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L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

L’Atelier / Séb ! Godefroy - Association Dédale et le fil d’Ariane

Consommer autrement

Agriculture biologique, commerce équitable,


finances solidaires, centres mutualistes…,
toutes les alternatives de consommation proposées
par l’économie sociale et solidaire au service
d’un développement durable.

12 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗

Notre consommation,
un projet de société

C onsommer autrement, c’est faire le choix de biens ou de services pas


seulement en fonction de leur prix, de leur qualité technique ou de leur
marque, mais aussi pour la qualité sociale et environnementale de leur mode
de production. Il s’agit de se transformer en « consom’acteur » qui s’interroge
sur le modèle économique que ses choix de consommation favorisent.
Mais encore faut-il trouver des produits plus « éthiques » et savoir comment
les identifier. Aujourd’hui, des filières comme l’agriculture biologique, le com-
merce équitable ou les finances solidaires disposent de labels garantissant une
plus-value sociale ou environnementale. Mais cela ne concerne qu’un nombre
limité de produits. Aucun label ne permet de dire que tel contrat d’assurance
ou de service à la personne est plus éthique. C’est pourquoi le statut ou la
finalité de l’entreprise qui le produit est un élément important à prendre en
compte au moment de faire des choix de consommation.
Les entreprises de l’économie sociale et solidaire offrent de nombreux biens
et services aux consommateurs, dans les domaines de l’alimentation, du loge-
ment, de la santé, des transports, des services à la personne… Ce chapitre les
présente en mettant en avant leur spécificité sociale ou environnementale.
La plupart s’adressent à tous les consommateurs ; certains sont fournis spé-
cifiquement pour des personnes à faibles ressources, ce qui est, en soi, un
engagement éthique.

Client, sociétaire ou usager ?

Dans l’économie dite traditionnelle ou L’usager est une autre façon de considérer
classique, un client n’a pas d’autres rela- le public. Ainsi, le monde associatif dont
tions à l’entreprise que le fait d’acheter l’activité est la plus proche des services
le bien qu’elle lui propose. Il en va tout publics préfère parler d’« usager » plutôt
autrement dans l’économie sociale et soli- que de client. En effet, ses services sont
daire, où les clients sont souvent conduits parfois gratuits pour la personne qui en
à acquérir une part de propriété de l’en- bénéficie et leur coût est pris en charge
treprise dont ils utilisent les services. Tout par la collectivité. Il est ainsi difficile pour
client d’une mutuelle d’assurances est à un centre d’hébergement d’urgence de
la fois assuré (il cotise pour une couver- considérer que la personne en grande
ture de risque) et assureur (il contrôle la difficulté qu’il héberge est un client.
structure qui couvre les risques, car son Un débat anime néanmoins le secteur de
contrat lui donne automatiquement le l’économie sociale et solidaire entre ceux
droit de vote à l’assemblée générale de qui souhaitent mettre l’accent sur l’ori-
la mutuelle). Cette organisation traduit la ginalité de cette relation, qui dépasse
volonté de démocratiser les choix écono- largement celle de clients à fournisseurs
miques et de ne pas laisser les décisions de services, et ceux qui souhaitent valo-
aux mains de quelques-uns, détenteurs riser davantage la nature économique et
des capitaux. commerciale de leur offre.

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 13


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

Une alimentation de qualité


et de proximité

P ollution des eaux par les nitrates, assèchement des nappes phréa-
tiques lié à l’irrigation massive en été…, le modèle intensif de
production agricole dégrade sérieusement l’environnement. Dès les
années 60, des agriculteurs ont préféré produire avec des rendements
moins élevés, mais sans pesticides ni engrais chimiques, en respectant
le rythme de vie des animaux, etc. Ils suivent les règles de l’agriculture
paysanne et, notamment, celles de l’agriculture biologique. Celle-ci
représente 2 % des surfaces agricoles cultivées en France et 0,8 % de
celles cultivées en Ile-de-France. La région compte 80 exploitations
bio certifiées, soit 1,2 % de l’ensemble des exploitations franciliennes.
Depuis 1996, la surface agricole cultivée en biologique en Ile-de-France
a été multipliée par 12,5.
Près de la moitié des Français consomment au moins occasionnellement
des produits biologiques, et l’Ile-de-France constitue le plus grand bas-
sin de consommation de ces produits, avec 30 % des volumes.

Comment reconnaître un produit bio ?


Le label le plus répandu est le label AB. Il est la propriété du ministère de
l’Agriculture et de la Pêche depuis 1985. Un produit porteur du sigle AB
garantit l’origine biologique d’au moins 95 % des ingrédients qui le com-
posent. Dans la production agricole, les pesticides de synthèse, qui sont à
la fois polluants et peu sélectifs dans leurs attaques, sont remplacés par des
procédés plus respectueux de l’environnement : par exemple, la réintro-
duction d’un insecte prédateur naturel de parasites précis. Pour l’élevage,
le cahier des charges réglemente notamment le traitement vétérinaire afin
d’éviter que le bétail ne soit « dopé » aux antibiotiques.
Deux autres labels permettent de reconnaître des produits biologiques :
Nature & Progrès et Demeter. Ces deux labels historiques, aux cahiers des
charges plus contraignants que celui d’AB, sont surtout présents dans les
circuits de vente spécialisés comme Biocoop.
Cet équilibre va sans doute être profondément modifié, car le Conseil
des ministres européens a adopté en juin 2007 un règlement sur la
production biologique : à compter de 2009, tous les produits bio seront
certifiés par un seul et même label, afin d’harmoniser les critères dans
tous les Etats membres. Ce règlement sera moins contraignant que les
critères français actuels. Par exemple, il autorisera la présence de 0,9 %
d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les produits bio au
titre de la « contamination accidentelle ». De plus, les Etats membres
qui en feront la demande pourront assouplir certaines règles. Afin de

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Consommer
autrement ◗
ZOOM Aux Lilas, La Courgette est solidaire
L’Atelier / Séb ! Godefroy

Grâce à La Courgette solidaire, nous avons projet pour 2008 : garnir les paniers de
découvert le panais, le pâtisson et le topi- pain, d’œufs et de volaille.
nambour, que nous n’aurions jamais ache- La Courgette solidaire est l’Amap pilote
tés en grande surface ! » Emmanuelle d’Ile-de-France sur les questions de soli-
Servière et son mari font partie de l’asso- darité. Deux systèmes sont mis en œuvre
ciation pour le maintien d’une agriculture pour élargir l’accès aux paniers bio :
paysanne (Amap) La Courgette solidaire, l’abonnement solidaire, dont la moitié
créée en 2005 sur la commune des Lilas du prix est payé par une subvention de
(93). L’Amap compte aujourd’hui 90 adhé- la ville, et le panier solidaire intermit-
rents de cette ville et des environs, qui tent, dont 4 euros sont pris en charge par
viennent chercher leur panier de fruits et l’association. Les 8 euros restants sont
légumes bio tous les mercredis soir dans payables avec le chèque service aide ali-
un petit local prêté par la mairie. Pour mentaire d’urgence. Grâce à La Courgette
12 euros, ils reçoivent 5 à 7 kg de fruits et solidaire, le réseau Amap d’Ile-de-France
légumes. Basé à Dourdan, dans l’Essonne, est accrédité pour recevoir ces chèques,
le maraîcher Daniel Evain fournit quatre ce qui fait du panier solidaire un système
Amap en Ile-de-France, ce qui lui assure applicable par toutes les Amap de la
des perspectives stables et lui a permis région. Seul bémol : « Aucun abonne-
d’embaucher deux personnes en CDI. ment solidaire n’a pu être mis en place
« 150 personnes sont sur liste d’attente en 2007, et les trois paniers solidaires
pour faire partie de l’Amap ! Nous avons prévus chaque semaine restaient parfois
créé, toujours sur Les Lilas, La Tomate sans acheteur, faute de communication,
solidaire, qui commencera cette année. déplore Pascale Solignac. Cette année,
Nous manquons de maraîchers en Ile-de- ces systèmes seront développés en étroite
France pour répondre à la demande crois- relation avec les services sociaux de la ville
sante », explique Pascale Solignac, une pour de meilleurs résultats ! »
des fondatrices de l’Amap. Elle souligne Laure Verhaeghe
aussi les avantages du système : « Les
adhérents participent à une économie Contact : La Courgette solidaire, 80bis
parallèle à la grande distribution qui crée rue de Romainville, 93260 Les Lilas,
de l’emploi, développe les terres bio en t é l . : 0 1 4 8 9 7 2 2 9 7 , s i t e : w w w.
Ile-de-France, privilégie la proximité et lacourgettesolidaire.asso.fr, courriel : pierre.
leur procure des produits de qualité. » En stoeber@laposte.net

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 15


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

[1] Pour en savoir maintenir les normes françaises, la Fédération nationale d’agriculture
plus sur cette
réglementation : biologique (Fnab) envisage de créer un label privé plus exigeant que le
www.fnab.org, futur règlement européen [1].
rubrique « La
réglementation ». U Pour en savoir plus :

– Sur le label AB et le bio en France : www.agencebio.org


– Nature & Progrès : www.natureetprogres.org
– Demeter : www.bio-dynamie.org

Où trouver des produits agricoles de qualité


près de chez vous ?
Un légume sur trois consommé en France est produit à l’étranger. Dans un
contexte de crise énergétique et de réchauffement climatique, comment
réduire les transports liés à l’alimentation ? Les circuits courts de distribu-
tion de produits alimentaires se caractérisent par la proximité géographique
et humaine entre le producteur et le consommateur : entre les deux, un
nombre limité de kilomètres et d’intermédiaires. Les attentes croisées de
producteurs à la recherche de plus d’autonomie et de valeur ajoutée et
de consommateurs soucieux de la qualité et de la sécurité alimentaire s’y
rencontrent sur fond de lien social retrouvé. Trois sortes de circuits courts
existent : la vente directe au consommateur (vente à la ferme, sur les mar-
chés, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne – Amap – et
cueillettes), la vente directe à la distribution (un seul intermédiaire entre le
producteur et le consommateur), la vente sur les marchés de gros (comme
Rungis en Ile-de-France).
U Contact : le Groupement d’agriculture biologique et biodynamique (GAB) est la

référence sur le bio en Ile-de-France. Membre de la Fédération nationale d’agriculture


biologique (Fnab), il regroupe les 80 producteurs franciliens agréés en agriculture biologique
ou en conversion et œuvre pour le développement de l’agriculture biologique.
– GAB Région Ile-de-France : 10 rue des Frères-Lumière, 77100 Meaux, tél. :
01 60 24 71 84, site : www.bioiledefrance.fr

– Les boutiques. Les produits bio sont présents dans tous les supermarchés.
Mais des réseaux spécialisés offrent une gamme beaucoup plus importante et
sont engagés dans une démarche globale. C’est le cas notamment du principal
réseau de distribution spécialisé, Biocoop, constitué en coopérative. Biocoop
compte 232 magasins en Ile-de-France. Vous pouvez en trouver à Avon (77),
à Saint-Germain-en-Laye (78), à Montgeron (91), etc. Il y en a par ailleurs
cinq à Paris. Ces magasins proposent 8 000 références, parmi lesquelles des
produits alimentaires équitables. Dans un souci de relocalisation de l’écono-
mie et de respect de l’environnement, Biocoop privilégie des produits locaux
et de saison. Citon aussi la coopérative Les nouveaux Robinson qui a ouvert
des magasins à Montreuil (93), Neuilly-sur-Seine (92) et Boulogne (92).
U Contacts :
– La liste des magasins Biocoop est disponible sur www.biocoop.fr, rubrique « Magasins
Biocoop ».
– Les nouveaux Robinson : site : www.nouveauxrobinson.fr

16 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
– Les marchés. Avec souvent moins de choix que dans les magasins spé-
cialisés, on peut également trouver des produits bio directement auprès
des producteurs. Il existe un marché bio à Paris, le samedi matin, boule-
vard des Batignolles, dans le 17e arrondissement. Le 6e arrondissement
(boulevard Raspail, le dimanche matin) ou encore le 15e arrondissement
(rond-point Saint-Charles, le vendredi matin) accueillent également des
marchés bio. De nombreux agriculteurs biologiques participent aussi à
des marchés traditionnels. Voir le Guide bio, distribué par le Groupement
d’agriculture biologique (GAB) d’Ile-de-France, et sur le site de ce der-
nier, rubrique « Grand public », puis « Où et comment acheter bio ? ».
U Contacts :
– GAB-Région Ile-de-France : 10 rue des Frères-Lumière, 77100 Meaux, tél. :
01 60 24 71 84, site : www.bioiledefrance.fr
– La liste des marchés bio de la région se trouve sur www.planetecologie.org, rubrique
« Au quotidien », puis « Bio : foires et marchés », « Marchés bio » et « Ile-de-France ».

– Les maraîchers d’insertion. Il est également possible de s’approvi-


sionner auprès de maraîchers d’insertion qui produisent des légumes bio.
10 % des 230 maraîchers franciliens sont bio. Le réseau le plus développé
est celui des Jardins de Cocagne, jardins maraîchers biologiques à vocation
d’insertion sociale et professionnelle. Il compte 90 jardins en France, dont
trois se trouvent en Ile-de-France. Les adhérents consommateurs ont un
panier par semaine de fruits et légumes de saison labellisés AB, qu’ils vont
chercher dans les jardins ou dans des points relais. Le prix du panier (pour
quatre personnes) est d’environ 12 euros.

ZOOM Le pain « Bio d’Ile-de-France »

Un pain bio entièrement fabriqué en été servis avec ce pain en 2007, dont
Ile-de-France ? Le Groupement d’agri- la moitié en restauration scolaire. Il
culture biologique (GAB) d’Ile-de- contribue à l’activité économique de la
France a monté une filière régionale région et limite les pollutions liées aux
pour y parvenir. Depuis 2004, 30 agri- transports, sans compter ses apports
culteurs, 2 meuniers et 12 boulangers, nutritionnels. Pour le reconnaître, rien
tous bio, sont associés pour produire de plus simple ! Il se présente sous la
ce pain semi-complet moulu à la meule forme d’une boule de 400 g dans une
de pierre et élaboré selon une méthode barquette en bois octogonale, symbole
de panification traditionnelle. « Cette des huit départements de la région,
méthode assure au pain de grandes marquée du logo « Bio d’Ile-de-France »
qualités nutritionnelles et gustatives, qui garantit son origine 100 % biologi-
explique Bastien Fitoussi, responsa- que et régionale. Son prix varie entre
ble de la filière au GAB. La farine de 5,50 et 6 euros le kilo en boulangerie.
meule procure plus de vitamines et de L. V.
minéraux que la farine blanche. » En
2007, 61 tonnes ont été produites et Contact : GAB-Région Ile-de-France,
distribuées dans des boulangeries et tél. : 01 60 24 71 84, courriel : pain@
des magasins bio, des cantines scolai- bioiledefrance.fr La liste des points de vente
res et des restaurants d’entreprises en est disponible sur www.bioiledefrance.fr/pro,
Ile-de-France. 2 millions de repas ont rubrique « Pain “Bio d’Ile-de-France” ».

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 17


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

U Contacts :
– Jardins de Cocagne, antenne de Paris : 21 rue du Val-de-Grâce, 75005 Paris,
tél. : 01 43 26 37 84.
– Le jardin maraîcher : 72 rue Désiré-Clément, BP 308, 78703 Conflans-Sainte-Honorine,
tél. : 01 39 72 96 69, courriel : acr.accueil@wanadoo.fr Ce maraîcher exploite un deuxième
site à Cergy-Pontoise.
– Les potagers de Marcoussis : chemin de la Ronce, 91460 Marcoussis, tél. : 01 64 49 52 80,
courriel : les.potagers.de.marcoussis@wanadoo.fr Il possède un point de dépôt à Paris, dans
le 11e arrondissement.
– Plaine de vie, chantier d’insertion de maraîchage dans le Val-d’Oise : 42 rue du Chemin-
Vert, 95460 Ezanville, tél. : 01 39 35 27 36, courriel : plainedevie@wanadoo.fr
– Pour en savoir plus sur les Jardins de Cocagne : www.reseaucocagne.asso.fr et sur les
jardins d’insertion franciliens en général : www.fnarsidf.asso.fr

– Les Amap, ou « associations pour le maintien d’une agriculture paysanne »,


réunissent chacune un groupe de 20 à 100 consommateurs qui contractualisent
avec un agriculteur, souvent bio et situé en zone périurbaine, la vente directe
d’une production financée à l’avance par leur souscription. Le prix et les
modalités de distribution sont discutés entre les consommateurs et le
producteur. Le plus souvent, la distribution a lieu chaque semaine et comporte
de quoi constituer des paniers de légumes ou de fruits de saison. Créé en 2001
en Provence, le réseau est aujourd’hui constitué de presque 300 Amap en
France, dont une soixantaine en Ile-de-France. Elles sont une vingtaine à Paris,
deux à Vanves (92), une à Montreuil (93), à Cesson (77), à Dourdan (91)…
U Contact : réseau des Amap en Ile-de-France, tél. : 01 45 23 42 19, site : www.amap-idf.org

– Le réseau Alterconsos regroupe près de 500 familles franciliennes


dans le cadre d’un circuit court avec 22 producteurs normands. Réparties en
15 groupes, elles reçoivent une livraison mensuelle dont elles ont au préalable

Les coopératives agricoles

Nées à la fin du XIXe siècle, les coo- et les fournisseurs. Elle n’est donc pas
pératives agricoles constituent une délocalisable et garantit à ses membres
forme d’organisation très répandue un débouché à leur production. Ces coo-
dans le monde rural. En Ile-de-France, pératives ont été un des éléments de la
elles sont regroupées au sein de la modernisation de l’agriculture française,
Fédération régionale des coopératives mais aussi de la diffusion d’un modèle
agricoles (FRCA) d’Ile-de-France, qui de production intensif dont on recon-
représente 4 000 agriculteurs adhé- naît maintenant les limites en termes
rents et 450 salariés permanents, pour environnementaux. Pour survivre face
un chiffre d’affaires annuel de 460 mil- à la concurrence des grands groupes de
lions d’euros. Leur principe repose sur l’agroalimentaire, elles sont entrées dans
l’association volontaire d’agriculteurs une phase de concentration ; une tren-
qui se regroupent pour commercialiser taine de coopératives géantes assurent
ensemble leur production ou acquérir aujourd’hui 80 % du chiffre d’affaires
ensemble du matériel (dans les coopé- total des coopératives.
ratives d’utilisation de matériel agri-
cole, ou Cuma). Contact : FRCA Ile-de-France, 42 rue du
La coopérative appartient aux agricul- Louvre, 75001 Paris, tél. : 06 07 51 27 63,
teurs qui en sont à la fois les actionnaires courriel : fsfrca@hotmail.fr

18 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
défini le contenu (viande, produits laitiers, légumes…). Tous les produits sont
issus de l’agriculture biologique.
U Contact : pour faire partie d’un groupe ou monter le vôtre, voir le site des Alterconsos du

Val de Bièvre : www.alterconsos.fr, courriel : contact@alterconsos.net

– Les Paniers du Val de Loire proposent une livraison hebdomadaire de


fruits et légumes dans 40 points de dépôt en Ile-de-France. L’association

Comment allier cohésion sociale et consommation responsable


Entretien avec Muriel Rochut, d’Iris Ile- Quand cette initiative a-t-elle com-
de-France, initiative connue également sous mencé en Ile-de-France ?
le nom de « Territoires responsables » qui En 2006, quatre territoires ont été choi-
cherche à démocratiser l’accès à l’alimen- sis en Europe : la province autonome de
tation de qualité pour les plus modestes Trento en Italie, la région de Timisoara
et fait le lien entre les structures de l’éco- en Roumanie, la ville de Mulhouse et
nomie sociale et solidaire qui travaillent la région Ile-de-France. Dans cette der-
sur l’insertion et celles qui développent nière, en janvier 2007, a été créée, avec
notamment les circuits courts. le soutien du conseil régional, l’initiative
Territoires responsables, une déclinai-
Quel est l’objectif de l’initiative Terri- son régionale de l’Inter-réseau euro-
toires responsables, dont le Conseil de péen des initiatives éthiques et solidai-
l’Europe est à l’origine ? res (Iris). Depuis, nous avons recensé
La philosophie de cette initiative est de une trentaine d’expériences innovantes
relier deux problématiques qui ne se qui relient consommation responsable
croisent pas souvent : la cohésion sociale, et lutte contre la pauvreté, comme les
et notamment la lutte contre la pauvreté, boutiques Alter Mundi (voir page 23)
et la consommation responsable. Nous ou encore l’Amap (voir page 18) de
sommes convaincus que la consomma- Montreuil, Les Pirates de Moyembrie,
tion responsable peut être un outil de dont les paniers de fruits et légumes
cohésion sociale, et pas simplement une sont cultivés par des salariés d’un chan-
mode pour des consommateurs aisés. tier d’insertion qui travaille notamment
C’est pourquoi nous faisons travailler avec des prisonniers en fin de peine.
ensemble des réseaux européens spé- Notre objectif est maintenant de mieux
cialisés dans le commerce équitable, les faire connaître ces initiatives afin de les
finances solidaires, les circuits courts, ou démultiplier.
encore les entreprises d’insertion, afin de Par ailleurs, en avril 2008, nous avons
développer des expériences nouvelles commencé à expérimenter, toujours
de lutte contre l’exclusion et la pauvreté. dans le 14 e arrondissement de Paris,
Par exemple, nous envisageons de créer la méthode des « indicateurs de bien-
dans le 14e arrondissement, à l’endroit être » mise au point par le Conseil de
où le périphérique sera couvert, un res- l’Europe. Nous avons réuni des habitants
taurant associatif à vocation d’insertion par groupe de 10 pour leur permettre
qui servira majoritairement des produits d’exprimer leurs besoins et leur vision
bio, équitables ou cultivés localement, idéale de la ville, à la fois pour eux et
et ce à des prix abordables. Il s’agira pour la collectivité.
d’un projet intercommunal porté par les Propos recueillis par P. C.
acteurs de trois villes : Vanves, Paris et
Malakoff. Ce sera à la fois un moyen de Contact : Iris Ile-de-France, 9 place Marcel-
créer du lien entre des clients urbains et Paul, 75014 Paris, tél. : 09 54 64 81 30,
des producteurs ruraux, et de donner du site : www.iris-network.eu, courriel :
travail à des personnes en difficulté. contact-idf@iris-network.eu

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 19


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

regroupe des fermes familiales, cinq structures d’insertion professionnelle, un


établissement et service d’aide par le travail (Esat, anciennement CAT) et un
lycée horticole de la région Centre. L’abonnement est annuel.
U Contact : Val Bio Centre, Les Paniers du Val de Loire, 7 rue de la Vacquerie, 41000 Blois,
tél. : 02 47 30 10 50, site : www.lespaniersduvaldeloire.fr, courriel : lespaniersduvaldeloire@
wanadoo.fr

Une alimentation de qualité pour tous


3,6 millions de personnes en France ont 7 euros par jour pour se nourrir et
se vêtir. Partant de ce constat, l’Association nationale de développement
des épiceries solidaires (Andes) développe sur tout le territoire français des
épiceries solidaires, où les produits sont vendus pour 20 % environ de leur
prix classique, en s’approvisionnant notamment sur des stocks d’invendus.
Ces épiceries permettent à des personnes exclues des circuits de vente
traditionnels d’accéder à des denrées de qualité et de pouvoir choisir leur
nourriture. L’accès à une épicerie solidaire se fait par l’intermédiaire des
services sociaux et des associations partenaires du réseau, en fonction du
revenu et de la situation familiale. Les épiceries organisent des activités
diverses, de l’atelier de cuisine à l’atelier parents-enfants, et chaque usager
des épiceries solidaires doit définir, avec un membre de la structure, un
projet destiné à améliorer sa vie quotidienne. Une épicerie accueille en
moyenne 100 foyers par an. Elle est pour eux un lieu d’accueil et d’écoute,
un outil de réinsertion sociale et professionnelle.
L’Ile-de-France compte 64 épiceries solidaires membres de l’Andes, pré-
sentes sur tous les départements. Par exemple, l’épicerie Coup de pouce,
à La Ferté-sous-Jouarre, fait partie des cinq épiceries solidaires présentes
en Seine-et-Marne.
U Contact : pour trouver toutes les épiceries solidaires de la région : www.epiceries-

solidaires.org, rubrique « Le réseau ».

Le commerce équitable
L e commerce équitable est né à la fin des années 50. Initié au
Nord par des organisations non gouvernementales, il garantit au
consommateur que les producteurs sont rémunérés selon un prix juste
et stable, fixé en fonction des coûts réels de production et non unique-
ment par les marchés mondiaux. Il assure un partenariat commercial
dans la durée, évite la multiplication des intermédiaires, et permet aux
producteurs, organisés collectivement, de bénéficier de prix rémunéra-
teurs et de développer des projets économiques et sociaux au bénéfice
de la communauté. Enfin, il garantit que l’achat du produit profite à des
producteurs marginalisés et qu’il les aide à acquérir leur indépendance
économique.

20 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
La notoriété du commerce équitable croît d’année en année : le nombre total
de foyers qui consomment des produits de commerce équitable en France
a augmenté de 1,6 million entre 2005 et 2007, selon les enquêtes de TNS
Worldpanel. Dans le monde, le commerce équitable offre des revenus à plus
d’un million de producteurs du Sud.
U Contact : Plate-forme pour le commerce équitable (PFCE), 61 rue de la Chapelle,

75018 Paris, tél. : 01 42 09 05 53, site : www.commercequitable.org, courriel : plate-


forme@commercequitable.org

Comment reconnaître un produit


issu du commerce équitable ?
Aujourd’hui, il n’existe pas pour le commerce équitable de label public offi-
ciel, comme le label AB pour les produits biologiques. Toutefois, un certain
nombre de garanties privées permettent de reconnaître les produits issus du
commerce équitable.
Max Havelaar est le label le plus connu et le plus répandu, notamment dans la
grande distribution. L’association Max Havelaar est née en Hollande en 1988.
Max Havelaar France labellise depuis 1992 des filières de produits alimentaires
équitables (café, banane, jus d’orange, thé, sucre de canne, miel, riz, mangue,
cacao, ananas…), mais aussi de coton transformé en linge pour la maison et
des cosmétiques.
Plusieurs marques et enseignes membres de la PFCE proposent des produits
qui peuvent porter le logo de la Plate-forme. Cela signifie que l’association ou
l’entreprise qui commercialise le produit a fait l’objet d’une évaluation interne
sur la base de la charte de la PFCE. Celle-ci comporte des engagements impé-
ratifs, dont une juste rémunération des producteurs.
On trouve également d’autres labels généralistes, moins répandus, comme Bio
équitable, ESR ou celui de l’ONG Oxfam. Ils sont présents dans les boutiques
du réseau Artisans du monde et apportent des garanties équivalentes à celles
de Max Havelaar.
UPour en savoir plus : www.maxhavelaarfrance.org, www.bioequitable.typepad.com,
www.ecocert.fr

Les boutiques de commerce équitable


près de chez vous
Des produits du commerce équitable sont présents dans presque toutes les
grandes surfaces (hors discounters, comme ED ou Leader Price par exemple) via
les marques propres des distributeurs ou des marques spécifiques, comme Alter
Eco ou Ethiquable (première coopérative de production spécialisée dans le com-
merce équitable en termes de chiffre d’affaires). 80 % des produits alimentaires
issus du commerce équitable sont distribués en grandes et moyennes surfaces.
Mais les réseaux spécialisés proposent beaucoup plus de choix (une gamme
plus complète de produits alimentaires, du textile, de l’artisanat, des jouets…)

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 21


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

et ils s’intègrent dans une démarche globale de commerce équitable, à la diffé-


rence des grands distributeurs aux pratiques commerciales souvent abusives.
L’Ile-de-France compte 59 boutiques de commerce équitable, dont 23 appar-
tiennent au réseau Artisans du monde. Ce réseau dispose d’un catalogue de
plus de 1 000 produits d’artisanat (décoration, habillement, vaisselle, jouets…)
et de 120 produits alimentaires provenant de leur centrale d’importation Soli-
dar’Monde, située à Vitry-sur-Seine. Ses boutiques sont tenues essentiellement
par des bénévoles, qui ne se contentent pas de vendre des produits mais mènent
aussi des actions de sensibilisation (voir page 118). De son côté, le réseau de
franchises Alter Mundi dispose de trois magasins et d’un bar-restaurant à Paris,
ainsi que d’une boutique à Fontainebleau (77). Enfin, la société coopérative
Andines importe des produits du commerce équitable depuis 1987. Elle tra-
vaille avec 250 groupes de producteurs de 20 pays et dont les produits sont
revendus à plus de 450 magasins ou collectivités situés dans toute la France.
Certaines boutiques se trouvent dans des quartiers populaires et associent
solidarité internationale et solidarité locale. C’est le cas notamment de Terroirs
du monde (voir zoom ci-dessous), implantée dans le quartier des Larris à Fon-
tenay-sous-Bois (94), et d’Eki, située à Stains (93). D’autres boutiques sont
organisées en Scic (voir page 89), comme La Câpre, à Clos-Fontaine (77).

ZOOM Terroirs du monde

Il ne restait plus qu’une pharmacie, un tabac et A part la pharmacie, Terroirs du monde est
une supérette dans le centre commercial des aujourd’hui la boutique la plus ancienne du
Larris de Fontenay-sous-Bois [94] quand nous centre commercial, les autres changeant de
y avons ouvert notre boutique de commerce propriétaires très régulièrement. La clé de
équitable en 2004. Nous avons voulu revitaliser cette longévité ? L’organisation par Terroirs du
cet espace déserté, explique Nathalie Gautrais, monde du collectif Equitess, qui regroupe sept
responsable de l’association Terroirs du monde, associations de Fontenay-sous-Bois et dont
créée en 2003 par des habitants du quartier le but est de les faire connaître, ainsi que de
des Larris. Nous étions les premiers à implanter mutualiser les animations et les savoir-faire. Le
une boutique de commerce équitable dans un collectif compte un grand nombre d’activités
quartier populaire en Ile-de-France ! Et l’associa- qui profitent les unes aux autres : soutien sco-
tion tourne bien, preuve que l’achat équitable laire, restauration, création/mode… « Le res-
n’est pas réservé aux classes aisées. » Terroirs taurant de l’association Montevideo a ouvert
du monde vend des produits alimentaires et le 26 novembre dans le centre commercial. Les
de l’artisanat issus du commerce équitable et spécialités sud-américaines qu’il propose attirent
de trois établissements et services d’aide par le une clientèle qui vient voir ici ce que nous
travail. « Nos produits de la gamme Ethiquable vendons, et inversement », explique Natha-
sont moins chers qu’au magasin Auchan de lie Gautrais. Terroirs du monde, Niaso Event,
Fontenay-sous-Bois, ce qui nous assure une Kaloumbo et Nuevo Concepto Latino, toutes
clientèle fidèle. Nous baissons nos marges sur membres du collectif, ouvriront une deuxième
certains produits de l’artisanat pour les rendre boutique d’artisanat équitable dans le centre
accessibles au plus grand nombre. Notre action commercial au premier trimestre 2008. L. V.
est plus tournée vers le social que vers le pro-
fit. » L’association, qui compte une vingtaine de Contact : Terroirs du monde, Centre commercial
bénévoles et deux salariés en emploi tremplin, des Larris, 94120 Fontenay-sous-Bois, tél. :
est également un lieu d’accueil, où l’on vient 01 49 74 97 81, courriel : terroirsdumonde@
poser des questions et discuter. gmail.com

22 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
Pour trouver les boutiques et restaurants proposant des produits du commerce
équitable les plus proches de chez vous, rendez-vous sur www.equitecho.org
et www.lemarchecitoyen.net, qui proposent des moteurs de recherche par
thème et par ville.
U Contacts :
– Alter Eco : 36 bd de la Bastille, 75012 Paris, tél. : 01 47 42 32 20, site : www.altereco.
com, courriel : nordsud@altereco.com
– Alter Mundi boutique : 41 rue du Chemin-Vert, 75011 Paris, tél. : 01 40 21 08 91, site :
www.altermundi.com, courriel : info@altermundi.com
– Andines : 6 rue Arnold-Géraux, 93450 L’Ile-Saint-Denis, tél. : 01 48 20 48 60, site :
www.andines.com, courriel : andines@nnx.com
– La Câpre : 2 rue des Ménards, 77370 Clos-Fontaine, tél. : 01 64 01 24 49, courriel :
lacapre@wanadoo.fr
– Eki : 28 av. Paul-Vaillant-Couturier, 93240 Stains, tél. : 01 58 34 33 89, site : www.
eki-table.org
– Ethiquable : 6 rue Sadi-Carnot, 93170 Bagnolet, tél. : 01 49 88 80 50, site :
www.ethiquable.com
– Fédération Artisans du monde : 53 bd de Strasbourg, 75010 Paris, tél. : 01 56 03 93 50,
site : www.artisansdumonde.org, courriel : info@artisansdumonde.org

S’habiller

D es chaussures fabriquées par des enfants au Bangladesh, des usines


qui brûlent avec leurs salariés en Inde…, l’industrie textile a très
largement délocalisé sa production dans des conditions sociales parfois peu
reluisantes. De plus, nos vêtements ont un impact sur l’environnement.
Ainsi, la culture du coton consomme un quart de l’ensemble des pesticides
utilisés dans le monde, alors qu’elle ne représente que 3 % de la surface
cultivée. C’est pourquoi des marques alternatives ont été lancées par des
entrepreneurs soucieux de limiter leur impact environnemental (coton bio,
absence d’encres chimiques…) et de garantir le respect des exigences de
santé et de sécurité au travail. En quelques années, près de 40 marques fran-
çaises, dont 16 situées en Ile-de-France, sont apparues sur le marché, sans
compter les marques traditionnelles qui intègrent dans leur gamme quelques
modèles équitables ou bio. Style « ethnique », tee-shirts « tendance » ou vête-
ments pour bébés…, il y en a pour tous les goûts.

Qu’est-ce qu’un vêtement « propre » ?


Quelques notions pour faire la différence entre vêtements bio, écologiques,
équitables et recyclés.
– Vêtement bio : la matière première doit être produite sans pesticides ni
engrais chimiques, en limitant la consommation d’eau et d’énergie. Le coton
est le seul textile qui dispose d’un cahier des charges bio officiel. Certains
fabricants utilisent le lin, le chanvre, la laine, le caoutchouc produit de manière

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 23


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

écologique, mais sans pouvoir apposer le logo « bio » car il n’existe pas de cahier
des charges officiel pour ses matières.
– Vêtement écologique : en plus de la garantie d’une matière première
bio, le vêtement doit se plier à un ensemble de contraintes à chaque étape de
sa fabrication (filage, tissage, teinture, confection, finition), telles que l’usage
de teintures naturelles, l’absence ou la restriction des produits chimiques, ou
encore la limitation de l’impact environnemental lié au transport.
– Vêtement équitable : à partir d’une matière première cultivée par des
petits producteurs, le vêtement est fabriqué par des groupements d’artisans
bénéficiant d’un partenariat durable avec la marque. Les rémunérations à
chaque étape assurent un niveau de vie décent aux producteurs. Il faut noter
que la conversion au coton bio est souvent difficile pour ces derniers, car les
rendements sont plus faibles et leur exploitation n’est reconnue bio qu’au
bout de trois ans. En préfinançant les récoltes, les opérateurs du commerce
équitable permettent aux producteurs de passer le cap.
– Vêtement recyclé : des créateurs réutilisent des matériaux comme le
verre, des emballages en plastique recyclable ou encore de vieux tissus pour
réaliser de nouveaux vêtements ou accessoires de mode. Ils économisent ainsi
des matières premières naturelles.

Les labels pour reconnaître un vêtement bio


et équitable
Pour juger de la qualité écologique et équitable d’un vêtement, il faut s’inté-
resser à l’ensemble de la filière de fabrication, et pas seulement à la matière
première utilisée. Un certain nombre de labels et de certifications apportent
leur lot de garanties en fonction du niveau de performance sociale et environ-
nementale visé. Les labels répertoriés ci-dessous sont ceux que vous pourrez
trouver sur des produits commercialisés en France ou sur Internet. Ils sont
classés par ordre décroissant d’exigence écologique et sociale :

La mode éthique a son rendez-vous

Avec l’ambition de faire de cédés de fabrication. Tous les styles s’y


Paris la capitale de la mode retrouvent : prêt-à-porter, streetwear,
éthique, l’Ethical Fashion vêtements pour enfants, etc.
Show rassemble depuis L’édition 2007 de l’Ethical Fashion Show
quatre ans des créateurs du monde présentait plus de 90 créateurs venus
entier qui s’engagent à respecter une du monde entier, contre 20 pour la pre-
charte de bonne conduite défendant de mière édition en 2004, et a accueilli plus
bonnes conditions de travail, le respect de 4 500 personnes.
des savoir-faire traditionnels, la protec-
tion de l’environnement, etc. Contact : Ethical Fashion Show, 4 rue
Défilés, tables rondes, rencontres, Trousseau, 75011 Paris, tél. : 01 43 48 94 68,
remise de prix, showrooms…, sur cinq site : www.ethicalfashionshow.com, courriel :
jours, la mode éthique dévoile ses pro- contact@ethicalfashionshow.com

24 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
– Label EKO – Skal : pour en savoir plus, voir www.controlunion.com
– Label Max Havelaar : pour en savoir plus, voir www.maxhavelaarfrance.
org
– Label BioRe® : pour en savoir plus, voir www.remei.ch/fr/biore.html
– Label IMO
– Label Textile biologique – Ecocert : pour en savoir plus, voir www.
ecocert.com
– Le label Œko tex standard (ou Confiance textile) 100 ou 100 + :
pour en savoir plus, voir www.oeko-tex.com
– Ecolabel européen textile : pour en savoir plus, voir www.eco-label.
com/french

Les marques
Vêtements « ethniques », streetwear ou plus classiques, la mode équitable
et bio a multiplié son offre ces dernières années. A vous de choisir parmi
un grand nombre de marques dont les points de vente sont mentionnés sur
leur site Internet respectif. Toutes sont présentées avec leur style et leur
plus-value éthique sur le site www.atelier-idf.org Vous pouvez également
les trouver dans les magasins spécialisés en produits équitables et/ou éco-
logiques comme les boutiques du réseau Artisans du monde (voir page 23)

Donner ses vêtements pour créer des emplois


Avez-vous déjà pensé à donner les vête- isolants thermiques et acoustiques pour le
ments que vous ne mettez plus ? Le bâtiment, 15 % sont détruits.
Relais, groupement de quinze structures L. V.
à vocation d’insertion en France, met à
votre disposition plus de 1 000 conte- Contacts :
neurs en Ile-de-France pour récupérer ces – Le Relais nord-est de l’Ile-de-France, pour
vêtements qui traînent au fond de vos la Seine-et-Marne, l’Essonne, la Seine-Saint-
placards. Il est également possible de les Denis, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise :
donner grâce au ramassage en porte-à- 29 rue de la Terrière, 02200 Soissons, tél. :
porte, ou par un don direct au Relais le 03 23 53 43 72, courriel : lerelaisneif@le-
plus proche de chez vous. Trois structures relais.net
couvrent la totalité de la région : le Relais – Le Relais Val de Seine, pour les
nord-est de l’Ile-de-France, le Relais 75 et Yvelines, les Hauts-de-Seine et le Val-
le Relais Val de Seine. Ils emploient près d’Oise : ZAC des Cettons, rue Panhard-
de 100 personnes dans la collecte, le tri, L e v a s s o r, 7 8 5 7 0 C h a n t e l o u p - l e s -
le recyclage et la vente des 600 tonnes de Vignes, tél. : 01 39 74 85 85, courriel :
vêtements récupérées chaque mois dans lerelaisvaldeseine@wanadoo.fr
la région. Chômeurs de longue durée, per- – Le Relais 75, pour Paris et la proche
sonnes non qualifiées ou connaissant de banlieue : 28 av. Edouard-Vaillant,
graves difficultés sociales, ils ont retrouvé 93500 Pantin, tél. : 01 41 71 04 39,
un emploi stable grâce à l’activité des courriel : accueil75@le-relais.net
Relais. Les plus beaux vêtements sont – Retrouvez les adresses des points de
revendus dans l’une des six boutiques collecte sur le site www.lerelais.org, dans
Relais de la région. 45 % des vêtements la rubrique du Relais correspondant à votre
sont recyclés en chiffons d’essuyage et en département.

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 25


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

ou les Biocoop (voir page 16). A titre d’exemples, voici quatre marques
créées par des entrepreneurs franciliens :
– Altheane propose de la lingerie de nuit pour les femmes et des vêtements
pour enfants, le tout équitable. Cette marque permet à la fondation Théa,
créée en 1987 à Manille, aux Philippines, d’employer plus de 100 femmes
issues de milieux défavorisés. Site : www.altheane.com
– Bébés en vadrouille est à la fois une marque et une boutique parisienne
qui propose tout l’univers du bébé en équitable et/ou bio. Les vêtements et
accessoires sont réalisés par des artisans du Laos, du Pérou, du Guatemala
et du Togo. Boutique : 47 bd Henri-IV, 75004 Paris, site : www.bbenv.com
– Numanu label of love ! travaille avec huit organisations de producteurs
et des ateliers de confection en Inde et au Cambodge qui utilisent du coton
biologique. Vente exclusive dans la boutique au 8 rue de Turenne, 75004 Paris.
Site : www.numanu.com
– Nu propose une collection streetwear, avec notamment des jeans et des
tee-shirts en coton labellisés Max Havelaar (voir page 21). Site : www.
nu-jeans.com

Se déplacer

A irparif, qui mesure la qualité de l’air en Ile-de-France, souligne que le


transport routier est responsable du tiers des émissions de particules
fines nocives pour la santé et de CO2 de la région. Le Conseil régional
et le syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) ont engagé un plan de
modernisation des transports en commun visant à mieux desservir la grande
couronne, améliorer la régularité des trains, optimiser la tarification, renou-
veller le matériel roulant et mieux prendre en compte les nouveaux modes
de transport. Par ailleurs, de nombreuses initiatives de l’économie sociale et
solidaire proposent des solutions pour se déplacer autrement.

Partager sa voiture
Pour partager sa voiture, il existe l’autopartage ou le covoiturage. Deux sys-
tèmes différents et complémentaires.

– L’autopartage correspond à l’utilisation successive d’une même


voiture par différents usagers inscrits auprès d’un opérateur qui gère
une flotte de véhicules disponibles 24 heures sur 24 en « libre-service ».
Une voiture d’autopartage remplace entre cinq et huit véhicules privés.
Un label « Autopartage, label Paris », attribué par la ville de Paris, existe
depuis février 2007. Il garantit le respect par les trois opérateurs qui
l’ont reçu d’un certain nombre de critères, dont un taux d’émission de
CO2 inférieur à 140 g/km pour les véhicules.

26 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
U Contacts :
– Caisse commune : tél. : 01 43 55 15 95, site : www.caisse-commune.com
– Pour en savoir plus sur l’autopartage : le site de la mairie de Paris, www.paris.fr, rubrique
« Déplacements », puis « Voitures et deux roues motorisés ».

– Le covoiturage est un mode de déplacement où plusieurs personnes uti-


lisent une seule voiture pour faire le même trajet ou presque. Les avantages
sont économiques (partage des frais), environnementaux (réduction du trafic
et de la pollution), sociaux et solidaires (rencontres, entraide). En France,
plusieurs sites de covoiturage existent, gratuits pour la plupart. En faveur de
la mobilité durable, le réseau associatif Fondaterra a mis en place le système
de covoiturage gratuit « T.écovoiturage », disponible pour plus de 350 000 étu-
diants d’Ile-de-France et accessible par Internet ou par téléphone mobile. Ce
service s’inscrit dans un projet global, la Plate-forme francilienne de la mobi-
lité durable inter-campus, qui concernera à terme toutes les universités de la
région. Au programme : parcs à vélos, autopartage et stage d’éco-conduite.
U Contacts :
– 123 en voiture : www.123envoiture.com
– Voitures & Co : www.voitureandco.com
– Covoiturage : www.covoiturage.fr
– Radio France bleu Ile-de-France : www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu, dans la
rubrique « Covoiturage ».
– T.écovoiturage : http://covoiturage-campus.com
Deux sites proposent des services de covoiturage propres au Val-de-Marne :
– Covoiturage94 : www.covoiturage94.fr
– Covoiturage Ador94 : www.covoiturage.ador94.com, s’adresse à ceux qui travaillent sur
le pôle Orly-Rungis.

A bicyclette
La petite reine gagne du terrain en Ile-de-France : + 40 % pour les déplace-
ments à vélo dans Paris depuis 2001, + 50 % de pistes cyclables dans la région
en dix ans… Selon l’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB), le vélo
représente 3 % des déplacements. Entre 300 mètres et 6 kilomètres de trajet,
il est le mode de transport le plus rapide en ville.
Et si vous voulez promouvoir le vélo en ville, rejoignez la Vélorution de
Paris ! Cette association, dont le modèle se développe dans toutes les
grandes villes de France, organise des manifestations mensuelles. Du
militant endurci au cycliste ponctuel mais convaincu, les vélorutionnaires
réclament des mesures concrètes, telles qu’une augmentation du nombre
de pistes cyclables.
Pour acheter ou louer un vélo à Paris, voire réparer le vôtre, l’association Cyclo-
Pouce vous propose ses services. Elle a conçu des remorques à trois roues, trac-
tée par un vélo classique, pour que les personnes à mobilité réduite puissent
également visiter la capitale à vélo, et propose des promenades à thèmes pour
des groupes ou des particuliers.
U Contacts :
– Cyclo-Pouce : 38bis quai de la Marne, 75019 Paris, tél. : 01 42 41 76 98, site : http://

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 27


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

premiumwanadoo.com/cyclo.pouce, courriel : cyclo.pouce@wanadoo.fr


– Mieux se déplacer à bicyclette : 32 rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, tél. :
01 43 20 26 02, site : www.mdb-idf.org, courriel : courrier@mdb-idf.org
– Fédération française des usagers de la bicyclette (Fubicy) : regroupe 140 associations
de cyclistes urbains. Retrouvez-les dans la rubrique « Liens », sur www.fubicy.org
– Vélorution : 20 rue Edouard-Pailleron, 75019 Paris, tél. : 01 53 72 89 10, site : www.
velorution.org
U Cartes :

– Toutes les pistes cyclables de la région, avec les parcs à vélos pour se garer, les points de
location et de réparation, sont visualisables sur www.iaurif.org, rubrique « Cartes interactives
de la région ».
– Les itinéraires cyclables de Paris, à télécharger sur le site de la ville de Paris, www.paris.
fr, rubrique « Déplacements », puis « Vélo et circulations douces » et « Pistes cyclables et
aménagements vélo ».
– Carte IGN : 100 circuits en Ile-de-France, avec trois niveaux de difficulté, disponibles dans
les points de vente IGN ou sur www.ign.fr Prix : 7,95 euros.

L’accès aux transports pour les plus démunis


et les personnes à mobilité réduite
De nombreuses associations ont pour mission de faciliter le déplacement des
personnes à mobilité réduite. La Scop (voir page 85) AS Transport minibus
propose un service de transport pour tout déplacement dans les Yvelines et la
région parisienne. Ses véhicules sont adaptés pour l’accueil et la sécurité de ses
clients, et les chauffeurs ont reçu une formation aux premiers secours. Dans
le Val-de-Marne, l’association Vilcena compte 20 véhicules qui permettent à
plus de 1 250 personnes âgées et/ou à mobilité réduite de se déplacer quoti-
diennement. Apar Location est quant à elle une agence de location de voitures
adaptées à la conduite et aux transports pour les personnes en situation de
handicap dans le département de l’Essonne.
Le syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) et le Conseil régional d’Ile-
de-France financent un dispositif de transport spécialisé de personnes handi-
capées appelé PAM. Le dispositif de réservation et de gestion pour assurer un
service de transport porte à porte est confiée au département. Après PAM
75 en 2003, PAM 94 en 2005, PAM 78 en 2006, PAM 93 en 2007et PAM 77
courant 2008, le réseau s’agrandit et achèvera bientôt son déploiement en Ile-
de-France. PAM 91 et PAM 92 devraient être mis en service courant 2008.
Pour les personnes en situation de difficulté financière, des associations proposent
également des facilités de déplacement. Ainsi, sur la communauté d’aggloméra-
tion Melun Val de Seine, l’association d’aide à la mobilité pour l’emploi en Seine-
et-Marne (AAME 77) met des véhicules à disposition des demandeurs d’emploi
pour qu’ils se rendent, par exemple, sur le lieu de leur formation.
Pour les jeunes et les bénéficiaires des minima sociaux, entre autres, Promotion
d’initiatives jeunes pour l’emploi (Pije) prépare au permis de conduire pour
180 euros, au brevet de sécurité routière (gratuit) et assure un service de trans-
port solidaire en Seine-et-Marne pour le coût d’un déplacement en autobus.
Par ailleurs, depuis le 31 mars 2007, les bénéficiaires du RMI et les membres
de leur famille peuvent emprunter gratuitement les transports en commun en

28 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
Ile-de-France après en avoir fait la demande auprès du conseil régional. Les
bénéficiaires des autres minima sociaux ont droit à une réduction de 75 % sur
la carte orange.
U Contacts :
– AAME 77 : 1 quai Victor-Hugo, 77140 Nemours, tél. : 01 60 55 02 09, courriel :
aame77@wanadoo.fr
– Apar Location : 315 square des Champs-Elysées, 91026 Evry Cedex, tél. : 01 60 87 01 82,
site : www.apar-location.fr, courriel : contact@apar-location.fr
– AS Transport minibus : 14 rue de Montfort, 78310 Maurepas, tél. : 01 30 51 03 62, site :
www.astminibus.fr, courriel : assthanges@wanadoo.fr
– Promotion d’initiatives jeunes pour l’emploi (Pije) : C/o Association départementale de
sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence 77, 55 rue Sermonoise, 77380 Combs-la-Ville,
tél. : 01 60 60 24 36, courriel : adsea77.pije@wanadoo.fr
– Vilcena : 6 av. Pierre-Brossolette, 94300 Vincennes, tél. : 01 41 74 08 03, site : www.
vilcena.com, courriel : info@vilcena.com
– Région Ile-de-France : www.iledefrance.fr, rubrique « Transports », puis « Des transports
accessibles à tous ». Voir notamment le dispositif PAM qui permet aux personnes handicapées
de bénéficier, sur réservation, d’un service de transport de porte à porte.

La santé

D es mutuelles au Samu social, en passant par le planning familial…, les


structures de l’économie sociale et solidaire sont fortement présentes
dans le secteur de la santé, en termes de prévention et d’accès aux soins.

Les mutuelles de santé


Premier mouvement social par son ancienneté, les mutuelles de santé
trouvent leur origine dans les sociétés de secours mutuel nées dès le
XIV e siècle. En 1848, 2 000 sociétés regroupaient en France 1,6 million de
personnes. Elles prenaient notamment en charge les obsèques et les maladies
des ouvriers, et menaient aussi des luttes revendicatives. A partir de la fin de
la Première Guerre mondiale, l’Etat développera un système de protection
sociale obligatoire qui modifiera le rôle des mutuelles. Lors de la création de
la Sécurité sociale, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elles trouveront,
après avoir craint de disparaître, une place complémentaire à la protection
sociale obligatoire.
Aujourd’hui, 38 millions de personnes sont protégées par une mutuelle de
santé. Ce chiffre est donné par la Mutualité française, qui regroupe la quasi-
totalité de ces mutuelles dont l’objet est de couvrir les personnes en cas de
maladie ou d’accident, en prenant en charge le ticket modérateur, c’est-à-dire
la partie des dépenses de soins non remboursée par la Sécurité sociale.
Organismes à but non lucratif, les mutuelles interviennent comme premiers
financeurs, après l’assurance maladie, des dépenses de santé. Elles prennent
ainsi en charge 12 % des frais liés aux soins hors hôpitaux, ainsi qu’à l’achat
de médicaments, lunettes, etc.

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 29


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

Leur rôle est déterminant dans l’accès aux soins, notamment lorsque les
niveaux de remboursement de la Sécurité sociale sont faibles, comme pour
l’optique ou les soins dentaires, voire inexistants, comme dans le domaine
de la chirurgie dentaire. Et même si elles sont critiques vis-à-vis des dépas-
sements d’honoraires des professionnels de santé, les mutuelles les prennent
parfois en compte à la demande de leurs adhérents. En proposant le meilleur
rapport qualité-prix possible et en menant une politique de prévention très
active, elles contribuent aussi à la maîtrise des dépenses de santé.
Elles sont en concurrence avec les assureurs commerciaux, mais s’en distin-
guent notamment par leur volonté de ne pas sélectionner leurs adhérents
uniquement en fonction de leur état de santé. Et la Mutualité française a fait,
à de nombreuses reprises, des propositions afin d’assurer à tous un accès aux
soins équitable.
En pratique, les mutuelles de santé sont spécialisées par métier (par exemple,
la mutuelle nationale des sapeurs-pompiers), par tranche d’âge (comme la
mutuelle des étudiants, dont le siège social est à Ivry-sur-Seine, dans le Val-
de-Marne), par statut (on dénombre une trentaine de mutuelles différentes
pour les agents de la fonction publique) ou sont généralistes, comme Releya.
Leur liste est disponible sur le site www.mutualite.fr, rubrique « Trouver une
mutuelle ». Pour y adhérer, deux voies sont possibles : par voie collective,
en passant par son entreprise (le contrat est parfois obligatoire), ou de façon
individuelle, pour les retraités, les demandeurs d’emploi, les salariés d’une
entreprise sans contrat collectif, etc.
Les mutuelles de santé, ce sont également 2 000 services de soins et d’accompa-
gnement en France, dont plus de 90 en Ile-de-France. Le groupe FMP Mutua-
lité francilienne, créé en 1903, rassemble 230 mutuelles de santé, réparties sur
les huit départements de la région. Il couvre plus de 4 millions de Franciliens et
constitue le premier organisme social du secteur privé de la région.
En Ile-de-France, un grand nombre de ces services de soins sont gérés par
l’union régionale : des cabinets médicaux, des centres d’optique et d’audio-
prothèse, ou de santé dentaire… Ces établissements sont conventionnés
et ne pratiquent donc pas de dépassements d’honoraires. Ouverts à tout le
monde et pas seulement aux adhérents mutualistes, ils ne sélectionnent pas
leurs clients en refusant, par exemple, les bénéficiaires de la couverture mala-
die universelle (CMU). La liste de ces services est disponible directement

Les centres de planning familial

Portés par le Mouvement français pour préservatifs. Ces services sont gratuits
le planning familial, les centres de plan- pour les mineurs et personnes non cou-
ning familial régionaux sont des associa- vertes par l’assurance maladie.
tions qui informent sur la contraception,
orientent vers les médecins, pratiquent Contact : retrouvez toutes les coordonnées
des tests de grossesse, assurent un suivi des centres de planning familial sur le
avant et après un avortement, donnent site www.planning-familial.org, tél. :
la pilule du lendemain, distribuent des 01 47 00 18 66.

30 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
sur www.mutualite.fr, rubrique « Trouver un service de santé ».
U Contacts :
– Fédération nationale de la Mutualité française : 255 rue de Vaugirard,
75015 Paris, tél. : 01 40 43 30 30, site : www.mutualite.fr, courriel : webmail@
mutualite.fr
– Groupe FMP Mutualité francilienne : 24 rue Saint-Victor, 75005 Paris, tél. :
01 40 46 11 11, site : www.fmp.fr, courriel : fmpcomm@fmp.fr

Les services de santé aux plus démunis

– Pour les personnes sans domicile fixe. Les établissements de santé


traditionnels, comme les hôpitaux, sont centrés sur les soins médicaux
lourds. Pour les maladies bénignes des sans-abri, des structures se sont
développées dans la région à l’initiative du Samu social de Paris : les centres
d’hébergement d’urgence avec soins infirmiers et les lits dits « halte soins
santé ». Ces derniers sont des hébergements d’urgence ouverts aux per-
sonnes sans domicile fixe qui ont besoin d’une prise en charge sanitaire et
sociale. Ils assurent des soins médicaux, un service d’hébergement et de
restauration, un accompagnement social. Au nombre de quatre à Paris et
de trois dans les autres départements d’Ile-de-France, les lits halte soins
santé disposent d’un personnel médical et paramédical pour accompagner
et soigner jusqu’à 225 personnes. Pour un signalement ou une demande
d’hébergement, il faut composer le 115, numéro gratuit.
Pour les pathologies nécessitant un hébergement de plus longue durée, il
existe neuf appartements de coordination thérapeutiques (ACT) à Paris
et quinze dans le reste de la région. Gérés par des associations, ils peuvent
accueillir jusqu’à 360 personnes en situation de précarité sociale atteintes
d’un cancer et d’autres maladies sévères comme la sclérose en plaques.
L’état de santé des personnes accueillies ne requiert pas d’hospitalisation,
mais des soins et un suivi médical quotidiens assurés par l’équipe de
l’ACT. Un suivi psychologique et social est également dispensé (écoute,
démarches administratives, aide à l’insertion sociale…).
A noter également que le foyer post-hospitalier Les Maraîchers, situé à
Paris, propose un hébergement pour les personnes sans domicile fixe qui
sortent d’une hospitalisation, qui sont autonomes dans leur traitement
médical mais dont l’état de santé nécessite un repos et ne permet pas
d’entrer en centre d’hébergement d’urgence.

Quelques dispositifs publics

Les conseils généraux proposent de de la CMU complémentaire et de l’Aide


nombreuses offres de soins gratuites, du médicale de l’Etat (AME). Pour en savoir
dépistage à la vaccination, en passant par plus : www.cmu.fr ou contactez votre
les centres de protection maternelle et caisse d’assurance maladie (trouvez la
infantile. Par ailleurs, plus de 5,5 millions caisse d’assurance maladie la plus proche
de personnes bénéficient en France de la de chez vous sur le site www.ameli.fr,
couverture maladie universelle (CMU), rubrique « Votre caisse »).

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 31


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

L’association SOS Habitat et soins, membre du Groupe SOS (voir


page 73), gère des lits halte soins santé et quatre ACT dans la région.
Elle a publié le guide Précarité/Cancer, qui recense toutes les structures
d’hébergement franciliennes mentionnées ci-dessus.
U Contacts :

– Samu social de Paris : 35 av. Courteline, 75012 Paris, tél. : 01 41 74 84 59, site :
www.samusocial-75.fr Pour rejoindre le Samu social : benevolat@samusocial-75.fr
– Pour trouver les antennes du Samu social dans la région Ile-de-France : www.
samusocial-75.fr, rubrique « Qui sommes-nous ? », puis « En France et à l’étranger »
et « Samu social en France ».
– SOS Habitat et soins : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis,
tél. : 01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org, courriel : soshets@groupe-sos.org
Retrouvez le guide en téléchargement dans la rubrique « Guide cancer/Précarité »
pour avoir toutes les coordonnées des structures.

– Les centres de santé. Anciennement appelés dispensaires, les centres


de santé accueillent, à côté d’une population sans problème financier, les per-
sonnes issues de milieux modestes ou défavorisés. Ils procurent des soins, mais
n’assurent pas d’hébergement. L’Ile-de-France en compte plus de 300, gérés
par des collectivités, des associations, des congrégations. La moitié d’entre eux
se trouvent à Paris et en Seine-Saint-Denis. Les consultations y sont souvent
sans rendez-vous et sont dispensées par plus de 1 000 médecins généralistes et
4 000 spécialistes (soins dentaires, gynécologiques, dermatologiques…).
U Contact : pour avoir les coordonnées du centre de santé le plus proche de chez
vous, adressez-vous au service Etudes et statistiques de la direction régionale des
affaires sanitaires et sociales d’Ile-de-France, 58-62 rue de la Mouzaïa, 75019 Paris,
tél. : 01 44 84 22 22, site : http://ile-de-france.sante.gouv.fr
Médecins du Monde Paris - Centre d’Accueil de Soins et d’Orientation, 62 bis avenue
Parmentier - 75011 Paris - Tél : 01 43 14 81 81 - Fax : 01 47 00 75 53

– Aides et soins aux usagers de drogues. L’association SOS Drogue inter-


national, membre du Groupe SOS (voir page 73), est la première association
française de lutte contre les toxicomanies et d’aide aux usagers de drogues.
Créée en 1984, elle est présente dans quatre régions et compte 13 structures
en Ile-de-France, du point écoute (entretien anonyme et gratuit) au centre
d’accueil et de soins spécialisés (hébergement et soins). Ces structures sont
également ouvertes aux proches des personnes atteintes de toxicomanie. Le
Centre 110 Les Halles, anonyme et gratuit, s’adresse spécifiquement aux
personnes toxicomanes en situation de précarité : restauration, écoute, consul-

Le Centre régional d’information et de prévention sur le sida

Le Centre régional d’information et de drogues, les dépendances, le mal-être et


prévention sur le sida (Crips) est une mine les conduites à risque.
d’informations, destinées aux jeunes fran-
ciliens, sur le sida, les hépatites, l’édu- Contact : Crips Ile-de-France, Tour
cation à la vie affective et sexuelle, les M o n t p a r n a s s e , 7 5 0 1 5 Pa r i s , t é l . :
infections sexuellement transmissibles, les 01 56 80 33 33, site : www.lecrips-idf.net

32 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
tations médicales et accès aux traitements de substitution sont proposés.
U Contacts :
– SOS Drogue international : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-
Denis, tél. : 01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org, courriel : sosdi@groupe-sos.
org Pour retrouver la liste et les coordonnées des structures de l’association, voir sur
le site, rubrique « Nos associations », puis « SOS Drogue international ».
– Centre 110 Les Halles : 110 rue Saint-Denis, 75002 Paris, tél. : 01 55 34 76 20,
courriel : 110leshalles@groupe-sos.org

Le logement
C onstruction de HLM, réhabilitation d’habitations, accueil en loge-
ment d’insertion… L’économie sociale et solidaire offre de nombreux
services aux personnes à faibles revenus pour mieux se loger.

Les coopératives de HLM et les associations

Les coopératives de HLM


Sur les 158 organismes HLM d’Ile-de-France, 24 sont des sociétés coopéra-
tives. Regroupées au sein de la Fédération nationale des sociétés coopératives
de HLM, elles construisent des logements essentiellement mis à la vente,
mais aussi à la location. Pour acquérir un logement dans ce cadre, il faut avoir
des ressources annuelles inférieures aux plafonds des prêts locatifs intermé-
diaires (PLI). Par exemple, celles d’une famille de quatre personnes doivent
être inférieures à 63 517 euros en Ile-de-France et à 91 229 euros à Paris et
dans les communes limitrophes (voir toutes les données à la rubrique « Pla-
fonds », sur le site www.hlm.coop). Une des particularités des coopératives de
HLM est l’accompagnement qu’elles proposent tout au long de l’accession à la
propriété. Ainsi, lors de divorces, tous les membres des familles sont assurés
d’être relogés.
U Contact : Fédération nationale des sociétés coopératives de HLM, site : www.hlm.coop,
rubrique « L’annuaire » pour trouver les sociétés coopératives de HLM d’Ile-de-France.

Les associations
– Emmaüs France est un vaste réseau de structures actives en matière
d’insertion, d’action sociale et de logement. En Ile-de-France, SOS Familles
soutient des familles en difficulté, souvent surendettées, notamment en faci-
litant les négociations avec les propriétaires. L’association Emmaüs propose
un accompagnement social lié au logement, mais aussi de l’hébergement dans
des logements d’insertion (en attente d’un logement définitif), des résidences
sociales (pour personnes non autonomes) et des centres d’hébergement et de
réinsertion sociale (avec un suivi social rapproché).
U Contacts :
– Fédération SOS Familles : 1 passage Saint-Sébastien, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 67 92,

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 33


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

courriel : fdsosfamilles.emmausfrance@wanadoo.fr, site : www.emmaus-france.org, rubrique


« Contacts ».
– Association Emmaüs : 32 rue des Bourdonnais, 75001 Paris, tél. : 01 44 82 77 20, site :
www.emmaus.asso.fr, courriel : contact@emmaus.asso.fr

– Habitat et Humanisme achète et rénove des logements pour des per-


sonnes en difficulté. Les familles logées sont accompagnées par un bénévole.
Son antenne francilienne organise le logement de 341 familles sur la région.
Par exemple, la résidence Saint-Joseph à Versailles (78) compte 22 logements
pour personnes isolées, 17 studios pour étudiants boursiers et 3 logements
pour familles en difficulté.
U Contact : Habitat et Humanisme, 46-48 rue de Lagny, 93100 Montreuil, tél. :
01 55 86 86 86, site : www.habitat-humanisme.org, courriel : ile-de-france@habitat-
humanisme.org

ZOOM Loca’rythm, une agence immobilière pas comme les autres

Une fois la location trouvée, l’association assure un


suivi qui permet d’anticiper les impayés, de régler
les éventuels différends entre propriétaires et loca-
taires afin d’éviter les expulsions. « Les bailleurs
savent que les ménages que nous leur proposons
sont suivis, ce qui permet d’accélérer les dos-
siers », explique Cathie Cousin, chargée de mis-
sion au sein de l’association. Sur les 58 ménages
reçus en 2007, 36 ont pu être relogés.
Loca’rythm travaille avec les bailleurs sociaux et
gère aussi en propre 87 logements sur le secteur
L’Atelier / Séb ! Godefroy

de la vallée de Montmorency, dans le Val-d’Oise,


contre 96 en 2006. « Nous avons du mal à trou-
ver de nouveaux propriétaires : il existe un contrat
avec l’Etat qui accorde des réductions d’impôts
pour les travaux dans des logements destinés à
Loca’rythm est une agence immobilière asso- la location sociale. Quand ce contrat prend fin,
ciative à vocation sociale créée en 1995. La ils récupèrent souvent leur bien pour le louer au
différence avec une agence classique ? Elle prix du marché. » Pour un même deux-pièces, le
s’adresse à une population qui ne parvient pas loyer social s’élève à 290 euros, contre 560 euros
à trouver de logement du fait de ses faibles au prix du marché. Loca’rythm ne manque pour-
revenus, travaille avec elle sur la recherche tant pas d’arguments pour convaincre : « Les
d’une location puis sur son maintien dans le propriétaires qui veulent faire des travaux béné-
logement loué. Sont concernées les personnes ficient toujours d’aides de l’Agence nationale pour
déjà suivies par un service social partenaire l’amélioration de l’habitat. Nous proposons éga-
de l’association, accueillies dans un centre lement une assurance sur les dégradations et sur
d’hébergement d’urgence ou en résidence les impayés, ainsi qu’un suivi social important. »
sociale, en situation d’habitat indigne, précaire Loca’rythm cherche des propriétaires d’appar-
ou en surpeuplement. Les personnes retenues tements à loyer modéré dans le Val-d’Oise qui
par Loca’rythm doivent participer à une forma- acceptent d’en confier la gestion. L. V.
tion de 30 heures réparties sur deux mois, dans
le cadre de l’« Atelier recherche logement ». Contact : Loca’rythm, 7 rue du Château-de-la-
Objectifs : connaître les droits et devoirs du Chasse, 95390 Saint-Prix, tél. : 01 39 59 87 94,
locataire et du bailleur et monter un dossier site : www.cpcvidf.asso.fr/page/loca_rythm.html,
pour trouver un logement. courriel : locarythm@fr.oleane.com

34 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
– Le mouvement Pact Arim pour l’amélioration de l’habitat propose
des logements à loyer modéré. En 2006, l’Union régionale Pact Ile-de-
France a permis l’adaptation de 14 529 logements à des personnes âgées
ou handicapées, elle a assuré la gestion de 838 logements et a aidé près de
3 500 ménages dans leurs démarches administratives. L’Ile-de-France compte
dix agences Pact Arim.
U Contact : Union régionale Pact Ile-de-France, 14 av. Ledru-Rollin, 75012 Paris, tél. :
01 40 01 06 72, site : www.urpactarim-idf.org, courriel : urpact.idf@noos.fr
– L’Union nationale pour l’habitat des jeunes (ex-UFJT) regroupe
70 structures et services en Ile-de-France, dont 64 foyers qui offrent 8 000 pla-
ces destinées aux 16-30 ans, travailleurs, étudiants ou chômeurs. Elle mène
également des actions en faveur de l’insertion, de la sécurité routière…
U Contact : Union régionale Ile-de-France, 10-18 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris,
tél. : 01 42 16 86 66, site : www.ufjtidf.org, courriel : ufjtidf@ufjtidf.org

– Habitats solidaires achète, réhabilite, rénove et gère des logements en


Ile-de-France. Cette société coopérative d’intérêt collectif (Scic, voir page 89)
a pour objectif d’améliorer les conditions d’insertion dans et par l’habitat pour
les personnes et les familles exclues de l’accès au logement pour des raisons
économiques et sociales. Elle a par exemple réalisé un centre maternel à
Bobigny (93) qui comprend 25 places de crèche et un espace d’accueil pour
femmes isolées avec enfants.
U Contact : Habitats solidaires, 20 rue Clovis-Hugues, 75019 Paris, tél. : 01 45 80 57 16,
courriel : contact@habitats-solidaires.fr

– Le Programme autoproduction et développement social (Pades),


créé en 1996, gère notamment aux Mureaux (78) 30 chantiers d’autoré-
habilitation du logement, dans le quartier de Vigne blanche, et un jardin
de développement social dans le quartier des Musiciens. Le jardin compte
40 parcelles individuelles, une parcelle pédagogique et une autre d’insertion.
Un animateur et un travailleur social ont animé des ateliers d’apprentissage
technique et des réunions thématiques (apprendre à entretenir son domicile,
développer les liens sociaux dans le quartier) pour mener à bien ces deux
projets. Aujourd’hui, le Pades réalise en partenariat avec le conseil régional
un recensement de toutes les activités d’autoproduction en Ile-de-France
afin d’accompagner et de soutenir de nouveaux projets.
UContact : Pades, 1 rue du Pré-Saint-Gervais, 93500 Pantin, tél. : 01 57 42 50 53, site :
www.padesautoproduction.org, courriel : pades@orange.fr

Les hébergements d’urgence


Les hébergements d’urgence s’adressent à deux publics, les femmes en
difficulté, notamment victimes de violences conjugales, et les personnes
sans abri. Pour une ou quelques nuits, elles y trouvent un lit, un repas, un
accompagnement. Le centre fixe la durée maximale de l’hébergement qui

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 35


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

est gratuit, même si une participation symbolique peut être demandée pour
les services supplémentaires (laverie, etc.). Ces structures ont vocation à
orienter les personnes qu’elles accueillent vers des solutions d’hébergement
de plus long terme, mais remplissent difficilement cette fonction en raison de
la crise du logement en Ile-de-France.
Entre 1999 et 2006, 3 300 places en hébergement d’urgence ont été créées
dans la région pour les sans-abri, et plus de 1 000 pour les femmes en dif-
ficulté. Le Samu social de Paris (voir page 32) et la Croix-Rouge assurent
dans la région la gestion d’une grande partie des centres d’hébergement
d’urgence existants.
Des structures de l’économie sociale et solidaire regroupées au sein
de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion
sociale (Fnars) gèrent par ailleurs des centres d’hébergement et de réin-
sertion sociale (CHRS) financés par l’aide sociale de l’Etat. Au nombre
de 140 en Ile-de-France, ils ont vocation à accueillir les personnes et les
familles qui connaissent de graves difficultés (économiques, familiales,
de logement, de santé…) dans une optique de réinsertion. Cette mission
passe d’abord par un hébergement d’une durée plus longue que dans les
centres d’hébergement d’urgence, ainsi que par un suivi social, par un
accompagnement vers un logement autonome, par des actions concernant
la formation professionnelle et l’emploi, ce que ne proposent pas les centres
d’hébergement d’urgence.
U Contacts :
– Les coordonnées des centres de la Croix-Rouge sont sur le site www.croix-rouge.fr,
rubrique « Annuaire et contacts », recherche par département.
– Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) Ile-
de-France, pour connaître les centres sociaux, les lieux d’hébergement, etc., sur la région :
Maison des associations de solidarités, 10-18 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. :
01 43 15 80 10, site : www.fnarsidf.asso.fr, courriel : fnarsidf@wanadoo.fr

Des aides publiques pour une maison écologique

Pour équiper une maison avec du maté- viduel, d’un système solaire combiné ou
riel écologique, une aide de l’Etat est dis- d’une pompe à chaleur géothermale sont
ponible sous la forme, pour les personnes également aidés par le Conseil Régio-
imposables, d’un crédit d’impôt sur le nal. Par ailleurs, toutes les banques ont
revenu, ou, pour les personnes non impo- aujourd’hui l’obligation de proposer des
sables, de remboursement. Ces aides prêts finançant des travaux d’économie
vont de 15 % à 50 % du prix du maté- d’énergie, tels que l’isolation des combles
riel installé. Pour les équipements solai- ou l’acquisition d’une pompe à chaleur.
res, le conseil régional subventionne en L’Ademe a établi un classement de ces
complément le coût de la main-d’œuvre écoprêts sur le site www.testepourvous.
des installations de particuliers à hau- com (rubrique « Crédit »).
teur de 50 % du montant hors taxes,
avec un plafond de 900 euros pour les Pour en savoir plus : pour les aides
capteurs thermiques et de 1 500 euros régionales, voir sur le site de la région : www.
pour les capteurs photovoltaïques. Les iledefrance.fr, rubrique « Environnement »
installations de chauffe-eau solaire indi- puis « Développer les énergies nouvelles ».

36 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
– Pour la liste des CHRS d’Ile-de-France, consulter le fichier national des établissements
sanitaires et sociaux sur http://finess.sante.gouv.fr, rubrique « Recherche libre » et choisir
« CHRS » dans les « Catégories » d’établissements.

Réduire sa consommation d’énergie à domicile


Une partie de l’énergie que nous consommons l’est de manière totalement
inutile. Par exemple, laisser son ordinateur en veille ou son chargeur de
téléphone portable branché nécessite autant d’électricité qu’un réfrigéra-
teur sur une année. Pour vous aider à réduire votre consommation d’énergie
à la maison, des entreprises de l’économie sociale et solidaire proposent
de nouveaux services. Ainsi, la Scic Pôle énergies renouvelables environ-
nement (Peren) a développé un centre de conseils pour réaliser les projets

ZOOM Des énergies renouvelables pour les particuliers

sérieux et expérimentés. Le client reste libre


de contacter une entreprise extérieure à la
coopérative. « Notre but est de voir les gens
s’équiper : quelle que soit l’entreprise choisie,
nous remboursons les 150 euros si les travaux
sont réalisés. Ecosève touche un pourcentage
L’Atelier / Séb ! Godefroy

de la facture finale si l’entreprise sélectionnée


appartient à la Scic. Notre projet s’est bâti
autour d’une éthique commerciale reconnue et
appuyée par le territoire : la région, le départe-
ment et la communauté de communes de Marne
Vous habitez en Seine-et-Marne et vous souhaitez et Chantereine ont participé financièrement au
installer un panneau solaire, mais vous ne savez développement de Peren », indique Vincent
pas vers qui vous tourner ? Ecosève, enseigne de Gastaud, le fondateur de la Scic. Ecosève pro-
la Scic Pôle énergies renouvelables environne- pose également un centre de documentation en
ment (Peren), a été créée en octobre 2007 pour libre accès. Pour les entreprises associées, cette
lever ce frein au développement des énergies coopérative assure une vitrine commerciale,
renouvelables. Son objectif : servir d’intermé- un travail d’information et de présélection des
diaire entre la demande et l’offre en énergies projets qu’elles n’ont ni le temps ni les moyens
renouvelables et en écoconstruction. de mettre en place.
Dans l’espace d’accueil situé dans le centre Aujourd’hui, deux pompes à chaleur ont été
commercial de Chelles (Seine-et-Marne), votre installées et douze dossiers sont à l’étude.
projet est d’abord analysé gratuitement par les « Nous avons une quinzaine de visiteurs par
deux salariés de l’espace info-énergie financé jour. La Scic Peren est conçue pour être fran-
par l’Agence de l’environnement et de la maî- chisable, à terme il faudrait que les 11,5 mil-
trise de l’énergie (Ademe), indépendamment de lions de Franciliens puissent accéder facilement
toute logique commerciale. Si vous le souhaitez, aux technologies vertes ! Nous pensons dupli-
l’expert d’Ecosève se déplace ensuite chez vous quer le concept de Peren sur la ville nouvelle
pour 150 euros : il étudie la faisabilité concrète de Sénart », explique Vincent Gastaud.
du projet, son amortissement, le coût et les L. V.
bénéfices des travaux… Il transmet ces données
aux 30 entreprises associées d’Ecosève, qui Contact : Ecosève, centre commercial Chelles 2,
restent en concurrence entre elles pour établir av. du Gendarme-Castermant, 77500 Chelles, tél. :
les devis. Industriels, fabricants et artisans, ils 01 60 20 24 31, site : http://peren.coop, courriel :
sont tous reconnus comme des professionnels contact@ecoseve.com

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 37


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

d’énergie renouvelable des particuliers (voir zoom ci-dessous). Dans le bâti-


ment, des entreprises d’insertion proposent aux particuliers des solutions
d’écoconstruction (isolation, matériaux naturels, énergies renouvelables),
c’est le cas de l’association Apij Bat, à Saint-Denis (93). La coopérative
d’activités et d’emploi (voir page 104) Alter Bâtir regroupe quant à elle
depuis 2007 des entrepreneurs spécialisés dans l’écoconstruction.
La Scic Enercoop vous permet de son côté d’être livré en électricité
exclusivement issue d’énergies renouvelables (soleil, vent, biomasse…).
Seul fournisseur d’électricité sous forme de société coopérative, Enercoop
s’adresse aux particuliers, aux professionnels et aux collectivités locales
partout en France. Depuis l’ouverture du marché de l’électricité à la
concurrence en 2004, la Scic fournit plus de 1 500 consommateurs. Sur son
site, vous trouverez notamment des conseils pour maîtriser votre dépense
énergétique ou pour devenir votre propre producteur d’électricité.
Enfin, de nombreuses associations proposent de l’éducation à l’environne-
ment et mettent en place des actions de sensibilisation à destination du
grand public. Par exemple, l’association Nature et Société, à Créteil (94),
organise entre autres des croisières pédagogiques sur la Seine et la Marne
autour du thème de l’eau.

Comment reconnaître les écoproduits ?

Un écoproduit est un bien dont la fabrication second label qui distingue les produits issus de
a un impact moindre sur l’environnement que forêts gérées durablement est le PEFC (acro-
celui de ses concurrents traditionnels grâce aux nyme anglais pour Conseil paneuropéen de
matières premières utilisées (absence de produits certification forestière). 85 400 hectares sont
dérivés du pétrole, par exemple), au processus labellisés PEFC en Ile-de-France, soit plus de
de production plus économe en ressources ou à 34 % de la forêt régionale.
la plus grande capacité du produit à être recyclé Les entreprises et associations de l’économie
ou biodégradé dans l’environnement. Pour les sociale et solidaire sont également impliquées
reconnaître, il existe de nombreux écolabels, dans le développement des écoproduits au
dont les plus répandus sont le label NF-Envi- travers des magasins qui les distribuent comme
ronnement et l’Ecolabel européen. On retrouve le réseau Biocoop (voir page 16).
ces certifications officielles sur des produits
aussi variés que les enveloppes postales, les sacs Pour en savoir plus :
plastique, les composteurs de jardin, les filtres à – www.ecologie.gouv.fr/ecolabels : pour la liste
café ou les peintures murales. des produits et des fabricants qui bénéficient des
D’autres labels privés, souvent initiés par des deux écolabels officiels.
ONG, comme le label Haute qualité environne- – « Acheter et consommer mieux » : guide
mentale (HQE) pour le bâtiment (voir page 75) pratique de l’Ademe accessible sur www.ademe.
ou le label Forest Stewardship Council (FSC) fr/particuliers, rubrique « Agir », puis « Je
pour le bois, apportent des garanties sur des consomme ».
filières spécifiques. Le label FSC a été créé en – www.greenpeace.fr/foretsanciennes/bois.
1993 par des entreprises forestières et des php3 : pour trouver tous les points de vente de bois
ONG environnementales. Il certifie les forêts FSC en France (sélection par départements).
gérées de manière durable (respect de l’envi- – www.pefc-france.org : vous y trouverez des
ronnement, de la biodiversité, des droits des informations sur la forêt en Ile-de-France dans
populations locales…) et des entreprises de l’espace destiné aux professionnels, rubrique « En
transformation qui utilisent du bois FSC. Le direct des régions », puis « Ile-de-France ».

38 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
U Contacts :
– Alter Bâtir : 16 rue d’Alsace-Lorraine, 75019 Paris, tél. : 01 42 01 89 59, site : http://
alterbatir.blogspot.com, courriel : alterbatir@gmail.com
– Apij Bat : 7 place Youri-Gagarine, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 48 29 73 70, courriel :
apij1@apijbat.com
– Enercoop : 11 rue des Réglises, 75020 Paris, tél. : 0811 093 099, site : www.enercoop.fr,
courriel : info@enercoop.fr
– Nature et Société : Base régionale de plein air et de loisirs de Créteil, rue Jean-Gabin,
94000 Créteil, tél. : 01 48 98 98 03, site : www.natsoc.asso.fr, courriel : info@natsoc.asso.fr
U Pour aller plus loin :

– En Ile-de-France, 29 espaces info-énergie mis en place par l’Agence de l’environnement


et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et les collectivités locales vous permettent d’accéder
à toutes les informations utiles pour engager des démarches d’économie d’énergie. Leurs
coordonnées sont disponibles sur le site http://ile-de-france.ademe.fr, rubrique « Espaces
info-énergie ».

La culture et les médias

G estion d’équipements, production d’artistes, organisation de festivals,


animation d’une radio ou d’une télé…, l’économie sociale et solidaire
est très présente dans le secteur culturel, notamment sous la forme associa-
tive. Un phénomène logique car la culture repose sur l’initiative individuelle
ou collective, tout en étant une activité très largement non lucrative. Dans
un univers culturel qui tend à se rapprocher de la logique marchande, la
présence forte de l’économie sociale et solidaire est garante du respect de
valeurs comme la démocratisation de la culture ou le lien entre insertion
professionnelle et activité artistique.
C’est pour affirmer ces valeurs que l’Union fédérale d’intervention des struc-
tures culturelles (Ufisc) a publié un manifeste pour une autre économie de l’art
et de la culture. Dans ce manifeste, les 1 500 structures de développement
artistique et culturel regroupées au sein des onze fédérations de production
et de diffusion de spectacles qui composent l’Ufisc s’engagent à défendre une
gestion désintéressée et indépendante, un fonctionnement coopératif dans et
entre les structures, mais aussi à combattre la prédominance des logiques de
marché dans l’attribution des ressources dédiées à l’art et à la culture. Face
au risque d’homogénéisation, elles s’engagent également à créer des lieux
propices pour une offre culturelle et artistique diversifiée, dans le respect des
différentes formes d’expression.
U Contacts :
– Ufisc : 221 rue de Belleville, 75019 Paris, site : www.ufisc.org, courriel : ufisc.coordination@
gmail.com Le manifeste est en ligne sur le site.
– L’Association régionale d’information et d’action musicale (Ariam) en Ile-de-France :
9 rue La Bruyère, 75009 Paris, tél. : 01 42 85 45 28, site : www.ariam-idf.com Cette
association fait le lien entre professionnels et amateurs de musique. La rubrique « Annuaire »
de son site permet de trouver toutes les structures musicales de la région.
– La Coordination des fédérations et associations de culture et de communication
d’Ile-de-France (Cofacrif), site : www.cofacrif.asso.fr, et la Coordination des associations

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 39


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

de développement économique culturel et social en Ile-de-France (Cadecsif), site :


www.cadecsif.asso.fr Leurs sites permettent d’accéder à ceux de fédérations d’associations
culturelles.

La musique
Les festivals
L’Ile-de-France offre toute l’année une vaste palette de festivals. La fédération
France festivals en dénombre 13 dans la région, pour 88 sur tout le territoire.
Elle en donne la liste sur son site. Parmi eux, le Festival de Saint-Denis (93),
du 29 mai au 27 juin 2008, celui du Vexin, entre mai et juillet 2008, ou encore
celui d’Ile-de-France dont l’association est portée depuis trente ans par le conseil
régional. Le festival d’Ile-de-France se déroule chaque année aux mois de sep-
tembre et d’octobre et propose une grande variété de concerts dans des lieux du
patrimoine francilien, souvent inaccessibles en dehors de cet événement.
Solidays, organisé par l’association Solidarité sida, a lieu tous les ans sur
l’hippodrome de Longchamp. Il a trois vocations : sensibiliser les jeunes sur
les risques du sida, aider les malades du sida et leur famille et dénoncer les
injustices dans l’accès aux traitements. Le festival soutient plus de 120 asso-
ciations à travers le monde.
De nombreux festivals sont portés par des associations. A titre d’exemple, le
festival Ta parole, de Montreuil, organisé par l’association Bolondokhaza, a lieu
tous les ans et réunit des artistes de la scène indépendante. L’association diffuse
des chansons produites par ces artistes et elle organise des repas-chansons une
fois par mois.
U Contacts :
– Fédération France festivals : Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques,
75014 Paris, tél. : 01 56 81 01 05, site : www.francefestivals.com, courriel : contact@
francefestivals.com
– Festival d’Ile-de-France : www.festival-ile-de-france.com
– Solidays : Solidarité sida, 16bis av. Parmentier, 75011 Paris, tél. : 01 53 10 22 22, site :
www.solidays.org, courriel : info@solidarité-sida.org
– Association Bolondokhaza : 56 rue de la Réunion, 75020 Paris, tél. : 01 40 09 28 45,
site : www.festivaltaparole.org, courriel : taparole@free.fr

Les équipements
Voici une liste des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui développent
et promeuvent une autre économie de la musique.

– Atla : école de musiques actuelles, cette société coopérative d’intérêt col-


lectif (Scic) est la première coopérative culturelle de Paris. Dans un espace
de 1 500 m2, elle propose formations professionnelles, stages, cours à la carte,
éveil musical pour les petits et cours de musique pour les plus grands, des
soirées et des concerts…
U Contact : Atla, 12 villa de Guelma, 75018 Paris, tél. : 01 44 92 96 36, site : www.atla.fr,
courriel : johanne@atla.fr

40 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
– La Bellevilloise : première coopérative parisienne, fondée en 1877,
La Bellevilloise est aujourd’hui un lieu d’activités artistiques et événemen-
tielles. Sur trois étages, cet espace propose des concerts, spectacles, festivals,
projections… et un café-restaurant.
U Contact : La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, 75020 Paris, tél. : 01 53 27 35 77, site : www.

labellevilloise.com, courriel : infos@labellevilloise.com

– FairPlayList : association qui diffuse des compilations musicales pour faire


connaître les musiciens de la scène parisienne originaires de différents conti-

ZOOM De rue et de cirque

projet pour 2008, la journée « Destina-


tion inconnue » emmènera son public
dans la grande couronne, autour d’une
réflexion sur le rapport Paris-périphérie
et urbain-rural.
De rue et de cirque ne s’insère pas dans
une logique événementielle de festival,
sur des temps courts et définis, mais pré-
fère un temps de programmation large.
« En 2007, nous avons passé quatre
semaines dans le quartier Edgar-Quinet,
dans le 14 e arrondissement de Paris,
avec du théâtre invisible, des représen-
tations… Grâce à cette inscription dans
le temps, le public se familiarise avec
l’art de rue et se l’approprie. »
Subventionnée à 90 % par la mai-
rie de Paris et la région, la Scic compte
De rue et de cirque

aujourd’hui 13 compagnies et 17 artistes,


avec lesquels elle fixe la programmation.
Elle se charge de la communication vers
le public et organise tous les ans un « Vil-
Vous êtes tombé nez à nez avec des lage de cirque » qui regroupe des troupes
hommes-singes en cage devant la gare de cirque contemporain. Dans la forme,
Montparnasse l’année dernière ? C’était cette activité est plus classique, avec des
de l’art de rue, programmé par la société représentations programmées, payantes
coopérative d’intérêt collectif (Scic) De et sous chapiteau. Seule structure per-
rue et de cirque, qui valorise depuis manente de diffusion des arts de rue et
2005 les arts de la rue et le cirque de cirque contemporain en Ile-de-France,
contemporain en Ile-de-France. son action est reconnue : la mairie de Paris
Les arts de rue n’entrent pas dans les met aujourd’hui à sa disposition l’ancienne
lieux dédiés au spectacle : à côté des gare Masséna, dans le 13e arrondissement,
théâtres officiels et des scènes tradi- qui servira de laboratoire et d’espace de
tionnelles, ils préfèrent l’espace public, travail pour les troupes et les artistes
couvert ou ouvert. « En mai 2008, nous de la coopérative. L. V.
avons convié le public dans l’enceinte de
l’hôpital Sainte-Anne autour du thème Contact : De rue et de cirque, 211 av. Jean-
de l’autre et de la différence », explique Jaurès, 75019 Paris, tél. : 01 46 22 10 43,
Rémy Bovis, gérant de la Scic. Autre site : www.2r2c.coop

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 41


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

nents. Elle imagine des critères de commerce équitable pour la filière musicale
comme des pochettes de CD en matériaux recyclés et recyclables, une juste
rémunération des artistes… Musique, équité et écologie se retrouvent dans sa
première compilation, Le son de Ménilmontant.
U Contact : FairPlayList, 17 rue Moret, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 72 52, site : www.

fairplaylist.org

– Mains d’œuvres : cette association concentre dans une ancienne usine


19 studios de musique, une salle d’exposition, une salle de concert, un
restaurant, un studio de danse, un gymnase, des salles de conférences et
de réunion… Musique, arts visuels et numériques, danse, théâtre, elle
accompagne des artistes « émergents » et propose des actions citoyennes
reliant l’art à la société.
U Contact : Mains d’œuvres, 1 rue Charles-Garnier, 93400 Saint-Ouen, tél. :
01 40 11 25 25, site : www.mainsdoeuvres.org

– Le Plan : salle de concerts à la programmation variée (rock, pop, jazz, reg-


gae…), restaurant de cuisine familiale et traditionnelle, cette association est
aussi une entreprise d’insertion par l’activité économique.
U Contact : Le Plan, 1 rue Rory-Gallagher, 91130 Ris-Orangis, tél. : 01 69 02 09 19,
site : www.leplan.com, courriel : infos@leplan.com

Les équipements pour les arts vivants


et les arts plastiques

– L’Abricadabra : sur la péniche Antipode arrimée sur le Bassin de la


Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, la compagnie de théâtre Abri-
cadabra, sous statut associatif, vous propose des spectacles pour enfants et
adultes, des concerts, des cours de théâtre, une buvette avec des produits
issus du commerce équitable. Vous pouvez également louer la péniche,
équipée son et lumière, avec bar et terrasse.
U Contact : Compagnie Abricadabra Théâtre, 69 quai de la Seine, 75019 Paris, tél. :
01 40 03 03 84, site : http://abricadabra.nerim.net, courriel : abricadabra@nerim.net

– Actes if : cette association est un réseau solidaire de 19 lieux culturels


franciliens allant du café littéraire (le Bouquin affamé, à Clichy) à l’équipe-
ment culturel flottant (Petit bain, à Paris), en passant par le théâtre (L’Atelier
du plateau, à Paris).
U Contact : Réseau Actes if, 25bis rue de Romainville, 75019 Paris, tél. : 01 44 53 00 44,
site : www.actesif.com, courriel : info@actesif.com

– L’Atelier en commun : cette association est un centre de pratiques artis-


tiques indépendant pour les arts plastiques et les arts vivants. Un maximum de
100 artistes peut travailler sur les 1 500 m² en autogestion. Il suffit de prendre

42 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
un ticket d’entrée pour la journée, le mois, etc.
U Contact : L’Atelier en commun, 100 rue de Charenton, 75012 Paris, tél. : 01 46 28 80 94,

site : http://atelierencommun.free.fr

– Un sourire de toi et j’quitte ma mère : plate-forme d’échanges qui


assure la promotion des artistes par l’organisation d’expositions et de rencon-
tres. Depuis 1992, cette association propose des formations pour les artistes
et met à leur disposition des outils d’information et de communication.
U Contact : Un sourire de toi et j’quitte ma mère, 4 rue du Buisson-Saint-Louis,
75010 Paris, tél. : 01 42 08 20 01, site : www.unsouriredetoi.com

Le cinéma

– L’Agence du court métrage : association créée en 1983 par un groupe de


professionnels du cinéma, elle a pour objet la promotion du court métrage en
France. Intermédiaire entre ceux qui font ces films et ceux qui les montrent,
elle permet à tout court métrage d’être proposé et éventuellement programmé
en salles. Elle comprend aussi un pôle « éducation » qui propose des ateliers de
programmation pour des enfants âgés de 8 ans et plus, dans le cadre scolaire
ou non, et des formations pour enseignants et animateurs.
U Contact : Agence du court métrage, 2 rue de Tocqueville, 75017 Paris,
tél. : 01 44 69 26 60, site : www.agencecm.com, courriel : info@agencecm.com

– L’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) : créée


en 1992 en réaction à l’uniformisation de la diffusion cinématographique, elle
est composée de cinéastes qui soutiennent les films d’autres cinéastes, français
ou étrangers. Plus de 340 films, avec ou sans distributeur, ont ainsi bénéficié
de l’appui de l’association. Celle-ci se charge d’assurer leur promotion auprès
de 150 salles indépendantes, d’y animer des débats sur les films, etc.
U Contact : Acid, 14 rue Alexandre-Parodi, 75010 Paris, tél. : 01 44 89 99 48, site : www.
lacid.org, courriel : acid@lacid.org

– L’Association française des cinémas d’art et d’essai (Afcae) : réseau


de plus de 1 000 cinémas en France, cette association défend depuis 1955 le
pluralisme et l’indépendance du cinéma. Elle mène une politique de soutien
aux films d’auteurs en permettant leur diffusion et développe des actions de
formation auprès du public. Elle organise tous les ans à Cannes les rencontres
Art et essai, qui réunissent 400 exploitants autour de neuf films sélectionnés,
afin de favoriser leur sortie en salles.
U Contact : Afcae, 12 rue Vauvenargues, 75018 Paris, tél. : 01 56 33 13 20, site : www.
art-et-essai.org, courriel : afcae@art-et-essai.org Retrouvez tous les cinémas d’art et d’essai
sur le site, dans la rubrique « Les salles ».

– L’Oroleis : cette association se donne pour mission de permettre et de


développer la pratique des techniques de l’audiovisuel et de la communica-

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 43


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

tion. Elle produit des documentaires à vocation pédagogique, mis à disposition


d’associations, par exemple dans le cadre de campagnes de sensibilisation. Elle
réunit un millier de jeunes tous les ans lors de son concours vidéo « Regards
jeunes sur la cité ». Elle propose aussi des ateliers vidéo et des formations à
l’audiovisuel à destination des associations.
U Contact : Oroleis de Paris, 23 rue Dagorno, 75012 Paris, tél. : 01 53 02 98 00,
site : www.oroleis-paris.org, courriel : oroleis@oroleis-paris.org

– Périphérie : centre de création cinématographique en Seine-Saint-Denis,


cette association soutient les réalisateurs, notamment de documentaires, en
leur fournissant une aide technique, mais aussi une résidence pendant le
montage et la post-production. Elle organise chaque année des Rencontres
du cinéma documentaire et anime un pôle d’éducation à l’image (interven-
tions dans les établissements scolaires et stages de formation).
U Contact : Périphérie, 87bis rue de Paris, 93100 Montreuil, tél. : 01 41 50 01 93,
site : www.peripherie.asso.fr, courriel : contact@peripherie.asso.fr

– Le Festival international du film court de Paris : porté par l’asso-


ciation Paris tout court, il réunit chaque année depuis cinq ans des courts
métrages dans une programmation internationale. Autour d’invités, de ren-
contres, d’avant-premières, l’édition 2007 s’est déroulée sur huit jours dans
quatre salles parisiennes avec plus de 200 courts métrages programmés.
UContact : Paris tout court, 19 rue Moret, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 38 84, site : www.
paristoutcourt.org, courriel : info@paristoutcourt.org

– Le Festival international de films de femmes de Créteil et du Val-


de-Marne : créé il y a trente ans, il propose chaque année plus de 50 films
inédits produits par des femmes du monde entier, et organise des compéti-
tions, des débats, des expositions…
U Contact : Festival international de films de femmes, Maison des Arts, place Salvador-

Allende, 94000 Créteil, tél. : 01 49 80 38 98, site : www.filmsdefemmes.com, courriel :


filmsfemmes@wanadoo.fr

Les cafés associatifs et cafés débats


Au printemps 2008, les cafés associatifs de Paris se sont dotés d’une fédéra-
tion pour assurer leur pérennité et développer de nouveaux lieux. Les cafés
associatifs associent les habitants de leur quartier à leurs projets et couplent
activités de loisir et lien social. Le café associatif de la Commune libre d’Aligre
(12e), le Barbizon (13e), le Cafézoïde (19e), le Moulin à Café (14e) et le Petit
Ney (18e) figurent parmi les premiers adhérents.

U Contacts :

Le Barbizon- Les Amis de Tolbiac,141 rue de Tolbiac 75013 Paris


Le Cafézoïde, 92bis quai de la Loire 75019 Paris

44 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
La Commune, le café associatif de la Commune Libre d’Aligre, 3 rue d’Aligre 75012 Paris
Le Moulin à Café, association café associatif Pernety, 8 rue Léonie 75014 Paris
Le Petit Ney, 10 avenue de la Porte Montmartre, 75018 Paris

L’accès à la culture pour tous


La maîtrise de la lecture et de l’écriture est essentielle pour accéder à la
culture. L’illettrisme, qui concerne les personnes ayant été scolarisées mais
qui ne maîtrisent pas les connaissances de base, touche 460 000 personnes en
Ile-de-France. L’association Ici et là et l’Association de lutte contre l’illettrisme
et l’analphabétisme (Alcia) sont les deux centres de ressources qui regroupent
les structures franciliennes de lutte contre l’illettrisme. Par exemple, le réseau
Retravailler propose sur toute la région des formations aux savoirs fondamen-
taux tels que « Communiquer en français » et « Optimiser sa communication
écrite et/ou orale ».
U Contacts :
– Alcia compte deux antennes : 18 rue Saint-Liesne, 77000 Melun et rue Charpy, 94000 Créteil,
tél. : 01 64 52 05 03 ; site : www.alcia.eu, courriel : contact@alcia.eu L’association prend
également en charge le numéro indigo d’Illettrisme info service, à destination des personnes
directement ou indirectement concernées par ce problème : 0820 33 34 35.
– Ici et là : Immeuble Le Mazière, rue René-Cassin, 91000 Evry, tél. : 01 69 36 00 60,
courriel : asso.icietla@wanadoo.fr
– Retravailler Ile-de-France : 34 rue Balard, 75015 Paris, tél. : 01 45 58 23 09, site national :
www.retravailler.org, courriel : region.iledefrance@retravailler.org
– Agence nationale de lutte contre l’illettrisme : vous trouverez sur le site Internet de
l’Agence, www.anlci.fr, les organismes et les formations de la région, rubrique « En région »,
puis « Annuaire des services ».

Par ailleurs, des associations concilient aide sociale et diffusion culturelle :

– Accès culture : association qui œuvre depuis 1990 pour une culture
accessible aux personnes handicapées. Par différentes méthodes, dont le
surtitrage individuel, l’audiodescription, le langage des signes, elle permet aux
non-voyants et aux malentendants d’accéder aux pièces et opéras joués dans
huit établissements parisiens partenaires.
UContact : Accès culture, 16 rue Beautreillis, 75004 Paris, tél. : 01 53 65 30 74, site :
www.accesculture.org

– Fédération nationale des associations de bibliothèques en éta-


blissements hospitaliers et à domicile (Fnabeh) : grâce à des bénévoles,
elle permet à des personnes malades d’accéder aux livres. Pour les adresses
dans les différentes villes qui disposent d’une association, contacter la Fnabeh
à Paris au 01 43 45 44 39 ou aller sur le site www.fnabeh.org, rubrique « Liste
des associations ».

– Fédurok : cette fédération du secteur des musiques actuelles mène


une politique de développement culturel en milieu carcéral. Dans le
cadre de la Fête de la musique 2007, elle a organisé une programma-

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 45


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

tion musicale dans quinze établissements pénitentiaires, dont quatre


en Ile-de-France.
U Contact : Fédurok, 11 rue des Olivettes, 44000 Nantes, tél. : 02 40 48 08 85, site :

http://fsj.la-fedurok.org, courriel : info@la-fedurok.org

– Le Plus petit cirque du monde est une école des arts du cirque située
dans le quartier des Blagis, à Bagneux (92), depuis 1992. Association ouverte
à tous, elle intervient plus spécifiquement auprès de jeunes issus de familles
défavorisées pour retrouver et développer un esprit de collaboration, de créa-
tion, de respect autour des nombreux ateliers proposés.
U Contact : Le Plus petit cirque du monde, Centre régional des arts du cirque, 7 rue

Edouard-Branly, 92220 Bagneux, tél. : 01 46 64 93 62, site : www.petitcirque.org, courriel :


info@petitcirque.org

Les médias associatifs


Les radios associatives
L’Ile-de-France compte une vingtaine de radios associatives membres
de la Fédération des radios associatives d’Ile-de-France. Ainsi, Aligre
FM 93.1, créée en 1981, structure sa programmation autour de trois
grands axes : société (éducation, santé, environnement, économie, etc.),
culture (littérature, arts, spectacles…) et musique (tous les genres,
avant-garde et créations). Elle émet à Paris et dans une périphérie de
70 kilomètres autour de la capitale. Autre exemple, celui de Fréquence
Paris plurielle, radio généraliste, créée en 1992, qui diffuse 24 heures
sur 24 sur la bande FM 106.3. Elle compte une centaine d’émissions
politiques, sociales, culturelles et musicales et des programmes bilingues
pour 14 communautés.
U Contacts :
– Fédération des radios associatives d’Ile-de-France : 27bis rue du Progrès,
93100 Montreuil, tél. : 01 48 18 00 18, site : www.fradif.org
– Aligre FM 93.1 : 42 rue de Montreuil, 75011 Paris, tél. : 01 40 24 28 28, site :
http://aligrefm.free.fr/Aligre/index.php, courriel : aligre@aligrefm.org
– Fréquence Paris plurielle : 45 rue d’Aubervilliers, 75018 Paris, tél. : 01 40 05 06 01,
site : www.rfpp.net, courriel : contact@rfpp.net

Les télévisions associatives


Télé Bocal est une chaîne de télévision régionale associative née en 1995.
Elle se définit comme une télévision de proximité originale, engagée dans
les mouvements sociaux et militants. Elle va partager son canal de diffusion
avec les chaînes Demain TV, BDM TV et Cinaps TV. Citons également
Métazone TV, télévision associative parisienne, Riv’Nord, média local
participatif de Saint-Denis (93), Vidéo sur Marne, qui diffuse tous les
trimestres dans des lieux publics de Champigny-sur-Marne (94) une revue
audiovisuelle indépendante, et Vidéon, association qui produit des films et
des émissions télévisuelles de proximité à Evry (94).

46 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗

U Contacts :
– Télé bocal : 12 villa Riberolle, 75020 Paris, tél. : 01 43 48 02 08, site : www.telebocal.org,
courriel : contact@telebocal.com
– Métazone TV : site : www.metazonetv.org
– Riv’Nord : site : http://rivnord.viabloga.com
– Vidéo sur Marne : site : http://videosurmarne.automasites.net
– Vidéon : site : www.videontv.org

L’accès au numérique
Avec le développement d’Internet et des nouvelles technologies, une nouvelle
fracture sociale a vu le jour : celle du numérique. De nombreux publics n’ont
pas accès à une connexion Internet, ce qui les éloigne de tout un éventail de
services et d’informations proposés en ligne et introduit une nouvelle inégalité
dans le savoir.
De nombreuses associations proposent grâce à des animateurs bénévoles
un accès libre à Internet, des cours d’initiation et/ou de perfectionnement
au traitement de texte, à la navigation sur le Web, à la création de sites.
C’est le cas, par exemple, de l’association Rencontres informatiques
d’Orgerus (78) ou du Club informatique et multimédia d’Epinay-sur-
Orge (91). Certaines associations sont également des relais de politiques
publiques destinées à lutter contre la fracture numérique. Elles sont alors
labellisées Cyberbases (par la Caisse des dépôts et consignations) ou
Espaces culture multimédia (par le ministère de la Culture et de la Com-
munication). Il existe 45 cyberbases et 10 espaces culture multimédia en
Ile-de-France, comme Le Cube, porté par l’association ART3000 (92).
Cet espace de 700 m2 entièrement dédié au numérique est ouvert à tous
les publics. Vous y trouverez, entre autres, un espace de huit ordinateurs
en accès libre (gratuit avec l’adhésion ou forfait journée de 3 euros). Ini-
tiation, rendez-vous personnalisés, conseils y sont également proposés.
U Pour retrouver l’ensemble des 433 espaces publics numériques dans la région :
– L’Agence régionale des technologies et de la société de l’information (Artesi) Ile-de-
France est l’association qui promeut le développement des technologies de l’information et
de la communication (TIC) sur le territoire francilien. Elle a réalisé une carte interactive qui
recense tous les espaces publics numériques (EPN) de la région, avec leurs coordonnées.
Vous pouvez la retrouver sur le site www.artesi.artesi-idf.com, rubrique « Observatoire »,
puis « Cartographie des espaces publics numériques en Ile-de-France ». Coordonnées : Artesi
Ile-de-France, 55 rue Brillat-Savarin, 75013 Paris, tél. : 01 53 85 92 20.
– Rencontres informatiques d’Orgerus : place des Halles, 78910 Orgerus,
tél. : 01 34 87 20 31, site : http://rio.orgerus.org
– Club informatique et multimédia : rue de Bellevue, 91360 Epinay-sur-Orge, site : www.
cime91.asso.fr
– Le Cube : 20 cours Saint-Vincent, 92130 Issy-les-Moulineaux, tél. : 01 58 88 30 00, site :
www.lesiteducube.com, courriel : contact@art3000.com
– Bellinux : www.bellinux.org, une association qui promeut notamment les logiciels libres.

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 47


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

L’éducation populaire

C omme tous les mouvements de l’économie sociale, les associations d’édu-


cation populaire sont nées au XIXe siècle. Leur conviction commune :
il n’y a pas de progrès possible sans éducation au sens large. Leurs actions
concernent donc les enfants, en complément de l’enseignement délivré dans le
système scolaire, aussi bien que les adultes, dans un souci de démocratisation
des savoirs et de la connaissance. Par l’éducation populaire, c’est l’apprentissage
de la citoyenneté qui est visé via l’intégration à un groupe, l’écoute et la prise
de parole. Si certaines associations oublient parfois leur objectif premier d’édu-
cation citoyenne, les valeurs clés demeurent : formation tout au long de la vie,
participation, émancipation des personnes, et, plus largement, la transformation
sociale. L’éducation populaire n’est pas un secteur d’activité, mais une démar-
che. Vous trouverez ci-dessous certaines fédérations régionales de mouvements
généralistes, ruraux, de jeunesse ou encore en lien avec l’Education nationale ;
des associations d’éducation populaires sont également présentes ailleurs dans
ce guide. Ainsi de l’Union française des centres de vacances (voir page 59),

ZOOM Apprendre à la ferme pédagogique d’Ecancourt

découvrent la traite des vaches, la tonte des


moutons, la fabrication du pain et du fromage…
Cette ferme de sept hectares dispose égale-
ment d’un gîte de groupes qui reçoit des classes
entières pour une semaine en pension complète
afin de construire de vrais projets pédagogiques.
L’Atelier / Séb ! Godefroy

« Avec notre rayonnement sur toute l’Ile-de-


France, nous sommes complets presque six mois
à l’avance ! », se félicite Benjamin Canon, direc-
teur de l’association.
Visiter la ferme n’est pas réservé aux seuls
Vos enfants n’ont jamais vu de cochon « pour enfants : en accès libre, elle est devenue un
de vrai » ? Henriette se fera un plaisir de leur lieu de rendez-vous pour les promeneurs qui
montrer son groin rose et ses grandes oreilles s’y attardent avant de se balader dans la forêt
tombantes. La mascotte de la ferme pédago- de l’Hautil située à proximité. Animations,
gique d’Ecancourt (95) partage la vedette avec hébergements et vente des produits de la ferme
un cheval de trait, un âne, une vache, des permettent à l’association d’employer douze per-
chèvres, des moutons, des poules… Depuis sonnes, dont cinq animateurs. Aujourd’hui par-
bientôt trente ans, l’association Ville-Campagne tenaire du parc naturel régional du Vexin pour
Cergy-Vexin crée un lien entre les ruraux et les mettre en place des jardins pédagogiques dans
citadins franciliens au travers de l’éducation à quatre écoles, l’association diversifie son acti-
l’environnement et au monde agricole qu’elle vité : interventions à l’extérieur, animations pour
propose dans sa ferme pédagogique. En 2007, adultes, formation d’animateurs… L. V.
elle a accueilli 20 000 enfants, de la maternelle
au primaire, pour des demi-journées d’animation Contact : Ville-Campagne Cergy-Vexin, Ferme
autour du milieu agricole, de l’environnement et d’Ecancourt, cour Murier, 95280 Jouy-le-Moutier,
du développement durable. Le plus souvent à tél. : 01 34 21 17 91, site : www.villecampagne.org,
l’initiative de leur instituteur, les petits citadins courriel : contact@villecampagne.org

48 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
dans les domaines du tourisme et de la formation, ou de l’Union nationale pour
l’habitat des jeunes (voir page 35), dans le domaine du logement.

Les mouvements généralistes


– La Ligue de l’enseignement, créée en 1866, s’inscrit dans le
mouvement d’éducation populaire. En Ile-de-France, elle regroupe
à elle seule 2 500 associations, qui comptent 60 000 adhérents. Elle
comprend, entre autres, l’Union sportive de l’enseignement du premier
degré (Usep), qui représente la moitié de ses associations affiliées, et
l’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep).
Ses activités sont multiples, du sport à l’accompagnement scolaire, en
passant par la culture, la défense des droits des citoyens… La fédération
du Val-de-Marne est la plus importante au niveau national en nombre de
salariés (2 700 en 2007) et d’activité économique (90 millions d’euros
de chiffre d’affaires en 2007). Les coordonnées des associations locales
sont disponibles auprès des huit fédérations départementales et de la
délégation régionale.
U Contact : Ligue de l’enseignement région Ile-de-France, 3 rue Récamier, 75007 Paris,
tél. : 01 43 58 97 31, courriel : amonteiro@laligue.org, site national : www.laligue.org,
rubrique « Coordonnées » pour trouver les fédérations départementales.

– Les maisons des jeunes et de la culture (MJC) proposent des activités


culturelles et sportives aux jeunes dans une logique d’approfondissement du
lien social. On en dénombre 119 en Ile-de-France, réparties sur les huit dépar-
tements de la région. Elles sont regroupées au sein de la fédération régionale
des maisons des jeunes et de la culture d’Ile-de-France. Vous trouverez sur son
site Web toutes les MJC de la région dans la rubrique « Annuaire des MJC ».
U Contact : Fédération régionale des MJC d’Ile-de-France, 54 bd des Batignolles,
75017 Paris, tél. : 01 43 87 66 83, site : www.mjc-idf.asso.fr, courriel : webmaster@mjc-idf.
asso.fr, site national : www.ffmjc.org

– Les 171 centres sociaux et socioculturels d’Ile-de-France sont des lieux


d’accueil ouverts à tous et agréés par les caisses d’allocations familiales (CAF). Ils
proposent une aide aux familles (groupes de parole, jeux de société, aide sociale),
aux jeunes et aux personnes âgées, ainsi que des animations de quartier.
U Contact : Fédération des centres sociaux et socioculturels de France, 10 rue Montcalm,
BP 379, 75869 Paris Cedex 18, tél. : 0825 826 244, site national : www.centres-sociaux.
asso.fr Pour retrouver tous les centres de la région : rubrique « Notre réseau », puis « Les
fédérations locales ».

– La fédération régionale Léo Lagrange compte 55 structures en Ile-de-


France. Elle mène une action éducative et d’insertion pour tous les publics, qui
passe par l’animation et la formation, grâce à ses neuf instituts de formation.
U Contact : Etablissement régional Léo Lagrange Ile-de-France, 153 av. Jean-Lolive,

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 49


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

93695 Pantin Cedex, tél. : 01 48 10 65 64, site national : www.leolagrange-fnll.org, rubrique


« Associations », puis « Annuaire géographique ».

L’éducation populaire en milieu rural


– Le Mouvement des foyers ruraux est axé sur la valorisation des
territoires. Cela passe par la mise en place d’expositions, la protection de
l’environnement, la mise en valeur du patrimoine local, la gestion de struc-
tures d’hébergement touristique, etc., qui peuvent donner lieu à la création
d’activités d’insertion pour personnes en difficulté (voir page 90). Le mou-
vement compte trois fédérations départementales en Ile-de-France, dans les
Yvelines, le Val-d’Oise et en Seine-et-Marne, où la fédération compte plus de
50 foyers ruraux regroupant des activités sportives et socioculturelles.
U Contact : Fédération des foyers ruraux d’Ile-de-France, Urif Ile-de-France, 18 rue

Pasteur, 77370 Nangis, tél. : 01 64 08 03 34, courriel : fdfr77@free.fr, site national : www.
mouvement-rural.org, rubrique « Sur le terrain ».

– Le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), anciennement


JAC (pour Jeunesse agricole catholique), a été créé en 1929. C’est l’un des
deux mouvements chrétiens (avec les Scouts) de l’éducation populaire. Il pro-
pose des actions dans les domaines de l’éducation (formations, débats locaux),
de l’emploi (ateliers itinérants en milieu rural) et de l’agriculture (aides et
réunions de jeunes et futurs agriculteurs). Coordonnées des 20 équipes locales
auprès de la délégation régionale.
U Contact : MRJC, Maison de la zone verte, 4 rue de l’Eglise, 91150 Châlo-Saint-Mars,

tél. : 01 64 95 40 71, site national : www.mrjc.org, rubrique « Qui sommes-nous ? », puis


« Contacts ».

Les mouvements de jeunesse


– Jeunesse au plein air (JPA) : réseau laïque qui gère de nombreux centres
de vacances. La fédération s’adresse aussi aux enseignants pour que son action
se fasse en complémentarité de l’éducation scolaire.
U Contact : JPA, 21 rue d’Artois, 75008 Paris, tél. : 01 44 95 81 20, site : www.jpa.asso.fr,
courriel : lajpa@jpa.asso.fr

L’éducation à la solidarité internationale

Commerce équitable, solidarité internationale, regroupe dans la région six centres de docu-
développement durable, droits de l’homme… mentation et dix relais qui vous proposent des
Si ces mots restent pour vous des concepts informations, des animations et des formations
flous, l’éducation au développement et à la sur ces thèmes.
solidarité internationale est là pour les clari-
fier ! Inscrite au programme de l’enseignement Contact : Ritimo, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris,
scolaire depuis 1981, elle vise à mieux faire courriel : contact@ritimo.org, site : www.ritimo.
connaître les mécanismes qui génèrent les org Pour retrouver les coordonnées des centres de
inégalités dans le monde et les alternatives documentation et des relais régionaux, voir rubrique
pour y remédier. Le réseau associatif Ritimo « Ritimo dans votre région ».

50 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗

– Les éclaireuses et éclaireurs de France (EEDF) : mouvement de


scoutisme laïque qui propose des activités de groupes aux 6-25 ans pour leur
donner le sens de la collectivité et des responsabilités. Il compte cinq groupes
locaux en Ile-de-France, dont les coordonnées se trouvent sur le site national,
www.eedf.asso.fr, rubrique « Coordonnées ».
U Contact : siège national d’EEDF, 12 place Georges-Pompidou, 93160 Noisy-le-Grand,
tél. : 01 48 15 17 66.

– Les éclaireuses et éclaireurs unionistes de France : ce mouvement pro-


testant de scoutisme est ouvert à tous, de 8 à 19 ans. L’Ile-de-France compte
une trentaine de groupes, encadrés par des responsables bénévoles.
U Contact : retrouver leurs coordonnées sur le site www.eeudf.org, rubrique « Trouver un
groupe local près de chez vous ».

– Les éclaireuses et éclaireurs israélites de France : ce mouvement


israélite du scoutisme français est ouvert aux jeunes de 8 à 17 ans. Encadrés par
des animateurs bénévoles, ils participent aux veillées et aux camps organisés
autour d’activités ludiques et formatrices.
U Contact : pour retrouver les coordonnées des 25 groupes locaux en Ile-de-France, www.
eeif.org, rubrique « Les groupes locaux ».

– Les Scouts et guides de France veulent développer chez les jeunes le sens
de l’initiative et du partage, à travers des activités de groupes pour les 6-21 ans,
dans le respect des valeurs chrétiennes.
UContact : pour retrouver les coordonnées de l’équipe la plus proche de chez vous sur le site
national, www.scoutsetguides.fr, rubrique « Contacts ».
– Les Scouts musulmans de France s’adressent à des jeunes musulmans de
8 à 21 ans pour des activités de plein air et l’apprentissage de la vie en groupe.
U Contact : Scouts musulmans de France, 12 place Georges-Pompidou, 93160 Noisy-
le-Grand, tél. : 01 45 92 95 86, site : www.scouts-mf.org, courriel : smf.cn@wanadoo.fr

Les Juniors associations, un outil démocratique et citoyen

Elaborées en 1998 pour créer un espace de en transformant leur Junior association en


citoyenneté adapté aux mineurs, les Juniors association loi 1901 ; d’autres aident de plus
associations réunissent des jeunes de 13 à jeunes à reprendre le flambeau. Au total, plus
17 ans qui ont un projet et l’envie d’agir de 550 Juniors associations sont actuellement
ensemble. Une fois leur projet validé par en activité dans toute la France, dont une
le réseau national des Juniors associations, cinquantaine en Ile-de-France.
constitué par des réseaux d’éducation popu-
laire, les jeunes sont aidés par des accom- Contact : Réseau national des Juniors
pagnateurs pour le mener de bout en bout : associations, 3 rue Récamier, 75007 Paris, tél. :
élaboration, gestion comptable, actions, 01 43 58 98 70, site : www.juniorassociation.
appels à des financeurs… Devenus majeurs, org, courriel : contact@juniorassociation.org Pour
les jeunes prennent souvent le goût de l’en- trouver le contact de votre département, voir sur le
gagement : certains continuent leur action site, rubrique « Les relais départementaux ».

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 51


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

Les mouvements en lien avec l’Education nationale

– L’Association régionale des œuvres éducatives et de vacances de


l’Education nationale (Aroeven) propose des séjours de vacances et de
loisirs éducatifs. Elle intervient aussi dans le milieu scolaire pour l’amélioration
des conditions de vie des élèves et la mise en place d’animations culturelles, la
formation des enseignants et l’organisation de voyages scolaires. Elle compte
trois structures en Ile-de-France.
U Contacts : 16bis av. Marc-Sangnier, 75014 Paris, tél. : 01 45 39 25 35, courriel :
aroeven75@hotmail.com ; 6 rue Paul-Demange, 92360 Meudon, tél. : 01 45 07 98 10,
site : www.ac-versailles.fr/aroeven, courriel : aroeven@ac-versailles.fr ; à Créteil : courriel :
contact@foeven.asso.fr Site national : www.vacances-aroeven.fr

– L’Office central de la coopération à l’école (OCCE) est un réseau de soli-


darité pédagogique qui fédère 50 000 coopératives scolaires et foyers coopératifs
en France. Ils accueillent 4 millions d’enfants, de la maternelle au post-bac.
U Contact : OCCE, 101bis rue du Ranelagh, 75016 Paris, tél. : 01 44 14 93 30, site : www.

occe.coop/federation/index.htm, courriel : federation@occe.coop

– Les Pupilles de l’enseignement public (PEP), fondées en 1915 pour


venir en aide aux orphelins de la guerre, s’occupent aujourd’hui des enfants en
difficulté via l’accompagnement scolaire, l’organisation de vacances, etc. Les
contacts avec la cinquantaine d’établissements en région se font par le biais des
huit associations départementales.
U Contact : Union régionale des PEP Ile-de-France, Ecole Pasteur, rue du Général-de-Gaulle,

77010 Melun, tél. : 01 64 52 74 60, site national : www.lespep.org, courriel : lespep77@


lespep.org

Le sport
Q ue serait le sport sans l’économie sociale et solidaire ? Derrière la
vitrine du sport professionnel, qui a quitté ces dernières années
le statut associatif, l’intégralité du sport amateur relève de l’économie
sociale et solidaire. En Ile-de-France, il représente plus de 7 000 asso-
ciations, soit 11 % des associations. 2,2 millions de Franciliens sont
licenciés dans une association ou un club sportif, soit près de 20 % de
la population d’Ile-de-France. La région compte 85 ligues sportives,
avec une offre aussi variée qu’originale : la course d’orientation, le
parachutisme et le football américain côtoient le tennis, la natation, le
basket-ball… Ces ligues fédèrent plus de 1 000 clubs régionaux orga-
nisés sous forme associative.
U Contact : Comité régional olympique et sportif (Cros) Ile-de-France, 86 av. Lénine,
94250 Gentilly, tél. : 01 49 85 84 90, site : www.infosports.org, courriel : crosif@infosports.
org La rubrique « Ligues » du site Internet offre une vue d’ensemble de toutes les activités
sportives en Ile-de-France.

52 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
Le sport à l’école
L’Union sportive de l’enseignement du premier degré (Usep) est une fédé-
ration sportive scolaire qui regroupe 856 000 adhérents sur l’ensemble de la
France. Présente dans les huit départements de la région, son action touche
exclusivement les enfants à l’école primaire. Par la pratique sportive, elle a pour
ambition de former des sportifs capables de participer à la vie de la cité.

ZOOM « Soyez sport » au Tennis club des Mureaux


L’Atelier / Séb ! Godefroy

Accompagnement scolaire et cours de et techniques des activités physiques


tennis : une recette efficace pour inté- et sportives (Staps) et salariée par
grer 18 jeunes des Mureaux (78) en la Ligue de tennis des Yvelines, elle
difficulté scolaire et issus de familles donne les cours de tennis et assure le
défavorisées. En décembre 2006, le suivi scolaire des 18 jeunes. La mai-
président du Tennis club des Mureaux, rie des Mureaux a mis un minibus à
Ronan Lelandais, se rapproche de la disposition du club pour aller cher-
Fédération française de tennis avec une cher les élèves à la sortie du collège
idée en tête : il veut allier ce sport à Paul-Verlaine et de l’école primaire
du suivi scolaire pour sortir des jeu- Jules-Ferry. Après un an de fonction-
nes de l’échec scolaire et du désœu- nement, Anne-Aurélie Taisne fait le
vrement. Heureuse coïncidence : le bilan : « Les enseignants ont remarqué
Comité national olympique et sportif de nets progrès au niveau scolaire. Les
français (CNOSF) développait alors le jeunes issus de familles étrangères ont
programme national « Soyez sport », toujours des lacunes en français, mais
en réponse aux émeutes de 2005 dans ils ont trouvé un rythme de travail.
les banlieues. Un soutien financier et Au niveau social, le comportement
humain est accordé à des projets sportifs des jeunes s’est vraiment amélioré.
pérennes qui s’appuient sur les valeurs Les parents apprécient notre action,
sociales et éducatives du sport pour sérieuse et rigoureuse. »
aider à l’insertion des jeunes de quar- L. V.
tiers défavorisés. Le club des Mureaux
fait partie des 61 clubs labellisés « Soyez Contacts : Tennis club des Mureaux, tél. :
sport » d’Ile-de-France. 01 34 74 08 25, site : http://les-mureaux-
Dans le cadre de ce programme natio- tennis.fr
nal, l’Etat a attribué 350 000 euros Pour connaître les autres initiatives « Soyez
d’aides financières et 330 postes, dont sport » en Ile-de-France : Coordination
celui d’Anne-Aurélie Taisne pour le club nationale du sport, tél. : 01 40 78 29 97,
des Mureaux. Diplômée en sciences courriel : emiliegiret@cnosf.org

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 53


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

U Contacts : retrouver les contacts départementaux sur le site national de l’Usep, www.usep.

org, rubrique « Nous contacter ».

Sport et citoyenneté
L’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep) considère
le sport comme un acte citoyen et éducatif qui favorise l’insertion et recrée du
lien social. En Ile-de-France, l’Ufolep regroupe une centaine d’associations pour
35 000 licenciés, propose des formations professionnelles et met en place des
actions en direction d’un public défavorisé. Par exemple, une formation aux
premiers secours a été dispensée à des femmes en situation de grande précarité
dans les Yvelines dans le cadre d’un programme pour le retour à l’emploi.
U Contact : Ufolep Ile-de-France, 3 rue Récamier, 75341 Paris Cedex 07,
tél. : 01 43 58 97 71, site national : www.ufolep.org Pour trouver votre délégué
départemental, voir sur le site, rubrique « Espace délégations », puis « Départements ».

Sport et handicap
Pour les personnes handicapées, 120 associations et clubs de sport accueillent
3 000 licenciés en Ile-de-France.
Les parcs naturels régionaux

La France compte 45 parcs naturels pour développer sur leur territoire des
régionaux (PNR), soit initiatives de l’économie sociale et
12 % de la superficie du solidaire.
pays, dont 4 se trouvent Les parcs délivrent également leur
en Ile-de-France. Créés à marque à des produits locaux fabriqués
l’initiative de la région, dans le respect de l’environnement.
les parcs naturels régionaux du Vexin La liste des produits et des services se
(Val-d’Oise et Yvelines), du Gâtinais trouve sur le site de chaque parc et sur
français (Essonne et Seine-et-Marne), celui de la Fédération nationale des
d’Oise-Pays de France (Val-d’Oise et PNR, www.parcs-naturels-regionaux.
Oise) et de la Haute vallée de Che- tm.fr, rubrique « Découvrir les produits
vreuse (Yvelines) seront vraisemblable- du terroir ».
ment rejoints par un cinquième parc,
celui de la Brie et des deux Morins, Contacts :
aujourd’hui à l’étude. Les parcs ont – PNR du Gâtinais français : tél. :
pour objectifs de protéger leur patri- 01 64 98 73 93, site : www.parc-gatinais-
moine naturel et culturel, de veiller francais.fr
à la cohérence de l’aménagement du – PNR d’Oise-Pays de France : tél. :
territoire qui les compose, de contri- 03 44 63 65 65, site : www.parc-oise-
buer à son développement social, éco- paysdefrance.fr
nomique et culturel, et d’accueillir – PNR du Vexin : tél. : 01 34 48 66 10,
et d’informer le public. A ce titre, ils site : www.pnr-vexin-francais.fr
accueillent régulièrement des clas- – PNR de la Haute vallée de Chevreuse :
ses vertes organisées par des réseaux tél. : 01 30 52 09 09, site : www.parc-
d’éducation populaire (voir page 48) naturel-chevreuse.fr
et la Fédération nationale des PNR tra- – Fédération française des parcs naturels
vaille en partenariat avec des réseaux régionaux : tél. : 01 44 90 86 20, site :
comme celui des Scop (voir page 85) www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr

54 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
U Contacts :
– Fédération française Handisport, Comité régional Ile-de-France : 44 rue Louis-Lumière,
75020 Paris, tél. : 01 40 31 45 07, site : www.handisport-iledefrance.org
– Fédération sportive des sourds de France : 84 rue de Turenne, 75003 Paris,
tél. : 01 42 72 30 75.
– Fédération française du sport adapté : 9 rue Jean-Daudin, 75015 Paris,
tél. : 01 42 73 90 00, site : www.ffsa.asso.fr

Le tourisme
L ’Ile-de-France est la première destination touristique du pays et le
tourisme représente 10 % du produit intérieur brut (PIB) régional.
Les réseaux de l’économie sociale et solidaire sont présents sur ce sec-
teur, avec une offre touristique large et originale : auberges de jeunesse,
fermes bio, campings adaptés aux personnes handicapées…

Visiter l’Ile-de-France autrement

En ville
L’Ile-de-France possède 16 des 25 sites culturels les plus fréquentés en France,
dont 15 à Paris. Tour Eiffel, Notre-Dame, musée du Louvre… Vous voulez voir
autre chose ? Des associations d’habitants vous proposent de découvrir leur
ville, leur quartier, leurs bonnes adresses autrement, à pied, à vélo, en roller.
U Contacts :
– Ça se visite : pour découvrir à pied Belleville, Ménilmontant, le canal Saint-Martin, etc.
1 rue Robert-Houdin, 75011 Paris, tél. : 01 48 06 27 41, site : www.ca-se-visite.fr, courriel :
info@ca-se-visite.fr
– Paris rando vélo : pour des balades à vélo le vendredi soir. Site : www.parisrandovelo.com,
courriel : contact@parisrandovelo.com
– Paris Go : pour des visites de Paris en groupe et à pied, chaleureuses et conviviales.
Tél. : 01 53 30 74 40, site : www.parisgo.fr, courriel : contact@parisgo.fr
– Rando Paris : visites de Paris à pied organisées par le comité départemental de la Fédération
française de randonnée. 35 rue Piat, 75020 Paris, tél. : 01 46 36 95 70, site : www.rando-
paris.org, courriel : randopaname@wanadoo.fr
– Parisien d’un jour, parisien toujours : propose la découverte d’un quartier, d’une
bonne adresse avec des bénévoles… 37 rue Robert-et-Sonia-Delaunay, 75011 Paris,
tél. : 06 80 53 91 69, site : www.parisgreeter.org
– Escapade nature : pour des balades originales à vélo, à Paris et en Ile-de-France.
Site : http://escapadenature.free.fr, courriel : balade@escapade-nature.org
– La Fédération régionale des randonnées pédestres regroupe 320 associations
franciliennes et huit délégations départementales qui proposent de nombreuses
randonnées pour découvrir la région. 67 rue Vergniaud, Boîte n° 2, Hall I, 75013 Paris, tél. :
01 48 01 81 51, site : http://ffrandonnee-idf.fr (vous y retrouverez les coordonnées des
délégations départementales), courriel : contact@ffrandonnee-idf.fr

A la campagne
Séjourner à la campagne avec le souci de réduire son impact sur l’envi-

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 55


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

ronnement est l’objectif du touriste vert. Il existe plusieurs labels cor-


respondant à des réseaux. Le label Bienvenue à la ferme, développé par
les chambres d’agriculture, est affiché par cinq exploitations de Seine-et-
Marne, proposant des formules qui vont de la gastronomie à l’hébergement,
en passant par les activités de loisirs. Le label Accueil paysan est celui
d’une fédération qui regroupe 700 adhérents en France, mais aucun ne se
trouve en Ile-de-France. Tout en continuant leur activité agricole, souvent
bio, ils accueillent toute l’année des touristes en gîte, en camping ou pour
partager un repas.
Le parc naturel régional du Vexin compte six gîtes Panda, des lieux d’ac-
cueil membres du réseau Gîtes de France labellisés par le Fonds mondial
pour la nature (WWF) pour leur souci de faire connaître leur environne-
ment naturel aux visiteurs. Par ailleurs, deux hôtels (Le Méridien à Paris
et le Radisson à Boulogne-Billancourt) et trois campings (deux en Seine-
et-Marne et un dans l’Essonne), possèdent le label Clef verte, qui garantit
une gestion plus économe des ressources naturelles.
Enfin, le label Pavillon bleu a été attribué à une base de loisirs à Souppes-
sur-Loing (77) en 2007 ; il distingue des communes et des ports de plaisance
menant une politique en faveur de l’environnement.
U La liste complète des adresses est disponible sur les sites des différents réseaux :
– Accueil paysan : www.accueil-paysan.com, rubrique « Trouver un lieu d’accueil ».
– Bienvenue à la ferme : www.bienvenue-a-la-ferme.com, rubrique « Découvrir nos sites
relais régionaux ».
– Clef verte : www.laclefverte.org, rubrique « Touristes ».
– Gîtes Panda : www.wwf.fr, rubrique « Séjours gîtes Panda ».

Visiter le monde autrement


Depuis une dizaine d’années, des associations développent une autre forme
de tourisme : le tourisme solidaire ou équitable. Il s’agit de voyages en petits
groupes dans des pays du Sud, essentiellement en Afrique, selon trois grands
principes : l’offre touristique est conçue avec les populations locales, l’argent
reste au maximum dans le pays d’accueil, et une partie des bénéfices réalisés
par l’association est reversée aux villages pour financer des projets de dévelop-
pement de type puits, dispensaires, etc.
Ce tourisme est encore embryonnaire : 6 000 Français sont partis dans
ce cadre en 2007. Il existe plusieurs associations spécialisées dans le tou-
risme solidaire en Ile-de-France, dont les principales sont regroupées au
sein de l’Association pour le tourisme équitable et solidaire (Ates), créée
notamment à l’initiative de l’Union nationale des associations de tourisme
et de plein air (Unat). L’Ates compte vingt associations de voyages, dont
quatre sont situées en Ile-de-France. Vous trouverez la liste complète de
ces associations et de nombreuses informations sur le site de l’Ates : www.
tourismesolidaire.org
U Contacts :
– Taddart : 79 rue Rébeval, 75019 Paris, tél. : 01 42 02 79 85, site : www.taddart.com

56 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
– Association Djibouti espace nomade : 25 av. du Château, 94300 Vincennes,
tél. : 01 48 51 71 56, courriel : aden@club-internet.fr
– Ecotours : 33 rue Etienne-Chevalier, 95100 Argenteuil, tél. : 01 39 61 23 00, site : www.
ecotours.fr, courriel : contact@ecotours.fr
– Voyages développement solidarité : 106 rue du Bac, 75007 Paris, tél. : 01 45 49 74 47,
site : www.vds.asso.fr, courriel : vdsvoyage@yahoo.fr
– Voir aussi les propositions de vacances solidaires sur le site www.echoway.org, ainsi que
sur www.actualitesolidarite.com, rubrique « Pensez aux achats solidaires ».

Le tourisme à vocation sociale


Le tourisme social
Né avec les congés payés en 1936, le tourisme social a pour but de démo-
cratiser l’accès aux vacances. Des associations se sont alors constituées
pour monter des centres de vacances ou des maisons familiales, souvent en
partenariat avec les collectivités locales. Ces acteurs associatifs sont notam-
ment regroupés en France au sein de l’Union nationale des associations de
tourisme et de plein air (Unat), et au niveau international dans le cadre du
Bureau international du tourisme social. Soumis à une forte concurrence
des opérateurs à but lucratif, les réseaux du tourisme social tentent de
conserver leur spécificité : ainsi, les prix pratiqués varient en fonction du
revenu pour permettre à chacun de partir en vacances et assurer des formes
de mixité sociale.
L’Ile-de-France compte 36 équipements de tourisme social et familial et

ZOOM Treize voyages


Treize voyages est une association de tou- même si le cœur de métier de l’association
risme spécialisée dans les séjours pour per- est le handicap psychique et mental.
sonnes handicapées psychiques et mentales. Treize voyages est une entreprise d’insertion :
Que la demande vienne d’un particulier, elle forme huit salariés en équivalent temps
d’un hôpital ou d’un foyer d’hébergement plein victimes d’exclusion sociale et profes-
spécialisé, Treize voyages conçoit et réa- sionnelle. « L’activité commerciale participe
lise des vacances adaptées aux handicaps et à la reconstruction de la personne, ce qui
aux moyens de ses clients. Cette association est indispensable pour une réinsertion socio-
sélectionne des prestataires chez qui ses professionnelle réussie », analyse Eve Tiszai.
clients peuvent se rendre seuls ou avec leurs En 2007, 1 000 personnes ont bénéficié des
propres accompagnateurs. Les prestataires services de l’association.
ne sont pas spécialisés dans l’accueil de per- Une boutique a été ouverte à Paris en 2005 :
sonnes handicapées : « Nous ne voulons pas « Nous voulions que les personnes handica-
envoyer nos clients dans des ghettos pour pées aient elles aussi leur agence pour intégrer
personnes handicapées, mais leur offrir une le handicap dans la vie de la cité », explique
ouverture et favoriser leur intégration par le Eve Tiszai. Pour un voyage accompagné d’une
tourisme », explique Eve Tiszai, directrice de semaine en groupe, il faut compter autour de
l’association. Treize voyages propose éga- 700 euros. L. V.
lement des séjours d’un week-end à deux
semaines avec un accompagnateur profes- Contact : Treize voyages (siège) : tél. :
sionnel issu du secteur médicosocial. Les 01 46 86 44 45, site : http://treizevoyages.org ;
personnes souffrant d’un handicap physique boutique : 180 rue du Faubourg Saint-Antoine,
peuvent aussi s’adresser à Treize voyages, 75012 Paris, tél. : 01 44 64 02 65.

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 57


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

59 associations membres de l’Unat qui proposent des centres d’accueil


pour les jeunes, des excursions et des visites de la capitale et de la région,
des centres de vacances pour enfants et adolescents en France et à l’étran-
ger, des villages de vacances pour les familles, des voyages et des séjours
pour les personnes handicapées. La liste de ces associations est disponible
sur le site Internet de l’Unat d’Ile-de-France.
Si le tourisme social ne dispose pas de label officiel, il s’est doté d’agré-
ments, comme le classement « Loisirs de France » pour les villages de
vacances. Il est donc souhaitable de passer par des associations membres
de réseaux comme l’Unat. Les opérateurs les plus connus sont Relaisoleil,
ValVVF, Renouveau vacances, VTF, Vacanciel, LVT, l’UCPA ou encore la
Fédération unie des auberges de jeunesse.
U Contact : Unat Ile-de-France, 8 rue César-Franck, 75015 Paris, tél. : 01 42 73 38 14,
site : www.unat-idf.asso.fr, courriel : idf@unat.asso.fr

Le tourisme pour personnes handicapées


180 000 personnes sont concernées par une situation de handicap en Ile-
de-France. 16 associations de tourisme s’adressant aux personnes dans une
telle situation sont membres de l’Unat Ile-de-France. Vous en trouverez la
liste sur son site, rubrique « Les associations de l’Unat Ile-de-France », puis
« Les associations par secteurs d’activités ». Le label Tourisme et handicaps,
décerné par l’association du même nom, garantit pour les touristes un
accueil adapté à leur handicap, qu’il soit moteur, mental, auditif ou visuel.
Fin 2007, 191 sites de la région étaient labellisés. Leur liste est disponible
sur le site du comité régional du tourisme Ile-de-France, rubrique « Infor-
mations personnes handicapées ».
L’association Mobile en ville a quant à elle pour vocation de rendre la ville
accessible aux personnes à mobilité réduite, et à tous ceux qui se déplacent en
rollers, en patinette… Elle a cartographié les rues de Paris et d’autres munici-
palités de la région avec un code couleurs qui donne leur niveau d’accessibilité.
L’association propose aussi des balades dont le parcours est pensé pour les
personnes à mobilité réduite.
Membre de l’Unat, l’association Art, culture, tourisme internationaux des
sourds (Actis) veut, de son côté, rendre accessible le domaine de la culture
aux personnes malentendantes. L’art et le tourisme sont ses deux domaines
d’activité : elle permet à des artistes sourds d’exposer leurs œuvres et organise
des voyages adaptés aux personnes sourdes et malentendantes. Elle propose
également une large gamme de formations, d’aides et d’informations.
Enfin, l’Union française des centres de vacances et de loisirs (UFCV) propose
des séjours de vacances pour les 4-17 ans, y compris pour ceux souffrant de
handicaps.
U Contacts :
– Unat Ile-de-France : 8 rue César-Franck, 75015 Paris, tél. : 01 42 73 38 14, site : www.
unat-idf.asso.fr, courriel : idf@unat.asso.fr
– Tourisme et handicaps : 43 rue Marx-Dormoy, 75018 Paris, tél. : 01 44 11 10 41,
site : www.tourisme-handicaps.org, courriel : tourisme.handicaps@club-internet.fr Voir, sur

58 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
le site, la rubrique « Référencement des sites labellisés ».
– Comité régional du tourisme Ile-de-France : 11 rue du Faubourg Poissonnière,
75009 Paris, tél. : 01 73 00 77 00, site : www.pidf.com
– Actis : 77 rue Dunois, 75013 Paris, tél. : 01 45 86 31 75, site : www.actis-paris.fr, courriel :
actis-voyages@wanadoo.fr
– Mobile en ville : 1 rue de l’Internationale, BP 59, 91002 Evry Cedex, tél. : 06 82 91 72 16,
site : www.mobile-en-ville.asso.fr, courriel : mev@mobile-en-ville.asso.fr
– UFCV Ile-de-France : 10 quai de la Charente, 75019 Paris, tél. : 01 44 72 14 14,
site national : www.ufcv.fr, rubrique « Ma région ».

Les vacances pour tous


Chaque année, un Français sur trois ne part pas en vacances : certaines asso-
ciations proposent des vacances pour les personnes qui n’ont financièrement
pas les moyens de partir.
Pour le Secours populaire français, l’accès aux vacances, à la culture, aux
sports et aux loisirs est un besoin essentiel qui permet aux personnes et
aux familles défavorisées de sortir de l’exclusion. A travers de nombreuses
actions et propositions, il élargit l’accès aux vacances : accueil dans des
familles, des centres aérés ou de vacances, propositions de bourses et de
partenariats… Enfants, adultes, personnes âgées et handicapées, tout le
monde peut en bénéficier. Chaque année après le 15 août, la Journée des
oubliés des vacances permet d’offrir une journée de vacances aux enfants
qui ne sont pas partis pendant l’été. En 2006, près de 330 000 enfants en
ont bénéficié grâce aux dons et aux bénévoles, dont 3 000 petits Franci-
liens. Le Secours populaire a une fédération dans chaque département
d’Ile-de-France, vous trouverez leur liste sur son site, rubrique « Où nous
trouver ? ».
U Contacts :
– Secours populaire français : 9-11 rue Froissart, 75140 Paris Cedex 03,
tél. : 01 44 78 21 00, site : www.secourspopulaire.fr, courriel : info@secourspopulaire.fr
Autres associations qui proposent des vacances :
– Secours catholique : 106 rue du Bac, 75007 Paris, tél. : 01 45 49 73 00, site : www.
secours-catholique.asso.fr, courriel : info@secours-catholique.org Pour trouver votre
délégation départementale, voir sur le site, rubrique « Nous contacter ».
– Vacances ouvertes : 1 rue de Metz, 75010 Paris, tél. : 01 56 03 92 92, site : www.
vacances-ouvertes.asso.fr, courriel : bienvenue@vacances-ouvertes.asso.fr
– ATD Quart Monde : 33 rue Bergère, 75009 Paris, tél. : 01 42 46 81 95, site : www.atd-
quartmonde.asso.fr
– Vacances et familles : 7 place Franz-Liszt, 75010 Paris, tél. : 01 42 85 39 52, site : www.
vacancesetfamilles.asso.fr, courriel : fede@vacancesetfamilles.asso.fr

Assurer les personnes


et les biens

L es plus anciennes mutuelles d’assurances se sont constituées dans


les années 30 à l’initiative de groupes socioprofessionnels, tels que

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 59


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

les instituteurs dans le cas de la Maif, qui souhaitaient garantir collec-


tivement leurs risques individuels et répondre à de nouveaux besoins,
comme l’assurance de leur véhicule.

– La Macif : avec plus de 4,7 millions de sociétaires (clients),


8 000 salariés et 4,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2007,
la Macif est un poids lourd dans le monde de l’assurance. Créée en
1960 par un groupe de commerçants et de dirigeants de petites et
moyennes entreprises, rejoints ensuite par les syndicats de salariés et
par des représentants des coopératives, des mutuelles de santé et des
associations, la Macif est aujourd’hui le premier assureur automobile
français. Au-delà de l’assurance des biens, elle a développé des produits
d’assurance-vie, via sa filiale Mutavie, et de santé et de prévoyance
(Macif Mutualité), ainsi que des offres de gestion de l’épargne (Macif
Gestion) et de crédit aux particuliers, pour acquérir une automobile
ou financer des travaux à son domicile, par exemple. Elle est également
fortement impliquée dans la gestion de l’épargne salariale des comités
d’entreprise, à qui elle propose des fonds éthiques. A noter : elle a
développé un site Internet en langue des signes pour les personnes
malentendantes, www.macifsourds.com
La Macif est organisée en onze régions autonomes : Paris, les Yvelines,
les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne sont
regroupés dans la région Macif Ile-de-France, l’Essonne et la Seine-
et-Marne dans la région Macif Gâtinais-Champagne, et le Val-d’Oise
dans la région Macif Val de Seine-Picardie. La liste des 95 agences
d’Ile-de-France est accessible via le site www.macif.fr (rubrique « Votre
région »).
U Contacts :
– Macif Ile-de-France : tél. : 01 55 56 57 58.
– Macif Gâtinais-Champagne : tél. : 0820 800 600.
– Macif Val de Seine-Picardie : tél. : 0820 060 061.

– La Maif : au début des années 30, une poignée d’instituteurs de Niort qui
accèdent à l’automobile jugent exorbitants les tarifs pratiqués par les assureurs.
Ils lancent un appel à leurs collègues et, trois ans plus tard, en 1934, créent
la Maaif, qui devient Maif en 1969. L’histoire de cette mutuelle reflète la
capacité des membres d’un groupe social à s’organiser pour produire le service
dont ils ont besoin, en l’occurrence l’assurance des risques liés à l’automobile.
Aujourd’hui, la Maif est ouverte à tout le monde. Elle compte environ 2,6 mil-
lions de sociétaires, dont près de 700 000 non liés à l’Education nationale via
sa filiale Filia Maif. Elle a diversifié ses produits et propose de l’assurance-vie,
de l’assurance-décès, des crédits pour acquérir une automobile… Originalité
pour le client, des entretiens individuels sont menés avec les nouveaux adhé-
rents qui le désirent afin de souligner les valeurs de solidarité et de respect de
la personne. Malgré sa taille, la Maif a conservé un fonctionnement mutualiste

60 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
démocratique, dans lequel 750 sociétaires élus par tous les sociétaires parti-
cipent à l’assemblée générale et se prononcent sur la politique menée par le
conseil d’administration.
U Contacts : les adresses des délégations départementales sont accessibles depuis le site de
la Maif, www.maif.fr, rubrique « Contactez-nous ».

– La Matmut : avec près de 2,7 millions de sociétaires en France et


4 500 salariés, la Mutuelle des travailleurs mutualistes, plus connue sous le
nom de Matmut, est la troisième grande mutuelle d’assurances. Créée en
1961 à Rouen par des responsables mutualistes engagés dans le domaine de
la santé, elle assure les biens (automobiles, habitations…) et les personnes
(responsabilité civile…), propose des produits d’épargne et des produits de
type prévoyance, assurance dépendance, etc. en partenariat avec la Mutualité
française (voir page 31). La Matmut compte 110 bureaux en Ile-de-France,
dont la liste est disponible sur www.matmut.fr

Gérer son argent

L es banques coopératives gèrent 40 % de l’argent placé par les Français.


Leur capital est détenu par les sociétaires, c’est-à-dire leurs clients. En
ce qui concerne les services classiques, leurs prestations sont similaires à
celles des autres banques. Dans la gestion des fonds et les règles d’attribu-
tion des prêts, il y a peu de différences car elles sont soumises aux mêmes
règles. De plus, les clients des banques coopératives attendent d’elles les
mêmes prestations que celles des autres banques. Pour autant, ces banques

Le microcrédit social

Jusqu’à récemment, le microcrédit était réservé durée maximale de 36 mois et d’un montant
au financement de projets professionnels, et variant de 300 euros à 3 000 euros. Ils béné-
notamment à la création de très petites entre- ficient d’une garantie publique à 50 % assurée
prises. Depuis 2005, le microcrédit social per- par le Fonds de cohésion sociale.
met à des personnes exclues de l’accès au crédit Si le microcrédit social peut rendre service à
bancaire d’emprunter pour acquérir un appareil court terme, il ne peut être une solution suf-
électroménager, acheter un véhicule afin de fisante pour les 5 millions de personnes qui
se rendre sur son lieu de travail, suivre une souffrent de l’exclusion bancaire. Cette exclu-
formation, etc. sion doit être limitée par la reconnaissance
Une personne qui souhaite avoir accès à un effective d’un droit à ouvrir un compte, comme
microcrédit social doit impérativement s’adres- le demandent notamment les organisations
ser à une association qui va l’aider à monter un de consommateurs et les ONG qui suivent ces
dossier et veillera à prévenir les situations de personnes au quotidien.
surendettement. Les prêts sont ensuite attri-
bués par les banques partenaires du Fonds de Pour tout savoir sur le Fonds de cohésion sociale et
cohésion sociale, fonds d’Etat géré par la Caisse connaître les réseaux d’accompagnement : numéro
des dépôts et consignations. Ils sont d’une national d’information : 02 38 79 97 37.

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 61


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

ont des spécificités. Le Crédit coopératif, le Crédit mutuel et la Caisse


d’épargne sont sans doute les banques les plus engagées dans le soutien à
l’économie sociale et solidaire. Le Crédit coopératif et la société financière
qui lui est adossée, la NEF, sont les banques pionnières dans le champ des
placements éthiques et des finances solidaires. Au final, même si leurs
choix de gestion échappent de moins en moins aux marchés financiers, les
banques coopératives restent ancrées dans leur territoire de par leur organi-
sation en caisses locales ou régionales. Si vous devenez client d’une banque
coopérative, vous serez sociétaire de la caisse de votre territoire.

Les grandes banques coopératives


– Les Banques populaires : créées en 1878, elles ont adopté le statut
coopératif en 1917. Elles comptent 7 millions de clients en France et restent
encore aujourd’hui le premier réseau de soutien à la création de petites
entreprises et d’entreprises artisanales. 20 Banques populaires régionales ou
interrégionales sont réunies au sein de la Fédération nationale des Banques
populaires. En Ile-de-France, deux Banques populaires régionales se partagent
le territoire.
U Contacts :
– Banque populaire Rives de Paris : 76-78 av. de France, 75204 Paris Cedex 13, tél. :
0826 828 828, site : www.rivesparis.banquepopulaire.fr Liste des agences disponible sur
le site.
– Banque populaire Bred, Bred direct courrier, 94018 Créteil Cedex, tél. : 0892 892 211,
site : www.bred.fr Liste des agences disponible sur le site.

– La Caisse d’épargne : créées en 1818, les caisses locales d’épargne ont


été organisées sous forme coopérative depuis la réforme de 1999. Aujourd’hui,
les 440 sociétés locales d’épargne possèdent 28 Caisses d’épargne de niveau
régional ou infrarégional, qui détiennent elles-mêmes la Caisse nationale de
Caisses d’épargne (CNCE).
En Ile-de-France, le réseau compte 3,7 millions de clients pour un total de
26 millions en France. Le groupe figure parmi les trois premiers acteurs sur
plusieurs marchés, dont celui de l’épargne, du crédit aux particuliers et de
l’immobilier. Les Caisses d’épargne ont opéré en 2006 un rapprochement
avec les Banques populaires pour créer Natixis, banque de financement et
d’investissement cotée en Bourse.
U Contacts :
– Caisse d’épargne Ile-de-France : 19 rue du Louvre, CS 60012, 75036 Paris Cedex 01,
tél. : 01 40 41 30 31.
– Site national : www.caisse-epargne.fr (toutes les agences à la rubrique « Agences »).

– Le Crédit agricole : la première caisse locale du Crédit agricole a vu le jour


en 1885. Sa spécificité était de faire une avance sur récoltes aux agriculteurs
pour leur permettre d’investir. En 1920, les caisses locales se sont réunies sous
la Caisse nationale du Crédit agricole. On en compte aujourd’hui plus de 2 573

62 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
qui détiennent l’essentiel du capital de 39 caisses régionales. Ces dernières sont
des banques coopératives. L’unité du groupe est garantie par Crédit agricole
SA, coté en Bourse depuis 2001. Le Crédit agricole est aujourd’hui le premier
groupe bancaire français et l’un des premiers en Europe.
Le Crédit agricole Ile-de-France couvre, avec 42 caisses locales pour
plus de 1,5 million de clients, tous les départements de la région à
l’exception de la Seine-et-Marne, qui dépend de l’agence régionale Crédit
agricole Brie-Picardie.
U Contacts :
– Crédit agricole Ile-de-France : 26 quai de la Rapée, 75012 Paris, tél. : 01 44 73 22 22,
site : www.paris-enligne.credit-agricole.fr
– Crédit agricole Brie-Picardie : 500 rue Saint-Fuscien, 80095 Amiens Cedex 3,
tél. : 03 22 53 33 33, site : www.briepicardie-enligne.credit-agricole.fr

– Le Crédit coopératif est l’héritier d’une banque que des coopérateurs


ont créée à Paris au XIXe siècle pour leurs propres entreprises. Banque coopé-
rative aujourd’hui membre du groupe Banque populaire, le Crédit coopératif
compte 279 000 clients, dont des entreprises de l’économie sociale (asso-
ciations, entreprises d’insertion et coopératives) de tous les secteurs, ainsi
que les particuliers qui en sont proches. C’est un pionnier des placements
éthiques et solidaires (voir pages 64 et 65). Il dispose de 15 agences en Ile-
de-France, réparties sur les 8 départements de la région.
U Contact : www.credit-cooperatif.coop (toutes les agences à la rubrique « Nos
agences »).
– Le Crédit mutuel est le fruit d’une histoire qui a débuté en Allema-
gne, au XIXe siècle, avec le mouvement de Friedrich Wilhelm Raiffeisen
qui voulait sortir la paysannerie des pratiques usuraires de l’époque.
Aujourd’hui, le Crédit mutuel est organisé en 1 940 caisses locales, fédé-
rées dans 18 groupes régionaux, eux-mêmes réunis au sein d’une Caisse
centrale du Crédit mutuel. Les caisses locales sont des coopératives qui
rassemblent les clients sociétaires de la banque. Le Crédit mutuel compte
aujourd’hui près de 14,5 millions de clients, après le rachat du CIC en
1998. Il est la deuxième banque de détail en France. Le Crédit mutuel
Ile-de-France fait partie du Groupe Crédit mutuel Centre Est Europe, qui
compte 3 300 caisses et agences, pour 7,7 millions de clients.
U Contacts :
– Crédit mutuel Ile-de-France : 1 rue de la Tour-des-Dames, 75009 Paris, tél. :
01 55 31 70 70, toutes les agences sur : www.creditmutuel.fr/cmidf/fr/
– Site national : www.creditmutuel.com, toutes les agences à la rubrique « Nos
implantations ».

L’épargne solidaire et les placements éthiques


Depuis le début des années 80, des pratiques qui permettent de donner
du sens à son épargne se sont développées. Il s’agit des finances solidaires

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 63


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

et des placements éthiques, qui, contrairement à ce que l’on pourrait


penser, ne sont pas réservés aux gros épargnants. Afin de sensibiliser le
grand public à ces pratiques, la troisième Semaine de l’épargne solidaire
en Ile-de-France se déroulera du 18 au 25 octobre 2008. Organisée par
l’association Finansol en partenariat avec le conseil régional, elle a été
l’occasion de débats, de visites d’entreprises et d’une campagne de com-
munication à destination du grand public.
U Plus de détails sur : www.finansol.org/EspaceEvenements/DetailIDF.asp

L’épargne solidaire
Les produits financiers solidaires se distinguent des produits bancaires
classiques par la destination finale de l’argent placé : l’épargne sert à sou-
tenir des projets d’entreprises à forte plus-value sociale ou environnemen-
tale, comme dans l’insertion des personnes en difficulté ou le commerce
équitable. Par exemple, si vous souhaitez permettre aux plus démunis de
créer leur entreprise grâce à votre épargne, vous pouvez soutenir finan-
cièrement l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie, voir
page 111) en ouvrant notamment un livret bancaire Cod’Adie, géré par le
Crédit coopératif. Avec ce livret, vous choisissez le pourcentage du don,
de 50 % à 100 % de vos intérêts annuels.
Il existe deux grands types de produits financiers solidaires : les produits de
partage, où l’épargnant donne au moins 25 % des intérêts perçus, et les pro-
duits d’investissements solidaires, où une partie du capital de l’épargnant
est mise à disposition de réseaux qui aident les entreprises solidaires. Fin
2006, plus de 270 000 personnes ont choisi d’épargner de façon solidaire
en France, pour 1,27 milliard d’euros au total.

– Comment reconnaître un produit financier solidaire ? Le label


Finansol est attribué aux produits qui consacrent soit entre 5 % et 10 % de
l’épargne collectée à des activités solidaires, soit au moins 25 % des revenus
de cette épargne. Il faut par ailleurs que les souscripteurs soient clairement
informés de l’utilisation des fonds. 59 produits bancaires disposent de ce
label créé en 1997.

– Où trouver des produits financiers solidaires ? Le montant total


collecté représentait plus de 1 milliard d’euros fin 2006. Les épargnants
souscrivent ces produits financiers directement auprès de leur banque ou
d’organismes spécialisés. Les salariés peuvent également passer par les fonds
d’épargne salariale solidaires, gérés au niveau de leur entreprise. Il existe quatre
fonds d’épargne salariale solidaires labellisés Finansol, dont deux proposés
respectivement par Macif gestion et par le Crédit agricole.
U Pour en savoir plus :

– www.finansol.org : la liste des produits financiers solidaires est disponible à la rubrique


« Devenez épargnant solidaire ».
– Habitat et Humanisme : site : www.habitat-humanisme.org, rubrique « Epargne
solidaire ».

64 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
Les placements éthiques
Autre dispositif pour donner du sens à son argent : les placements éthiques.
16,6 milliards d’euros ont été placés en 2006 dans des entreprises cotées en
Bourse par des sociétés de gestion qui veulent respecter des principes sociaux
et environnementaux dans leurs choix d’investissements. Ces dernières s’inter-
disent d’acheter des actions d’entreprises de secteurs tels que l’armement et
privilégient les investissements dans celles qui ont les meilleures pratiques
sociales ou environnementales (pas de recours au travail des enfants, réhabili-
tation des sols pollués, etc.). Toutes les banques proposent à leurs clients des
placements de ce type.
U Pour en savoir plus : la liste intégrale des placements éthiques est disponible sur
www.novethic.fr, le site du centre de ressources spécialisé dans l’investissement socialement
responsable.

– Les comptes-chèques solidaires de la NEF. Ceux qui ne possèdent pas


d’épargne peuvent tout de même donner du sens à leur compte courant. Le
fait de souscrire, par exemple, un compte-chèques à la NEF, société coopéra-
tive de finances solidaires indépendante mais techniquement adossée au Crédit
coopératif, permet à cette structure d’augmenter ses prêts, qui ne financent
que des entreprises dans le champ du développement durable. La NEF propose
un plan d’épargne accessible à tous qui permet de soutenir des initiatives de
solidarité internationale. Les souscripteurs peuvent faire don de 25 % à 100 %
de leurs intérêts à trois associations qui interviennent dans les pays du Sud.
U Contact : pour l’épargne et le prêt aux particuliers, s’adresser au siège social de la NEF :

114 bd du 11-Novembre-1918, 69626 Villeurbanne Cedex, tél. : 0811 90 11 90, site : www.
lanef.com, courriel : lanef@lanef.com

– La carte et le livret Agir du Crédit coopératif. Si vous souscrivez une


carte Agir au Crédit coopératif, 3 euros seront versés à une ONG partenaire
que vous aurez choisie. Celle-ci recevra également, à chacun de vos retraits dans
un distributeur, 6 centimes d’euro. Le livret Agir fonctionne quant à lui comme
un livret traditionnel, rémunéré en 2008 à 4,5 %. La moitié des intérêts annuels
sont reversés à une association humanitaire que vous choisissez parmi une liste
de bénéficiaires. Vos dons font l’objet d’une réduction d’impôts qui est égale
actuellement à 60 % de leur montant.
U Contact : sur le site du Crédit coopératif, www.credit-cooperatif.coop, rubrique « Les
produits solidaires du Crédit coopératif ».

– Les Cigales. Il est également possible de devenir directement actionnaire


d’entreprises solidaires sans passer par un produit bancaire en rejoignant
un club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne
solidaire (Cigales). Ces associations rassemblent des particuliers qui mutua-
lisent leur épargne afin d’investir dans des entreprises locales ou de soutenir
financièrement une association. 25 % du montant de cet investissement est
déductible des impôts et, en cas de faillite de l’entreprise, il est possible

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 65


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

de déduire 100 % des pertes de votre revenu imposable. L’Ile-de-France


est le berceau des Cigales. Les treize cigales de la région se sont regroupés
dans l’Association territoriale des Cigales d’Ile-de-France. Le collectif des
Fourmis prêteuses, à Villejuif (94), le Pied à l’étrier, à Paris (75), ou encore
Finances démentes, à Mantes-la-Ville (78), font notamment partie de cette
association territoriale.
U Contact : Association territoriale des Cigales d’Ile-de-France, 61 rue Victor-Hugo,

93500 Pantin, tél. : 01 41 71 00 92, site : www.cigales-idf.asso.fr (liste de toutes les Cigales
de la région disponible sur le site).

Les monnaies alternatives


Les systèmes d’échange locaux (SEL)
Les systèmes d’échange locaux (SEL) sont des associations au sein desquelles
les adhérents échangent des biens et des services, non en euros, mais en une
unité de compte choisie par le groupe et qui ne possède aucune valeur en
dehors du SEL. L’objectif est de permettre l’accès, de façon égalitaire, aux
services échangés et de retisser du lien social. On en compte près de 250 en
France, dont 34 en Ile-de-France, présents dans tous les départements de
la région. Exemple : les adhérents du SEL de Paname (15e arrondissement)
s’échangent des « panames » (unité de compte de l’association) contre des
services. Les adhérents sont tenus au courant des services proposés par les
autres grâce à un bulletin mensuel et au site Internet du SEL.
Les réseaux d’échanges réciproques de savoirs (RERS) sont des associations de
particuliers qui souhaitent apprendre et faire apprendre. Contrairement aux
SEL, ils ne s’organisent pas autour d’une unité de compte, tout rapport d’argent
ou de service étant exclu. Pour en faire partie, il faut avoir une demande et une
offre de savoir. Les échanges se font entre individus ou en groupe, sur la base de
la réciprocité ouverte : l’offre et la demande de savoir peuvent être décalées dans
le temps et se faire avec des personnes différentes. On compte aujourd’hui plus
de 600 réseaux, dont 50 en Ile-de-France. Ainsi, à Fontainebleau (77), le RERS
Trocsavoirs fête sa première année d’existence, avec de nombreux échanges en
cours : flûte, informatique, anglais, réparation de vélos…
U Contacts :
– Pour les SEL : www.selidaire.org, rubrique « Annuaire » ; et le site de la Coordination SEL
d’Ile-de-France : http://intersel.apinc.org
– Pour les RERS : www.mirers.org, rubrique « RERS région Ile-de-France ».

Le sol, nouvelle monnaie solidaire


Bientôt une nouvelle monnaie dans votre portefeuille ? Depuis un an, la région
Ile-de-France expérimente le sol, qui se présente sous la forme d’une carte élec-
tronique semblable aux cartes de fidélité. Imaginée par la Macif, la Maif, le Cré-
dit coopératif, le groupe Chèque déjeuner et soutenue par l’Union européenne
à travers le projet Equal, cette monnaie valorise la consommation responsable
et l’engagement associatif. Faire ses achats dans une boutique de commerce

66 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
équitable, demander les services d’une structure de l’économie sociale et soli-
daire, s’engager comme bénévole ou être membre d’une association peut vous
rapporter des sols. 18 entreprises en Ile-de-France font partie du réseau Sol, et
un marché de Noël « Sol » a été organisé en décembre 2007 par le conseil régio-
nal. L’Ile-de-France est l’une des cinq régions d’expérimentation de ce dispositif,
avec le Nord-Pas-de-Calais, l’Alsace, Rhône-Alpes et la Bretagne.
Les sols se déclinent sous trois formes : le « sol coopération », qui s’acquiert lors
d’achats dans des structures de l’économie sociale et solidaire, il vaut 10 cen-
times d’euro ; le « sol affecté », qui est destiné aux populations bénéficiaires
des aides sociales, il est distribué par les collectivités territoriales ; et le « sol
engagement », qui récompense l’engagement associatif et se situe en dehors
des circuits marchands. Un millier de cartes sont aujourd’hui en circulation
dans les cinq régions.
U Contacts :
– www.sol-reseau.coop : pour trouver les boutiques d’Ile-de-France qui acceptent le sol,
voir la rubrique « Le sol en région Ile-de-France ».
– www.lemarchecitoyen.net : le Marché citoyen, partenaire du sol, recense aussi les
commerçants « solistes ».
– Le collectif Richesse, pour un changement de la représentation de la richesse, donne des
informations sur le sol sur le site www.caracoleando.org
– Coordination régionale Ile-de-France pour le sol : courriel : ile-de-france@sol.
ouvaton.org

Les services à la personne

P etits travaux d’entretien, préparation des repas à domicile, accom-


pagnement pour une visite chez le médecin, ménage, garde
d’enfants à domicile…, les services à la personne sont en plein déve-
loppement. Ils emploient déjà 1,8 million de salariés en France. L’Ile-de-
France concentre 15 % de l’offre nationale, avec plus de 900 structures
disposant d’un agrément simple (ménage, jardinage, bricolage, soutien
scolaire…) et autant disposant de l’agrément qualité (services auprès

Les enseignes nationales membres de l’économie sociale

U Fourmi verte (Familles rurales, MSA, rural [ADMR], AG2R, Crédit mutuel) :
Groupama) : tél. : 0811 88 66 44, site tél. : 0810 20 50 08.
national : www.fourmi-verte.fr U Séréna (Groupe Caisse d’épargne, Maif,

U France domicile (Mutualité française, Macif, Mutuelle générale de l’Education


Union nationale de l’aide, des soins nationale [MGEN]) : cette enseigne dis-
et des services aux domiciles [UNA], pose de quatre numéros dédiés, pour les
Union nationale des centres commu- clients de chacune des quatre structures
naux d’action sociale [Unccas]) : tél. : fondatrices : Macif (tél. : 0820 300 155),
0826 27 15 15, site national : www. Maif (tél. : 0810 699 780), MGEN
francedomicile.fr (tél. : 0820 219 219) ou Groupe Caisse
U Personia (Aide à domicile en milieu d’épargne (tél. : 0825 303 000).

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 67


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

L’Atelier / Séb ! Godefroy ZOOM Trouver des « Services à domicile »

Pas le temps de jardiner, de bricoler aux demandes de ses 400 clients. Après
ni de faire le ménage ? Besoin d’une avoir rencontré l’intervenant pour faire
initiation à l’informatique ou de soutien connaissance, fixer le détail et le volume
scolaire pour vos enfants ? Services à horaire des travaux, le client remplit une
domicile propose une large gamme de fiche qualité à chaque passage pour éva-
services à la personne pour 20 euros de luer le travail fourni et permettre un suivi
l’heure environ, déductibles à 50 % des des prestations. « Notre indice de satis-
impôts et payables en chèque emploi faction pour 2007 s’élève à 18/20, ce qui
service universel. Cette société coo- récompense et valide notre démarche »,
pérative d’intérêt collectif (Scic, voir se félicite Jean-Paul Penel qui, avant de
page 89) couvre le secteur compris monter Services à domicile, était au chô-
entre les vallées de la Seine et de mage et cherchait une bonne idée pour
l’Yerres, dans l’Essonne. rebondir. La continuité du service est
Née en 2004, Services à domicile assurée : si l’intervenant habituel d’un
compte aujourd’hui 40 intervenants client ne peut pas venir, il sera remplacé
qualifiés dans un des services pro- par un autre salarié de la Scic. Malgré
posés, contribuant ainsi à développer une concurrence grandissante, Services
l’emploi local. Elle accorde beaucoup à domicile enregistre une croissance de
d’importance à améliorer les qualifi- plus de 10 % de son chiffre d’affaires
cations de ses salariés via l’accès à la grâce au bouche à oreille, à la publi-
formation continue : « Nous faisons cité locale et à son ancienneté. « Nous
passer le permis de conduire et un CAP sommes sur un secteur porteur, non
hygiène et entretien des locaux à nos délocalisable et appuyé par les pouvoirs
intervenants qui en ont besoin. Nous publics. Nos gages de compétence, de
voulons qu’ils se sentent bien dans leur confiance et de proximité plaisent et
travail et qu’ils apportent satisfaction nous permettent d’avancer », conclut le
aux clients », explique Jean-Paul Penel, directeur de la Scic.
directeur de la Scic. L. V.
Satisfaire est le leitmotiv de Services
à domicile, qui a investi à hauteur de Contact : Scic Val d’Yerres Val de
100 000 euros dans le matériel néces- Seine Services à domicile, 3 résidence
saire (tondeuse, taille-haie, matériel d’en- Le Vieillet, 91480 Quincy-sous-Sénart,
tretien domestique…) pour répondre tél. : 01 69 39 26 53, site : www.vysc.net

68 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
de publics plus vulnérables, enfants de moins de 3 ans, personnes âgées
dépendantes et personnes handicapées).
L’économie sociale et solidaire est le premier réseau en matière de services à
la personne. Plus de 600 structures franciliennes sont des associations, soit un
tiers des prestataires référencés par l’Agence nationale des services à la per-
sonne (ANSP) en 2007 pour la région. Parmi les associations, les associations
intermédiaires (voir page 91) sont des structures d’insertion par l’activité
économique dont le service aux particuliers constitue le cœur de métier,
notamment dans le bricolage, le jardinage, l’entretien des espaces verts, le
ménage et la blanchisserie.
Depuis 2006, des enseignes nationales, composées entre autres d’associations
spécialisées, de mutuelles et de banques coopératives, proposent une presta-
tion complète qui va de la recherche de la personne qui interviendra chez le
particulier à l’envoi des justificatifs permettant à ce dernier de bénéficier des
exonérations fiscales, en passant par le paiement du salaire, etc.
Les prix varient d’une enseigne à l’autre et, bien sûr, d’une prestation à l’autre.
A titre d’exemple, pour l’enseigne Fourmi verte, il faut compter entre 4 euros
pour la livraison d’un repas et 30 euros de l’heure pour une assistance infor-
matique après réduction d’impôts (prix à titre indicatif, devis gratuit après
paiement de l’abonnement annuel de 10 euros).
En Ile-de-France, Domiance est la première Scop (voir page 85) spécialisée
dans les services à la personne. Elle a ouvert ses portes en juillet 2007 dans
le 13e arrondissement de Paris et propose trois types de services : maison
(ménage, jardinage…), enfance (gardes, soutien scolaire…) et informatique
(assistance, dépannage…).
U Pour en savoir plus :

– Agence nationale des services à la personne (ANSP) : 3 square Desaix, 75015 Paris,
tél. : 01 44 49 84 60, site : www.servicesalapersonne.gouv.fr L’ANSP a par ailleurs lancé en
mars 2007 le « 32 11 », numéro de renseignement sur les services à la personne (0,12 euro
la minute).
– La charte des entreprises de l’économie sociale et solidaire de services à la personne
est consultable sur le site du Ceges, www.ceges.org, rubrique « Ceges », puis « Documents »,

Le chèque emploi service universel (Cesu)

Le chèque emploi service univer- dans ce cas de Cesu préfinancés, dont


sel (Cesu) est disponible depuis le Chèque domicile, filiale de la coopé-
1er janvier 2006 pour payer l’ensemble rative Chèque déjeuner, est un des six
des services à la personne, à domicile émetteurs.
comme à l’extérieur (crèches ou gar- Le Cesu permet de payer directement l’as-
deries d’entreprise…). Il remplace les sociation qui va mettre à disposition une
anciens chèques emploi service (CES) personne pour intervenir à domicile. Il est
et titres emploi service (TES). Les Cesu assorti d’aides fiscales, puisqu’il permet
sont disponibles dans la quasi-totalité de continuer à bénéficier d’une réduction
des réseaux bancaires ou directement d’impôts de 50 % des sommes engagées.
auprès des entreprises si, via leur comité
d’entreprise par exemple, ces dernières Pour en savoir plus : www.services
y contribuent financièrement. On parle alapersonne.gouv.fr

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 69


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

puis « Charte de l’économie sociale ».


– Domiance : tél. : 01 40 87 87 61, site : www.domiance.fr

Les services aux enfants


Les crèches parentales ou collectives
Vous cherchez une structure souple pour la garde de vos enfants ? Les crè-
ches parentales sont faites pour vous : ces associations accueillent entre 15
et 20 enfants de moins de 4 ans dans un lieu animé par leurs parents et des
éducateurs diplômés. Au nombre de 180 en Ile-de-France, elles sont créées et
gérées bénévolement par les parents, en collaboration avec des professionnels
de la petite enfance, garants de la qualité de l’accueil. Adaptables et souples
dans leurs horaires et leurs tarifs, fixés par l’association de parents, les crèches
parentales sont rassemblées au sein de l’Association des crèches parentales
d’Ile-de-France. A titre d’exemple, la crèche Flocon papillon, située à Arpajon
(91), a été créée en 1990. Elle accueille de 7 h 30 à 19 h 00 11 enfants, dont
les parents sont tenus d’assurer 3 heures de permanence dans la semaine. Six
professionnels y assurent les activités de jeux et d’éveil.
Les crèches collectives associatives ne sont quant à elles pas gérées par les
parents, mais par une puéricultrice diplômée. Elles accueillent de façon régu-
lière les enfants âgés de moins de 3 ans.
U Contact : Association des crèches parentales d’Ile-de-France (Acepprif), 120 rue des
Grands-Champs, 75020 Paris, tél. : 01 40 09 50 55, site : www.acepprif.org, courriel :
acepprif@wanadoo.fr Pour trouver la liste des crèches parentales et des crèches collectives
associatives proches de chez vous, voir sur le site, rubrique « Mode de garde associatif »,
puis « Recherche d’un mode de garde ».

Les cours particuliers


Aider les enfants en difficulté à faire leurs devoirs est un service assuré
traditionnellement dans un esprit d’éducation populaire par des associa-
tions de quartier autonomes ou rattachées à une maison des jeunes et de la
culture (MJC), à la Ligue de l’enseignement ou encore aux Pupilles de l’en-
seignement public (voir, respectivement, pages 49 et 52). Ces prestations sont
bénévoles et gratuites (ou quasi) pour les bénéficiaires et s’adressent, de fait, à
des élèves en difficulté d’adaptation dans le système scolaire.
En complément de ce travail associatif, le groupe Chèque déjeuner, la Macif,
la Mutualité française et la Matmut ont créé en 2003 Domicours, entreprise
spécialisée dans le soutien scolaire à domicile. Contrairement à ses concurrents
privés, Domicours salarie les professeurs et l’utilisateur n’est pas l’employeur
de l’enseignant, ce qui simplifie la gestion pour le client.
U Contact : Domicours délégation Ile-de-France, 1 allée des Pierres-Mayettes, Parc des

Barbaniers, 92230 Gennevilliers, tél. : 0811 915 915, site national : www.domicours.fr

Les services aux personnes âgées


16 % des Franciliens ont au moins 60 ans. Si l’Ile-de-France est la région la
plus jeune de France, ce chiffre est en constante progression en raison de l’al-

70 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
longement de l’espérance de vie. L’arrivée à un grand âge de générations plus
nombreuses se traduit également par l’augmentation du nombre de personnes
âgées dépendantes. Selon une publication de l’Observatoire régional de la
santé réalisée en 2003, la population des plus de 60 ans devrait augmenter de
60 % d’ici à 2030 en Ile-de-France, pour atteindre 2,8 millions de personnes.
Le nombre de personnes âgées dépendantes s’élèvera alors à entre 133 000 et
169 000 personnes, contre 118 000 en 2000.
Pour répondre à ces nouveaux besoins et couvrir le risque de dépendance,
l’économie sociale et solidaire gère des établissements d’accueil des personnes
âgées et des structures d’aide à domicile, qui permettent aux personnes dépen-
dantes de rester chez elles.
Par ailleurs, pour assurer le lien social auprès des personnes âgées, le béné-
volat demeure indispensable. Il permet de signaler les personnes isolées ou
dépendantes, notamment en milieu rural. Des bénévoles sont aussi requis
pour alimenter les réseaux d’écoute téléphonique de SOS amitié ou d’Allô
maltraitance des personnes âgées (Alma).
U Contacts :
– Alma : antenne de Paris, BP 40340, 75723 Paris Cedex 15, tél. : 01 42 50 11 25,
courriel : almaparis@wanadoo.fr ; numéro national : 0892 68 01 18, site national :
www.alma-france.org

– SOS amitié (siège) : 11 rue des Immeubles-Industriels, 75011 Paris, tél. : 01 40 09 15 22,
site : www.sos-amitie.com
Il existe cinq postes d’écoute dans la région :
Paris Boulogne, BP 100, 92105 Boulogne-Billancourt Cedex, tél. : 01 46 21 31 31.
Paris Concorde, tél. : 01 42 96 26 26.
Paris Est, BP 111, 93172 Bagnolet Cedex, tél. : 01 43 60 31 31.
Paris Evry, BP 809, 91001 Evry Cedex, tél. : 01 60 78 16 16.
Paris anglophone, BP 43, 92101 Boulogne Cedex, tél. : 01 46 21 46 46.

– L’Aide à domicile en milieu rural (ADMR), créée en 1945, regroupe


37 associations en Ile-de-France. Ce réseau régional assure des services d’aide
et de maintien à domicile classiques (ménage, courses, transport…). Il compte
également dans la région 10 services de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
pour personnes âgées et handicapées, dont un service de 100 lits à Paris.
D’autre part, si les services aux personnes âgées représentent l’activité prin-
cipale du réseau, l’ADMR s’adresse aussi aux personnes handicapées. Ainsi,
dans le Val-de-Marne, 108 personnes handicapées ont reçu en 2005 de l’aide
à domicile grâce à elle. Les structures de l’ADMR se caractérisent également
par la présence d’un réseau régional de 1 350 salariés et de 200 bénévoles actifs
qui accompagnent les personnes âgées aidées, mais aussi animent et gèrent
chaque association locale.
U Contact : ADMR, site : www.admr.org, pour les adresses des structures membres, voir

rubrique « Où trouver l’ADMR ? ».

– La Mutualité française (voir page 31) possède des maisons de retraite


et propose des services de soins à domicile. Le groupe FMP gère des aides

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 71


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

à domicile auprès des personnes âgées. La liste des établissements (mai-


sons et résidences de retraite, centres de gériatrie, établissements de soins
spécialisés, services de soins infirmiers à domicile et de prévention…) est
disponible sur www.mutualite.com, rubrique « Trouver un service de santé
mutualiste ».

– L’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domi-


ciles (UNA, ex-Unassad) regroupe 201 structures en Ile-de-France. Il s’agit
pour la plupart d’associations, mais on y trouve également des structures
publiques territoriales (centres communaux ou intercommunaux d’action
sociale, services municipaux), des organismes mutualistes, des fondations, etc.
Par exemple, les centres communaux d’action sociale (CCAS) de Fontaine-
bleau, en Seine-et-Marne, ou de Vernouillet, dans les Yvelines, sont membres
de l’UNA. Tous les départements d’Ile-de-France, à l’exception de la Seine-
Saint-Denis et du Val-d’Oise, disposent d’une union départementale qui donne
tous les renseignements nécessaires sur les structures adhérentes.
U Contact : UNA, fédération régionale, 28 place Saint-Georges, 75009 Paris,
tél. : 01 49 27 98 78, site national : www.una.fr, courriel : contact@una-iledefrance.org
Pour retrouver les coordonnées de tous les services de l’UNA, voir sur le site, rubrique « Où
nous trouver ? », puis « Région Ile-de-France ».

Quelques grandes associations caritatives et humanitaires


Les personnes en difficulté ont besoin de tés, dont 17 se trouvent en Ile-de-France.
services spécifiques que l’économie tradi- Ces communautés sont des lieux de
tionnelle ne fournit pas car ils ne sont pas vie et de travail pour les personnes en
rentables. Les organisations de l’économie situation de précarité.
sociale et solidaire apportent des réponses
à la fois professionnelles et humaines aux Contacts :
situations les plus difficiles. De nombreuses – Emmaüs : tél. : 01 46 07 51 51, site :
associations caritatives s’occupent depuis www.emmaus-france.org Pour trouver toutes
longtemps des personnes les plus dému- les structures et les communautés d’Emmaüs
nies en leur proposant des repas, de l’aide dans la région, voir sur le site, à la rubrique
au désendettement, un accès aux soins, « Contacts ».
des cours d’alphabétisation et de remise – Restos du cœur : tél. (siège national) :
à niveau, des solutions de logement et de 01 53 32 23 23, site : www.restosducoeur.
réinsertion par l’activité économique, etc. org Pour toutes les adresses, voir sur
Les grandes associations, tels que le Secours le site, à la rubrique « Les associations
populaire ou Emmaüs, ont des relais dans départementales ».
chaque département francilien. – S e c o u r s c a t h o l i q u e : tél. (siège
Emmaüs est constitué de trois branches national) : 01 45 49 73 00, site : www.
complémentaires : la branche action secours-catholique.asso.fr Pour toutes
sociale et logement, qui gère par exemple les adresses, voir sur le site, à la rubrique
des logements locatifs ; la branche écono- « Nous contacter », puis « Contacter votre
mie solidaire et insertion, qui propose des délégation ».
emplois en insertion dans les communau- – Secours populaire : tél. (siège national) :
tés d’Emmaüs ou les entreprises Le Relais 01 44 78 21 00, site : www.secourspopulaire.
(voir page 25) ; et la branche communau- fr Pour trouver une adresse, voir sur le site, à
taire représentée par les 115 communau- la rubrique « Fédérations ».

72 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
Les services aux personnes handicapées

La très grande majorité des places d’accueil pour les enfants et les adultes
handicapés est proposée par trois types de structures membres de l’économie
sociale et solidaire : les associations constituées par les familles des personnes
en situation de handicap (comme les UDAPEI) ; les centres d’accueil gérés
par les sociétés mutalistes (comme la Mutualité française).
Pour avoir accès à l’ensemble des contacts régionaux concernant le handicap,
la porte d’entrée est le Centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadap-
tée d’Ile-de-France (Creai). Son site Internet dispose d’une base de données
qui permet de trouver tous les établissements spécialisés pour les enfants,
les adolescents et les adultes handicapés. On y trouve également la liste des
équipes de prévention ou des foyers d’accueil pour les mères enfants et pour
les adolescents en difficulté. L’ORS (observatoire régionale de la santé d’Ile-
de-France) a également édité un guide recensant toutes les structures.

U Contacts :
– Délégation Ancreai d’Ile-de-France : 5 rue Las-Cases, 75007 Paris, tél. : 01 45 51 66 10,
site : www.creai-idf.org, courriel : creai@creai-idf.org
– L’Union régionale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux (Uriopss)
Ile-de-France propose, plus largement, des informations sur l’ensemble des associations
et des établissements du secteur sanitaire, social et médicosocial de la région : Maison des
associations de solidarité, 16 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. : 01 44 93 27 00, site :
www.uriopss-idf.asso.fr, courriel : accueil@uriopss-idf.asso.fr
– L’ORS 21/23 rue Miollis, 75015 Paris, tél. : 01 44 42 64 70

Du chauffeur au service de réception avec le Groupe SOS


Qui peut vous proposer un service complet Celui-ci peut recevoir jusqu’à 1 500 invi-
pour vos manifestations événementielles, tés et fait travailler une vingtaine de per-
de la voiture avec chauffeur à la salle de sonnes en insertion pour les nombreux
réception, en passant par le buffet ? Les services assurés, du vestiaire au parking.
entreprises d’insertion du Groupe SOS L’Usine peut également faire venir du
assurent des services pour les entreprises mobilier issu du commerce équitable pour
et les collectivités locales, qui présentent vos réceptions, par le biais de l’entreprise
tous une forte plus-value sociale et/ou d’insertion Fairplace, également membre
environnementale. Les voitures du ser- du Groupe SOS. Fairplace est une galerie
vice de location Alterauto sont dotées commerciale de 500 m2 dédiée aux pro-
d’un moteur hybride (électricité/essence) fessionnels qui expose une large gamme
et sont conduites par des personnes en de meubles et d’objets de décoration issus
contrat d’insertion. Le service Té-Traiteur du commerce équitable. L. V.
éthique propose une restauration bio et
équitable pour vos réceptions et peut pré- Contact : Groupe SOS, 379 av. du Président-
parer les buffets des manifestations évé- Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis, tél. :
nementielles organisées au sein de l’Usine, 01 55 87 55 55, site : www.groupe-sos.org,
l’espace de réception du Groupe SOS. rubrique « Nos entreprises d’insertion ».

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 73


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

Les services aux entreprises


et aux collectivités

L es entreprises et les associations de l’économie sociale et solidaire


ne proposent pas seulement des prestations aux particuliers, elles
s’adressent également aux entreprises et aux collectivités.

Les services aux entreprises


Vous avez besoin de conseils pour bien gérer la fin de vie de votre parc
d’appareils électriques et électroniques ? Adressez-vous à l’association
Elen, spécialisée dans la collecte et la valorisation de ces équipements.
Vous organisez une réception pour les 20 ans de votre entreprise ? L’asso-
ciation La Table de Cana, qui fédère, en Ile-de-France, deux entreprises
d’insertion à Antony et Gennevilliers (92), peut en assurer la partie
traiteur. Vous avez besoin d’une voiture de location avec chauffeur lors-
que le PDG de votre groupe vient en déplacement dans la région ? Le
groupe SOS est le prestataire qu’il vous faut (voir encadré page 73). Les
entreprises de l’économie sociale et solidaire vendent des prestations
aux PME locales, mais aussi aux grands groupes, comme France Telecom
qui travaille par exemple avec la Scop Acome, spécialisée entre autres

Les clauses d’insertion dans les marchés publics


Le code des marchés publics, qui de L’insertion peut être également un critère
manière générale n’accorde aucun privi- d’attribution du marché (article 53 du
lège aux associations, permet aux collec- code des marchés publics). Il s’agit alors
tivités qui le souhaitent de mettre dans pour la collectivité de choisir directement
leurs marchés des clauses favorables aux une des trois formules mentionnées ci-
structures d’insertion. En effet, bien que dessus. Mais la démarche est plus com-
situées dans le secteur concurrentiel, ces pliquée, et il faut veiller au respect de
dernières ont du mal à avoir accès à la trois principes : établir un lien entre l’in-
commande publique si le critère du prix sertion et l’objet du marché, être précis
n’est pas contrebalancé par des exigences sur les exigences d’insertion attendues
d’insertion de publics en difficulté. des entreprises et accorder une pondé-
L’article 14 permet d’obliger une entre- ration raisonnable du critère social par
prise qui gagne un marché public à rapport aux autres critères de choix.
faire le choix entre trois formules : Enfin, avec l’article 30, une collectivité
l’embauche directe d’une personne peut acheter des prestations d’insertion,
en insertion, la sous-traitance ou co- qui reposent sur un support d’activité,
traitance avec une entreprise d’inser- comme le nettoyage et l’entretien des
tion, ou encore la mise à disposition espaces verts, la collecte des déchets ou
d’un salarié en insertion par une asso- des travaux dans le bâtiment (plomberie,
ciation intermédiaire (AI), une entreprise menuiserie, etc.). Le but poursuivi par la
de travail temporaire d’insertion (ETTI) collectivité est alors moins le service
ou un groupement d’employeurs pour rendu que l’insertion professionnelle en
l’insertion et la qualification (Geiq). elle-même.

74 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
dans les réseaux de télécommunication (câbles à fibres optiques, de
raccordement…).
U Contacts :
– Association Elen : 11-17 rue de l’Amiral-Hamelin, 75783 Paris Cedex 16, tél. :
01 45 05 70 71, site : www.elen.fr
– La Table de Cana : 5bis rue Maurice-Ravel, 92168 Antony Cedex, tél. : 01 55 59 53 41,
site : www.tabledecana.com, courriel : contact@table-de-cana.fr
– Acome : 52 rue du Montparnasse, 75014 Paris, tél. : 01 42 79 14 00, site : www.acome.
fr, courriel : scom@acome.fr

Les services aux collectivités


Au travers de leurs marchés publics, de délégation de service public, ou
simplement de subventions, les collectivités locales ont recours à de nom-
breux prestataires privés pour mener à bien leurs politiques. Petite enfance,
gestion des déchets, restauration collective, bâtiment…, les structures de
l’économie sociale et solidaire offrent des prestations et remportent des
marchés. Mais encore faut-il qu’elles puissent y répondre. C’est l’enjeu,
par exemple, de l’introduction de clauses d’insertion (voir encadré page ci-
contre), de l’utilisation de l’article 28 du code des marchés publics qui faci-
lite l’accès des PME aux marchés d’un montant inférieur à 206 000 euros,
ou encore de ce qu’on appelle « l’allotissement » des marchés, c’est-à-dire
le fait que la collectivité scinde son marché en plusieurs lots pour éviter
que seules les très grandes entreprises capables de répondre à l’intégralité
de la prestation puissent remporter l’appel d’offre.

Construire en Haute qualité environnementale


L’association Haute Le conseil général de Seine-et-Marne
qualité environnemen- s’inscrit dans cette démarche : ainsi, à
tale (HQE), qui a été Chessy, un collège pouvant accueillir
créée en 1996, gère 600 élèves et répondant aux normes
un label attribué aux bâtiments qui HQE a été achevé en juillet 2007.
respectent une série de critères (éco-
nomie de chauffage, recherche de la Pour en savoir plus : l’Agence régionale
lumière naturelle, réduction des pollu- de l’environnement et des nouvelles
tions…) pour diminuer leur impact éco- énergies (Arene) Ile-de-France, financée
logique. A la demande des collectivités par le conseil régional, sensibilise aux
territoriales, il existe également une pratiques du développement durable en
certification HQE, délivrée depuis 2005 Ile-de-France. Principal portail régional
par l’Association française de normali- sur les questions environnementales, cet
sation (Afnor). En Ile-de-France, dans organisme aide aussi à l’expérimentation
le secteur tertiaire par exemple, le pôle de nouvelles pratiques dans des domaines
administratif des Mureaux, dans les aussi divers que la mobilité, l’énergie,
Yvelines, a été certifié « NF bâtiment la construction… L’Arene conseille
tertiaire démarche HQE » en 2005. les collectivités locales et les maîtres
Les conseils généraux, compétents en d’ouvrage de la région en matière de
matière de rénovation et de construc- construction HQE.
tion des collèges, peuvent exiger que U Contact : Arene Ile-de-France,

les constructions ou rénovations de ces 94bis av. de Suffren, 75015 Paris, tél. :
établissements soient réalisées en HQE. 01 53 85 61 75, site : www.areneidf.org

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 75


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

Il n’existe pas de lieu unique pour connaître la liste des entreprises et


des associations susceptibles de répondre aux appels d’offre. Il faut
passer par les réseaux organisés par type de statut, par exemple l’Union
régionale des Scop ou l’Union régionale des entreprises d’insertion. Cette
dernière a réalisé à la demande du département de Paris une présenta-
tion des structures d’insertion à destination des acheteurs publics et des
entreprises susceptibles d’avoir recours à de la sous-traitance d’insertion.
Ce document est téléchargeable sur www.paris.fr, rubrique « Achats et
marchés publics ».

La construction
Les collectivités construisent beaucoup : des établissements scolaires, des
crèches, des bibliothèques…, et bien sûr des logements par l’intermédiaire
de bailleurs sociaux tels que les offices HML. C’est le secteur d’activité où
l’on trouve le plus grand nombre de coopératives et où les collectivités font
le plus appel aux entreprises d’insertion via l’introduction de clauses d’inser-
tion dans les marchés publics. Ainsi, en Seine-Saint-Denis, le département,
l’ANPE et l’Etat ont mis en place en février 2008 le dispositif « Réussir
l’emploi dans les projets de renouvellement urbain ». Il doit faciliter le res-
pect des clauses d’insertion par les collectivités dans le cadre de leurs plans
de rénovation urbaine. Les collectivités sont invitées à créer des postes de
chargés de mission, financés à hauteur de 15 000 euros par le conseil général.
Ceux-ci servent d’interfaces entre les entreprises qui réalisent les marchés
publics et les structures d’insertion par l’activité économique (voir page 90).
Quatre collectivités, dont Plaine Commune et Sevran, ont embauché des
chargés de mission dont les postes seront prochainement cofinancés par
le conseil général. Le département attend de ce dispositif la création de
2 200 emplois.
Dès janvier 2009, la Région Ile-de-France renforcera, en partenariat avec les
PLIE (Plans locaux pour l’insertion et l’emploi), l’insertion des clauses socia-

Unir ses forces pour accéder aux marchés publics


L’initiative Ruche, pour « Régie urbaine du Femmes actives et Té-Traiteur éthique,
cadre de vie, de l’habitat et de l’environ- ont décroché les marchés « Buffet »
nement », rassemble 16 structures d’in- et « Cocktail » de Plaine Commune.
sertion par l’activité économique (SIAE) « Même si nos prestations sont plus
présentes sur la communauté d’agglomé- onéreuses que celles d’entreprises “nor-
ration de Plaine Commune. Sa mission : males”, nous apportons une plus-value
leur permettre d’accéder aux marchés sociale ou environnementale qui nous
publics et privés. « Ruche assure aux permet d’être compétitifs », affirme
SIAE une meilleure visibilité grâce à un Michaël Pozo.
guide qui décrit leurs prestations. Un site L. V.
Internet est en projet et nous organisons
des formations pour apprendre à remplir Contact : Réalise (le réseau associatif qui
les appels d’offre », explique Michaël porte le projet Ruche), 5 rue Jean-Jaurès,
Pozo, chargé du projet. Deux entreprises 93200 Saint-Denis, tél. : 01 48 21 27 40,
d’insertion dans la restauration, la Scop courriel : realisemail@hotmail.fr

76 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
les dans les opérations de construction et de rénovation des établissements
sociaux, médicaux-sociaux et sanitaires qu’elle finance.
En savoir plus : www.iledefrance.fr

La restauration collective
Les collectivités utilisent les services de traiteurs pour leurs réceptions,
buffets… Plaine Commune a ainsi choisi les entreprises d’insertion Té-
Traiteur éthique (voir encadré page 73) et Femmes actives pour répondre
à ses besoins. Les collectivités passent également des appels d’offre pour
alimenter les cantines scolaires. Des producteurs bio d’Ile-de-France
peuvent y répondre, même si la plupart des marchés sont monopolisés
par quelques très grandes entreprises privées. Ainsi, le pain « Bio d’Ile-de-
France » (voir page 17) a été distribué en 2006 dans cinq lycées et deux
collèges de Seine-et-Marne.

ZOOM Espaces conjugue insertion et environnement


Comment entretenir les berges de monuments nationaux…), de l’Agence
la Seine en associant les sans domi- de l’eau Seine-Normandie… Les pro-
cile fixe qui s’y sont installés ? Née jets de chantier sont coconstruits par
en 1994 de cette double préoccupa- Espaces et les financeurs concernés en
tion, l’association Espaces compte fonction des objectifs et des contraintes
aujourd’hui 100 salariés en insertion de chacun. « Notre avantage est d’être
sur 13 chantiers, une équipe perma- très malléables, nous nous adaptons
nente de 45 personnes et 400 adhé- en permanence aux demandes de nos
rents. Son action se concentre sur le interlocuteurs pour obtenir et entre-
Val de Seine, à cheval sur Paris et les tenir les partenariats », estime Yann
Hauts-de-Seine : nettoyage et gestion Fradin. Dans une logique de coopé-
écologique des berges, entretien et ration quotidienne, des échanges de
aménagement des sites, éducation du savoirs se créent entre les partenaires
public à l’environnement… L’association et l’association : la collectivité locale
travaille en partenariat avec 12 com- apporte des conseils quant à l’organi-
munes : « Nous ne répondons que sation et au management des chantiers,
très exceptionnellement aux marchés Espaces fournit une expertise dans les
publics. Nos chantiers s’inscrivent dans domaines de l’insertion et de l’environ-
le long terme par le biais de conventions nement. « Nous ne sommes pas moins
d’objectifs sur trois à cinq ans passées chers qu’une entreprise “normale”,
avec les communes », explique Yann mais nous créons de l’emploi et pro-
Fradin, directeur général d’Espaces. posons des services complets, allant
Boulogne-Billancourt, Sèvres, Meudon du nettoyage à l’insertion, en passant
et Issy-les-Moulineaux, villes parte- par l’information des habitants. Nous
naires de l’association dès ses débuts, sommes les seuls à fonctionner en par-
sont les plus importantes en nombre de tenariats sur ces domaines d’interven-
chantiers et en financements. Au-delà tion », souligne le directeur général de
des contrats aidés (26 %), l’association l’association. L. V.
fonctionne pour 70 % sur les subven-
tions des communes, du conseil régio- Contact : Association Espaces, 45bis route
nal et du conseil général des Hauts-de- des Gardes, 92190 Meudon, tél. :
Seine, des gestionnaires de domaines 01 55 64 13 40, site : www.association-
dans lesquels elle intervient (SNCF, espaces.org, courriel : espaces@association-
Port autonome de Paris, Centre des espaces.org

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 77


L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – CHAPITRE I

◗ Consommer
autrement

U Contacts :
– Femmes actives : 59 bd Jules-Guesde, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 42 43 29 99,
site : www.femmes-actives.org, courriel : femmes-actives@wanadoo.fr
– Té-traiteur éthique : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis, tél. :
01 55 87 55 25, site : www.groupe-sos.org (rubrique « Nos entreprises d’insertion), courriel :
info@traiteur-ethique.com
– Pain « Bio d’Ile-de-France » : GAB, tél. : 01 60 24 71 84, courriel : pain@bioiledefrance.fr

La gestion des déchets et l’entretien d’espaces verts


Les ateliers et les chantiers d’insertion (voir page 94) œuvrent parti-
culièrement dans le domaine des prestations d’entretien des locaux ou
de nettoyage des berges de cours d’eau. C’est le cas, par exemple, de
l’association Espaces (voir zoom ci-dessous).

La communication
Une dizaine de sociétés coopératives (voir page 85) proposent des services
d’imprimerie et d’édition en Ile-de-France, comme Expressions 2 à Paris,
coopérative née en 1994 du regroupement de trois petites imprimeries.
L’offre de ces Scop est large, de la carte de visite à l’édition, en passant
par le calendrier et la brochure. Un certain nombre d’entre elles ont reçu
le label Imprim’vert, décerné aux imprimeries qui respectent trois critères
de protection de l’environnement : bonne gestion des déchets dangereux,
exclusion des produits toxiques et stockage sûr des liquides dangereux. A
noter également, trois entreprises d’insertion (voir page 92) assurent des
services d’imprimerie, de presse et d’édition dans la région.

Communiquer éthique
Alternacom et Presscode sont deux de services : publication de périodiques,
entreprises d’insertion dans le secteur réalisation de sites Internet, création de
de la communication au service des pro- supports commerciaux… Elle favorise
fessionnels et des collectivités. Alterna- les imprimeurs labellisés Imprim’vert
com est spécialisée dans l’organisation (voir page 77). Ces deux structures
d’événements (congrès, séminaires, sont membres du Groupe SOS, leur
relations publiques…), qu’elle imagine, actionnariat est entièrement associa-
crée et gère. Forte de sa connaissance tif et leurs bénéfices sont réinvestis
des secteurs de l’économie sociale et dans le développement de nouvelles
solidaire et du développement durable, activités créatrices d’emplois au sein
cette agence peut vous conseiller dans du groupe.
votre « stratégie de communication L. V.
éthique ». Elle propose une offre inté-
grée pour vos manifestations événe- Contacts :
mentielles de la salle de réception à – Alternacom : 379 av. du Président-
l’offre de restauration (l’Usine et Té- Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis,
Traiteur éthique, voir page 73), en pas- tél. : 01 55 87 55 43, site : www.alterna-
sant par la création graphique, l’édition, com, courriel : info@alterna-com.com
le multimédia et les relations presse. – Presscode : 70 bd Anatole-France, 93200
Pour ces prestations, elle fait appel à La Plaine-Saint-Denis, tél. : 04 96 11 05 80,
une structure spécialisée : Presscode. s i t e : w w w. p r e s s c o d e . f r, c o u r r i e l :
Cette agence propose une vaste gamme administration@presscode.fr

78 - Alternatives Economiques Pratique - juin 2008


Consommer
autrement ◗
Par ailleurs, quatre agences de conseil en communication et de publicité
ont le statut de Scop (voir page 85) en Ile-de-France, dont Oonops,
située à Paris. Agence de conseil et de production multimédia, Oonops
compte huit salariés-associés spécialisés dans la conception et la réalisa-
tion de sites Internet. Ils ont notamment réalisé le site de Domiance (voir
page 67) et de Veolia environnement.
U Contacts :
– Retrouvez les autres coopératives sur le site www.scop-idf.coop, rubrique « L’annuaire
régional des Scop » et les entreprises d’insertion sur le site www.cnei.org, rubrique
« Entreprises d’insertion », puis « Annuaire ».
– Expressions 2 : 10bis rue Bisson, 75020 Paris, tél. : 01 43 58 26 26, site : www.
expressions2.com, courriel : ed@expressions2.com
– Oonops : 31 rue Chanzy, 75011 Paris, tél. : 01 46 59 41 51, site : www.oonops.com,
courriel : info@oonops.com

Alternatives Economiques Pratique - juin 2008 - 79


Si j’étais
banquier J’inventerais
l’Epargne Solidaire
Envie de partager vos intérêts avec ceux qui en ont le plus besoin et de soutenir des causes humanitaires ?
Au Crédit Mutuel, on peut désormais épargner solidaire et préparer ses projets tout en aidant les plus
défavorisés, grâce au Livret d’Epargne pour les Autres. Fonctionnant comme un livret d’épargne
ordinaire, il offre un rendement de 3,50 % bruts(1) et vous permet de reverser vos intérêts à une ou plusieurs
associations à vocation humanitaire.
En plus, les intérêts versés aux associations ouvrent droit à la réduction d’impôt de 66 % ou 75 % pour « dons
aux œuvres ».

INTÉRÊTS
PARTAGÉS
(1) Option possible pour le prélèvement libératoire. Nouveauté 2008 : les intérêts reversés à une association bénéficient d’un prélè-
vement libératoire au taux de 16 % au lieu de 29 % AVEC LES
Annonceur : Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Centre Est Europe SA, 34 rue du Wacken, Strasbourg - RCS Strasbourg B 588 505
354 pour compte des Caisses de Crédit Mutuel de son ressort (Alsace, Lorraine, Franche-Comté, Bourgogne, Champagne, Ile-de- ASSOCIATIONS
France, Rhône-Alpes)..

Plaine Commune
soutient le développement Plus de
de l’Économie
Sociale et Solidaire 300 emplois
dans l’insertion par l’activité
économique, le commerce
équitable, les services
à la personne,
Conception : www.gayacom.fr - © Getty

les métiers d’art…

Un territoire de développement
de l’Économie Sociale et Solidaire
en Ile-de-France
Contacts : J.Hardy, M.Villain,
Tél. : 01 55 93 63 21 / 63 32
marianne.villain@plainecommune.com.fr
jacques.hardy@plainecommune.com.fr
www.plainecommune.fr

Avec le concours de la Région Ile-de-France

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