Année Universitaire 2006/2007 - 1 - Mémoire de Fin D'études
Année Universitaire 2006/2007 - 1 - Mémoire de Fin D'études
Année Universitaire 2006/2007 - 1 - Mémoire de Fin D'études
de contrôle interne
“Confidence in financial reporting is critical to capital formation in our economy and thus
critical to the health of our nation's industries. Companies can only earn investor trust with
reliable and complete financial data – the product of a well-tuned and robust internal control
system. The massive accounting and financial reporting scandals at the beginning of the
decade left investors to question the reliability of public company financial reporting, and
serve as a lasting reminder of the consequences of poor internal controls. Section 404
reporting is too important not to get right. The resources now being devoted to Section 404
will, in the long run, prove to be money well spent.”
“As a result of Sarbanes-Oxley and SEC regulations, the intent of the Congress to strengthen
financial reporting credibility is being achieved. The managements of public companies are
more aware of their financial reporting responsibilities, and investors have a higher degree of
confidence in the documents they produce. In the long-term, that’s good for U.S. businesses
and investors in the American capital markets.”
DEDICACES
Je dédie ce travail aux êtres qui me sont le plus cher au monde, mes chers
parents, et mon frère
Ainsi qu’à toute ma seconde famille que sont mes ami(e)s et nos chers
professeurs de l’Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des
entreprises et surtout à mon encadrant Monsieur BIADE .
REMERCIEMENTS
Aussi, mes plus vifs remerciements pour tout le staff administratif et le corps
professoral de l’Institut Supérieur de Commerce et d’administration des
Entreprises, pour la qualité de l’enseignement et d’encadrement prodigués tout
au long de mon cursus universitaire.
Pour finir, je remercie toutes les personnes qui ont participé, de près ou de
loin à réaliser ce travail.
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre II : La
La Loi sur la
la Sécurité financière……………………………………
financière……………………………………p
……………………………………p 38
Section 1 : Apercu général sur la LSF
Section 2 : Les nouveautés introduites par la LSF
Chapitre
Chapitre III : La loi Sarbannes-
Sarbannes-Oxley…………………………………………….
Oxley…………………………………………….p
…………………………………………….p 64
Section 1 : Aperçu général sur la loi SOX
Section 2 : Les dispositions de la loi SOX
Section 3 : Exemple de mise en place d’un processus d’évaluation du contrôle interne selon la loi SOX
Chapitre IV
IV : Comparaison entre la LSF et la SOX………………………………
SOX………………………………p
………………………………p 89
1) Descriptif du cycle
2) Risques liés aux processus personnel/paie contrôle palliatifs et testing
1) Descriptif du cycle
2) Risques liés aux processus trésorerie et contrôle palliatifs
3) Testing
1) Descriptif du cycle
2) Risques liés aux processus immobilisations et contrôle palliatifs
3) Testing
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………p 151
WEBOGRAPHIE………………………………………………………………………….p152
ANNEXES………………………………………………………………………………….p 154
Abréviations utiles :
INTRODUCTION GENERALE :
Je tiens tout d’abord à introduire mon sujet par l’intérêt que je porte à ce dernier. J’ai choisi
de traiter ce sujet vu, bien évidemment, le grand intérêt que je lui porte, mais surtout parce
que je pense que ce sujet sert l’Interet général, dans la mesure où l’application de ces lois
permettrait d’assurer une certaine transparence des entreprises cotées en bourse.
En d’autres mots, qui dit entreprise cotée en bourse dit argent des épargnants qui y
investissent en achetant des parts de ces sociétés, de ce fait en étant actionnaires ils prennent
le risque de ne pas réaliser des plus-value ou le cas extrême de perdre leur argent en cas de
liquidation de ces entreprises pour causes de management frauduleux comme en témoigne
l’affaire ENRON.
La loi SOX et la LSF sont venus accentuer les contrôles internes au sein des entreprises
cotées en bourse pour protéger les épargnants et surtout les actionnaires minoritaires et c’est
donc pour cela que ce sujet sert l’intérêt général.
Un tel système ne peut tolérer la fraude. Si des actes frauduleux sont commis, ils doivent
être sanctionnés. Les législations prévoient en général des sanctions pénales sévères. Il est
normal qu’elles soient appliquées. Il faut toutefois dissiper l’illusion que la multiplication ou
l’aggravation des sanctions pénales puissent constituer une protection efficace contre les
risques principaux qui sont l’erreur stratégique ou la mauvaise gestion.
Ces risques ne seront pas non plus éliminés par le plus parfait des systèmes de régulation.
En revanche, il importe que les règles et usages en vigueur en limitent l’occurrence et
favorisent un comportement éthique de la part des acteurs. Restaurer la confiance, c’est donc
s’assurer que l’on dispose de règles suffisamment claires et adaptées et mettre tout en œuvre
pour que ces règles soient effectivement appliquées.
Les événements qui ont affecté la sphère financière mondiale à travers la révélation de
pratiques comptables critiquables et, qui ont affectés des entreprises de taille mondiale, ruinés
des actionnaires, des salariés, et conduit à la disparition d’un des premiers cabinets d’audit,
sont à l’origine d’une grave crise de confiance dans l 'essence même de l’économie de
marché : la qualité du gouvernement des entreprises et la fiabilité des comptes qui sont le lien
entre la réalité de l’entreprise et les actionnaires, institutionnels ou individuels.
Ces événements ne se sont pas produits dans un monde déréglementé. Aux Etats-Unis
notamment, règles et normes sont fort abondantes, extrêmement détaillées et leur violation est
lourdement sanctionnée.
Ce qui en cause est moins la règle que son esprit, moins la norme que les comportements.
Non qu’il ne faille réglementer, mais les règles formelles et leur respect apparent ne suffisent
pas. Le bon fonctionnement des entreprises nécessite de la part de l’ensemble des acteurs
l’application loyale et la mise en œuvre de bonne foi des « règles du jeu », ce qui implique
que leurs objectifs soient compris et acceptés par tous.
Suite à cette crise, la nécessité de se pencher à nouveau sur un certain nombre de principes
relatifs au gouvernement d’entreprise, à l’information et à la communication financière ainsi
qu’à la pertinence des règles comptables est apparue évidente.
C’est dans cet état d’esprit qu’est apparue la nécessité de réformer la réglementation en
vigueur. Cette nécessité s’est traduite dans la réalité par la promulgation de deux lois qui ont
chamboulé les principes déjà en place. En l’occurrence, il s’agit du Sarbanes-Oxley Act of
2002 et de la Loi sur la Sécurité Financière de 2003.
Chapitre introductif :
PRESENTATION DU CABINET PWC ET DE LA DEMARCHE D’AUDIT
C’est vers la deuxième moitié du XIXème siècle que les sociétés commerciales ont
commencé à soumettre leurs comptes à la vérification d’experts étrangers à l’entreprise. Etant
un lieu de confrontation d’intérêts divergents, la présence d’un arbitre neutre s’impose pour
veiller à ce que toutes les démarches suivies par l’entreprise soient légales et conformes aux
dispositifs juridiques stipulés par la loi.
Le commissaire aux comptes joue le rôle de cet arbitre externe à l’entreprise car c’est lui
qui certifie que les comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle du
résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi que la situation du patrimoine et financière
de la société à la fin de cet exercice.
Cette politique, tout en rétablissant les grands équilibres financiers de l'Etat, a introduit
un certain nombre de réformes qui ont touché l'environnement économique de l'entreprise
marocaine. Les réformes fiscales, comptables, bancaires, boursières, du commerce
extérieur…, ont été conçues pour pousser l'entreprise marocaine à s'ouvrir sur les marchés
extérieurs et à la faire sortir par la même occasion, du giron de l'Etat dans lequel elle s'est
développée (protection douanière, marchés publics, subventions, exonérations, etc.).
Ainsi, l'entreprise marocaine s'est vue progressivement obligée de tenir compte d'une
réalité : une concurrence internationale de plus en plus vive, des marchés de plus en plus
agressifs…, sa survie passe désormais et inéluctablement par une gestion plus formelle, plus
rigoureuse et plus méthodique. Cette gestion implique un recours de plus en plus important
vers les services d'auditeurs soit internes soit externes. Aujourd'hui, il est confirmé que l'audit
est un système moderne de gestion de l'entreprise.
Il est orienté de plus en plus vers l'amélioration des performances de celle-ci. C’est
ainsi, que le présent rapport s’inscrit dans le sens d’une vulgarisation et une meilleure
compréhension de ce métier qui malgré sa nécessité reste méconnu des milieux des affaires.
PWC a été créée par la fusion de deux firmes – PriceWaterhouse et Coopers &
Lybrand – chacune ayant existé depuis environ 150 ans.
1854 : William Cooper installe sa firme à Londres, qui devient après sept ans Cooper
Brothers ;
1898: Robert H. Montgomery, William M. Lybrand, Adam A. Ross Jr. et son frère T.
Edward Ross constitue Lybrand, Ross Brothers et Montgomery ;
1957 : Coopers Brothers & Co (UK), McDonald, Currie and Co (Canada) et Lybrand,
Ross Bros & Montgomery (US) fusionnent pour former Price & Lybrand ;
1990 : Coopers & Lybrand et Deloitte Haskins & Sells fusionnent dans plusieurs pays
dans le monde ;
1998: fusion mondiale de Price Waterhouse and Coopers & Lybrand pour créer
PriceWaterhouseCoopers.
2. PriceWaterhouseCoopers au Maroc
Son portefeuille clients est très diversifié, il comprend des sociétés marocaines très
importantes, parmi lesquelles des banques, des assurances, des cimenteries, des sociétés
touristiques et hôtelières, des sociétés textiles et de confection, des sociétés du BTP ou de
matériaux de construction, des négociants d’engins de travaux publics, de mécanique et
d’assemblage de véhicules, de produits chimiques et pharmaceutiques, des entreprises
publiques...
De même dans les autres pays du Maghreb et en Guinée, ils servent une clientèle
d’importance nationale. Leurs domaines de compétence touchent tous les besoins en matière
d’audit, d’assistance et de conseils, et plus particulièrement :
L’assistance comptable ;
Le conseil informatique ;
La formation professionnelle ;
La privatisation désengagement
L’effectif total du cabinet est composé aujourd’hui de plus de 100 personnes, parmi
lesquelles sept associés. Les collaborateurs nationaux et étrangers sont de formation
universitaire ou sortis des grandes écoles et comptent plusieurs années d’expérience
professionnelle au Maroc et à l’étranger.
Fiche signalétique :
Part de marché :
D’après les dires des managers au cabinet, aucune étude n’a été cependant entreprise pour
la détermination de la part qu’occupe le cabinet sur le marché d’audit au maroc. Ils estiment
qu’ils sont leaders en auditant près de 93% des entreprises dans tous les domaines d’activité,
chapotés, en deuxième place, par le cabinet Ernest&Young.
Concurrence :
Les concurrents de PWC sont principalement les 3 autres cabinets d’audit internationaux
faisant partie de ce que l’on appelle « les Big-Four » à savoir : Ernst&Young, K.P.MG et
Deloitte&Touch ; en plus de l’apparition de grands cabinets marocains tels que : FIDAROC,
Masnaoui Mazars qui est devenu, de nos jours, un cabinet international.
Organigramme :
D’après ce qui m’a été communiqué par quelques auditeurs puis confirmé par le manager,
il n’existe pas d’organigramme démontrant la hiérarchie au sein du cabinet. Ce dernier est
dirigé par des associés dont chacun détient une portefeuille clients, assistés par des managers
qui supervisent les missions d’audit qui, à leur tour, sont subordonnés de chefs de missions
dont l’objectif est de briefer et d’accompagner les assistants tout au long des missions pour
lesquelles ils ont été programmés.
a. Audit
L’audit de PWC donne lieu à l’émission de la part des auditeurs d’un avis formel sur
les états financiers apportant l’assurance que ceux-ci ne contiennent aucune erreur ou
omission qui pourrait affecter de manière significative la situation financière ou le résultat des
opérations de la société.
Dans le cadre d’une mission d’audit, les collaborateurs sont également appelés à
formuler des recommandations sur les systèmes de contrôle interne et comptable en vue de les
améliorer et d’assurer, ainsi, la sauvegarde du patrimoine de la société. Les équipes d’audit
comprennent, outre des auditeurs comptables et financiers, des spécialistes en fiscalité et en
informatique qui étudient alors les aspects fiscaux et informatiques liés à l’élaboration des
états financiers.
Les techniques d’audit employées font intervenir des progiciels élaborés par la firme qui
permettent, avec beaucoup plus d’efficacité et de rapidité, d’analyser, classer, sélectionner et
déterminer des ratios, etc.
b. Etudes Diagnostic
Une étude diagnostic, « Businessman’s review », basée sur des analyses approfondies des
états financiers et un examen des systèmes et procédures en vigueur, a pour but de donner une
appréciation générale sur la situation comptable et financière de la société et suggérer des
redressements comptables ou des améliorations des systèmes comptables et de contrôle
interne. L’étude diagnostic peut également avoir pour objet la revue du système de gestion
informatique, du respect ou non de toutes les prescriptions fiscales...
En fait, l’étude-diagnostic peut revêtir plusieurs aspects, selon les besoins du client et
l’objectif recherché.
c. Evaluation d’entreprise
d. Organisation et restructuration
D’autre part, dans le cadre de la restructuration d’entreprises, ces mêmes spécialistes sont en
mesure de fournir leurs conseils et de donner des avis professionnels pour sauvegarder au
mieux les intérêts de l’entité concernée tout en respectant les objectifs fixés.
Afin de répondre aux besoins exprimés par des sociétés étrangères ou des organismes de
financement internationaux, les auditeurs sont en mesure de convertir et traduire les états
financiers conformément aux normes requises dans d’autres pays : Etats Unis, Grande
Bretagne. Ils sont également capables de les traduire dans d’autres langues étrangères.
f. Consolidation
Les spécialistes en matière de consolidation peuvent assister les groupes dans le processus
d’élaboration de comptes consolidé.
Le potentiel pluridisciplinaire du cabinet est disponible afin d’assurer la réalisation des projets
d’investissement dans les meilleures conditions. Les auditeurs procèdent à une étude de
faisabilité, analysent les aspects financiers, juridiques et fiscaux des projets afin de tirer le
meilleur parti des avantages accordés par les Codes des Investissements, les organismes de
financement : BIRD, SFI, BNDE, CIH, etc et interviennent pour la recherche de partenaires
nationaux ou étrangers.
De même, ils peuvent procéder à l’évaluation périodique de l’avancement d’un projet ainsi
que l’appréciation du respect des clauses contractuelles le concernant, des réalisations par
rapport aux enveloppes budgétaires prévues et de la cohérence des estimations pour son
achèvement.
Les entreprises étrangères opérant au Maroc peuvent également bénéficier des services
d’assistance du cabinet pour l’analyse de leur contrat et de ses conséquences en matière de
fiscalité, de réglementation de change et de constitution de société ou de prise de
participation.
i. Conseil en informatique
La firme utilise des micro-ordinateurs tant pour son usage personnel que pour ses clients. Elle
conseille ces derniers sur le choix des systèmes informatiques et les aide à mettre en place des
systèmes, comptable ou autres, ou encore à étudier le moyen de mieux rentabiliser leur
matériel informatique. Grâce à des progiciels élaborés par la firme, elle entreprend des revues
d’installation et des procédures en matière informatique.
Ils mettent leurs compétences à la disposition de leur clientèle exerçant dans tous secteurs,
pour la recherche, de manière discrète et efficace, de cadres compétents, que ce soit pour les
postes administratifs, techniques ou de direction générale.
Ils réalisent également périodiquement des enquêtes sur les salaires des cadres pratiqués au
Maroc et en diffusent le résultat.
k. Formation professionnelle
Le cabinet organise des cours de formation, des séminaires, des conférences et stages dans
divers domaines à l’intention des cadres responsables des services comptable, financier,
juridique, fiscal, informatique et d’audit interne:
Le conseil sur le mode de cession : dispositions spéciales pour les employés, évaluation et
négociation de prix des cessions d’entreprises ;
Concurrence,
Nécessités réglementaires,
Normes de service,
Le terme audit trouve son origine dans le mot latin « audition » qui signifie
audition. Un audit est un passage en revue, un entretien, une audition devant aboutir à une
évaluation, à une appréciation d’un programme, d’une procédure auprès de ceux qui sont
chargés de les mettre en œuvre et en expliquent et en démontrent la valeur. C’est une revue
critique qui permet d’apprécier un travail déterminé, c’est toute une démarche qui se réfère
toujours à des normes (constituant un cadre de référence «objectif ») et se doit d’être
constructive. Le mot audit utilisé depuis plus de 30 ans en France, est arrivé des pays anglo-
saxons malgré son origine latine.
Depuis plus d’un siècle, l’évolution des affaires et des prescriptions légales a imposé
progressivement le recours à des réviseurs, vérificateurs et certificateurs indépendants pour
apprécier la fiabilité de l’information financière et comptable communiquée par l’entreprise
aux tiers actionnaires ou partenaires. Jusqu’alors, la technique la plus utilisée était celle du
pointage de toutes les écritures comptables dans les livres par rapprochement avec les
documents source.
Dans le même esprit, la fonction d’audit interne apparaît dans certains grands groupes
pour épauler l’intervention des auditeurs externes dans les travaux de vérification et déceler
les risques de fraude (création en 1941 de l’Institute of Internal Auditors I.I.A.). Son domaine,
initialement limité aux secteurs comptable et financier, s’étend progressivement à
l’appréciation d’autres fonctions.
1. Le Rôle de l’auditeur :
les salariés (quels sont les résultats auxquels nous sommes intéressés ?) ;
Aussi, l’entreprise doit rendre compte et se rendre compte. Dans ce cadre, son système
administratif et comptable constitue un moyen de :
management (dirigeants) :
preuve ;
connaissance de l’économie.
L’entreprise doit donner des informations. Pour être acceptables, celles-ci ne peuvent
pas être laissées à la discrétion de l’entreprise : il faut qu’elles soient contrôlées.
On peut définir l’audit comme un examen critique en vue de formuler une opinion sur
les états financiers (Quoi ?), dans l’intérêt de tous les participants, actuels ou futurs, à la vie
de l’entreprise sous quelque forme que se soit (pour qui ?). Cet examen critique correspond à
la nécessité de confirmer la validité des informations données par l’entreprise au niveau du
résultat et de la situation financière (pourquoi ?).
L’audit financier peut être mené dans un cadre purement contractuel (déterminé par les
dirigeants de l’entreprise) et/ou dans le cadre prévu par la loi (obligation pour le plus grand
nombre d’entreprises d’avoir un ou plusieurs commissaires aux comptes, pour effectuer un
contrôle annuel des comptes et apporter aux actionnaires l’assurance de la qualité de
l’information financière qui leur est communiquée).
Celle-ci doit se réaliser dans le respect des dispositions légales et suivant les normes
généralement admises au niveau international.
Pour ce type de mission, plusieurs phases sont prévues pour le déroulement des travaux :
1. L’approche PriceWaterhouseCoopers
L’approche PWC en matière d’audit est fondée sur l’hypothèse que chaque client est unique,
et par conséquent que chaque mission d’audit doit être réalisée conformément aux
particularités de chaque organisme afin d’en maximiser la qualité.
Cette approche repose sur la compréhension parfaite du client et de son environnement de
travail, et sur la conscience aiguë de ses besoins spécifiques, ce qui permet de concevoir les
services y répondant le mieux.
Pour PWC, les besoins du client passent avant toute autre chose, comme elle s’efforce de
concourir à l’amélioration de ses affaires en déterminant les domaines où des progrès sont
possibles.
Norme générale
Tout le travail d’audit est réalisé par des associés et des collaborateurs qui doivent faire
preuve d’indépendance intellectuelle et posséder la formation, l’expérience et la compétence
nécessaires pour pouvoir accomplir leurs missions.
Cette norme présuppose de la part des associés et collaborateurs un exercice
consciencieux de la profession. La conscience professionnelle implique des instructions, une
supervision adaptée et une revue critique du travail accompli et des conclusions tirées.
Norme de planification
Les missions d’audit doivent être planifiées de manière adéquate pour que la
multinationale puisse remplir son objectif global d’audit et déterminer les méthodes
permettant de le faire de manière efficace.
Le plan de l’audit doit se fonder sur la connaissance de l’activité du client, de
l’environnement dans lequel fonctionnent ses systèmes d’information et de contrôle, de la
nature de ses opérations et des systèmes d’information, de contrôle et de comptabilité qu’il
utilise. Le plan de l’audit doit être documenté dans les dossiers de travail et doit être révisé si
besoin est au cours de la mission.
Il faut comprendre, évaluer et obtenir des preuves du fonctionnement réel des contrôles
sur lesquels il faut s’appuyer pour déterminer la nature, l’étendue et le calendrier des travaux,
en tenant compte de l’environnement spécifique à l’entreprise.
Il faut revoir les états financiers dans leur ensemble et réunir suffisamment de preuves
pour pouvoir établir solidement le rapport sur les états financiers.
Norme de documentation
a. La phase de planification
Les domaines d’activité, les risques auxquels sont exposés les clients, leurs systèmes
d’information, de comptabilité et de contrôle varient d’un client à l’autre. C’est pourquoi il
faut planifier l’approche d’audit afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque client. La
phase de planification comprend une série d’étapes allant du général au particulier dans une
perspective « top down ». Il faut commencer par élaborer la stratégie d’audit pour l’ensemble
de la mission. Ce n’est qu’après avoir réaliser des plans plus détaillés pour chaque composant,
et déterminer les procédures spécifiques à appliquer pour, en dernier lieu, élaborer les
programmes de travail.
Il convient de se rappeler que le plan d’audit n’est pas destiné à être totalement
refondu chaque année.
Le plan d’audit doit être documenté dans les dossiers de travail, et approuvé par écrit par
l’associé et par le manager.
b. La phase d’exécution
La phase d’exécution représente la mise en pratique du plan d’audit. Elle vise à mettre
en œuvre les procédures de révision prévues dans le plan afin d’obtenir les preuves d’audit.
Avec la phase d’exécution, il faut essayer d’obtenir un degré de certitude qui permet d’établir
le rapport d’audit. On obtient cette conviction en effectuant des vérifications de nature
substantive et en réunissant des preuves suffisantes pour s’appuyer sur les contrôles clés.
Quelle que soit la rigueur avec laquelle l’audit a été planifié, il peut arriver que le plan
d’audit soit modifié en cours de mission.
A chaque fois que l’étendue de la mission est modifiée dans des proportions importantes, la
modification apportée doit figurer dans la documentation et être approuvée par l’associé et le
manager.
La phase d’exécution est souvent divisée en une ou plusieurs visites intérimaire ou pré
finales effectuées avant la fin de l’exercice du client, et une visite finale réalisée une fois
l’exercice clos.
c. La phase de finalisation
De plus, il est nécessaire de prendre du recul par rapport aux détails pour effectuer une
vérification globale des états financier. Cette vérification globale, ajoutée aux conclusions
déjà tirées du travail d’audit détaillé fournit la base du rapport d’audit. Elle doit porter plus
particulièrement sur les domaines les plus significatifs et sur ceux comportant le plus de
risques, afin de permettre de confirmer qu’ils ont été pris en considération de façon adéquate
tant dans le travail d’audit que dans les états financiers.
Quels sont les principaux apports la loi SOX et LSF et quels sont les
risques qu’elles pourraient couvrir pour assurer la transparence et la
fiabilité des entreprises cotées en bourse ?
Dans un deuxième temps un cas pratique viendra mettre en exergue les diligences mises
en œuvre par le commissaire aux comptes au niveau de chaque cycle, pour valider les
procédures de contrôle interne selon la loi SOX, et de ce fait prévenir et détecter les risques
potentiels qui menacent l’entreprise en question.
Partie I :
Présentation de la mission de contrôle interne et
des apports des lois LSF et SOX en matière de
contrôle interne
Dans ce chapitre, il sera question de donner un aperçu général sur ce que c’est que le
contrôle interne, et ce au travers des définitions et de l’exposé de ses principes de base. Ce
chapitre mettra en exergue également les apports de la loi Sarbannes Oxley ainsi que de la
LSF en matière de contrôle interne.
Plusieurs définitions ont été données de cette notion avant la rédaction de l’ouvrage du
congrès 1977 de l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agrées portant sur le contrôle
interne. Dans toutes ces définitions, le contrôle interne est défini comme un état de faits
existant dans l’entreprise mais qui doit, par l’intervention, devenir délibéré, c'est-à-dire
constituer un système.
L’ouvrage cité ci- dessus, donne au contrôle interne la définition suivante : « Le contrôle
interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but
d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, d’une part
et de l’autre, l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des
performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures de chacune des
activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. »
Le contrôle interne a 4 objectifs essentiels, qui peuvent être résumés dans le mot « CAViaR »
Ia
1) Le principe d’organisation
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation de l’entreprise
possède certaines caractéristiques. L’organisation doit être :
Préalable ;
Adapte et adaptable ;
Vérifiable ;
Formalise ;
Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice d’une activité
de l’entreprise un même agent cumul :
Les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
Les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information)
Les fonctions de contrôle ;
ou même simplement deux d’entre elles.
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.
2) Le principe d’intégration
Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou réduisent,
autant que faire se peut, l’intervention humaine et par voie de conséquence les erreurs, les
négligences et les fraudes (traitements automatiques informatises, clés de contrôle).
3) Le principe de permanence
Ce principe signifie que les contrôles doivent être constant sur toute l’année, et cela dans le
souci de la protection contre les déviations de ces contrôles et leur déformation.
4) Le principe d’universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en
tout temps et en tout lieu. C'est-à-dire qu’il ne pas y avoir de personne exclus du contrôle par
privilège, ni de domaines réserves ou d’établissements mis en dehors du contrôle interne.
5) Le principe d’indépendance
Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont a atteindre indépendamment
des méthodes, procèdes et moyens de l’entreprise. En particulier, le réviseur doit vérifier à ce
que l’informatique n’élimine pas certains contrôles intermédiaires.
6) Le principe d’information
L’information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l’utilité, la clarté,
l’objectivité, la communicabilité et la vérifiabilité.
7) Le principe d’harmonie
En particulier, dans une petite entreprise, le contrôle interne connaît des limites inhérentes à la
dimension, notamment pour ce qui concerne la mise en œuvre généralisée du principe de
séparation des fonctions. Mais, il ne faut pas ignorer que cette lacune se trouve en partie
compensée dans la connaissance des hommes et des activités possédées par le chef
d’entreprise qui est un des éléments essentiels du contrôle interne.
1) Le coût du contrôle
Il est souvent reproche au contrôle interne d’augmenter les charges de l’entreprise par
l’embauche du personnel nouveau et la réalisation d’investissements supplémentaires.
Il faut cependant observer :
Que le contrôle interne est un élément de sécurité dans l’entreprise, dont le coût peut
s’analyser comme celui de l’assurance ;
Que le contrôle interne est avant tout une meilleure répartition des taches avant leur
multiplication.
Que le contrôle interne doit être a la mesure du risque qu’il doit couvrir. On doit ainsi
souligner que si le risque encouru est faible, la mise en place d’une procédure dont le
coût serait supérieur au risque encouru deviendrait une faiblesse dans l’optique du
rapport coût/efficacité.
Il est à signaler également qu’il existe des limites du contrôle interne liées à la dimension
humaine à savoir :
L’outre passation des procédures du contrôle interne de la par des dirigeants, qui
donnent de ce fait le mauvais exemples à leurs subordonnées qui sont tentés de faire
de même
SECTION
SECTION 5 : CONSEQUENCES DE L’EVALUATION DU CONTROLE
INTERNE
L’identification des zones de risque, et l’orientation des tests vers les risques identifiés
Le Parlement français a adopté le 17 juillet 2003 la Loi sur la Sécurité Financière (LSF)
pour répondre à la crise de confiance des investisseurs née Outre-atlantique avec les affaires
Enron et Worldcom et relayée en France par des affaires comme Vivendi.
La volonté du législateur est double : une information plus complète à destination des
investisseurs et une plus grande appropriation du processus d'arrêté des comptes par les
dirigeants. Le Président d'une Société Anonyme (SA) devra donc, dans un rapport joint au
rapport de gestion sur les comptes sociaux et les comptes consolidés, rendre compte des
procédures de contrôle interne mises en place par la société.
La loi de sécurité financière1 (LSF) a créé une obligation nouvelle d’information des
actionnaires et du marché en matière de gouvernement d’entreprise et de contrôle interne.
1
Loi n°2003-706 du 1er août 2003 : article 117 (modifiant le articles L.225-37 et L.225-68 du Code de
commerce), article 120 (modifiant l’article L.225-235 du Code de commerce) et article 122 (modifiant l’article
L.621-18-1 du Code monétaire et financier).
Personnes morales faisant appel public à l’épargne (SA, SCA ou autres) – article 122 –
: « elles rendent publiques les informations relevant des conditions de préparation et
d’organisation des travaux du conseil et des procédures de contrôle interne dans les conditions
fixées par l’AMF ».
La LSF ne définit pas les « procédures de contrôle interne » auxquelles elle fait référence dans
les articles 117 et 122.
Après débats entre les différents acteurs de place impliqués dans l’évaluation ou la gestion du
contrôle interne de l’entreprise, un consensus est apparu pour considérer que la LSF couvre le
champ complet du contrôle interne, c'est-à-dire, l’ensemble des politiques et procédures
mises en œuvre dans l’entreprise, destinées à fournir une assurance raisonnable quant à
la gestion rigoureuse et efficace de ses activités.
Le contrôle interne a ainsi trait à la maîtrise de l’ensemble des activités de l’entreprise et n’est
pas limité aux informations comptables et financières. Il apporte une « assurance
raisonnable », et non une certitude, quant à la réalisation des objectifs de l’entreprise.
Le périmètre de contrôle interne s’étend pour les groupes aux procédures destinées à garantir
la fiabilité des comptes consolidés.
Ces dispositions visent également des sociétés ou établissements spécifiques qui se voient
assimilés aux sociétés anonymes par la réglementation, tels que :
Les personnes morales autres que les SA et faisant appel public à l’épargne sont
également concernées par cette obligation et doivent rendrent publiques les informations
relevant des procédures de contrôle interne dans les conditions fixées par l’AMF.
Il s’agit en particulier des sociétés en commandite par actions et des sociétés étrangères :
Les sociétés par actions simplifiées et les sociétés à responsabilité limitée ne sont pas
soumises à cette obligation de publicité. Néanmoins, leurs mandataires sociaux restent
clairement responsables des mesures de contrôle interne permettant la maîtrise de leurs
activités.
De même, si un émetteur étranger est soumis à une obligation de communication portant sur
les mêmes matières, mais en application du droit de l’Etat de son ressort ou d’un marché sur
lequel ses titres sont également cotés, il devra donner simultanément les informations
correspondantes en France.
L’article 117 de la LSF fait peser sur le Président du conseil d’administration (ou de
surveillance) une responsabilité quant à la rédaction et au contenu du rapport sur les
procédures de contrôle interne mises en place dans l’entreprise.
Néanmoins, il est précisé que le rapport du Président est « joint » au rapport du conseil
d’administration ou de surveillance à l’assemblée annuelle (rapport annuel). Les tribunaux
pourraient dès lors, considérer qu’il fait partie de ce dernier et qu’il suit le même régime
juridique. Dans cette hypothèse :
Par ailleurs, la responsabilité civile du Président pourra être mise en jeu au titre de la
rédaction et du contenu de ce rapport s’il est démontré une faute caractérisée dans la rédaction
du rapport, un préjudice et un lien de causalité entre faute et préjudice, sachant que la
responsabilité de tous les administrateurs ou membres du conseil de surveillance pourra être
recherchée dans la mesure où le Président aura pris la précaution d’obtenir l’approbation des
membres du conseil quant au contenu du rapport. Celui-ci relève de la responsabilité des
administrateurs et membres du conseil de surveillance.
Quoi qu’il en soit, cette responsabilité du Président sur la rédaction et le contenu du rapport,
ne doivent pas occulter la responsabilité plus fondamentale de la direction générale sur la
qualité intrinsèque du contrôle interne mis en place dans l’entreprise.
Selon l’article L. 621-1, l’AMF est désignée comme étant : « autorité publique indépendante
dotée de la personnalité morale, veille à la protection de l’épargne investie dans les
instruments financiers et tous autres placements donnant lieu à appel public à l’épargne, à
l’information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés d’instruments
financiers. Elle apporte son concours à la régulation de ces marchés aux échelons européen
et international ».
L’AMF est assurément une autorité. Elle dispose de prérogatives de puissance publique
qui vont au-delà d’un simple rôle consultatif puisqu’il est prévu, comme pour la COB
actuellement, que l’AMF soit dotée de nombreux pouvoirs de décision, d’injonction, d’avis,
de sanction, d’investigation ».
1
La COB est une autorité administrative indépendante (AAI), comme l’a reconnu le conseil constitutionnel en
1989. Le législateur a entériné cette qualification en 1996. Aujourd’hui, elle se retrouve à l’article L. 621-1 du
code monétaire et financier. Partie intégrante de l’Etat comme toute AAI, la COB n’est pas dotée de la
personnalité morale.
2
Le Conseil des Marchés Financiers (CMF) a connu des qualifications juridiques diverses : le législateur l’a
qualifié d’ «autorité professionnelle dotée de la personnalité morale » ; la Cour d’Appel de Paris,
d’ «organisme privé » ; le Conseil d’Etat, d’ «organisme administratif ».
3
Le Conseil de la discipline de la gestion financière (CDGF), s’il n’est pas qualifié dans les textes législatifs, il
est reconnu par la doctrine comme réunissant les caractéristiques d’une AAI, à raison notamment de sa
composition et de son pouvoir disciplinaire à l’égard des gestionnaires de l’épargne collective. En toute logique,
le CDGF ne dispose pas de la personnalité morale.
Alors que la COB était constituée exclusivement d’un collège plénier, le collège apparaît
comme l’instance de droit commun de l’AMF, mais celle-ci peut – à l’instar du CMF et du
CDGF – constituer en son sein des « formations spécialisées ».
Les professions concernées par ces nouvelles dispositions ont décidé la création d'un groupe
de place composé de représentants de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
(CNCC), des associations représentatives des émetteurs (AFEP1, MEDEF2, ANSA3), de
l'IFACI4 et de la Commission des opérations de bourse (COB), devenue l'AMF.
Suite aux discussions du groupe de place, l’AFEP et le MEDEF ont élaboré conjointement un
document5 qui a donné aux émetteurs des lignes directrices sur le périmètre et le contenu du
rapport du président. En outre, l'ANSA a élaboré une note6 sur l'interprétation juridique des
dispositions nouvelles.
La loi a prévu deux modes d’intervention de l’AMF : d'une part son règlement général, pour
la définition des conditions de publication des informations mentionnées à l’article 117,
d'autre part la publication d’un rapport annuel sur la base des informations publiées par les
émetteurs.
1
Association française des entreprises privées.
2
Mouvement des Entreprises de France.
3
Association nationale des sociétés par actions.
4
Institut français de l’audit et du contrôle interne.
5
Recommandation AFEP/MEDEF publiée le 17 décembre 2003 intitulées « L’application de la loi de sécurité
financière concernant le rapport du président sur les procédures de contrôle interne mises en place par la
société ».
6
Note du comité juridique de l’ANSA du 5 novembre 2003, n°3267.
Il en ressort donc des recommandations que les sociétés visées par la loi doivent appliquées et
qui auront des retombées sur les aspects suivants :
L’article 117 de la LSF ne fait pas en tant que tel référence au concept de gouvernement
d’entreprise. Néanmoins la préoccupation centrale du législateur correspond largement aux
axes définis par les rapports de place déjà mentionnés. Aussi bien, l'AMF considère qu'un
émetteur devant répondre aux obligations découlant de l’article 122 de la LSF, peut utilement
continuer à se référer à ces rapports et indique le cas échéant si ses propres pratiques diffèrent
de ces recommandations et pour quelles raisons.
L'AMF prévoit que le rapport précise les diligences qui ont sous-tendu l'analyse présentée par
le président :
entretiens avec la direction générale ;
discussions au sein du conseil d'administration ;
réunions avec les commissaires aux comptes et le comité d'audit, le cas échéant.
Il a également été rappelé que les commissaires aux comptes sont tenus de faire état aux
organes sociaux de l'entreprise des déficiences majeures qu'ils auraient relevées dans le
contrôle interne, et ce dans le cadre de leur obligation de communication lors de l’exécution
de leur mission. Il convient donc que le président auquel une telle déficience aurait été
signalée par les commissaires aux comptes en fasse état dans son propre rapport.
1
Bulletin mensuel COB, janvier 2003, n°375, p. 17s et Revue mensuelle de l’AMF, mars 2004, n°1, p. 39s.
2
Il s’agit des rapports conjoints de l’AFEP et du MEDEF, soit les rapports Viénot de juillet 1995 et juillet 1999
et le rapport Bouton de septembre 2002. Ces rapports ont fait l’objet d’une consolidation dans le document
conjoint de l’AFEP et du MEDEF intitulé « le gouvernement d’entreprise des sociétés cotées », publié en
octobre 2003.
Enfin, il a été rappelé que la réglementation de la COB imposait aux émetteurs de porter
immédiatement à la connaissance du public toute information dont la révélation aurait une
incidence significative sur leur cours de bourse, ou tout changement significatif d'une
information déjà communiquée. Ce serait notamment le cas d'une défaillance ou insuffisance
grave du contrôle interne identifiée à l'occasion du processus d'évaluation ou des diligences
qui ont entouré l'élaboration du rapport1.
Comme prévu par le législateur, l'AMF a défini dans son règlement général les conditions de
publication des informations relatives au contrôle interne – moment, forme et canaux de
diffusion – devant être respectées par les émetteurs faisant appel public à l'épargne en sus de
celles prévues directement par le droit des sociétés.
1
Article 4 du règlement COB n°98-07 (repris par l’article 222-3 du règlement général de l’AMF). Il est
également rappelé que dès lors que le résultat de l’évaluation du contrôle interne permettrait d’identifier une
possible incidence sur la situation financière de l’émetteur (ou du groupe), l’émetteur doit fournir toute
information utile sur cette incidence.
2
A noter que le rapport du commissaire aux comptes sur le contrôle interne prévu à l’article L.225-235 du code
de commerce ne concerne que les sociétés anonymes de droit français. Si les commissaires aux comptes des
autres personnes morales faisant appel public à l’épargne formulent néanmoins un avis, celui-ci devra être
retranscrit.
L'AMF confirme donc sa position selon laquelle les sociétés de droit étranger ou encore les
sociétés en commandite par actions, voire les émetteurs n'étant pas organisés en société, sont
tenus de publier les informations susmentionnées quand bien même ils ne sont pas soumis par
leur loi d'origine ou les textes français à l'obligation de produire formellement un rapport pour
leur assemblée générale. Ces informations peuvent être publiées selon le format le plus adapté
à la forme juridique de l'émetteur.
L’objectif de l’auditeur dans un audit de l’ICOFR est d’exprimer une opinion sur l’évaluation
de la direction concernant l’efficacité de l’ICOFR de la société et sur le fait si la société a
maintenu un ICOFR efficace. Pour avoir une base d’expression pour une telle opinion,
l’auditeur doit planifier et exécuter un audit pour obtenir une assurance raisonnable
concernant le maintien par la société, dans le respect total des règles, d’un ICOFR efficace à
la date spécifiée dans l’évaluation de la direction. L’auditeur doit aussi auditer les états
financiers à la date spécifiée, vu que l’information obtenue durant l’audit des états financiers
est capitale pour la conclusion d’audit sur l’efficacité de l’ICOFR de la société. Pour obtenir
une assurance raisonnable, l’auditeur appréciera l’évaluation opérée par la direction et
obtiendra les preuves sur l’efficacité de la conception et de l’exécution de l’ICOFR pour
toutes les assertions importantes des états financiers, et liées à tous les comptes significatifs
dans les états financiers.
Le graphique suivant dépeint les travaux exigés de l’auditeur lors de l’audit de l’ICOFR :
1- Planification
2- Evaluation du processus
d’évaluation de la direction
3- Obtention d’une
compréhension du contrôle
interne
4.1) Planification :
La planification est une partie intégrante dans chaque audit. Elle permet à l’auditeur de
développer une stratégie globale et considérer les différents facteurs qui jouent un rôle lors de
l’audit. Pour auditer l’ICOFR, l’auditeur doit considérer plusieurs facteurs, qui incluent à la
fois des considérations internes (e.g., le nombre d’unités opérationnelles) et d’autres externes
(e.g., les tendances industrielles). L’audit de l’ICOFR doit être planifié et exécuté en
concordance avec les standards d’audit existants et applicables.
Le concept de matérialité est applicable, dans un audit de l’ICOFR, au niveau des états de
synthèse et des comptes de balance, en prenant en considération des facteurs à la fois
quantitatifs et qualitatifs.
L’auditeur utilise ce concept au niveau des états de synthèse pour voir si une déficience ou
une combinaisons de déficiences dans les contrôles, est une déficience significative ou un
point faible important.
L’utilisation du concept de matérialité se fait nécessairement à un degré moindre dans les
comptes de balance que dans les états de synthèse.
L’auditeur doit évaluer les contrôles qui s’adressent spécialement aux risques de fraude,
pour s’assurer qu’ils n’auront qu’une probabilité raisonnable d’avoir des impacts significatifs
sur les états financiers. L’auditeur probablement placera toute son attention sur l’évaluation de
tels contrôles dans l’environnement de contrôle. Si un auditeur identifie des déficiences de
contrôle liées à la prévention, l’identification, et la détection des fraudes durant l’audit de
l’ICOFR, alors il pourra modifier la nature, le délai imparti, et l’étendue des procédures à
mettre en œuvre pour compléter son audit des états financiers afin d’être réactif à de telles
déficiences.
Pour déterminer les unités opérationnelles pour l’application des procédures d’audit,
l’auditeur doit évaluer leur signification financière et le risque relatif à la matérialité des
erreurs. Dans la conduite de cette évaluation, l’auditeur doit considérer les unités
opérationnelles selon le découpage suivant :
Un petit nombre d’unités opérationnelles peut renfermer une large part des opérations de la
société. Ces unités sont considérées significatives du point de vue financier. L’auditeur doit
prendre en considération, lors de son évaluation, à la fois l’importance financière relative et le
risque de matérialité des erreurs. Dans ce cas, l’auditeur doit évaluer la documentation de la
direction et passer des tests de contrôle sur toutes les assertions concernant les comptes
significatifs et les informations dans chacune des unités.
Les unités qui ont une importance financière significative, doivent être sélectionnées pour
couvrir « une large proportion » des opérations de la compagnie ou de sa situation financière.
Le critère de « large proportion » n’est pas définit par le Standard N°2, mais actuellement, il
est admis que cette dernière doit inclure au moins 60 à 70% des opérations de la société.
Bien qu’une unité opérationnelle soit non significative lorsqu’elle est prise
individuellement, elle peut présenter des risques spécifiques qui pourraient se matérialiser en
erreurs dans les états de synthèse de la société. Dans ce cas, l’auditeur doit tester les contrôles
sur les risques spécifiques identifiés et qui pourraient se matérialiser en erreurs dans les états
financiers.
Dans la détermination de la nature, du délai imparti, et de l’étendue des tests sur les unités
opérationnelles – qui lorsque agrégées revêtent un caractère important –, l’auditeur détermine
si la direction a documenté et placé pour les opérations de la société un niveau de contrôle
adéquat. Ce dernier concerne les contrôles mis en place par la direction pour contrôler les
opérations et surveiller l’environnement de contrôle et le processus d’évaluation du risque.
Si les contrôles pertinents existent, l’auditeur doit déterminer si de tels contrôles sont
exécutés efficacement.
Si ces derniers n’existent pas ou sont inefficaces, l’auditeur aura besoin de concevoir une
approche pour évaluer les contrôles pertinents sur les unités opérationnelles qui procureront
suffisamment de preuves, attestant de la mise en place de contrôles adéquats pour procurer
une assurance raisonnable que l’ICOFR est efficace.
Finalement, il se peut qu’il existe des unités opérationnelles qui, prises individuellement ou
regroupées, n’ont pas une grande importance du point de vue financier, ne représentent pas
des zones de risque et ne conduisent pas à l’apparition d’erreurs dans les états financiers.
Donc, pour l’auditeur, il n’est pas tenu de procéder à des tests sur ces unités.
Tout ce qui vient d’être cité ci-dessus, peut être résumé dans le schéma suivant :
Est-
Est-ce qu’il existe des risques spécifiques ? OUI
Evaluer la documentation et les tests de
contrôle concernant certains risques
spécifiques.
NON
Existe-
Existe-t-il des unités opérationnelles
opérationnelles qui OUI
Aucune autre action n’est requise pour ces
sont sans importance même regroupées unités.
avec d’autres?
Existe-
Existe-t-il une documentation sur le
niveau des contrôles sur ce groupe ?
Quelques
Quelques tests de contrôle sur les unités
OUI individuelles ou celles requises.
En plus de la détermination des contrôles qui doivent être testés, l’auditeur évalue la
probabilité que les défaillances des contrôles se traduisent par des erreurs et le degré avec
lequel les autres contrôles, s’ils sont appliqués efficacement, peuvent atteindre les mêmes
objectifs. L’évaluation de l’auditeur considère aussi le processus de la direction pour la
détermination des unités à inclure dans son évaluation et, une fois déterminés, évaluer
l’efficacité de la conception et de l’exécution des contrôles sur ces unités. L’auditeur doit
aussi comprendre et évaluer le processus que la direction poursuit pour l’évaluation et la
communication des déficiences dont la portée peut constituer des faiblesses matérialisables.
L’auditeur doit aussi obtenir une compréhension des résultats des procédures utilisées par
les autres, incluant le personnel de la société et les parties tierces travaillant sous la coupole de
la direction.
L’auditeur doit se focaliser sur les combinaisons de contrôles existantes, en plus des
contrôles spécifiques dans l’isolation et l’estimation du degré de réalisation des objectifs. De
plus, lorsqu’un contrôle ou plus atteint le même objectif, il n’est plus nécessaire pour
l’auditeur d’évaluer les autres contrôles qui atteignent le même objectif.
Les contrôles qui existent au niveau de la compagnie ont souvent des effets pervers sur les
contrôles au niveau du processus, transaction, ou application. Par conséquent, il serait
approprié pour l’auditeur de tester et évaluer la conception des contrôles en premier lieu, vu
que ça affecte la manière avec laquelle l’auditeur évalue les autres aspectes de l’ICOFR.
Comme clarifié sous le Standard N°2, l’auditeur n’est pas responsable d’effectuer une
évaluation distincte de celle menée par le comité d’audit. L’auditeur doit estimer l’efficacité
du comité d’audit comme partie intégrante de l’évaluation de l’environnement de contrôle et
la surveillance des composants de l’ICOFR.
Les facteurs à considérer dans l’évaluation de l’efficacité du comité d’audit peuvent varier
considérablement, en se basant sur des circonstances spécifiques. Selon le Standard N°2,
l’intérêt de l’auditeur doit se porter sur les facteurs liés au contrôle du reporting financier
externe et de l’ICOFR, tels :
Pour déterminer quels sont les contrôles à tester, l’auditeur commence par identifier les
comptes de balances et informations significatifs présents dans les états financiers, en se
basant sur des facteurs quantitatifs et qualitatifs. Un compte est considéré significatif s’il
existe une probabilité que ce dernier contienne des erreurs qui prises individuellement, ou
lorsque agrégées avec d’autres, peuvent avoir un impact significatif sur les états financiers, en
considérant les risques de surestimation et sous estimation. D’autres comptes peuvent être
significatifs d’un point de vue qualitatif, en se basant sur les attentes d’un utilisateur
raisonnable (i.e., les investisseurs peuvent être intéressés par un compte des états financiers
même s’il n’est pas significatif quantitativement parlant, vu qu’il représente une mesure
importante de performance dans une industrie spécialisée). Un compte peut aussi être
significatif par le biais d’obligations non reconnues présentes dans le compte.
Pour chaque compte significatif, l’auditeur détermine la pertinence de chacune des assertions
suivantes :
• L’existence ou l’occurrence ;
• La globalité ;
• La valorisation ou l’allocation ;
• Les droits et obligations ;
• Présentation et communication.
L’auditeur identifie chaque processus significatif sur chaque classe majeure de transaction,
affectant les comptes significatifs ou les groupes de comptes. Les classes majeures de
transactions sont celles qui sont significatives pour les états financiers de la société. Les
différents types de classes ont des niveaux de risque qui y sont liés et requièrent différents
niveaux de supervision et d’implication de la part de la direction. Pour cette raison, l’auditeur
pourrait ordonnancer les classes selon qu’elles représentent des activités routinières, non
routinières, ou estimées.
• Comprendre les flux de transactions, incluant la manière dont elles sont lancées,
autorisées, enregistrées, traitées et reportées ;
• Identifier les points dans le processus où une erreur liée à chaque assertion des états
financiers, peut apparaître, incluant celle lié à des fraudes ;
• Identifier les contrôles que la direction a mis en place pour la prévention ou la
détection des acquisitions non autorisées ou abus d’utilisation des actifs de la société.
Le Standard N°2 indique que l’auditeur doit mener, au moins, une opération d’investigation
pour chaque classe majeure de transactions. Lors de l’application de cette dernière, l’auditeur
retrace l’itinéraire d’une transaction depuis son origine à travers le système d’information de
la société (manuel et électronique) jusqu’à sa traduction dans les rapports financiers.
! " #
L’auditeur obtient la preuve sur l’efficacité des contrôles, en effectuant des tests pour toutes
les assertions liés à tous les comptes et informations significatifs dans les états financiers.
L’auditeur détermine les contrôles à tester par l’évaluation des facteurs suivants :
• les zones dans lesquelles les erreurs ou les fraudes peuvent survenir ;
• la nature des contrôles mis en place par la direction ;
• l’importance de chaque contrôle dans la réalisation des objectifs du contrôle et si plus
d’un contrôle atteint un objectif particulier ou si plus d’un contrôle est nécessaire pour
atteindre un objectif particulier ;
• le risque que les contrôles ne puissent pas être menés efficacement.
L’auditeur identifie les contrôles sur la prévention ou la détection des acquisitions non
autorisées ou les abus d’utilisation des actifs de l’entité, et évalue l’efficacité du traitement de
ces contrôles.
L’auditeur exécute des procédures pour tester et évaluer l’efficacité de la conception des
contrôles en utilisant les enquêtes, les observations, les investigations, et les inspections sur la
documentation pertinente. En plus, l’auditeur évalue si les contrôles sont capables de prévenir
ou détecter la non déclaration due aux erreurs ou fraudes s’ils sont menés comme décrit par le
personnel qualifié. Les procédures que l’auditeur exécute dans l’appréciation du processus
d’évaluation de la direction et l’obtention de la compréhension de l’ICOFR. Les procédures
que l’auditeur applique pour tester et évaluer l’efficacité de la conception peuvent aussi
procurer des preuves de l’efficacité du fonctionnement.
"
L’auditeur effectue des tests de contrôle sur une période de temps qui est adéquate pour
déterminer si, à la date spécifiée dans le rapport d’audit, les contrôles nécessaires pour
l’atteinte des objectifs de contrôle sont effectués efficacement. Le délai varie avec la nature
des contrôles qui sont testés et la fréquence avec laquelle les contrôles sont opérés.
L’auditeur souvent exécute des tests d’efficacité antérieurement à la date spécifiée dans le
rapport de direction. Lorsque les tests sont exécutés antérieurement à la date de clôture,
l’auditeur exécute des procédures de roll-forward pour obtenir des preuves en ce qui concerne
l’exécution du contrôle dans les délais prescris pour assurer l’efficacité de l’exécution à la
date de clôture. Pour certains contrôles liés aux transactions significatives et non routinières,
contrôles sur les comptes ou processus avec un niveau élevé de subjectivité, ou les contrôles
sur l’enregistrement des ajustements de fin de période, l’auditeur normalement exécute des
tests plutôt proches de la date de clôture, que de celle de l’intérim.
Pour ces raisons, le travail des autres inclue les travaux exécutés par les auditeurs internes,
l’autre personnel, et les parties tierces travaillant sous la coupole de la direction ou le comité
d’audit.
Dans la détermination de l’étendue de l’utilisation des travaux des autres, l’auditeur doit :
L’auditeur peut appliquer les concepts pour les standards d’audit existant lors de la
considération de la possibilité d’utilisation des travaux des autres, dans l’audit de l’ICOFR. Le
Standard N°2 donne à l’auditeur une flexibilité significative pour utiliser leur jugement dans
la détermination des travaux nécessaires à l’obtention des preuves et déterminer quand
l’auditeur peut utiliser les travaux des autres plutôt que d’effectuer le travail lui-même.
Comme signalé dans le Standard N°2, il existe de nombreuses zones sur lesquelles
l’auditeur ne doit pas utiliser les résultats des tests exécutés par la direction et les autres,
incluant :
• Contrôles qui font parti de l’environnement de contrôle, incluant les contrôles
spécifiquement mis en place pour prévenir et détecter les fraudes ;
• Les investigations ;
L’auditeur doit limiter l’utilisation des résultats des procédures effectuées par la
direction et les autres dans les zones suivantes :
• Contrôles pour lesquels un niveau élevé de jugement est requis pour évaluer
l’efficacité de l’exécution ;
• Contrôles qui ont un impact pervers sur le système du contrôle interne, incluant
les contrôles dont dépendent d’autres contrôles ;
• Contrôles nécessitant un niveau élevé de jugement ou d’estimation ;
L’auditeur peut décider d’utiliser les résultats des tests exécutés par la direction et les
autres à l’intérieur de la société dans d’autres zones, tel que les contrôles sur le traitement
routinier des comptes et informations significatifs. Cependant, l’auditeur doit exécuter
suffisamment de tests afin que son travail procure les preuves appuyant son opinion.
L’auditeur doit réexécuter certains contrôles qui ont été appliqués par les autres ; cependant,
les réexécution ne peut pas contribuer à l’évaluation des preuves principales.
L’auditeur forme une opinion sur l’efficacité de l’ICOFR par l’évaluation des preuves
obtenues de toutes les sources durant l’audit. Ceci inclut l’adéquation de l’évaluation menée
par la direction, les résultats des tests de l’auditeur, les résultats des procédures poursuivies
durant l’audit des états financiers, et l’impact de n’importe quelle déficience de contrôle
interne. Comme partie intégrante de cette évaluation, l’auditeur considère tous les rapports
émis durant l’année par le service d’audit interne, qui communique sur les contrôles liés à
l’ICOFR et évalue chaque déficience identifiée dans ces rapports.
L’auditeur peut émettre une réserve d’opinion seulement lorsqu’il y a des faiblesses non
identifiées et lorsqu’il n’y avait pas de restrictions sur la portée des travaux de l’auditeur.
L’existence d’une faiblesse résulte dans une opinion défavorable (i.e., ICOFR n’est pas
efficacement opéré). Une limitation de la portée pourrait résulter dans une opinion favorable
ou défavorable.
L’auditeur doit communiquer, par écrit, à la direction et au comité d’audit toutes les
déficiences et faiblesses matérielles identifiées durant un audit de l’ICOFR. La
communication par écrit est faite antérieurement à l’émission des rapports de l’auditeur sur
l’ICOFR. La communication écrite distingue entre celles considérées comme des déficiences
significatives et celles considérées comme des faiblesses matérielles.
Si une déficience significative ou une faiblesse matérielle existe parce que la surveillance
du reporting financier externe et de l’ICOFR par le comité d’audit est inefficace, l’auditeur
doit alors communiquer ces déficiences significatives ou faiblesses matérielles par écrit à tout
le conseil d’administration.
En plus, l’auditeur doit communiquer à la direction, par écrit, toutes les déficiences de
l’ICOFR identifiées durant l’audit et informer le comité d’audit qu’une telle communication a
été faite.
&!'
L’audit de l’ICOFR est intégré avec l’audit des états financiers. Les objectifs des
procédures pour ces audits ne sont pas les même, cependant, l’auditeur planifie et exécute le
travail afin de réaliser les objectifs des deux audits.
Les informations que l’auditeur obtient durant l’audit de l’ICOFR et les procédures
effectuées, sont interreliées avec celles exécutées durant l’audit des états financiers. Par
conséquent, les synergies d’exécution proviennent de la coordination et l’exécution de ces
procédures simultanément.
1.1) Contexte
Cependant, pour pouvoir satisfaire les nombreuses exigences de leur différentes « parties
prenantes » (stakeholders), certains dirigeants n’ont pas hésité à user (voir abuser) de
pratiques comptables dites « créatives »1 ou « agressives »2 allant, dans plusieurs cas, jusqu’à
des comportements totalement frauduleux.
1
La comptabilité créative peut être définie comme un ensemble de procédés visant à modifier le niveau de
résultat, dans un souci d’optimisation ou de minimisation, ou la présentation des états financiers, sans que ces
objectifs s’excluent mutuellement. Les procédés mis en œuvre s’appuient sur les choix offerts par la
réglementation comptable ainsi que sur les possibilités ouvertes par les faiblesses et les carences des textes
comptable, mais aussi sur des montages pour lesquels la comptabilité peut intervenir selon deux schémas
opposés : la détermination de la traduction comptable d’une opération juridico-financière ou l’élaboration d’un
montage juridico-financier dans un objectif de modification du résultat ou des états financiers (Stolowy, 2000).
2
Le terme d’agressive accounting a été largement en vogue aux Etats-Unis pendant toute la période d’euphorie
boursière des années 90. Sans faire l’objet d’une définition unanimement reconnue, il correspond à l’utilisation,
dans des conditions extrêmes, des options laissées par les règles comptables.
3
Il a été notamment prouvé qu’Enron a utilisé ses propres titres comme garantie dans de nombreux montages et
que la chute des cours de bourse a fait effondrer les montages comme un château de cartes.
Les nombreux scandales qui ont alors frappé les Etats-Unis en 2001 et au début de l’année
2002 (avec Enron, en tête, mais aussi Adelphia, Xerox, et surtout WorldCom) ont entraîné
une réaction brutale du législateur américain et l’adoption de la loi dite « Sarbanes-Oxley »1,
votée par le Congrès des Etats-Unis et ratifiée par le président Bush le 30 Juillet 20022.
Cette loi Sarbanes-Oxley constitue la plus importante réforme aux Etats-Unis depuis la
crise des années 1930, et le Securities Act de 1934 qui régit encore largement le monde de la
finance aux Etats-Unis. Elle est guidée par trois grands principes : l’exactitude et
l’accessibilité de l’information, la responsabilité des gestionnaires et l’indépendance des
organes vérificateurs. La loi a pour objectif d’augmenter la responsabilité de la société et de
mieux protéger les investisseurs et aux petits épargnants.
1.2) Définition
Le Sarbanes-Oxley Act est une loi américaine votée en 2002 pour renforcer la corporate
gouvernance et récupérer la confiance sapée des investisseurs. Cette dernière a été le fruit de
la collaboration entre le sénateur américain Paul SARBANES et le représentant Michael
OXLEY.
La loi Sarbanes-Oxley a :
• considérablement augmenté la responsabilité des dirigeants ;
• établit des nouvelles responsabilités pour le comité d’audit ;
1
Le texte précise que la loi peut être citée en tant que « Sarbanes-Oxley Act of 2002 ». Elle tient son nom des
deux membres du congrès qui en ont été les rédacteurs : le sénateur démocrate Paul Sarbanes, Président de la
Commission des affaires bancaires, et le représentant républicain Michael Oxley, Président de la Commssion des
services financiers.
2
Le texte intégral de la loi peut être facilement trouvé sur internet, notamment à l’adresse suivante :
http://news.findlaw.com/hdocs/docs/gwbush/sarbanesoxley072302.pdf
1
Cette sanction semble être l’une des conséquences de la destruction des documents de la société Enron par le
bureau du Cabinet Andersen à Houston.
"
Le contrôle interne est défini comme étant « l’ensemble des sécurités contribuant à la
maîtrise de l’entreprise. Il a pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, d’assurer l’application des instructions
de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par
l’organisation,, les méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci »1 .
2
( )*+ , -*.
Selon la section 302 de la loi SOX, Les dirigeants et plus précisément le Directeur
Général (Chief Executive Officer CEO) et le Directeur Financier (Chief Financial Officer
CFO) doivent en substance, certifier exactes, fidèles et sincères les informations contenues
dans chaque rapport d’activité de leur société.
Qui plus est, le CEO et le CFO sont par la loi réputés responsables de la mise en place et
du bon fonctionnement des procédures de contrôle internes visant à garantir l’intégrité et la
sincérité des informations communiquées. Enfin, obligation leur est faite de dénoncer aux
auditeurs et comité d’audit de leur société toute fraude et/ou tout dysfonctionnement dans les
procédures de contrôle de leur société.
1
Définition donnée au contrôle interne par l’Ordre des Experts Comptables français (OECCA, 1977, pp. 8-9).
2
Section 302 & Section 906: Corporate Responsability For Financial Reports.
En cas de sanction, ils devront reverser à la société la totalité de leur rémunération variable
perçue au cours des douze mois suivant la divulgation de l’information erronée.
Instaurée par la Section 906, la seconde procédure de certification est, quant à elle, une
composante nouvelle de la loi pénale : chaque rapport périodique à caractère financier
enregistré auprès de la SEC doit être certifié par les CEO et CFO de la société. Par attestation,
ils doivent certifier que leur rapport d’activité se conforme aux exigences de la réglementation
boursière et retrace fidèlement la situation financière de leur société. Toute contravention à
cette seconde certification fait encourir à son auteur une peine allant jusqu’à vingt ans
d’emprisonnement et 5 millions de dollars US d’amende.
1
( /*/ "
La loi2 exige que chaque rapport contienne un rapport sur le contrôle interne qui :
1
Section 404: Management Assesment of Internal Controls.
2
Texte de loi, voir annexes.
Quant aux auditeurs, ils doivent faire une attestation, dans leur rapport, sur l’évaluation du
contrôle interne réalisée par la direction de l’entreprise.
Exercices fiscaux se
- Date d’entrée en
29 Août 2002 terminant le ou après le 30 juillet 2002
vigueur 15 Septembre 2003
- certification émise
chaque trimestre ;
- rapport sur le contrôle - publication
- certification des
- Que concerne-t- interne émis trimestrielle d’une
dirigeants émise chaque
elle ? annuellement ; certification abrégée ;
trimestre
- attestations des
auditeurs indépendants - pénalités criminelles.
sur le rapport annuel.
- Evaluation
- Périodicité des - évaluation trimestrielle ; - Evaluation
évaluations trimestrielle - Rapport annuel sur le trimestrielle.
contrôle interne.
L’objectif de la SEC avec la loi Sarbanes-Oxley est, rappelons-le, de s’assurer qu’une société
met bien en place les procédures nécessaires à la collecte, l’analyse et la diffusion de toute
information qui doit être incluse dans les rapports financiers. En conséquence, en raison de
l’obligation de certifier les états financiers par la direction de l’entreprise (section 302 de la
loi), les sociétés doivent considérer le fait d’adopter des procédures internes particulières pour
délivrer ces certifications.
Si l’on vient au contrôle interne, la loi oblige les entreprises à évaluer, sous la responsabilité
de la Direction, l’efficacité de la conception et la mise en place des procédures de contrôle.
Cette évaluation a pour objectif d’identifier les points faibles de chaque procédure ainsi que
toute faiblesse qui puisse mettre en cause la capacité de l’entreprise à collecter, analyser et
révéler l’information exigée dans un délai de temps défini. Tout changement dans les
procédures de contrôle, y compris les actions correctives qui ont été prises suite à
l’identification de faiblesses ou déficiences, doit également être évalué. Avant la publication
du rapport annuel, les résultats de cette évaluation doivent être communiqués et réexaminés
par la Direction et par le Conseil d’Administration de l’entreprise (Sullivan, 2002).
La SEC ne propose pas de procédures spécifiques pour diriger cette évaluation. Chaque
société doit plutôt développer les procédures qui s’adaptent le mieux à sa gestion et au
déroulement de ses activités. Néanmoins, la SEC propose la création d’un comité dépendant
de la Direction qui serait responsable de l’évaluation du caractère significatif des informations
obtenues (materiality of information) et de la détermination de l’opportunité de leur
publication (determining disclosure on a timely basis).
Selon la SEC, ce comité peut être formé par les membres suivants (Sullivan, 2002) :
Dans certains pays, les lois nationales prévoient des déclarations semblables à celles
demandées par la SEC : c’est le cas du Royaume Uni, où le Conseil d’Administration (Board
of Directors) doit expliquer comment les procédures de contrôle interne ont été vérifiées.
Dans la pratique, les deux législations ont le même but, mais la mise en œuvre est différente :
aux Etats-Unis, il faut expliquer si le contrôle interne a détecté des problèmes ou pas. Il faut
publier cette information et surtout il faut valider par un auditeur externe, ce qui engendre
trois différences essentielles avec les normes britanniques.
Si les dirigeants n’ont pas remplies leur responsabilités, comme citées ci-dessus, l’auditeur
est appelé à émettre une réserve d’opinion. Les responsables doivent remplir leurs
responsabilités en adoptons une approche qui inclus un planning et une évaluation approfondi
de son système de contrôle interne. Une fois que les responsables ont identifié les contrôles
significatifs, ils peuvent alors documenter ces contrôles et procéder aux tests d’efficacité. Les
sociétés doivent allouer le temps qu’il faut pour compléter ce processus dans le cas où des
déficiences sont identifiées. Une identification précoce des déficiences peut procurer aux
responsables le temps nécessaire pour corriger ces dernières et déterminer l’efficacité du
fonctionnement du nouveau contrôle.
Le contrôle interne est défini par le COSO (Committee of Sponsoring Organizations of the
Treadway Commission) comme : « un processus réalisé par les organes d’administrations de
la société et conçu pour procurer une assurance raisonnable sur l’atteinte des objectifs dans
les catégories suivantes : efficacité et efficience des opérations, conformité avec les lois et
réglementations en vigueur, et la sincérité du reporting financier ». Les règlements de la
section 404(a) de la loi SOX met le point sur ces objectifs liés à la sincérité du reporting
financier externe.
Le contrôle interne sur le reporting financier est défini dans le Standard N°2 comme : « un
processus conçu par ou sous la supervision du Directeur Général (Chief Executive Officer)
ou du Directeur Financier (Chief Financial Officer) de la société, ou de toute autre personne
occupant des postes similaires, et mené par les organes d’administration de la société, dans
le but de procurer une assurance raisonnable quant à la sincérité du reporting financier et la
préparation des états de synthèse pour des raisons externes en accord avec les principes
comptables (GAAP). Il inclut aussi les politiques et les procédures qui contribuent à la
préservation des enregistrements comptables, les autorisations d’encaissement et de
décaissements, et la sauvegarde des actifs ».
Pour les besoins d’un audit du ICOFR, le « contrôle interne sur le reporting financier » inclut
des contrôles qui dépassent la sauvegarde des actifs et les contrôles liés à la prévention ou la
détection précoce des acquisitions non autorisées, utilisations, ou mises à disposition des
actifs de la société qui peuvent avoir un effet significatif sur les états financiers.
2) Evaluation de la direction
La direction doit garder des preuves suffisantes de son évaluation de l’efficacité de l’ICOFR,
en incluant la documentation nécessaire. Le développement et la maintenance de cette
documentation, sont un élément important d’un contrôle interne efficace. L’évaluation de
l’ICOFR d’une société doit être basée sur des procédures suffisantes, à la fois pour évaluer la
conception et tester l’efficacité de son fonctionnement.
La nature des activités de test d’une société dépendra largement des circonstances de cette
dernière et de la signification de certains contrôles. Cependant, une enquête à elle seule ne
procurera pas une base adéquate pour la détermination de l’efficacité du fonctionnement.
2.2) Cadre de travail poursuivi par la direction pour conduire son évaluation
La direction est appelée à baser son évaluation sur un cadre de travail adapté et reconnu,
établit par un corps d’experts qui suivent un processus public pour développer ce dernier. Aux
Etats-Unis, le COSO a publié Internal Controls-Integrated Framework utilisé pour les besoins
de l’évaluation de la direction. Vu que le COSO est attendu comme étant le cadre de travail
qui serait le plus souvent utilisé dans les USA, le guide dans le Standard N°2 est basé sur les
concepts du COSO.
Le référentiel COSO définit le contrôle interne comme ''un processus mis en œuvre par les
dirigeants à tous les niveaux de l’entreprise et destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des trois objectifs suivants'' :
Le contrôle interne doit procurer l’assurance raisonnable mais non absolue d’un
management et d’une direction respectueuse des lois
• Evaluation des risques (Risk Assessment) : chaque société rencontre une variété de
risques relatifs au reporting financier provenant des sources externes et internes, qui
doivent être évaluer à la fois au niveau de l’organisation et de l’activité. Ces risques
incluent des événements et circonstances à la fois externes et internes, qui peuvent se
réaliser et affecter la capacité d’une société à initier, enregistrer, traiter et reporter
l’information financière compatible avec les assertions de la direction incorporées
dans les états financiers ;
Le contrôle interne comme définit par le COSO consiste en une multitude de composantes
inter reliées qui sont propres au mode de gestion de la société. Ces composantes incluent
l’environnement de contrôle, l’évaluation du risque, les activités de contrôle, information et
communication, et le contrôle (ou la surveillance). Le COSO procure des critères d’évaluation
qui aident à estimer si un contrôle interne basé sur ces critères est efficace ou pas.
Bien que les cinq composantes du contrôle interne soient applicables à toutes les sociétés,
les PME-PMI peuvent les mettre en place d’une manière plus assouplie comparativement
parlant avec les grandes firmes. Les contrôles dans les petites entreprises peuvent être moins
formels et moins structurés, cependant ces dernières peuvent maintenir un ICOFR efficace.
Il existe une multitude de méthodes qu’une société peut choisir pour développer une
approche qui remplisse ses responsabilités vis-à-vis de son évaluation du contrôle interne.
Dans cet exemple, nous présenterons une méthode parmi d’autres qui aidera une société à
opérer une évaluation correcte de son contrôle interne.
Parmi les activités les plus importantes du processus de planification, figure celle ayant trait à
l’identification des contrôles à inclure dans le cadre de l’évaluation. Selon le PCAOB,
l’évaluation peut comprendre des contrôles liés à tous les comptes significatifs dans les états
financiers.
D’après le Standard N°2, un compte n’est considéré comme significatif que s’il y a une
probabilité qu’il contienne des erreurs, qui prises individuellement ou dans le cadre de d’une
consolidation avec d’autres comptes, conduisent à fausser les états financiers.
La documentation sur l’ICOFR d’une entité est une étape importante dans le processus
d’évaluation de la direction. Elle procure un degré de certitude que les contrôles liés aux
assertions de la direction – incluant les changements de ces contrôles – ont été bien identifiés,
peuvent être communiqués aux personnes qui en sont responsables, et peuvent être contrôler.
Cette documentation peut revêtir plusieurs formes et contenir une variété d’information,
qui incluent le manuel des politiques, les modèles de processus, diagramme des flux,
description des fonctions ou des postes… Il n’y a pas d’obligation d’adopter telle ou telle
forme de documentation, et le contenu peut varier selon la taille, la nature, et la complexité de
la société. La direction doit recourir à l’établissement de standards de documentation propres
à elle pour la collecte et le reporting de l’information.
La documentation des procédures et contrôles pourrait être un élément capital dans le test
de l’efficacité de la conception du contrôle interne.
En résumé, selon le Standard N°2, la direction doit avoir une documentation qui procure
une assurance raisonnable pour l’évaluation de l’efficacité de l’ICOFR couvrant :
• La conception des contrôles sur les assertions pertinentes liées à tous les comptes
significatifs des états financiers, incluant la documentation des cinq composants de
l’ICOFR comme définit par le cadre de travail du COSO ;
• L’information concernant la manière dont sont initiées, autorisées, enregistrées,
traitées, et communiquées les transactions significatives ;
• Une information suffisante sur les flux de transactions pour identifier où les
erreurs et les fraudes peuvent resurgir ;
• Les contrôles conçus pour prévenir ou détecter les fraudes, en incluant les
personnes qui les mènent et la répartition des tâches ;
• Les contrôles a posteriori de l’établissement des états financiers ;
• Les contrôles sur la sauvegarde des actifs ;
• Les résultats des tests et de l’évaluation de la direction.
Toujours selon le Standard N°2, l’auditeur doit mener au moins une investigation sur
chaque classe majeure de transactions – ce qui revient à dire qu’il doit retracer la vie
d’une transaction depuis son lancement jusqu’à sa traduction dans les états financiers.
Pour les besoins de son investigation, l’auditeur pourrait être amené à poser des
questions au personnel. Parmi ces dernières, on trouve :
• Que font-ils lorsqu’ils détectent une erreur ?
• Que cherchent-ils afin de déterminer l’existence ou non d’une erreur ?
• Quels types d’erreurs sont identifiés ?
• Qu’arrive-t-il lorsqu’une erreur est détectée ?
• Comment sont-elles corrigées ?
• Leur est-il jamais arrivé d’être obligé d’outrepasser le processus ou les contrôles ?
Ce qui est escompté des contrôles efficacement conçus est de prévenir et détecter les erreurs
et les fraudes qui risquent de se manifester dans les états financiers. Tous les contrôles
nécessaires pour procurer l’assurance raisonnable concernant la sincérité des états financiers
d’une société, doivent être mis en place, exécutés, et gérés par un personnel qualifié.
La direction doit évaluer la conception des contrôles pertinents. Les procédures pouvant servir
cette cause peuvent inclure : les enquêtes, les investigations, et les évaluations spécifiques
pour voir si les contrôles sont susceptibles de prévenir ou détecter les erreurs s’ils sont opérés
comme prescrit et par les personnes qualifiées.
La direction peut établir un processus par lequel les déficiences sont identifiées et
collectées à travers toute la société, en incluant toutes les unités opérationnelles évaluées.
Pour conclure sur l’évaluation de l’efficacité de l’ICOFR, la direction est susceptible
d’évaluer la sévérité de toutes les déficiences identifiées.
Si déficience d’exécution il y a, alors ceci veut dire qu’un contrôle proprement conçu est
soit mal exécuté, soit la personne qui en est en charge ne possède pas l’autorité ou les
qualifications nécessaires pour l’effectuer efficacement.
Les déficiences du contrôle interne s’étendent des déficiences sans conséquences notables
jusqu’aux déficiences significatives dans le contrôle interne. La direction doit déterminer si la
déficience du contrôle interne est sans importance, significative, ou représente une faiblesse
significative. Tout le personnel de la société doit partager une compréhension commune de
ces définitions et comment elles sont appliquées.
S’il existe des déficiences significatives qui, prises individuellement ou en totalité, aboutissent
à un ou plusieurs points faibles, la direction n’est pas autorisée à conclure que l’ICOFR est
efficace.
Comme il a été définit dans le Standard N°2, une erreur est sans importance si une
personne raisonnable conclurait, après avoir considérer la possibilité d’existence davantage
d’erreurs non détectées, que l’erreur qu’elle soit prise individuellement ou agréger avec
d’autres, n’ait pas d’impact significatif sur les états financiers. Si une personne raisonnable ne
peut pas arriver à une telle conclusion, alors l’erreur est considérée comme significative.
Le Standard N°2 identifie aussi certaines zones qui, si déficiences il y a, sont jugées
comme étant des déficiences significatives. Ces zones incluent :
• Les contrôles sur la sélection et l’application des politiques comptables qui vont de
pair avec les GAAP ;
• Les programmes et contrôles anti-fraudes ;
• Contrôles sur les transactions exceptionnelles ;
• Contrôles sur le processus du reporting financier.
Le Standard N°2 identifie plusieurs circonstances qui, de part le caractère négatif de leur
probable impact sur l’ICOFR, sont considérées comme des déficiences significatives et des
indicateurs forts qu’un point faible existe. Ces circonstances incluent :
• Réédition des états financiers précédemment édités, corrigés des erreurs y existantes ;
• Identification par l’auditeur d’une erreur significative dans les états financiers
concernant l’exercice en cours et qui n’a pas été initialement identifiée par la société ;
• Un contrôle inefficace du reporting financier de la société par le comité d’audit de
cette dernière ;
• Pour les grandes firmes, l’inefficacité de l’audit interne ou des fonctions d’évaluation
du risque ;
• Pour les entités complexes présentes dans les industries hautement réglementées,
l’inefficacité de la fonction réglementaire ;
• Identification de fraude d’un quelconque degré dans la part d’un des dirigeants ;
• Les déficiences significatives qui ont été communiquées à la direction et au comité
d’audit, et qui sont restées sans correction après une période de temps ;
• Inefficacité de l’environnement de contrôle.
La direction doit allouer suffisamment de temps pour évaluer et tester les contrôles. Dans
le cas où, des déficiences sont découvertes, la direction aura l’opportunité de corriger et
remédier à ses erreurs antérieurement à la date du reporting. Cependant, la direction aura
besoin d’allouer le temps nécessaire pour les nouveaux contrôles pour qu’ils se mettent en
place et valider leur efficacité.
Selon le Standard N°2, la direction est tenue d’inclure dans son rapport annuel ses évaluations
concernant l’efficacité de son ICOFR. Le rapport de la direction sur l’ICOFR doit contenir ce
qui suit :
• Une déclaration attestant que la direction est responsable d’établir et maintenir un
ICOFR adéquat pour la société ;
• Une déclaration d’identification du cadre de travail utilisé par la direction pour
effectuer l’évaluation requise de l’efficacité de l’ICOFR de la société ;
• Une évaluation de l’efficacité de l’ICOFR de la société, incluant une déclaration
explicite ayant pour objectif de voir si l’ICOFR est efficace ;
• Une déclaration attestant que la société d’audit ayant certifié les états financiers
présents sur le rapport annuel, a bel et bien présenté un rapport sur l’évaluation faite
par la direction concernant l’ICOFR.
Selon le Standard N°2, la direction est tenue de conclure par écrit sur l’efficacité de l’ICOFR
de la société. Cette conclusion peut revêtir plusieurs formes ; cependant, la direction est
obligée de statuer de manière directe sur son efficacité. Par exemple, cette phrase
« l’évaluation de la direction stipule que la société a maintenu un ICOFR efficace à la
[date] », est une conclusion appropriée. D’autres phrases, comme « l’évaluation de la
direction qui stipule que l’ICOFR de la société à la [date] est suffisant pour permettre la
réalisation des objectifs », peuvent être utilisées. Cependant, la conclusion ne doit pas être
très subjective (par exemple, « un contrôle interne très efficace »). Le Standard N°2 ne
procure pas un exemplaire de rapport de la direction. Il est recommandé que la société discute
de la forme et du contenu de son rapport avec son conseiller externe et son auditeur externe.
En accord avec le Standard N°2, la direction pourrait signaler que l’ICOFR, à la date du
dernier exercice fiscal, est efficace même si un ou plusieurs points faibles existaient durant
cette exercice fiscal. Pour effectuer cette démarche, la direction doit corriger les déficiences
de contrôle pour éliminer tous les points faibles significatifs avant la date de clôture et tester
d’une manière satisfaisante l’efficacité sur une période de temps suffisante pour que la
direction puisse déterminer si, à la fin de l’exercice fiscal, la conception et l’application de
l’ICOFR est efficace.
♦ La loi de sécurité financière concerne toutes les sociétés anonymes. Son périmètre est
plus large que celui de la loi Sarbanes Oxley qui se limite uniquement aux sociétés
cotées. La loi française part du principe que tous les actionnaires des sociétés
anonymes doivent être informés des dispositions prises en matière de contrôle interne.
♦ La loi de sécurité financière concerne toutes les procédures de contrôle interne tandis
que la loi Sarbanes Oxley ne concernent que les informations comptables et
financières.
♦ Le président français rend compte des procédures dans la loi sur la sécurité financière
tandis que la management américain doit décrire les procédures et évaluer l’efficacité
de ces procédures. Le président du conseil d’administration ou de surveillance n’est
pas tenu de les apprécier ni de les évaluer.
♦ Concernant le rapport sur le contrôle interne le tableau suivant mettra en exergue les
points de divergences entre les législations française et américaine
Partie II:
Proposition d’une méthodologie de revue du
système de contrôle interne selon les dispositions
de la loi sarbannes-oxley :
« Cas d’une entreprise de commercialisation de
voitures »
Chapitre I : Activité de
l’entreprise « T »
La société qu’on nommera « T » pour des raisons de confidentialités, est le distributeur
exclusif de marques de voitures japonaises, et en moins de 8 ans, elle est rapidement devenu
leader du marché des véhicules importés montés dominant surtout le segment des 4X4 et des
utilitaires.
Imprégné des principes et des valeurs du Groupe auquel elle appartient et qui est coté à
la bourse de New York, la société « T » a pu bâtir une grande réputation sur sa capacité à
mettre au profit de sa clientèle une gamme de produits complète combinée à une qualité de
service en hausse. Les ventes de cette société ont connu une augmentation fulgurante passant
de 726 unités vendues en 1996 à plus de 7000 prévues pour l’année 2005.
Etant leader de son marché, « T » s’engage à pleinement répondre à tous les besoins des
clients, qu'il s'agisse de fournir des pièces détachées d'origine ou de faire bénéficier les clients
de l'expertise de techniciens hautement qualifiés pour réparer les véhicules.
Le cycle Personnel/Paie
Le cycle Trésorerie
Le cycle Immobilisations
La paie est décentralisée au niveau de chaque site du Groupe. Le narratif ci-dessous décrit la
procédure commune recueillie au niveau de Casablanca.
Les départements émettent les besoins en personnel par le biais d’une « fiche d’expression
de besoin » validée par le responsable hiérarchique de la future recrue, responsable du
département et directeur général du pôle et/ou directeur général du pôle ressources.
- En interne : une proposition est faite au personnel interne et une fiche de mobilité est
remplie et signée par la direction de départ et celle d’accueil (chef hiérarchique de la nouvelle
recrue), par le responsable des ressources humaines, par le directeur de site ou le DRH.
- En externe : le recrutement se fait par le biais d’un cabinet de recrutement, annonce presse
ou traitement des candidatures spontanées.
Les entretiens des candidats sont menés d’une part par les ressources humaines (service
recrutement et DRH) et d’autre part par la direction concernée. La rémunération est proposée
par le DRH en fonction des grilles salariales et prétentions salariales du candidat et après
concertation avec la direction générale.
La rémunération est communiquée par mail par le DRH à la chargée du service recrutement et
formation qui établit le contrat.
Le chargé des effectifs et rémunération renseigne sur système sur la base du contrat les
éléments fixes comprenant les appointements, le taux horaire, les primes, les avantages
sociaux..
Il édite un bulletin de contrôle afin de s’assurer de l’exactitude des éléments renseignés sur
système (Ce contrôle n’est cependant pas matérialisé)
L’accès pour la modification (ainsi que création) des zones impactant la paie dans le système
est limité au chargé de la rémunération et des effectifs, au chargé des services communs, au
responsable ressources humaines du site ainsi qu’au directeur des ressources humaines.
Ce document est transmis au chargé de rémunération qui saisit sur le système le montant de
l’augmentation (nouveau brut). Un exemplaire est conservé dans le dossier du salarié tenu par
la chargée des affaires sociales.
Pour les directeurs, le RRH reçoit (verbalement ou par mail) du DRH le montant de
l’augmentation à accorder. Le RRH remplit alors le document « formule relative au
personnel » qu’il signe et fait valider par le directeur général du pôle.
Concernant les primes des commerciaux, le RRH reçoit du responsable département une
liste nominative précisant les taux de primes à accorder qu’il édite et fait valider par le
directeur général du pôle commercial ou directeur général du pôle ressources. Le RRH
procède à la conversion des taux en montants de primes qu’il fait valider par le directeur du
pôle commercial ou directeur du pôle ressources.
Le RRH transmet au chargé de rémunération le détail des primes à accorder qu’il saisit
dans le système Paie.
A.1 Pointage
Chaque salarié et intérimaire dispose d’un badge (unique par matricule) pour pointage dans
le système de pointage (3 pointeuses dans le site).
Le chargé de rémunération crée le profil des employés sur ce même système en précisant le
code de la catégorie (horaires, intérimaires, mensuels..).
Le pointage des mensuels (payés au forfait) sur le système de pointage n’est cependant pas
systématique. En cas d’absence maladie, le certificat est remis à la chargée des affaires
sociales qui déduit les jours d’absence des reliquats de congés. En cas de consommation des
congés, le certificat est transmis au chargé de rémunération qui procède à la saisie de ces jours
dans la rubrique heures non travaillées sur le système (module FINANCE) afin de les déduire
des salaires lors de la valorisation. Pour le personnel cadre, les absences ne sont pas déduites
des congés ou salaires.
Chaque semaine, le chargé de rémunération édite pour les horaires l’état des anomalies de
pointage faisant ressortir les pointages impairs (employés n’ayant pointé qu’à l’entrée ou à la
sortie).
Des états de présence sont alors remplis par les intéressés et validés par les responsables
hiérarchiques puis transmis au chargé de la rémunération qui remplit les champs vides sur le
système de pointage. Celui-ci n’a cependant pas accès pour la modification des heures
pointées.
L’application permet la traduction des données issues du pointage sous format Excel
faisant ressortir par matricule les heures travaillées durant le mois (heures normales, heures
supplémentaires à 125%, 133%, 150% et 200%) ainsi que le nombre de jours travaillés et ce
par catégorie (un état pour les horaires et un état pour les intérimaires).
Le chargé de rémunération procède par la suite par sondage au rapprochement des heures
figurant sur le fichier Excel à celles figurant sur le système de pointage.
L’état des heures travaillées des horaires (format Excel) est transmis après contrôle (tel que
cité ci-dessus) à l’informatique pour intégration dans le système paie. Seules les heures
travaillées sont ainsi valorisées et payées.
L’état des heures travaillées des intérimaires (format Excel) est transmis après contrôle (tel
que cité ci-dessus) à la société d’intérim pour paie des intérimaires par celle-ci et facturation à
la société.
Le chargé de rémunération prépare chaque fin de semaine le détail des heures normales et
heures supplémentaires hebdomadaires travaillées issues du pointage (sur fichier Excel).
En cas de non approbation de ces écarts par les chefs de département, ces heures sont
déduites par le chargé de rémunération du fichier des heures travaillées transmis à
l’informatique pour intégration et valorisation.
Les éléments variables de la paie sont les congés payés, absences, augmentations, primes,
retenues sur avances.
o Congés planifiés :
En Mai de chaque année, la chargée des affaires sociales envoie un fichier (format Excel) à
chaque chef de service dans lequel figurent les reliquats de congés par matricule.
Chaque chef de service prépare un planning des congés par personne qu’il renvoie à la
chargée des affaires sociales. Celle-ci prépare les décisions de congés y afférentes qui sont
signées au fur et à mesure par les intéressés. Pour les décisions non signées, la chargée des
affaires sociales contacte le chargé de rémunération qui vérifie par rapport à l'état de pointage
si les congés ont été pris.
La chargée des affaires sociales envoie mensuellement le fichier des congés pris et reliquats
par matricule au chargé de la rémunération qui les saisit sur le système paie pour mise à jour
des congés.
Concernant les salariés horaires, les congés sont payés le mois de leur liquidation. Le chargé
de rémunération saisit dans la rubrique congés du système le nombre d’heures de congés à
payer qui sont valorisées lors de l’établissement de la paie.
La chargée des affaires sociales tient deux registres de congés (pour horaires et mensuels)
Tout salarié ayant pris un congé signe sur le registre de congés avec mention du nombre de
jours pris.
La chargée des affaires sociales rapproche régulièrement les congés mentionnés sur registre à
ceux issus de son état de suivi des congés (sur Excel)
- Avances :
o Octroi des avances (avance sur salaire ou avance étalée sur un maximum de 10
mois):
Le chargé de rémunération suit sur fichier Excel l’ensemble des salariés percevant chaque
quinzaine une avance sur salaire (suivi par nom et montant de l’avance suivant un barème de
800 à 1000 DH). Chaque quinzaine, le chargé de rémunération édite l’état des acomptes,
établit l’ordre de paiement des acomptes qu’il transmet à la caisse pour paiement après revue
et visa de la direction (un des signataires habilités).
Les avances font l’objet d’une demande d’avance (comportant le montant et les modalités de
remboursement) signée par l’intéressé et le chef hiérarchique. La demande est transmise aux
ressources humaines pour visa du responsable RH ou DRH après revue de l’endettement par
le chargé de rémunération (qui rapproche le total des retenues sur prêts et avances du salarié
au net de celui-ci et vérifie que le ratio est < à 40%).
Au moment de l’établissement de la paie, les retenues sur avances et prêts suivis au niveau de
la comptabilité sont transférées par l’informatique du module comptabilité du système au
module paie de ce dernier.
♦ pour les salariés ayant des avances, il rapproche les retenues sur avances à celles
figurant sur les bulletins de m-1
♦ vérifie l’exhaustivité des retenues des acomptes par rapport à l’état de suivi des
acomptes consentis
♦ vérifie les éléments de la paie des nouvelles recrues par rapport aux contrats
♦ s’assure que les nouveaux salaires ont bien été pris en compte en rapprochant les
nouveaux salaires figurant sur « les formules relatives » classées à ceux figurant sur
l’état préparatoire
Les erreurs relevées sont corrigées sur le système paie et les retenues non opérées
communiquées à la comptabilité pour correction.
Celui-ci procède au contrôle de tous les bulletins de paie en s’assurant que les éléments
constitutifs de la paie sont bien pris en compte dans les bulletins de paie.
En cas d’erreur, il modifie sur système les bulletins de paie erronés et procède à leur
réédition.
Le chargé de la rémunération établit un état récapitulatif sur Excel où il reporte sur la base
des états virement/espèce/chèques issus du système les montants à virer par banque, les
salaires à régler en espèce et ceux à payer par chèque dont il rapproche le total à celui figurant
sur le journal de paie. Il établit également un ordre de paiement pour les salaires réglés par
espèces ou chèques.
L’ordre de paiement et l’état de virement sont signés par deux signataires selon la liste des
signataires habilités : directeur financier et directeur général pôle ressources ou PDG
L’état de virement signé est envoyé par le chargé de rémunération aux banques pour paiement
des salaires.
Les ordres de paiement sont remis à la trésorerie (de chaque site) pour paiement des salariés
payés en espèce ou par chèques (cf procédure trésorerie).
A la fin de chaque mois, une application informatique reliée au système paie permet
d’extraire les salaires à déclarer. Ce fichier est fusionné avec le bordereau préétabli envoyé
par la CNSS. Le fichier ainsi obtenu est édité par le RRH puis contrôlé par celui-ci afin de
vérifier et expliquer les personnes n’ayant pas de salaires en renseignant le code prévu à cet
effet (radié, malade, AT..). Celui-ci vérifie également la concordance entre les salaires
déclarés et ceux extraits du système paie (contrôle matérialisé dans un document classé dans
la paie du mois).
Le fichier corrigé est réédité, contrôlé puis envoyé à Damancom par télédéclaration avant
le 10 du mois suivant et archivé.
Le Bordereau de CNSS reçu ultérieurement de la CNSS est classé et archivé dans la paie
du mois.
- CIMR:
Le chargé de rémunération extrait chaque fin de trimestre de cette application le détail des
salariés avec salaires à déclarer. Il extrait ensuite un fichier du système paie présentant les
salaires bruts plafonnés et salaires non plafonnés dont il compare le total à celui du fichier
global issu de l’application CIMR.
- Assurance:
Le chargé de rémunération remet un fichier (issu d’une application interne intégrée dans le
système paie) présentant les salaires soumis à l’assurance groupe. Ce fichier est transmis au
département assurance et juridique pour établissement de la déclaration.
En fin d’année, le responsable comptable de RABAT Branch reçoit des différents sites sur
état Excel la déclaration 9421. Celui-ci établit la déclaration globale.
A la réception des dossiers maladie, la personne chargée des affaires sociales les contrôle
avant envoi à la compagnie d’assurance une fois par semaine accompagnés d’un bordereau
récapitulant tous les dossiers transmis (celui-ci est retourné cacheté à la société).
Elle établit un état de remboursement des frais médicaux remis au caissier pour
remboursement des salariés accompagné d’un ordre de paiement signé par le responsable RH
ou chargée des affaires sociales
Pour les médecins conventionnés, le salarié se présente chez la chargée des affaires
sociales qui lui remet une déclaration avec cachet.
La déclaration est remise au médecin traitant pour mention des honoraires. La chargée des
affaires sociales mentionne la prise en charge sur le bordereau envoyé à la compagnie, sur les
décomptes reçus de la compagnie, et sur l’état de remboursement envoyé au caissier.
Lors du départ du salarié, le chargé de la rémunération saisit sur Odyssée paie les éléments
relatifs au départ du salarié. Il établit sur Excel le solde de tout compte. Le chargé de
rémunération édite alors du système paie un bulletin de paie provisoire qu’il transmet avec le
solde de tout compte au responsable des ressources humaines du site pour validation. Les STC
et bulletin sont conservés après paiement dans le dossier du salarié.
o Licenciement
Les licenciements pour faute grave font l’objet de lettre adressée à l’intéressé avec copie à
l’inspection du travail et réunions en présence du délégué du personnel pour annonce de la
faute grave.
o Arbitrage
Dans le cas d’un départ autre qu’en fin de carrière, le chargé de rémunération saisit également
dans le système paie les indemnités communiquées par le RRH ou DRH.
En fin de contrat, le solde de tout compte établi et validé est transmis à la trésorerie pour
paiement par chèque.
En cas de traitement en fin de mois, le paiement du STC est traité avec la paie du mois (cf
établissement paie ci-dessus).
En cas de traitement en cours de mois, le STC et bulletin validés sont transmis à la trésorerie
accompagnés d’un ordre de paiement par chèque. Le STC payé est porté par le chargé de
rémunération sur un registre de suivi des mouvements.
Lors de l’établissement de la paie du mois, l’état des chèques édité par le chargé de
rémunération (qui sera transmis au caissier pour paiement) est rapproché par celui-ci au
registre de mouvements pour identifier les STC payés durant le mois et éviter leur double
paiement. Celui-ci mentionne alors sur l’état des chèques « STC déjà pris » pour les
paiements effectués préalablement.
A.2 Remplacement
Chaque fin de mois, le chargé de rémunération définit une liste d’intérimaires à remplacer (en
fonction de l’ancienneté) sur la base de l’état de suivi (sur Excel) des intérimaires employés
(noms des temporaires avec dates d’entrée). Cette liste est communiquée par mail aux chefs
de service et à la société d’intérim pour préparation des STC.
La société d’intérim facture les heures communiquées en y appliquant le taux de 1.47 ainsi
que les primes de panier et transmet les journaux de paie détaillés par intérimaire à la société.
Le chargé de rémunération procède au calcul du montant à facturer sur la base du fichier des
heures travaillées communiqué à la société d’intérim auxquelles il applique les taux horaires,
la marge et la prime de panier pour les intérimaires qui en bénéficient. Le calcul effectué est
rapproché à celui facturé par la société d’intérim. En cas d’écart, le chargé de rémunération
avise la société d’intérim. Si aucune erreur ne subsiste, le chargé de rémunération appose son
« ok » sur la facture qu’il transmet à la comptabilité.
A. Comptabilisation de la paie
La paie est comptabilisée par interface entre le module paie et le module comptabilité.
En effet, chaque rubrique paie comporte un code sur le système paie auquel correspond
(paramétrage intégré dans le système) le numéro de compte comptable (et contrepartie).
L’état récap issu du système paie est transmis par mail à la responsable de la comptabilité
qui vérifie la concordance du net à payer issu du journal analytique (demandé auprès du
chargé de rémunération) avec celui intégré, investigue les écarts et procède à leur
régularisation.
Le RRH de chaque site se réunit en début de chaque année avec le responsable comptable
et informatique afin de définir les coefficients de charges sociales à appliquer.
Ceux-ci sont saisis par le RRH (chargé de rémunération à Casa) afin de provisionner les
charges patronales en temps réel à la fin de chaque mois (CNSS, CIMR, AT, Assurance), la
provision pour congés à payer, les gratifications.. : ces charges sont générées
automatiquement dans le système paie.
Lors de l’études des procédures de contrôle interne pour mettre en place un ICOFR au
cycle personnel paie de cette entreprise, l’éxamination de ces contrôles nous a permis de
dégager une multitudes de risques dont les plus significatifs sont :
♦ Risque 1
Contrôle palliatif
- Les départements émettent les besoins en personnel par le biais d’une « fiche d’expression
de besoin » validée par le responsable hiérarchique de la future recrue, par le responsable du
département, et par le directeur général du pôle et/ou DG du pôle.
- Tous les contrats sont établis par le service recrutement et formation groupe et signés par le
PDG ou directeur général du pôle ressources, puis légalisés.
- S'assurer que tout nouveau recrutement a fait l'objet d'une demande approuvée par
l'ensemble des responsables " le responsable hiérarchique de la future recrue, par le
responsable du département, et par le directeur général du pôle et/ou DG du pôle ressources
humaines
- S'assurer pour de nouvelles recrues que les contrats signés par le PDG ou directeur général
du pôle ressources, puis légalisées.
♦ Risque 2
Des salariés continuent à être payés après leur départ où gardent leur badge après leur départ
Contrôle palliatif
La société devrait confier à une tierce personne (autre que le chargé de rémunération et RRH)
la remise des STC aux salariés sortants contre remise du badge. Cette personne devrait établir
chaque fin de mois un état signé du personnel sortant.
S’assurer que cette procédure existe réellement : c'est le caissier qui fera ce contrôle.
♦ Risque 3
Les heures facturées par la société d’intérim ne correspondent pas aux heures réellement
travaillées
Contrôle palliatif
La société devrait confier le rapprochement entre les heures facturées et celles calculées par le
chargé de rémunération à une tierce personne du service ressources humaines, avec revue
matérialisée du RRH.
S'assurer que La société devrait confier le rapprochement entre les heures facturées et celles
calculées par le chargé de rémunération à une tierce personne du service ressources humaines,
avec revue matérialisée du RRH.
♦ Risque 4
Test effectué
S'assurer que le montant l’IGR déclaré et comptabilisé de dans tous les sites sont reportés
dans la déclaration faite au niveau de la HEAD OFFICE.
♦ Risque 5
Contrôle palliatif
Chaque semaine, le chargé de rémunération édite l’état des anomalies de pointage faisant
ressortir les pointages impairs ou défauts de pointage. Toute correction est appuyée d'un état
de présence (demande d'explication)
S'assurer que le responsable rémunération édite chaque semaine un état des anomalies de
pointages et que les anomalies sont duments justifiés par un responsable hiérarchique
♦ Risque 6
Contrôle palliatif
Pour les acomptes, le chargé de rémunération suit sur fichier Excel l’ensemble des salariés
percevant chaque quinzaine une avance sur salaire (dont le montant est défini en fonction d'un
barème) et édite chaque quinzaine cet état, établit l’ordre de paie
S'assurer que le fichier des avances sur salaire fait l'objet d'une autorisation de la direction et
que les avances ne dépassent pas 2000 dhs
♦ Risque 7
Erreurs dans l’état récapitulatif des congés non consommés destiné à la valorisation de la
provision.
Contrôle palliatif
L'intéressé signe le registre de congé rapproché régulièrement par la chargée des affaires
sociales à l'état des congés non consommés
S'assurer par entretien de corroboration qu'il existe un registre papier signé par l'employé
mentionnant les jours qu'il a pris et le reliquat qui lui reste et que ce registre est revue par la
personne qui le tient.
♦ Risque 8
Erreurs dans l’état récapitulatif des congés non consommés destiné à la valorisation de la
provision.
Contrôle palliatif
L'intéressé signe le registre de congé rapproché régulièrement par la chargée des affaires
sociales à l'état des congés non consommés
S'assurer par entretien de corroboration qu'il existe un registre papier signé par l'employé
mentionnant les jours qu'il a pris et le reliquat qui lui reste et que ce registre est revue par la
personne qui le tient.
♦ Risque 9
Les éléments variables pris en compte dans le calcul de la paie (avances, retenues, primes,
congés..) ne sont pas correctement calculés et enregistrés, sont incomplets ou fictifs
Contrôle palliatif
♦ Risque 10
Contrôle palliatif
S’assurer que pour les avances accordées ont été comptabilisées à leur montant réel et qu’elles
ont été rattachée au bon exercice ( test Cut-off)
♦ Risque 11
Contrôle palliatif
La valorisation des salaires dans ORACLE permet de générer automatiquement l'état des
virements et l'état de paiement en espèces et par chèques. Le chargé de rémunération établit
une récap par type de paiement (virement par banque, espèce, chèque)
S'assurer que le chargé de rémunération établit une récape par type de paiement (virement par
banque, espèce, chèque) dont il rapproche le total à celui du journal de paie et s'assurer que le
contrôle par la DRH et la diréction financiére du journal de paie est effectué via des entretiens
de corroboration
♦ Risque 12
Les éléments variables pris en compte dans le calcul de la paie (avances, retenues, primes,
congés..) ne sont pas correctement calculés et enregistrés, sont incomplets ou fictifs
Contrôle palliatif
Risque 13
Les cotisations sociales ne sont pas calculées suivant les barèmes légaux/en vigueur ou sont
mal évaluées
Contrôle palliatif
Le chargé de rémunération édite un fichier issu de Oracle présentant les salaires bruts
plafonnés et salaires non plafonnés dont il compare le total à celui du fichier global à déclarer
à la CNSS/CIMR
S'assurer qu'un contrôle est fait entre les salaires déclarés et ceux extrait du système fait par le
chargé de rémunération et revue par le RRH .
Risque 14
Contrôle palliatif
En cas de traitement et paiement du STC en cours de mois, le montant payé est porté par le
chargé de rémunération sur un registre de suivi des mouvements de la paie. Lors de
l’établissement de la paie du mois, l’état des chèques édité par le chargé de rémunérations est
rapproché au registre des mouvements de la paie.
S'assurer que le chèque STC payé en cours du mois est bien porté sur le registre et qui'il est
annulé dans l'état dés cheques transmis en fin de mois .
Risque 15
Contrôle palliatif
Lors de tout départ d'un salarié, le chargé de rémunération édite du système un bulletin de
paie provisoire (après saisie des quote parts de gratifications, congés…) qu’il transmet avec le
STC au RRH pour validation.
S'assurer que le STC est préparé par le chargé de rémunération et qu’il édite du système un
bulletin de paie provisoire (après saisie des quote parts de gratifications, congés…) qu’il
transmet avec au RRH pour validation.
Risque 16
Contrôle palliatif
Les demandes d'avance autorisées par la hiérarchie sont transmises aux ressources humaines
pour validation et mention sur la demande du non dépassement du taux d'endettement
S'assurer que la direction des ressources humaines s'assure avant d'accorder une avance que
le Taux d'endettement ne dépasse par les 40%
a) Encaissements
b) Décaissements
Lorsque le responsable reçoit les factures et les bons de livraison, et après établissement
des bons de réception attestant l’arrivée des marchandises ou les biens commandés, il envoie
les factures accompagnées des bons de livraison, des bons de commande et des bons de
réception et éventuellement des demandes d’achats correspondantes au responsable
comptabilité fournisseurs pour la comptabilisation
Après contrôle du responsable comptabilité fournisseur des factures et des bons et après
comptabilisation, ce dernier envoie ces documents au service trésorerie pour le règlement.
Une fois réglée, le responsable trésorerie appose un cachet attestant le règlement sur la
facture à laquelle est annexée une copie d’ordre de paiement signé par le responsable de
trésorerie ainsi que le directeur général et le directeur financier . Toutefois, nous avons
constater l’absence du cachet de règlement pour quelques factures déjà réglées => risque de
double règlement
En cas de virement, le trésorier établit un ordre de paiement qui doit obligatoirement visé
par le directeur général et le directeur financier et signé par le trésorier.
S’il s’agit d’un chèque, ce dernier doit être signé par le directeur général et le directeur
financier qui le rapproche avec la pièce ( facture) qui justifie la dépense.
Quand le règlement est effectué par espèce, le montant décaissé est transcrit sur un registre
de caisse qui fait l’objet d’une revue régulière du directeur financier.
Quand il y’a des factures dont l’échéance de règlement n’est pas encore arrivé, elles sont
conservées par le service trésorerie. A l'échéance, le responsable trésorerie établit les chèques,
les soumet à une double signature du directeur financier et le directeur général (le chèque est
accompagné de la facture et de la pièce comptable) et ensuite il procède à la comptabilisation
de règlement une fois les chèques sont signés.
Le responsable trésorerie prépare un fichier qui lui permet de connaître les factures qui
restent à régler ainsi que leur échéance.
Ces décaissements sont comptabilisés par le trésorier qui établit également les chèques
Une fois que les chèques sont signés, il appelle les fournisseurs pour venir les récupérer.
Chaque fournisseur va signer sur un registre pour accusé de réception. (Sur le registre sont
mentionnés le nom de fournisseur, sa signature et le N° de chèque). Chaque fournisseur va
apposer un cachet sur l’ordre de paiement
Le responsable fournisseurs demande un seul carnet de chèque par banque. Chaque fois
qu'il y a un chèque annulé, il est aggravé avec le talon. Les talons de chèque sont classés chez
la même personne.
Les états de rapprochement bancaires sont établis mensuellement et pour chaque compte
séparément. Ils sont établis manuellement le trésorier chaque mois. Ces états ne sont pas visés
par le directeur financier. Cependant le trésorier effectue un suivi quotidien en rapprochant les
données de la comptabilité des soldes bancaires communiqués chaque jour. Ce suivi est
matérialisé sur un fichier excel.
d) Placements de trésorerie
trésorerie.
«T » n’effectue aucun placement de sa trésorerie
e) Emprunts
Les emprunts de « T » sont décidés et autorisés par le groupe. Le contrat de prêt est signé
conjointement par la direction du groupe et les banques concernées.
Ainsi la négociation des conditions des deux emprunts est faite par le groupe en envoyant les
tableaux d’amortissement à «T » pour règlement des intérêts et suivi des remboursements
Une provision qui correspond au trimestre oct-déc sur les intérêts est passée en comptabilité
par le trésorier sur la base des tableaux d’amortissement reçus. Cette provision est revue par
le Directeur financier.
f) Caisse
« T » dispose de plusieurs caisses :
La caisse Head Office (siège)
Ce contrôle est matérialisé par un PV établi par les responsables de chaque caisse.
Le contrôle des caisses tenues à bord est matérialisé par un PV de caisse établi et signé par
le Directeur administratif et Financier, le chef comptable, et le responsable de caisse, et ce à la
fin de chaque mois et qui a pour objet de détailler l’ensemble des recettes et dépenses qui ont
été effectuées par éspèce au cours du mois.
Les règlements de ces dépenses sont matérialisés sur des bons de dépense signés
conjointement par le DAF et le caissier. En suite ces bons de dépense sont transmis à la
comptabilité avec les pièces justificatives pour la saisie et la comptabilisation.
L’alimentation des caisses est faite par des demandes de chèques faite par le responsable
trésorerie à chaque fois qu’il y a besoin de liquidité. Chaque dépense est justifiée par une
pièce de dépense de caisse.
Lors de l’étude des procédures de contrôle interne pour mettre en place un ICOFR au
cycle Trésorerie de cette entreprise, l’éxamination de ces contrôles nous a permis de dégager
une multitude de risques dont les plus significatifs sont :
Risque 1
Contrôle palliatif
Test effectué
S’assurer que les encaissements non identifiés sont maintenus dans les comptes d’attente
Risque 2
Contrôle palliatif
Risque 3
Contrôle palliatif
Risque 4
Contrôle palliatif
Risque 5
Contrôle palliatif
Risque 6
Les recettes récupérées par les agents de recouvrement ne correspondent pas aux recettes des
ventes réalisées
Contrôle palliatif
♦ Rapprochement par les caissiers de Fes, Marrakech, laayoun, Rabat et d'Agadir entre
le bordereau de transmission des titres de paiement à Casablanca et les titres paiement
récupérés auprès des agents de recouvrement (contrôle détectif)
♦ Les titres de paiement devraient être récupérés exclusivement par les agents de
recouvrement afin d’éviter la perte ou l’utilisation inapproprié des titres de paiement.
(contrôle préventif)
Risque 7
Contrôle palliatif
Risque 8
Contrôle palliatif
Risque 9
Contrôle palliatif
Risque 10
Contrôle palliatif
Risque 11
Contrôle palliatif
♦ Les dossiers de paiement non accompagnés par des bons à payer ne sont pas traités. ils
sont renvoyés pour validation sur les sites. (contrôle préventif)
♦ Double rapprochement entre les dossiers de paiement et les données du système avant
le lancement du paiement (contrôle préventif)
Risque 12
Contrôle palliatif
♦ Rapprochement mensuel entre l'état récapitulatif des chèques manuels et les chèques
comptabilisés. (contrôle détectif)
Risque 13
Contrôle palliatif
♦ Mise en œuvre d’une procédure de suivi des notes de frais (contrôle préventif)
Risque 14
Contrôle palliatif
Risque 15
Contrôle palliatif
♦ Les spécimens de chèques manuels sont conservés dans un coffre fort au niveau du
service trésorerie et les numéros de chèques sont comptabilisés au niveau du système.
(contrôle préventif)
♦ Charte des pouvoirs signée par le Président Directeur Général et tous les signataires
remise à chaque banque (contrôle préventif)
♦ Un inventaire physique mensuel des chéquiers manuels devrait être mis en œuvre par
une personne indépendante du service trésorerie.
Risque 16
Contrôle palliatif
Restreindre les personnes ayant le pouvoir d’ouvrir des comptes bancaires, Seuls le président
et le Directeur financier dont leur responsabilité est engagée selon les dispositions de la loi
SOX, ont le pouvoir d'ouvrir un compte bancaire au nom de la société. (Contrôle préventif)
Risque 17
Contrôle palliatif
Risque 18
Contrôle palliatif
Risque 19
Des transactions liées à la gestion de devises sont effectuées par des personnes non autorisées.
Contrôle palliatif
♦ Une lettre écrite signée par le PDG devrait être envoyée aux banques spécifiant le nom
des personnes habilitées à négocier les cours de change au nom de la société.
(Contrôle préventif)
Risque 20
Contrôle palliatif
Le responsable trésorerie s'assure de l'application par la banque des taux d'intérêt négociés, et
ce en contrôlant les taux appliqués sur les échelles d'intérêt avec les taux négociés (Contrôle
préventif)
Assertion vérifiée : Exactitude des enregistrements et accès restreint aux actifs (Accuracy,
Restricted Access)
3) Testing
Vu que les dispositions de la loi Sarbannes-Oxley imposent que les tests soient matérialisés,
on présentera ci-dessous un modèle de papier de travail permettant de matérialiser les tests
sur le contrôle interne :
Exemple :
Travail à faire :
Conclusion :
Population= X
PM= Y
R =Z
Echantillon= nombre de cas à
tester
A. Application de la démarche :
Faute d’espace nous ne pouvons présenter l’exhaustivité des contrôles testés, On se limitera
par conséquent à 3 contrôles.
Contrôles 1 :
Objectif :
Travail à faire :
Conclusion : Satisfaisant.
Contrôles 2:
Objectif :
Travail à faire :
Conclusion : Satisfaisant.
Contrôles 3:
Objectif :
Des transactions liées à la gestion de devises sont effectuées par des personnes non autorisées
Travail à faire :
C1 : Le directeur financier devrait s’assurer du choix de la banque offrant les taux de change
les plus avantageux.
C2 :Une lettre écrite signée par le PDG devrait être envoyée aux banques spécifiant le nom
des personnes habilitées à négocier les cours de change au nom de la société.
Conclusion : Satisfaisant.
Contrôle appliqué.
Contrôle non appliqué.
a) Processus d'investissement
- Ce budget est ensuite rapproché aux réalisations et les écarts sont expliqués par le
directeur technique.
- Quant aux acquisitions courantes, chaque service de la société exprime son besoin en
terme d’immobilisations, cela constitue la base sur laquelle le bon de commande est établi
par le service approvisionnement. Si ces acquisitions portent sur des montants
relativement importants, elles font l’objet d’un appel d’offre.
- Une fois la facture est reçue, elle est comparée au B/C prénuméroté manuellement , établi
par le service approvisionnement au Bon et de livraison fournisseur pour s’assurer de
l’exactitude de ladite facture. Seules la facture est conservée par le service comptabilité et
qui sert comme document de base pour la comptabilisation.
- Une copie de la facture ainsi que les B/C et B/L sont transmis au service paiement.
- La réalisation des arrêts techniques est autorisée par une commission présidée par le
président directeur général de la société.
- Tous les bons de commandes des acquisitions courantes sont visés par les présidents de la
société
- Les modifications sur le fichier des immobilisations, sont autorisées par un document
provenant d’une source externe (facture fournisseur, rapport du directeur technique, bon
de caisse).
Risques et faiblesses :
- Il n’a pas des matricules attribués aux immobilisations. la comptabilité attribut des
numéros de folio qui sont pas apposés physiquement sur les immobilisations ce qui rend
leur identification physique très difficile.
- Le logiciel utilisé pour la gestion des immobilisations ne permet pas une gestion
rigoureuse et contient plusieurs insuffisances (Calcul erroné des dotations).
Selon le responsable comptable tous les amortissements sont calculés en mode linéaire,
Aucun fichier Excel n’est mis à jour pour le calcul des amortissements d’immobilisations
dont la date d’entrée est différente de début de mois.
- Le calcul des dotations aux amortissements est effectué automatiquement par le système
Risques et faiblesses :
c) Sorties d'immobilisations
Les mises en rebut ou la décision de sortie des immobilisations sont gérées par le Direction,
qui émet un écrit adressé à la comptabilité pour modifier le fichier des immobilisations
La sortie d’immobilisation est imputée au logiciel de suivi des immobilisations sur la base
d’un bon de caisse qui constate la somme reçue en contrepartie de la cession.
La comptabilisation de la cession se fait sur la base d’un bon de caisse signé par le Directeur
- Les écritures comptables de sortie des immobilisations sont autorisées par le management.
- Toute sortie d’immobilisation est contrôlée sur le fichier des immobilisations par le
directeur financier.
Risques et faiblesses :
- Les sorties d’immobilisations sont matérialisées par des bons de caisse qui servent de base
pour la comptabilisation et non pas des factures de ventes ou PV de sorties.
- Selon le directeur financier il existe des cessions qui ne sont avisées à la direction
financière le même jour.
Les opérations d'entretien et de maintenance des immobilisations sont suivies par le Directeur
technique. En effet, ce dernier décide du caractère immobilisable des frais d’entretien en
envoyant une lettre signée par lui à la quelle sont annexés les montants à immobiliser en
mentionnant leur durée de vie ainsi que l’ensemble des factures justifiant lesdits frais.
La mise à jour du fichier des immobilisations est faite régulièrement par le directeur financier
par une extraction des données à partir de la comptabilité.
- La détermination du caractère immobilisable ainsi que la durée de vie des frais d’entretien
sont validés par le Directeur Technique.
Risques et faiblesses :
du prix de vente, qui peut se faire en différé par rapport à la date de la sortie physique du
bien.
La mise à jour du fichier des immobilisations est effectuée par le chef comptable sur la base
des documents externes qu’il reçoit de la direction technique quand il s’agit des arrêts
techniques, des factures fournisseurs d’immobilisations ou de toute autre source autorisée.
La mise à jour du fichier des immobilisations est faite régulièrement par le directeur financier
par une extraction des données à partir de la comptabilité.
Toutes les mises à jour apportées au fichier des immobilisations, sont revues mensuellement
par le management.
- Les modifications sur le fichier des immobilisations, sont autorisées par un document
provenant d’une source externe
Risques et faiblesses :
- Le fichier des immobilisations est tenu et contrôlé par une seule personne (le Directeur
Financier), d’où cumul de taches sui pourrait conduire à des fraudes.
Risque 1
Contrôle palliatif
♦ L'accès aux modifications des fiches d'immobilisations au niveau du système doit être
restreint au Responsable de la Gestion des Immobilisations. (contrôle préventif)
Risque 2
Contrôles palliatifs
♦ Le budget d’investissement dans sa version définitive est approuvé dans le cadre d’une
réunion du conseil d’administration. (contrôle préventif)
♦ Si les investissements sont inférieurs à USD 300 000 : le responsable du projet prépare
un dossier d’investissement qui est soumis à l’approbation du DGA Finance, du
responsable de maintenance, du responsable de production, du PDG lorsque le coût de
l’investissement dépasse MDH 1. (contrôle préventif)
♦ Si cette fois-ci les investissements sont supérieurs à USD 300 000 : le dossier
d’investissement suit la procédure (Capital Management) nécessitant une
documentation plus importante du dossier d’investissement et des niveaux
d’autorisation plus élevés. (contrôle préventif)
Test effectué
Risque 3
Les transferts de travaux encours aux immobilisations corporelles ne sont pas enregistrés sur
la bonne période
Contrôles palliatifs
Risque 4
Les transferts de travaux encours aux immobilisations corporelles ne sont pas enregistrés
correctement (valorisation)
Contrôles palliatifs
Risque 5
Contrôles palliatifs
♦ L’ensemble des achats (sans BC) dont les factures sont parvenues au cours du mois et
dont les DI de régularisations n’ont pas été créées ou bien créées mais non encore
réceptionnées qualitativement font l’objet d’une provision en fin de mois. (contrôle
dérectif)
Risque 6
Contrôles palliatifs
♦ Les Demandes d’achats relatives aux achats de maintenance supérieurs à KDH 90 sont
transmises au service financier pour vérification de leur caractère immobilisable. La
vérification effectuée par le service financier est matérialisée par le report sur la
Demande d’achat de la mention « OK » lorsqu’il s’agit d’une charge ou de la mention
« REFUS » lorsqu’il s’agit d’une immobilisation. Le cas échéant la Demande d’achat
est remplacée par une Demande d’investissement. (contrôle préventif)
Risque 7
Contrôles palliatifs
♦ Lorsque le service technique constate qu’un matériel immobilisé est devenu non utile
et non adaptable, il établi un procès verbale de réforme du matériel en question. Le PV
est approuvé par la Direction technique puis diffusé à la Direction Générale. (contrôle
préventif)
♦ Un inventaire physique des immobilisations rapproché avec les comptes est opéré
annuellement au niveau de chaque site avec la participation des responsables des
différents services. (contrôle détectif)
Risque 8
Contrôles palliatifs
♦ A l'occasion de chaque mouvement inter sites, le service émetteur rempli et signe une
fiche de mouvement des immobilisations où il mentionne le site de destination du
bien, la nature de mouvement et les caractéristiques techniques du bien puis l’envoi au
Responsable de la Gestion des immobilisations avec le bon de sortie magasin pour
mise à jour du fichier des immobilisations. (contrôle préventif)
♦ Un inventaire physique des immobilisations rapproché avec les comptes est opéré
annuellement au niveau de chaque site avec la participation des responsables des
différents services. (contrôle détectif)
Risque 9
Contrôles palliatifs
♦ A l'occasion de chaque mouvement inter sites, le service émetteur rempli et signe une
fiche de mouvement des immobilisations où il mentionne le site de destination du
bien, la nature de mouvement et les caractéristiques techniques du bien puis l’envoi au
♦ Un inventaire physique des immobilisations rapproché avec les comptes est opéré
annuellement au niveau de chaque site avec la participation des responsables des
différents services. (contrôle détectif)
Risque 10
Contrôles palliatifs
Risque 11
Les amortissements (linéaires et dérogatoires) ne sont pas enregistrés pour les immobilisations
correspondantes
Contrôles palliatifs
Risque 12
Les dotations aux amortissements ne sont pas enregistrées sur la bonne période
Contrôles palliatifs
Risque 13
Contrôles palliatifs
♦ Le module IMMO ne calcule d'amortissement que pour les projets achevés pour
lesquels une fiche d'immobilisation a été créée. La création d'une fiche
d'immobilisation ne se fait qu'à la réception de la date de mise en service de la part du
service technique.
Risque 14
Contrôles palliatifs
Assertion vérifiée :
Completeness
Measurement/Valuation
Rights & Obligations
Presentation & Disclosure
3) Testing
Concernant le cycle immobilisation, les papiers de travail du testing restent les même, et on se
restreindra également à 3 contrôles vu que la présentation de l’exhaustivité des contrôles
testés reste impossible.
Contrôles1 :
Objectif :
S’assurer que les dotations aux amortissements sont enregistrées sur la bonne période
Travail à faire :
C1 : Les dotations aux amortissements sont automatiquement calculées par le module IMMO
et automatiquement comptabilisées par le module FINANCE pour toute fiche
d'immobilisation
Conclusion : Satisfaisant.
Contrôles 2:
Objectif :
Travail à faire :
C1 : A l'occasion de chaque mouvement inter sites, le service émetteur rempli et signe une
fiche de mouvement des immobilisations où il mentionne le site de destination du bien, la
nature de mouvement et les caractéristiques techniques du bien puis l’envoi au Responsable
de la Gestion des immobilisations avec le bon de sortie magasin pour mise à jour du fichier
des immobilisations.
C2 : Un inventaire physique des immobilisations rapproché avec les comptes est opéré
annuellement au niveau de chaque site avec la participation des responsables des différents
services
Conclusion : Satisfaisant.
sous Xref
Contrôle appliqué.
Contrôle non appliqué.
Contrôles 3:
Objectif :
Les transferts de travaux encours aux immobilisations corporelles ne sont pas enregistrés
correctement (valorisation)
Travail à faire :
Conclusion : Satisfaisant.
L’objectif de la lettre de contrôle interne, est de mettre le doigt sur les risques non
couverts par des contrôles en les mentionnant, accompagnés de recommandations de
contrôles palliatifs.
En tant que modeste plus-value personnelle que j’ai eu l’occasion d’apporter à l’équipe
d’audit que j’accompagnais pour cette mission, c’était la détection de quelques zones de
risque non couvertes au niveau du cycle trésorerie, que je présente dans le tableau ci-
dessous :
La comptabilité clients
devrait procéder à un
Des encaissements ne sont Risque de non exhaustivité rapprochement entre l’état
pas enregistrés en des encaissements, et risque des chèques reçus établi
comptabilité. de détournement d’argent par le service recouvrement
et les chèques
comptabilisés afin de
s’assurer de l’exhaustivité
de comptabilisation des
chèques reçus (contrôle
préventif)
Les états de
rapprochement bancaires
devraient faire l’objet
d’un contrôle
Risque de manipulations systématique par une
frauduleuses des fonds en personne différente de
banque, vu que le rôle des celle en charge de leur
Les états de rapprochement
états de rapprochement établissement.
bancaires sont erronés
bancaires c’est de rapprocher
entre la situation du compte
Les états de
banque en comptabilité et du
rapprochement bancaires
compte en banque réel
devraient être établis par
le département
comptable.
CONCLUSION GENERALE
Après les récents événements mettant au grand jour des pratiques comptables critiquables à
tous les niveaux, et qui ont causé l’une des plus grande crises de confiance dans les marchés
financiers de ce début du XXIème siècle avec comme principaux acteurs des firmes
multinationales (Enron, WorldCom, Vivendi Universal…), il s’est avéré primordial de réagir
et de manière ferme.
Cette réaction s’est traduite dans la réalité par la promulgation de deux lois : le Sarbanes-
Oxley Act of 2002 et la Loi sur la Sécurité Financière de 2003.
En effet, ces deux lois ont vu le jour pour contrecarrer les divers dépassements observés ces
dernières années et qui ont pour principale conséquence de saper la confiance des
investisseurs dans les systèmes de régulations déjà en place. Pour ce faire, ces dernières ont
apporté de nouveaux standards qui ont bouleversés ceux déjà en place.
L’attention autour de la loi Sarbanes-Oxley a porté surtout sur les aspects les plus frappants
introduits dans la législation américaine, comme par exemple les lourdes conséquences
pénales pour les dirigeants fautifs ainsi que la question du rôle du contrôle interne sur le
reporting financier. En effet, la section 404 du Sarbanes-Oxley Act, en conjonction avec les
règles de la SEC et des normes d’audit établies par le PCAOB, oblige les directions des
sociétés et leurs auditeurs indépendants de remettre chaque année deux nouveaux rapports.
Ces rapports incluent l’évaluation de la direction portant sur son contrôle interne sur le
reporting financier, et l’appréciation de cette dernière par un auditeur indépendant.
L’AMF considère d'ores et déjà que la Loi de Sécurité Financière, en complétant le dispositif
existant, contribue à l'amélioration de l'information des actionnaires et surtout à un effort
d'organisation et de formalisation des procédures chez beaucoup des acteurs concernés. En
encourageant les sociétés à communiquer de manière synthétique sur leurs règles de
gouvernance et leurs procédures de contrôle interne, la loi les incite à mettre en oeuvre un
recensement de l'existant, à s'assurer progressivement de la qualité du dispositif et, le cas
échéant, à prendre des initiatives pour améliorer son efficacité.
Ainsi, l’on dira que malgré les différences qui existent entrent les deux lois, il n’en
demeure pas moins que l’esprit dans lequel elles ont été créées est le même – c'est-à-dire
restaurer la confiance des investisseurs dans les marchés financiers, symboles du libéralisme
économique mondial.
Pour clore, quoi de plus opportun que de nous poser la question suivante : « Qu’en est-il
des sociétés marocaines ? Pourront-elles se conformer avec les exigences de ces deux lois à
l’aube de l’entrée en vigueur de l’Accord de Libre Echange avec les Etats-Unis et le
renforcement de la coopération Franco-marocaine ?... ».
Bibliographie
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foster a renaissance in auditing” vol. 2, No 12, décembre, p. 1 et 13; 2002.
• S. Barlas, “Companies not excited about prospective internal controls report”,
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• P. Descheemaeker, « Nouvelle regulation internationale des sociétés cotées : les
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janvier, p. 5-11, 2003.
• M. Hughes,”Some devil in the detail: Businesses could be underestimating their
responsibilities on the need for internal controls under the Sarbanes-Oxley Act”,
Financial Times, 27 février, p. 2, 2003.
• D. Martin & G. Robinson, “CEO and CFO certifications and new filing deadlines
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Group, 2002.
• Ordre des experts comptables et des comptables agréés (OECCA), « Le contrôle
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• M. Rioux, « A la rescousse du capitalisme américain : la loi Sarbanes-Oxley »,
Observatoire des Amériques, janvier, 6 pages, 2003.
• R. Rosen et D. Kramer, « Litigation implications of the CEO and CFO
certification requirements of the Sarbanes-Oxley Act », Insights; the Corporate &
Securities Law Advisor, Vol. 17, No 1, p. 2-8, 2002.
• M. Scanlon et A. Wakefield, “Additional SEC rulemaking to implement the
Sarbanes-Oxley Act”, Insights; the Corporate & Securities Law Advisor, Vol. 16,
No 12, p. 33-36, 2002.
WEBOGRAPHIE
• www.pwc.com
• www.sarbane-oxley.com
• www.Deloitte.com
• www.kpmg.com
• www.internalaudit.com
• www.404institute.com
• www.coso.org
• www.assembléenatioanle.fr
• www.medef.fr
• www.amf-france.org
• www.cob.fr
Liste des
annexes
Organigramme PWC
Annexe 3