l’océan Pacifique Sud soufflent d’Est en Ouest, poussant les eaux chaudes de
surface dans le Pacifique Ouest, où le niveau de l’eau peut être plus de 50 cm que le Pacifique
Sud. Cette eau chaude abaisse la pression atmosphérique dans le Pacifique Ouest engendrant
l’ascension de l’air et déclenchant de fortes précipitations dans le Sud Est asiatique t le Nord
de l’Australie. Dans le Pacifique Est, l’eau chaude qui se déplace vers l’Ouest est remplacée
par l’eau froide, riche en éléments nutritifs, qui remonte des profondeurs de l’Océan. Dans
cette zone, en général la pression atmosphérique st élevée et les précipitations sont rares.
A un moment donné, les alizés peuvent voir leur intensité diminuer voire changer de
direction. Les eaux chaudes retournent dans le pacifique Est et l’eau froide remonte dans le
Pacifique Ouest. En conséquence, les conditions climatiques typiques du Pacifique Est et du
Pacifique Ouest s’inversent. Une zone e basse pression se forme dans le Pacifique Est,
apportant d fortes pluies en Amérique du sud tandis que le Sud Est asiatique et l’Australie
connaissent des hautes pressions de sécheresse.
Quand El nino se termine, les alizés reviennent en force, créant une plus grande zone froide
que la normale dans le Pacifique Est. A nouveau, les hautes pressions atmosphériques
redeviennent prédominantes dans cette zone et entrainent une diminution es précipitation en
Amérique du Sud. L’effet retour qui en résulte sur le climat est la Nina.
Les conséquences du el Nino peuvent être des inondations, les incendies, des tempêtes
détruisant les bâtiments et les routes, la mort des animaux d’élevage et la destruction des
récoltes.
Fig. Anomalies de températures à la surface des océans (en °C) lors d’El Nino en décembre
1997 (Source : NOAA.—National Centers for EnvironmentalPrediction,US).
2.8ESSAI DE PRÉVISION
Qu'en est-il maintenant des prédictions pour le XXIe siècle ? Examinons d'abord celles
qui relatives à l'augmentation de l'effet de serre. Le GIEC a établi différents scénari
d'émissions des gaz à effet de serre au cours du XXIe. Ces scénari reposent sur certaines
hypothèses concernant la croissance démographique et économique, l’exploitation des sols,
les progrès technologiques et l’approvisionnement énergétique, ainsi que de la façon dont les
différentes sources d’énergie contribueront à cet approvisionnement entre 1990 et 2100. La
figure 4 les présente pour ce qui concerne les émissions de gaz carbonique et l'évolution de la
concentration en C02 dans l'atmosphère prédite à l'aide d'un modèle du cycle du carbone.
8.2 Prévision
L’histoire de la prévision du temps remonte aux temps immémoriaux avec les oracles
et devins mais la science moderne date vraiment de la fin du XIXe siècle et du début du
XXe siècle. Elle s’est cependant affirmée depuis la Deuxième Guerre mondiale avec l'entrée
en jeu des moyens techniques comme le radar, les communications modernes et le
développement des ordinateurs.
8.3 Instrumentation
Aérologie, Station météorologique, Radar météorologique et Satellite météorologique.
Le développement des ballons à la fin du XIXe siècle, puis des avions et des fusées
aux XXe siècle a permis de prendre des données en altitude. Finalement, les radars et
satellites ont permis depuis la seconde moitié du XX siècle de compléter la couverture à
l'ensemble du globe. La recherche continue pour améliorer les instruments et en développer
de nouveaux.
Les mesures sont réalisées à Mauna Loa (Hawaii). Les Variations de concentration du CO 2
atmosphérique comportent clairement un cycle annuel. Les Maxima se situent en mai et Les
minima en octobre. Ce cycle est lié au cycle annuel de la Photosynthèse terrestre (belle saison
de l'hémisphère nord) et de la Respiration (saison froide de l'hémisphère Nord).
Fig. Concentration atmosphérique entre 2012 et 2016 montrant un cycle annuel
bien visible
- dégazage du CO2 dissout dans l'eau de mer suite à un réchauffement (les océans représentent
70% de la surface terrestre);
- augmentation de la respiration et de la fermentation suite à un réchauffement;
– déforestation : l'écosystème forêt est remplacé par des cultures, entrainant une baisse de la
biomasse au mètre carré et donc moins de carbone fixé. Le carbone précédemment stocké
dans la biomasse forestière se retrouve en partie dans l'atmosphère (combustion du bois).
–La combustion des carburants fossiles (pétrole, charbon).
CHAPITRE III ENVIRONNEMENT, SYSTEME ET
DEVELOPPEMENT DURABLE
3.1 SYSTEME
La biosphère est le volume d’eau, d’air et de terre à l’intérieur duquel les conditions de
vie sont favorables.
- dans un système, les éléments dépendent les uns des autres dans leur fonctionnement
et leur évolution ;
- il y’a émergence des propriétés globales différentes des propriétés des différents
éléments, mais tenant compte également des différentes interactions (A*B*C*D*E et
non A+B+C+D+E);
- le système agit sur les propriétés, le fonctionnement et l’évolution des éléments.
3.2 CONCEPT DE L’ENVIRONNEMENT
L’environnement est une réalité globale, complexe de devenir perpétuel qui nécessite l’apport
de nombreuses disciplines travaillant en interdisciplinarité dans une perspective d’intégration
et pour le développement humain, matériel, moral, mental et culturel.
Cet environnement subit des contraintes de l’espace et du temps : la terre, le pays, les régions,
les quartiers
L’environnement est situé à l’interface des aspects naturels et des aspects humains. Il est le
lieu des interactions entre la nature et l’homme.
- les ressources ® ;
- l’espace ( E) ;
Hydrosphère (eau)
Atmosphère (air)
Biosphère
2.1.2 L’espace
C’est le cadre spatial, géographique dans lequel sont distribuées les ressources et agencées les
constructions humaines : Toundra, forêt, savane, steppe.
2.1.3 Les populations
Dimension démographique
- technologique,
3.3LIMITES DE TOLERANCE
Facteur limitant
Un facteur écologique joue le rôle de facteur limitant lorsqu’il est absent ou réduit au
dessous d’un minimum critique ou bien s’il excède le niveau maximum tolérable.
En effet, les êtres vivants recherchent toujours les milieux qui leur offrent des
conditions optimales. C’est dans ces environnements qu’ils auront le plus de chance de
satisfaire leurs besoins thermodynamiques mais aussi de mieux protéger leur intégrité
structurelle quand elle est menacée par des facteurs biotiques ou abiotiques défavorables.Cette
notion de facteur limitant s’applique à tous les facteurs écologiques aussi bien pour leur limite
inférieure que supérieure. Chaque être vivant présente ainsi vis-à-vis de divers facteurs
écologiques des limites de tolérance entre lesquels se situe son optimum écologique.
3.4PROBLEMATIQUE ENVIRONNEMENTALE
Introduction
La dégradation des écosystèmes est un constat mondial. Celle –ci est liée principalement aux
activités humaines et au passage d’une civilisation agraire à un civilisation industrielle,
technologique, lesquelles ont nécessité et nécessitent encore de l’énergie (pétrole, gaz,
charbon, nucléaire, biomasse, énergie éolienne, vagues, courant des eaux). L’industrialisation,
l’urbanisation, l’agro-industrie, l’exploitation des ressources naturelles et des matières
premières ont transformé le visage de plusieurs paysages et réduit des espaces naturels dans
certaines zones de la planète.
4.1 Rapport Energie, environnement et développement
L’OMC est une organisation fondée sur ses membres. Ces derniers tentent d’intégrer
l’environnement dans l’architecture commerciale multilatérale. Mais l’offre qu’ils présentent
pour des raisons de compétitive et de concurrence est limitée. La problématique
environnementale n’émergea que dans la phase terminale des négociations de l’Uruguay
round(1986-1993) avec en particulier la création à Marrakech d’un comité du commerce et de
l’environnement, dont le mandat est d’identifier les relations les mesures commerciales et les
mesures environnementales de manière à promouvoir le développement durable. A
conférence de Rio par le biais de l’agenda 21 intitulé »promouvoir le développement durable
par le commerce a été d’un apport important et pense que les politiques commerciales et
celles de l’environnement devraient s’étayer mutuellement.
Deux cents AME dont près de vingt contiennent des dispositions commerciales restrictives :
INTRODUCTION
Depuis 1972, la communauté internationale s’est régulièrement retrouvés pour ausculter la
planète, se pencher sur l’état de ses ressources naturelles et sur l’ensemble des problèmes
économiques et sociaux auxquels les hommes font face.
Des contacts et diagnostics ont été posés et des principes élaborés.
Ainsi entre Stockhom 1972 et Rio 1992, des principes ont été posés pour la considération
-des dimensions sociales et économiques du développement et de l’environnement
-les dimensions sociales et de la scolarité inter génération
-du concept de développement durable.
Concepts
Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus
particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus
grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation
sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »
5.2 Historique
L’émergence du concept de développement durable a été longue. Voici quelques jalons
majeurs :
1968 : création du Club de Rome regroupant quelques personnalités occupant des postes
relativement importants dans leurs pays respectifs et souhaitant que la recherche s’empare du
problème de l’évolution du monde pris dans sa globalité pour tenter de cerner les limites de la
croissance économique.
1972 : le Club de Rome publie le rapport The limits to growth (traduit en français par Les
limites de la croissance). Ce premier rapport donne les résultats de simulations informatiques
sur l’évolution de la population humaine en fonction de l’exploitation des ressources
naturelles, avec des projections jusqu’en 2100.
Il en ressort que la poursuite de la croissance économique entraînera au cours du XXIe siècle
une chute brutale des populations à cause de la pollution, de l’appauvrissement des sols
cultivables et de la raréfaction des énergies fossiles. Le modèle n’est cependant pas encore à
ce stade sectorisé par régions comme il le sera.
1972 (5 au 16 juin) : le premier sommet de la terre à Stockholm expose les interactions entre
écologie et économie, et la problématique semble dès lors posée : l’environnement apparaît
comme un patrimoine mondial essentiel à transmettre aux générations futures.
1979 : le philosopheHansJonas exprime cette préoccupation dans son livre Le Principe
responsabilité.
1980 : l’Union internationale pour la conservation de la nature publie un rapport intitulé La
stratégie mondiale pour la conservation où apparaît pour la première fois la notion de
« développement durable », traduite de l’anglais « sustainabledevelopment ».
1987 : Une définition du développement durable est proposée par la Commission mondiale
sur l’environnement et le développement (Rapport Brundtland). Le protocole de Montréal
relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone est signé le 16 septembre, signe
qu’un engagement collectif est possible.
1992 (3 au 14 juin) : Deuxième sommet de le Terre ; Rio de Janeiro. Consécration du terme
« développement durable ». Adoption de la convention de Rio et naissance de l’Agenda 21.
La Définition Brundtland, axée prioritairement sur la préservation de l’environnement et la
consommation prudente des ressources naturelles non renouvelables, sera modifiée par la
définition des « trois piliers » qui doivent être conciliés dans une perspective de
développement durable : le progrès économique, la justice sociale, et la préservation de
l’environnement.
1997 (1er au 12 décembre) : 3e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques,
à Kyoto, au cours duquel sera établi le protocole de Kyoto.
2002 (26 aoû au 4 septembre) : Sommet de Johannesburg : en Septembre, plus de cent chefs
d’Etat, plusieurs dizaines de milliers de représentants gouvernementaux et d’ONG ratifient un
traité prenant position sur la conservation des ressources naturelles de la biodiversité.
2005 : Entrée en vigueur du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet
de serre dans l’Union européenne.
Un modèle économique
Ce qui est en cause, c’est le rôle du progrès technique dans le développement économique par
rapport aux problèmes environnementaux (mais aussi sociaux). La succession des crises
économiques et le tassement de la croissance économique observés depuis les années 1970, le
modèle du capitalisme productiviste dans lequel les pays occidentaux se sont lancés au cours
du XXe siècle semble être en crise.
L’objectif du développement durable est de définir des schémas viables qui concilient les trois
aspects économique, social, et environnemental des activités humaines : « trois piliers » à
prendre en compte par les collectivités comme par les entreprises et les individus. La finalité
du développement durable est de trouver un équilibre cohérent et viable à long terme entre ces
trois enjeux.
A ces trois piliers s’ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la mise en
œuvre de politiques et d’actions relatives au développement durable : la gouvernance.
La gouvernance consiste en la participation de tous les acteurs (citoyens, entreprises,
associations, élus…) au processus de décision ; elle est de ce fait une forme de démocratie
participative. Le développement durable n’est pas un état statique d’harmonie mais un
processus de transformation dans lequel l’exploitation des ressources, le choix des
investissements, l’orientation des changements technologiques et institutionnels sont rendus
cohérents avec l’avenir comme avec les besoins présents.
PIB
Le produit intérieur brut est un indice très employé dans les comptabilités nationales pour
mesurer la croissance économique, au point de conditionner une grande part des
CHAPITR IV RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE, DECHETS ET
NUISANCES
De manière générale, on note une augmentation de température qui est corrélée à une forte
présence des gaz à effet de serre (CO2, CH4, protoxyde d’azote).
La température planétaire moyenne est estimée à 14,44°C pour la période 2001-2007 soit 0,21
% de plus entre 1991 et 2000.
L’activité humaine introduit dans des gaz industriels tels que les halo carbures,(hydrogène,
carbone et halogènes) ; les CFC (Chlorofluorocarbures avec Chlore, Fluor et Carbone) ; PFC
(perfluorocarbures) produits par l’industrie de l’aluminium, les HFC(Hydrofluorocarbures qui
renferment l’hydrogène, le fluor et le carbone. Leur particularité est qu’ils ne sont pas intégrés
dans les cycles naturels, ce qui les ferait passer d’un compartiment à un autre. Une fois dans
l’atmosphère, ils ons toutes les chances d’y rester en fonction e leur stabilité
4.2.1 Causes
Déforestation la plus grande partie de la déforestation est due à l’extension de l’agriculture,
elle – même inhérente à l’accroissement démographique et à l’amélioration de l’économie ;
Combustion de la biomasse
4.1.2 Conséquences
-Augmentation des températures, inondation, incendies, sécheresse, acidification des sols ;
Menaces sur la biodiversité, changements phénologiques : effets sur les dates de récolte,
allongement de la période de croissance(la période de croissance des arbres a augmenté de
quinze jours depuis 1960), dépérissement, migration des espèces vers les habitats adaptés ou
changement des aires géographiques des essences d’arbre ; L’évaluation des écosystèmes en
début de Millénaire (2005) estime que d’ici la fin du siècle, le changement climatique sera la
principale cause de perte de biodiversité. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat affirme qu’environ 20 à 30 pour cent des espèces qu’il a estimées
risquent d’être de plus en plus menacées d’extinction à mesure que la température moyenne
de la planète dépasse les niveaux préindustriels de 2-3˚ C.
- réchauffement des océans et élévation du niveau des mers, fréquence des cyclones,
tempêtes (1999 et 2003); Ces tempêtes ont décimé des stocks importants de bois.
- recul des glaciers ;
- une augmentation de la température pourrait se traduire par un accroissement
d’insectes nuisible avec un fort potentiel destructeur ;
- une plus grande fréquence des sécheresses, des orages ou des périodes de pluviosité
excessive induira un stress supplémentaire sur les arbres et forêts, les rendant plus
sensible aux attaques des ravageurs
- changement d’affectation des sols, déboisement, pollution, surexploitation des
ressources ;
4.2.1 Déchets
Définition
Un déchet (détritus, résidu ou ordure) est un objet en fin de vie ou une substance d’un
processus, encombrant et voué vers un débarras.
Selon la convention de Bâle sur le contrôle des mouvements des déchets dangereux, les
déchets sont des substances ou objets qu’on élimine, qu’on a l’intention d’éliminer ou qu’on
est tenu d’éliminer en vertu des dispositions du droit national.
Classification
4.2.2 Nuisances
Les nuisances le plus souvent occasionné par la présence des macro déchets montrent trois
types :
Les nuisances sur les activités humaines (déchets flottant pouvant empêcher la baignade ou la
navigation)
TPE : types de nuages, localisation et informations sur le temps