Droit Dondamental FN
Droit Dondamental FN
Droit Dondamental FN
Droit fondamental
2023/2024
LE PLAN
Introduction
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Introduction
L’introduction est ce qui prépare quelqu'un à la connaissance, à la pratique d'une
chose. En l'occurrence, à celle du droit. L’introduction au droit pourrait dès lors
sembler évidente: elle serait une initiation à la discipline basée sur sa présentation
générale, son intérêt, sa définition, son origine, afin d'aider l’étudiant à faire ses
premiers pas en commençant par l'enseignement de quelques éléments simples.
Plusieurs questions s’imposent.
Qu'est-ce que le droit? Quelles sont les classifications du droit ? À quoi sert-il?
Pourquoi doit-on l'apprendre? …etc. La question de la finalité du droit est peut-être
plus facile à cerner que celle de définition. De près ou de loin chacun a déjà eu un
contact avec le droit et a donc une idée plus ou moins précise de son utilité.
C’est, en bonne logique, la première question à aborder : qu’est-ce que le droit?
Tout d'abord, il faut savoir que bien qu'elle soit d'utilisation courante, l'expression «
droit » n'est pas facile à définir, pour la simple raison qu'il n'existe pas une seule
acception du terme droit mais plusieurs. Les définitions varient selon la personne,
la définition du mot « droit » d’un juriste n’est pas celle donnée par un politicien, ou
par un économiste, ou par un sociologue. Toutefois, un consensus a rassemblé tous
ces intervenants intéressés par la matière, il s’agit d’une classification classique. Le
mot droit a donc deux sens :
Dans un premier sens, le droit – au singulier- désigne un corps de règles. Plus
précisément, il s’agit de l’ensemble des règles gouvernant les rapports des hommes
en société et s’imposant au besoin par la contrainte : il s’agit du droit objectif .
Dans un second sens, les droits – au pluriel- désignent les différentes prérogatives
dont peuvent se prévaloir les individus : il s’agit des droits subjectifs.
Partie I : le droit objectif
La notion de « doit objectif » désigne l’ensemble des règles ayant vocation à régir la
vie d’une société. Ainsi, l'étude du droit objectif passe par celle des règles qui le
composent. Cette étude permet, en premier lieu, d’identifier la règle de droit, c’est-à-
dire de déterminer quelle règle, parmi toutes celles qui peuvent assurer
l’organisation d’une société, est une règle juridique (Chapitre I). En second lieu, elle
conduit à rechercher les modes d’élaboration de cette règle de droit, c’est-à-dire ses
sources (Chapitre II).
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Chapitre I : la règle de droit
Le droit est un mode d’organisation sociale, à côté d’autres comme la morale, la
religion, les rapports sociaux sont en effet régis par différentes règles qui parfois
s’accordent. Ainsi, par exemple, les crimes comme le vol sont condamnés par le
droit, la morale ou la religion.
La règle de droit : la règle de droit est habituellement définie comme une règle de
conduite dans les rapports sociaux, générale, abstraite et obligatoire, dont la
sanction est assurée par l’autorité publique.
La règle morale : ce sont les normes établissant une opposition entre le bien et le
mal.
La règle religieuse : les commandements imposés par la religion. Ce constat
conduit à savoir ce qui caractérise le droit par rapport aux autres modes
d'organisation sociale (Section I), et les différentes branches du droit ( Section II).
Section I : les caractères de la règle de droit
§1: La règle de droit est générale, abstraite et égalitaire
La règle de droit est générale, abstraite, et égalitaire, en ce sens qu’elle ne s’adresse
pas à une personne en particulier. Elle ne prend pas en considération les
spécificités de chaque individu. L’application de la règle de droit est générale dans
l’espace, donc la règle de droit s’applique de la même manière sur un espace donné
(ex : le territoire marocain). C’est la raison pour laquelle que l’on qualifie comme
étant une règle sociale, c’est-à-dire qu’elle s’adresse à tous les membres de la société
qui doivent respecter obligatoirement ses dispositions.
La règle de droit a vocation à s’appliquer à toute personne appartenant à une
catégorie définie à l’avance (salarié, locataires, etc.). Elle assure l’égalité de tous. Les
individus sont égaux devant la règle du droit.
La règle de droit est une règle abstraite, cela signifie qu’elle est impersonnelle et
susceptible de s’appliquer à toute personne ou à toute institution qui réunit des
conditions objectivement déterminées, ou à tous les faits ayant réuni les conditions
exigées par la loi.
§2 : La règle de droit est obligatoire
La règle juridique doit être respectée. La règle de droit est une norme obligatoire, un
commandement, une « règle de conduite imposée dans les relations sociales pour
ordonner la société ». Soit elle crée chez le citoyen l’obligation d’agir d’une certaine
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façon, soit elle interdit d’agir de telle autre façon ; elle prescrit de faire quelque
chose ou l’interdit.
La règle de droit s’impose à tous les membres de la société concernés par ses
dispositions, et qui doivent la respecter sous peine de l’application d’un certain
nombre de sanctions, et ce par le biais de la puissance publique.
Toutefois, ce caractère obligatoire n’est pas uniforme. Il faut distinguer entre la règle
de droit supplétive ou interprétative et la règle impérative.
1. La règle supplétive
C’est une règle qui ne s’applique que si la personne n’a pas choisi une autre règle,
une personne peut rejeter son application. Elle ne s’applique que dans la mesure où
la personne n’a pas exprimée de volonté contraire. Le législateur ne fait
qu'interpréter la volonté probable des futurs contractants, il suppose que ces
personnes ont voulu telle ou telle chose, à moins qu'elles n'aient manifesté une
volonté en sens contraire.
2. La règle impérative
C’est une règle qui s’impose en toutes circonstances et on ne peut écarter son
application par convention contraire. La règle dans ce cas exprime un ordre auquel
chacun doit se soumettre. C’est une règle d’ordre public et elles s’imposent à tous,
ni les individus ni les juridictions ne peuvent les écarter, ou déroger leurs
dispositions.
§3 : Le caractère coercitif de la règle de droit : la sanction étatique
La règle de droit en principe obligatoire, sa vocation est d’être respectée. Pour
garantir ce caractère obligatoire, des sanctions s’imposent. Il s’agit d’une sanction
étatique.
1. Signification du caractère étatique de la sanction
Seule la règle de droit est sanctionnée par l’autorité publique. Contrairement aux
d’autres règles de conduite sociale. Seule la puissance publique a le monopole de la
contrainte légitime. Le progrès du droit a permis de limiter les pouvoirs des
particuliers en conférant aux autorités de l’État les prérogatives nécessaires pour
faire jouer la sanction, qu’elle soit civile ou pénale.
2. Les sanctions de la règle de droit
Les sanctions sont nombreuses. On les rattache à leur objectif qui peut être soit
l’exécution, soit la punition, soit la réparation.
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Premier objectif : l’exécution
Il s’agit de faire exécuter une obligation, un contrat. La sanction prend la forme
d’une exécution forcée, en nature, comme la saisie des biens de celui qui ne veut
pas payer.
Deuxième objectif : la punition
Les sanctions qui ont un caractère de punition relèvent principalement du droit
pénal. Les peines sont très diverses dans leur nature, leur objectif (réprimer, punir,
réinsérer dans la société) et leur forme (peines d'amende, prison…).
Troisième objectif : la réparation
Les sanctions réparatives visent à la réparation d’une action, d’un comportement
dommageable ou à la réparation d’une faute. Elles manifestent essentiellement par
la nullité de l’acte conclu en violation d’une règle de droit et l’octroi de dommages
intérêts (c’est-à-dire une somme d’argent d’un montant égal à la valeur du
dommage) qui représente la sanction la plus habituelle de la responsabilité.
Section 2 : Les différentes branches du droit
Il existe deux grandes branches du droit : le droit privé et le droit public. Le droit
privé régit les rapports entre particuliers ou personnes privées qu'elles soient
physiques ou morales (sociétés, associations). Ses règles visent la satisfaction
d’intérêts individuels. Le droit public régit l’organisation de l’État et les rapports
entre les particuliers et les pouvoirs publics. Ses règles visent la satisfaction de
l’intérêt général.
Le droit alors se subdivise en deux grandes catégories : Le droit privé ; Le droit
public. Chacune de ces deux branches comprend un droit national et un droit
international.
§1 : Les branches du droit public
Le droit public comprend les branches du droit qui régissent les situations où l'État
est partie. Le droit public comprend donc aussi bien les règles qui déterminent
l'organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics que celles qui sont relatives
à leur rapport avec les personnes privées. Il comprend le droit constitutionnel (1), le
droit administratif (2), le droit des finances publiques (3) et le droit international
public (4).
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1- Le droit constitutionnel
Le droit constitutionnel pose les règles relatives aux organes supérieurs de l'État. Il
tient son appellation du fait qu’au Maroc, comme dans la majorité des états
modernes, la plupart des règles concernant les pouvoirs publics sont contenues
dans une constitution écrite. L'étude du droit constitutionnel correspond donc à
l'étude des règles régissant l'organisation politique de l'État (élection, durée des
mandats…), et celles relatives au fonctionnement des pouvoirs publics entrant dans
le cadre de la Constitution (ministres, parlementaires, constitution du
gouvernement…).
2- Le droit administratif
Le droit administratif fixe les règles relatives aux organes inférieurs à l'État, à savoir
les règles régissant l'organisation et le fonctionnement des administrations
publiques (État, région, département…) Il régit aussi les rapports des
administrations entre elles ou avec les particuliers. Il trait enfin de l’organisation de
la justice administrative.
3- Le droit des finances publiques
Le droit des finances publiques englobe les règles relatives aux ressources (impôts)
et aux dépenses de l’État, des collectivités et des services publics.
4- Le droit international public
Le droit international public régit les relations interétatiques, c’est-à-dire les
relations entre États (traités internationaux bilatéraux ou multilatéraux) ainsi que le
fonctionnement des organisations internationales (organisation des Nations unies,
Cour internationale de justice de la Haye). Ses sources sont supranationales:
conventions, traités, coutumes ou principes généraux communs aux différents États
membres.
§2 : Les branches du droit privé
Le droit privé régit les relations des personnes privées entre elles. Il vise la
satisfaction des intérêts privés. Les deux principales branches du droit privé sont le
droit civil (1) et le droit commercial (2) auxquelles s’ajoute le droit du travail (3).
1- Le droit civil
Le droit civil désigne l’ensemble des règles applicables à la vie privée des individus et
à leurs rapports entre eux. Il a un domaine qui lui est propre. Il rassemble les règles
régissant l’état des personnes (capacité), la famille dans ses aspects patrimoniaux
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(successions) et extrapatrimoniaux (mariage, divorce, filiation), la propriété et les
rapports d’obligation (créances et dettes) qui peuvent s’établir entre les personnes
du fait de la conclusion d’un contrat ou d’un fait générateur de responsabilité civile
(extracontractuelle).
2- Le droit commercial
Le droit commercial ou droit des affaires est la deuxième branche du droit privé. Il
régit les commerçants et les actes de commerce. Il réglemente de façon générale la
profession commerciale, qu’elle soit exercée à titre individuel ou sous forme de
société : société anonyme, société à responsabilité limitée, etc. Il régit les actes et les
effets de commerce comme la lettre de change, le billet à ordre, que ces actes soient
accomplis par des commerçants ou des non-commerçants.
3- Le droit du travail
Le droit du travail fixe les règles relatives et les droits individuels et collectifs nés à
l’occasion de la relation de travail. C'est l'ensemble des règles juridiques qui
régissent les relations entre les salariés et les employeurs.
§ 3 : Les droits mixtes
Les droits mixtes sont des droits qui n’appartiennent ni au droit privé, ni au droit
public. Les droits mixtes sont de plus en plus nombreux. Parmi ceux-ci figurent
notamment le droit de la concurrence, le droit de l’environnement et le droit
boursier. Le droit pénal, le droit processuel, et le droit international privé, ce sont
les principaux exemples.
1- Le droit pénal
Le droit pénal désigne :
- Le droit pénal général qui comprend les règles générales qui s’appliquent à toutes
les infractions et leurs sanctions ainsi qu’aux conditions de la responsabilité pénale.
- Le droit pénal spécial qui traite des règles qui régissent chacune de ces
infractions en particulier
- La procédure pénale qui concerne l’organisation, le déroulement et le jugement
du procès pénal5.
2- Le droit processuel ou droit judiciaire privé
Le droit judiciaire privé réunit l’ensemble des règles permettant de déterminer quel
juge saisi, comment le saisir, quels sont les incidents pouvant être soulevés,
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comment le juge rend sa décision, quelles sont les voies de recours ouvertes aux
justiciables.
Cette deuxième matière mixte a un double objet :
L’organisation de différentes juridictions ;
L’exercice des actions en justice et le déroulement du procès.
3- Le droit international privé
Le droit international privé régit les situations entre les particuliers qui comportent
un élément d’extranéité. Tel est le cas, par exemple, du mariage d’un Marocain avec
une Française ou encore la conclusion d’un contrat commercial entre un Marocain
et un Américain. Le droit international privé permet de déterminer non seulement,
la condition des étrangers sur le territoire national, mais aussi les règles de conflit
de lois ou de juridictions.
Chapitre II : Les sources du droit
La règle juridique peut avoir des origines diverses : la loi bien sûr, mais aussi la
coutume, les décisions des juridictions et autres. Les sources du droit
correspondent aux règles juridiques applicables dans un État à un moment donné.
Les sources du droit sont variées. Pour plus de facilité, on peut les regrouper par
catégories. Afin de bien cerner la question deux classifications s’imposent.
Section I : Les sources internes
On peut distinguer les sources traditionnelles (§I) et les sources modernes (§II).
§1 : Les sources traditionnelles
Deux sources peuvent être soulevées, la première, est le droit musulman qui a joué
et qui joue toujours un rôle prépondérant dans notre vie juridique. La deuxième est
le droit coutumier que les autorités du protectorat français s'étaient forcées de
développer à côté du droit musulman.
1- Le Droit musulman
À la différence d’autres religions, l'Islam a conçu un cadre d'organisation des
rapports sociaux, tout en traitant évidemment des aspects purement religieux.
La Constitution marocaine du 29 juillet 2011. Après avoir précisé dans son
préambule, que le Royaume du Maroc est un « État musulman », cette constitution
comme d’ailleurs les précédentes disposent dans son article 3 que « L'Islam est la
religion de l'État, qui garantit à tous le libre exercice des cultes ».
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Le droit musulman constitue une source fondamentale de notre droit positif,
surtout en matière de statut personnel, familial et successoral et dans le cadre des
immeubles non immatriculés.
2- Le droit coutumier
À la différence des dispositions législatives ou réglementaires, les règles coutumières
ne sont pas élaborées par un corps constitué de l’État, comme le Parlement ou le
gouvernement. Elles procèdent directement et spontanément des pratiques
populaires : c’est en quelque sorte le peuple lui même qui crée la coutume.
La coutume est une règle de droit qui découle d’une pratique ancienne, d’un usage
qui s’était prolongé dans le temps. Elle provient directement et spontanément des
pratiques populaires8. Ainsi, la règle coutumière s’établit par l’habitude d’agir de
telle ou telle façon. Ce sont des actes qui se répètent constamment pour devenir
obligatoires et chaque membre dans une société peut s’y conformer. Il faut rappeler
que la règle coutumière n’est pas constituée uniquement par une pratique ou un
usage ancien. Il faut de plus que les particuliers s’estiment tenus d’agir comme on
l’avait toujours fait avant eux. La coutume compte deux éléments :
Un élément matériel et un élément psychologique.
L’élément matériel : est une pratique constante, un comportement habituel de la vie
sociale. Cependant, toute règle de conduite sociale (politesse) n’est pas
obligatoirement une coutume. Une pratique ne devient une coutume que si elle est
ancienne, constante, générale, et notoire.
L’élément psychologique : consiste dans le fait que l’opinion commune croît qu’un
comportement est obligatoire et s’impose à tous. La conviction d’agir en vertu d’une
règle obligatoire distingue la coutume des usages sociaux.
§2 : Les sources modernes
1- loi et règlement
Les sources modernes du droit marocain sont:
Les lois : Les dispositions qui émanent du pouvoir législatif.
Les règlements : les dispositions qui sont prises par le pouvoir exécutif.
a) Les organes compétents :
Pour les lois : Le principe général est : la loi est normalement l’œuvre du pouvoir
législatif. Selon l’article 70 de la constitution, « Le Parlement exerce le pouvoir
législatif. Il vote les lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques
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publiques ». Il faut dire que ce principe n’est pas absolu, il subit certains nombres
d’exceptions, qui n’ont cessé de prendre de l’importance.
Pour les règlements : Ils émanent exclusivement du pouvoir exécutif, des autorités
administratives. Il s’agit de dispositions variées et d’importance inégale :
le Dahir du Souverain : Ce sont les décisions royales ;
les décrets du Premier ministre : Ces actes réglementaires sont parfois
qualifiés par l’expression, décrets gouvernementaux;
les arrêtés ministériels : Il s’agit des textes réglementaires pris par les
membres du gouvernement.
b) L’autorité de la loi et du règlement
Il s'agit de savoir, dans quelle mesure de la loi et le règlement s'imposent aux
personnes et aux différentes juridictions. Il faut, à cet égard, distinguer les deux
catégories de normes juridiques :
En ce qui concerne les lois, il importe de vérifier si elles sont ou non conformes
à la Constitution. C’est le problème du contrôle de la constitutionnalité des
lois.
Pour ce qui est des règlements, il est nécessaire de vérifier s’ils sont ou non
conformes à la loi. C’est le problème du contrôle de la légalité des règlements.
c) Le contrôle de la constitutionnalité des lois
La Cour de constitutionnelle est composée de douze membres nommés pour un
mandat de neuf ans non renouvelable. Six membres sont désignés par le Roi, dont
un membre proposé par le Secrétaire général du Conseil supérieur des Ouléma, et
six membres sont élus, moitié par la Chambre des Représentants, moitié par la
Chambre des Conseillers parmi les candidats présentés par le Bureau de chaque
Chambre, à l’issue d’un vote à bulletin secret et à la majorité des deux tiers des
membres composant chaque Chambre. Chaque catégorie de membres est
renouvelable par tiers tous les trois ans.
Le Président de la Cour Constitutionnelle est nommé par le Roi, parmi les membres
composant la Cour. Une loi votée par le Parlement peut être contraire à la
Constitution ou à l’un des principes qui en découlent. Le contrôle de la
constitutionnalité des lois, compte tenu de ses incidences, ne peut être exercé que
par une juridiction suprême ou une cour constitutionnelle, habilitée à annuler la loi
inconstitutionnelle. Une disposition déclarée inconstitutionnelle ne peut être
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promulguée ni mise en application. Les décisions de la Cour Constitutionnelle ne
sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes
les autorités administratives et juridictionnelles.
d) La force obligatoire de la loi
La règle de droit présente un caractère obligatoire. Cette force obligatoire prend
naissance avec l’entrée en vigueur de la loi et se prolonge tant qu’elle n’a pas été
abrogée.
- L’entrée en vigueur de la loi
Deux formalités doivent être respectées pour qu’une loi soit applicable :
La première formalité : la promulgation, ne concerne que la Constitution elle-même
et les lois votées par le Parlement. C’est le Souverain qui ordonne au pouvoir
exécutif d’exécuter les lois votées par le Parlement.
La seconde formalité : la publication, elle concerne aussi bien les lois que les
règlements. Une loi ou règlement est exécutoire dès sa publication au Bulletin
Officiel.
- L’abrogation de la loi
Les lois et les règlements s’appliquent d’une façon indéfinie, toutefois, la même
autorité qui les a l’habileté de les créer et les mettre en vigueur, peut lui retirer sa
force obligatoire et le remplacer par de nouvelles dispositions.
e) L’application de la loi dans le temps
Lorsqu'une loi nouvelle est adoptée, se pose inévitablement la question de savoir si
la loi nouvelle remplace l'ancienne. C’est la question de l’application de la loi dans le
temps. Pour résoudre ces conflits éventuels, le droit marocain retient deux principes
qui semblent se compléter :
Le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles ;
Le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles.
Le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles :
Le principe de non-rétroactivité signifie qu’une loi nouvelle ne peut pas bouleverser
les situations établies. La non-rétroactivité des lois implique qu’une loi ne peut pas
s’appliquer à des faits ou actes antérieurs à son entrée en vigueur. Si les conditions
requises par la loi ancienne étaient déjà satisfaites, la situation ainsi créée ne peut
pas être remise en cause par la loi nouvelle.
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Le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles :
Le principe de l’application immédiate de la loi signifie que la loi nouvelle régit
toutes les situations juridiques en cours au jour de son entrée en vigueur.
Il ne s’agit pas de remettre en cause les faits antérieurs à la promulgation d’une loi
nouvelle, mais d’envisager les situations en cours de constitution ou en cours
d’exécution.
2- La jurisprudence
La jurisprudence, c’est l’ensemble des décisions rendues par les juridictions sur les
différents problèmes portés devant elles. Les décisions prises orientent et incitent le
législateur à créer ou à modifier certains textes de droit.
3- La doctrine
Ensemble des opinions sur le droit que les auteurs publient dans leurs ouvrages.
Parmi les juristes qui publient leur opinion, on peut distinguer :
- Les théoriciens, comme les professeurs de droit ; Les praticiens, essentiellement
magistrats, avocat et notaires.
Section II : les sources du droit internationales
On peut distinguer entre :
Les sources écrites : traité international, sentences arbitraires, régalements
élaborés par les organisations internationales, résolutions et
recommandations établies par des organes internationaux ;
Les sources non écrites : coutumes, principes généraux du droit.
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Partie II: Les droits subjectifs
Le droit subjectif constitue une prérogative individuelle. Il a un titulaire : le sujet de
droit, auquel il confère une certaine liberté, une faculté, un pouvoir. Il lui procure la
satisfaction individuelle d’un intérêt personnel.
Définition 1: Ce sont l’ensemble des prérogatives qu’une personne est titulaire,
et c’est le droit objectif qui protège les droits subjectifs.
Définition 2 : C’est un ensemble des prérogatives, d’avantages appelés également
droits individuels dont peut disposer un titulaire de droit, c-.ad des personnes de
Droit qui dispose de la personnalité juridique (personne physique et morale).
Définition 3: les droits subjectifs ce sont des droits dont un sujet de droit ou
un titulaire de droit ont est propriétaire.
Les droits subjectifs sont garantis et protégés par le Droit Objectif appelé également «
le Droit positif ». Il existe un certain nombre de Droits Subjectifs.
Définition : par les droits subjectifs extrapatrimoniaux on entend des droits dont le
propriétaire est un titulaire de droit, mais qui ne fait pas partie de patrimoine. Ils
n’ont pas une valeur pécuniaire (sous forme d’argent), c-à-d qu’ils ne sont pas
évaluable en argent ce sont des droits liés à la vie de la personne, ils évoluent au fur
et à mesure de l’évolution de la personne concernée.
Les droits subjectifs extrapatrimoniaux ne peuvent pas être l’objet de transaction. Et
ne peuvent pas être donné à quel qu’un d’autre.
1. Les Droits de la personnalité (-le droit à un nom) : ce sont des droits liés à la
personnalité de la personne, ce sont des droits qui naissent (naissance), avec
la personne.
2. Le Droit de la famille :
Définition : Ce sont des droits dont dispose un individu suite à son
appartenance à une famille.
Exemple : - Droits des Conjointes (marie et femme).
-Droits des enfants (entretenir, la garde, paiement de, la pension
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alimentaire, l’éducation).
-Droits des parents (les enfants doivent payer à leurs parents lorsque sont
vieux la pension alimentaire).
3. Les Droits professionnels :
Définition : Ce sont des droits dont dispose une personne donnée et qui sont liés
à sa profession.
Exemple :
-Un salarié à Droit à un salaire.
-Un salarié à Droit à une information.
-Un salarié à Droit à un congé.
4. Les Droits civiques :
Définition : les droits civiques ce sont des droits dont dispose une personne, et
qui sont liés à son appartenance à un Etat donné ou à une nation, en tant que
citoyen.
Exemple :
-Droits politiques (la vote, -Droit d’être candidat à l’élection)
-Droits économiques (droit de propriété, droit d’entreprendre).
-Droits sociaux (Droit du travail, -Droit de grève)
5. Les caractéristiques des droits subjectifs extrapatrimoniaux :
Les droits extrapatrimoniaux sont hors commerce. Du fait de l’absence de valeur
pécuniaire qui peut leur être attribuée, ils sont incessibles, intransmissibles,
insaisissables et imprescriptibles.
Incessibles, les droits patrimoniaux sont incessibles, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent
pas être vendus ou échangés contre d'autres biens.
Intransmissibles, les droits extrapatrimoniaux ne peuvent pas être transmis aux
héritiers du défunt par voie successorale.
Insaisissables, les droits extrapatrimoniaux d'une personne ne peuvent pas être
saisis par ses créanciers, car seuls les biens compris dans son patrimoine sont
saisissables.
Enfin, imprescriptibles, les droits extrapatrimoniaux ne peuvent pas s’acquérir par
l’écoulement du temps ou s’éteindre par leur non-usage prolongé. Ils sont
imprescriptibles, car ils sont inhérents à la personne.
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a. Section 2 : Les Droits Subjectifs patrimoniaux
Définition : Les droits subjectifs patrimoniaux sont des droits ayant une
valeur patrimoniale. Ils sont évaluables en argent, sont pécuniaires, et peuvent
faire l'objet de transactions (vente, location, échange, donation gratuite).
Différence entre les Droits Subjectifs Patrimoniaux et Extrapatrimoniaux
- Les droits subjectifs patrimoniaux : Ce sont des droits qui ont une valeur
économique et peuvent être évalués en argent. Ils sont transférables et peuvent
être cédés, vendus, loués, ou donnés. Par exemple :
Droits de propriété (immobilière et mobilière)
Droits de créance
Droits intellectuels (comme les brevets et les droits d'auteur)
- Les droits subjectifs extrapatrimoniaux : Ce sont des droits qui n'ont pas
de valeur économique directe et ne peuvent pas être évalués en argent. Ils sont
liés à la personne et sont inaliénables. Par exemple :
- Droits de la personnalité (droit à l'image, droit à la vie privée)
- Droits familiaux (droit de garde, droits de visite)
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Droit de propriété :
Définition : Droit de jouir et de disposer d'une chose de manière absolue, sous
réserve des lois et règlements.
Prérogatives : Usus (droit d'usage), fructus (droit de percevoir les fruits), abusus
(droit de disposer).
Usufruit :
Définition : Droit de jouir des biens dont un autre a la propriété, comme le
propriétaire lui-même, mais à condition d'en conserver la substance.
Prérogatives : Droit d'usage et de percevoir les fruits, sans droit de disposition.
Servitudes :
Définition : Charge imposée sur un bien pour l'usage et l'utilité d'un autre bien
appartenant à un autre propriétaire.
Types : Servitude de passage, de vue, etc.
Hypothèque :
Définition : Droit réel accessoire qui confère à un créancier une garantie sur un bien
immobilier.
Effet : Droit de faire vendre le bien en cas de non-paiement de la dette.
Les 3 éléments de la propriété :
1. Droit d’utiliser la Chose « USUS »
2. Droit de jouir ( )انتفاعde la chose « FRUCTUS » : c-a-d tirer un bénéfice avec
l’utilisation de Bien (Exp : location,…).
3. Droit de disposer de la chose « ABUSUS » c-.ad que la personne à la
souveraineté sur son Bien.
Si une personne ne détient pas l’un des 3 éléments donc il n’y a pas de pleine
propriété, c-à-d une propriété partielle (le Cas de donation).
Démembrement de propriété : C’est la division des avantages de la propriété.
« USUS + FRUCTUS = Droit d’usufruit »
Droit d’usufruit est une partie de la propriété
Abusus = nu propriété
Exemples :
-La donation : Un père a décidé de garder l'usus et le fructus et a donné l'abusus
à sa fille, tant qu'il est vivant. Après sa mort, la fille va bénéficier de la pleine
propriété (usus + fructus + abusus).
- L’emphytéose : C’est une location de longue durée, qui peut varier entre 18 ans
18
et 99 ans. Par exemple, la location de terrains appartenant à l'État à des
investisseurs, comme le littoral d'Agadir ()شاطئ أكادير, afin de créer des emplois
pour les chômeurs. Après l'expiration de la période de location, l'État peut
renouveler le contrat soit aux mêmes conditions, soit à des conditions nouvelles.
b) Les Droits réels Accessoires ou suretés réelles : الضمانات العينية
Définition : Les droits dont il s'agit ne sont ni des droits principaux (ce n'est ni
l'usus, ni le fructus, ni l'abusus), mais des droits réels accessoires. Ces droits
sont ceux qu'une personne physique ou morale peut avoir sur une chose (bien
meuble corporel, bien meuble incorporel, bien immeuble). La caractéristique
principale de ces droits est qu'ils sont accessoires, sous forme de garantie ()ضمانة
ou de sûreté, détenue par une personne sur un bien. Ils sont généralement
pratiqués par un créancier face à un débiteur (propriétaire du bien).
Exemple : l'achat d'un appartement à crédit implique que la banque demande
une garantie pour se prémunir contre les risques liés au non-remboursement du
prêt. Une des garanties que la banque peut obtenir est l'appartement lui-même,
tandis que le client est considéré comme un locataire. Si le client ne parvient pas
à rembourser le prêt, la banque a le droit de vendre l'appartement aux enchères
publiques pour récupérer les sommes dues.
Créancier chirographaire : un créancier qui ne détient pas de garantie.
()ال توجد لديه ضمانات. La banque jamais prête de l’argent (sous forme de
Crédit) sans contre partie.
Créancier privilégié : un créancier qui détient des garanties. (Gage,
hypothèque, Nantissement).
La garantie sur les Biens.
Exemples de Droits Réels Accessoires
1- Gage ( )الرهن الحيازي:
Définition : Droit réel accessoire sur des biens meubles corporels.
Caractéristique : Le créancier détient physiquement le bien en garantie et peut le
vendre si la dette n'est pas remboursée.
2- Hypothèque ( )الرهن العقاري:
Définition : Droit réel accessoire conférant au créancier une garantie sur un bien
immobilier.
Caractéristique : En cas de non-paiement de la dette, le créancier peut faire vendre
le bien pour se rembourser.
3- Nantissement ( )الرهن التجاري:
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Définition : Droit réel accessoire sur des biens meubles incorporels, souvent utilisé
pour des fonds de commerce.
Caractéristique : Permet au créancier de saisir et de vendre les biens en cas de non-
paiement.
a) Droit de Suite
Le droit de suite est le droit qu'a un créancier privilégié de récupérer une garantie
(bien meuble corporel) que le débiteur a vendue à une tierce personne. C'est un
droit qui permet au créancier de suivre son bien, même si le débiteur l'a cédé à une
autre personne dans le cadre d'une vente ou d'une donation.
Exemple : Si un débiteur vend une voiture mise en gage à un tiers, le créancier qui
a accordé le prêt garanti par cette voiture peut exercer son droit de suite pour
récupérer le véhicule et le vendre afin de recouvrer sa créance.
b) Droit de Préférence
Le droit de préférence est le droit qu'a un créancier sur le bien objet de la garantie
lorsqu'il est vendu aux enchères publiques. Cela signifie que le créancier sera le
premier à être payé si le bien est vendu, avant tout autre créancier ou partie
intéressée.
Exemple : Si un bien hypothéqué, tel qu'un immeuble, est saisi et vendu aux
enchères publiques pour rembourser les dettes du propriétaire, le créancier qui a
consenti l'hypothèque aura le droit d'être payé en premier avec le produit de la
vente, avant les autres créanciers ou les bénéficiaires.
Les droits subjectifs sont des prérogatives accordées aux individus. Les titulaires de
droit, on les appelle des sujets de droit.
La personnalité juridique correspond à cette qualité de sujets de droit. C’est elle qui
permet d’avoir et d’exercer des droits et obligations.
Section I : les sujets des droits subjectifs
La personnalité juridique confère à la personne une double capacité : une capacité
de jouissance qui traduit l’aptitude à être titulaire de droits, et une capacité
d’exercice qui autorise à les exercer librement. Toute personne est, par principe, un
sujet de droit : que ce soient des personnes physiques (section 1), ou des personnes
morales (section 2).
§1 : Les personnes physiques
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Tout être humain a la personnalité juridique et ce, quelle que soit sa race, son sexe,
sa couleur ou toute autre considération. La personnalité juridique est acquise de la
naissance à la mort. La naissance fixe le début de la personnalité juridique. La
personne devient dès lors, titulaire de droits et d’obligations.
La personnalité juridique est reconnue à tout individu né vivant et viable, dès sa
naissance. Toutefois, une distinction est à faire. C’est le cas des personnes
incapables. Ces derniers ne possèdent pas tous les attributs. Les personnes
frappées d’une incapacité de jouissance ne peuvent pas être titulaires de droits.
A l’inverse, l’incapacité d’exercice n’empêche pas une personne d’être titulaire de
droits, mais l’empêche de les exercer (exemple : les mineurs).
La capacité est l’aptitude d'une personne à avoir des droits et des obligations et à
les exercer elle-même. Il faut distinguer entre la capacité de jouissance et la capacité
d’exercice.
La capacité de jouissance : est l’aptitude à devenir titulaire d’un droit ou d’une
obligation.
La capacité d’exercice: est l’aptitude à exercer les droits dont on est titulaire.
Selon les dispositions du code de la famille14, la personne, qui a atteint l’âge de 18
ans, et qui n’est pas déclaré atteint d’une mesure d’incapacité d’exercice, peut
accomplir tous les actes de la vie juridique.
§2 : Les personnes morales
Les personnes morales sont des groupements que le droit assimile aux personnes
physiques en leur conférant des droits et des obligations. En particulier en leur
reconnaissant un patrimoine distinct de celui de ses membres.
Les personnes morales se divisent en catégories très variées. On distingue des
personnes morales de droit public (État, collectivités territoriales, établissements
publics) et les personnes morales de droit privé. Parmi ces dernières, certaines sont
à but lucratif ( sociétés, groupements d’intérêt économique), d’autres à but non
lucratif ( associations, syndicats). Les fondations occupent une place à part : ce sont
des personnes morales créées en vue de réaliser l’affectation permanente de biens à
une œuvre d’intérêt général.
Section II : les sources des droits subjectifs
21
Les droits subjectifs ce sont des droits dynamiques (droits qui bougent = plein
mouvement), ils ont une évolution dans le temps (début et fin). Les titulaires des
Droits subjectifs ce sont nous (physique ou morale). D’où vient les droits subjectifs.
Il ya « 2 » sources :
Les Sources Qui dépendent de la volonté de la personne physique ou morale.
Les Sources Qui ne dépendent pas de notre volonté (événements).
On distingue deux types de droits subjectifs : les actes juridiques (§1) et les faits
juridiques (§2).
22
§1: Les Actes juridiques :
Un acte : c’est une manifestation de volonté. Les actes juridiques : ce sont des actes
qui dépendent de la volonté de la personne.
A. Définition : l’acte juridique peut être définit comme une déclaration de volonté
ou de plusieurs personnes, destinée à créer des droits et des obligations. L’acte
juridique est un terme générique (plusieurs signification), le contrat est l’acte le plus
utiliser de l’acte juridique (contrat de vente). La naissance d’un acte juridique grâce
à un contrat. Lorsque l’acheteur achète le bien avec un contrat de vente il va
disposer de droit de propriété après la réalisation de l’acte. Lorsque il y a un contrat
le minimum de personnes c’est « 2 » (Ex : Contrat de vente [Vendeur + Acheteur]).
Contrat bilatéral : 2 personnes.
Contrat collectif : + de 2 personnes.
B. La Classification des actes :
1.Actes unilatéral : est un acte qui provient d’une seule personne (une seule
volonté), qui donne naissance à des droits et des obligations.
Définition : l’acte juridique est dit unilatéral lorsque il provient de la manifestation
d’une seule volonté. C.-ad sur l’initiative ou la déclaration de volonté d’une seule
personne, l’acte juridique unilatéral est donc né suite à une seule volonté. De la
même manière cet acte juridique peut être modifié ou changer grâce à cette seule
volonté.
Exemples :
Donation ( )الهبة: Acte juridique unilatéral, ce n’est pas un contrat, il n’y a pas
une ressemblance de 2 personnes.
Testament : une personne décide de donner un bien à quelqu’un
Donation et Testament : sont des actes juridiques unilatéraux.
Donation : exécution dans la vie de la personne, elle est valable avec les membres de
la famille (ou les proches), elle est valable aussi à une association ou à une mosquée
()مسجد, ou à un orphelinat ()دار األيتام.
Testament : ( )الوصيةacte juridique qui provient d’une seule personne, il s’exécute
après la mort de cette personne.
La donation : est un acte juridique unilatéral, qui provient d’une seule volonté (le
codonateur), et qui donne naissance à des droits subjectifs en faveur d’une autre
personne (le bénéficiaire de donation), généralement pour bénéficier d’un certain
23
nombre d’avantages fiscaux ()امتيازات ضريبية. La donation doit être faite entre deux
personnes qui sont liés par un lien de sang ( )قرابة دمou un lien familial (sœur, frère,
fils,…).
Le testament : est un acte juridique unilatéral qui provient de la volonté d’une seule
personne (le testateur) en faveur d’une autre personne (bénéficiaire de testament) et
donne l’exécution aura lieu que lors du partage de la succession ()الميراث, donc la
donation est exécuter durant la vie de donateur, alors que le testament ne sera
exécuter qu’après la mort de testateur.
1.Actes bilatéral :
b-Exemple :
Contrat de vente (Acheteur et Vendeur).
Contrat de location (propriétaire et locataire).
Contrat de travail (employé et employeur).
c-Conditions de validité : il ya 4 principes pour qu’un acte bilatéral soit valide :
Consentement ( )الرضا: - de vendre et l’acheteur dans le cadre d’un contrat de
vente,
- de locataire et de propriétaire dans le cadre de contrat de location,
- de l’employeur et l’employé dans le cadre de contrat de travail.
La Capacité ( )األهلية: les contractons doivent être capable (majeur = + 18 ans
au Maroc), c-.ad si la personne n’a pas un âge de 18 ans il n’y a pas de contrat
sauf si il ya une exception.
L’objet ( )الهدف: dans le contrat de travail, l’objet est le travail, dans le cadre de
contrat de vente, l’objet est la vente.
La Cause ( )السبب: pourquoi vous avez conclu le contrat ? (travail, habitation,
vente,…).
§2 : Les Faits juridiques : ()الوقائع القانونية
A. Définition : il s’agit des événements, ou des incidents qui donnent lieu à des
droits subjectifs, les faits juridiques par opposition aux actes juridiques ne
dépendent pas de la volonté des personnes. Ce sont des faits qui ne dépendent pas
de la volonté des titulaires de droit.
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A- Classification des faits :
1. Les faits de la nature :
La naissance : c’est un fait naturel qui donne lieu à des droits subjectifs (le nom,…).
La mort : l’héritage de la personne morte.
Les Catastrophes naturelles : tremblement de terre, séisme, …
Définition : le fait de la nature peut être définit comme un incident ou un
événement qui n’est pas contrôler par la volonté de l’Homme et qui donne naissance
à des droits subjectifs (Ex : la naissance, la mort,…).
2. Les faits de l’Homme :
Définition : il s’agit d’un événement qu’est le fait d’un Homme et qui donne
naissance à un droit subjectif généralement le fait de l’Homme peut être soit une
faute volontaire ou une faute involontaire.
Exemples : -Un conducteur d’une voiture qui blesse ou tue un piéton, cette
accident va donner naissance à un droit subjectif : c’est le paiement d’une indemnité
( )التعويض.
25
Chapitre 3 : Les titulaires des droits Subjectifs
Les Personnes morales : est un groupement de personnes ou de Biens qui
disposent d’une personnalité juridique qui leurs permettent d’être titulaires de
droits et d’obligation, il existe plusieurs formes de personnes morales.
Associations G.I.E
Sociétés
commerciales
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Partie III : L’organisation judiciaire marocaine
L’organisation judiciaire désigne l’ensemble des tribunaux et des cours du
Royaume. Le terme Tribunal est réservé à des juridictions inférieures telles que le
tribunal de première instance. Par contre, le terme Cour s’applique uniquement
aux juridictions supérieures (cours d’appel, cour de cassation). Le terme
Juridiction est plus large, il désigne aussi bien un tribunal, une cour d’appel ou
une cour cassation.
L’organisation judiciaire marocaine peut être traitée en distinguant les
juridictions de droit commun (Chapitre I) des juridictions spécialisées (Chapitre II)
et des juridictions dites d’exception ( Chapitre III) .
Chapitre I : Les juridictions de droit commun
Il s’agit des tribunaux de première instance (section I), les cours d’appel (section
II), et la Cour de cassation (section III).
Section 1 : Les Tribunaux de Première Instance
§1 : Organisation
Elle comprend :
Un président, des magistrats de siège qui conduisent les débats et
tranchent les litiges, et des magistrats suppléants ;
Un ministère public composé d’un procureur du Roi et d’un ou plusieurs
substituts (sa présence est obligatoire en matière pénale, facultative en
matière civile) ;
Un greffe ;
Un secrétariat du parquet.
Les tribunaux de première instance peuvent être divisés en chambres selon la
nature des affaires qui leur sont soumises (chambre civile, de statut personnel et
successoral, commerciale, sociale ou pénale…).
§2 : Attributions
Les tribunaux de première instance peuvent connaître de toutes les matières sauf
lorsque la loi attribue formellement compétence à une autre juridiction. C’est une
compétence générale qui s’étend à toutes les affaires civiles, immobilières, pénales
et sociales. Toutes les questions relatives au statut personnel, familial et
successoral relèvent également de la compétence du tribunal de première
instance, que ces questions mettent en cause des nationaux ou des étrangers.
En matière civile, lorsque le montant du litige est égal ou inférieur à 20 000
dirhams, les décisions du tribunal de première instance peuvent faire l’objet d’un
27
appel devant des chambres, dites chambres d'appel (qui siègent au tribunal), qui
connaissent de certains appels formés contre les jugements rendus par les
tribunaux de première instance en premier ressort.
Si la valeur du litige est supérieure à ce montant ou si elle est indéterminée, le
tribunal statue en premier ressort et dans ce cas l’appel peut s’exercer devant la
cour d’appel.
En matière pénale, les tribunaux de première instance sont compétents pour
juger les délits et certaines contraventions. En revanche, les crimes relèvent de la
compétence de la Cour d’appel. Le tribunal de première instance statue en
collégialité (trois Magistrats). Néanmoins, il peut aussi statuer à juge unique pour
certaines affaires.
Section 2 : Les Cours d’Appel
§1 : Organisation
Les cours d'appel sont une juridiction de second degré, dont le rôle est d'examiner
les recours en appel des décisions rendues par les juridictions inférieures, c'est-à-
dire les tribunaux de première instance.
La Cour d'appel comprend, sous l'autorité du premier président et suivant leur
importance, un certain nombre de chambres spécialisées dont une chambre de
statut personnel et successoral, une chambre sociale et une chambre criminelle.
À la tête de chaque chambre est placé un président de chambre. Toutefois, toute
chambre peut valablement instruire et juger, quelle qu’en soit la nature des
affaires soumises à ces cours, à l’exception des affaires relevant des sections de la
famille qui relèvent de la compétence exclusive de la chambre de statut personnel
et successoral.
Le ministère public est représenté aux audiences des cours d’appel par le
procureur général et ses substituts. Elles comportent également un ou plusieurs
magistrats chargés de l’instruction, un ou plusieurs magistrats chargés des
mineurs, un greffe et un secrétariat du parquet général.
En toute matière, l’audience est tenue et les arrêts rendus par un collège de trois
conseillers assistés d’un greffier, sauf si la loi en dispose autrement. La chambre
criminelle siège, en raison de la gravité des affaires qui lui sont confiées, avec cinq
Conseillers, un président de chambre et quatre conseillers.
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§2 : Attributions
Les cours d’appel, juridictions du second degré, examinent une seconde fois les
affaires déjà jugées en premier ressort par les tribunaux de première instance.
Elles connaissent donc des appels des jugements rendus par ces tribunaux ainsi
que des appels des ordonnances rendues par leurs présidents. Les chambres
criminelles des Cours d’appel constituent des formations particulières,
compétentes pour juger des crimes en premier et dernier ressort.
Section 3 : La cour de cassation
§1 : Organisation
C’est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire marocain. El le est présidée par
un Premier Président. Le ministère public y est représenté par le Procureur
Général du Roi assisté d’Avocats généraux. Elle comprend des présidents de
chambres et des conseillers, un greffe ainsi qu’un secrétariat du parquet général.
La Cour de Cassation comprend six chambres : une chambre civile (dite première
chambre), une chambre de statut personnel et successoral, une chambre,
commerciale, une chambre administrative, une chambre sociale et une chambre
pénale. Chaque chambre est présidée par un président de chambre et peut-être
divisée en sections. Toutefois, toute chambre peut valablement instruire et juger,
quelle que soit la nature des affaires qui lui sont soumises.
La Cour de Cassation est une juridiction collégiale. À ce titre, les audiences sont
tenues et les arrêts rendus par cinq magistrats. Dans certains cas, cette
collégialité est renforcée et les arrêts sont rendus par deux chambres réunies et
dans certaines affaires, par toutes les chambres réunies en assemblée plénière.
La présence du ministère public est obligatoire dans toutes les audiences.
§2 : Attributions
La Cour de Cassation contrôle la légalité des décisions rendues par les
juridictions de fond (si la loi a été appliquée ou non) et assure ainsi l’unité
d’interprétation jurisprudentielle.
La Cour Cassation ne constitue pas cependant un troisième degré de juridiction,
elle contrôle la conformité au droit sans réexaminer les faits et fixe le sens dans
lequel la règle de droit doit être appliquée.
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En principe, toute décision rendue en dernier ressort par les cours d’appel peut
faire l’objet d’un pourvoi en cassation.
Les attributions de la Cour de Cassation sont nombreuses et très diversifiées. De
la longue énumération donnée par l'article 353 du Code de procédure civile, on
cite:
Les recours formés contre les actes et décisions dans lesquels les juges
excèdent leurs pouvoirs;
Ou encore les instances en suspicion légitime, etc…
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qu’on peut classer dans trois catégories : civisme, protection des animaux et
préservation des biens d'autrui et de l'État.
Le juge de proximité ne peut, en aucun cas, prononcer des peines
d’emprisonnement. Ses décisions se limitent à des amendes allant de 200 à 1 200
DH.
Les juridictions de proximité sont instituées dans le ressort des tribunaux de
première instance, leur compétence territoriale englobe les collectivités locales
situées dans le ressort de ces tribunaux.
La procédure devant les sections des juridictions de proximité est orale, gratuite
et exempte de toutes taxes judiciaires.
Le juge de proximité procède, obligatoirement, avant l'examen de l'action, à une
tentative de conciliation. Si elle a lieu, il est procédé à l'établissement d'un procès-
verbal par lequel le juge constate cette conciliation. Si la tentative de conciliation
échoue, il statue, dans un délai de 30 jours, par un jugement non susceptible
d'aucune voie de recours. Néanmoins, la partie lésée peut, dans certains cas,
intenter un recours en annulation du jugement devant le président du tribunal de
première instance dans un délai de 8 jours à compter de la date de notification du
jugement.
Chapitre II : Les juridictions spécialisées
Elles sont :
Les Juridictions administratives;
Les Juridictions de commerce.
Section 1 : Les juridictions administratives
Les juridictions administratives comprennent d’une part, les tribunaux
administratifs et d’autre part, les cours d’appels administratives.
Les tribunaux administratifs sont régis par le dahir du 10 septembre 1993
instituant les tribunaux administratifs. Ils sont installés dans les principales
régions du Royaume (Rabat, Fès, Oujda Casablanca, Marrakech, Meknès, Agadir).
§1 : Organisation
Le tribunal administratif comprend :
Un président et plusieurs magistrats,
Un ou deux commissaires royaux à la loi et au droit, désignés par le
président du tribunal administratif pour une période de deux ans, parmi les
magistrats de celui-ci et sur proposition de l’assemblée générale. Ceux-ci
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jouent le rôle du ministère public mais de façon plus indépendante
puisqu’ils ne sont pas soumis au contrôle du pouvoir exécutif (le ministère
de la justice) ;
Un greffe.
Le tribunal administratif peut être divisé en plusieurs sections selon la nature des
affaires. Les audiences du tribunal administratif sont tenues et leurs jugements
rendus publiquement par trois magistrats, dont un président, assistés d’un
greffier. La présence du commissaire royal de la loi et du droit à l’audience est
obligatoire.
§2 : Attributions
Le tribunal administratif est doté d'une compétence générale en matière
administrative. De ce fait, il est habilité à juger en premier ressort par exemple :
Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions
des autorités administratives;
Les litiges relatifs aux contrats administratifs;
Le contentieux électoral ;
Le contentieux fiscal.
Les jugements rendus par les tribunaux administratifs sont susceptibles d’appel
devant les cours d’appel administratives.
Section 2 : Les juridictions de commerce
Les juridictions commerciales comprennent les tribunaux de commerce et les
cours d’appel de commerce.
§1 : Organisation
Les tribunaux de commerce comprennent :
Un président, des vice-présidents, des magistrats ;
Un ministère public composé d’un procureur du Roi, d’un ou de plusieurs
substituts ;
Un greffe et un secrétariat du parquet ;
Un magistrat du tribunal désigné par le président sur proposition de
l'assemblée générale pour l'application des jugements et des ordonnances.
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