Equation Diff

Équations différentielles
Le centre des CPGE AL QALAM
Jeudi 25 mars 2022
(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 1 / 30

Plan de l’exposé
1 Équations différentielles linéaires du premier ordre

Équations normalisée
Raccordement
2 Èquation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants

Équations différentielles linéaires du premier ordre
Plan de l’exposé

Équations normalisée
Raccordement

Équations différentielles linéaires du premier ordre Équations normalisée
Méthodes
Pour résoudre une équation différentielle linéaire d’ordre 1 de la forme
y 0 (x) + a(x)y (x) = b(x) (E )
1èr étape : on commence par chercher les solutions de l’équation homogène

y 0 (x) + a(x)y (x) = 0 (H).
Si A est une primitive de la fonction a. Les solutions de l’équation homogène sont
les fonctions x 7→ λe −A(x) , λ une constante réelle ou complexe.
2ème étape : on cherche une solution particulière de l’équation (E ).
,→ cherchant une solution évidente. en cherchant une solution du même type que b
(un polynôme si b est un polynôme,...).
,→On utilisant la méthode de variation de la constante : on cherche une solution
sous la forme y (x) = λ(x)y0 (x), où y0 est une solution de l’équation homogène. On
a alors
y 0 (x) = λ0 (x)y0 (x) + λ(x)y00 (x)
et donc
y 0 (x) + a(x)y (x) = λ(x)(y00 (x) + a(x)y0 (x)) + λ0 (x)y0 (x).
Tenant compte de y00 + ay0 = 0, y est solution de l’équation y 0 + ay = b si et
seulement si
λ0 (x)y0 (x) = b(x).
On doit alors trouver une primitive de b(x)/y0 (x) pour trouver une solution.
,→ On utilisant le principe de superposition, Si y1 est une solution de
y 0 (t) + a(t).y (t) = b1 (t) et y2 est une solution de y 0 (t) + a(t).y (t) = b2 (t),
alors y1 + y2 est une solution de
y 0 (t) + a(t) y (t) = b1 (t) + b2 (t).

3ème étape : les solutions de l’équation y 0 (x) + a(x)y (x) = b(x) (E ), s’écrivent
comme la somme de cette solution particulière et des solutions de l’équation
homogène.
Exemple 1
Résoudre l’équation différentielle suivante :
y 0 + 2y = cos(x) + 2 sin(x) (E1 ).
Solution :
La solution générale de l’équation sans second membre est y (x) = Ke −2x , K ∈ R et on
peut remarque que l’application x 7→ sin(x) et solution particulière de E1 , par suite
SE1 = {x 7→ Ke −2x + sin(x) | K ∈ R}

Exemple 2
y0 + y = 1
1+e x
sur R (E2 )
Solution :
On commence par résoudre l’équation homogène y 0 + y = 0 dont la solution générale est
y (x) = λe −x . On cherche une solution particulière sous la forme y (x) = λ(x)e −x . La
méthode de variation de la constante donne :
1 ex
λ0 (x)e −x = x
=⇒ λ0 (x) = .
1+e 1 + ex
Une solution particulière est donc donné par y (x) = ln(1 + e x )e −x . Finalement, la
solution générale de l’équation avec second membre est donnée par
SE2 = {x 7→ ln(1 + e x )e −x + λe −x | λ ∈ R}.

Exemple 3
(1 + x)y 0 + y = 1 + ln(1 + x) sur ] − 1, +∞[ (E3 ).
Solution :
On commence par résoudre l’équation homogène (1 + x)y 0 + y = 0, dont la solution
λ
générale est donnée par y (x) = 1+x , λ ∈ R. On cherche une solution particulière par la
méthode de variation de la constante, en posant y (x) = λ(x)
1+x
. On obtient
λ0 (x) = 1 + ln(1 + x).
Une primitive est donnée par λ(x) = (1 + x) ln(1 + x), et la solution générale de
l’équation avec second membre est donc donnée par
λ
SE3 = {x 7→ + ln(1 + x) | λ ∈ R}.
1+x

Exemple 4
y0 − y
x
= x 2 sur ]0, +∞[ (E4 ).
Solution :
On commence par résoudre l’équation sans second membre y 0 − yx = 0. dont la solution
générale est donnée par x 7→ Cx, C ∈ R.
On cherche ensuite une solution particulière sous la forme y (x) = λ(x)x. Reportant dans
2
l’équation différentielle, on trouve l’équation λ0 (x) = x, ce qui donne λ(x) = x2 + C .
L’ensemble des solutions de l’équation différentielle est donc donné par les fonctions
x3
SE4 = {x 7→ Cx + | λ ∈ R}.
2

Exercice 1
On étudie l’équation différentielle
(E ) : (1 − x)y − y = g
où g : ] − 1, 1[ → R est donnée.
1 Résoudre l’équation homogène associée.
2 On suppose que la fonction g est développable en série entière
∞
X
g (x) = bn x n
n=0
de rayon de convergence R ≥ 1.
Montrer que (E ) admet au moins une solution développable en série entière en 0,
∞
X
y (x) = an x n
n=0
0
de rayon de convergence R ≥ 1 et exprimer les an en fonction de bn pour tout n ∈ N

Solution : On considère l’équation

(E ) : (1 − x)y 0 − y = g
où g :] − 1, 1[− > R est donnée.
1 C’est une équation différentielle linéaire. La solution générale homogène est
λ
y (x) =
1−x
2 On peut trouver une solution particulière par la méthode de la variation des
constantes de la forme
λ(x)
y (x) =
1−x
avec λ fonction dérivable vérifiant
λ0 (x)
(1 − x) = g (x) i.e. λ0 (x) = g (x).
1−x
Par intégration de série entière de rayon de convergence R ≥ 1
+∞
X bn−1 n
λ(x) = x
n=1
n
convient. On obtient alors la solution particulière (pour x ∈ ] − 1; 1[)
+∞ +∞ +∞
1 X bn−1 n X n X bn−1 n
y (x) = x = x x .
1 − x n=1 n n=0 n=1
n
2 Par produit de Cauchy de séries absolument convergentes, on obtient

+∞ X+∞
X bk−1 n
y (x) = x .
n=0
k
k=1
Cette solution est développable en série entière avec un rayon de convergence R 0 au

moins égal à 1 (car la série converge assurément sur ] − 1; 1[ par les calculs qui
précèdent).

Exercice 2
En formant une équation différentielle vérifiée par f , calculer la valeur de
Z +∞ −t
e
f (x) = √ e itx dt.
0 t
R +∞ 2 √
On rappelle que 0 e −u du = π/2.

Solution :
d’abord que f est bien définie pour tout x. En effet, on a
e −t itx e −t
√ e ≤ √ .
t t
1
Cette fonction est intégrable sur [0, +∞[, car en 0 elle est équivalente à √
t
qui est
intégrable (intégrale de Riemann), et, au voisinage de +∞, elle vérifie
e −t 1
√ ≤ 2.
t t
Prouvons également que f est de classe C 1 . Pour cela, on remarque que la fonction
e −t
g : (x, t) 7→ √ e itx
t
admet en tout point de R×]0, +∞[ une dérivée partielle par rapport à x égale à
∂g √
(x, t) = i te −t e itx .
∂x
De plus, on a, pour tout x ∈ R,
∂g √
(x, t) ≤ te −t
∂x
et la fonction apparaissant à droite dans l’inégalité précédente est intégrable sur ]0, +∞[
(elle est continue en 0, et au voisinage de +∞, elle est négligeable devant 1/t 2 ). On en
déduit par le théorème de dérivation des intégrales à paramètres que f est dérivable, avec
√
Z +∞
f 0 (x) = i te −t e itx dt.
0
On exprime le membre de droite √ de cette égalité en fonction de f grâce à une intégration

1
par parties, en posant v (t) = t et u(t) = ix−1 e (ix−1)t . Puisque u(0)v (0) = 0 et
limt→+∞ u(t)v (t) = 0, on en déduit
Z +∞ −t
−i e
f 0 (x) = √ e itx dt
2(ix − 1) 0 t
−i(−ix − 1)
= f (x)
2(x 2 + 1)
−x + i
= f (x).
2(x 2 + 1)
Il ne reste plus qu’à résoudre cette équation différentielle. On l’écrit sous la forme
f0 −x i
= +
f 2(x 2 + 1) 2(x 2 + 1)

ce qui donne
−1 i
ln(x 2 + 1) + arctan(x) + K .
ln |f | =
4 2
On en déduit qu’il existe une constante C ∈ R telle que

i
f (x) = C (x 2 + 1)−1/4 exp arctan x .
2
On détermine la valeur de la constante C en calculant f (0) = C . On a par ailleurs

Z +∞ −t Z +∞
e 2
f (0) = √ dt = 2 e −u du
0 t 0
en effectuant
√ le changement de variables t = u 2 . Utilisant le rappel, on trouve que
C = π.

Équations différentielles linéaires du premier ordre Raccordement
Méthodes : Problème du raccordement des solutions

Pour résoudre une équation différentielle de la forme a(x)y 0 (x) + b(x)y (x) = c(x) avec
a, b, c : R → R continues. On suppose que a s’annule seulement en x0 . Pour résoudre
l’équation différentielle sur R,
1 On commence par résoudre l’équation sur ] − ∞, x0 [ et sur ]x0 , +∞[, là où a ne
s’annule pas ;
2 On écrit qu’une solution définie sur R est une solution sur ] − ∞, x0 [ et aussi sur
]x0 , +∞[ et on écrit ces restrictions en utilisant le point précédent. Ces solutions
font intervenir des constantes qui sont a priori différentes ;
3 On étudie si les restrictions à ] − ∞, x0 [ et à ]x0 , +∞[ admettent une limite (finie)
commune en x0 . On peut ainsi prolonger la fonction à R tout entier. éventuellement,
ceci impose des contraintes sur les constantes.
4 On étudie si les dérivées des restrictions à ] − ∞, x0 [ et à ]x0 , +∞[ admettent une
limite (finie) commune en x0 . La fonction prolongée est ainsi dérivable en x0 .
éventuellement, ceci impose d’autres contraintes sur les constantes.
5 On vérifie qu’on a bien obtenu une solution.

Exemple 5
Déterminer les solutions sur R de l’équation différentielle suivantes :
ty 0 − 2y = t 3
solution :
le terme devant y 0 s’annule en 0, il faut donc résoudre l’équation sur les intervalles où la
fonction t 7→ t ne s’annule pas ]0, +∞[ et ] − ∞, 0[, puis étudier si les solutions se
recollent correctement.
ty 0 − 2y = t 3 : sur ]0, +∞[, on résout d’abord l’équation sans second membre
ty 0 − 2y = 0 ⇐⇒ y 0 = 2t y
et donc les solutions de l’équation sans second membre sont les fonctions de la
forme y (t) = λt 2 .
Pour trouver les solutions de l’équation avec second membre, on peut utiliser la
méthode de variation des constantes, ou remarquer plus facilement que t 7→ t 3 est
solution.
Une fonction y est donc solution de l’équation sur ]0, +∞[ si et seulement s’il existe
λ ∈ R tel que y (t) = λt 2 + t 3 .
De même, une fonction y est donc solution de l’équation sur ] − ∞, 0[ si et
seulement s’il existe µ ∈ R tel que y (t) = µt 2 + t 3 .

Essayons maintenant de résoudre l’équation sur R. Si y : R → R est solution de

l’équation sur R, alors il existe deux constantes λ et µ telles que
λt 2 + t 3

si t > 0
y (t) =
µt 2 + t 3 si t < 0
On veut que y soit continue en 0. Mais on remarque que
lim y (t) = lim y (t) = 0.

t→0− t→0+
y ainsi définie et prolongée par y (0) = 0 est bien continue en 0. De même, il faut
que y soit dérivable en 0. Mais, y est dérivable à droite en 0, et yd0 (0) = 0 (c’est la
dérivée de t 7→ λt 2 + t 3 en 0), et y est dérivable à gauche en 0 avec yg0 (0) = 0.
Ainsi, la formule précédente définit bien une fonction
 λt 2 + t 3

si t > 0
yλ,µ (t) = µt 2 + t 3 si t < 0
0 si t = 0

dérivable sur R. De plus, yλ,µ est solution de l’équation. par suite :

S = {yλ,µ | λ, µ ∈ R}

Exemple 6
t2y 0 − y = 0
Solution :
On résout d’abord l’équation sur ]0, +∞[. Elle est équivalente à
y0 = 1
t2
y,
ce qui nous dit qu’une fonction y est solution sur ]0, +∞[ si et seulement si
y (t) = λe −1/t avec λ ∈ R.
De même, une fonction y est solution sur ] − ∞, 0[ si et seulement si y (t) = µe −1/t avec
µ ∈ R.
Si on cherche maintenant une solution y sur R, ses restrictions à ]0, +∞[ et à ] − ∞, 0[
sont aussi solutions, et il existe λ, µ ∈ R tels que
λe −1/t

si t > 0
y (t) =
µe −1/t si t < 0
On étudie la continuité éventuelle de y en 0. On a

limt→0+ y (t) = limt→0+ λe −1/t = 0,

tandis que 
 +∞ si µ > 0
−1/t
lim y (t) = lim µe = −∞ si µ < 0
t→0− t→0−
0 si µ = 0.

Pour assurer la continuité de y en 0, il est donc nécessaire que µ = 0 et on prolonge y

par continuité en 0 en posant y (0) = 0. Mais alors, pour tgt; 0, on a
1 −1/t
y 0 (t) = e
t2
et par comparaison des fonctions puissance et exponentielle, on a
lim y 0 (t) = 0.
t→0+
Puisque bien sûr limt→0− y 0 (t) = 0 (rappelons que µ = 0), y est dérivable en 0. Les
solutions sur R de l’équation sont donc les fonctions
λe −1/t

si t > 0
y (t) =
0 si t ≤ 0.

Èquation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants
Plan de l’exposé

Méthodes :
Pour résoudre une équation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants,
y 00 (x) + ay 0 (x) + by (x) = f (x)
1èr étape : on commence par rechercher les solutions de l’équation homogène :
y 00 + ay 0 + by = 0.
Résolution de l’équation homogène, cas complexe : Soit r 2 + ar + b = 0 l’équation

caractéristique associée.
,→ si l’équation caractéristique admet deux racines r1 et r2 , alors les solutions de
l’équation homogène y 00 + ay 0 + by = 0 sont les fonctions
x 7→ λe r1 x + µe r2 x avec λ, µ ∈ C.
,→ si l’équation caractéristique admet une racine double r , alors les solutions de

x 7→ (λx + µ)e rx avec λ, µ ∈ C.

Résolution de l’équation homogène, cas réel : Soit r 2 + ar + b = 0 l’équation

caractéristique associée.
,→ si l’équation caractéristique admet deux racines réelles r1 et r2 , alors les solutions
de l’équation homogène y 00 + ay 0 + by = 0 sont les fonctions
x 7→ λe r1 x + µe r2 x avec λ, µ ∈ R.
,→ si l’équation caractéristique admet une racine double r , alors les solutions de

x 7→ (λx + µ)e rx avec λ, µ ∈ R.
,→ si l’équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées, α ± iβ,

alors les solutions de l’équation homogène sont les fonctions
x 7→ λe αx cos(βx) + µe αx sin(βx).
2ème étape : cherche une solution particulière :

Si f à une forme particulière :
,→ Si f est un polynôme, on cherche une solution particulière sous la forme d’un
polynôme.

,→ f (x) = P(x) exp(λx), avec P un polynôme, on cherche une solution sous la

forme
Q(x) exp(λx) avec deg(Q) = deg(P) si λ n’est pas racine de l’équation
caractéristique
Q(x) exp(λx) avec deg(Q) = deg(P) + 1 si λ est racine simple de
l’équation caractéristique
Q(x) exp(λx) avec deg(Q) = deg(P) + 2 si λ est racine double de
l’équation caractéristique.
,→ Si f (x) = B cos(ωx), on cherche une solution sous la forme
y (x) = a cos(ωx) + b sin(ωx) sauf si l’équation homogène est y 00 + ω 2 y = 0.
Dans ce cas, on cherche une solution sous la forme y (x) = ax sin(ωx).
,→ Si f (x) = B sin(ωx), on cherche une solution sous la forme
y (x) = a cos(ωx) + b sin(ωx) sauf si l’équation homogène est y 00 + ω 2 y = 0.
Dans ce cas, on cherche une solution sous la forme y (x) = ax cos(ωx).
On utilisant le principe de superposition, Si y1 est une solution de
y 00 (x) + ay 0 (x) + by (x) = f1 (t) et y2 est une solution de
y 00 (x) + ay 0 (x) + by (x) = f2 (t), alors y1 + y2 est une solution de
y 00 (x) + ay 0 (x) + by (x) = f1 (t) + f2 (t).

Méthode de Variation de la constante. Si (y1 , y2 ) est une base de solutions de

l’équation sans second membre, on cherche une solution y sous la forme :

y (t) = λ1 (t)y1 (t) + λ2 (t)y2 (t)
y 0 (t) = λ1 (t)y10 (t) + λ2 (t)y20 (t)
En particulier, l’expression de y entraîne que : λ01 (t)y1 (t) + λ02 (t)y2 (t) = 0
L’introduction des valeurs de y et y 0 dans l’équation différentielle donne une
deuxième equation en λ01 , λ02 , ce qui donne avec la précédente un système différentiel
linéaire d’ordre 2 en λ01 , λ02 , que l’on résout et on chercher une primitive de λ01 , λ02 ,
pour trouver une solution particulière.
3ème étape : les solutions de l’équation y 00 + ay 0 + by = f s’écrivent comme la somme de
cette solution particulière et des solutions de l’équation homogène.

Exemple 1
y 00 − 4y 0 + 3y = (2x + 1)e −x
Solution :
On commence par résoudre l’équation homogène y 00 − 4y 0 + 3y = 0. Son équation
caractéristique est r 2 − 4r + 3 = 0, dont les racines sont 1 et 3. Les solutions de
l’équation homogène sont donc les fonctions x 7→ λe x + µe 3x .
Comme -1 n’est pas racine de l’équation caractéristique, on cherche une solution
particulière sous la forme y (x) = (ax + b)e −x . En dérivant, on trouve
y 0 (x) = (−ax + (−b + a))e −x , y 00 (x) = (ax + (b − 2a))e −x
et donc a et b sont solutions du système :

8a = 2
8b − 6a = 1
On résous ce système,
−x et on trouve qu’une solution particulière est donnée par
5
y0 (x) = 4x + 16 e . Finalement, les solutions de l’équation avec second membre sont

x 5
SE = {x 7→ + e −x + λe x + µe 3x , | λ, µ ∈ R.}
4 16
Exemple 1
y 00 − 4y 0 + 3y = (2x + 1)e x
Solution :
L’équation homogène a déjà été résolue à la question précédente. Pour résoudre
l’équation avec second membre, on remarque cette fois que 1 est racine simple de
l’équation caractéristique. On cherche donc une solution particulière sous la forme
y (x) = (ax 2 + bx)e x (on peut trouver un polynôme sans terme constant car la fonction
x 7→ e x est solution de l’équation homogène). On dérive pour trouver
y 0 (x) = ax 2 + (2a + b)x + b e x et y 00 (x) = ax 2 + (4a + b)x + (2a + 2b) e x .

Par identification, a et b sont solutions du système

−4a = 2
2a − 2b = 1
On obtient comme solution a = −1/2 et b = −1. La solution générale de l’équation avec
second membre est donc donnée par la formule
2
−x
y 7→ − x e x + λe x + µe 3x , λ, µ ∈ R.
2
Exemple 3
e −2t
y 00 + 4y 0 + 4y = 1+t 2
Solution :
C’est une équation différentielle linéaire d’ordre 2 de solution homogène :
y (t) = (λt + µ)e −2t .
Par la méthode de variation des constantes, cherchons une solution particulière de la
forme y (t) = λ(t)te −2t + µ(t)e −2t avec λ, µ fonctions dérivables.
(
λ0 (t)te −2t + µ0 (t)e −2t = 0
e −2t
λ (t)(1 − 2t)e −2t − 2µ0 (t)e −2t = 1+t
0
2
donne
λ0 (t) = 1

1+t 2
µ0 (t) = −t
1+t 2
Les fonctions λ(t) = arctan(t) et µ(t) = −12

ln(1 + t 2 ) conviennent.
Finalement, la solution générale des l’équation étudiée est :
1
y (t) = t arctan(t)e −2t − ln(1 + t 2 )e −2t + (λt + µ)e −2t
2
Exercice 1
On cherche à résoudre sur R∗+ l’équation différentielle :
x 2 y ” − 3xy 0 + 4y = 0. (E )
1 Cette équation est-elle linéaire ? Qu’est-ce qui change par rapport au cours ?
2 Analyse. Soit y une solution de (E ) sur R∗+ . Pour t ∈ R, on pose z(t) = y (e t ).
a) Calculer pour t ∈ R, z 0 (t) et z 00 (t).
b) En déduire que z vérifie une équation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients
constants que l’on précisera (on pourra poser x = e t dans (E )).
c) Résoudre l’équation différentielle trouvée à la question précédente.
d) En déduire la forme de y .
3 Synthèse. Vérifier que, réciproquement, les fonctions trouvées à la fin de l’analyse
sont bien toutes les solutions de (E) et conclure.

Solution :
1 Oui, il s’agit bien d’une équation linéaire, mais elle n’est pas à coefficients constants.
a) On doit dériver une fonction composée. On trouve

z 0 (t) = e t y 0 (e t ) et z 00 (t) = e t y 0 (e t ) + e 2t y 00 (t).
b) En posant, comme indiqué dans l’énoncé, x = e t , (E ) se réécrit :
e 2t y 00 (e t ) − 3e t y 0 (e t ) + 4y (e t ) = 0.
On exprime ensuite y 0 (e t ) et y 00 (e t ) en fonction de z 0 (t) et de z 00 (t). On trouve :
y 0 (e t ) = e −t z 0 (t) et y 00 (e t ) = e −2t z 00 (t) − e −t y 0 (e t ) = e −2t z 00 (t) − z 0 (t) .

En introduisant cela dans (E ), on obtient

z 00 (t) − z 0 (t) − 3z 0 (t) + 4z(t) = 0 ⇐⇒ z 00 (t) − 4z 0 (t) + 4z(t) = 0.
c) Il s’agit maintenant d’une équation différentielle du second ordre à coefficients
constants. Son polynôme caractéristique est λ2 − 4λ + 4 = 0, dont la seule solution est
λ = 2. Ainsi, il existe deux constantes a et b telles que z(t) = ae 2t + bte 2t .
d) On revient à y par y (x) = z(ln x) et t = ln x. On trouve que si y est solution de
l’équation, alors on a
y (x) = ax 2 + bx 2 ln(x).
2 On a montré que si y est solution de (E ), alors il existe deux réels a, b tels que, pour
tout x > 0, on a y (x) = ax 2 + bx 2 ln(x). Réciproquement, il est facile de vérifier que
la fonction x 7→ ax 2 + bx ln x est solution de l’équation. On a donc trouvé toutes les
solutions de l’équation.

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Équations différentielles

Le centre des CPGE AL QALAM

Jeudi 25 mars 2022

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 1 / 30

1 Équations différentielles linéaires du premier ordre

2 Èquation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 2 / 30

1 Équations différentielles linéaires du premier ordre

2 Èquation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 3 / 30

1èr étape : on commence par chercher les solutions de l’équation homogène

SE1 = {x 7→ Ke −2x + sin(x) | K ∈ R}

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 5 / 30

SE2 = {x 7→ ln(1 + e x )e −x + λe −x | λ ∈ R}.

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 6 / 30

λ0 (x) = 1 + ln(1 + x).

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 7 / 30

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 8 / 30

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 9 / 30

Solution : On considère l’équation

2 Par produit de Cauchy de séries absolument convergentes, on obtient

Cette solution est développable en série entière avec un rayon de convergence R 0 au

(CPGE ALQALAM) Jeudi 25 mars 2022 11 / 30

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On exprime le membre de droite √ de cette égalité en fonction de f grâce à une intégration

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On détermine la valeur de la constante C en calculant f (0) = C . On a par ailleurs

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Méthodes : Problème du raccordement des solutions

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Essayons maintenant de résoudre l’équation sur R. Si y : R → R est solution de

On veut que y soit continue en 0. Mais on remarque que

lim y (t) = lim y (t) = 0.

dérivable sur R. De plus, yλ,µ est solution de l’équation. par suite :

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On étudie la continuité éventuelle de y en 0. On a

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Pour assurer la continuité de y en 0, il est donc nécessaire que µ = 0 et on prolonge y

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1 Équations différentielles linéaires du premier ordre

2 Èquation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants

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Résolution de l’équation homogène, cas complexe : Soit r 2 + ar + b = 0 l’équation

,→ si l’équation caractéristique admet une racine double r , alors les solutions de

x 7→ (λx + µ)e rx avec λ, µ ∈ C.

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Résolution de l’équation homogène, cas réel : Soit r 2 + ar + b = 0 l’équation

,→ si l’équation caractéristique admet une racine double r , alors les solutions de

x 7→ (λx + µ)e rx avec λ, µ ∈ R.

,→ si l’équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées, α ± iβ,

2ème étape : cherche une solution particulière :

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,→ f (x) = P(x) exp(λx), avec P un polynôme, on cherche une solution sous la

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Méthode de Variation de la constante. Si (y1 , y2 ) est une base de solutions de

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Par identification, a et b sont solutions du système

Les fonctions λ(t) = arctan(t) et µ(t) = −12