Généralités :

Contexte : La Belle Epoque désigne une période historique donné aux années 1871 à 1914. Cette période
débute après la guerre franco-prussienne et la signature du Traité de Francfort, en 1871. Elle se termine au
début de la 1ère GM en 1914. C’était une période de prospérité économique et sociale des pays en Europe.
La politique économique n'est plus tournée vers l'armement et le financement des armées, mais vers les
avancées technologiques, scientifiques et culturelles.
En France la IIIe République est déclarée offre une ère de stabilité démocratique et de prospérité après 7
régimes politiques différents au cours du seul XIXe siècle. La "vie bourgeoise" prospère dans les capitales
et les grandes villes. C’est également pendant la Belle époque que se développe la révolution industrielle,
surtout au Royaume Uni et allant de pair avec le progrès technique, le concept de consommation et
d’industrialisation de masse.

Naissance : L’art nouveau se développe entre 1890 et 1914. Les origines de l’AN viennent du mou-
vement anglais « Arts and Crafts » datant la seconde moitié du XIXe siècle. Comme L'Arts and
Crafts, l’art nouveau avait pour but de s’opposer à l'industrialisation croissante en Europe et à la
montée de la production industrielle de masse, perçues comme néfastes pour l'artisanat traditionnel.
Il s’apparente donc à une revalorisation du travail ouvrier, à la création d’œuvres /objets aussi beaux
que fonctionnel grâce aux innovations techniques découvertes. Le pionner et premier promoteur de
l’AN est l’architecte anglais William Morris. Il voulait relancer au RU l’art de l’ébénisterie, de la
poterie, de l’émaillage, en renouant avec un retour à la nature et la simplicité.
En France, l'Art nouveau va émerger grâce au marchand d'art Siegfried Bing qui ouvre une galerie
dans le 9e arrondissement de Paris, la Maison de l'Art nouveau, en 1895. Il fait ainsi connaître aux
Parisiens des objets d'art venus du Japon et de Chine, qui deviennent sources d'inspiration pour les
artistes. Mais c’est lors de l’exposition universelle de 1900 que l’AN à Paris devient un mouvement
international. En plus de la présentation de la tour Eiffel, Emile Gallé, célèbre décorateur Français,
y présente une nouvelle forme de mobilier, inspirée de la nature et qu’il appelle « Modern Style » le
nom de l’AN en anglais. La 1ère GM signe de la fin des inspirations libres et volubiles de l’Art nou-
veau. Il cédera la place au style Art déco qui promeut un retour au classicisme.
Thèmes/notions :
L’art nouveau touche à tous les domaines artistiques mais a surtout été innovant concernant
l’architecture, les arts appliqués et le graphisme.
Il s’inspire principalement de la Nature, et représente des sujets naturalistes comme les fleurs, les
plantes, les animaux. Il y a un retour à la couleur qui sont très présentes mais douces. Au niveaux
des formes, elles sont très arrondies et asymétriques comme les mouvements de la nature, on re-
trouve des courbes et arabesques emblématique du courant (nom art nouille).
L’autre inspiration principale sont les femmes, très théâtralisées, représentées de façon sensuelle
avec des formes idéalisées et séduisantes. Elles étaient très présentes dans la publicité pour vendre
des produits aux consommateurs.
Autres domaines artistiques
L'architecture de Art Nouveau se tourne vers la modernité en introduisant des matériaux comme le
fer, le verre et le ciment. Au niveau du design l’esthétique est fortement similaire. Le mouvement
est caractérisé par son côté quasi purement décoratif. Toutes ces ornementations, qui seront par
ailleurs plus tard considérées comme des « fantaisies » par les artistes Art Déco, sont permises
grâce aux progrès technique, notamment la maîtrise progressivement du béton et du métal.
Nous allons nous intéresser aux arts qui fait partie des expressions les plus achevées de l’AN. Le
terme design qui désigne les objets d’usage courant, naît avec l’AN. Les artistes de l’AN font de
l’ustensile un objet artistique accessible à tous, et en lui conférant élégance et fonctionnalité.
Artistes principaux
En France le chef de file de l’AN est Hector Guimard. C’est le principal représentant français de
l’Art Nouveau en France et à l’étranger. Il est né en 1867 à Lyon et meurt à ny en 1942. Dès 1882, il
entre à l’École des arts décoratifs de Paris et fréquente la section d’architecture puis en 1885 il
fréquente l’atelier libre de Gustave Raulin. Mais il délaisse les cercles académiques pour se
rapprocher des peintres et sculpteurs novateurs de la fin du 19e siècle. Il renonce aussi au
traditionnel séjour en Italie au profit de l’Angleterre, et c’est là-bas s’intéresse au courant Arts and
Crafts, inspiration de l’AN. En Belgique, il fait la rencontre décisive de Victor Horta qui va devenir
son inspiration pour l’avenir.
De 1895-1898, Guimard construit l’œuvre qui le rendra célèbre, le Castel Béranger, un immeuble de
rapport. Il y développe ses principes esthétiques très personnels : la ligne « en coup de fouet »et les
formes organiques. Il emploi des matériaux nouveaux ou dépréciés comme le fer, la fonte, la
céramique ou la brique. En plus de concevoir les bâtiments il en réalise aussi l’intérieur avec les
meubles, les décorations, les lampes donc les œuvres de second plan.
En 1900, pendant l’Exposition universelle, il reçoit la commande pour les entrées du métro parisien.
Mais l’art de Guimard est très controversé et critiqué et il devient l’image d’une certaine décadence
des mœurs. Son travail est méprisé à partir de 1914 et il décide de s’exiler aux US. Son œuvre est
ensuite largement détruite.
Alphons Mucha : domaine des arts graphiques
C’est un affichiste, graphiste et peintre tchécoslovaque. Il arrive à Paris en 1887 à l’âge de 17 ans et
acquiert une petite notoriété d’illustrateur qui lui vaut d’être embauché par la prestigieuse maison
d’édition Armand Colin. Il devient célèbre en 1894 lorsque Sarah Bernhardt, actrice célèbre à cette
époque, commande de toute urgence une affiche pour sa nouvelle pièce, Gismonda, jouée au théâtre
de la Renaissance. Par un hasard de circonstances, c’est Mucha qui compose l’affiche. Elle est telle-
ment séduite par son style qu’elle embauche l’artiste pour six ans. Les affiches connaissent un suc-
cès retentissant, de sorte qu’elles deviennent tout de suite des objets de collection. Il reçoit même
une médaille d’argent lors de l’Exposition universelle de 1900.
Gustav Klimt : peinture
C’est un peintre autrichien. Il suit des études artistiques à Vienne puis fait ses débuts dans la décora-
tion. En 1883, il crée un atelier avec son frère orfèvre et gagne une reconnaissance officielle grâce à
son travail. Puis il se détache progressivement de l’académisme pour fonder en 1897, la Sécession
autrichienne ou lui et d’autres artistes se révolte contre l’art académique. Il devient le visage de
l’Art nouveau autrichien et remet la mythologie à l’honneur au travers de grandes compositions in-
novantes en incluant notamment l’or comme couleur majeure.
Émile Gallé : céramique/verre
Émile Gallé est un verrier et céramiste français. En 1873 il commence à produire de belles
poteries, des bijoux et des meubles issus de son propre studio de verre. En 1874, Gallé
reprend l’usine de son père et ses premières œuvres utilisent du verre transparent orné
d’émail et du verre opaque gravé de motifs végétaux dans différentes teintes. Il reçoit une
reconnaissance internationale pour ses verreries très élaborées exposées lors de l’Exposition
universelle de Paris en 1878.Il fonde en 1901 l'École de Nancy qui promouvait les Arts décoratifs.
Le baiser Klimt : Huile sur toile
Le tableau représente un homme et une femme qui s’étreignent et l’homme donne un baiser à la
femme. Le visage de la jeune femme et ses yeux clos évoquent l’extase amoureuse. La
position de l’homme qui l’embrasse fait apparaitre à la fois de la tendresse et de la
passion. Les amants sont dans une étreinte que rien ne semble pouvoir contrarier. Le
couple est dissimulé sous une immense parure d’or qui donne l’impression que le couple à
fusionner par l’amour. Du côté de l’homme, on observe des rectangles et motifs
géométriques noirs et blancs tandis qu’en opposition, du côté de la femme est représenté
des fleurs et des cercles. Le tableau représente un amour éternel idéal presque divin.
L’or référence au divin attire le regard (Cicle d’or de l'artiste). Le parterre de fleurs et les cou-
leurs chatoyantes peut faire référence au paradis.
Louis Comfort Tiffany, Magnolias et iris
Vitrail ; Verre Favrile au plomb Conçu mémorial pour la famille Frank de Ny mausolée d'un cime-
tière de Brooklyn. Thème de la rivière de la vie est répandu dans les paysages pour les monuments
commémoratifs.