Cours An Num SMP-S3 2016-2019
Cours An Num SMP-S3 2016-2019
Cours An Num SMP-S3 2016-2019
Analyse Numérique
Filière :
SMP - S3
Département de Mathématiques
Faculté des Sciences, Université Mohammed Premier,
Oujda.
https://sites.google.com/site/ebmermri
2016-2020.
Reférences
3 Interpolation polynomiale 25
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.2 Interpolation de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3 Interpolation d’une fonction continue par un polynôme . . . . . . . . . . . 27
5 Intégration numérique 33
5.1 Approximation par formule de quadrature . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
5.2 Détermination des poids d’une formule de quadrature . . . . . . . . . . . . 36
5.3 Formule du rectangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
5.4 Formule du trapèze . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
5.5 Formule de Simpson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
1 Systèmes linéaires
1.1 Rappel sur le calcul matriciel
On note par A = (aij ), i = 1, . . . , m, j = 1, . . . , n, une matrice de m lignes et n colonnes
dont les coefficients appartiennent à R. On dit que la matrice est d’ordre (m, n). Si n = m
on dit que A est une matrice carrée d’ordre n.
On note par I la matrice identité. La matrice B = At est le transposé de A, c’est à dire
bij = aji , ∀i, j.
- Une matrice carrée A est dite inversible s’il existe une matrice P telle que P A = I. On
note son inverse P par A−1 .
Soient A et B deux matrices d’ordre (m, n).
- La somme de A et B est donnée par :
Soient A une matrice d’ordre (m, n) et B une matrice d’ordre (n, p).
- Le produit de A et B est donné par :
∑
n
C = A.B avec cij = aik bkj , i = 1, . . . , m, j = 1, . . . , p.
k=1
- Soient A une matrice carrée d’ordre n et v un veccteur de Rn , v est dit vecteur propre
de A s’il existe un réel λ ∈ R tel que Av = λv. Le nombre λ est dit valeur propre.
- A est dite bande s’il existe un nombre k, 0 < k < n tel que aij = 0, pour tout |i − j| > k.
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a11 x1 = b1
a21 x1 + a22 x2 = b2
.. .. .. ..
. . . .
an1 x1 + an2 xn + · · · + ann xn = bn
x1 = b1 /a11 .
∑
i−1
xi = (bi − aij xj )/aii .
j=1
Cette méthode de résolution est dite “de décente” (forward substitution en anglais), s’écrit :
x1 = b1 /a11 ,
( )
∑i−1
xi = bi −
aij xj /aii , i = 2, . . . , n.
j=1
x1 := b1 /a11
Pour i :=(2 à n faire )
∑
i−1
xi := bi − aij xj /aii
j=1
Fin pour
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Cette méthode de résolution est dite de “remonté ” (back substitution en anglais), s’écrit :
x = bn /ann ,
n
∑n
x = (b − aij xj )/aii , i = n − 1, . . . , 1.
i i
j=i+1
xn := bn /ann
Pour i :=(n − 1 à 1 faire )
∑ n
xi := bi − aij xj /aii
j=i+1
Pin pour
(S2 ) ..
.
..
.
(2) (2) (2)
an2 x2 + · · · + ann xn = bn
(2)
Ensuite, on élimine l’inconnu x2 des lignes 3 à n du système (S2 ) (on suppose que a22 ̸= 0),
après un jeu d’opérations sur les lignes du système (S2 ) . De proche en proche à l’étape
(n − 1) on obtient le système triangulaire, équivalent au système de départ Ax = b,
suivant : (1)
(1)
a11 x1 + a12 x2 + · · · + a1n xn = b1
(1) (1)
(2) (2)
a22 x2 + · · · + a2n xn = b2
(2)
(Sn ) .. ..
. .
..
. ..
.
(n) (n)
ann xn = bn
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Commençons par décrire étape par étape la méthode de Gauss dans sa forme de base,
dite sans stratégie de pivot.
Etape 1 :
(i) Recherche d’un pivot non nul
(1)
L’un au moins des coefficients ai1 , i = 1, . . . , n, de la première colonne de la matrice A(1)
(1)
est non nul, car A(1) est inversible. Si a11 = 0, on choisit un des coefficients non nul de
(1)
la première colonne de A(1) soit ai1 , dit pivot. En suite on permute la ligne du pivot Li
avec la première ligne L1 du système (S1 ).
Matricielement, permuter deux lignes Li et Lj d’une matrice A revient à multiplier A à
gauche par une matrice de transposition P :
i j
1 | |
..
. | |
1 | |
i − − − 0 − − − 1 − − −
| 1 |
P = ..
| . |
| 1 |
j − − − 1 − − − 0 − − −
| | 1
..
| | .
| | 1
On a
{
1 si i = j,
det(P ) =
−1 sinon.
Après permutaion des lignes L1 et Li du système (S1 ) on obtient alors un nouveau système
(S̃1 ) : P (1) A(1) x = P (1) b(1) .
On note
Ã(1) = P (1) A(1) et b̃(1) = P (1) b(1) .
On a ã111 ̸= 0.
Ce qui donne
(1)
ãi1 (1)
a
(2) (1)
= ãij − (1) ã1j , i = 2, . . . , n, j = 1, . . . , n,
ij ã11
(1)
(2) (1) ãi1 (1)
bi = bi − (1) b̃1 i = 2, . . . , n.
ã11
Matricielement cela revient à multiplier à gauche le système (S̃1 ) : Ã(1) x = b̃(1) , par la
matrice
1 0 ... ... 0
ã(1)
− 21 1 0 ... ... 0
ã(1)
..
11
..
... ...
.
. 0
E (1) =
.. .. . . . . ..
. . . . .
.. .. .. ..
. 0
. . .
(1)
ãn1
− (1) 0 ... ... 0 1
ã11
On a
det(A(2) ) = det(E (1) ) det(P (1) ) det(A(1) ) = ± det(A(1) ) ̸= 0.
(2)
Etape 2 : La matrice A(2) est inversible, alors l’un au moins des coefficients ai2 , i = 2 . . . n
est non nul. On peut donc appliquer le même procédé à la matrice A(2) pour annuler tous
les éléments de la deuxième colonne de Ã(2) situés au dessous de la diagonale. On obtient
le système A(3) x = b(3) avec A(3) = E (2) P (2) A(2) et b(3) = E (2) P (2) b(2) .
avec
(1) (1)
ã11 ... ... ã1n (1)
b̃1
.. .. ..
0 . . .
(k−1)
.. .. b̃n
. . ã(k−1)
k−1,k . . . ...
(k−1)
ãk−1,n
. (k)
A(k) =
.. 0
(k)
akk . . . . . .
(k)
akn
b(k) = bk
. .
.. .. .. .. ..
. . .
.. .. .. .. ..
. . . . .
(k) (k) (k)
0 0 ank . . . . . . ann bn
(k)
Etape k : La matrice A(k) est inversible, alors l’un au moins des coefficients aik , i =
k, . . . , n est non nul. On peut donc appliquer le même procédé à la matrice A(k) pour
annuler tous les éléments de la k-ième colonne de Ã(k) situés au dessous de la diagonale.
On obtient le système
A(k+1) x = b(k+1) ,
avec A(k+1) = E (k) P (k) A(k) et b(k+1) = E (k) P (k) b(k) . La matrice E (k) est exprimée par
1
..
.
1 ãik
(k)
E (k) =
..
avec eik = , i = k + 1, . . . , n.
−ek+1,k . ãkk
(k)
.. ...
.
−enk 1
avec
(1) (1)
ã11 ... ... ã1n (1)
b̃1
... ..
0 .
(2)
b̃2
.. .. ..
. . ã(k) ... ...
(n)
ãkn .
=
kk
A (n)
.. .. et b(n) = .. .
. . .
.
.. .. (n−1) (n−1) (n−1)
. ãn−1,n−1 ãn−1,n b̃n−1
(n) (n)
0 ... ... 0 ann bn
b(n) = M b(1) = M b.
avec
M = E (n−1) P (n−1) E (n−2) P (n−2) . . . E (1) P (1) .
On a
{
1 si le nombre de permutations des lignes est pair,
det (M ) =
−1 si le nombre de permutations des lignes est impair.
Si on pose
U = A(n) = M A et c = b(n) = M b,
U x = c.
En résumé, la description de la méthode de Gauss est donnée par l’algorithme suivant :
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(k)
ãik
Li ← Li − (k)
Lk , i = k + 1, . . . , n.
ãkk
Ce qui donne
(k)
(k+1) (k) ãik (k)
aij
= ãij − (k) ãkj , i = k + 1, . . . , n, j = k, . . . , n,
ãkk
(k+1) (k)
(k) ãik (k)
= b̃i − (k) b̃k ,
bi i = k + 1, . . . , n.
ãkk
a1i1
Li ← Li − L1 , i = 2, 3.
a111
Pour i = 2 on a
(1)
a21
L2 ← L2 − (1)
L1 = L2 − L1 ⇒ L2 = (0, 1, −1, 1).
a11
Pour i = 3 on a
(1)
a31 3
L3 ← L3 − (1)
L1 = L3 + L1 ⇒ L3 = (0, −4, 11/2, −5/2).
a11 2
D’où
2 −4 3 −3
1
A(2) = 0 1 −1 et b(2) = .
11 −5
0 −4
2 2
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(2)
Etape k = 2 : le pivot est a22 = 1 ̸= 0. On remplace la ligne 3 du système (A(2) , b(2) )
par
(2)
a 3 3
L3 ← L3 − 32 (2)
L 2 = L 3 + 4L 2 ⇒ L 3 = (0, 0, , ).
a22 2 2
On obtient alors
2 −4 3 −3
A(3) = 0 1 −1 et b(3) = 1 .
3 3
0 0
2 2
En fin la résolution du système Ax = b revient à résoudre le système triangualire
A(3) x = b(3) :
2x1 − 4x2 + 3x3 = −3
x2 − x3 = 1
3 −5
x3 = .
2 2
Exemple 2 : Considérons le système linéaire Ax = b avec :
0 1 3 1
A = 5 2 3 et b = 4
6 8 1 1
(1)
Etape 1 : On remarque que le pivot a11 = 0, donc on procède à une permutation de
la ligne 1 avec une autre ligne du système, choisissant, par exemple, la ligne 2. Donc le
nouveau système devient Ã1 x = b̃1 , avec
5 2 3 4
1
à = 0 1 3 (1)
et b = 1 .
6 8 1 1
On remplace les lignes Li , i = 2, 3 par
(1)
ãi1
Li ← Li − (1)
L1 .
ã11
La matrice Ã(1) contient déjà un 0 dans la première colonne de la ligne 2, donc on passe
à la ligne 3 :
(1)
ã31 6
L3 ← L3 − (1)
L1 = L3 − L1 ⇒ L3 = (0, 28/5, −13/5, −19/5).
ã11 5
Donc le nouveau système est donné par
5 2 3 4
A(2) = 0 1 3 et b(2) = 1 .
0 28/5 −13/5 −19/5
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On obtient L3 = (0, 0, −97/5, −47/5). Donc le nouveau système est donné par
5 2 3 4
A(3) = 0 1 3 et b(3) = 1 .
0 0 −97/5 −47/5
(k)
Stratégie du pivot partiel : A chaque étape k, on choisit comme pivot ãkk l’élément
(k)
aik , k ≤ i ≤ n, le plus grand en valeur absolue :
(k) (k)
ãkk = max |a(ik) |.
i=k,...,n
Donc on permute la ligne k du système avec la ligne où se trouve le pivot de plus
(k)
grande valeur absolue, pour avoir un système (S̃k ) avec ãkk est le plus grand des
(k)
éléments ãik , k ≤ i ≤ n. Puis on applique l’élimination de Gauss.
(k) (k)
Stratégie du pivot total : A l’étape k, on choisit comme pivot ãkk l’élément aij , k ≤
i, j ≤ n, le plus grand en valeur absolue :
(k) (k)
ãkk = max |a(ij) |.
i,j=k,...,n
Si cet élément n’est pas sur la k-ième colonne, il faut donc multiplier à droite de la
matrice A(k) par une matrice de transposition, pour permuter les colonnes.
Remarquons que les permutations des colonnes de A correspondent aux permuta-
tions des inconnus xi , i = 1, . . . , n, dans le vecteur x. Il est donc important à
chaque étape k de mémoriser les permutations des colonnes k et j que l’on a exe-
cutées (j = k s’il n’y a pas de permutation avce la colonne k). Pour ce faire, nous
définissons un n-vecteur p initialisé à p = (1, 2, 3, . . . , n) et effectuant la perumtation
suivante : p(k) ↔ p(j), pour indiquer que la k-ième composante du vecteur résultat
contient l’inconu xj et la j-ième composante contient l’inconu xk .
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1.2.4 Décomposition LU
Soit A une matrice carrée et inversible d’ordre n. On suppose qu’on veut résoudre m
systèmes linéaires avec la même matrice A :
Axr = br , r = 1, . . . , m.
Dans ce cas il serait coûteux d’appliquer m fois le procédé d’élimination de Gauss car les
opérations sur la matrice A seraient m fois les mêmes. Supposons qu’on peut décomposer
la matrice A sous la forme A = LU avec L et U sont deux matrices triangulaires inférieure
et supérieure, respectivement. Donc pour chaque donnée br ∈ Rn , r = 1, . . . , m, on résoud
le système :
Axr = LU xr = br , r = 1, . . . , m.
Il suffit donc de résoudre successivement les systèmes suivants :
{
Ly r = br ,
r = 1, . . . , m.
U xr = y r ,
Théorème 1.1 Soit A une matrice d’ordre n dont toutes les sous matrices principales :
a11 . . . a1k
.. , k = 1, . . . , n,
Ak = ... .
ak1 . . . akk
U = A(n) = M A,
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(1) (1) (1) (1)
u11 . . . . . . . . . u1n ã11 . . . . . . . . . ã1n
.. .. .. ..
0 . . 0 . .
..
U = ... ..
. u(k) (k)
. . . ukn = . ..
. ã(k) (k)
. . . ãkn = A(n)
kk kk
.. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . .
(n) (n)
0 ... ... 0 unn 0 ... ... 0 ann
Calcul de L : On a
1
..
.
(k)
ãik
E (k) =
1
avec eik = (k)
, i = k + 1, . . . , n.
−ek+1,k
... ãkk
..
.
−enk 1
On vérifie que
1
..
.
(E k )−1 =
1 ,
..
ek+1,k .
..
.
enk 1
et que
1 0 ... ... 0
.. ..
e21 1 . .
.. ..
. e32 .
L = (E (1) )−1 (E (2) )−1 . . . (E (n−1) )−1 = .. ..
..
.
..
. .
.
.. ..
. . 1 0
en1 en2 . . . en,n−1 1
Ax = b ⇔ LU x = P b.
Algorithme 4 : Décomposition LU
(k)
ãik
Li ← Li − (k)
Lk , i = k + 1, . . . , n.
ãkk
Ce qui donne
(k)
(k+1) (k) ãik (k)
aij = ãij − ã ,
(k) kj
i = k + 1, . . . , n, j = k, . . . , n,
ãkk
Fin Pour
On obtient alors
U = A(n) .
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Etape k=1 :
(1)
• Construction de la première colonne de L : Le pivot est a11 = 2. La première
colonne de L est
(1) (1)
a21 a31
l11 = 1, l21 = (1)
= 1 et l31 = (1)
= −3/2.
a11 a11
• Construction de A(2) :
(1)
a21
L2 ← L2 − (1)
L1 = L2 − L1 .
a11
L2 = (0 1 − 1) + (−2 4 − 3) = (0 1 − 1).
(1)
a31
L3 ← L3 −
L = L3 + 3/2L1 .
(1) 1
a11
L3 = (−3 2 1) + 3/2(2 − 4 3) = (0 − 4 11/4).
On obtient
2 −4 3
0 1 −1 .
0 −4 11/2
Etape k=2 :
(2)
• Construction de la deuxième colonne de L : Le pivot est a22 = 1. La deuxième
colonne de L est :
(2)
a32
l12 = 0, l22 = 1, et l32 = (2)
= −4.
a22
• Construction de A(3) :
(2)
a32
L3 ← L3 − (2)
L2 = L3 + 4L2 .
a22
L3 = (0 − 4 11/2) + (0 4 − 4) = (0 0 3/2).
On obtient
2 −4 3
A(3) = 0 1 −1 .
0 0 3/2
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D’où
2 −4 3 1 0 0
U = 0 1 −1 et L= 1 1 0 .
0 0 3/2 −3/2 −4 1
∀x ̸= 0, xt Ax > 0.
Théorème 1.2 Soit A une matrice symétrique définie positive, alors il exsiste au moins
une matrice triangulaire inférieure L telle que
A = LLt .
De plus, si on impose aux éléments diagonaux de L d’être positifs, cette décomposition est
unique.
Détermination pratique de L
On a
∑
n
A = LL ⇒ aij =
t
lik ljk , i, j = 1, . . . , n.
k=1
∑
min(i,j)
aij = lik ljk , i, j = 1, . . . , n.
k=1
∑
j
aij = lik ljk , i = j, . . . , n.
k=1
D’où en particulier on a { 2
a11 = l11
ai1 = li1 l11 , i = 2, . . . , n.
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Et nous avons
∑
j
∑
j−1
aij = lik ljk = lij ljj + lik ljk , i = j + 1, . . . , n,
k=1 k=1
v
u
u ∑
j−1
ljj = tajj − 2
ljk ,
k=1
Pour j = 2, . . . , n on calcule
∑
j−1
aij − lik ljk
lij = k=1
, i = j + 1, . . . , n.
ljj
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Ax = b. (1)
Supposons qu’elle existe une matrice B et un vecteur l tels que la solution de (1) est
également solution de
x = Bx + l. (2)
On peut construire une méthode itérative de la façon suivante :
{ 0
x arbitraire
(3)
xk+1 = Bxk + l, k ≥ 1.
On dira que la méthode itérative (3) est convergente si et seulement si xk converge vers
x quand k tend vers +∞ et ceci pour tout vecteur initial x0 .
Supposons qu’on puisse écrire A sous la forme
A=M −N
avec M une matrice inversible facile à inverser. Donc on peut écrire le système (1) sous
la forme
(M − N )x = b
qui est équivalent à
x = M −1 N x + M −1 b = Bx + l, (4)
avec B = M −1 N et l = M −1 b. Appliquant la méthode itérative (3) à (4) on obtient :
{ 0
x arbitraire
(5)
xk+1 = M −1 N xk + M −1 b, k ≥ 1.
A = D − E − F,
dii = aii , i = 1, . . . , n,
0 ... ... 0 0 a12 . . . . . . a1n
... .. .. . . . . ..
a21 . . . . .
−E =
..
.
..
.
−F = . .. ..
.
.. .. .. .. . .
. . . . .. . . an−1,n
an1 . . . . . . an−1,n−1 0 0 ... ... 0
a11 0 ... ... 0
... ... ..
0 .
D=
..
.
..
.
..
.
..
.
.. .. ..
. . . 0
0 . . . . . . 0 ann
M =D et N = E + F.
Tant que le critère d’arrêt n’est pas satisfait, repeter sur k l’algorithme suivant :
−1 ∑
n
bi
xk+1
i = aij xkj + , i = 1, . . . , n.
aii j=1,j̸=i aii
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On obtient
1
xk+1
1 = (−a12 xk2 − · · · − a1n xkn + b1 )
a11
1
xk+1
2 = (−a21 xk1 − a23 xk3 − · · · − a2n xkn + b2 )
a22
..
.
1
xk+1
n = (−an1 xk1 − · · · − an,n−1 xkn−1 + bn ).
ann
Théorème 1.3 Soit A une matrice inversible d’ordre n à diagonale strictement domi-
nante, c’est à dire
∑
n
|aii | > |aij |, i = 1, . . . , n,
j=1,j̸=i
M = D − E et N = F.
On suppose toujours que les aii ̸= 0, i = 1, . . . , n. Donc la matric M est inversible, d’où
le système itératif (5) devient :
{ 0
x arbitraire
(7)
xk+1 = (D − E)−1 F xk + (D − E)−1 b.
La matrice (D − E)−1 F est appelée matrice de Gauss Seidel associée à A. D’après (7)
on a
Dxk+1 = Exk+1 + F xk + b.
Etant donné xk , on a à résoudre un système triangulaire inférieur pour avoir la solution
xk+1 . L’algorithme de Gauss Seidel est donné par :
1 ∑ 1 ∑
i−1 n
bi
xk+1
i =− aij xj −
k+1
aij xkj + , i = 1, . . . , n.
aii j=1 aii j=i+1 aii
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On obtient :
( )
1 ∑
n
xk+1
1 = − a1j xkj + b1
a11
( j=2 )
1 ∑n
xk+1
2 = −a21 x1 −
k+1 k
a2j xj + b2
a22
( j=3 )
1 ∑ n
xk+1
3 = −a31 xk+1
1 − a32 xk+1
2 − a2j xkj + b3
a33 j=4
..
.
1 ( )
xk+1
n = −an1 xk+1
1 − an2 xk+1
2 − · · · − an,n−1 xk+1
n + bn .
ann
Remarque 1.2 Dans la méthode de Gauss-Seidel, la composante xk+1 i est calculée à par-
tir de (i − 1) premières composantes de xk+1 et (n − i) dernières composantes de xk . On
peut donc remplacesr en mémoire machine, au fur et à mesure du calcul, les composantes
xki par xk+1
i , i = 1, . . . , n, qui nécessite seulement n places mémoires au lieu de 2n pour
la méthode de Jacobi, pour stocker xk et xk+1 .
Théorème 1.4 Si A est une matrice inversible à diagonale strictement dominante, alors
la méthode de Gauss Seidel est convergente.
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∑
n
f (xi ) = αj fj (xi ) ≃ yi , i = 1, . . . , m,
j=1
r = ∥Aα − b∥22 .
∑m
On rappelle que pour v ∈ Rm , on a ∥v∥22 = i=1 vi2 .
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Nous considérons ici les systèmes surdeterminés. Le problème est donc de rechercher x
réalisant le minimum de :
∥b − Ax∥22 = (b − Ax, b − ax),
c’est à dire
∥b − Ax∥22 ≤ ∥b − Ay∥22 , ∀y ∈ Rn .
On dira dans ce cas qu’on cherche une solution de Ax ≃ b au sens des moindres carrés.
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Théorème 2.1 Soit A une matrice d’ordre (m, n) de rang n. Alors il existe un et un
seule vecteur x minimisant
J(x) = ∥b − Ax∥22 .
De plus ce vecteur est la solution du système :
At Ax = At b.
∂J
(x) = 0, i = 1, . . . , n.
∂xi
At Ax = At b.
3 Interpolation polynomiale
3.1 Introduction
Supposons qu’on a un ensemble de n + 1 points Mi = (xi , yi ) distincts repartis sur le plan.
Le problème d’interpolation polynomiale consiste à trouver un polynôme P de degré n :
P (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + · · · + an xn
tel que
P (xi ) = yi , i = 0, . . . , n. (9)
Les n + 1 relations dans (9) s’écrivent
Ax = b (11)
avec
1 x0 x20 . . . xn0 a0 y0
1 x1 x21 . . . xn1 a1 y1
.. .. .. .. ..
A= . . . , x= . et b = . .
.. .. .. .. ..
. . . . .
1 xn x2n . . . xnn an yn
La matrice A est dite matrice de Vendemande associée aux points x0 , x1 , . . . , xn . On
distingue deux types d’intepolation :
On a par exemple
(x − x1 )(x − x2 ) · · · (x − xn )
φ0 (x) = ,
(x0 − x1 )(x0 − x2 ) · · · (x0 − xn )
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(x − x0 )(x − x1 ) · · · (x − xn−1 )
φn (x) = .
(xn − x0 )(xn − x1 ) · · · (xn − xn−1 )
On vérifie que les ploynômes φ0 , φ1 , . . . , φn sont linéairement indépendants, donc ils for-
ment une base de l’espace des polynômes de degré n : Pn .
Exemple 1 : Soient trois points M0 = (−1, 2), M1 = (0, 1) et M2 = (1, −1). La base de
Lagrange de P2 associée aux points x0 = −1, x1 = 0 et x2 = 1 est donnée par
(x − x1 )(x − x2 ) x(x − 1)
φ0 (x) = = .
(x0 − x1 )(x0 − x2 ) 2
(x − x0 )(x − x2 )
φ1 (x) = = 1 − x2 .
(x1 − x0 )(x1 − x2 )
(x − x0 )(x − x1 ) (x + 1)x
φ2 (x) = = .
(x2 − x0 )(x2 − x1 ) 2
On vérifie que
P (xi ) = f (xi ), i = 0, . . . , n.
Théorème 3.1 Supposons que f est (n + 1) fois continûement dérivable sur l’intervalle
[a, b]. Alors on a l’estimation d’erreur suivante :
( )n−1
1 b−a dn+1 f (t)
max |f (t) − P (t)| ≤ max | |
t∈[a,b] 2(n + 1) n t∈[a,b] dtn+1
avec fi : I ⊂ Rn → R.
• soit f (b0 )f (c0 ) < 0, donc la racine de f existe dans l’intervalle ]c0 , b0 [, on pose
ensuite c1 = c0 +b 2
0
, a1 = c0 et b1 = b0 .
On poursuit ainsi la dichotomie sur l’intervalle [a1 , b1 ]. On obtient une suite de valeurs
approchées de f (x) = 0 :
a0 + b0 a 1 + b1 a n + bn
c0 = , c1 = , . . . , cn = .
2 2 2
On vérifie que
b−a
|cn − x| < .
2n+1
Algorithme 8 : Algorithme de Dichotomie
ε donné
c := a+b
2
Tanque f (c) > ε faire
Si f (a)f (c) < 0 alors
b:=c
c:=(a+b)/2
Finsi
Si f (c)f (b) < 0 alors
a:=c
c:=(a+b)/2
Finsi
FinTanque
√
Exemple 1 : On cherche une approximation de la valeur 2 par la méthode de di-
chotomie. Nous considérons
√ la fonction f (x) = x2 − 2 sur l’intervalle [0, 8], donc la
solution de f (x) = 0 est 2.
Les itérations de la méthode de dichotomie appliquée à la fonction f sur l’intervalle [0, 8],
on se limite à trois itérations, sont données par le tableau suivant :
Itération : i ai bi ci f (ci ) f (ai ) f (bi )
0 0 8 4 14 -2 62
1 0 4 2 2 -2 14
2 0 2 1 -1 -2 2
3 1 2 3/2 1/4 -1 2
√
La valeur approchée de 2 à l’itération 3 est c3 = 3/2.
b0 −a0
L’estimation de l’erreur est donnée par 2n+1
= 1/2.
f (x) = 0 ⇔ F (x) = x.
Exemple 2 : Soit
f (x) = x3 − ex + 1,
alors on peut prendre par exemple
On a
F1 (x) = x ⇔ f (x) = 0 et F2 (x) = x ⇔ f (x) = 0.
1. F (I) ⊂ I.
Alors pour tout x0 ∈ I, le procédé itératif (13) est convergent et on a xn → x, où x est le
point fixe de F . De plus on a
Remarque 4.1
• Si F est de classe C 1 sur [a, b] et |F ′ (x)| < 1 pour tout x ∈]a, b[, alors le théorème 4.1
s’applique.
|xn+1 − xn | < ε
f (x0 )
f (x1)
f (x2)
x x2 x1 x0
Théorème 4.2 (convergence locale) Soit f ∈ C 2 ([a, b], R). On suppose q’il existe x ∈]a, b[
tel que f (x) = 0 et f ′ (x) ̸= 0. Alors pour x0 assez proche de x, la suite définie par le
procédé intératif (14) converge vers x.
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f (x) = x2 − y.
x0 > 0 donné,
f (xn ) x2 − y
xn+1 = xn − ′ = xn − n .
f (xn ) 2xn
On note que la convergence de xn → x de cette méthode est moins rapide que celle de
Newton-Raphson.
Interpretation géométrique
f (x0 )
f (x1)
f (x2)
x x2 x1 x0
5 Intégration numérique
5.1 Approximation par formule de quadrature
∫b
Soit f : [a, b] → R une fonction continue, le calcul de l’integrale a f (x)dx n’est pas
toujours possible de l’effectuer. On désire approcher numériquement la quantité
∫ b
f (x)dx.
a
Pour ce faire on commence par partitionner l’intervalle [a, b] en sous intervalles [xi , xi+1 ] ⊂
[a, b], i = 0, 1, . . . , n − 1. Soit
h = max |xi+1 − xi |.
0≤i≤n−1
Une partition de l’intervalle est dite uniforme si tous les sous intervalles sont de longueurs
égales. Dans ce cas on pose
b−a
h= et xi = a + ih, i = 0, 1, . . . , n.
n
On a
∫ b n−1 ∫
∑ xi+1
f (x)dx = f (x)dx.
a i=0 xi
∫1
On va définir la formule de quadrature pour approcher numériquement −1
g(t)dt.
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Définition 5.1 Soit g une fonction continue sur [−1, 1], la formule de quadrature
∑
m
J(g) = wj g(tj )
j=1
est définie par la donnée de m points 1 ≤ t1 < t2 < · · · < tm ≤ 1 appelés points
d’intégration, et m nombres réels w1 , w2 , . . . , wm appelés poids de la formule de quadrature.
∫1
La quantité −1
gi (t)dt dans la relation (15) est approchée par
∫ 1 ∑
m
gi (t)dt ≃ J(gi ) = wj gi (tj ).
−1 j=1
∫ xi+1
Donc la quantité xi
f (x)dx est approchée par la valeur suivante :
∫
xi+1 − xi ∑
m
xi+1
xi+1 − xi
f (x)dx ≃ J(gi ) = wj gi (tj ).
xi 2 2 j=1
∑ ∑ ( )
xi+1 − xi ∑
n−1 n−1 m
xi+1 − xi tj + 1
Lh (f ) = J(g) = wj f xi + (xi+1 − xi ) . (17)
i=0
2 i=0
2 j=1
2
∑
2
J(g) = wj g(tj ) = g(−1) + g(1)
j=1
où x0 , x1 , . . . , xn est une subdivision de l’intervalle [a, b]. Cette integrale qui correspond
à l’aire des trapèzes hachurés de la figure 4.
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t
t 1 = -1 0 t2 = 1
∫b
Figure 4: Formule du trapèze pour a
f (x)dx.
∫b
On va maintenant estimer l’erreur entre la valeur exacte de l’integrale a
f (x)dx et la
valeur approchée Lh (f ) donnée par la relation (17).
∫1
Définition 5.2 On dit que la formule de quadrature pour calculer numériquement −1
g(t)dt :
∑
m
J(g) = wj g(tj )
j=1
est exacte pour des polynômes P de degré r. Soit f : [a, b] → R une fonction (r + 1) fois
continûement dérivable sur [a, b], et soit Lh (f ) la formule de quadrature définie par (17),
alors il existe une constante c indépendante du choix des points xi , telle que
∫ b
| f (x)dx − Lh (f )| ≤ chr+1 .
a
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Soient f est une fonction deux fois continûement dérivable sur [a, b] et Lh (f ) l’approximation
∫b
de a f (x)dx, alors le théorème 5.1 fournit l’estimation de l’erreur suivante :
∫ b
| f (x)dx − Lh (f )| ≤ ch2 .
a
b−a
On suppose que l’intervalle [a, b] est divisé en n parties égales, c’est à dire h = n
. On
remarque que si n est multiplié par deux, l’erreur est divisée par quatre.
Les fonctions φ1 , . . . , φm constituent une base de l’espace des polynômes de degré (m−1) :
Pm−1 dite la base de Lagrange.
Soit g : [−1, 1] → R une fonction continue, et soit g̃ son interpolant aux points t1 , . . . , tm
défini par
∑
m
g̃(t) = g(tj )φj (t).
j=1
Puisque les φj sont des polynômes de degré m − 1, alors g̃ est un polynôme de degré
m − 1. On a ∫ 1 ∫ 1
∑
m
g̃(t)dt = g(tj ) φj (t)dt.
−1 j=1 −1
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pour que
∑
m
J(g) = wj g(tj )
j=1
∫1
soit une approximation de −1
g(t)dt.
Théorème 5.2 Soient t1 < t2 < · · · < tm , m points de l’intervalle [−1, 1] et soit
φ1 , φ2 , . . . , φm la base de Lagrange de l’espace Pm−1 associée à ces m points. Alors la
formule de quadrature
∑m
J(g) = wj g(tj )
j=1
On a ∫ 1
w1 = φ1 (t)dt = 2.
−1
g
g (0)
t
-1 t 1= 0 1
∫b
Soit f : [a, b] → R une fonction continue. L’approximation de a
f (x)dx par la
méthode du rectangle est donnée par
∑
n−1
xi+1 − xi ∑
n−1
xi + xi+1
Lh (f ) = J(g) = (xi+1 − xi )f ( ).
i=1
2 i=1
2
D’après le théorème 5.2, la méthode du rectangle est exacte pour les polynômes de degré 0.
On montre aussi que cette méthode est exacte pour les polynômes de degré 1. En effet,
soit P un polynôme de degré 1 : P (t) = αt + β. On a
∫ 1
P (t)dt = 2β = 2P (0) = J(P ).
−1
∑
n−1
xi+1 − xi ∑
n−1
xi+1 − xi
Lh (f ) = J(g) = (f (xi ) + f (xi+1 )) .
i=0
2 i=0
2
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D’après le théorème 5.2 la formule du trapèse est exacte pour les polynômes de degré 1.
L’estimation du théorème 5.1 devient :
∫ b
| f (x)dx − Lh (f )| ≤ ch2 .
a
∑
n−1 ∑
n−1 ( )
xi+1 − xi xi+1 − xi xi + xi+1
Lh (f ) = J(g) = f (xi ) + 4f ( ) + f (xi+1 ) .
i=0
2 i=0
6 2
D’après le théorème 5.2 la formule de Simpson est exacte pour les polynômes de degré 2.
L’estimation du théorème 5.1 devient :
∫ b
| f (x)dx − Lh (f )| ≤ ch3 .
a
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Donc on obtient {
u(xi+1 ) = hf (xi ) + (1 − h)u(xi ),
u(x0 ) = α.
Posons
T
h = tn+1 − tn =, n = 0, 1, . . . , N − 1.
N
On approche u′ (tn ), n = 1, . . . N − 1, par
u(tn+1 ) − u(tn )
u′ (tn ) ≃ .
h
Soit un l’approximation de u(tn ). On présente ici deux schémas d’approximation du
problème (19).
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Le schéma d’Euler progressif est un schéma explicite car il permet d’expliciter un+1 en
fonction de un :
un+1 = un + hf (un , tn ).
Le schéma d’Euler rétrograde est un schéma implicite car il ne permet pas d’expliciter
directement un+1 en fonction de un lorsque f n’est pas triviale :
Remarque 6.1 Il semble que le schéma d’Euler progressif soit préferable au schéma
d’Euler rétrograde puisque ce dernier n’est pas explicite. Cependant le schéma progressif
n’est pas toujours stable c’est à dire le schéma peut ne pas converger pour toute solu-
tionj initiale u0 si le pas de discretisation n’est pas bien choisi. Mais le schéma d’Euler
rétrograde est inconditionnelement stable.
Exemple 3 : Soit f (x, t) = −βx avec β un réel positif. Considérons le problème suivant :
{ ′
u (t) = f (u(t), t) = −βu(t) si t ∈]t0 , t0 + T [,
u(t0 ) = u0 .
On obtient
un+1 = (1 − hβ)un
et par suite
un+1 = (1 − hβ)n+1 u0 , n = 0, . . . , N − 1. (20)
On obtient alors
( )n
un 1
u n+1
= −hβu n+1
+u n
⇒ un+1
= = u0 .
1 + hβ 1 + hβ
Le schéma qu’on obtient est un schéma explicite puisque la fonction f est simple.
√
Exemple 4 : Soit f (x, t) = x. Considérons le problème suivant :
{ √
u′ (t) = f (u(t), t) = u(t) si t ∈]t0 , t0 + T [,
u(t0 ) = u0 .
On obtient √
un+1 = h un + un , n = 0, . . . , N − 1.
On obtient alors √
un+1 = h un+1 + un .
Le schéma qu’on obtient est un schéma implicite.
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Méthode de Heun
p1 = f (un , tn ),
p2 = f (un + hp1 , tn+1 ), (l’expression de f (ũn+1 , tn+1 ), en utilisant (23))
h
un+1 = un + (p1 + p2 ), (le calcul de un+1 par (24))
2
u0 = u0 .
Si nous intégrons le membre de droite de (21) par la méthode du rectangle, nous obtenons
le schéma suivant, dit méthode d’Euler modifiée :
p1 = f (un , tn ),
p2 = f (un + h2 p1 , tn + h2 ),
un+1 = un + hp2
u0 = u0 .
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Les deux méthodes de Heun et d’Euler modifiée font partie des méthodes de Runge-Kutta
d’ordre 2, c’est à dire l’estimation d’erreur est d’ordre deux :
|u(tn ) − un | ≤ ch2 ,
p1 = f (un , tn ),
p2 = f (un + h2 p1 , tn + h2 ),
p3 = f (un + h2 p2 , tn + h2 ),
p4 = f (un + hp3 , tn+1 ),
un+1 = un + h6 (p1 + 2p2 + 2p3 + p4 ),
u0 = u0 .
La méthode de Runge-Kutta classique est clairement une méthode explicite. De plus est
une méthode d’ordre 4 en h, c’est à dire
|u(tn ) − un | ≤ ch4 ,