Cours Poésie
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1. La versification
- Le vers : Pour mesurer la longueur du vers, on compte le nombre de syllabes dont il est composé
(alexandrin 12, décasyllabe 10, octosyllabe 8, heptasyllabe 7, hexasyllabe 6).
- ATTENTION : Le ‘e’ muet se prononce s’il est suivi d’une consonne, exemple : ‘Ces vieux Singes de
Cour, qui ne savent rien faire’, Du Bellay. À la fin d’un vers, on ne compte jamais le ‘e’ muet.
Parfois, on prononce en 2 émissions de voix, c’est la diérèse. Par exemple : ‘Vous êtes mon lion superbe
et généreux’, Hugo. Prononcer li-on.
La structure du vers :
- L’hémistiche : Les vers longs sont composés de 2 hémistiches, c’est-à-dire 2 moitiés de vers autour
d’une césure.
- La césure est une rupture au milieu du vers. Elle constitue une pause dans la lecture et donne son
rythme au poème. Par exemple : ‘Et rose elle a vécu / ce que vivent les roses’, Malherbe. Le vers est
composé de 2 hémistiches, de 6 syllabes chacun.
- L’enjambement : C’est lorsque la phrase déborde du vers sur le vers suivant. Par exemple :
- Les rimes : Elles sont constituées par la répétition d’un même son (impérativement) en fin de vers.
Elles peuvent être :
- Les rimes pauvres : Elles ont un seul son en commun. Par exemple : Bleu / feu.
- Les rimes suffisantes : Elles sont faites de 2 sons en commun. Par exemple : Battant / temps.
- Les rimes riches : Elles ont 3 sons et plus en commun. Par exemple : Bateau / gâteau.
Les rimes terminées par un –e muet sont appelées rimes féminines par exemple ‘église’, les autres
sont appelées rimes masculines.
- Les répétitions d’un même son à l’intérieur d’un vers ou d’une strophe renforcent la musicalité du
poème. Ce son peut être :
Un son consonne ; on parlera alors d’allitération : Par exemple, ‘Miroir, mondain, Madame,
magnifique’, Théodore de Banville.
Un son voyelle ; on parlera d’assonance : Par exemple, ‘îles tapies, îles immobiles, îles inoubliables’,
Blaise Cendrars.
- La comparaison est une analogie (rapport existant entre des choses ou entre des personnes qui
présentent des caractères communs ; ressemblance, similitude) entre un élément comparé et un
élément comparant. Ces 2 éléments sont rapprochés au moyen d’un outil de comparaison (comme,
pareil à, semblable à, tel que, etc.). Par exemple : ‘Le Poète (comparé) est pareil au (outil de
comparaison) prince des nuées (comparant)’, Baudelaire.
- La métaphore est également une comparaison mais qui n’emploie pas d’outil de comparaison. Par
exemple : ‘Votre âme est un paysage choisi’, Verlaine. L’âme est comparée à un paysage, mais il n’y a
pas de mot de comparaison pour lier les 2.
- La synérèse : C’est lorsque 2 voyelles sont placées côte à côte et comptent pour une seule syllabe.
Par exemple : Dieu / que / l’Hé / bron / con / nait, / Dieu / que / Cé / dar / a / dor(e).
- La strophe (paragraphe) : Elle est composée par un groupement de vers formant une unité
thématique et syntaxique :
Distique (strophe de 2 vers), tercet (strophe de 3 vers), quatrain (strophe de 4 vers), quintil (strophe
de 5 vers), sizain (strophe de 6 vers), septain (strophe de 7 vers), huitain (strophe de 8 vers), …, dizain
(strophe de 10 vers) …
-L’anaphore est une reprise du même mot en début de vers. Elle crée un rythme entêtant que l’on
retient facilement. Par exemple :
-Le sonnet est un poème de quatorze vers répartis en deux quatrains et deux tercets.
2. Poèmes versifiés.
- Le poème en vers réguliers se reconnaît à la majuscule présente au début de chaque vers, au schéma
de rimes, à la régularité du nombre de syllabes par vers (le mètre : c’est un poème isométrique) et à
la disposition en strophes.
- Le poème en vers libres se reconnaît à la majuscule présente au début de chaque vers, il ne présente
en revanche aucune régularité, ni au niveau du mètre, on parle d’hétérométrie (les vers sont de
longueurs différentes), ni au niveau des rimes.
3. Poème en prose.
Il apparaît au XIX ème siècle sous l’influence des romantiques qui souhaitaient s’émanciper de la
tradition classique. Ce genre paradoxal allie deux termes qui semblent s’opposer : poème (forme et
contrainte) et prose (naturel et liberté). Il se caractérise par :
. Une prose musicale et rythmée, riche en figures syntaxiques (mélanges de niveaux de langue,
ruptures dans la construction d’une phrase, effets rythmiques et sonores...).