Extrait Creation Universelle

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Stefan Denaerde

Création Universelle
Paradigme du champ porteur

Be Light Éditions

ISBN : 979-10-94653-74-6
Titre original en Néerlandais
« De Universele Schepping : het draagveldparadigma »
Publié par Ankh Hermes – Deventer NL – 1990

Avec les illustrations de Rudolf Das

Deventer: Ankh-Hermes. - Ill.


ISBN 90-202-3087-5 pb.
SISO 574 UDC 575.8 NUGI 661/649

http://www.bledition.org
 belighteditions@ntymail.com
France

Dépôt légal Mars 2021

Traduction française réalisée par


Marie-Louise Panchèvre
Corrigée par

© Association B.L.É
ISBN 979-10-94653-74-6
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du
contenu de ce livre.

2
INTRODUCTION

Ce livre place les lecteurs devant la question de savoir dans


quelle mesure il doit être considéré comme une vérité ou une fic-
tion. Il lève notamment notre ignorance à l’égard du créateur ca-
ché, que nous sommes habitués à appeler Dieu. Ceci sera fait grâce
à une explication plausible et logique de l’origine et du but de
l’univers. Comme il sera expliqué, il s’agit d’une action remar-
quable, parce que cette ignorance est une exigence fondamentale
pour notre mission créative. Elle ne peut être levée par une initia-
tive humaine, parce que les connaissances qui y sont nécessaires
ont été bloquées il y a très longtemps par un groupe extérieur à la
Terre.

La levée de ce blocage exige par conséquent une intervention


analogue. Elle semblera être l’accomplissement de la prophétie bi-
blique selon laquelle l’Esprit nous fera voir un jour la pleine vérité,
et fournira la preuve convaincante de la Justice et du Jugement Di-
vin (et donc également la preuve de l’existence de Dieu).

Cette affirmation semble si absurde que quelques explica-


tions sont indispensables. La levée de cette ignorance exige la li-
bération de tous les principes du processus créateur. L’explication
commence par une analyse du panorama universel au moment du
‘big bang’, et se termine par une description détaillée de l’existence
grandiose d’individus immortels et hautement évolués dans un fu-
tur lointain.

Le processus réalise entre autres l’impossibilité apparente


d’un univers créé à partir du néant, et est par conséquent indicible-
ment complexe. Cependant cela ne pose aucun problème à ceux

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qui ont pu se familiariser avec les nécessités logiques de ce proces-
sus.

Avant d’amorcer la démonstration de l’existence de Dieu,


ses capacités créatrices seront analysées au moyen d’assertions vé-
rifiables, ainsi qu’à travers la structure de sa personnalité et de ses
objectifs. Par ailleurs il sera délivré une somme invraisemblable
d’informations inédites. C’est ainsi que le plus grand mystère de
l’univers sera révélé : le changement radical d’un début de créati-
vité impersonnelle infinie et intemporelle en une personnalité
toute-puissante et limitée dans le temps.

La connaissance générale du processus de création n’est ce-


pendant pas suffisante pour prouver de manière irréfutable l’exis-
tence de Dieu. Le chaînon manquant est la preuve scientifique du
principe centralisé de création : le champ unifié cosmique porteur
de toute matière et conscience. Ceci nécessite la connaissance spé-
cifique de la physique quantique. Cette nouvelle théorie du champ
unifié exige une façon de penser différente de la nôtre. C’est pour-
quoi l’introduction se fait d’une manière quelque peu inhabituelle,
à l’aide d’un modèle mécanique combiné. Notre univers est lié à
onze autres univers-miroirs. Ils sont séparés les uns des autres par
les profondeurs impénétrables de l’espace-temps tridimensionnel,
qui ne permet aucun échange d’énergie ou d’information. Le mo-
dèle démontre le principe du temps de phase de ces univers au
moyen du déplacement des phases d’un vortex atomique généra-
teur de temps. Il est démontré en même temps que le dispositif est
fini, symétrique et équilibré. Les douze univers sont des opposés
en temps et en espace qui laissent intact l’infinité inaltérable du
néant.

L’explication est déplacée vers l’appendice par respect pour


les lecteurs qui ne sont pas intéressés par la physique, et peut être
laissée de côté sans préjudice à la compréhension. Pour les autres,

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Christian Denaerde a écrit en anglais une interprétation physique
du modèle intitulée : « The co(s)mic unified fieldtheory ». Sur la
dernière page, vous trouverez comment vous le procurer séparé-
ment.

Au cours de votre lecture du livre, il deviendra évident que


cette quantité incroyable d’informations inédites ne peut en aucun
cas être sortie de l’imagination d’un humain. Celui-ci doit obliga-
toirement avoir accès à une source d’informations inconnue.

En effet, un canal de communication ‘extérieur’ a été mis en


œuvre pour la circulation d’idées, d’images et de symboles que les
personnes possédant des capacités de perception extra-sensorielle
peuvent saisir. Le problème est toutefois la ‘traduction’ de cette
communication non verbale. Le résultat est un livre pris sous dictée
avec le risque de fautes de traduction. Ce qui est cependant remar-
quable, c’est que la nouvelle théorie du champ unifié donne une
vérification physique de l’ensemble du récit de la création. L’au-
teur veut exprimer sa reconnaissance aux mathématiciens et phy-
siciens, et notamment à Christian Denaerde et au groupe ‘Felix’,
qui l’ont aidé pour la traduction et la vérification. La cause directe
de cette intervention extérieure dans les affaires humaines, est le
fait que la génération actuelle sera le témoin de la venue de l’anté-
christ. Il s’agit d’un être tout-puissant qui va prendre le contrôle de
la Terre pendant un court laps de temps, et qui possède toute cette
connaissance. Il vise un anéantissement des personnes les plus vul-
nérables. Selon la loi universelle, il est inacceptable qu’une race
intelligente encore ‘ignorante’ soit dominée par le mal absolu. Sans
l’Esprit de la Vérité, nous serions sans défense. Nous devons savoir
que l’origine du créateur caché se compose d’opposés absolus,
parce que l’infinité du néant/rien est inaltérable. La conséquence
en est que Dieu possède un contraire éternel qui veut infirmer ses
desseins.

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Vidéo sur YouTube : un astrophysicien démontre que Dieu
existe.

https://youtu.be/1QebJ6dZa3c

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1. L’ORIGINE DE L’UNIVERS

La réalité de la création
Celui qui prend la peine de regarder le ciel étoilé à travers un
simple télescope pendant une nuit claire, aura du mal à réprimer un
sentiment d’admiration. Le nombre d’étoiles est époustouflant, en
quelques minutes à peine nous pouvons en apercevoir des
centaines de milliers. Le nombre total d’étoiles qui éclairent le ciel
nocturne est indénombrable. Notre Voie Lactée est une nébuleuse
de dimensions colossales comprenant plus de cent milliards
d’étoiles. Ce n’est pourtant qu’un petit point dans l’immensité du
cosmos, car il existe des milliards de systèmes stellaires de ce
genre.
Nous contemplons un univers fait de milliards de milliards
d’étoiles dont la taille moyenne est celle de notre propre soleil.
L’espace où tout cela se déroule fait des dizaines de milliards
d’années-lumière de diamètre, et ses limites, si elles devaient
exister, nous sont encore inconnues.
Considérez ensuite que la lumière parcourt 300 000 kms à la
seconde ! L’univers est si gigantesque qu’il nous faudrait rester la
moitié de notre vie dans une fusée super rapide pour atteindre
l’étoile la plus proche de nous. Que devons-nous en penser ? Cette
immensité laisse un sentiment d’inconfort à celui qui la contemple.
Et d’ailleurs, que faisons-nous là ?
La pensée que ce système gigantesque sert à quelque chose,
semble insensée. Cela semble davantage être la fantaisie d’une
expérience d’une force primordiale quelconque ayant dérapé.

La science nous dresse un curieux récit de la création. Il y a


des milliards d’années, l’espace sidéral était totalement vide. Sans
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raison apparente, il y eut le ‘big-bang’, une explosion primaire
gigantesque, issue d’une singularité (un point), à partir de laquelle
est soudain apparue toute la matière et l’énergie. Le temps et
l’espace furent alors créés. La description scientifique de cet
événement est très précise. C’est dans les premières nanosecondes
que fut inspirée la forme primitive en expansion de toute matière
universelle, à une température de milliards de degrés. La question
d’où est venue cette quantité gigantesque d’énergie n’a pas encore
reçu de réponse scientifique.

Le cosmos avant le ‘big-bang’


Eh bien, un récit complet de la création se doit de commencer
par une description de la situation avant et au moment du ‘big-
bang'.
La question qui préoccupe beaucoup de personnes, est d’où
vient la quantité phénoménale de matière et d’énergie. Une telle
chose peut-elle être sortie du néant total ?
Cela paraît improbable. Si vraiment absolument rien
n’existait avant le ‘big-bang’, il faut considérer cela comme
impossible. Cette capacité si phénoménale ne peut pas être sortie
du néant absolu. Il doit y avoir eu autre chose. La créativité
apparaît à travers un changement dans la pensée d’une conscience
déjà existante, car pour autant que nous le sachions, le néant ne
peut pas évoluer (il reste le néant).
Étant donné que nous ne pouvons pas estimer les possibilités
que la création contient en elle, nous devons tenir compte de
possibilités apparemment illogiques. D’où l’idée d’assumer
provisoirement comme point de départ qu’il ne peut rien sortir du
néant total.
Voyons où va nous conduire la logique et si cette position
peut alors être prouvée. L’axiome de départ stipule donc :

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1. Rien ne peut être créé à partir du néant total. La création
est la modification par ou de quelque chose d’existant. Alors
l’univers est une modification de ‘ce qui existait au préalable’.

Ceci est la première pièce d’un puzzle et là apparaît le


concept que quelque chose existait déjà avant ou au moment du
‘big-bang’. Cela semble être un point de départ impossible, car
quelle possibilité de raisonnement cela donne-il ? La réponse est
donnée par des personnes qui connaissent le processus, ce qui les
rend capables de l’expliquer simplement. Il s’ensuit en effet une
conclusion logique qui formule cette facette existentielle du
‘préalablement existant’.

2. Si ‘un jour’, quel que soit le moment reculé dans le passé,


le néant total avait existé, ce ‘préalablement existant’ n’aurait plus
jamais pu se produire. Car en effet, une chose ne peut pas être créée
à partir de rien. C’est pourquoi le ‘préalablement existant’ existe
depuis toujours, sans début, et est infini dans le temps.

Cela semble peut-être un peu simpliste mais la conclusion est


irréfutable. Il n’en est pas moins vrai que les problèmes
commencent là, car le temps ne peut pas être illimité. Le temps tel
que nous l’expérimentons, se manifeste comme une succession
d’événements limités, par exemple le tic-tac d’une montre ou les
vibrations de l’atome. C’est un mécanisme fondamentalement
limité.
Selon les définitions mathématiques, même l’énumération la
plus longue de facteurs limités ne résulte jamais en quelque chose
d’illimité. Quel que soit le nombre d’années qui peuvent s’écouler,
se traduisant au besoin par un nombre dont la quantité de zéros
pourrait remplir la surface d’un terrain de football, cela n’y change
rien. Le nombre résultant reste toujours limité. Au bout d’un
nombre invraisemblable d’années, pas même une seconde de
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l’éternité ne se sera écoulée. Le concept du temps ne cadre pas avec
l’infini.
Étant donné que la conclusion est irréfutable, il s’ensuit que
le temps dans le ‘préalablement existant’ n’est pas du temps dans
le sens que nous donnons à ce mot. Ceci renforce la supposition
que c’est donc l’origine de tout, et par conséquent aussi du temps.
Ainsi le temps doit également apparaître comme une création.

L’infinité illimitée
Le concept d’infinité a ainsi fait son entrée dans le récit de la
création. Nous connaissons comme règle l’abstraction
mathématique de notre période d’enseignement primaire ou
secondaire. Il s’agit d’une valeur mystérieuse qui représente plus
que la somme de tous les nombres, à laquelle on ne peut rien
ajouter ou soustraire. Cela représente tellement plus que le
maximum possible que même en le divisant par un nombre
extrêmement élevé, cela n’y change rien. Cela est et reste
invariablement infini.
Le problème est que nous sommes tellement habitués à cette
abstraction mathématique, qu’il sera difficile de penser en termes
d’infini existentiel, qui est quelque chose de fondamentalement
différent. Il s’agit de la forme la plus extrême d’infinité de
l’existence, des qualités, des formes d’existence, de l’être et de la
conscience, etc.

En expliquant ce phénomène, il faut d’abord examiner les


deux interprétations de l’infini et du néant (qui pourraient sembler
contradictoires). Pour une description consistante, les deux
infinités sont nécessaires, la ‘vraie’ infinité illimitée et ‘notre’
infinité modifiée et limitée. L’explication anticipe partiellement
sur cette dernière, mais il n’est pas toujours possible de l’éviter.
Nous vivons dans un monde soumis à une ligne temporelle
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allant du passé vers l’avenir à une vitesse limitée. ‘Notre’ infinité
(par exemple une série de nombres) est liée à cette ligne temporelle
et c’est là une limitation. L‘être’ infini illimité, en revanche, existe
à une vitesse temporelle illimitée selon un nombre infini de lignes
temporelles allant du passé vers l’avenir, ainsi qu’il sera démontré
dans le chapitre suivant. Dans notre monde, tout est limité, même
l’êtreté infinie. L’être illimité est plus qu’infini, c’est comme si
notre infini limité était à la puissance infinie.

Comme conclusion provisoire, on peut déclarer que l’êtreté


infinie limitée n’existe que selon une ligne temporelle. L’êtreté
infinie illimitée existe dans toutes les (un nombre infini de) lignes
temporelles en même temps, sans ordre établi, sans début et sans
fin.
La différence est par exemple, qu’une rangée de séries de
facteurs infinis n’est pas infiniment illimitée. La même chose est
vraie pour le concept de l’infiniment petit, qui considéré de
manière existentielle, est une finitude qui n’existe pas dans
l’illimité. Ainsi, le temps infini ne pas être décrit par des séries de
nombres infinis, parce que la description possède un début et un
ordre. Une série ne peut pas devenir illimitée (car il y a un début),
même si l’énumération peut prendre un temps infini. Elle n’est
infinie que dans ‘un sens’ (une ligne temporelle) et non pas dans
tous les sens.

L’intemporel
Lorsque quelqu’un ne peut pas concevoir l’illimité, il ou elle
n’est pas déficient dans ses capacités intellectuelles. Car c’est
complètement inconcevable. Il semble cependant possible de
définir un certain nombre de propriétés de cette existence de
manière exacte et compréhensible.
L’hypothèse suivante reflète la logique universelle qui est à
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la base du processus de création.

3. Quand une propriété d’une existence (de quelque chose


d’existant) est illimitée, toutes les propriétés et qualités sont
illimitées et liées en une forme d’existence indissociable
(indivisible car infinie). Une forme d’existence illimitée ne
possède pas de propriétés limitées ou finies.

Il s’ensuit que lorsque le ‘préalablement existant’ existe en


un temps illimité, toutes les propriétés de cette forme d’existence
sont illimitées.
La conclusion n’est cependant pas convaincante, étant donné
que notre temps d’expérimentation ne peut jamais être illimité ni
le devenir, et que cet autre genre de temps n’est pas encore défini.
Pour acquérir une certitude, il va falloir constater encore une autre
caractéristique d’existence illimitée. Ceci est plutôt facile pour
celui qui réalise qu’on parle ici de la situation juste avant le ‘big-
bang’, le moment où la matière et l’énergie n’existaient pas encore.
C’est le vide sombre illimité où il n’y a pas le moindre atome de
rayon de lumière. Toutefois, ce qui est limité ne peut exister dans
l’illimité, et ce vide absolu est illimité. Il s’ensuit à nouveau que le
‘préalablement existant’ est une forme d’existence illimitée.
Ce qui précède n’est pas seulement utile pour constater une
deuxième propriété de l’existence illimitée.
Notre temps d’expérimentation est une sorte de mouvement,
ou bien une succession d’événements ou de mouvements, comme
par exemple les vibrations de l’atome. Le temps peut-il alors
exister dans un monde où rien ne bouge encore ?
L’infini est immuable. Le temps est le mécanisme par lequel
notre monde change, mais ceci est impossible dans le
‘préalablement existant’. Dans un monde immatériel et immobile
il n’existe aucun moment avant ou après un mouvement ou un autre
critère de mesure. Il n’existe pas un seul critère de mesure. Par
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conséquent, le temps ne peut pas exister. Il en découle que l’infini
ne connaît pas le temps et est donc intemporel. Le temps existe
solitaire et immobile dans le vide illimité et sombre. L’immobilité
apparente est seulement l’aspect nul ou néant du temps infini.
L’aspect de l’infinité vient après.

L’absolu
Cette existence immuable et infinie est à l’origine de tout ce
qui existe, et est par conséquent absolue. C’est le fondement
éternel et inébranlable de la création et il peut donc être nommé
l’absolu. Que pourrait-on trouver à y redire ?

Ce qui est illimité est indivisible et immuablement un. Il ne


peut jamais y avoir deux existences illimitées. La seule chose dont
nous soyons absolument sûrs, c’est que cela a changé pour devenir
le monde que nous contemplons.

Bien que ce dernier fait semble impossible (car inaltérable),


nous partons de là. Il y a sans aucun doute la possibilité de
transformation en l’univers. Cela serait-il donc la seule possibilité
de transformation de l’être absolu ? La réponse est négative. Notre
monde est déterminé par le hasard. Il existe un nombre quasi
illimité d’autres scénarios imaginables, si le hasard en avait décidé
autrement.
Sans même penser à des mondes avec des points de départ
complètement différents, qui par exemple ne sont pas composés de
matière et d’énergie, ou qui ont d’autres buts, il doit exister
beaucoup d’autres mondes possibles. C’est ce qui résulte
également du fait que l’origine est illimitée. Il ne peut jamais y
avoir une seule possibilité, car ce serait là une limitation. Si
l’illimité contient une possibilité, il contient nécessairement toutes
les possibilités et il en résulte une curieuse conclusion.

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4. L’absolu est illimité. S’il y existe une possibilité de
transformation, ce sont toutes les possibilités de transformation en
n’importe quel monde possible imaginable qui existent. Alors
l’absolu est au moins infiniment tout-puissant dans cette faculté
créatrice (car tout est illimité).

Le fait d’être illimité possède une toute-puissance infinie, et


celle-ci est inimaginable dans la mesure où il n’existe pour l’instant
encore aucune base de discussion sur ce sujet. Pour illustrer ce
propos, on peut dire que l’absolu possède une grandeur de
conscience qui est des milliards de fois des milliards plus grande
que celle d’un être humain.
D’où vient cette conscience ?
La réponse est déterminée par ce qui précède. L’être illimité
inclut toutes les possibilités jusqu’à l’infini, et donc, par définition,
les possibilités dont dispose un homme (car tout). Alors il possède
l’intelligence, la connaissance et la conscience dans une forme
primitive infinie (car unique).
Parallèlement, toutes les caractéristiques doivent être
séparément infinies. Ainsi, il dispose d’une intelligence infinie,
d’une conscience infinie et d’une connaissance infinie.
Comme l’absolu est difficile à imaginer !
Il n’existe aucune différence entre cause et conséquence.
Toutes ces propriétés sont liées à une forme primitive infinie et
immuable. Il est cependant défendable de nommer cette capacité
créatrice d’après ce qui nous offre le meilleur point de repère,
c’est-à-dire la conscience.
D’où la proposition de nommer l’aspect de conscience de
l’infini comme étant la toute-conscience absolue. En effet, s’il
existe là nécessairement une conscience, cela englobe littéralement
toutes les possibilités de conscience, réunies en une unité
indissociable.

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L’omniscience
Qu’y a-t-il à dire de sensé au sujet d’une conscience
illimitée ?
Se pourrait-il qu’elle pense ?
La réponse que dicte la logique est impitoyable. Si la
réflexion est définie comme l’adjonction de nouvelles pensées à
celles qui existent déjà, il s’agit d’un changement.
De plus, penser est un processus chronologique où il doit
exister un moment avant et après une nouvelle pensée. Il s’ensuit
que la toute-conscience ne pense pas, parce qu’elle est immuable
et intemporelle.
C'est une conclusion impossible en ce qui concerne l'intellect
créatif dont tant de génie semble être inscrit dans la création. Nous
ne sommes certainement pas prêts à accepter cela à la légère. Un
recoupement est-il possible ici ?
Oui, mais cela n’aide pas. L’absolu ne possède pas la
moindre limite. Il comprend toute forme d’existence en soi et il ne
peut y manquer aucune personne, aucun caractère, aucune
conscience de soi, aucune conscience et pas même le moindre fétu
de paille. Il est à l’origine de tout ce qui existe. Littéralement, rien
ne peut jamais exister si cela n’existe pas dans l’être illimité. Alors
l’adjonction de nouvelles pensées à l’absolu illimité est
impossible. Si une pensée existe là, alors toutes les pensées y
existent littéralement jusqu’à l’infini et on ne peut rien y ajouter.
C’est pourquoi l’absolu ne pense pas, mais ‘sait’ tout. Ceci nous
amène sur la bonne voie. C’est le Tout infini, la toute-connaissance
intemporelle, ou bien l’omni-connaissance qui se place au-dessus
de la pensée parce qu’elle possède déjà toutes les pensées en tout
temps.
Elle connaît la réponse à chaque question avant qu'elle ne
soit posée. Elle a une connaissance qui voit à travers tous les
mondes possibles dans toutes leurs conséquences jusqu'à la fin des
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temps. En raison de la vitesse infinie de la mémoire (parce que tout
est infini) elle possède une intelligence infinie. Personne n'a jamais
rien pu lui dire de nouveau.
Avec cette constatation, l'absolu devient un peu plus clair.
C'est le monde de l'immatériel et de l'intemporel, du pouvoir, de la
connaissance et des pensées, et c'est le monde de l'esprit.
Ainsi, l'aspect connaissance de l'infini, avec cette
inimaginable complexité omnipotente de pensées et la
perspicacité, la sagesse et l'expérience qui en résultent, peut être
appelé l’esprit absolu intemporel. Tout provient alors de cet esprit
immatériel et s'avère être une manifestation de l'esprit.

La toute-puissance du néant infini


Inévitablement, une question intrigante va se poser.
L'être sans limites possède toutes les possibilités illimitées
de l'existence. N'est-il pas possible de ne pas être ou de ne rien
être ? Si c'est le cas, il doit exister là comme une qualité
indissoluble de cette forme d'existence.
À présent, la situation devient même compliquée parce que
la réponse est affirmative. Le néant est infini et le Tout inclut toutes
les possibilités infinies d'existence (parce que tout est infini), et
donc aussi la possibilité « de ne pas être là ». De plus, le néant doit
être constamment présent dans cette forme d'existence et ne peut
en aucun cas être éliminé, car l'infini est immuable et donc
indestructible.
En d'autres termes, l'infini est à la fois le tout et le néant. Pour
résoudre ce dilemme, il n'y a qu'une seule réponse, c'est qu'il doit
alors se composer exclusivement d'opposés.
Le néant est infini, mais l'infini ne doit pas nécessairement
être rien (ou zéro). Le rien peut être infini selon la formule : plus
infini moins infini est égal à rien (ou zéro). Le résultat est et reste
infini. Si nous traduisons cela dans l'infini existentiel qui n'existe
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qu'en un seul exemplaire, il s'ensuit que le Tout doit être constitué
d'infinies contradictions, ou polarisations, qui laissent le néant
intact.

C'est une réponse logique. Ce qui surgit de nulle part ne peut


être fait que de contradictions ou de polarisations qui, prises dans
leur ensemble, ont une valeur résiduelle nulle. En raison de
nombreuses contradictions, rien n'est épargné. Cela donne au mot
une définition particulière, à savoir : le néant est l'ensemble de
toutes les polarisations infinies opposées.
Cette conclusion est une formidable complication et
l'annonce d'un processus de création très complexe.
Le néant peut-il avoir une contradiction qui peut être
éliminée d'une façon ou d'une autre ? Peut-être que cela aidera à
résoudre ce problème. Tout et rien sont opposés, mais ils ne
peuvent être éliminés parce que tous deux sont intemporels,
immuables et donc indestructibles. Ils existent depuis toujours.
De plus, le tout et le rien sont à nouveau contradictoires en
soi. Après tout, tout est une collection de contradictions infinies
qui sont le rien.
Quiconque veut y réfléchir un peu plus longtemps en arrivera
bientôt à la conclusion que rien n'est décisif parce cette nécessité
provoque des contradictions. Elle joue un rôle dominant dans le
monde de l'existence du Tout car elle force des polarisations
contraires qui font que le Tout semble bloqué. Elle ne peut jamais
être dissoute, donc tout ce qui est créé à jamais, devra aussi être
constitué de contradictions.
L'infinité de l'être est la conséquence de l'infinitude du néant.

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Un point de départ ambigu
On dirait que la création est sortie de nulle part. Y a-t-il une
erreur quelque part ? Ce n'est pas différent du fait qu'il semble
maintenant que le point de départ ait été mal choisi. L'explication
devrait commencer par le néant qui détermine tout. Par
conséquent, un nouvel argument sera construit qui pourra
fonctionner comme un recoupement.
La première observation est que le néant illimité existe et
existera à jamais, intemporel, immuable et intouchable. Il n'y a
aucune puissance au monde qui puisse changer cela, pas même
l'omnipotence, car c'est l'omnipotence ‘de’ l'infinitude du néant.
Tout sort de rien, tout sera toujours rien. Quelque chose ne peut
pas sortir de rien.
Nous voyons ici l'ambiguïté de notre point de départ, parce que
cette phrase a soudain pris un tout autre sens. Vu sous l'angle de la
toute-conscience intemporelle, le point de départ est :

1b. Quelque chose ne peut pas sortir de nulle part. Le néant est
infini et intouchable à jamais (parce qu'intemporel). Alors ‘quelque
chose’ ne peut jamais être créé et l'univers aussi est pour toujours
le néant (le pas vraiment existant). Par conséquent, il doit posséder
au moins une contradiction absolue, de sorte que l'infinité causale
du néant reste intacte.
Lequel des deux principes est le bon ? Ils sont tous deux justes.
Le premier s'applique à l'être humain limité dans le temps qui
considère à juste titre l'univers et lui-même comme ‘quelque
chose’, parce que ce ‘quelque chose’ englobe le but de la création.
Il n'a pas à se soucier des aspects intemporels de son monde
d'existence. Sa tâche créatrice est dans l'univers.
Le second s'applique à la toute-conscience intemporelle qui
existe dans l'autre monde d'existence de l'infini illimité. Il voit à
travers le système universel en tout temps, et alors la création n'est
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pas une modification du néant. Avec une intelligence infinie, le
plan de création a été conçu et mis en mouvement pour que tous
les objectifs soient réalisés sous la loi cosmique du maintien de
l'opposition.
La conclusion que tout ce qui sort de l'absolu est constitué de
contradictions a aussi des conséquences sur la structure de la
conscience. Quand il y a un Dieu avec un certain tempérament et
un certain but, il y a tout aussi sûrement un anti-dieu avec un
tempérament et un but diamétralement opposés pour que le néant
reste intact. Le défi consiste à porter un regard critique sur ces
conclusions.

L'idée de la tête d'épingle


Cette représentation imaginaire de l'univers peut être un outil
pour rendre plus compréhensibles des abstractions difficiles à
comprendre. Elle est basée sur l'infini vide obscur originel dans
lequel aucune dimension temporelle et spatiale n'existe, et dans
lequel aucune poussière ou rayon de lumière ne peut être détecté.
Pour des raisons de simplicité, nous imaginons ce vide comme un
espace illimité qui s'étend à l'infini dans toutes les directions. Si
nous nous trouvons quelque part dans cet espace, nous serons
entourés d'une obscurité absolue, tout autour de nous. Après une
longue recherche dans toutes les directions, nous voyons enfin, au
loin, un point de lumière de la taille d'une tête d'épingle. C’est ce
que semble être l'univers actuel avec des milliards de fois des
milliards d'étoiles. Car aussi gigantesque soit-il, tout est lié à une
vitesse limitée (celle de la lumière), à partir d'un point, et c'est
pourquoi l'espace est également limité. Même s'il était douze fois
plus grand qu'on ne le pense, dans l'illimité ce n'est pas plus qu'une
tête d'épingle. La première intention de cette idée est de faire
comprendre que le vide obscur infini existe toujours. En
conséquence, la toute-conscience intemporelle et indestructible
19
existe toujours en pleine gloire.
On peut maintenant immédiatement faire une objection. Aussi
petit que soit l'univers comparé à l'infini, c'est une modification
fondamentale du néant. Un atome suffirait pour ça.
C'est pourquoi nous parlerons maintenant de la deuxième
signification de la tête d'épingle. Nous mettons une paire de
lunettes imaginaires qui nous montrent comment une conscience
intemporelle voit la tête d'épingle, et le point de lumière disparaît.
Alors nous nous trouvons dans le vide immaculé du néant.
C'est parce qu'il y a encore au moins notre anti-univers dans
cette tête d'épingle. Comme expliqué en annexe, il s'agit d'un
univers miroir où, de notre point de vue, le temps recule et la
matière a un signe de charge opposé (la matière anti-temps).
L'équilibre énergétique entre les deux univers est si parfait qu'un
surplus d'énergie de la taille d'un atome est impossible, car alors
quelque chose serait né du néant.
En d'autres termes, les deux univers ensemble sont le néant.
Quelqu'un qui les voit, à travers le temps, en même temps, ne voit
rien, ou alors l'annulation des deux systèmes. Ceci indique que
l'intouchable néant est encore complètement intact. La même
chose restera en vigueur s'il s'avère que le système universel se
compose de plus de contradictions.

À quel point le néant est-il intouchable quand le système


universel est une modification de celui-ci ?
Absolument rien ne peut être changé au néant illimité
intemporel, c'est un fait, et pourtant le système universel en est,
d'une manière ou d'une autre, une modification. C'est le paradoxe
de la création qui sera discuté dans le prochain chapitre. En
prévision de cela, on peut dire qu'il ne s'agit pas en fait d'un
changement. L'univers est un monde d'existence
fondamentalement séparé du Tout.
Il semble y avoir une barrière infranchissable entre l’illimité et
20
le limité. L'univers est délimité à tous égards (car il est limité dans
le temps et a un commencement). Cela vaut pour la vitesse du
temps, le nombre de directions du temps (douze), la quantité de
matière et d'énergie, la vitesse de la lumière, l'espace, etc. Alors,
l'infini et le néant dans ce monde de l'existence sont aussi liés
(parce qu’il y a des contradictions).

Le néant infini est la collection de tous les opposés infinis-


illimités (le tout) qui, par définition, inclut aussi la collection de
tous les opposés infinis-limités (car aussi le rien).

Ces opposés infinis-illimités doivent se poursuivre pendant une


période de temps infinie, car une infinité avec un début et une fin
n'est pas infinie. Le système universel constitué de contradictions
laisse le rien intouchable intact. D'autres explications sont données
ci-après.

La conséquence du néant illimité


Le point suivant est la cinquième proposition, qui découle de la
troisième, et qui est au cœur de la preuve raisonnée ou
philosophique de Dieu.

5. L'infinité de « l'être » est la conséquence de l'infinitude


du néant (car tout est illimité).
Le néant est infini-illimité, et la conséquence de cela est que
dans sa forme la plus illimitée, il englobe tout dans la mesure où il
est constitué de contradictions. Tout ce qui existe ici dans notre
monde doit alors, par définition, y exister (sinon ce n’est pas
illimité). Quand l'être tout-puissant et illimité est établi, la forme
primitive d'où tout est originaire est également établie. C'est
l'intellect créatif illimité avec une conscience, le principe cosmique
de la créativité. Sur la base de cette thèse, le point de départ peut

21
maintenant être prouvé. Comme nous l'avons déjà dit, nous avons
mis le casse-tête dans le mauvais ordre. En commençant par le
début, l’infinitude causale du néant et toutes les pièces se mettent
logiquement en place.

6. La preuve du premier principe


a. Le néant illimité existe et existera toujours,
intouchable et indestructible (car intemporel).
b. La conséquence du néant illimité est l'être illimité, qui
englobe littéralement tout ce qui est possible, à savoir : le Tout.
Il englobe toutes les possibilités en soi sans aucune limitation.
c. L'être illimité peut alors seulement être le néant, s’il
n’est composé que de contradictions ou de polarisations
infinies, qui, prises dans leur ensemble, sont le néant, autrement
dit le non-existant.
d. Il n'y a qu'un infini (parce qu’il n’y a qu’un néant).
Alors l'univers ne peut être qu'une modification du néant et doit
posséder une opposition qui laisse intacte l'intouchable infinité
du néant.
e. L'infini est indivisible. Alors le Tout et le néant sont
une seule et même chose et l'un ne peut exister sans l'autre.
f. Le néant est illimité dans toutes ses qualités, donc
aussi dans le temps. Il a toujours existé et existera toujours.
Alors le néant total (absence du Tout) n'a jamais existé.

Par conséquent, l'univers ne peut pas être né du néant total,


et le premier principe a été prouvé.
Les mots Tout et néant semblent être deux noms pour un
même principe. Maintenant, il parait perturbant de lui donner
encore d’autres noms. Le sens de ceci est la capacité d'indiquer les
différents aspects de cette existence unique, que nous pouvons
distinguer. L'aspect de la conscience s'appelle alors la toute-
conscience ; l'aspect du pouvoir ou de la connaissance s’appelle
22
l'esprit absolu, et l'aspect intemporel s’appelle l'absolu.

Conclusions
Les trois premiers chapitres peuvent causer des difficultés
à ceux qui n'ont pas l'habitude de penser en termes abstraits. Pour
répondre à cette préoccupation, ces chapitres se termineront par
des conclusions concrètes et résumées qui sont suffisantes pour la
suite de l'histoire de la création.
Du vide infini de l'obscurité avant le ‘big-bang’ surgit une
existence inimaginable. C'est la toute-conscience unique, infinie et
omnipotente avec une taille de conscience complètement
incompréhensible, et pour nous, aliénante. Après tout, l'univers
gigantesque que nous voyons ne peut être qu'une modification de
ce dernier. Ceci d'autant plus qu'il apparaîtra que, dans les
profondeurs imperceptibles du temps tridimensionnel, il existe
onze autres univers miroirs équivalents.
La preuve de Dieu devrait commencer par la proposition
que l'univers est une modification du tout/rien infini existant. Bien
qu'il s'agisse apparemment d'une abstraction immatérielle et
imperceptible, il s'avère que l’être sans limites est si essentiel que
l'univers entier pourrait en sortir. Il englobe littéralement tout (à
l'infini) en lui-même et ne peut jamais englober un atome ou une
pensée de moins que tout. Et il ne pourra jamais y en avoir un de
plus.
Cet être illimité englobe toutes les capacités et possibilités
créatives en soi, y compris la pleine conscience de la connaissance.
Cela inclut toutes les pensées, les connaissances, l'expérience et la
sagesse de tous les mondes possibles, exactement dans la même
mesure que si ces mondes existaient réellement comme celui-ci. Il
est intemporel et ne bouge pas, donc il ne peut y avoir aucun
moment avant ou après quoi que ce soit. Toute connaissance existe
constamment et est indestructible parce que l'infini est immuable.
23
Il est important de comprendre que cet être illimité est
capable de tout dans les possibilités du néant, et sait tout à ce sujet
jusque dans les moindres détails. Après tout, chaque détail, par
exemple le nombre de cheveux sur la tête de chaque personne, ne
peut exister ici que lorsque ce détail existe dans le Tout. Par
définition, l'être illimité englobe tout.
Tout sort du néant et restera toujours le néant. Par
conséquent, la toute-conscience n'est constituée que de
contradictions ou de polarisations, parce que l'infinitude du néant
doit rester intacte. Ces polarisations peuvent être comparées aux
pôles positif et négatif d'une charge électrique, ou aux pôles nord
et sud d'un champ magnétique.
Bien qu'omnipotente, la toute-conscience existe et n'existe
pas en même temps. Ce n'est donc pas encore une réalité, mais elle
a la possibilité de le devenir.
Ce qui est incompréhensible dans cette forme d'existence,
c'est que cette connaissance et cette expérience n'ont pas vu le jour,
mais qu'elles « sont » là pour toujours comme conséquence de
l'absence de limites de l'être.
Cette forme d’existence ne sait pas seulement ce qu'elle
« veut » savoir, car elle est intemporelle et crée le temps, et avec
lui l'avenir. Elle détermine le cours de tous les événements, et donc
aussi de ce monde ! Une conclusion effrayante, parce qu'alors
chaque être humain serait connu à l'avance, et probablement
chaque pas serait déjà fixé. Si oui, que diable faisons-nous tous
ici ? Quel est l'intérêt de jouer une pièce de théâtre imposée ?
D'un autre côté, l'idée est rassurante. Une conscience
intemporelle ne peut jamais initier un processus incertain qui
pourrait mener à une catastrophe, par exemple. Elle connaît le
résultat et le résultat est exactement ce qu'elle voulait.

Cet aspect intemporel est inimaginable. Quand la toute-


conscience met en mouvement un monde de possibilités, ce n’est
24
pas seulement le but qui est fixé. Le processus de changement qui
dure des milliards d'années n'est qu'une question secondaire, parce
qu'à la fin des temps, la toute-puissance connaît et expérimente
déjà ce but au moment où la création a été mise en marche.

7. L'univers est une modification du « déjà existant » qui


s'avère intemporelle. Alors, le but ultime existe déjà au moment où
la modification est mise en œuvre. Par conséquent, ce monde n'a
pas seulement une définition exacte, mais aussi un but final
existant pour toujours.

L’être sans limites devrait donc être une omnipotence sans


limites, mais dans quelle mesure la toute-puissance, qui ne peut pas
tout faire, est-elle omnipotente ?
Il y a tout simplement des impossibilités. La réponse à la
question classique de savoir si la toute-puissance (dans ce monde
de possibilités) peut dessiner un cercle carré sur une feuille de
papier posée à plat est simplement négative. De même, il est
impossible d'éliminer les contradictions du néant et cela semble
être une limitation de la toute-puissance.
Cependant, c'est l'omnipotence « de l'infini » du néant.

Le Tout existe dans le monde de l'esprit absolu, de la


pensée, de la connaissance et de l'expérience dans la conscience
des possibilités infinies qu'il possède. Il peut mettre en mouvement
tous les mondes possibles qu'il veut et il est tout-puissant dans ce
monde sans limites. Il a choisi un monde de possibilités
particulières dans lequel tous les objectifs seront atteints. Ce qu'il
ne veut certainement pas, c'est détruire ce monde ou son propre
monde d'existence, si impressionnant, en supprimant la causalité.
La question de savoir si l'on peut parler de restriction de la toute-
puissance ne se pose plus.
De plus, la toute-conscience, compte tenu de ces
25
impossibilités, peut tout ce qu'elle veut, quelle que soit la
complexité de cette possibilité. La complexité ne pose de problème
que pour notre propre compréhension, car elle peut laisser surgir
l'impossible du néant, c'est-à-dire l'amour (= quelque chose).
Il vaut donc mieux remplacer les mots « limitation » et
« impossibilité » par « les nécessités » qui sont déterminées par le
choix du processus créatif (de ce monde possible). Sans la
connaissance des nécessités choisies par le tout-puissant lui-même,
le processus créatif est incompréhensible.

Une autre question est de savoir, si le mot toute-conscience


est un autre nom pour Dieu. Il est bon de dissiper ce malentendu
maintenant. En prévision d'une explication ultérieure, on peut dire
que Dieu, chronologiquement considéré, est une modification du
Tout, dont une partie a été bloquée. En fait, Dieu n'est pas le Tout
en entier.

D’un point de vue intemporel cependant, la réponse est


toute autre, car il n'y existe ni modification ni ordre. La réponse est
choquante et difficile à comprendre.
Dieu et son partenaire (donc aussi l'homme) existent déjà
depuis toujours dans l’être illimité. Dieu ne « devient » pas, mais
« est ». Il possède l'identité de l'esprit absolu, tandis que la partie
bloquée du Tout a toujours possédé une identité différente.
Mon conseil aux lecteurs est d'ignorer le paragraphe
précédent. Les contemplations intemporelles peuvent conduire à
des malentendus sans fin. Ce livre est une description
chronologique du processus de création qui s'adresse aux
personnes limitées dans le temps. En tant que telle, c'est une
histoire valable, même si des interprétations valables très
différentes sont possibles. Selon cette méthode de description, la
toute-conscience (au moment du ‘big-bang’) est encore ici un
esprit intemporel, impersonnel et non vivant (parce qu'immuable)
26
avec des capacités créatives toutes-puissantes, qui ne peut pas
aimer.
C'est le principe cosmique omnipotent de la créativité ou
omni-créativité (la créativité omnipotente, omniprésente, créativité
omni-temporelle.) Il se compose exclusivement d'opposés et est
donc dualiste. C'est en même temps la non-existence et donc pas
encore une réalité.
Dieu, d'autre part, sera défini comme une modification de
l'esprit absolu tout-puissant, à savoir une personnalité vivante,
limitée dans le temps, sans ambiguïté, pas dualiste et donc pas
vraiment existante, qui aime parfaitement.

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