Topo L3A CC3 2019 Corrige

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 2

Exercice 1 (Question de cours)

1. X est compact si tout recouvrement {Ui | i ∈ I} de X par des ouverts Ui admet un sous-ensemble fini
{Ui1 , . . . , Uin } qui recouvre X. (2 points)
2. Si {Ui | i ∈ I} est un recouvrement de f (X) ⊂ Y par ouverts, alors {f −1 (Ui ) | i ∈ I} est un recouvrement
de X (en fait la réunion des f −1 (Ui ) est égale à X) et les f −1 (Ui ) sont ouverts par la continuité de f .
Donc il existe un sous-ensemble fini {i1 , . . . , in } de I tel que {f −1 (Ui1 ), . . . , f −1 (Uin )} recouvre X. Donc
{Ui1 , . . . , Uin } recouvre f (X). (2 points)
Exercice 2 (Compactifie d’Alexandrov de Rn )
1. On a ∅ ∈ T∞ car l’ensemble vide est ouvert pour T et X ∈ T∞ car le complementaire de X est vide
et donc compact dans Rn . Si U1 et U2 sont ouverts, alors il y a trois possibilités : si U1 , U2 ⊂ Rn , leur
intersection est aussi ouverte dans Rn ; ceci est vrai aussi si ∞ ∈ U1 avec Rn \ U1 compact (donc fermé)
et U2 ⊂ Rn ouvert de T car U1 ∩ Rn est ouvert en tant que complementaire d’un fermé ; finalement si
∞ ∈ U1 , U2 alors Rn \ (U1 ∩ U2 ) = (Rn \ U1 ) ∪ (Rn \ U2 ) est compact et donc dans tout cas U1 ∩ U2 ∈ T∞ .
Pour montrer que T∞ est stable par réunions arbitraire : une réunion arbitraire d’ouverts de la forme
Ui ⊂ Rn est encore ouverte ; une réunion arbitraire de Ui avec ∞ ∈ Ui et Rn \ Ui compact est encore de
cette forme car elle contient ∞ et son complementaire est une intersection de fermées bornées dans Rn
donc encore fermée et bornée ; pour conclure il suffit de considerer la réunion d’un ouvert U1 du premier
type et un ouvert U2 du second type. Dans ce dernier cas, U1 ∪ U2 contient ∞ et son complementaire
est égale à (Rn \ U1 ) ∩ (Rn \ U2 ), donc compact. (2 points)
2. Tout U ⊂ Rn ouvert pour T est aussi ouvert pour T∞ par définition. Vice versa, si U = Rn ∩ V est
ouvert pour la topologie induite, avec V ouvert pour T∞ , alors soit V ⊂ Rn et alors U = V est un
ouvert de T , soit ∞ ∈ V et Rn \ V est compact, donc fermé, et donc U est ouvert dans Rn en tant que
complementaire d’un fermé. (1 point)
3. Soient x, y ∈ X. Si x, y ∈ Rn , alors ils sont séparés par des ouverts de Rn , si disons x ∈ Rn et y = ∞,
alors ils sont séparés par une boule ouverte B(x, 1) centrée en x et par V = {∞} ∪ B(x, 2). (1 point)
4. Si ∞ ∈ Ui0 , alors les autres ouverts Ui , avec i 6= i0 recouvrent le complementaire de Ui0 et les Ui ∩ Rn
sont ouverts dans Rn par le point 2. (1 point)
5. Si {Ui | i ∈ I} est un recouvrement ouvert de X, alors il existe i0 tel que ∞ ∈ Ui0 . Donc par le point
précedent, {Ui ∩ Rn | i 6= i0 } est un recouvrement de Rn \ Ui0 , qui est compact par définition de T∞ ,
par ouverts de Rn . Il existe alors un sous-recouvrement fini {Ui1 ∩ Rn , . . . , Uin ∩ Rn } de Rn \ Ui0 . En
conclusion {Ui0 , . . . , Uin } recouvre X. (2 points)
6. Comme par hypothèse la topologie induite sur Rn est T , pour U ⊂ Rn on a U = U ∩ Rn et donc U et
ouvert pour T 0 si et seulement s’il est pour T . (1 point)
7. Si une famille U = {Ui | i ∈ I} est donnée et on fixe i0 , la condition que U recouvre X est équivalente
à ce que les Ui , i 6= i0 recouvrent le complementaire de Ui0 . (1 point)
8. Si ∞ ∈ U et U est ouvert, soit {Ui | i ∈ I} une famille d’ouverts de Rn (pour la topologie induite ou
pour T , c’est équivalent) qui recouvre Rn \ U . Par le point 7, {U } ∪ {Ui | i ∈ I} recouvre X et donc par
hypothèse il existe un sous-recouvrement fini {U, Ui1 , . . . , Uin }. Ça montre que {Ui1 , . . . , Uin } recouvre
Rn \ U qui est donc compacte. Vice versa, si Rn \ U est compacte, alors il est un fermé de Rn pour la
topologie T et donc aussi pour T 0 , et donc son complementaire U est ouvert. (1 point)
9. Par les points précedents, un ensemble U ⊂ Rn est ouvert pour T 0 si et seulement s’il est ouvert pour
T , si et seulement s’il est ouvert pour T∞ . Si par contre ∞ ∈ U , U est ouvert pour T 0 si et seulement
si Rn \ U est compact, ce qui est équivalent à ce que U est ouvert pour T∞ par définition. (2 points)
10. On peut donner un bijection f : S 1 → R ∪ {∞} qui est un homéomorphisme entre S 1 \ f −1 (∞) et Rn .
Donc la topologie T 0 induite sur R ∪ {∞} par la topologie de S 1 et la bijection f a la propriété que
(R ∪ {∞}, T 0 ) est compacte et la topologie induite sur R coı̈ncide avec celle de R. Donc par l’unicité
ci-dessus, T 0 coı̈ncide avec T∞ . Comme f est un homéomorphisme entre S 1 et (R ∪ {∞}, T 0 ) par
construction, S 1 est homéomorphe à (R ∪ {∞}, T∞ ). (1 point)
11. Le compactifié de Rn est homéomorphe à S n pour le même argument. (1 point)
Exercice 3 (Compact de Banach-Mazur)
1. Soit x 6= 0. Si L(x) = 0, on a M ◦ L(x) = 0 et donc kM ◦ L(x)kZ = 0. Sinon,
   
kM ◦ L(x)kZ kM ◦ L(x)kZ kL(x)kY kM (y)kZ kL(x)kY
= · ≤ sup · sup =  M  ◦  L
kxkX kL(x)kY kxkX y6=0 kykY x6=0 kxkX

donc
kM ◦ L(x)kZ
M ◦ L := sup ≤  M  ◦  L .
x6=0 kxkX
(2 points)
2. id = L◦L−1  ≤ L·L−1  par le point 1 et id = 1 en appliquant la définition, donc L·L−1  ≥
1 et log(L · L−1 ) ≥ 0, ce qui implique δ(X, Y ) ≥ 0. (1 point)
3. Si L : X → Y est un isomorphisme isométrique, alors kL(x)kY = kxkX pour tout x ∈ X, donc
L = supx6=0 kL(x)kY /kxkX = 1. Analoguement L−1  = 1 et alors L · L−1  = 1. Du coup
δ(X, Y ) ≤ 0 et δ(X, Y ) = 0 par le point 2. (1 point)
4. Si L ∈ L(X, Y ) est isomorphisme, alors L−1 ∈ L(Y, X) est isomorphisme aussi. Donc pour tout élément
dans l’ensemble {log (L · L−1 ) : L ∈ L(X, Y ) isomorphisme} dont δ(X, Y ) est la borne inférieure,
il existe un élément dans l’ensemble {log (L · L−1 ) : L ∈ L(Y, X) isomorphisme} avec la même
valeur. Cela montre que δ(X, Y ) et δ(Y, X) sont la borne inférieure du même sous-ensemble de R et
donc ils coı̈ncident. (1 point)
5. Soient L : X → Y et M : Y → Z tels que log(L · L−1 ) ≤ δ(X, Y ) +  et log(M  · M −1 ) ≤
δ(Y, Z) + , et soit N = M ◦ L. Par le point 1, N  ≤ L · M  et analoguement N −1  ≤ L−1  ·
M −1 . En multipliant les deux inégalitées, N  · N −1  ≤ (L · L−1 )(M  · M −1 ). En prenant
le logarithme, log(N  · N −1 ) ≤ log(L · L−1 ) + log(M  · M −1 ) ≤ δ(X, Y ) + δ(Y, Z) + 2.
Donc par définition de borne inférieure, δ(X, Z) ≤ δ(X, Y ) + δ(Y, Z) + 2. Comme  est arbitraire,
δ(X, Z) ≤ δ(X, Y ) + δ(Y, Z). (2 points)
6. Si L0 = λL, alors (L0 )−1 = λ−1 L−1 , donc L0  · (L0 )−1 ) = (|λ|L)(|λ|−1 L−1 ) = L · L−1 . (1
point)
7. Par le point précédent, il suffit de diviser L par L, de telle façon que (quitte à remplacer L par son
multiple) L = 1, L · L−1  = 1 et donc L−1  = 1 aussi. (1 point)
8. Si 0 = δ(X, Y ) = log(L · L−1 ), alors L · L−1  = 1 et par les deux points précedents on
trouve un isomorphisme L : X → Y (un multiple de L, mais qu’on denote encore par L) telle que
L = L−1  = 1. Cela implique que pour tout x 6= 0 en X, kL(x)kY ≤ kxkX parce que L = 1, mais
d’autre côté kxkX = kL−1 (L(x))kX ≤ kL(x)kY parce que L−1  = 1. Donc kL(x)kY = kxkX pour tout
x (pour x = 0 c’est trivial), c’est-à-dire L est isomorphisme isométrique. (2 points)
9. Comme la suite log(Ln  · L−1 −1 C
n ) converge, elle est bornée (disons par C > 0), donc Ln  · Ln  ≤ e .
En utilisant le point 6, si on remplace Ln par Ln /Ln  on n’affecte pas la quantité Ln  · L−1
n , donc
−1 C
on obtient une nouvelle suite avec Ln  = 1 et Ln  ≤ e . (1 point)
10. En étant L(X, Y ) un espace vectoriel de dimension finie, et  ·  une norme sur L(X, Y ), les boules
fermées sont compactes. Donc avec les conditions obtenues dans le point 9, la suite Ln est dans la boule
unité de L(X, Y ), et L−1 C
n dans la boule de rayon e . On peut donc extraire des sous-suites convergentes
par compacité des boules fermées. (1 point)
11. Soit L∞ la limite de la sous-suite convergente de Ln , et M∞ la limite de la sous-suite de L−1 n . Comme
Ln ◦ L−1
n = id, à la limite L∞ ◦ M∞ = id, c’est-à-dire M∞ = L −1
∞ . De plus, par continuité de la norme,
Ln  → L∞  et Ln  → L∞ . Donc δ(X, Y ) = limn log(Ln  · Ln ) = log(L∞  · L−1
−1 −1
∞ ).
Notamment, la borne inférieure qui définit δ(X, Y ) est toujours atteinte. Par le point 8, si δ(X, Y ) = 0
alors X et Y sont isométriquement isomorphes, donc δ définit une distance sur le quotient. (1 point)

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy