Chap 3
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déplacement
I. Le potentiel chimique
I.1 Définition
On considère un système fermé de composition variable :
𝜕𝐺 𝜕𝐺 𝜕𝐺
𝑑𝐺(𝑇, 𝑝, 𝑛𝑖 ) = ( ) 𝑑𝑇 + ( ) 𝑑𝑝 + ∑ ( ) 𝑑 𝑛𝑖
𝜕𝑇 𝑝,𝑛𝑖 𝜕𝑝 𝑇,𝑛 𝜕𝑛𝑖 𝑇,𝑝,𝑛
𝑖 𝑖 𝑗≠𝑖
On définit le potentiel chimique du constituant 𝑖 comme étant l’enthalpie libre molaire partielle
𝜕𝐺
𝐺𝑚,𝑖 , tel que : ( ) = 𝐺𝑚,𝑖 (𝑇, 𝑝) = 𝜇𝑖 (𝑇, 𝑝)
𝜕𝑛𝑖 𝑇,𝑝,
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Chapitre 2. Equilibre chimique en systèmes fermés : lois de déplacement 3
Variation de l’enthalpie libre en fonction de l’avancement d’un système homogène siège d’une
réaction chimique et évoluant à pression et température fixées
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Chapitre 2. Equilibre chimique en systèmes fermés : lois de déplacement 4
Exemple 2 :
Prenons l’exemple de la synthèse de l’ammoniac en phase gazeuse :
𝑁2(𝑔) + 3 𝐻2(𝑔) = 2 𝑁𝐻3(𝑔)
Auquel nous superposons le changement d’état d’ammoniac :
𝑁𝐻3(𝑔) = 𝑁𝐻3(𝑙)
À l’état initial, nous disposons d’un mélange quelconque de divers constituants. On dénombre
donc 𝑋 = 2 + 4 = 6 paramètres intensifs à l’équilibre : 𝑇, 𝑝, 𝑥𝐻2(𝑔) , 𝑥𝑁2(𝑔) , 𝑥𝑁𝐻3 (𝑔) , 𝑥𝑁𝐻3 (𝑙) .
On dispose de 𝜑 = 2 relations, 𝑥𝐻2(𝑔) + 𝑥𝑁2 (𝑔) + 𝑥𝑁𝐻3(𝑔) = 1 et 𝑥𝑁𝐻3 (𝑙) = 1, plus deux
constante d’équilibres 𝑟 = 2, il vient donc que 𝑣 = 6 − 4 = 2
Le système est bivariant.
Exemple 3 :
Considérons l’exemple suivant : 𝐶𝑂(𝑔) + 𝐻2 𝑂(𝑔) = 𝐶𝑂2(𝑔) + 𝐻2(𝑔)
La variance est 𝑣 = 4 − 1 + 2 − 1 = 4.
Si la température est fixé et le mélange initial est équimolaire on a deux contraintes 𝑘 = 2.
Le nombre de degré de liberté est : 𝑣 ′ = 4 − 2 = 2
L’expérimentateur, pour fixer un état d’équilibre du système, est libre de choisir encore deux
paramètres, par exemple la pression totale et une fraction molaire.
La variance est donc le nombre maximal de degrés de liberté d’un système.
Exemple 4 :
𝐶𝑂(𝑔) + 𝐹𝑒𝑂(𝑠) = 𝐹𝑒(𝑠) + 𝐶𝑂2(𝑔)
Remarquons qu’ici, ∑𝑖,𝑔𝑎𝑧 𝜈𝑖 = 0, la pression n’est pas un facteur d’équilibre.
En effet, 𝑣 = 4 − 1 − 0 + 𝟏 − 3 = 1
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On cherche à établir à quelle(s) condition(s) la fraction molaire en ammoniac est extrémale par
𝑎
choix du rapport 𝑏. La différentielle du logarithme de l’égalité donne :
1 3 𝑝°
𝑑 ln 𝐾°(𝑇) = 𝑑 (ln 𝑥𝑁𝐻3(𝑔) − ln 𝑥𝑁2(𝑔) − ln 𝑥𝐻2(𝑔) + ln )
2 2 𝑝𝑡𝑜𝑡
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Comme la pression et la température sont fixées, seuls subsistent les termes en fraction molaire.
D’autre part, à l’extremum en fraction molaire en ammoniac, 𝑑 ln 𝑥𝑁𝐻3(𝑔) = 0 donc la relation
précédente devient :
1 𝑑𝑥𝑁2(𝑔) 3 𝑑 𝑥𝐻2(𝑔)
− =0
2 𝑥𝑁2(𝑔) 2 𝑥𝐻2(𝑔)
Et donc :
𝑥𝐻2(𝑔) = 3 𝑥𝑁2(𝑔)
Ce qui conduit à la relation à imposer entre quantités de matières initiales pour optimiser à
l’équilibre chimique la fraction molaire en ammoniac : 𝑏 = 3𝑎, soit les proportions
stœchiométriques.
Si ∑𝑖 𝜈𝑖 > 0, l’introduction d’un constituant (𝑑𝑛 > 0) provoque un déplacement dans le sens
direct (𝑑∆𝑟 𝐺 < 0 et 𝑑𝜉 > 0).
Si ∑𝑖 𝜈𝑖 < 0, l’introduction d’un constituant (𝑑𝑛 > 0) provoque un déplacement dans le sens
indirect (𝑑∆𝑟 𝐺 > 0 et 𝑑𝜉 < 0).
Conclusion : par ajout isotherme et isobare d’un constituant inactif, le système évolue dans le
sens d’une augmentation de la quantité gazeuse.
𝑛𝑖 𝑝 𝜈𝑖 𝜈𝑖
𝑅𝑇 ∑ 𝜈𝑖
𝑄 = ∏( ) = (∏ 𝑛𝑖 ) ( )
𝑛 𝑝° 𝑉𝑝°
𝑖 𝑖
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Conclusion : Un ajout inactif isotherme et isochore ne modifie pas la valeur de Q, donc celle
de∆𝑟 𝐺. Le système reste à l’équilibre.
𝐶 𝜈𝑖 𝜈𝑖
1 ∑ 𝜈𝑖
0 = ∑ 𝜈𝑖 𝐴𝑖 ⇒ 𝑄 = ∏ ( ) = (∏ 𝑛𝑖 ) ( )
𝑖 𝐶° 𝑉𝐶°
𝑖 𝑖
La quantité de 𝐴𝑗 : 𝑛𝑗 → 𝑛𝑗 + 𝑑𝑛𝑗
La quantité totale : 𝑛 → 𝑛 + 𝑑𝑛
Avec 𝑑𝑛 = 𝑑𝑛𝑗 ajout élémentaire > 0
Il vient :
𝑝 ∑ 𝜈𝑖
𝑄 = (∏ 𝑛𝑖 𝜈𝑖 ) ( ) ⇒ ln 𝑄 = 𝜈𝑗 ln 𝑛𝑗 − (∑ 𝜈𝑖 ) 𝑙 𝑛 𝑛 + 𝑐𝑡𝑒(𝑇, 𝑝, 𝑛𝑗+𝑖
𝑛 𝑝°
𝑖
𝑑𝑛𝑗 𝑑𝑛
D’où : 𝑑∆𝑟 𝐺 = 𝑅𝑇𝑑 ln 𝑄 = 𝑅𝑇 [𝜈𝑗 − (∑ 𝜈𝑖 ) ]
𝑛𝑗 𝑛
𝑑𝑛 𝑛
𝑑∆𝑟 𝐺 = 𝑅𝑇 [𝜈𝑗 − (∑ 𝜈𝑖 )]
𝑛 𝑛𝑗
𝑛𝑗 𝑑𝑛 𝜈𝑗
Alors que : 𝑥𝑗 = ⇒ 𝑑∆𝑟 𝐺 = 𝑅𝑇 [𝑥 − (∑ 𝜈𝑖 )]
𝑛 𝑛 𝑗
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Conclusion : pour un ajout isotherme et isobare d’un constituant actif gazeux, seul le calcul pour
chaque cas de la variation de ∆𝑟 𝐺 permet de définir le sens d’évolution.
𝜈𝑖
𝑅𝑇 ∑ 𝜈𝑖
𝑄 = (∏ 𝑛𝑖 )( ) ⇒ ln 𝑄 = 𝜈𝑗 ln 𝑛𝑗 + 𝑐𝑡𝑒(𝑇, 𝑉, 𝑛𝑗≠𝑖 )
𝑉 𝑝°
𝑖
𝑑𝑛𝑗
D’où : 𝑑∆𝑟 𝐺 = 𝑅𝑇𝑑 ln 𝑄 = 𝑅 𝑇 𝜈𝑗 𝑛𝑗
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