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Initiation-theorie-systemes

Introduction à la
théorie des systèmes
Merci de citer la signature et les références : < https://gerardpirotton.be >

Note : Le texte que voici est extrait d’un syllabus relatif à un cours introduisant à l’approche
pragmatique de la communication, dans le cadre d’une formation de spécialisation :
« Approche systémique et travail social »

Introduction
Un cours qui ambitionne de présenter des repères sur la théorie des systèmes se trouve
sans doute confronté à un quasi-dilemme.

 Soit, on présente l’approche systémique comme une approche généraliste, qui


s’avère pertinente pour tout objet d’étude et d’action. Dans ce cas, on opte pour une
présentation la plus générale et la plus abstraite, avec pour risque principal de n’être
pas compris. L’usage qui peut en être fait n’apparaît pas clairement et l’ensemble
prend les allures de jeux formels ;
 Soit, on présente cette approche en prenant largement appui sur un exemple que
l’on approfondit, présenté dans sa complexité, afin de dégager ensuite les
considérations plus générales. Dans ce cas, on s’expose à ce que seul cet exemple
soit relevé et retenu, alors que son seul rôle est celui de support, d’illustration d’une
démarche de portée plus générale.

Le cours va s’efforcer d’éviter ces deux écueils, tout en courant peut-être alors le risque de
s’échouer sur les deux à la fois…

Le présent portefeuille de lecture prend davantage en charge le souci d’une présentation


plus générale de l’approche systémique, insistant alors sur des éléments de son histoire, sur
les principaux concepts qui caractérisent cette approche, sur les différences qui la
distinguent d’autres approches ou sur les proximités qu’elle entretient avec d’autres. Par
contre, le cours oral sera l’occasion, certes de présenter les principaux repères en des
termes généraux, mais aussi de les illustrer par des exemples variés. Il sera aussi consacré à
l’examen plus approfondi de l’une ou l’autre situation expressément choisies en dehors du
monde social.

Tentons le pari !

Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 1


Éléments d’histoire Cette théorie générale des systèmes
regroupe les principes théoriques
La généralité de l’approche systémique généraux qui permettent de décrire et
peut notamment s’expliquer par la comprendre le fonctionnement des
diversité des champs scientifiques où une systèmes ou des sous-systèmes, quels
approche holistique a permis de qu’ils soient. Von Bertalanffy veut tout à
rencontrer autrement des problèmes sur la fois transcender les spécialisations
lesquelles butaient des travaux menés sectorielles qui caractérisent les sciences
dans une approche analytique. Qu’il modernes la confusion entre comprendre
s’agisse de sciences théoriques ou et découper en unités élémentaires. Si la
appliquées, de sciences « dures » ou de physique mécanique a pu particu-
sciences « molles », différentes disciplines lièrement illustrer cette conception (les
ont été conduites à incorporer dans leur lois naturelles s’appliquent à des unités
arsenal des outils intellectuels qui élémentaires dont le comportement peut
ambitionnaient d’aborder les choses alors être prédit, dès que l’on en connaît
d’une manière plus globale. Si, les coordonnées initiales), c’est davantage
aujourd’hui, tout le monde (ou presque) a dans l’univers de la biologie qu’il faut
recours à la motion de système, il n’en a chercher le modèle de cette façon
pas toujours été ainsi. nouvelle de faire de la science. (On ne
peut comprendre un organisme vivant en
Des auteurs au savoir encyclopédique ont étudiant séparément chacun de ses
pris la peine de relever, entre ces « composants ». Il faut au contraire
différentes disciplines des ressemblances insister sur les interactions entre ses
conceptuelles au-delà des particularités différentes parties, son organisation, ses
disciplinaires, donnant alors à l’approche échanges avec son environnement, etc.
systémique une généralité qu’elle ne se
connaissait pas encore. Si Ludwig von Bertalanffy représente la
branche d’inspiration biologique de
C’est ici Ludwig Von BERTALANFFY qu’il l’histoire de l’approche systémique, il est
convient de citer. Ses premiers travaux sur aussi une branche davantage
ce thème remontent à 1925. Comme « ingénieuriale », qui s’appuie sur les
biologiste et psychologue, il cherchait à travaux des cybernéticiens. Ils élaborèrent
construire une théorie générale qui la notion de feedback et celle
permette d’aborder les êtres vivants en d’information, à l’occasion de la mise au
tant que systèmes. La consultation de son point de machines équipées de dispositifs
livre majeur1 montre assez sa prétention à de contrôle de l’exécution de la tâche. La
en faire une méta-discipline logico- dimension « appliquée » de ces
mathématique ayant vocation de disciplines, plus marquées par les
concerner toutes les sciences ingénieurs que par les théoriciens, va
particulières. L’appendice à l’ouvrage, aussi de pair avec un accent sur l’action et
intitulé « Le sens et l’unité de la science » sur le but de ces systèmes, construits par
dit à suffisance cette volonté générale. l’homme.2

1
BERTALANFFY von, Ludwig, Théorie générale des
2
systèmes, Dunod 1993 (1968 pour l’édition Voir les notes de cours du cours de
anglaise) « Pragmatique de la communication »
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 1
On ajoutera qu’aujourd’hui, la Le même Le Moigne propose, de façon
modélisation des systèmes atteint des plus triviale mais peut-être aussi plus
niveaux de sophistications très élaborés mnémonique :
par le recours aux ordinateurs et à leur
puissance de calcul. - quelque chose (n’importe quoi,
présumé identifiable)
- qui dans quelque chose
(environnement)
Définitions - pour quelque chose (finalité ou
projet)
De multiples définitions existent. Selon les - fait quelque chose (activité =
accents que souhaitent mettre les fonctionnement)
différents auteurs, ils insisteront tantôt - par quelque chose (structure =
sur un aspect, tantôt sur d’autres. forme stable)
- qui se transforme dans le temps
Au plan étymologique, le mot système (évolution) » 6
dérive du mot grec « systema » qui
signifie « ensemble organisé » « Un système est un ensemble
d'éléments en interaction tels que
Von Bertalanffy définit un système en ces la modification de l'un d'eux
termes : entraîne la modification de tous les
« un complexe d'éléments en autres. (Cette modification porte
interaction" 3 bien sur les relations, et non pas
sur les éléments) »
de Rosnay définit un système en ces
termes :
« un système est un ensemble
d'éléments en interaction Totalité,
dynamique, organisés en fonction Non-sommativité
d'un but » 4
Si un système est composé d’un ensemble
Le Moigne définit un système en ces d’éléments reliés entre eux, les
termes : interactions entre ces différents éléments
« un objet qui, dans un constituent une totalité qui ne se réduit
environnement, doté de finalités, pas à la somme des parties. La
exerce une activité et voit sa modification (la variation) d'un des
structure interne évoluer au fil du éléments du système peut affecter le
temps, sans qu'il perde pourtant système entier.
son identité unique. »... 5
Ainsi cette affirmation : « Le tout est plus
3
Von BERTALANFFY Ludwig, (1993), Théorie que la somme des parties », sur laquelle
générale des systèmes, Dunod, Paris. p.53. von Bertalanffy a notamment beaucoup
4
De ROSNAY Joël, (1975), Le Macroscope, vers une insisté. Une « simple somme » négligerait
vision globale, Seuil, points, Paris. p.91 la totalité nouvelle qui naît du fait que les
5
Le MOIGNE Jean-Louis, (1977) Théorie du
système général, théorie de la modélisation, PUF,
6
Paris.p.61. Le Moigne, idem, p. 62
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 2
éléments ne sont pas simplement Par contre, dans le cas des systèmes
juxtaposés « dans » le système, mais observables dans la nature, il devient plus
entretiennent des relations organisées et délicat d’affirmer que le but qu’ils
structurées. 7 poursuivent est redevable de leur
concepteur… Pourtant, les systèmes
Edgar Morin 8pour sa part, insiste sur le naturels semblent capables d’adaptation,
fait que le tout est aussi « moins et de se transformer, de sélectionner dans
différent » de la somme des parties. leur environnement certaines choses et
d’en rejeter d’autres… à l’apparent service
La non-sommativité insiste sur le fait d’un but minimal : le maintien de leur
qu’un système ne se réduit pas à la identité.9
somme de ses éléments.

équifinalité
Finalité
Selon ce principe, des conditions initiales
La notion de but est quasi une hérésie différentes peuvent produire un même
scientifique, puisqu’elle semble revenir à résultat : un même résultat peut
prêter des états mentaux (des intentions) s’expliquer par des conditions initiales
à des systèmes pourtant composés différentes. Un système peut réaliser ses
d’éléments qui en sont dépourvus. Elle objectifs à partir de différents points de
fait de plus intervenir le temps, de départ et par différents moyens.
devenir, qui n’est pas définition pas
observable. C’est ce sur quoi insiste von Bertalanffy :

Pourtant, un système ne peut être « Le même état final peut être


correctement décrit sans prendre en atteint à partir d'états initiaux
compte le fait que son comportement est différents, par des chemins
orienté, ne fusse-ce que vers sa propre différents » 10
survie. Dans un accent cybernétique, les
systèmes seront décrits comme Il faut bien voir en quoi il s’oppose au
fondamentalement « conservateurs de paradigme mécaniciste, pour lequel la
quelque chose ». Ils ont d’ailleurs été bonne connaissance des lois physiques,
conçus pour cela. D’une certaine manière, des caractéristiques des constituants et de
le but réside dans la volonté du leur position exacte à un moment et
concepteur du système en question permettait de déterminer précisément
(exemple : régulateur de température leur position future. 11
domestique, qui mobilise pour le décrire
la notion de feed-back négatif, c-à-d de
régulation réductrice).
9
Francisco VARELA a particulièrement travaillé ces
questions
10
Bertalanffy von, Ludwig, Théorie générale des
systèmes, Op. Cit. p.38.
7 11
Voir la notion d’émergence. Exemple : la position des astres, dans le système
8
Voir le tome 1 de « La Méthode ». solaire
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 3
Autre implication de ce principe : ce que s'influencent mutuellement. Comme le
l’on observe aujourd’hui du compor- souligne de Rosnay:
tement d’un système est relativement
indépendant de ses conditions initiales. « Les entrées résultent de
L’observation de son fonctionnement l'influence de l'environnement sur
actuel (son organisation, ses le système et les sorties de l'action
régulations,…) fournit une explication du système sur
suffisante, indépendamment de son l'environnement ».14
histoire.

Ce principe d’équifinalité souligne donc


qu’il existe différentes manières Rétroaction
d’atteindre un même but.
Ce concept, issu de la cybernétique 15
traduit le terme « feed back », élaboré
dans cette discipline. Il s’agissait dans ce
Système ouvert, cadre de l’information16 en retour sur
système fermé. l’état d’un processus à un moment donné
de son déroulement. Cette information
Un système est fermé lorsqu’il est isolé de permet ensuite de corriger ou confirmer
son environnement. Ce cas de figure n’est l’orientation de ce processus, selon le but
sans doute concevable que dans le cadre fixé.
d’une expérience. 12 Dans ce cas, ce
système aboutit à un équilibre « vrai », Conceptuellement, la rétroaction peut
dans lequel l'entropie est maximale. 13 être négative ou positive, termes qu’il
vaut mieux remplacer par réductrice et
Un système est ouvert lorsqu’il entretient amplificatrice, pour éviter toute
en permanence des échanges avec son connotation favorable et défavorable.
environnement. Il tend vers un équilibre
stable, dont le maintien nécessite un La rétroaction est qualifiée de réductrice
travail. Dès lors, un système ouvert « se (négative) lorsqu’elle vise à réduire l’écart
nourrit » d'information, de matière et constaté par rapport à la norme de
d'énergie. fonctionnement du système. La
rétroaction est qualifiée d’amplificatrice
L'ouverture d’un système met donc en (positive) lorsque le mécanisme ayant
évidence les échanges avec d'autres pour rôle de traiter les informations
systèmes ou avec l'environnement. Le collectées tend à accentuer la déviation
système et son environnement constatée par rapport à la norme initiale.
Elle conduit au changement : cela peut
conduire à la croissance du système mais
12 aussi à sa destruction.
Sur terre au moins, tout système sera u moins
soumis à l’attraction terrestre…
13
voir cette notion. L'entropie est une notion issue
de la thermodynamique, et rend compte de ce que
14
l'univers physique tend vers le plus grand De ROSNAY J., Le Macroscope, Op. Cit. p. 99
15
désordre. Élimination des différences, par Voir ce mot et Norbert WIENER
16
égalisation des températures. Voir ce mot
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 4
Homéostasie Information

Ce terme est issu de la biologie. Il rend Rapportée à la théorie des systèmes, la


compte de ce que les organismes vivants notion d’information relève a priori de la
tendent à maintenir un état de stabilité cybernétique18. Elle se comprend en
des composants internes de leur référence à ces automates dont le
organisme (température, caractéristiques contrôle nécessite des dispositifs de
du sang, teneur en sel…) malgré les collecte et de traitement d’informations.
variations de l’environnement dans lequel Entendue en ces termes, l’information
ils s’inscrivent. prend un statut comparable aux notions
de base des sciences dures au même titre
Cette stabilité n’est donc pas à confondre que « énergie » ou « masse », par
avec immobilisme. C’est une notion exemple.
dynamique, qui insiste au contraire sur la
permanence des ajustements nécessaires. Elle se comprend également en référence
à la théorie de l’information, selon
On notera aussi la proximité avec la laquelle toute situation de communication
notion cybernétique de feed-back. 17 peut être comprise dans le schéma
suivant :

17 18
Voir ce mot Voir cette notion
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 5
Perturbations
Message Message
émis Reçu
Source Canal Destinataire

Dans cette optique, l’information se perturbateur, qui vient en troubler la


conçoit comme une grandeur qu’il est bonne réception. Par contre, rapportée à
possible de quantifier, en la reliant avec un univers biologique, le bruit peut être
l’incertitude qu’elle permet de réduire. une opportunité de ré-organisation,
L’information portée par un signal d’invention, d’évolution, dans une
circulant le long du canal entre la perspective de complexité croissante et
« Source » et le « Destinataire » sera non de simple reproduction du modèle
d’autant plus informative qu’elle réduit « transmis ». 20
l’incertitude de manière importante.

La notion d’information se trouve alors Entropie et


formulée ainsi par Shannon : 19 Néguentropie

I = log (1/p) ou I = -log p


La notion d’information peut être reliée à
I = Information la notion thermodynamique d’entropie,
p = probabilité d’apparition de l’événement
informatif
selon les considérations ci-dessous.

Le concept d'entropie est contemporain


Si l’on rapporte cette conception de
des problèmes théoriques et pratiques
l’information à l’interaction entre êtres
posés par les machines à vapeur, au
humains, cette notion mathématique de
XIXème siècle. Au cours de la
l’information « oublie » une dimension
transformation de la chaleur en énergie
capitale, qui résiste à toute approche
mécanique, beaucoup de pertes ont lieu,
quantitativo-algorithmique : la
l'énergie se dégrade. Ainsi trouve-t-on la
signification. Car une information,
formulation des deux principes de la
entendue comme un signal improbable,
thermodynamique:
sera informative pour un être susceptible
1° principe: « Tout se transforme,
de lui attribuer de la signification !
rien ne se perd » (Laplace);
2° principe: « l'énergie se dégrade,
On notera enfin que, dans cette
au fil des transformations
conception mécaniste de l’information
successives ».
selon laquelle l’information réside dans le
signal transmis, le bruit est un élément
Ce second principe relève donc le fait qu'il
19
y a dissipation, propagation de l'énergie.
Pour un exposé récent de cette acception : DION
Emmanuel, (1997) Invitation à la théorie de
20
l’information, Le Seuil, Points/Sciences, Paris (# Voir les notions apparentées à la complexité, à
S118) l’ordre par le bruit, etc.
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 1
Depuis le soleil, les plantes, le charbon, les système identifié, et avec lequel ont lieu
machines à vapeur, jusqu'au mouvement des échanges, qu’il s’agisse d’information,
que sa courroie permet, il y a donc des de matière ou encore d’énergie. En ce
pertes successives, des déperditions sens, le système considéré et son
d’énergie. Si l'on étend ce principe à environnement sont à considérer comme
l’univers entier, on constate alors son interdépendants.
irrémédiable évolution vers un
nivellement thermique généralisé et Pointons au passage le fait qu’une telle
stable. C'est ce processus que Clausius, définition exige un observateur, qui
physicien, a nommé entropie. détermine, ne fusse-ce que
provisoirement une frontière entre ce qui
Si l'univers, dans son ensemble, va vers va être tenu pour « le système »
l'entropie, il existe toutefois des foyers de considéré et son « environnement ».
lutte contre l'entropie. Le vivant, grâce
aux informations véhiculées par l'ADN ou Notons aussi que le système est
l'ARN, est capable de s'organiser contre la dépendant de son environnement,
destruction. singulièrement pour y puiser des
éléments nécessaires à sa simple survie,
Dans la mesure où cette information, voire à son développement. Ainsi que le
traitée comme moyen de régulation, note Edgar Morin avec son sens de la
permet de lutter contre un irréversible formule : « L’autonomie se paye en
mouvement vers la non différenciation, dépendance ».
vers un nivellement homogène et général,
l'information gagne en importance Ces quantités de matière, d’énergie ou
théorique, puisqu'elle présente un réel d’information, circulant entre les
pouvoir d'organisation. Ainsi, différents éléments d’un système,
l'information permet d'aller à l'encontre constituent des flux, plus ou moins
du temps, de l'irréversible mouvement réguliers. Les organes sont dédiés au
vers l'entropie. contrôle de ces flux. Pour l’analyse, ces
échanges entre le système considéré et
Entendue en ces termes, l'information son environnement peuvent être
(néguentropie) implique la possibilité caractérisés selon différents critères et
d'une adaptation, d'une organisation selon les cas : leur nature, leur direction,
possible.21 leur débit, leur fréquence, leur durée, …

La description structurelle22 d’un système


mettra en évidence les canaux, les
Environnement et flux réservoirs, les vannes,… qui permettent le
transit des flux en question ; la description
Rapportée à la théorie des systèmes, un fonctionnelle23 d’un système mettra en
environnement peut être défini comme évidence le contrôle de ces flux, leur
l’ensemble des éléments, extérieurs au régulation24, les temps nécessaires à leur
« écoulement ».
21
Voir notamment : PRIGOGINE Ilya, STENGERS
22
Isabelle, (1979) La nouvelle alliance, Voir ce mot
23
Métamorphose de la science, Gallimard, Folio Voir ce mot
24
Essais # 26, Paris Voir ce mot
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 2
Émergence De Rosnay 26 suggère que les éléments
structuraux nécessairement présents dans
La notion d’émergence renvoie à une tout système peuvent être énumérés
propriété des systèmes. Elle rend compte ainsi :
du fait que la présence dans un système
d’éléments en interaction fait apparaître 1. Une frontière, une limite. On
au niveau du système dans son ensemble notera, à la suite d’Edgar Morin, 27
des qualités qui ne sont pas présentes au que cet élément est tout à la fois
niveau de ses composants. Cette idée se ce qui distingue le système de son
formule souvent par l’expression : « le environnement ET ce qui le relie à
tout est plus que la somme des parties ». lui. On notera ici encore que le
Il faut toutefois reconnaître l’affirmation tracé de cette frontière dépend du
inverse. Les liens entre les composants but (de connaissance et d’action)
mettent aussi « en veilleuse » des de l’observateur/trice du système
propriétés de ces éléments qui ne considéré. Ce découpage consiste
peuvent s’actualiser dans le système, mais également à situer le système
qui s’exprimeraient isolément. « Le tout étudié à un palier particulier, dans
est donc aussi moins que la somme des une hiérarchie de niveaux. Car le
parties ». Et Edgar Morin d’ajouter : « le système en question peut très
tout est différent de la somme des bien être, à une autre échelle, un
parties. » élément d’un système plus vaste
tout comme il peut « contenir »
d’autres sous-systèmes.
2. Les éléments ou composants d’un
Description d’un système système peuvent faire l’objet d’un
dénombrement et être regroupés
25 par catégories.
Plusieurs auteurs proposent
3. Les réservoirs permettent de
d’entreprendre la description d’un
stocker les matières, les énergies,
système en distinguant deux aspects.
les informations 28 qui transitent
L’aspect « structurel » renvoie à
par le système.
l’inventaire des éléments dont se
4. Les réseaux de communication,
compose le système et à leurs
permettent la circulation des flux
agencements les uns par rapport aux
selon des circuits, des canaux, des
autres. En ce sens, ce premier aspect
voies… qui structurent le système
relève de l’espace. L’aspect
étudié.
« fonctionnel » renvoie à l’ensemble des
phénomènes qui s’y déroulent. En ce sens,
Le fonctionnement d’un système peut lui
ce second aspect relève du temps.
aussi être appréhendé par l’identification
de différents principaux traits.
La structure d’un système peut donc être
tenue pour ce qui en constitue la stabilité,
l’invariant d’un système.
26
« Le macroscope, pages 96 et 97
27
MORIN, Edgar, (1977) « La Méthode », La Nature
de la Nature (tome 1),Le seuil, Points (#123), Paris.
25
Notamment : de Rosnay, Durand, … voir Voir aussi la section consacrée à la complexité.
28
bibliographie Voir la notion de flux
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 3
1. Les flux qui circulent, le long des connaissances que l’on en a à un moment
canaux, entre les réservoirs. Ils déterminé. 30 Cette modélisation peut
peuvent être décrits en termes de alors « tourner » sous la forme d’une
quantité par unité de temps ; simulation du comportement du système.
2. Les centres de décision, qui L’écart entre le comportement effectif du
contrôlent les flux. Des système et celui de sa simulation permet
informations sur l’état des flux à de modifier, corriger perfectionner le
un moment donné peuvent modèle. Toutefois, le degré d’affinement
donner lieu à des actions de d’un modèle va dépendre des buts
correction. La vanne qu’est ce poursuivis, du temps et des moyens
centre de décision peut être plus disponibles pour le réaliser. On accepte
ou moins ouverte ou fermée, selon donc aussi qu’il y ait, dans ce modèle, des
les cas ; zones de non connaissance. Des parties
3. Les délais, qui rendent compte de du système modélisé seront alors décrits
ce que les temps de réponse, les comme des « boîtes noires ». 31 Il s’agit
vitesses de circulation des flux d’un sous-système que l'observateur
dans les canaux, peuvent varier et décide de négliger, en fonction des buts
prennent « un certain temps » ; qu’il poursuit ou de la compréhension qui
4. Les boucles de rétroaction, 29 est la sienne, dans l’étude du
réductrices ou amplificatrices, fonctionnement du système en question.
influent sur les vannes, les Ce sous-système est donc uniquement
réservoirs, les flux, les délais. Elles appréhendé par ses entrées et ses sorties.
déterminent le comportement du
système. Comme on le voit, le critère de validité
d’un modèle n’est pas sa vérité ou sa
fausseté, mais sa vertu prédictive, selon le
but poursuivi et l’action projetée. Un
Modélisation modèle n’est donc ni vrai ni faux : il
permet ou non des prédictions de qualité
Le modèle d’un système peut être défini suffisante.
comme une description, qu’elle soit
mentale ou figurée, une représentation
figurant les éléments constitutifs du
système et de son fonctionnement afin, Modus operandi
selon le but de l’observateur, de servir de
support à la compréhension du système, à Le plus concrètement possible, prenant
l’anticipation de ses comportements, etc. appui sur la distinction « structurel/
fonctionnel », la modélisation suppose de
La modélisation est donc une procéder selon les étapes et les manières
méthodologie, à visée opérationnelle. On de faire suivantes :
la retrouve dans nombre de champs
scientifiques. Elle permet de construire
des hypothèses sur le comportement
probable d’un système, sur base des
30
Ce qui peut aussi se faire dans un cadre inter-
disciplinaire
29 31
Voir ce mot voir ce mot.
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 4
Quant à la structure du système : correction. Conventionnellement,
leur symbolisation est celle d’un
 Définir des frontières, le plus robinet placé sur une ligne de flux
clairement possible (même si la (deux triangles, dont les sommets
suite de l’analyse peut conduire en enserrent le flux) ;
les redessiner) ;  Estimer les délais, c-à-d les temps
 Identifier les éléments ou de réponse, les vitesses de
composants du système (les circulation des flux dans les
regroupant au besoin en sous- canaux ;
systèmes) en les disposant les uns  Les boucles de rétroaction, 32
par rapport aux autres de manière réductrices ou amplificatrices,
à faire apparaître la structure ; influent sur les vannes, les
 Relever les réservoirs (stockage réservoirs, les flux, les délais. Elles
des matières, énergies, déterminent le comportement du
informations) qui transitent par le système. Elles sont convention-
système. Les réservoirs sont nellement schématisées par une
conventionnellement symbolisés fine flèche, accompagnée d’un
par des rectangles. « + » ou d’un « - », selon que le
 Noter les réseaux de feed-back soit, selon la
communication, qui permettent la malheureuse formulation retenue,
circulation des flux (circuits, positive ou négative.
canaux,…) Les réseaux sont
conventionnellement symbolisés
par des flèches. Énergie et
matériaux sont symbolisés par des Approches systémique
flèches noires, épaisses, tandis que Et/ou analytique
les flux d’infos sont symbolisés par
des flèches en pointillé. «Aujourd'hui ... les objets à expliquer sont
considérés comme parties de plus grands
touts, plutôt que comme des touts qu'il
Quant à son fonctionnement : faut décomposer en parties » 33

 Identifier les flux qui circulent, le


long des canaux, entre les Sans doute pour percevoir les apports de
réservoirs. On insiste l’approche systémique est-il utile de la
particulièrement sur les entrées et comparer à ce à quoi elle s’oppose, ce
les sorties. Énergie et matériaux dont elle se distingue. Consacrons une
sont symbolisés par des flèches section à cette question en prenant appui
noires, tandis que les flux d’infos sur les considérations avancées par
sont symbolisés par des flèches en quelques auteurs de référence en la
pointillé. matière.
 Relever les centres de décision, qui De nombreux auteurs insistent sur
contrôlent les flux. Des l’opposition entre la théorie des systèmes
informations sur l’état des flux à et l’approche scientifique d’inspiration
un moment donné peuvent
32
donner lieu à des actions de Voir ce mot
33
ACKOFF R.L. (1972)
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 5
cartésienne, en insistant notamment sur ne peuvent être traités isolément, sans
le fait que l’approche expérimentale a pu avoir d’incidence sur les autres. Ce genre
montrer ses limites dans l’affrontement de problème complexe ne conduit pas à la
des problèmes du monde réel, au mise en œuvre d’une solution simple et
contraire des problèmes artificiels traités unique, qui découlerait de son analyse,
en laboratoire. On pourrait attribuer le mais à la mise en œuvre des plusieurs
succès de l’approche expérimentale au solutions, à choisir parmi un inventaire de
fait que les objets de ces recherches solutions possibles et nécessitant une
scientifiques étaient dans une large évaluation continue de leurs applications
mesure des objets qui se prêtaient afin d’en ajuster en permanence le
précisément à cette méthode analytique. déroulement
Or, aujourd’hui, l’humanité fait face à des
problèmes de plus en plus complexes. # #
L’affrontement de ces problèmes
demande de s’atteler à l'étude #
d'ensembles de plus en plus complexes,
dont les implications dépassent largement
le niveau local pour atteindre une La présentation de la théorie des
dimension planétaire. De plus la systèmes passe donc immanquablement
fragmentation des sciences en plusieurs par une mise en évidence de ce à quoi elle
disciplines et l’hyper-spécialisation à s’oppose.
laquelle elle a conduit posent aussi des
problèmes de communication entre les Ainsi, pour Edgar Morin, la nécessité de
spécialistes. composer avec la complexité des
phénomènes à comprendre est un fait
En langue française, c’est le monumental reconnu dans divers champs disciplinaires,
effort d’Edgar Morin qu’il s’agit de tenir comme il a notamment entrepris d’en
pour référence. Ces situations qualifiées faire l’inventaire dès le premier tome de
de complexes sont le plus souvent floues, « La Méthode ». 34 Il oppose l’approche
changeantes et apparemment peu complexe et l’approche analytique, qu’il
structurées. Elles se prêtent donc à une qualifie de « mutilante » et propose le
étude sous différents angles d’approche. tableau-synthèse suivant, qu’il nomme
Les causalités qui les traversent sont « Les commandements de la complexité ».
35
davantage de type circulaire, plutôt que
de causalité simple. Les phénomènes
émergeants obligent à ne pas se
cantonner aux seules parties
composantes. On observe aussi des
propriétés contre-intuitives et des effets
pervers, qu'on ne peut déduire des
propriétés des éléments qui composent
les ensembles étudiés. Ces situations 34 MORIN, Edgar, (1977), La méthode, (Tome 1)
La nature de la nature, Seuil, Points. (à ce jour ,5
complexes associent le plus souvent tomes ont suivi)
plusieurs problèmes qui peuvent être 35
Ce tableau est composé à partir du Chapitre
tenus pour relativement simples à intitulé "Les commandements de la Complexité",
première vue. Toutefois, ces problèmes in: Edgar MORIN, Edgar, Science avec Conscience,
Ed. Fayard. Paris, 1982. (pages 308 à 313)
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 6
Paradigme de simplification Paradigme de complexité
= principes d'intelligibilité de la science = principes d'intelligibilité de l'approche
classique complexe
1. principe d'universalité "il n'est de science validité mais insuffisance du principe
que du général". d'universalité
2. élimination de l'irréversibilité temporelle: reconnaissance et intégration de
réversibilité l'irréversibilité du temps
3. réduction à des parties simples nécessité de lier la connaissance des
éléments à celle des ensembles qu'ils
constituent
4. réduction de la connaissance à des incontournabilité de la problématique de
principes d'ordre l'organisation
5. causalité linéaire causalité complexe
6. souveraineté explicative absolue de considérer les phénomènes, selon une
l'ordre: déterminisme universel dialogique:
Ordre  désordre interactions  organisation

7. isolement/disjonction de l'objet % à son distinction (sans disjonction)


environnement objet/environnement
8. disjonction absolue objet/sujet Relation sujet concepteur/objet conçu
connaissant
9. élimination du sujet connaissant nécessité d'une théorie scientifique du sujet
10. quantification et formalisation nécessité d'une reconnaissance des
(élimination de l'être) catégories d'être et d'existence (auto-
organisation)
11. inconcevabilité de l'autonomie reconnaissance scientifique de la notion
d'autonomie (auto-organisation)
12. fiabilité absolue de la logique problématique des limitations de la logique
13. pensée claire et discours mono-logique penser de façon dialogique et par macro-
concepts.

Jean-Louis Le Moigne 36 met également en discours de la méthode. Au précepte de


évidence l’opposition de la théorie des l'évidence, il oppose le précepte de
systèmes et le discours cartésien. Aux pertinence ; au réductionnisme, il oppose
quatre préceptes du « Discours sur la le précepte de
méthode » de Descartes, il oppose point à globalisme ; au causalisme, il oppose le
point quatre préceptes d’un nouveau précepte téléologique et à l'exhaustivité le
précepte d'agrégativité.

36 Voir le chapitre 1, intitulé : « Discours de la  « Le précepte de la pertinence:


méthode » : l’ancien et le nouveau. In : Convenir que tout objet que nous
Le MOIGNE, J-L, (1977) « La théorie du système considérons se définit par rapport
général », théorie de la modélisation, PUF, Paris.
Pp.27-45.
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 1
aux intentions implicites ou  « Le précepte de l'agrégativité:
explicites du modélisateur. ... » Convenir que toute représentation
 « Le précepte du globalisme: est simplificatrice, non pas par
Considérer toujours l'objet à oubli du modélisateur, mais
connaître par notre intelligence délibérément. ... »37
comme une partie immergée et
active au sein d'un plus grand tout. Ces préceptes constituent de nouveaux
…» repères sur la façon d’appréhender la
 « Le précepte téléologique: réalité. On peut voir comment elles
Interpréter l'objet non pas en lui- constituent d’autres repères qu ceux qui
même, mais par son ont cours dans l'approche expérimentale.
comportement... Comprendre en
revanche ce comportement et les Joël de Rosnay 38 procède à une
ressources qu'il mobilise par comparaison entre les approches
rapport aux projets que, librement, analytique et systémique. Quoique
le modélisateur attribue à l'objet. quelque peu schématique, cette
... » comparaison a toutefois l’avantage de la
clarté.

37
Le MOIGNE (1977) Op. Cit., p. 43.
38
De ROSNAY, Joël, (1975) « Le Macroscope »,
vers une vision globale, Le seuil, points, (#80) page
108.
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 2
Approche analytique Approche systémique

Isole: se concentre sur les éléments Relie: se concentre sur les interactions entre
les éléments.
Considère la nature des interactions. Considère les effets des interactions
S'appuie sur la précision des détails. S'appuie sur la perception globale.
Modifie une variable à la fois. Modifie des groupes de variables
simultanément.
Indépendante de la durée: les phénomènes Intègre la durée et l'irréversibilité.
considérés sont réversibles.
La validation des faits se réalise par la preuve La validation des faits se réalise par
expérimentale dans le cadre d'une théorie. comparaison du fonctionnement du modèle
avec la réalité.
Modèles précis et détaillés, mais Modèles insuffisamment rigoureux pour
difficilement utilisables dans l'action servir de base de connaissances, mais
(exemple: modèles économétriques). utilisables dans la décision et l'action
(exemple: modèles du Club de Rome).
Approche efficace lorsque les interactions Approche efficace lorsque les interactions
sont linéaires et faibles sont non linéaires et fortes.
Conduit à un enseignement par discipline Conduit à un enseignement pluridisciplinaire.
(juxta-disciplinaire).
Conduit à une action programmée dans son Conduit à une action par objectifs.
détail.
Connaissance des détails, buts mal définis. Connaissance des buts, détails flous.

Considérations épistémologiques revenir de déterminer ce qu’est son objet


et ce qu’est son environnement. Si le
« Un fait est un fait, (un fabriqué) » système observé a un but (si la notion de
Baudrillard but doit être incorporée dans la
description du système à comprendre) on
A proprement parler, on ne peut pas soulignera aussi que l’observateur lui
affirmer qu’un système existe à l’état aussi a un but, qui le guide dans sa
naturel. Car l'approche systémique est description.
une méthode pour comprendre un objet,
pour se représenter son fonctionnement, Ce qui pose bien entendu en d’autres
modéliser sa structure qui peut également termes la question de « l’objectivité »,
être composée d'éléments en interaction. selon laquelle les intentions de
C’est par exemple à l’observateur qu’il va l’observateur n’ont normalement pas leur
place. 39

39
Et ce à quoi s’oppose l’approche constructiviste,
réel courant épistémologique.
Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 1
Bibliographie

Avertissement :

La bibliographie ci-dessous est là pour donner une idée de la diversité des auteurs qui ont
fait leur cette approche. Il ne s’agit donc pas d’en recommander expressément la lecture.
Pour les auteurs, une liste restreinte figure sous le titre : « Conseils de lecture ».

Pour celles ou ceux qui sont familiarisé.es à l’anglais :

Ackoff, R.L., Emery, F.E.


(1972) On Purposeful Systems, Londres, Tavistock Publications.
Ashby, W.R.
(1956) An Introduction to Cybernetics, Londres, Chapman and Hall.
Bertalanffy, L. Von.
(1968) General Systems Theory, Foundation, Development, Applications, New York:
G. Braziller.
Checkland, P.
(1981) Systems Thinking, Systems Practice, London: John Wiley & Son.
Forrester, J.W.
(1968) Principles of Systems, Wright-Allan Press.
Simon, H.A.
(1960) The New Science of Management Decisions, New York: Harper &Row.
Wiener, N.
(1947, 1961) Cybernetics, Cambridge, Mass.: MIT Press, New York: J. Wiley

Références en français :
(quelquefois, traduction de l’anglo-américain)

AMIGUET O., JULIER C.,


(1996) L’intervention systémique dans le travail social, Repères épistémo-
logiques, éthiques et méthodologiques, IES et EESP, Genève,
Lausanne.
BAREL Y.
(1989) Le paradoxe et le système, essai sur le fantastique social, Presses
Universitaires de Grenoble.
BERBAUM J.
(1982) Étude systémique des actions de formation, PUF, Paris.

DESCARTES, R.
(1637) Discours de la méthode, Paris: Editions de Cluny.
[Le Livre de Poche Classique, # 2593 ]

FRONTIER S.
(1999) Les écosystèmes, PUF, Que Sais-je ?, Paris

Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 1


LE GALLOU F., BOUCHON-MEUNIER B. (coord.)
(1992) Systémique. Théorie & applications. Technologie et Documentation –
GESTA, Paris.

Le MOIGNE, J.L.
(1977, 1983) La théorie du système général, Théorie de la modélisation, Paris, Coll.,
Systèmes-Décisions, Presses Universitaires de France.
LUGAN J-C,
(1993) La systémique sociale, PUF, Que Sais-je ?, Paris.

MELEZE J.,
(1979) Approche systémique des organisations, Hommes et Techniques, Paris.

MORIN, E.
(1977) La méthode 1. La nature de la nature, Paris: Seuil.
(1980) La Méthode 2 La Vie de la Vie, Paris: Seuil.
(1982) Science avec conscience, Paris: Fayard.

POCZTAR J.
(1992) Approche systémique appliquée à la pédagogie, ESF, Paris.

PRIGOGINE I., STENGERS I.,


(1979) La nouvelle alliance, Paris, Gallimard.

VON BERTALANFFY L.
(1993) Théorie générale des systèmes, trad. J-B. Chabrol, Dunod.

WIENER N.
(1962) Cybernétique et société, UGE, 10/18

WINKIN Y.,
(1981) La nouvelle communication, Seuil, Points, Paris.

Ouvrages dont la lecture peut être recommandée :

DURAND D.
(1979) La systémique, PUF, Que Sais-je ? Paris

ROSNAY, J. de.
(1975) Le macroscope, vers une vision globale, Paris, Seuil, Points

Introduction à la théorie des systèmes - Gérard Pirotton - 2

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